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NOUVELLE VISION ENTRE ÉCONOMIE ET COMMUNAUTE Le cas de la Coopécrriw (le si~nté et (le logement de Ta Riviére-des-Fmnçais Par Jean-Gilles Lemieux Thèse présentée pour répondre aux exigences partielles de In Maîtrise ès arts en Sociologie (MA.) École des études supérieures Univemit6 Laurtntienne Sudbury, Ontario

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NOUVELLE VISION ENTRE ÉCONOMIE ET COMMUNAUTE Le cas de la Coopécrriw (le si~nté et (le logement de Ta Riviére-des-Fmnçais

Par

Jean-Gilles Lemieux

Thèse présentée pour répondre aux exigences partielles de In Maîtrise ès arts en Sociologie

(MA.)

École des études supérieures Univemit6 Laurtntienne

Sudbury, Ontario

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Wons and Acquicitiorw et 8' iographic Services senrices bibliographiques 2

The author has granted a non- exclusive licence aüowing the National Li'brary of Canada to reproduce, loan, distriiute or sel copies of îbis thesis in microfona, papa or electronic formats.

The author retains ownership of the copyright in this thesis. Neither the thesis nor subsîantial extracts fkom it may be printed or otherwise reproduced without the author's permission.

L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant A la Bibliothèque nationale du Canada & reproduire, prêter, distn'buer ou vendte des copies de cette thèse sous la fonne de microfiche/fih, de reproduction sur papier ou sur fonnat électronique.

L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de ceiîe-ci ne doivent €tre imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.

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Ce travail est le produit d'une recherche inscrite dans le domaine de I'éconorrie sociale. Plus

spécifiquement, cette étude porte sur une nouvelle vision du rapport entre économie et communauté.

Cette recherche a été réalisée dans ie cadre d'une maîtrise en recherche sociale appliquée dans le

département de Sociologie de I'Universitk Laurentienne.

Cette recherche porte sur la Coopérative de wntd et de logement de la Rivière-des-Français

située à NoQSldie dans le Nord-Est de la province à environ 350 km au nord de Toronto et a quelque

80 km au sud de Sudbury. Cette coopérative est incorporée officiellement depuis le 15 juillet 1997,

mais jusqu'à présent elle n'a pas réalisé tous ses objectifs.

L'objectifde la présente recherche est de faire une évaluation d'implantation de cette nouvelle

entreprise du développement économique communautaire établie à Noëlville. L'évaluation en

question portera sur le choix d'implantation d'une autre coopérative dans la région, ainsi que sur les

objectifs visés par les personnes qui l'ont établie et ceux attendus par les membres.

La méthodologie utilisée pour cette enquête est de type qualitatif. L'analyse de contenu a été

la méthode choisie pour faire ressortir l'information des documents et des entrevues a6n de pouvoir

répondre aux questions de recherche.

ii se dégage de cette recherche que les besoins de services de santé et de logement, ainsi que

la situation d'emploi pour les jeunes de la région sont réels. Le projet de la Coopérative de santé et

de logement de la Rivièredes-Français semble être prometteur et rassurant pour la région.

Cependant, il existe toujours un questionnement par rapport à la réalité d'un tel projet dans la

communauté de Noëlde. Les sociétaires veulent le produit de Ieur coopérative, ils veulent aussi

contribuer à son établissement et ils croient fortement au bien-être de leur communauté. Toutefois,

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ii

les personnes qui ont entrepris le projet doivent faire face a i'administration, à la politique et aux

pressions d'un marché capitaliste.

Étant domé que la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français est

incorporée, mais quelle n'est pas établie, il est peut-être préférable pour les responsables de

questionner de nouveau leur choix d'entreprise. Le développement économique communautaire n'est

pas limité aux coopératives et les responsables doivent être en mesure d'otfiir des services de santé

et de logement pour les gens de la communauté, ainsi que de créer de l'emploi pour les jeunes de la

région.

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REMERCIEMENTS

L'accomplissement de cette thèse de maîtrise n'est pas le produit d'un travail individuel, mais celui d'un effort collectif, Je tiens a adresser mes remerciements a plusieurs personnes.

Premièrement, je veux remercier les membres (conseillers et sociétaires) de la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français d'avoir permis i'laboration de cet ouvrage, ainsi que de leur participation lors de cette recherche. Je tiens aussi à remercier tous les membres du département de sociologie @rofesseur(e)s et coiiègues) qui m'ont vu grandir et ont grandi avec moi pendant plusieurs années. Plus spécifiquement, je veux remercier Donald Demiey directeur de thèse, qui a su diriger cet ouvrage vers le succès académique tout en m'offrant la chance de croître comme professionnel; Rachid Bagaoui, pour ses nombreuxcommentaires et nombreuses suggestions toujours très pertinents et utiles et Robert Segsworth, pour son honnêteté et son esprit critique qui ont été grandement appréciés. De plus, je tiens à noter la liberté qui m'a été donnée au cours de ce processus. Je crois que celle-ci m'a offert le meilleur outil de transition vers le marché du travail.

Je veux aussi souligner le travail d'Anne Julien et de Sylvie Julien qui ont fait la transcription des entrevues pour cette recherche. Mille fois mercis du travail efficace et de qualité supérieure.

Plusieurs autres personnes ont contribué leur énergie et leur appui au cours de ce processus, surtout ma bien-aimée, Lynn. Merci d'avoir été à mes côtés Ion de ce cheminement autant académique que personnel.

Enfin, je dédie la réussite de cet ouvrage à mes parents, Gilles et Gertrude Lemieux, sans qui mes rêves de poursuivre des études universitaires au niveau supérieur ne seraient devenus réalité.

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Pages

INTRODUCTION.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . .. . . . - - -. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . . . . . .. . . . -. -- --- -. - - . . . . . . . - . . - . - - - . - - - - . . . -7

PERSPECTIVE THEORIQUE., . .. .. ....... .... .... .. .... .... . .. ..-- .-...-..-........... .. . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

. . Les arne(e)s ....... ..,. . .. ....+.... .........-....-...... .... -.. .. ... .... . . . ..... . . . . . . . . . . . . . .. . .. ..... . . . . .. . . . . . .. . . .. -28 . * Les cooperatives d'hab~tahon. .............................. ........................... R R . R R R . R R R R R ......... 29 Les centres de sante communautaire.. . . . . . . . . . .. .. ... ... . .. . ... -. . . . . . .................... . . . . . . . . . . . . . . . -29

. Lacunes et questions spdques ...........-...........-..... ........... . .......... . . ... ..... ......... ,--.-..-... ... . .... 30

L'analyse de contenu ......... . . . ..,. . . .,,., . . -. . .. . . . .*. .. .. ..+.....+... + ..,..... . . .-- .--. - --- -. .... ..-. -.. -33 . . ChoixdelaCoopenrt~ve... .......... ............................................+.......-..-..----..-...... 34 La Cooperativede santeet delogernent dela m 3 5

* * . . O b j d d e lacooperabw ......+.... .*--.- .-. ... . . ...... .......,+......... ........ .. . ........ ......... ...------ 40

Les sources documentaires.. . ... . ... .... .. ..... . ... ................................................. ......---.-. 4 1 Documents ... .............. ..... ..... ...... .*.-. . . .. . .. . .+... ..... ... ......... .... ... .. . ...... .... .... ..... ....-. ..-4 1 SeIection ducorpus ..,...-.... .-.. .. .+.............-.*...-.....-........................ .......... ........- ...--.... 42 Les entrevues .....-.......eses....es......es....es.....es.es.eses. .. ... . ..es.es.es ...a Construction des grilIes d'entrevues. .... ..,.-. .. ... .. .... ......................... ....-.- -...-.. ----...--- 43 Premier contact ,.... ....... ... .-.....--.-.-.-.......-.. ... ......-. ... .. .... .. . ... . .-... . . . . .. . .. . . . .. . -. . - .. . .--... 44

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. I * ....................................................................................... Seleetion de 1 echantillon -45 ................................................................................................... Lieu des entrevues 46

................................................................................................ Durée des entrevues 46 . ................................................................................ Latranscnption des entrevues 46

. . ........................................................................................................ Categones générales 48

. . . ....................................................................................... Les autres cooperatives -48 . . . ................................................................................. La participation des membres 49 ................................................................... La connaissance des autres entreprises 49

................................................................................................. Objectifs du projet 3 0 . . . ............................................................................ es pnnc~~escoopiaats 50 ................................................................................................. Autres informations 51

Catégories spécifiques aux sous-groupes de l'échantillon ................................................. 52

. . *- . ....................................................... Categones specdiques au conseil .............. ...... 3 2

......................................................................................................... C u b e locale 53 . . Le choixd'uneentreprise cooperat 1 ve. ................................................................... 5 3 L'évaluation des besoins ......................................................................................... 54

. . ............................................................................... Catégories spédiques aux metaires -55

................................................................................................................. Pourquoi -55 ........................................................................................................................ Juger 56

Digramme 1 ........................................................................................................... 58 ........................................................................................................... Diagramme 2 59 .......................................................................................................... Diagcamme 3 -60

. . ........................................................................... Lien ameCoopérativeet Region 62 . . ........................................................................ Choix d'une entreprise cooperative -63 . . ................................................................................................................... Déasion 65 . . Obj emfk ...... ...............................................

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. . . ...................................................................................... Participation des membres 69 . . . Pourquoi les soaetaires appuient le projet ........................................................... -71 ........................................................... Bénéfices présentement offerts par le projet 72

Bénéfices voulus pour l'avenir du projet ............................................................... 74 Besoins .................................................................................................................... 75 . Problèmes, Inquietudes et Autres... . ,.., ............................................................... +77

...................................................................................................... Connaismces.. -78 . ................................................................ Connaissances des principes coopératifs 81 Niveau de connaissances .......................................................................... -84

................................................................................ Diagramme 4 -85 Diagramme 5 .................................................................................. -85

............................................................................. Diagramme 6 - 3 8 . . . . Lien entre Cooperative et Regon ........................................................................ 89 Impression du choix d'un modge coopératifdans la région .................................. 90 Opinion sur les objectfi et les bénéfices d'une coopérative ................................... 90 . . . ............................................................................ Point de vue sur la participation 92 Impression des problèmes .................................................................................... 93 Croyance en des avantages coopératifs ................................................................ 94

CHAPITRE 4

...................................................................... iNTERPRETATION DES RÉSULTATS -99 ................................................................ Diagramme7 105

.......................................... ............................. Diagramme 8 .. 109 .............................................................................. Diagramme 9 110

CONCLUSION ................................................................................................................. 111

ANNEXES

Lettre d'introduction au projet ...................................................................................... 119 Lettre de confidentialité et de consentement ................................................................... 120

......................................................................................................... Grilles d'entrevues 122 . . Citations ........................................................................................................................ 131

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Cette recherche s'intéresse à la nouvelle vision entre économie et communauté, l'économie

sociaie, le développement économique communautaire @Éc) et l'importance des entreprises du

développement économique communautaire dans le Nord-Est ontarien. Selon Favreau et Lévesque

(1996), le DEC est un phénomène d'actualité au Canada depuis les années 1970. De plus, ce

phénomène est devenu pour l'Ontario Français une réalité importante et un modèle à suivre.

Le développement économique communautaire est aujourd'hui une pratique qui appuie

plusieurs communauté dans le cheminement de leur revitalisation économique. Ceci est aussi vrai

pour la municipalité de la Rivière-des-Français. Les entreprises du DÉC sont présentes parmi cette

communauté depuis très longtemps, voire la Caisse Populaire de Noëlville. L'initiative du projet de

la Coopérative de santé et de logement dans cette région démontre que cette communauté veut se

prendre en main.

Le choix de la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français comme sujet

de recherche est apparu convenable pour plusieurs raisons. D'une part, cette communauté est connue

pour ces racines fianwphones et les entreprises communautaires, surtout pour les coopératives.

D'autre part, elle est située dans le Nord-Est de la province, une région qui se prête bien la recherche

en développement économique communautaire.

Le premier chapitre examine la problématique de recherche, la revue de littérature et la

perspective théorique, En ce qui a trait à la problématique de recherche, nous examinons les aspects

qui ont motivé ce sujq ainsi que la définition du DÉC et les questions générales de recherche en plus

du contexte d'ensemble de cette recherche. De plus, ce chapitre examine la littérature des recherches

déjà tlutes dans le domaine. De même, cette partie du travail insiste sur une perspective théorique,

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soit la théorie de la régulation. Le chapitre traite aussi de l'histoire de la région de la Rivière-des-

Français. Étant d o ~ é que cette initiative de projet est la première du genre en Ontario, ce chapitre

fait un retour sur les motivations d'un tel projet, soit les aîné(e)s, les coopératives d'habitation et les

centres de santé communautaire. Enfin, ce travail évalue les lacunes obsewées dans cette revue de

littérature, ainsi que dans l'information présentée par le projet de NoëlviUe et présente les questions

spécifiques de recherche.

Le deuxième chapitre, la méthodologie, fkit connaître les stratégies utilisées pour l'exécution

de cette recherche. De plus, il récapitule brièvement le chok il approfondit les conmissances sur

la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français et il énumère les objectifs de la

Coopérative de santé et de logement. De même, il fàit la description des méthodes de recherche qui

ont été utilisées afin de regrouper les données. Le chapitre dégage aussi les catégories qui nous on

permis de faire ressortir l'information pertinente à l'analyse.

Dans le troisième chapitre, nous effectuons l'analyse documentaire et l'analyse des résultats

provenant des entrevues. Enfin, le quatrième chapitre fait un retour sur la littérature, ainsi que sur

la théorie. ii présente aussi une conclusion qui veut répondre aux questions qui évaluent le projet et

elle suggère des solutions aux problèmes rencontrés par la Coopérative de santé et de logement de

la Rivière-des-Français.

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CHAPITRE 1

Problématiqte Revire de littérature

Perspeciiw théorique La Rivièredes-Français

Lacunes et questiom spéc$ques

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Le ddveloppement honomique communautaire est un phénomène qui a été étudié par

plusieurs chercheurs. Ce phénomène, qui provient d'une nouvelle vision de l'économie est

connu dans plusieurs pays d'Europe, en Amérique du Nord et par la suite au Québec.

Progressivement des chercheurs du Nord-Est de L'Ontario se sont intéressés au développement

économique cammunautaire @ÉC).

Le DÉC est en fait une réalité en Ontario et de plus en plus en Ontario français.

(<Le développement associatif et communautaire, comme domaine de recherche, fait actuellement l'objet d'un engouement de la part des chercheurs en sciences saciales (Favreau, 1995; Boucher, 1995; Vaillmcourt, 1993; Lévesque, 1995; Fo- 1990). Les recherches sont nombreuses qui tentent de cerner ces nouvelles rédités socio- économiques et identitaires. Ces études rejoignent les préoccupations de plusieurs recherches de tendance internationaie &aville, 1994; 1992; Vienney, 1994; Vidal, 1992; Whul, 1991; Rodriguez, 1990; Dehuny, 1994))) (Bagaoui et Dennie; 1999 : 2).

Selon le Cahier de ressources en DEC, le développement économique communautaire n'a

pas de définition universellement reconnue. En s'appuyant sur les théoriciens du mouvement et des

individus qui le pratiquent sur le terrain, nous pouvons définir le DÉC comme suit :

Le développement économique communautaire est avant tout une pratique économique qui traduit une préoccupation : se prendre en main, il se concrétise par des initiatives de vdorisation des ressources locales et s'appuie sur la conviction suivante : Le &wIoppement écoyto~iqsre n 'est pu une Maire réservée aur gr& p e ~ r s , aux politiciens ou aux &tenteurs & moyens et ak grand c a p i d Le d6veloppement économique communautaire c'est l'&e des comunaut6s fait a l'échelle Iocale par la volonté de lutter et la prise en charge (Cahier de ressources en DEC; 1995).

L'apparition d'un projet de développement économique communautaire résulte d'une crise

saciale. Selon Favrwu et Lévesque (1996). notre société tàit hce aux crises de l'emploi, au remit

de l'État-providence dans la politiques socides, ainsi qu'à l'appauvrissement des communautés et

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des régions. Pour résoudre les phénomènes observés, il faut sortir de cette mise. Selon ces auteurs,

le développement économique communautaire permet de passer de la phase de t'expérimentation a

la phase de I'institutio~alisation. C'est-à-dire que par l'intermédiaire du développement économique

communautaire il est possible de reconnaître le trajectoire de l'expérimentation vers

i'institutio~aiisation, voir la création de projets.

Diverses études qui s'intéressent au développement économique communautaire ont voulu

savoir en quoi le fonctionnement organisationnel à l'intérieur des entreprises du DEC apporte une

réponse plus spécifique à certains problèmes vécus dans le milieu du travail, tel que l'affaiblissement

de l'identité des travailleurs et leur exclusion de la prise de décisions (Lévesque, 1991, 1994, 1997;

Bélanger, 199 1 ; Fontan, 1994; Bagaoui, 1994; Ninacs, 1997; de Kerstraî, 1997; Lemieux, 1998).

Étant domé que plusieurs recherches veulent démontrer l'utilité du développement

économique communautaire, ce travail veut savoir en quoi les projets du DÉC développés en Ontario

français répondent réellement à sa philosophie de base. Ainsi, peutsn aftirmer que les expériences

récentes dans ce domaine répondent encore à la définition et aux caractéristiques du DÉC tel qu'il

fut pensé au départ ? Dans ce travail, le DÉC signifie : «une approche giobaie de revitalisation

économique et sociale des collectivités locales qui conjugue les quatre éléments suivants :

1) le déploiement d'un ensemble d'activités de production et de vente de biens et de services. C'est la dimenson économique du DÉC ;

2) la mise en valeur des ressources locales sur un temtoire dom& dans te cadre d'une démarche partenariale où les principales composantes de la communauté s'y engagent (secteur communautaire, secteur privé, institutions publiques locales), démarche qui anime égaiement la mise a contnhtion de ressources externes en fonction de la communauté. C'est la dimewon kale du DÉC ;

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3) la revitalisation économique et sociale d'un temtoire (emploi, logement, formation, santé et Setvices sociaux ...) et la réappropriation par la population résidente de son devenir économique a Joad (empennenit a gouvemance locale). C'est la dimemon sociale et politique du DÉC ;

4) la communauté comme point de départ et comme point d'arrivée en tant qu'espace du ~16vre ensemble) et le communautaire en tant que dispositifassociatifpremier de revitalisation. C'est la dimension cummunuutaire du DÉC» (Favreau et Lévesque ; 1996 : xix).

Nous avons choisi le cas de la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Franqah inc.,

(à Noëlville) qui est incorporée officiellement depuis le 15 juillet 1997, parce qu'à priori il répond

forcément à notre question de départ et à la définition du DEC. Les coopératives sont des

organismes qui se veulent fondées sur l'adhésion libre et volontaire, la démocratie, la participation

économique des membres, l'autonomie et l'indépendance de la coopérative, l'éducation, la formation

et I'itifomation, la coopération entre les coopératives et l'engagement envers la communauté.

Nous savons que l'entreprise en question est une coopérative et qu'elle entend répondre aux

sept principes des coopératives énoncés plus hauts. II s'agit donc de poser les questions suivantes:

QueUn sont les motivations qui ont influencé l'établissement d'un projet du DÉC dans la

communauté de Noëlville ? Qu'est-ce que ce projet veut apporter à la communauté et a ses

membres? Le choix d'une coopérative répond-il bien aux fins et objectifs visés par les personnes qui

i'ont établi ?

Le développement économique communautaire se situe dans le cadre de l'économie socide.

L'économie sociale est un concept très ancien ; certains disent même que le concept d'économie

a plus de 150 ans. Selon Charles Gides «les études d'économie sociale s'attachent à l'analyse

de sous-ensembles d'activités et d'acteurs qui ne fonctionnent pas selon les règles purement

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économiques, tout en étant soumises à leur égard à de nombreuses contraintes d7articulatiom>

(Vienney dans Vaillancourt : 174).

Néanmoins, ce n'est pas avant les années 1970 que nous assistons a la réapparition de

l'économie sociale en France et dans plusieurs autres pays d'Europe. Ce concept fait aussi son

apparition au Québec. Selon Favreau et Lévesque (1996), la discussion de nouvelle économie et

d'ancienne économie sociale ne fait que nous renvoyer à des périodes différentes, ainsi qu'à des

acteurs et des demandes sociales différentes.

L'économie sociale représente une organisation distincte d'entreprise qui accorde une

importance aux associations et aux entreprises, «à partir d'un certain nombre de règles touchant le

fonctionnement démocratique, les activités, la nature du rnembership, la répartition des surplus»

(Favreau et Lévesque ; 1996 : xxii). Le fait de devenir une entreprise d'économie sociale permet de

prendre une distance face aux entreprises dites capitalistes. Cependant, ce type d'entreprise doit être

capable de survivre face à l'ampleur du marché capitaliste. Les entreprises qui font partie de

l'économie sociale peuvent être des coopératives, des mutuelles ou des organismes sans but lucratif.

Les premières expériences d'économie sociale au Québec sont représentées par les coopératives

d'approvisionnement, les mutuelles d'assurance, ainsi que par les premières caisses d'épargne et de

crédit.

De même qu'en Europe, ce n'est pas avant les années 1970 que nous parions de nouvelle

économie sociaie au Québec. Celle-ci émerge grâce à de nouveaux mouvements sociaux et de

nouvelles demandes sociales. D'une part, elle veut venir en aide aux entreprises menacées de

fermeture, par la création de coopératives de travail. D'autre part, elle donne la possiKité awc jeunes

diplômés de l'université de créer leurs propres emplois. (Enfin, dans les années 1980, des

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coopératives de travailleurs actionnaires permettent à ces derniers de participer plus diiecternent à

la gestion et à i'onentation de leur entreprise tout en renouvelant l'organisation du travaib (Favreau

et Lévesque ; 1996 : xxiii).

Le concept d'économie sociale, présent en Europe et au Québec et connu sous le concept de

nouvelle économie, fait aussi son apparition en Ontario tiançais. Ce phénomène social est connu en

Ontario fiançais surtout comme le développement économique communautaire. Néanmoins, plusieurs

auteurs dans ce domaine font référence à la littérature québécoise. Ils utilisent donc les concepts de

nouvelle économie et de nouvelle pratique sociale ou communautaire pour signifier le développement

économique communautaire. Selon Bagaoui (1997), le phénomène du développement économique

communautaire, qui semble être une réalité internationale, est aussi une réalité hco-ontarieme.

L'économie sociale en Ontario fiançais est en évolution depuis très longtemps. Selon David

WeIch (1999), dès le début du siècle, les femmes commencent à s'associer afin d'ofir des services

plus concertés pour le bienfait de diverses causes. Une des associations qui occupe une place

marquante en Ontario français est la Fédération des femmes canadiennes-fiançaises (FFCF) fondée

en 1914 à Ottawa. Plusieurs des projets entrepris par les gens de diverses communautés en Ontario

ont été organisés autour des paroisses. Ces projets étaient entrepris dans le but de venir en aide a la

popdation francophone qui n'avait pas de travail et qui avait de la difficulté a survivre. En effet,

i'objectifprimordial de venir en aide aux gens en besoin demeure encore aujourd'hui pour l'économie

sociale une réalité. Par exemple, en 1957, I'ACJ?ÉO (L'~ssociation ~anadiennaian~aise d'éducation

de l'Ontario), fonde un centre de loisirs s'adressant à l'époque uniquement auxjeunes garçons hnco-

ontariens. Le Patro St-Vincent à Ottawa, un centre de loisirs qui existe encore aujourd'hui, dessert

une grande population de la région d'Ottawa. Cette initiative de développement économique

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communautaire démontre la capacité d'un tel projet de venir en aide aux gens en besoin et de pouvoir

s'adapter aux besoins de la population dans une sociéte en constante évolution.

Tout historique de l'économie sociale en Ontario fiançais se doit de mentio~er le mouvement

des coopératives. Les coopératives aujourd'hui sont très diversüiées afin de répondre à plusieurs

problèmes sociaux et de desservir la plus grande proportion de la population possible. Les diiérents

types de coopératives sont les coopératives financières, les coopératives agricoles, les coopératives

de travail, les coopératives de consommation et les coopératives de service.

Nombreux auteurs ont discuté du mouvement coopératif et surtout des coopératives

financières, soit le mouvement Desjardins. Bureau (1 W), dans son livre Ilfipasseport vers la liberté:

les cm*~~espopdaires de 1 'Ontario de 1912 à 1992, étudie l'historique du mouvement Desjardins et

sa place dans la vie des Franco-Ontariens. «Ce livre expose l'évolution des caisses populaires de

l'Ontario, de leurs très humbles et difficiles débuts a leur effervescence actuelle. Jusqu'à présent, elles

ont survécu, entre autres cataclysmes, à deux guerres mondiales, à la Grande Dépression, à quelques

récessions et à plusieurs changements de gouvernements>, (Bureau; 1992 : 3). Le mouvement

Desjardins s'est avéré important pour le développement économique communautaire en Ontario

français. Lorsque l'on parle d'histarique des coopératives on mentionne automatiquement le

mouvement Desjard'ms et lorsqu'on parle de l'avenir du DEC, les caisses populaires en constituent

une base ferme et une expérience concrète de réussite.

d e s caisses populaires, qui constituent la plus grande réussite économique de l'Ontario français, ont placé le peuple fiancosntarien sur la voie de L'autonomie. Elles ont taillé sur mesure des institutions et des seMces dont les communautés étaient jusqualà dépourvue, En effet, les caisses populaires de l'Ontario, dont un des mandats est de réinjecter leurs bénéfices dans les communautés qu'elles desservent, sont à L'origine d'un immeuble d'habitation pour les aînés a Codon, d'un centre médical à Hanmer, d'une coopérative ftnéraire de langue fiançaise à Sudbury et à

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Chelmsford, d'un milieu de vie artistique fhca-onîarienne à Alexandna, de la suMe de la ville de Kapuskasing, habitée majoritairement par des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens, et ainsi de suite» (Bureau; 1992 : 299).

Lévesque (1989) discute de la complexité des entreprises coopératives, c'est-à-dire qu'elles

fonctionnent a partir d'un double rapport, le rapport de sociétariat et le rapport d'activité. Les

coopératives doivent assurer la démocratie aux membres et en même temps elles doivent répondre

aux demandes du marché. De plus, Beauchamp et Lévesque (1992-1993) sont d'accord sur le fait

que le mouvement Desjardins est non seulement connu pour son évolution au niveau de la

modemisation technologique, mais il se distingue pour son apport au niveau de la modernisation

sociale. (La modernisation sociale que l'on peut observer dans les entreprises les plus innovantes a

été étudiée par des recherches de plus en plus nombreuses. 11 s'agit de modes de gestion et de savoir-

faire organisationnels qui tentent de dépasser les modèles soi-disant rationnels qui s'appuyaient aussi

bien sur Taylor que sur Weber et dont la principale carence était l'incapacité (ou le refùs) d'intégrer

l'élément humain (l'élément irrationnel) et, plus globalement, la culture)) (Beauchamp et Lévesque,

1992-1993 : 120). A l'instar de plusieurs autres, Vienney (1994) discute des transformations qu'ont

subies les coopératives, les mutuelles et les associations dont les activités de production les assimilent

à ces organismes. A partir de cette tran~onnation des entreprises de l'économie sociale et surtout

des coopératives, il est important de répondre aux besoins des membres et de rester en contact avec

les valeurs démocratiques.

(&ontrairement à la situation au Québec oii l'État appuie davantage les diverses initiatives qui

surgissent de la société civile, le gouvernement ontarien, dans les années 1930 et 1940, lie de près am

grands intérêts capitalistes, soutient beaucoup moins les projets coopératifs, encore moins ceux des

Franco-Ontariena (Welch, 1999 : 59)- Cependant, avec persistance et détermination, plusieurs

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projets ont été enmpRS pendant et après cette période, qui sont des projets très réussis. rÀ peu près

la moitié des caisses populaires qui exhtent aujourd'hui ont été fondées entre 1940 et 1949. C'est

dans cette période que les Franco-Ontariens ont connu, sauvent pour la première fois, une plus

grande stabilité konomique, leur permettant ainsi plus de possibilités d'épargne)) (Welch, 1999 : 58).

Rares sont les travaux qui englobent une totalité d'information sur le développement

économique communautaire. «En Ontario fiançais, malgré la rareté des travaux sur la question, des

études ici et là commencent a voir le jour dans le but de problématiser et de cerner la logique de ce

que l'on peut appeler le développement économique communautaire» (Bagaoui et Dennie ; 1999: 2).

Cependant, un rapport publié par Bagaoui et Dennie (1999) Vivre et îruvuiller au puys : Le

développement économique communouiaire a h s k Nord-& de t'Ontario constitue une première

étude d'envergure sur ce phénomène dans le Nord-Est de l'Ontario. Ce rapport devient un outil de

travail qui ne peut ètre contourné, et sa consultation devient primordiale pour les chercheurs du

DEC. Ce rapport contient des idonnations utiles non seulement pour les chercheurs, mais pour les

professionnels du DÉC. Il procure des informations sur les problèmes de développement dans le

Nord-Est de l'Ontario, le type de projets et de retombéesdes initiatives du DEC, ainsi que les facteurs

de réussite des initiatives du DEC.

En ce qui a trait concrètement à la recherche en question, Bagaoui et Dennie (1999)

défissent I'idéai d'un pmja du DEC : 1) problème, 2) prise de conscience, 3) mobilisation, 4)

développement d'un projet, 5) recours a l'appui de la communautd et au gouvernement, 6)

fonctionnement du proje$, 7) diicultés rencontrées, 8) survie ou décollage. Pour confronter cet idéal

type a la réalité, les auteurs ont entrepris des recherches, ce qui leur permet de présenter les

principaux facteurs de réussite selon la vision des responsables de du DEC : 1) perception d'un

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problème, 2) des personnes convaincues qui ne veulent pas lâcher, 3) appui de la communauté, 4)

recours à l'aide gouvernementale, 5) le territoire, Ie marché, 6) la formation, éducation et espace

démocratique. De plus, ils nous offrent un aperçu des limites de ces projets, des limites qui

proviennent de problèmes structurels et non quotidiens : 1) la remise en cause de la mission

associative de l'entreprise, 2) souffrent aussi de la concurrence, les contraintes du marché, 3)

dépendance à i'égard des subventions et les priorités du gouvernement qui pose problème, 4) le

manque d'expérience.

Les auteurs que nous avons consultés utilisent des concepts différents - économie sociale,

nouvelle économie, développement économique communautaire - selon leur contexte. Cependant,

ils se réfirent tous a une réalité semblable qui est d e d'une nouvelle pratique sociale et économique

qui met l'emphase sur le fonctionnement démocratique des entreprises, la répartition du surplus et

la nature du membership. Dans ce travail, nous utilisons plutôt le concept de développement

économique communautaire; pour nous il est synonyme des concepts d'économie sociale et de

nouvelle économie.

Cette littérature qui discute de l'économie sociale, de nouvelle économie et du développement

économique communautaire représente bien le cheminement des communautés. Comme le

démontrent les divers auteurs mentionnés ci-haut, le DÉC vient en aide aux communautés en besoin

ah de leur permettre d'équilibrer leurs ressources pour mieux répondre aux situations de crises.

Pour démontrer pourquoi il y a un tien entre l'économie sociale et le DEC, nous avons interrogé la

théorie de la régulation.

La prochaine section situe brièvement la théorie de la régulation; de plus, elle veut exposer

l'approche de Lévesque et Favreau qui se rapporte directement à cette recherche et a L'ensemble du

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développement économique communautaire. Dans un dewcième temps, de veut apporter une vue

critique de l'approche de Lévesque et Favreau, Mai que situer l'importance du D.É.c. ai Ontario.

d a théorie de la régulation veut apporter une lecture et une réponse a la aise socide+ Dans

notre société les crises sont nombreuses, cependant, les régulationnistes veulent répondre a la crise

que nous connaissons depuis les années 1970~ (Lemieux ; 1998 : 33). Selon Bélanger et Lévesque

(199I), Ie système social est une structure de relations ou de processus qui veut la reproduction des

éléments fondamentaux invariables, IesqueIs assurent t'intégrité et la cohésion du système. Ainsi, les

régulationnistes veulent réintégrer les acteurs sociaux dans les modèles d'analyse en science sociale.

De plus, ces derniers disent que la théorie de la régulation vise à remettre les rapports sociaux au

centre de l'analyse économique et à renouveler ainsi l'économie politique, Cette transformation est

faite par le changement des formes structurelles telles les institutions, les normes et la routine sociaie

qui forment par la suite un système et assure une certaine régularité.

L'approche de Favreau et Lévesque est située dans le cadre de la théorie des régulatio~istes.

Étant donné que nom intérêt de recherche est appuyé par la pensée de F a w et Lévesque nous

croyons pertinent de reprendre leur approche. Celle-ci veut exposer l'évolution à partir de la société

salariale et providentialiste (19454975). Cette époque est caractérisée selon eux par un système

d'intégration et d'exclusion, dont on verrai'ktatement entre les années 1975-1995. Cette deuxième

époque est caractérisée par le dualisme et i'exclusion sociale : en effet, on y retrouvait des citoyens

qui étaient inclus, c'est-adire qu'iIs étaient intégrés dans la société salariale. D'autre part, iI y avait

Ies citoyens qui étaient a l'extérieur de ceile-ci, marginalisés. C'est à cette époque donc que nous

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retrouvons la notion d'une société casée en d m L'exclusion sociale constitue un problème majeur

pour toute société. Nous assistons a un changement de structure dans la société, c'est-à-dire, d'une

société d'inégalité à une société d'exciusion. Le travail fhït encore partie d'expérience centrale pour

plusieurs, cependant, de l'autre côté le non-travail devient lui aussi l'expérience centrale pour

plusieurs. «C'est bien ici qu'intervient rapproche du développement local, précisément au point de

jonction de ces deux populations ; 1) parce qu'de c o n m i à créa des emplois et même a démarrer

des entreprises ; 2) parce qu'elle favorise le contrôle local du développement ; 3) parce qu'elle

favorise le retour en force des collectivités locales et des régions dans le développement d'une

citoyenneté active)) (Favreau et Lévesque ; 19% : IO). Actuellement, selon Favreau et Lévesque,

nous allons vers une société postsalariale et porprovidentialiste. Étant donné que notre recherche

se situe dans le contexte présent, il nous apparaît nécessaire d'élaborer sur cette nouvelle vision de

la société, telle qu'elle est pensée par Favreau et Lévesque.

«Aujourd'hui, la remise en cause de la société salariale s'impose de plus en plus mais

l'incertitude demeure quant a la forme que prendra la sociétéde demain>) (Favreau et Lévesque, 1996:

10). Les acteurs sociaux croient important de repenser la société, surtout par rapport à l'économie

et le social. Certains croient que nous allons vers une société postsalariale. Cette croyance nous mène

à I'idée du travail non saiarié, c'est-à-dire que nous revalorisons les associations et les entreprises

communautaires. «Cette revdorisation et ce dépassement de la société salariale peuvent prendre au

moins deux diiections : l'une serait à bien des égards un recul, l'autre pourrait constituer un pas en

avanbb (Favreau et Lévesque, 1996 : IO).

Dans le cas d'un recul, il s'agit d'une direction néolibéraie qui aggrave le tàit de l'exclusion.

A partir de cette vision, on remarque que Ie monde associatif et l'implication des bénévoles ne feront

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qu'accueilür une problématique sociale. De i'autre point de vue, nous voulons spécifier les rapports

entre f'économique et le social. Cette perspective provient de la valorisation des citoyens, a partir

de i'évocation, de la démocratisation, de la société et de l'économie.

((Cette démocratisation de la société et de l'économie peut s'appuyer sur des ~xpe~rimentiations

de plus en plus visibles et nombreuses» (Favreau et Lévesque, 1996 : 1 1). Les projets peuvent rester

au stade d'expérimentation comme ils peuvent passer au stade d'institutionnalisation. C'est-à-dire

qu'ils seront reconnus par l'État et aussi au niveau local, municipal et régional. Donc, ils reçoivent

une reconnaissance politique et juridique pour le développement de la région et du milieu. A cette

étape les auteurs s'inspirent de la riorgrntisation di( travail dans les entreprises et les agences de

l'État. De plus, ils pensent à la participation des usagers dans la perspective de répondre à la question

de l'ofie et la demande.

«C'est à l'intérieur de cet ensemble que se situent les initiatives relevant de la nouvelle économie sociale et, notamment, celles du dCveloppcmcnt économique communautairt, lesquelles doivent être comprises comme étant des réponses à la crise de la société salariale et de ce qui la constitue : l'a£Faiblissement de l'État sociai, I'aiEssement de L'emploi et les difficultés qu'éprouvent de nombreuses communautés locales et des régions entièresu (Favreau et Lévesque, 1996 : 11).

Ainsi, les initiatives locales relevant de la nouvelle économie locale veulent répondre à la

problématique de l'emploi et de l'intégration sociale qui est aujourd'hui un des phénomènes

primordial. Le chômage est un bon exemple pour démontrer la gravité du problème et comment le

bon fonctionnement de la société est perturbé. (Face à l'ampleur et à la gravité de cette situation

nouvelîe, les entreprises, les pouvoirs publics, les mouvements sociaux, les communautés locales et

les régions en diculté sont contraints de revoir leurs politiques et leurs modes d'intervention»

(Favreau et Lévesque, 1996 : 1 1). C'est dans cette perspective que nous proviennent les initiatives

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de la nouvelle économie sociale et du développement économique communautaire. Favreau et

Lévesque croient que si l'on fait un examen global de cette nouvelle dynamique, il est possible de

formuter quatre propositions w paramètres :

1) La modernisation des grandes entreprises entraîne dans la plupart des cas une réduction substantielle et durable de l'emploi.

2) Les politiques îrudiîionnelles des pouvoirs publics cherchent à répondre aux problèmes de l'emploi et du développement local,

3) Les mouveme~~tssocim~x (syndical, communautaire et femmes) remettent en question Ieurs stratégies d'intervention.

4) Les communautt?~ lucales se sentent menacées dans leur cohésion sociale par l'augmentation de la pauvreté (Lafienière, 1992 ; dans Favreau et Lévesque, 1996 : 12).

(<Depuis une d i e d'années (1985-1995), des initiatives de développement communautaire émergent et se distinguent de celles de la période anthrieure (1960- 1970) à la fois par leur diversité, par l'accentuation de leur caractère économique et par le caractère tenitorialisé et plus intégré de leur intervention (nouveau lien entre L'économique et le social))) (Favreau et Lévesque, 1996 : 13).

Ces nouvelles perspectives de l'économie sociale et du DEC sont analysées à partir de trois

dimensions : 1) les promoteurs et leurs projets ; 2) les formes de concertation et de partenariat en

voie d'émergence sur le plan institutionnel ; 3) les modes de gestion de ces nouvelles entreprises. À

partir de ces trois dimensions Favreau et Lévesque formulent les hypothèses suivantes:

Sur le plan des rapports sociaux : les promoteurs de ces nouveaux projets d'entreprises d'économie sociale favorisent une recomposition du tissu social des communautés avec un succès Dans un certain nombre de cas, i'intervention de DÉC crée un enchaînement localisé d'effets structurants, car eue stimule une requalification professionnelle des populations résidantes, une revitalisation du tissu social et, finalement, fhvorise un certain contrôle sur le développement par ces collectivités locales elles-mêmes. Dans d'autres cas, au contraire, ces initiatives s'intègrent tout bonnement dans un système de rapports de sous- traitance et de gestion duale avec le secteur privé et l'État.

Sur le plan institutionnel : l'appui du milieu et celui des pouvoirs publics @rogrammes de formation de la main-d'oeuvre ou de soutien au développement des collectivités locales)

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favorisent, dans certains cas, l'émergence de nouveaux dispositifs relativement autonomes d'insertion et de développement. Mais ces dispositifs sont encore considérés par les pouvoirs publics comme étant expérimentaux et localisés. Ainsi, on se refiise à soutenir une généralisation des CDEC a des CDC à I'échelle du Québec. Ces dernières sont également aux prises avec deux logiques partieliement contraâictoires, celle d'une gestion de programmes publics et celle de l'animation du milieu.

Sur le plan organisationnel et des modes de gestion, ces entreprises ne parviennent pas toujours à concilier les impératfi de la rentabilité et ceux relevant de leur caractère associatif; et cela, en grande partie en raisan de la pression du m c h é et de leur faible reconnaissance par l'État. EUes y arrivent, cependant, lorsque la pression des mouvements sociaux locaux est forte et que I'actifcommunautaire est consistant et Unportant.

En d'autres termes, la nouvelle économie sociale (NÉs) et, plus particulièrement, le développement économique communautaire (DÉc) sont appelés à jouer, notamment sur les plans local et régional, un rdle qui dépasse celui d'un simple auxiliaire. Sans Stre considérés comme des modèles alternatifs globaux, ils peuvent contribuer à renouveler les pratiques socio-économiques des principaux acteurs concernés dans une perspective de démocratisation de l'économie et de la société (Favreau et Lévesque, 1996 : 14).

Selon les auteurs, les expérimentations dans le domaine de l'économie peuvent être un levier

de transformation sociale car elles sont chargées de plusieurs obligations : 1) défendre des groupes

ou des communautés menacés par la stratégie néolibérale en proposant des alternatives ; 2) imposer

de nouveaux modes de régulation sociale contre les effets des crises ; 3) expérimenter d'autres

manières d'entreprendre, d'autres manières d'élaborer des politiques. Les expérimentations de la

nouvelle économie sociale et du DÉC veulent la démocratisation des rapports de travail et de

consommation dans les services publics. 11 y a deux fàçons d'entreprendre cette démocratie; d'une

part, prendre part dans le marché et, d'autre part, bâtir des partenariats plus vastes.

Le DÉC et la NÉs veulent, dans la mesure du possible, répondre à la crise de la société

salariale et providentialiste, particulièrement face à i'emploi des communautés locales et des régions

en dicultés. Nous savons que cette transformation sociale peut être très longue et péniile. Alors,

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voici encore une fbis la question posée par Favreau et Lévesque : ((Que faire, en effet, quand

l'économie ne porte plus la croissance du social»? Ces derniers croient que nous sommes à l'époque

de transition d'un modèle de société à un autre. Nous devons surpasser le type d'intervention sociale

des années 1970 et de mobilisation sociale des années 1980. Aujourd'hui (d'organisateur devient plus

polyvalent et tend a devenir davantage un porteur de projets de développement locah

Comme toute approche théorique, celle de Lévesque et Favreau fait aussi l'objet d'une

critique. Les critiques de l'économie sociale et du développement économique communautaire sont

bien marquées dans l'ouvrage de Boivin et Fortier (1998). Ce livre est une direction d'ouvrage qui

rassemble des textes de plusieurs auteur(e)s (Lamoureux, Parazelli et Tardif, LeBel, Lamarche,

Boivin, Grell). Les divers textes qui forment les six chapitres du livre veulent répondre à cette

affirmation des auteur(e)s que l'économie sociale est l'avenir d'une illusion.

Ainsi que plusieurs autres auteur(e)s du DÉC, Lévesque et Favreau affirment que les projets

du développement économique communautaire veulent la tecomposition du tissu social et établissent

un rapport de sous-traitance et de gestion duale avec le secteur privé et l'État. À cet égard, l'article

de Parazelh et Tardif (1998) Mirage démocratique de I'économie sociale, réfiitent ces hypothèses

et disent que le commt~nar~tique, voire projet communautairey est ((mandate par l'État pour gérer

certains problèmes sociaux définis)) (Parazelli et Tardif; 1998 : 66). Le DÉC est un outil utilisé par

l'État a biisede rhp6ration et de dispense face à leurs tesponsab'ités communautaires ((Quoi qu'en

disent les prophètes de l'économie sociale, il s'agit pour l'État et ses appareils, de réduire l'action

communautaire à un -ce spécialisé et de restreindre l'accessibilité d'un service exclusivement à

un groupe d'individus dont les caractéristiques dysfonctio~eues doivent être bien ciblées (clientèles

à risque) parles experts de t'État et traitées parles experts des groupes communautaires eux-mêmes>

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(Parazelli et Tardif; 1998 : 65).

Actuellement le développement économiqueeamrnunautaire constitue pour i'ûntario français

un modèle 8 suivre. Dans Ieur article, d e développement économique cmmnmtaire : nowm

départpour le rnouvement~~l~~0~iatr~Frrntco-Ontmèn ?», Bagaoui et Dennie (1999) démontrent bien

que le DEC est en pleine force en Ontario fiançais et il constitue un modèle a suivre pour l'avenir

konornique des communwtes frucophones. ~Aujoud'hui, rsEe au retrait de l'État et àla réduction

des affectifs dans le secteur privé et les agences gouvernementales, la population des régions de

l'Ont& est obligée de plus en plus de se fier à ses propres économiem (p. 76). Selon ces auteurs,

plusieurs défenseurs de l'économie sociale vont même jusqu'a soutenir que ces nouvelles pratiques

pourraient se révéler un modèle de développement innovateur dans le domaine de la création d'emploi

et de réponse à de nouvelles demandes sociales)) (p. 77). C'est dans cette perspective que cette

recherche s'est intéressée à un projet du DÉC, soit le cas de la Coopérative de santé et de logement

de la Rivière-des-Français hc.

La Rivière-des-Français (Alban, Monetville et Noelville), comme plusieurs autres

communautés francophones, a une importante historique.

uC'est en 1882 que la constnrction du chemin de fkr Pacifique Canadien déclencha un mouvement de colonisation dans le Nouvel-Ontario. Apres le passage des équipes de bûcherons, de terrassiers et d'artisans de tous méâiers, population flottante en marche vers l'ouest, venaient les colons plus stables, cheminots ou employés de scieries que le commerce du bois multipliait partout. Des hameaux apparaissent et des villages s'orgm-sent qui donneront naissance aux paroisses de Sturgeon, Vemer, Warren etc- Il fiuidra attendre une douzaine d'années avant que de valeureux coions commencent Ie détnchement des belles terres de Noëiville et de M o n H e , situées au sud de Warren et au sud-ouest du lac Nipissinp (Documents historiques ; 1956: 7).

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Pendant la période de colonisation dans le Nouvel-Ontario, l'industrie du bois et ceiie de

l'agriculture ont assuré le gagne-pain des premiers habitants. C'est en 1902 que les premières

opérations d'une scierie ont eu lieu à M o n d e . «Une autre scierie fiit fondée en 1905 sur la baie

des Chantiers)) (Documents historiques ; 1956 : 11).

«Après ces années de détiichement, apparut le beau plateau des terres de Monetville, coupé par la rivière Wolseley, duent de la Rivière des Français. Un coup d'oeil magnifique ! Cette rivière était bordée, tout le long de son cours sinueux, de milliers de chênes géants, d'énormes érables et de coniFeres de toutes sortes. Noëlville possède encore aujourd'hui les plus beltes érablières de la régioru) (Documents historiques ; 1956 : 11).

De plus, la région de la Rivière-des-Français possede encore de nos jours les plus belles terres

agricoles dans le Nord-Est de la province. A l'époque ces terres étaient cultivées pour la production

de légumes, en particulier les patates qui soutenaient une partie de l'économie avec la production du

bois.

En 1956, lors du cinquantième anniversaire de la communauté de Nodville, M. Victor

Banette décrit son attachement à cette région de la façon suivante : (L'amour de la grande patrie est

fait d'amours individuelles pour les petites patries. J'aime la province où est bâtie ma ville, où chante

mon village, où vivent ceux de ma famille. Plus je l'aime, plus je travaille à son enrichissement, plus

j'ajoute à la richesse de ma région, qui ajoute a celle du pays tout entier...)) (Documents historiques;

Les raisons qui ont apporté les premiers colons à s'établir dans cette région au début du siècle

sont de nos jours disparues. d'attrait de la grande ville et un travail alléchant aileurs ont vidé les

rangs de ces campagnes. La région ne comptant plus d'industrie majeure, les jeunes doivent quitter

pour aller trouver de l'emploi dans les grands centrem (Description du projet). Cette rdgion, située

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a environ 350 km au nord de Toronto et à quelque 80 km au sud de Sudbury, est sérieusement

dépourvue au niveau des soins de santé et de logement pour les aîné(e)s, En 1997, pour la région

ci' Afban, MonetdIe, No6lville et St-Charles, on a rme qu'il y a 1 495 personnes âgées de plus de

50 ans, de ceux-ci, 646 sont âgées de 65 ans et plus et de cette population nous estimons une

augmentation de 28% d'ici 2007. «Au niveau de la santé, peu de services sont disponibles dans le

district et les heures d'ouverture sont limitées. La population doit donc parcourir de grandes

distances pour accéder a des services. De plus, n'ayant pas les soins de santé et de logement

nécessaires, les aînés qui ont passé leur vie dans la région doivent s'exiler dans les centres urbains,

tels Sudbury, North Bay et Sturgeon Falls ou il est possible d'avoir les soins et l'hébergement

appropriés>) (Description du projet).

C'est dans cette perspective et avec le même attachement qu'énoncé plus haut par M. Victor

Barrette (1956), que M. Claude Mayer (l999), maire de la nouvelle municipalité de la Rivière-des-

Français, a n n e : «Je rehse de laisser mourir mon village)) (Dennie ; 1999: 152). En 1996, des

démarches ont été entreprises afin de répondre au problème du manque de services de santé et de

logement pour les aînés, de même qu'au manque d'emploi pour les jeunes. «Un groupe de citoyens

et de citoyennes a décidé qu'il fallait d'abord se prendre en main et trouver des solutions a cette

situation économique et sociale» (Dennie ; 1999 : 152). Cet entrepreneurship donne naissance au

projet de la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français inc.

Le projet de Noelvile semble être très prometteur et rassurant pour la région. Cependant,

avant de pouvoir poursuivre cette recherche et d'en &ver à une question spécifique de recherche,

ii est important de comprendre d'où vient l'idée d'un te1 projet. Dans les prochains paragraphes nous

dons examiner les aspects principaux de i'origine du projet, soit les aîné(e)s, les coopératives

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d'habitations et les centres de santé communautaire.

Les aîné(e)s

Le premier objectif du projet demeure Ie besoin de desservir les aîné(e)s de la communauté.

La population des personnes âgées au Canada connaît une croissance parmi les plus rapides du

monde. «On estime que les aînés, qui représentent actuellement 12% de la population totale du

Canada, constitueront 23% de cellaci en 204 1, tendance qui modifiera considérablement la structure

économique, sociale et culturelle de notre pays» (Site Internet des aînés-aînées et l'habitation

coopérative). Les gens croient que la plupart des aînés canadiens vivent en institution; cependant,

cela est un mythe. La vaste majorité des aînés canadiens vivent à la maison et non en institution.

Selon Statistique Canada, en 1996, 92% de toutes les personnes âgées de 65 ans et plus vivaient dans

une maison privée; 29% de toutes !es personnes âgées de 65 ans et plus vivaient seules,

comparativement à 9% des personnes de 15 à 64 ans; 38% de toutes les aînées, et 50% de celles

âgées de 85 ans et plus, vivaient seules (Cette information provient du site Intemet des aînés-aînées

ed l'habitation coopérative). d e s personnes âgées du Canada contribuent à leur communauté de mille

et une Eiçons : soit comme employées au travail, soit comme bénévoles ou encore en appariant de

l'aide et du soutien à leurs familles, leun amis et leurs voisins; en partageant les connaissances et la

perspicacité que la vie leur a inculquées; et en contribuant de leur temps, leurs talents et leurs énergies

à divers projets locaum) (Site Internet des ainés-aînées et I'habitation coopérative).

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ies coopératives d'habitation

Le dewaewaème facteur à l'origine de la Coopérative de santé et logement est la coopérative

d'habitation. «Une coopérative d'habitation se compose de maisons qui appartiennent à une société

coopérative régie conjointement par les personnes qui l'habitent. Le fonctionnement des maisons est

pris en charge, sans but lucratif; par la coopérative. La plupart des coopératives d'habitation

comprennent des résidents dont l'âge, l'appartenance ethnoculturelle, le revenu et la situation

matrimoniale sont diverw (Site Intenet des aînés-aînées et l'habitation coopérative). Étant donné

l'implication des membres au maintien, au soutien et à la gestion d'une coopérative d'habitation,

lorsque nous parlons d'un tel établissement pour les personnes âgées nous faisons face a divers

problèmes. Dans cette vision, l'idée d'une coopérative de santé et de logement peut répondre à des

besoins particuliers pour les personnes âgées.

Les centres de santé communautaire

Un autre concept dont dérive le projet de Noëlville est celui des centres de santé

communautaire. En Ontario les centres de santé subventionnés par le ministère desanté sont présents

depuis le milieu des années 1970, sauf pour un cas particulier qui est ouvert en 1962 au Sault-Ste-

Marie. î l e Association of Ontario Health Centres est une association qui comprend présentement

60 membres, dont 56 sont des centres de santé communautaire et quatre sont des organisations de

seMces de santé. La mission de cette association est la suivante : «To represent member centres in

the prosllotion of healthy public policy, healthy individirais and communities through the creatron

dcontntuing de wlopment of health centres which embady princiipals of accesmsmble pality pnmary

uwe, M t h promotion artd ache community ownersh@ andpurticiptionn (Site Internet de The

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Association of ontario Heaith Centres). Dès 56 centres de santé communautaire^ quatre sont des

centres ûancophones. Ce modèle de setvice de santé devient pour I'ûntario ûançais une façon

rialiste de desservir les ûancophones.

Lacunes et questions spécifiques

Pour revenir à la problématique, nous posons les questions suivantes : Quelles sont les

motivations qui ont influencé l'établissement d'un projet du DEC dans la communauté de Noëlville?

Qu'est-ce que ce projet veut apporter à la communauté et à ses membres ? Le choix d'une

coopérative répond-il bien aux fins et objectifs visés par les personnes qui l'ont établie ?

Après avoir consulté la documentation du projet, nous connaissons les motivations qui ont

influencé I'établissement d'un projet du DEC dans la communauté de Noëlville. Ce projet est

entrepris afin de répondre aux manques de services de santé et de logement, ainsi qu'aux manques

d'emplois pour les jeunes dans la région. De plus, le projet est inspiré par une communauté qui veut

se prendre en main. Comme le dit M. Claude Mayer : J e refiise de laisser mourir mon village))

(Dennie ; 1999 : 152). Cette ahnation de M. Mayer est partagée par plusieurs membres de la

communauté.

Nous savons maintenant ce que veut apporter le projet à la communauté. Cependant, il n'est

pas encore clair dans la documentation ce que le projet veut apporter spéci6quement aux membres

de la Coopérative de santé et de logement et si le projet correspond aux attentes des membres. De

plus, le choix du modèle coopératif pour le projet de Noiilville demeure encore problématique bien

qu'il soit partie intégrante de la culture locale.

Le développement économique communautaire est devenu, au cours des dernières années, un

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domaine très populaire. Comme nous avons vu dans la littérature, lorsque nous parions de

développement économique communautaire nous parlons d'aspects cultureUsocial, organisationnel

et institutioansl. Nous savons que les projets du DEC veulent répondre à des crises miaies

particulières. C'est-à-dire que ces projets permettent la prise en charge d'une communauté, soit par

la création d'emploi eVou par I'offie de services, Dans la littérature les auteurs énoncent les étapes

pour établir un projet de développement économique communautaire, ils mentionnent les buts et

objectifs, ainsi que les facteurs de succès des projets. De fait, comme nous avons vu dans la littérature

les recherches sur le sujet sont nombreuses et elles veulent répondre nombreuses questions.

Cependant, en aucun temps est-ce que les recherches mentionnent les raisons demère le choix d'une

formule spécifique d'un projet de DÉC. De plus, nous ne savons pas comment ce choix répond

concrètement aux besoins de la communauté et ce qu'en pensent les gens à qui s'adresse le projet.

Donc, après avoir consulté la littérature sur le développement économique communautaire

et l'information sur la coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français Inc. nous

posons les questions suivantes :

1) Le choir d'une coopérative répond4 bien aux fins et objectifs visés par les personnes qui

l'ont établie?

1.1) Pourquoi le choix de la formule coopérative ?

1.2) Quels sont les buts, les objectifs, la mission et les résultats voulus ?

2) Est-ce que les buts et les objectifs visés par lu membres compondents A leurs attentes?

2.1) Est-ce que le choix de la formule coopérative répond réellement aux attentes des

membres?

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CHAPITRE 2

Mtithadologie Mithdes de collecte de données

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Cette recherche est évaluative et qualitative. La stratégie de coUecte de données choisie dans

le cadre de cette enquête est très simple. Nous avons utilisé la technique d'entrevue et la consultation

de documents afin de pouvoir évaluer la situation actuelle de la coopérative de santé et de logement

de la Rivière-des-Français Inc. Lorsque nous parlons d'évaluer la situation, nous ne parlons pas

d'évaluation au sens large du terme, mais au sens plus spécifique. C'est-à-dire que l'évaluation au

sens large ((renvoie à un ensemble d'activités reliées à une collecte systématique de données

permettant d'améliorer le processus de prise de décision des gestionnaires et des intervenants lors de

la planification et du développement des services à la communauté)) (Beaudry et Gauthier, 1995: 426).

Cette recherche se concentre sur l'évaluation d'implantation pour l'entreprise en question.

((L'évaluation d'implantation vise essentiellement à décrire le déroulement réel du programme et à

déterminer la population à laquelle effectivement il s'adresse)) (Beaudry et Gauthier; 1995 : 437).

Pour effectuer cette évaluation, nous avons utilisé principalement l'analyse de contenu de certains

documents essentiels ainsi que d'entrevues des sociétaires. Cette enquête fùt possible par

l'intermédiaire de l'analyse de contenu.

L' analyse de contenu

d'analyse de contenu est une andyse systématique des idées exprimées par la personne

interrogée que tient compte de la récurrence des mots utilisés et des thèmes abordés par de-cb)

(Dagenais; 1991 : 141).

Selon Guibert et Jumel(1997), ((I'analyse de contenu est une méthode qui se donne pour but

d'analyser objectivement l'information contenue dans un discours, un texte ou un document

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iconographique)) (p. 138- 139). Selon ces auteurs, dans le domaine des sciences humaines et sociales,

le but de k recherche ne se limite pas à L'étude de i'information au sens strict, mais doit prendre pour

acquis que dans les textes et les discours analysés le lecteur ou l'auditeur est involontairement

implique.

Chou de la Coopérative

Le choix de la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français Inc. comme

sujet de thèse a été fait à partir d'une demande particulière. Le maire de la nouvelle municipalité de

la Rivière-des-Français, qui est aussi le président de la coopérative, a fait mention auprès de M.

Donaid Dennie que la coopérative serait intéressée à avoir la participation d'un étudiant de maîtrise

afin d'étudier un aspect de l'entreprise.

Le sujet m'est apparu très intéressant, puisque la Coopérative de santé et de logement est un

projet du développement économique communautaire et que ce sujet en est un qui me captive, j'ai

accepté cette chance de travailler en collaboration avec cette entreprise. De plus, la hcophonie et

le fit de travailler en tiançais sont importants pour moi. Donc, la municipalité de la Rivière-des-

Français (Noëlville, Monetville, Alban) qui est majoritairement constituée de francophones, soit de

plus de 65% de sa population, répond davantage A ce critère personnel.

La Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français se situe dans un contexte

très particulier. Cette coopérative constitue la première expérience du genre en Ontario. Les

coopératives de santé sont présentes au Québec, par contre, le modèle qui incorpore la santé et le

logement n'avait jamais existé. ((Ce projet constitue un premier pas vers L'élaboration d'un projet

global de dheloppemnt pour l'ensemble de la municipalité de la Rivière-des-Français)) (Grenier,

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1998 : 11). Étant d o ~ é que la recherche est d'ordre évahative, ii sera important de fkire justice a

Ia documentation et aux discours des membres du conseil et aux anciens membres conseii, ainsi qu'aux

sociétaires de la coopérative.

La Coopbrative de sant6 et de logement de la Rivik-des-Français hr.

La Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français est incorporée

officiellement depuis le 15 juillet 1997. La région de la Rivière-des-Français, ne comptant plus

d'industrie majeure, a dû se prendre en mains afin de faire revivre l'économie des communautés qui

la constituent. Pour arriver à renverser le déclin de l'économie locale, les membres de la communauté

ont dû analyser la situation. Ils ont vite conclu à un manque de secvices de santé et de logement pour

Ies aîné(e)s. (@lusieurs sondages démontrent que la région de Sudbury-Est est sous desseMe au plan

de la santé primaire et qu'il y a un manque de logements appropriés pour les aînés. La population

désire un centre de santé offrant les services suivants : clinique sans rendez-vous, pharmacie, dentiste,

salie d'exercice, optométrie, physiothérapie, diététique et soins des pieds ainsi que la promotion de

la santé. Pour le logement, les aînés peu mobiles souhaitent un centre offiant les services suivants :

salle à diner, salle de recréation et d'exercice, chambre pour visiteurs, infirmière, transport et sorties

organisées. Les unités comprenant une salle de bain, un salon et une cuisinette sont les plus en

demande) (Résumé du projet). En plus d'offiir des services de santé et de logement, la coopérative

veut aussi o f i r des services de soins à domicile et à partir de ces objectifs répondre a la crise

d'emploi chez les jeunes. Ceux-ci doivent présentement quitter la région pour d e r trouver de

l'emploi. «Le projet de la Coopérative de santé et de logement, lorsqu'il sera complété, créera

environ une quinzaine d'emplois directs, excluant la pharmacie. La pharmacie et les autres partenaires

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(médecins, optoméûiste, dentiste, etc.) pourraient créer 10 autres emplois. Àcela s'ajouter

5 autres emplois indirects. Au total, environ une trentaine d'emplois durables pourraient être crées.

Des retombées économiques sont aussi prévues pour les commerçants locaux, les fournisseurs

d'équipements et de nourriture ainsi que pour les ouvriers lors de la constructiom) (Résumé du projet),

Enfin, la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français se donne la mission suivante:

La Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français a pour mission de rendre accessible et d'ofüir des soins de santé de base à L'ensemble de la population de la région de la Rivière-des-Français ainsi que de fournir des logements appropriés pour les aînés de 50 ans et plus de la région. La Coopérative vise aussi a attirer des retraités autonomes de l'extérieur aiin d'assurer le renouvellement de la clientèle du centre de logement (Description du projet).

La Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français a déjà fait l'objet d'une

thèse de maîtrise. En 1998, André Grenier fait une réflexion critique portant sur une démarche

d'accompagnement d'un projet de coopérative de santé et de logement. La thèse de Grenier est

composée de plusieurs chapitres; cependant, deux de ceux-ci sont pertinents pour la recherche en

cours, soit le chapitre 5 : Les étapes de Mation d'une coopérative de santé, et Ie chapitre 6 :

Réflexion sur les conditions propices aux démarches. A p a i r de ces deux chapitres je soulève dix

points importants qui se rapporrent à cette évaluation de la Coopérative de santé et de logement.

1. Le recnrtement des membres

Selon Grenier, le recrutement des membres a été emrepris tôt dans le projet, mais celui-ci n'était pas

prématuré parce qu'il a pennis de constater l'intérêt de la population face au projet coopératif.

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2. L 'incomratron

(<Dans le cas de la Rivière-des-Français, le processus d'incorporation s'est peut-être tiiit un peu

rapidement et je me suis rendu compte que les promoteurs ne comprenaient pas vraiment le contenu

de ces statuts et les nouvelles responsabilités qui allaient de pair avec b fiait que la Coopérative soit

officiellement en opération» (Grenier ; 1998 : 54).

3. La vente des riarts sociafes

La part sociale donne au détenteur le droit et l'accès aux services offerts par l'entreprise. Le

recrutement des membres est un point cnicial de la réussite d'une coopérative. En ce qui a trait a la

Coopérative de santé et de logement, les ventes des parts sociales (vendues au montant de $50

chacune) ont été faites par I'inteddiaire de la Caisse populaire de Noëlville. «Sans ces derniers, la

Coopérative n'aurait pas pu recniter autant de sociétaires. Le kit d'avoir un point de service central

pour la vente était primordial pour le succès de recnitemenb) (Grenier ; 1998 : 55).

4. La difision d'information

(Bien que je coordonnais l'ensemble des communications, je m'étais adjoint un petit comité bénévole

pour m'aider à rédiger les communiqués destinés aux médias ainsi que les articles des bulletins locaux.

Gérard Carrière, un ancien professeur et diiecteur d'école, m'apportait un appui indispensable et

agissait en quelque sorte comme publicitaire. Parfois il rédigeait les articles, parfois c'était moi, mais

toujours je m'assurais de garder le contrôle sur l'information qui était di&&» (Grenier ; 1998 : 57).

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5. b s ~~rineives et les valeurs coobératives

d'éducation coopérative des membres s'est firit surtout durant les trois assemblées publiques et lors

de i'assernblée générale que nous avons tenues. Durant ces assemblées, nous avons pris le temps

d'expliquer les principes et valeurs de la coopération en plus de traiter des avantages de la formule

coopérative. Nous avons aussi présenté des exemples de coopératives oeuvrant dans le domaine de

la santé dans d'autres provinces)) (Grenier ; 1998: 60).

6. L 'immrtance bu loarmenr

Selon Grenier, à première vue la santé semblait être, pour le projet, l'aspect le plus important.

Cependant, à la suite d'un tour de table, Grenier réalise l'importance du logement pour la population

de la Riviedes-Français. «Au plan du logement, la situation est plus dramatique car aucun

hébergement n'existe pour les personnes âgées. Les aînés doivent donc quitter la région pour les

grands centres lorsqu'ils ne sont plus en mesure d'être autonomes dans leur domicile. Il y a donc un

fort sentiment d'urgence et une perception collective de l'aspect inacceptable de cet état de fait tié

au logement» (Grenier ; 1998 : 87).

7. L 'étude de hisabllité

(L'étude de tàisabilité représente la partie centrale du processus. Cette étape n'est donc pas à

prendre à la légère et il y a lieu de choisir avec beaucoup de soin la h e qui s'en chargera, si tel est

le cas. SeIon moi, il est préférable que le groupe procède par appel d'offies et qu'il compare un

minimum de trois 6rmes afin de choisir celle qui répond le rnieuxà ses attentes» (Grenier ; 1998: 66).

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8. Les c d i t i m mi fmisenr le &rnwape d'une wotnirative mte

A partir de la littérature évoquée par Grenier, il propose une série de conditions qui, selon lui,

fkvon'sent le démarrage des coopératives de santé.

a) f'existence d'un sentiment collectif de i'urgence d'agir;

b) une tradition d'entraide et de coopération dans la communauté;

c) la mobilisation de la population;

d) la collaboration avec les intervenants économiques et sociaux;

e) l'engagement d'une équipe de leaders locaux reconnus;

f) l'information et l'éducation coopérative de la communauté;

g) la capacité à recruter des professionnels de la santé;

h) la disponibilité et la facilité d'accès à du capital de démarrage;

i) l'accès a de l'expertise technique,

9. Lu iradition coo~e*rc~tive et la commimzuti d'entraide

dorsqu'une communautés déjà une tradition de coopération et d'entraide, le terrain est déjà préparé

pour un projet qui demande une grande participation de la populatiom (Grenier ; 1998 : 88).

Par conséquent, le modèle coopératifest présent dans Ia communauté depuis longtemps. Cependant,

la Coopérative de santé et de logement est la première coopérative du genre dans le domaine de la

santé en Ontario. Donc, il n'y a pas un point de repère concret pour la population face au nouveau

projet.

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IO. Leader local

Dans son document, Grenier distingue deux types de leaders. D'une part, «le leader charismatique

est celui qu'on reconnaît d'emblée comme chef de file. Il regroupe et mobilise la population et ses

agents de développement. ii leur propose une vision engageante et stimulante du développement de

la société. il communique sa passion pour la cause qu'il a choisi-u D'autre part, «le leader intellectuel

est le penseur qui alimente souvent le projet et le discours du leader charismatique)) (Prévost, dans

Grenier ; 1998 : 96). En ce qui a trait au projet de la Rivière-des-Français ((Claude Mayer est sans

doute un leader de type charismatique. A chaque occasion qu'il avait de parler de la Coopérative.

il le faisait avec passion. Sa principale force est de savoir partager sa vision et d'embarquer les autres

dans ses multiples projets)) (Grenier; 1998 : 96).

Objectifs de la Coopérative

Les objectifs de cette entreprise sont de répondre au manque de soins de santé et de logement

dans la région, ainsi qu'au manque d'emploi pour les jeunes de la région. «C'est à ces problèmes que

les leaders de la communauté ont décidé de s'attaquer par le biais d'une coopérative de santé et de

logement. Le projet s'inscrit dans une vision globale destinée à restaurer l'économie locale de la

région de la Rivière-des-Françah, à fieiner l'exode des personnes igées, à ramener les aînés qui ont

quitté et finalement à attirer de nouvelles personnes â g é s dans la région. Le projet créerait aussi de

l'emploi pour les plus jeunes qui autrement quitteraient pour les centres urbains)) (Grenier; 1998: 10).

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MÉTBODES DE COLLECTE DE DONNÉES

La méthode de recherche utilisée pour cette enquête est i'analyse qualitative. Dans cette

démarche nous trouvons plusieurs techniques de recherche. Pour ce qui est de cette recherche, nous

dons appliquer deux techniques de collecte. D'une part, nous allons utiliser les sources

documentaires offertes par la coopérative de santé et de logement, et d'autre part, nous allons utiliser

i'entrevue.

Les sourcea documentaires

L'information recueillie a partir de la documentation nous a permis de nous familiariser avec

la coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français Inc. De plus, les sources

documentaires nous ont aidé à construire une revue de littérature adéquate pour cette enquête et cette

information nous a permis de construire notre question spécifique de recherche. A partir de ce stade

nous allons recourir aux sources documentaires pour l'analyse des résultats. Afin de pouvoir

comparer si les buts et les objectifs attendus par les membres de la coopérative correspondent a leurs

attentes (entrevues), nous allons être obligés de prendre en considération l'information disponible

dans la documentation.

Documents

Les documents consultés nous proviennent directement des organisateurs du projet. Ces

documents sont les suivants : Stratégie et plan de marketing, Sommaire exécutifde l'étude de pré-

faisabilité, les plans d'architecture du projet, Plan d'affaires, R h m 6 du plan d'afhkes, Résume du

projet, Planification en fonction des besoins : indicateurs démographiques, socio-économique et de

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santé pour la réforme des soins de longue durée. À partir de cette doaimentation, il nous est possible

de faire la sélection du corpus d'analyse.

Sélection du corpus

Les documents retenus pour l'analyse sont les suivants : le Résumé du projet, le Plan d'affaires

et le Résumé du plan d'affiiires. En ce qui a trait au plan d'affaires et au résumé de celui-ci, nous

allons travailler avec les trois premières sections : 1) Description du projet et de l'organisation; 2)

L'équipe entrepreneuride et 3) L'analyse de marché. Ces textes ont été choisis parce que ce sont eux

qui devraient être en mesure de démontrer à quel point le projet en question répond ou non aux

besoins de la communauté,

Les entrevues

Dans un deuxième temps la technique d'entrevue est aussi utilisée comme méthode de collecte

de données dans le cadre de notre enquête. Les grilles d'entrevue ont été élaborées afin d'obtenir

l'uiformation pertinente à cette recherche. D'une part, nous avons interrogé les membres du conseil,

actuels et anciens pour obtenir de l'information au sujet du choix de la formule coopérative comme

entreprise. La gdle d'entrevue pour les membres du conseil et les anciens membres du conseil a été

créée à partir de questions qui voulaient répondre à des catégories spécifiques et cenaines ont été

Chinées ou ajoutées afin de convenir aux connaissances du conseil exécutif, du conseil administratif,

des anciens membres du conseil, des sociétaires et de la présidence. D'autre part, nous avons

interrogé les sociétaires de la Coopérative de santé et de logement afin de pouvoir évaluer si le choix

coopératif répond réellement à leurs attentes. Les spécificités de la construction des grilles d'entrevue

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seront discutées dans les prochains paragraphes.

Construction des grilles d'entrevues

Les grilles d'entrevues ont été élaborées à partir des indicateurs mentionnés ci-haut afin de

pouvoir apporter une réponse a nos questions de recherche. Une première ébauche de questions

générales a été construite, par la suite les questions ont été retravaillées et agencées de façon

spécifique pour les membres actuels du conseil, les anciens membres du conseil, les sociétaires et la

présidence. Dans leur ensemble, toutes tes grilles d'entrevues ont été créées pour répondre a des

critères spécifiques. Ces critères sont les bénéfices et seMces acquis par le membership,

l'appartenance aux entreprises coopératives, les comaissances coopératives et les connaissances des

autres types d'entreprises du développement communautaire.

La première grille d'entrevue a été construite pour les membres du conseil exécutif et du

conseil d'administration. Celle-ci est composée de questions qui veulent trouver les réponses aux

critères mentionnés ci-dessus en plus de certaines questions spécifiques aux membres des conseils.

D'une part, nous voulons connaître le pourquoi du choix coopératif comme style d'entreprise pour

les services de santé et de logement dans la région de Noelville. De plus, nous voulons savoir ce

qu'ils entendent par la culture des coopératives dans la région et si cette perception correspond a leur

choix d'entreprise. D'autre part, nous voulons savoir comment les besoins des aîné(e)s dans la

communauté seront évalués une fois que h coopérative de santé et de logement sera établie, qui sont

ceux qui vont avoir priorité sur les logis.

La deuxième grille d'entrevue était composée à partir des mêmes objectifs que la

première à i'exception de vouloir connaître comment les besoins des aîné(e)s dans la communauté

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seront évalués. Ce critère est exclu de la grille d'entrevue des anciens membres du conseil pour la

raison qu'ils ne siègent plus au sein du conseil et qu'une fois la coopérative établie L'évaluation des

besoins devra être gérée par les membres du conseil actuel.

La troisième grille d'entrevue a été établie pour les sociétaires de la Coopérative de santé et

de logement de la Rivière-des-Français. Cette grille comporte les mêmes critères généraux que les

autres grilles sauf pour le choix d'une entreprise coopérative dans la région et pour la façon d'évaluer

les besoins des aîné(e)s une fois la coopérative établie.

Lademière grille d'entrevue visait le président de l'organisation. Celle-ci comporte les mêmes

questions que la grille construite pour les membres du conseil. Cependant, étant donné que la

présidence est à la tête de l'exécutif de la Coopérative et qu'elle se doit d'agir comme porte-parole

de l'organisation, nous avons ajouté quelques questions à la grille. Ces questions ont été formulées

à partir d'éléments soulevés pendant l'ensemble des entrevues avec les membres du conseil, [es

anciens et les sociétaires. Ces questions portent sur les moyens financiers des gens dans la région.

la capacité de la population d'adhérer financièrement aux services, le lieu de l'établissement, les soins

a long termes et le problème de la vente des maisons.

Premier contact

Le premier contact avec la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français a

été fait auprès du président de i'entreprise M. Claude Mayer. Par la suite, nous avons eu accès a la

liste des sociétaires de la Coopérative. Cette liste nous a permis de cbmmuniquer par téléphone avec

les membres du conseil, les anciens membres du conseii et b sociétaires. Étant donné qu'il y a

seulement 1 lmembres qui siègent au sein du conseil exécutif et administratif ils ont tous été

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contactés. Leur participation était indispensable pour le succès de cette recherche. La participation

des membres de la Coopérative de santé et de logement iùt étonnante. Des 360 quelques membres

30 ont été interrogés, soit les 1 1 membres du conseil, 5 anciens membres du conseil et 14 sociétaires.

Des 11 membres actuels et des 5 anciens membres du conseil aucun n'a refusé de participer a la

recherche. Afin d'avoir la participation de 14 sociétaires nous avons seulement été obligés de faire

une vingtaine d'appels téléphoniques.

Séiection de l'échantillon

L'échantiUon a été choisi a partir de critères spécifiques. Dans un premier temps, les gens qui

ont participé a la recherche devaient être membres de la Coopérative de santé et de logement de la

Riviedes-Français, Deuxièmement, les gens qui siégeaient au sein du conseil exécutif et du conseil

d'administration devaient tous faire partie de l'échantillon. Ensuite, cinq anciens membres du conseil

et quatorze sociétaires ont été convoqués aléatoirement parmi la liste des membres de la Coopérative

de santé et de logement,

I l Conseil I Anciens conseil I Sociétaires d'administration 1

Homme

n=3

Homme

n = 6

Femme

n = 8

n= 14 n = 6 1 n=5

Femme

n = 3

n=5

Femme

n = 5

Homme

n=O

Homme

n = 2

Femme

n = 3

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Lieu d a entrevues

La majorité des entrevues ont eu iieu au bureau de la Coopérative de santé et de logement de

h Rivière-des-Français. Le bureau fiit à notre disposition pour la durée des rencontres, ce qui tiit

grandement apprécié. A quelques exceptions, afin de convenir aux besoins des gens, les entrevues

ont eu iieu à domicile. Lorsque les entrevues étaient à la demeure des gens, nous étions installés dans

la d e à dîner. A quetques reprises les entrevues ont été fpites sur les lieux de travail des participants.

Entreprendre les rencontres à domicile ou au travail n'a aucunement nui a la qualité des entrevues.

Durée des entrevues

Les entrevues ont été effectuées entre le ler novembre 1999 et le 13 décembre 1999. La

durée des entrevues avarié entre 1 Srninutes à 45 minutes, la majorité étant d'environ 25 a 3 5 minutes.

Toutefois, la durée de l'entrevue n'était pas un facteur déterminant dans la qualité et l'amplitude de

l'information recueillie.

La transcription des entrevues

Les entrevues ont été transcrites mot pour mot. Les textes des transcription varient de 7

pages a 19 pages d'information. Cette information est devenue le document pcincipai pour l'anaiyse

de contenu. Les catégories d'analyse ont été créées à partir de l'information recueillie par les

entrevues.

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LA CATÉGORISATION

Les résultats et l'analyse qui suivent sont basés sur les documents et les entrevues. Dans

I'informationqui provient des M e s d'entrevues et de la transcription des entrevues, on retrouve trois

types de catégories; 1) catégorie générale, 2) catégorie spécifique au conseil et 3) catégorie spécifique

aux sociétaires. Premièrement, les catégories générales veulent informer au sujet de L'appartenance

des membres aux autres coopératives dans la région (autres coops), au sujet de la participation des

membres (participation), des connaissances des autres types d'entreprises dans le domaine de santé

et de logement (autres entreprises), des objectifs de la Coopérative (objectifs), des connaissances des

principes coopératifs (principes) et a d'autres informations pertinentes à la recherche (autres).

Deuxièmement, les catégories spécifiques au conseil veulent connaître l'importance des coopératives

dans la région (culture locale), le pourquoi du choix coopératif comme entreprise dans la région

(choix coop), comment la décision d'une entreprise coopérative à été prise (décision), qui étaient les

personnes impliquées dans cette décision (personnes impliquées) et comment le conseil va être capable

d'évduer les besoins des membres (évaluation des besoins). Troisièmement, les catégories spécifiques

auxsociétaires veulent savoir pourquoi ils participent (pourquoi) et comment ils jugent la Coopérative

de santé et de logement (juger).

Les résultats de cette enquête proviennent des entrevues et ils ont été identifiés par catégories,

soit générales ou spécifiques. Ces catégories permettent de discuter du lien entre les entreprises

coopératives et la région, le choix d'une entreprise du style coopératif pour la communauté de la

Rivière-des-Français, les connaissances des gens de cette région par rapport au mouvement

coopératif: Ies besoins de la communauté et les problèmes qui peuvent être créés par L'établissement

d'un tel projet dans la communauté.

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Dans la section qui suit nous allons faire le bilan des catégories. Ce bilan va nous permettre

de f i h ressortir I'information nécessaire pour en faire I'analyse. U s'agit de bien distinguer entre les

résultats et l'analyse. D'une part, la section des résultats veut faVe ressortir l'information recueillie

et, d'autre part, la section d'analyse qui suivra celle des résultats veut comprendre i'inf'onnation et

Fdire des liens entre les résultats. L'élaboration des catégories qui suivent a été faite à partir de deux

critères, soit à partir du contenu des entrevues et de la fiéquence des réponses.

Catégories générales

Comme nous l'avons déjà mentionné auparavant, les catégories générales portent sur

l'appartenance des membres aux autres coopératives dans la région, sur la participation des membres,

sur les connaissances des autres types d'entreprises dans le domaine de santé et de logement, sur les

objectifs de la Coopérative, sur les connaissances des principes coopératifs et sur les autres

informations pertinentes a la recherche.

Les autres cooaératives

Lorsque nous parlons des autres coopératives nous voulons connaître la loyauté des gens de

la région au mouvement coopératif Pendant les entrevues nous voulions savoir si les membres de

la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français étaient aussi membres des autres

coopéraives dans la région (Caisse Populaire, Foodland, etc.). Après avoir fait la compiilation des

résultats nous pouvons remarquer que 100% des membres de la Coopérative de santé et de logement

sont aussi sociétaires dans au moins une autre coopérative et dans la majorité des cas ils font partie

de l'ensemble des coopératives dans la région. Cependant, à cette question, un grand nombre des

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répondants, soit 30%' ont en premier lieu dit qu'ils n'étaient pas membres d'une autre coopérative.

LaDan - . . iciaation des membres

Lorsque nous parlons de la participation des membres nous voulons savoir à quel niveau les

gens participent au fonctionnement de leur entreprise et s'ils ne participent pas, queues sont les

raisons. A cette question nous retrouvons deux niveaux de réponses. D'une part, certains croient

que la participation est faite en achetant une part sociale, en assistant aux assemblées annueiies et par

la distrilution d'information. D'autre part, ce qui est vrai dans la majorité des cas, les gens croient

que plusieurs autres facteurs influencent la non-participation des membres.

La connaissance des autres entrebrises

Le but de ce questionnement était de savoir si les membres de la Coopérative de santé et de

logement connaissaient Ies autres styles d'entreprises qui auraient pu répondre aux besoins de la

communauté. La majorité des membres de la coopérative disent qu'aucune autre entreprise ne

pourrait répondre aux besoins de santé et de logement dans la région. Cependant, certains croient

qu'il serait possible qu'un autre style d'entreprise s'établisse dans la région, mais les membres ne

savent pas quel type d'entreprise. De plus, plusieurs croient qu'une autre entreprise qui pourrait

s'établir dans la région devrait être du style privé. Par contre, selon les membres, une entreprise

privée n'est pas la bonne réponse pour la région. ils croient à l'unanimité que le style d'entreprise

coopérative est la meilleure forme d'entreprise pour la municipalité de la Rivière-des-Français.

Quelques-uns d'entre eux nous donnent des idées de projets qui pourraient être entrepris dans la

communauté. Cependant, dans les idées de projets aucun d'entre eux ne comprend une dimension

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pour le logement à l'exception d'une entreprise gouvemementale qui pourrait être une résidence pour

personnes âgées.

Obiectifs du moiet

En ce qui a trait aux objectifs du projet nous voulions connitre la vision des membres sur le

pourquoi du projet ainsi qu'apprendre au sujet des seMces offerts jusqu'à présent et les services

voulus pour le fiitur. Pour les objectifs du projet les membres nous laissent entendre le besoin des

semices de santé, de logement et du manque d'emploi dans la région. Nous avons aussi demandé aux

membres d'énumérer les se~*ces qui sont offens par la Coopérative de santé et de logement jusqu'à

présent. Dans la majorité des cas, ils mentionnent les services de la pharmacie qui est établie a

Noëlville depuis quelque temps. De plus, un grand nombre font mention de I'infinnière et de

i'infirmier qui sont maintenant établis dans la communauté. Pour les semices voulus a l'avenir du

projet, la majorité mentionne les services de base pour la santé. Après avoir établi les services de

santé, les gens aimeraient avoir des logements à prix abordable, prix raisonnable, en plus d'avoir une

chambre pour les soins à long terme (chambre palliative) et de pouvoir créer un partenariat avec

l'école secondaire.

Les ~rinciues coo~ératifs

En ce qui a trait aux connaissances des principes coopératifs, nous voulions savoir si les

membres savaient que les coopératives fonctionnent à partir de certains principes. De plus, nous

voulions mesurer le niveau de discussion des membres face à ces principes. Pour t'instant nous

pouvons dire que la majorité des membres disent savoir qu'une coopérative fonctionne a partir de

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p~cipes. Cependant, le niveau de discussion n'est pas toujours le même, lorsque nous allons parler

des connaissances coopératives dans la section qui portera sur les connaissances, nous allons essayer

de voir ces différences.

Autres informations

Lorsque nous parlons des autres informations, nous voulons faire allusion à l'information qui

est pertinente a notre recherche mais qui ne fait pas partie des catégories construits a partir des grilles

d'entrevues. Cette information peut faire L'objet de trois catégories. Premièrement, la catégorie

d'inquiétudes, quand les membres nous parlent de leurs inquiétudes face aux aspects techniques du

projet, c'est-à-dire, la situation économique de la région et de ses citoyen(nes)s. De plus, les membres

font part de leurs inquiétudes face au succès du projet. Deuxièmement, les membres nous parlent des

problèmes auxquels la Coopérative de santé et de logement doit faire face. Ils nous disent qu'il n'y

a pas de travail dans la région, qu'ils doivent créer plus d'emplois afin de pouvoir vendre les maisons

des gens qui vont déménager dans la Coopérative. De plus, puisquail n'y aura pas de soins à long

terme, ils vont peut-être avoir de la dficulté a remplir les chambres et a cause de la situation

hancière des gens de la région, les personnes riches et les gens de l'extérieur ont des meilleures

chances d'avoir accès aux services offerts par la Coopéiative de santé et de logement. Enfin, les

membres font mention de certains sujets qui pourraient être repris dans l'analyse des résultats. Ces

sujets sont le bénévolat, la rentabilité, les autres projets (condos à Monetvifle et projet à Alban) et

l'existence de l'organisation de l'aide aux aînés dans Ia communauté.

Dans cette section sur les catégories générales nous n'avons pas fait de discrimination entre

le conseil et les sociétaires, Cependant, dans la prochaine section (catégories spécifiques) le conseil

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et les sociétaires seront séparés ainsi que dans le chapitre d'anaiyse nous allons comparer et discuter

des diiérences. Il est important de noter que le conseil inclut les membres de l'exécutif, de

l'administration, ainsi que certain(e)s ancien(ne)s qui ont été choisis aléatoirement.

Catégories spécifiques aux mus-groupes de Péchantillon

Les catégories spécifiques veulent regrouper l'information pertinente au conseil et aux

sociétaires de la Coopérative de santé et de logement. D'une part, tes caîégories spécifiques au

conseil veulent connaître l'importance des coopératives dans la région, le pourquoi du choix

coopératif comme entreprise dans la région, comment la décision d'une entreprise coopérative a été

prise, qui étaient les personnes impliquées dans cette décision et comment le conseil va être capable

d'évaluer les besoins des membres. D'autre part, les catégories spécifiques aux sociétaires veulent

savoir pourquoi ils supportent le projet et comment ils jugent la Coopérative.

Catégories spécifiques au conseil

Les membres du conseil sont les gens responsables du bon fonctionnement de l'entreprise et

des décisions qui doivent être prises. Ces personnes sont élues par l'ensemble des membres de la

Coopérative et, dans le cas de cette organisation, les membres du conseil sont en majorité ceux qui

ont entrepris ce projet. Alors, ce sont eux qui devraient être en mesure de nous inhnner au sujet de

la culture des coopératives dans la région, du choix coopératif pour leur entreprise, a savoir comment

la décision a été prise, qui étaient les personnes impliquées et comment les besoins des aîné(e)s seront

évalués.

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Culture locale

Comme nous avons vu dans la section qui porte sur la Rivière-desFranpis, cette région est

un endroit propice aux entreprises coopératives, Selon Grenier (1998)- l'une des conditions qui

favorisent le démarrage d'une coopérative de santé dans la région est que la communauté connaisse

une tradition d'entraide et de coopérative. De plus, dans la documentation qui porte sur la

Coopérative de santé et de logement le conseil (personnes qui ont rédigé cette information) nous

laisse entendre que les coopératives font pumi la C U I ~ U ~ ~ locale. C'est a partir de cette

affirmation que nous voulons connaître le point de vue des divers membres du conseil. II est possible

de faire ressortir deux réponses. D'une part, ils nous disent que la culture locale des coopératives se

rapporte à l'historique de celles-ci dans la région, D'autre part, ils disent que puisque les coopératives

font partie de la culture locale, le choix d'entreprendre un projet coopératif qui veut répondre aux

besoins de santé et de logement dans la région est lié à l'espérance de pouvoir garder les gens dans

la communauté. Selon les membres du conseil atin d'en amver a garder les gens dans la communauté

ils doivent être capables, par l'intermédiaire de la Coopérative de santé et de logement, de reproduire

i'enviromement des personnes âgées.

Le choix d'une entre~rise coooérative

Pourquoi les initiateurs de ce projet ont-ils choisi le modèle coopératif? A notre surprise

quelques-uns un d'entre eux (membres du conseil) ne pouvaient pas répondre avec certitude. De

même que pour savoir comment la décision du choix d'une entreprise coopérative a été prise, cenains

d'entre eux n'ont aucune idée. D'autres croient que la décision était dg8 prise et que celle-ci a été

appuyée par i'implication du Conseil de la coopération de l'Ontario, ainsi que par le Conseil

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municipal. En plus, lorsque les gens font mention des personnes impliquées dans cette décision, ils

mentionnent le conseil exécutift des gens impliqués dans l'organjsation ou l'administration de d'autres

coopératives, ainsi que les gens impliqués dans les organisations et les associations communautaires.

Aiors, pour les gens qui sont au courant du pourquoi du choix d'une entreprise coopérative, que

disent-ils? Us mentionnent en général trois aspects. Premièrement, ils parlent de son applicabiiité et

son succès dans la région. Deuxièmement, ils mentionnent l'importance qu'a le style d'entreprise

coopérative pour la communauté. Troisièmement, ils font allusion à la facilité d'entreprendre un

projet coopératif comparativement à un autre projet.

L'évaluation des besoins

Dans ce contexte, lorsque nous parlons de l'évaluation des besoins nous voulons savoir

comment les responsables de la coopérative vont évaluer les besoins des differents membres. Étant

donné que la Coopérative de santé et de logement a plus de 350 membres et que le service de

logement va offiir seulement 18 chambres; qui aura priorité? En ce qui concerne les services de santé

il ne s'agit pas d'être membre afin d'obtenir des soins, cependant, pour le logement la priorité est

donnée à 100% aux membres, Par contre, tout le monde peut acheter une part sociale. Alors, voici

comment Ies membres du conseil considèrent évaluer le besoin des différents sociétaires. D'une part,

iis nous disent qu'il s'agit d'être membre et qu'ils vont devoir f i e un sondage auprès des besoins des

gens de la communauté. D'autre part, ils nous disent que les membres devront avoir de bonnes

hances et une bonne santé. Finalement ils nous disent qu'ils seront obligés de fonctionner comme

une entreprise.

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Catégories spécifiques aux sociCtaires

Étant donné que la Coopérative de santé a de logement n'est pas encore établie sais forme

de bâtiment, nous voulions savoir pourquoi tes gens sont impliqués dans le projet et comment cew-ci

le jugent.

Pourquoi

La Coopérative de santé et de logement est incorporée depuis déjà trois ans. Jusqu'à ce jour

il n'y a pas eu de progrès au niveau de I'i&astmcture, par contre, les gens de la communauté

appuient le projet avec grand enthousiasme. Lorsque les sociétaires de la Coopérative disent

pourquoi ils supportent le projet il est possible de faire ressortir trois niveaux de réponse; 1) le

communautaire, 2) le besoin et 3) les gens.

Premièrement, par communautaire nous voulons dire que les membres supportent le projet

parce qu'ils croient non seulement au projet lui-n'ême, mais aussi au bien-être de la communauté et

de ses citoyen(ne)s. Deuxièmement, lorsque les sociétaires parlent de besoins, ils pensent d'un coté

a la communauté et de l'autre côté a leurs besoins personnels. D'une part, ils disent qu'il y a un

besoin pour des Sennces de santé et de logement à Noëlville et dans la région, D'autre part, ils disent

qu'ils veulent rester dans la région et qu'ils veulent avoir accès aux services plus tard. Enfin,

lorsqu'ils parlent des gens ils veulent dire le besoins des autres, surtout le fait de garder les aîné(e)s

dans la région et créer de l'emploi pour les jeunes.

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&SE

Comment les membres d'une coopéraiive peuvent-ils juger leur organisation lorsqu'elle n'est

pas complètement fonctionnelle? La plupart d'entre eux nous disent que porter un jugement sur la

Coopérative de santé et de logement est très difficile parce qu'elle n'est encore pas établie.

Cependant, les sociétaires peuvent nous dire que le s d c e est essentiel pour la communauté, ainsi

que pour ses citoyen(ne)s. De plus, ils peuvent nous dire que l'idée est bonne, que les personnes

responsables travaillent fort, que le projet sera idéal s'il atteint son but, mais que le développement

est lent.

Avant d'énumérer les résultats et f'aire I'anaIyse des entrevues, nous allons procéder a l'analyse

des documents. Cette analyse de contenu documentaire portera sur l'engagement de la Coopérative

envers la communauté. Cette information supplémentaire va nous permettre de mieux comprendre

la position actuelle de la Coopérative de santé et de logement. Par la suite, nous dons reprendre les

catégories mentionnées ci-haut et essayer de répondre a nos questions de recherche.

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CHAPITRE 3

Analyse docttmentaire Résultais des entrevues

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ANALYSE DOCUMENTAIRE

Cette section examine comment la crise et les besoins de la communauté sont exprimés dans

les trois documents choisis (le Résumé du projet, le Plan d'affires et le Résumé du plan d'affaires).

Dans un premier temps, le Résumé du projet est très bref II identifie la problématique que vivent les

communautés de Noi9ville, Alban et Monetville. Les réponses identifiés portent sur la santé, le

logement et la création d'emplois. Cependant, celui-ci met seulement l'emphase sur la demande des

besoins pour le centre de logement tel que mentionnée par la population; voire sale a dîner, salle de

récréation et d'exercices, chambre pour visiteurs, intim'eres, transport et sorties organisées. Le

diagramme qui suit démontre bien l'importance du Résumé du projet. La problématique porte sur

trois domaines, mais le résumé du projet se Limite a un seul, le logement.

Dia~ramme 1 : Résumé du mi et

Deuxièmement, en ce qui a trait au plan d'affaires, la problématique et les réponses sont tes mêmes

que celles énumérées ci-haut. Cependant, ce document ajoute aux réponses, c'est-a-due qu'il veut

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fieiner L'exode des personnes âgées, ramener tes aînés qui ont quitté la région et en attirer d'autres,

restaurer i'économie locale et créer de l'emploi pour les jeunes de la région. Les emplois mentionnés

sont de style professionnel, c'est-àdire, médecin, infirmi&e, soins a domicile, etc., ce qui ne répond

pas à la formation des jeunes de la région. 11 nous est possible de remarquer que la priorité n'est pas

l'emploi des jeunes, mais plutôt la rentabilitè du centre. La coopérative veut la participation de la

population afin de définir les services et la gérer démocratiquement. Ceci s'applique aux clients soit

directs (locataires) ou indirects (non-locataires).

Diaenmme 2 : Plan d'affaires

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Troisièmement. dans le résumé du plan d'affaires nous retrouvons les mêmes aspects.

Cependant, iI laisse tomber la mention des services sauf pour les soins à domicile et les clients directs

et indirects.

Dirtmrmme 3 : Rhum6 du ~ l a n d'affaires

Les réponses à cette crise que vit la communauté de la Rivière-des-Français semblent très bien

pensées, mais dans la réaiite elles s'adressent seulement à une partie de la crise. La Coopérative veut

apporter trois réponses, cependant, elle se concentre seulement sur la santé et le logement. Elle laisse

sous-entendre que ceux-ci vont créer de l'emploi pour les jeunes.

Cette analyse aurait pu être entreprise de plusieurs façons. Nous aurions pu analyser les

contradictions entre les documents, analyser la diërence du vocabulaire d'un texte à I'autre ou même

en faire une analyse très critique. Cependant, afin de répondre à nos questions de recherche il était

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6 1

important de voir comment l'information des divers aspects était prisente ou non dans le corpus.

LE projet qui est entrepris à Noëlville veut répondre à une crise réelle. Brefl il peut devenir

un projet très bénéfique pour la communauté. Néanmoins, après avoir f'ait l'analyse, on peut conclure

que le projet ne répond pas toujours aux besoins communautaires.

Plusieurséléments sont soulev6s dans l'analyse comme telle, Cependant, Ia création d'emplois

revient le plus souvent. Le manque d'emplois pour les jeunes dans la région est une problématique

réelle. La Coopérative prévoit répondre à cette problématique par l'établissement de son nouveau

projet. Tel que mentionné dans l'analyse, les emplois prévus demandent la compétence de

professionnels ce qui pourrait éloigner les jeunes de la région. De plus, les seuls emplois qui

pourraient être disponibles pour les jeunes de la région sont ceux reliés a ta construction de la

coopérative. U reste des questions non répondues au niveau de I'emploi. Il s'agit de voir comment

le projet va répondre aux emplois non profesiomels. A ce sujet, les documents de la Coopérative

de santé et de logement demeurent en grande partie muas.

RÉSULTATS

Dans le chapitre qui précède nous avons tàit le b3an des catégories et de l'information

recueillie pendant Ies entrevues. Dans la section qui suit nous allons reprendre cette information, mais

d'une façon très particulière, à partir de la vision des membres. Prenons le temps d'écouter les

membres de la Coopérative de santé et de logement. De cette façon nous serons en mesure de

comprendre les similarités et les contradictions de leurs visions des fàits et leurs opinions des choses.

Les citations qui ont été retenues dans l'analyse qui suit ont été choisi à partir de leurs capacités de

représenter la pensée globale des participants.

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Lien entre CoopCrative et Région

Lorsque nous parlons du lien entre Coopérative et Région, sans doute nous devons rappeler

brièvement l'historique du mouvement coopératifdans les villages de Noëlville, Alban et Monetde.

Le but de cette recherche n'est pas de faire un retour historique. Cependant, il est primordial de

mentionner que les coopératives sont établies dans ces communautés depuis au d e de 50 ans. Étant

donné que cette recherche est qualitative et qu'elle veut faire une analyse de contenu, écoutons ce que

les membres de la Coopérative de santé et le logement ont a nous dire. Selon certains membres, les

coopératives ont toujours fait partie de leur entourage. Voici une citation qui démontre bien

l'historique du mouvement coopératif dans la région:

Moi j'tais jeune quand qu'la Caisse a commencé. La Caisse puis la coopérative ça commencé pas mai dans les mêmes années. Mon père était très impliqué au niveau de la communauté aussi. Alors nous autres, not' génération, on a été élevé avec le système coopératif parce qu'on été isolé. Sudbury, Sturgeon, c'était loin dans c'temps là. Y avait pas de route, C'était vraiment tout un projet quand il s'agissait d'aller a l'extérieur alors il fallait trouver quelque chose pour répondre aux besoins locaux. Et puis c'est la formule coopérative qui est sorti. J'tais vraiment jeune la mais j'me rappel que chez nous y avait des assemblées dans la cuisine autour d'la table. 26

Pour ce qui se rapporte a la tradition, les membres du conseil disent que les coopératives comprennent

l'économie de la région et osent un sens d'appartenance aux membres de la communauté. Les

extraits qui suivent démontrent le raisonnement des membres du conseil:

Ça fait partie d'une tradition, y a une compréhension, par exemple si tu veux construire une maison ou si tu veux acheter une maison ici, la Caisse Populaire va mieux comprendre l'économie, va mieux comprendre comment c'que tu vas être capable, 6

Y a un sens d'appartenance dans l'village, alors, on a déjà une Caisse populaire, un Foodland, qui est une coopérative. Les gens sont quand même j'pense, habitués aux coopératives. Y savent comment ça fonctionne et puis c'est leur coopératives, c'est plus & d e peut-être de se faire accepter. 15

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Ben, a cause que c'est des centres fiancosntariens, des p'tites communautés rurales franco-ontarimes, les Caisses ont jouéun grand rôle, même ta coopérative régionale de Suàbuqr-Nipissing a joué un grand ràle dans le développement économique des p'tits villages. 24

Les sociétaires sont aussi d'accord pour dire que le mouvement coopératif fhit partie de la tradition:

Je crois beaucoup dans le mouvement coopératif. Je crois que des bonnes initiatives ont été pris dans l'pas&, que ce soit au niveau des Caisses populaires, des coopératives de logement dans la région d'Sudbury ou même ici la coopérative de noumture, j'pense qu' y a un besoin certain a Noëlville pour une coopérative de logement puis je ne croyais pas que c'était nécessairement pour moi, parce que j't'encore jeune, mais, j'voulais mainement aider, donner mon p'tit coup d'pouce pour aider à mettre ça sur pied, 83

Une très grande tradition auquel les gens sont familiers et puis qui semble attirer les gens. Y ont eu des succès dans l'passé, 88

Selon les membres du conseil les gens de la région connaissent la fonnule coopérative et celle-ci a

plus de chance de réussir:

Donc, moi aussi j'ai grandi avec ça. On sent que les gens comprennent cette formule là Y veulent cette formule là. Puis, ben j'pense qui h t remarquer qu'on est pas une communauté riche. 45

Mais, les coopératives a Noëlville ont tout l'temps été bien reçu parce qu'on vit dans un milieu où les salaires sont minimes. Déjà c'tait toutes des fermiers, pis le système coopérative y l'organisait, Alors le système coopérative a une bonne chance à Noëlville. 38

Chou d'une entreprise coopérative

Le choix d'une entreprise coopérative dans la Municipalité de la Riviere-des-Français doit

dériver d'une spécifique. Quelle est cette raison? Est-ce une étude de marché? Est-ce une

raison de vaIeurs régionale? Ou est-ce fondé sur d'autres raisons? Afin de répondre il s'agit tout

simplement de questionner les répondants au sujet des raisons. Cette section est strictement

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consacrée aux anciens et aux membres actuels du conseil. Étant donné que toutes les personnes

UnpiiquCes devraient être au courant de ce choix, ii n'y a pas de discrimination du fait d'être membre

de l'ancien conseil ou du conseil actuel.

Nous avons fait mention que les membres du conseil ont basé ce choix sur trois niveaux; 1)

son applicabiiité et son succès dans Ia région, 2) l'importance de la communauté et 3) la facilit4

d'entreprendre un projet coopératif comparativement à un autre projet. Dans un premier temps, les

membres du conseil ne voyaient pas d'autres moyens d'entreprendre un tel projet. Regardons ce qu'il

disent par rapport au réalisme du projet.

(Bien, c'était d'abord parce que c'é très applicable ici, c'était la formule qui était la plus appropriée pour que cette idée de construction de logement si tu veux et de ce complexe de santé et de logement doit faire partie non pas de moi mais de la communauté. Donc, pour embarquer la communauté, je pense que c'était la façon la plus facile, c'était d'dler avec une coopérative.)) 44

nous avions regardé toutes sortes de possibilités et financièrement on ne voyait pas comment on pouvait obtenir queIque chose. C'est la partie logement qui m'a intéressé le plus parce qu'on travaillait la dessus déjà depuis longtemps. On r'gardait a des possibilités et puis la formule coopérative est sortie par hasard. Quelqu'un s'est dit bien, on pourrait pas organiser une coopérative de logement comme ya beaucoup d'coopérative de logements partout en Ontario. Alors c'est de la qui est venue l'idée. C'est jamais venu au type de projet avant qu'on mentionne la coopérative. C'était simplement des idées. On est allé visiter à Sudbury le manoir, on est allé visiter le château a Sturgeon, puis on se d'mandait comment est-ce qu'on pourrait obtenir quelque chose de plus petit mais qui ofltnrait les mêmes genres de services. Et puis, ta seule solution qu'on a pu trouver c'était ça.» 25

Deuxiémemew, ils croient que la formuIe coopérative répond aux besoins de la communauté et

implique de-c i , Observons pourquoi les membres du conseil croient que le choix d'une entreprise

coopérative dans la région de la Rivièredes-Français se rapporte à l'importance de la communauté.

&rce que c'est la formule qui répondait le mieux aux besoins des gens. C'est la formule ousque tu peux être un groupe qui veux la même chose. T'as onze personnes qui siègent, sont élus par tous les membres, on s'enligne toutes vers la même chose

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tu peux pas avoir trois cent ou quatre cent personnes qui va au governement pis d i c'est ça qu'on a besoin dans notre communauté. Alors avec notre fôrmule coopérative, t'as d'l'aide comme le C.C.O., n'importe quand qu'on a des questions qu'on n'est pas trop certains comment s'y prendre, t'as le C.C.C. pis le C.C.A. aussi qui viennent en ligne de compte. Alors c'est toutes des choses qui nous aident et puis c'est une région très coopératif.)) 2

d'pense c'est plus facile pour les personnes impliquées de sentir un sens d'appartenance, dans un p'tit village c'est fort, alors, j'pense c'est plus facile d'avoir plus de monde impliqué, qui croit plus dans I'projet.)) 14

Demièrement, les membres du conseil sont convaincus que les gens de la communauté n'auraient pas

accepté n'entreprendre un autre type de projet.

«Bien, dans la région, j'crois que c'é quèque chose qui a toujours bien fonctionné une coopérative, t'sé ça fait au delà de cinquante ans que la Caisse populaire fonctionne, ça toujours bien fonctionné ainsi que la coopérative régionale, l'épicerie, ferronnerie tout ces choses là. Pour ce qui est du milieu, bien, j'pouvais pas voir comment un p'tit groupe de personnes aurait pu fonctionner, prélever des fonds pis fiiite fonctionner une coopérative comme celle de santé et logement. J'pouvais pas concevoir que quelqu'un vienne investir un million à Noëlville, alors, c'tait la formule coopérative.)) 28

((On voulait avoir une libre participation, on veut donner un service aux gens qui ont besoin, on veut les garder dans leur communauté puis c'est la seule manière qu'on va faire ça.» 22

Maintenant que nous savons pourquoi ils ont choisi d'entreprendre un projet coopératifallons

voir comment cette décision a été prise et qui étaient impliqués dans la prise de décision.

Dmsion

La m*se sur pied d'un projet n'est j-s facile, L'une des choses qui est probablement le plus

difficile c'est de prendre la décision. de choisir un projet spécifique et ensuite de me accepter par

Yensemble des gens impliqués. Alors, ils disent que l'initiative et au déroulement de cette décision

sont parvenus à cause de l'accessibilité des ressources coopérative dans la région et de son aspect

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démocratique.

((Quand on a commencé à discuter de ce projet là, c'était probablement la seule manière de s'élancer en attirant les gens à accepter quelque chose qui était à buts non lucratifs. Une coopérative est pas réellement dans i'sens de faire d'l'argent c'é pas l'idée initiale. Donc, d'après moi, je sé pas exactement quelle était la raison, c'était le meilleur moyen de s'lancer dans ce projet.)) 3 1

«Du début, on avait un monsieur, comment c'qui s'appelait encore lui, y était de la coopérative pis nous a expliqué comment ça marchait, mais on savait comment ça marchait. Y a une madame d'Ottawa qui est venue nous expliquer pis a nous a montré les avantages d'une coopérative.» 37

«Sais-tu, j'm'en souviens pas la. Au commencement, on avait rencontré des gens d'Ottawa qui font partis d'la tète des coopératives, puis les présentations qui avait été faites à c'temps là par ces gens là puis qu'on savait localement, la décision a été pas mal facile à faire, qu'on voulait s'lancer dans cette route là.» 32

Ensuite, afin d'en arriver à prendre une décision telIement importante qui a comme conséquence le

bien être de l'ensemble de la population de la Rivière-des-Français, qui sont les gens impliqués? Les

membres du conseil sont d'accord pour dire que se sont toujours les mêmes gens qui sont impliqués

et qui prennent les décisions dans la région.

((Surprenant peut-être un peu, j'crois que la majorité des gens qui étaient là, c'était déjà des gens qui étaient impliqué dans le systeme coopérative comme la Caisse ou la coop santé, la coop régionale.)) 29

«Nous autres on était à peu près vingt-cinq membres ou trente membres de la communauté, un représentant de chaque groupe, comme les files d'lsabelles, 1'U.C.F.O.. les Chevaliers de Colomb, les Richelieus, tous les groupes sociaux. Des représentants de tous les marchands ont été invités. Tous ceux qui fonctio~ent dans le village ont toutes été invités à not' première fin de semaine de remueméninges pour savoir o.k. c'est ça not' problème. Qu'est-ce qu'on fait? Comment qu'on s'y prend? L'idée des coopératives a ressorti pis elle a fleuri, par la fin d'la 6n de semaine c'était déjà une fleur qui était après s'ouvrirMir C'est ça qu'on a décidé en groupe, on pense c'est ça qui va marcher ici.» 3

dUoelville a tout l'temps été une place où y avait 4 ou 5 personnes qui faisaient les décisions pour toute la communauté.)) 39

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Enfin, la décision d'entreprendre un tel projet doit aussi prendre en considération la population.

Cependant, est-ce qu'elle est prise en considération pour les bonnes raisons? Une personne qui siège

sur le conseil nous donne sa vision de l'implication des membres de la communauté.

iMais faut quand même avoir un peu d'argent locaux pis c'est le monde. J'pense que c'était basé beaucoup que si le monde voulait queque chose ou y voulait des changes qui seraient obiigés de s'impliquer.» 35

ObjectiL

Cette section veut connaître la vision des membres du conseil et des sociétaires par rapport

aux objectifs du projet. Ceux-ci sont bien énumérés dans la mission du projet:

La Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français a pour mission de rendre accessible et d'oitir des soins de santé de base a l'ensemble de la population de la région de la Rivière-des-Français ainsi que de fournir des logements appropriés pour les aînés de 50 ans et plus de la région. La Coopérative vise aussi a attirer des retraités autonomes de l'extérieur afin d'assurer le renouvellement de la clientèle du centre de logement (Description du projet).

Pour ce qui est de la vision des membres du conseil, il est possible de repérer les objectifs énumérés

dans la mission, cependant, ils ajoutent l'importance de créer de I'emploi pour les jeunes de la région.

a Les objectifs principaux c'est d'asseyer d'avoir une place ousque on peut garder nos séniors, pis nos seniors, ceux qui veulent peuvent mourir chez eux, pour créer de l'emploi, pour que nos jeunes familles peuvent rester a Noëlville.» 9

«C'est d'avoir une place et puis la raison qu'on a été coopératif de santé et logement, c'est qu'avec une population qui vieillisse, si t'as pas d'services de sant6 à leurs offkir, ils ne peuvent pas rester. Y en on d'besoin, y ont besoin non seulement une place pour vivre mais y ont besoin des services.)) 10

(<Deux aspects le rendent le projet unique, Y a I'aspect santé, y l'aspect logement. Le logement, c'est très claire, je ne veux pas laisser mourir mon Mllage. Si j'n'ai pas d'emplois pour les jeunes, si je jette mes vieux dehors, qu'est-ce qui m'reste? Éventuellement, y m'restera rien. On a vu la les magasins, on a de moins en moins.

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C'est typique de la structure d'aujourd'hui. Maintenant, si on a rienque des personnes âgées, si on a pas des de santé, on est pas plus avancé non plus parce que j'dois recourir ailleurs pour les services de santé donc ça m'prend des deux pour f'aire fonctionner le tout. Puis, en même temps ben avec les personnes âgées, j'ai donc des clients. Donc, si j'ai des clients, j'ai plus de monde de services, j'ai plus de monde à servir, j'rend mes deux aspects rentables parce qu'avoir un centre de santé pas d'client, c'pas plus avancé non plus. Alors là, j'me donne des clients pis j'donne la santé à mes clients. Donc, j'combine ces choses là.)) 46

d'pense qu'on veut garder nos jeunes au nid. J'vew dire quand les personnes âgées peuvent pu prendre soins d'eux autres dans leur logement, fiut qu'y déménagent soit a Sudbury ou Sturgeon, alors, c'est ça j'pense qu'on veut, on veut garder nos gens à Noëlville. Pis, ensuite ofkir du c8te de la santé, ofFrir des services a toute la population qu'on puisse toute avoir a Noëlville que les gens aient pas besoin de partir ou de ce déplacer.)) 16

En ce qui a trait a la vision des sociétaires, nous remarquons que les objectifs énumérés dans la

mission sont pour eux des services. Selon eux, l'objectif principal de la Coopérative de santé et de

logement est de pouvoir garder les gens dans leur milieu.

«Bien, pour moi, les objectifs principaux ça doit être pour les gens d'la région qui ait un endroit qui peuvent demeurer, rester dans leur région. Pour moi, c'é ça le but principal.)) 50

((C'est d'avoir des logements pour les aînés, puis en même temps, les soins médicaux pour qui restent dans L'environnement.)) 56

«Au lieu de les déplacer dans un endroit ou qu'c'est totalement à l'étrange pour eux- autres, c'est trop un gros ajustement pour un senior qui a été habitué à Noelville. Disons une partie d'sa vie, 25,30,40,50 ans, ensuite obliger de s'en aller a Sudbury, Sturgeon Falls. Pour eux-autres, c'est trop un gros step.)) 58

«En mon opinion ce serait pour donner une place pour que les gens peuvent aller rester lorsqu'y peuvent pu rester dans leur maison mais qui seraient pas obligé de se déplacer dans un milieu non familier.)) 67

Unlune sociétaire mentionne que I'objectifdes services que veut ofbk la Coopérative est de donner

une alternative aux gens de la région.

uC'est d'0E-k une alternative aux personnes qui vieillissent, de rester dans leur milieu

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69

au lieu de s'en aller dans les villes, dans les centres de logement.)) 77

Cette alternative peut être vue à partir des services de santé ou de logement. Celle-ci dépendera du

besoin spécifique des sociétaires.

Participation des membres

Peu importe le type d'organisation, il est impossible d'avoir la participation de tous les

membres. Dans ce cas, la participation laisse sous-entendre la participation active et non passive qui

-t d'acheter la part sociale, le membership. À partir d'une vision passive tous partkipent en

achetant le droit aux services. La non participation des membres dans une organisation ou assaciation

est plus importante chez celles qui ont un grand nombre de membres. Ceci est évidemment le cas de

la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français qui compte à ce jour au delà de 3 50

membres. Une personne qui siège au sein du conseil nous explique bien ce phénomène.

«C'est difficile d'avoir la participation active de toutes les membres, c'est presque impossible, mais t'as tout l'temps l'espoir. Pour des raisons, soit de travail ou de manque d'intérêt mais y va garder sa part pareil, mais à un moment donné y a toujours une possibilité de l'amené à participer plus activement, j'su certain que c'est pas toutes les membres qui font valoir leur besoins, leur connaissances.)) 30

La non participation est aussi le résultat de conflits, soit d'horaire, de temps, etc.

«Yen a c'est un conflit d'horaire, yen a c'est jusque parce qui aiment pas ça aller a des réunions. La Caisse Populaire y ont tout près d ' d e membres. Yont pas cent personnes qui vont a leur réunion. Alors, y en a qui aiment pas ça, y en a c't'un conflit d'horaire, y en a qui comprennent pas.» 7

Comme la personne l'a mentionne ci-haut, les gens ne participent pas à cause des conflits, mais cette

non participation peut aussi être causée par un manque de compréhension. Cette personne n'est pas

la seule qui croit que cette variable est une cause de ce phénomène.

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«Ben, la plus grosse partie c'est parce qu'ils comprennent pas...)) I

«Y en a qu'c'est probablement par manque d'information, manque de connaissances. Y en a d'autres, c'est parce qui sont trop occupés. Y en a d'autre c'est par indiiérence, tout simplement. On a besoin d'services, pis ça va pas plus loin qu'ça. Malheureusement, y a des gens comme ça.u 27

La participation des membres du conseil est essentielle. il s'agit d'être élu, de vouloir participer et la

participation devient obligatoire. Alors, étant donné qu'il est impossible d'avoir la participation de

tout le monde, nous avons regardé l'explication des membres du conseil. Maintenant, nous allons voir

ce que les sociétaires pensent de ce phénomène. Premièrement, ils sont conscients que la part sociale

donne droit à un vote, mais une fois le conseil élu ils doivent avoir confiance et espérer que les bonnes

décisions sont prises.

((C'est comme n'importe quel organisme, tu peux pas t'attendre que la participation des gens va être égale. Y a certainement les membres du conseil d'administration qui travaillent beaucoup plus forts que les autres parce qui sont impliqués directement et y participent a beaucoup de réunions. C'est eux autres évidemment qui mettent plus de temps et d'efforts. Y a d'autres personnes qui au deuxième niveau participent awr activités d'la coopérative, c'est-a-dire les prélèvements d'fonds en particulier. La troisième des gens comme moi qui ne se sont pas impliqués beaucoup mais qui se garde intéressé, qui suivre qu'est-ce qui s'passe mais à cause soit de leurs occupation, le temps disponible, le nombre d'autres comités qui sont d'ssus.~ 85

«On a des gens d'élus qui sont SUI' comité, c't'impossible que t'aie tout l'monde qui mette leu 5 cents à toutes les fois parce là tu vas lander avec une tour de Babel.)) 59

D'autres ne participent peut-être pas parce qu'ils ne croient pas que leur participation peut faire une

différence. Unhne sociétaire nous exprime bien cette pensée.

(<Mais que j'aiile à une réunion, ça va rapporter quoi? J'ai pas vraiment de temps pour ça. Ça fait que j'me fie su l'organisation, malgré que j'ai dit qu'leu emplacement était pas bon.» 68

Ou encore, ils peuvent penser que les décisions sont toujours prises par un petit groupe de personnes.

«Au moment des rencontres publiques tout les membres peuvent participer oui. Ça

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toujours été comme ça in, c'é seulement un p'tit groupe qui participe.)) 74

D'autres ne sont peut-être pas convaincus.

(Ben, peut-être parce qu'on é pas toute convaincu.)) 52

Enfin, certains participent peut-être seulement d'une façon passive a h d'obtenir des services

lorsqu'iis en auront besoin.

d'pense qu'y a un certain nombre de membres qui ont juste mis leur 50 dollars là pour les appuyer, soit pour l'espoir que plus tard, y vont avoir un lieu d'résidence, mais que dans l'moment sont pas prèts a s'embarquer.)) 80

Pourquoi les sociCtaires appuient k projet

Nous poumons croire que les sociétaires appuient le projet seulement afin d'obtenir des

services de santé et d'hébergement. Cependant, le projet de la Coopérative de santé et de logement

de la Rivière-des-Français est unique dans le sens que I'entreprise n'est pas encore établie et le

support communautaire est étonnant. Alors. pourquoi les gens supportent-ils le projet? Nous

pouvons voir deux niveaux de réponses. D'une part, les gens de la région croient au mouvement

coopératif et ils ont l'esprit communautaire.

dien, c'était pour supporté la communauté, c'était ça mon but principal parce que j'trouvais qu'dans communauté y ont d'besoin d'un centre et c'était pour l'encourager.)) 49

@our encourager l'organisation. Ce serait bénifique pour les gens qui demeurent ici. Spécialement pour des gens qui n'ont jamais vraiment sortis d'la communauté. Parce qu'eux-autres d'aller s'installer disons a Sudbury c'est vraiment IYexode.Y a du monde qui aiment pas ça aller rester en ville.» 66

(Bien moi j'ai toujours cru à la coopération, j'ai été membre du bureau d'administration à la coopérative à Verner pis j'ai été membre du bureau d'administration d'la Caisse populaire à Verner. C'est parce que j'y croyais. Alors, c'é comme si j'avais eu la picure a c'moment là moi depuis mon jeune âge là C'est

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important de m'impliquer t'sé au niveau de la communauté.^ 71

(Pour soutenir le projet, c'est une coopérative donc moi dans mon esprit tout c'qui est coopérative, ça demande not' appui.)) 76

D'autre part, comme tout autre membre d'une organisation, dans ce cas client de la Coopérative, ils

ont espérance d'avoir accès aux setvices offerts par l'entreprise.

«Parce que c't'un bon plan, c't'une bonne afîaire, puis en tout cas que j'm'en serve un jour.» 55

(Mais moi ça m'intéressait parce que j'voyais I'tiitur que peut-ête, y aurait possibilité pour moi d'aider dans I'fttur, dans ma retraite. Que peut-être que j'pourrais donner un coup d'main.)) 57

«C'est bien intéressant si on pouvait avoir une coopérative santé et logement. C'é quèque chose qui nous intéresse pour rester dans notre village, pas s'en aller en dewors.)) 60

«En tout cas qu'on sera pu capable d'avoir soins de nous autres, t'sé de note place.)) 62

~Premiérement, j'trouve que c'é nécessaire pour garder nos vieillards a place des envoyer en dehors. Pis y sont entourés de leu famille.)) 69

BCnéfices présentement offerts par le projet

Les bénéfices offerts par la Coopérative de santé et de logement sont des seMces qui

devraient être acquis avec le membership. Pour ce qui est de l'entreprise en question, l'établissement

n'est pas encore consttllit. Alors, quels sont les services/bénétices offerts aux membres de la

Coopérative à L'heure actuelle ? Selon la majorité des membres du conseil, le projet est lié aux

services de la pharmacie et de i'*ère/iirmier.

(&direct, on est à cent pour cent responsable d'avoir apporté la pharmacie à Noëlville. On a travaillé pendant 6 mois, 7 jours par semaine. On était 3 ou 4 pis on a travaillé, pis on est directement responsable. Même si c't'un propriétaire qui a la

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pharmacie, mais ça c'est toutes des aEaires de loi. On est indirectement responsable des gardes practiciennes, l'infirmier, I'idhière sont ici parce que on a eu le première contact avec eux-autres, on a semé l'idée et ensuite ça partie pis la municipalité a embarqu6, qui est fameux, c'est un partenariat. Peu importe qui prend la gloire de ravoir amené le service, le fait que la commuté a le service, c'est ça notre récompense. De voir que not' communauté a les services qui ont d'besoin. C'est les deux services plus ou moins indirects. Direct en ce moment là, on leur donne des informations, on est là pour prendre des applications, mais on peut pas leur otfiir ben plus que ça.» 1 1

Cependant, certains membres du conseil ne font que mentionner la pharmacie.

<dusqu'a présent, on a certainement une chose que la coopérative de santé a réussi à faire, C'est d'obtenir une pharmacie ici. Sans la coop santé, on n'aura pas eu d'pharmacie.)) 33

(<Ben, disons y a la pharmacie. C'est pas directement lié à la coop santé mais c'est quand même, j'pense, avec les démarches que la coop santé a entrepris.)) 17

(Le seul c'est la pharmacie j'pense. C'est à cause de nous qu'on a eu une pharmacie à Noëlville v'là un an et d'mi. Y nous donnent 10 pourcent sur nos prescriptions même sur le restant.)) 40

De façonsurprenante, certains nous disent qu'être membre n'apporte aucun bénéfice. D'autres croient

que les renseignements offerts aux membres par la Coopérative de santé et de logement sont

considéris comment étant un bénéfice.

«Y a rien d'établie, présentement, à part que les gardes y faisent pas partie de la coopérative malgré qu'on espère qu'ils vont faire partie de la coopérative, mais présentement, y a pas d'autres se~ces.)) 20

{{On est encore au développement donc c'est difliciie. La seule chose qu'on peut donner aux membres en ce moment, c'est des renseignements sur le développement seulement. Les décisions comme telles, sont fait aupré du conseil.)) 18

En ce qui concerne la vision des sociétaires par rapport aux bénéfices présentement offerts par le

projet, certains sont satisfaits du regroupement.

d e s services qu'on a obtenus, j'pense qu'les services n'ont pas commencé comme telle à être donnés à part du fait que certainement y a eu un regroupement de

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personnes avec des intérêts similaires, des gens qui sont intéressés aux coopératives. Y a eu plusieurs regroupement pour faire du prélévement d'fonds. C'est quand même des regroupements de personnes, c'est un service dans cette façon.)) 84

D'autres sont satisfaits avec un peu d'inf'orrnation.

(Comme c'é là y a des études qui était en marche et puis après un certain nombre de mois, on a une rencontre et pis y nous donnent d'l'information. Le fait que t'sé on reçoit d'l'information de temps à autre.)) 72

Plusieurs croient que les bénéfices offerts par la pharmacie découlent du projet et quelques- uns

croient que les services de santé jusqu'à présent dans la région proviennent des efforts de la

Coopérative.

«On a une pharmacie à Noëlville qu'on ava pas, c'est commode parce que ça t'sauve d'aller en ville pis c'é deux heures aller retour, deux heures. Y ont des infirmières, j'ai pas été encore mais c'é commode de savoir qui sont à porte.)) 54

«Actuellement, c'est la pharmacie. Je pense que ça découle d'la coop santé, logement, les intirmières qui commencent. Ben actuellement, c'est te 10 pourcent qu'on reçoit a la pharmacie. C'est à peu près le seule bénéfice qu'on a.» 78

Enfin, une grande majorité croient que la Coopérative de santé et de logement n'est responsable

d'aucun service communautaire.

«J3su pas trop certaine dans l'moment.)) 5 1

d e s services. Pas d'la coop logement. Y a pas grands services jusqu'à présent.)) 64

d e sais pas. En attente.)) 8 1

Binéfices voulus pour l'avenir du projet

En ce qui a trait aux services voulus, les membres du conseil veulent être en mesure d'oW

un service total à la communauté. Ce service comprend les aspects de logement, de santé et un

programme d'inter-génération.

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asenrice total quand tout sera bâti ben tu vas avoir du logement. Dans i'logement, tu vas avoir des chambres pour ceux qui ne peuvent pu s'faire à manger pis nettoyer eux-autres mêmes. Alors, tu vas avoir la cafétéria avec les services de repas, trois repas par jour, avec le service de café, biscuits à grande journée si madame x veut aller prendre une marche avec sa petite fille pis lui ofltnr un b i i i t un cafe ou un jus. Tu vas avoir une bibliothèque avec des ordinateurs connectés à I'intemet avec le partenariat maintenant qui va avec I'école secondaire, les élèves dans I'école secondaire vont être pris à venir montrer aux seniors comment se servir de l'internet pis des ordinateurs. Les seniors pourront leur montrer comment travailler l'bois, comment coude des boutons, pis comment tricoter. C'est nos partenariats qui vont s'faire, notre intergénération. Tu vas avoir aussi une salle d'exercices qui va servir à la physiothérapie, aux séniors, pis la communauté aussi peuvent acheter des memberships pour la salle d'exercices. Tu vas avoir des services d'occulistes qui vont venir une ou deux fois par mois, toutes sortes de spécialistes.» 12

«Ça va ête surtout le cente de santé. Mais on prévoit avoir un centre d'exercices. C'est plutôt sur la santé et puis rejoindre nos séniors ensemble. Le monde de Noëlville c'est du monde très près comme y jousent au cartes quasiment toutes les soirs en groupe alors ce serait idéal a l'année longue. L'aute affaire qu'on veut commencé a faire mais ça prend assez d'temps, c'est qu'on veut créer un programme d'inter- génération, le centre de santé et l'école secondaire. Qu'on use leur librairie, leur gym, leurs ateliers, leur green house.)) 4 1

Ce qui est intéressant c'est que les sociétaires mentionnent brièvement les services qu'ils veulent,

surtout au niveau de la santé. Cependant, lorsqu'ils parlent du logement ils font mention de l'aspect

financier pour avoir accès aux services de logement.

d e n moi j'espèmis que ça puisse nous donner un logement a prix abordable.» 73

(cPersonnellement, j'prévois que y vont avoir ce centre qui va ête, un logis où on pourra se r'tirer plus tard si on l'désire, ça nous donnerait un choix. Si on a la capacité d'payer, dépendant comment ça sera tout ça+)) 79

Besoins

Le développement économique communautaire veut répondre a certaines crises sociales dans

notre société comme le chômage, la diminution des services de santé et de logement pour les aînés.

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Ces crises sont présentes pour l'ensemble du Canada, mais ceci est aussi vrai pour l'Ontario et surtout

pour ses communautés francophones. La région de la Rivière-des-Français ne fait pas exception à

la règle. Le besoin de cette communauté est réel, surtout depuis la fermeture du moulin à scie qui

était l'industrie majeure de la région. Le DEC veut répondre à plusieurs crises socialeses Dans le cas

de la Rivière-des-Français, il veut spécifiquement répondre aux crises d'emploi et d'appauvrissement

de la communauté, en offrant des services de santé et de logement, ainsi que par la création d'emploi.

Étant donné que les besoins communautaire ont déjà été pris en considération et qu'un projet

de développement économique communautaire, soit la Coopérative de santé et de logement, est en

évolution, nous sommes intéressés de savoir comment les besoins individuels des membres seront

évalués. Ces besoins seront évalués à partir de certains critères et de la mobilité des gens (voir

évaluation des besoins, section 5). Tel que mentionné ci-dessous, la priorité des services de logement

ne sera pas évaluée à partir des besoins, mais contrôlée par une liste d'attente, dont le critère principal

est ((premier rendu premier se&.

c<Mais ça va aller premier rendu premier servi. C'est pas subventionné. Le loyer yé tant pour une chambre, c'est tant pour pour un appartement, une chambre à coucher pis c'est tant une à deux chambres à coucher. Y en a qui auront pas les finances pour le Faire. Alors, on a pas de contrôle la dessus.)) 13

Cependant, cette personne fait aussi allusion à la situation financière des membres et que cet aspect

va jouer un grand d e dans la priorité des services de logement. Cette personne n'est pas la seule a

vouloir considérer le facteur d'argent. Plusieurs autres membres du conseil partagent cette opinion.

<(Ça va ête plus une affaire d'argent.)) 42

«Y aura certement des critères qui soit membre de la coop. J'pense c'é un des critères. Ça veut pas dire qui peut pas l'être si il i'é pas. Dans i'moment nous autres, on doit opérer comme entreprise, donc, à c'moment tu peux nous payer ou tu peux pas le payer.)) 47

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dau t qu'la coopérative trouve une autre façon de fhke d'l'argent pour s'assurer d'la rentabilité. Alors, il se peut qu'on arrêtra pas là. Pis, d'ailleurs, le projet de Monetteville, parce que oué y a plusieurs phases.)) 48

ProMimes, InquiCtudes et Autres

Nous avons déjà mentionné dans le chapitre 2 que les membres de la Coopérative sont inquiets

face aux aspects techniques du projet. Cependant, les sociétaires ne sont pas les seuls à avoir

Certaines inquiétudes. Une personne qui siège au sein du conseil nous fait part de son inquiétude face

a l'emplacement de l'établissement.

d'pas contre le gros d'l'affaire. Premièrement, y est très éloigné du village, ousqu'y est pour s'faire constmire, du centre du village, Comment c'que les gens vont s'rendre au milieu, au centre du village?)) 34

Peu importe que les sociétaires aient des inquiétudes face au projet, ceux-ci sont capables de mettre

leurs différences de côte afin de pouvoir supporter leur communauté. Cependant, la majorité attend

avec impatience la réalisation du projet. Une personne nous dit très concrètement comment elle se

sent et cette citation résume les pensées de plusieurs.

«C'est seulement à dire que j'ai hâte qu'ils commencent a bâtir pour pouvoir enfiler c'te service là.» 6 1

Un auûe facteur qui inquiète les sociétaires c'est celui d'être financièrement capable de se permettre

un logis dans la Coopérative de santé et de logement.

«La seule chose qui m'inquiète ce sont des chiffies qui ont sortis c'est pas officiel vraiment, mé le prix qu'ça va coûter pour se loger lin75

quelqu'un qui est riche qui ont une bonne pension, lui y va avoir des meilleures chances que quelqu'un qui arrive là pis y a inc sa pension d'vieillesse. Une personne travaille toute sa vie pis à vient pas à bout d'avoir des jobs qui vont domer une pension, comme les professionels y ont, Fait qu't'arrives à ta pension de vieillesse. On vas-tu ête capable d'aorder de pouvoir rester dans un logement comme ça?» 82

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L'un des plus gros problèmes est celui de la vente des maisons. Est-ce que les gens de la

communauté seront capables de vendre leurs maisons afin de pouvoir déménager dans la résidence

de logement? Les sociétaires et les membres du conseil sont conscients de cette problématique.

Unlune sociétaire nous dit:

<&en oui. Parce qui en a beaucoup, si peuvent vendre, c'est ça qui est l'problème.)) 63

Les membres du conseil nous disent:

(Est-ce qu'ils vont pouvoir vendre leur maison tout suite, t'sé, on peut dire, on va avoir tant de lits pour des personnes qui sont handicappés, qui ont besoin de l'aide spécifique, mé, mainque le temps amve. est-ce qu'on va pouvoir remplir ces lits li, ces unités là?» 2 1

«On voit beaucoup d'personnes dans leurs maisons encore. Y veut vende la maison pis y déménagera pas dans l'logement sans vendre leur maison. Pis, ça s'vend pas comme des pains chauds les maisons à Noëlville.» 36

«Ceux qui sont capables payer y vont pouvoir y rester. Ça va aussi dépende d'argent beaucoup parce qu'y en a pour rester là y faut qui vendent leur maison.)) 43

Co~naissances

L'évaluation des connaissances des membres de la Coopérative de santé et de logement a deux

objectifk. D'une part, eiie veut savoir si d'autres projets ou entreprises auraient pu être entrepris afin

de ripondre aux besoins de la communauté, ceci par rapport zS la connaissance des membres. De cette

façon nous allons être en mesure de savoir si les membres sont au courant des autres styies

d'entreprises ou de projets possibles pour répondre aux besoins de la communauté. D'autre part,

nous voulons connaître les connaissances des membres de Ia Coopérative fâce aux principes

coopératifk, principes auxquels le mouvement Coopératifdoit adhérer, Dans un pfermfermer temps, nous

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dons examiner les connaissances des membres de i'éxeaitif; de i'admuiistration, de i'ancien conseil

et des sociétaires à partir des différents niveaux de discussions. Ensuite, nous allons essayer de voir

les différences de contenu entre les membres du conseil et les sociétaires pour chacun des principes.

En ce qui concerne la connaissance des autres styles d'entreprises, pour les membres du

conseil, il est possible de reIever un type d'entreprise autre que la coopération. Selon les membres

du conseil, cette autre entreprise aurait été obligée d'être du style privé.

((T'avait des individus qui aurait peut-être financer nos projets. Y achèteraient des terrains et y construit la bâtisse et ensuite le monde loue d'eux-autres alors pour une personne qui t%t l'argent, une personne qui fait la décision, y avait quatre personnes qui seraient intéressées a i'faire, qui aurait pu avoir le backing mais ça répondrait pas aux besoins d'la communauté.)) 4

«Ben yavait l'privé pis la coopératif, y a pas vraiment rien d'autre à moins qu'tu veules avoir une édifice qui t'appartenu par le gouvernement pis c'est eux-autres qui gèrent mais ça pas été question parce qui en font pu.» 8

d e privé contre la coopérative. On avait vraiment peur que ça répondrait pas aux besoins de la communauté. Si t'es privé c'est pour répondre a tes besoins, habituellement c'est tes besoins financier. Tu veux qu'ça marche comme ça faise d'l'argent tandis que si tu vas en communauté, ton but c'est pas de faire d'l'argent, c'est d'arriver, que ça supporte lui même mais en répondant aux besoins de la communauté, en essayant de garder les prix modiques pour que tout le mande puisse profiter.)) 5

Les membres du conseil disent que la coopération est la seule façon de procéder dans la région et que

celle-ci veut vraiment répondre aux besoins de la communauté. C'est-à-dire qu'une entreprise privée

aurait comme objectifla réussite de son entreprise et non le bien-être de la population. Les membres

du conseil disent qu'une des raisons du choix coopératif pour la région est la situation économique

et que la Coopérative est en mesure de mieux répondre à cette problématique.

<cLa coopérative ofie aux gens un loyer qui serait, comment est-ce qu'on d i t ça, aordable. Parce que si vous regardez les entreprises à Sudbury, pour les séniors, c'est bien coiitewt, donc, c'est a espérer avec te modèle coopérative qui pourrait

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réduire les prix mais leur donner le service quand même.)) 19

(Moi, j'dirais a cause d'la situation économique d'la place, c'est la seule manière d ' o f i c'te genre de service là. J'pense pour notre situation économique et locale, c'est la plus efficace.)) 23

Selon les sociétaires de la Coopérative de santé et de logement, une grande majorité supporte le

conseil lorsqu'ils disent que la coopération est la seule réponse pour la situation de la région.

Cependant, ils sont conscients que seulement un privé pourrait répondre a la demande financière de

tels projets, mais celui-ci ne saurait pas répondre aux besoins de la communauté comme peut le faire

une Coopérative.

«Tant qu'à moi, non.» 53

~J'penserais qu'oui à moins qui trouverait un millionnaire qui serait prêt à entreprendre le projet.)) 65

De plus, les sociétaires croient avoir un plus grand sens d'appartenance a une entreprise coopérative

que privée. Ce sens d'appartenance leur donne le droit d'opinion, de vote et de décision.

ccEn ayant notre propre coop santé à nous autres suffit qu'on a une part dedans j'trouve que c'é mieux de c'maniére là parce que le monde on le droit de domer leu opinions, de dire ce qui veulent dire et puis, si sont pas contents ben, y peuvent le laisser à savoir. Si qu'on ara eu un autre entreprise, ça ara été différent.)) 70

Cependant, pour certains membres il serait possiile d'établir d'autres types d'entreprises ou de projets

a6n de répondre aux besoins communautaires. Selon eux, certains regroupements communautaires

pourraient venir en aide à la communauté.

«Un modèle de regroupement de clubs sociaux par exemple. Y a certainement d'autres modèles qui existent, mais je crois que le modèle coopératifa beaucoup d'avantages dans kens qu'on implique les jeunes qui vont peut-être devenir membres qui vont devenir utilisateurs des services sans nécessairement impliquer des grosses sommes d'argent de ces gens là, Ici, les jeunes n'ont pas nécessairement un compte de caisse très rempli. Les jeunes ne sont pas très riches et donc, y a des avantages d'utiliser ce modèle là j'pense pour une population qui y a peut-être moins de sous à

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dépenser. En utilisant des modèles condaminion etc., ça i'implique des sommes importantes que les gens n'ont pas Récessairement ici. Donc, j'pense c'est un modèle qui répond aux besoins.)) 86

(<Un centre de santé communautaire comme tel, ou encore un principe semblable. Y a peut-être une gérance un peu différente mais, t'as un conseil d'administration puis des membres qui aidé financièrement, d'habitude, c'é ça le système même si c'é pas une coopérative donc, t'achètes ta carte de membre, t'as l'droit d'vote, comme le centre de santé communautaire à Sudbury fonctionne de cette façon là. Mais, j'pense que le système de coopératives, c'est une question d'appartenance tu restes avec l'idée qu'en tant que groupe on appartient parce que dans un centre de santé communautaire, N entres, tu sorts, tu payes c't'année* j'le payerai pas c't'année.» 87

Même si les sociétaires nous offrent des alternatives au projet coopératif, il est possible de remarquer

que la coopération est encore pour eux la bonne réponse pour la région.

Connaissance des principes coopératifs

Le fonctionnement des entreprises coopératives est basé sur un mode d'opération bien défini

et des valeurs clairement idenWes. De plus, le mouvement coopératif se doit de fonctionner a partir

de certains principes structurés afin de pouvoir répondre avec succès a la demande de ses membres.

Selon la déclaration sur l'identité coopérative. la définition, les valeurs et les principes coopératif5 sont

les suivants:

Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.

'Déclaration approuvée par l'assemblée générale de SAC1 lors du congrès de Manchester- septembre 1995, Réseau COOP, vol 3, no- 2, novembre-décembre 1995, p.11. cdntermationel co- operative alliance : Statement on the cosperative identitp

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Valeurs et ~ n n c i ~ e s coo~imt i fg

La vrrleurs Les valculs fondamentales des coopératives sont la prise en charge et la responsabilité personnelles et mutuelles, la ddmocratie L'égaütC, i'équitd et la solidatité. Fiddes d l'esprit des fomdateurs. ks membres des coopératives adhèrent a UIK éthique fondee sur l'honnêteté. la ciansparence, la responsabilité sociale et l'altruisme,

Les principes Les principes coopératifs constituent les lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratiqun.

C s Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et owenes à toutes les personnes aptes à

utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membres. et œ sans discrimination fondde sur le sue, l'origine sociale, la race, l'allégeance politique ou la religion.

2e ~rinciue : Pouvoir démocratique exercé par les membre Les coopératives sont des organisations démacrau'ques diri- par leurs membries qui @cipent activement

à l'établissement des politiques et ii la p& de décisions. tes hommes et les femmes élus comme représentants des membres sont responsables devant eus. Dans les cooperatives de premier niveau les membres ont des droit de vote @aux en vemi de la régle - un membre. une vois - les coopdmives d'auaes niveaux sont aussi organisées de manière démocratique.

3e orinci~e : Particioation économiaue des membres Les membres contribuent de manière équitable au capital de leurs coopératives et en ont le contrôle. Une

partie au moins de ce capital est habituellement la propriété commune de la coopérative. Les membres ne bénéficient habituellement que d'une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion. Les membres aü 'ent les excédents à tout ou partie des objectifs suivants : le ddveloppement de leur coopérative. éventuellement par la dotation de résenes dont une partie au moins est impariageable, des ristournes aux membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative et le soutien d'aum activités approuvk par les membres.

4e orincioe : Autonomie et indéoendance Les coopératives sont des organisations autonomes tenuaide, gérées par leurs membres. La conclusion

d'accords avec d'autres organisations. y compris des gowernements. ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures, doit se faire dans des conditions qui préseivent le poumir démocratique des membres et maintiennent L'indépendance de leur coopérative.

Se ~rinci~e : Éducation. formation et information Les coopératives foumissent à leurs membres. lm dirigeants I%JS, leurs gestionnaires et leurs employés

I'education et la formation requises pour pouvoir conmiwr &aiverneni au développement de leur ampirative. Elles informent le grand public. en paniculier les jeunes et les leaders d'opinioa sur la nature et les avantages de la coapération

6e arinciue : Coo~ération entre les cooaératives Pour apporter un meilleur service a leurs membres e t renforcer le mouvement coopératif. les coapdratives

oeuvrent ensemble au sein de structures locales, nationales, régionaies et internationales.

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7e arinciile : Ennaaement envers le milieu Les coopératives a r n t r i i t au développement durable de leur communauté dans k cadre d'orienîation

approuvées par leurs membres-

Les membres de la Coopérative de santé et de Iogement de la Rivière-des-Français

connaissent-ils les principes à la base du fonctionnement de ce type d'entreprise? La majorité d'entre

eux connaissent ces principes, mais quelques membres n'en connaissent pas leur fonctionnement.

Seulement trois des trente membres ont énuméré que les coopératives fonctionnent spécifiquement

à partir de sept principes coopératifs. Ces trois membres font partie du conseil exécutif de la

Coopérative de santé et de logement. Bien que les autres membres aient été contiontés a une liste

qui contenait dix principes, ils n'ont en aucun temps fait allusion au fait que les coopératives

fonctionnent à partir de sept principes. Les trois faux principes ont été construits afin de voir la

Wérence de connaissances entre les membres. Ceux-ci sont des principes qui peuvent adhérer à tout

style d'organisation, sort la participation des membres, la fidélité des membres et de leadership. A

I'exception des trois membres de l'exécutif mentionnés ci-haut, qui eux n'ont pas été confiontés aux

faux pnncipes parce qu'ils ont fait mention que les coopératives fonctionnent à partir de sept principes

avant même d'être questionnés a ce propos. Tous ont été capables de discuter de ces trois principes

supplémentaires, alors les résuitats qui suivent portent uniquement sur les sept principes coopératifs.

L'objectifdes principes supplémentaires n'était pas de faire discuter [es membres à ce sujet, mais

plutôt de savoir s'ils seraient en mesure d'identifier l'erreur.

Nous avons examiné Ie niveau de connaissances des membres de la Coopérative de santé et

de logement à partir de leurs capacités de discuter des différents principes. La capacité de discuter

est M u é e à partir de trois niveaux: 1) ne discute pas, 2) discute avec explication et 3) discute sans

expiication. La différence entre le deuxième niveau et le troisième niveau se trouve dans ta capacité

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de discuter du principe avant même que la définition ou i'explication leur soit communiquée. De plus,

pour ce qui est du fait de discuter avec ou sans explication, nous avons étudié s'ils discutent beaucoup

ou moindrement. Pour chacun des principes il est possible de constater une différence entre le niveau

de connaissances des membres. Cependant, dans les tableaux qui suivent nous allons faire la moyenne

des résultats obtenus pour l'ensemble des principes et par la suite nous allons voir les différences dans

l'information partagée pour chacun des principes. Dans ce premier tableau nous distinguons entre

le wnseit exécutif, le conseil administratif, les anciens membres du conseil et les sociétaires.

Niveau de connaissances

Discute sans explication Discute avec explication Ne discute pas

exécutif

En regardant ce tableau nous poumons croire que les membres de l'exécutif et les anciens membres

du conseil sont supérieurs aux membres de l'administration et que ceux-ci sont supérieurs aux

sociétaires (voir diagramme). Cependant, nous avons remarqué que peu importe si les gens discutent

beaucoup ou moindrement, en majorité ils partagent la même information. Aiors dans le deuxième

tableau nous avons combiné les résultats.

. administration . anciens

sociétaires

Beaucoup

7 1%

57%

69%

36%

Moindrement

17%

20%

11%

30%

Beaucoup

7%

9%

11%

5%

Moindrement

2% 2%

3%

0%

5%

11%

9%

23%

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1

i i

Administration \, \ \

Sociétaires \ \

Discute sans explication Discute avec explication Ne discute pas

De cette perspective on remarque Ia mème hiérarchie. cependant, le conseil exécutif se trouve seul

dans le niveau supérieur et les anciens retrouvent le conseil d'administration. Peu importe le scénario.

exécutif

administration

anciens

les sociétaires sont toujours inférieurs.

9%

11%

1 1 %

88%

77%

80%

Esirutif \ Anciens et

! administration \

v

2%

11%

9%

-- - - -

Sociétaires \

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86

Alors, si nous combiions les résultats de i'exécutif: l'administration et les anciens afin de comparer

avec les sociétaires, ce qui nous donne deux échantillons semblables, voici les résultats:

Niveau de connaissances

Discute sans explication Discute avec explication Ne discute pas

Peu importe le tableau, il est toujours possible de voir qu'il y a un manque de connaissances des

sociétaires comparativement aux gens impliqués au sein du conseil. Cette non-connaissance des

principes coopératifs est peut-être causée par un manque de compréhension laquelle provient d'un

manque d'éducation. Nous allons revenir sur cet aspect pendant notre analyse. Pour l'instant

essayons de voir s'il y a une différence dans l'information partagée lorsque les gens discutent des

principes.

Pour le principe d'adhésion volontaire et ouverte a tous, aucune distinction n'est faite entre

le conseil et les sociétaires. Tous sont d'accord que tout le monde est bienvenu dans la Coopérative

de santé et de logement. Ils sont aussi d'accord sur l'aspect démocratique, c'est-à-dire que chacun

a droit égalitaire de vote. Par contre, les sociétau.es réalisent que le conseil est extrêmement

déterminé d'avoir cet édifice, qu'il passe parfois a côte de la démocratie. De plus, les sociétaires

savent qu'ils ont le pouvoir de changer quelque chose. Cependant, comme nous le confirment

certains membres du conseii, ce sont toujours les mêmes qui sont impliqués et ce sont eux qui

prennent tes décisions. Au niveau de Ia participation économique, la diiérence c'est que les

r

conseil

sociétaires

9%

28%

82%

66%

11%

1 0%

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sociétaires participent économiquement afin d'obtenir un s e ~ c e et les membres du conseil voient

cette participation économique comme obligatoire afin d'étabtir un centre de logement. Le conseil

met aussi plus d'emphase sur l'importance des parts préférentielles. Lorsqu'ils parlent d'autonomie

et d'indépendance, les sociétaires veulent une autonomie et une indépendance par rapport aux

services. Tandis que les membres du conseil veulent être autonomes et indépendants comme

entreprise. En ce qui a trait au principe d'éducation, formation et uifonnation, le conseil ne voit pas

le manque d'éducation des sociétaires; il croit offrir une éducation au niveau de la santé par

l'intermédiaire des services qui seront offerts par la Coopérative, En ce qui a trait à la coopération

entre les coopératives, la seule différence est que les membres du conseil sont d iement impliqués

dans l'échange avec les autres coopératives et les sociétaires ne le sont pas. Alors, ce partenariat est

beaucoup plus présent pour les membres du conseil. Enfin, pour l'engagement envers le milieu, le

conseil veut les services pour la communauté et les sociétaires veulent avoir accès aux services.

L'éducation et les connaissances qu'il s'agit de partager avec les sociétaires ne se trouvent

peut-être pas au niveau du fonctionnement coopératif: mais au fait que les coopératives d'aujourd'hui

doivent faire face a une pius grande concurrence au sein du marché. C'est-à-dire que les membres

sont au courant des bénéfices que peut apporter une coopérative et quels avantages celle-ci peut leur

apporter. Cependant, ils ne sont pas au courant de l'arrière-scène et ce facteur peut être la cause de

leur ignorance face aux autres styles d'entreprises, ainsi qu'au fait de supporter une entreprise qui

n'ofiejusqu'a ce jour aucun services ou bénéfices direct.

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Voici pourquoi les sociétaires se perçoivent comme étant plus démocratiques et veulent que la

Coopérative assure le service, tandis que les membres du conseil voient leur tâche comme étant celle

de prendre des décisions, ainsi qu'assurer la rentabilité de l'entreprise. Par ce fgit même, les gens qui

ont établi le projet et les gens qui siègent au sein du conseil exécutif se doivent de sortir des

paramètres de la coopération afin d'assurer le produit.

Les membres de la Coopérative de santé et de logement nous font part de plusieurs

informations intéressantes. Dans la section qui porte sur les résultats nous avons pris le temps

d'écouter ce que les membres avaient à dire. Maintenant, essayons de comprendre ce qu'ils disent

et de voir s'il y a une différence dans l'information partagée par les sociétaires et le conseil.

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Lien entre Coophtive et Région

En ce qui a trait au lien entre les coopératives et la région, les sociétaires, ainsi que les

membres du conseil sont d'accord pour d i e que ce lien provient de l'historique et de la tradition

coopérative dans la région. De plus, les membres du conseil croient que le mouvement coopératif

donne un plus grand sens d'appartenance aux petites communautés, surtout francophones. Selon eux,

les gens de cette communauté connaissent la formule et ceiie-ci est bien reçue par l'ensemble de la

communauté. Les membres du conseil disent aussi que cette communauté n'est pas riche et que la

formule coopérative peut répondre aux besoins économiques de ces citoyen(ne)s.

Relié à l'historique des coopératives dans la région, les membres du conseil nous disent que

ce type de projet est applicable et a de bonne chance de réussite parmi cette communauté. Ils ont

choisi le style d'entreprise coopérative après avoir regardé toutes sortes de possibilités et ils ont

réalisé que financièrement il n'y avait pas d'autres réponses. Cependant, même en regardant toutes

sortes de possibilités, ils admettent que ce n'est jamais venu au type de projet avant que quelqu'un

mentionne i'idée d'entreprendre une coopérative et que celle-ci est sortie par hasard. Selon les

membres du conseil c'était la seule solution et c'était la formule la plus appropriée pour embarquer

la communauté. Ils disent que ce style d'entreprise comprend le sens d'appartenance, qu'il porte une

plus grande importance a la communauté et que l'aide qui provient des autres coopératives, ainsi que

du Conseil de la Coopération de l'Ontario est un avantage indispensable. Or, les entreprises

coopératives ont toujours desservi les gens de la région et elles ont toujours bien fonctionné.

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impression du choix d'un modèle coopératif dans la *ion

ils ont choisi le modèle coopératif pour répandre aux besoins de la communauté, Par contre,

comment ont-ils pris cette décision? Nous pouvons faire ressortir deux facteurs. D'une part, le

tàcteur d'argent. Les membres du conseil croient que la formule coopérative est la seule qui peut

attirer les gens de la communauté à accepter un projet à but non lucratif De pluq le but initial d'une

coopérative n'est pas de faire de l'argent, mais il s'agit que les citoyens investissent a h d'avoir des

services. D'autre part, par rapport au facteur de partenariat, les membres nous disent que le projet

est supporté par L'ensemble des coopératives dans la région et que la décision a été prise après avoir

rencontré un membre du C.C.O. et d'autres personnes impliquées dans le mouvement coopératif,

Alors, qui était impliqué dans la prise de décision autre que les gens impliqués au niveau des

coopératives? Les membres du conseil nous disent qu'il y avait vingt-cinq à trente membres de la

communauté, tous des dirigeants communautaires, qui étaient impliqués. En plus, un membre du

conseil nous dit qu'il y a toujours quatre ou cinq personnes qui prennent les décisions pour l'ensemble

de la communauté,

Opinion sur les objectifs et les bénéfices d'une coopérative

La décision est prise, le choix a été fait, la région de la Rivière-des-Français a maintenant une

Coopérative de santé et de logement. Alors, quels sont les objectifs de cette entreprise? Les membres

nous disent que la Coopérative veut garder les gens (aîné(e)s et jeunes) dans la région, ceci en ofiant

des services de santé et de logement. De plus, les sociétaires ne veulent pas être obligés de se

déplacer, c'est-à-dire sortir de la région lorsque le temps de prendre une résidence pour personnes

âgées viendra. Selon eux, la Coopérative de santé et de logement va leur o5Xr une alternative-

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9 1

Cette entreprise est incorporée depuis 1997, cependant, jusqu'à présent il n'existe aucune

inhtmcture. Donc, il est intéressant de savoir si elle répond à ses objectifs et quels bénéfices en

retirent ses membres. Étant donné que la Coopérative n'a p u encore pignon sur rue, nous regardons

les bénéfices présents et h r s . D'une part, il est possible de remarquer plusieurs contradictions

lorsque nous parlons de bénéfices présents, Plusieurs membres du conseil font mention de la

pharmacie, ainsi que de l'infirmière et de l'infirmier qui sont établis àNoëlville depuis l'incorporation

de la Coopérative de santé et de logement, Certains croient que la pharmacie est un résultat de la

Coopérative, d'autres croient qu'elle est cause indirecte. De plus, certains croient que le seul bénéfice

est le 10% de rabais offert par la pharmacie, mais les seMces eux-mêmes ne sont pas des bénéfices

provenus de la Coopérative. De même que pour les services de santé qui viennent de s'établir dans

la communauté. Encore, certains membres du conseil sont conscients que les services de la pharmacie

et de santé ne sont pas des bénéfices offerts par la Coopérative de santé et de logement et les seuls

bénéfices qu'ils ofRent comme entreprise sont les renseignements sur le développement du projet.

Les sociétaires sont conscients qu'ils ont les services d'une pharmacie et de santé offert dans la

communauté et que ceux-ci découlent des efforts de la Coopérative, mais ils ne sont pas directement

des bénéfices offerts par la Coopérative, 11s nous disent aussi que les seuls bénéfices sont le 10% de

rabais à la pharmacie, l'information et le regroupement des gens dans la communauté. Encore,

certains ne voient aucun bénéfice et sont en attente.

D'autre part, lorsqu'on parle de bénétices tuturs, les membres du conseil sont d'accord pour

dire qu'ils veulent des services de santé et de logement. Les sociétaires veulent des logements i bon

prix, un logis qu'ils auront la capacité de payer,

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Point de vue sur la participation

Nous sommes conscients qu'il est impossible que tous les membres d'une entreprise ou d'un

organisme participent au fonctionnement et à la prise de décision. Les membres du conseil, ainsi que

les sociétaires, sont d'accord que cette participation est impossible. Cependant, ce qui nous intéresse

c'est d'avoir la perception des membres sur la non-participation. Comme nous venons de le

mentionner, une participation active à 100% n'existe pas, alors, les membres du conseiI et les

sociétaires sont aussi d'accord sur le fait que cette non-participation est le résultat d'un conflit

d'horaires, d'un manque de temps. etc. Les membres du conseil croient que ce phénomène peut être

causé parce que les gens ne c0mprenner.t pas, qu'ils ont un manque d'information et un manque de

connaissances. De plus. ceci peut relever d'un facteur d'indifférence. A ce propos, les sociétaires

nous disent que c'est toujours les mèmes qui décident, donc ça donne quoi de participer. Donc, ils

doivent avoir confiance dans les gens élus au conseil et espérer obtenir un service un jour.

Étant au courant que ce n'est pas l'ensemble des membres qui participent au fonctionnement

de la Coopérative, que celle-ci n'est pas encore établie et que certains sociétaires ne sont pas

convaincus par le projet, pourquoi les sociétaires appuient-ils le projet? II est possible de voir que

les gens croient au mouvement coopératif et que c'est important pour eux de s'impliquer. ils veulent

appuyer la communauté et encourager l'organisation. De plus, certains croient que les services sont

essentiels pour la communauté. Ils espèrent obtenir des services lorsqu'ils ne seront plus capables

d'avoir soin d'eux-mêmes et de leur demeure. Ceci en espérant ne pas être obligé de quitter la région

et leur famille.

La Coopérative de santé et de logement compte au-delà de 350 membres. Par ce fait nous

devons nous demander qui sont les membres qui vont avoir priorité aux services de logement. Les

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membres du conseil nous disent qu'il n'y aura pas d'évaluation des W i s spécifiques des membres,

mais qu'ils vont fonctionner a partir d'une liste d'attente. Certains membres du conseil croient que

la priorité sera donnée aux gens qui sont en bonne santé et d'autres croient qu'elle sera donnée aux

gens qui ne peuvent plus prendre soin d'eux-mêmes. À partir de la mission de la Coopérative, eue

vise aussi a attirer des retraités autonomes de l'extérieur. Les membres vont avoir priorité sur ceux

qui ne sont pas membres, mais tout le monde peut devenir membre, De plus, ils atlirment que la

Coopérative n'est pas subventionnée, alors, les personnes avec les finances et ceux qui pourront

débourser les coûts auront priorité. Les membres du conseil disent qu'ils n'ont pas le contrôle sur

cet aspect et que la Coopérative doit trouver une façon de faire de l'argent.

Impression des problèmes

Chaque projet rencontre des problèmes. Quels sont ceux que la Coopérative de santé et de

logement a dû affronter? Selon les sociétaires, le fait de ne pas avoir encore reçu de services de cette

entreprise cause un problème parce qu'ils ont hâte d'obtenir des services. De plus, les sociétaires sont

troublés par le d i t des logements. ils ont l'impression que les riches ont plus de chance d'avoir accès

au service de logement et qu'ils ne pourront pas se permettre un logis s'ils ne vendent pas leur

maison. Les membres du conseil sont conscients que la vente des maisons dans la région est

problhatique et que les sociétaires devront vendre pour avoir le capital disponible afin d'avoir accès

aux services de logement. De plus. certains membres du conseil sont conscients que l'emplacement

prévu pour la Coopérative est éloigné du village et que ceci pourrait causer un problème.

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Croyance en des avantages coopératifs

Selon les membres (conseil et sociétaires), une coopérative peut leur apporter de meilleurs

avantages qu'un autre style d'entreprise, surtout l'entreprise privée. Les membres du conseil nous

mentionnent qu'ils ont regardé la possibilité d'entreprendre un autre projet pour répondre aux besoins

de santé et de logement dans la région. Alors, qu'est-ce que les membres peuvent nous dire par

rapport aux autres entreprises? Les membres du conseil nous mentionnent qu'une entreprise privée

aurait pu répondre aux besoins de santé et de logement dans la région. Cependant, ils n'ont pas

considéré cette option parce qu'ils ont peur que celle-ci ne puisse pas répondre aux besoins de la

communauté. De plus, à cause de la situation économique de la région, le style coopératif est le seul

qui peut apporter des prix modiques afin que les gens de la communauté puissent profiter des services.

La majorité des sociétaires ne voient pas comment une autre entreprise pourrait répondre aux besoins

de santé et de logement dans la région sauf s'ils pouvaient trouver un millionnaire qui n'avait pas peur

d'investir. Certains ont mentionné qu'if y aurait possibilité d'avoir un regroupement des clubs sociaux

ou un centre de santé communautaire, mais que la coopérative est sans doute la meilleure façon

d'entreprendre le projet.

Selon les membres du conseil, le fait d'entreprendre un projet coopératifdans la région et, plus

spécifiquement a Noëlville, est fondé sur les îàcteurs historiques et traditionnels. Ces facteurs sous-

entendent, comme le font les gens qui ont entrepris ce projet, que les gens de la communauté

connaissent la formule coopérative, veulent cette fonnule et par ce f i t une entreprise coopérative a

une meilleure chance de succès et peut apporter plus à cette communauté économiquement

défavorisée.

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If est intéressant de constater qu'aucun autre type d'entreprise n'a été étudié, même si certains

membres du conseil nous disent qu'ils ont regardé plusieurs possibilités. De même, ils nous disent

que i'idée d'une coopérative est sortie par hasard. Comment est-ce possible si la majorité des gens

qui siège au sein du conseil ne sont pas au courant de la façon que la décision d'entreprendre un projet

coopératifdans la région a été prise? Les gens qui sont au courant nous mentionnent que la décision

a été prise par les mèmes quatre ou cinq personnes qui font toutes les décisions pour l'ensemble de

la population et les seuls qui ont été invités aux premières réunions étaient tous des dirigeants

communautaires. Est-ce qu'il s'agit de faire mention que cette communauté détient plusieurs

entreprises coopératives?

Comment est-ce possible que le choix d'une entreprise coopérative soit pris au hasard? Le

conseil nous dit clairement que ce style d'entreprise est la seule et unique solution pour les problèmes

économiques de la région et du besoin de services de santé et de logement. Il est possible de

remarquer que c'est la seule façon pour les entrepreneurs de faire accepter un tel projet par la

communauté et en même temps avoir leur appui aux niveaux moral et financier, Les responsables du

projet étaient au courant qu'ils auraient le support de la communauté s'ils entreprenaient une

coopérative. Les sociétaires nous disent qu'ils croient au mouvement coopératif, qu'il est important

pour eux de s'impliquer, d'encourager l'organisation et supporter la communauté. ils mentionnent

aussi que le manque de services de santé et de logement pour les aîné(e)s est problématique dans la

région et le fait d'obtenir ces seMces est essentiel.

Les gens appuient le projet, mais plusieurs ne jouent pas un rôle actif dans le fonctionnement

du projet. Le conseil dit qu'il a choisi la formule coopérative en partie parce que les gens de la région

connaissent la formule. Lorsqu'ils nous donnent des raisons pour la non-participation des membres

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ils croient qu'il y a un manque de connaissances, d'information et que les gens ne comprennent pas.

Les socidaires eux, supportent le projet, mais nous disent qu'ils ne sont pas convaincus et se

demandent queue est l'importance de participer quand ce sont toujours les mêmes qui font les

décisions.

Les objectifs du projet sont clairs, soit de garder les aîné(e)s et les jeunes dans la région, ceci

en otliiant des senices de santé et de logement, ainsi qu'en créant de l'emploi. De plus, les sociétaires

croient que t'un des objectifs est de leur o f i r une alternative. Jusqu'à présent cette alternative leur

donne 10% de rabais à la pharmacie. En plus, ils ne sont pas obligés de se déplacer, sortir de la

région, afin d'obtenir les services d'un phannacien ou d'un(e) professionnel(le) de santé.

Contrairement a ce que disent certains membres du conseil, à l'exception du 10% de rabais le

membership n'ofie pas de bénéfices directs. Pour le tiitur, les gens veulent un service complet et les

sociétaires veulent ce service à un prix raisonnable. À cause de la situation économique de la région

les dirigeants communautaires ont choisi d'entreprendre un projet coopératif afin dYoffi.ir à la

population des services de santé et de logement à ce prix raisonnable parce que l'objectif d'une

coopérative n'est pas de faire de l'argent. Cependant, les membres du conseil disent que ce n'est pas

le besoin individuel qui sera évalué afh d'avoir accès au logement, mais plutôt la capacité financière

des sociétaires- Selon les dirigeants du projet, c'est une affaire d'argent et la coopérative se doit de

trouver une façon d'en faire. Or, la plus grosse problématique du conseil est la vente des maisons afin

que les sociétaires financièrement accéder aux logements. Les sociétaires eux, sont troublés

par le coût des services de logement et leur capacité financière pour avoir accès a ceux-ci-

Enfin, aucune autre entreprise n'a été considérée sauf le privé et celle-ci, selon le conseil,

n'aurait pas été capable de répondre aux besoins de la communauté. Ce que la coopérative peut faire

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en gardant des prix modiques afin que L'ensemble des gens de la communauté puissent profiter des

services.

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CHAPITRE 4

Irrterpriratio~r des rimltats Co~icl~~sion

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INTERP~TATION DES RÉSULTATS

Comment les résultats de ce travail portant sur la Coopérative de santé et de logement de la

Rivière-des-Français se conforment-ils aux conclusions de certains auteurs qui ont étudié la théorie

et la réaiité du développement économique communautaire au Québec et en Ontario fiançais? Ce

chapitre veut wnûonter les résultats dressés dans le chapitre précédent aux conclusions des auteurs

suivants: 1) Faweau et Lévesque et 2) Bagaoui et Dennie.

Comme nous l'avons résumé dans le chapitre 1, Faweau et Lévesque (1996) affirment qu'un

projet de développement économique communautaire qui vise la revitalisation économique et sociale

d'une communauté doit être animé des quatre éléments qui suivent: a) la dimension économique; b)

la dimension locale; c) la dimension sociale et politique; et d) la dimension communautaire.

Interprétons nos résultats en fonction de chacune de ces dimensions.

Premièrement, quant a la dimension économique, la Coopérative de santé et de logement

prévoit o f i r un ensemble de biens et de services à la population afin de répondre a la crise

économique de la région. Si i'on reprend les termes de Faweau et Lévesque, la dimension

économique du DEC c'est le déploiement d'un ensemble d'activités de production et de vente de

biens et de services. En ajoutant la création d'emploi pour les jeunes de la région à la mission de la

Coopérative de santé et de logement, celle-ci semble bien intégrer la dimension économique.

(<La Coopérative de santé et de logement de la Rivièmdes-Français a pour mission de rendre accessible et d'offrir des soins de santé de base à l'ensemble de la population de la région de la Rivière-des-Français ainsi que de fournir des logements appropriés pour les ahés de 50 ans et plus de la région La Coopérative vise aussi à attirer des retraités autonomes de l'extérieur afin d'assurer le renouvellement de la clientèle du centre de logement)) (Description du projet).

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De plus, lorsqu'on parle des objectifs de la Coopérative, les membres du conseil, ainsi que les

sociétaires sont d'accord sur le fait que l'établissement d'un tel projet dans la région sera rentable

pour les membres de la communauté et pour l'économie locale. Comme nous l'avons mentionné dans

le cadre du deuxième chapitre. la région de la Rivière-des-Français ne détient plus d'industrie majeure.

L'économie locale a besoin d'être ranimée et, comme le démontrent plusieurs sondages, la région de

Sudbury-Est est sous desservie au plan des soins de santé primaire, ainsi qu'au plan du manque de

logement approprié pour les aînés.

Deuxièmement, en ce qui concerne la dimension locale, le projet met en valeur ses ressources,

forme plusieurs partenariats et engage la communauté (individus et institutions). Ces auteurs nous

disent que cette dimension est marquée par la mise en valeur des ressources locales sur un territoire

donné, dans le cadre d'une démarche partenariale où les principales composantes de la communauté

s'y engagent (secteur communautaire, secteur privé, institutions publiques locales). Cette démarche

anime également la mise a contribution de ressources en fonction de la communauté. Les résultats

nous démontrent que les responsables du projet donnent de la place au secteur communautaire et aux

institutions publiques locales et ceci en expliquant que le modèle coopératif a été choisi pour le bien-

être de la communauté et de ses membres.

(Bien, c'était d'abord parce que c'é très applicable ici, c'était la formule qui était la plus appropriée pour que cette idée de construction de logement si tu veux et de ce complexe de santé et de logement doit faire partie non pas de moi mais de la communauté. Donc, pour embarquer la communauté, je pense que c'était la façon la plus fàcile, c'était d'aller avec une coopérative.)) 44

d'pense c'est plus facile pour les personnes impliquées de sentir un sens d'appartenance, dans un p'tit village c'est fort, alors, j'pense c'est plus facile d'avoir plus de monde impliqué, qui croit plus dans l'projet.» 14

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«On voulait avoir une libre participation, on veut donner un service aux gens qui ont besoin, on veut les garder dans leur commwrauté puis c'est la seule manière qu'on va faire ça.» 22

Favreau et Lévesque (1996) mentionnent que la dimension locale du DÉC exige aussi la participation

du secteur privé. Cependant, les résultats de cette recherche démontrent que le secteur privé n'a pas

de place pour un tel projet dans la région de la Rivière-des-Français même si certains individus étaient

prêts à financer le projet.

{(T'avait des individus qui auraient peut-être financé nos projets. Y achèteraient des terrains et y construit la bâtisse et ensuite te monde loue d'eux-autres alors pour une personne qui fait l'argent, une personne qui fait la dicision, y avait quatre personnes qui seraient intéressées à l'faire, qui aurait pu avoir le backing mais ça répondrait pas aux besoins d'la communaute.» 4

«Quand on a commencé à discuter de ce projet là, c'était probablement la seule manière de s'élancer en attirant les gens a accepter quelque chose qui était à buts non lucratifs. Une coopérative est pas réellement dans l'sens de faire d'l'argent c'é pas l'idée initiale. Donc, d'après moi, je sé pas exactement quelle était la raison, c'était le meilleur moyen de s'lancer dans ce projet.)) 3 1

Troisièmement, il semble que les responsables du projet répondent à la dimension sociale et

politique, dimension qui veut la revitalisation économique et sociale d'un territoire (emploi, logement,

formation, santé et services sociaux ...) et la réappropriation par la population résidente de son avenir

économique et social.

(<Deux aspects le rendent le projet unique. Y a t'aspect santé, y l'aspect logement. Le logement, c'est très claire, je ne veux pas laisser mourir mon village. Si j'n'ai pas d'emplois pour les jeunes, si je jette mes vieux dehors, qu'est-ce qui m'reste? Éventuellement, y m'restera rien. On a vu là les magasins on a de moins en moins. C'est typique de la structure d'aujourd'hui. Maintenant, si on a n 'que des personnes âgées, si on a pas des senices de santé, on est pas plus avancé non plus parce que j'dois recourir ailleurs pour les services de santé donc ça m'prend des deux pour faire fonctionner le tout. Puis, en même temps ben avec les personnes âgées, j'ai donc des clients- Donc, si j'ai des clients, j'ai plus de monde de services, j'ai plus de monde à servir' j'rend mes deux aspects rentables parce qu'avouun centre de santé pas d'client, c'pas plus avancé non plus. Alors là, j'me donne des clients pis j'donne la santé à mes

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clients. Donc, j'combine ces choses là.» 46

d'pense qu'on veut garder nos jeunes au nid. J'veux dire quand les personnes âgées peuvent pu prendre soins d'eux autres dans leur logement, faut qu'y déménagent soit à Sudbury ou Sturgeon, alors, c'est ça j'pense qu'on veut, on veut garder nos gens à Noëlville. Pis, ensuite o E r du côté de la santé, otEir des services à toute la population qu'on puisse toute avoir à Noëlville que les gens aient pas besoin de partir ou de ce déplacer.)) 16

Cependant, s'ils veulent la revitalisation économique totale de la région, ils doivent mettre le logement

en arrièreplan et concentrer leurs efforts sur les services de santé, ainsi que sur la création d'emploi.

Ceci va leur permettre d'offrir des services aux membres de leur communauté au lieu d'attirer des

gens de l'extérieur qui auront facilement les moyens de se payer les services qui semblent, selon

certains responsables, être l'objectif du projet.

«Ça va ète plus une affaire d'argent.)) 42

«Y aura certement des critères qui soit membre de la coop, J'pense c'é un des critéres. Ça veut pas dire qui peut pas l'être si il I'é pas. Dans l'moment nous autres, on doit opérer comme entreprise, donc, à c'moment tu peux nous payer ou tu peux pas le payer.)) 47

aFaut qu'la coopérative trouve une autre %on de faire d'l'argent pour s'assurer d'la rentabilité. Alors, il se peut qu'on arrêtra pas la. Pis, d'ailleurs, le projet de Monetteville, parce que oué y a plusieurs phases.)) 48

Les résultats nous démontrent que les sociétaires sont au courant de ce fait.

«Quelqu'un qui est riche qui ont une bonne pension, lui y va avoir des meilleures chances que quelqu'un qui arrive là pis y a inc sa pension d'vieillesse. Une personne travaille toute sa vie pis à vient pas à bout d'avoir des jobs qui vont donner une pension, comme les professionels y ont. Fait qu't'arrives à ta pension de vieillesse. On vas-tu ête capable d'sorder de pouvoir rester dans un logement comme ça?» 82

Ceci étant dit, les résultats nous démontrent aussi que les responsables ont choisi d'entreprendre un

projet coopératifà cause de la situation économique de la région et de ses citoyens. De plus, le lien

entre la tradition coopérative et la région donne priorité à l'aspect communautaire.

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«Ça fait partie d'une tradition y a une compréhension, par exemple si tu veux construire une maison ou si tu veux acheter une maison ici, la Caisse Populaire va mieux comprendre l'économie, va mieux comprendre comment c'que tu vas être capable.)) 6

«On sent que les gens comprennent cette formule la. Y veulent cette formule l a Puis, ben j'pense qui faut remarquer qu'on est pas une communauté riche.)) 45

(Mais, les coopératives a Noëlville ont tout l'temps été bien reçu parce qu'on vit dans un milieu où les salaires sont minimes. Déjà c'tait toutes des fermiers, pis le système coopérative y l'organisait. Alors le système coopérative a une bonne chance a Noëlville.» 3 8

Enfin, la dimension communautaire considère fa communauté comme point de départ et

comme point d'arrivée en tant qu'espace du Mwe ensemble et le communautaire en tant que dispositif

associatif premier de revitalisation. Comme nous venons de mentionner les responsables du projet

affirment avoir le bien-être de la communauté comme point de départ. Par contre, il ne faut pas

oublier l'ensemble de celle-ci pendant la réalisation du projet. C'est-à-dire que le point de départ est

basé sur le bien-être de la communauté et les besoins de celle-ci, mais il ne faut pas utiliser cet aspect

pour avoir la participation des gens et par la suite ofir un service qui ne leur sera pas accessible.

Le projet semble comprendre le besoin économique de la région, mais les responsables doivent

réaliser que l'économie locale ne survivra pas s'ils ne concentrent pas sur le fUtur de la jeune

génération. Comme nous l'avons vu dans k chapitre portant sur l'analyse documentaire, le manque

d'emplois pour les jeunes dans la region est une problématique réelle. Cependant, les emplois prévus

demandent la compétence de professionnels. De plus, les responsables sont au courant que la

Coopérative devra agir comme entreprise et faire de l'argent. Alors, est-ce que I'on donne priorité

aux besoins des membres de la communauté ou est-ce que I'on donne seulement priorité a

l'économique régional? Pour ce projet il s'agit encore de faire la distinction entre les deux

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problématiques. Même au niveau local, les responsables du projet ne réalisent pas i'impact d'utiliser

les ressources locales à l'encontre du secteur privé sur le bien-être des membres de la communauté.

Le problème est du même ordre au niveau social et politique. Les responsables sont au courant de

la situation économique de la région et de ses membres. Cependant, leurs efforts sont concentrés

seulement au niveau régional. C'est-à-dire qu'ils veulent le bien-être de la communauté, mais ils

oublient l'importance du bien-être des sociétaires. En conjoncture avec les autres dimensions, d'un

point de vue communautaire il s'agit de donner de l'espace au vivre ensemble (terme utilisé par

F a m u at Lévesque), ainsi il s'agit de donner de l'espace aux membres de la communauté. Le

diagramme 7 nous montre que les sociétaires et les responsables du projet ont des propos diffërents

pour la Coopérative de santé et de logement. D'une part, les sociétaires veulent le bien-être de

l'ensemble des membres de la communauté et, d'autre part, les responsables du projet veulent le bien-

être économique de la région. II ne faut pas prendre pour acquis que ces deux aspects (communauté

et éconornique) ne peuvent exister l'un sans l'autre. Les résultats de cette étude nous montrent que

le scBtrmro idial d'un projet de DEC ne doit pas uniquement prendre en considération le bien-être

des membres de la communauté comme point de départ, mais aussi comme point d'arrivée. En étant

capable d'accomplir ceci un projet devrait être en mesure de répondre au bien-être économique d'une

région.

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&%-hm do I'inrini b k des i m u n h da k communrut4

I

Pour leur part, Bagaoui et Dennie (1999) ont développé un typr idéal d'un projet de

développement économique communautaire qu'ils ont ensuite confionté à la réalité par le biais d'une

enquête auprès de responsables de projets de DEC dans le Nordest de l'Ontario. Dans le type idéal,

Bagaoui et Dennie considèrent que les éléments suivants sont nécessaires pour la réalisation d'un

proja de DÉC; 1) constater le problème. 2) prendre conscience du problème, 3) mobTsatio~ 4)

développa un projet, 5) avoir recours a l'appui de la cornmunaut6 et du gouvememmt, 6) fane

fonctio~er le projet, 7) gérer les difficultés rencontrées et 8) survie ou décollage du projet.

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A la suite de leur enquête auprès des responsables de projet, ces auteurs ont conclu que les

éhhmts importants sont les suivants: 1) perception d'un problème, 2) des personnes convaincues qui

ne veulent pas lâcher, 3) appui de la communauté, 4) recours à l'aide gouvernementale, 5) le

temtoire, le marché et 6) la formation, l'éducation et l'espace démocratique.

A partir de ces résultats, il est possible de conclure que le projet de Noelvile répond aux trois

premiers facteurs de succès. Les responsables du projet et les gens de la communauté ont identifié

un problème, ils sont convaincus par le projet et n'abandonneront pas avant de l'avoir réussi. De plus,

ce qui est remarquable dans cette communauté c'est l'esprit communautaire et l'appui de la

communauté envers le projet.

En ce qui a trait à la perception du problème, il est évident que les responsables du projet et

les membres de la communauté ont constaté un problème dans la région. Comme nous l'avons

mentionné dans le chapitre qui discute de la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-

Français, les membres de la communauté ont vite conclu qu'il y avait un manque de services de santé

et de logement pour les ainé(e)s. ainsi qu'un manque d'emploi pour les jeunes de la région.

Quant aux personnes convaincues qui ne veulent pas licher, une thèse antirieure démontre

que la communauté de la Rivière-des-Français est fondée sur l'entraide et un bon leadership. A panir

des résultats de la recherche actuelle, il est possible de voir que les responsables du projet et les

membres de la communauté sont convaincus du besoin des services de santé et de logement, ainsi que

la création d'emploi dans la région. De plus, les sociétaires supportent le projet afin d'encourager

I'orgamanrsation, d'avoir accès a des services de santé et de logement, ainsi que pour le développement

économique de leur communauté.

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1 O7

L'appui de la communauté est un facteur important pour la Coopérative de santé et de

logement de la Rivière-des-Français. Les membres de la communauté doivent avoir confiance que

la Coopérative sera établie et que des services de santé et de logement seront présents dans la

communauté. Le facteur de confiance est présent par l'appui des sociétaires envers le projet.

Cependant, pour certains, supporter la Coopérative est essentiel pour le bien-être de la communauté

et de ses membres, mais les inquiétudes occupent une plus grande place que la confiance. Ces

inquiétudes sont pour la plupart reliées à la situation économique défavorable des membres de la

communauté.

«Ceux qui sont capables payer y vont pouvoir y rester. Ça va aussi dépende d'argent beaucoup parce qu'y en a pour rester là y faut qui vendent leur maison.)) 43

Néanmoins, le projet ne répond pas bien aux trois derniers facteurs du modèle. En ce qui a

trait au recours à l'aide gouvernementale. les résultats révèlent différents scénarios. D'une part, la

revue de littérature. plus spécifiquement la thèse de Grenier (lW8), ailinne que l'une des conditions

qui favorise le démarrage d'une coopérative de santé et de logement dans la région est la disponibilité

et la facilité d'accès à du capital de démarrage. Dans la même perspective les résultats des entrevues

nous démontrent que les responsables du projet sont convaincus par le fait qu'une coopérative peut

être établie plus facilement dans la communauté parce que les gens et les organisations locales seront

plus aptes d'agir comme pourvoyeurs. D'autre part, les résultats nous démontrent aussi que l'accès

au capital est difficile. Il s'agit tout simplement de dire que la Coopérative de santé et de logement

n'est pas encore établie dû au manque de capital de démarrage.

Le territoire et le marché constituent des facteurs diiciles pour la municipalité de la Rivière-

des-Français. Le manque des services de santé et de logement dans la région est dû au fait que ceiie-

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10s

ci est une région isolée et sous desservie. Par conséquent, le territoire du projet est difficilement

délimité. D'une part, il est clair que le projet veut le bien-être de la communauté et de sa population.

D'autre part, les responsables du projet se trouvent dans une situation difficile lorsqu'ils doivent aller

chercher une clientèle qui provient de l'extérieur afin de répondre aux besoins économiques du

marché. Cette double problématique des responsables cause problème lorsqu'on regarde le bien-être

des membres de la communauté et celui du besoin économique de la région.

Enfin, la formation, l'éducation et l'espace démocratique forment le dernier facteur, mais un

projet de développement économique communautaire peut répondre à un aspect plus qu'à l'autre.

Nous savons qu'un projet idéal doit détenir un équilibre entre les trois aspects; ceci est

particulièrement vrai pour une entreprise coopérative étant donné que la coopération fonde certains

principes sur la formation, l'éducation et l'espace démocratique. II est important de penser en terme

de revitalisation économique de la région, Afin d'avoir la totaIité dede-ci, il s'agit de ne pas utiliser

les membres de la communauté uniquement comme point de départ pour le projet, mais leur ofliir un

service à long terme. Encore une fois. les responsables du projet affirment avoir choisi le modèle

coopératifparce que ce dernier est connu et respecté par l'ensemble de la population. Étant domé

que les gens sont confortables avec les coopératives, les responsables n'ont pas l'obligation d'offrir

une formation et une éducation supplémentaire. Cependant. les résultats nous montrent bien la

diErence de connaissances entre les responsables du projet, les membres du conseil et les sociétaires.

De plus, en ce qui a trait a la démocratie, les résultats nous indiquent que les responsables du projet

ont eu la seule voix démocratique dans le choix d'une entreprise coopérative afin d'améliorer la

situation économique de la région ainsi que le bien-être de la population.

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109

En ce qui a trait aux trois premiers facteurs du modèle offert par Bagaoui et Dennie, le choix

d'un projet coopératif dans la region de la Rivièredes-Français semble être raisonnable et bien fondé.

La tradition coopdrative dans la région, l'appui des membres de la communauté, ainsi que le fait

d'avoir des gens qui veulent prendre charge d'une communauté en besoins ne peuvent aucunement

être questionnés ou doutés. A partir de la perception d'un problème jusqu'à I'appui de la

communauté, les responsables du projet ainsi que Ies membres de la communauté sont d'accord. Us

veulent le bien-être de leur communauté. Le diagramme 8 représente le fait que les responsables du

projet et les sociétaires sont d'accord a partir des trois premiers facteurs d'un type de projet idéal de

DEC.

Diagramme 8 ;

Fadeur 1 - prtsplion d'un probhms i

Fadeur 2 , -des parsmm con vain^ i

qui ne ~L Ihn t pm iâcher i

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Lorsqu'on regarde les trois derniers facteurs du modèle de Bagaoui et Dennie, il est possible

de remarquer une tendance totalement différente. D'une part, les membres de la communauté veulent

toujours ie bien-être de leur communauté en espérant que celui-ci leur apporte un bien-être personnel.

D'autre part, les responsables du projet ne semblent pas considérer d'autre chose que le bien-être

économique de la région. A première vue. ceci ne semble pas venir à l'encontre d'un projet de DÉC.

Cependant en faisant ceci, sans le vouloir, les responsables ne considèrent pas le bien-être de la

population ou de la région qui a la réputation d'être économiquement défavorisée. Dans le

diagramme 9. nous voyons la même tendance que nous avons énumérée dans les dimensions de

Favreau et Lévesque. Les sociétaires veulent le bien-être de l'ensemble des membres de la

communauté qui inclus le bien-être économique de la région. Cependant, les responsables du projet

ne réalisent pas que vouloir le bien-être économique de la région peut parfois exclure les membres de

cette région économique.

Diaerammt 9 :

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CONCLUSION

Dans le premier chapitre, nous avions posé les questions suivantes:

1) Le choix d'une coopérative répond-il bien aux buts et objectifs visés par les personnes qui l'ont établie?

1.1) Pourquoi te choix de la formule coopérative? 1.2) Quels sont les buts, les objectifs, la mission et les résultats voulus?

2) Est-ce que le choix de la formule coopérative répond réellement aux attentes des membres?

Cette conclusion tentera de répondre brièvement à ces deun questions.

Les résultats de nos recherches révèlent que les responsables du projet ont choisi la formule

coopérative a cause de l'importance historique et de la tradition des entreprises coopératives dans la

région de la Riviére-des-Français. Ces responsables ne croyaient pas avoir l'appui de la communauté

s'ils avaient opté pour un autre type d'entreprise. Selon eux, le mode coopératif offie aux gens de

L communauté, et donc aux membres de la coopérative, un plus grand sens d'appartenance. De plus,

les responsables présumaient que les membres de la communauté connaissaient bien le fonctionnement

des coopératives, Cependant, les résultats nous ont révélé que les sociétaires de la coopérative

avaient un niveau de connaissance inférieur a celui des membres du conseil exécutif (responsables du

projet) en ce qui a trait au fonctionnement des coopératives. Ce qui nous porte à questionner les

intentions du choix d'entreprise.

Mais le choix d'une formule coopérative peut-il répondre aux buts et objectifs visés par ses

promoteurs, c'est-à-dire la revitalisation de [a situation économique de la région? En établissant des

seMces de santé et de logement dans la région. il est évident que la coopérative omra des semices

qui, en soi, ne créeront pas beaucoup d'emploi pour l'ensemble de la population. Ceci est de plus vrai

pour ia jeune génération, Les emplois que créera la coopérative seront de type professionnel, ce qui

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ne répond pas à ia foniatton des jeunes de la Rgion. De plus, ies jeunes devront quitter la région ah

d'obtenir une formation adéquate. et avec un nombre limité d'emplois, une carrière dans la région

n'est pas assurée, Ainsi, il n'y a pas de garantie qua les jeunes envisagent un retour dans la région.

Notre recherche révèle que les buts, les objectifs, la mission et les résultats voulus sont

contradictoires. D'un côté, la coopérative veut of ir des logements aux personnes 1gées de la région

pour empêcher ceux-ci de quitter la région- Puisqu'il s'agit d'une coopérative, donc une association

démocratique de membres, elle devrait ofKr ces services de logement d'abord et avant tout à ses

membres. Mais quels seront les critères utilisés pour choisir les membres voulant y demeurer? 11 est

évident que seulement les membres qui en ont les moyens financiers pourront se payer ces logements.

Les résultats nous amènent à croire que les responsables du projet sont au courant de la situation

financière des gens de la communauté, mais leurs intentions prétendent à une population autre que

celle de la communauté.

De plus, la coopérative veut offrir des services de santé mais ces derniers ne seront pas offerts

uniquement ou même en priorité aux sociétaires qui sont la raison d'être de la coopérative mais bien

a toute la population. Quel est donc l'avantage de la formule coopérative dans ce projet pour ses

membres?

ï i se peut qu'il soit encore un peu prématuré de répondre définitivement a cette question car

la coopbtive n'a pas encore réussi a trouver le financement nécessaire pour construire Ies Iogements

et pour établir les -ces de santé prévus. Il est possible de conclure toutefois que si la coopérative

atnve à s'établir comme privu, elle ne pourra pas atteindre l'ensemble des buts et des objectifs visés

et même que certains de ces buts et objectifs sont contradictoires. Il est toutefois évident que les

responsables du projet ont dû miser sur cette formule coopérative pour obtenir l'appui de la

communauté dans leur ambition d'atteindre ces buts.

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Documents

La coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français Inc :

Description du projet; Résumé du projet; Étude de pré-faisabilité: Sommaire exécutif de l'étude de pre-faisabilité; Plan d'affaires; Résumé du plan d'affaires; Stratégie et plan de marketing.

Section Internet

htt~:iiwvw.coou.orq (Site intemet de l'Alliance coopérative internationale)

htt~://www..coo~eratio~i-oiit.orrr (Site Intemet du Conseil de la cooperation de l'Ontario)

htt~~://www.fkanco.ca (Site Intemet du CCC)

htt~:~/www.otion.qc.ca (Site Intemet d'ORION : coopérative de recherche et de conseil)

hm:l/www. cdnhomecareon. ca (Site Intemet de l'Association canadienne de soins et seMces à domicile)

httu:/ii\ou-aiua.ic.gc.ca (Site Intemet des aînés-aînées et l'habitation coopérative)

http:iIwww.aohc.orq (Site Internet de The Association of Ontario Health Centres)

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ANNEXE 1

Lettre d'irrîroJlrctioit air projet Lctrrc de corflderrtialifi et de cotiserrtemeriî

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Membres de la Coopérative de santé et logement

ChedChère membre,

Je suis étudiant de rnaitnse eii Recherche sociale appliquée dans le département de Sociologie de l'Université Laurentienne. Je m'intéresse aux entreprises du développement econanique communautaire dans le Nord-Est ontarim. A la suite d'une rencontre avec Monsieur Mayer, président de la coopérative de santé et de logement de la Rivière-des- Français, j'ai juge favorable l'idée de poursuivre mes recherches sur le sujet auprès de votre entreprise.

Afin que cette recherche soit réalisable la participation des membres est indispensable. Les membres convoqués à une entrevue seront choisis aléatoirement à partir de la liste des membres. Seulement une partie des membres seront contactés pour participer a cette recherche. Les gens qui accepteront d'y participer seront appelés a prendre part a une entrevue d'une durée d'environ 30 minutes. En y participant, vous aidez un étudiant à accomplir les exigences du programme de maîtrise. De plus, vous aidez a l'avancement de Ia recherche dans le domaine du développement économique communautaire, ainsi vous contrr'buez au développement de votre propre entreprise.

Je tiens à vous remercier à l'avance de votre participation. Veuillez agréer, cherfchère membre, l'expression de mes sentiments dévoués.

Étudiant de maî îse ,

Jean-Gilles Lemieux

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LETTRE DE CONFIDENTIALITÉ ET DE CONSENTEMENT

L'entrevue à laquelle vous allez collaborer s'adresse aux membres de la Coopérative de santé et de logement de la Rivière-des-Français. L'entrevue est composée de questions qui nous permettront d'obtenir des informations sur les caractéristiques des entreprises du développement économique communautaire dans le Nord-Est ontarien. On vous demande de répondre aux questions avec sincérité et au meilleur de votre connaissance. il ne s'agit pas d'un test. Bien entendu, vous n'êtes pas obligé(e) de répondre aux questions qui pourraient vous déplaire. Le succès de cette recherche, toutefois, dépend de votre collaboration.

Les responsables de cette recherche vous assurent de la confidentialité de toutes vos réponses. Votre nom ne sera mentionné en aucun temps lors de l'interprétation et de la diffiision des résultats.

Cette recherche s'inscrit dans le cadre d'une maîtrise en Recherche sociale appliquée dans le département de sociologie, En y participant, vous aidez un étudiant à accomplir les exigences du programme de maîtrise. de plus, vous aidez à l'avancement de la recherche dans le domaine du développement économique communautaire. Si vous avez des questions à ce propos vous pouvez communiquer avec nion directeur de thèse aux coordonnées suivantes:

Dr Donald Dennie Bureau du Doyen (Humanités et sciences sociales) Université Laurentienne Chemin du Lac Ramsey Sudbury (Ontario) P3E 2C6 téléphone : (705) 675- 1 15 1, poste 4303

Je tiens a vous remercier a l'avance pour votre participation, Jean-Gilles Lemieux.

CONSENTEMENT

Parla suivante, je ; ; accepte de participerà larecherche de JeamGilles Lemieux, sur le développeinent économique communautaire de Noëlville. Je suis au courant que toutes informations partagées seront gérées avec la plus grande discrétion.

Signature de la personne interviewée : . Date :

Signature de l'intervieweur : . Date :

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GRïï,LE D'ENTREVUE (membres de la coopérative)

1) Depuis quand êtes vous membre de la coopérative de santé et de logement ?

2) Pourquoi ètes vous devenu membre ?

3) È t ~ - v w s membres d'une coopérative autre que la coopérative de sante et de logement ?

Si oui, laquelle ou lesquelles ? Depuis combien de temps ? Quels sont les bénéficedservices que vous obtenez dans cette ou ces coopérative(s) ?

Si non, pourquoi avez-vous choisi de devenir membre de cette coopérative ?

4) D'après vous quels sont les objectifs principaux de la Coopérative de santé et de logement ?

5) Quds services vous sont offerts par la coopérative de santé et de logement jusqu'à présent ?

6) Quels bénéficedservices prévoyez-vous obtenir à l'avenir ?

7) Comparativement aux bénéficedservices offerts par d'autres coopératives dont vous êtes membre, comment est-ce que vous jugez la coopérative de sante et de logement ?

8) Êtes-vous au courant que les coopératives fonctionnent à partir de principes ? Oui ou Non.

Les voici !

1) d k i o n libre et volonnire: 2) démocratie: 31 coll;ibomtion dcs iiieinbres: 41 participation économique des membres: 5) leadership: 6) autonomie et inôipendance de la cwpintive; 7) éducation, formation et information: 8) fidélite; 9) coopération entre les coopiratives; 10) en-ment envers la comniunautk.

9) Qu'est-ce que chacun de ces principes veut dire pour vous comme membre de la coopérative? (Les teprendre un par un)

S-VP. en discuter et comparer avec vos expkrience des autres coopératives !

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10) D'après vous, est-ce que tous les membres participent aux decisions et au fonctio~ement de la coopérative ?

Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?

11) Croyez-vous qu'un autre style d'entreprise pourrait mieux satishire les besoins de santé et de logement dans la communauté ?

Si oui, pourquoi et quel type d'entreprise ? Si non, pourquoi ?

12) D'après vous est-ce que le style coopératif est réellement la forme d'entreprise la plus efficace pour établir des services d'habitation et de logement dans cette région ?

Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

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GRILLE D'ENTREVUE (membres du conseil)

1) Depuis quand êtes vous membre du conseil de la coopérative de santé et de logement ?

2) Quelle est votre fonction au sein du conseil ?

3) &es-vous membres d'une coopérative autre que la coopérative de santé et de logement ?

Si oui, laquelle ou lesquelles ? Depuis combien de temps ? Quels sont les bénéfices/services que vous obtenez dans cette ou ces coopérative@) ?

Si non, pourquoi avez-vous choisi de devenir membre de cette coopérative ?

4) Pourquoi avez-vous choisi la formule coopérative pour votre entreprise ?

Qui était implique ? Comment avez-vous pris la décision ? Quelles sont les raisons ?

5) Poumez-vous me dire ce que vous entendez par «les coopératives font parties de la culture locale>) ?

6) Êtes-vous au courant que les coopératives fonctionnent a partir de principes ? Oui ou Non.

Les voici !

1) adhésion libre et volontaire; 2) démocratie; 3) collaboration des membres; 4) participation économique des membres; 5) leadership; 6) autonomie et indépendance de la coopérative; 7) éducation, formation et information; 8) fidélité; 9) coopération entre les coopératives;

10) engagement envers la communauté.

7) Qu'est-ce que chacun de ces principes veut dire pour vous comme membre de la coopérative ? (Les reprendre un par un)

SVP. en discuter et comparer avec vos expérience des autres coopératives !

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8) D'après vous, est-ce que tous les membres participent aux décisions et au fonctionnement de la coophtive ?

Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?

9) Croyez-vous qu'un autre style d'entreprise pourrait mieux satisfaire les besoins de sant6 et de logement dans la communauté ?

Si oui, pourquoi et quel type d'entreprise ? Si non, pourquoi ?

10) D'après vous est-ce que le style coopératif est réellement la forme d'entreprise la plus eficace pour établir des services d'habitation et de logement dans cette région ?

Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

1 1) D'apres vous quels sont les objectifs principaux de la Coopérative de santé et de logement ?

12) Quels services sont offens par la coopérative de santé et de logement jusqu'a présent ?

13) Quels bénéfices/services prévoyez-vous o f i r à l'avenir ?

14) Comment est-ce que vous allez évaluer les besoins des aîné(e)s dans la communauté ?

15) Est-ce que les membres de la coopérative auront priorité pour obtenir logis et services ?

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GRILLE D'ENTREVUE (anciens membres du conseil)

1) Depuis quand êtes vous membre de la coopérative de santé et de logement ?

2) Combien de temps avez-vous s ié~é au sein du conseil ?

3) Êtes-vous membres d'une coopérative autre que la coopérative de santé et de logement ?

Si oui, laquelle ou lesquelles ? Depuis combien de temps ? Quels sont les bénétices/services que vous obtenez dans cette ou ces coopérative(s) ?

Si non, pourquoi avez-vous choisi de devenir membre de cette coopérative ?

4) Pourquoi avez-vous choisi la formule coopérative pour votre entreprise ?

Qui était impliqué ? Comment avez-vous pris la décision ? Quelles sont les raisons ?

5) Poumez-vous me dire ce que vous entendez par ((les coopératives font parties de la culture locale» ?

6) Êtes-vous au courant que les coopératives fonctionnent i partir de principes ? Oui ou Non.

Les voici !

1) adhésion libre et volontaire: 2) démocratie; 3) collaboration des membres; 4) participation économique des membres; 5) leadership; 6) autonomie et indépendance de la coopérative; 7) éducation, formation et information; 8) fidélité; 9) coopération entre les coopératives; 10) engagement envers la communauté.

7) Qu'est-ce que chacun de ces principes veut dire pour vous comme membre de la coopérative? (Les reprendre un par un)

S.V.P. en discuter et comparer avec vos expérience des autres coopératives !

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8) D'après vous, est-ce que tous les membres participent aux décisions et au fonctionnement de la coopérative ?

Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?

9) Croyez-vous qu'un autre style d'entreprise pourrait mieux satisfiire les besoins de santé et de logement dans la communauté ?

Si oui, pourquoi et quel type d'entreprise ? Si non, pourquoi ?

10) D'après vous est-ce que le style coopératif est réellement la forme d'entreprise la plus efficace pour établir des services d'habitation et de logement dans cette région ?

Si oui. pourquoi ? Si non, pourquoi ?

I I ) D'aprés vous quels sont les objectifs principaux de la Coopérative de santé et de logement ?

f 2) Quels services sont offerts par la coopérative de santé et de togement jusqu'à présent ?

13) Quds bénéticedsewices prévoyez-vous obtenir a l'avenir ?

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GRILLE D'ENTREMJE (président de la coop)

1) Depuis quand êtes vous membre du conseil de la coopérative de santé et de logement ?

2) Quelle est votre fonction au sein du conseil ?

3) Êtes-vous membres d'une coopérative autre que la coopérative de santé et de logement ?

Si oui, laquelle ou lesquelles ? Depuis combien de temps ? Quels sont les bénéfices/services que vous obtenez dans cette ou ces coopérative(s) ?

Si non, pourquoi avez-vous choisi de devenir membre de cette coopérative ?

4) Pourquoi avez-vous choisi la formule coopérative pour votre entreprise ?

Qui était impliqué ? Comment avez-vous pris la décision ? Quelles sont les raisons ?

5) Pouniez-vous me dire ce que vous entendez par «les coopératives font parties de la culture locale,) ?

6) Êtes-vous au courant que les coopératives Fonctionnent à partir de principes ? Oui ou Non.

Les voici !

1) adhésion libre et volontaire; 2) démocratie; 3) collaboration des membres; 4) participation économique des membres; 5) leadership; 6) autonomie et indépendance de la coopérative: 7) éducation, formation et information; 8) fidélité; 9) coopération entre les coopératives; 10) engagement envers la communauté.

7) Qu'est-ce que chacun de ces principes veut dire pour vous comme membre de la coopérative ? &es reprendre un par un)

S-V.P. en discuter et comparer avec vos expérience des autres coopératives !

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8) D'après vous, est-ce que tous les membres participent aux décisions et au fonctionnement de la coopérative ?

Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?

9) Croyez-vous qu'un autre style d'entreprise pourrait mieux satisfaire les besoins de santé et de logement dans la communauté ?

Si oui, pourquoi et quel type d'entreprise ? Si non, pourquoi ?

10) D'après vous est-ce que le style coopératif est réellement la forme d'entreprise la plus efficace pour établir des services d'habitation et de logement dans cette région ?

Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

11) D'après vous quels sont les objectifs principaux de la Coopérative de santé et de logement ?

12) Quels services sont offerts par la coopérative de santé et de logement jusqu'à présent ?

13) Quels bénéficeslservices prévoyez-vous offrir à l'avenir ?

14) Comment est-ce que vous allez évaluer les besoins des aine(e)s dans la communauté ?

15) Est-ce que les membres de la coopérative auront priorité pour obtenir logis et services ?

16) Est-ce que le prix des loyers seront adaptés au moyen financier des gens de la région ? Est-ce que la population àgée de la région seront capable de se permettre les logis ?

17) Est-ce que vous prévoyez des complications étant donné le lieu de l'établissement ?

18) Est-ce que vous prévoyez des soins a long terme ?

Si oui, élaborer Si non, est-ce que ceci cause un problème ? C'est-à-dire que les gens doivent quitter la région à un moment donné.

19) Comment allez-vous gérer le problème de la vente des maisons ?

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1 «Ben. c'est la. la plus grosse partie c'est parce qu'ils comprennent pas...))

2 «Parceque c'est la formule qui répondlit le mieux aux besoins des gens. C ' a c ' a c'est la formule ousqw ai peux être un groupe qui veux la inêiiie cliose. T'as onze personne qui siègent. sont dus par tous les membrs. on, on s 'digue lwtes vers la même cliose niais tu peus pas avoir trois cent ou quatre cent personnes qui va au governement pis y dit c'est çi qu'on a besoin dans notre communaute. Alors avec notre formule coopérative. t'as d, t'as d'l'aide comme le C.C.O. nous porte. m'importe souvent quand qu'on a des questions qu'on n'est pas trop oer(ains comment s'y prendre. t'as le C.C.C. pis le C.C.A. aiwi qui viennent en ligne de compte. Alors c'est toutes deschoses qui, qui, qui nous aideni. em. et puis c'est un région trés coopératif. T'as des coopérateurs 1 qu'ça fait 50 ans qui sont des coopérateurs alors y conipreniient la forniule. y rCigissent bien ii la fomiule. et puis c'est miment la fagon d'mir un groupe en entier l à e. qui va. c'est leur h ~ o n de soumettre. c'est ça nos idées. c'est ça qu'on veut, On eli not conseil la les les à to&s on a n a é. nos élections. Le conseil est élu. c'. et quand qu'on a nos. nos élections pis quand qu'on a nos réunions ourenes. c'est la chance ii tous nos nieiiibres pour nous dire. e. ça là. on n'aime pas eh là. c'est çaqu'on veut et puis on est lii pour répondre R Icm questions. Alors c'est. c'est pour garder un unité total. c'est pour une personne qui va profiter de de mais qii*~a soit biïti. Çii va être le groupe. @ va tire tout le. tout le monde qui va n'en profiter dans tous les (aspects. Et pour avoir une pliicc pour rester. iine place pour s'en aperçevoir des services de sant4 et puis si c'est, tp ça c'est un. si janüiis un jour gi fiiit dTargcnt. qa va être le inën~e groupe qui va recevoir awi. e. les ristournes financières.»

3 «Nous autres on était ii peu prcs vingt-cinq inenibres ou trente membres de la communauté. um. un représentant de cliaquc. e. groiipc. c. coiiiiiic les Lillcs d'lsabelles, e. I'U.C.F.0.. les Chadien de Colomb. les Richelieus. tous les groupes sociaus qui a. c. Ics rcprtsentanis de tous. on a npiésentan~ &de de de tous les ~i~iircl~iints oii Cie invit&. Quelques-uns n'sont p s venus mais ts ts tous le le le corps là. IOUS ceux qui fbnctionnent dans le village. sont toutes été invités ii not' prcmiere fui de semaine Id de de de remue- méninges pour savoir o.k. c'est ça noi' probléine. Qii'esi-ce qu'on fait'! Comment qu'on s'y prend? De d'la e. les vieilles coopératives n ressortis pis ellc ;i flciiri. C'est lin idte qui été lancée pis e à ben tsé pis bk on on s'est déguerpi- Tsé, l'ancienne a movi la uble et puis piir I;i fin d'h fin dc seiiiaiiie. e. c'était déji une flore l i qui était après s'ouwir. C'est ça que on e ou on a juste decide cil groiipc. c. oii pcnsc ça c'est le le. c'est ça qui va marcher ici.»

1 «T'avait des individus qui aurait peiitttrc finünccr nos projets. Ça scrait. e . y achéteraient des terrains et y construit la bâtisse el ensuite le iiionde loue d'cii~-iititï~~ alors pour une personne qui fait l'argent une personne qui fait la ddcision. wn, y avait quatre pcrsoiines qui scriiiciit intéressées ii l'faire. M. qui aurait pu avoir le backing mais ça ripondrait pas a w besoins d'la coniniiiit;iiité.~

5 ( L e privé contre la mopéativc. Et puis Ic payk~y. on avait vraiii~ent peur que ça répondrait pas aux besoins âc la communauté. Ça repr. parce que si t'es prive pis tu prs quelquc cliose. c'est pour répondre à tesksoins. Que habitueilement c'est tes besoins fii~mci~res. Tu veus qti'ça niarclie conitiie ça faix d'l'argent tandis que si ai vas en communauté. tu vas répondre tout en, cil, en, cil hisani. ton but c'est pas de faire d'l'argent, c'est d'&et Ig par exemple. faut qu'iamves pour qu'ça soit. quc çii supporte lui iiiénie mais en en répondant aux besoins de la communauté. en e sayn t de garder les pris niodiqiies pour que tout le monde puisse profiter, e, pour amener les

q w tout le inonde vont s'en senir pas ah p c'cst plus facile. c'est qa qu'on prend d o n c'est ça que qui nous a fait, un des, c'est une des choses qui nous a faite pencher beaucoup plus vers la coopération plutôt que le privk.»

6 «Ça fait p't'ëtre partie d'une tradition. ya une compréliension un 'tit peu e. e. par exemple si e ni veux constniin une maison ou si tu veux nclieter iine inoison ici Iii des gens d'ici. um. la Caisse Populaire va mieux comprendre l'bnotnie. va inieus con~pnndtr coinment c'que tu vas être capable. même si ton salakc dit qu'à tu ngardes selon les les affaires. ton salaire tu p o i m jiuiin. tu pourras jama aborder. Mais e. on 1.1, la CaissePopulaire va savoir que oui son salaire c'est p par conrre y du gibier pis y tue ça l'automne. pis il i'~end&ncça c'est aidant??? pis oui y va étre capable pas tant ce que cei~x qui sont pis liabituès a la région ça. comprendront pas»

7 «Yen a c'est un corfflit d'lioriiire- !en ;I c'cst jusque parce qui aiment pas çi aller a des W o n s . Y aiment

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pas ça. La Caisse Populaire y ont cliez pas. yont prà. tout prés d'mille membres. Yont pas cent personnes qui vont A leur réunion. Aiors. yen a qui aimeiit pas GI. yen a c't'un conflit d'horaire. yen a qui comprennent pas. um, nat' aomutaux. c'cst c'est une communaitte de de gem plis iges alors e. on assaie toujours d'l'faire un soir parce ça l'interfère pas avec le bingo, ou les ou les cines. ou les jei~x d'nnes- Mais des fois. on manque na ' coup. Non, j'peux pas dire. C'parce qu'on a um, quand qu'on fait un tournoi d'cartes. le \\est militaire. on va avoir en gedral. une

d'équipes de 4 personnes. qui fait 120 personlies qui viennent jouer a u cartes pis tu vas appeler une M o n , pis tu vas avoir te même montant d'parsonnes. Alors. juste parce qui a une pourcentage qui veulent être membre, qui veuknt e recevoir les in les les les infoniiatioiw niais veulent pas &rc déranger.))

8 &en yavait l'prive pis lii coopératif pis. c. y pas vraiiiieni rien d'aut' ent' p à moins qu'tu veules avoir une éditice qui t'appartenu par le gouvenienient pis c'est eus-autres qui1 gèrent inais ya. c'est ça pas été question parce qui en font pu.»

9 « Les objectif principaiis c'cst d'asscycr dc dc d'avoir iine place ousque on peut garder nos siniors, pis nos sénion. ceux qui veux Ic veuient peuvciii iiioiirir clicz ciis, p u r créer dc I'ciiiploi. pour que nos jeunes familles peuvent y m e r l NOeIvilk c'étaient nos deus objectifs priiicipiiiis Id. c giirdcr nos seniors. pis garder nosjeunes. pis nous autres dans L'milieu ben evidei~inieiit on vil rester

10 «Mais c'ta nos deus objectifs principaiis. C'est d'avoir une place et puis la raison qu'on a été coopératifde santé et logement. c'est qu'avec uiic popiiliiiioit qiii vieillisse. ben si t'as pis d'sa. si t'as pas d'services de santé a leun ofir. ils ils ne pwvent pas rcster. Y cti oti d'bcsoiii. !. y orit besoin ilon seulcnient une place pour vivre mais y ont besoin des services. Parce que» «Alors, c'est c'est c'est ça 110s objectifs. Gardcr iioi' coiii~iiiiiiauré là pour qiii puisse survivre.»

11 «Direct ou indirect'! indirect. on est e. ii cciit pour cent responsable d'avoir apporte la la une pharmacie i Noi!Iville. On p invailler I i piidiitit 6 inois Id. 7 jours par scii~iiic là.» «On était 3 OU 4 Iii pis on ya ~riivaillc. pis on est directciiient rcsponsablc. Même si c't'un propriétaire qui a la pharmacie. e. mais qa c'est toutes dcs aiTiiircs dc de loi Ii i qui rciit' I i deda1is.n «Alors on est directement responsable de la plianiiacie. on est iiidirecteiiient responsable des des gardes practicie~es. e, l'infirmier. I'inîïniiière pncticieiiiies sont ici parce que on il eu le prciiiiérc contact avec eus-autres. on a semé l'idée et ensuite @ ça la partie pis l i In iiiuiiicipiiliié ii la eiiibnrque qui est faineus. c'est un parienariat. Ça marche ça. Peu importe qui qui prend le gloire de l'avoir aiiiciie le scrvice. le fait que h coininute a le service. c'est ça. c ' a ça noue &compense. De voir que iiot' coiiiiiiiiii;iiiie ;i Ics scn-iccs qui ont d'besoin. Alors ça c'est les deux sem-ces plus ou moins indirects. Um. dircct en ce iiioiiieiit Iii. oii Iciir doiiiic des iiifortiiiitions. on est l i pour le. pour pouf prendre des appIications. mais on peut pas leur oflrir bcn bai plis que ça.»

12 d m pas d'fiuililge dans les cliaiiibres II. Qui aie une place là ousqui fume la. Une chambre la avec ben des tàas. C'est venu d'la conimunaiité. Veiis dire on ! ii pensé niais c'est venu de la communauté. E. tes appartements Adcu~chambres à couclier. Nous aiitres. noiis autres on i i ~ i t prévu unc cliambre a coucher. La communauté dise non. Y en a d'nu auues M que on aiiiie ça avoir dïii visire. On veut pas es rivoir su1 coucli. on veut qui aient une chambre Alors, ça aussi, le, c'est, i'inpuî. Y ont. yont la chance de nois. de nous dire avant qu'p soit bâti làn «qu'est-ce qui aimeraient avoir alors on peut a m e r de arranger les plans pour e. pour combler le le le desir à tout le monde. On pourra pas toutes les coiiibler. Mais on p u t asseyer.)) «Ceus ceux qui font le plus de bon sciis là. on peut iisseFer. Hii lia.» «Service taal ou ça soit tout bâti ben ni \as avoir du logeiiient. Dans l'logement. tu vas avoir des chambres pout~eu.~ qui ne pewent pu s'faire a manger pis nettoyer CIL\-autres mêmes. ~ iors . tu vas avoir la cafétéria avec les sem*m de repas, vois repas par jour, avec le senice de café. biscuits quié In à grande journée si nudame x qui est dans. a peu a k r prendre une man:I~ avec sa petite fille pis a lui offrir un biscuit pis un un café ou un jus. T'as aussi, tu vas avoir le le une bibliotlièque avec des des ordinateurs connectés en inteniet avec le partenariat maintenant qui va avec i'école secondaire, les élhes dans une Ccoles secoiid;iire vont être pris à venir 1, montrer aus seniors comment se seMr de

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I'internet pis des ordinateurs. Les seniors pourront Iuontrer coiluiient travailler I'bois, comment mude des bautons. pis comment uicoter. C'est nos parteniiriats qui vont s'faim ccnoae im@n&ation. Tu vas avoir aussi. uni. UIK salle d'esercices qui senir a la plysiothdrapie. e, dam des hems prdcis dam la semaine. qui va senit aux sinion pendm dcs heures p&is dam la semaine pis y va servir a la communautC aussi. Pewent acheter des nienibres peur. tsk pay per use pour pour la la la salle d'exercices. E. tu vas awir aussi. um IBdedans tu vas des Secvices de d'occulistes qui va venir une ou dew fois par mois, tsC. Toutes sortes de spdcialistcs. MEme la on on si on peut faire entrer fes le le les fibre optics qui va venir ici, on avec notre service, notre c e n a communautaire. on vise beaucoup hucoup weir lesetvice relie a I'h6pital pour c'que 1 avec nos gardes aous aident avec nos pncticiens c'est padiit. Lc nvidcci~~ peur itre a I'h6pilal Laurentienne et puis e, B wavers t ' h pis le le la garde. peut examiner un paticnt pour I'asthn~e ou pour le coeur ou un follow up check up pour *ter ben des voyages en villes. Alors c'est toutes des clroses qubn envisage installer mais y y en a comme c'est liva prendre du temps parce que on n'a pas I'dquipement nkessaire a N&lville mais qa s'en vient.w

13 ((Mais qa qa va aller pare. premier. premier ser. premier rcndu premier s e ~ nonnalement, Urn ty va Otre aussi c'est c'est pas subventionne 18, Le Ic Ie l o y >c t;rnt pour UIIC cl~itnbre. c'est tant pour pour un appanement une chambre B coucher pis c'est tant unc UII ;lnclnenr ii dcus clla~nbrcs $ coucher. Y en a qui auront pas le. y aunrnt pas Ic les Ics les les finances pour le faire. Alors. c'est. on a pas de cot1tr6le la dessusw UE. les autres ty va &re e. les casses ponmits. on via prendre des des dctnandes. on va dire les les premiers. si on a 18 chambres B louer. les pren~iers 18 qui qui appiiquent vent Ctre ccta qui vont le recevoir avec une liste d'anente pour Its autres.)) ccPareil comme rout panout aillcurs. Vela dirc t'u pils c. P;~rcc quc cPst pas conme un nursing home 18 ousque lui t'apris rnourir quand qui a besoin d'aide I i Tsc si on ;r quclqu'un qui a bcsoi~l des soins palliatifs. on va avoir une chambre &em& seulc~eent que pour les soins p~llii~tifs. Pis peut erre n'i~nporte qui d'la communaute. la chambre va miher tant par jour. avec e. pis a \.a elrc slnffcr. Tant par jour pour le soin. le salle. le scope e palliatif et puis e n'impafie qui de la comn~unnutf peut peut s'en scwir CI puis nous on \a avoir quelqu'un dans ta famille, y est pas, on va avoir quelqu'un qui \;1 etre II wcc foi. Pow q11'1it persorlne ne soit jalnais jamais jamais tout seul.~ uUm pour le logis. il hut quc tu sois mcmbrc pour ! 11;rbiler.n uSi tu vew y habiter pis t'es pas mcn~brc. 1 ' s i t s ;i I'devc~~ir. c'cst pas plus long qu'g.))

14 d'pense c'est plus C ~ c i pour Ics. Ics Ics pcrsonnes iropliquees de de sentir. urn ou un sens d'appanenance. si on veut. dam un petit village c'est fon. nlors. j'pc~lsc c'cst pltis facile d'avoir plus de monde impliqut um. qui m i t plus dans Iipmjet.n

IS ccCa c'est con~n~e j'ai met~tion~rc t;rlettrj'pnsc. Y ;I un scns d'nppanena~re la dam I'village la. alors, um. o n on a ddjA une Caisse populaire. un Foodland qui est unc coo+mtive. Les gens son1 quand t n b e j'pem habin& aux coopdratives. Y savent colmenr ~ ; 1 fonction~~e et puis c'est, c'est leur coop&atives, si on veut 18 j'pnse. De s'dte hi18 c'est plus facile put%rre de. de se hire accepter si otr veirt Id. parce qu'y wen t que on travail pwr.~

16 uUm, j'pense qu'on veut gilrdcr nos jci~~les itti nid. Um. j'veus dire qumd que les perSO~eS i g b s. pewent pu pnndre soins d'eux autres dms leur. daas lcur logcmnr, 011 en tout cas. faut qu'y ddmenagent soit ii Sudbtuy ou Sturgeon, dots. c'est qa j'perse qu'on veur. on veut girder nos gens i N&lville. Pis. ensuite. o=. on. on s ' m p e du dtC de la santci la. offrir des senices d toale la population pis. encore li. faut aller a Sudbuy ou les spkialistes. alors, on aimerait prendre. j'pense que on puisse loute avoir a NoiMlle que les gens aient pas besoin de. de partir ou de dtplacer puis. ..))

17 *Urn ah mon Dieu. Ben. disons il la phannacic qui est quand mime j'pense- disons, se sert C'est pas direaement lie a la coca coop sante la mais c'est quand niitne. j'pense. avec les demarches que la coop santb a entrepris 1% fait qu'on a la plunaacic qui c. qui cxiste dcpuis. e. bit peut-ttre un an et demi B peu p d s j ' p a u

18 u...Parce que tu on encore art di~eloppcrnenl donc c'est dificile. La seuie chose qu'on peut d o ~ e r auu membres en ce moment, c'est, c'est e des renseignetncnu sur le dt5eloppetnent seulement Urn les dkisions comme

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teiles. sont fait au pré du conseil donc. c.»

19 (<Pas, pas un pris motif non. uni, c'est que la coopérative offie aux gens. e. u n un style que ça serait plus ou moins, e. une, un loyer qui serait. uni, coininent est-ce qu'on dirait ça. riffordable ... » uï'd j'veux dire. donc. d'autres entreprises ce senit cher. Parce que si vous regardez à les enveprises ici à Sudbury. pour les siniors, c'est bien coüteus,..donc. c'est 6 espérer qu'avec la caop. avec le modèle coopérative qui pourrait rtduin les, les les pris mais leur donner le service qtiand nième ...q u'ils ont besoins.))

20 «Y a rien d'établit. uin, présenteiiiciii. 5 piin qiic. ben ... les ... gardesde prostitutiennes sont pas, e, y faisent pas partie de la coopérative malgré que ... t'sé. on cspére qu'ils auront faire panie du, e. de la coopérative donc. e, mais, présentement y a . y a pas d'autres services que que j'vois que nioi j'sé. qui. qui. que la coopérative O&.»

21 ((Oui. puis. est-ce qu'ils voiit pouvoir widrc leur niaiuin uni, tout suite. t'sé. on peut dire. on va avoir tant de lits pour. um. des personnes. c. qui soiit Ii:iiidic;ipp&- uiii. qui ont besoin de. de l'aide spécifique. mé. mainque le temps arrive. o n estce qu'on va pouvoir rciiiplir ccs Iiis Iti. uni. ccs iinii& lii?~

22 «Um. on voulait avoir. uni. unc libre. e. une librc panicipition. on. on veut donner un seMa a w gens, um, qui ont h i n . on vcut les gardcr dans leur coniiii~iii;~i~tc puis c'est la scule nianière qu'on va faire ça.»

23 «Moi. j'dirtiis ii musc ül:i siiiiiiiion Cconoiriiqiie d l a pbce. c'es1 la seule manière de, d'offir c'te genre de S ~ M C ~ IP.» «J1pense pour tiotrc siiialio~i ~o~iotniqiic ci locilc. c-est la. Iii pliis &cace.»

24 «Ben à cause que c'est des ceiitrcs frriiico~iitariciis. ben, e. des p'tites communautés d e s ftanco- ontariemes. e. les Caisses y ont joiic un gntid rolc. c. iiiitiie la coopirriiive dgionale de Sudbury-Nipissing y ont joué un grand rôle dans. pciit-êtrc Ic développciiieiit Ccoiioiniquc des I'ptiie. des p'tits villages comme ça là.»

25 «Nous avions uni, e. regarde iouics soncs dc pssibilitcs cr uiii. financièrement on ne voyait pas comment on pouvait e abtenir quelque cliose pour. piircc qu'on awii bcsoin de. nioi j'voyais ça comme c'est le la partie logement 14 qui m'a e intéressé le plus parce qu'on tri\:iillaii II dcssiis de déja depuis longtemps. On r'gardait e a des possibilités et puis e la la la foniiule cwpintive est sortie par iüisard. Quelqu'un s'est dit bien. on po-t pas organiser une coopérative de logciiicni conitiic c y b~iiicoup d'coopintive de logements partout en on ta rio^) «Alors c'est de là qui est venue I'idcc.» HE. c'estjamais venu au type de projet ;i\.;i~it qii'oti nicniioiitic tli cwp6ntive. C'était simplement des e. um des idées 1;1. OR on on estalié visiter e à Sudbu- là le Ic iiiiiiioir. on est allc visiter le cli5tau ji Sturgeon. puise on se d'mandait comment comment est-ce qu'on poumit obtenir qiiclqiie cliose de plus petit inais qui dans dans le. qui ofirait les a h e s genres de services. Et puis. c Iii la la la serilc soluiioii qir'on a pu trouver c'était ça.))

26 Ben le. nioi j'tais jeunc quaiid qu'la cooptio. qiinnd qii'la Caisse a commencé. La Caisse puis la coopérative ÇI commence pas inal dans les e iiiëincs ;iiiiiccs. Et puis c nion pire m i c'était. y était enseignant. Y était très impliqué au niveau de de la coininun;iiité aussi. Alors nous autres. not' génération. on a C i e élevé avec le systkme coopératif parce que e on été isole. E Sudbup. Snirgeon. c'était Ioin dans c'temps là. Y avait pas de de mute lii. C'C C'Mt vraiment tout un projet quand il s-agismit d'aller ii l'esierieur alors il fallait m w e r quelque chose put répondn auu besoins locaw. Et puis c-est hi bniiule cwpintive qui est soni. Ca c'est. j'tais vraiment jeune l i mais j'mc rappel que que chez nous y avait des asseiiiblk dans la cuisine l i . autour d'la table. les. défait surtout des bommes là qui venaient jaser là parce que Ics feiiiiiies iiiicni ioujours pris i maison puis cm..»

27 «Y en a qu'c'est pmbablemeiit pare nianque d'iiifonnation, manque de co-. Y en a d'auues. c'est parce qui sont trop occupés. Y en a d'autre c-est par indifférence. tout siiiipleiiieni. e. On a besoin ~'S€?MC~S. pis ça va pas plus loin qu'ça. Mallicureuscineiit. y ;i des gciis coninie p.»

28 «Bien dans la région j'crois qiic c-6- c. qiiiqrliic cliose qui a qui ;i toujours ben fonctionné une coopérative. t'sé

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@fait au delà de cinquante ans que la Caisse popiiliiire foiictioniie. ça toujours bien fonctionné ainsi que laampérative régianalc, 1V l'épicerie. femonneric tout ccs clioscs l i . Pour ce qiii est du milieu. bien, j'pouvais pas voir corn comment, c. e, un p'tit groupe de persoiiiics aiirait pu fonctionner. e. prélever des fonds pis fâire fonctionner une coophaivc, c, comme celle là la de santé et logeiiient. Je pourrais. j'pouvais pas concevoir que quelqu'un vienne inwstir un million a Noëlville la ou des gens de Noëlville alon. c'mit la fonnule co coopérative qui était la plus, e...»

29 a n . y en a qui sont déji iinpliquc. Siir. surprenant peut-étre un peu. j'crois que la majorité des gens qui etaient l i i c'était dPjà des gens qui étaient iiiipliqué dans Ic qstciiic coopérative coinine la Caisse ou la coop sant6 e, hcoop régionale la. e. alors. e...iiiais nic rappeller de toutes les iioiiis des gens qui étaient là là,..»

30 «Non C'est. c'est difficile de voir la la panicipation active de toutes les membres. c'est presque impossible, e. mais. on t'as tout l'temps l'espoir que t'si. e. des fois ça fait un cycle li. e. personne, pour des raisons. soit de travail ou de manque d'intérêt niais y \;1 garder sa pan piireil. iiiiiis à iin inoriieiit donné. e. y a toujours une possibilité de I'amené à participer plus activeincnt disoiis. j'sii ccniiiii que c'cst piis toiiles les iiieinbres qui qui font valoir leur leur besoin d'leur connaissance ou de ... leur dciiiiiiidc Iii .~

3 1 «Pouquoi? Ben. au début. quand on a co~ii~iic~icc ii disciitcr dc e de ce projet là. c'éta la probablement la seule -ère de e s'élancer en pis en attirant les gens ii acccpter quelque chose qui éta ;i buts non lucra réellement a buts non luccatifsS C'é une coopirntivc qiii C piis rcclleiiiciit c diiiis l'sens c de c pour fiiire d'l'argent méc'épas la lee l'idée initiale. Donc. d'aprés riioi. je si piis Iii csiicictiicrii si c qiiellc L'tait In raison. in6 e les atTaires qui ava étd faites A c'temps j'pense que c'eta le Ic iiieillciir iiioyii de r. sïiiiiccr d;iiis ccttc c diins ce projet.))

32 nSais-tu. j'ni'en souviens pas Iii. Aii coiiiiiiciicciiictii. on ii on nva rencontré des e des gens de d'Ottawa qui ffont pariis des e d'la tete des coopCntives ... » «...puis c les présentatioiis qui ava CIC L~itcs ii c'tciiips Iii piir ces gcns là puis que c'é qu'on sava localement. e, c'e la décision a été e pas inal f x i k ii Ciire. qii'oii voiilait SC SC prcs s'l;iiicer dans cc dans cette route là.»

33 «...Ben, jusquT,i préseiii. on ii e ccniiiiiciiiciii iinc cliosc que la coopéraiive de santé a réussit a faire. C'est d'obtenir une plrarinacie ici. Sans la coopér,~. Iii coop siiiitc. oii aiin pas eu d'pliannacie. Donc. c'&a un point positif qui a débarré puis Ic nioiidc de de Ndl~il le I';ipprcciciit parce que p va t r b bien.»

34 d?est. j'vois par j'piis coiitre I-eii. Ic Ic gros I i d'l'iilïairc. Preiiiiéreiiieiit. y é trés éloigné du village. q u ' y cn pour s'faire construire. du cciitrc dii vill;igc. Coiiiiiiciii c-quc Ics gens de dc l i vont s'rendre au milieu au centre du village?>,

35 Mais y f. y faut quand tnëiiie avoir iin peu d'argeiii locaus pis c'est le inonde. S'pense que c'était bas! beaucoup que si le nionde voiilait qiieqiic cliosc oii y voiiliiii des cliiinga qui seraient obligés de s'impliquer~)

36 aParce que c'est vni aussi pis oii voit bciiiicoiip d*pcrsoiiiics dans leurs inaisons encore. Y veut vende la maison pis y démei~gera pas dans le daiis l'loge~iiciit sans vciidre leur inaison. Pis. j'veuu dire on ça s'vend pas comme des pains chauds les. lia. lia. les iniiisoiis ii Noèlville.)~

37 *Pwrquoi. B e i ~ e. d i s du dcbtii- on ;i\ait uii tiioiisieur~ coininent c'qui s'appelait encore lui. un y était de la coopérative pis nousa espliqiiec coniiiicnt p iiiiiï~liiiit. iiiais oii srivait coninieiit ça inarcliait, Y a une rnadameestslle t de Wwa qui est venue là nous espliqiier pis a iioiis ;I iiioiitrC les avantages d-une coopérativeP)>

38 «Mais les coopératives a Noel\-ille oiit oiit ont ont ont tout l'temps &té e bien reçu parce qu'on vit dans un milieu aii tés les salaires sont sont sont iiiiniriies. E déji c'tait toutes des ferniiers. e. pis le système coopérative y y i'orgaai9ic. Alors le nnerne coopécitive n a une banne cliance ii No~lville)*

39 N&lvillea tout I'renips étc une plam oit y ;ivait 4 oii 3 personnes qui faisaient Iw décisions pour. j'dis

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moi pour toute la coinmunauté.»

40 «Le seul c'est la pharmacie j'pcnsc. E. oii a çii c-est à ause de nous qu'on a eu une pharmacie d Noi?lville v'h un an un an et d'mi. E. y nous donnent 10 poiirceiit sur nos sur 110s pre pas su nos prescriptions mais su sur le restant.»

41 «Ça va ête surtout le ceiitc de dc siinié. Mais qu'on pis on prévoit avoir e un un cente d'exercices, e, e les discussions sur k le les avancements dcs buts. touies ces nKqircs-lii. C'est plut6i sur la santé et puis rejoindre nos e nos seniors ensemble. E. le iiioiide dc Noëlvilte c'cst du iiioiidc irés [rés prés comme y jousent au cartes quasiment tautes les soirs en en groupe en alors cc serait idQl 6 i I'aiiiiée longue. L ' a m affaire qu'on qu'on veut, qu'on a c o d à faire mais on. ça prend tissez d'teiiips, c'cst qu'on veiii créer un programme de inter-génération ent' le an te de santé et l'école secoii&qire.rr NE, qu'on use leur librairie. Ieiir e leiir gyn. c. lciirs ;iicliers. Iciir c Iciir green lious~. leur comment t'appeles ça leur green house.))

42 «Ça va d e plus une uiie uiie e iiii iiK:.iirc d'argcni.ir

43 «Ceux qui sont capiibles piiycr y vont y ~ o i i i poiivoir y rcster. Cn \a Etc aussi ddpende ii il argent beaucoup parce qu'y en a pour rester 18 y cii a pltisiciirs qui G i i i i qiii vciidciir Ieiir leur iiiaison.» c<Et pis ça ça va ête assez diflicilc a Noelvillc. Alors c oti ;i iiiEiiic pidé de de de dc de de de uavailler avec les les real estate ou comment t'appeles Ca Ics c. Att!~\.iQ.. pur poiir Ics iiidciB..»

44 «Bien. c'était d'abord piircc quc c'c i r is ap ;ipplic;iblc ici. parce que iiroi. je I'ai vécu e. j'ai &nt un livre sur les Caisses populaires doiic c'é les cwpcrirtivcs si oiii pciii parler ainsi e et piiis. j'dois dire je I'ai dans l'sang pis moi. c'émit h formule la plus nppro. ccllc qiii ci:iii In pliis appropricc pour que ce cette idée de de construction de logement si N veux et de de ce coinplcse dc soiiic a dc logiiiciit c doit fiiirc piinic non pas de moi mais de la communautd. Donc, pour embarquer ki coiiiiiiuiiau~c. j c peiisc qiic c'iiiiit la friçoii Iii pltis facile. c'était d'aller avec une coopérative.))

15 «Donc. moi aussi j'ai grandi avec ça. Doiic. c iiiéiiie s i j'ai pas assisté a ces cours là là, parce que j'dtais quand même e au collège ,i c'teiiips la. c. jc pciisc qiic c'c c'è c'é w cic iic pis avoir m\aillé surtout avec lui pis on sent que les gens l'ad coiiipreiiiieiit cclic roriiiiilc II. Y vciileiii cctte foriiiiilc 1a.n «Puis. ben j'pense qui faut rciiiarqiicr qiic e. oii c pas iiiic coriiiiiiiiiauic ric1ie.i~

46 ME. le le preiiiier. le I'objcctif cst tcl qiicl. c - f qiii n dciis nspccts qui le rendent unique. qui rend le projet uniquc Y a l'aspect santé. y a I'aspcct logeiiieiii. LI: logeiiicnt. c'f trés claire. j e je ne veus pas laisser mourir mon village. Si j'n'ai pas dJob poiir les d'eiiiplois poitr Ics jeunes. si je jcttc mes vieux dehors, qu'este qui m'reste? Éventuellement, y m'restera rien. On ;i vil iii ics iii;iytisiiis. oii n de iiioins en moins. E. c'é le le le c'é typique des de h smiaiirr d'aujourd'liiii. Maiiiicn;iiii. si oit ;i riciiqiic des pcnoiiiics agies si on n pas des services de santé. on é pas plus avancé non plus pirce que j'dois rccoiirir nillciirs pour les scmices de santé donc ça m'prend des deux pour faire fonctionner le tout. E. puis. en nièine tetiips ben itvec Ics tes personnes àg&. j'ai donc des clients. Donc, si j'ai des clients, j'ai plus de monde de scrviccs. j'ai p l i s ûc iiioiide a senir. j'reiid inon mes deux aspects rentables parce qu'avoirun centre de santé pas d'cliciit. c'pas pliis nviiiict non plus. i é pas juste. Alors l& j'me donne des clients pis j'donnc h santé a nies clients. Doiic. c. j'coiiibiiie ccs choses là.))

47 u...a ce sujet la. y a u n des c riiércs ii siiivrc pour qiic ben. çi c'é inon c ë ma cousine ou bedon mon cousin donc c, j'va l'préfdrer a d'autres. j'pnse pas. E. y ai i r i ceneiiicnt des critères qui soi1 membre de la m p de la e coopérative- J'pcnsc c'é un des critères. Ça wiii pas dire qiii pciit p is I'ètre si il 12 pas. Donc. e. j'pense que, mé, si y avait une personne qui I'é pas. qui veut pis Iëtre. coiiip,zniiveiiiciit i qiiekqu'un qui Ive- ben c'é déjà. y a déjà une préférence. E, c'L Ics gens& noire iiiilieii e- c'é les geiis iii;illicrirctiscii~c~~t d'la coopérative dans l'moment à moins que e des des des futurs dirigeants voient auirciiieiit. DJIIS l ' i i io i~ ic i~~ c. c'é pas relie <i. ton ii ton a tes ***. E nous autm. on doit opbrcomme entreprise. doiic. à c~iiioiiiciit II. kii- ni pciis. t i i pciis iioiis piyer ou tu tu peux pas le payer.))

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48 «Parce que c'qui peut arriver iiiissi c'é qtic. BUI qu'la coopér,itive trouve une autre façon de faire d'l'argent pours'asunr d'la rentabilité. Alors, il se peut quoi i nrrCtn pas la. Pis. d'ailleurs. le projet de Monetteville. para? que ak N, on 6. y a y a plusieurs pliiis~s a...»

49 «Bien. c'était pour supporte In coiiiiiiiina~iic Ili. c'&ait ça inon but principal parce que j'üouvais qu'dans communauté y ont d'besoin d'uii centni ci c-Ei;rii pour e l'eticoiirrigcr,» 50 dien. pour moi. les objectifs priiiciptii~x IB $a doit eirc c. c'c pour les gens d'la région qui ait un endroit qui pcwent demeurer e reste dans leur rcgioii. Pour iiioi. c'é ça le biic principal Ij...pour cé gens la qui a un endroit parce qui ont toujours vécu ici.»

51 «Là. j'su pas trop cenaine Iii dniis I'iiioiiiciii 1 i .w

52 «Ben peut-être parce que. oii C pas iouic ~ ~ ~ ~ ~ i i i t i ~ i i coiiviiiiicii.»

54 «&n. on a iinc pliannacic ii Ndlvi l lc qii'oir ii\a pas lii pis, c'C ben coniinode parce que ça t'sauve d'aller en ville pis c'é deus Iieiircs i i l lc i rcioiir. dciis Iiciircs. So. tu Iigiircs g prend disons dis minutes pour le village e. cii

c'é riai et puis la y a c. y ont dcs i i i f ir i i i i~rcs Ii. ! cil ;i unc coupc Iii. rp j'iii pis été encore nous autres. me e. c'é wmmodt de savoir qui soni pane.»

55 ME. parce que j'trouvais c'i'iinc h i i i i e c. c't'un bail plaii, c'i'iiiicune boiuic affaire puise en tout casque j'en serve un jour.»

56 «C'est de. d'avoir dcs logc~iiciiis pour Ics :s lcs iiiriis c puis ci1 iiihiiic tcitips, les soins médicaux pour qui restent dam k I 'enviro~eii ici i t iiieiii de d'ici.»

57 «Mais moi p iii'trouwis. $:i iii'iiitCress;iit p;im qtic j'voyais 1-futur que peut-ite e. y aumit possibilité pour moi de d'aider dans I'fiiiiir. dam [iiii iiiil rct~i i ic. ,~ «Queput4tre que j 'p~i in i i is doiiiicr iiii coup d'iii;iin li c. J '~o~ i i i s que c'était une nécessité pour nos. nasvieu parce quej'sais qu'moi nies parents y oni i i c obligis d'iilltr dans dcs itisiittitioiis uiii. ciisuite. c'est pour faire développer le le I'area là tsé parce que c'est ilion Noëlvillc si t'as pas rien qui grouille IL Y a pas grand chose de. dans c'moment ici. qui inttiressemit les jciiiies ii restcr piilcc qiic dcptiis Ic tuoulin qiii a bnilc Alban lA. y a beaucoup d'jeunes de

58 «Au lieu de les déplacer dans UII ciidroit ou qn'c'esi toi;ilenictit ii 1'eir;inge pour eu^-autres. c'est trop ungros t'ajustement pour un sénior qui c ctc Iinbitiic ii Noclville. E. disons unc panie d'sa vie. 25.30. JO. 50 ans. ensuite se s'obliger& s'en aller Sudbuy Sturgcoii Fiills c. Pour cils-iiutrcs. c'cst trop un gros un gros step la comme on dirait k»

59 ME. non. T'as un board d'élu. 0 1 1 a dcs ge~is d'ili is qiii soiit si11 coiiiite puis les gens là ont été vat& sa um, parcec'est pas. c't'iiiipossible que i';iic ioui I'uioiidc qui iiicrrc Icii 5 cents ii toiitcs les fois parce la tu vas lander avec une tow de Babel.»

60 «Ben c'é que. c'e bien intercsmiii e d'Erre e d'avoir si oii pouvait avoir e une coopérative santé et logemeni. C'é &ue chose qui nous iiitetessc pour -ter dans noire village e pas s'en aller en d e w o ~ cc' loin.»

61 «E c'é seuleii~eiii .i dire qiic j-ai Biic qn-ils coiiiiiieiicciit i b i i i r pour pouvoir enfilerc'te semice k~

62 ME. en tout cas qu'on sen pi1 capabte de c. d-avoir soiiis dc nous autres. t'sé de e note note place.))

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63 «Ben oui. Parce qui en a beaucoup en. si peuvent vendre. c'e p qui e l'problème.»

64 «Des senices. Pas d'le d'la coop loge in en^» «Y a pas grands senices la juqu'ii présent.»

65 d'penserais qu'oui ii nioins qui iroirvcmii c un 11ii1Iionniiire qui qui senit prêt a entreprendre le projet. Ha! Ha!»

66 «Pour encourager l'organisation. C'pas vnimeiit très une maison des vieux disons là. Ce serait e e ben béninque pour la les gens qui deiiieiirent ici. Spcc. spéciaieinent pour dcs gens qui n'ont jamais vraiment sonis d'la communaute.» «Paroc qu'eux-autres d'aller s'installer disons ii Sudbury c'est m i i i ~ c n i l'esode. En mon opinion 18 j'sais pas si si j'aimerais qa e partir d'un inilicii d'oii c ' a j'ai ioiijoun ioujoiirs dciiieuré pis aller e, ête oblige d'aller m'installer ou c'est qii'y il. panni iiiic ging d'étrangers pis e j'ai jamas allé a rester Iii-surîout la vitle.» MY a du monde qui aiment pas ça a iillcr rcsicr cil ville. C'poiir p qii'y ont reste en campagne pis poufc'pas obligd d'aller rester en ville pcut-étre Iii piircc qiic sont pu capable rcstcr dans le p'tit ini1ieu.n

67 «E. moi lii. moi en iiioii opinion Ii. cc serait poiir doiiiic e uii uiic disons. comment c' comment c'que j'pourrais dire ça Iii. une place poiir qiic Ics gens. une place pour Ics gens y pciivciit aller rester lorsqu'y peuvent pu rester dans leur maison niais qui seraient piis obcgc de se dcplaccr dans un milieu e non familier.))

68 ((Maisquc j';iillc Iii ii iiiic rhiiioii. FI KI riipponcrqiioi:' J'ai pas pris vrainient de temps pour ça 19. Peutdue que j'dcvrais ni'inipliqiier plus iii;iis j'iii piis vr;iiiiiciit I'iciiips poiir qï i Ca f i i t qiie j'me fie su l'organisation. malgré que quand j'les oue pis y ni~p~irleiit de Ci i coiiiiiic Cliiiide M,iycr r i i ' i i prié de (Cri une bonne p'tite escousse. j'y ai dit qu'leu emplacement était pils boii.,r

69 aE. ben. pretiiicrctiiciit. j'iroiiw qtic cL& iieccssaire c pour c gxder nos nos vieillards à la dans la place lii A place des envoyer cil dcliors. C'c. pis y oiit. soirt ciiioiircs dc Icii Ciniillc. sont en eiilentours de ici.»

70 «Me. c'e juste que. uni. coiniiiciit j ' d in bsii Ca ... cii, c i l ayant notre propre ad. comme la c w p sanie nous appartient ii nous autres suflit qu'on ;I iinc pin dcdliis que j'troiivc que c'c inicus de c'inaniére là que de para que le monde on le. on le droit de donner Icii opinioiis. dc dire quc c c qui vciileiit dire et puis um. si sont pas contents ben. y peuvent le laisser .i rivoir. Si qii'oii an cil pciit-êtrc un inirre d'un a t m entreprise. a n été différent»

71 «Bien moi j'ai j'ai toi~ours cni c i ii I;I coop&aiion 15 qiiiiiid qiiünd j'etiiis i Vemer. j'étais e j'ai été membre du bureau de d'adniinisiratioii 1 la coopkcitiw ii Vcriicr pis j'iii etc iiiciiibre du du bureau d'administration d'la Caisse popdaire à Verner aussi nombre d'nnnces. beiiiicoiip beaucoup d'aiiiiées.~ uAiors. c'C parce que j'y croyais. J'croiiis 9 In teinpéntion j'ai toujoiirs cru ouin parce que quand j'éiait p'tit gars Là mon pére y allait ici à NoCl\?lle. Y allait i des rencontres pis c'était coniiiie une base pis @s'appelait le Syndicalisme agricole.» «Alors, c'fi comme si j'wais eu le piciire à c'tiionici~t Ià moi depuis iiioii jeune âge la.)) «E. 1'3 comme comme coininent c'e iiiiponani de de iii'iinpliqiicr t'si au ni\reau c de coinmunauté t'sé e. c'qui anrait A la A la coopération pis t'sé au bien-être de In w i i i i i i u i i a i i t ~~~

72 «...Ah. j'pas trop ... ben. coiiiiiie c-e Iii y a !a des étiidcs qni qui était en marche et puis e quand te. aprés un certain mmbrede mois. on on il oii on ii riiic. rencontre ci pis y nous donneiii d'l'infonnatior»

«Sur su L'projet lii comment c'qiiié. coniincnt qu'il c wi i icé e si ça i i~ai icc et puis t'sé si qa progresse. c'e iu ça là?» uE a m que L'information, p u t t t r c qiie p sriniulc nüi. mon iiiterët bit que peut-être l'intériit de certauies perso~es

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aussi i& de d'autres personnes.)) d e Zait que t'sé on reçoit d'l'in d ' l ' i i i r~ni i i i t i~ i i dc & tciiips ii autre lii. Autre que ça 18

73 «Ben. ben moi j'espérais qiie p r 'sé que ça que puisse i iois donner e un logement a prix abordable 1à.u

74 &en. au au moment des dcs rciicoiitres publiques, c. iout les ineiiibres peuvent participer oui.» #Ha ha! Ça w toujours été comme ça in. c ' h un. c'é seiilciiieiit un p'iit groupe qui qui participe.)) C'C ç a E, y a toujours des ineinbresdoiic qiii p:iniciyeiit pas. D'iiprès vous. est-ce que vous sauriez pourquoi les gens qui participent pas le font plis'! «Ca peut être une inanque d'inlonnniion. q~ peu1 étre un iii;inqiie de. ça pcut être une gêne 19.)) uT'd quiqu'un quie pas habitué de paniciper c dms iiti, dans iinc gniide rissemblée 18 ben. y en a peut-êüe qui sont retenus par la gêne. ça peut étre e iinc i i i~ipi icitE là i'sé si t'nç pas les niois. ben. tu vas dire ben ah non j'me Ihrai pas m 3 18. quelqu'un d'autre y va piirlct potir iiioi 1i.n

NE, y peut avoir quelques differeiiics riiisoris coiiiiiic pi qui vont caipiclicr une personne de participer. La personne peut avoir des des des tres bonnes idtics itiiiis. iii sonir;~ piis ii ciuse que ii bcn à peut-êüe pas l'habitude de l'faire.))

75 «Ouin. La scule cliose, Iii sciilc cliosc qui iii'iiiqiiicte c ça c'6 c. c'e des deschiBres. ce sont des ch- qui ont sortis ça la e. c'e pas oficicl \miiiiciii. i i i C Ii: lc Ic pris qii'çri va coiitcr pour pour se loger la la.»

76 «Pour soutenir le e le projci e. c 'ai uiic coopcrniive donc e tiioi dans mon esprit e tout c'qui e coopérative. ça demande e not' appui.»

77 «Un c'est d'ollnrc'cst c'csi d'ofiir c iiiic:iIrcrii;itivc.;iiis pcrsotitiesqui vieillissent. de resterdans leur milieu au lieu de s'en aller diiiis I;i diins Ics villcs Iii. d;iiis Ics cciiics dr: logciiiciii.i~

78 «Ah, actuelleiiiciit. c'est Iii 1;i pli;irtii;icie.~~ uUm la prin. je pnse que F;I ddcoitlc d 'h siiiiie. lopiiieiit c. c'csr lcs Ics les irifirmieres fini parti qui commencent là.» N m . ben actuelleiiient, e. c-est c'csi Ic l i l poiirceiit qii'oii rcçoii ;i i la plianiiacie. C'est la peu prés la seule Wnefiœ que qu'on a coionie de clioscs.~~ 79 «Personnelleiiieiir. e. bcii ça ni. j'privois qiic y volil iivoir cc cent' l i qui va ète, une logis e au au on pourra se EC rTUfer plus tard si on I'désirc. Uiii. FI iioiis doiiiienit iiii cliois.» uCapaQté. capacite d'payer. dépeiidaiir coiiiinciit C;I s e n et tout FI.')

%O d'penserais piis. J'pense qii-y ii iiii un IIII ccrtriiii iiotiibrc dc tiieiiibres qui ontjuste mis leur 50 dollars la pour dans le soit pour les appuyer, soit pour Ic ICspoir que pl is tiird. y vont avoir un lieu d'résidence. mais que dans l'moment sont pas prêts I s'eiiib;trqiicr.~r

81 ide sais pas. En attente. Ha! Hii! Ha!))

82 «Y ara e au sujet de quelqii'iiii qiii c e qiiclqii'tin qui 6 qui C riche 1A qui ont e une bonne pension. lui y va avoir Q meilleures clunces qiie qiielqu'iin qui ;inivc Iii pis que >- a iiic sa pensioii d'vieillesse.» «Quelqu'un qui a on invaillé. Une iiiie pcrsoaiic triivaillc ioiite sa vic pis à vient pas a bout de. est pas chanceuse d'mi, d'avoir des jobs qui vont doiiiicr une pcnsioii. c. coiiiiiic oii a e. les les pmfessionels y ont.» +Sait qu't'arrives pis e t'as les ta pensioii de vicilIesse 011 GIS-tu Cie capable d'affordet de pouwoir rester dans l'mt comme F~,?M

83 d'ai. je crois bcaiicoiip dans c d;iiis Ic lc iiiotiveiiictit cooperatiC Se crois que des e. des bonnes initiatives quand t'es pris dans I'pssé. que ce soii ;iii iiivc;irt dcs Caisscs popiilüires. des coopératives de logement dans dans la région d'Sudbury ou minie ici h CO coopintivc de c de de rioiirrirurc. e. j-pense que y a besoin certaine a Noëlville pour e coopérative de logenient puis e je jc iie. je iic cmyiis pris que c'et:iit iiécessairernent pour moi. parce que j'su

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t'encore jeune, mais e. j'voubis ceniiiiieiiiciii ccnaiiieiiieni i i idc doiiiicr inon p'tit coup d'pouce pour aider e à mettre @surpied»

84 «Les seMces qu'on a obtenue. j'pcnse qir'les senrices c n'a n'ont pas commencé comme kUe ii éue donnés h part du bit que cenain'inent. y a eu un rcgroiipeiiient de penoniies avec des intérêts e des intérêts similaires, des inttrëts, des gens qui sont intéressis iiiis coopéniii.cs. Y a eu pliisieun e regroupement pour h i re du p d l k m e n t d'fonds donc ec'é e c'é une e e une dcs rèiiiiioiis aiinuellc qii i a eu. j'sé pas si y en a eu deuujusqu'à maintenant. C'é puaml même e des regroupements dc pemiiiies qui. cSeun scnice dans ce de cette fatpnci. T'as le regroupement qui va w u t e r quelque chose de plus e plus fonnelle e de c'que le finniiceiaient va être remplacé.))

85 «C'é coinme n'iinpone quel orgnnisiiie. tu i c tu pcus pas t'attendre que e la des gens va être égaie, E, y a cenetneni le les iiieiiibrcs dii coiiseil d'adiiiiiiisiriitioii qiii tnvaillent beaucoup plus forts que les autres parce qui sont impliqués direcicniciii ci !- piinicipeiit ;i beiiiimiip de rSiiiiioiis e e soit des réunions qui sont rares des réunions e e qui sont souvent fréqiieiiics c. cc'C c'E cils aiiircs cvidciiinieiii qui en me qui mettent plus de de temps et d'efforts. E. y a y a d'autres persoiiiics qiii c qiii c nu dciisiciiie riivtxii qui e qui piuticipent a w activités d'la coopérative présentcineni. c'est-iidire Ics pnilhciiiciiis cïfoiids cn particulier. E. qui s'impliquent de ceRe f q n lil et y a certement h la troisièiiie e In iroisièiiic reiioii\rmciit de geiis coiniiic inoi qui ne œ sont pas implique beaucoup mais qui se gardc intcresse, qui siiivrc Ic c qi i -esta qiri s'piissc iiinis 1 muse e soit de leurs a u leurs WC, leur accupation e le le teiiips disponible- Ic iioiiibrc dc d*;iiitrcs coiiiitb qiii sont d'sus e. qui sont e. qui ont dit ka j'su laisse & d ' a m personnes le Ic iciiips dc ct I'cll'on de dc inc iiic cc cc qui in6 e. j'vais aider lorsqu'on va me d'mander. Donc, e, y a y a toujours ce c'ic genre dc d'iiiipiicaiioii I;i puis e c j'pense que les irois niveaux d'implications cenainement dans Ic diiiis le rcgroupcniciii coiiiiiic diiiis ioiiics org;iiiisritions. toutes organismes.»

86 *E. je siiis pas qiic y oii ;riir;iit pciir&r! pi1 c piinir c cil iiti1is;iiit des d'autres modèles comme e. modéle de de regroupement de de clubs soci;iiis par csciiiplc. ci dc scn iccs poiir c e tmvailler a de d'ça pis une une e un un plan de logement parce qiic certains endroits c-c c'qiii c'L c'qiii Iciir Eiii rester dans l'milieu. le club Richelieu que j'fais parti, e à Welland par eseiiiple. ils oiii fi111 e une iii;iison Ricliclicii qui ctait pour les vieillards et puis dans laquelle on m u v e toutes sones de services. dcs scniccs dc siinic C'C C ~ I . C-é PiiS un inodele coopératifje crois. e. c'est un d e e e autre que j'sé pas toiitcs Ics délails lii iiic. y ii ccn;iiiicinciit d'iiittres iiiodèles qui e qui existent e. mé je jecrois que le modèle coopératif n beniicoiip d';i\aiit;igs diiiis I'sciis qu'oii on iinpliqiie les jeunes qui vont peut4tre devenir membres e qui vont dc\eiiir iitilisii titilisiitciirs dcs scrviccs c siiiis iicccssiiirement e impliquer des grosses sommes d'argent de ces gens là. E. ici. les jciiiics ii'oiii p is i i é cc~~ i i i r ~ i i i ~ i i t c un compte de caisse e très rempli. Les jeunes ne sont pas très nclie e et donc. y ii des IiViiiii;igS d'iitiliser cc tiiodelc I i j'peiise pour une population qui y a peut- moins de & sous à dépenser. E. cil iiiilisniii dcs c iiiodeles coiidii~iiinion etc.. @ l'implique des sommes e ii débourser e importantes que les gens nQit pas ii~kcsstiirctiiciit ici. E. donc c j'peiise c'é un modkle e qui répond aux besoins et l'autre modèle nie. pour Ic bcsoiii 1;i. j'pciisc qiic c'etnii iiii boii cliois le inodele.))

87 NE. un centre dc siiiité coiiiiiiiitüaiiairc coiiiiiic ici, oii ciicore c'é c'é un principe semblable. Y a peut-étre une gdrance un peu differente la nie e, la gc~ii icc c ou qii'i'ns uii conscil d'administration puis qu'tu as e, e. des membres qui ont e qui ont aidée finaiicieret~~ciit. d'liabitiide- c'e ça le ~stc t i ie e inème si c'é pas une coopérative donc. t'achètes tacanede membre. t'as l'droit d'vote. c. coiiiiiic Ic cciiire dc sii~~iccomiiiunaui;u'reii Sudbury fonctionne&cettei%çon

«On autait pu avoir. au niveau d a des d'la s;itllc dans la nigioii I i le iilêine genre de systéme pis ça Serait pas des coopératives conune telle nié. e. j'pcnsc que lc syiétnc de coopintiws. c'e une question d'appartenance ni tu tu rates avec L'idée que e. en tant que groupe on npprinieiii parce que dans un cenue de santé cornnunautaire. tu entres, N SORS, tu e j'ai j'ai payé c't'annee. j'iii piis pilyé t'am& pas&. j'le payerai pas c't'année, e. cY c'é M i r e n & c'é c'é pas. ton argent i n pas dépoke 1.i ait:icli&. Tu peux éplenieiit l'sortir e coinme comme caop me e. qa ça s'Mt pas si facilement qu'ça. Ce piis juste p-cr Li cime poiir I';iiiii&.~t

88 «Une très grande tnditioii iiiiqiicl Ics gcns son! lil~iiil icrs et puis e e qui é semble e. semble attirer les gens. Y ont y ont des su& e dans l'passe puis c. c'c c ë lin ~iiodelc puis e- lui inodèle qui é lo i puis j'pense que la question

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c% c juste le fait d'eu i ~ o i r parle. dàvair iits coophiivc c i l co romition pis qu'c'C faite beaucoup plus ouvertement quesic'ttaiteauu. un groupe resrreiiit. pcnoniieq~ti pwded'iin projet pisquidit,aya+-ild'aumquisontenuah d'travailler sur ça la, c'è eus autres 18 büs. Ben. sur le -eiiie de coopirative, cY pas eux autres mais pcut4m eux autrcs Ic aimi3 mt, nous autres qui le font. Moi j'scns qse parce que j'ai mis mon 50 piasses, j'ai l'droit dire e mon groupe,D