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Numéro 083 Juin 2018revue mensuelle et gratuite sur le thème du chemin de Compostelleles spécialistes de la santiagothérapie...

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Sommaire Les vacances A Monreal Poésie L'Association Seuil Reconstruction de la Porte Saint Jacques à Paris : projet Ennivrez-vous du chemin de Compostelle Pèlerinage, à pied, en solitaire Le Chemin du Québec Sur le Camino Mozarabe Manifestation au pays Rabastinois Session de préparation à l'Hospitalité au Puy-en-Velay La chaîne d'entraide et de solidarité pour Hubert Cahors célèbre ses patrimoines Documentaire sur le gothique Tombés en amour Histoire du chemin Réflexion Concours artistique La place de la femme dans le monde jacquaire Animation estivale à Condom Petit aparte sur la philosophie de la gratuité Stiamo cercando un pellegrino italiano Le Miam Miam Dodo fait la roue

Les vacancesCa y est : l'été s'annonce véritablement aux quatre coins de Franceet d'ailleurs. Et les vacances se profilent à l'horizon, dans nos têtes,à la recherche d'une destination de repos, de sport, et bien-sûr demarche. Vite, les chaussures poussiéreuses, endormies tout l'hiverà sortir des placards ou au fond de la cave ou du garage. Lesbâtons, où sont-ils ?

Et oui, la rédaction des Zoreilles a aussi besoin de s'aérer, de sedégourdir les jambes, sortir des lieux calfeutrés, respirer à pleinspoumons, nager dans l'océan, profiter des enfants et petits-enfants,faire des barbecues entre amis ou "farnienter" au bord de la rivièreavec le dernier roman de l'été.

Cette année fut exceptionnelle pour les Zoreilles. Vous avezenvoyé vos impressions, vos histoires personnelles (voire intimes),vos coups de gueule, avec émotion et joie dans vos coeurs. Nousavons été touchés par votre sincérité et votre confiance.

Et, même pendant la période estivale, les Zoreilles collecteront vostextes, annonces, poésies et photos avec grand plaisir pour repren-dre en septembre le chemin des écoliers. Les Zoreilles existentgrâce à vous tous, marcheurs des grands chemins, hébergeurs,informateurs de tous horizons... Vous êtes tous indispensablespour les faire vivre. Sans vous, les Zoreilles n'existeraient pas.Alors, merci à vous toutes et tous.

Lors de vos pérégrinations, si vous découvrez un lieu exceptionnel,un chemin peu fréquenté, une émouvante petite chapelle, des ren-contres particulières, et si vous avez envie de les partager, lesZoreilles sont là.

La rédaction des Zoreilles vous souhaite à toutes et tous de bellesvacances, comme vous les aimez.

A bientôt, à la mi-septembre, pour le numéro 084

ndlr : en vérité Véronique, qui réalise la mise en page, est partiemarcher de Nantes à Santiago... Bon voyage Véro !

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A MonrealL’étape est longue. Avec la tendinite qui me fait toujours des misè-res, je marche lentement. Alors, dès le lever du jour, je pars. Entrela marche et l’aquarelle, puis la chaleur, j’estime mon arrivée vers18h. Dès la première pause aquarelle, toute l’équipe constituée àSangüesa passe devant moi. Ca ne me dérange pas. J’apprécieces tête-à-tête avec la nature. J’ai l’impression de bénéficier d’unaccès privilégié et exclusif. Sur les premiers plateaux traversés, jesuis séduite par les premiers rayons de soleil qui éclairent les char-dons secs. Je m’assieds en plein soleil. Non loin, trois petits lapinssuivent mon exemple. Ils s’installent au milieu du chemin. Dès quej’approche, ils disparaissent dans les fourrés. Quelques minutesplus tard, alors que je ne suis pas à 20 m devant eux, les revoilà.Ils reprennent leur position, sûrement impatients de se chauffer.

Cécile Van Espen cecile.van.espen@gmail.com

PoésieIl me vient à l'esprit de traduire en justice, Les étoiles filantes dans mes nuits de printemps, Les étés qui colportent mes rêves au firmament, Quand tout n'est que désordre sur mes pages trop lisses.

J'arpente des couloirs de lumières factices, Depuis que le soleil se cogne à mes fenêtres, À l'ombre mes envies plus fragiles qu'une arête, Retranchent la raison dans les coins d'un hospice.

Mes passions cognent encore à la porte des sages, Pourriez vous je prie montrer le vrai visage, Qui se cache sous vos mots en sublimes images, Tandis que je m'enterre dans vos pieux paysages.

Entre secondes pleines mes minutes se vident, Quand juillet sur ses flancs promènent ses chimères, Je m'accroche aux pans de pensées singulières, Où fleurissent les heures sur des terres arides.

Valérie Baudet

L'Association SeuilAmis Pèlerins

Je souhaite vous parler de l'associa-tion Seuil créée par Bernard Ollivierdont beaucoup d'entre-vous connais-sez probablement l'histoire. Il marchedepuis toujours et à l'heure de la re-traite décide de faire le chemin deCompostelle depuis Paris en passant

par le Puy-en-Velay afin de trouver un sens à sa nouvelle vie deretraité. Suite à ce voyage initiatique et à des rencontres, il créél'Association Seuil qui permet à des jeunes délinquants de partirmarcher sur les Chemins de Compostelle en évitant la case "pri-son". C'est la reconstruction pour ces jeunes. Seuil a maintenant15 ans et des dizaines de jeunes partent chaque année à Saint-Jacques-de-Compostelle accompagnés d'éducateurs sur les che-mins espagnols.

Pour en savoir plus, et soutenir l'association, je vous conseille trèsvivement de visiter le site : www.assoseuil.org

Et tous les livres de Bernard Ollivier sont passionnants.

Véronique Maudet

Reconstruction de la Porte Saint Jacques à Paris : projetMettre tes pas dans les leurs...

Décidément le phénomène Guédelon fait des émules : après l'Her-mione, après le remontage de la flèche nord de la cathédrale-basili-que de Saint-Denis, Paris pourrait bien être le cadre d'un chantiertouristique exceptionnel : la reconstruction de la Porte Saint-Jac-ques dans le Vème arrondissement.

De quoi s'agit-il ? D'un chantier-spectacle financé entièrement parses visiteurs. Les recettes, billets d'entrée et ventes à la boutique,à Guédelon, ce château-fort bourguignon dont la construction de-vrait s'achever en 2025, couvrent entièrement les salaires des arti-sans. La réédification de la Porte Saint-Jacques à Paris, où les pè-lerins quittaient traditionnellement la capitale du royaume, suivraitle même principe. Un espace visite savamment étudié permettraaux visiteurs français et aux touristes étrangers d'observer des ou-vriers habillés en manoeuvres du XIVème siècle et de comprendreleurs techniques. Tout, en effet, sera reconstruit avec les moyensd'alors.

"Paris est très touristique et nous avons la garantie que de nom-breux visiteurs fréquenteront le chantier. D'après les études de fai-sabilité, le risque d'échec est très inférieur aux entreprises sembla-bles qui ont eu lieu en région ou qui vont se dérouler en périphérie"nous a confié Xavier Mauduit, historien de renom, chroniqueur surArte, auteur de nombreux ouvrages d'Histoire et chef de file despersonnalités qui soutiennent ce projet. A qui s'étonne que ce spé-cialiste de Napoléon III s'intéresse au Moyen-Âge, il rétorque : "Phi-lippe-Auguste, puis Charles V ont fait beaucoup pour la défense deParis, le renforcement des remparts et l'élargissement des fossés.Cette période pour la capitale de la France a de grandes similitu-des avec le Second Empire – dans l'esprit, j'entends. Beaucoup detravaux. L'urbanisme y gagnera, la rue Soufflot présentera uneperspective complémentaire."

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Soutenue par plusieurs Académiciens de re-nom et les sociétés d'Histoire, l'initiative ade bonnes chances d'aboutir.

Pour le pèlerin de Compostelle, c'est uneexcellente nouvelle. Après avoir salué latour Saint-Jacques, il te sera facile, lorsquetu passeras sur le pont-levis, de penser auxmarcheurs d'avant Louis XIV en route pourCompostelle et de mettre tes pas dans lesleurs.

chemincompostelle.over-blog.com

Ennivrez-vous du chemin de CompostelleIl faut être toujours ivre. Tout est là :c'est l'unique question. Pour ne passentir l'horrible fardeau du Temps quibrise vos épaules et vous penchevers la terre, il faut vous ennivrersans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie, dechemin ou de vertu, à votre guise.Mais ennivrez-vous.

Et si quelquefois, sur les marchesd'un palais, sur l'herbe verte d'un fos-sé, dans la solitude morne de votrechambre, vous vous réveillez,l'ivresse déjà diminuée ou disparue,demandez au vent, à la vague, àl'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à toutce qui fuit, à tout ce qui gémit, à toutce qui roule, à tout ce qui chante, àtout ce qui parle, demandez quelleheure il est ; et le vent, la vague,l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous ré-pondront : "Il est l'heure de s'enni-vrer ! Pour n'être pas les esclavesmartyrisés du Temps, ennivrez-vous ;ennivrez-vous sans cesse ! De vin,de poésie, de chemin ou de vertu, àvotre guise."

D'après Beaudelaire , le Spleen deParis

Un mot a été ajouté au texte original,deux fois. Devinez lequel ?

Jean-François Fejozchemincompostelle.over-blog.com

Pèlerinage, à pied, en solitaireLe pèlerinage...

Tout commence par une forme d'appel. Un rêve ! Un désir de che-min qui s'installe, lentement mais sûrement, avec son lot de repré-sentations, d'attentes, d'interrogations et d'appréhensions. A laquestion pourquoi, je répondais volontiers recherche d'équilibre.

Entre toutes les composantes de la personne : physique, mentale,intellectuelle, sociale et spirituelle. Pouvoir lâcher-prise, vivre mieuxet davantage le moment présent, tenter d'acquérir un peu d'humili-té, rabattre le caquet d'un ego trop envahissant, telle était égale-ment ma quête. J'avais l'intuition que je pourrais mettre tout cela enoeuvre et en cohérence. Quitter mon contexte de vie habituel enpréférant l'inédit au connu, l'imprévu au prévisible, l'exceptionnel àl'ordinaire, l'innovation à la routine, l'espace de l'abandon à la zonede confort, l'essentiel au superflu, en modifiant mes structures de

pensée, en m'ouvrant au monde et aux autres.

Puis, il y a le passage à l'acte ! Par petits tronçons pour certains,dans l'intégralité pour d'autres. Je fais partie de ceux-là. J'ai atten-du d'être à la retraite pour me mettre en route, il y a presque neufans. Depuis, j'ai marché, beaucoup. Plus de vingt-trois mille kilo-mètres. Deux types de cheminement se complètent : le voyagegéographique, avec son ouverture sur le monde, ses rencontres,ses échanges, sa convivialité, ses découvertes, et le voyage inté-rieur, introspectif, intime, véritable retour sur soi. Progressivement,je me suis rendu compte que la meilleure façon d'être satisfait,c'est tout simplement de ne s'attendre à rien. Les plus belles ri-chesses du Chemin m'ont été offertes sans que je m'y attende.

Comme ici après Séville en direction de Gibraltar. Je marche aumilieu des caillasses. Sans aucune raison, je quitte le sentier. Et jevais ramasser une grosse pierre blanche. Je la prends dans lesmains, la retourne, et quelle n'est pas ma surprise : je découvre, in-crustées dans le minéral, trois coquilles Saint Jacques fossilisées !Je crois fortement aux symboles et leur accorde beaucoup d'impor-tance. A n'en point douter, ces trois conchas représentent mes arri-vées à Santiago : en 2009, en 2010 et en 2011. Un miracle !

Parlons maintenant de la dimension spirituelle. Si elle existe, si elleest incluse dans la démarche, s'il y a sous quelque forme que cesoit une quête de sacré, alors il s'agit d'un pèlerinage. Certes, serendre dans un sanctuaire est important et significatif, mais l'essen-tiel se passe bel et bien sur le Chemin et à l'intérieur de soi. Leslieux saints sont plus des jalons que des buts. Des balises plus quedes aboutissements. Des repères plus que des objectifs ponctuelsà atteindre en tant que tels. Partir à la rencontre de Quelqu'un ouQuelque chose de supérieur ! D'aucuns l'appellent Dieu s'ils sontcroyants, d'autres préfèrent parler d'énergie cosmique, d'entité har-monieuse, de nature transcendante ou que sais-je encore. J'ai ré-cemment opté pour cette formulation générique : force de l'Amour.En ce qui me concerne, il ne s'agit ni plus ni moins qu'une démar-che de foi au même titre qu'une autre. C'est celle qui me convient,qui sied à ma résolution d'avancer en la matière, au sens proprecomme au sens figuré. En guise de boutade, j'ai coutume de dire :comme je ne sais pas très bien le faire autrement, je prie avec lespieds !

Je suis croyant. Ma foi tient en quelques mots : Dieu est Amour.Jésus est son fils. Tout est dans l'Evangile. Cet Amour du Père etdu Fils se manifeste dans l'Esprit Saint. Convaincu de cela, je tâ-che de demeurer en situation de conversion permanente. Sur lechemin, cette forme de régénération à laquelle j'aspire se concré-tise chaque matin, à chaque départ, comme une renaissance régu-lièrement renouvelée. Il y a deux sources du mot "religion" : rele-gere (cueillir, rassembler) et religare (lier, relier). Il se trouve que leChemin nous rassemble et nous relie, aux autres, à nous-même, àla force de l'Amour qui inspire la solidarité et le partage, au mondequi nous entoure. En ce sens, quelles que soient les convictionsdes uns et des autres, il est une forme de "religion" ! Il est là, l'Es-prit du Chemin ! Alors oui, si cette quête spirituelle existe, il s'agitbel et bien d'un pèlerinage.

Mais qui donc est mon Saint Patron ? Je vénère le Saint Jacquesami proche de Jésus, témoin de sa Transfiguration et de sa prièreau Mont des Oliviers, le Saint Jacques évangélisateur et martyr, leSaint Jacques assis en majesté à la cathédrale de Santiago et de-bout en pèlerin dans l'église de Châtellerault. Je ne vénère pas leSaint Jacques tueur de Maures, armé d'une épée sur un chevalblanc. Pourtant, ce n'est pas mon Saint patron. Ce dernier senomme Saint Benoît-Joseph Labre, le mendiant étincelant, le vaga-bond et l'assoiffé de Dieu.

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... à pied ...

Dans la première partie, j'ai souligné qu'effectuer un pèlerinage, cen'est pas seulement cheminer en direction d'un sanctuaire. De lamême manière, la marche n'est pas non plus un simple mode delocomotion. C'est bien plus que cela.

Faisons un peu de philosophie. Rassurez-vous ! Pas quelquechose de compliqué, ni de trop sérieux. Jouons avec les mots. Mar-cher, c'est prendre "son" temps. L'adjectif possessif n'est pas ano-din. Il s'agit du nôtre, il nous a été offert. Un cadeau en somme. Au-trement dit (n'est-ce pas un synonyme ?) ... un présent ! Le vôtre.Et l'espace, me demanderez-vous ? Eh bien, il en va de même.C'est aussi un don que nous recevons. Ne dit-on pas "prendre" laroute, comme si elle nous avait été donnée ? Nous l'empruntonsavec tout ce qui l'entoure, les constructions humaines et celles dela nature.

Lorsqu'au détour d'un sentier, nous découvrons un panoramasplendide, nous déclarons volontiers que la vue est imprenable. Im-prenable parce qu'elle nous a été offerte, et à ce stade, rien ni per-sonne ne peut nous la reprendre. Dans la marche, ici prend letemps d'être maintenant avant de devenir ailleurs. En ces temps devitesse et d'immédiateté, c'est un éloge de la lenteur.

Prenons une dernière piste ! Nombre de paléoanthropologues affir-ment que le départ de l'évolution humaine n'a pas été pris par lecerveau, mais par ... les pieds ! Ainsi nous revenons à une réalitéplus concrète : marcher, c'est être physiquement en contact avec lesol et la consistance des choses.

... en solitaire.

D'emblée, marcher seul évoque la liberté. Une liberté fabuleuse,celle de vivre vraiment à son propre rythme. Partir, s'arrêter quandet où l'on veut. Il s'agit d'une solitude choisie, consentie et assu-mée. En aucun cas, elle est synonyme d'isolement. Bien au con-traire, elle permet de se rendre plus disponible, ouvert, accessibleet abordable en quelque sorte. Par ailleurs, marcher seul, c'est ini-tier un échange entre les différentes parties de soi : son corps, sonâme, son ego, son moi profond. Marcher seul, c'est aussi marcheren silence, en étant de plus en plus présent à sa respiration, à soncorps, à la façon de poser ses pieds, au rythme lent et régulier quipeu à peu amène l’esprit vers le calme et la paix intérieure. Et quelbonheur de parvenir à ce miracle : en regardant le paysage, je de-viens le paysage. Méditer, ce n'est pas plus compliqué que cela :avoir conscience de l’instant présent dans les gestes les plus sim-ples que nous effectuons.La marche en solitaire est également une expérience de la fragilité.Elle exacerbe et intensifie la sensibilité. Le marcheur est commeenveloppé, saisi par tout ce qui l'entoure. C'est parfois proche de lapeur. En contrepartie, ce vécu de précarité et de vulnérabilité finitpar éduquer peu à peu à la confiance, au détachement et au re-noncement. C'est à mes yeux le stade qui suit le fameux lâcher

prise. Mais un autre doit lui succéder, bien plus difficile à atteindre :la réelle capacité à s'abandonner. Dieu que c'est dur !

Enfin la conclusion, provisoire bien entendu !De Czestochowa à Fatima en passant par Lourdes et Santiago, deCanterbury à Jérusalem en passant par Assise et Rome, de Loyolaà Manresa, j'ai foulé et relié en huit ans les plus grands sanctuairesdu christianisme. Pour découvrir peu à peu que le véritable pèleri-nage, c'est à l'intérieur de soi qu'il s'effectue. Jésus est déjà dansnos coeurs et dans ceux de tous les gens qu'on rencontre. Partirsur le Chemin, c'est aller l'y retrouver ! Et j'ai beau cheminer seul, Ilmarche à mes côtés.

Et désormais, lorsqu'on me pose la question où vas-tu ?, commeVictor Hugo, je réponds : je l'ignore, mais j'y vais ! En toute con-fiance.

Jean-Pierre Musialowski

Le Chemin du Québec1 200 km de randonnée pédestre passant par notre région

Saint-Jean-sur-Richelieu - La randonnée pédestre de longue duréeest en pleine expansion chez nous et le Chemin du Québec de1 200 km, qui sillonne notre territoire, suscite un nouvel attrait tou-ristique dans plusieurs municipalités. Une belle opportunité de revi-taliser le développement socio-économique de régions souvent ex-clues du tourisme traditionnel !

Le Chemin du Québec relie de multiples sentiers, pistes-cyclables,routes rurales, traversant neuf régions touristiques de Montréal jus-qu’au phare de cap Gaspé, et ce, sur les deux rives du Saint-Lau-rent. Un nombre croissant de randonneurs souhaitent depuis desannées un chemin inspiré de Compostelle : Libre - Autonome -Abordable. Bien qu’il soit possible de marcher dès maintenant surle Chemin du Québec http://quebeccompostelle.com/chemin-du-quebecet bientôt une application mobile, quelques régions feront des acti-vités supplémentaires pour promouvoir leurs étapes dans les pro-chains mois.

Un véritable chemin de randonnées pédestres, s’inspirant des che-mins de Compostelle

Libre : Les marcheurs sont libres de choisir eux-mêmes leur lieu dedépart et de fin.

Autonome : Les marcheurs sont autonomes pour choisir eux-mê-mes leurs hébergements ou restauration.

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Abordable : Les marcheurs voyagent selon leur budget.

Il est primordial que chaque municipalité ait son lieu d’hébergementabordable (dortoir) pour accueillir les marcheurs qui cherchent lasimplicité pour leur aventure. L’économie rurale en sera gagnantepuisqu’il y aura plus de clients dans les dépanneurs, épiceries etrestaurants ainsi que dans les hébergements traditionnels car lesmarcheurs s’offrent aussi parfois une nuitée plus « douillette ».Plus ils auront de lieux d’hébergements « abordables », plus ils se-ront nombreux, donc au final, tout le monde sera gagnant ! À Com-postelle on peut s’héberger et se nourrir avec 50$ canadien parjour et même avec le transport outre-Atlantique, il est souvent plusabordable de marcher en Europe qu’au Québec.

Quotidiennement, des professionnels partout dans le monde nousconfirment les effets positifs de la marche sur notre santé physiqueet mentale. Une société qui marche, est une société en santé !

Québec Compostelle : Une initiative à vocation sociale - QuébecCompostelle milite avec une communauté grandissante de mar-cheurs, pour rendre enfin possible ici au Québec un grand cheminde randonnée pédestre Libre – Autonome – Abordable. QuébecCompostelle est aussi l’instigateur d’un regroupement de tous leschemins québécois pour ainsi leur donner une meilleure visibilité.Québec Compostelle offre des ateliers et formations pour la bonnepréparation à la randonnée pédestre de longue durée.

Pascal Auger pascal.auger@quebeccompostelle.com

Sur le Camino MozarabeSur le Camino MozarabeEn short et chemisette, Le pèlerin s'en va. Il a le coeur en fête Et marche d'un bon pas. De gros nuages blancs S'effilent dans l'azur. Le maître tisserand Fignole son épure. L'artiste est capricieux ! Sa toile devient rigide. Avec un pinceau bleu, Il enlève les rides.

Jean-Pierre Musialowski

Manifestation au pays RabastinoisEn 2018 l’église Notre-Dame du bourg de Rabas-tens commémore le 700è-me anniversaire de la bé-nédiction la clef de voûtede son cœur par Bérengerde Landorre archevêquede Compostelle ainsi quele 20ème anniversaire deson inscription aupatrimoine mondial del’UNESCO au titre deschemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

De nombreuses associa-tions du pays Rabastinoisen collaboration avec lamunicipalité de Rabastensorganisent une série demanifestations(conférences Jacquaires ;concerts ; expositions ;randonnées ; messes decommémoration) qui sedérouleront d’avril à no-vembre.

Le programme détaillé de l’ensemble des manifestations estconsultable sur le site :

www.rabastens-notredamedubourg.fr

Au printemps 2018, il y aura aussi l’ouverture d’un nouveau tracédu chemin Conques - Toulouse (GR46) entre Gaillac et Rabastensqui passera par Lisle-sur-Tarn, permettant ainsi aux pèlerins dedécouvrir la richesse du patrimoine de cette bastide-port quipossède la plus vaste place à arcades du sud-ouest.

Dimanche 29 juillet, une randonnée d’inauguration « la marche despèlerins » entre Rabastens et Lisle-sur-Tarn permettra de découvrirce nouveau tracé du GR46 ainsi que l’ensemble du patrimoinelocal et cette marche sera suivie d’une messe des pèlerins enOccitan dans l’église Notre-Dame du Bourg de Rabastens. Nousvous invitons à partager avec nous cette journée sur nos chemins.

Jean Barbaste jean.barbaste@wanadoo

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Session de préparation à l'Hospitalité au Puy-en-VelayL’Association Rhône-Alpes des Amis de Saint Jacques (ARA) orga-nise sa 13°session de préparation à l’Hospitalité au Puy-en-Velay,du lundi 15 octobre au soir au jeudi 18 octobre 2018.

Cette session est ouverte aux personnes ayant fait tout ou partiedu chemin, qui adhérent à une association jacquaire et qui désirentêtre hospitaliers-ères en France ou en Espagne où cette prépara-tion est reconnue par l'Association des Hospitaleros Voluntarios.

Cette session est bâtie autour de 4 axes de travail / réflexion :

- La fonction d'hospitalité ; les tâches, les attitudes, les comporte-ments de l'hospitalier-ère, et l’activité en équipe. Cette partie estessentiellement construite à partir des échanges entre participants.

- Les conduites à tenir en cas de problèmes sanitaires ou de sécu-rité.

- Les aspects historiques et culturels du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

- Le patrimoine historique et religieux spécifique au Puy-en-Velay.

Le prix demandé à chaque participant pour suivre la session est de60 euros (hébergement, repas, location de salles, visites). Nombrede places limité.

Si vous ètes intéressé-e : voyez le site :http://www.amis-st-jacques.org

Ou veuillez envoyer votre candidature, en expliquant vos motiva-tions à hospitalité.ps@gmail.com avant le 31 Août 2018.

Marc Jeanson jeanson.marc@gmail.com

La chaîne d'entraide et de solidarité pour Hubert« Hier est histoire. Demain est encore un secret. Le Présent est uncadeau »

« Allez en Galice sur le chemin des étoiles »

« Se mettre en route pour rejoindre un ailleurs où Trouver et se Re-Trouver »

J’ai écrit ces phrases dans mes albums relatant mon chemin de pè-lerinage « du Puy-en-Velay à Santiago » réalisé du 18 août au 18octobre en 2008 et le chemin « De Cluny au Puy-en-Velay » enaoût 2010. Oui ces phrases éclairées par le chemin, ne me quittentpas et sont indélébiles. Le chemin est comme un aimant.

J’ai fait la connaissance d’Hubert Leglise à l’assemblée Généralede pèlerins de Compostelle 71 en février 2018 à Chalon-sur-Saôneet son appel à partir de chez lui le 1er mai 2018 de Dracy-le-Fortpour parvenir à Saint-Jacques-de-Compostelle le 17 août 2018.Non-voyant, il avait besoin d’accompagnants tout au long de sonpériple.

Et c’est ainsi que grâce à Solange Jeannin de l’Association des« Pèlerins de Compostelle 71 », j’ai rejoint à Montbrison, HubertLeglise et Thierry Carpentier tout deux non-voyants, pour relayerjusqu’au Puy-en-Velay.

Cheminer main dans la mainavec Hubert est un vrai bon-heur, une communion descœurs, un transfert d’énergieet de confiance. Ses petitsairs musicaux joués à l’har-monica sont empreints dedouceur, d’un peu de nostal-gie et contrastent avec lesplaisanteries et l’humour deThierry.

Le chemin est porteur de sérénité malgréles pièges des racines, des pierres, descailloux, des flaques d’eau qui nécessitentune grande prudence.

Alors toi qui a tes yeux pour voir ne pour-rais-tu pas te lancer un challenge en accom-pagnant Hubert pendant quelques étapessur ce chemin des étoiles, en France ou enEspagne ? Votre chemin sera embaumé dejoies et de lumière pour aujourd’hui et pourdemain. Merci de nous aider et d’ajouter desmaillons à cette chaine d’entraide et de soli-darité.

Merci de répondre à ce défi en téléphonant à Solange Jeannin au06 44 05 33 72 ou solcamino@gmail.com

« Surtout ne l’oublie pas, ce qui te préoccupe Dieu s’en occupe »Frère Roger

André Bérardan berardan.andre@wanadoo.fr

Cahors célèbre ses patrimoinesVous êtes invités à participer ou relayer les différents évènementsde la programmation culturelle proposés par la ville de Cahors"Cahors célèbre ses patrimoines".

En effet, en cette année européenne du patrimoine culturel, la Villea souhaité regrouper sous une même bannière l'ensemble des ma-nifestations qui vont se dérouler de juin à octobre. Nous inscrivonsla célébration des vingt ans de l’inscription au patrimoine mondialde l’UNESCO au titre des biens en série, des « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France", comme premier rendez-vousde cette programmation plurielle tournée résolument vers l'Europeet le Monde.

L’ensemble de la programmation nationale est mise en ligne et ré-gulièrement augmentée sur :www.cheminscompostelle-patrimoinemondial.fr

Les autres manifestations hors périmètre du bien inscrit sont signa-lées sur le site www.chemins-compostelle.com

Vous êtes invités à les faire connaitre à vos publics, adhérents, lec-teurs, visiteurs, amis.

Sébastien Penari

Développement scientifique et culturel - Relation aux adhérentsACIR Compostelle - 4 rue Clémence Isaure - Toulouse

www.chemins-compostelle.com

Retrouvez l’ACIR Compostelle sur Facebook et sur Instagram !

Documentaire sur le gothiqueUn très beau documentaire, riche de nouvelles découvertes sur legothique, met bien en valeur l'abondance du patrimoine que le pè-lerin de Compostelle peut admirer sur la Voie de Paris. Il explique àquel point une fièvre de construction a atteint les évêques et lepouvoir civil, toujours plus audacieux, aux XIIème et XIIIème siècle.En cent ans, des dizaines d'édifices de lumière se sont élevés aunord de la Loire. Amiens, Noyon, Beauvais, Saint-Denis, Paris etChartres, belles étapes du Chemin, sont abondamment commen-tées.

Une heure cinquante de vidéo avec des prises de vues inédites etdes révélations sur les structures et sur les vitraux, le fer, la pein-ture, la pierre. Sans oublier les références bibliques et la symboli-que des nombres.

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Plus loin, sur son chemin, le marcheur remontera le temps et admi-rera le roman en Saintonge et en Espagne.

Le dvd est en vente sur le site d'arte :

https://boutique.arte.tv/detail/cathedrales_devoilees

Jean-François Fejoz chemincompostelle.over-blog.com

Tombés en amourEn 2007, je décide de poursuivre le chemin du Puy-en-Velay, com-mencé l'année précédente. Cette même année, Denis, québécois,après avoir parcouru le Camino Francés en 2006, se lance sur lechemin du Puy-en-Velay.

Le hasard du chemin fit que nous nous rencontrâmes à Montredon,mais la rencontre ne fut pas perçue de la même façon de part etd'autre. Après plusieurs étapes communes, la magie opéra et noustombâmes en amour.

Je quittai maison et travail et partis rejoindre Denis au Québec.Chaque année, nous revenions en Europe parcourir différents che-mins en Espagne et en France. Le dernier parcouru ayant été souf-frant pour moi, nous décidâmes de nous tourner vers l'accueil etnous ouvrîmes un accueil pèlerin à Prémery, sur la voie de Vézelaypar Nevers, pour redonner ce que nous avions reçu en tant que pè-lerins.

Chantal Jourdan talchan5@hotmail.fr

Histoire du cheminTini et Tom se sont rencontrés sur le chemin il y a deux ans. Ils ontrefait le chemin ensemble cette année. Quand ils sont arrivés àSantiago Tom a demandé la main de Tini. Et Tini a dit "OUI" !.

RéflexionLa marche ramène le regard àune juste dimension, apprendà gouverner le temps. Le mar-cheur est un roi. Un roi quisouffre d’être à contre courantmais qui a choisi, pour allermieux, les grands espacesplutôt que le divan des rebou-teux. Bernard Ollivier

Concours artistiqueLa Fédération Françaisedes Associations deSaint-Jacques de Com-postelle organise un con-cours artistique dont lethème est "l'Esprit duChemin".

Vous trouverez toutes lesinformations et le règle-ment sur le site de laFFACC.

Amis artistes en herbe,n'hésitez plus, profitez decet espace qui vous aiproposé pour faire éclatervos dons, votre sensibili-té. Et l'été est le bienve-nu pour vous permettrece temps de création.

Secrétariat ACSJ Occitanie secretariat@compostelle-toulouse.com

La place de la femme dans le monde jacquaireSi dans nos sociétés occidentales, l’égalité entre les femmes et leshommes est proclamée et si des progrès constants vers plusd’égalité peuvent être constatés, il est aussi évident que bien desprogrès restent encore à faire pour arriver à une totale égalité.

Les discussions actuelles concernant l’écriture inclusive et la pré-dominance du masculin sur le féminin dans la langue française ain-si que la résistance au changement de ceux qui proclament que lemasculin des termes doit être considéré comme un genre neutremontrent encore, s’il le fallait, que le féminin n’est pas encore l’égaldu masculin.

J’ai déjà montré à ce propos que la représentation du « pèlerin »(genre neutre) dans les statues de plus en plus nombreuses quel’on rencontre sur les différents chemins vers Compostelle, est trèsmajoritairement constituée de figures masculines : l’homme y estprésent dans 96% des cas alors que la femme ne l’est que dans11% ! (1)

Et cependant les femmes sont nombreuses sur les chemins. Lesstatistiques des « compostela » distribuées montrent que leur nom-bre ne cesse d’augmenter non seulement en chiffres bruts maisaussi en % du total des pèlerin.e.s : alors qu’elles représentaient31% du total en 1991 (2), elles ont atteint en 2017 les 49% (3), toutproche donc d’une parfaite égalité avec les hommes ! Cette partici-pation des femmes est vraiment remarquable, car il y a très peud’activités dans lesquelles les femmes sont proches de la paritéavec les hommes.

Si les femmes sont pratiquement aussi nombreuses à recevoir la« compostela » que les hommes, on peut se demander si cela estégalement vrai dans la part de responsabilité qu’elles prennent

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dans les associations jacquaires.

Pour répondre à cette question, nous avons étudié la compositiondes conseils d’administration des 46 associations jacquaires fran-cophones pour lesquelles nous avons pu trouver ces renseigne-ments sur leur site web. Le nombre de membres de ces conseilsd’administration variant très fort (de 3 à 22 membres), nous avonsexprimé le taux de participation des femmes en pourcentage dunombre total de membres de ces C.A.

En moyenne, le pourcentage des femmes dans ces C.A. est de38,11%. Ce n’est bien-sûr pas la parité, mais comparé au pourcen-tage de 22% de femmes en moyenne dans les conseils d’adminis-tration et de surveillance des entreprises européennes (4) et de23,2% pour la Belgique (5), ces 38,11% constituent un résultat ho-norable.

De grandes disparités existent cependant entre les associations.Voici quelques chiffres pour les illustrer :

• 5 sur les 46 associations dépassent les 60% de représen-tation féminine dans leur C.A. (l'Aquitaine, le Westhoek,les Alpilles, le Lot et Garonne et les Jacquets Yussois) ;

• 12 associations atteignent ou dépassent les 50% de mem-bres féminins ;

• 7 associations n’atteignent pas les 25% de femmes dansleur C.A. ;

• et une association a un conseil d’administration composéexclusivement d’hommes (nous tairons son nom car nousne voudrions pas qu’elle soit traitée de misogynie !).

L’analyse peut-être poussée plus loin en examinant quelles fonc-tions occupent ces femmes au sein des C.A.

Force est de constater que dans la répartition des tâches, les sté-réotypes féminin/masculin reprennent vigueur. En effet, alors queles femmes représentent 38,11% des membres des C.A., seuls22% des postes de président.e sont occupés par des femmes, cel-les-ci reçoivent un lot de consolation en accédant à la vice-prési-dence dans 48% des cas ; par contre le poste de secrétaire leur estattribué dans 52% des cas !

Évidemment les associations qui présentent une représentation fé-minine très minoritaire voire inexistante, ne manqueront pas de sedéfendre de toute forme de sexisme ou de machisme et invoque-ront l’absence de candidate ou leur trop faible nombre. Mais il esttout aussi évident que si pas ou peu de femmes se présentent pouroccuper une fonction au sein d’un conseil d’administration, ce n’estpas par hasard, c’est très probablement parce que rien ne les y in-cite ou même parce que l’impression ressentie est que les candi-dats attendus sont des hommes.

Comment peut-on essayer de changer cette situation ?

Le discours et l’écriture inclusives peuvent déjà être un moyen dechangement, car comme le disent très bien Raphaël Hassad etCarline BARIC : « Le discours n’est pas simplement un instrumentde l’influence, mais bien le lieu de l’influence »(6).

Très simplement, en bannissant l’usage du masculin générique eten utilisant les termes féminins et masculins, en ne faisant pas ap-pel à « des candidats au poste de … », mais plutôt à « des candi-dates ou candidats au poste de… », en parlant plutôt des « futurespèlerines et pèlerins » et non des « futurs pèlerins », en un mot en

manifestant clairement dans le discours et dans les écrits que lafemme a la même place que l’homme. Une telle démarche n’aurapas seulement des effets sur ceux qui écoutent les discours ou quilisent les textes mais aussi sur ceux qui les rédigent.

Concluons en disant que le monde jacquaire a encore du chemin àparcourir avant que la femme y soit l’égale de l’homme et que s’ilsouhaite que la femme ait la place qui lui revient, il doit adopter uneattitude proactive plutôt que d’attendre que le changement ne sefasse de manière spontanée.(1) SWALUS Pierre, « La femme... un pèlerin à part entière ? », En ligne sur le site Vers Compos-telle de Pierre et Simonne Swalus : http://verscompostelle.be/femmepel.htm

(2) AFPSJC , « Statistiques du bureau des pèlerins à Compostelle », En ligne sur le site de Asso-ciation Française des Pèlerins de Saint Jacques de Compostelle (AFPSJC) : http://ultreia.pagesperso-orange.fr/stats2.htm

(3) En ligne sur le site de l'Officina de Acogida al Peregrino, https://oficinadelperegrino.com/en/statis-tics/

(4) LEGUILLOUX Claude, « Entreprises : La part des femmes dans les organes de gouvernance etles structures de direction reste médiocre en Europe », En ligne sur le site de Boursier.com : https://www.boursier.com/actualites/economie/entreprises-la-part-des-femmes-dans-les-organes-de-gouver-nance-et-les-structures-de-direction-reste-mediocre-en-europe-38312.html publié le 08/03/2018

(5) ROULETTE Damien, « Femmes en entreprise: un indicateur de performances? », En ligne sur lesite de la RTBF : https://www.rtbf.be/info/dossier/dossier-diversite/detail_femmes-en-entreprise-un-idicateur-de-performances?id=9113198 publié le 26 octobre 2015

(6) HASSAD Raphaël et Carline BARIC , « Manuel d’écriture inclusive. Faites progresser l’égalitéhomme/femme par votre manière d’écrire », document PDF publié en ligne sur le site de l’Universitéde Toulouse III : http://www.univ-tlse3.fr/medias/fichier/manueldecriture_1482308453426-pdf

Pierre Swalus pierre.swalus@verscompostelle.be

Animations estivales à Condom Mardi 31 juillet à 16h enl'église-musée Saint Barthélé-my

"Pèlerine au Pays du SoleilLevant" une causerie sur lepèlerinage des 88 TemplesSacrés de Shikoku, je pré-sente un diaporama interactifrelatant mon parcours ainsique mon livre journal et des

céramiques à l'effigie du balisage.

Ce pèlerinage permettant de faire le tour de l'île en visitant les 88temples sacrés, fut initié par le patriarche, de la branche Shingon,Kobo Daishi. Ils se situent sur un parcours bien balisé d'environ1200 km et fait passer de la campagne à la montagne et au bordde mer entre quarante à cinquante jours environ : une marche aulong cours qui marquera votre vie future à jamais. Je n'eus aucuneappréhension, faisant grande confiance dans le guide et me lais-sant porter par la présence spirituelle de Kukaï.

Mon livre est le récit pas à pas (1 906 000) au quotidien de cessept semaines en immersion loin de la vie occidentale. Il comprenddes photos pour illustrer la diversité des sites. Je le complète avecun album photos de plaques d'égout prises aussi tout au long decette pérégrination car beaucoup sont des œuvres d'art à part en-tière.

J’ai fait plusieurs causeries sur ce pèlerinage qui m’ont incitée àmettre au « propre » mes écrits accompagnés de photos couleursainsi qu'un descriptif de légendes ou d’anecdotes sur chacun des88 temples.

Christiane Fitzpatrick ceramchris@free.fr

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les Zoreilles du chemin

Petit aparte sur la philosophie de la gratuité L’équipe du Miam Miam Dodo vient de sortir en avril sur AppStoreet Playstore l’Application mobile sur smartphone, le Miam MiamDodo virtuel.

Il a fallu un an de travail pour en arriver là. Des heures de réunion,de réflexion, de programmation, de tests, de nombreux déplace-ments chez les uns et les autres, pour transformer un livre-papieren livre-écran.

Puis des mois de programmation effectués par une petite sociétépartenaire.

Et un investissement financier colossal, fruit d’une épargne précau-tionneusement mise de côté sur la vente de chaque Miam MiamDodo papier.

Les auteurs, très stupidement, ont prévu de tirer un revenu de cenouveau produit qu’ils ont créé. Et ils pensent remplacer la ventede livres-papier qui n’aura plus lieu dans l’avenir par la vente de li-vres sur écran.

Car, voyez-vous, ces auteurs ne sont pas des avatars décorporésvivant de l’éther du temps. Ce sont des gens qui ont une famille ànourrir, une maison à payer, certes des fadas du chemin de Com-postelle, mais des gens comme tout le monde.

Aussi quelle n’est pas leur surprise de voir fleurir, sur certains fo-rums dédiés au Camino, des questions aussi niaises que « L’Appli-cation Miam Miam Dodo est-elle gratuite ? »...

Les personnes qui posent ce genre de questions vont sans doutechercher le pain à la boulangerie chaque jour. Et bien sûr elles de-mandent au commerçant, la bouche en cœur : « La baguette est-elle gratuite ? ».

Et celui-ci d’acquiescer, dans un franc sourire : « Absolument, c’estpour rien, le four m’a été donné par un généreux fournisseur, la fa-rine m’est fournie gentiment par des agriculteurs voisins richissi-mes, l’électricité est offerte par la fondation EDF, mes employéssont tous bénévoles et moi-même j’ai horreur de l’argent... ».

L’Application Miam Miam Dodo est-elle gratuite ? »... Commentune personne sensée, qui a fréquenté 15 ans les bancs de l’école,qui a travaillé, fondé une famille, qui a investi dans une maison,peut-elle poser une telle question ? ... Les auteurs s’en grattent en-core l’occiput...

Il est vrai que nous vivons dans un pays, la France, où tant de cho-ses sont « gratuites » : la santé, l’éducation, les routes... Des mil-lions de bénévoles, médecins, instituteurs, cantonniers, qui tra-vaillent pour rien, pour nous faire plaisir... Alors évidemment, leMiam Miam Dodo au milieu de cet océan de choses que personnene paye jamais...

Stiamo cercando un pellegrino italianoDans le cadre du développement de l'Application mobile MiamMiam Dodo, les éditions du Vieux Crayon recherchent une per-sonne maitrisant parfaitement la langue italienne, si possible con-naissant le chemin de Saint Jacques, disponible pour effectuerquelques traductions.

Si ce message vous intéresse, écrivez sur application@levieuxcrayon.com

Le Miam Miam Dodo fait la roueL’équipe du Miam miam Dodo, fière de son bébé, nous rappelle lesclés du succès de son guide auprès de la gent pèlerine.

Pour tout savoir sur l’application mobile, allez sur www.chemindecompostelle.com/application.pdf

§1 : Mise à jour et précision des informations : crééil y a plus de 20 ans, le Miam Miam Dodo est leseul guide mis à jour chaque année pour la voie duPuy-en-Velay, les voies du Célé et de Rocamadouret le Camino Francés, et tous les 2 ans pour lesvoies d'Arles et de Vézelay. Le tracé du Chemin etses variantes sont vérifiés chaque année auprèsdes Offices de Tourisme et de la Fédération Fran-çaise de Randonnée. Chaque hébergement pré-

sent dans le guide est contacté personnellement.

§2 : Une cartographie ultra-précise, à l'échelle 1cm = 375 m : contrairement aux cartes routièresclassiques, les cartographies du Miam Miam Dodoont été travaillées manuellement et enrichies d'in-formations pratiques pour les marcheurs versCompostelle (ex : petits lieux-dits non-mentionnéssur les cartes, temps de marche au rythme moyende 3.5 km/h, kilométrages, icônes représentant lesservices, points d'eau potable, etc...)

§3 : Des plans de villes détaillés : nous avons inté-gré des plans de ville détaillés valorisant les lieuximportants et pratiques (office de tourisme, mairie,monuments religieux, musées, bureaux de Poste,pharmacies, gares, parking, points d'intérêt).

§4 : Une courbe des dénivelésclaire et innovante : les guidesMiam Miam Dodo proposent, sous

la cartographie, une courbe des dénivelés quidonne non seulement les altitudes tout au long duchemin mais encore évalue les difficultés rencon-trées. Ainsi, un code coloriel simple (rouge-orange-vert) indique si la section est facile,moyenne ou difficile. Les kilomètres et temps demarche sont également précisés pour que vous puissiez compo-ser les étapes selon votre forme physique.

§5 : La liste des hébergements, ravitaillements etservices utiles aux pèlerins dans un rayon de 4 kmdu Chemin : depuis plus de 20 ans, nous contac-tons les services et vous donnons les informationsessentielles : périodes d'ouverture, tarifs, presta-tions proposées (ex : lave-linge, Wifi, moyens depaiement acceptés, etc...). Avec les guides MiamMiam Dodo, vous savez où dormir, où manger, età quel prix tout au long du tracé.

§6 : Les informations historiques, pratiques et reli-gieuses : les guides Miam Miam Dodo ont été enri-chis de nombreuses informations d'ordre histori-que (histoire des villes, du pèlerinage de Compos-telle), pratique (conseils, coordonnées des officesde tourisme, des taxis, événements pouvant per-turber les réservations) ou religieux (horaires descélébrations, visites guidées).

§7 : Un outil d'aide à la création d'étapes person-nalisées : contrairement à d'autres guides qui pro-posent des étapes « toutes faites », notre outild'aide à la création d'étapes permet de définir lesétapes selon votre rythme, en tenant compte desimpondérables qui peuvent chambouler le meilleurdes plannings (ex : entorse, orage, rencontres,etc...). De 12 à 30 km par jour, c'est vous qui déci-dez. Nous indiquons alors les hébergements cor-

respondant au kilométrage que vous avez choisi.

L'Application mobile Miam Miam DodoAvril 2018 : l'Application mobile Miam Miam Dodo, après unegestation d'une année, est enfin mise à la disposition du pèlerindes temps modernes dans l'AppStore (pour iPhone) et lePlayStore (pour les autres téléphones sous système Androïd).

Voici l'exemple d'un écran où le pèlerin a cli-qué sur le symbole « Vue aérienne ». La car-tographie du Chemin devient alors une imageen survol, où apparait clairement le tracé duchemin, et la position exacte où on se trouve.

Ici c'est la cité de fortifiée de Laressingle, àune lieue de Condom. Le Chemin apparaît en

pointillé car c'est un petit détour par rapport au GR 65.

Marre de la vue aérienne, mal de l'air... On clique de nouveausur le symbole et on retrouve le mode Cartographie...

tracé du chemin

Village fortifiéde Laressingle

En vente dans tous les Stores de la planète, et dans toutes les monnaies. En français pour l'instant, et bientôt en anglais à la mi-juin

Petites annonces (parution 3 mois)

Après 30 ans d'existence, un des plus vieux gîtes privés surle chemin de Compostelle, le Gévaudan, dans le village desEstrets, cherche un repreneur.

Entièrement rénové en 2007 (12 places en chambres d'hôteset 18 places en gîte d'étape), situé entre Saint-Alban-sur-Li-magnole et Aumont-Aubrac, le Gévaudan souhaite transmet-tre le flambeau.

www.legevaudan-gite-chambre.com

mail : pas.rousset@orange.f

Le Relais Arc-en-Ciel, toujours en activité, cherche un acquéreur.

Situé entre Cajarc (31 km) et Cahors (26 km), à Bach dans le Lot, ce gîte est composé ;

- du grand gîte (160 m² sur 2 niveaux) avec 4 chambres de 3 lits, 1 grande salle de vie avec can-tou, 2 toilettes, 2 salles d’eau, 1 grande terrasse couverte

- d’une maison d’habitation indépendante (45 m²) avec 1 grande pièce de vie, toilettes, salled’eau avec dressing, machine à laver

- d’un petit gîte (15 m²) avec salle d’eau, toilettes et espace de vie, terrasse.

Le terrain de 2 000 m² est arboré et fleuri.

Chauffage central au fuel. Récupération eau de pluie (23 m3).

C’est un havre de paix providentiel sur le chemin de Compostelle - Prix de vente : 230 000 €. 06 45 25 92 97 Michèle Prade

Point bleu don-nant sa position

les Zoreilles du chemin - explicatif sur les petites annonces

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Nous écrire : pour nous envoyer une annonce, poser une question, etc..., écrivez à : annonces@chemindecompostelle.com

Paiement : le règlement par chèque ou virement devra nous parvenir en même temps que l'annonce.

Chèque à l'ordre de « éditions du Vieux Crayon », 119 route de l'Aubraie, 85100 Les Sables d'Olonne

Virement sur le compte CCP : BIC PSSTFRPPNTEIBAN FR02 2004 1010 1106 4827 3D03 268

Scipio Aemilianus, cum inHispania sub Lucullo ducemilitaret, atque Intercatiapraevalidum oppidum cir-cumsederetur, sed primusmoenia eius conscendit.

Scipio Aemilianus, cum inHispania sub Lucullo duce

milita-ret,atqueInterca-tiapraeva-

lidum oppidum circumse-deretur, sed primus moeniaeius conscendit. Nequeerat in eo exercitu quis-quam aut nobilitate aut ani-mi indole aut futuri praesa-giis, cuius saluti magis.

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- ou bien 15 lignes de texte sans photo

Scipio Aemilianus, cum in Hispania sub Lucullo duce militaret,atque Intercatia praevalidum oppidum circumsederetur, primusmoenia eius conscendit. Neque erat in eo exercitu quisquamaut nobilitate aut animi indole aut futuri praesagiis, cuius salutimagis parci et consuli deberet: sed tunc clarissimus quisque ju-venum pro amplificanda et tuenda patria plurimum laboris.

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Scipio Aemilianus, cum in His-pania sub Lucullo duce milita-

ret,atqueInter-catiaprae-

validum oppidum circumsede-retur, primus moenia eiusconscendit. Neque erat in eoexercitu quisquam aut nobili-tate aut animi indole aut futuripraesagiis, cuius saluti magisparci et consuli deberet: sedtunc clarissimus quisque.

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photo 40 mm X 55 mm (113 pixels X 156)+ 15 lignes de texte

Scipio Aemilianus, cum in Hispania sub Lucullo duce militaret, atqueIntercatia praevalidum oppidum circumsederetur, primus moenia eiusconscendit. Neque erat in eo exercitu quisquam aut nobilitate aut ani-mi indole aut futuri praesagiis, cuius saluti magis parci et consuli de-beret: sed tunc clarissimus quisque juvenum pro amplificanda et tuen-da patria plurimum laboris ac periculi sustinebat, deforme sibi existi-mans, quos dignitate praestaret, ab his virtute superari; ideoque Aemi-lianus hanc militiam, aliis propter difficultatem vitantibus, sibi depo-poscit. Scipio Aemilianus, cum in Hispania sub Lucullo duce militaret,atque Intercatia praevalidum oppidum circumsederetur, primus moe-nia eius conscendit. Neque erat in eo exercitu quisquam aut nobilitateaut animi indole aut futuri praesagiis, cuius saluti magis parci et con-suli deberet: sed tunc clarissimus quisque juvenum pro amplificandaet tuenda patria plurimum laboris ac periculi sustinebat, deforme sibiexistimans, quos dignitate praestaret, ab his virtute superari.

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Bonus :

Les annonces paraîtront dans 3 numéros consécutifs, ce qui leur laissera une bonnechance d'être lues et de susciter un intérêt chezun lecteur des Zoreilles !