nou krezi bwè kreyol la?

8

Upload: ticket-magazine

Post on 06-Mar-2016

248 views

Category:

Documents


7 download

DESCRIPTION

Nou Krezi bwè Kreyol La?

TRANSCRIPT

Page 1: Nou Krezi bwè Kreyol La?
Page 2: Nou Krezi bwè Kreyol La?

2 30 janvier 2013No 790

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISPéguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

14 632 FANS

Dans nos librairiesCette semaine à la librairie

Haïti Noiréditions Asphalte, Auteur : Edwidge Danticat

« Tragiquement connue pour son histoire chaotique et violente, ainsi que pour la catastrophe qui l’a frappé en 2010, Haïti est le pays le plus pauvre des Amériques – et l’un des plus riches sur le plan littéraire. Cette anthologie de dix-huit nouvelles, projet lancé avant le tremblement de terre, réaffirme le talent des auteurs contemporains haïtiens, qu’ils vivent sur place ou qu’ils soient issus de la diaspora, sur un terrain où ils ne sont pas forcément attendus : le genre noir. « Cette anthologie sur Haïti offre sa propre interprétation du genre noir : criminalité omniprésente, pauvreté absolue, magie et religion. Mais aussi une certaine tendresse. » New York Times.

Les textes de cette anthologie ont été écrits pour certains en français, pour d’autres en anglais (traduits par Patricia Barbe-Girault). Ce livre, qui regroupe des textes des auteurs contemporains haïtiens (Louis-Philippe Dalembert, Kettly Mars, Gary Victor, Josaphat Robert Large…), est en vente cette semaine à la librairie La Pléiade au prix de 870 gourdes.

Librairie La PléiadeComplexe Promenade, angle des rues Grégoire et MoïsePétion-Ville, Haïti

Gilbert Bailly, président du comité du carnaval, en direct de la ville du Cap-Haïtien, a confirmé sur les ondes de Radio Caraïbes, 94.5 FM, le mardi 29 janvier 2013, la par-ticipation de Brothers Posse au défilé carnavalesque les 10, 11 et 12 février 2013. Ceci après maintes interventions irrégulières et regrettables sur Radio Magik 9, 100.9 FM la veille concernant le sujet et qui mettaient presque face à face le président du comité du carnaval Gilbert Bailly, et Don Kato en raison de l’absence éventuelle de Brothers Posse sur le parcours.

« Joe Doré et moi, nous étions les premiers à produire Don Kato à FX Studio. Cela fait environ vingt ans depuis que je le côtoie, je ne vois pas pourquoi il y aurait des différends maintenant. Dès le départ, Brothers Posse faisait partie des premiers (grou-pes) choisis, parce qu’on sait que Don Kato est du Cap. Un artiste de sa trempe, tout comme Jacques Sauveur Jean, ne saurait être absent. Peut-être que Don Kato a été mal informé », a déclaré Gilbert Bailly.

Plus loin, le président du comité du carnaval précise qu’il y a environ un mois il avait rencontré les responsables de Brothers Posse notamment le manager, Thomas Assabath ; d’après lui, le groupe serait au courant des conditions de participation au carnaval.

A la question de savoir s’il regrette d’avoir fait partie du comité du carnaval, Gilbert Bailly déclare : « La chambre de Commerce m’a demandé, j’ai essayé. Je ne regrette jamais ce que j’entreprends ! »

Concernant la publication de la liste définitive des participants au cortège carna-valesque dans la ville du Cap-Haïtien, Gilbert Bailly a fait savoir que c’est leur droit au niveau du comité de ne pas encore divulguer la liste.

Gilles Freslet ([email protected])

“Brothers Possesera au Cap” !

Avant les festivités carnavalesques prévues officiellement dans la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien, les 10, 11 et 12 février 2013, plusieurs activités sont annoncées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et en province en prélude au carna-val. C’est le cas de Mizikanou Productions qui présentera les 1er et 2 février 2013 « Block-Party », la première édition de « Retronaval » .

Cet évènement qui se déroulera autour du thème « An nou rekonsilye ak istwa nou » débutera à partir de 6 heures du soir pour prendre fin à minuit.

Selon Philippe St Louis, l’initiateur de cet évènement, un disc-jockey diffusera des meringues carnavalesques allant des années 1970 aux années 1990.

En conséquence, des fans de DP, Scorpio, Sugar Combo et Bossa Combo notam-ment y sont conviés. Un écran géant diffusera des images de cette période.

Gilles Freslet ([email protected])

Retronavalà Port-au-Prince

« Brothers Posse sera au Cap ! »

Page 3: Nou Krezi bwè Kreyol La?

330 janvier 2013No 790

Yo pa vle we nou.Men nou pa pe yo. Kanaval 2013. T micky.Sezi (x3). Yo prale sezi.Sezi (x3). Yo prale sezi.Woy se kanaval la ki rive. Tout atache yo k debake. Gade hyprokrit yo kap gade n. Yo we nou. Yo paka touche’n. Yo pale ‘n mal ( nou la ). Yo kritike’n ( toujou la ). Sak pi red la ( nou pap janm pa la ).Gade moun kap imiter ( he he he ).Epi yo vle rivalizer ( oh oh oh ).Moun sa yo pi fo nan pale. Ke yo kreyer pou avancer.Yo palen mal ( nou la ). Yo kritiken ( toujou la ). Sak pi red la ( nou pap janm pa la ) x2Di yo sa ( x2). Ane sa bagay yo chanje ( wi yo chanje ). Ane sa bagay yo vire ( wi yo vire ). X2. Tout ti bredjen sa kap mache ave’n yo. Depi yo atake’n. rale’n rale’n

Leve de men anle se owaoh. Vire vire. Se oawoh. (X2).Nan bann nan. Sou cha. Sou stand la.Mete moun sou moun. Nou pa jwe ak moun. Nou monte sou moun. E n pa ret ak moun.Nenpot jan’l ye. Fok sa change. Gen volonte oh oh oh.Ankouraje , pou’n dekole.Pou’n avanse oh oh oh oh.Konyen bagay yo di e nou pa janm fe. Konbyen bagay nou fe ke yo pa janm di. Nenpot jan’l ye. Fok sa chanje. Gen volonte. Ankouraje. Pou’n dekole. Pou’n avanse. OhohohKonbyen bagay yo di. E nou pa janm fe. Konbyen bagay nou fe ke yo pa janm di. (X2).Aidem chante.Oh T-micky ou sou ke’n pou lavi. San ou menm , pep la pap ka pran plezi. (X2).Oh oh oh oh oh (x2).T-Micky pa vin betize toner. Ane sa pa kanpe devan’m toner. Ane sa m’gen pou’m dedoubler toner. Ane sa map enraje toner .Pa kanpe devan’m. Pa kanpe deyem. Ane sa pa kanpe devanm toner. Ane sa mgen pou’m dedoubler to-ner. Ane sa mpa vin ranse toner. Pa kanpe devanm. Pa kanpe deyem (x2) Ane sa bagay yo chanje ( wi yo chanje ). Ane sa bagay yo vire ( wi yo vire )

On a toujours compté Nou Krezi (ou bien Krezi tout simplement) parmi les « djaz kanaval » depuis sa formation. Malgré le changement de musiciens et le nom du groupe qui a été deux fois mo-difié, ses méringues carnavalesques ont toujours cette touche qui invite d’emblée à la danse et, bien sûr, au ‘’beton’’.

Ainsi, fidèle à la tradition, Nou Krezi sort ‘’Se bwè n bwèl’’, sa méringue carna-valesque 2013. Avec des piques contre leur éternel adversaire, Kreyòl La(?), et des slogans qui pourraient émoustiller sur le parcours, les musiciens ont concoc-té un morceau qui se laisse apprécier. Le thème ‘’Yon Ayisyen yon pye bwa’’, dont la divulgation a été faite trop tard, selon David Dupoux, est seulement effleuré, et le côté ‘’djaz move’’ du groupe est bien mis en évidence. La mélodie est au top, et James C, le lead vocal, s’est assez bien investi dans l’animation. Les grands Fabrice Rouzier et Choupite Jacquet ont leurs touches de « granmoun », dans le bon sens du terme hein, sur la meringue et laisse un bon goût de compas lourd sur la langue. Plusieurs sites internet et réseaux sociaux confirment que la majo-rité des branchés apprécient la nouvelle œuvre du groupe. Tout semble aller pour le mieux… ou presque.

‘’Se bwè n bwè l’’ a failli mourir dans

Nou Krezibwè Kreyòl La ?

Saviez-vous que Nou Krezi est passé à deux doigts de ne pas nous offrir de méringue cette année ? Après réunions et sollicitations des fans, la bande à David Dupoux s’est décidée à offrir au public ‘’Se bwè n bwèl’’. Pour la bonne cause, on dirait, car jusqu’à présent, le mor-ceau est considéré comme la meilleure méringue compas. Serait-ce un argument assez solide pour intégrer le groupe dans la liste des participants aux trois jours gras du Cap-Haï-tien ? Maestro David espère que oui.

l’œuf ! La raison : la formation Nou Krezi, contrairement à l’année dernière, n’a pas été sélectionnée par le comité national du carnaval parmi les participants aux trois jours gras au Cap-Haïtien les 10, 11 et 12 février prochains… et cela fâche ! « On a failli laisser tomber l’idée d’avoir une méringue cette année ! Nous som-mes frustrés du fait que nous ne sommes pas sélectionnés parmi les participants au parcours », lâche tout de go David. Écarté par le comité du carnaval le groupe, dont la liste est néanmoins non-officielle, Nou Krezi, qui se plaint d’être souvent traité en parents pauvres, se dit victime d’injustice. « Pour la qualité de nos méringues, on mérite tout à fait no-tre place sur le parcours. Je pense aussi que notre absence est voulue par les coordonnateurs du carnaval ! », avance le maestro.

Après une concertation de l’équipe Nou Krezi et de véhémentes sollicitations des fans, les musiciens mettent leurs frustrations de côté pour se livrer à leur passion. Le résultat, qui n’a peut-être pas autant de succès que ‘’Falomi’’ l’année dernière, est nettement satisfaisant. Ils ont compris que vouloir c’est pouvoir. « Pour présenter ‘’Se bwè n bwèl’’ au public, nous y avons travaillé environ deux semaines. La tâche ne nous n’a pas été vraiment difficile, car nous sommes

habitués à offrir de belles méringues au public », explique David. En ce qui a trait à la vidéo, l’équipe s’y prépare active-ment. On l’attend déjà pour la fin de cette semaine.

David Dupoux évoque le manque d’engouement des groupes et du peuple en général qu’il a constaté cette année pour le carnaval. Toutefois, le maestro rassure que Nou krezi est prêt à faire danser les carnavaliers si seulement le groupe reçoit un traitement digne de son importance dans l’industrie musicale haïtienne.

Jean-Philippe [email protected]

Nou nanmitan yo

T-Micky

Page 4: Nou Krezi bwè Kreyol La?

4 30 janvier 2013No 790

Aux deux bouts de la scène Prestige où est attendue la charmante voix anglopho-ne Mélanie Charles en dé-but de soirée sont plantés deux écrans géants sur les

gazons qui semblent résister au sec. Sur les planchers de la scène, une batterie et un keyboard déjà installés. La verdure qui baigne l’assistance de noir masque la clé-mence du temps. Dans tous les recoins du Parc, des torches sont allumées. Il est 6 h 55 p.m. quand la bande à Mélanie gravit la scène. À la batterie, Gashford Guillaume ; au keyboard, Axel Tosca Lor-gat ; au saxophone, Godwin Louis ; et à la basse, Calvin Jones.

Cette chanteuse « à la voix chaude et colorée » bourrée de talents et qui a déjà chanté, dès son plus jeune âge, aux côtés de grands artistes (Wynton Marsalis, Terry Clark…) entonne le morceau “Mèsi Bondye”. Au Parc Historique, comme au Karibe le jeudi 24 janvier, Mélanie réussit avec brio, à posséder l’attention

malgré les défauts du son. On dirait un check-sound, un test-son pour savourer la cerise sur le gâteau ! Avec son style emprunté au jazz américain, son look à la Lauryn Hill, l’artiste reprend en créole des airs traditionnels, des standards de la musique populaire (« Latibonit-O », « Yoyo ») pour laquelle elle dit encore avoir des attaches profondes. Avec « Ou soti nan yon rèv » (version bossanova), « Afro-blue », l’on découvre une technicienne en jazz vocal qui marque des « zigzags » (embellissement) au beau milieu d’une note aiguë sans perdre la clef ou la ligne rythmique. Avec son timbre qui rappelle Sarah Vaughan ou Nancy Wilson, Mélanie Charles a de quoi étonner le monde et bouleverser les étoiles du jazz vocal.

De son côté, Louis Winsberg, guita-riste français, a ému le public avec son style particulier aux influences indiennes. Accompagné de Miguel Sanchez au cajon, de Sabrina Romero au chant et à la danse, de Jean Christophe Maillard au saz bass (instrument d’origine turque à

Clôture du Festival International de jazz de Port-au-Prince | Parc Historique de la Canne à Sucre

Toute bonne chose a une fin !

La chanteuse Mélanie Charles, le guitariste flamenco Louis Winsberg et la star Richard Bona ont séduit plus d’un millier de fans à la soirée de clôture du 7e festival de jazz de Port-au-Prince. Un show exceptionnel qui a emmené l’auditoire le samedi 26 janvier 2013 vers différents univers musicaux et la découverte de nombreux styles allant du flamenco au latin jazz.

huit cordes fabriqué sous demande de l’instrumentiste), le guitariste a brillé. Son « jaléo » teinté d’un multiculturalisme et d’une fusion jazz/flamenco a réjoui l’as-sistance, avec la complicité de Sabrina, vêtue de sa longue robe de soie noire, cheveux longs caressant le cou. De sa voix vibrante et envoûtante, la chanteuse transmet à l’assistance toute son énergie. Souple dans son talent de danseuse, elle exécute ses pas au rythme d’un tango ou d’une rumba). « El niño », « Phoenix », « Le bal des Sud » sont les morceaux choi-sis par les musiciens accompagnateurs.

Le temps d’un changement de scène, Béatrice Compère introduit Joël Wid-maier et Miléna Sandler pour honorer Claude Carré, un dévoué, un militant du jazz dans la formation de jeunes musi-ciens. Une plaque Honneur et Mérite lui est délivré par la Fondation Haïti Jazz pour son appui et son soutien à la géné-ration montante de musiciens de jazz. « Je suis ému d’être récompensé par la Fondation. Je continuerai à militer pour

l’avancement du jazz et ainsi permettre aux jeunes de profiter de mes formations », rassure-t-il dans ses propos. Il faut mentionner le discours éloquent de la nouvelle ministre de la Culture, Josette Darguste, qui pérennise l’entreprise du déchu Mario Dupuy consistant à accom-pagner à rehausser la culture haïtienne.

Et vient le moment le plus haletant… Richard Bona, le bassiste camerounais de renommée mondiale sur la scène ! Quand il gravit la scène Prestige, on en-tend des chuchotements, la clameur du public grossit peu à peu pour accueillir l’artiste tant attendu. Avec Richard Bona, on délecte une saveur latine dans le jazz. Une autre couleur, un autre style, une autre tendance… De ses premiers mor-ceaux interprétés aux côtés du groupe Mandekan Cubano, on retient la forte influence cubaine. Accompagné de Lui-sito et Roberto Quintero aux percussions, Ozzy Melendez au trombone, Mike Rodri-guez à la trompette et Osmany Parredes au piano, le récipiendaire du Grand Prix de jazz de la SACEM (2012) nous chante ses morceaux de latin jazz et salsa tirés de son répertoire avec des séquences improvisées des autres musiciens. Sa voix mélodieuse chantant a capella nous plonge dans des rythmes cubains (‘’Descargas’’, ‘’Song tchatcha’’, ‘’Guaguan-coes de carnaval’’) chantés en douala, sa langue d’origine.

Humoriste, fantaisiste dans ses gestes, Richard Bona a amusé, réjoui son public gagné par le silence qu’impose sa voix berceuse. « Il nous a privés de ses solos, de ses chorus en laissant ce soin aux autres musiciens. Le bassiste nous a frus-tré, clame haut et fort un festivalier. Un chorus, un chorus ! » Richard n’a, semble-t-il, pas pu combler les attentes de plus d’un (qui avouent avoir fait le déplace-ment pour assister à un concert de jazz et non de musique latine). Mais Richard Bona est un talentueux bassiste, qu’on a découvert fort malheureusement une seule fois. Le festival de jazz est clôturé en beauté dans une superbe ambiance au Quartier Latin, où Michou, composi-trice et chanteuse de style rock, saoul ou hiphop, a offert un moment que l’on vou-dra revivre encore et encore. Bravo aux organisateurs du 7e Festival de Jazz de Port-au-Prince, qui, par cette entreprise louable, ont ouvert Haïti au monde.

Rosny [email protected]

Festival de Jazz au FOKAL Le 26-01-13

Fabrice RouzierMichou...

Belo et ses deux choristes

James Germain dans toute sa

splendeurRichard Barbot

Un public ravi

Page 5: Nou Krezi bwè Kreyol La?

530 janvier 2013No 790

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas très portée sur les bêtes. Par exemple, je préfère marcher sur de longues distances plutôt que de monter à cheval. Ou encore, avant de répondre à l’invitation de me rendre chez quelqu’un (événement rarissime), la première chose que je demande, c’est : ‘’Est-ce qu’il y un chien chez vous ?’’

On ne me verra jamais caresser la tête d’un animal. Bon, enfin, ‘’jamais’’ n’est pas le mot correct vu que je suis quand même passée à plus d’une reprise devant un officier d’Etat ; donc j’ai cohabité avec des échantillons de la race animale, et il y a eu des mamours avant les divor-ces, mais tous les animaux ne sont pas domesticables !

Arrêtez ! C’est pas la peine d’essayer de compter combien de fois j’ai dit ‘’oui’’, ce n’est pas le sujet du jour. La scène qui nous intéresse se passe couramment dans tous les milieux. Les acteurs se traitent de tous les noms possibles tirés du règne animal, soit dans les jourmans (sic. Panel Magik), soit lors des câlins, soit pour péter (dans le sens de ‘’amadouer’’, svp), soit pour établir des comparaisons très ou peu flatteuses, etc.

L’affaire, c’est que le fait d’être appelé du nom d’un animal prend de l’impor-tance dépendamment de qui le fait, à qui on le fait, dans quelles circonstances, etc. Moi, comme vous le savez, je prends tout avec humour et je pense que c’est une attitude prudente si on ne veut pas avoir à tout bout de champ à sortir les griffes ou à montrer ses crocs. Imaginez que je remercie une secrétaire d’une institution sérieuse pour un service fourni, et elle me répond : ‘’Avec plaisir, ma poule…’’ Son boss sursaute devant cette manifestation d’aisance (heureusement que ce n’est pas une fosse), et moi je souris en pensant à cette ancienne publicité dans les journaux pour le poulet Cocotte. Je trouve que l’ap-pellation colle bien à mon physique (sans les plumes, évidemment !)

J’ai un ami tout neuf (pas un petit… retenez vos condoléances) qui m’appelle ‘’tête de mule’’. J’adore nos échanges parce qu’il est super intelligent et ouvert, et la première fois qu’il m’a appelée ainsi, je lui ai répondu que j’étais certaine qu’il était heureux d’avoir trouvé l’âne sœur. Il a apprécié.

Je vous avais déjà dit que certains de mes amis disent me reconnaître facile-ment en mode verso à cause de mon dos de chameau, et je suis toujours sensible à ce compliment relatif à ma grande

taille qui fait qu’on me compare à un chwal anglais. Mais tous les chwal (ou les chwaux ?) ne sont pas forcément de cette nationalité, et nous rencontrons souvent sur la scène des individus dont l’attitude cavalière ou grossière fait penser à une bête de somme frustrée.

Bon, c’est comme si j’étais en train de faire ma biographie animale, parce que je me rends compte que j’ai eu souvent à faire face aux appellations du genre. Dans ma jeunesse (lointaine) j’étais la brebis ga-leuse de la famille. Quand je riais trop fort, ma mère me rappelait qu’elle n’élevait pas de pouliche et que je devais me ressaisir. Mon professeur de danse en primaire (paix à son âme, sans rancune et sans regret) m’a expulsée de son cours parce que le ballet est fait pour les cygnes mais pas pour les éléphants… enfin ! Ironie du sort : il y a un ballet fameux qui s’appelle « La mort du cygne »… L’éléphante s’est reconvertie à l’écriture… et aux danses latines.

Ma tempérance et ma tolérance sont toujours une source de saisissement et d’énervement pour mes proches. Je ne sais pas trop quel animal est très patient, mais je sais que l’agneau est toujours pris comme modèle en matière de douceur. Hier soir, en prenant mon mal en patience dans le blocus de la route de Bourdon, j’ai éclaté de rire après avoir dû rapidement me ranger sur le bas-côté à cause des sirè-nes et de la pression mises par un convoi de quatre grosses cylindrées avec plaques dominicaines. Ne vous inquiétez pas : je ne débloque pas. Ce n’est pas le passage des amigos qui m’a fait rire, d’autant que j’étais plutôt en danger sur un bas-côté sans parapet et dans le noir. Ce qui a provoqué mon hilarité, c’est tout simple-ment que j’étais en train de me rappeler ma conversation, quelques minutes plus tôt, avec mon amie Mimith qui m’a dit à quel point je lui tapais sur les nerfs à force d’être tolérante, et que j’étais un parfait coco de mouton ! Qui ne sourirait pas en obtenant une promotion ? De si-si-ar je passe à si-si-m, pas mal hein ? C’est le cas de dire ‘’lol’’ !

En parlant de relations amicales, ma meilleure amie, qui a été ma collègue, a voulu un jour me donner une leçon. Natu-rellement, en bonne tête de mule, je n’ai rien retenu ! Une fois que je m’étais faite agresser verbalement et publiquement par une employée de la cafétéria, mon amie m’a dit qu’elle s’attendait à ce que je rapporte le fait au service concerné pour les suites. Je lui ai répondu que cela ne

serait pas nécessaire, puisqu’il se trou-verait certainement quelqu’un parmi les spectateurs pour le faire à ma place. « Et je m’attends à ce que tu ne lui adresses plus la parole après cet affront ! » (c’est mon amie qui continue). Tout naturellement, après quelques jours, j’oublie l’affaire, et mon amie me voit parler et rire avec cette malheureuse qui s’était levée du mauvais pied la dernière fois et était trop contente de rentrer dans mes bonnes grâces. Mon amie égrène à mon intention le chapelet du genre « Tan w sanwont ! Y ap toujou fè w nenpot kisa ! Se pa levanjil ki di sa ! »…

Elle m’appelle dans la soirée pour me dire qu’elle m’apporte le lunch le lendemain. Je suis bien contente, elle a une bonne cuisinière. Surprise, quand

DE VOUS A MOI

Vous avez dit bêtes ?j’ouvre le bol qui sort du micro-ondes, j’ai devant moi un récipient qui ne contient rien d’autre que des os ! C’est ma punition d’avoir adressé la parole à l’impolie qui m’avait manqué de respect, et comme je me comporte en ‘’sanwont’’, j’ai donc droit à un repas de chien. Je lui demande tran-quillement, en mangeant mon fameux lunch : « Tu as apporté aussi du jus ou dois-je en commander ? »

Ha ! ha ! ha !, pourquoi me fâcherais-je contre ce malheureux qui est pandye derrière un tap-tap ou kroke derrière un camion et qui a pour tâche de charger et décharger le véhicule en passagers ou en chay ? Je klaxonne parce que j’ai besoin de dépasser ou bien parce que le chauffeur s’est arrêté au beau milieu de la route, et voilà cet employé frustré qui m’invective ! Dans sa bouche, mes belles lèvres sont traitées de dyòl, et pas du plus noble animal non ! Mais sur l’heure, je me rappelle cet adage nutritionniste qui dit « vous êtes ce que vous mangez… » Snifff, sniffff, moi très triste… j’arrête de manger du griot. Et j’arrête aussi de manger de la langue de bœuf, car ce bèf chenn me dit tellement de bêtises que je prends peur, au cas où l’adage dirait vrai ! Ne suis-je pas d’ailleurs une star ? Je mangerai doréna-vant des étoiles… de mer.

S’il est une chose qu’on ne peut pas me reprocher par contre, c’est d’être pintade. Je ne me défile jamais, j’assume. Mais cela ne m’empêche pas de me faire plumer régulièrement à cause de mon bon cœur. Notez que je parle de plu-mage pécuniaire, s’il vous plaît ; arrière de moi, esprits corridors ! Donc je ne suis pas pingouin ! Je ne suis pas rusée non plus ; et quand je pleure, ce n’est pas griffé Lacoste, les larmes sont réelles. Ah ! j’oubliais, mes détracteurs ont décidé, puisqu’on ne me connaît pas de liaison officielle ou déclarée avec quiconque, que j’ai trop de succès auprès de la jeune gent masculine. Ce qui fait de moi, en langage vernaculaire, landyèz et jalouse de ceux et celles qui m’envient, une grann nanna ; mais en anglais, cela s’appelle joliment et galamment une cougar. Grrrrrrr…

Comme je vous le dis tout le temps, tout est dans la réaction, pas vrai ? Je ne monterai pas sur mes grands chevaux parce qu’on m’a gratifiée d’un nom d’ani-mal. C’est notoire que je ne suis pas bête, et… de vous à moi, je suis d’accord avec ceux qui trouvent que j’ai du chien !

Sister M*

Page 6: Nou Krezi bwè Kreyol La?

Mercredi 30 janvier 20136Infrastructures

sera difficile pour Haïti de se quali-fier pour les ¼ de finale puisqu’en face ses deux adversaires ont une longue expérience internationale et ont mieux préparé ce rendez-vous, toutefois il a fait savoir que les Gre-nadiers pourraient déjouer leurs plans. « Il est quasi certain que les équipes des USA et du Costa-Rica ont une longueur d’avance par rapport à nous, mais nous allons jouer à fond notre chance pour emparer de l’une des deux places qualificatives pour les ¼ de finals. hous arriverons à franchir cette étape, nous allons jouer pour chiper une place en Coupe du monde comme nous l’avions fait avec les A en 1974 en Allemagne et, plus près de nous, en Corée du Sud 2007 avec les U-17», a commenté Dadou.

A en croire le patron de la FHf, après avoir payé les billets d’avion, il ne reste que 52 mille dollars US à la délégation pour payer les frais divers tels : logement, nourriture, achat de matériels de sports et un total de 400 dollars US est également octroyé à chaque joueur.

Le groupe sera complet le 3 fé-vrier avec l’arrivée de trois expatriés évoluant en France, Reynald Métellus (Le Havre), James Jean-François (Le Mans) et Duckens Nazon (Lorient). « Les trois jeunes expatriés arriveront le 3 février, j’espère qu’ils auront le temps de s’adapter. Au terme de ce stage, le sélectionneur fera choix d’un groupe de 18 joueurs pour disputer la compétition et les non retenus regagneront Haïti avant le coup d’envoi du tournoi dans la mesure où le comité organisateur exige un groupe limité de joueurs », a conclu

Yves Jean-Bart. Outre ces trois expatriés, Benchy

Estama et Evens Saint-Jean qui évo-luent au NY Red Bulls (USA) font par-tie également des joueurs retenus par le technicien cubain, Manuel Navarro Rodriguez et les autres sont issus du championnat national.

Samuel Mardochée Pompée, ex-capitaine des U-20 est le grand absent du groupe. Il a décidé de se retirer du groupe après avoir été accusé comme l’acteur principal qui avai frappé l’arbitre assistant lors du match aller opposant son équipe, le Valencia au Tempête FC dans le cadre de la sep-tième édition de la coupe Digicel.

Victorieux des équipes des Ber-mudes (3-0), Barbade (2-0) avant de concéder le match nul (0-0) face à l’équipe locale, Porto-Rico au premier tour, les jeunes Grenadiers avaient pris la longueur de leurs homologues de Curaçao (2-1), Trinidad & Tobago (2-0) et une nouvelle fois, ils avaient concédé le match nul (1-1) devant le Porto-Rico au second tour tenu à la Jamaïque.

Ces six matches de compétition portent à huit (8), le nombre des rencontres disputées jusque-là par les poulains du technicien Cubain, Manuel Rodriguez Navarro puisqu’ils ont fait deux machtes nuls (1-1) face à l’équipe cubaine au stade Sylvio Cator. Bilan : huit matches joués, 4 victoires, 4 nuls et aucune défaite, 12 buts marqués et 4 buts encaissés.

Auréolée de ce parcours victo-rieux, l’équipe nationale U-20 doit sortir le grand jeu pour atteindre les ¼ de finale en affrontant en phase de poule, les équipes des USA, le 18 fé-

vrier et le Costa-rica le 20 février. Pour y arriver, une préparation adéquate passant par des tests matches inter-nationaux dont quatre sont prévus pour les Grenadiers, stage et autres, est certainement requise.

La délégation haïtienne des U-20

Gardiens : Elusma Ronald (Vic-tory SC), Luis Valendi Odélus (Cavaly AS) et Marc Donald Mervil (FICA)

Défenseurs : Saint-Louis Jude (Baltimore), Jean Voltaire Ismaël (Don Bosco), Ylosier Givemilord (Tempête), Charles Alexandre (ASC), Paulson Pierre (Victory SC) et Maurice Jean Dany (Valencia).

Milieux de terrain : Amicy Esso Frandelin (Don Bosco), Evens Saint-Jean et John Micky Benchy Estama (NY Red Bulls/USA), Sonthonax Al-fred (Victory), Saturné Eltinor Cardjy Junior (Baltimore), Horat Luckner Ju-nior (Aigle Noir), Augusmat Wilberne (Violette), Désir Spencer (Cavaly), Renald Metellus (Le Havre/France).

Attaquants : Johnley Chéry (Aigle Noir), Pierre Richardson (Ca-valy AS), Fédé Dumy (Don Bosco), Ja-mes Jean-François (Le Mans/France) et Duckens Nazon (Lorient).

Staff technique : Manuel Na-varro Rodriguez, Coach principal, Gérald Beauvais, Coach assistant, Julio César Alvarez, Préparateur phy-sique, Adelet Colinet, Coach gardien, Edouard Jean-Baptiste, Kiné, Watson Marcelin, Utileo, Henry Robert Do-minique, Team manager et Fréderic Aupont, Chef de la délégation.

Légupeterson Alexandre

Les U-20 en stage à Morelia

La sélection nationale u-20 ; elusma, sonthonax,amicy, Horat, Maurice ( en première ligne. (Photo Yonel Louis)

Initialement prévu pour le début du mois de janvier, le départ de la délégation haïtienne des U-20 forte de 28 personnes dont 20 joueurs, a finalement eu lieu ce samedi 26 janvier La délégation divisée en deux groupes a quitté Port-Prince à destination de Morelia où elle doit passer une vingtaine de jours avec pour objectif principal d’effectuer un stage de perfectionnement de haut niveau en altitude pour préparer l’ultime phase des qualifications de la coupe du monde U-20 de la FIFA, Turquie 2013. Elle se rendra ensuite à Puebla le 16 février pour en affronter les 18 et 20 du même mois les USA et Costa-Rica qui sont sur place depuis deux semaines.

Selon les dires du président de la Fédération haïtienne de foot-ball (FHf), pour une fois, l’Etat haïtien s’est impliqué au plus

haut niveau pour faciliter le départ des jeunes Grenadiers à destination de Morelia (Mexique) en vue de s’ac-climater à Puebla qui se trouve en alti-tude. « Dieu merci, tous les membres de la délégation haïtienne ont laissé le pays samedi dernier. les détenteurs de visas américains ont dû passer par les USA, et pour les autres (staff tech-nique et certains joueurs), on a fait appel à un charter pour les transpor-ter en République dominicaine avant de s’envoler pour à le Mexique Via Panama. Pour effectuer ce voyage, l’Etat haïtien a joué un rôle, je dirais primordial en nous aidant à hauteur de plus de trois millions de gourdes », a confirmé Yves Jean-Bart.

S’exprimant sur la tenue de ce stage. Dadou a fait savoir : « Etant donné que les adversaires d’Haïti se trouvent déjà là-bas pour préparer l’évènement du mois de février, je suis persuadé qu’on a frappé un grand coup en allant effectuer ce stage de perfectionnement pendant une ving-taine de jours. On aurait dû passer 45 jours là-bas, mais, tout compte fait, on a pris la meilleure décision », avant d’ajouter : « L’équipe sera soumise à divers examens de haut niveau, s’entraîner régulièrement et jouer quelques tests matches. Pour concrétiser tout cela, la délégation bénéficiera de l’aide d’un consultant et d’un médecin du Mexique », a expliqué le patron de la FHf.

Si Yves Jean-Bart a reconnu qu’il

Page 7: Nou Krezi bwè Kreyol La?

Mercredi 30 janvier 2013 7

Mai 2012, le président Mar-telly débarque en hélicop-tère aux Verrettes pour inaugurer le parc aménagé

Michelet Destinoble de la ville. Il s’agit là du 2e parc inauguré sur une série de 10 parcs à aménager devant servir à la pratique du sport dans le pays. Fier de l’oeuvre de son gouvernement, le président déclare : « Kote sa pou yo pat ka ban nou la ? Yo kite tout pou Martelly fè, enben nap fè », face à une foule en délire. Verrettes vient d’avoir son parc aménagé.

Construit suivant un plan stan-dard, le parc aménagé Michelet Destinoble des Verrettes comprend : un terrain multi-sport au sud, un terrain de football règlementaire au nord, des gradins latéraux pouvant accueillir entre 4 et six mille spec-tateurs à l’est et à l’ouest du terrain de football, des toilettes hygiéniques et traditionnelles, des vestiaires, un kiosque, un système d’éclairage et une génératrice.

Quatre autres parcs ont été amé-nagés suivant le même schéma et, à part Thomonde (le terrain de football du parc Saint-Joseph de Thomonde n’est pas règlementaire), ils sont tous dotés de terrain de football règlemen-taire et sont situés dans des endroits complètement dépourvus d’autres infrastructures sportives du genre. Jérémie, Cayes-Jacmel, Gressier et Thomonde peuvent se considérer comme des privilégiés en ce sens que ces localités disposent d’un système d’éclairage pour leur parc aménagé, ce qui rend possible les activités en nocturne.

Entre infrastructures et besoinsLes parcs aménagés déjà inaugu-

rés offrent tous le même handicap. Ils ne sont pas construits pour accueillir les compétitions importantes bien qu’ils soient les seules infrastructu-res disponibles pouvant répondre à ce besoin dans les zones où ils sont érigés. Aucun gradin ne séparant le terrain multi-sport du terrain de football, ce qui se passe sur l’un où l’autre des terrains peut perturber ce qui se passe sur l’autre parce qu’il est possible de suivre ce qui se passe de part et d’autre en étant d’un côté ou de l’autre.

Doter une région d’un terrain de football et d’un terrain multi-sport suppose une volonté de voir se déve-lopper sur l’un ou l’autre terrain plu-sieurs disciplines sportives. La pratique de plusieurs disciplines pouvant se dé-rouler simultanément dans un même espace sous-entend aussi la possibilité d’organiser des compétitions dans les disciplines pratiquées.

Pour celui qui vit loin de la réalité des terrains au quotidien, le fait qu’il

n’y ait pas un isolement complet entre les deux terrains que comportent ces parcs aménagés n’est qu’un détail. Cependant, considérant que l’Etat ne construit pas souvent, autant souhai-ter que ce qui est construit soit mieux adapté au contexte et au besoin réel de la population. Et, c’est surtout au moment de la compétition qu’on en verra l’ampleur.

Imaginez un instant que dans deux disciplines sportives, on prévoie deux compétitions dans deux discipli-nes sportives. Le public de chacune des disciplines perturberait l’autre et les spectateurs du terrain multi-sport pourraient même perturber les acteurs du terrain de football. Aussi, si Verrettes, Cayes-Jacmel, Gressier, Jérémie pourraient accueillir aisément des compétitions sportives nationales en regard de la dimension des terrains de leurs parcs respectifs, cet aspect pourrait nuire à l’avenir.

Pourquoi n’isole-t-on pas les deux terrains en rendant le terrain de football totalement indépendant par rapport au terrain multi-sport dans ces parcs aménagés ? Pourquoi n’y a-t-il pas de gradins au sud et au nord des terrains de football ? Cela offrirait quand même la possibilité d’avoir quelques milliers de places supplémentaires pour les terrains de football ?

« Quand je suis arrivé au Minis-tère, je n’avais pas remarqué que sur les terrains construits il y avait cette particularité », reconnaissait le Mi-nistre des sports sortant, Jean René Roosevelt, le 18 janvier 2012 à Aquin, avant de promettre que cette ano-malie sera réparée avec l’érection du parc aménagé en construction dans la

ville d’Aquin. « C’est pour éviter que les spectateurs qui occuperaient les places derrière les deux buts ne soient pas choqués par le ballon provenant d’un tir non cadré d’un attaquant », laissait croire l’ingénieur responsable de la construction de ces parcs, Patrick Perreira. Hallucinant.

Certains dirigeants le regrettent mais craignent de s’exprimer ouver-tement. « C’est une anomalie. Mais si l’on ne s’en plaint pas, c’est parce qu’on ne veut peut pas faire la fine bouche alors que ces infrastructures seront d’une grande utilité. Cepen-dant, si on avait été sollicité, on aurait apporté quelques précisions qui pourraient éclairer les lanternes de ceux qui dirigent afin qu’ils do-tent la population de parcs qui, non seulement sont d’une grande utilité pour le moment, mais aussi répondent encore plus à leurs besoins futurs», reconnaît un dirigeant souhaitant garder l’anonymat.

Les habitants de Milot partant de la logique qu’”un tiens vaut mieux que deux tu l’auras” entendent de-mander au gouvernement d’apporter des modifications qui adaptent leur parc aménagé aux besoins immédiats et futurs de la zone. « Nous pouvons applaudir le gouvernement Martelly pour ce qu’il est en train de réaliser. Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas prévoir une utilisation de notre parc amé-nagé pour la l’accueil de compétitions importantes. L’État n’étant pas en mesure de construire tous les ans, autant nous donner quelque chose qui soit vraiment utile au développe-ment du sport en rendant possible les compétitions. Nous avons besoin de

gradins au nord et au sud du terrain de football mais aussi d’un grillage autour de la pelouse afin que le parc aménagé de Milot soit en mesure d’accueillir des matches importants. Il faudrait construire des vestiaires pour le terrain de football qui soient indépendants de celui trop éloigné ne pouvant desservir que le terrain multi-sport », se plaignent des responsables de sport de la région.

On n’a pas pu recueillir les opi-nions des habitants de la Grande-Rivière du Nord sur le parc aménagé qui est en construction dans cette ville, les habitants de Mont-Organisé semblent vouloir se contenter de ce qui leur sera donné, cependant un fait est certain : Diriger, c’est prévoir. Construire des terrains pour la prati-que d’une discipline sportive suppose la prévision de compétitions sportives dans cette discipline. Les dernières infrastructures sportives construites dans le pays datent d’une trentaine d’années et on ne sait pas combien de temps les zones qui reçoivent ces pars aménagés vont devoir attendre pour qu’ils en bénéficient d’autres. Or, construire un terrain pour le dé-veloppement d’un sport entraîne logi-quement la construction d’un espace pouvant accueillir la compétition. Aussi, si le plan de construction des parcs aménagés ne prévoit pas l’ac-cueil de la compétition, il faudra, ou bien prévoir la construction d’autres infrastructures qui répondent à cette exigence, ou encore, réviser les plans des futurs parcs aménagés pour qu’ils s’adaptent à cette fin.

Enock Néré/[email protected]

Infrastructures sPortIves / constructIon et aMénageMent de Parcs

Pour une révision des plansSaint-Jean de Gressier, Michelet Destinoble des Verrettes, Saint-Joseph de Thomonde, Cayes Jacmel, Saint-Louis de Jérémie déjà inaugurés, Grande Rivière du Nord, Milot, Serge Bernadel de Miragoâne, Aquin, Mont-Organisé en construction: l’administration Martelly s’est lancée depuis près de deux ans dans une vaste campagne de construction et de réfection d’infrastructures sportives. Mais en tenant compte de quoi ?

Les gradins (côté est) du parc aménagé en construction à Milot (Photo: enock néré)

Page 8: Nou Krezi bwè Kreyol La?

8 30 janvier 2013No 790

Le week-end dernier, les Jacme-liens ont une fois de plus prouvé qu’en matière de carnaval ils ne perdent pas de temps. Chorégraphes, jongleurs, marionnettistes... ils étaient tous pré-sents ! Chaque année, cette petite ville est au rendez-vous pour les activités carnavalesques. Et cette année encore, les préparatifs et les décors sont d’une originalité mettant en évidence la touche particulière des gens du Sud-Est.

Ne me demandez pas si j’irai à Jacmel ce dimanche ; ne me demandez pas non plus comment sera l’ambiance. Il y a de ces sensations et de ces émotions que l’on ne puisse partager, l’important est d’être présent. Les défilés ont commencé depuis une semaine à Jacmel et attirent un grand nombre de visiteurs.

Les couleurs, qui sont des plus vives, pimentent l’essence des accoutrements. Les spectacles de marionnettes et les chorégraphies de plusieurs troupes de danse draguent la grande foule. Les acti-

Jacmel annonceles couleurs!

vités précarnavalesques sont comme un apéritif, attisant la curiosité de plus d’un...

De maquillage en masques, de karabelas en minijupes, de chapeaux en mouchoirs, le parcours s’est effectué sous divers angles de déguisements. Les bann rara ont accompagné les acrobates tout au long du défilé au son des tambours, bouteilles, tchatcha, cornets et vaccines. Bèl anbyans ! Il ne manquait pas non plus de ces masques bien connus pour leur frayeur ; lougarou, chaloska, tèt san kò… Le sourire figé, tout le monde s’amuse. Le tout se complète par quelques coups de théâtre bien agencés, quelques déhan-chements audacieux.

Dans la soirée, la fatigue était de plomb. Après une journée aussi mouve-mentée, la foule s’éclaircit peu à peu. Une journée agréable et bien réussie pour les capteurs de belles images. Une journée qui risque de se refaire, et pourquoi pas ce dimanche ?

Samanda Leroy

3e dimanche précarnavalesque

Gilbert Bailly, Shabba et Evens JeanLa belle Queen Bee

Pomdonponpompppp

Les malicieuses...

Djimix the Funcky.

Gabrielle de Rhum Bakara et son staffBlack Alex va bien

Devan Muncheezz foul moun