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1 News Mili Semaine . 12 / 35 Recherches et mise en page par Je ne juge pas… je livre, sommairement triés, les media tels qu’ils sont… à chacun de faire son opinion. *=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=* Planification des Thèmes & Sujets 1Lois & Décrets b)Mer 2Nécrologies & Mémoires c)Aviation 3Décorations & Commémorations d)- Gendarmerie 4 Autorités & Etats-Majors e) Service de Santé 5 Opex & Zones de conflits 8 France : Armements & Industries 6 Défense de par le Monde 9 Le Monde : Modernisations & Equipements 7 Nos Armées 10 Rubriques divers (Sports, Conférences, etc a) Terre 11 Livres & Publications 1 Lois & Décrets JORF n°0199 du 28 août 2012 MESURES NOMINATIVES MINISTERE DE L'INTERIEUR 32 Arrêté du 14 août 2012 modifiant l'arrêté du 27 mars 2012 portant désignation pour la gendarmerie nationale des représentants de l'autorité militaire à la commission de réforme des militaires http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026318259&date Texte=&categorieLien=id JORF n°0202 du 31 août 2012 MINISTERE DE LA DEFENSE 49 Décret du 30 août 2012 modifiant le décret du 20 août 2012 portant affectations d'officiers généraux http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026332730&date Texte=&categorieLien=id 2 Nécrologies & Mémoires

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News Mili

Semaine . 12 / 35

Recherches et mise en page par

Je ne juge pas… je livre, sommairement triés, les media tels qu’ils sont… à chacun de faire son opinion.

*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*

Planification des Thèmes & Sujets

1– Lois & Décrets b)– Mer 2– Nécrologies & Mémoires c)– Aviation 3– Décorations & Commémorations d)- Gendarmerie 4 – Autorités & Etats-Majors e) – Service de Santé 5 – Opex & Zones de conflits 8 – France : Armements & Industries 6 – Défense de par le Monde 9 – Le Monde : Modernisations & Equipements 7 – Nos Armées 10 – Rubriques divers (Sports, Conférences, etc

a) – Terre 11 – Livres & Publications

1 – Lois & Décrets

JORF n°0199 du 28 août 2012 MESURES NOMINATIVES

MINISTERE DE L'INTERIEUR

32 Arrêté du 14 août 2012 modifiant l'arrêté du 27 mars 2012 portant désignation pour la gendarmerie nationale des représentants de l'autorité militaire à la commission de réforme des militaires http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026318259&dateTexte=&categorieLien=id JORF n°0202 du 31 août 2012 MINISTERE DE LA DEFENSE 49 Décret du 30 août 2012 modifiant le décret du 20 août 2012 portant affectations d'officiers généraux http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026332730&dateTexte=&categorieLien=id

2 – Nécrologies & Mémoires

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Ordre de la Libération.

Hollande annonce une prochaine réorganisation

François Hollande a annoncé, hier, le prochain transfert de la direction de l'Ordre de la Libération au Conseil des villes de France faites «Compagnons de la Libération» par le général de Gaulle. «Le 16novembre prochain, la direction de l'Ordre de la Libération sera transférée au Conseil des cinq villes compagnons, pour que l'Ordre dure toujours au-delà de la vie des compagnons», a précisé le chef de l'État.

Les villes sont par ordre de décrets

Nantes par décret du 11 novembre 1941

Grenoble par décret du 4 mai 1944

Paris par décret du 24 mars 1945

Vassieux-en-Vercors par décret du 4 août 1945

Île de Sein par décret du 1er janvier 1946

Vendredi, les TDM célèbreront le 142e anniversaire des combats de Bazeilles Ligne de Défense, 27.08.2012

Le 31 août à la base nature "F. Léotard", les troupes de marine commémoreront le 142e anniversaire des combats de Bazeilles au cours d’une prise d’armes présidée par le général d’armée Ract-Madoux, chef d’état major de l’Armée de terre.

Introduite par une parade de la musique principale des troupes de marine, la cérémonie se déroulera avec la chronologie suivante :

De 14 h à 19 h : présentation des matériels de dernière génération de l’armée de Terre à la base nature F. Léotard (VBCI, canon CAESAR, Mistral et hélicoptères).

A 20h15, la revue des troupes par le chef d’état-major de l’armée de terre - Remise de décorations à 8 récipiendaires - Présentations des emblèmes de l’Arme avec 15 emblèmes des formations TDM stationnées en métropole et 4 des 14 emblèmes d’outre-mer. - Remise de la croix de la Valeur Militaire aux 4 régiments cités en 1978-1979 pour leur action

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au Tchad dans le cadre de l’opération MANTA, (3e RIMa, 3e RPIMa, 8e RPIMa et RICM), en présence des chefs de corps qui les commandaient à l’époque. - Dernier hommage au drapeau du 41e BIMa de Guadeloupe, dissous cet été, héritier du 41e RIC disparu le 1er mai 1917 dans la bataille de l’Aisne. - Présentation à la famille des troupes de marine des lieutenants et sergents nouvellement affectés dans l’Arme. - Lecture des combats de Bazeilles. - Hommage aux marsouins et bigors décédés en service - Défilé des troupes

A 22h45, feu d’artifice offert par la mairie de Fréjus

Les manuels d'histoire oublient les héros de 14-18

Le Fidaro, Par Aude Seres Publié le 27/08/2012 à 20:30

L'escamotage des maréchaux Foch et Joffre dans les

manuels de troisième fâche les historiens.

L'escamotage des maréchaux Foch et Joffre dans les manuels de troisième fâche les historiens.

Mais où sont passés les héros de la Grande

Guerre? Pas de trace de Foch, Joffre, voire du rôle du maréchal Pétain, vainqueur de Verdun,

dans les nouveaux manuels d'histoire de troisième… En revanche, plusieurs d'entre eux

développent sur deux pages pleines le génocide arménien de 1917, l'œuvre du peintre

expressionniste allemand Otto Dix ou encore la bataille de Verdun, mais sans citer le maréchal

Pétain.

Des choix éditoriaux qui ne sont pas du goût d'Hubert Tison, secrétaire général de l'Association

des professeurs d'histoire-géographie. «Dans plusieurs manuels, Philippe Pétain n'apparaît

que dans le chapitre sur la Seconde Guerre mondiale. Comment comprendre son arrivée au

pouvoir sans avoir évoqué le héros de la Première Guerre mondiale?», lance-t-il. Il y a mieux:

chez Hachette, aucun général français n'est cité mais dans le chapitre sur Verdun, c'est celui du

général allemand von Falkenhayn qui seul apparaît. Un choix surprenant… Chez Belin, l'armistice

de Rethondes est signalé, quand à apprendre que c'est le maréchal Foch qui l'a signé…

Rénovation des programmes

Les éditeurs invoquent la rénovation des programmes lancée par les ministres de l'Éducation

Xavier Darcos et Luc Chatel. En cette rentrée 2012, la totalité des classes bénéficie de ces

nouveaux programmes, puisqu'ils arrivent en troisième et en terminale, avec de nouveaux

manuels. En fin de collège, les élèves auront donc balayé une période allant de l'Antiquité à nos

jours. Dans le programme de troisième, il est bien précisé que doivent être notamment étudiés le

génocide arménien et la guerre des tranchées. Et pour la seconde, les camps de la mort, la

bataille du Pacifique ou Stalingrad.

Au ministère, on temporise: «Il est évident que dans le traitement de la Première guerre mondiale,

l'enseignant fera référence à ces figures de l'histoire, même si ce n'est pas dans le manuel.»

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L'impasse sur le Débarquement

Autre fait étonnant: la Résistance et le régime de Vichy sont traités à la fin de l'ouvrage, au

chapitre 10, soit après la construction européenne et la guerre du Golfe, alors que la Seconde

Guerre mondiale est traitée au chapitre 4… «C'est la particularité de ce programme, qui est à la

fois chronologique et thématique», explique Valérie Perthué, responsable éditoriale des sciences

humaines chez Hatier, qui précise que les maréchaux de la Grande Guerre n'étaient pas non plus

présents dans les précédents manuels!

Reste que le traitement de la Seconde Guerre mondiale, centré autour des quelques exemples

comme la bataille de Stalingrad, les camps de la mort et la guerre du Pacifique, fait l'impasse,

dans la plupart des ouvrages à l'exception de Belin, sur des événements essentiels comme le

Débarquement. Et ce n'est que plusieurs chapitres plus tard que les collégiens y découvriront le

rôle du général de Gaulle.

«Si l'on se rend compte que certaines impasses existent, on pourra le compléter par des

documents d'accompagnement», lance-t-on à l'Éducation nationale. Et de conclure que «le

développement d'Internet devrait permettre de passer à une nouvelle génération de manuels, plus

centrés sur la chronologie, avec des liens vers des documents accessibles sur Internet». Et peut-

être plus légers pour nos enfants et moins chers pour nos portefeuilles…

3– Décorations & Commémorations

* / * / * / *

4 – Autorités & Etats-Majors

Livre blanc : des experts très socialistes

Alors que la Commission entame ses travaux ce jeudi, les personnalités qualifiées sont pour la

plupart très proches du PS.

La commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale commence réellement ses

travaux demain, jeudi 30 aout. Une première réunion informelle s'était tenue aux Invalides, dans

les bureaux du SGDSN, le 26 juillet, avant la nomination officielle de ses 46 membres, dont on

peut consulter la liste intégrale dans le journal officiel.

Le calendrier de travail va être très serré puisque la copie finale doit être rendue début janvier. En

clair, la commission a trois mois devant elle pour rendre une première copie. C'est beaucoup plus

court que pour le précédent Livre blanc dont les travaux avaient duré près de dix mois.

Autre différence notable, et regrettable : la liste des personnalités qualifiées nommées par le

président de la République. Contrairement à 2007-08, celles-ci semblent avoir été choisies non

seulement pour leurs compétences, incontestables, mais leur proximité politique avec le pouvoir

semble avoir été un critère important dans leur désignation. Des experts reconnus sur ces

questions, comme Etienne de Durand (Ifri) ou Camille Grand (FRS) n'en font pas partie, sans

doute parce qu'ils n'ont pas fréquenté les groupes de travail du PS ces dernières années. Il y a là

un sectarisme politique dont l'équipe précédente n'avait pas preuve : Jean-Claude Mallet, connu

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pour ses sympathies socialistes, avait même été chargé par Nicolas Sarkozy de piloter la

rédaction du Livre blanc et la commission comptait des experts proches du PS.

Il aurait pu en aller de même cette année. Comme nous le racontions sur ce blog, début juillet,

l'idée d'un Livre blanc bipartisan avait été sérieusement évoquée durant la campagne électorale et

semblait même avoir la préférence de Jean-Yves Le Drian.

La défense et la sécurité nationale font, dans notre pays, l'objet d'un large consensus droite-

gauche et celui-ci mérite d'être entretenu soigneusement. En l'occurence, force est de constater

que ce n'est pas le cas.

Rédigé par Jean-Dominique Merchet le Mercredi 29 Août 2012 à 16:23

Vers un contrôle parlementaire des services

secrets Le Point.fr - Publié le 30/08/2012 à 07:34 - Modifié le 30/08/2012 à 11:10

Le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, a lancé

le chantier d'un contrôle parlementaire des services de renseignements. Entretien.

Le président de la commission des Lois de l'Assemblée

nationale, Jean-Jacques Urvoas. © Witt / Sipa

Député socialiste du Finistère et nouveau président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas est à la fois un juriste spécialiste du droit public et un très bon connaisseur des services de

sécurité et de renseignements. Dans l'opposition, il s'était notamment penché sur la future organisation des services de renseignements français en cas de victoire du candidat socialiste à la présidentielle. Avant les vacances parlementaires, il a lancé une mission non partisane d'évaluation du cadre juridique applicable aux services de renseignements, dont il est le président et dont il sera le rapporteur. Les vice-présidents en sont Patrice Verchère (UMP-Rhône) et Axelle Lemaire (PS-Français de l'étranger). Les membres de la mission d'évaluation sont Marie-Françoise Bechtel (Mouvement républicain et citoyen-Pyrénées-Atlantiques), Gilles Bourdouleix (Union des démocrates et indépendants-Maine-et-Loire), Éric Ciotti (UMP-Alpes-Maritimes), Sébastien Denaja (PS-Hérault), Françoise Descamps-Crosnier (PS-Yvelines), Marc Dolez (Gauche démocrate et républicaine-Nord), René Dosière (apparenté PS-Aisne), Guy Geoffroy (UMP-Seine-et-Marne), Patrick Mennucci (PS-Bouches-du-Rhône), Paul Molac (Automiste breton apparenté PS-Morbihan), Alain Tourret (PRG- Calvados), Jacques Valax (PS-Tarn).

Le Point : Vous avez lancé une "mission d'évaluation sur le cadre juridique applicable aux services de renseignements". Quel est le sens de cette initiative ? Pourquoi l'avez-vous estimée nécessaire ?

Jean-Jacques Urvoas : Il est tout d'abord nécessaire que le Parlement prenne connaissance de ces éléments qui entrent pleinement dans son champ de compétence. À ce jour, il n'a jamais été associé de manière soutenue à ce domaine : seule existe la délégation parlementaire au renseignement (DPR), mais elle ne concerne pas pleinement le Parlement, puisqu'elle réunit des parlementaires qui travaillent à huis clos en établissant des documents classifiés, prioritairement destinés au président de la République, et non à l'intégralité de leurs collègues. Quand, voici

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quelques mois, j'animais un petit groupe de réflexion sur le renseignement pour le compte de la Fondation Jean Jaurès, un député dont je souhaitais la participation m'avait répondu qu'il ne le souhaitait pas. Étant membre de cette délégation, il s'estimait tenu au silence. Aujourd'hui, Le Parlement n'a pas d'autorité en matière de services de renseignements, il n'émet que des avis sporadiques. Exception notable, nous avions établi quelques contacts avec le coordonnateur du renseignement au moment de la discussion de la Loppsi. L'un des rares documents officiels que je connaisse demeure le rapport de Bernard Carayon, en 2007, sur la création de la DPR. C'est pour cette raison que la première vocation de la mission sera de dresser un complet état des lieux, pour que nous connaissions ce qui existe aujourd'hui.

Ces structures sont-elles vraiment si mystérieuses ?

Ces dernières années, bien des organisations nouvelles ont été créées que l'Assemblée nationale ne connaît que peu : l'Académie du renseignement, le Coordonnateur national du renseignement, la Direction centrale du renseignement intérieur, etc. Et, d'une manière générale, les parlementaires ont toujours été exclus de ce spectre de l'activité de l'État.

Depuis l'élection de François Hollande, l'organisation des services n'a pas fait l'objet de mesures particulières et les changements de personnes ont été limités. Cela veut-il dire que la majorité a accepté l'héritage de ses prédécesseurs sans restriction ?

Je ne peux parler que de l'endroit où je me trouve : en tant que député, je n'ai pas de connaissance particulière des services de renseignements. En outre, le champ d'action de la commission des Lois que je préside ne recouvre pas la Défense nationale. Or, trois de ces services relèvent de ce ministère. Notre mission va donc nous permettre de les découvrir en auditionnant leurs dirigeants actuels et antérieurs afin d'imaginer des évolutions. Vous avez noté que nous parlons d'une mission d'évaluation, et non d'information. Nous sommes sans a priori. Je ne dis pas que la situation actuelle est satisfaisante ou qu'elle serait critiquable, puisque je n'en ai pas de vision précise. De même, notre but n'est pas d'essayer de dénoncer telle ou telle turpitude. En réalité, nous avons deux questions à nous poser : est-il besoin d'une loi sur les services de renseignements ? J'observe que cela existe dans la plupart des démocraties et que nous n'en possédons pas. Les agents qui travaillent dans les services de renseignements sont des fonctionnaires agissant au nom de la République pour défendre les intérêts de la nation. Si une loi permettait de mieux protéger ces agents, pourquoi s'en priver ? De plus, une loi ne permettrait-elle pas d'assurer aux citoyens l'exercice de leurs droits et devoirs dans un contexte démocratique ainsi que la défense de leurs intérêts ?

Et quelle est votre seconde interrogation ?

Lors de son audition devant la commission, le 12 juillet dernier, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a lui-même évoqué le "contrôle démocratique, donc parlementaire" des services de renseignements. C'est la première fois qu'un membre d'un gouvernement français admet ce qui est chez nos voisins une évidence depuis longtemps. Nous sommes en effet pratiquement le dernier parlement occidental privé de cette compétence. Cette exception était, paraît-il, justifiée par la crainte qu'un contrôle parlementaire ne gêne l'action de nos services. On entendait notamment cet argument durant la guerre froide. Mais tout cela est désuet. D'ailleurs, le Parlement exerce un contrôle sur les forces armées ou sur la diplomatie française sans que cela constitue un obstacle à l'action de la France.

Quelle forme un contrôle des services de renseignements pourrait-il prendre ?

Tout d'abord, il faut se féliciter qu'enfin un gouvernement accepte d'en discuter la concrétisation. Toutefois, cette perspective nécessite d'être affinée. Quelle est la signification de ce terme pour le Parlement ? Quel pourrait être le périmètre de ce contrôle ? Il ne pourrait s'agir à mon sens que

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d'un contrôle ex-post. Je ne vois pas l'intérêt pour les parlementaires d'avoir accès aux sources. Quelle serait la valeur ajoutée d'être associé à telle ou telle préparation d'une quelconque action ? Je sais qu'au sein de la Knesset israélienne existe une sous-commission devant laquelle les services viennent demander des autorisations, mais cela me rend perplexe. Par contre, depuis les attentats du 11 septembre 2001 et ceux du 11 mars 2004 en Espagne, en raison du renforcement de notre lutte contre le terrorisme, les services de renseignements ont vu leur rôle et leur poids s'accroître considérablement. Et si le risque zéro n'existe pas, y tendre à tout prix peut mettre nos droits et libertés en danger. Il me semble, par contre, utile qu'un organe puisse avoir les moyens de s'assurer avec discrétion que des principes fixés, des règles adoptées, des lois et des règlements ont été respectés.

Trois questions au sénateur Jean-Marie Bockel sur la cyber défense Mise à jour : 30/08/2012 14:07

Le sénateur Jean-Marie Bockel revient sur son rapport sur la Cyberdéfense rendu public en juillet dernier.

Le récent rapport d’information sur la cyberdéfense, adopté par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, liste dix priorités pour les années à venir afin de renforcer la protection et la défense des systèmes d’information. L’auteur de ce document, le sénateur Jean-Marie Bockel, détaille certaines de ces priorités.

http://www.gouvernement.fr/gouvernement/3-questions-au-senateur-jean-marie-bockel-sur-la-cyber-defense

Féminisation des équipages de sous-marins français

Source: JO Sénat du 23/08/2012 – page 1877 - Article publié le 31 août 2012

Question écrite n° 00951 de Mme Maryvonne Blondin (Finistère – SOC) publiée dans le JO Sénat du 19/07/2012 – page 1619

Mme Maryvonne Blondin attire l’attention de M. le ministre de la défense sur l’emploi des femmes à bord des sous-marins français.

En 1995, la marine royale norvégienne devient la première marine au monde à intégrer une femme commandant de sous-marins. Après la marine américaine, la Royal Navy britannique a décidé d’ouvrir ses submersibles au recrutement féminin. Ainsi fin 2013, une première femme sera intégrée à l’équipage d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins. Les bâtiments seront ainsi modifiés pour disposer de locaux de vie (postes et sanitaires) réservés aux femmes. Une cohabitation avec des hommes, dans ces espaces très restreints, pour des missions de plusieurs mois est donc possible. Un progrès notable dans l’égalité des sexes.

Le coût d’aménagement des bâtiments était jusqu’ici évoqué pour justifier l’interdiction des femmes ainsi que des raisons médicales comme les dangers pour les femmes de la forte présence de dioxyde de carbone dans l’atmosphère des sous-marins. Mais aujourd’hui les navires submersibles les plus importants ont déjà plusieurs salles de bain, permettant un usage non

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mixte, et des dortoirs qui peuvent être isolés. De plus, la raison médicale a été écartée par de récentes études.

Le caractère strictement masculin des équipages est donc remis en cause chez nos partenaires. Or, le seul corps de l’armée française qui n’accepte toujours pas les femmes est celui des sous-mariniers. Si la Marine nationale travaille sur le sujet, ses sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) du type Barracuda, dont la livraison interviendra à partir de 2017, étant conçus pour embarquer du personnel féminin, le recrutement de femmes sous-mariniers n’est pas à l’ordre du jour.

Elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer, avec plus de précisions quant au calendrier adopté et à la campagne de recrutement envisagée, les ambitions de la France dans ce mouvement de féminisation des équipages des sous-marins et de l’égalité professionnelle des hommes et des femmes.

Réponse du Ministère de la défense publiée dans le JO Sénat du 23/08/2012 – page 1877

La marine nationale a poursuivi, depuis 1993, une politique d’ouverture au personnel féminin qui porte aujourd’hui ses fruits.

En effet, avec 46 bâtiments de surface à équipage mixte, les femmes sont présentes dans tous les grades, de matelot à officiers supérieurs, et y occupent des postes variés, y compris celui de commandant de bâtiment de combat ou de flottille d’hélicoptères.

La marine leur offre des perspectives de carrières identiques aux hommes dans la plupart des filières et cette année, une femme va être nommée contre-amirale à compter du 1er septembre, après une carrière opérationnelle notamment marquée par deux commandements à la mer.

À bord des sous-marins, la question de la mixité soulève en revanche quelques interrogations liées aux conditions de promiscuité particulières à ce type de bâtiment, pendant des patrouilles longues.

Par ailleurs, les générations actuelles de sous-marins n’ont pas été conçues et aménagées pour accueillir dans un espace très restreint un équipage mixte dans des conditions décentes.

Pour autant, consciente des évolutions ultérieures possibles, la marine nationale a souhaité que la possibilité d’introduire la mixité soit prévue dans la conception de ses futurs sous-marins.

Ainsi, la nouvelle génération de sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Barracuda, dont les premiers bâtiments seront livrés à partir de 2017, disposera d’infrastructures adaptées à l’embarquement de femmes.

En attendant, la marine nationale française poursuit ses travaux d’analyse et de faisabilité en prenant en compte la mise en œuvre des politiques conduites par certaines autres marines en matière d’accueil du personnel féminin à bord des sous-marins, notamment celle du Royaume-Uni.

Pensions : les militaires inégaux devant la mort... selon qu'ils sont en France ou à l'étranger

La mort, en juin dernier, de deux militaires français lors d'une opération contre les orpailleurs en

Guyane, est venu illustrer une absurdité du code des pensions militaires. En effet, les montants

des pensions pour les ayant-cause (veuves, enfants, etc) n'est pas le même selon que le militaire

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est tué au combat sur le territoire national, comme en Guyane, ou sur un théâtre extérieur, comme

l'Afghanistan... Par ailleurs, dans une même colonne progressant dans la forêt guyanaise, les

gendarmes (relevant des forces de l'ordre, ainsi que les pompiers militaires) bénéficient d'une

situation meilleure que celle des militaires de l'armée de terre ! Le chef d'état-major de l'armée de

terre, le général Ract-Madoux, a récemment fait part de ces "disparités flagrantes" aux députés de

la commission de la défense. "Les conséquences sur la pension sont de l'ordre de 50%" affirme-t-

il. La présidente de la commission de la défense, Patricia Adam, a promis de "réflechir à une

modification législative".

Rédigé par Jean-Dominique Merchet le Mardi 28 Août 2012 à 17:09

La reconversion civile des officiers : 40 ans de

subventions sans appel d’offres public

Miroir social, juil 19 2012

Fin juin, à quelques jours de son départ, le DRH du Ministère de la Défense a décidé de ne pas s’embarrasser d’une casserole en ne renouvelant pas la convention triennale pour 2013-2015 de l’ARCO, l’association pour la reconversion civile des officiers et sous-officiers.

Une convention qui conditionne le versement d’une dotation annuelle de 1,3 million d’euros à ce cabinet conseil où l’on retrouve 22 associations de militaires d’active et d’anciens militaires mais aussi l’autorité de tutelle au sein du conseil d’administration.

C’est sur un argument juridique que s’appuie la décision de l’ex-DRH.

La convention triennale qui lie l’ARCO au Ministère de la Défense ne répondrait pas aux exigences d’un marché public avec la procédure d’appel d’offres qui l’accompagne.

C’est pourtant depuis 1972 que l’ARCO bénéficie d’un budget du ministère sans aucun appel d’offres public à l’horizon. L’ARCO fait néanmoins travailler un réseau de 15 cabinets de reclassement partenaires. Sur les 12 permanents de l’ARCO, 8 sont des fonctionnaires mis à disposition par le Ministère de la Défense tandis qu’une équipe de 3 consultants de droit privé se charge de la coordination avec les cabinets partenaires où une cinquantaine de consultants ont été formés aux spécificités du milieu militaire. Le réseau accompagne près de 500 ex-militaires par an, dont 80 % d’officiers avec un taux de reclassement de 82 %.

Deux scénarios se présentent : une nouvelle convention avec appel d’offres ou l’intégration directe des 12 permanents au sein de l’ARD (Agence de reconversion de la défense) du Ministère de la Défense qui n’a aucune spécialisation sur les officiers.

Les 8 fonctionnaires de l’ARCO étaient déjà rémunérés, hors dotation, par le ministère. Un mode de financement qui n'est plus toléré quand il concerne une association... Il était donc prévu qu’ils deviennent détachés, et donc rémunérés directement par l’ARCO, afin de rentrer dans les clous. Le tout avec une dotation en hausse pour compenser la hausse de la masse salariale.

La "9" change de nom : elle devient la Brigade d'infanterie de marine

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La 9ème Brigade légère blindée de marine, au nom imprononcable de BLBMa, change de nom :

elle s'appellera désormais la Brigade d'infanterie de marine (BIMa) en conservant toujours son

numéro qu'elle tient de la 9ème division d'infanterie coloniale (1943). Elle est l'héritière de la

Division bleue, qui participa à la guerre de 1870 et notamment à la bataille de Bazeilles.

Commandée par le général François Lecointre, la 9ème BIMa, dont l'état-major est à Poitiers, se

compose des 2ème et 3ème RIMa, du RICM, du 11ème RAMa et du 6ème RG ainsi que

d'élements organiques.

Rédigé par Jean-Dominique Merchet le Jeudi 30 Août 2012 à 19:18

Le général Noguier à Brienne

Un aviateur en remplace un autre. C'est le général Antoine

Noguier, 50 ans, qui remplacera le général Denis Mercier -promu

CEMAA- à la tête du cabinet militaire du ministre de la défense. Il

opère en double commande depuis une dizaine de jours à Brienne

avant le lâcher, dans autant de jours.

Cette nomination était assez attendue, du fait du départ annoncé du

premier du commandement de la défense aérienne et des opérations

aériennes (CDAOA), et du départ du deuxième du cabinet du

ministre pour le 26 boulevard Victor.

Le général Noguier a été pilote de défense aérienne à Orange, puis

second du futur général Mercier, comme commandant en second du

1/12 Cambrésis, avant de rejoindre les muds au 3/3 Ardennes, à Nancy. Il a ensuite rallié l'état-

major particulier à l'Elysée. Il commandait la défense aérienne et les opérations aériennes depuis

un an.

PUBL IE PAR MAMOUTH LEADER A L 'ADRESSE 8/30/2012 02:34:00 PM

FAA : passation de commandement aux Antilles Mise à jour : 24/08/2012 16:38

Le 24 août 2012, le contre-amiral Georges Bosselut a pris ses fonctions de commandant supérieur des forces armées aux Antilles (COMSUP FAA). Il remplace le vice-amiral Loïc Raffaëlli, nommé inspecteur de la Marine nationale.

Les deux années de commandement du VA Raffaëlli ont été jalonnées d’actes significatifs dans trois domaines : les opérations, la restructuration des FAA dans le cadre de la réorganisation des forces de souveraineté et la création de la base de défense des Antilles.

Côté opération, les militaires des FAA ont été particulièrement sollicités ces deux dernières

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années: soutien à la population haïtienne après le séisme de 2010, renfort dans lutte contre l’épidémie de Dengue qui a durement touchée les Antilles en 2010, lutte contre le narcotrafic (plus de 10 tonnes saisies entre 2010 et 2012) et de nombreuses opérations de sauvetage en mer et sur terre.

Dans le cadre de la réorganisation, les FAA ont vécu une refonte en profondeur de leur organisation et de leur format. Le 1er janvier 2011, la base de défense des Antilles et le groupement de soutien associé ont été créés. Les éléments air et le 41ème bataillon d’infanterie de marine stationnés en Guadeloupe ont été dissous, ainsi que la base aérienne 365 et le 33ème régiment d’infanterie de marine en Martinique. En juillet 2012, un détachement terre – 33ème RIMa (DTA-33ème RIMa) a été créé ainsi qu’un pôle aéronautique étatique (PAE).

L’ensemble du dispositif des forces de souveraineté est réorganisé selon une logique de théâtres : « Antilles-Guyane », « Pacifique » et « Océan Indien ». Sur le théâtre « Antilles-Guyane », les FAA assurent la capacité d’intervention régionale de la zone pour le volet maritime, en complémentarité avec les forces armées en Guyane (FAG) pour le volet aéroterrestre. C’est d’ailleurs pour renforcer la synergie entre les FAA et les FAG qu’une zone de responsabilité unique « Amérique latine – Caraïbes » a été créée. Les Antilles constituent le pôle maritime de ce nouvel ensemble avec la création d’une zone maritime Antilles particulièrement étendue.

Sources : EMA , Droits : Ministère de la Défense

Prise de commandement à la force maritime des fusiliers marins et commandos Mise à jour : 30/08/2012 10:54

Le 29 août 2012 à Lanester (56), le capitaine de vaisseau Olivier Coupry a pris officiellement

le commandement de la force maritime des fusiliers marins et commandos. Il remplace le

vice-amiral Christophe Prazuck désigné au poste de sous-chef d’état-major ressources

humaines à compter du 1er septembre 2012.

Lors de son discours, le capitaine de vaisseau Coupry a rendu

hommage à son prédécesseur et a tenu à souligner la fierté de

commander une force aujourd’hui connue et reconnue. «Vous

prouvez tous les jours votre valeur mais aussi la pertinence de

notre organisation, la qualité de notre entraînement et des

matériels que nous servons».Il a également souhaité revenir

«sur le jour où cette force m’a accueillie il y a 25 ans et qui m’a

permis de connaître certains des plus grands moments de ma

carrière».

Pour clôturer le discours, le commandant Coupry a procédé à la

lecture de son ordre du jour dans lequel il a rappelé la fierté et

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l’honneur de commander cette force mais

également sa détermination.

La force des fusiliers marins et commandos est

un réservoir de 2500 hommes qui assure la

protection des bâtiments et des sites de la

Marine partout dans le monde, et qui fournit au

commandement des opérations spéciales les

commandos marine qui détiennent la maîtrise

des actions en milieu maritime.

Sources : © Marine nationale

École des fusiliers marins à Lorient. Sébastien

Houël, commandant

Le Télégramme, 29 août 2012 -

École des fusiliers marins. Sébastien Houël, commandant. Le capitaine de frégate Sébastien Houël prend son commandement

aujourd'hui.

Le capitaine de frégate Sébastien Houël prendra le commandement aujourd'hui de l'école des fusiliers marins en remplacement du capitaine de vaisseau Raphaël Clivaz. Ancien des commandos Trepel et Jaubert Après avoir intégré l'école navale dès 1990, il a rejoint le commando Trépel en tant qu'officier en second et est déployé au Sénégal lors des élections présidentielles de 2000. De 2000 à 2002, il est officier en second du bâtiment de transport léger Dumont d'Urville à Tahiti puis prend le commandement du commando Jaubert. À cette occasion il participe à la première opération Ares en Afghanistan et à l'opération Carbet en Haïti. De 2009 à 2012, il est le chef de la division commando de l'état-

major d'Alfusco et est déployé deux fois en tant que chef des opérations d'un groupement de forces spéciales, pour des périodes de quatre à cinq mois. Il est nommé au commandement de l'Ecole des fusiliers marins le 29août 2012. Le capitaine de frégate Sébastien Houël est marié et père de quatre enfants.

Les forces terrestres "ont accumulé une

expérience constituant un précieux capital" Le Point.fr - Publié le 27/08/2012 à 11:38 - Modifié le 27/08/2012 à 17:57

Par le général de Corp d’Armée (2 S) Dominique Delort, président de la St Cyrienne.

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Selon le général Dominique Delort, l'armée de terre, visée par de

potentielles réductions d'effectifs, constitue l'atout de l'armée.

En Libye, la première guerre "zéro mort", gagnée sans intervention au sol, laisse parfois croire que le temps des forces terrestres a vécu. Patron de la Saint-Cyrienne (association des élèves et anciens élèves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr), le général Dominique Delort n'est pas du tout d'accord.

Alors que le retrait d'Afghanistan se poursuit, le débat sur le rôle futur de l'armée de terre, et surtout sur son format et ses effectifs, est au coeur des sujets que doit traiter la commission du livre blanc présidée

par Jean-Marie Guéhenno. À la lueur de ce départ, des voix encore discrètes se font entendre, qui évoquent une réduction drastique qui ferait passer les forces terrestres françaises de 120 000 militaires d'active (plus 20 000 civils) aujourd'hui à 80 000 militaires - comme l'armée britannique qui doit remplir des missions comparables.

Sur ces points, nous avons souhaité interroger le général de corps d'armée (2S) Dominique Delort. Ancien cavalier issu des troupes de marine, il a commandé le 5e régiment interarmes d'outre-mer à Djibouti, avant de devenir notamment chef du Centre opérationnel interarmées, à l'état-major des armées. Dans sa dernière affectation, il fut commandant de la région terre Nord-Ouest et officier général de la zone de défense Ouest, à Rennes. Il exerce aujourd'hui une grande influence dans l'armée de terre, en raison de sa position de président de la Saint-Cyrienne, l'association des anciens élèves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, basée au camp militaire de Coëtquidan (Morbihan).

Le Point.fr : La France exécute en ce moment son retrait d'Afghanistan. Quelles conséquences pour l'armée de terre faut-il attendre de la fin de cette mission ?

Dominique Delort : Je n'ai pas été le seul à lire dans vos colonnes les propos recueillis auprès de monsieur Yché, et pas mal d'officiers d'active m'ont fait savoir qu'ils hésitaient entre la sidération et le fou rire. Je ne suis pas aussi sévère qu'eux, mais quand même... La défense est un sujet très sérieux. On parle de stratégie, d'opérations, de capacités. L'art de la guerre, comme tous les autres, exige d'avoir été pratiqué pour émettre une opinion fondée. Je ne suis pas sûr que tous ceux qui s'expriment sur le sujet aient à un moment quelconque de leur vie professionnelle participé, préparé, planifié, contrôlé ou commandé des opérations.

Pour autant, il n'est pas besoin d'avoir commandé au front pour admettre que l'exceptionnelle expérience opérationnelle collective acquise en Afghanistan risque de manquer à l'avenir...

Il est certain qu'un retour d'expérience sera indispensable, pour tous. Les politiques des différents gouvernements ayant engagé et poursuivi cette opération vont devoir être analysées. Il faudra en tirer les enseignements en termes de stratégie, de capacités, de coût budgétaire, de prise de risque. Mais attention ! Il est toujours très difficile de définir à l'avance à quel conflit la France pourrait être mêlée ou souhaiter se mêler pour des raisons liées à la sécurité collective. Qui aurait pu dire avant 2001 que la France pourrait être amenée à s'engager sur un territoire aussi particulier que l'Afghanistan ? Qui plus est dans le cadre d'une coalition, aux côtés des Américains, au sein de l'Otan ? Lorsque l'on tire des enseignements d'une opération, il convient de se garder du dogmatisme.

Ne pensez-vous là qu'à l'Afghanistan ?

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Pas du tout. La Libye est un autre exemple. On ne saurait faire une exégèse partielle de cette guerre pour définir les capacités qui seraient nécessaires dans l'avenir. En Libye, les forces européennes et notamment françaises se sont engagées par voie aérienne, maritime et aéroterrestre. Soyons prudents sur les conclusions qu'on en tire ! Pas plus tard qu'en 2006 les Israéliens ont payé très durement dans le sud du Liban une interprétation erronée de ce que peut être la puissance aérienne. Il leur a fallu engager dans d'assez mauvaises conditions un corps blindé mécanisé pour essayer de trouver une vague porte de sortie politique. Autant il est juste d'analyser les opérations, autant la prudence s'impose quand on en arrive à la définition de moyens de défense futurs. Je n'en veux pour preuve que l'interprétation curieuse que M. Yché fait des théories de Joseph Nye sur le soft power.

Il affirme en effet que "ce n'est pas avec des troupes au sol qu'on fait avancer un modèle de civilisation" en estimant que la promotion des valeurs occidentales ne doit plus être le fait des armées.

Et pour ma part, je prétends qu'il commet une faute grave en tentant d'opposer le soft power au hard power. L'action armée ne se conçoit pas selon Joseph Nye, que cite M. Yché, en opposant ces facteurs, mais toujours en complémentarité. Nye juge qu'il faut également s'appuyer sur le pouvoir économique, sur l'influence culturelle et que, tous ces facteurs se combinant, il devient possible d'atteindre un but de guerre voire, dans le meilleur des cas, de faire accepter un modèle de civilisation.

Voyez-vous des conséquences capacitaires au retrait d'Afghanistan ?

Il appartient au politique de définir la stratégie générale, en fonction d'une ambition. Quelle est celle de la France ? À ce jour, elle consiste à ce que la France participe au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que membre permanent, à ce qu'elle soit un élément du système de sécurité collective, à ce qu'elle s'engage dans le règlement des conflits pour permettre un rétablissement du dialogue et le retour des équilibres favorables à la paix. Une évolution ne peut se concevoir qu'après l'analyse des menaces. On en tire alors les conséquences, comme cela a été fait après l'effondrement du bloc soviétique ou avec le développement du terrorisme islamiste international après 2001. Il est bien évident qu'il faut de nouveau se livrer à cet exercice confié à la commission du livre blanc, afin de déterminer quelles missions doivent être confiées aux forces. Mais dans tous les cas, il ne serait pas souhaitable de définir un modèle d'armée uniquement à partir des capacités. Il convient également de réfléchir en fonction des efforts que peut fournir le pays en fonction de son ambition.

Que pensez-vous de ceux qui prétendent, encore discrètement, que le format de l'armée de terre pourrait être réduit à 80 000 hommes ?

Il ne faut pas asséner n'importe quel diktat, mais raisonner sur cette question. Nous avons tout intérêt à conserver un équilibre à définir entre la projection de puissance et la projection de forces. Faire une dichotomie entre les deux, c'est introduire une faille dans le raisonnement qui pourrait nous conduire au pire. Si nous n'avions disposé que de la seule capacité de projection de puissance, nous aurions été incapables d'intervenir aux côtés de nos alliés en Afghanistan. Quand on évoque les Britanniques, ne disons pas n'importe quoi. S'ils font des coupes drastiques, celles-ci ne portent pas exclusivement sur les armées, mais bien sur l'administration tout entière !

En plus de dix ans, des dizaines de milliers de soldats français sont passés en Afghanistan. Comment l'armée de terre va-t-elle remplacer cette expérience incomparable ?

Nos jeunes officiers, nos sous-officiers, nos soldats ont emmagasiné une expérience exceptionnelle en Afghanistan et, pour nos pilotes d'hélicoptères, en Libye. Ce qui me fait dire que rien n'aurait été possible sans une préparation intense, un engagement physique et moral

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déterminé de tous. À nos soldats, cette expérience a donné une maturité qui sera très utile quand ils retourneront à la vie civile pour en faire profiter l'ensemble de la société. Je suis totalement convaincu que le passage de ces jeunes hommes dans les armées, notamment dans l'armée de terre qui compte le plus d'engagés de courte durée, est une très bonne chose pour la France. Les jeunes officiers, futurs colonels et généraux, ont accumulé une expérience constituant un précieux capital. En ce qui concerne nos unités, elles demeurent dans la belle tradition de l'armée française en s'engageant là où le pouvoir politique légitime les envoie, quand la nécessité le commande. Elles ne choisissent pas leurs missions, mais ambitionnent de les remplir au mieux et se retirent quand on le leur demande.

Pas d’intervention en Syrie ! Le Monde du 24 août 2012

Général d’Armée Aérienne Jean Fleury, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air française

Nous, on n'est pas des fanatiques d'une intervention en Syrie ; on pouvait en revanche raisonnablement se demander pourquoi les va-t'en guerre BHLiens habituels n'étaient pas entendus cette fois ci. Le général Fleury, ancien chef d'état major de l'armée de l'air, lève le voile qui recouvrait pudiquement nos tergiversations : la France n'intervient pas... parce qu'elle ne

PEUT pas intervenir ! En 20 ans, le budget militaire de la France est passé de 3 % à 1,5 % du PIB. La flotte aérienne de combat a été réduite dans les mêmes proportions, et aujourd'hui, nous ne serions plus en position d'affronter les forces aériennes syriennes ! Rassurant... Minurne - Résistance Personne ne peut être indifférent au drame qui se déroule en Syrie. Aussi, en raison de l'exemple libyen, de nombreuses voix s'élèvent pour demander une intervention militaire. Certains réclament la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires, comme cela avait été demandé par le Conseil de sécurité de l'ONU, en 1990, pour libérer le Koweït ou, en 2011, pour protéger les populations que Mouammar Kadhafi voulait massacrer. Mais, pour que l'aviation puisse détruire les chars ou les pièces d'artillerie menaçant les civils, il faut qu'elle ait au préalable la maîtrise du ciel, c'est-à-dire mis hors de combat batteries sol-air et chasseurs ennemis. Dans le cas libyen, ce n'était pas trop difficile car la force aérienne du dictateur était peu opérationnelle et ses moyens terrestres de défense contre les avions ont été rapidement détruits. Pour la Syrie, la chanson n'est pas la même. Son armée de l'air totalise environ 500 avions de combat, soit deux fois plus que la nôtre ; bien qu'une partie d'entre eux seulement soit moderne, leur nombre et la qualité d'un entraînement conduit en vue d'une guerre éventuelle avec Israël en font un adversaire sérieux. Nous ne sommes pas de taille à l'affronter.

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En juin, quand les Turcs ont voulu tester la défense aérienne syrienne (pour tout expert en la matière, c'est une évidence à l'examen des trajectoires publiées), la réaction ne s'est pas fait attendre et l'appareil a été abattu. Pour venir à bout aujourd'hui de l'aviation de Bachar Al-Assad, il faudrait employer toute la machine de guerre américaine et utiliser les aéroports de Grèce et de Chypre, voire du Moyen-Orient. Pour la Libye, c'est notre armée de l'air seule qui a conduit le premier raid de libération de Benghazi. Si l'aide américaine a été indispensable pour la poursuite de la guerre, nous n'en avons pas moins effectué près du quart des missions de protection de la population menacée par Kadhafi, nous plaçant ainsi au premier rang de la coalition. Face à la Syrie, nous ne serions qu'une petite force d'appoint placée sous les ordres de Washington ; ce ne serait pas très glorieux. Quant à la zone d'exclusion aérienne réclamée par d'autres, elle pose exactement le même problème car pour détruire les appareils de Damas en vol, il faut une maîtrise du ciel encore plus parfaite ! Il m'a paru étonnant que ce point de vue n'ait pas été davantage émis. Mais il y a à cela une bonne raison : ce serait reconnaître la faiblesse de notre aviation militaire. Lors de la première guerre du Golfe en 1991, l'armée de l'air française disposait de 450 avions de combat auxquels s'ajoutaient 32 Mirage IV de la force aérienne stratégique. Le Livre blanc en vigueur ramène ces moyens à 230 Mirage 2000 ou Rafale dont les vecteurs nucléaires. La déflation de l'aéronautique navale a été similaire. Les budgets militaires de la France sont ainsi passés en vingt ans de 3 % du PIB à 1,5 % ; ils ont été chaque année la variable d'ajustement des finances publiques, avec la promesse de jours meilleurs prochains... lesquels ne sont toujours pas là. Mais il est impossible aujourd'hui aux pouvoirs publics de proclamer cette faiblesse : la conclusion serait immédiate, le budget de la défense deviendrait prioritaire ce qui serait contradictoire avec les engagements du président de la République. Alors, finalement, le "niet" de Vladimir Poutine est bien pratique : il évite de poser les vraies questions.

Chronique RDN n°5 – Le spectre de la guerre Written by Jean Dufourcq on août 28, 2012 – 10:01 -

Par le Contre-Amiral (2 S) Jean Dufourcq, Rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale

La guerre mondiale obsède la mémoire collective occidentale. Max Gallo l’a rappelé opportunément dans Le Figaro du 17 août. L’histoire montre il est vrai que des désordres économiques et sociaux ont bien souvent précédé les grandes guerres interétatiques. Nul ne l’ignore par ici en Europe et chacun d’évoquer depuis quelque temps d’ailleurs le déclencheur serbe de la Grande Guerre ou, après la Grande Dépression, les années fascistes de

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montée vers la Seconde guerre mondiale. Et au vu des désordres actuels, chacun d’annoncer la prochaine guerre même si personne ne la prépare vraiment, sauf Israël, cet État sexagénaire, qui en a fait son mode de survie régional faute de pouvoir retrouver les racines d’une cohabitation millénaire. Ainsi est-on à la recherche d’un dictateur à abattre, d’un ennemi à nommer, d’un complot à dénoncer, de prémisses de conflagration à identifier, de précautions militaires à prendre, de préemptions à effectuer. Cette fois-ci, l’alerte aura été donnée et nous aurons été engagés à temps dans le nécessaire combat. Il est vrai que les conditions actuelles se prêtent aux parallèles inquiétants.

Mais pourquoi ce doute ambiant, cette sinistrose latente ? Est-ce la peur du vide, celle d’une nouvelle étrange défaite, d’une surprise stratégique imparable, d’un défaut caché de la cuirasse qui provoque ces surenchères alarmistes? Sans doute un peu tout cela ; alors par méthode tout le monde annonce la guerre, pour avoir eu raison à temps. Il n’y aura pas de nouveau Munich, c’est dit. Cette fois-ci, l’alerte aura été donnée et nous aurons été assez vigilants pour engager à temps le nécessaire combat. Notre regrettée Thérèse Delpech disparue trop vite au printemps n’aura pas été la dernière à chanter cette chanson.

Et pourtant, la prochaine guerre n’aura sans doute pas lieu.

En tout cas la guerre réglée que l’on n’a que trop pratiquée, celle à la grammaire bien codifiée : affrontement des volontés et des projets, surclassement des moyens militaires adverses, avec batailles, alliances, vainqueurs et vaincus, et pour finir règles du jeu imposées par les plus forts aux plus faibles. Le monde moderne a eu tendance à s’organiser ainsi jusqu’en 1945. Mais cette dialectique-là semble céder le pas, au moins momentanément, devant une autre forme de compétition non moins conflictuelle et tout aussi déstabilisante, voire d’affrontement par l’entretien de tensions et de contestations radicales, par le refus affiché de toute organisation globale et de toute forme de stabilisation durable. Avec comme prémisses la dérégulation générale de la violence et sa criminalisation à grande échelle. Avec des conflits brutaux à l’intérieur des Etats, des orages soudains de violences variées qui gagnent des régions entières et une criminalité rampante à l’échelle internationale qui affecte tous les secteurs de l’activité humaine.

Et là réside notre faiblesse, dans notre incapacité à comprendre les reclassements actuels, les conflits en cours. Elle est dans notre choix de la guerre d’hier comme dernier recours pour réguler un monde en plein désordre du fait de l’expansion échevelée d’une humanité qui compte 7 milliards d’individus et plafonnera demain, vers 2060, à 9 ou 10 milliards d’humains. Encore marqués par ces lourdes guerres d’hier, nous restons nostalgiques des ordres qu’elles instauraient par la force et attachés au droit du vainqueur qui réglait la gouvernance mondiale selon nos codes.

Aujourd’hui, le foisonnement des frictions nous inquiète. C’est que la multiplicité des besoins, des projets, des priorités a fini par créer un champ général de conflictualité peu sensible aux modes de contrôle de la civilisation occidentale qui domine la planète depuis quelques siècles. C’est aussi que celle-ci semble aux limites de son système, une démocratie moins féconde, un libéralisme moins prodigue et un État débordé, moins responsable. Et puis, le système de l’Occident n’a pas bien fonctionné comme modèle de développement de zones qui lui sont étrangers, au Moyen Orient, en Afrique, en Asie où d’autres cadres ethno-religieux et socio-économiques prévalent avec un certain succès.

Alors il reste la guerre comme perspective, comme réflexe pour tenter d’aligner les récalcitrants sur le modèle dominant, sur ses libertés affichées, sa prospérité et son progrès garantis. Il nous reste la guerre pour résorber la contestation qu’expriment d’autres acteurs émergents des outils de notre supériorité stratégique, l’arme nucléaire, la monnaie et l’économie de marché, la concurrence obligée, une forme d’humanisme à prétention universelle… Avec l’idée implicite que la trajectoire pourtant heurtée qui a conduit en deux siècles à l’établissement d’une forme

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occidentale de société développée était le chemin vers le progrès, que les précurseurs rassemblés dans la famille euroatlantique étaient les mieux placés pour guider fermement les nouveaux arrivants vers le progrès et que les retardataires n’étaient qu’ennemis cachés et dissidents retors.

Le XXIè siècle s’annonce divers, foisonnant et multiple, compétitif et tendu, incertain et même dangereux mais certainement pas indécis. Car les peuples dans leur diversité aspirent tous à la prospérité et à la paix ; c’est d’abord cela la mondialisation, l’espoir pour tous d’une vie meilleure. La direction générale de notre planète est bien celle du développement humain dont la vitrine de l’information universelle montre à tous les bienfaits dans les sociétés développées. Qui peut croire que les Chinois, les Philippins, les Indiens, les Afghans, les Iraniens, les Syriens, les Israéliens, les Libyens, les Tunisiens, les Maliens, les Mexicains… n’aspirent pas à la prospérité et au bonheur ? Les Birmans ne viennent-ils pas de baisser la garde ? Sont-ils une exception fragile ou une avant-garde à encourage ? Que voulons-nous ?

Alors prenons garde de n’avoir plus chez nous que la guerre comme solution pour gérer les contradictions de sociétés variées qui composent la planète et qui ne sont pas rendues au même stade de développement; prenons garde d’installer des compétitions guerrières pour régler des altérités contradictoires ou compétitives ; prenons garde à généraliser la suspicion stratégique comme mode de domination instinctif ; elle a comme effet immédiat d’occulter les intérêts communs, notamment régionaux, et leurs pistes réalistes et fécondes. Prenons garde à proposer des protectorats, des barrières et des murs pour éviter les cohabitations exigeantes.

Si l’on veut conserver l’espoir d’une gouvernance concertée de la planète, faisons de la diversité une richesse pacifique et favorisons partout où c’est possible les regroupements constructifs d’intérêts régionaux gérés in situ. Faisons-le sans naïveté et sans préconçu, sans nécessairement chercher l’alignement de toutes ces superstructures sur des modèles et des principes prétendument universels. La diversité de la planète peut se refléter dans la diversité des structures qui l’organisent ; chacun voit bien que c’est au moins six ou sept grands systèmes qui sont nécessaires pour l’administrer. Si l’ONU n’est pas capable d’organiser cette régionalisation, alors que sa charte le prévoit, alors passons-nous d’elle ou réservons-la pour gérer la coordination entre ces six ou sept grandes plaques régionales. A-t-on jamais vu une charte régler définitivement l’ordre du monde ? Celle-ci qui date de 1945 a été conçue par des peuples de la liberté éprouvés par les guerres européennes pour régler une planète d’à peine plus de deux milliards d’habitants. Elle est aujourd’hui bien en peine de gérer la vitalité diverse de la planète et les tensions qui en résultent.

Alors veillons avec soin sur la construction européenne qui cherche à faire de cette sage approche expérimentale une vertu à valeur universelle. Si cette expérience commune payée au prix fort et réussie jusqu’ici venait à capoter, si ce témoignage de lucidité et d’intelligence collective se terminait dans l’échec de la confusion, ce serait alors un véritable indicateur d’alerte d’un possible retour du spectre de la guerre dans nos parages. Rien n’est donc plus important que de consolider notre entreprise continentale de sécurité européenne et d’associer à nos projets nos voisins maghrébins et russes. Là sont les priorités stratégiques françaises, celles que la géopolitique et la géoéconomie commandent bien avant toute forme de concept stratégique atlantique et toute forme de bouclier antimissile aux visions anachroniques et aux conceptions éloignées de ce que nous vivons ici et maintenant.

J’espère que les commissaires du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nous lisent. Il est temps de reprendre en main nos intérêts et de redéfinir notre cadre stratégique d’action.

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Restructurations militaires : des compensations

insuffisantes, selon les élus

Par Olivier Ducuing et Paul Molga | 26/08 | 16:13 | mis à jour à 18:07

Alors qu'un nouveau Livre blanc de la Défense est en préparation, le ministre, Jean-Yves

Le Drian, a signé cet été la directive fixant la liste des régiments et établissements

militaires concernés par la restructuration des armées. 7.880 postes sont concernés d'ici

au 31 juillet

Base aérienne de Cambrai - DR

Envoyée dans la torpeur de l'été, le 31 juillet dernier, la directive

sur les mesures de dissolution, de réorganisation et de transfert

des régiments et établissements militaires provoque des

remous. Signée par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le

Drian, elle détaille, site par site, les quelque 7.880 postes

militaires et civils concernés d'ici au 31 juillet 2013 par

l'application de la restructuration des armées (voir le document du ministère de la Défense).

Paris et l'Ile-de-France sont particulièrement concernés par le mouvement avec plus de 3.200

postes supprimés ou transférés mais les coupes sombres concernent aussi Cambrai et Marseille

(voir encadré). En Ile-de-France, la ville de Compiègne attend ainsi toujours le transfert du siège

social de l'Office national des forêts promis en 2008 en compensation de celui de l'Ecole d'état-

major de l'armée de terre et de la DCSN à Saumur et à Orléans. Mais la grogne vient du Nord et

de l'Est, territoires de tradition militaire confrontés au départ de régiments et à la multiplication des

plans sociaux.

Avec la dissolution du 8e régiment d'artillerie (745 hommes), Commercy, sous-préfecture de la

Meuse, paie le plus lourd tribut. « Nous avions obtenu la promesse du gouvernement précédent

que cette dissolution ne serait pas effective tant qu'il n'y aurait pas de compensation en termes

d'effectifs. Ce moratoire est aujourd'hui lettre morte », regrette le maire, Bernard Muller, qui a

réactivé le comité de défense mis en place il y a quatre ans et appelle à une manifestation le 15

septembre. Il évoque les conséquences négatives du départ du régiment sur l'économie locale -la

masse salariale, partiellement dépensée sur place, s'élève à 20 millions d'euros par an.

« Nous perdrons plus de 10 % de la population totale de la communauté de communes, ce qui

aura des effets sur le niveau des dotations de l'Etat. La baisse des effectifs scolaires pourrait

conduire à des fermetures de classes », explique l'élu. Maigre consolation: la confirmation du

projet d'implantation par Safran d'une usine de production de 20.000 mètres carrés. Cet

investissement de l'ordre de 50 millions générera dans un premier temps de 150 à 200 emplois,

pour atteindre 400 salariés d'ici à 2020. « Il ne s'agit pas à proprement parler d'une

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compensation... et de toute façon le compte n'y est pas », assène Bernard Muller. Au total, la

Lorraine devrait perdre 1.200 emplois.

La réponse du ministère de la Défense est claire : « Nous appliquons dans la continuité

républicaine la loi de programmation militaire qui prévoyait 54.923 suppressions de postes d'ici à

2014. Les travaux de la commission du Livre blanc sur la Défense qui ont commencé cet été

doivent ouvrir la voie à la future loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019. »

En attendant, les élus regarderont avec inquiétude l'annexe 2 de la directive comportant la liste

des « unités et établissements susceptibles d'être concernés par des mesures de rationalisation ».

Jean Picart, maire d'Etain, dans la Meuse, a déjà interpellé le ministre. « Nous souhaitons

connaître l'avenir du 3e régiment d'hélicoptères de combat, dont les effectifs ne cessent de

diminuer - de plus de 1.100 personnes il y a quatre ans, ils sont passés à 900 aujourd'hui » ,

indique-t-il. Un régiment est doté d'appareils (Puma et Gazelle) dont la fin de carrière est fixée à

2020 « A défaut de disposer d'hélicoptères récents (Tigre ou NH90), cette unité est appelée à

disparaître », note Jean Picart, qui rappelle le poids économique (25 millions d'euros de masse

salariale) de cette présence militaire.

Des élus qui se sentent trahis

Dans le département du Nord aussi, la disparition définitive de la base aérienne 103 à Cambrai

(photo) passe très mal. Le député-maire de la ville, François-Xavier Villain, qui a déchiré de façon

spectaculaire le contrat de redynamisation du site, signé en 2011 avec l'Etat, tient une conférence

de presse aujourd'hui et a déjà saisi le tribunal administratif de Paris en référé suspension.

Objectif : obtenir le gel de la décision de l'Etat. Il mobilise les élus de toutes les obédiences du

bassin d'emploi pour dénoncer le manquement à la parole de l'Etat. Car si la fermeture du site qui

emploie aujourd'hui 212 civils et militaires (1.100 en 2009) était prévue, les deux mesures de

compensation ont été abandonnées. Le service de facturation des armées, (CLIFA), qui devait

apporter 450 emplois à l'agglomération et dont Alain Juppé avait posé la première pierre en 2011,

a été supprimé au profit d'un Centre d'expertise et d'analyse comptable (CEAC).

Ce dernier projet n'apportait plus que 220 emplois. Mais il y a quelques jours, Cambrai a appris

d'abord par voie syndicale, puis sur confirmation du ministère de la Défense, que le projet était

annulé, cette implantation étant désormais jugée « inopportune » , ne « correspondant à aucun

besoin du Ministère ». Les élus réclament au minimum la prolongation sur trois ans de la zone de

restructuration de la défense (ZRD).

Ce renoncement est d'autant plus mal vécu que le projet était très avancé : le permis de construire

avait été modifié pour réduire les surfaces, et le programme immobilier conduit par le promoteur

CFA Nord devait être lancé en septembre. La ville a, quant à elle, fait requalifier le terrain avec

l'aide de l'établissement public foncier régional. Le coût de l'opération aurait été pris en charge par

le partenaire privé. « Mais il risque fort de se désengager, ne trouvant plus l'équilibre financier »,

déplore un proche du dossier. Cent vingt ordinateurs avaient déjà été acquis et des premiers

travaux ont été réalisés pour accueillir les agents. Les personnels civils sont donc particulièrement

remontés contre cette décision alors que nombre d'entre eux avaient déjà programmé leur

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déménagement et que certains l'ont même déjà engagé. Les représentants CFDT et FO de ces

personnels ont d'ailleurs protesté par écrit auprès du Ministre Jean-Yves le Drian.

La médecine tropicale à Marseille désarmée

Avec deux autres centres de recherche à Toulon (médecine navale), La Tronche (risques NBC),

l'Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées à Marseille est dissout et ses

équipes relocalisées en banlieue parisienne à Brétigny-sur-Orge dans les services du nouvel

Institut de recherche biomédical des armées (Irba). Dans la cité phocéenne, la migration a

démarré en 2008. Le site, installé depuis 1905 dans des prestigieux locaux du palais du Pharo

loués par la ville, employait alors 119 personnes dont moitié de militaires. Une cinquantaine y

travaillent encore jusqu'à la fermeture définitive programmée en juin 2013. Une partie des

fonctionnaires a déjà été remplacée par des civils embauchés en contrat à durée déterminée.

« Personne n'a été laissé au bord du chemin », assure le service de ressources humaines. Ceux

qui l'ont souhaité ont pu organiser leur déménagement sur Paris. « Les autres ont bénéficié des

aides à la reconversion disponible », témoigne un ancien syndicaliste représentant le personnel

civil. Pour la ville en revanche, la disparition de l'institut est un crève-coeur. Hérité du passé

colonial, il a d'abord formé les médecins, infirmiers et autres pharmaciens des troupes françaises

(d'où son surnom d'« Ecole du Pharo ») avant de se spécialiser dans la veille sanitaire et la

recherche sur les maladies tropicales. « Cette spécialisation unique en Europe a permis

d'importantes avancées dans la compréhension des mécanismes du paludisme, de la virologie

tropicale et de la méningite » témoigne un ancien chercheur de l'institut. Le site est classé

laboratoire de référence de l'OMS dans le domaine des méningocoques. L'Irba que ses équipes

vont intégrer à Brétigny-sur-Orge devrait à terme employer 450 personnes (militaires et civiles)

autour des « interactions de la santé du militaire avec les environnements extrêmes.

PASCAL AMBROSI, OLIVIER DUCUING ET PAUL MOLGA

5– Opex & Zones de conflits

Les autorités afghanes prennent des mesures

pour empêcher les attaques fratricides Zone Militaire, 24 août 2012 – 12:22

Depuis le début de l’année, 13% des pertes de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, ont été causées par des attaques dites “Green on Blue”, c’est à dire par des hommes portant un uniforme des forces de sécurité afghanes contre des militaires de la coalition.

Au cours des deux dernières semaines, 10 militaires de l’ISAF ont ainsi perdu la vie lors de ce type d’attaques. Ce phénomène inquiète les responsables du Pentagone et il a été évoqué lors de la visite du général Martin Dempsey, le chef d’état-major interarmées américain, à Kaboul, le 20 août dernier.

Pour les autorités afghanes, les tirs fratricides sont également une source de préoccupation étant donné que leurs forces de sécurité en sont les premières victimes. Des policiers et des militaires afghans (ou du moins supposés tels) ont en effet tué, cette année, 53 de leurs camarades lors de 35 attaques différentes, ce qui représente toutefois un pourcentage moins élevé au regard des pertes de l’ISAF si on le rapporte aux effectifs (350.000 hommes).

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Quoi qu’il en soit, et après le limogeage d’une commandant de police à Spin Boldak, suite au meutre d’un militaire de l’Otan commis par l’un de ses hommes, le président Hamid Karzaï s’est entretenu avec ses conseillers en matière de sécurité le 22 août pour évoquer le problème. Et une décision a été prise : les dossiers des 350.000 soldats et policiers afghans vont être passés au crible pour démasquer d’éventuels insurgés et… agents étrangers infiltrés.

“Les rapports présentés par les responsables de la sécurité au cours de cette réunion accusent des infiltrés d’agences d’espionnage étrangères d’être responsables de l’augmentation des attaques solitaires” a ainsi expliqué Aima Faizi, le porte-parole du président Karzaï. Et sont implicement visés, sous l’expression “pays voisins”, l’Iran et bien évidemment le Pakistan. Chose qui avait été jusqu’à présent négligée étant donné qu’il fallait recruter vite pour que les forces afghanes soient en mesure de prendre le relai de l’Otan et cela, sans trop être regardant sur les antécédents des nouveaux engagés.

Des mesures préalablement prises et annoncées par le général Sher Mohammad Karimi, le chef d’état-major de l’armée nationale afghane (ANA) relèvent également du contre-espionnage. Elles consistent à déployer des agents de renseignement dans les bases et autres postes dans tout le pays afin d’identifier de potentiels éléments dangereux, à écouter les conversations téléphoniques des policiers et des soldats afghans et d’interdire aux nouvelles recrues d’utiliser des téléphones mobiles.

Ces agents du contre-espionnage afghan ont été formés dans le cadre d’un dispositif mis en place dès l’été 2010 par le général américain William Caldwell, qui avait expliqué que leur “unique mission” était de “repérer ceux qui tenteraient de s’infiltrer ou de retourner ceux qui seraient déjà passés dans le camp des taliban”. Autrement dit, le phénomène de ces attaques fratricides inquiétait déjà à l’époque.

Cela étant, les responsables de l’ISAF doutent de l’implication de services étrangers dans ces attaques fratricides. Leurs principales causes seraient liées au stress ainsi qu’aux différences culturelles entre les soldats afghans et occidentaux. Et en Afghanistan, quand il y a une brouille, on a tendance à tirer d’abord et de discuter ensuite…

D’autre part, et selon le général Allen, le commandant de l’ISAF, environ 25% des attaques “Green on Blue” sont le fait d’insurgés infiltrés, alors que ce nombre avait été précédemment évalué à 10%.

“Nous pensons que c’est autour de 25%”, a déclaré l’officier, le 23 août. “Ce chiffre de 10% ou 25% est un chiffre que l’on va continuer à préciser (…) pour que l’on ait vraiment une bonne idée de l’importance de la menace ennemie au sein des forces de sécurité afghanes”, a-t-il ajouté.

Pour les 75% des cas restants, le général Allen a évoqué “des désaccords, l’animosité qui aurait pu croître entre un assaillant et nos forces en général, ou des motifs personnels.” Et d’ajouter : “La pression quotidienne qui pèse sur certains de ces soldats (afghans), le sacrifice que représente le jeûne (du ramadan, ndlr), notre rythme opérationnel… Tous ces facteurs ont pu se combiner au cours des dernières semaines et expliquer” la hausse de la fréquence de ce type d’attaques.

Afghanistan: le chef de la police de Kandahar

survit à un attentat qui fait 4 morts - Publié le 28/08/2012 à 08:29

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L'attentat a au total tué quatre civils et blessé 20

autres personnes, des civils et des proches du

général Raziq, a-t-il ajouté, en soulignant que

l'explosion était "énorme". L'auteur de l'attentat a

trouvé la mort.

Un attentat suicide au camion piégé a fait quatre

morts et blessé sa cible principale, le chef de la

police de la province de Kandahar, considéré

comme l'un des hommes les plus puissants du

sud de l'Afghanistan, ont annoncé mardi les

autorités locales.

Un kamikaze a fait exploser son véhicule bourré d'explosif dans la nuit de lundi à mardi près de la

voiture du général Abdul Raziq, un opposant de longue date des talibans, alors qu'il circulait dans

la ville de Kandahar, capitale de cette province qui est le bastion historique de la rébellion

afghane.

"Ses blessures sont mineures. Il (Abdul Raziq) sortira sous peu de l'hôpital", a assuré le bureau du

gouverneur de la province dans un communiqué.

"Il souffre de brûlures au visage, aux bras et à une jambe, ce ne sont pas des blessures graves", a

confirmé à l'AFP Jawed Faisal, porte-parole de l'administration de la province.

L'attentat a au total tué quatre civils et blessé 20 autres personnes, des civils et des proches du

général Raziq, a-t-il ajouté, en soulignant que l'explosion était "énorme". L'auteur de l'attentat a

trouvé la mort.

L'attaque n'a pas été revendiquée, mais ce type d'attentat est une des armes de prédilection des

talibans, chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition militaire internationale menée par

les Etats-Unis et qui combattent depuis sans relâche le gouvernement de Kaboul et ses alliés des

forces de l'Otan.

Kandahar, plus grande ville du sud afghan, était la capitale du régime des talibans (1996-2001), et

reste l'un des principaux bastions de leur rébellion, même elle est toujours contrôlée par les

autorités gouvernementales.

Cinq soldats australiens tués en Afghanistan dont trois par un militaire afghan Ligne de Défense, 30.08.2012

Deux soldats des forces spéciales australiennes ont perdu la vie ce jeudi matin dans le crash de leur hélicoptère dans le sud de l'Afghanistan. Ce nouvel incident porte à cinq le nombre de soldats australiens tués entre mercredi et jeudi en Afghanistan.

Trois autres ont été tués, mercredi soir, par un homme qui portait un uniforme de l'armée nationale afghane. Deux autres Australiens ont été blessés lors de cette fusillade. Ces

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soldats appartenaient au 2e bataillon du 14th Light Horse Regiment de la Queensland Mounted Infantry, au 6e batallion du Royal Australian Regiment et au 2e Combat Engineer Regiment. Cliquer ici pour lire un article du Herald Sun.

L'armée australienne déploie 1 500 soldats dans le sud. 38 Australiens ont perdu la vie en Afghanistan.

"Blimps over Texas": la surveillance de la frontière à la mode afghane Ligne de Défense, 27.08.2012

Y a-t-il une vie pour les ballons d'observation

après l'Afghanistan? Oui, avec le DHS

(Department of Homeland Security)! C'est le

Customs and Border Patrol, qui l'annonce:

des ballons de l'armée américaine sont

actuellement testés au-dessus de la frontière

américano-mexicaine. Cliquer ici pour lire le

communiqué de presse du CBP et sur le lien

suivant pour lire un excellent article de Daily

Tech.

Un "blimp" de type Aerostar (fabriqué par Raven) est déployé dans la vallée du Rio Grande

pour conduire des missions de surveillance, un type de mission déjà confié à une flotte de

9 drones Predator. Le Pentagone déploie déjà, pour sa part, un "blimp" au-dessus de Cudjoe

Key, dans les Florida Keys, comme le rappelle Fox News.

Ce "blimp" fait partie de l'équipement que le Pentagone va rapatrier d'Afghanistan et qui va être

redéployé. Le DHS envisage aussi de positionner des "blimps" au-dessus du golfe du Mexique

et des Caraïbes, histoire de traquer les narcos-trafiquants.

Un commandant taleb pakistanais et un responsable

du réseau Haqqani visés par des frappes aériennes Zone Militaire, 27 août 2012 – 14:51

La Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, a annoncé, le 25 août, la mort du Maulvi Dadullah, un commandant du mouvement talel pakistanais (TTP) ainsi que celle de plusieurs des hommes qui l’accompagnaient, lors d’une frappe aérienne réalisée la veille dans la province de Kunar, dans l’est afghan.

Le commandant Dadullah était le responsable du TTP pour la région de Bajaur, au Pakistan, depuis 2010, année où il avait remplacé à ce poste le Maulvi Faqir, coupable aux yeux de ses supérieurs, d’avoir engagé des négociations de paix avec Islamabad.

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De son vrai nom Sayed Jamal, le Maulvi Dadullah, 44 ans était commerçant avant de devenir le responsable de la police religieuse à Bajaur. Selon la presse pakistanaise, il aurait entretenu des “liens étroits avec certains dirigeants d’al-Qaïda entre 2003 et 2007″.

Pour préciser les choses, le TTP fait partie des “mauvais” taliban aux yeux des autorités pakistanaises, qui, de l’autre côté, soutiennent sans le dire le mouvement taleb afghan, dont la choura de Quetta du mollah Omar ou encore le réseau Haqqani, basé quant à lui dans le Nord-Waziristan.

En juin dernier, l’attaque menée par une centaine de militants du TTP venus de la province de Kunar contre un poste frontière situé en territoire pakistanais avait provoqué la colère des autorités d’Islamabad à l’égard de leurs homologues afghanes et de l’ISAF, accusées de laxisme. Compliment renvoyé par Kaboul et l’Otan, au sujet, cette fois, du réseau Haqqani et des taliban afghan, qui bénéficient d’une certaine tranquillité au Pakistan.

Enfin, cette tranquillité est toute relative étant donné les raids de drones américains dans les zones tribales pakistanaises, en particulier dans celle du Nord-Waziristan. Lors d’une frappe réalisée la semaine passée, Badruddin Haqqani, le fils du fondateur du réseau du même nom, aurait été tué. Le conditionnel est de mise car sa mort n’a pas été encore officiellement confirmée par le mouvement taleb afghan.

En tout cas, elle l’a été par le Conseil national de sécurité afghan, qui n’a pas cependant pas donné plus de précisions. Côté pakistanais, des officiels ont affirmé être sûrs à “90%” que le fils Haqqani avaient été tué par un missile le 21 août dernier.

Si cette information se confirme, alors ce serait un coup dur porté au réseau Haqqani, lequel est de mèche avec les taliban pakistanais et afghan, de ce qu’il reste d’al-Qaïda dans la région Af/Pak et d’autres formations jihadistes.

Chef opérationnel de l’organisation, Badruddin Haqqani est soupçonné d’avoir été à l’origine de nombreuses attaques dans le sud-est de l’Afghanistan, ainsi que d’attentats commis à Kaboul au cours de ces dernières années.

Publié le 29 août 2012 à 12h50 | Mis à jour le 30 août 2012 à 13h05

A saisir

Plus d'un mois et demi après le départ des Mirage 2000D de la base afghane de Kandahar, il

reste encore du fret et des aviateurs français sur place. Le volume de matériel avait pourtant

notablement fondu, après la réduction de 50% du détachement chasse français, fin octobre 2011.

Evidence que ce blog a plusieurs fois rappelé dès le début de l'année, ce temps nécessaire

rappelle combien le tempo des opérations logistiques, à 6500 km de PAris, et dans un pays en

guerre. Ces opérations-ci sont pourtant particulièrement simples : le gros porteur vient

littéralement chercher le fret au pied de la zone française (1)

A ce stade, on ignore encore ce que va devenir l'enclave française, avec ses bâtiments aux

normes antiroquettes, et la zone opérationnelle, qui comprend une bonne longueur de bitume, des

soutes à munitions et des astroarches. Le tout avait été assemblé en 2007 par les

aéroconstructeurs de l'armée de l'air.

Le départ français ne sera pas sans conséquences pour les Belges, avec qui certaines fonctions

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avaient été mutualisées pour économiser l'effectif, notamment dans le soutien médical et le filtrage

(2).

(1) rien à voir, donc, avec les opérations de convois qui vont commencer à l'automne, au coeur

des zones insurgées, en Kapisa.

(2) un groupe de force protection luxembourgeois (9 hommes) a récemment intégré le

détachement belge.

PUBL IE PAR MAMOUTH LEADER A L 'ADRESSE 8/29/2012 05:04:00 PM

Un Navy Seal contredit la version officielle de la

mort de ben Laden Mathieu Rabechault - Agence France-Presse - Washington

Certains éléments évoqués dans le livre diffèrent

des détails que l'administration Obama a fait

filtrer depuis l'opération menée contre la

résidence d'Abbottabad (photo) le 1er mai 2011.

Photo: AFP

Ben Laden, un an après

Le 2 mai 2011, le mythique chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden était éliminé par des

soldats d'élite des Navy SEALs dans sa villa pakistanaise d'Abbottabad. »

Ben Laden achevé de tirs dans la poitrine après avoir reçu une balle dans la tête: un des Navy Seal qui a pris part au raid contre le chef d'Al-Qaïda livre dans un ouvrage à paraître un récit de l'opération contredisant des détails révélés par les autorités américaines.

Dans No Easy Day, dont la sortie a été avancée du 11 au 4 septembre, sous le pseudonyme de Mark Owen, il raconte dans le détail l'opération, selon des extraits publiés mercredi par le Huffington Post.

Certains éléments diffèrent des détails que l'administration Obama a fait filtrer depuis l'opération menée contre la résidence d'Abbottabad (Pakistan) le 1er mai 2011.

Les autorités avaient d'abord affirmé que ben Laden avait tenté de résister et été abattu dans sa chambre. Elles avaient ensuite reconnu qu'il était désarmé.

Owen livre un compte-rendu quelque peu différent: ben Laden n'a pas été abattu dans sa chambre. Il raconte avoir monté les escaliers de la maison vers la chambre de ben Laden à la suite d'un autre Seal quand, «à moins de cinq marches du palier», il a «entendu des coups de feu tirés avec un silencieux. Pop, pop». C'était son collègue qui avait ouvert le feu.

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«Je ne pouvais pas dire d'où je me trouvais si les tirs avaient touché leur cible ou pas». L'homme qui avait passé sa tête par l'encadrement de la porte «a disparu dans la chambre sombre», poursuit-il.

Une fois dans la pièce, Owen écrit avoir vu «du sang et de la matière cérébrale s'épancher sur le côté de son crâne». Le corps de ben Laden tressautait encore. Owen et un autre Seal ont alors «pointé leur visée laser sur sa poitrine et tiré plusieurs coups» jusqu'à ce que le corps ne bouge plus.

PHOTO AP

Interrogés par l'AFP, des responsables américains ont refusé de revenir sur les détails de l'opération.

«Ben Laden était désarmé, c'est vrai. Mais l'équipe sortait juste d'un échange de tirs (...). Ensuite, il y a cette personne (Ben Laden, ndlr) qui passe sa tête en travers de la porte», a toutefois reconnu un responsable de la Défense.

Assis sur le corps de Ben Laden

Si ben Laden était bien désarmé, il ne s'agissait en aucun cas d'une exécution, selon lui. Un fusil d'assaut Kalachnikov et un pistolet russe non chargés ont été retrouvés dans la chambre.

Elément qui pourrait s'avérer embarrassant pour les États-Unis qui assurent avoir traité la dépouille d'Oussama ben Laden avec respect, Mark Owen raconte qu'un membre du commando était assis sur la poitrine du chef d'Al-Qaïda étendu sur le plancher de l'hélicoptère lors du vol de retour.

L'un des deux Blackhawks modifiés ayant été accidenté lors de l'opération, les soldats ont dû se tasser dans l'appareil restant et il n'était pas question d'abandonner le corps de ben Laden qu'il fallait encore formellement identifier.

Sans confirmer la réalité de cet épisode, un ancien membre de ces troupes d'élite a expliqué à l'AFP qu'il arrivait à des membres des forces spéciales de s'asseoir sur le corps de leurs collègues tués en raison du manque d'espace. Pour lui, il ne s'agit en aucun cas d'atteindre à la dignité de la dépouille mais de contraintes logistiques.

Dans un entretien à la chaîne CBS, Mark Owen, a par ailleurs assuré que son livre n'avait «rien de politique» malgré sa publication en pleine campagne électorale et alors que Barack Obama est accusé par des ex-agents de la CIA et des forces spéciales d'avoir fait fuiter des informations sur le raid dans le but d'embellir son bilan

Contrairement au règlement pour les militaires, l'ouvrage n'a pas été soumis au Pentagone ni à la CIA avant publication pour s'assurer qu'il ne révélait pas d'informations classifiées.

Le Pentagone et la CIA ont depuis obtenu copie du manuscrit et le passaient toujours en revue mercredi, selon le lieutenant-colonel Stephen Warren, un porte-parole du Pentagone.

Syrie : le risque chimique vire au cauchemar Le Point.fr - Publié le 28/08/2012 à 16:54 - Modifié le 28/08/2012 à 17:57

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Américains, français et britanniques, des commandos des forces spéciales de ces trois pays sont

prêts à intervenir en Syrie en cas de menace sur les armes chimiques.

Photo d'illustration (ville de Homs) © - / AFP

Dans le discours qu'il a prononcé lundi en

ouvrant la Conférence annuelle des

ambassadeurs, au palais de l'Élysée, Hollande

ne s'est pas contenté de réclamer, une fois de

plus, le départ deBachar el-Assad ni d'appeler à la création d'un gouvernement provisoire de

l'opposition que la France serait prête à reconnaître dès lors qu'il serait "inclusif et représentatif". Il

a, comme l'avait fait il y a quelques jours Barack Obama, rappelé à Assad qu'il y avait une ligne

rouge à ne pas franchir, celle qui concerne les armes chimiques. "Je le dis avec la solennité qui

convient, nous restons très vigilants avec nos alliés pour prévenir l'emploi d'armes chimiques par

le régime qui serait pour la communauté internationale une cause légitime d'intervention directe."

Ce ne sont pas des affirmations gratuites. Différentes sources anglo-saxonnes confirment, en

effet, que des forces spéciales américaines, françaises et britanniques auraient été

prépositionnées depuis environ un mois en Turquie, en Jordanie et en Israël afin de pouvoir

intervenir très rapidement si des informations sérieuses donnaient à penser que le régime syrien

aux abois s'apprêtait à utiliser son arsenal chimique contre la rébellion.

Deux heures pour livrer des armes

Ce problème a d'ailleurs été l'un des thèmes d'une rencontre à Ankara, lundi 27, entre des

responsables militaires turcs et des représentants américains du Pentagone et de la CIA. Une des

hypothèses, mais pas la seule. Car l'autre crainte des Occidentaux est que l'arsenal chimique

d'Assad soit transféré, avant l'assaut final, à ses alliés libanais duHezbollah, organisation lige de

l'Iran, ennemi juré d'Israël. Les Américains soupçonnent d'ailleurs l'aviation syrienne, sous le

contrôle de laquelle semblent se trouver les armes chimiques, d'en avoir disposé certaines dans

une cache proche de la frontière du Liban. Ces armes pourraient être livrées au Hezbollah en

moins de deux heures.

Les Occidentaux ont depuis longtemps repéré les quatre sites de production où les Syriens ont

fabriqué de grandes quantités de gaz moutarde - celui des tranchées de Verdun -, mais aussi de

Sarin, de VX, de cyanure. Ils ont, en revanche, beaucoup plus de mal à avoir des informations

précises sur les sites de stockage. Et ils redoutent surtout leur efficacité militaire : des obus, des

bombes et des têtes de missiles Scud ont été équipés de ces agents chimiques et pourraient

parfaitement être tirés sur Israël, la Jordanie, voire l'Égypte.

Enfin, comme décidément rien n'est simple dans cette guerre civile syrienne, à Washington

comme à Paris, on n'est pas très rassuré non plus sur l'éventualité, après un effondrement brutal

du régime d'Assad, que le stock d'armes chimiques tombe aux mains de certaines factions de la

rébellion dont on sait qu'elles sont plus ou moins manipulées par la mouvance d'al-Qaida.

Des armes chimiques en provenance de Libye aux mains des « opposants » syriens ?

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Articles de Silvia Cattori publiés par Mondialisation.ca

Début août, l’agence Reuters annonçait : « Les rebelles d’Alep sont, désormais, dotés d’armes chimiques, armes qui se trouvent, à foison, en Libye ».

Cette nouvelle a été ensuite retirée de son

site. Comme ont également été retirées les images montrant des combattants salafistes en train de manier des masques à gaz

fabriqués aux États-Unis.

Un autre journaliste de Reuters basé à Amman a lui aussi évoqué peu après l’existence à Alep d’armes chimiques en provenance de Libye :

« On croyait ces armes détruites, après la chute de Kadhafi, or, il n’en est rien. Ce sont des armes au gaz moutarde et sarin ».

La crainte d’un usage d’armes chimiques par les groupes armés, soutenus par les pays

occidentaux et les monarchies du Golfe, grandit parmi les Syriens qui envers et contre tout font front uni avec le gouvernement de Bachar el-Assad ; ils sont conscients que ces pays hostiles à Damas sont déterminés à tout pour contourner les vétos russes et chinois, peu importe les

moyens et les crimes pour y arriver.

L’usage d’armes chimiques par les groupes armés - crime qui sera tout de suite imputé à Damas - pourrait servir de prétexte pour intervenir militairement en Syrie.

Israël, qui est formellement en guerre avec la Syrie - depuis la guerre des six jours et

l’occupation du plateau du Golan syrien en 1967 et son annexion illégale en 1981 par l’Etat hébreu - n’attend que cela...

Syrie : Le président Hollande prêt à une intervention

militaire en cas d’utilisation d’armes chimiques Zone Militaire, 28 août 2012 – 9:30

“Jusqu’ici, je n’ai pas donné l’ordre d’intervenir militairement (ndlr, en Syrie). Mais si nous commencions à voir des quantités d’armes chimiques déplacées ou utilisées, cela changerait mon calcul et mon équation” avait déclaré le président Obama, le 20 août dernier.

Pour les Etats-Unis, les armes chimiques amassées par la Syrie constituent un des problèmes majeurs car elles concernent également les pays voisins et peuvent tomber, en cas d’effondrement du régime, entre de mauvaises mains. “Nous surveillons la situation de très près, nous avons mis sur pied un ensemble de plans (…) et nous avons fait savoir de façon claire et nette à toutes les forces dans la région qu’il s’agissait d’une ligne rouge pour nous, et qu’il y aurait des conséquences énormes” avait donc expliqué le locataire de la Maison Blanche, rejoint sur cette question par le Premier ministre britannique, David Cameron.

Lors de la XXe Conférence des ambassadeurs, tenue le 27 août à l’Elysée, le président Hollande a d’abord rappelé que la France s’inscrit “dans la légalité internationale” et qu’elle “ne participe à des opérations de maintien de la paix ou de protection des populations qu’en vertu d’un mandat et donc d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unis”, dont il a déploré le blocage sur la question syrienne par la Russie et la Chine et au sujet duquel il a émis le souhait de lui voir appliquer une réforme “pour permettre à de nouveaux membres permanents comme non permanents d’y siéger”.

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Seulement, la question des armes chimiques syriennes est aussi une “ligne rouge” pour le président français et leur éventuelle utilisation serait un motif d’intervention militaire.

“Je le dis avec la solennité qui convient : nous restons très vigilants avec nos alliés pour prévenir l’emploi d’armes chimiques par le régime (syrien) qui serait pour la communauté internationale une cause légitime d’intervention directe” a-t-il en effet déclaré. “Je sais la difficulté de la tâche, je mesure les risques mais l’enjeu dépasse la Syrie. Il concerne toute la sécurité du Moyen-Orient et en particulier l’indépendance et la stabilité du Liban” a-t-il ajouté.

En outre, François Hollande a une nouvelle fois demandé le départ du président Bachar el-Assad et appelé l’opposition syrienne à “constituer un gouvernement provisoire, inclusif et représentatif” qui sera reconnu par la France. Le locataire de l’Elysée a aussi indiqué que Paris “travaille” en “en concertation avec” ses “plus proches partenaires” à la création de zones tampons en Syrie, ce que demande la Turquie, qui a prévenu qu’elle aura du mal à accueillir “plus de 100.000″ réfugiés syriens sur son sol.

Ces annonces viennent après l’évocation, le 23 août, par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, d’une éventuelle d’une zone d’exclusion aérienne “partielle” en Syrie. Cette proposition, déjà implicitement formulée deux semaines plus tôt par Hillary Clinton, risque de se heurter, comme les autres, à l’opposition de la Russie et de la Chine, dont l’attitude au Conseil de sécurité, pour le président Hollande, “affaiblit notre capacité à accomplir le mandat que la charte des Nations unies nous a confié”.

Cela étant, si un accord est trouvé à l’ONU, certains “experts” estiment que l’instauration de cette No Fly Zone partielle est faisable. Ainsi, François Heisbourg, qui siège au titre des personnes qualifiées à la commission du Livre blanc, a affirmé à l’AFP, le 24 août, que “militairement, c’est relativement facile et pas très compliqué”. “Faire une zone d’exclusion partielle est quelque chose qui est faisable, à petite échelle, à des fins humanitaires, le long de la frontière” a-t-il insisté.

“Par exemple, sur 20 km le long de la frontière turque, vous prévenez le gouvernement syrien qu’aucune activité aérienne militaire de la Syrie ne sera acceptée. Ensuite les Syriens mettent au défi ou ne mettent pas au défi” a encore expliqué François Heisbourg.

Seulement, c’est oublier qu’un F-4 Phantom turc a été abattu en juin dernier par la défense aérienne syrienne, qui ne s’est pas posé la question de savoir s’il fallait mettre au défi ou pas Ankara.

Une zone d’exclusion aérienne limitée est à

l’étude pour la Syrie Nicolas Gros-Verheyde / Moyen Orient / août 24, 2012

(BRUXELLES2) L’hypothèse de mettre en

place une zone d’exclusion aérienne (No Fly

Zone) au-dessus de la Syrie n’est plus tout à

fait… exclue. Il s’agit même d’une hypothèse de

travail sur lesquels planchent les Etats-Majors

alliés. Mais il ne s’agirait pas d’une zone

globale, couvrant toute la Syrie, seulement une

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zone partielle, à proximité de la frontière turque par exemple. Jean-Yves Le Drian, le ministre

français de la Défense, l’a confirmé sur France24. « Interdire tout vol sur le territoire syrien veut

dire clouer l’aviation syrienne au sol, cela veut dire entrer en guerre. (…) Une no fly zone

nécessite d’avoir une coalition internationale capable de le faire. Les conditions ne sont pas

réunies » a-t- il expliqué. En revanche, « une zone particulière autour de laquelle il pourrait il y

avoir un interdit mérite d’être étudiée. » La France qui préside le Conseil de sécurité compte réunir

celui-ci pour essayer d’aller « aussi loin que possible dans l’aide humanitaire ».

Toute la question est d’avoir un cadre juridique pour le faire. « On ne pourra intervenir en Syrie

sans légalité internationale. Sans légalité internationale, on ne peut rien faire. » avait-il averti juste

auparavant. Il y a un exemple récent, c’est l’établissement de no fly zones au-dessus de l’Irak

après la première guerre du Golfe en 1991, à l’initiative des Américains, Français et Britanniques.

Les Alliés s’appuyaient sur une résolution du conseil de sécurité des Nations-Unies, la 688, même

si celle ne contenait pas d’autorisation explicite pour le faire et si cette base juridique a ensuite été

contestée, pour protéger les Kurdes au nord, les chiites au sud.

Où est notre politique en Syrie ?

Frédéric Pons le jeudi, 30/08/2012 dans Notre Opinion

Près de 3 millions de morts en dix ans, 200 000 personnes déplacées, des carnages à

répétition provoqués par une rébellion soutenue par un État voisin, devant une

communauté internationale impuissante.

Nous ne sommes pas en Syrie mais en République démocratique du Congo (l’ex-Zaïre ou Congo belge), un pays gigantesque (2,3 millions de kilomètres carrés), riche en matières premières, sauvagement dépecé par des bandes armées du Rwanda voisin. Qui s’est ému de ces massacres à grande échelle ? Les victimes congolaises n’ont pas la chance des opposants syriens. L’indifférence de nos médias et de notre intelligentsia à leur égard est quasi totale : pas de reportages sympathisants comme ceux offerts à l’insurrection syrienne, pas de tribunes martiales d’intellectuels en mal de baroud. Les tueries barbares de Rutshuru, Masisi, Bukumbirire n’intéressent pas autant que celles d’Alep ou de Daraya, où l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) vient de dénombrer, ce 26 août, 320 civils exécutés, pour un total de 25 000 morts dans le pays depuis le début de la crise syrienne, en 2011 ! Précision utile : cet OSDH fournisseur de bilans est sous le contrôle de l’opposition, financée par le Qatar. Les massacreurs du Kivu et leur commanditaire rwandais, le président Paul Kagamé, bénéficient toujours d’une étrange complaisance alors que les méthodes du satrape tutsi, à qui la protection américaine semble garantir un droit de prédation régionale, n’ont rien à envier à celles de l’autocrate alaouite Bachar al-Assad.

Le traitement si dissemblable de ces deux dossiers démontre les limites de l’indignation ambiante, quand elle est si sélective ; l’intérêt national qui guide les puissances régionales, dont les objectifs restent bien différents des nôtres ; enfin l’hypocrisie des responsables, qui fondent une politique extérieure sur le seul critère des droits de l’homme sans en prévoir le coût ou les conséquences. L’intervention en Libye ne semble pas avoir servi de leçon à ceux qui sonnent aujourd’hui du

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clairon pour Alep, dans une guerre qui servirait d’autres intérêts que les nôtres. L’émotion, au rythme des médias ou des sondages, est utilisée pour masquer l’absence de politique étrangère, n’en déplaise à François Hollande qui semble vouloir hausser le ton. Elle peut donner bonne conscience et une apparence de légitimité aux décisions prises. Après la Libye et l’Afghanistan, en résonance avec la situation préoccupante en Afrique (notamment au Sahel), le dossier syrien doit susciter une réflexion sérieuse sur les vraies priorités géopolitiques de notre pays et sur les moyens à leur consacrer. Indépendante, souveraine et rayonnante, la France le mérite – si elle veut encore faire preuve d’ambition pendant cette présidence dite “normale”… Frédéric Pons

Français et Britanniques engagés aux côtés des

insurgés Nicolas Gros-Verheyde / Moyen Orient / août 24, 2012

Le Jean Bart à proximité de Chypre (crédit : marine nationale)

(BRUXELLES2) La France est déterminée à «

apporter un soutien effectif à l’opposition

(syrienne), y compris sur le terrain», cette petite

phrase de François Hollande après son

entretien téléphonique avec le Premier ministre

britannique, David Cameron, ne nous aura pas

échappé. Elle confirme ainsi le tournant du

conflit civil en Syrie qui prend de plus en plus une dimension internationale. On savait déjà les

forces iraniennes engagées dans ce conflit, notamment les forces des Pasdaran, les gardiens de

la révolution, dès le début. Certains de ses commandants avaient d’ailleurs été très tôt inscrits sur

les « listes noires » de l’Union européenne (lire : Le commandement des Gardiens de la révolution

sur la liste Syrie). Même s’ils essaient de faire diversion, il n’est un secret pour personne que les

Russes ne soutiennent pas uniquement le régime dans les mots au Conseil de sécurité mais lui

assurent également la mise à disposition de conseillers (anciens de l’armée) et le

réapprovisionnement des munitions, comme l’entretien des hélicoptères.

Du coté de la rébellion, la Turquie avec ses camps de formation, le Qatar et l’Arabie saoudite avec

certains financements, sont aussi nettement engagés. Les alliés de l’OTAN – en particulier Etats-

Unis, France, Royaume-Uni… – sont aussi de la partie, fournissant une assistance discrète en

conseillers, notamment pour former les rebelles ou pour exfiltrer les différents responsables du

régime voulant faire défection, mais aussi en « moyens de communication » divers et variés. Qui

dit moyens de communication ne dit pas seulement des talkies walkies ou GSM sécurisés. On

parle là de renseignement passif ou actif.

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Le présence de l’Oker allemand, qui a fait la Une du Bild ce week-end qui sème le trouble outre-

rhin n’est donc pas un cas isolé. Parti de Cagliari en Sicile, le signal AIS – qui repère tout bateau –

avait été interrompu (arrêté ?) un moment donné, ainsi que le relate de façon détaillée mon

collègue Thomas Wiegold, d’Augengeradenaus ici et là.

Le renseignement en première ligne

Les Alliés sont bien aidés par la disposition géographique du pays en conflit. La Syrie est à une

encablure du Liban où se déroule l’opération de la Finul et à une autre de Chypre, point

d’observation formidable – où les Britanniques disposent de bases militaires, de souveraineté, et

où nombre de navires font escale. La Méditerranée est par ailleurs une voie de passage régulière

pour des navires de tous acabits – qui se rendent par exemple dans les opérations anti-piraterie

ou à leur retour. Elle est aussi l’objet de nombre d’exercices militaires, comme celui qui a associé,

en mars, Français et Libanais pour un exercice de débarquement amphibie aux alentours de

Jounieh (au nord de Beyrouth). Sans parler du fait qu’une opération de l’OTAN s’y déroule

toujours de façon intermittente.

L’OTAN en manœuvres

L’opération Active Endeavour – mise en place après les attentats du 11 septembre 2001, au titre

de l’article 5 du Traité de l’Atlantique nord, est destinée à surveiller l’est et le centre de la

Méditerranée contre le risque terrorisme. Même si elle n’est plus permanente, comme au début,

elle toujours rassemble de façon intermittente navires et avions qui patrouillent en tous sens la

zone. Rien n’interdit alors aux Awacs, d’élargir légèrement le spectre de leur champ

d’investigation vers la terre, ni aux navires d’écouter… Un « air surge » s’étalant sur une dizaine

de jours s’est ainsi déroulé début juillet, rassemblant différents moyens aériens (un Boeing E-3A

Sentry) et maritimes du SNMG 2 (avec la frégate … allemande Bayern comme navire amiral, le

Courbet (France) et le TCG Gediz (Turquie) (lire le communiqué de l’OTAN ici et là).

Le Jean Bart à Chypre

Coté français, on n’est pas en reste… Dernièrement, le Jean Bart était dans la région, faisant

escale à Chypre. Un navire réputé pour être précurseur. Doté de différents équipements

électroniques, il avait été engagé très tôt dans l’opération militaire en Libye, en « précurseur

isolé« , ainsi que l’on dénomme en langage militaire. A ce moment, la zone d’exclusion aérienne

n’avait pas été mise en place. Et le ciel appartenait aux avions du régime. Son objectif était alors

clair : « faire du renseignement ».

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Syrie : une intervention militaire n'est pas pour

demain Le Point.fr - Publié le 27/08/2012 à 08:58 - Modifié le 27/08/2012 à 11:46

La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie relève de l'hypothèse

d'école.

Le système russe de défense antiaérienne Buk

M2 dont est équipée l'armée syrienne. © Mikhaël

Metzel / AP/Sipa

Depuis un an et demi que la rébellion a éclaté en Syrie, les grandes démocraties occidentales se sont bien gardées d'intervenir militairement.

L'opposition syrienne est priée de compter sur ses propres forces, comme l'a dit crûment le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en déclarant que l'aspect militaire du conflit était "l'affaire des Syriens". L'immobilisme occidental qui prévaut depuis le début de la guerre civile n'est pas près de changer.

Trop inquiets de la situation qui prévaudrait après le départ de Bachar el-Assad, les dirigeants européens et américains se contentent de quelques actions symboliques. Ils regardent passer quelques armes légères fournies à l'Armée syrienne libre par des monarchies du Golfe, en livrant peut-être quelques équipements civilo-militaires "non létaux", comme des systèmes de vision nocturne ou des moyens de communication. Ces derniers étant évidemment plus commodes à suivre par des moyens d'écoute électronique quand on les a soi-même fabriqués.

Ni armes antichars, ni missiles antiaériens

Mais concernant les seuls armements qui seraient efficaces contre les chars de l'armée loyaliste ou contre les avions d'attaque au sol et les hélicoptères, l'ASL ne peut compter sur personne. Ni armes antichars en nombre suffisant ni missiles antiaériens ne lui ont été livrés. Les services secrets des pays de l'Otan et des régimes arabes alliés sont néanmoins à la manoeuvre, s'agissant de l'exfiltration des cadres fuyant le régime Assad. Les Français de la DGSE ont été actifs - avec leurs homologues saoudiens - dans plusieurs fuites bien organisées, dont celle du général Manaf Tlass, début juillet.

Pour soutenir la rébellion syrienne, l'éventualité de la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne a été émise le 8 août par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait son effet en déclarant le 23 août que "l'hypothèse d'une zone particulière autour de laquelle il pourrait y avoir une espèce d'interdit, cette hypothèse émise par Hillary Clinton, mérite d'être étudiée. (...) Mais c'est la première fois que les États-Unis tiennent ce discours."

Grande prudence d'Hillary Clinton

Les propos de la secrétaire d'État américaine peuvent effectivement être entendus de cette façon. Mais quand on se reporte précisément à la transcription officielle du point de presse commun tenu le 11 août avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, les propos d'Hillary Clinton sont nettement moins explicites. Elle ne cite pas le terme "no fly zone", mais, en répondant à un journaliste qui l'évoque, elle dit précisément ceci : "Ce sont exactement les points sur

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lesquels le ministre [turc] et moi sommes d'accord pour dire qu'ils nécessitent une analyse en profondeur plus poussée. C'est une chose de parler de toutes sortes d'actions possibles. Mais vous ne pouvez pas prendre des décisions motivées sans une analyse et une planification opérationnelle approfondies."

Elle avait auparavant précisé : "Nos services de renseignements et nos militaires ont de très importantes responsabilités et des rôles à jouer." Traduction de ce langage diplomatique d'une prudence toute féline : on ne bouge pas plus qu'hier et ce n'est pas demain que ça va changer.

Zone d'exclusion aérienne "faisable" ?

En réalité, la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'ensemble de la Syrie est totalement exclue. Elle serait peut-être possible, et encore, sur une zone très limitée. Dans une interview à l'AFP le 24 août, le diplomate et chercheur auprès de la Fondation de la recherche stratégique (FRS) François Heisbourg, qui participe actuellement aux discussions sur le futur Livre blanc de la défense, estime que la mise en place d'une telle zone serait aisée : "Militairement, c'est relativement facile et pas très compliqué. Faire une zone d'exclusion partielle est quelque chose qui est faisable, à petite échelle, à des fins humanitaires, le long de la frontière. Par exemple, sur 20 kilomètres le long de la frontière turque, vous prévenez le gouvernement syrien qu'aucune activité aérienne militaire de la Syrie ne sera acceptée. Ensuite, les Syriens mettent au défi ou ne mettent pas au défi."

Sur le papier, Heisbourg a raison. C'est "faisable". Dans les faits pourtant, c'est beaucoup plus compliqué que cela. Et d'abord parce que, militairement parlant, la Syrie n'est pas la Libye. Si les Russes n'ont (sans doute) finalement pas vendu leurs très puissants missiles sol-air S-300 à la Syrie, l'armée de Bachar el-Assad dispose néanmoins de systèmes performants, comme le Pantsir-S1, appelé SA-22 Greyhound par l'Otan, combinant des canons de 30 mm et des missiles antiaériens sur le même véhicule. Ils disposent également du 9K37 Buk M2E, lui aussi considéré comme très performant. Les aviateurs syriens auraient certainement du mal à faire face à leurs homologues occidentaux, de la même façon qu'ils ne font pas le poids face aux Israéliens. Il n'empêche que l'éventuelle mise en place d'une zone d'exclusion aérienne exigerait des moyens considérables.

Rien sans les Américains

Premier élément indispensable : les avions radars Awacs. Pour interdire le survol d'une zone, ils servent de détecteurs à la chasse et tiennent à jour la situation opérationnelle. Il en faut deux en permanence pour contrôler la Syrie et ses abords. Chaque avion patrouille huit heures. Il en faut donc six pour tenir 24 heures. Si on tient compte des temps de route et de maintenance, cette mission ne peut pas être conduite avec moins de douze avions. La France en possède quatre, dont un qui ne vole pas. Les Britanniques et l'Otan en disposent également, mais rien ne pourra se faire sans des moyens américains.

Barack Obama tiendra-t-il à ouvrir un nouveau front à quelques mois de l'élection présidentielle ? Rien n'est moins sûr... Faire voler en permanence des avions de chasse au-dessus de la Syrie exigerait au préalable que les systèmes antiaériens syriens soient mis hors d'état de nuire. Cette mission appelée DEAD (Destruction of Enemy Air Defenses) n'implique pas d'anéantir ces moyens (on parle alors de SEAD pour Suppression of Enemy Air Defenses), mais il faut les rendre inopérants par des contre-mesures électroniques, voire la destruction des radars d'acquisition ou de tir.

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Le Phantom turc abattu : un indice...

Pour le général Jean-Patrick Gaviard, qui fut naguère commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes de l'armée de l'air française, "les nouveaux systèmes antiaériens russes sont de vraies véroles. Ils éclairent très peu leurs cibles, savent réseauter et renvoyer des pistes d'un système à l'autre en cas d'attaque. On sait que les Russes ont récemment livré du matériel performant. Ce ne serait pas une partie facile. La destruction du RF-4 Phantom turc début juillet par la DCA est un bon indice. Les Syriens ont su identifier, coordonner et donner l'ordre d'ouverture du feu avant la destruction."

Sauf dans l'hypothèse où le régime syrien accepte pour des raisons humanitaires de ne plus faire voler ses avions ou ses hélicoptères au-dessus d'une partie de son territoire, une telle opération exigerait des moyens considérables. Dans tous les cas, les Européens ne semblent pas en mesure de jouer un premier rôle dans une éventuelle opération aérienne de longue durée autour de la Syrie. Il faudrait donc que les moyens soient américains, avec un (petit) appui européen. Que ceux qui y croient lèvent le doigt !

Syrie: l'aide occidentale aux rebelles déstabilise le Proche-Orient (Moscou)

Situation en Syrie (Archives) © AFP/ Phil Moore, 21:32 28/08/2012, MOSCOU, 28 août

- RIA Novosti

L'aide financière et militaire, ainsi que les

renseignements fournis aux rebelles par des

pays occidentaux risquent de déstabiliser la

situation aussi bien en Syrie que dans

l'ensemble du Proche-Orient, indique un

communiqué du ministère russe des Affaires étrangères mis en ligne mardi sur son site.

"Moscou a pris note des informations parues dans les médias étrangers, dont le britannique

Sunday Times, selon lesquelles la Grande-Bretagne utilisait ses bases déployées à Chypre dans

l'intérêt de l'Armée syrienne libre (ASL)", lit-on dans le communiqué.

Il y a une semaine, l'hebdomadaire Sunday Times a fait état du concours apporté aux rebelles

syriens par les services de renseignement britanniques. Selon le journal, ces services fournissent

des informations à l'Armée syrienne libre (ASL) en utilisant à cet effet les bases militaires du

Royaume-Uni à Chypre. D'après une source citée par le Sunday Times, les autorités britanniques

approuvent totalement ces activités.

"La partie russe a à plusieurs reprises déclaré que le concours financier, militaire et technique,

ainsi que les renseignements fournis par des acteurs extérieurs à l'une des parties en conflit

risquent d'aggraver la crise en Syrie et de déstabiliser non seulement ce pays, mais aussi

l'ensemble du Proche-Orient", a souligné le ministère des Affaires étrangères.

Iran : un haut responsable militaire reconnaît l'envoi de troupes en Syrie

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Mardi 28 août 2012 L'un des chefs militaires des Gardiens de la révolution iranienne, le général Salar Abnoush, a

reconnu que Téhéran envoie des centaines de soldats d'élite et d'infanterie des Pasdaran en

Syrie, indique le Wall Street Journal. ''Nous sommes impliqués à ce jour dans la guerre sous tous

ses aspects : la guerre militaire en Syrie et la guerre culturelle'', a déclaré ce général à ses soldats

lors d'un discours tenu lundi, selon l'agence Isna

Syrie :Pour Rome, la solution est humanitaire et

politique, pas militaire Nicolas Gros-Verheyde / Moyen Orient / août 26, 2012

Le ministre Terzi en réunion avec les ambassadeurs de l'organisation de la conférence islamique fin juillet (crédit : Farnesina)

(BRUXELLES2) Pour le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, la crise syrienne a

atteint « un tournant » tant en termes de violences que subit le peuple syrien que de risque

d’instabilité pour la région. Et s’il est « urgent de mettre fin au conflit et de permettre à la Syrie de

tourner la page », la solution militaire n’est pas pour lui envisagée comme il l’a expliqué dans le

quotidien La Repubblica.

Deux fronts : l’humanitaire et le politique

« Deux fronts doivent être privilégiés. » Le plus

urgent est « l’assistance au peuple et à

l’opposition syrienne, pour les aider à résister au

régime et à se préparer à la transition (…) sans

toutefois intervenir militairement ». Il faut mettre

« en place un plan visant à préparer l’après-

Assad et garantir la stabilité économique et

politique de la Syrie ». La réflexion doit

concerner tous les « aspects de la sécurité, des

institutions, la reconstruction économiques et les aspects humanitaires ».

Une transition semble « désormais inévitable et devra être soutenue par la communauté

internationale » estime le Ministre. Les « preuves existent de la fatigue gagnant l’armée et de son

recours à des milices plus seulement internes (Shabiha) mais aussi des « légions étrangères» (les

48 chiites iraniens enlevés à Damas le 4 Août incluent des Pasdaran et du personnel ex-militaire)

».

Des réunions pour préparer la transition politique, un rôle pour l’UE

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Afin de réunifier l’opposition, une série de discussions politiques est planifiée à Rome en

septembre. Et « dans les prochains jours », une réflexion informelle devrait réunir à Rome « un

groupe d’alliés et de pays partenaires afin d’approfondir le rôle et les responsabilités

internationales dans la Syrie de l’après-Assad ». Pour Terzi, la crise syrienne est une « priorité

absolue de la politique étrangère italienne et nous devons continuer à être à la hauteur de ce

défi ». Les Italiens ont décidé de mettre en place une « Task Force » sur la Syrie à l’intérieur du

Ministère des Affaires étrangères. Et l’Union européenne aura « un rôle à jouer sur le front

humanitaire et dans la construction des institutions démocratiques syriennes ».

6– Défense de par le Monde

Les Etats-Unis comptent installer deux radars

d’alerte avancée supplémentaires en Asie Zone Militaire, 25 août 2012 – 8:55

Les Etats-Unis envisagent d’installer un autre radar X-Band d’alerte avancé au sud du Japon, après avoir en implanté un en 2006, dans le nord de l’archipel nippon, plus précisément sur la base Shakiri, près de Tsugaru City.

“En ce qui concerne la défense antimissile en général, nous sommes en étroite collaboration avec nos partenaires japonais”, a ainsi expliqué, le 23 août, le général Martin Dempsey, le chef d’état-major interarmées américain, à l’issue d’une rencontre avec Shigeru Iwasaki, son homologue nippon.

L’idée est de constituer un bouclier anti-missile en Asie du Sud-Est afin d’écarter la menace balistique nord-coréenne. Mais pas seulement car la Chine peut également se sentir concernée par ce dispositif, elle qui pointerait près de 2.000 missiles sur Taïwan, du moins selon les estimations des services de renseignement de Taipeh.

Pour autant, à Washington, on a pris soin de préciser que cette défense anti-missile ne visera pas Pékin, qui pourrait y voir, à l’instar de Moscou, une atteinte à la crédibilité de ses capacités stratégiques.

“Ce sont des systèmes défensifs, ils ne s’enclenchent pas tant qu’aucun missile n’a été tiré”, a ainsi déclaré Victoria Nuland, porte-parole de la diplomatie américaine. “Dans le cas des systèmes déployés en Asie, ils sont destinés à se défendre contre des missiles nord-coréens, ils ne sont pas dirigés contre la Chine”, a-t-elle insisté.

Sauf que, selon le Wall Street Journal, le Pentagone étudie en fait la possibilité d’installer non pas un mais deux radars X-Band d’alerte avancée supplémentaires dans la région Asie-Pacifique, “afin de créer un arc qui permettrait aux États-Unis et à leurs alliés régionaux de mieux suivre les missiles balistiques lancés depuis la Corée du Nord et la Chine.”

Outre celui qui serait installé dans le sud du Japon, un autre pourrait être implanté aux Philippines. Mais d’après le quotidien économique, aucune décision n’a encore été prise et les discussions en sont encore à un “stade précoce”.

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Le désarmement nucléaire pas lié au bouclier

US (Washington)

© RIA Novosti. Mikhail Fomichev, 11:41 29/08/2012

Tout en saluant l'engagement de Moscou de progresser dans la voie du désarmement nucléaire, Washington souligne que le projet du bouclier américain ne s'inscrit pas dans le cadre du dialogue sur la réduction des arsenaux nucléaires, a annoncé mardi la porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland. "Nous sommes intéressés par la poursuite (…) des négociations sur le contrôle des arsenaux nucléaires, mais nous rejetons tout lien [entre ce dialogue] et le système de défense antimissile. Comme nous l'avons bien dit – le bouclier est un système de défense qui ne sera pas dirigé contre la Russie. Il est destiné à dévier les menaces émanant de l'Iran et des pays incontrôlables", a indiqué Mme Nuland lors d'un point de presse. La décision des Etats-Unis d'implanter un système de défense antimissile en Europe constitue une pierre d'achoppement dans les relations entre Moscou et Washington. L'Etat américain refuse de signer un accord contraignant garantissant que ce système ne sera pas dirigé contre les forces de dissuasion nucléaire russes. Moscou menace en réponse de déployer des missiles Iskander dans la région de Kaliningrad (enclave russe sur la Baltique) et d'adopter d'autres mesures politico-militaires.

La Russie mettra au point son propre bouclier

antimissile naval (OSK) La Russie mettra au point son propre bouclier

antimissile naval

© RIA Novosti,n 11:35 31/08/2012, MOSCOU, 31 août -

RIA Novosti

La Russie va mettre au point son propre bouclier

antimissile naval, analogue à celui du système

américain de surveillance et de guidage de

missiles antimissiles Aegis, a annoncé vendredi

à RIA Novosti le chef de département du Groupe

unifié de construction navale russe (OSK) Anatoli Chlemov.

"L'industrie a reçu cette mission parce qu'il est temps que les navires de la Marine soient partie

intégrante du bouclier antimissile", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

Selon lui, les éléments analogues au système américain seront mis au point par les entreprises

faisant partie du groupe Almaz-Antei.

"Et pas seulement", a-t-il précisé, sans donner plus de précisions avant d'invoquer le secret d'Etat.

L'Aegis américain est un système de missiles antimissiles de détection et de poursuite

automatique avancé permettant de frapper des cibles de surface, aériennes et sous-marines.

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La flotte en tant qu'instrument d'une grande

stratégie

La voix de la Russie, 29.08.2012, 15:44

L'exercice naval conjoint de la Russie, des

Etats-Unis et de la Norvège « Northern Eagle

2012 » s'est achevé dans la mer de Barents.

Ces manœuvres aussi bien humanitaires que

militaires sont devenues un nouvel exercice

conjoint de la Russie et de l'OTAN entre une

longue série d'autres. Un tel regain d'activité de

la coopération militaire entre Moscou et son

récent adversaire qu'est-ce que cela signifie ?

Une stratégie océanique à réaliser avec des forces réduites

Le nombre de navires dotés d'une aptitude opérationnelle dans la Russie de nos jours est largement inférieur à celui de la marine de guerre de l'URSS, un nombre immense de navires aussi bien périmés que de pointe ayant été perdu dans les années 1990 et 2000. Dans le même temps, le rétablissement des positions de Russie dans l'arène mondiale exige un instrument adéquat en vue de réaliser et de défendre ses intérêts, y compris dans des régions éloignées. En ce sens, le rôle de la marine n'est pas à sous-estimer.

La flotte en place en Russie suffit à participer à l'opération anti-pirates dans le golfe d'Aden, à effectuer de temps en temps des missions dans les régions clés pour faire la démonstration du drapeau. Pourtant elle n'est pas suffisante pour maintenir en permanence des groupes de navires dans les zones ayant une importance vitale pour la Russie. Quoique les efforts déployés à l'heure actuelle permettent d'accomplir beaucoup de tâches.

Les missions de longue durée rendent la flotte prête à l'action et permettent d'être plus sûre. Elles permettent à la Russie de mettre en pratique la théorie de la « stratégie océanique ». La capacité d'un pays d'étayer ses intérêts dans les régions éloignées par la force armée coûte cher, souvent au sens propre du therme. Le fait que la Russie ne dispose pas encore d'une quantité suffisante de navires de classes indispensables pour défendre ses intérêts d'une façon efficace ne signifie pas qu'une telle défense ne doit pas être préparée, notamment par le biais des missions de longue durée des groupes de navires et des navires isolés.

Partenaires en puissance ou adversaires probables ?

Les exercices condjoints de la marine de guerre de Russie avec les pays de l'OTAN ou d'autres Etats deviennent une forme de son activité. Chaque fois les analystes cherchent à faire, sur leur base, des conclusions sur les orientations de la politique de Russie, tandis que le tableau doit être pris dans son ensemble.

« Northern Eagle », les exercices RIMPAC-2012 dans le Pacifique en juin-juillet ou les exercices avec la Chine et l'Inde ne fournissent pas assez de raisons de conclure que la Russie tend à une telle ou telle forme d'alliance militaire.

Seuls les exercices de la Russie avec les pays membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), contrôlée par elle, permettent de parler d'une volonté de construire une alliance

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militaire efficace. Les objectifs de ces exercices qui visent concrètement à parfaire le système de gestion des troupes témoignent que la Russie considère l'OTSC comme instrument militaire destiné à protéger la sécurité des pays membres par la force. Les manoeuvres avec l'OTAN, la Chine ou un autre pays sont organisées à des fins différentes : elles visent à évaluer la possibilité d'actions communes et la convergence d'intérêts dans les régions clés qui serviront de base dans un dialogue futur.

Dans le Nord, un tel intérêt est la sécurité de la navigation et un des éléments primordiaux de « Northern Eagle » a été l'entraînement des opérations de sauvetage. Pendant les exercices la Russie et la Norvège se sont penchées sur l'interopérabilité entre le Centre de sauvetage de Mourmansk et le Centre norvégien « Nord » de Bodo.

De tels exercices sont utiles parce qu'ils permettent aux adversaires d'hier de trouver des points de convergence. Le cas échéant, les intérêts de Russie consistent à maintenir les rapports de partenariat et amicaux, dans la mesure du possible, avec d'autres parties, que ce soit l'Otan ou la Chine, sans se lier à des engagements quelconques.

Tout porte à affirmer qu'une telle politique sera poursuivie : le nombre d'exercices continue de croître et leur géographie, de s'étendre. La question reste de savoir quel axe de la coopération prendra le dessus et quand cela aura lieu. /L

La Russie et l'Inde resserrent leur coopération militaire

Opexnews, Publié le 27 août 2012 à 09h37

La Russie et l'Inde resserrent leur coopération militaire

© Photo Service de presse du district militaire de

l'Est, 11:19 28/08/2012, NEW DELHI, 28 août - RIA Novosti

La Russie et l'Inde ont signé un accord-cadre

portant sur la création d'une société mixte de

production de munitions modernes russes

destinées à l'armée indienne, a annoncé mardi à RIA Novosti une source haut placée au sein du

ministère indien de la Défense.

Selon la source, l'Inde entend lancer la production de munitions mises au point par les Russes,

dont celles destinées aux systèmes lance-roquettes multiples.

Le document a été signé lundi soir lors d'une réunion du groupe de travail russo-indien chargé de

la production militaire.

La Russie et l’Inde produiront ensemble les lance-roquettes multiples « Smertch »

La voix de la Russie, 29.08.2012, 15:14 - Mikhaïl Aristov

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La coopération militaire et technique russo-indienne prend de l’ampleur avec la signature en début de la semaine du contrat qui prévoit la création d’une joint venture spécialisée dans la fabrication de munitions pour l’armée indienne dont les batteries de roquettes multiples « Smertch ». Ce contrat s’inscrit dans le prolongement des accord analogues signés cette année entre Moscou et Delhi pour d’autres types d’armements

Photo : RIA Novosti

En mai, la Russie et l’Inde se sont mises d’accord sur la création d’une entreprise mixte pour la construction d’un nouvel avion de transport militaire. Les essais réussis du missile de croisière supersonique « BraMos » (Brahmaputra plus Moscou) ont eu lieu en mai. Sa dernière version développe une vitesse 3 fois et demi supérieure à celle du Harpoon américain qui est le plus répandu dans le monde, note notre observateur militaire Victor Baranets :

« Les possibilités de ce missile sont tout simplement illimités. Ses concepteurs ont fait appel aux meilleurs instruments et systèmes informatisés indiens et aux moteurs et ergols russes. Cette coopération a permis de créer une entreprise unique en son genre ».

La Russie et l’Inde produiront dans les dix prochaines années un millier de ces missiles dont la moitié est destinée à l’exportation, précise l’analyste militaire Constantin Sivkov :

«Tout pays qui conclut les contrats de ce genre se rend compte que le partenaire étranger accède à ses technologies militaires. Ce n’est possible que si le partenaire étranger est considéré comme un allié sûr ».

Entre-temps la France a bousculé au début de l’année la Russie sur le marché indien au chapitre des avions de combat. Elle a remporté l’appel d’offres pour la livraison de 126 chasseurs multi-rôle de 4ème génération avec son Rafale. Par ailleurs, 70 % des armements indiens sont aujourd’hui de fabrication russe. Les chasseurs Su-30 et les chars T-90 sont considérés comme le fer de lance de l’armée indienne. De plus, l’Inde continue à travailler avec la Russie sur un nouveau chasseur de 5ème génération, ce qui n'est pas le cas du Rafale, dans la classe 4ème génération. /L

Aucune base militaire étrangère en Ouzbékistan

(officiel) Ministre ouzbek des Affaires étrangères Abdulaziz

Kamilov

© AFP/, 10:55 30/08/2012, TACHKENT, 30 août - RIA

Novosti

L'Ouzbékistan n'accueillera sur son sol aucune

base ou site militaire étranger, a déclaré jeudi

devant les sénateurs le ministre ouzbek des

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Affaires étrangères Abdulaziz Kamilov.

"Il n'y aura ni sites, ni bases militaires étrangères en Ouzbékistan. Et a fortiori, il n'y aura pas de

groupes de recherche opérationnelle", a indiqué le ministre.

La décision de Tachkent de suspendre, fin juin, sa participation à l'Organisation du Traité de

sécurité collective (OTSC), organisation à vocation politico-militaire regroupant à ce jour l'Arménie,

la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan, a été interprétée comme

une tentative de mettre le territoire ouzbek à disposition des forces de la coalition qui se retirent

d'Afghanistan. A cela s'ajoute le fait que Washington souhaite implanter une base militaire dans ce

pays centre-asiatique.

L'idée d'interdire le territoire ouzbek aux bases militaires étrangères ne date pas d'hier. Début

août, la presse nationale avait déjà évoqué ce projet. Toutefois, des analystes ont estimé alors

que cette interdiction n'empêchera pas la coopération militaire entre Tachkent et Washington.

Le Brésil va investir 6 milliards de dollars pour

surveiller et défendre ses frontières

Zone Militaire, 27 août 2012 – 16:57

Au début du mois, le Brésil a lancé la 5ème phase de l’opération Agata qui aura été, cette fois, d’une ampleur inédite au vu des forces engagées. Pendant un mois, en effet, pas moins de 10.000 hommes (9.000 militaires et 1.000 civils) ont été mobilisés le long d’un tracé de près de 4.000 km le long de la frontière avec l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie.

En toute, trois corps d’armée, des unités de police et une trentaine d’agences fédérales ont été sollicités pour cette opération, qui a également fait appel à des hélicoptères et des avions de combat ainsi qu’à des patrouilleurs de la marine et à un navire hôpital pour assurer des missions civilo-sociales auprès des populations locales.

Le but d’Agata 5 vise avant tout à lutter contre la criminalité frontalière et, par conséquent, à tenter de démanteler les trafics de drogues et d’armes ainsi qu’à combattre l’exploitation minière illégale. Ce qui passe par la recherche et la destruction de pistes d’atterrissage clandestines utilisées pour la contrebande, de bateaux appartenant aux trafiquants et la saisie de produits stupéfiants.

La lutte contre le trafic de drogue est l’une des priorités du Brésil, pays devenu le second consommateur mondial de cocaïne, derrière les Etats-Unis. En 7 ans, le nombre de consommateurs a été multiplié par 10 et le phénomène touche, selon estimations officielles, 1% de la population, qui 191 compte millions de personnes.

Près de 90% de la cocaïne et de ses dérivés (crack) consommés au Brésil viennent de la Bolivie et du Pérou, les 10% restants provenant de la Colombie. Et 80% de la marijuana vient du Paraguay.

Cela étant, ce déploiement de forces militaires importantes le long des frontières n’est pas forcément du goût des pays voisins, même s’ils ont été informés de cette opération et invités à y envoyer des observateurs, ce que la France a fait lors de la phase 4 de cette mission, qui, ayant eu lieu en mai dernier, concernait visait alors les zones frontalières avec le Venezuela, le Surinam, la Guyane et le Guyana.

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Mais Brasilia compte aller plus loin en lançant le programme Sisfron (Sistema Integrado de Monitoramento de Fronteiras) qui, doté de 6 milliards de dollars, vise à installer des dispositifs de surveillance le long des 17.000 km de frontières partagées avec 10 pays différents.

La première phase de ce programme a été confiée, le 24 août, au consortium Tepro, emmené par le groupe local Embraer. Il s’agit de développer un système associant des radars terrestres, des capteurs au sol (pour détecter des personnes), des réseaux de télécommunications, des centres de commandement et des drones. Le dispositif devrait être pleinement opérationnel d’ici 2019.

Les défis sécuritaires ne manquent pas au Brésil. Outre la surveillance des frontières, les forces brésiliennes ont encore à protéger les énormes ressources pétrolières off-shore du pays – un nouveau gisement a d’ailleurs été découvert au large de Sao Paulo, la semaine passée, par Petrobas).

Qui plus est, le pays aura encore des efforts à accomplir pour faire baisser la criminalité avant la Coupe du monde de football (2014) et les JO de Rio en 2016. Les gangs brésiliens sont particulièrement dangereux et prêts à tout. En octobre 2009, les membres de l’un d’entre eux n’avaient pas hésité à abattre un hélicoptère de la police à Rio de Janeir

Thomas J. Lawson nommé chef d'état-major de la Défense canadienne

Le lieutenant-général Thomas J. Lawson deviendra le

grand patron des troupes canadiennes. Photo: PC

La Presse , Joël-Denis Bellavance

Le premier ministre Stephen Harper a mis fin au suspense entourant le prochain chef d'État-major des Forces armées en annonçant la nomination du lieutenant-général Thomas J. Lawson comme grand patron des troupes canadiennes.

Le lieutenant-général Lawson, qui est actuellement commandant adjoint au Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, sera confirmé dans ses nouvelles fonctions d'ici quelques semaines au cours d'une cérémonie de changement de commandement.

Il remplacera donc le commandant Walt Natynczyk, en poste depuis quatre ans.

M. Harper a confirmé son choix ce matin dans un communiqué de presse. Cette annonce survient quelques jours après que le premier ministre eut terminé sa tournée annuelle du Grand Nord canadien.

«Lieutenant-général Lawson est le parfait leader pour les Forces armées canadiennes et il apportera une vision claire et des valeurs fortes dans son nouveau rôle, a déclaré le premier ministre Harper. Son expérience, ses capacités dans la constitution d'une équipe et son approche collaborative aideront les Forces armées canadiennes à se positionner pour l'avenir», a affirmé M. Harper dans son communiqué de presse.

M. Lawson a fait ses études au Collège Militaire Royal du Canada. En 1979, il a entrepris une carrière dans l'Aviation royale canadienne et il a notamment eu des affectations au Pays de Bade

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(Allemagne), à Montgomery (Alabama) et à Cold Lake (Alberta). En 1998, il a été nommé commandant du 412e escadron, et par la suite, il s'est vu confier la gestion des carrières de l'ensemble de la Force aérienne. Promu colonel en 2003, lieutenant-général Lawson a occupé plusieurs postes avec la Force aérienne avant de se joindre à l'équipe de transformation des Forces canadiennes en 2005 et de diriger la mise sur pied de l'État-major interarmées stratégiques.

En 2009, lieutenant-général Lawson a été promu major-général et nommé chef d'état-major adjoint de la Force aérienne. En juillet 2011, il est promu à son rang actuel et nommé commandant adjoint NORAD.

Aux Pays-Bas, le repli sur soi devient la norme Nicolas Gros-Verheyde / Armées européennes / août 27, 2012

(BRUXELLES2) Acheter le JSF F35 c’est non ! Dépenser pour la défense et même le

développement, c’est bof ! Le sondage réalisé pour l’Institut Clingendael par l’organisme de

sondage Maurice de Hond auprès d’un échantillon de 1500 électeurs néerlandais est plus

qu’éclairant. A quelques jours des élections législatives anticipées (le 12 septembre), on perçoit

un net repli sur soi de l’opinion néerlandaise qui s’affiche non seulement pacifiste mais aussi

moins ouverte sur le monde que par le passé.

Plus de la moitié des personnes interrogées (58%) estiment, en effet, que non seulement les

dépenses pour la Défense devraient être réduites, mais aussi celles pour l’aide au développement

et les contributions à l’Union européenne. La diminution des postes diplomatiques emporte 68%

des suffrages, la réduction des opérations de maintien de la paix tout comme le financement des

Nations-Unies 55%. Le JSF / F35 réussit l’exploit d’entraîner contre lui une large majorité des

interrogés (près de 80%). Seule la lutte contre la piraterie tire son épingle du jeu : seuls 22% des

personnes interrogées estimant qu’il en diminuer le coût alors que près de 70% sont pour

maintenir cet engagement.

L’instinct de défense varie selon les partis politiques

Bien entendu, cette opinion diffère considérablement selon la tendance politique de la personne

interrogée. Ainsi pour les dépenses de défense, une majorité des électeurs du parti libéral (VVD)

et du parti chrétien-démocrate (CDA) sont d’avis que de nouvelles coupes budgétaires

supplémentaires ne sont pas nécessaires. En revanche, 87% des électeurs de la gauche radicale

(SP), qui a le vent en poupe dans les sondages actuellement, veulent économiser davantage, tout

comme 85% des électeurs GroenLinks (Verts) et 72% de ceux qui voteraient travaillistes (PvdA).

Le russe n’effraie plus

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Interrogés sur la principale menace au niveau international, c’est la crise de l’euro qui emporte la

palme (près d’un Néerlandais sur 2), loin devant l’arrivée de la Chine (12%), les catastrophes

naturelles ou le terrorisme international. L’instabilité au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord ne

recueille que 5% de personnes interrogées … et la Russie 0% !

Exercice aérien en Suède pour nos F/A-18 AVIA NEWS, 24.08.2012

Photos : 1 & 3 F/A-18C/D suisses en compagnie de Gripen JAS-39 C/D suédois @ Swiss Air Force 2 Saab 340AEW Erieyes

(ASC890)@ Saab aerospace

Une délégation des Forces aériennes suisses forte de quelque 40 personnes participe du 24 août au 7 septembre à un exercice international de défense aérienne se déroulant à Luleå-Kallax, en Suède. Cinq avions de combat suisses de type F/A -18C/D Hornet (quatre avions d’engagement et un avion de réserve) se rendront à cet effet dans le nord de la Suède. La base légale de la participation au Nordic Air Meet 2012 est constituée par le protocole d'accord du 24 juin 2002 conclu entre le

Royaume de Suède et la Suisse. Nordic Air Meet (NOAM) : C’est la cinquième édition de cette exercice, nos Hornet n’ont jamais manqués une seule édition de cet exercice international (03,04,06,07) en Suède. Cet exercice de défense aérienne a pour objectifs notamment le renforcement de la coopération dans le cadre de scénarios modernes de crises dans l'esprit du programme du partenariat pour la paix (PpP), l'entraînement à l'engagement en commun de divers moyens de la guerre aérienne dans le cadre d'exercices complexes de même que l'approfondissement de la capacité de coopération avec les Forces aériennes partenaires en opérations aériennes composites (COMAO). L'exercice sera réalisé à partir de trois bases différentes; à Luleå et Vidsel Älvsbyn en Suède et Rovaniemi en Finlande. Deux sessions de vol sont organisées par jour, une le matin et une l'après-midi au-dessus du polygone d’entrainement de Lycksele. L’édition de cette année comprend un total de 65 avions de combat de six pays différents avec en plus un avion ravitailleur, un appareil de commandement et de contrôle des aéronefs. Ce qui permettra d’avoir en simultané 54 avions de combat en l'air à la fois. Il s’agit du deuxième plus grand exercice aérien de l’année en Europe.

Les participants :

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Les pays participants sont la Suède (JAS-39C/D Gripen), la Finlande (F/A-18C/D Hornet), l’US Air Force (F-16C/D Figthing Falcon), l’Angleterre (Tornado GR4), le Danemark (F-16C/D Figthing Falcon) et la Suisse (F/A-18C/D Hornet). En dehors des avions de combat, la Suède participe avec un avion de commandement et de contrôle Saab 340 AEW Erieyes (ASC 890), un avion ravitailleur, C-130 et USAFE avec un avion ravitailleur KC-135. Sont également inclus dans l'exercice l’unité

suédoise d’Electronic Warfare Tactics, les Life Guards (Livgardet), ainsi que des hélicopètres de l’Helikopterflottiljen et le Luftstridsskolan (Ecole de l'Air Combat Training).

Catherine Ashton pose le pied en Somalie Nicolas Gros-Verheyde / Clip, Somalie Ouganda / août 27, 2012

(BRUXELLES2) La Haute représentante de

l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine

Ashton a fait aujourd’hui (27 août) une visite

surprise à Mogadiscio, alors que le pays est

encore dans une incertitude institutionnelle.

Accompagné de plusieurs responsables du

service diplomatique européen (SEAE),

notamment le représentant spécial pour la

Corne de l’Afrique Alexander Rondos et le directeur général chargé de la direction « Réponse de

crises » du SEAE, Agostino Miozzo, elle a rencontré l’actuel chef de l’Etat, Sharif Sheikh Ahmed

(un islamiste modéré qui préside le pays, à titre provisoire, depuis janvier 2009), les membres du

nouveau parlement fédéral ainsi que le commandant de l’AMISOM, le général (ougandais)

Andrew Gutti. Elle a aussi hissé le drapeau européen sur les nouveaux locaux de l’UE, situés à

l’intérieur de l’enceinte internationale de la capitale somalienne, et destinés à accueillir la nouvelle

ambassade de l’Union européenne (voir photo). Elle a voulu aussi témoigner de l’engagement

européen pour une meilleure gouvernance, le développement et la sécurité du pays mais surtout

encourager, fermement, les autorités somaliennes à clore la page de la transition. La fin de la

transition en Somalie « apportera avec elle la perspective de la paix, de la prospérité et d’une

stabilité durables pour le pays et pour les millions de personnes qui ont souffert de 20 années de

conflit» a-t-elle expliqué.

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(crédit : SEAE)

Finaliser la transition…

« Il est essentiel que la transition soit terminée rapidement. Le

nouveau Parlement fédéral doit finaliser le processus dès que

possible (…). Les nouvelles institutions doivent entamer

immédiatement les efforts de stabilisation dans toutes les parties

accessibles du pays. Ceci est crucial pour l’avenir d’une Somalie

fédérale viable. La population de Somalie doit être assurée de la

bonne gouvernance, de la transparence, de la responsabilité, de

la justice, du respect de leurs droits et libertés fondamentales, y

compris de la liberté de culte. »

NB :Le Parlement somalien aura dû élire son nouveau président, avant de procéder, à l’élection

du nouveau président somalien, la semaine dernière. Cette procédure a été retardée. Et ce n’est

normalement que demain (mardi) qu’il élira le nouveau président de l’assemblée avant d’élire le

président somalien, la semaine prochaine.

L’impératif de la réconciliation et de la bonne gouvernance

Catherine Ashton a aussi souligné l’impératif de la réconciliation. « Par-dessus tout, les nouvelles

institutions fédérales doivent tendre la main aux Somaliens de tous les horizons, pour parachever

la réconciliation et le développement du pays, après plus de vingt ans de conflit. J’exhorte les

dirigeants somaliens à agir rapidement, de façon décisive avec intégrité et dans l’intérêt du peuple

somalien. Nous attendons avec impatience le plan de travail du nouveau gouvernement et

voulons souligner le besoin urgent d’un mécanisme destiné à garantir la bonne utilisation des

ressources financières. »Vous n’êtes pas seuls !

La Haute représentante a conclu par un vibrant « vous n’êtes pas seuls ! » en citant les efforts

européens, avec ses trois missions déployées sur le terrain – Eunavfor sur mer contre la piraterie,

EUTM en Ouganda pour former les soldats somaliens et la nouvelle mission EUCAP Nestor,

destiné à renforcer les capacités de l’Etat », comme dans le soutien (financier) à la mission de

paix de l’Union africaine (AMISOM).européenne

Avis d’un journaliste sur l’avenir de L’Afrique By la redaction / 11 août 2012 / AFRIQUE-INFO, FRANCAFRIQUE /

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La lecture de cette note peut nous aider à éclaircir certaines zones d’ombre qui faussent notre appréhension des enjeux du monde actuel et pourquoi pas expliquer en partie les problèmes auxquel est confronté notre pays actuellement. Bonne lecture et surtout bonne compréhension..

A LIRE ATTENTIVEMENT, ET A MÉDITER… Avis d’un journaliste sur l’avenir de L’ Afrique. Qu’en pensez-vous? Très profond, à méditer ! Il arrive dans la vie qu’une conversation banale nous secoue pendant des heures voire des jours. J’attendais tranquillement un ami au terminus d’autobus de Montréal quand un monsieur d’un certain âge a pris place à mes côtés avant d’engager l’une des conversations les plus enrichissantes de ma vie. Professeur d’études stratégiques dans un institut international, l’homme connaît le continent africain comme le fond de sa poche. Son analyse, son point de vue sur notre avenir, donne froid dans le dos. Et s’il vous plaît, ne sortez pas la rancune du « colon nostalgique». Lisez avec la tête et la raison ce qu’il dit. Je vous rapporte fidèlement ses constats : « Cela fait maintenant plus de 25 ans que j’enseigne la stratégie. Dans ma carrière, j’ai eu affaire à des dizaines d’officiers et de hauts fonctionnaires africains. Je suis malheureusement obligé de vous dire ceci : du point de vue des études stratégiques, de l’analyse et de l’anticipation, je leur donne un gros zéro pointé. Nos stagiaires africains sont très instruits, ils ont de belles tenues militaires ou manient le français de manière remarquable, mais, dans les cours, ils ne nous apportent rien. Tout simplement, parce qu’à ma connaissance, dans toute l’Afrique francophone, il n’y a pas un seul centre d’études stratégiques et internationales avec des vrais professionnels à leur tête. Je vais vous expliquer pourquoi je n’ai aucun espoir pour ce continent. Au moment où je parle, le monde fait face à trois enjeux principaux : l’énergie, la défense stratégique et la mondialisation.

Donnez-moi un seul cas où l’Afrique apporte quelque chose. Rien ! Commençons par l’énergie et précisément le pétrole. Tous les experts mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître que d’ici 15 à 20 ans, cette ressource sera rare et excessivement chère. En 2020, le prix du baril tournera autour de 120 dollars. C’est conscients de cette réalité que des pays comme les USA, la France, la Chine, le Royaume Uni, etc. ont mis sur pied des task force

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chargés d’étudier et de proposer des solutions qui permettront à ces nations de faire main basse sur les ressources mondiales, de s’assurer que quoi qu’il advienne, leur approvisionnement sera assuré. Or, que constate-t-on en Afrique ? Les dirigeants de ce continent ne sont même pas conscients du danger qui les guette : se retrouver tout simplement privé de pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins qu’un retour à la préhistoire ! Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de pétrole tarir dans un maximum de 10 ans, aucune mesure de sauvegarde, aucune mesure alternative n’es prise par les autorités. Au contraire, ils prient pour que l’on retrouve d’autres gisements. Pour l’Afrique, le pétrole ne comporte aucun enjeu stratégique : il suffit juste de pomper et de vendre. Les sommes récoltées prennent deux directions : les poches des dirigeants et les coffres des marchands d’arme. C’est pathétique. Ensuite, la défense stratégique. L’état de déliquescence des armées africaines est si avancé que n’importe quel mouvement armé disposant de quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de les mettre en déroute. Je pense qu’il s’agit plus d’armées de répression intérieure que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que, comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l’Inde ou du Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen âge que le 21e siècle. Prenez par exemple le cas de la défense anti-aérienne. Il n’y a quasiment aucun pays qui possède un système de défense équipé de missiles anti-aériens modernes. Ils ont encore recours aux canons antiaériens. Les cartes dont disposent certains états-majors datent de la colonisation ! Et aucun pays n’a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d’aéronefs suspects dans son espace aérien sans l’aide de forces étrangères. Quelle est la conséquence de cette inertie ? Aujourd’hui, des pays comme les États-Unis, la France ou le Royaume-Uni peuvent détruire, en une journée, toutes les structures d’une armée africaine sans envoyer un seul soldat au sol… Rien qu’en se servant des satellites, des missiles de croisière et des bombardiers stratégiques. A mon avis et je crois que je rêve, si les pays africains se mettaient ensemble, et que chacun accepte de donner seulement 10 % de son budget militaire à un centre continental de recherche et d’application sur les systèmes de défense, le continent peut faire un pas de géant. Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des centaines de scientifiques de très haut niveau qui accepteraient de travailler pour 3000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense. Ne croyez pas que je rigole. Il ne faut jamais être naïf. Si la survie de l’Occident passe par une recolonisation de l’Afrique et la mainmise sur ses ressources naturelles vitales, cela se fera sans état d’âme. Ne croyez pas trop au droit international et aux principes de paix, ce sont toujours les faibles qui s’accrochent à ces chimères. Je pense qu’il est temps de transformer vos officiers (dont 90 % sont des fils à papa pistonnés qui ne feront jamais la guerre et je sais de quoi je parle en scientifiques capables de faire de la recherche et du développement. Mais, je suis sceptique. Je crois que ce continent restera enfoncé dans le sommeil jusqu’au jour où le ciel lui tombera sur la tête. Enfin, la mondialisation. Malheureusement, comme dans tous les autres sujets qui ont fait leur temps, les stagiaires africains que nous recevons sont d’excellents perroquets qui répètent mécaniquement les arguments qu’ils entendent en Occident. A savoir, il faut la rendre humaine, aider les pays pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes

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fonctions, il y a des réalités que je ne peux dire, mais je vais vous les dire. La mondialisation est juste la forme moderne de perpétuation de l’inégalité économique. Pour être clair, je vous dirai que ce concept a un but : garder les pays pauvres comme sources d’approvisionnement en biens et ressources qui permettraient aux pays riches de conserver leur niveau de vie. Autrement dit, le travail dur, pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en Occident sera fait dans le Tiers-monde. Ainsi, les appareils électroniques qui coûtaient 300 dollars US en 1980 reviennent toujours au même prix en 2006. Et puisque l’Afrique n’a toujours pas un plan cohérent de développement économique et d’indépendance, elle continuera à être un réservoir de consommation où seront déversés tous les produits fabriqués dans le monde. Pour moi, l’indépendance signifie d’abord un certain degré d’autonomie. Mais, quand je vois que des pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger, le Tchad ou la Centrafrique importent quasiment 45 % de leur propre nourriture de l’étranger, vous comprendrez qu’un simple embargo militaire sur les livraisons de biens et services suffirait à les anéantir. Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote. Je parlais avec un colonel sénégalais venu en stage chez nous il y a quelques mois. Nous regardions à la télévision les images de millions de Libanais qui défilaient dans les rues pour réclamer le retrait des soldats syriens de leur pays. Je lui ai demandé ce qu’il en pensait. Il m’a répondu : « Les Libanais veulent retrouver leur indépendance et la présence syrienne les étouffe ». C’est la réponse typique de la naïveté empruntée d’angélisme. Je lui ai expliqué que ces manifestations ne sont ni spontanées ni l’expression d’un ras-le-bol. Elles sont savamment planifiées parce qu’elles ont un but. Israël piaffe d’impatience d’en découdre avec le Hezbollah et puisque Tel-Aviv ne peut faire la guerre en même temps aux Palestiniens, au Hezbollah et à la Syrie, son souhait est que Damas se retire. Une fois le Liban à découvert, Israël aura carte blanche pour l’envahir et y faire ce qu’elle veut. J’ai appelé cet officier sénégalais il y a deux jours pour lui rappeler notre conservation. Malheureusement, il était passé à autre chose. Son stage ne lui a servi à rien. J’espère vraiment qu’un jour, les Africains auront conscience de la force de l’union, de l’analyse et de l’anticipation. L’Histoire nous démontre que la coexistence entre peuples a toujours été et sera toujours un rapport de force. Le jour où vous aurez votre arme nucléaire comme la Chine et l’Inde, vous pourrez vous consacrer tranquillement à votre développement. Mais tant que vous aurez le genre de dirigeants que je rencontre souvent, vous ne comprendrez jamais que le respect s’arrache par l’intelligence et la force. Je ne suis pas optimiste. Car, si demain l’Union Africaine ou la CEDEAO décide de créer un Institut africain d’études stratégiques crédible et fiable, les personnes qui seront choisies se précipiteront en Occident pour apprendre notre manière de voir le monde et ses enjeux. Or, l’enjeu est autre, il s’agit de développer leur manière de voir le monde, une manière africaine tenant compte des intérêts de l’Afrique. Alors, les fonctionnaires qui seront là, à statut diplomatique, surpayés, inefficaces et incapables de réfléchir sans l’apport des experts occidentaux se contenteront de faire du copier-coller, ce sera un autre parmi les multiples gâchis du continent. Avant que vos ministères des Affaires étrangères ne fassent des analyses sur la marche du monde, ils feraient mieux d’en faire d’abord pour votre propre « intérêt ». O.S. (journaliste, Montréal) : Veuillez transmettre ce message aux amis et connaissances africains et à tous ceux qui se soucient du réveil de l’Afrique. http://unenouvelleafriquevoitjour.blogspot.fr/2012/08/avis-dun-journaliste-sur-lavenir-de.html

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L'Afrique vue par l'AFRICOM: une carte interactive pour comprendre les priorités US Ligne de Défense, 25.08.2012

A découvrir sur le site de l'AFRICOM une carte interactive qui permet d'accéder, pays par pays, à tous les articles, notes de background du DoS, etc publiés par l'AFRICOM. Idéal pour mesurer l'intérêt américain d'un pays africain et le type de relations en cours entre le régime en place et Washington. Dans le cas du Mali, 1 690 documents disponibles. Et seulement 301 pour la Côte d'Ivoire... Cherchez la priorité.

Pour accéder à la carte, cliquer ici. Après cliquer sur un pays, une fois pour faire apparaître

une petite carte détaillée, deux fois pour accéder à toutes les données et liens.

L'armée sud-africaine taille... dans la taille de ses effectifs

Ligne de Défense, 03.08.2012

Mon excellente consœur du quotidien sud-africain Beeld et spécialiste des affaires militaires, Erika Gibson, a publié ce matin un article sur le problème de l'obésité au sein de l'armée sud-africaine (SANDF). Cliquer ici pour le lire mais, passop! ("attention" en afrikaans), c'est en afrikaans! Je résume. Près de 10% des quelque 60 000 soldats sud-africains sont trop gros

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ou obèses, selon un rapport de l'armée. La photo ci-dessus montre un ex-CEMAT sud-africain et son numéro 2.

Les services de santé de l'armée ont en conséquence déclaré la "guerre" au surpoids des troupes. "L'armée ne peut tout simplement pas se battre avec des soldats trop gros. Chacun doit savoir que la guerre contre l'obésité est maintenant déclarée", indiquent ces services, selon ma consoeur. Les soldats en surpoids ont été encouragés à consulter un diététicien et à manger plus sainement.

Tous les soldats doivent être pesés avant ce vendredi pour que les autorités militaires puissent prendre des mesures, ajoute Erika Gibson.

7 – Nos Armées

Forces prépositionnées État-major des armées , Mise à jour : 24/08/2012 16:38

Antilles

Djibouti

Emirats arabes unis / océan Indien

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Sénégal

Depuis le 1er août 2011, les Forces Françaises du Cap-Vert (FFCV) sont devenues les Eléments

français au Sénégal (EFS).

a) – Terre

"Les Troupes de marine font la guerre depuis la fin des années 60"

Un entretien avec le général Georges, père de l'Arme, à l'occasion de la fête de Bazeilles.

A l'occasion de Bazeilles, la fête des Troupes de Marine, nous publions un entretien avec le "père de l'Arme", le général Fernand Georges, commandant de l'Ecole militaire de spécialisation de l'outre-mer et de l'étranger (Emsome), qui est la maison-mère des marsouins et des bigors. Le général Georges a fait l'essentiel de sa carrière dans les paras-colo et a été le chef de corps du 2ème RPIMa (La Réunion). C'est un "africain" comme les TDM en comptent tant : il a été en poste comme attaché de défense au Cameroun et en Guinée équatoriale, conseiller du chef d'état-major au Sénégal et a servi au Tchad, au Gabon et en Centrafrique. Cet entretien s'inscrit dans le grand tour d'horizon de l'armée de terre entrepris par ce blog, après la BFST, la

Légion, l'Alat et le Génie. Que représente aujourd'hui les Troupes de Marine (TDM) - qui sont, contrairement à ce que leur nom pourrait laisser croire, une composante de l'armée de Terre ? Nous sommes 18.000, c'est-à-dire 15% des effectifs de l'armée de terre. Notre arme, issue des Troupes coloniales - d'où le surnom de "colo" - est devenu Troupes de marine en 1961 au moment de la décolonisation. Elle regroupe des personnels qui appartiennent à plusieurs fonctions opérationnelles : l'infanterie (avec une composante parachutiste et même forces spéciales), les blindés, l'artillerie et les transmissions. Il y a douze régiments en métropole, trois outre-mer et deux à l'étranger. Quels sont-ils ? En métropole, trois régiments parachutistes : les 1er (Bayonne), 3ème (Carcassonne) et 8ème RPIMa (Castres) - le 1er étant rattaché au Commandement des opérations spéciales. Quatre régiments d'infanterie : les 2ème (Le Mans), 3ème (Vannes), 21ème RIMa (Fréjus) et le Régiment de Marche du Tchad (Colmar). A noter que deux de ses régiments, le 2 et le RMT sont équipés du VBCI. Il y a également deux régiments blindés : le 1er RIMa (Angoulême) et le RICM (Poitiers) et trois régiments d'artillerie - les bigors : le 1er (Chalons-en-Champagne), le 3ème (Canjuers) et le 11ème RAMa (La Lande d'Ouée). On peut y ajouter l'état-major de la 9ème brigade d'infanterie de

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marine et des unités comme la compagnie de transmissions de la 9. Et bien sûr, l'Ecole que je commande à Rueil, qui est une école de spécialisation préparant tous les militaires, et même les policiers, qui partent en poste outre-mer et à l'étranger. Justement, quelles sont les unités TDM outre-mer et à l'étranger ? Il faut distinguer les forces de présence, à l'étranger, des forces de souveraineté dans les Dom-Com. A l'étranger, nous avons le 5ème RIAOM à Djibouti et le 6ème BIMa au Gabon. Les BIMa de Dakar et d'Abidjan ont été dissous. Dans les DOM-COM, il y a trois régiments : le RIMaP-NC en Nouvelle-Calédonie, le 2ème RPIMa à La Réunion et le 9ème RIMa en Guyane. Il reste deux détachements Terre à Tahiti et en Martinique, après la dissolution du RIMaP-P et du 33ème RIMa. Il faut enfin ajouter les 7 régiments du Service Militaire Adapté, qui porte l'Ancre d'Or. On a parfois du mal à comprendre ce qui fait la spécificité des TDM : leur orientation vers l'Afrique - mais désormais toute l'armée de terre y va ? Leur rôle amphibie, à la manière des Marines américains, mais là encore d'autres régiments ont cette spécialité ? Nous sommes d'abord une Arme tournée vers l'engagement opérationnel. Depuis les années 60, les TDM sont les seules à avoir été engagées dans toutes les opérations sur tous les théâtres, y compris Kolwezi. Nous avons été dans toutes les ouvertures de théâtres, que ce soit dans les Balkans ou en Afghanistan. Nos régiments font la guerre depuis plus de quarante ans. Cette année encore, huit des douze régiments TDM ont reçu la Croix de la valeur militaire. Mais cela se paye et au prix fort : ainsi un tiers des morts en Afghanistan sont des TDM, même s'ils ne servaient pas tous dans leur arme d'origine au moment du décès. Notre autre spécificité est inscrite dans les textes : les TDM ont "vocation à servir outre-mer". Plus de 50% des personnels en poste outre-mer sont TDM. Et nous avons une culture africaine, faite de liens étroits avec les armées nationales de nombreux pays. Qu'en est-il du recrutement ? Pour les cadres, nous continuons à attirer les mieux classés que ce soit à Coëtquidan ou à Saint-Maixent. L'une de nos particularités est l'importance de notre recrutement dans les DOM-COM, de l'ordre de 20 à 25% de nos effectifs, ce qui témoigne de notre capacité d'intégration. Tout cela a contribué à développer un style de commandement particulier dans les TDM, un très fort esprit de corps. Dernière caractéristique : l'ancienneté de la professionnalisation. Le 3ème RIMa et le 8ème RPIMa n'ont plus d'appelés dès la fin des années 60: nous avons donc contribuer à la réussite de la professionnalisation de l'armée de terre, lorsqu'elle a été décidée en 1996. Des caporaux-chefs de chez nous sont partis dans les autres régiments et nous avons accueilli des jeunes officiers pour qu'ils acquierent la culture des régiments professionnels. Un mot de Bazeilles 2012 ? Quatre régiments vont être décorés lors des cérémonies à Fréjus (3ème et 8ème RPIMa, RICM, 3 ème RIMa) pour leurs actions récentes. Mais nous n'oublions pas notre histoire. Le colonel Mademba-Sy sera fait Grand officier de la Légion d'honneur et nous commémorerons la bataille de Bir-Hacheim (1942) en pensant notamment à Jean Tranape, compagnon de la Libération et figure du Bataillon du Pacifique, qui vient de mourir.

"Sabre" - l'opération du COS au Sahel L'opération du Commandement des opérations spéciales (COS) dans la région du Sahel a pour

nom de code "Sabre". Les hommes du COS sont déployés en Mauritanie, au Burkina et, de

manière moins permanente, au Niger, avec, évidemment, l'accord des pays concernés.

Rédigé par Jean-Dominique Merchet le Lundi 27 Août 2012 à 15:30

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Kosovo : entraînement multinational pour les marsouins du 1er RIMa Mise à jour : 28/08/2012 16:22

Les 14 et 21 août 2012, les militaires français de l’escadron de reconnaissance basé à Novo Selo, actuellement armé par le 1er régiment d’infanterie de Marine (1er RIMa), ont entretenu leur capacité opérationnelle afin de pouvoir intervenir sur l’ensemble de leur zone de responsabilité au sein de la KFOR (Kosovo Force).

Le 14 août 2012, l’escadron d’éclairage et d’investigation (EEI) du 1er RIMa a participé à un exercice d’évacuation médicale (MEDEVAC) sur le poste frontière Dog 31, au nord-est du Kosovo. Il visait à mettre en pratique les savoir-faire spécifiques des marsouins et du personnel médical sur un terrain difficile d’accès, ainsi qu’à tester la chaîne d’évacuation des blessés et la coordination entre les échelons de commandement de la KFOR (Dog 31, Novo Selo, Pristina).

Le scénario prévoyait la prise en charge de deux marsouins touchés par l’explosion d’une grenade. Après l’explosion fictive, la QRF (Quick Reaction Force) a été déployée et a sécurisé la zone de l’incident, afin de permettre l’intervention de l’équipe médicale réduite de l’EEI. Après avoir reçu les premiers soins, les blessés ont été évacués par un hélicoptère américain vers l’hôpital du camp de Bondsteel, pour une prise en charge par les équipes médicales américaines.

La rapidité d’intervention des équipes sur zone, la mise en œuvre efficace de la chaîne d’alerte et la bonne coordination des échelons de commandement ont permis le succès de l’exercice.

Le 21 août 2012, en présence du général Erhard Drews, commandant la KFOR, les militaires français ont conduit l’exercice nautique « Caronte », avec les troupes italiennes stationnées à Dog 31. L’objectif était de mettre en œuvre un transport tactique rapide et flexible dans la zone de responsabilité de l’ORF (Operational Reserve Force).

Suite au blocage du poste administratif Dog 31 par des manifestants, le scénario prévoyait la mise en œuvre d’un poste de contrôle sur Dog 15, situé sur les berges opposées du lac de Gazivode. Les marsouins français et les fantassins italiens ont rejoint le poste Dog 15, à l’aide de bateaux armés par les Lagunari, unité amphibie de l’armée de Terre italienne. Les marsouins ont débarqué et sécurisé la zone, pour permettre aux soldats italiens de déployer le dispositif de contrôle.

Les troupes stationnées à Dog 31 ont ainsi montré leur capacité à intervenir rapidement dans l’ensemble de leur zone de responsabilité.

L’escadron de reconnaissance, placé sous commandement tactique de l’ORF depuis le 25 juillet 2011, a pour mission de surveiller le poste

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administratif Dog 31, poste frontière situé sur la ligne administrative (ABL) entre la Serbie et le Kosovo. Il conduit des patrouilles dans sa zone de responsabilité afin d’y garantir un environnement sûr et sécurisé.

Sources : EMA , Droits : Ministère de la Défense

Tchad : opération Mourdi Mise à jour : 27/08/2012 17:18

Du 23 juillet au 17 août 2012, 150 militaires de la force Épervier ont conduit une opération de

nomadisation, baptisée Mourdi, dans les massifs désertiques du nord du Tchad, à plus de

1200 km de la base Kosseï de N’Djamena.

L’opération Mourdi s’inscrit dans le cadre des

opérations de nomadisation conduites

régulièrement par la force Épervier au Tchad.

Son objectif : éprouver la capacité de la force à

déployer d’importants moyens matériels et

humains dans un environnement difficile, sur

plusieurs semaines, en complète autonomie.

L’occasion, pour les militaires déployés,

d’acquérir une expérience sur des terrains

désertiques et reculés. Mais l’opération a également permis de mener des missions de

reconnaissance, des missions de formation de l’armée nationale tchadienne (ANT) et des actions

civilo-militaires :

Mission de reconnaissance lointaine

Un groupe de commandos de montagne a parcouru près de 900 km, dans la région des lacs

Ounianga pour une mission de reconnaissance lointaine. Cette zone est particulièrement

hostile car difficile d’accès (dunes immenses, affleurements rocheux aux arêtes tranchantes) et

caractérisée par des conditions climatiques extrêmes (températures excédant les 50°C). Elle est

également polluée par de nombreuses munitions non explosées et des champs de mines, ainsi

que par des carcasses de véhicules blindés, vestiges des conflits passés. Cette mission a permis

la mise à jour les données cartographiques de la région, le balisage partiel des zones polluées et

la reconnaissance de certains itinéraires.

Détachement d’instruction opérationnelle

Un détachement d’instruction opérationnelle

(DIO) a été organisé au profit de 35 militaires

l'ANT, dans la caserne de la ville de Fada.

L’instruction a porté sur cinq modules : les

techniques de combat, le maniement des armes,

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la topographie, les transmissions, le sauvetage au combat de 1er niveau et les soins d’urgence.

Les actions civilo-militaires

Une action civilo-militaire (ACM) a été réalisée au profit d’une école de Fada. Réalisé dans des

conditions difficiles, sous une forte chaleur, le chantier de réfection des deux salles de classe a

été une expérience particulièrement appréciée des 18 chasseurs du 4e régiment de chasseurs

(4e RCH) : « concrète, utile et solidaire ».

Le groupement Terre de la force Épervier conduit régulièrement des opérations de nomadisation.

L’ opération Korizo, conduite du 19 mars au 15 avril 2012, avait ainsi permis d’explorer le Tibesti,

dans les environs de Zouar et de Bardaï.

Droits : Armée de Terre 2012

"Pierre Mesmer": la promotion 2012 des ORSEM a été baptisée vendredi Ligne de Défense, 26.08.2012

Le vendredi 24 août, 31 stagiaires de l'Ecole supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (l'ESORSEM) ont reçu leur diplôme à l'Ecole Militaire.

La promotion 2012 de l’Ecole Supérieure des Officiers de Réserve Spécialistes d’État-major (ORSEM) a été baptisée le 24 août lors d’une cérémonie à l’Ecole militaire à Paris sous la présidence du général de corps d’armée Margueron, major général de l’armée de Terre, et en présence du drapeau de la 13ème DBLE.

Cette promotion porte le nom de « colonel Pierre Messmer ».

La promotion « colonel Pierre Messmer » comprend 5 officiers étrangers (un Allemand, deux Américains, un Canadien, un Danois et un Suisse).

L’Ecole Supérieure des ORSEM est l’une des trois écoles du Commandement de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de terre (CESAT). Elle sélectionne par concours et forme des officiers de réserve français et étrangers destinés à servir au sein des états-majors français ou internationaux en période de paix, de crise, ou de guerre. Parmi les 1 200 ORSEM certains servent actuellement en Afghanistan et au Liban.

D’autres contribuent au plan Vigipirate ou participent à la planification et la conduite des opérations au CPCO.

La Légion étrangère recrute en Bretagne

L'adjudant Anto Vidovic© Ouest-France.

Des militaires de la Légion étrangère sillonneront les routes bretonnes du 28 au 31 août.

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De Saint-Malo à Pontivy, en passant par

Lamballe et Morlaix, du 28 au 31 août, des

recruteurs du poste d'information de Nantes

parcourront les routes bretonnes dans un

camion aux couleurs de la Légion étrangère.

L'adjudant Anto Vidovic, chef du poste nantais, sera au volant : « Nous recrutons une centaine de militaires chaque année. Comme les civils connaissent peu nos règles d'engagement, nous allons à la rencontre de la population pour l'informer. »

Créée le 9 mars 1831 par le roi Louis-Philippe pour intervenir en Algérie, la Légion étrangère n'était composée que d'étrangers. Si elle a conservé ses traditions, sa rigueur et sa discipline, elle a assoupli les conditions de recrutement, comme le précise l'adjudant Vidovic : « Désormais, des Français et des étrangers peuvent intégrer la Légion. Il faut avoir de 17 ans 1/2 à 40 ans et une pièce d'identité en cours de validité du pays d'origine. Nous recrutons aussi des jeunes qui ont eu maille à partir avec la justice sous réserve que leur condamnation soit purgée et qu'ils n'aient pas été condamnés pour crime de sang, crime ou délit sexuel, violence, violence à main armée ou trafic de stupéfiants. »

Le premier contrat est de 5 ans renouvelable. Pendant cette période, le légionnaire est considéré comme célibataire et vit en caserne. Et, durant la première année de leur engagement, les Français perdent leur patronyme et leur nationalité au profit d'un nom d'emprunt issu d'un pays étranger francophone.

La Légion étrangère s'installera de 10 h à 18 h, le 28 août à Saint-Malo, porte de Dinan ; le29 août à Lamballe, Place du marché ; le 30 août à Morlaix, Place des otages et le 31 août à Pontivy, place Aristide Briand.

Légion étrangère, 16, rue des Rochettes, 44013 Nantes. Tous les jours, 24 heures/24.Tél. 02 28 24 20 70. Courriel : [email protected]

Chantal BOUTRY.

b) – Mer

Échanges entre les marines britanniques et

françaises à Faslane (Écosse) Mise à jour : 28/08/2012 17:02

Tapie au fond d’un loch écossais, Faslane, base

des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins

britanniques, a accueilli récemment un SNLE

français type Triomphant.

Près de huit mois de travail ont été nécessaires

pour planifier cette escale. Sur les plans nautique

et juridique, il a fallu définir les modalités du

transit en surface d’un sous-marin à propulsion

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nucléaire emportant des missiles nucléaires dans les eaux contigües puis les eaux territoriales

d’un pays souverain. Les SNLE n'étant pas conçus pour faire des escales, la compatibilité des

servitudes (eau potable, air haute pression, eau de qualité nucléaire, caisses à eaux noires et

grises, alimentation électrique en courant continu, confection des boîtes de jonction ad hoc) a du

être étudiée par le consortium « Babcok » (le pendant britannique de DCNS) afin d’accueillir l’hôte

français.

Un impressionnant dispositif de sécurité s’est mis en place avec un patrouilleur de la Royal Navy,

une vedette de commandement et quatre embarcations de police. La protection rapprochée (final

denial) était assurée par quatre embarcations armées des Royal Marines.

Trois remorqueurs avec attelage complet ont été nécessaires pour accoster au « berth 12 » de la

base opérationnelle de Faslane. Aux côtés du pavillon français, le SNLE a arboré un grand

pavillon britannique exécutant ainsi les nouvelles directives données par le chef d’état-major de la

Marine.

Cette escale faisait suite aux accords de Saint Malo (1998) qui marquèrent le début de la politique

européenne de sécurité et de défense (PESD). C’est dans les années 2000 que les visites

croisées de SNLE ont commencé à être organisées.

Sources : © Marine nationale

Polynésie française : escales d’un navire école

chinois et d’une frégate chilienne Mise à jour : 24/08/2012 15:59

Deux bâtiments des marines chinoise et chilienne ont fait escale en Polynésie française au cours

du mois d’août 2012. Ces visites ont été pour les forces armées en Polynésie française (FAPF)

l’occasion d’échanger avec les marins de nations riveraines de l’océan Pacifique.

Le navire école chinois Zheng He, qui embarque

310 membres d’équipage dont 110 stagiaires de

l'école navale de Dalian, a fait escale à Papeete

du 2 au 6 août. Le bâtiment et son équipage

avaient auparavant fait escale au Canada et au

Mexique. Son commandant, le vice-amiral Liao

Shining, a rencontré le contre-amiral Régnier,

commandant supérieur des FAPF, qui s’était lui-

même rendu à Hong Kong en mars 2012 pour

l’escale de la frégate de surveillance

Vendémiaire. Dans le cadre de cette coopération militaire, deux officiers de la marine française

ont embarqué sur le Zheng He, pour trois semaines en mer, jusqu’à Cairns en Australie.

La frégate chilienne Lynch a également fait escale à Tahiti du 15 au 19 août 2012. Ce bâtiment

avait précédemment participé, avec la frégate de surveillance Prairial de la Marine nationale, à

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l’exercice international RIMPAC, à Hawaï en juillet dernier. La relation bilatérale de défense avec

le Chili est relativement dense et constitue une des plus importantes coopérations militaires en

Amérique du sud. Le positionnement stratégique du Chili dans le Pacifique sud offre des

perspectives de coopération avec nos forces présentes dans la zone : les forces armées en

Polynésie française (FAPF) et les forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC).

Ces escales permettent d’entretenir et de renforcer la coopération bilatérale entre les forces

armées des nations riveraines de l’océan Pacifique et les forces armées françaises stationnées

sur le théâtre « Pacifique ».

Sources : EMA , Droits : Ministère de la Défense

L'OPV Adroit en route vers Le Cap sans son drone Ligne de Défense, 30.08.2012

L'OPV Adroit fait route vers l'Afrique du Sud. L'OPV de DCNS a fait escale à Dakar du 13 au 16 août et est attendu au Cap le 5. Il fera escale au pied de la montagne de la Table du 5 au 9, avant de contourner le cap de Bonne-Espérance et de s'enfoncer dans False Bay pour mouiller dans le port militaire de Simons Town.

Objectif: présenter l'OPV aux Sud-Africains qui souhaitent s'équiper en OPV dans le

cadre du Projet Biro. Cette présentation se fera sans le drone Camcopter S-100, conçu par la société autrichienne Schiebel, puisque le dit drone a connu, le 21 août, quelques désagréments.

Actuellement, L'Adroit fait route au sud, vers le golfe de Guinée où le Ventôse croise déjà dans le cadre de la mission Corymbe. Les deux navires ont été brièvement amenés à opérer de conserve dans le cadre d'une petite affaire locale dont Lignes de Défense s'est fait l'écho hier. Affaire qui vient de se solder par la libération de l'équipage et du navire délesté de (seulement) 3 000 t de brut.

Le patrouilleur La Capricieuse en police des pêches

Mise à jour : 23/08/2012 11:20

Du vendredi 17 au lundi 20 août, le patrouilleur

La Capricieuse, basé en Guyane française, a

effectué avec succès une mission de police des

pêches dans les eaux guyanaises.

Le but de ces missions est de contrôler les

tapouilles (embarcations de pêche

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traditionnelles) qui opèrent dans les eaux françaises. Très poissonneuses, elles attirent les

pêcheurs des pays voisins, principalement le Brésil et le Suriname, qui opèrent en toute illégalité

dans notre zone économique exclusive.

Après une nuit de patrouille, un groupe de quatre embarcations suspectes est repéré, à plus de

quinze nautiques de la frontière brésilienne. L’équipe de visite, composée de six membres de

l’équipage, embarque à bord du zodiac et se dirige vers la première cible. L’équipage est surpris

en train de remonter ses filets; le capitaine avoue pêcher sans autorisation dans les eaux

françaises. La direction de la mer, contactée, ordonne la destruction des filets ainsi que du produit

de la pêche, et la reconduite du navire à la frontière brésilienne. L’équipe de visite s’exécute, puis

part sur la tapouille suivante, où le même scénario se répète à l’identique… Quatre embarcations

brésiliennes sont ainsi contrôlées, toutes en situation illégale.

Sur zone le lendemain, en fin d’après-midi, une embarcation suspecte, s’enfuit vers la côte et ses

hauts fonds. Le zodiac la rattrape rapidement et l’équipe de visite monte à bord. Il s’agit d’une

tapouille urinamaise, avec à bord près de quatre tonnes de poissons préparés et stockés sous

glace… L’ordre de déroutement tombe rapidement; il s’achèvera tard dans la nuit, au port

d’Iracoubo, où les gendarmes maritimes prennent alors le relai des marins.

L’embarcation et tout son équipement saisis, le produit de la pêche détruit et le capitaine traduit en

justice, l’équipage sera reconduit à la frontière avec le Suriname.

Au cours des trois missions de ce type menées au mois d’août, La Capricieuse aura traité six

tapouilles brésiliennes et dérouté deux tapouilles surinamaises. Son autre mission principale en

Guyane, outre la police des pêches, est la protection du centre spatial guyanais (CSG) lors des

tirs de fusée Ariane.

Sources : © Marine nationale

c) – Aviation

Le «Normandie-Niemen» se prépare à souffler ses 70 bougies Mise à jour : 30/08/2012 18:19

La base aérienne 118 de Mont-de-Marsan accueillera, vendredi 14 septembre 2012, une

cérémonie militaire marquant les 70 ans du prestigieux escadron de chasse «Normandie-

Niemen». De nombreux invités français et russes célébreront ensemble cet événement

symbolisant les liens d’amitié unissant les forces aériennes des deux pays.

Pour être prêt le jour J, le «Normandie-Niemen»

se prépare activement. Un Rafale est ainsi

spécialement repeint pour l’occasion. Si sa

«livrée» ne sera dévoilée que lors de la

cérémonie, le résultat final s’inscrira dans la

tradition de l’escadron, en s’inspirant fortement

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des couleurs originelles, utilisées lorsque le «Normandie-Niemen» évoluait sur Yak, un avion de

chasse soviétique.

Un peu d’histoire :

Le groupe de chasse n°3 «Normandie» est créé le 1er septembre 1942, à Rayak en Syrie. Il voit

le jour après un an de pourparlers entre le général de Gaulle, les représentants de l’Union

soviétique et ceux de la Grande-Bretagne. Le 2 décembre, le «Normandie» arrive à Ivanovo,

centre d’entraînement situé à 250 km au nord-est de Moscou. En dépit de l’extrême rigueur de

l’hiver, les pilotes débutent leur entraînement et sont très vite engagés dans de nombreux

combats aériens. Stationnés en Russie jusqu’en 1945, les aviateurs français remportent 273

victoires, aux côtés de leurs homologues russes. L’escadron obtient ainsi l’appellation «Niemen»

après avoir appuyé l’offensive terrestre des troupes soviétiques ayant franchies le fleuve Niemen,

le 23 juin 1944.

Le «Normandie-Niemen» est aujourd’hui l’une des plus prestigieuses unités militaires françaises.

Après avoir été mis en sommeil en juillet 2009 suite à la fermeture de la base aérienne 132 de

Colmar, le «Normandie-Niemen» a été mis en service opérationnel sur Rafale à Mont-de-Marsan,

le 25 juin 2012 en présence du général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air.

Les 11 et 12 août 2012, un Rafale de l’escadron a également participé à la célébration du

centenaire des forces aériennes russes, en réponse à l’invitation officielle des autorités du pays.

Sources : © Armée de l'air

Le R18 au musée

Petit clin d'oeil photo au Transall R18 (photo

ADJ Jean-Luc Brunet), dernier survivant de

Kolwezi, qui a volé pour la dernière fois cette

semaine, avec à bord, le dernier légionnaire du

2e REP -un major- ayant sauté avec en 1978

lors de l'opération Bonite.

Un avion mythique, donc, à plus d'un titre, et

exploité alternativement par le 3/61 Poitou et le

1/61 Touraine (encore il y a quelques

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semaines, au Tchad).

L'occasion d'une autre pensée pour les aviateurs du Touraine, dont l'escadron est, lui, mis en

sommeil.

PUBL IE PAR MAMOUTH LEADER A L 'ADRESSE 8/24/2012 09:36:00 PM

Des avions de chasse survolent Paris lors du

68e anniversaire de sa libération Mise à jour : 28/08/2012 11:03

Samedi 25 août 2012 en fin d’après-midi, trois avions de chasse

de l’armée de l’air ont survolé Paris dans le cadre des

commémorations du 68e anniversaire de sa libération.

Un Rafale de l’escadron de chasse 2/30 «Normandie-Niemen»

et deux Mirage 2000 de l’escadron de chasse 2/5 «Ile-de-

France» ont survolé le parvis de l'Hôtel de Ville vers 17h30, en

clôture de la cérémonie officielle qui s’est déroulée en présence

du Président de la République, M. François Hollande, du

ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian et du maire de

Paris, M. Bertrand Delanoë.

Basés respectivement à Mont-de-Marsan et à Orange, le

«Normandie-Niemen» et l’«Ile-de-France» font partie des rares

unités militaires françaises à être décorées de la Croix de la

Libération, en hommage à leur engagement durant la Seconde

Guerre mondiale.

Lors de cette cérémonie, une délégation du 501erégiment de chars de combat de Mourmelon (51)

était également présente sur le parvis de l’Hôtel de Ville, tout comme des représentants de la

brigade des sapeurs-pompiers et de la préfecture de police de Paris.

Plus d’informations sur les sites Internet du ministère de la Défense et de la mairie de Paris

Droits : © Armée de l'air

Rennes Air Show: l'Ours va finalement poser son sac Ligne de Défense, 30.08.2012

Samedi 22 septembre à 12h30, dimanche 23 septembre à 10h, rendez-vous au meeting

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aérien de Rennes pour découvrir une "armada" d'avions dont ceux de la PAF. On y célebrera

- les 80 ans de l’aéro-club Acriv et de l’aéroport,

- les 70 ans de l’escadron Normandie-Niemen,

- le rapprochement de l’escadron Bretagne (ravitailleurs en vol) avec la Région Bretagne,

- et la fin de l’opération caritative "L’ours" (cliquer ici pour lire un article paru dans Ouest-

France sur cette opération. A lire aussi sur le blog de l'aéro-club).

Décès de Neil Armstrong, premier homme à avoir marché sur la Lune Mise à jour : 28/08/2012 18:57

L'astronaute américain Neil Armstrong est décédé, samedi 25 août 2012, à l'âge de 82 ans de complications liées à une opération cardiovasculaire. L'armée de l'air, très impliquée dans le domaine spatial dévolu à la Défense, tenait à rendre hommage à ce précurseur de la conquête spatiale.

Premier homme à avoir marché sur la Lune, Neil Armstrong était né le 5 août 1930 à Wapakoneta, dans l'Ohio. Fasciné dès son enfance par les avions, il prend des cours de pilotage à 15 ans et obtient son brevet de pilote un an plus tard. Il devient ensuite pilote de l'aéronavale et participe à la guerre de Corée.

En 1955, il devient pilote d'essai et vole durant de nombreuses années sur plus de 200 appareils différents. Sept ans plus tard, il est sélectionné par la Nasa (agence spatiale

américaine) pour devenir astronaute. Il commande la première mission lunaire américaine à bord de la capsule Apollo 11 avec les astronautes Buzz Aldrin et Michael Collins. Armstrong et Aldrin marchent sur la Lune, le 21 juillet 1969. Se posant à bord du module Eagle, il déclara cette phrase passée depuis à la postérité: «C'est un petit pas pour l'homme mais un bond de géant pour l'humanité».

Des travaux sur le champ de tir de Diane pendant l’été

Mise à jour : 30/08/2012 18:17

Situé au nord de la base aérienne 126 de Solenzara (Corse), le champ de tir de Diane est une installation majeure, dédiée à l’entraînement des unités aériennes lors des campagnes de tir organisées plusieurs fois par an.

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Afin de maintenir le niveau opérationnel de ce terrain militaire, d’importants travaux sont menés jusqu’à mi-septembre. Plusieurs unités participent aux aménagements estivaux menés sur le site: le 25erégiment du génie de l’air d’Istres, l’unité de soutien d’infrastructure de la Défense (USID), les spécialistes des systèmes d’information et de communication (SIC) ou le groupe régional d’intervention Nedex (GRIN) de Salon-de-Provence.

Parmi les nombreux travaux de maintenance figurent notamment un renforcement des supports des cibles, le remplacement du système de drainage, la dépollution des déchets de tir ou la pose de fibre optique. La réalisation de ces travaux permettra au champ de Diane, site de plus en plus sollicité, de garantir aux unités utilisatrices toutes les conditions nécessaires pour éprouver leurs capacités opérationnelles.

Le musée de la base aérienne 709 de Cognac reçoit un North American T6 Mise à jour : 29/08/2012 16:22

Mardi 28 août 2012, un avion North American T6 a rejoint le musée de la base aérienne 709 de Cognac-Chateaubernard. Pour ponctuer cet événement, un appareil du même type piloté par Jack Krine, célèbre figure de l’aéronautique française, a réalisé une démonstration en vol pour le plus grand bonheur des nombreux visiteurs.

Cet avion de légende est désormais installé dans une nouvelle salle appelée «T6», aux côtés d’un Fouga Magister et d’un TB30 Epsilon. Le musée de la base dispose donc désormais des trois générations d’avions utilisés à Cognac pour la formation des élèves depuis les années 1960.

Le modèle exposé appartenait au centre de formation pour adultes (CFA) des métiers de l'aérien de Massy (Essone), issu de l’école

technique d’Air France. Cette acquisition s'inscrit dans le cadre d'un partenariat conclu en 2007 entre le CFA et l'armée de l'air.

Emblématique monomoteur à hélices, le North American T6 est arrivé à Cognac en 1961, suite au déménagement de l’école de pilotage de Marrakech vers la métropole. Baptisé «Texan», le T6 est un dérivé du prototype NA-16 dont le premier vol remonte à 1935. Long de 9 mètres et haut de 3,50 mètres, il peut parcourir jusqu’à 1200 km et atteindre les 330km/h. Mythique avion d’entraînement, il a accompagné, dans le monde entier, les futurs pilotes de chasse depuis sa mise en service en 1942 aux Etats-Unis. Le T6 est aujourd’hui un avion de collection rare.

Droits : © Armée de l'air

d) - Gendarmerie

Un troisième PI2G à Dijon

La gendarmerie installe le mois prochain son troisième PI2G à Dijon. Le premier avait été positionné à Toulouse, ces PI2G devant assurer un niveau de gestion de crise intermédiaire,

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permettant ainsi au GIGN de se concentrer sur le haut du spectre. Afin d'assurer une formation normée, c'est le GIGN qui s'est chargé de la formation de ces unités comme il s'occupe, également, de celle des PGIOM œuvrant outremer.

PUBL IE PAR MAMOUTH LEADER A L 'ADRESSE 8/28/2012 07:04:00 PM

e) – Service de Santé

Labo P4 du SSA et de la DGA: "doublon ou complémentarité", s'interroge Patricia Adam Ligne de Défense, 28.08.2012

Le service de santé des armées (SSA) a

prévu de poser la première pierre de

son nouveau centre à Brétigny sur Orge le

12 septembre prochain (j'y reviendrai). Dans

le même temps, la fermeture du centre de la

Tronche se prépare (elle sera effective en

2013). Cliquer ici pour lire le post que j'ai

consacré, le 22 juin dernier, au SSA et à son

futur labo P4 (la Tronche dispose d'un P3+)

et au labo de la DGA voisin de quelques

kilomètres.

A noter une question écrite du 24 juillet sur ce sujet:

Mme Patricia Adam attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les économies

attendues de la réorganisation de la filière recherche du service de soutien des armées (SSA).

Issu de la volonté de regrouper les équipes de recherche du SSA, un établissement unique, le

nouvel institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), doit être créé à Brétigny-sur-Orge

en septembre 2013. Il comportera notamment un laboratoire de niveau P4. Or il est prévu

d'installer, à Vert le Petit, soit à quelques kilomètres de distance de Brétigny-sur-Orge, un

centre d'essais de la direction générale de l'armement comportant également un laboratoire P4.

L'acquisition de deux infrastructures séparées a jusqu'à présent été privilégiée. Elle risque

néanmoins de générer des coûts de possession exorbitants pour le ministère de la défense.

Elle relativise par conséquent l'ampleur des économies budgétaires attendues du projet

d'établissement unique à Brétigny-sur-Orge. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui faire

savoir s'il envisage de réexaminer les décisions ayant conduit le ministère de la défense à

privilégier l'acquisition de deux laboratoires distincts de niveau P4 dans la région d'Île-de-

France.

La réponse est en cours.

5e biennale de la recherche : rayonnements

ionisants et réponse à la vulnérabilité du combattant

Mise à jour : 28/08/2012 17:23 - Auteur : BCISSA - Direction : DCSSA

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La 5e biennale de la Recherche du service de santé des armées a réuni près de 600 personnes sur trois jours, du 26 juin au 28 juin 2012, à l’école du Val-de-Grâce à Paris.

En présence du médecin général des armées Gérard Nédellec, directeur central du service de santé des armées et du major general James K. Gilman de l’USArmy medical research and material command, la première journée a été consacrée à la présentation des acquis de la recherche au profit des forces puis aux rayonnements ionisants, du laboratoire au lit du malade. Les réponses de la recherche dans le domaine de la vulnérabilité du combattant ont été présentées lors de la deuxième journée.

Du laboratoire au lit du malade : les rayonnements ionisants Trois questions à l’ingénieur et cadre technico-commercial Francis Hérodin, chef de l’unité radiobiologie tissulaire, département effets biologiques des rayonnements, pôle nucléaire radiologique chimique, de l’institut de recherche biomédicale des armées (IRBA).

- Comment sont utilisés les rayonnements ionisants en médecine ?

Les rayonnements ionisants correspondent aux parties nucléaire et radiologique de la défense NRBC. Ils sont étudiés sous leur aspect toxique comme dans le cas du risque et de la menace mais aussi sous l’angle bénéfique de la radiothérapie. Les cliniciens utilisent les rayonnements pour du diagnostic (radiographie médicale) et du traitement (cancer), mais il existe des effets adverses qui sont dus à l’énergie de ces rayonnements et à la difficulté qu’il y a de séparer les tissus malades des tissus sains.

- Quel est le rôle de la recherche au profit des forces dans le milieu clinique ?

La complémentarité entre clinique et recherche est absolument indispensable. C’est aussi toute la problématique de la mission duale du service de santé des armées et de la recherche. Elle doit d’abord soutenir le soldat, en bonne santé, malade ou blessé à cause d’une agression lors d’opérations militaires, mais également dans le cadre des missions conjointes civiles et militaires, notamment pour gérer une crise qui ressort aussi bien du domaine militaire que du domaine civil.

- Quels sont les domaines d’action du département Effets biologiques des rayonnements ?

Notre implication a lieu à la fois pour de la détection et pour le traitement. Pour la détection, il s’agit essentiellement du diagnostic biologique et clinique, la mise en place des radioprotecteurs et pourquoi pas de médicaments de faible toxicité qui pourraient être utilisés de manière plus systématique comme une prophylaxie. Concernant le traitement, il s’agit de la prise en charge médicale, soit précoce, il existe des traitements d’urgence, soit retardée, en fonction de la symptomatologie, essentiellement pour les syndromes d’irradiations aigues, c’est-à-dire pour les irradiations externes et globales.

Vulnérabilité du combattant : la réponse de la recherche Trois questions au pharmacien en chef Frédéric Dorandeu, chef du département toxicologie et risques chimiques, pôle nucléaire radiologique chimique, de l’IRBA.

- Comment la recherche peut-elle répondre au problème de la vulnérabilité du combattant ?

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Les diverses contraintes opérationnelles doivent être prises en compte. En particulier, nous devons étudier comment elles sont susceptibles de modifier la réponse de l’individu aux substances toxiques. Le problème est qu’en opération les personnels peuvent être soumis à bien d’autres toxiques que les rayonnements ionisants, par exemple en étant à côté d’une usine chimique, dans un endroit où des pesticides ont été dispersés ou parce qu’il y a de la pollution majeure comme à Kaboul en Afghanistan… Tout cela va probablement donner des expositions à des doses infracliniques, des doses faibles qui peut-être n’induiront aucun problème de santé. Mais notre hypothèse est qu’il pourrait y avoir des effets. Les conditions environnementales peuvent induire des conséquences au niveau médical. On sait que la réponse au toxique n’est pas la même quand la condition physique varie, qu’il y a des problèmes d’alimentation, de perte de sommeil, d’exercice physique et de fatigue. Nous nous demandons donc si ces conditions opérationnelles ne modifient pas la façon dont le combattant répond et n’entrainent pas une réponse exacerbée qui sera délétère, pour une intoxication qui d’habitude ne pose pas problème.

- Quel est le rôle de l’IRBA ?

C’est important pour nous, chercheurs de l’IRBA, de pouvoir répondre aux questions qui nous sont posées. Je suis intervenu récemment à la demande des forces pour un toxique chimique qui n’est pas du tout un toxique chimique de guerre. Si les moyens humains dont nous disposons nous obligent à rester centrés sur les neurotoxiques et les vésicants, nous possédons une expertise sur les autres toxiques, sur lesquels nous ne travaillons pas ou peu, pour apporter des idées, conseiller, avoir une vision différente des autres experts, adaptée aux forces. L’industrie chimique peut avoir des procédures qui ne sont pas adaptées aux forces parce que les conditions d’engagement et d’exposition ne sont pas les mêmes. Donc, il faut garder avec la Direction générale de l’armement (DGA), la maitrise NRBC et cette capacité d’expertise, même intellectuelle.

- Comment évaluer les risques liés aux toxiques ?

D’un point de vue capacitaire, nous ne pouvons pas traiter tous les cas. Il y a donc, par exemple, des études de scénarios menées en amont par la DGA et l’état-major des armées. Il faut essayer de donner des scénarios plausibles et d’en déduire des priorités par rapport aux risques. Le risque, c’est le danger intrinsèque multiplié par la probabilité. Nous avons un danger identifié avec des produits que nous connaissons comme toxiques et il y a la probabilité de l’exposition qui peut être liée à la fréquence d’utilisation dans l’industrie, la quantité produite… Après, nous arrivons à une matrice de risque et nous déterminons les priorités. Nous restons notamment sur les toxiques nucléaires parce que personne d’autre ne le fait. Il est important de pouvoir analyser la situation avec un œil militaire et pas uniquement civil.

Pour ses travaux sur la maladie du charbon et la mise au point d’un vaccin de première génération, le prix Dominique Dormont a été attribué à l’unité Interactions hôtes-agents pathogènes du Département de microbiologie appartenant au pôle de Biologie des agents infectieux par le médecin général inspecteur Didier Lagarde, directeur de l’IRBA et le commissaire général de division aérienne (2S) Antoine Lamon, premier vice-président d’UNEO.

Palmarès 2012 des hôpitaux, publié dans le

magazine « le point »

Mise à jour : 28/08/2012 09:51 - Auteur : BCISSA - Direction : DCSSA

Six hôpitaux d’instructions des armées figurent dans le palmarès 2012 des meilleurs hôpitaux français, publié dans le magazine « Le Point » (n°2084, du jeudi 23 août 2012).

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Les Hôpitaux d’Instruction des Armées (HIA) Val-de-Grâce (Paris), Percy (Clamart), Sainte Anne (Toulon), Bégin (Saint-Mandé) et Laveran (Marseille) confirment ainsi leur savoir-faire dans de nombreux domaines d’excellence : les urgences traumatologiques, la rhumatologie, la neurochirurgie, la traumatologie du genou, la chirurgie de la colonne vertébrale, de l’adénome de la prostate, du cancer du rein, de la myopie ainsi que le traitement des calculs urinaires, de la leucémie, de la sclérose en plaques et la médecine infectieuse et du voyageur.

Ces cinq hôpitaux figuraient déjà dans le palmarès de 2011. Nouvel arrivant dans le classement, l’HIA Legouest (Metz) dans le domaine de la rhumatologie.

Droits : © Service de santé des armées

8 – France : Armements & Industries

EMD fournit des trousses médicales pour les véhicules de la gendarmerie Ligne de Défense, 30.08.2012

La gendarmerie nationale a passé commande à la société morbihanaise EMD (équipements militaire défense) de 125 exemplaires d'une trousse médicale destinée à équiper les véhicules de la gendarmerie. Cette trousse comprend: un garrot, un pansement compressif, une couverture de survie, des compresses de gaze, du Sparadrap microporeux.

Ces 125 exemplaires vont être utilisés pour la formation. Les commandes ultérieures de trousses (qui sont destinées à l'usage unique des gendarmes) seront passées directement par les Légions ou Groupements de gendarmerie.

Spécialisée dans le négoce et le conseil de matériels de défense et de sécurité, EMD a été créé en avril 2011; la société est basée à Larmor-Plage (Morbihan). Pour visiter son site, cliquer ici.

9 – Le Monde : Modernisations & Equipements

L'impossible moralisation des exportations

d'armement Le Point.fr - Publié le 29/08/2012 à 09:58

Benoît Muracciole, président de l'ONG ASER, revient sur l'échec du traité sur la moralisation des

ventes d'armes, fin juillet à l'ONU.

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Photo du film "Lord of war" (2006) © Allociné/SND

Pour l'ONG ASER, vous avez assisté à New York à ce qui devait être le dernier round conduisant à la signature à l'ONU d'un traité international sur la moralisation des ventes d'armes. Or, le 27 juillet, la conférence s'est terminée sur un échec. Comment l'expliquez-vous ?

Je ne parle pas d'un échec. Nous avions l'intention de parvenir à un texte destiné à l'assemblée générale de l'ONU. Pour cela, les États participant à la négociation ne devaient pas dégager une majorité, mais bien parvenir à un consensus, selon la règle imposée par les États-Unis en 2009. Or nous savions qu'avec une telle règle, il serait très difficile de parvenir à un traité, car la Chine et la Russie tenteraient de le bloquer.

Et contre toute attente, le blocage est finalement venu de l'administration Obama !

Oui, et la manière avec laquelle ils ont mis un terme à quatre semaines de négociations a été choquante. Obama n'a pas eu le courage politique de passer outre les avis de ses conseillers à la Maison-Blanche, qui lui ont dit que signer le texte serait trop risqué, dans la perspective de l'élection présidentielle de novembre prochain. À chaque fois qu'un démocrate a évoqué le contrôle des ventes d'armes, en heurtant de front le très puissant lobby dont la figure de proue est la NRA (National Rifle Association), il a perdu l'élection. Et chacun s'est empressé de faire un lien, alors qu'il n'est absolument pas démontré. D'autant plus que le traité concerne uniquement les transferts internationaux d'armes. Le président Obama aurait pu simplement annoncer qu'il allait signer le traité pour empêcher les armes russes d'alimenter les troupes du régime de Bachar el-Assad responsables de graves violations des droits de l'homme... Mais il n'en a pas eu le courage.

Pensez-vous que ce texte soit définitivement enterré ?

Je ne le crois pas. Plus de 90 États participants ont dit qu'ils soutiendraient le texte à quatre conditions. Si elles sont remplies, le texte pourra être présenté à l'Assemblée générale de l'ONU de fin septembre. Ces modifications portent sur l'interdiction faite de commercer des armes pour des acteurs non étatiques et non autorisés. Le deuxième point porte sur le changement du mot "commerce", qui implique une transaction financière, par le terme "transfert" qui concerne également le don d'armement, plus fréquent qu'on ne le croit généralement. La troisième question porte sur la distinction en langue anglaise entre "munitions" et "ammunitions". Ce dernier terme concernant les calibres supérieurs à 100 mm que les États-Unis acceptent dans le traité, alors qu'ils ne veulent pas y voir figurer les calibres inférieurs.

Et quel est le quatrième sujet ?

C'est la question de la violence. Elle concerne des pays hors conflit, comme par exemple le Guatemala. Or dans ce pays comme au Honduras ou au Salvador, on atteint des taux incroyables d'homicides, jusqu'à 60 pour cent mille habitants. Il peut être parfaitement légal d'exporter des armes à un armurier au Guatemala. Il faut donc trouver une solution pour que la vente sur place se fasse avec plus de rigueur. Et ça coince avec les États-Unis, eux-mêmes très concernés, car la situation y est catastrophique : environ 30 000 morts annuellement par arme à feu, dont 18 000 suicides et les armes qui continuent d'équiper les cartels de la drogue, notamment au Mexique !

Quel a été le rôle des ONG dans cette discussion ?

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Nous étions accrédités pour assister aux débats, sauf à ceux que le président argentin de la conférence Roberto García Moritán décidait de tenir à huis clos. Concernant les ONG, elles n'ont pas toutes la même attitude. J'ai eu le sentiment qu'il y avait une différence de compréhension des enjeux du processus entre le groupe Control Arms, construit autour d'Oxfam, et d'autre part la plupart des sections d'Amnesty International et les membres du IANSA (International Action Network on Small Arms), dont ASER fait partie. Peut-être que Control Arms considère que la négociation sur le traité est la continuation d'une campagne militante, quand Amnesty a compris que nous sommes engagés dans un travail technique et expert de lobbying.

Concernant la partie française, ce processus a été engagé depuis 2006 sous la présidence de Jacques Chirac. Puis il a été poursuivi sous celle de Nicolas Sarkozy. Une troisième période s'ouvre avec François Hollande. Les approches sont-elles différentes ?

La continuité a été évidente sous les présidences Chirac et Sarkozy, dont la fin a été marquée par un changement de négociateur français, Éric Danon cédant la place à Jean-Hugues Simon-Michel. Celui-ci est très engagé dans le processus, mais on a sans doute perdu en efficacité en nommant cet ambassadeur à la fin d'un très long travail, dont il a dû assimiler en urgence toutes les finesses.

Armes légères: le marché mondial a presque

triplé en trois ans (rapport)

Armes légères: le marché mondial a presque triplé en trois ans (rapport)

© RIA Novosti. Sergei Piatakov, 19:48 28/08/2012,

MOSCOU, 28 août - RIA Novosti

Le marché mondial des armes légères et de

petit calibre a presque triplé en 2009 par rapport

à 2006 pour se chiffrer à 8,5 milliards de dollars

par an, a annoncé lundi l'Institut universitaire de hautes études internationales et du

développement de Genève dans son rapport "Small Arms Survey 2012".

En 2006, le commerce licite des armes légères et de petit calibre, ainsi que des pièces détachées,

accessoires et munitions, s'élevait à 3 milliards de dollars, selon le rapport présenté lundi à l'ONU.

Le développement du commerce des armes légères s'explique par deux facteurs: l'augmentation

de la demande aux Etats-Unis et l'acquisition d'armes pour les campagnes militaires en Irak et

l'Afghanistan.

En 2009, les exportateurs principaux d'armes légères étaient les Etats-Unis, l'Italie, l'Allemagne, le

Brésil, l'Autriche, le Japon, la Suisse, la Russie, la France, la Corée du sud, la Belgique et l'Italie,

selon les statistiques douanières analysées par les auteurs du rapport.

Les principaux importateurs d'armes légères et de petit calibre étaient les Etats-Unis, la Grande-

Bretagne, l'Arabie saoudite, l'Australie, le Canada, l'Allemagne et la France.

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Les États-Unis écrasent le marché mondial de

l'armement Le Point.fr - Publié le 28/08/2012 à 11:15

Avec 85,3 milliards de dollars, Washington a doublé en 2011 ses prises de commandes de 2010.

Un char M1A1 Abrams à l'exercice en 2010. © Carlos Sanchez Valencia / DOD/Sipa

Réputé pour la qualité de ses études documentaires réalisées à partir de sources ouvertes, le centre de recherches du Congrès américain vient de publier, comme tous les ans, son analyse du transfert d'armements à

destination des pays en voie de développement, titré Conventional Arms Transfers to Developing Nations. Publié le 24 août, le rapport rédigé par les deux spécialistes Richard F. Grimmett et Paul K. Kerr a fait l'objet d'un article le même jour dans le New York Times.

La première information de ce document porte sur l'avance considérable prise par les États-Unis

en matière de ventes d'armes. Pour l'année 2011, les prises de commandes aux pays producteurs

par des pays tiers se sont élevées à 85,3 milliards de dollars, ayant pratiquement doublé depuis

2010, qui avait vu ce montant atteindre tout de même 44,5 milliards de dollars.

Plus des trois quarts (66,3 milliards) de ces commandes sont allées grossir les carnets des

industriels américains en triplant leurs ventes de l'année 2010, pourtant déjà coquettes (21,4

milliards). Deuxièmes au palmarès en 2011, les Russes sont loin derrière, à environ 5,6 % du

volume des ventes mondiales, avec 4,8 milliards de dollars. Des chiffres en chute libre, puisque

les commandes aux industriels russes ont pratiquement chuté de moitié par rapport à 2010 !

La France en troisième position

Le rapport souligne le duopole russo-américain confirmé en 2011, les deux pays engrangeant

83,3 % des ventes mondiales. Le rapport chiffre les prises de commandes françaises de 2011 à

4,4 milliards de dollars (dont la commande de navires Mistral par la Russie et la modernisation

des Mirage 2000 indiens). La somme représente plus du double de celle de 2010 qui, selon cette

étude, s'élevait à 1,8 milliard. Ce qui placerait notre pays en troisième position. À noter que les

chiffres officiels français sont différents, puisqu'ils donnent 5,12 milliards d'euros de prises de

commandes en 2010. Les chiffres de 2011 n'ont pas encore été rendus publics par le

gouvernement français.

Ces fluctuations considérables d'une année sur l'autre s'expliquent par le fait que ces chiffres sont

ceux des prises de commandes. S'agissant des livraisons, les États-Unis ont remis pour 16,2

milliards de dollars d'armements à leurs clients en 2011, les Russes 8,7 milliards et les

Britanniques se classent troisièmes avec 3 milliards de dollars. L'énorme carnet de commandes

américain s'est gonflé avec des ventes aux pays du Golfe, et notamment avec celle, colossale,

passée par l'Arabie saoudite. Payant de la sorte la protection américaine, le royaume wahhabite a

acheté en 2011 à Washington 84 chasseurs-bombardiers F-15SA en sus de ses 70 F-15S déjà en

dotation, ainsi que des armements et la logistique associée. Facture : 29 milliards... Ajoutons-y

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quelques dizaines d'hélicoptères d'attaque AH-64D Apache Longbow, et un bon paquet

d'hélicoptères de transport UH-60M Blackhawk.

Aux Émirats arabes unis, avec lesquels la France est en discussion depuis des années pour la

vente de Rafale, les États-Unis vont fournir des systèmes antimissiles THAAD (Terminal High

Altitude Area Defense) pour 3,49 milliards de dollars et 16 hélicoptères CH-47F Chinook. Oman a

passé commande, toujours en 2011, de 18 F-16 block 50/52 pour 1,4 milliard de dollars. Ajoutons-

y l'Irak pour 18 F-16IQ (1,4 milliard de dollars également), l'Égypte pour des chars M1 Abrams (1

milliard), l'Inde pour 10 avions-cargo C-17 Globemaster III (4,1 milliards), Taïwan pour des

batteries de défense antimissiles Patriot Advanced Capability-3 (PAC-3) pour 2 milliards. Et ainsi

de suite...

Marché de l’armement : Les Etats-Unis ont

écrasé la concurrence en 2011 Zone Militaire, 28 août 2012 – 16:50

Les chiffres donnés par une étude publiée par le Service de recherches du Congrès américain parlent d’eux-mêmes : en 2011, les Etats-Unis ont vendu pour 66,3 milliards de dollars d’équipements militaires, ce qui représente 77,7% du marché mondial, contre 48% l’année précédente et de 21,1 milliardsde commandes à l’exportation.

Pour autant, 2011 aura été un cru exceptionnel pour l’industrie américaine de défense – et plus particulièrement pour Boeing – grâce aux commandes venues du Moyen Orient. Ainsi, l’Arabie Saoudite a commandé pour 29,4 milliards de matériels, montant qui inclut la livraison de 178 hélicoptères et de 84 F-15 SE, sans oublier la modernisation des F-15 déjà en service dans le royaume.

Les Emirats arabes unis ne sont pas en reste, eux qui veulent se doter du système anti-missile THAAD et d’hélicoptères Chinook, le tout pour 4,4 milliards de dollars, pas plus que l’Irak et Oman, qui ont commandé des chasseurs F-16. L’Asie est également une bonne cliente de l’industrie américaine de l’armement. L’Inde a ainsi commandé 10 avions de transport C-17 pour 4,1 milliards de dollars et Taïwan compte renforcer sa défense antimissile en investissant 2 milliards de dollars dans de nouveaux systèmes Patriot.

Ces commandes, notamment celles faites par les pays du Moyen Orient, ont fait que le niveau des ventes d’armes a quasiment doublé en un an, s’élevant, en 2011, à 85,3 milliards de dollars. Mais leur caractère exceptionnel – l’Arabie Saoudite n’achètera pas autant d’armes tous les ans – laisse supposer que les chiffres de l’année prochaine seront en nette baisse.

En attendant, les autres pays exportateurs d’armements se partagent les miettes. La Russie est arrivé au second rang, toujours en 2011, avec 4,8 milliards de dollars de contrats, soit seulement 5,6% du marché. La France complète le podium, avec 4,4 milliards de commandes (grâce à la modernisation des Mirage 2000 indiens, les BPC vendus à Moscou, etc…), ce qui représente 5,2% des parts de marché et une augmentation de 144% par rapport à 2010.

Pour succéder au Humvee, trois versions du JLTV en lice Ligne de Défense, 25.08.2012

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Remplacer les MRAP légers et les Humvee par un Joint Light Tactical Vehicle, well, le Pentagone y pense toujours. Mercredi, il a annoncé les noms des trois constructeurs dont les projets ont été retenus. Cliquer ici pour accéder à l'annonce.

Il s'agit de: - AM General qui propose le BRV-O

- Lockheed Martin Corporation

- Oshkosh Corporation et son L-ATV

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Exit BAE Systems, General Dynamics et Navistar. A moins que l'un d'eux (ou plus) ne dépose un recours, une plainte...

Pour leurs efforts et la suite de la compétition, les trois équipementiers finalistes toucheront entre 56 et 66 millions de dollars. Une paille quand on sait que le programme JLTV pourrait coûter 14 milliards de $. L'US Army pourrait en acheter 50 000! Et l'USMC dix fois moins, mais 5 000 quand même.

Pour accéder à toutes données et spécifications, cliquer ici.

L’US Marine Corps a testé un camion sans

conducteur à bord Zone Militaire, 27 août 2012 – 11:14

Pour écarter la menace des engins explosifs improvisés, qui sont l’une des principales causes des pertes subies par la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) déployée en Afghanistan, il existe plusieurs solutions.

Ainsi, l’on peut avoir recours au parachutage. Mais cette option n’est valable que s’il s’agit de ravitailler une base avancée. Ensuite, il y a l’hélicoptère. Mais là encore, son utilisation n’est pas des plus économique et il est vulnérable aux tirs insurgés et dépend des conditions météorologiques.

Du coup, l’US Marine Corps (USMC) a envoyé en Afghanistan des drones hélicoptères K-Max, qui ont donné pleinement satisfaction, avec un taux d’efficacité de 94%. Pour autant, et comme tout ne peut pas passer par les airs, le convoi sur route reste incontournable.

D’où un autre projet de l’USMC : utiliser des camions sans équipage à bord, soit le programme Cargo Unmanned Ground Vehicle (Cargo UGV), confié à l’industriel américain Oshkosh Defense.

Concrètement, il s’agit d’installer à bord d’un camion des capteurs électroniques qui vont lui donner une image de l’environnement qui l’entoure. Par exemple, si un obstacle surgit sur la route, ces équipements lui permettront de freiner.

Ces capteurs, qui font partie du système TerraMax, développé par Oshkosh, ne doivent pas prendre de place à bord du camion, cela afin de ne pas limiter la capacité de chargement de ce dernier. En outre, un véhicule ainsi équipé pourra soit être conduit par un équipage, soit rouler en étant autonome.

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Cargo UGV http://www.youtube.com/watch?v=JgHXoy8jMUc&feature=player_embedded

L’USMC a procédé à trois séries d’évaluation technique de ce système au cours de ces dernières semaines. La dernière a consisté à tester deux Cargo UGV et d’un véhicule de commande et de contrôle insérés au sein d’un convoi logistique. “Dans l’ensemble, les résultats ont été très positifs” a commenté le capitaine Warren Watts, en charge du projet, lors d’une conférence à Las Vegas.

Ces Cargo UGV, qui peuvent rouler à une vitesse moyenne de 56 km/h, permettraient ainsi d’affecter des marines à d’autres missions et de ne pas exposer des vies humaines dans les convois logistiques quand ces derniers doivent passer par des zones à risques.

Eurocopter va proposer le Panther à la marine

indienne Le 28/08/2012 à 17:37 | Par Charles Foucault

Photo : L'AS565 MB Panther d'Eurocopter

La marine indienne veut se doter de 56 hélicoptères utilitaires légers. Elle l’a fait savoir durant le mois d’août aux hélicoptéristes à travers une demande de proposition (RFP).

Ceux-ci sont priés de soumettre leurs solutions d’ici janvier prochain.

L’Inde demande des engins de la classe des 4,5 tonnes capables de se poser, de jour comme

des nuit et quelles que soient les conditions météorologiques, sur les différents bateaux de la marine locale, des corvettes anti sous-marin aux navires plus larges en passant par les porte-avions.

La RFP impose que des essais sur le terrain soient menés, en Inde.

Une large gamme de missions

Les hélicoptères proposés devront être polyvalents puisque l’Inde voudrait qu’ils remplissent des missions aussi variées que la recherche et le sauvetage, l’évacuation de victimes, le transport cargo, l’observation et la surveillance, le renseignement d'origine électromagnétique, l'attaque anti sous-marine et anti terroriste et l'assistance aux autorités civiles en cas de catastrophe.

Ils seront armés de missiles, de torpilles et d’une mitrailleuse. L’entraînement et l’installation de simulateurs en Inde font également partie du package.

Contacté à ce sujet, Eurocopter indique qu’elle compte répondre à cette demande de proposition avec l’AS565 MB Panther, version militarisée du Dauphin. La société indienne Pawan Hans Helicopters Limited est le plus grand opérateur civil pour ce biturbine, elle en possède 35 exemplaires.

Nul doute qu’AgustaWestland proposera de son côté l’AW139. Bell Helicopter et Russian Helicopters seraient aussi en lice.

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Quel que soit le vainqueur, une modification des engins sur étagère sera nécessaire, le RFP indiquant la volonté de l’Inde d’intégrer des équipements développés localement.

Le Gripen marque un nouveau point en Suisse avec la signature d'un accord cadre Ligne de Défense, 25.08.2012

Un accord-cadre a été signé entre les gouvernements suisse et suédois concernant l'achat de 22 Gripen pour remplacer ses F-5, a annoncé ce samedi le Département fédéral de la défense. Pour lire le communiqué suisse, cliquer ici.

Le matin online rappelle que, fin juin dernier à Meiringen (BE), le conseiller fédéral Ueli Maurer et la ministre de la défense suédoise

Karin Enström avaient signé une déclaration d'intention. Celle-ci est maintenant complétée par cet accord-cadre dont les détails seront divulgués mardi.

La commission de politique de sécurité suisse a accepté, il y a quelques jours, la poursuite de la procédure, même si elle se montre très critique sur l'acquisition, relevant nombre de questions sans réponse (cliquer ici pour lire un article sur ce sujet). De toute manière, le Parlement devra encore se prononcer.

La Suisse confirme son choix d'avions de combat

suédois Gripen, préférés au Rafale ou à l'Eurofighter

latribune.fr | 25/08/2012, 10:17

Copyright Reuters

La Suisse et la Suède ont signé un accord-cadre fixant les détails de l'acquisition controversée des 22 avions de combat Gripen, du fabricant suédois Saab, préférés au Rafale de Dassault ou à l'Eurofighter d'EADS.

Cet accord, annoncé par un communiqué, fait suite à une rencontre entre le ministre suisse de la Défense Ueli Maurer et son homologue suédoise Karin Enström le 29 juin en Suisse."Cet accord-cadre est une convention entre la Suisse, représentée par armasuisse, et la Suède, représentée par l'agence gouvernementale FXM, fixant les détails de l'acquisition de l'appareil", explique les autorités suisses dans un communiqué. "Dans le cas où la Suisse devrait définitivement se prononcer pour l'acquisition du Gripen, les questions liées aux spécifications techniques, aux délais de livraison, au prix, au volume total de l'équipement et à l'infrastructure terrestre nécessaire à l'engagement et à l'instruction ont désormais été réglées", poursuit le ministère suisse. Ueli Maurer livrera des

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informations détaillées à ce sujet le 28 août lors de la visite de la caserne de Thoune, au centre de la Suisse.

La décision de la Suisse d'acheter le Gripen et non le Rafale du constructeur français Dassault ou l'Eurofighter du groupe EADS a suscité de larges débats dans la Confédération notamment sur les questions de sécurité et du prix de l'appareil. Le ministre suisse de la Défense Maurer a encore déclaré cette semaine que le budget pour cet achat, une somme de 3,126 milliard de francs suisses (2,6 milliards d'euros) était garanti, soulignant que l'avion suédois "était le moins cher", face à ses deux concurrents l'Eurofighter européen et le Rafale de Dassault. Les Gripen qui doivent être achetés sont encore dans une phase de développement et ne seront pas disponibles avant 2018, selon Berne.

L'achat des appareils suédois, qui doivent remplacer les Tiger F-5 vieux de plus de trente ans, doit encore être approuvé en mars-juin 2013 par le Parlement suisse. Le contrat pourrait alors être signé en juillet 2013, selon les autorités. En septembre prochain, le gouvernement suédois présentera pour sa part à son parlement un message budgétaire portant sur l'acquisition de 40 à 60 Gripen.

EADS prêt à présenter une offre pour contrer

Saab et ses Gripen Copyright Reuters - latribune.fr | 26/08/2012, 16:30

EADS pourrait présenter une offre concurrente

à celle de Saab pour renouveler la flotte de

l'armée de l'air helvétique.

EADS se tient prêt à présenter une offre concurrente à celle déposée par Saab pour renouveler la flotte vieillissante de F-5E/T Tiger de l'armée de l'air helvétique, rapporte dimanche Der Sonntag. Ce, alors que la Suisse

et la Suède viennent de signer un accord-cadre fixant les détails de l'acquisition controversée des 22 avions de combat Gripen Le gouvernement suisse a choisi l'année dernière d'acheter 22 Gripen JAS-39 à Saab pour un montant de 3,1 milliards de francs (2,58 milliards d'euros) au détriment des propositions du Rafale de Dassault et du Typhoon construit par Eurofighter, filiale d'EADS. Le choix du Gripen est aujourd'hui remis en question en Suisse où l'on craint que les technologies que Saab est encore en train de développer se traduisent par des surcoûts alors que le pays cherche à réaliser des économies. EADS pourrait présenter une offre concurrente à celle de Saab et proposer au gouvernement suisse d'acquérir 33 appareils Eurofighter construits en 2003 pour 3,2 milliards de francs. Le parlement suisse doit s'exprimer au mois d'octobre sur l'achat des appareils. Un dirigeant des Libéraux suisses (FDP) a déjà indiqué que sa formation ne soutiendrait probablement pas l'acquisition des Gripen. Selon Der Sonntag, les avions proposés par EADS proviennent de l'armée de l'air allemande et sont en excellent état.

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L'Allemagne serait prête à offrir 33 avions de combat d'occasion

Baden/Berne/Berlin (Sipa) Alors que la Suède et la Suisse viennent de signer l'accord cadre pour l'achat du Gripen, l'Allemagne serait prête à vendre des Eurofighter d'occasion pour la même enveloppe budgétaire. Selon "Der Sonntag", la nouvelle offre du consortium EADS est flexible et se situe dans une fourchette de 22 à 33 appareils pour un montant compris entre 2,2 et 3,2 milliards de francs.

Ces Eurofighter viennent des stocks des forces aériennes allemandes et se trouvent

apparemment en bon état, selon "Der Sonntag". Ils font partie de la première tranche de ces appareils construite à partie de 2003 et engagée dans cinq pays. Contrairement au Gripen suédois, qui n'existe que sur le papier, l'Eurofighter remplit sans réserve toutes les exigences posées par la Suisse. C'est du moins ce qu'avait conclu la sous-commission compétente dans son rapport.

Avec 22 Eurofighter pour 2,2 milliards de francs, la Suisse peut remplacer ses 54 Tiger F-5 vieillissants. Elle pourrait ensuite remplacer ses 33 F/A-18 par des Eurofighter de la troisième génération, relève le journal dominical alémanique. Il rappelle que lors de l'évaluation, les avions d'occasion n'avaient pas été pris en compte. L'offre d'EADS n'aurait pas encore été transmise par un canal officiel en vue de tenir compte des discussions en cours entre la Suisse et la Suède. (Sipa / 26.08.2012 14h55)

Berne donne les détails de l’accord-cadre passé

avec Stockholm au sujet des avions Gripen E/F Zone Militaire, 28 août 2012 – 15:00

Même si le rapport de la sous-commission parlementaire chargée d’évaluer les conditions de l’appel d’offres visant à remplacer les F-5 Tiger n’a pas été avare de critiques et de réserves au sujet du choix du Gripen E/F aux dépens du Rafale et de l’Eurofighter, la procédure d’acquisition des appareils continue, étant donné que les rapporteurs n’ont pas jugé opportun de la remettre en cause pour le moment.

Et le 24 août dernier un accord-cadre entre Berne et Stockholm a été signé afin de préciser les modalités concernant l’achat des 22 Gripen E/F. Le conseiller fédéral en charge des affaires de défense, Ueli Maurer, en a donné les détails, ce 28 août, lors d’une conférence de presse, à Thoune.

Ainsi, la facture pour les 22 appareils devrait s’élever à 3,126 milliards de francs suisses (CHF), coûts de développement compris. Or, sur ce point, la sous-commission parlementaire avait émis des réserves, en se demandant “ce qu’il adviendrait si la configuration des appareils livrés ne correspond pas à celle convenue, si des difficultés techniques apparaissent (…) ou si Saab déclare ne pas être en mesure de procéder aux développements ultérieurs au prix convenu.”

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En clair, cela veut dire que la Suède est prête à endosser les éventuels risques financiers liés au développement de l’appareil. Pour Ueli Maurer, interrogé par La Tribune de Genève, “avec cette garantie de prix fixe, il se pourrait effectivement que le Gripen revienne plus cher aux Suédois”, qui envisagent d’en acquérir 60 exemplaires pour leurs forces aériennes, si toutefois le Parlement donne son feu vert. Ce qui ne semble faire aucun doute pour le responsable suisse.

“Il est clair que nous voulons une nouvelle version du Gripen, mais pas à n’importe quel prix” avait pourtant déclaré, à la mi-août, le général Dennis Gyllensporre, chef de la section de planification et de politique de l’armée suédoise.

Quant au calendrier des livraisons, les 11 premiers Gripen seront attendus en Suisse entre mi-2018 et 2019 et la location de11 appareils de la version C/D seront loués par Berne afin d’attendre que la commande soit entièrement honorée et soulager les F/A-18 Hornet, qu’il faudra également remplacer d’ici quelques années.

L’on sera curieux de voir le comportement du Gripen C/D au sujet duquel il avait été écrit, dans le rapport d’évaluation établi après ses tests en Suisse en 2008, que son “efficacité globale (…) reste insuffisante pour remporter la supériorité aérienne lors des menaces futures, au-delà de 2015.”

Toujours au sujet des livraisons, les dates de ces dernières sont garanties par le gouvernement suédois. A un détail près : en cas de non-respect des échéances, aucune pénalité financière n’est prévue. “Il faudra alors négocier avec la Suède. Mais la possibilité que les avions ne soient pas livrés est très faible. Parce que nous voulons tout faire pour réussir. Et si ce n’est pas le cas, il faudra analyser la situation avec la Suède” a rassuré Ueli Maurer.

Pour autant, l’on n’est pas encore certain de voir des Gripen sous les couleurs suisses. Le Parlement aura son mot à dire en octobre prochain et les nombreuses questions soulevées par le rapport de la sous-commission publié la semaine passée suscitent des doutes.

Qui plus est, les constructeurs écartés au profit de Saab ne s’avouent pas vaincus. Au début de cette année, Dassault a fait une nouvelle offre portant sur 18 appareils, soit un niveau suffisant pour les besoins suisses, a estimé l’avionneur français. Plus récemment, selon Der Sonntag, c’est EADS qui s’est invité dans la danse, en proposant entre 22 et 33 Eurofighter prélevés sur les stocks allemands pour une somme comprise entre 2,2 et 3,2 milliards de francs suisses.

“Avec 22 Eurofighter pour 2,2 milliards de francs, la Suisse peut remplacer ses 54 Tiger F-5 vieillissants. Elle pourrait ensuite remplacer ses 33 F/A-18 par des Eurofighter de la troisième génération” a souligné l’hebdomadaire, dans sa dernière édition. Et cela d’autant plus que l’appareil s’était montré supérieur au Gripen lors des évaluations et qu’il a le mérite d’exister déjà.

La Pologne va remplacer ses avions d’attaque

au sol SU-22 par des drones armés Zone Militaire, 28 août 2012 – 12:40

Sur les 110 avions d’attaque au sol de type Su-22 Fitter livrés à la Pologne par l’Union soviétique, seulement 45 sont opérationnels au sein de 3 escadrons tactiques. Mais pour peu de temps car il est prévu de les retirer du service en 2014, l’état-major polonais ayant estimé peu pertinent d’investir des sommes importantes pour les maintenir en état de vol, au regard de leur âge et de leurs capacités.

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“Nous avons décidé qu’il ne serait pas rationnel de moderniser encore les Su-22. Ils sont tout simplement dépassés” a ainsi expliqué Tomasz Siemoniak le ministre polonais de la Défense, à l’agence PAP.

Une des options aurait consisté à remplacer ces Su-22 par des F-16 C/D supplémentaires étant donné que la Pologne a déjà acquis cet appareil américain en 2004 à 48 exemplaires. Mais ce n’est pas la piste retenue par Varsovie.

En effet, et alors que l’on s’interrogeait sur ce blog, l’an passé, de savoir si l’avenir était aux engins armés pilotés à distance, le ministre adjoint de la Défense en charge de la modernisation des forces armées polonaises, le général Waldemar Skrzypczak a estimé que des drones de combat seraient plus

performants que les actuels Su-22. Du coup, il est question pour Varsovie d’en acquérir 30 exemplaires d’ici 2018.

Aucune précision n’a cependant été donnée au sujet du modèle de drone qui équipera les forces aériennes polonaises. Même si Israël n’a pas été clair sur la possibilité d’armer ou pas le drone Heron TP du groupe IAI, il est probable que Varsovie choisisse un appareil américain, lequel pourrait être le MQ-9 Reaper (Predator B) ou l’Avenger (Predator C), tous deux développés par General Atomics.

Le choix du Reaper ferait sens à l’heure où l’on parle du concept de “défense intelligente” (Smart Defense) au sein de l’Otan, de la mutualisation des capacités et des moyens et de relance de la défense européenne.

Le MQ-9 Reaper équipe déjà la Royal Air Force et l’aviation italienne. La France, qui, en 2011, avait fait le choix du Heron TP, devant être “francisé” par Dassault Aviation et porter le nom de “Voltigeur”, pourrait finalement opter pour le drone américain. La décision du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pourtant annoncée en juillet dernier, se fait toujours attendre. Enfin, l’Allemagne a récemment connaître son intérêt pour l’appareil de General Atomics, à qui Berlin a demandé de soumettre une offre.

Cela étant, l’Avenger représente une solution d’avenir, surtout s’il s’agit de remplacer des avions de combat, fussent-ils dépassés comme le Su-22. Furtif, il peut évoluer à une vitesse de 720 km/h à une altitude de 20.000 mètres, le tout avec une autonomie de 20 heures et en emportant dans ses soutes 1,3 tonne de munitions (missiles Hellfire, GBU-38 JDAM, etc…). Un exemplaire a été déployé en Afghanistan à des fins d’évaluation en décembre dernier. Le seul problème est qu’il n’est pas certain que Washington donne son feu vert pour exporter cet appareil dans un avenir proche.

Des avions de guerre électronique E/A-18

Growler pour l’Australie Zone Militaire, 26 août 2012 – 10:09

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E/A-18 Growler squadron VX-9 Vampires de l’US Navy

L’Australie a annoncé, cette semaine, son intention de doter, d’ici 2018, ses forces aériennes de 12 avions de guerre électronique de type E/A-18 Growler pour un montant de 1,5 milliard de dollars australiens.

En fait, il s’agit pour Canberra de transformer 12 de ses 24 F-18 Super Hornet en E/A-18 Growler, conçus par Boeing. La commande,

passée auprès des Etats-Unis, consiste donc à acquérir des kits de transformation, le soutien logistique, des pièces de rechange et la formation des équipages.

Mis en service au sein de l’US Navy à partir de 2008 pour remplacer l’E/A-6 Prowler, l’E/A-18 Growler a déjà montré ses capacités lors des opérations menées en 2011 en Libye. Doté du sytème de guerre électronique AN/ALQ-99, il est utilisé pour brouiller les radars adverses.

Il est également équipé d’un radar AESA de type AN/APG 79 de Raytheon, qui founit également le système AN/ASQ-228 ATFLIR, ainsi que d’autres matériels de brouillage. Il peut être armé par des missiles AGM-88 Harm et AIM-120 AMRAAM.

L’idée de se doter d’une telle capacité de guerre électronique était dans les plans de la Royal Australian Air Force depuis son souhait de voir que les appareils appelés à subir cette transformation fussent précâblés, ce qui eut pour conséquence d’alourdir la facture de 35 millions de dollars à l’époque.

Pour l’Australie, l’E/A-18 Growler “offrira des options pour la RAAF pour mener des missions d’élimination des menaces électroniques, en appui à des opérations de l’armée australienne, y compris des forces terrestres et navales.

Il servira également à “réaliser des opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance” et sera en mesure de soutenir l’ensemble des missions de défense”, y compris dans le cadre d’un “conflit majeur”.

10 – Rubriques divers (Sports, Conférences, etc . . .)

Prix européen "Civisme Sécurité et Défense": le dépôt des candidatures est ouvert

Pour la deuxième année, l'association CiDAN

(Civisme Défense Armée Nation) organise le

Prix européen "Civisme Sécurité et Défense"

sous le Haut Patronage du Conseil européen

ainsi que sous le Patronage de la

Représentation en France de la Commission

européenne.

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Ce Prix européen « Civisme, Sécurité et Défense » est destiné à récompenser des actions

particulièrement remarquables en faveur du développement du civisme européen, ainsi que de

la « Conscience européenne de sécurité et de défense » définie comme le volet civique de la

PSDC.

Il est désormais possible de poser sa candidature. Les dossiers doivent être déposés avant le

31 octobre. Le jury se réunira le 13 novembre prochain pour délibérer. Le 27 novembre, aura

lieu la remise du Prix Européen Civisme sécurité défense, au cours de la Conférence de

Sécurité de Berlin.

En 2011, le Prix européen « Civisme, sécurité et Défense » a été décerné à : M. Hartmut BÜHL

pour l’édition de sa revue « The European Security and Defence Union », pour son

engagement personnel très fort et son équipe de rédaction très dévouée à sa tâche.

Pour plus d'informations deux sites sont disponibles:

- le site du Prix Européen Civisme Sécurité et Défense : http://www.prizing-eurocitsecdef.eu/ où

l'on peut trouver le réglement et les pièces à télécharger pour le dossier de candidature.

- le site du CiDAN : http://www.cidan.org/v3/

L'armée de Terre au Visa pour l'image à

Perpignan

Mise à jour : 29/08/2012 11:19

Du 1er au 16 septembre, l'armée de Terre s'expose en photo au Visa pour l'image à Perpignan. Retrouvez 50 des plus belles photographies des journalistes de Terre Information Magazine.

Sur le thème des opérations, le SIRPA Terre et Terre Information magazine ont choisi de vous présenter 50 de leurs plus belles photographies lors du Visa pour l'image, qui se déroule à Perpignan, du 1er au 16 septembre. Tous les jours, au sein de la caserne Mangin, vous pourrez ainsi les retrouver, de 9h à 18h.

Ce festival constitue une occasion privilégiée pour l’armée de Terre de présenter ses missions mais aussi de faire connaître le savoir-faire de ses photographes. Ces soldats de l’image vont

partout où l’armée de Terre est en mission, en France comme à l’étranger, pour rendre compte en photos de l’action des soldats de l’armée de Terre et pour alimenter en images l’actualité et en conserver la mémoire.

Les photographes du SIRPA Terre seront présents sur le site de l’exposition pendant toute la durée du festival. Par leur travail, ils ont aussi voulu mettre à l’honneur leurs camarades, dans tous les aspects de la vie de soldat, dans toutes les armes et spécialités.

> Exposition de l’armée de Terre : Caserne Mangin, tous les jours de 9h à 18h à Perpignan

Droits : Armée de Terre 2012

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La musique des transmissions en Finlande pour le Hamina Tattoo 2012 Mise à jour : 28/08/2012 08:33

La musique des transmissions a représenté la France, du 30 juillet au 5 août 2012, au festival international de musique militaire Hamina Tattoo, en Finlande.

La petite ville de Hamina, en Finlande, a accueilli du 30 juillet au 5 août 2012 un festival international de musique militaire : le Hamina Tattoo. Parmi les participants, 48 musiciens de la musique des transmissions, menés par le chef de musique principal Philippe Kesmaecker.

Cette semaine musicale, organisée tous les deux ans, est très populaire en Finlande. Concerts en ville, défilés, spectacles dynamiques remportent toujours un franc succès. Et cette année, un spectateur de

marque était présent : le président de la Finlande, qui avait fait le déplacement jusqu’en Finlande pour applaudir la musique des transmissions.

La France n’avait pas été représentée à Hamina depuis 20 ans. C’est grâce à l’action menée par la cellule cérémonie prestation musique de l’Etat-major de l’armée de Terre que la musique des transmissions a pu participer à ce festival. Et les Français n’ont pas raté leur retour : leur répertoire typiquement français (des Demoiselles de Rochefort de Michel Legrand à la 7e compagnie) a séduit près de 40 000 spectateurs.

http://www.gouvernement.fr/gouvernement/festival-international-de-musique-militaire-le-hamina-tattoo-aout-2012

Vous pourrez retrouver la musique des transmissions à la fête de l’arme des transmissions, à Douai, les 15 et 16 septembre 2012.

Droits : Armée de Terre 2012

Le sergent-chef Djamel Mastouri brave son handicap à Londres

Mise à jour : 30/08/2012 14:32

Du 29 août au 9 septembre, le Sergent-chef Djamel Mastouri emporte avec lui les couleurs de la France et les valeurs de l'armée de Terre à Londres, en athlétisme pendant les Jeux Paralympiques. Retrouvez-le les 1eret 3 septembre au cœur du stade.

Bien parti pour monter sur le podium, le sergent-chef Djamel Mastouri est déjà dans les starting-

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blocks pour ces Jeux paralympiques. Ce médaillé de Pékin court cette année pour deux épreuves : le 800 m et le 1 500 m - qui n’était pas en compétition en 2008. Plus à l’aise sur les longues distances, cet athlète de 40 ans est confiant. Il explique : « Ces deux courses seront très rapprochées à Londres. Il faudra encaisser les épreuves, mais je suis un battant, c’est une question de mental. Si je suis bon sur 1500 m, je serai bon sur 800 m. » Habitué des compétitions, le sergent-chef sait imposer son rythme, mais confie modestement être moins bon en sprint, malgré une médaille de bronze aux derniers Jeux. « Je travaille mes fins de courses et ma capacité de résistance pour être le meilleur. Je veux tout donner et me battre pour être sur le podium. Je suis un "combattant combatif". Je n’ai pas dit mon dernier mot et les jeunes craignent ma course. » Le sergent-chef Mastouri souffre d’une hémiplégie du côté droit, suite à un AVC. Reconnaissant, il confie : « L’armée de Terre met tout en œuvre pour me soutenir au plus haut niveau de la compétition. Je lui dois ma première médaille olympique. Je rentre récemment d’un stage d’entraînement en altitude au Nouveau Mexique. »

Palmarès :

Sergent-chef Djamel MASTOURI

Recruté en 1992

Armée : Terre

Affectation : CSINI - Paris

Né le 17 janvier 1972 à Paris (75)

Club : CSINI

Catégorie : Athlétisme – 800m – 1500m

2008 :

Médaille de Bronze sur 800m aux Jeux Paralympiques de Pékin

2009 :

Champion de France du 1500m et 800m

Vainqueur du 1500m au Meeting d’Eaubonne

2011 :

Champion de France du 1500m

L'athlétisme aux Jeux Paralympiques

L'athlétisme est le sport paralympique parmi les plus populaires, et fut l’un des premiers à être intégré au programme des Jeux Paralympiques à Rome en 1960. il répond à une certaine réglementation, adaptée aux handicaps des athlètes, afin de permettre l’accès de ce sport au plus grand nombre. Elles concernent principalement : les épreuves « guidées » des

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déficients visuels, les courses et les lancers en fauteuil roulant, le poids des engins de lancer et les épreuves ouvertes en fonction de la catégorie de handicap.

Sur la piste, les participants avec l'un des handicaps suivants pourront concourir :

- Paraplégiques, tétraplégiques et assimilés. Pratique en fauteuil roulant - Amputés et assimilés. En fonction du niveau et du nombre d’amputations, pratique debout ou en fauteuil roulant. - Malvoyants et non voyants (accompagnés d’un guide ou non) - Infirmes moteurs cérébraux (IMC). En fonction du degré du handicap, pratique debout ou en fauteuil roulant - Déficience mentale ou psychique (Retour au programme paralympique) - Personnes de petite taille (lancers uniquement).

Droits : Armée de Terre 2012

11 – Livres & Publications

Livre : la campagne de Libye de l'armée de l'air

Jean-Marc Tanguy, animateur du blog le mamouth, a publié

récemment un livre, à la fois très bien informé et remarquablement

illustré, sur la "Guerre aérienne en Libye. L'armée de l'air au

combat". Les nombreux passionnés d'aviation se régaleront avec les

photos (dont certaines ont été prises directement par des pilotes lors

de l'opération Harmattan). Le texte est court, mais, à la manière de

Tanguy, très bien documenté. Ainsi, on y apprend le rôle de l'armée

de l'air dans la préparation de l'opération, avec l'engagement dès le

15 mars, quatre jours avant la première frappe, de quatre Mirage F1

CR qui sont allés "renifler" la défense libyenne avec leur pod Astac.

On y constate aussi combien l'armée de l'air a du, parfois, tirer sur la corde pour remplir sa

mission. Ainsi, fautes d'effectifs, les pilotes de F1 engagés n'étaient pas tous qualifiés pour les

vols de nuit.

On retrouvera également les articles de l'auteur dans le magazine Raids Aviation, dont il est le

rédacteur en chef.

Jean-Marc Tanguy, "Guerre aérienne en Libye" Histoire et collections, 24,95 euros.

Rédigé par Jean-Dominique Merchet le Vendredi 24 Août 2012 à 15:00

Un hors-série du magazine Légion étrangère consacré à la Légion en Algérie (1954-1962) Ligne de Défense, 25.08.2012

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Le premier hors-série du magazine Légion étrangère, histoire, patrimoine et traditions vient de paraître; il est consacré à la Légion dans la guerre d'Algérie.

La rédaction a été confié à Jean Balazuc, président de l'Union des Anciens Combattants de EDF-GDF et président délégué de la fédération André Maginot. Né à Birtmandreïs, dans le département d'Alger, il a participé à la guerre d'Algérie comme chef de section au 1/7° RAAC puis au 3° RPC. Avec ce travail chronologique, il livre une somme importante d'événements qui permettent de mieux comprendre le conflit algérien.

Prix: 9,90€. L'intégralité des droits d'auteur est reversée à l'Entraide Légionnaire. Disponible en kiosque à partir du 24 août.

"La fantaisie de l'officier": insolence, galanterie et courage au XVIIIe siècle Ligne de Défense, 28.08.2012

Thomas Flichy, qui enseigne l'histoire aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, vient de commettre un petit ouvrage joliment troussé (66 pages au compteur et 9€ à la caisse) consacré à la fantaise des élites militaires du XVIIIe siècle.

On pourra se dire que les bizarreries et autres impertinences des officiers du Roi ne constituent qu'un épiphénomène de l'histoire militaire et ignorer ce petit livre. En ce qui me concerne, j'aime bien les épiphénomènes; ce

qui fait que la lecture de La fantaisie de l'officier a constitué plus qu'un divertissement. Il m'a permis ainsi de mieux comprendre certains épisodes racontés par Forbin dans ses Mémoires ou certaines pages des Mémoires sur l'art de la guerre du maréchal de Saxe. Et puis j'admets que, sans m'être roulé par terre, les anecdotes à répétition m'ont bien fait sourire.

Cette lecture m'incite à me demander si tous les officiers d'aujourd'hui suivent à la lettre l'ordre du décret de 2005 exigeant qu'un officier "se garde de toute fantaisie" dans sa tenue et son aspect. J'espère que non, ce serait désolant.

Thomas Flichy, La fantaisie de l'officier, Dominique Martin éditeur, 66 pages, 9€.

Parution du premier ouvrage historique sur les hélicoptères de l’armée de l’air Mise à jour : 28/08/2012 17:17 - Auteur : Propos recueillis par : sgt (r) Jordan L’Hostis-le Hir

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Pilote et passionné d’hélicoptères, le colonel Bertrand Sansu, commandant la base aérienne 107

de Villacoublay, revient sur le livre «Histoire des hélicoptères de l’armée de l’air». Cet ouvrage

collectif, publié en mai 2012 par l’association hélicoptères «air» (AHA), retrace l'aventure humaine

et technique initiée en 1935 sur autogires et en 1950 sur hélicoptères.

En qualité de coauteur, présentez nous votre riche ouvrage sur

l’«Histoire des hélicoptères de l’armée de l’air» ?

Colonel Bertrand Sansu - L'histoire des hélicoptères, de ses unités

et de ses escadres est fabuleuse, c’est ce qui nous a motivé à la

partager. Le projet originel est historique. Il vise à détailler les 75 ans

d’histoire des «voilures tournantes» dans l’armée de l’air. Des

hélicoptères sont utilisés dans les forces aériennes depuis 1950.

Avec plus de 350 appareils dans les années 1960 et plus de 100 000

heures de vol uniquement pour l’année 1961, l’hélicoptère est

devenu un outil essentiel de notre armée. La démarche adoptée

dans ce livre est chronologique, encyclopédique et thématique. La

première partie expose l’histoire des autogires puis celle de

l’hélicoptère, de l’Indochine à l’Algérie, aux nombreuses autres

opérations extérieures. La deuxième partie brosse

un historique, succinct mais exhaustif, des unités

ou des formations ayant mis en œuvre des

hélicoptères. La troisième partie interroge des

thèmes majeurs comme ceux de la formation du

pilote ou l’évolution des usages et des pratiques

de vol en hélicoptère.

Comment est né ce projet ?

«L’Histoire des hélicoptères de l’armée de l’air»

est un livre rédigé à plusieurs mains. Lorsque le

général de brigade aérienne (2s) Michel Fleurence a lancé ce projet, il était déjà l’auteur de trois

ouvrages historiques. L’équipe de recherche, de relecture et de mise en forme du projet s’est

formée progressivement de pilotes et de passionnés. Notre ambition était de remettre à sa juste

place l’hélicoptère dans l’histoire de l’armée de l’air en le faisant mieux connaître. Le livre n’est

pas un recueil d’anecdotes et de récits sur les

expériences des pilotes. Le vécu personnel des

co-auteurs ou des témoins, même s’il constitue

un vecteur du projet, y est assez secondaire. Les

maigres impressions et expériences que nous y

avons déposées valent avant tout comme une

référence. L’essentiel du travail se fonde sur

d’abondants documents d’archive et des

photographies. L’important pour nous était de

rendre compte de la richesse d’emploi des

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voilures tournantes dans notre armée en mettant en valeur la multiplicité de ses missions. Du

premier autogire au Caracal, en passant par le Fennec, l’hélicoptère est un engin volant qui

explore de nouveaux champs de missions humanitaires ou militaires.

Quels sont les passages du livre que vous préférez ?

Il convient d’abord de préciser que cet ouvrage n’a aucun précédent: beaucoup de livres ont traité

des hélicoptère Air avec brio, mais aucun n’avait eu l’audace d’en brosser un portrait depuis ses

origines à nos jours. Mon passage favori est le chapitre 11 sur l’évolution de l’emploi des

hélicoptères dans l’armée de l’air. Il constitue un chapitre de réflexion historique. L’objectif y est de

ressaisir la manière dont les exercices ou les opérations de protection et d’intervention sont à

l’origine de la plupart des améliorations techniques sur les hélicoptères. L'«interarmisation»

progressive des hélicoptères depuis l’Indochine y est aussi objet de réflexion. J’ajouterais à ce

chapitre d’autres courts passages qui me touchent beaucoup. Surtout ceux sur les escadrons

d’hélicoptères méconnus: l’EH 1/67 de

Bremgarten, ou encore les «unités fantômes»

1/24 et 3/87 en Algérie. Je pourrais enfin citer le

chapitre 4 qui présente, lors des expéditions

polaires et en terres australes de 1957 à 1995, la

capacité de l’hélicoptère à rechercher les

crevasses et les voies de passage pour atteindre

la calotte glaciaire. Trois exemples parmi tant

d’autres, qui pointent la grande variété des

missions sur hélicoptère.

«Histoire des hélicoptères de l’armée de l'air», Association Hélicoptères Air, mai 2012.

Bon de commande sur : http://www.aha-helico-air.asso.fr/parution_2HAA.htm

Explique-moi... Le Souvenir français

Mise à jour : 29/08/2012 15:09

Cet ouvrage, tiré de la collection « Explique-moi », vise à présenter l'association du Souvenir français.

Fondé en 1887, le Souvenir français s'attache à transmettre, génération après génération, le maintien du souvenir, le sens du devoir, l'amour de la patrie, ainsi que le respect de ses valeurs. Cette association est également chargée de conserver la mémoire de ceux et celles qui sont morts pour la France, notamment en entretenant leurs tombes et les monuments élevés à leur gloire, aussi bien en France qu’à l’étranger. Cet ouvrage est principalement destiné aux plus jeunes, afin de leur

expliquer l'association et ses missions, mais peut s'adresser sans problème à toutes les tranches d'âge.

En images et en mots, cet ouvrage permet de découvrir et comprendre l'importance du souvenir, de la mémoire collective, tout en gardant à l'esprit le combat mené par nos aînés.

> Explique moi... n°79, Le Souvenir français, Collection du Citoyen, Nane Editions.

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Droits : Armée de Terre 2012

BIBLIOGRAPHIE : AFGHANISTAN, La guerre

inconnue des soldats français.

Mercredi, 22 Août 2012 19:09

par Nicolas MINGASSON.......

Le regard que j’ai porté sur les soldats français engagés en

Afghanistan était donc un regard simplement curieux, pas très

éloigné finalement de n’importe quel français qui se demanderait : «

Qui sont donc ces jeunes français qui combattent en Afghanistan et

que font-ils là-bas, si loin de chez eux, de chez nous ? »

En rejoignant pour la première fois ce qui allait devenir ma

compagnie en Afghanistan, ma seule expérience concrète aux côtés

de soldats français remontait à mon service militaire. Je travaillais alors SIRPAT et à Terre

Magazine comme photographe. J’ai donc demandé du temps et de la liberté à l’état-major des

armées qui seuls pouvaient me permettre de réaliser mon projet : suivre un soldat d’une

compagnie de combat, en France pendant les entraînements puis en Afghanistan pendant les

opérations.

Le temps et la liberté m’ont été accordés par l’état-major des armées comme par le colonel de

Mesmay, chef du corps du 21ième RIMa, le régiment au sein duquel j’allais réaliser mon travail.

Ce livre est le résultat de mon expérience personnelle au sein du groupe 42, de la 4ième section

de la 2ième compagnie du 21ième RIMa. Il relate des évènements que j’ai vécus directement ou

qui mon été raconté par les soldats eux-mêmes. Mais il est aussi le reflet de ce que tous les

soldats ayant été engagés en Afghanistan ont vécu que ce soit en France lors de leur préparation

ou en Afghanistan.

Ce livre est un mélange de style, un patchwork de photographies, d’informations factuelles et de

ressentis personnels. Je n’ai, en aucune manière, cherché à produire un travail d’analyse. J’ai

seulement souhaité partager mon expérience, unique, auprès de ces jeunes soldats qui sont,

sans même que nous en ayons conscience, des voisins que nous croisons quasi

quotidiennement

Aujourd’hui, je n’ai qu’un souhait : aider à vous les faire découvrir.

Les paras de la seconde guerre mondiale. Tome

II – l’Axe.

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Ce volume hors-série de 100 pages du magazine Ligne de front poursuit et termine l’inventaire des forces parachutistes de la seconde guerre mondiale commencé dans le hors-série n°15 de la revue.

Après avoir étudié les Alliés, ce numéro se concentre sur les forces de l’Axe des grandes nations aux plus petites.

A tout seigneur, tout honneur, les vedettes sont sans contexte les troupes aéroportés allemandes, les célèbres fallschirmjägers. C’est Yann Mahé qui planche de belle façon sur ce sujet dense reprenant la genèse des troupes aéroportées, leurs opérations, leur évolution au cours du conflit et présentant, par le détail, chaque division de ce corps d’élite. L’article est soutenu par une belle iconographie et par des articles thématiques tels que l’équipement et les

armes, les crimes de guerre, les canons et les véhicules,…

Les parachutistes italiens sont ensuite inscrits au tableau d’honneur par l’intermédiaire de David Zambon, grand passionnés des troupes italiennes comme il nous l’a déjà prouvé dans bien des articles ! Son enthousiasme est toujours intact et au delà de la célèbre division « Folgore, il nous livre des informations bien intéressantes sur la fin des aéroportés particulièrement dans les vallées alpines en 1945…

Les parachutistes japonais sont détaillés ensuite par Pierre-Edouard Côte. Une arme écartelée entre armée de terre … et la marine nippone ! Une approche assez tactique de l’arme mais bien adaptée à l’esprit des guerriers du Bushido !

Les nations qui viennent ensuite ont eu un traitement de l’arme aéroportée plus anecdotique mais comme le sujet a été peu traité, on y apprend beaucoup:

Alexandre Thers traite des frères ennemis d’Europe orientale: Roumanie et Hongrie. Alexandre Thers s’est associé à Yann Mahé pour parler ensuite de la Bulgarie, de la

Croatie, de la Slovaquie et de l’Ukraine.

Au final, nous aurons un panorama large, en 200 pages, des aéroportés durant leur grande période guerrière, la seconde guerre mondiale. Leur emploi au cours des conflits suivants sera plus limité et l’hélicoptère détrônera rapidement le parachute pour délivrer l’arme de la dimension aérienne.

Ligne de front Hors-série n°16 d’août et septembre 2012. 100 pages. Aux éditions Caraktère.

La fabuleuse histoire du Régiment de Marche du Tchad

Retrouvez "la fabuleuse histoire du Régiment de Marche du Tchad" dans un album superbe, écrit par les meilleurs spécialistes des Troupes de Marine, et illustré par plus de 300 objets et photographies rares ou inédits

Quatrième de couverture:

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Tireur d’élite en Afghanistan, Julien raconte la guerre par Joël AUDRAN le 24/08/2012 à 06:01

Julien Panouillé publie courant septembre le journal qu’il tenait pratiquement quotidiennement

lorsqu’il était en Afghanistan. La couverture (à droite) a été réalisée par son frère Sébastien.

Photos DR

Mai 2011. Dans la plaine de la Kapisa, en Afghanistan, au cœur d’une guerre meurtrière pour l’armée française (un 88 e soldat est tombé début août), écrire a été « une thérapie » pour Julien Panouillé, caporal au 1 er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers (Ariège).

Le soir venu, après avoir rangé les armes, ce Montilien de 24 ans se réfugiait derrière le clavier de son ordinateur. Se remémorant la journée qu’il a vécue, la mission qui s’est achevée. L’explosion des obus, les tirs incessants des fusils d’assaut, la chaleur sèche du pays,

le temps long, les amis blessés. « L’adrénaline » aussi, « elle nous porte plus qu’autre chose ». Et puis il y a « l’ennemi invisible » et la confrontation à la mort.

De Koufra à l'Afghanistan, de la Libération de Paris au Kosovo, le Régiment de Marche du Tchad s'est illustré dans le monde entier. Fondé en Afrique en 1940 alors que la France venait de subir la plus sévère défaite de son histoire, héritier d'un des plus anciens régiments de tirailleurs sénégalais, cette unité, commandée par le général Leclerc, a symbolisé l'esprit de résistance de la France libre. Parti des confins du Tchad, ces hommes ont participé à tous les combats visant à délivrer le pays : de la bataille de Normandie à la libération de Strasbourg. Ils poursuivront même l'ennemi jusque dans ses derniers retranchements : une des sections du RMT pénétrera en premier, à Berchtesgaden, dans le nid d'aigle d'Hitler. C'est ce même esprit - servir la France partout et toujours - qui anime les soldats du RMT depuis les combats en Extrême-

Orient, dès 1945, alors qu'ils étaient commandés par le lieutenant-colonel Massu, aux opérations extérieures contemporaines visant à protéger les civils et à rétablir la paix comme en Côte d'Ivoire tout récemment. C'est cette histoire exceptionnelle, et encore largement méconnue, que fait revivre cet album grâce une iconographie étonnante.

Auteur, réalisateur, chercheur associé au CNRS, Éric Deroo est spécialiste des représentations militaires. Il a publié de nombreux livres, notamment La Force noire (Tallandier, 2006), Le Sacrifice du soldat (CNRS Éditions, 2009), Héros et Mutins : les soldats russes sur le front français (Gallimard, 2010), Soldats du feu (Éditions Pierre de Taillac, 2011). Saint-Cyrien, le Colonel Philippe François commande le Régiment de Marche du Tchad.

Auteur : Chef de corps du RMT & Eric Deroo Commande :

Editeur : Editions Pierre de Taillac

Prix : 30,00 € Téléchargez le bon de commande

ISBN 13 : 9782364450080

Nombre de pages : 144

Parution : Mai 2012

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« On s’habitue à tout, même aux cérémonies quand il y a des morts », lâche le jeune tireur d’élite. Une phrase terrible lue de notre société occidentale. Mais hautement symbolique, en Afghanistan, de la tension, de l’horreur. « L’été 2011 a été très meurtrier », rappelle Julien Panouillé à ceux qui l’auraient oublié.

« Plus on est proche de la mort, plus on se sent en vie » Ses souvenirs les plus marquants sont d’ailleurs violents : « Un militaire s’est tiré dessus involontairement, dans la gorge. Ça faisait un mois qu’on était là. C’est ma première confrontation à la chair, au sang, à la souffrance. » Il repense aussi à ce soldat qui se trouvait derrière lui : « On a été pris en embuscade dans la nuit. Il s’est pris une balle dans la bouche. »

Noircir la page blanche de son ordinateur lui a « fait du bien », dit sobrement Julien. Il n’a pas écrit pour être publié. Éventuellement pour être lu par sa famille, avec qui il n’a échangé que de brèves communications durant sa mission, mais pas plus.

Ses émotions sont brutes, son témoignage précieux. Car il met en lumière un monde étranger aux jeunes générations, raconte ces multiples choses qui « déstabilisent » les soldats tous les jours. « Le doute », perpétuel. « Parfois, on part en mission et on se surprend à dire à un ami : “Je mets mes affaires importantes là, au besoin je veux qu’il n’y ait que toi qui y touches”. » Pourtant, « plus on est proche de la mort, plus on se sent en vie ».

Novembre 2011. Six mois après son arrivée, où il a également participé à la formation de l’armée afghane, Julien Panouillé est rentré en France. « On était complètement à l’ouest pendant trois ou quatre jours. On refait des choses toutes simples, conduire, boire un coup à une terrasse, mais on se sent un peu seul après avoir longtemps vécu en groupe. Alors, pour se réhabituer à la vie normale, on a fait la fête ensemble à Toulouse ».

Presqu’un an plus tard, avec l’autorisation de l’armée française, cet ancien cycliste du Saint-James vélo-club Montélimar, adepte depuis peu de la chute libre, va publier le fameux journal dans lequel il raconte son expérience de la guerre. Un témoignage de 120 pages, “197 jours, un été en Kapisa” (éd. Mélibée). Une façon peut-être de poursuivre son engagement patriote, lui qui est encore bouleversé d’être confronté à cette question que « 75 % des personnes » posent en premier : « Est-ce que tu as tué des gens ? »