nervus pudendus lors de son passage dans le canal d’alcock chez la femme asymptomatique

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Contribution à l’étude anatomo-morphologique du nervus pudendus lors de son passage dans le canal d’Alcock chez la femme asymptomatique. Thyl Snoeck 1,2, Patrick Emonts 3, Pascaline Robillard 1, Costantino Balestra 1,2 1. Unité de recherche en anatomie, morphologie et biomécanique (Laboratoire de physiologie environementale et occupationnelle) - Haute Ecole P.H.Spaak 2. Experimentele anatomie - Vrije Universiteit Brussel 3. Service d’imagerie médicale - Institut Jules Bordet Analyse statistique : Calcul des moyennes et des écart types (SD), associé à une comparaison entre la gauche et la droite par un t test de Student (p = 0,05) après vérification de la normalité de la population par le test de Kolmogorov-Smirnov. Situation du canal d’Alcock : (1) Espace musculo-aponévrotique le long du ramus ossis ischii (dans l’expansion falciforme du ligametum sacrotuberalis) (2) Situé dans le dédoublement de l’aponévrose du musculus obturatorius internus au niveau de la paroi latérale de la fossa ischio-rectalis (3) Contient l’arteria pudenda, la vena pudenda et le nervus pudendus Clinique : (1) Première description de la compression par Amarenco (1987), elle est souvent méconnue et responsable d’errances diagnostiques. (2) Le rétrécissement du canal d’Alcock donne lieu à un syndrome canalaire des structures vasculo- nerveuses caractérisées par des douleurs pelviennes ou ano-périnéales. Le but de notre travail étant : (1) Localiser le canal, décrire son passage et ses rapports anatomiques compte tenu de l’existence d’une bibliographie très contradictoire (2) Réaliser un relevé biométrique de la longueur du canal, ainsi que la mesure de l’angle d’entrée dans celui-ci lorsque les structures vasculo-nerveuses proviennent du dédoublement de l’aponévrose du musculus obturatorius internus Conclusions: Notre travail relève des données biométriques similaires à celle proposées par la bibliographie. Reste une question qui fera l’objet d’une étude ultérieure : L’angle formé lors de la pénétration du paquet vasculo-nerveux est-il plus petit chez les sujets atteint d’un syndrome du canal d’Alcock? Une angulation majorée elle pourrait constituer un facteur favorisant cette symptomatologie peu étudiée. Protocole : (1) Nous réalisons des séquences ARM (exemple figure 1) en situation de repos. (2) Sur les projection MIP (Maximal Intensity Projection), nous localisons l’arteria pudenda. (3) Nous réalisons la mesure de l’angle formé par l’artera pudenda (figure 2) lors de sa descente dans le médialement au musculus obturatorius internus et son entrée dans le canal d’Alcock. (4) Ainsi que la mesure de la longueur du canal (figure 3).(5) Réalisation d’une comparaison gauche/droite associé à une confrontation aux données bibliographiques. Population : Les mesures sont réalisé sur 13 sujets féminins âgé de 23+/- 1,4 ans Figure 1 Figure 2 Figure 3 Résultat longueur du canal Longueur moyenne = 20,38 mm SD = 3,12 Pas de différence entre gauche et droite Valeurs relevées dans la bibliographie : Beco (1996): 16 à 28 mm De Bisschop: idem Shafik (1999): 16 mm en moyenne Berthelot (2007): idem Barber (2002): 30 (+/- 3) mm Résultat angle de pénétration dans le canal Angle moyen moyen = 109,40° SD = 9,43 Pas de différence entre gauche et droite Pas de bibliographie existante Résultats : La localisation du canal d’Alcock, tel que réalisé lors de notre étude, montre des discordances importantes avec les livres « classiques » d’anatomie L’existence d’une angulation très marqué (109,4 +/- 9,43°) sur nos ARM, constitue pour nous un élément important de l’l’implication de cette angle sur l’hémodynamique dans l’arteria et la vena pudenda. Seul Moore représente cette angulation. La longueur mesurée est très semblable à celle relevée dans la bibliographie. La position du canal est proposée à des endroits différents en rapport, soit avec le ramus ossis ischii (Kamina et Bouchet), soit avec l’aponévrose du musculus obturatorius internus (Netter et Moore)

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L e but de notr e tr avail étant : (1) Localiser le canal, décrire son passage et ses rapports anatomiques compte tenu de l’existence d’une bibliographie très contradictoire (2) Réaliser un relevé biométrique de la longueur du canal, ainsi que la mesure de l’angle d’entrée dans celui-ci lorsque les structures vasculo- nerveuses proviennent du dédoublement de l’aponévrose du musculus obturatorius internus Valeurs relevées dans la bibliographie : Figure 2 Figure 3 Figure 1

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Page 1: nervus pudendus lors de son passage dans le canal d’Alcock chez la femme asymptomatique

Contribution à l’étude anatomo-morphologique du nervus pudendus lors de son passage dans le canal d’Alcock chez la femme asymptomatique.

Thyl Snoeck 1,2, Patrick Emonts 3, Pascaline Robillard 1, Costantino Balestra 1,2

1. Unité de recherche en anatomie, morphologie et biomécanique (Laboratoire de physiologie environementale et occupationnelle) - Haute Ecole P.H.Spaak2. Experimentele anatomie - Vrije Universiteit Brussel3. Service d’imagerie médicale - Institut Jules Bordet

Analyse statistique : Calcul des moyennes et des écart types (SD), associé à une comparaison entre la gauche et la droite par un t test de Student (p = 0,05) après vérification de la normalité de la population par le test de Kolmogorov-Smirnov.

Situation du canal d’Alcock : (1) Espace musculo-aponévrotique le long du ramus ossis ischii (dans l’expansion falciforme du ligametum sacrotuberalis)(2) Situé dans le dédoublement de l’aponévrose du musculus obturatorius internus au niveau de la paroi latérale de la fossa ischio-rectalis(3) Contient l’arteria pudenda, la vena pudenda et le nervus pudendus

Clinique : (1) Première description de la compression par Amarenco (1987), elle est souvent méconnue et responsable d’errances diagnostiques.(2) Le rétrécissement du canal d’Alcock donne lieu à un syndrome canalaire des structures vasculo-nerveuses caractérisées par des douleurs pelviennes ou ano-périnéales.

Le but de notre travail étant :(1) Localiser le canal, décrire son passage et ses rapports anatomiques compte tenu de l’existence d’une bibliographie très contradictoire(2) Réaliser un relevé biométrique de la longueur du canal, ainsi que la mesure de l’angle d’entrée dans celui-ci lorsque les structures vasculo-nerveuses proviennent du dédoublement de l’aponévrose du musculus obturatorius internus

Conclusions: Notre travail relève des données biométriques similaires à celle proposées par la bibliographie. Reste une question qui fera l’objet d’une étude ultérieure : L’angle formé lors de la pénétration du paquet vasculo-nerveux est-il plus petit chez les sujets atteint d’un syndrome du canal d’Alcock? Une angulation majorée elle pourrait constituer un facteur favorisant cette symptomatologie peu étudiée.

Protocole : (1) Nous réalisons des séquences ARM (exemple figure 1) en situation de repos. (2) Sur les projection MIP (Maximal Intensity Projection), nous localisons l’arteria pudenda. (3) Nous réalisons la mesure de l’angle formé par l’artera pudenda (figure 2) lors de sa descente dans le médialement au musculus obturatorius internus et son entrée dans le canal d’Alcock. (4) Ainsi que la mesure de la longueur du canal (figure 3).(5) Réalisation d’une comparaison gauche/droite associé à une confrontation aux données bibliographiques.

Population : Les mesures sont réalisé sur 13 sujets féminins âgé de 23+/- 1,4 ans

Figure 1

Figure 2

Figure 3

Résultat longueur du canalLongueur moyenne = 20,38 mmSD = 3,12Pas de différence entre gauche et droite

Valeurs relevées dans la bibliographie :

Beco (1996): 16 à 28 mmDe Bisschop: idemShafik (1999): 16 mm en moyenne Berthelot (2007): idem Barber (2002): 30 (+/- 3) mm

Résultat angle de pénétration dans le canalAngle moyen moyen = 109,40°SD = 9,43Pas de différence entre gauche et droitePas de bibliographie existante

Résultats : La localisation du canal d’Alcock, tel que réalisé lors de notre étude, montre des discordances importantes avec les livres « classiques » d’anatomieL’existence d’une angulation très marqué (109,4 +/- 9,43°) sur nos ARM, constitue pour nous un élément important de l’l’implication de cette angle sur l’hémodynamique dans l’arteria et la vena pudenda. Seul Moore représente cette angulation. La longueur mesurée est très semblable à celle relevée dans la bibliographie.La position du canal est proposée à des endroits différents en rapport, soit avec le ramus ossis ischii (Kamina et Bouchet), soit avec l’aponévrose du musculus obturatorius internus (Netter et Moore)