novembre2011 faire la différence … de la recherche à … · 2012-12-07 · parents et les...

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La Division du rendement des élèves a pour objectif de fournir, aux enseignantes et enseignants, les résultats de la recherche actuelle sur l’enseignement et l’apprentissage. Les opinions et les conclusions exprimées dans ces monographies sont, toutefois, celles des auteurs; elles ne reflètent pas nécessairement les politiques, les opinions et l’orientation du ministère de l’Éducation de l’Ontario ou celles de la Division du rendement des élèves. Novembre 2011 Monographie n° 37 Appuyer l’apprentissage du langage et de la littératie chez la petite enfance Janette Pelletier Ph. D., Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto La petite enfance, la période qui précède la 1 re année, est une phase de développement qualitatif toute particulière en ce qui a trait à l’apprentissage de la langue et des connaissances en littératie. Le présent document porte sur la manière dont les parents et les éducateurs* peuvent appuyer le développement des compétences en littératie des jeunes enfants. Il présente un sommaire des constatations de la recherche actuelle sur le développement des compétences en littératie, et propose aux personnes travaillant en milieu scolaire auprès de jeunes enfants des stratégies pratiques basées sur la recherche. Ce que les recherches révèlent sur le développement des compétences langagières et de la littératie chez les jeunes enfants 1. Engager la participation des enfants à des conversations favorise l’apprentissage de différentes formes du langage, enrichit le vocabulaire et peut aider les enfants à apprendre à lire. Dans des conversations, l’enfant acquiert le langage dont il aura besoin pour comprendre ce qu’il lit, surtout le langage décontextualisé : le langage de ce qui ne se produit « ni ici ni maintenant ». L’habileté narrative, c’est-à-dire la capacité de raconter une histoire ou un événement, constitue un aspect important du développement du langage oral. La narration fait le lien entre les actions et les conséquences en fonction des états intérieurs qui nous permettent à tous de comprendre le monde social 1 . Les recherches démontrent qu’il existe un rapport entre la compréhension et la produc- tion narratives et le rendement scolaire, surtout en ce qui a trait à la lecture et à l’écriture 2 . 2. Le jeu est un contexte naturel de développement du langage de l’enfant. Lorsqu’ils jouent, les enfants essaient de nouvelles façons de combiner la pensée et le langage, par exemple, en utilisant le langage pour représenter de nouvelles idées sans lien avec la réalité. Étant donné que le jeu dramatique est symbolique de par sa nature, il peut servir de « pont » vers le langage écrit. Les « reconstitutions » par le Comment les parents et les éducateurs peuvent-ils appuyer le développement langagier des jeunes enfants? Selon la recherche Les parents et éducateurs peuvent appuyer le développement des compétences en littératie des jeunes enfants en : les engageant dans des conversations; leur proposant des activités d’apprentis- sage par le jeu; suscitant leur intérêt pour les textes imprimés qui les entourent; éveillant leur conscience phonologique; mettant l’accent sur la connaissance des lettres de l’alphabet et de leurs sons respectifs; leur donnant de nombreuses opportunités de découvrir les textes imprimés; les faisant participer à des activités de lecture partagée (et en en discutant); les incitant à développer leur vocabulaire. JANETTE PELLETIER, PH. D., occupe les postes de directrice au Dr. Eric Jackman Institute of Child Study, de l’Institut d'études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto, de directrice de la recherche au Dr. R. G. N. Laidlaw Centre, et de professeure au départe- ment de développement humain et de psychologie appliquée. Elle enseigne et effectue des recherches dans le domaine de l’apprentissage de la petite enfance. Division du rendement des élèves Faire la différence… De la recherche à la pratique Une série de monographies sur la mise en pratique de la recherche produite en collaboration par la Division du rendement des élèves et l’Ontario Association of Deans of Education. * Le terme « éducateurs » fait référence aux éducatrices et éducateurs de la petite enfance, aux enseignantes et enseignants, et aux représentantes et représentants du milieu de l’éducation.

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La Division du rendement des élèves a pour objectif de fournir, aux enseignantes et enseignants,les résultats de la recherche actuelle sur l’enseignement et l’apprentissage. Les opinions etles conclusions exprimées dans ces monographies sont, toutefois, celles des auteurs; ellesne reflètent pas nécessairement les politiques, les opinions et l’orientation du ministère del’Éducation de l’Ontario ou celles de la Division du rendement des élèves.

Novembre 2011

MMoonnooggrraapphhiiee nn°° 3377

AAppppuuyyeerr ll’’aapppprreennttiissssaaggee dduu llaannggaaggee eett ddee llaa lliittttéérraattiiee cchheezz llaa ppeettiittee eennffaannccee Janette Pelletier Ph. D., Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto

La petite enfance, la période qui précède la 1re année, est une phase de développementqualitatif toute particulière en ce qui a trait à l’apprentissage de la langue et desconnaissances en littératie. Le présent document porte sur la manière dont les parents et les éducateurs* peuvent appuyer le développement des compétences en littératie des jeunes enfants. Il présente un sommaire des constatations de larecherche actuelle sur le développement des compétences en littératie, et proposeaux personnes travaillant en milieu scolaire auprès de jeunes enfants des stratégiespratiques basées sur la recherche.

Ce que les recherches révèlent sur le développement des compétences langagières et de la littératie chez les jeunes enfants 1. Engager la participation des enfants à des conversations favorise l’apprentissage

de différentes formes du langage, enrichit le vocabulaire et peut aider les enfants à apprendre à lire.

Dans des conversations, l’enfant acquiert le langage dont il aura besoin pour comprendrece qu’il lit, surtout le langage décontextualisé : le langage de ce qui ne se produit « ni ici ni maintenant ». L’habileté narrative, c’est-à-dire la capacité de raconter unehistoire ou un événement, constitue un aspect important du développement du langageoral. La narration fait le lien entre les actions et les conséquences en fonction desétats intérieurs qui nous permettent à tous de comprendre le monde social1. Lesrecherches démontrent qu’il existe un rapport entre la compréhension et la produc-tion narratives et le rendement scolaire, surtout en ce qui a trait à la lecture et àl’écriture2.

2. Le jeu est un contexte naturel de développement du langage de l’enfant.Lorsqu’ils jouent, les enfants essaient de nouvelles façons de combiner la pensée etle langage, par exemple, en utilisant le langage pour représenter de nouvelles idéessans lien avec la réalité. Étant donné que le jeu dramatique est symbolique de par sanature, il peut servir de « pont » vers le langage écrit. Les « reconstitutions » par le

Comment les parents et leséducateurs peuvent-ils appuyerle développement langagier des jeunes enfants?

SSeelloonn llaa rreecchheerrcchhee Les parents et éducateurs peuvent appuyer le développement des compétences en littératie des jeunes enfants en :

� les engageant dans des conversations;

� leur proposant des activités d’apprentis-sage par le jeu;

� suscitant leur intérêt pour les textesimprimés qui les entourent;

� éveillant leur conscience phonologique;

� mettant l’accent sur la connaissance des lettres de l’alphabet et de leurs sons respectifs;

� leur donnant de nombreuses opportunitésde découvrir les textes imprimés;

� les faisant participer à des activités de lecture partagée (et en en discutant);

� les incitant à développer leur vocabulaire.

JJAANNEETTTTEE PPEELLLLEETTIIEERR,, PPHH.. DD..,, occupe lespostes de directrice au Dr. Eric JackmanInstitute of Child Study, de l’Institutd'études pédagogiques de l’Ontario del’Université de Toronto, de directrice de la recherche au Dr. R. G. N. LaidlawCentre, et de professeure au départe-ment de développement humain et depsychologie appliquée. Elle enseigneet effectue des recherches dans ledomaine de l’apprentissage de lapetite enfance.

Student Achievement Division

Student Achievement Division

Division du rendement des élèves

Division du rendement des élèves Faire la différence…De la recherche à la pratique

Une série de monographies sur la mise en pratique de la recherche produite en collaboration par la Division du rendement des élèves et l’Ontario Association of Deans of Education.

* Le terme « éducateurs » fait référence aux éducatrices et éducateurs de la petite enfance, auxenseignantes et enseignants, et aux représentantes et représentants du milieu de l’éducation.

jeu dramatique aident l’enfant à comprendre les histoires. L’enfant utilise le langagedécontextualisé dans le contexte du jeu dramatique et lorsqu’il raconte les événementstirés de son expérience personnelle3. Les conversations sur le jeu, ce qu’on appelle le « méta-jeu », sont un indicateur de la capacité de l’enfant de penser au langage, et onl’associe à sa capacité ultérieure de lire et d’écrire. Le langage de l’enfant s’améliorelorsque les adultes et les enfants plus âgés ajoutent des éléments d’étayage à son jeu, etplus particulièrement par le jeu sociodramatique complexe, lorsqu’il doit non seulementgarder à l’esprit son rôle et celui des autres, mais aussi « planifier » son jeu. Ce genrede jeu aurait le potentiel, rapporte-t-on, de favoriser l’autorégulation4.

3. Les interactions de l’enfant avec les textes imprimés qui l’entourent contribuent à sa compréhension de leur usage dans la vie de tous les jours.

La curiosité des enfants est piquée par les mots qu’ils lisent autour d’eux et, d’habitude,ils y portent attention avant de s’intéresser au texte des livres5. Lorsque les adultesaident les enfants à s’y arrêter, leur attention se transforme graduellement pour passerdes indices visuels (symboles, formes et couleurs) aux lettres figurant sur l’affiche, le logo ou tout autre élément imprimé6. De cette manière, pourrait-on dire, les textesimprimés constituent un moyen de lecture authentique.

4. Éveiller la conscience phonologique en parlant du langage et en y pensant aide l’enfantà apprendre à lire.

Les recherches sur la lecture montrent que les élèves du jardin d’enfants dont la conscience phonologique est bien développée sont plus aptes à apprendre à lire7.Lorsque les enfants peuvent faire porter les sons du langage (phonèmes) sur des lettres(graphèmes), ils se rendent compte que le langage continu se découpe en sons discrets.La conscience phonologique se développe à partir d’unités de son allant des pluslongues, tels les mots, à des unités plus courtes, comme les syllabes et les rimes, puis enfin, aux phonèmes qui constituent la plus petite unité de son.

5. Favoriser l’apprentissage de la lecture et de l’écriture par la connaissance des lettres de l’alphabet et de leurs sons respectifs.

Lorsqu’ils apprennent à lire les textes imprimés (dans les langues alphabétiques), les enfants doivent « décoder » les mots, c’est-à-dire qu’ils doivent traduire les lettresen accrochant le nom des lettres à des sons10. Par conséquent, les enfants essaientd’abord de donner un sens aux formes imprimées, cherchant une similarité physiqueentre ce qui est dit et ce qui est écrit. Les très jeunes enfants seront enclins à croireque le mot « train » devrait être représenté par une longue chaîne de lettres. Lorsqueleur connaissance des correspondances lettre-son s’accroît, ils se rendent compte queles lettres imprimées représentent des sons. Les lettres dont le nom donne un indice deleur son (comme le ’m’ ou le ’p’) favorisent la découverte du principe alphabétique11.On a pu démontrer que la vitesse à laquelle les enfants acquièrent la facilité à lire dépendde l’enseignement reçu et des occasions de vivre des activités d’orthographe approchée12.

6. La connaissance des concepts reliés à l’écrit reflètent l’expérience antérieure avec l’écrit.Bien que les praticiens soient convaincus que des concepts tels que la progression dedroite à gauche, l’orientation de haut en bas et l’utilisation des espaces pour séparerles mots sont des étapes importantes dans le développement de la littératie durant lapetite enfance, les recherches semblent indiquer que la connaissance des conceptsreliés à l’écrit sont davantage un indice des expériences antérieures que l’enfant auravécues dans sa famille ou de sa connaissance de ce qu’on fait avec le texte imprimé13.Dans cette optique, la connaissance des concepts reliés à l’écrit viendrait soutenirplutôt que prédire le développement de la lecture et de l’écriture chez l’enfant.

7. La lecture partagée favorise la compétence narrative. Au cours des 25 dernières années, les chercheurs en matière de lecture ont soulignéque la connaissance des concepts reliés à l’écrit ainsi que l’acquisition du vocabulaire,la compréhension de la structure des histoires et les connaissances générales sedéveloppent par la lecture partagée. Des chercheurs prétendent que la qualité desinteractions entre les adultes et les enfants est très importante et susceptible de motiverdavantage l’enfant à lire et d’accroître sa capacité de lire et d’écrire14. D’autres sontd’avis que des discussions au sujet des livres constituent le pont entre le langage oralet le langage écrit, l’adulte amenant ainsi l’enfant à saisir le sens du texte imprimé15.Selon des chercheurs, l’apprentissage des apprenants d’anglais auxquels on lit à lamaison dans leur langue maternelle et en anglais, est meilleur dans les deux langues17.

8. La lecture et la compréhension des histoires dépendent du vocabulaire et des connaissances générales.

Apprendre à lire les textes n’est pas la même chose qu’apprendre à les comprendre.Bien que la compréhension orale puisse se développer « naturellement », la lecture est plus difficile et nécessite qu’on l’enseigne. Des enfants sont capables de décoder et de lire des mots sans comprendre ce qu’ils lisent; on a attribué ce phénomène à

2 Faire la différence… De la recherche à la pratique

RReemmaarrqquueess ssuurr llee ddééccooddaaggeeLes recherches auprès d’apprenants del’anglais montrent qu’ils apprennent à lire les mots de leur langue seconde pardécodage, bien que leurs compétences àl’oral soient limitées dans la langue qu’ilssont en train d’apprendre8. Les résultats desrecherches sur la lecture des apprenantsde l’anglais font voir l’importance de laconscience phonologique et de la capacitéde reconnaître les mots; par exemple, laconscience phonologique mesurée dans lalangue maternelle ou seconde de l’enfantpermettrait de prévoir les différences individuelles dans la reconnaissance desmots dans la langue seconde et dans leurattaque9. Au fil de leur exposition répétéeà des textes et à des occasions dedécoder, tous les enfants deviennent deslecteurs de mots de plus en plus habiles.

La situation des enfants d’ayants droitfréquentant les écoles de langue françaiseest différente des élèves apprenant l’anglaisdans les écoles de langue anglaise. Les premiers ont en règle générale l’anglaiscomme langue première : les enseignantspeuvent donc utiliser les « congénèresinterlinguaux » à cause de leur connaissancede l’anglais. Dans le cas des apprenantsde l’anglais, en grande majorité, leurlangue première est la langue de leur paysd’origine â laquelle les enseignants nepeuvent avoir recours, ne la connaissantpas dans la majorité des cas (Actualisationlinguistique en français, 2010, p. 35-38).

EEssssaayyeezz llaa «« lleeccttuurree ddiiaallooggiiqquuee »»La « lecture dialogique » est une techniqued’enseignement importante à utiliser avec les livres d’histoires, surtout pourdévelopper les compétences narratives del’enfant16. L’adulte, qui raconte l’histoireen posant des questions sur l’histoire ousur les illustrations du livre et en répondantà l’enfant au moyen de répétitions, dedétails et de modèles, l’incite à jouer unrôle actif dans la lecture du livre.

Les contes font partie de la grande littérature enfantine qui est pour lesenfants, une énorme source de plaisir, une quête de sens et une contribution à leur développement social, cognitif et affectif, en plus d’un élargissement de leurs connaissances.

GIASSON, Jocelyne. (2000). Les textes littéraires à l’école, Gaëtan Morin éditeur,Chenelière éducation, 271 pages.

3Novembre 2011

AApppprreennddrree àà lliirree…… c’est d’abord(mais pas seulement) apprendre à identifierles mots écrits au point de pouvoir faire àpartir d’un message écrit ce qu’on saitfaire à partir de l’oral.

L’apprentissage de la lecture à l’écoleprimaire, Rapport – n° 2005-123,novembre 2005http://onl.inrp.fr/ONL/garde/rapport

AAmmuusseezz--vvoouuss!!Inventez des histoires farfelues (enmélangeant des contes) ou en changeantdes mots de comptines ou de chansons (p. ex., « Sur la route d’Avignon »).

Transformez l’apprentissage des lettres et des sons en jeu. Vous trouverez des jeux de concentration reproductibles, par exemple sur les lettres, le son initial, la première lettre, les rimes (et autres)dans Pelletier, Hipfner-Boucher et Doyle (2010).20

Inspirez-vous de la trousse Brille, la chenille, une ressource importante pour le développement de la consciencephonologique.

un manque de vocabulaire18. En plus du vocabulaire, le processus de saisie de haut en bas fait appel aux connaissances générales de l’enfant et l’aide à comprendre le sensdes mots qu’il décode ou reconnaît. Les recherches démontrent que l’enfant à qui onlit un livre d’histoire deux fois ou plus en expliquant le sens des mots peut apprendrede 8 à 12 significations de mots par semaine19.

Des stratégies basées sur la recherche pour les parents et les éducateurs 1. Le développement du langage oral devrait se faire par une démarche explicite. • Développez les conversations entamées par l’enfant en lui posant des questions.• Dirigez les dialogues de manière à solliciter le langage descriptif de l’enfant (parlez de l’aspect des choses, de leur texture, de leur odeur ou de la façon dontelles fonctionnent, ou encore des sentiments qu’elles suscitent en vous).

• Amenez les enfants à utiliser des mots plus avancés en leur demandant de trouverd’autres mots de même sens.

• Donnez aux enfants des occasions de raconter des histoires. Prévoyez une séance de jeu dramatique comme contexte de développement du langage et des capacitéscognitives des enfants.

2. Réservez du temps et de l’espace dans la classe pour inciter les enfants à s’adonner à du jeu sociodramatique complexe.

• Documentez la pièce des enfants en en faisant la transcription et en prenant des photos. • Participez vous-même au jeu des enfants. • Essayez de planifier le déroulement du jeu, en rédigeant ce que les enfants disentqu’ils vont faire dans leur pièce.

• Discutez des éléments du jeu dramatique (règlements, attendre son tour) etutilisez le vocabulaire pertinent (début, hasard, chance).

3. Misez sur les textes imprimés environnants pour favoriser le développement précoce de la littératie.

• Emmenez les enfants se promener dans le quartier ou autour de l’école, et attirezleur attention sur la raison d’être et le sens des affiches et panneaux.

• Lisez des livres sur les textes imprimés environnants, par exemple, des livres sur lesaffiches ou la signalisation.

• Amenez les enfants à faire des livres avec des textes imprimés qui les entourent enutilisant des majuscules et des minuscules, et une variété de polices de caractères,de formats et de styles.

• Envisagez ces livres dans l’optique de la « lectrice ou du « lecteur » (en lien avec lalittératie médiatique).

4. Gardez à l’esprit que la conscience phonologique passe des mots aux rimes aux syllabesaux sons.

• Demandez aux enfants de s’arrêter aux mots, aux syllabes, aux rimes, aux allitérationset aux phonèmes.

• Tapez des mains pour compter les syllabes des mots et des noms qui leur sont familiers. • Utilisez les chansons et les comptines pour faire voir les rimes; jouez à des jeux de rimes. • Faites-les jouer avec des phonèmes en inventant des chansons ou des phrases farfeluesqui contiennent des allitérations.

• Jouez à des jeux de vocabulaire qui font ressortir la structure du langage; enseignezaux enfants à intégrer ou à supprimer des sons pour former des mots ou pourregrouper des mots de même son initial.

5. Favorisez la reconnaissance des lettres de l’alphabet et de leurs sons, encouragez lesenfants à inventer des épellations.

• Exploitez le nom des enfants pour les aider à entendre le « son » des lettres. • Donnez aux enfants des occasions d’inventer des épellations. Aidez-les à énoncerquand ils écrivent. Montrez-leur comment on procède pour le faire.

• Encouragez la création littéraire, la rédaction d’un journal, l’étiquetage d’images;prévoyez du papier pour prendre des notes dans l’aire de jeu dramatique.

6. Les concepts reliés à l’écrit appuient l’apprentissage de la lecture et de l’écriture durantla petite enfance.

• Créez un milieu riche d’occasions d’utiliser activement des textes imprimés. • Attirez l’attention des enfants sur les structures du texte sur la page (par exemple,demandez aux enfants de dire où vous avez commencé et terminé votre lecture, età quels mots ils doivent prêter attention sur la page).

Faire la différence… De la recherche à la pratique est mise à jour tous les mois et publiée sur le site Web www.edu.gov.on.ca/fre/literacynumeracy/inspire/research/whatWorks.htmlISSN 1913-1097 Faire la différence… De la recherche à la pratique (imprimé)ISSN 1913-1100 Faire la différence… De la recherche à la pratique (en ligne)

DDeess rreessssoouurrcceess uuttiilleess Guide d’enseignement efficace de la communication orale, de la maternelle à la 3e année

Guide d’enseignement efficace de l’écriture, de la maternelle à la 3e année

Guide d’enseignement efficace de la lecture, de la maternelle à la 3e année

AAuuttrreess rreessssoouurrcceess eett ppuubblliiccaattiioonnss eenn lliittttéérraattiiee eett nnuumméérraattiiee Web : http://www.edu.gov.on.ca/fre/literacynumeracy/publications.html

Téléphone :416 325-29291 800 387-5514

Courriel :[email protected]

1. PPELLETIER, J. et J. W. ASTINGTON (2004). « Action, consciousness and theory of mind:Children’s ability to coordinate story characters’actions and thoughts », Early Education andDevelopment, vol. 15, n° 1, p. 5-22.

2. O’NEILL, D., M. PEARCE et J. PICK (2004). « Preschool children’s narratives and performanceon the Peabody Individualized Achievement Test –Revised: Evidence of a relation between early narrative and later mathematical ability », FirstLanguage, vol. 24, p. 149-183.

3. PELLEGRINI, A.D. et L. GALDA (1991). « Longitudinal relations among preschoolers’ symbolic play, metalinguistic verbs, and emergentliteracy », dans CHRISTIE, J. (éd.), Play and earlyliteracy development, State University of New YorkPress, Albany, p. 47-68.

4. BEDROVA, E. et D. LEONG (2007). Tools of the Mind:A Vygotskian Approach to Early Childhood Education,Education, Merrill, Englewood Cliffs, (NJ).

5. MORROW, L.M. (2001). Literacy development inthe early years, Allyn & Bacon, Boston (MA).

6. VUKELICH, C. (1994). « Effects of play interven-tion on young children’s reading of environmentalprint », Early Childhood Research Quarterly, vol. 9,p. 153-170.

7. NATIONAL EARLY LITERACY PANEL (2008).Developing early literacy: A scientific synthesis of early literacy development and implications for intervention, National Institute for Literacy,Jessup (MD).

8. DROOP, M. et L. VERHOEVEN (2003). « Languageproficiency and reading ability in first- and second-language learners », Reading Research Quarterly,vol. 38, n° 1, p. 78-103.

9. GEVA, E., Z. YAGHOUB-ZADEH et B. SCHUSTER(2000). « Understanding individual differences inword recognition skills of ESL children », Annals of Dyslexia, vol. 50, p. 123-154.

10. PARRILA, R. et S. LAI (2011). « Word reading:Sequence of acquisition », Encyclopedia of Languageand Literacy Development (p. 1-7), Réseau canadiende recherche sur le langage et l’alphabétisation,London (Ontario), [En ligne]. [http://www.literacyencyclopedia.ca/pdfs/topic.php?topId=292]

11. TREIMAN, R. et A. ZUKOWSKI (1991). « Levels of phonological awareness », dans BRADY, S. A. et D. P. SHANKWEILER (s. la dir. de), Phonologicalprocesses in literacy: A tribute to Isabelle Y.Liberman Erlbaum, Hillsdale (NJ), p. 67 84.

12. OUELLETTE, G. et M. SÉNÉCHAL (2008). « Pathways to literacy: A study of invented spellingand its role in learning to read », Child Development,vol. 79, n° 4, p. 899-913.

13. RVACHEW, S. et R. SAVAGE (2006). « Preschoolfoundations of early reading acquisition »,Paediatric Child Health, vol. 11, p. 589-593.

14. TEALE, W. et E. SULZBY (1999). « Literacy acqui-sition in early childhood: The role of access andmediation in storybook reading », dans WAGNER, D.(s. la dir. de), The future of literacy in a changingworld, Hampton, Cresskill (NJ), p. 131-150.

15. MORROW, L.M. (2001). Literacy development inthe early years, Allyn & Bacon, Boston (MA).

16. LONIGAN, C. (2008). « Effective strategies for promoting young children’s literacy skills », discoursliminaire pour les Early Learning Programs:Research, Policy and Practice, Banff InternationalConference on the Behavioural Sciences, Banff(Alberta).

17. KALIA, V. et E. REESE (2009). « Relations betweenIndian children’s home literacy environment andtheir English oral language and literacy skills »,Scientific Studies of Reading, vol. 13, n° 2, p. 122 145.

18. BIEMILLER, A (2007). « The influence of vocabularyon reading acquisition », Encyclopédie du langageet de l’alphabétisation (p. 1-10), Réseau canadiende recherche sur le langage et l’alphabétisation,London (Ontario), [En ligne]. [http://www.literacyencyclopedia.ca/pdfs/topic.php?topId=19]

19. BIEMILLER, A. et C. BOOTE (2006). « An effectivemethod for building vocabulary in primary grades »,Journal of Educational Psychology, vol. 98, n° 1, p. 44-62.

20. PELLETIER, J., K. HIPFNER-BOUCHER et A.DOYLE (2010). Family Literacy in Action: A Guidefor Literacy Program Facilitators, ScholasticEducation, Toronto: ON.

21. READING ROCKETS. Ressource en ligne.[http://www.readingrockets.org/article/400]

AUTRES RESSOURCES

ONTARIO. Ministère de l’Éducation (2010). Le curriculum de l’Ontario de la 1re à la 8e année,Actualisation linguistique en français, révisé, Toronto :Imprimeur de la Reine pour l’Ontario.

PAQUIN, Nathalie et Nathalie LACROIX-OTHMER(2002). Brille, la chenille : trousse de consciencephonologique, éditions CFORP.

BIBLIOGRAPHIE

• Montrez le titre de l’ouvrage et les noms de l’auteure ou l’auteur et de l’illustratriceou l’illustrateur.

7. La lecture partagée motive et favorise le développement de la littératie. • Utilisez des voix différentes pour donner une personnalité individuelle aux personnagesdes livres d’histoires ou pour faire ressortir la signification des signes de ponctuationou des particularités du texte, comme des lettres plus grosses ou en caractères gras.

• Favorisez la participation active des enfants à la lecture en leur posant des questionssur l’histoire ou sur les illustrations du livre. Laissez les enfants vous interromprepour poser des questions.

• Discutez du sens des mots rares ou qui ne leur sont pas familiers. • Utilisez des comptines pour favoriser la littératie : faites le lien entre les comptineset le vécu des enfants; engagez les enfants dans un dialogue qui va au-delà descomptines; attirez leur attention sur les rimes; récitez des passages connus decomptines ou de chansons; demandez aux enfants de deviner de quel conte ou dequelle comptine provient le passage que vous venez de leur lire.

8. La motivation et la compréhension de texte sont les buts ultimes. • Améliorez la compréhension des histoires en les lisant à voix haute, deux ou troisfois, et en expliquant le sens des mots.

• Guidez les enfants lorsqu’ils racontent de nouveau l’histoire en leur posant desquestions pour leur faire nommer les personnages, déterminer la situation et leproblème, dire ce qui se passe, expliquer comment l’histoire se termine et en tirerdes conclusions. Vous pourriez par exemple inciter l’enfant à dire quelque chose ausujet du livre; évaluer la réponse de l’enfant de manière positive; pousser plus loinla réponse de l’enfant en en faisant une nouvelle phrase contenant davantage derenseignements; inciter de nouveau l’enfant à vous parler du livre pour vous assurerqu’il a bien compris21.

• Guidez la compréhension de l’histoire au moyen d’une variété de questions incita-tives qui se sont révélées efficaces. Vous pourriez par exemple vous servir de lastratégie suivante : demander aux enfants de terminer votre phrase; leur demanderde se rappeler la séquence des événements; utiliser des questions ouvertes pour leurfaire raconter ce qui s’est passé dans l’histoire; poser des questions commençant parqui, quoi, où, quand, comment et pourquoi; prendre du recul par rapport au livre etdemander aux enfants de relater des expériences à l’extérieur du livre21.