nord eclair 25 01 13
TRANSCRIPT
L’IMAGE
Plus fort que le selÉconomie de sel pour les prochains jours de grandfroid ? C’est à Comines Belgique que cela se passe. Sur unparking, le long des berges de la Lys. Pas de sel utilisé pourenlever l’épaisse couche de glace qui recouvre le sol. Maisc’est bien à la pelleteuse que la glace a vécu son dernier souf-fle. � F.St.
LA TUILE DANS LA BOBINELe CRRAV et le Pôle Imagesse feront-ils un nom ?L’inauguration après fusion des deux entités tourquennoises, dé-diées à la valorisation de l’image et du cinéma dans le Nord - Pas-de-Calais, devait donner lieu à l’inauguration en grande pompe d’unnouveau nom, hier soir. Ce nouveau nom, « Pictanova », figuremême déjà sur des panneaux indicateurs en direction du CRRAV etde Pôle Images. Patatras... Quelques heures avant la conférence depresse, le Centre régional de ressources audiovisuelles (CRRAV) et lePôle Images apprenaient que le nom choisi ne plaisait pas à une ra-dio nationale bien connue, Radio Nova. Trop ressemblant. Branle-bas de combat hier après-midi, annulation de la conférence depresse qui devait officiellement lancer la nouvelle structure désor-mais dépourvue de nom... Sauf accord avec la marque Nova. Son di-recteur ne se dit pas totalement fermé au dialogue. � B.B.
Quel regard portez-voussur ces enseignes per-mettant aux clientsd’acheter moins cher oud’occasion ? Tout com-merce installé sur le terri-toire et permettant une éco-nomie de proximité est unebonne chose. Tout vautmieux qu’un emplacementvide. On ne peut pas se plain-dre qu’il n’y a pas assez decommerces et faire ensuitela fine bouche. Cashweb,Cashconverters..., ce sontdes noms importants, des ré-seaux nationaux. Le com-merce traditionnel devrait sepencher sur le modèle écono-mique qui est le sien.
C’est-à-dire ? C’est un mixentre un point de vente localet l’utilisation de nouveauxmoyens de communication.À titre personnel, je suis tota-lement convaincu de la digi-talisation de nos activités. Lamarque Shopintourcoing il-lustre cette nécessité. C’estpourquoi nous lançons unclub digital, avec la Cham-b r e d e c o m m e r c e .Aujourd’hui, c’est incontour-nable.
Et les commerces axéssur l’occasion, faut-ils’en inquiéter ? A priori, ily a une adéquation entre lapopulation jeune et une logi-
que de seconde main. C’estune tendance, dans une logi-que de développement dura-ble, une forme moderne detroc. Si cela génère un groschiffre d’affaires, c’est que çaa du sens. C’est un écosys-tème. Cela n’a rien à voiravec la paupérisation.
Il n’y a pas de paupérisa-tion à Tourcoing ? Il y aune recherche d’acheter ma-lin pour augmenter son pou-voir d’achat. Le marché dudéstockage, du low cost, sedéveloppe, c’est vrai, mais lemarché du luxe aussi. Sur laconsommation courante, onfait attention, tout en sa-chant mettre le prix pour cequi fait plaisir. Chacun hié-rarchise sa consommationen fonction de ses intérêts.
Certains commerçantsvoient-ils le développe-ment de ces commercesmoins chers d’un mau-vais œil ? Oui, forcément.L’image de ces gens qui fontla queue pour revendre leursaffaires ne leur plaît pas.Mais je crois qu’on doit étu-dier ce modèle, voir s’il est
transposable. Il faut aussique ces enseignes soignentleur vitrine, ainsi que l’ac-cueil. À Tourcoing, il y aune dynamique même si laville n’a pas fini sa muta-tion.
Les emplacements videsen centre-ville, c’est unproblème ? On veut don-ner envie aux porteurs deprojets de s’installer. Maissouvent, les banques ne sui-vent pas. Il y a une crise deconfiance qui n’est pas pro-pre à Tourcoing. C’est vraipartout. �
PROPOS RECUEILLISPAR F.SA.
INSO
LITE
REPORTAGE
LE CONTEXTE
À Tourcoing, les enseignespermettant d’acheter moinscher fleurissent. Nous avonschoisi trois exemples : uncommerce de déstockagequi brade toute l’année ; undépôt-vente de vêtementsd’enfants ; et une enseignecommercialisant des articlesd’occasion. Toutes ont unpoint commun : elles ontouvert récemment.LA QUESTION
Comment ces commerces,qui pratiquent déjà des prixbas, vivent-ils les soldes ?Impossible de rater leursgrandes affiches rouges an-nonçant les soldes. C’est faitexprès, et ça fonctionne. De-puis trois mois, le fonds decommerce de Dan Prochow-nick et de son frère, c’est ledéstockage. Ils ont ouvertun magasin dans l’ancien lo-cal du Petit Casino, sur laGrand Place. « On fait moins30 % sur le prix déjà soldé, ex-
plique le gérant. Parfois plussi le client vient souvent, et quec’est mon dernier article. Jepeux avoir un manque à ga-gner, mais je ne perds pas d’ar-gent. L’objectif, c’est de tout li-quider, pour pouvoir tout rem-plir. Avec ce qu’on a acheté, onpourrait faire plus grand. »Pour proposer des produits« le moins cher possible », ilfait appel à « cinq ou six four-nisseurs » et « récupère » lesfins de série. « C’est surtoutavec les grandes quantités queles soldeurs gagnent de l’ar-gent ». Il y a aussi les fermetu-res de magasin. « La semainedernière, j’en ai racheté uncomplet. C’est du bonheur àlong terme. L’avantage, c’estde pouvoir proposer des nou-veautés régulièrement. » Il nese fixe aucune limite : « Onprend tout ce qu’on trouve etqu’on pourra proposer moinscher que les grandes ensei-gnes. » « Il n’y a pas un pro-duit pour lequel j’ai pris une ba-nane. Les clients regardent sur-tout le prix. » Sur les produitsde la vie quotidienne (liquide
vaisselle, couches, linget-tes...), il tire son épingle dujeu. « On a un métier différentdes autres. On va voir les prixchez Zeeman, ou chez MamieSuzanne pour certaines choses.On s’espionne un peu les unsles autres. Mais en général, lesprix, je les connais. »Son magasin ne devait durerque quelques semaines. Fina-lement, il va rester. Auxcommerçants traditionnelsqui s’en étonnent, il répondqu’il est « globalement contentd’être là ». Avant, il était à Ar-mentières – « Une ville trèspauvre, pas très commer-çante » – , mais l’expériencea tourné court. « Ici, il y aquand même du mouvement. »
« Ils cherchentla meilleure affaire »Au dépôt-vente Les mer-veilles de Lily, près du ponthydraulique, Céline Denèvea le nez dans ses premiers sol-des. La règle, c’est moins20 %, même si quelques éti-quettes indiquent moins 30
ou moins 50 %, pour les vête-ments d’enfants en vente de-puis quelque temps. « On faitla remise sur notre partie (engénéral, la répartition est de50-50), ainsi que sur celle desclientes qui sont d’accord. »Son stock, elle l’a élaboré augré des dépôts. Les habits abî-més, usés ou tachés étant ex-clus, la sélection est drasti-que. « Pour en avoir une ving-taine, c’est un tri phénomé-nal. » En ouvrant son com-merce, qui a tout d’une véri-table boutique, elle espéraitpermettre aux Tourquen-nois d’avoir accès à des vête-ments certes d’occasion,mais de marque. Elle réflé-chit finalement à changer destratégie. Elle a été surprisede voir à quel point « il fauttout négocier. Dans l’esprit desgens, aux puces, ce serait50 centimes. C’est la bonne dé-brouille. Ils cherchent lameilleure affaire. » Quant auxdéposantes qui sont déçuesdu prix qu’elle leur proposepour leurs vêtements, elle lesinvite à tenter leur chance...sur leboncoin.fr.
« C’est la folie »Chez Cashweb, Rémi Abou-diab, le responsable, vit luiaussi ses premiers soldestourquennois. Le magasin,spécialisé dans l’achat immé-diat d’articles d’occasion, aouvert il y a un mois. Poureux, durant les soldes, « onne va pas forcément achetermoins cher. Si on doit appli-quer une baisse de tarifs, on lafera quoi qu’il arrive, même sion a acheté le produit au prixhabituel. »Le gérant se dit « satisfait dudémarrage », les produits pha-res étant la téléphonie, lesjeux vidéo et les tablettes :« En ce moment, c’est la fo-lie. » Il constate qu’à Tour-coing, il vend « plus de dvd »,qu’à Lille, où la mode est aublue-ray. « Ici, les gens nesont pas encore équipés. Ons’adapte aux attentes desconsommateurs mais on restesur les mêmes prix qu’àLille. » �
FANNY [email protected]
CHRISTOPHE CALONNE,Président de Tourcoing Action Commerce«Tout vaut
mieuxqu’un localvide»
Christophe Calonne préside TourcoingAction Commerce. Quel regard porte-t-ilsur ces enseignes bon marché ?
Dan Prochownick et son frère ne devaient rester que quelques semaines. Ils ont changé d’avis. Au dépôt-vente Les merveilles de Lily, la règle, c’est moins 20 %.
Soldes : ceux qui cassent les prixUn dépôt-vente, un magasin de déstockage et un autre d’occasion nous éclairent sur les coulisses de leurs soldes.
L’INTERVIEW
CO
MM
ERC
EC
ENTR
E-V
ILLE
404, rue de Lille - RONCQ Tél. 03 20 94 99 74
1188
3332
00vd
Livraison • Location • Vente de matériel
médical
1188
320
033
200
dvd
CLIC CLAC
LE VŒU«Que Tourcoing devienne, dans les10 ans qui viennent, la deuxième villedu département, juste après Lille. »BERNARD DESPIERRE, adjoint (EELV) au maire de Tourcoing, qui présenteses vœux sur le site tourcoingwebtv.fr
«Il y a une recherched’acheter malin. Lemarché du déstockageet du low cost sedéveloppe mais lemarché du luxe aussi.»
NORD ÉCLAIR8 VENDREDI25 JANVIER 2013
AU CŒUR DE TOURCOING INORD ÉCLAIR 9VENDREDI
25 JANVIER 2013
I AU CŒUR DE TOURCOING
1251.