nawak de septembre

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Le nawak de la rentrée

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Page 1: Nawak de Septembre
Page 2: Nawak de Septembre

L'image du mois

La pensée du mois

« La beauté a cela d'étrange qu'elle n'existe qu'aux yeux des autres »

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NA W A K

Nous allons tenter de répondre aujourd’hui à une question que tous, sans exception, vous vous êtes sûrement un jour posée. Une question qui a plus d’une fois hanté vos nuits et vos rêves les plus fous. C’est le genre de question à laquelle, j’en suis sûr, vous avez toujours souhaité trouver une réponse…

Cette question, c’est :

De l'oeuf ou de la poule, qui est arrivé en premier ?

Aujourd’hui, je vous donne la réponse…

Le paradoxe de l'œuf et de la poule est l'un des plus anciens et le plus représentatif des cercles vicieux :

Si je vous dis « C'est l'œuf », vous me demanderez « Mais qui a pondu cet œuf ? ».

Si je vous dis« C'est la poule », vous me demanderez « Mais cette poule sort bien d'un œuf, non ? ».

Le paradoxe vient du fait qu'aucune réponse ne parait satisfaisante.

Les mauvaises langues me diront que l'œuf vient en premier dans la question, ou que la poule est le moyen inventé par l’œuf pour faire un autre œuf, ou bien encore que dieu créa le coq puis la poule a partir de l'une de ses côtes. D'autres me diront peut-être que l'oeuf de poisson est antérieur à la poule...

Non, tout ça n'est pas sérieux.

On est dans le NAWAK, bordel !

Alors on va trouver une réponse... LA réponse.

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Certains créationnistes sont convaincus que Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce. Il créa aussi, selon eux, tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon, etc...

Ainsi, selon eux, la poule (et le coq) précéda l'œuf.

Ce paradoxe réversible (que l'on peut qualifier de linguistique plutôt que de scientifique) n'existe que par rapport au plan de discussion dans lequel il est énoncé. Cela part du postulat selon lequel l'un ou l'autre des éléments cités devraient avoir une prépondérance sur l'autre, alors que l'un et l'autre découlent de l'un ou de l'autre.

La réponse la plus scientifique en l'état des connaissances en 2008 était qu'il s'agit de deux états différents de la matière et qu'aucune poule ni aucun œuf n'est arrivé en premier. Cette question est souvent utilisée par les créationnistes pour démontrer l'existence de Dieu, ce qui est en soi paradoxal puisque cela amène la question : « Qui a créé Dieu ? ». Nous y reviendrons sûrement dans un prochain numéro... hi! hi! Hi!

Selon les théories de l'évolution, un être vivant ne naît pas d'un être vivant exactement identique. Ainsi toute poule ne naît pas forcément d'un œuf de poule. En revanche une poule reste une poule à l'éclosion.

Ainsi l'œuf a précédé la poule.

Plus concrètement, les oiseaux sont des "dinosaures transformés" et spécialisés. Donc grossièrement, la première poule est éclose d'un œuf de dinosaure. Mais dans la mesure où les dinosaures étaient ovipares, cela ne fait que déplacer le problème :

« Qu'est-ce qui est apparu en premier : l'œuf ou le dinosaure ? »

En définitive, la question devient floue : Quelle est l'origine de l'œuf, de la sexualité, de la vie ? et la science offre peu d'éléments de réponses...

Sur le long terme, en faisant intervenir le temps et l'évolution : un jour, les poules se sont distinguées d'une espèce antérieure (on pourrait la nommer proto-poule). On retrouve alors le paradoxe du barbu : à partir de quel niveau de différence considère-t-on que la poule se distingue de la proto-poule ?

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Le fond du paradoxe est l'existence de situations où chaque élément semble à la fois un résultat et une condition de l'ensemble. C'est cette observation qui conduira à la réflexion systémique, portant sur l'articulation entre le tout (le cycle poule-œuf) et les parties (la poule, l'œuf).

En fait, comme souvent, le paradoxe est basé sur une certaine confusion entre deux niveaux (en l'occurrence, des niveaux de génération) : il y a le niveau où l'œuf engendre la poule, qui elle-même engendre l'œuf, etc. Et puis il y a le niveau où un système antérieur (proto-poule et proto-œuf) engendre le système suivant (poule et œuf). Une fois cette distinction faite, il n'y a plus de paradoxe.

Une bonne réponse possible est que le couple œuf-poule (une sorte d'attracteur) est apparu quasi-simultanément, engendré par un système antérieur qui n'en était pas très éloigné. Elle est conforme à nos connaissances actuelles en la matière.

D'autre part, dans la logique circulaire des récursions de l'approche écosystémique, il s'agit aussi d'une question de "ponctuation" d'un découpage en intervalle privilégié d'une séquence continue où la poule conduit à l'œuf est aussi exact que l'œuf à la poule.

On sait que le matériel génétique d'un animal n'évolue pas pendant sa vie, mais qu'il peut produire des descendants différents de lui-même. Une poule est génétiquement identique à ce qu'elle était, en tant qu'embryon, dans son œuf, mais un animal qui n'était pas une poule peut produire un œuf qui donnera une poule.

Ainsi , c'est l'œuf et la réponse à la question « Mais qui a pondu cet œuf ? » est : « une autre espèce (archéo-poule) ! ».

La démonstration a sérieusement été énoncée par John Brookfield de l'Université de Nottingham, spécialiste en génétique évolutive, et David Papineau, philosophe des sciences du King's College de Londres, sont formels. L'œuf a précédé la poule.

Leur thèse : sachant que le matériau génétique n'évolue pas durant la vie d'un organisme vivant, le premier oiseau à devenir une poule a dû d'abord exister en tant qu'embryon à l'intérieur d'un œuf.

Papineau renchérit : « Le premier poulet a dû sortir d'un œuf pondu par une

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autre espèce. Mais c'était bien un œuf de poule puisqu'il contenait un embryon de poulet ».

Brookfield achève la démonstration : « Nous pouvons en conclure sans aucun doute que la première matière vivante membre de l'espèce doit être cet œuf. L'œuf était nécessairement avant la poule ».

Je pourrais m'arrêter là, mais je saborderai cette démonstration en ajoutant tout de même que cette théorie tombe à l'eau si l'on part du principe que la proto-poule était vivipare. En effet, la proto-poule aurait alors donné naissance à une poule qui aurait ensuite donné un oeuf.

La grande question serait donc : mais qu'est-ce qui est sorti du cul de la proto-poule ?

Au fait, vous connaissez l'histoire de la poule unijambiste ?

Elle lève la patte et elle tombe... désolé...

Sid

Contact :

[email protected]

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Le chapitre du mois

III

…voiture 5, en position… on attends l’feu vert, chef… on va s’le faire, cet enfoiré... voiture 2, en position… voiture…

Vadès éteint la radio et écrasa sa clope sur le tableau de bord de sa voiture, avant de la jeter par la fenêtre. Puis il ouvrit la portière et sortit.

Le sergent Vadès était un homme très robuste dont le visage était marqué par les années. Il avait le regard noir et des allures de prédateur. Pour l’instant, il fixait le bâtiment en mâchouillant une glaire, qu’il venait de remonter du fond de sa gorge dans un bruissement rauque.

Une voix le sortit de ses songes.

« Vous croyez qu’il est seul, sergent ? »

C’était l’officier Éric Delbastia. Un petit nouveau. Il avait une vingtaine d’années et avait été promu meilleur tireur de sa promotion. C’est sûrement pour cela qu’on l’avait envoyé ici. Pour être sûr que l’un au moins de la cinquantaine de flics présents ne raterait pas la bête qui se terrait dans cette vieille bâtisse.

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« Pourquoi cette question, Delbastia ? bien sûr, qu’il est seul. Et même s’ils étaient dix, qu’est-ce que cela changerait. Nous sommes assez nombreux, il n’y aura pas de problème. − Mais quand même sergent, tout ce monde pour un seul homme… qu’a-t-il fait, au juste. »

Le sergent tourna la tête en direction du jeune homme et le regarda froidement, droit dans les yeux.

« Delbastia, retournez à votre poste et contenter vous de faire ce qu’on vous dit. − Mais, sergent… − A votre poste, et que ça saute. Dites-vous qu’il a violé une cinquantaine de teckels, si ça vous aide à faire votre boulot correctement. » Le nouveau tourna les talons et s’en retourna auprès d’un camion militaire, garé devant l’entrée du parking et où se tenaient quatre ou cinq autres gars. L’un d’eux astiquait méthodiquement son calibre.

« Alors Delbastia, on s’est fait remonter les bretelles ? »

C’était Dalane, un fier à bras qui se prenait pour Rambo. Delbastia ne l’aimait pas beaucoup. Il n’aimait d’ailleurs presque aucun de ses collègues. C’était tous des tueurs sans aucune pitié. Ils étaient de très bons flics, certes, mais cela en faisait des gens associables. Ils ne sortaient qu’entre eux, dans ces bars glauques bourrés de filles à moitié nues et d’amateurs de drapeaux et de race pure.

« Non, non, mais je me disais juste que ce mec avait dû faire une sacrée saloperie, pour qu’on déploie autant d’hommes. − Moi, je m’en fous. On me paie pour le refroidir, alors je le refroidi. On m’a dit qu’il avait buté une dizaine de flics, la semaine dernière. »

Un autre homme s’était levé.

« Non, il a incendié un orphelinat. Ça fait un mois qu’il court. Il a violé deux fillettes, aussi. − On s’en fout de ce qu’il a fait. On le butte, et on rentre chez nous. Pas vrai, les gars ? »

Ils étaient tous d’accords. Innocent ou psychopathe, il n’était qu’un travail de plus à effectuer. Il était déjà mort. Plus loin, adossé à une murette de pierre, il y avait un autre gars, armé d’un fusil et un autre, là bas et encore un autre. Et sans doute autant de versions différentes du profil de l’homme à abattre. Ils étaient fins près et il ne devait rester que quelques minutes avant qu’ils ne donnent l’assaut.

Artence était descendu dans l’entrée et les observait par une fissure entre deux grosses pierres.

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Il était prêt, lui aussi. Il savait ce qui l’attendait mais il n’était pas décidé à se laisser trouer la peau sans rien faire .Il ne partirait pas seul. Je m’étais fourré dans un sacré merdier. Quelque part, j’avais envie de leur crier mon innocence, de sortir, d’aller leur expliquer en face que je n’y étais pour rien dans cette histoire, mais les policiers de l’hôpital avaient été plus qu’explicites à ce sujet. Pour eux, j’étais Antoine Artence et cela ne faisait pas de doute. Je n’aurais jamais pu les convaincre du contraire. Il fallait se battre et je me battrai jusqu’au bout au côté de l’homme par qui tout était arrivé.

Je saisis l’une des Kalachnikov, dans le coffre et m’emparai aussi de l’un des Magnum ainsi que d’une grenade. J’allais partir rejoindre Artence mais quelque

chose m’arrêta. Je reposai mon regard sur le coffre et après quelques secondes de réflexion, sans trop savoir pourquoi, je m’emparai du boîtier.

Puis je descendis les quelques marches qui me séparaient du rez-de-chaussée.

« Ils vont attaquer, me souffla Artence. Il faut remonter. »

Je fis demi tour et me mis en planque derrière un tas de gravas, juste en haut des escaliers. J’avais une vue plongeante sur tout le hall d’entrée .Ils pouvaient venir, je les attendaient. J’étais près.

Artence était un peu plus loin, caché derrière une porte, caressant doucement le canon de son fusil.

Dehors, ils approchaient doucement.

J’appréciais le silence environnant, car je savais qu’il serait de très courte duré .Tout comme ma vie, d’ailleurs, j’en étais persuadé.

Je me souvins alors de cette petite maison où tout avait commencé. Tout y était si calme, si beau. Rien ne laissait présager de si pénibles moments.

Elle n’était ni luxueuse, ni propre, d’ailleurs, mais j’y aurai volontiers vécu cent ans, à la place d’une des minutes que je vivais à présent. Je me souvins aussi de Geoffrey, julien, Karl, et tous mes autres potes, que je ne reverrai sûrement jamais et qui apprendraient demain que j’avais été tué par les flics dans une fusillade. Logan dirait probablement que c’est une injustice et qu’il faudrait tous les égorger, ces salopards. Et il aurait raison.

Et ma petite famille.

Je regrettais maintenant d’avoir décidé de ne plus les voir. Maman pleurerait, culpabilisant et se reprochant ne n’avoir su m’empêcher de tomber dans les

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griffes du grand banditisme. Elle se féliciterait d’avoir toujours su que j’avais de mauvaises fréquentations. Les uns m’élèveraient en martyre,

d’autres seraient ravis d’avoir été débarrassés d’un parasite et personne ne saurait jamais se qui s’était vraiment passé.

Ils étaient maintenant trois ou quatre, peut-être, cachés derrière le mur de l’entrée et d’autres approchaient, plus loin.

Un bruit sourd se fit entendre, sur le sol. Une épaisse fumée envahit soudain la petite pièce. C’était le signal qui marquait le début des hostilités. A cet instant éclatèrent des détonations de tous les côtés. Ils entraient. Puis une explosion eut lieu à peine dix mètres derrière moi et un projectile me frôla l’épaule, pour aller se perdre dans le nuage qui grouillait d’hommes armés. Dans un bruit fracassant, il envoya à terre une dizaine de types. Ils arrêtèrent de tirer quelques secondes, juste le temps pour Artence de me tapoter sur l’épaule, me faisant signe de le suivre. Nous partîmes nous perdre dans le dédale de pièces dont ce constituait le bâtiment. Artence s’arrêta près d’une porte, et arma un petit dispositif, puis un autre, plus loin.

« On va se les faire »

Je me laissais conduire, comme dans le labyrinthe de miroirs d’une fête foraine. Nous fîmes trois ou quatre couloirs, comme ça, et nous arrêtâmes dans ce qui devaient être

autrefois un très joli bureau, aux belles tapisseries, avec beaucoup de passage et sûrement une charmante secrétaire, qui tapait à l’ordinateur des commandes de denrées en tous genres.

Il était vide de tout. Plus de fenêtre, plus de bureau, plus rien aux murs que le plâtre défiguré, qui tombait ça et là sur le carrelage éclaté.

« Attends moi là, je reviens, me dit-il. Prépare une barricade, ou un truc, il y a des planches, derrière la petite porte, là. Reste bien à couvert. A tout de suite. »

Il y avait effectivement une petite porte, sur le mur du fond, si petite qu’on l’aurait crue tout droit sortie de la maison de l’un des sept nains. Elle était d’un violet passé, presque marron et, dans l’ombre, je l’avait prise pour une sorte de planche, ou un déchet quelconque.

Je la passai promptement et découvris une petite cour carrée d’à peine trois mètres de large et délimitée par une étroite bordure d’une dizaine de centimètres. Je m’approchai timidement du bord, et aperçu les schmitts qui s’activaient, en bas, comme des fourmis. Puis les détonations recommencèrent. Artence semblait habitué à manier les armes. Il tenait tête à la horde enragée avec ténacité.Je m’empressai de me cacher et pris en vitesse trois ou quatre morceaux de bois. J’eus le temps de faire quatre aller-retour, avant qu’il ne revienne. Après avoir

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empilé tout ça, nous avions une barricade à peu près solide. Quelques plaques de métal finissaient de protéger le tout. Mais, déjà, ils arrivaient. L’une des bombes que nous avions amorcées avait explosé. Puis une autre. Leurs silhouettes se faisaient de plus en plus distinctes dans le brouillard ardent, qui comblait maintenant tout le couloir. Ils avançaient. Je leur envoyait une rafale de ma kalach', et en envoyait deux sur le tapis. Nous échangeâmes des tirs pendant cinq bonnes minutes, dans un tumulte grandissant, mélange de détonations violentes, d’explosions, chaque fois qu’ils atteignaient l’une des bombes dissimulées dans les murs, de cris, de gémissements. J’entendis un instant les pleurs d’une jeune recrue, touché par la balle de l’un de nous. Il hurlait si fort. « Maman ! Criait-il. Maman !! »

J’avais mal au cœur. Tellement de sang coulait.

Artence balançait, chargeur après chargeur, des centaines d’abeilles tueuses qui allaient se loger, pour la plupart, dans les murs, les portes, faisant éclater des morceaux entiers de plâtre et de bois. Mais les quelques balles qui atteignaient leur cible étaient autant de piqûres d’aiguilles dans mon être. Les gosses que l’on tuait avaient mon âge pour la plus part et même si je savais qu’ils n’éprouvaient sûrement pas le vingtième de ce que je ressentais, je ne leur en voulais pas.

Une balle toucha soudain Artence au bras gauche. L’impact fût si fort qu’il fut éjecté jusque sur le mur du fond.

« Artence !! − Ça va, ça va, hurla-t-il. Bande d’enfoirés !! »

Il se releva et repris immédiatement son flingue, bien décidé à exploser le crâne de celui qui lui avait fait ça. Mais ils avançaient trop vite. Ils n’étaient déjà plus qu’à une dizaine de mètres de nous.

« Il faut se tirer !! Criai-je. Ils gagnent du terrain !! − Vas-y !! Je te rejoins !! − Non ! On y va, allez !! »

Il se retourna d’un coup, me regardant de ses yeux noirs, et pointa son flingue sur moi.

« Écoutes-moi bien, Damien. Tu dois pouvoir dire ce qui ce passe à quelqu’un. Si jamais il m’arrive quelque chose, rappelle-toi que derrière chaque banque du sperme se cache un centre de tri clandestin, derrière chaque laboratoire d’analyses, un relais sanguin furtif directement relié à ce putain de trafic d’ADN. Les ventes de tests de paternité via Internet se multiplient. Ils ont de

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véritables hangars géants gorgés de tissus humains, de sang, d’échantillons de peau. Ne fait confiance à personne. Ils feront tout pour t’empêcher de parler. Maintenant, vas-t-en, où c’est moi qui te descends !! − Mais… − Maintenant !!! »

Il me tourna le dos et recommença à tirer. Je courus alors vers la petite porte, et sortis.

Je me mis à courir sur ce qu’il restait de toiture, usant de ce qu’il me restait d’équilibre pour ne pas tomber. Derrière moi, j’entendais le bruit des rafales qu’il envoyait aux visages de nos assaillants. J’entendais la flicaille qui répliquait et toujours les cris. Et puis plus rien.

Je stoppai net. Plus aucun bruit ne se faisait entendre. On aurait dit que le violent combat qui se déroulait dans la petite pièce avait été transféré dans une autre galaxie. Je regardai en direction de la petite cour, mais elle était déjà cachée par le sommet d’un toit. Il ne servait à rien que je m’attarde dans le coin plus longtemps. Artence avait été tué, c’était clair. Je repris ma course quand soudain, un fracas de taules se fit entendre. Ils défonçaient la barricade. Il fallait que je file.

Puis j’entendis un cri. Un long cri, comme un hurlement guerrier. Artence apparaissait peu à peu, courant comme un dératé, et hurlant à la mort. Il était couvert de sang.

« Barres-toi !! Sauve ta peau !! criait-il. « Barres-toi !!! »

À ce moment, un coup de feu retentit. Je vis sa tête exploser. J’eus à peine le temps de comprendre, qu’ils apparaissaient à leur tour, silhouettes noires s’agitant sur un ciel maintenant rougeoyant.

Je me retournai pour m’enfuir, quand une balle me traversa l’épaule de part en part et me projeta à terre. Dans ma chute, la poche de mon pantalon se déchira, laissant tomber à quelques centimètres de moi le petit boîtier, que j’avais complètement oublié.

Je pus l’attraper, non sans mal, et le tins fermement dans le creux de la main. Une bonne dizaine de mètres plus bas gisait le corps sans tête de Antoine Artence.

Je me sentais si seul, d’un coup.

Je me sentais si seul...

J’entendais au loin les sirènes.

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Ils approchaient, les salauds.

Je décidai d’appuyer sur le bouton.

... la suite dans le prochain NAWAK

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MusiqueCe mois-ci, à l'honneur, un groupe de Punk rock reggae

LIMON COME BACK

Né durant l'été 2008 au fin fond de la campagne de Maisdon sur sèvre, les limon

come back regroupent tout d'abord 4 potes voyant la musique comme une passion mais

aussi une simple occupation. Le boys band étant amoureux de reggae et de punk-rock, il

décide alors d'allier ces deux styles quelque peu différents pour créer un mélange explosif

influencé par des groupes tels que six 8, stray bullets ou encore jaya the cat.

Fin 2008 / début 2009, après des répétitions fortes en émotions le groupe

décide enfin de se produire en concert, ce qu'il fera avec des groupes comme

Babiroussa, 80blast, Mamagreyo, Dropper, Général Fiasco, Stinky Bollocks, Ellipse...

sur des rassemblements musicaux comme Pagayons en Sèvre et Maine The Clisson City

Show 3, Tremplin du Vignoble... Malheureusement au début de cet été 2009 le batteur Jo

les quitte obligeant alors l'arrivée d'un nouveau batteur : Jim. Ils profitent alors de

l'arrivée d'un nouveau membre pour faire rentrer dans le groupe un trompetiste : Alexis.

Eté 2009, les répétes s'enchainent a un rythme effréné pour recaler les morceaux et

continuer de composer avec désormais des parties cuivrées puissantes et entrainantes .

Ils cherchent des dates pour la rentrée 2009, le plus possible!!!

Contact :[email protected] ou 06.59.06.12.05

Leur Myspace :

www.myspace.com/limoncomeback

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Merci d'avoir lu NAWAK,

le webzine pas sérieux

qui ne sert à rien,

qui ne rapporte rien,

qui ne change rien,

mais qui ne coûte rien...

P O I L S A U C U L ! ! !