nutrapost 08-2009

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NutraPost Le magazine de votre santé au quotidien Août 2009 Mensuel 2,00 € Renforcez votre système immunitaire contre le virus H1N1 ! Santé Naturelle Les probiotiques sont-ils vraiment efficaces ? P. 8-10 Prévention Prévenir et combattre les méfaits de l’alimentation moderne (partie 2). P. 10-11 Lutte Anti-âge Pomegranate : antioxydant aux nombreux bénéfices pour la santé . P. 14 www.nutrapost.org LE DOSSIER DU MOIS : pages 3 à 7

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NutraPost Health Magazine 08-2009

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Page 1: Nutrapost 08-2009

NutraPostLe magazine de votre santé au quotidien

Août 2009Mensuel

2,00 €

Renforcez votre système immunitaire contre le virus H1N1 !

Santé Naturelle Les probiotiques sont-ils vraiment efficaces ? P. 8-10

Prévention Prévenir et combattre les méfaits de l’alimentation moderne (partie 2). P. 10-11

Lutte Anti-âge Pomegranate : antioxydant aux nombreux bénéfices pour la santé . P. 14

www.nutrapost.org

LE DOSSIER DU MOIS : pages 3 à 7

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Remèdes naturels contre Tamiflu !

Chère lectrice, cher lecteur,

La grippe porcine s’étendrait donc ! Ce, malgré le classement de cette épidémie en pandémie et le relèvement au niveau 6 maxi-mum de précaution à l’échelle mondiale ! Qui plus est, l’apocalypse serait pour demain ! Ou plutôt pour l’automne, voire au plus tard pour l’hiver d’après les experts ! On nous promet la mondialisation du virus H1N1, une campagne obligatoire de vaccination, des millions de morts !

« Au secours ! Que pouvons-nous faire ! » vous demandez-vous ? D’après les gouvernements et les autorités sa-nitaires, il n’y aurait rien à faire sinon porter des masques ridicules qui n’empêchent d’ailleurs pas d’attraper la grippe porcine mais évitent simplement de contaminer les autres… si vous êtes atteint !Quoi d’autres ! Ah oui : se faire dépister dès qu’on sent des symptômes (fièvre, toux…) et

prendre du Tamiflu !Quoi d’autre ! Rien si on en croit les mêmes spé-cialistes ! A part attendre dans la crainte d’être contaminé ! On entretient donc un réflexe de peur avec comme seul salut le dieu Tamiflu qui résoudra tous nos problèmes !Evidemment, ces mêmes autorités politiques, scientifiques et même médiatiques oublient de nous dire que ce fameux médicament n’est pas une panacée universelle ! Même si son fabri-cant, le laboratoire Roche a déjà traité plus de 50 millions d’individus dont 35 millions rien qu’au Japon, « on » oublie de nous dire que des ré-sistances au H1N1 ont rendu ce médicament quasiment inefficace ! Ainsi, dans de nombreux pays (Canada, Etats-Unis, Grande Bretagne, Corée…) des isolats de A/H1N1 testés au Tamiflu se sont montrés résistants ! Et que dire des cas de décès suite à la prise de Tamiflu sur lesquels la grande majorité les mé-dias fait preuve d’un étrange silence ! De même au Japon, outre quelques cas mortels, on a si-gnalé des cas de confusion mentale causée par le Tamiflu !Pourtant, il existe une solution toute simple : évi-ter d’attraper la grippe porcine en renforçant vos défenses immunitaires !

Pourquoi les gouvernements et les médias (aux ordres des laboratoires ?) ne le disent-ils pas ! Alors que c’est la solution préconisée par de nombreux spécialistes !Il ne manque pas de produits d’origine natu-relle pour renforcer votre système immunitaire préventivement. Nous vous en proposons quelques-uns ici : notamment les pépins de pamplemousse, le cordyceps et, d’une façon générale, de nombreux autres champignons : shiitaké, maïtaké (article dans NutraPost mai 2009 ou en ligne sur www.nutrapost.org) ! Nous vous proposerons d’autres solutions dans les mois à venir. Pensez aussi à des cures de vitamine C qui aident à résister aux infections notamment virales !Ne vous laissez pas endormir par les médias ! Faites vos propres recherches sur Internet. Il ne manque pas de sites sérieux pour vous informer sans vous prendre pour des moutons. Je vous conseille en particulier l’excellent site canadien francophone www.passeportsante.net qui dé-livre tous les mois une information d’une excel-lente qualité.

Philippe KerforneRédacteur en chef

Mentions de publication

• Nutrapost : mensuel édité par l’association Choix de Vie• Adresse : rue A. Markelbach 781030 Bruxelles

• Abonnement : Bulletin d’abonnement en page 4

• Directeur de Publication : Myriam Schoepen

• Rédacteur en Chef : Philippe Kerforne

• Graphiste et maquettiste PAO : Jean-François Boucher

• Distribution : l’association Choix de Vie

• Impression : TechPrint Luxembourg

• Dépôt légal : à parution

Dossier du mois. Renforcez votre système immunitaire contre le virus H1N1 ! Le classement récent de la grippe porcine en pandémie en fait la première grande épidémie du XXIe siècle ! Son extension progressive nous rappelle que le meilleur moyen de se protéger et de prévenir les infections virales est encore de renforcer notre système immunitaire. Fort heureusement, la phar-macopée naturelle ne manque pas de remèdes efficaces. P. 3-7

Santé Naturelle : Les probiotiques sont-ils vraiment efficaces ? Les probiotiques sont des microorganismes ajoutés aux aliments et censés améliorer la santé de leur hôte ! Enquête sur leur véritable efficacité. Effets sur les affections gastriques, les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin), les allergies, l’atopie, les mycoses, les diarrhées suite à un traitement antibiotique… P. 8-10

Prévention : Prévenir et combattre les méfaits de l’alimentation moderne (2). Moyens naturels pour faciliter le transit, retrouver une digestion normale, éviter les ballonnements et tous problèmes digestifs. P. 11-12

Cinq substances naturelles au service de votre peau. La tendance écologique a gagné l’industrie des cosmétiques depuis déjà quelques années. L’utilisa-tion de substances 100% naturelles permet de garder l’éclat, l’élasticité et de conserver longtemps la jeunesse de votre peau. Présentation de cinq substances naturelles pour avoir l’air toujours plus

jeune que votre âge ! P. 13

Lutte Anti-âge : Pomegranate : antioxydant aux nombreux bénéfices pour la santé. La grenade (Punica granatum), pomegranate en anglais, est un fruit de la famille des puninacées. Sa saveur aigre-douce en fait un mets original et très apprécié. Au-delà de son goût inimitable, la grenade possède de nombreuses vertus médicinales dont un rôle important dans la lutte anticancer mais sur-

tout anti-âge à cause de sa concentration exceptionnelle en antioxydants. P. 14

Actualités de la recherche médicale naturelle. Vernis toxique et Faux ongles : vraie intoxication ! De la menthe pour calmer les maux d’estomac, maigrir et arrêter de fumer ! Achetez des plantes pour guérir plus vite ! P. 15

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Editorial

Sommaire

NutraPost

Mensuel • Août 2009

Mensuel • Août 2009 www.nutrapost.org

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NutraPostDossier Du Mois

Le cordyceps possède la particularité de développer son mycélium à l’in-térieur de la chenille Hepialus fabri-cius. Le carpophore se forme après la mort de l’insecte sous l’aspect d’un « doigt » de 4 à 11 cm de long. Sous sa forme sauvage, le cordyceps pousse principalement en Chine, en haute montagne (à plus de 4000 mètres d’altitude) et, en général, au pied des arbres. Il est aussi cultivé depuis quelques années sur un subs-trat de riz. Sur les dix souches de cordyceps existantes, deux ont été particulièrement étudiées scientifi-quement : le Cephalosporium sinen-sis et le Paecilomyces hepiali (Cs-4).

Un remède traditionnel de la pharmacopée chinoise

La médecine chinoise emploie le cor-dyceps depuis près de mille ans pour lutter contre le stress et la fatigue, accélérer la convalescence, stimu-ler la fonction sexuelle, améliorer les fonctions hépatique, pulmonaire et rénale, donner de l’énergie physique

et de la vitalité, ralentir le processus du vieillissement, et renforcer le système immunitaire.Au temps de la Chine impériale, ce champignon était tellement rare qu’il était réservé à l’Empereur et à sa cour. Il était employé traditionnellement pour farcir les canards afin de stimuler la vigueur sexuelle, augmenter le dynamisme et al-longer la durée de vie. Pour les Chinois, le cordyceps servait aussi à guérir l’ané-mie, la toux, la tuberculose, les douleurs dorsales et articulaires. Les médecins chinois considèrent toujours le cordy-ceps comme un excellent adaptogène, autrement dit une substance capable d’augmenter la résistance générale au stress et aux agressions extérieures. Ils le placent au même rang que le ginseng !Depuis les années 1990 et les exploits des athlètes chinois attribués au cordy-ceps, des études récentes ont confirmé que ce champignon contribuait à l’amé-lioration des performances sportives et physiques en plus de ses propriétés adaptogènes.

Les preuves scientifiques de l’efficacité du cordyceps

Une grande partie des études me-nées sur le cordyceps l’ont été en Chine et principalement sur le Paeci-lomyces hepiali (Cs-4).

Système rénal : une étude avec pla-cebo incluant 21 patients prenant un antibiotique, l’amikacine, a démontré que le cordyceps protégeait les reins contre les effets secondaires toxiques de celui-ci1. Un autre essai à double insu avec placebo a été mené sur 69 patients ayant subi une transplantation rénale. Il s’est avéré que l’ingestion de cor-dyceps diminuait nettement la toxicité de la cyclosporine2.Une étude incluant un groupe témoin de 51 patients atteints d’insuffisance rénale a conclu que ce champignon stimulait la fonction rénale et le sys-tème immunitaire3. Un autre essai avec groupe témoin a duré cinq ans et porté sur 61 patients atteints de lupus érythémateux sys-

Renforcez votre système immunitaire contre le virus H1N1 !

Le cordyceps (Cordyceps sinensis) est un champignon de la classe des ascomycètes et de la famille des clavicipitacées. On utilise son mycélium et son carpophore (partie aérienne) pour, entre autre, augmenter le dy-namisme physique, stimuler la fonction sexuelle, combattre la fatigue et le stress, aider à la convalescence des malades et renforcer le système immunitaire.

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Le classement récent de la grippe por-cine en pandémie en fait la première grande épidémie du XXIe siècle ! Son extension progressive nous rap-pelle que le meilleur moyen de se protéger et de prévenir les infections virales est encore de renforcer notre système immunitaire. Fort heureuse-ment, la pharmacopée naturelle ne manque pas de remèdes efficaces !

Le Cordyceps Un champignon chinois au secours de notre système immunitaire

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témique. D’après ses conclusions, l’em-ploi de 3 à 4 g de cordyceps et de 0,6 g d’artémisinine diminue la récurrence de la néphropathie, une affection rénale consécutive de cette maladie auto- immune4.

Système hépatique : une étude sans placebo a été menée sur 70 patients souffrant de cirrhose du foie ou d’hépa-tite B. Elle a démontré que le cordyceps améliorait les fonctions hépatiques2. Un autre essai a confirmé ces résultats sur 33 malades atteints d’hépatite B5.

Système respiratoire : au cours de plusieurs études menées en Chine, le cordyceps s’est révélé efficace pour di-minuer les symptômes de plusieurs af-fections respiratoires dont la bronchite respiratoire6.

Propriétés adaptogènes : trois études menées en Chine de 1995 à 1999 ont démontré que la prise quotidienne de 3 g de cordyceps avait augmenté nota-blement l’énergie physique et psychique de personnes atteintes de maladie car-diaque chronique et celle de personnes du troisième âge2. En avril 2004, l’Ameri-can Physiological Society a présenté les résultats d’une étude à double insu avec placebo menée auprès de 130 volon-

Un certain nombre d’instituts renommés participèrent à ces découvertes. D’après leurs études, il s’avère que les extraits de pépins de pamplemousse combattent un grand nombre de virus et de bactéries, mais aussi des levures, des champi-gnons et des parasites. Les extraits de pépins de pamplemousse sont pourvus d’un large spectre de pro-priétés thérapeutiques, notamment plus large que celui des antibiotiques tradi-tionnels.

Une triple propriété… unique : effica-cité, innocuité, sans effet secondaire !

taires de 40 ans à 70 ans, en bonne santé et sédentaires. On a constaté chez le groupe ayant reçu du cordy-ceps une amélioration notable de la force physique, de l’endurance et de la capacité aérobique par rapport au groupe placebo7.

Renforcement du système im-munitaire : au cours d’études sans placebo, des patients souffrant d’un cancer à un stade avancé ont reçu un traitement à base de cordyceps. Même si les patients ne guérissaient pas uniquement avec du cordyceps, son administration renforçait néan-moins les défenses immunitaires et améliorait leur qualité de vie8. Une autre étude avec groupe témoin, in-cluant 63 sujets atteints d’un condy-lome acuminé (verrue vénérienne), a abouti à une diminution des récidives et à une augmentation de la réponse immunitaire chez les personnes trai-tées au cordyceps9.

D’après la plupart des études, le cor-dyceps s’avère donc un excellent adaptogène au vu des différentes af-fections qu’il est capable de prendre en charge. Le cordyceps se révèle notamment un excellent protecteur du système immunitaire.

En 1990, le fameux médecin et confé-rencier, le docteur Allan Sachs, se demanda, s’il n’avait pas découvert le remède antimicrobien absolu après une étude qu’il mena sur les pépins de pamplemousse. Cette étude avait pour but d’étudier leurs effets sur la multiplication des germes microbiens comme substitut naturel aux médi-caments chimiques. Elle fut plus que concluante.Cette conclusion fut confirmée par le Dr Léo Galland de New York qui déclara que les pépins de pample-mousse possédaient la propriété unique d’être à la fois efficace, 100%

Références:

1. Bao ZD, Wu ZG, Zheng F. [Amelioration of ami-noglycoside nephrotoxicity by Cordyceps sinensis in old patients]. [Article en chinois, résumé en an-glais]. Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi. 1994 May;14(5):271-3, 259.2. Institute for Natural Products Research (INPR). Cordyceps monograph. États-Unis, 2004.3. Guan YJ, Hu Z, Hou M. [Effect of Cordyceps sine-sis on T-lymphocyte subsets in chronic renal failure]. [Article in Chinese].Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi. 1992. Jun;12(6):338-9, 323.4. Lu L. [Study on effect of Cordyceps sinensis and artemisinin in preventing recurrence of lupus nephri-tis]. [Article en chinois, résumé en anglais]. Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi. 2002 Mar;22(3):169-71.5. Zhou L, Yang W, et al. [Short-term curative effect of cultured Cordyceps sinensis(Berk.) Sacc. Mycelia in chronic hepatitis B]. [Article en chinois, résumé en anglais]. Zhongguo Zhong Yao Za Zhi. 1990 Jan;15(1):53-5, 65.6. Zhu JS, Halpern GM, Jones K. The scientific redis-covery of a precious ancient Chinese herbal regimen: Cordyceps sinensis: part II. J Altern Complement Med. 1998 Winter;4(4):429-57. Review. Texte intégral : www.corenutritional.com.7.The American Physiological Society. Derivatives Of A Rare Chinese Mushroom Can Improve Capacity For Aerobic Exercise And Endurance In The Mid-Age To Elderly, Sedentary Humans, avril 20048. Zhou DH, Lin LZ. [Effect of Jinshuibao capsule on the immunological function of 36patients with advanced cancer]. [Article en chinois, résumé en anglais]. Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi. 1995 Aug;15(8):476-8. 9. Gao Q, Wu G, He D. [Effect of Cordyceps sinensis on the Th1/Th2 cytokines in patients with Condyloma Acuminatum]. [Article en chinois, résumé en anglais]. Zhong Yao Cai. 2000 Jul;23(7):402-4.

non toxique et de ne pas avoir d’effet secondaire.

Un antibiotique naturel au large spectre

D’une façon générale, selon de nom-breuses études épidémiologiques, la consommation de fruits et de lé-gumes se révèle efficace pour un cer-tain nombre d’affections. Ces études ont démontré une incidence impor-tante de leur ingestion sur un certain nombre d’affections chroniques dont plusieurs cancers et des maladies cardiovasculaires1,2.

En 1980, en Floride, un jardinier amateur découvrait avec étonne-ment que des pépins de pamplemousse jetés sur du compost ne se décomposaient pas. Cette particularité ne pouvait qu’exciter la

curiosité de cet homme qui était aussi médecin, physicien lauréat de la fondation Einstein et immunologiste réputé : le docteur Jacob

Harich. Celui-ci, de plus, était passionné de remèdes naturels et de médecines alternatives. Ce fut le début d’une série d’études qui amenèrent à

la découverte des propriétés antioxydantes, antimicrobiennes, antibiotiques et antivirales des pépins de pamplemousse.

Les extraits de pépins de pamplemousse Un antibiotique naturel au large spectre

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La consommation d’agrumes serait, en particulier, recommandée dans la pré-vention des cancers, dont ceux du pha-rynx, de l’œsophage, de la bouche et de l’estomac 3 - 4.Les principaux composés actifs à l’ori-gine de ces propriétés thérapeutiques sont principalement la vitamine C, les caroténoïdes, les limonoïdes et les flavo-noïdes.

La naringine : un agent antiprolifératif naturel

La naringine est le principal flavonoïde du pamplemousse et du pomélo5. On y trouve aussi de l’hespérétine mais en moindre quantité. Il semble que la na-ringine ainsi que d’autres flavonoïdes contenus dans les agrumes pourraient jouer le rôle d’agent antiprolifératif6 dans le cadre de la lutte anticancer. Une étude d’observation menée sur plus de 1000 personnes a établi un lien di-rect entre la consommation de pample-mousse blanc et la diminution de l’inci-dence du cancer du poumon7. De même, au cours d’un certain nombre d’essais menés in vitro et chez l’animal, les flavo-noïdes des agrumes, en particulier la na-ringenine6, ont inhibé la prolifération des cellules cancéreuses du sein8 - 9. La même relation a été établie entre l’in-gestion de naringine et l’incidence du cancer du poumon, faisant supposer une forte probabilité de l’effet préventif de ce flavonoïde sur le cancer.

Les pépins : un concentré de limonoïdes anticancer

Les limonoïdes sont d’autres composés biologiquement actifs des agrumes qui se trouvent principalement dans les pé-pins10. La limonine est le principal limo-noïde du pamplemousse, à l’origine en particulier de son goût amer. Les limo-noïdes auraient de remarquables pro-priétés antioxydantes11 et anticancer.Des études cliniques ont ainsi prouvé les effets anticancer in vitro des limonoïdes contenus dans les pépins d’agrumes. Ils ralentissent en particulier la prolifération des cellules cancéreuses du sein12. Ils provoquent ainsi la mort cellulaire (apop-tose) des cellules neuroblastiques can-céreuses. Un certain nombre d’études menées chez l’animal ont abouti aux mêmes conclusions, en particulier, l’étude des effets de la limonine et la nomiline. Ces limonoïdes lutteraient contre les cancers de la bouche13, de l’estomac, du pou-mon14.Un autre limonoïde, l’obacunone, a mon-tré son efficacité pour réduire la proli-fération des tumeurs de la bouche10 et l’incidence de tumeurs du côlon15 chez l’animal.

On suppose ainsi une action syner-gique de plusieurs limonoïdes entre eux ainsi qu’avec des flavonoïdes.La limonine et la nomiline seraient capables d’inhiber l’activité de la pro-téase du virus et la réplication du vi-rus de l’immunodéficience humaine (VIH) in vitro16. Une étude a, de plus, montré qu’un certain nombre de li-monoïdes dont la nomiline renforce-raient le système immunitaire chez l’animal17.

A la vue de toutes ses propriétés, les extraits de pépins de pamplemousse peuvent aussi être rangés incontesta-blement parmi les meilleurs alliés de votre système immunitaire. Références :

1. Steinmetz KA, Potter JD. Vegetables, fruit, and cancer prevention: a review. J Am Diet Assoc 1996 October;96(10):1027-39.2. Bazzano LA, Serdula MK, Liu S. Dietary intake of fruits and vegetables and risk ofcardiovascular disease. Curr Atheroscler Rep 2003 November;5(6):492-9.3. Chainani-Wu N. Diet and oral, pharyngeal, and esophageal cancer. Nutr Cancer2002;44(2):104-26.4. Kim HJ, Chang WK, Kim MK, Lee SS, Choi BY. Dietary factors and gastric cancer in Korea: a case-control study. Int J Cancer 2002 February1;97(4):531-5.5. Gorinstein S, Yamamoto K, Katrich E et al. Antioxi-dative properties of Jaffa sweeties and grapefruit and their influence on lipid metabolism and plasma an-tioxidative potential in rats. Biosci Biotechnol Biochem 2003 April;67(4):907-10.6. Harmon AW, Patel YM. Naringenin inhibits glucose uptake in MCF-7 breast cancer cells: a mechanism for impaired cellular proliferation. Breast Cancer Res Treat 2004 May;85(2):103-10.7. Le Marchand L, Murphy SP, Hankin JH, Wilkens LR, Kolonel LN. Intake of flavonoids and lung cancer. J Natl Cancer Inst 2000 January 19;92(2):154-60.8. So FV, Guthrie N, Chambers AF, Moussa M, Carroll KK. Inhibition of human breast cancer cell proliferation and delay of mammary tumorigenesis by flavonoids and citrus juices. Nutr Cancer 1996;26(2):167-81.9. Guthrie N, Carroll KK. Inhibition of mammary cancer by citrus flavonoids. Adv Exp Med Biol 1998;439:227-36.10. Miller EG, Porter JL, Binnie WH, Guo IY, Hase-gawa S. Further studies on theanticancer activity of citrus limonoids. J Agric Food Chem 2004 July 28;52(15):4908-12.11. Yu J, Wang L, Walzem RL, Miller EG, Pike LM, Patil BS. Antioxidant activity of citrus limonoids, fla-vonoids, and coumarins. J Agric Food Chem 2005 March 23;53(6):2009-14.12. Tian Q, Miller EG, Ahmad H, Tang L, Patil BS. Dif-ferential inhibition of human cancer cell proliferation by citrus limonoids. Nutr Cancer 2001;40(2):180-4.13. Miller EG, Gonzales-Sanders AP, Couvillon AM, Binnie WH, Hasegawa S,Lam LKT. Citrus limonoids as inhibitors of oral carci-nogenesis. Food Technol 1994;48:110-4.14. Lam LKT, Hasegawa S, Bergstrom C, Lam SH, Kenney P. Limonin and nomilininhibitory effects on chemical-induced tumorigenesis. In: Berhow MA, Hasegawa S, Manners GD, editors. Citrus Limonoids Functional Chemicals in Agriculture and Foods. American Chemical Society ed. Washing-ton, DC: 2000. p. 185-200.15. Tanaka T, Kohno H, Tsukio Y et al. Citrus limo-noids obacunone and limonin inhibit azoxymethane-induced colon carcinogenesis in rats. Biofactors 2000;13(1-4):213-8.16. Battinelli L, Mengoni F, Lichtner M et al. Effect of limonin and nomilin on HIV-1replication on infected human mononuclear cells. Planta Med 2003 October;69(10):910-3.17. Raphael TJ, Kuttan G. Effect of naturally occurring triterpenoids glycyrrhizic acid, ursolic acid, oleanolic acid and nomilin on the immune system. Phytomedi-cine 2003;10(6-7):483-9.

Les extraits de pépin aussi utiles pour les cultures et les animaux

Les pépins de pamplemousse pré-sentent un tel spectre de propriétés antimicrobiennes qu’on les utilise aussi pour les cultures et soigner les animaux.En ce qui concerne l’agriculture ou le jardinage, l’extrait de pépins est employé contre les moisissures, les maladies fongiques, la rouille, le mil-diou… L’extrait de pépin se montre particulièrement efficace contre les insectes sans carapace comme les limaces ou les pucerons. On s’en sert aussi, mélangé avec un extrait d’ail et de piment, pour combattre les in-sectes à carapace. De même, l’extrait de pépin soigne les animaux atteints d’infections fon-giques pulmonaires ou autres. On l’utilise pour stimuler les défenses immunitaires des animaux. Ce qui permet de réduire les doses médica-menteuses chimiques ainsi que les taux de mortalité. L’extrait est mélan-gé à l’eau ou à la moulée destinées aux animaux afin de combattre les contagions causées par les bactéries comme Escherichia et Salmonella. L’avantage de l’extrait de pépin est qu’il combat efficacement les para-sites intestinaux, les bactéries et les virus sans détruire les bactéries utiles. Il sert aussi à soigner les affections buccales. L’éradication des micro- organismes pernicieux facilite l’as-similation des nutriments. On utilise aussi les extraits de pépins comme agent sanitaire pour nettoyer les sa-bots des chevaux, les pis des vaches et désinfecter les stalles et les cages. Enfin, l’extrait de pépin de pample-mousse se montre d’une aide pré-cieuse pour les éleveurs biologiques auxquels les antibiotiques sont inter-dits pour soigner les animaux.

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Parmi ces études, on peut citer en parti-culier celle parue dans la revue spécia-lisée Cancer Immunology and Immu-notherapy qui a conclu que l’extrait de champignon permettait de diminuer le risque d’apparition du cancer et de ren-forcer nos défenses immunitaires1.

L’AHCC augmente la production de deux cytokines

Une substance en particulier, un extrait de champignon, l’AHCC (Active Hexose Correlated Compound) se montre parti-culièrement active. Cet oligosaccharide renforcerait le sys-tème immunitaire et combattrait le can-cer. Une étude, menée par des cher-cheurs japonais en collaboration avec la Yale School of Medecine, la prestigieuse école de médecine américaine a prouvé son effet anticancer, notamment chez les personnes âgées de plus de 50 ans.Ces chercheurs ont mesuré la production d’interféron (IFN-y) et de tumor necrosis factor (TNF-a) qui sont deux cytokines. Celles-ci sont produites par les leuco-cytes et servent à prévenir la croissance anarchique des cellules cancéreuses.Cette étude menée sur des périodes de 30 et 60 jours a prouvé que la prise d’AHCC avait contribué à l’augmenta-tion de la production de TNF-a et d’IFN-y pendant tout le mois suivant et même en-core renforcé les défenses immunitaires pendant quatre semaines après l’arrêt de l’ingestion d’AHCC !

Un des suppléments alimentaires parmi les plus vendus

Les études ont été tellement probantes au Japon que les champignons y sont

un des suppléments alimentaires les plus vendus pour renforcer le sys-tème immunitaire. Plus de 300 études ont, en effet, été menées au pays du soleil levant sur les effets bénéfiques de l’AHCC, notamment dans la lutte anticancer. L’AHCC permettrait, entre autre, de lutter contre les effets secondaires de la chimiothérapie.De nombreux hôpitaux emploient l’AHCC dans le traitement des hépa-tites, de cancers et de nombreuses maladies chroniques.

Des principes actifs présents dans de nombreux champignons

L’AHCC se présente sous forme d’ex-trait fermenté de mycélium d’un hy-bride issu de différents champignons employés traditionnellement dans la médecine japonaise. Son faible poids moléculaire (5000 daltons) facilite son absorption par voie orale.On retrouve ces principes actifs dans de nombreuses espèces de champi-gnons dont des polysaccharides et des dérivés d’alpha et de bêta-glu-cane réputés pour leurs effets béné-fiques sur le système immunitaire.Entre autre, ils augmentent la quan-tité des lymphocytes B et T et facili-tent l’intervention des macrophages. Ces influences bénéfiques pour les défenses immunitaires renforcent la lutte contre les bactéries, les pa-rasites, les cellules néoplasiques et aussi contre les virus. La plus grande partie des études sur l’AHCC ont été menées principale-ment au Japon et quelques-unes unes aux Etats-Unis. Les résultats ont été tellement probants concer-

nant l’action de l’AHCC sur le sys-tème immunitaire que, depuis 1994, chaque année est organisé à Sap-poro au Japon le symposium de l’As-sociation pour la recherche sur l’Ac-tive Hexose Correlated Compound. La recherche dans ce domaine est en pleine expansion et de nom-breux autres essais cliniques sont en cours actuellement. Les découvertes concernant les propriétés immuni-taires des champignons n’ont pas fini de nous étonner et de livrer tous leurs secrets !

Un rôle important dans l’activation des cellules tueuses

Les cellules tueuses naturelles NK (pour Natural Killers) sont une variété de globules blancs qui ont été décou-vertes dans les années 1980.Elles forment le premier rempart de défense contre les agressions exté-rieures (bactéries, virus) et intérieures (cellules cancéreuses ou tumeurs malignes). Les NK ont la faculté de faire la différence entre les « bonnes » cellules et les « mauvaises » cellules. Elles possèdent sur leur membrane cellulaire des récepteurs activateurs (portant des séquences ITAM, Immu-noreceptor Tyrosine-based Activation Motif) ou inhibiteurs (porteurs de sé-quences ITIM, Immunoreceptor Tyro-sine-base Inhibition Motif).Lorsque ces cellules NK sont en pré-sence d’une autre cellule, la lyse de cette cellule n’aura lieu que si les si-gnaux d’activation sont plus forts que les signaux d’inhibition. Quand vous êtes en bonne santé, les cancers ne peuvent quasiment pas se développer car les lymphocytes

Les champignons : excellents défenseurs de notre immunité

De nombreuses études tendent à prou-ver que les champignons, notamment leurs extraits, sont d’excellents gardiens de notre organisme car ils aident grande-ment à renforcer notre système immuni-taire et à prévenir un certain nombre de cancers. Une substance en particulier, l’AHCC (Active Hexose Correlated Com-pound), s’avère un remarquable immu-nostimulant.

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NK détectent la formation les cellules tumorales et les éliminent rapide-ment. La rapidité de ce mécanisme de réaction sert souvent d’indicateur à un pronostic clinique des cancers.Or, ce fonctionnement peut être considérablement ralenti, notamment en cas de prédisposition familiale au cancer ou avec le vieillissement. Sou-vent aussi, on observe une augmen-tation de l’incidence du cancer après l’ablation d’une tumeur, une chimio-thérapie ou une radiothérapie. La stimulation et le renforcement des défenses immunitaires semblent les meilleurs moyens de pallier toute dé-ficience ou ralentissement de la capa-cité de réaction des cellules NK. Pour ce faire, les champignons se présen-tent comme un des moyens naturels les plus efficaces et les plus sûrs de parvenir à conserver un système im-munitaire réactif.Depuis la fin des années 1980, un certain nombre d’études ont confirmé l’action de l’AHCC et des substances actives des champignons dans la sti-mulation de l’activité des cellules NK.Ainsi, une étude menée pour ana-lyser le rôle immunomodulateur de l’AHCC a porté sur 17 patients at-teints de cancers graves (de l’esto-mac, du sein, du poumon, de la pros-tate), de carcinome des ovaires ou de rhabdomyosarcome (tumeur des tissus mous). Ces volontaires ont reçu un traite-

ment à base d’AHCC pendant deux à six mois. Dès la deuxième semaine, la stimulation de l’activité des cellules NK était évidente. Cet effet positif a été re-marqué, même en augmentation, pen-dant six mois après le traitement ! L’AHCC stimulerait la capacité de liaison des cellules NK avec les cellules tumo-rales en augmentant la granularité des cellules NK. L’AHCC semble dont être un immunomodulateur efficace pouvant rendre de grands services dans la lutte anticancéreuse2. Une autre étude a porté sur les effets de l’AHCC sur trois patients atteints de formes avancées de cancers graves (rhabdomyosarcome, cancer du sein et myélome multiple). On a mesuré la cytotoxicité de leurs cellules NK après deux semaines d’un traitement à base d’AHCC. On a remarqué chez les trois patients un doublement, voire un triple-ment, du nombre de cellules NK ainsi qu’une augmentation de leur activité.La conclusion de cette étude a été que l’AHCC était un immunomodulateur d’avenir. De même, les chercheurs dé-duisirent des résultats que les propriétés anticancéreuses de l’AHCC pouvaient découler de son action stimulante sur la cytotoxicité des cellules NHK3.

L’AHCC influence la production des

cytokines

D’autres essais cliniques ont montré que l’AHCC stimule la production de certaines cytokines, les messagers chimiques du système immunitaire. Les cytokines sont des molécules peptidiques produites en réponse à différents stimuli.L’AHCC augmenterait ainsi la pro-duction du facteur nécrosant de tu-meur (TGF), des interleukines IL-2 et IL-12 et de l’interféron… cytokines jouant un rôle fondamental dans la défense contre les attaques parasi-taires et virales ou la destruction des cellules cancéreuses en stimulant l’activité des cellules NK.

A la vue de toutes ses études, les champignons se présentent comme des substances et des remèdes à recommander pour renforcer votre système immunitaire.Outre le cordyceps (voir article plus haut), nous pouvons citer aussi le shiitaké et le maïtaké. Il existe aussi des produits naturels se présentant sous forme de mélanges de plusieurs champignons. L’utilisation en syner-gie de leurs propriétés anticancé-reuses et antivirales permet un ren-forcement efficace de nos défenses immunitaires..

Références :

1. Yunfei Gao, Dongqing Zhang, Buxiang Sun, Ha-jime Fujii, Kosuna Ken-Ichi, Zhinan Yin, Active hexose correlated compound enhances tumor surveillance through regulating both innate and adaptive immune responses. Cancer immunology and immunotherapy ISSN 0340-7004 CODEN CIIMDN2. Ghoneum Mamdooh, NK-immunomodulation by AHCC in 17 cancer patients, 2nd Meeting of the So-ciety for natural immunity, Taormina, Italy, May 1994.3. Ghoneum Mamdooh et al., Enhancement of NK cell activity in cancer patients by AHCC, Adjuvant nutrition in cancer treatment symposium, Tulsa, Okla-homa, Nov 6-7, 1992.

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Les probiotiques sont-ils vraiment efficaces ?

Les probiotiques sont des microorganismes (bactéries ou levures) ajoutés aux aliments et censés améliorer la santé de leur hôte ! Ils ont des effets sur les affections gastriques, les MICI (Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin), les allergies, l’atopie (prédisposition aux allergies ou mala-dies touchant plusieurs organes), les mycoses et les diar-rhées suite à un traitement antibiotique… Enquête sur leur véritable efficacité.

Une fois ingérés, les probiotiques (bac-téries ou levures) colonisent la flore intestinale mais aussi vaginale. Ils per-mettent, en particulier, de combattre la prolifération des microorganismes nocifs capables de causer les différents troubles déjà cités mais aussi des vaginites. Les probiotiques participent également à la digestion des aliments. Leurs possibilités thérapeutiques font l’unanimité dans la communauté scien-tifique et ont déjà fait l’objet de nom-breuses recherches cliniques (se reporter par exemple aux articles sur l’acidophilus et le bifidus publiés dans Nutrapost juillet 2009, aussi en ligne sur le site www.nu-trapost.org) Comme leur nom générique l’indique (probiotique : en faveur ou favorable à la vie), les probiotiques sont les meilleurs amis et alliés de votre système immuni-taire.

Présentation générale des mécanismes immunitaires

Le système immunitaire est composé de cellules, organes et tissus formant un maillage défensif de tout notre orga-nisme. Le système immunitaire nous protège au moyen de défenses non-spé-cifiques (immunité innée) et spécifiques (immunité acquise). Parmi les défenses non-spécifiques, on trouve la peau, les poils, les muqueuses et le mucus qui repoussent physique-ment les corps étrangers. La réponse inflammatoire est une autre réponse non-spécifique de l’organisme. Les défenses spécifiques déclenchent des réponses plus ciblées contre les

allergènes. Ce qui entraîne l’action des lymphocytes T commandant la réponse immunitaire et attaquant les cellules infectées (immunité cel-lulaire). La réponse aux agressions extérieures comprend aussi l’action d’anticorps produits par les lympho-cytes B (immunité humorale).L’intestin, en particulier, se caractérise par sa richesse en lymphocytes. La muqueuse intestinale joue un rôle pri-mordial dans la défense immunitaire dans la mesure où elle est en contact direct avec les allergènes pouvant déclencher les infections. Il importe que la flore bactérienne soit en bon état car elle joue un rôle prépondérant dans la réponse immunitaire par l’in-termédiaire des cellules épithéliales composant la muqueuse intestinale. Pour assurer une réponse immuni-taire correcte des muqueuses intesti-nales, il est conseillé de consommer en particulier des bactéries comme les Lactobacillus acidophilus et casei. Ceux-ci renforcent l’immunité au ni-veau de la muqueuse intestinale (im-munité mucosale) ainsi que l’immu-nité générale (immunité systémique).Ainsi, l’ingestion de Lactobacillus sti-mule l’activité phagocytaire et la pro-duction d’anticorps (en particulier IgA, IgM et IgG) et de lymphocytes B et T.

L’influence des probiotiques sur le processus digestif

Les probiotiques interviennent pour réguler le processus digestif. Durant la digestion, les cellules produisent des enzymes décomposant les aliments

en particules plus simples : les nutri-ments. Si les enzymes ne peuvent pas faire correctement leur travail, la présence de matières non digérées dans l’intestin peut être à l’origine de graves infections. Les bactéries utiles se trouvant dans l’intestin contribuent à la digestion en fabriquant aussi des enzymes qui décomposent les ali-ments afin de faciliter leur absorption et leur utilisation par l’organisme. Une carence qualitative ou quantitative au niveau de la flore intestinale peut avoir des répercussions graves sur le processus de la digestion. Dans ce cas, une supplémentation en L.acidophilus et L.casei s’avère né-cessaires pour restaurer l’équilibre de la flore intestinale. Ces probiotiques contribuent au bon déroulement de la digestion des aliments, de l’assimi-lation des nutriments et, par consé-quent, à la bonne santé du système digestif.

De même, en cas d’intolérance au lactose, les Lactobacillus peuvent s’avérer très utiles. Cette intolérance

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www.nutrapost.orgse manifeste par l’incapacité de l’orga-nisme à produire la lactase, l’enzyme indispensable à la décomposition du lactose. Les Lactobacillus, en parti-culier L.acidophilus et L.casei, parti-cipent, entre autres, à la production de l’enzyme lactase. Le lactose peut alors être décomposé en galactose et glucose plus digestes. Ces Lacto-bacillus améliorent aussi la tolérance aux produits laitiers.

Parmi les preuves de l’efficacité des probiotiques, on peut aussi citer des études sur certains types de diar-rhées. A la suite de ces résultats encourageants, un certain nombre de tests cliniques ont été lancés ; no-tamment en milieu hospitalier, en par-ticulier sur l’efficacité des probiotiques contre le Clostridium difficile, ou C. dif-ficile, bactérie à la base de certaines formes de diarrhées et de maladies intestinales graves.Les autres pistes étudiées avec un certain succès comprennent l’action des probiotiques sur les affections liées à la régulation du système im-munitaire, en particulier les allergies et les maladies inflammatoires intes-tinales.

Des bactéries en compétition !

Dans un tube digestif sain, on compte environ, 100 000 milliards de bac-téries issues de 400 espèces diffé-rentes. 99% de la flore intestinale se compose de seulement 30 à 40% de ces bactéries, formant par là-même un écosystème stable indispensable à un état de bonne santé. Cependant, cet équilibre est fragile. Ce système harmonieux peut être mis en péril par un certain nombre de facteurs dont trois principaux : une déficience immunitaire, une maladie ou la prise d’antibiotiques.L’action des probiotiques s’explique-rait par l’hypothèse de l’exclusion compétitive. Suivant cette théorie, les probiotiques entrent en compétition avec les bactéries nocives vecteurs de maladies pour se disputer l’espace qu’elles occupent dans l’intestin. Parmi d’autres études intéressantes, citons celle effectuée sur l’efficacité d’un certain nombre de probiotiques sur la rémission de la pouchite, com-plication inflammatoire du réservoir iléal à long terme fréquemment ob-servée dans l’anastomose iléo-anale. Deux recherches cliniques utilisant un mélange de huit bactéries du nom

de VSL#3 ont abouti à des taux de rémis-sion de 85 à 90% !

Influence des probiotiques sur les agents pathogènes

Les agents pathogènes sont les microor-ganismes susceptibles de provoquer des maladies. On les trouve dans l’eau, dans la nourriture. Ils peuvent endommager gravement la flore intestinale. De même, nombre de médicaments chimiques, notamment les antiacides et les antibiotiques, sont susceptibles de détruire la flore intestinale, provoquer des diarrhées et des infections. La prise d’antibiotiques est souvent une cause de diarrhées dites DAA (diarrhées associées aux antibiotiques) et au C.difficile appe-lées DACD (diarrhées au C.difficile).Si la flore intestinale est en état d’équi-libre, les bonnes bactéries renforcent la barrière physique contre les pathogènes en adhérant temporairement à la pa-roi intestinale. Elles disputent alors aux pathogènes la place ainsi que les nutri-ments s’y trouvant. Les bonnes bactéries produisent aussi des bactériocines qui sont des substances antimicrobiennes naturelles. Les bactéries lactiques (en particulier L. acidophilus et L.casei) produisent des acides organiques, du peroxyde d’oxy-gène et des bactériocines inhibant l’ac-tion des agents pathogènes, leur implan-tation, leur croissance et leur survie.Parmi les acides organiques produits par les Lactobacillus, on trouve en particulier les acides acétique et lactique qui contri-buent à la régulation du pH intestinal afin que celui-ci participe à la lutte contre les agents infectieux.Une consommation régulière et préven-tive de L. acidophilus et L.casei est ainsi un moyen efficace de prévention, en

particulier pendant des traitements antibiotiques ou en cas de séjour pro-longé dans les milieux à haut risque d’infection comme les hôpitaux, les garderies, les écoles et les espaces confinés comme les transports en communs (bus, métros, particulière-ment dans les avions).

Applications diverses des probiotiques

Un déséquilibre de la flore intestinale peut avoir une influence sur le sys-tème vaginal, entraînant des infec-tions bactériennes ou à levure comme le Candida albicans. Le L.acidophilus se révèle une des bactéries essentielles de la flore vagi-nale. Cette bactérie lactique lui main-tient un pH faible en produisant des bactériocines ainsi que de l’hypothio-cyanate et du peroxyde d’hydrogène qui inhibent la croissance du Candida albicans.Enfin, selon un certain nombre de chercheurs, les probiotiques inhibe-raient le développement de certains cancers en empêchant la production d’agents carcinogènes et de muta-gènes.L’efficacité des probiotiques a fait l’objet de tellement d’études cliniques couronnées de succès que de plus en plus de nutritionnistes les conseillent pour un grand nombre de maux af-fectant le système digestif, aussi bien dans son fonctionnement que pour faciliter la digestion. Les probiotiques se sont aussi mon-trés efficaces dans le syndrome de l’intestin irritable pour lequel la méde-cine chimique offre peu de solutions thérapeutiques. Un traitement aux probiotiques fait disparaître rapide-

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ment les principaux symptômes de ce syndrome : ballonnements, diarrhées chroniques, gaz… qui duraient parfois depuis des années !

Beaucoup de promesses, peu de tenues !

Les principales sources de probiotiques se trouvent dans les yaourts et sous forme de supplémentation. De plus en plus de produits laitiers sont enrichis en probiotiques dont les plus répandus sont l’acidophilus et le bifidus. Ces yaourts contiennent différentes souches de bac-téries censées renforcer la bonne santé du système digestif.En réalité, beaucoup de ces yaourts « différents » ne tiennent pas leurs pro-messes, y compris parmi les grandes marques (lire à ce propos NutraPost juillet 2009, l’article « Le bifidus : Un élé-ment important du microbiote intestinal » ou allez le consulter sur www.nutrapost.org ).La meilleure façon de se sustenter effica-cement en probiotiques est le recours à la supplémentation. Celle-ci vous garantit un apport suffisant, en cure ou régulière, des quantités de probiotiques indispen-sables à une bonne santé. Ces com-pléments probiotiques contiennent des quantités de bactéries beaucoup plus élevées que dans les yaourts du com-merce ; parfois 40, 50, jusqu’à près de 500 milliards de bactéries.

Des probiotiques contre les allergies

Parmi toutes les promesses des probio-tiques, une nouvelle voie vient de s’ouvrir, celle de la prévention des allergies. Ainsi par exemple, la chercheuse fin-landaise Erika Isolauri est une, sinon la pionnière en la matière. Elle est profes-seur de pédiatrie au Centre universitaire hospitalier de Turku en Finlande. Depuis plus de dix ans, elle étudie l’action des probiotiques dans le domaine des aller-gies avec un certain succès.Pour elle, une exposition correcte aux bactéries durant la période néo-natale garantit un système immunitaire fort pour toute la vie mais aussi la meilleure pré-vention contre les allergies. Ses travaux ont montré une diminution radicale des cas d’eczéma atopique chez les enfants nés de mères ayant ingéré une combinaison de bactéries lactiques durant la grossesse. Ces révélations sont fondamentales dans la mesure où l’eczéma atopique est un précurseur d’al-lergies alimentaires et d’asthme. Cette

affection est le signe d’une faiblesse des défenses immunitaires alors inca-pables de s’opposer aux agressions des allergènes.Pour Erika Isolauri, l’utilisation des probiotiques dans une optique anti-allergie demande une nouvelle ap-proche de la protection immunitaire. Elle préconise de renforcer le sys-tème immunitaire plutôt que de vouloir absolument détruire les allergènes. Cette dernière pratique, la plus répan-due, est pour elle, mais aussi pour de nombreux chercheurs, une mauvaise approche qui serait d’ailleurs respon-sable de l’augmentation des décès suite à des allergies. L’aseptisation habituellement prati-quée de notre environnement empê-cherait de renforcer notre résistance aux allergènes potentiels.Erika Isolauri s’inscrit parfaitement dans un des courants de plus en plus répandus dans le milieu scientifique suivant lequel le fait que nous vivions dans un milieu de plus en plus asep-tisé serait une des causes principales de la recrudescence des allergies1 - 2.

Les bactéries indispensables de base

Les bactéries lactiques comptent par-mi les principaux probiotiques. Leur nom générique vient du fait qu’elles ont la propriété de produire de l’acide lactique. Elles comprennent, notamment, les lactobacilles (bactéries du genre Lac-tobacillus comme le L.acidophilus), les bifidobactéries (bactéries du genre Bifidus) et des streptocoques (bacté-ries du genre Streptococcus).

Références :

1 Rautava S, Kalliomaki M, Isolauri E. New thera-peutic strategy for combating the increasing burden of allergic disease: Probiotics-A Nutrition, Allergy, Mu-cosal Immunology and Intestinal Microbiota (NAMI) Research Group report J Allergy ClinImmunol. 2005 Jul;116(1):31-7. 2. Isolauri E, Rautava S, et al. Role of probiotics in food hypersensitivity.Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2002 Jun;2(3):263-71.

Notes :· Perdigon, G et coll. Study of the possible mecha-nisms involved in the mucosal immune system acti-vation by lactic acid bacteria. J Dairy Sci. 1999; 82: 1108-1114· Mowat, A. Anatomical basis of the tolerance and im-munity to intestinal antigens. Nature immunol. 2003; 3: 331-341· Gilliland, S. Oklahoma State University, USA: Tech-nological and commercial applications of lactic acid bacteria; health and nutritional benefits in dairy pro-ducts.FAO/WHO Expert Consultation Evaluation of health and nutritional properties of powder milk with live lactic acid bacteria. 2001.- Penna, FJ et coll. Up to date clinical and experimen-tal basis for the use of probiotics. J Pediatr. 2000; 76 (suppl) :209-217.· Green-Johnson, J. Les probiotiques et le système immunitaire : les aspects fondamentaux. Chapitre 8. p.68. La santé par les probiotiques ; application dans ce troisième millénaire. Actes du symposium inter-national de Montréal, octobre 2004. Éd. Scientifique Denis Roy.· Gilliand, SE. Acidophilus milk products: a review of potential benefits to consumers. J Dairy Sci. 1989; 72: 2463-2494.· Luquet, FM et Corrieu, G. Bactéries lactiques et pro-biotiques. Tec & Doc Lavoisier. 2005.· McFarland, LV. Epidemiology, risk factors and treat-ments for antibiotic-associated diarrhea. Dig Dis. 1998; 16(5): 292-307.· Putamen, SM, Simor, AE. Clostridium difficile-asso-ciated diarrhea in adults. CMAJ. 2004; 171(1): 51-58.· Fitzsimmons, N and Berry, DR. Inhibition of Candida albicans by Lactobacillus acidophilus: evidence for the involvement of a peroxydase system. Microbios. 1994; 80:125-133.· Werber, G. Protecting your health with Probiotics. 2004. Global Health Society.· Sanders, ME. Considerations for use of probiotic bacteria to modulate human health. J Nutr. 2000; 130:384 S-390S.

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Prévenir et combattre les méfaits de l’alimentation moderne (partie 2)Dans la lignée de notre dossier de juillet, vous trou-verez ici le deuxième volet de notre enquête sur les meilleurs moyens naturels de combattre les méfaits de l’alimentation moderne, faciliter le transit, retrouver une digestion normale, éviter les ballonnements et tous les problèmes digestifs. Le mois dernier, nous avions parlé des bienfaits, en par-ticulier de deux probiotiques, l’acidophilus et le bifidus, et de la cascara sagrada. Ce mois-ci, découvrez les ver-tus du psyllium.

Le psyllium Une graine au service de votre appareil digestif !Le psyllium fait partie de la famille des plantaginacées. On utilise principalement sa graine et sa cosse pour faire diminuer les taux de cholestérol et de glucose san-guins. Mais surtout pour prendre en charge un certain nombre de problèmes diges-tifs. Le psyllium se montre efficace pour lutter contre la constipation, la diarrhée, et soulager, entre autres, les symptômes de la colite ulcéreuse et le syndrome de l’intestin irritable.

Les graines de psyllium, qu’elles soient brunes, blondes ou noires, sont minuscules d’où leur nom venant du grec psyllia qui signifie « puce ». Le psyllium est cultivé principalement en Inde où il est un des ingrédients de la médecine ayurvédique depuis des milliers d’années. De nombreux pays d’Eu-rope ont aussi intensifié sa culture à la vue de ses remarquables pro-priétés thérapeutiques.Déjà, en 1000 avant J.-C., les mé-decins de l’ancienne Egypte utili-saient le psyllium comme laxatif et anti-inflammatoire de l’appareil uri-naire. De même, depuis des siècles, en emploie traditionnellement le psyllium pour prendre en charge les hémorroïdes, l’hypertension et la diarrhée dans plusieurs contrées d’Europe, d’Asie, d’Afrique.

Le psyllium reconnu par la FDA !

L’année 1998 a marqué une étape importante dans la reconnaissance officielle du psyllium. En effet, cette année-là, la très stricte organisation

US de la conformité des médicaments, la FDA (Food and Drug Administration) reconnaissait l’efficacité du psyllium dans la diminution du risque des mala-dies cardiovasculaires s’il était associé à un régime pauvre en graisses et en cholestérol.Dans le domaine des maux et des af-fections touchant le système digestif, le psyllium démontre aussi de grandes possibilités thérapeutiques.

Efficace contre la diarrhée

Le psyllium, contenant beaucoup de mucilage, possède de grandes capa-cités de rétention de l’eau dans l’in-testin. Il aide ainsi à épaissir les selles trop liquides. De plus, le psyllium ralentissant la vi-dange de l’estomac et de l’intestin, l’organisme peut ainsi réabsorber plus d’eau. La combinaison de ces deux propriétés permet de contrôler la diar-rhée. Une étude incluant 39 patients atteints d’incontinence fécale avec selles molles ou liquides a été menée pour tester l’efficacité du psyllium en pa-reilles circonstances. Les résultats de

cet essai avec placebo ont démon-tré que le psyllium était efficace contre l’incontinence et pour épais-sir les selles1. Une autre série d’essais cliniques a aussi montré que la prise de psyl-lium permettait de traiter ou de dimi-nuer les diarrhées consécutives à la prise de certains médicaments2-6. De même, le psyllium s’est avéré performant dans le traitement de l’incontinence fécale accompa-gnant les maladies neurologiques7.

Efficace contre la constipation

L’efficacité du psyllium dans le trai-tement de la constipation est relati-vement bien documentée. C’est un laxatif doux mais néanmoins effi-cace. Il ne présente pas les effets secondaires des laxatifs habituels en général très agressifs ! Un certain nombre d’experts conseillent à présent le psyllium en première intention. Ils ne préconi-sent l’usage des laxatifs habituels que dans les cas de constipation sévères ayant résisté aux traite-ments. Par exemple, on recom-

Prévention NutraPostwww.nutrapost.org

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mande de plus en plus le psyllium à la place du séné8. De plus, le psyllium ne subit que faiblement un processus de fermentation lors de son passage dans le tube digestif9. Cette propriété lui vaut d’occuper une place prépon-dérante parmi les fibres employées comme laxatifs de lest.

Efficace contre la colite ulcéreuse

En 1991, un essai préliminaire a prou-vé que le psyllium avait une grande influence sur la colite en voie de ré-mission10. En 1999, une autre étude a été menée auprès de 105 patients at-teints de colite ulcéreuse, elle a étudié les effets comparés du psyllium et de la mésalazine. Il a été démontré que les deux substances avaient des pro-priétés comparables. Cependant, le taux de rechute le plus faible était ob-servé chez les patients ayant combiné la prise de mésalazine et de psyllium11.

Efficace contre le syndrome de l’intestin irritable

Le psyllium semble aussi être d’une grande aide dans la prévention et le traitement des maladies inflamma-toires de l’intestin dont le syndrome de l’intestin irritable, grave inflammation du tube digestif. Un certain nombre d’essais cliniques ont ainsi démontré que le psyllium jouait un rôle impor-tant dans la régulation des fonctions digestives de patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable12. De même, le psyllium fait partie des fibres solubles qui agissent sur la flore in-testinale bactérienne en permettant le rétablissement du fonctionnement

normal de l’intestin13. Depuis ces études, le psyllium a été intégré aux protocoles de traitement de ce syndrome. La dose habituellement recommandée est de 20 à 30 g par jour14. Cet usage a obtenu l’aval d’un certain nombre d’organismes officiels.

Le psyllium reconnu officiellement par la Commission E, l’OMS et l’Escop !

La reconnaissance des vertus ex-traordinaires du psyllium dans le traitement des problèmes digestifs a été validée par la très officielle Commission E. Cet organisme fut créé en 1978 par le gouvernement allemand pour se conformer à une directive européenne destinée à évaluer l’efficacité et l’innocuité de trois cents remèdes d’origine natu-relle vendus en Allemagne. La Commission E a reconnu l’effi-cacité du psyllium dans la protec-tion et le renforcement du système digestif, notamment pour traiter la diarrhée, la constipation et le syn-drome de l’intestin irritable. Plus précisément, elle a approuvé les usages du psyllium noir pour le traitement de la constipation. La Commission E a aussi admis l’em-ploi de la graine et de la cosse de psyllium blond dans le traitement de la constipation (dilution facilitée des selles) et du renforcement du péris-taltisme. Ces propriétés s’avèrent fort utiles, notamment chez les per-sonnes souffrant d’hémorroïdes, de fissures anales et du syndrome du côlon irritable. L’OMS (Organisation mondiale de la santé), de son côté, a entériné ces décisions, précisant même que les fibres du psyllium se montraient d’une grande aide en cas de constipation consécutive à la diverticulite et à l’ulcère duodé-nal.Enfin, l’ESCOP (European Scienti-fic Cooperative on Phytotherapy) a admis l’emploi des graines de psyl-lium noir dans le traitement de la constipation et de la diarrhée. Cet organisme créé en 1989, est com-posé des associations nationales de phytothérapie issues des pays européens et de membres asso-ciés venant d’Australie, des USA et d’Inde. Sa mission consiste à ap-profondir les connaissances scien-tifiques en la matière, à faire ac-cepter par le corps médical l’usage de la phytothérapie et à contribuer à l’harmonisation des législations européennes concernant la phyto-thérapie.

Un excellent substitut aux remèdes chimiques

Le psyllium s’avère un excellent substitut aux remèdes chimiques, et surtout sans effets secondaires, pour traiter un certain nombre de problèmes digestifs, notamment la diarrhée, la constipation qui sont, rappelons-le, non pas des maladies mais des symptômes d’affections parfois graves. Il ne faut donc pas tarder à les traiter !Citons ainsi l’efficacité du psyllium dans les cas de syndrome de l’in-testin irritable, colite ulcéreuse, di-verticulite, ulcère duodénal ! Même si vous êtes en bonne santé, le psyllium se montre donc un ex-cellent allié naturel pour conserver une flore intestinale fonctionnelle.

Références1. Bliss DZ, Jung HJ, et al. Supplementation with dietary fiber improves fecal incontinence.Nurs Res 2001 Jul-Aug;50(4):203-13.2. Rachlis A, Gill J, et al. Effectiveness of step-wise intervention plan for managing nelfinavir-associa-ted diarrhea: a pilot study. HIV Clin Trials. 2005 Jul-Aug;6(4):203-12. 3. Murphy J, Stacey D, etal. Testing control of ra-diation-induced diarrhea with a psyllium bulking agent: a pilot study. Can Oncol Nurs J. 2000 Sum-mer;10(3):96-100. 4. Washington N, Harris M, et al. Moderation of lactulose-induced diarrhea by psyllium: effects on motility and fermentation. Am J Clin Nutr. 1998 Feb;67(2):317-21. 5. Eherer AJ, Santa Ana CA, et al. Effect of psyl-lium, calcium polycarbophil, and wheat bran on secretory diarrhea induced by phenolphthalein.Gastroenterology. 1993 Apr;104(4):1007-12. 6. Cavaliere H, Floriano I, Medeiros-Neto G. Gas-trointestinal side effects of orlistat may be preven-ted by concomitant prescription of natural fibers (psyllium mucilloid).Int J Obes Relat Metab Disord 2001 Jul;25(7):1095-9.7. Coggrave M, Wiesel PH, Norton C. Management of faecal incontinence and constipation in adults with central neurological diseases. Cochrane Da-tabase Syst Rev. 2006 Apr 19;(2):CD002115. Re-view.8. Marlett JA, Li BU, et al. Comparative laxation of psyllium with and without senna in an ambulatory constipated population.Am J Gastroenterol 1987 Apr;82(4):333-7. 9. Marlett JA, Kajs TM, Fischer MH. An unfermen-ted gel component of psyllium seed husk promotes laxation as a lubricant in humans.Am J Clin Nutr 2000 Sep;72(3):784-9.10. Hallert C, Kaldma M, Petersson BG. Ispaghula husk may relieve gastrointestinal symptoms in ul-cerative colitis in remission. Scand J Gastroente-rol. 1991 Jul;26(7):747-50.11. Fernandez-Banares F, Hinojosa J, et al. Ran-domized clinical trial of Plantago ovata seeds (dietary fiber) as compared with mesalamine in maintaining remission in ulcerative colitis. Spa-nish Group for the Study of Crohn’s Disease and Ulcerative Colitis (GETECCU).Am J Gastroenterol 1999 Feb;94(2):427-33.12. Bijkerk CJ, Muris JW, et al. Systematic review: the role of different types of fibre in the treatment of irritable bowel syndrome. Aliment Pharmacol Ther. 2004 Feb 1;19(3):245-51. Review.13. Kanauchi O, Mitsuyama K, et al. Modification of intestinal flora in the treatment of inflammatory bowel disease. Curr Pharm Des. 2003;9(4):333-46. Review. 14. Kumar A, Kumar N, et al. Optimum dosage of ispaghula husk in patients with irritable bowel syndrome: correlation of symptom relief with whole gut transit time and stool weight.Gut 1987 Feb;28(2):150-5.

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Le silicium organique est un élément essentiel de la matière vivante. On le trouve dans la plus grande partie des tissus organiques, les tissus conjonc-tifs et le tissu osseux. Sa production naturelle diminue avec l’âge de façon irréversible. Sa présence dans l’orga-nisme est fondamentale, notamment pendant la vieillesse afin de prévenir ou d’éviter un certain nombre d’affec-tions. Le silicium conserve à la peau sa sou-plesse et son élasticité. A partir de la quarantaine, on remarque souvent des carences en silicium organique à l’origine d’une perte d’élasticité de la peau, de son dessèchement et de l’apparition des rides ! Les travaux de deux scientifiques, Odier et Zeller, ont confirmé que le silicium était indispensable à la syn-thèse des fibres d’élastine et de colla-gène dans les tissus conjonctifs. Tout déficit de silicium dans ces tissus pro-voque une perte d’élasticité et d’inté-grité de ceux-ci. Un apport en silicium organique permet de lutter contre le vieillissement cutané, les vergetures, les rides et améliore la souplesse et l’élasticité.

Le bêta-carotène ou provitamine A est un puissant antioxydant particuliè-rement recommandé pour la protec-tion de la peau. Une provitamine est une substance pouvant être transfor-mée en vitamine A par l’organisme. L’avantage du bêta-carotène par rap-port à la vitamine A est que l’orga-nisme le convertit en vitamine A seu-lement en cas de besoin ! Evitant la toxicité d’une trop grande consomma-tion de vitamine A.De nombreux experts scientifiques préconisent donc plutôt le bêta-caro-tène pour se protéger contre les mé-faits d’une exposition exagérée au so-leil et aider à maintenir l’élasticité de la peau.Le bêta-carotène accélère en par-ticulier la production de mélanine, pigment naturel produit par les méla-nocytes ou cellules protectrices de la peau. Pris préventivement, le bêta-carotène vous prépare en douceur à supporter les rayons du soleil.

Le bêta-carotène permet une pigmenta-tion harmonieuse de la peau. Son rôle antioxydant protège contre les radicaux libres responsables du vieillissement pré-maturé de votre peau !

Le collagène marin. Le collagène est une protéine, un constituant essentiel de la peau. Il représente près de 90% du vo-lume cutané. Il donne son élasticité à la peau et assure le maintien de sa struc-ture et son homogénéité. Malheureuse-ment, avec l’âge, la production naturelle de collagène se réduit. Dès la trentaine, parfois avant, il commence à perdre son élasticité ! Un apport régulier de collagène permet de pallier ces inconvénients en nourris-sant la peau en profondeur et pas unique-ment en surface comme de nombreux soins du visage.Le collagène marin est une substance d’origine naturelle qui réduit considéra-blement les ridules, éclaircit le teint, dimi-nue voire fait disparaître la couperose. Il donne au grain de peau une plus grande fermeté et confère à la peau la santé et l’éclat de la jeunesse ! Le rôle du collagène marin dans la re-constitution du collagène de la peau est avéré ainsi que son effet d’atténuation de la cellulite ! Le collagène marin, de par son fort pou-voir antioxydant, combat les radicaux libres responsables du vieillissement de la peau.Enfin, il présente l’avantage de ne pas être d’origine bovine et d’éviter les risques que le produit soit contaminé par des ani-maux porteurs de l’ESB (Encéphalopa-thie Spongiforme Bovine) ou maladie de la vache folle !

L’huile de germe de blé est extraite de la première pression à froid des germes de blé. Sa richesse en acides gras essentiels et en vitamine E fait de cette huile végé-tale une substance extrême nourrissante pour la peau. L’huile de germe de blé est d’ailleurs considérée comme la source naturelle la plus riche en vitamine E. C’est un antioxydant cellulaire très efficace lut-tant contre le vieillissement de la peau. La vitamine E est un véritable piégeur de radicaux libres qui agit directement sur les membranes cellulaires pour protéger

les phospholipides des dommages de l’oxydation. L’huile de germe de blé contient une concentration éle-vée d’acide linoléique, un acide gras essentiel que le corps ne sait pas fa-briquer !L’huile de germe de blé adoucit et hy-drate la peau, améliore son élasticité et empêche la formation des rides. De même, l’huile de germe de blé aide à combattre les effets néfastes de la pollution de l’air qui laissent souvent la peau sèche et lésée. Elle permet aussi de maintenir la jeunesse de la peau en traitant les taches et les im-perfections causées par l’âge.

Le beurre de karité. Le karité est un arbre d’Afrique de l’Ouest. Le fruit comestible du karité, contient une amande d’où l’on tire le beurre de ka-rité, possède d’excellentes propriétés dermatologiques et cosmétiques.Le beurre de karité possède des qualités apaisantes, hydratantes et protectrices de la peau. Il la nourrit et forme un film protecteur qui empêche sa déshydratation par rétention d’eau. On peut employer le beurre de karité en remplacement d’une crème hydra-tante aussi bien pour le corps que pour le visage. Si le beurre de karité est compatible avec toutes les peaux, il est particulièrement recommandé pour les peaux sèches ou abîmées. Le beurre de karité protège la peau en toutes saisons, contre le froid, les in-tempéries, les coups de soleil. Ainsi, il contribue à apaiser la douleur consé-cutive à la brûlure solaire. Le beurre de karité calme aussi les irritations, peut s’employer après l’épilation ou servir d’après-rasage. Son efficacité contre les gerçures est aussi avérée.

Cinq substances naturelles au service de votre peau La tendance écologique a gagné l’industrie cosmétique depuis quelques années. L’utilisation de substances 100% naturelles permet de garder l’éclat, l’élasticité et de conserver longtemps la jeunesse de votre peau. Présentation de cinq substances naturelles pour avoir l’air toujours plus jeune que votre âge !

Soins de la Peau NutraPostwww.nutrapost.org

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Les vertus de la grenade : un fruit explosifLa grenade (Punica granatum), pomegra-nate en anglais, est un fruit de la famille des puninacées. Sa saveur aigre-douce en fait un fruit original et très apprécié. Au-delà de son goût inimitable, la grenade possède de nombreuses vertus médicinales dont un rôle important dans la lutte anticancer mais surtout anti-âge à cause de sa concentra-tion exceptionnelle en antioxydants !

Lutte Anti-âge NutraPostwww.nutrapost.org

La grenade est employée depuis bien longtemps dans la médecine traditionnelle. Néanmoins, depuis quelques années, les scientifiques s’intéressent de près à ses nombreuses vertus thérapeutiques et no-tamment à son fort pouvoir antioxydant.L’intérêt suscité par la grenade s’inscrit dans un mouvement initié depuis quelques décennies par des études épidémiolo-giques et prospectives ayant démontré l’influence de la consommation de fruits et de légumes sur un certain nombre de ma-ladies dont les affections cardiovasculaires, de nombreuses maladies chroniques et le cancer. La présence d’antioxydants dans les fruits et les légumes est souvent invo-quée comme la principale cause de ces propriétés thérapeutiques.

Une des plus fortes concentrations d’antioxydants !

Il est prouvé que le jus et les graines de la grenade renferment une quantité impor-tante d’antioxydants1 - 2. Ainsi, les mem-branes blanches recouvrant les graines en contiennent énormément. De nombreuses études montrent que la grenade est un des fruits les plus riches en antioxydants. Une étude en particulier l’a comparée à quarante autres fruits censés contenir une quantité élevée d’antioxydants et a prouvé que la grenade était celui en contenant le plus3.Les antioxydants sont des composés qui aident les cellules du corps à combattre les dommages provoqués par les radi-caux libres. Ceux-ci sont des molécules très réactives à l’origine des maladies car-diovasculaires, d’un certain nombre de cancers et de nombreuses affections inhé-rentes au vieillissement. Les principaux antioxydants contenus dans la grenade sont l’acide ellagique, les tanins et des flavonoïdes, entre autres des antho-cyanines4 - 5. Ces dernières donnent sa cou-leur rouge à la grenade tandis que les ta-nins sont responsables de son amertume1.

Il s’avère que la grenade a une activité antioxydante supérieure à celle du thé vert et du resvératrol contenu dans le vin rouge, deux substances pourtant reconnues comme hautement antioxy-dantes1 ! Cette vitalité antioxydante se-rait principalement due à la présence des tanins.

Une activité antioxydante indirecte mais réelle

Au cours d’une étude clinique, on a don-né à des volontaires en bonne santé 50 ml de jus de grenade tous les jours pen-dant deux semaines. Les résultats ont montré une augmentation importante de l’activité antioxydante du plasma6. Durant une autre étude, les volontaires ont consommé un litre de jus de gre-nade quotidiennement pendant cinq jours. Selon les résultats, on ne pourrait pas imputer l’effet de la grenade direc-tement à ses polyphénols mais plutôt à certains de leurs dérivés se formant au contact de la microflore intestinale7. Les conclusions ont insisté sur le fait que le taux d’absorption et le métabolisme des antioxydants du jus de grenade variaient grandement d’un individu à l’autre.

D’autres bienfaits importants pour l’organisme

La grenade a aussi été l’objet de nom-breuses études cliniques qui ont ana-lysé de façon positive ses propriétés anticancer, son action sur la di-minution de l’athérosclérose, du taux de cholestérol général et du cholestérol LDL ou « mau-vais cholestérol », l’améliora-tion de la circulation sanguine et son effet neuroprotecteur.

La pomegranate contient aussi un certain nombre de nutriments

importants comme du cuivre, de la vita-mine B6 et C, de l’acide pantothénique. Sa consommation, en cure périodique ou régulière, sous sa forme de fruits ou de complément alimentaire, s’avère un excellent allié de la lutte anti-âge !

Références1. Gil MI, Tomas-Barberan FA, et al. Antioxidant acti-vity of pomegranate juice and its relationship with phe-nolic composition and processing. J Agric Food Chem 2000 October;48(10):4581-9.2. Li Y, Gui C, et al. Evaluation of antioxidant properties of pomegranate peel extract in comparison with pome-granate pulp extract. Food Chemistry 2006;96:254-60.3. Halvorsen BL, Holte K, et al. A systematic screening of total antioxidants in dietary plants. J Nutr 2002 March;132(3):461-71.4. Poyrazoglu E, Gökmen V, Artik N. Organic acids and phenolic compounds in pomegranates (Punica granatum L.) grown in Turkey. Journal of food compo-sition and analysis 2002;15:567-75.5. Wang RF, Xie WD, et al. Bioactive compounds from the seeds of Punica granatum (pomegranate). J Nat Prod 2004 December;67(12):2096-8.6. Aviram M, Dornfeld L, et al. Pomegranate juice consumption reduces oxidative stress, atherogenic modifications to LDL, and platelet aggregation: studies in humans and in atherosclerotic apolipoprotein E-de-ficient mice. Am J Clin Nutr 2000 May;71(5):1062-767. Cerda B, Espin JC, et al. The potent in vitro an-tioxidant ellagitannins from pomegranate juice are metabolised into bioavailable but poor antioxidant hydroxy-6H-dibenzopyran-6-one derivatives by the colonic microflora of healthy humans. Eur J Nutr 2004 August;43(4):205-20.

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Actualités de la recherche médicale naturelle

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Vernis toxique et faux ongles : vraie intoxication !

La mode des faux ongles a pris de l’ampleur depuis quelques années. Malheureusement, elle s’accom-pagne d’une hausse des intoxica-tions consécutives à l’inhalation des vapeurs de colle employée dans les vernis et la pose des faux ongles. On rapporte ainsi de plus en plus de cas de vertiges et de maux de tête cau-sés par ces colles.Des malaises sont aussi provoqués par l’utilisation de l’acétone, un puis-sant solvant chimique utilisé pour en-lever le vernis à ongles.L’utilisation d’un adhésif puissant, le MMA (méthacrylate de méthyle) dans la pose d’ongles semble être à l’ori-gine du déclenchement de graves infections des ongles souvent ac-compagnées d’effet secondaires irré-versibles ! L’effet conjugué du contact prolongé avec la peau et des émanations de vapeurs toxiques est la cause avé-rée de maux divers allant du simple étourdissement aussi bien des clients et des employés à des malformations congénitales et à des cancers !Le mouvement pour un changement écologique des pratiques et de l’envi-ronnement utilisés dans la pose des faux ongles a été initié depuis l’année dernière aux USA par l’EPA (Environ-nemental Protection Agency), agence de protection de l’environnement.L’EPA a lancé un certain nombre de programmes dont « Toxic Beauty » ! Il vise à promouvoir et à aider financiè-rement les alternatives aux produits chimiques utilisés dans l’industrie de l’onglerie. De même que l’utilisation de matériaux écologiques pour assai-nir la décoration intérieure des salons de beauté. Un certain nombre de pro-duits écologiques sont déjà employés dans beaucoup de salons américains comme des huiles organiques, des lotions et des cires naturels ainsi que

des vernis à ongles à base de soja sans acétone et un service d’entretien des ongles naturels. Comme les salons d’onglerie écologique ne sont pas encore nombreux en Eu-rope, nous conseillons de regarder la composition des produits utilisés dans le salon que vous connaissez ou de ceux que vous employez chez vous. Une pe-tite recherche vous permettra de trou-ver des lignes de produits écologiques comme, par exemple, des vernis et des dissolvants à base d’eau. Renseignez-vous aussi dans votre salon habituel. Vous pouvez même amener ce numéro de NutraPost pour convaincre les scep-tiques.

De la menthe pour calmer

les maux d’estomac, maigrir et arrêter de fumer !

Le fait de boire du thé à la menthe au-rait des vertus thérapeutiques sur le système digestif, notamment pour cal-mer les crampes et les maux d’estomac. C’est ce qui ressort d’un certain nombre d’études. Ainsi, d’après le Dr Walt Coyle, directeur du service gastro-entérologie du Centre médical de Scripps à La Jollia (Californie), la menthe aurait la faculté de décontracter les muscles de l’appa-reil digestif et, par conséquent, de faire disparaître les crampes et les douleurs d’estomac.Une autre propriété de la menthe vient d’être découverte par les chercheurs du Wheeling Jesuit University de Virginie de l’Ouest (USA). L’inhalation d’huile de menthe poivrée aurait un effet inhibiteur sur l’apport calorique !Au cours de cette étude, les volontaires ont inhalé de l’huile de menthe poivrée toutes les deux heures. 23% des partici-pants du groupe « menthe poivrée » ont réduit leur alimentation pendant cette journée contre aucun dans le groupe placebo !Au cours de la même étude, l’huile de menthe poivrée s’est aussi largement

montrée efficace pour diminuer la ta-bagie voire inciter les gens à arrêter de fumer. Pour résumer, si vous avez des douleurs d’estomac, buvez du thé à la menthe. Si vous désirez perdre quelques kilos ou arrêter de fumer, achetez un flacon de menthe poivrée que vous inhalez régulièrement dans la journée ! Ce geste sera un adju-vant idéal à un programme d’amincis-sement ou d’arrêt du tabac.

Achetez des plantes pour guérir plus vite !La présence de plantes aurait un effet thérapeutique sur la convalescence des malades d’après une étude me-née par l’American Society For Horti-culural Science et publiée en octobre 2008 dans la revue HortTechnology ! Pendant cette étude menée par l’Uni-versité du Kansas (USA), 90 patients opérés d’une appendicite ont été suivis, certains ayant des plantes dans leur chambre, d’autres non. Les patients du groupe avec plantes ont développé nettement moins de symptômes comme de l’anxiété, des douleurs ou de la fatigue que ceux du groupe sans plantes. De même, ils avaient un rythme cardiaque et une pression artérielle beaucoup moins importants que dans l’autre groupe !Cette étude menée par les docteurs Richard H. Mattson et Seong-Hyun Park a montré que les plantes pou-vaient être un adjuvant très utile pour accompagner les traitements clas-siques habituels, notamment en ce qui concerne la purification de l’air.Cette découverte se situe dans la droite ligne de la thérapie horticole développée par le Dr Benjamin Rush au XIXème siècle. Il démontra que le fait de jardiner avait un effet béné-fique sur le moral et la convalescence des patients.

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