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Valorisation des compétences « un nouveau chapitre de la thèse ®» Vincent Fetzer Ecole doctorale Carnot Université de Bourgogne Institut Carnot Bourgogne Département : Nanosciences Equipe : Surfaces et Interfaces d'Oxydes Métalliques Mentor : Anne-Marie Labit (ABL F ORMATION , D IJON ) Caractérisation d’une couche d’oxyde émettrice d’électrons Sujet académique : Etude in situ des facteurs physiques et chimiques de surface responsables de l’émission électronique des cathodes à oxydes dopées pour téléviseur Directeurs de thèse : Alexis Steinbrunn, Professeur ESIREM, Université de Bourgogne Jean-Michel Roquais, Docteur-ingénieur, Thomson-Genlis Soutenance prévue fin octobre 2007 Grilles d’accélération www.abg.asso.fr Canon à électron TV tronqué Tube cathodique en coupe 3 cathodes émettrices d’électrons

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Valorisation des compétences « un nouveau chapitre de la thèse ®»

Vincent Fetzer

Ecole doctorale Carnot

Université de Bourgogne Institut Carnot Bourgogne Département : Nanosciences Equipe : Surfaces et Interfaces d'Oxydes Métalliques

Mentor : Anne-Marie Labit (AABBLL FFOO RR MM AA TT II OO NN,, DDII JJ OO NN ))

Caractérisation d’une couche d’oxyde émettrice d’électrons

Sujet académique :

Etude in situ des facteurs physiques et chimiques de surface responsables de l’émission électronique des cathodes à oxydes dopées pour téléviseur

Directeurs de thèse :

Alexis Steinbrunn, Professeur ESIREM, Université de Bourgogne

Jean-Michel Roquais, Docteur-ingénieur, Thomson-Genlis

Soutenance prévue fin octobre 2007

Grilles d’accélération

www.abg.asso.fr

Canon à électron TV tronqué

Tube cathodique en coupe

3 cathodes émettrices d’électrons

Sommaire

Page

I Cadre Général …………………………………………………….. …………………………... 1

I.1 Fonctionnement d’une cathode de téléviseur et problématique ………………….. 1

I.2 Contexte de l’étude …………………………………………………….. …………….. 1

I.3 Compétences et moyens mis à la disposition ………………………………………. 2

I.4 Mon cursus et mon évolution dans ce contexte ……………………….. …………... 3

II Déroulement, gestion et coût du projet ……………………………………………….. 4

II.1 Préparation et cadrage du projet …………………………………………………….. 4

II.2 Conduite du projet …………………………………………………….. …………….. 4

II.3 Evaluation et prise en charge du projet………………………………………………. 5

Moyens humains…………………………………………………….. ……………. 5

Dépenses associées au projet …………………………………………………… 6

III Compétences, savoir-faire, qualités professionnelles et personnelles acquis 8

III.1 Domaines scientifiques d’expertise …………………………………………………. 8

III.2 Connaissances acquises dans d’autres domaines ………………………………. 8

III.3 Méthodes de travail, organisation du temps, gestion du projet …………………. 8

III.4 Savoir faire administratif …………………………………………………………….. 9

III.5 Qualités personnelles ………………………………………………………………… 9

III.6 Construction d’un réseau personnel ………………………………………………... 10

IV Résultats, impact de la thèse ………………………………………………………. 10

Nouveau chapitre de la thèse Vincent FetzerDoctorant à l’I.C.B., Université de Bourgogne Spécialité : Chimie Physique

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I Cadre Général

I.1 Fonctionnement d’une cathode de téléviseur et problématique

L’affichage d’une image sur un téléviseur à tube cathodique provient de matériaux lumineux :

les luminophores. Ces substances produisent leur couleur en se désexcitant suite à l’impact

d’électrons. L’écran du téléviseur est constitué d’une grille de cellules unitaires, appelées pixels.

Chacun des pixels se compose de 3 luminophores de couleurs complémentaires : le rouge, le vert et

le bleu qui combinées peuvent reproduire tout le spectre visible. Afin d’exciter les luminophores, un

téléviseur dispose d’un faisceau d’électrons par couleur. La couleur du pixel dépend donc des

intensités combinées de ces trois faisceaux électroniques. L’image est ensuite constituée par un

balayage des cellules horizontalement et puis ligne par ligne verticalement comme pour la lecture d’un

texte. 25 fois par seconde, tout l’écran est scanné par les faisceaux d’électrons rafraîchissant ainsi

l’image.

Chaque faisceau électronique prend sa source à une cathode indépendante, il est ensuite

accéléré dans le canon à électrons, puis enfin dévié pour balayer tout l’écran. La source

d’électrons est le matériau en surface de la cathode. Il s’agit d’un oxyde triple d’alcalinoterreux

(baryum, strontium et calcium). Ce type de cathodes est connu depuis longtemps mais les

phénomènes physiques et chimiques qui régissent son fonctionnement ne sont que partiellement

maîtrisés.

Mon travail de thèse vise à observer le fonctionnement et le comportement au cours du temps

des cathodes à oxydes dopées par rapports aux cathodes à oxydes standard. Le dopage des oxydes

consiste à ajouter en quantité infime un élément nouveau créant un déséquilibre des charges au sein

des cristaux du matériau qui favorise le mécanisme d’émission électronique. Durant ces trois ans, j’ai

étudié la transformation du matériau de base en oxyde, sa structure cristalline, ses propriétés

chimiques, j’ai caractérisé ses performances électriques, j’ai déterminé sa composition de surface en

fonction des régimes de sollicitation. Toutes ces expériences ont permis de mieux cerner le

comportement des cathodes à oxydes en général et plus particulièrement de la nouvelle génération

de cathodes Thomson dopées. Ces analyses sont principalement conduites au sein d’un dispositif

expérimental original exclusivement dédié à l’étude des cathodes Thomson reproduisant des

conditions similaires à celles des tubes cathodiques. Une amélioration substantielle des performances

des nouvelles cathodes à oxydes dopées a été constatée : obtenir des faisceaux d’électrons plus

intenses et maintenir ces flux plus longtemps dans la durée permettra à l’échelle du téléviseur

d’augmenter la qualité de l’image et de prolonger sa longévité dans le temps.

I.2 Contexte de l’étude Mon travail de thèse a principalement eu lieu sur le campus universitaire de Dijon au sein de

l’Institut Carnot de Bourgogne (I.C.B., issu de la fusion début 2007 du Laboratoire de Recherche sur la

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Réactivité des Solides et du Laboratoire de Physique de l’Université de Bourgogne), département

Nanosciences, équipe Surfaces et Interfaces d'Oxydes Métalliques. Mon équipe possède d’autres

partenariats : avec les industriels de Rhodia, d’E.D.F. et d’Hydroquebec, et le C.E.A. Valduc dans le

cadre de la recherche sur les piles à combustibles et une collaboration dans des axes de recherches

fondamentaux avec entre autres les universités d’Åhrus au Danemark et Padoue en Italie. Au niveau

de la recherche fondamentale, deux objectifs majeurs sont visés : l’un concerne la détermination des

mécanismes de stabilisation des surfaces polaires, l’autre se rapporte à la caractérisation des

interactions métal/oxyde à l’échelle atomique (mon domaine).

Etabli en partenariat avec le département recherche et développement de la société Thomson

Genlis (21) (Laboratoire d’Optique Electronique – L.O.E.) et l’Ecole Supérieure d'Ingénieurs de

Recherche en Matériaux (ESIREM), l’étude a pour but de compléter les nombreux travaux précédents

sur le sujet (6 stages, 4 projets de fins d’études, 4 DEA et 2 thèses). Il s’agit de l’étape ultime de

validation des propriétés de la dernière génération de cathodes à oxydes. Thomson a sollicité la

collaboration de l’Institut de Physique et de Chimie des Matériaux de Strasbourg (I.C.P.M.S.) et du

SRI International de Menlo Park en Californie. Le but de cette étude a été d’égaler les performances

des cathodes de la concurrence (Mitsubishi, Samsung et Philips) en contournant les brevets déjà

déposés. Ces nouvelles cathodes sont actuellement produites à l’échelle industrielle sur le site de

Thomson Genlis.

Ce travail clôture la collaboration. En effet, le Laboratoire d’Optique Electronique cessera

toute activité le 30 juin 2007 pour cause de restructuration du site de Thomson Genlis suite au rachat

de la section de production de cathodes pour téléviseur par la société indienne Videocon. La

production de cathodes est temporairement maintenue en France mais la recherche et le

développement d’innovations dans le domaine sont abandonnés. La politique de Videocon est la

suivante : produire au moindre coût pour tirer le maximum de bénéfices du rachat de la section tubes

cathodiques de Thomson. Même en Inde, cette technologie sera bientôt démodée face aux écrans

plats, leur logique consiste à inonder rapidement leur marché et à moindre frais. Le tutorat industriel

sera assuré à son terme grâce à un accord entre Thomson et Thales, société où travaille désormais

mon responsable scientifique industriel.

I.3 Compétences et moyens mis à la disposition

Basé à l’I.C.B., j’ai pu bénéficier de tout l’éventail d’appareils de caractérisation et d’analyse

présents au sein du laboratoire ainsi que des conseils scientifiques des permanents. J’ai profité du

support de deux tuteurs universitaires, de la compétence d’un ingénieur de recherche et d’un

ingénieur d’études (conseils, installation et maintenance) et de l’appui des techniciens de l’atelier

(réalisation de pièces sur mesures).

De même, sur le site de Thomson Genlis, j’ai pu profiter de la compétence de mon tuteur

industriel, véritable spécialiste du domaine, et occasionnellement de ses collègues du L.O.E.

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notamment des ingénieurs (conseils, formation), des projeteurs du bureau d’études (conception 3D),

des électroniciens (maintenance de banc de test) et des techniciens du laboratoire d’analyse

(caractérisation) et de la ligne prototypes (production de mes échantillons).

Il va de soi que toutes ces équipes ainsi que le matériel ne m’étaient pas exclusivement

dédiés. Seule l’installation d’analyse uniquement destinée à l’étude des cathodes et conçue lors de la

précédente thèse en partenariat m’était propre. Il s’agit d’une enceinte ultra-vide d’analyse équipé des

dispositifs permettant d’évaluer qualitativement, et en moindre mesure quantitativement les premières

couches atomiques de mon échantillon d’où proviennent les électrons émis de la cathode. Ce

dispositif permet l’étude de l’échantillon dans des conditions d’utilisation identiques de celles d’un

téléviseur : il s’agit d’un simulateur couplé à un moyen d’analyse sur mesure (coût global 280 K€,

financée par le contrat d’équipement de la thèse précédente).

I.4 Mon cursus et mon évolution dans ce contexte

Titulaire de deux diplômes d’ingénieur (Ecole Européenne d’Ingénieurs en Génie des

Matériaux et Universitât des Saarlandes – Allemagne), j’ai effectué l’équivalent du DEA dans un

laboratoire de l’université de Sarrebruck sur un sujet industriel en partenariat avec Schott Glass

(Mayence). Je me suis alors passionné pour la recherche visant une application concrète mais j’ai

trouvé que les 12 mois du Diplomarbeit étaient trop courts pour faire le tour d’un sujet. Je me suis tout

naturellement orienté vers un doctorat en partenariat avec un industriel. Mon parcours atypique ainsi

que le décalage occasionné par ma scolarité en Allemagne ont joué en ma défaveur lors de mes

recherches de thèses en France : la validation de l’équivalent du DEA fut trop tardive. Je ne

bénéficiais pas non plus de classement (le système de note allemand est différent). En décalage du

calendrier français, les opportunités de thèse industrielle n’étaient pas nombreuses. Je n’ai pu

bénéficier de celle-ci que grâce au désistement du doctorant qui était positionné sur le sujet de thèse.

Conscient du contexte lié au tube cathodique et de la santé économique de cette division de

Thomson, j’ai tout de même décidé de travailler sur ce sujet séduit par le matériel d’analyse mis

exclusivement à ma disposition. Le sujet était dès le départ totalement formaté mais l’enjeu

scientifique m’a plu. La découverte d’un nouveau domaine de la science des matériaux et la maîtrise

des exigences relatives aux instruments de caractérisation qui lui sont propres m’ont séduit et ont

représenté pour moi un véritable challenge.

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II Déroulement, gestion et coût du projet

II.1 Préparation et cadrage du projet

Cette étude s’est inscrite dans la continuité des travaux précédents issus du partenariat entre

Thomson et l’Université de Bourgogne. Il a eu pour but d’achever la caractérisation des cathodes à

oxydes dopées pour téléviseur. Ce travail s’est concrètement étalé sur deux thèses : la première,

terminée en 2004 a consisté à étudier la conception, à élaborer le dispositif expérimental et à effectuer

des premiers tests. Ma thèse, la seconde, a consisté à obtenir les résultats escomptés. Le

financement est identique à ceux de la thèse antérieure. Le financement de ces activités d’une durée

de trois ans est assuré par la société Thomson, la Région Bourgogne et le Fonds Social Européen. Un

contrat global de recherche a été signé par les différentes parties (Région Bourgogne, Universités de

Bourgogne, l’Institut Carnot de Bourgogne et Thomson). Deux contrats de financement spécifiques

lient les parties précédentes (un contrat d’équipement et un contrat d’étude). Un troisième contrat,

mon allocation de thèse, précise le financement de mon salaire.

Enfin mon propre contrat de travail a été signé par mon tuteur, l’Université de Bourgogne et

moi-même. Sur mon contrat de travail figure une clause de confidentialité.

II.2 Conduite du projet

Un calendrier d’échelonnement des travaux était a été prévu dès le départ. Il a très tôt dû être

modifié. Concrètement, le travail de thèse a débuté en octobre 2004 par une immersion dans la

bibliographie relative au sujet et dans les travaux menés précédemment, véritable initiation à ce

nouveau domaine. Parallèlement, un enseignement des « technologies Thomson » spécifiques a été

mené par mon tuteur industriel. J’ai pu bénéficier dans cette même période d’une formation sur l’outil

expérimental, prise en main essentielle, grâce à la présence du doctorant précédent qui achevait la

rédaction de son manuscrit. Dès janvier 2005, j’ai entamé l’étude de conception et de modification de

l’appareil d’analyse pour l’améliorer en le dotant d’un canon à ions. La réception de ce nouveau

matériel n’eut lieu qu’en mai 2005. Parallèlement, j’ai effectué mes premières analyses en autonomie

totale. Les méthodes d’analyse de surface nécessitent la maîtrise de la technologie ultra vide et de

toutes les précautions s’y rapportant. Ceci était entièrement nouveau pour moi.

En plus des consultations régulières de mes différents responsables scientifiques (visites,

appels téléphoniques), des réunions ont jalonné ces trois années de thèses. Elles rassemblaient

autour de moi mes deux tuteurs universitaires ainsi que mon tuteur industriel. Lors des décisions

concernant les améliorations ou modifications de l’appareil expérimental, l’ingénieur de recherche ou

l’ingénieur d’étude étaient eux aussi présents. Plus généralement, elles faisaient états du

cheminement expérimental, des progrès dans les protocoles, des nouvelles idées (présentation

PowerPoint des résultats). En ces occasions, le travail de thèse était abordé en détail. Ces réunions

avaient généralement lieu tous les deux à trois mois et duraient de 2 à 4 heures.

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Bien que basé sur le campus universitaire, je me suis souvent déplacé sur le site de Thomson

Genlis chaque fois qu’il était nécessaire (formation, recherches bibliographiques, réunions

scientifiques avec les ingénieurs, maintenance du matériel, évolution de l’outils expérimental,

recherche d’échantillons, étalonnage d’appareillages, analyses…).

Bien qu’une démarche expérimentale scientifique est par essence marquée d’embûches aussi

diverses que variées, trois principaux problèmes ont marqué mon parcours de thèse. Ils ont

heureusement pu être résolus ou contournés mais le ralentissement occasionné par ces difficultés ont

obligé l’abandon d’un des volets initialement prévu de mon travail : la mesure de conductivité

électrique des cathodes. Cette partie de l’étude a fait très tôt l’objet d’une sous-traitance à l’I.C.P.M.S..

Le premier désagrément a été de constater l’imperfection d’un banc de test électrique

spécifique fabriqué par le laboratoire d’électronique de Thomson Genlis. Il s’agit d’un dispositif

expérimental qui sollicite la cathode à la manière d’un signal vidéo. J’ai dû mener une campagne

d’essais afin de déterminer les causes réelles des détériorations d’échantillon provoqué par le matériel

d’analyse puis j’ai participé aux mesures correctives (modification de l’électronique et du soft

d’asservissement).

Dès son montage la vision en électrons secondaires, véritable œil à l’échelle microscopique,

souffrait d’astigmatisme. J’ai dû rédiger à l’attention du fournisseur d’équipement un recueil exhaustif

des expériences possibles en effectuant des tests croisés avec l’appui de nombreux collaborateurs qui

m’ont conseillé dans mes démarches mais aussi prêté du matériel et leur dispositifs expérimentaux

afin de prouver la défaillance de leur produit. Ce rapport scientifique d’une centaine de pages détaillait

le problème, les tentatives de diagnostic et de résolution.

Enfin, il a fallu adapter le protocole de préparation de l’échantillon au sein de mon dispositif

d’analyse car les conditions appliquées en usines ne permettaient pas d’aboutir à des résultats

reproductibles. Le passage pour les cathodes du tube de télévision à l’appareil d’analyse spécifique a

révélé la nécessité d’une campagne d’expérimentation nécessaire à l’adaptation dans son nouvel

environnement.

II.3 Evaluation et prise en charge du projet Moyens humains

Afin de traduire le coût en personnel au sein du laboratoire universitaire, une composition de

l’équipe participant au programme avait initialement été établie, lors des demandes de subventions.

Cette équipe de collaborateurs a participé au projet. Leur implication a été variable au cours de

l’avancement des travaux et n’a pas été conforme aux prévisions. Mais dans un souci de clarté et pour

mieux évaluer les besoins d’encadrement d’un doctorant sur un tel projet, j’ai reproduit l’estimation

initiale avec ses taux horaires initiaux dans le tableau ci après :

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Titre et qualité Taux de temps ouvrable consacré au projet

Professeur (UB), premier tuteur 50 %

Chef d’équipe et directeur de recherche (CNRS) 15 %

Ingénieur de recherche (CNRS) 15 %

Chargé de recherche (CNRS) 30 %

Professeur (UB), second tuteur 50 %

Ingénieur d’étude (UB) 50 %

Ingénieur, doctorant (UB) 100 %

Bien sûr, ces allocations de temps n’ont pas été respectées (surévaluation initiale) mais

d’autres collaborateurs, membres du laboratoire, n’y figurant pas sont intervenus (scientifiques,

techniciens d’atelier, secrétaires, comptables…).

Au sein de cette distribution des tâches figurait aussi du personnel de Thomson Genlis, sans

que cette fois ne figure leur taux de temps ouvrable consacré au projet :

Titre Qualité

Responsable du labo. d’analyse Assistant ingénieur

Tuteur et Chef de sevice cathode et filament Docteur-ingénieur

Responsable projet cathode à oxyde, tuteur industriel Docteur-ingénieur

Recherche et developpement (1er thésard UB-Thomson) Docteur-ingénieur

Encore une fois même si le projet a pu bénéficier du concours de ces quatre personnes

principales, bon nombre de collaborateurs Thomson ont été consultés et sollicités sans avoir été

préalablement cités.

Par ailleurs, je n’ai bénéficié de l’aide d’aucun stagiaire.

Dépenses associées au projet

Dans cette partie sont listés les différents postes, des trois contrats spécifiques qui lie la

région, le centre de recherche et l’entreprise. La région bénéficie un outre du soutien du Fonds Social

Européen qui verse directement à mon employeur, l’Université de Bourgogne la moitié de mon salaire.

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Le coût total de ma thèse est de 195 500 €, reparti sur les 3 contrats de la façon suivante :

Contrat n°1 : contrat d’équipement - 60 000 € HT

Recettes : 60 000 € HT Dépenses : 58 689 €

Thomson 30 000 €

Région Bourgogne 30 000 €

Achat d’un système

d’abrasion ionique (voir détail ci-dessous)

Canon à ions et accessoires associés 44 000 €

Translateur (transfert mécanique 25 mm) 1 395 €

Vanne de fuite 1 414 €

Groupe de pompage différentiel 9 570 €

Vanne d’isolement 2 310 €

Contrat n°2 : contrat d’étude - 53 000 €

Recettes : 60 000 € HT Dépenses : 60 000 €

Thomson 27 000 €

Région Bourgogne 26 000 €

Achat d’équipement,

Fonctionnement… (voir détail ci-dessous)

Petit équipement 5 000 €

Fonctionnement :

- Produits chimiques, réactifs, matières 4 000 €

- Fluides 3 000 €

- Consommables 6 000 €

- Préparation des échantillons 5 000 €

- Frais de déplacements (missions, congrès) 5 000 €

- Documentation, software 2 000 €

Total 25 000 €

Sous-traitance (analyses complémentaires) :

- imagerie SIMS, XPS, spectro. déch. lum., MET 23 000 €

Contrat n°3 : Bourse de thèse - 82 500 € (mon salaire)

Recettes : 60 000 € HT Dépenses : 60 000 €

Thomson 33 000 €

Région Bourgogne 24 750 €

Fond Social Européen 24 750 €

3 ans de salaires

1 524.49 € brut

x 36 mois

soit environ 18 300 € de salaire annuel brut

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IV Compétences, savoir-faire, qualités professionnelles et personnelles, acquis

IV.1 Domaines scientifiques d’expertise

Mon domaine général d’expertise est la science des matériaux qui chevauche à la fois la

physique et la chimie. Bien sûr, je suis devenu spécialiste des sources électroniques et plus

particulièrement des cathodes à oxydes. Mais par delà le thème scientifique de mon travail, j’ai appris

à utiliser toute une gamme d’instruments d’analyses qui pour moi n’avaient été jusqu’à présent

qu’étudiés théoriquement, et plus particulièrement les techniques d’analyse de surface. Grâce à

l’utilisation régulière de mon installation, je connais les protocoles et les contraintes spécifiques à

l’analyse ultra-vide, j’ai acquis les logiques de diagnostic et les techniques de dépannages et de

maintenance. J’ai par ailleurs eu accès à différentes autres techniques d’analyses et pu effectuer moi-

même des caractérisations au sein du laboratoire.

IV.2 Connaissances acquises dans d’autres domaines Grâce à des cours d’ouverture de l’école doctorale j’ai pu suivre une formation de secourisme,

acquérir des notions dans le domaine de l’hygiène et la sécurité au sein d’un laboratoire. J’ai aussi

suivi des cours sur la propriété industrielle et intellectuelle. J’ai par ailleurs appris à communiquer sur

mon sujet avec d’autres scientifiques (posters, rencontres doctorales, congrès) mais aussi avec

d’autres étudiants non scientifiques et un large public (soirée « vibrations » organisée par

l’expérimentarium, une association de vulgarisation scientifique).

IV.3 Méthodes de travail, organisation du temps, gestion du projet

Les analyses ne sont généralement pas instantanées, même si parfois il est nécessaire de les

surveiller ou d’y porter attention par intermittence. J’ai mis à profit ces temps de latence pour optimiser

mon temps de travail : recherche et lecture de bibliographies, échanges ou réflexions scientifiques

avec les collaborateurs, interprétations des résultats, appels téléphoniques ou correspondance mail,

rédaction, démarches administratives…

A ce stade de recherche, le travail en autarcie est impossible. Novice au départ dans bien des

domaines, j’ai appris à m’organiser et gérer le projet en fonction des disponibilités des autres

collaborateurs : pouvoir planifier les différents concours de personnes hiérarchiquement supérieures

ou leur imposer ses propres idées est parfois difficile. De plus, j’ai appris à réviser mes prévisions : se

donner de la marge au niveau des délais permet de ne pas se mettre en retard et ne pas faire ralentir

la démarche suivante. Même si par essence une panne ou un problème quelconque est imprévisible,

j’ai compris qu’il fallait les anticiper et en tenir compte dans les plannings.

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IV.4 Savoir faire administratif

De part l’étendue des responsabilités de mon tuteur universitaire principal (directeur d’école

d’ingénieur), j’ai du composer avec ses faibles disponibilités quotidiennes : les rapports de

financement pour le fonds social européen, les commandes, ordre de mission, demande de

financement de formation ont été effectués par mes soins. Ces démarches ont été réalisées en

parfaite autonomie sous sa supervision : je bénéficiais de sa confiance. Au final, il ne lui restait plus

qu’à signer.

IV.5 Qualités personnelles

Ma curiosité intellectuelle et mes capacités d’apprentissage m’ont permis de mener mes

recherches grâce à l’analyse de la documentation relative au sujet et aux domaines connexes

(bibliographie, documentation technique, manuels spécifiques, internet), mais aussi grâce à de

nombreux échanges avec mes collaborateurs.

J’ai appris à m’organiser afin de pouvoir profiter des disponibilités de mes différents collègues

et d’optimiser notre temps de travail en commun. Pour un travail d’équipe efficace, j’ai pris conscience

de mon rôle d’interface entre mes différents collaborateurs. J’ai aussi développé mon sens de la

diplomatie et mon sens du contact notamment avec les techniciens Thomson ou avec l’équipe de

l’atelier du laboratoire. Le management nécessite respect et considération quotidienne.

J’ai développé des capacités à gérer des achats, car tout au long de la thèse, j’étais chargé de

contacter les fournisseurs et de comparer les devis concernant mon projet.

J’ai appris à communiquer sur mes travaux scientifiques, à expliquer mon travail en le

vulgarisant et surtout à m’adapter à divers auditoires. Ainsi lors des portes ouvertes, je faisais visiter

ma salle de manip et j’expliquais mon travail.

J’ai développé mon esprit d’analyse, mon sens critique et mes capacités de synthèse

principalement lors de l’établissement de cahiers des charges ou de protocoles, lors de traitement des

résultats ou lors de la mise en œuvre d’outils et de méthodes complexes (programmation). Ces tâches

ont aussi fait appel à ma créativité et à mon imagination dans la résolution de problèmes matériels.

J’ai aussi appris à me remettre en question tant au niveau d’un raisonnement scientifique que d’une

démarche expérimentale et j’ai fait preuve d’ouverture d’esprit en confrontant mes idées avec celles

de mes collaborateurs.

La thèse m’a, entre autres, permis de développer mon sens pratique. A la frontière entre la

théorie et le concret, il est important de connaître les limites des techniques pour déterminer la

faisabilité d’une démarche ou d’un projet, de savoir concevoir mais aussi adapter le matériel tout en

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restant réaliste faces aux contraintes. Différents travaux ont confirmé mes goûts pour la conception

technique, l’expérimentation, le calcul, le dessin.

Ma rigueur, mon sens de la méthode et mon souci du détail ont facilité la détection des causes

de défaillances, l’amélioration des procédures et des protocoles. Ma minutie et mes réflexions durant

la phase expérimentale ont optimisé mes essais et m’ont fait gagner du temps. Respecter mes

objectifs et tenir mes engagements m’ont permis de mener mon projet à bien.

Autonome au quotidien, j’ai su faire preuve d’initiative, prendre les décisions opportunes et

adaptées, être réactif face à l’imprévu. Je me suis adapté au fur et à mesure du cheminement

expérimental.

Enfin j’ai appris à travailler dans l’incertitude : il faut savoir être capable de tâtonner sans

aboutir, et surtout de surmonter les échecs.

IV.6 Construction d’un réseau personnel

Lors de Dijon Matériaux 2006, j’ai échangé ma carte avec des exposants de matériels ultra-

vide, des membres d’équipe de recherche au sein de différents laboratoires européens susceptibles

d’être intéressés par un profil comme le mien. De par mon travail en partenariat direct avec la société

Thomson Genlis, je n’ai pas eu l’occasion de prendre contact avec d’autres industriels ou acteurs du

domaine.

V Résultats, impact de la thèse

Suite à cette collaboration avec Thomson, l’I.C.B. conservera le parc machine acquis, les

outils et les pièces de maintenance préventives utilisables sur d’autres enceintes ultra-vide. Ce travail

a apporté au laboratoire une thèse supplémentaire, une représentation lors des congrès contribuant

au rayonnement national.

Thomson a validé ses hypothèses concernant les améliorations apportées à sa dernière

génération de cathodes super oxydes dopés à savoir : augmentation du débit électronique, meilleure

tenue aux tests de sollicitations extrêmes, prolongement de la durée de vie. Le projet de thèse a donc

rempli ses objectifs scientifiques avec succès.

A titre personnel, cette étude m’a apporté le titre de docteur es sciences. J’ai appliqué à un

sujet concret nombreuses de mes connaissances théoriques. Ce travail a été pour moi la première

expérience professionnelle où j’ai utilisé ma formation d’ingénieur. J’ai pu acquérir une meilleure

connaissance du fonctionnement de l’entreprise, des enjeux sociaux et économiques (fermeture du

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site de Thomson Genlis). Cette expérience, en prise avec les réalités concrètes, facilitera mon

intégration à tout nouvel environnement professionnel.

A l’heure actuelle, je souhaite poursuivre mon activité dans des domaines tels que ceux de la

recherche et du développement au sein d’un bureau d’études en lien étroit avec un client dont les

requêtes sont spécifiques, en tant que chargé d’affaires proposant des services ou des produits

innovants. Mon titre d’ingénieur et les qualités développées lors de mon travail de thèse me

permettront de proposer et concevoir des projets, de gérer et suivre leur réalisation (études, chantiers,

mise en route) ou d’assurer le suivi technique et financier des affaires, de coordonner et d’animer des

équipes.