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Le grand nettoyage du printemps? Mais c’est un pur plaisir! Elle vit au Japon depuis plus de vingt ans et elle cultive les valeurs du Pays du Soleil levant: une certaine recherche de la sobriété, de la légèreté et même du dépouillement. Pour la Française Dominique Loreau, le printemps qui commence est la saison idéale pour pratiquer un art indispensable et précieux: l’art du grand nettoyage, dans sa maison mais aussi en soi-même. F aire le ménage, ça ne doit plus être une corvée. Ca doit devenir ce que c’est fondamentalement: une espèce de thérapie spirituelle! Etablie au Japon de- puis plus de vingt ans, Dominique Loreau croit aux leçons de sobriété et de légèreté qu’elle a découvertes dans son pays d’adop- tion. Le plus important, à ses yeux, c’est d’éviter tout ce qui alourdit - les posses- sions, les meubles, les vêtements de prix… - et de privilégier tout ce qui allège - une garde-robe minimale, une maison aussi pe- tite que possible, un ameublement réduit à l’indispensable. Des objectifs modestes et importants Dans un livre qui vient de paraître en poche, «Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi» (Editions Marabout), elle propose de reconsidérer de fond en comble ce qui est perçu traditionnellement comme une corvée aussi pénible que dénuée de sens. En ce début de printemps, elle affirme même que les grands nettoyages peuvent constituer, en fait, une espèce d’exercice existentiel et même spirituel. Car nettoyer sa maison, c’est entrer dans un processus qui concilie l’attention aux détails et le sens de l’action tenace et continue. Au lieu de pester contre les nettoyages et les rangements à faire, il s’agit de les intérioriser et d’en faire des ob- jectifs à la fois modestes et importants. Sa maison, c’est soi-même! «La demeure est un élément vital de notre existence, relève-t-elle. Elle nous per- met de nous ressourcer, de reprendre des forces quand celles-ci sont épuisées. Elle est notre refuge. Si nous voulons être en harmonie avec le monde extérieur et avec nous-mêmes, nous devons être en harmo- nie avec notre maison. Elle reflète ce que nous sommes, désirons être ou paraître. Si nous cherchons à avoir une bonne image de nous, il nous faut garder notre intérieur à la hauteur de cette image : propre, net, harmo- nieux et sain». Une maison en désordre, selon elle, c’est une source de désordre et de confusion qui déteint, peu à peu mais inexorablement, sur ses occupants. Une maison bien tenue, au contraire, est un havre de ressourcement: elle assure un sentiment de bien-être et de confort, tout en favorisant l’ouverture aux autres. Faire le ménage, c’est donc cultiver, à la fois, son cadre de vie et son intériorité. C’est créer l’harmonie autour de soi pour la créer en soi. Un exercice très pratique - des meubles et des objets à nettoyer ou à ranger - qui représente aussi un exercice de concentration et de méditation, puisqu’il s’agit de faire les choses de manière mé- thodique. L’énergie du printemps Dominique Loreau ne se résigne pas à faire le ménage: elle aime le faire! Autant dire que le printemps, pour elle, est la saison idéale. «Cicéron disait que pour être libre, il faut être soumis à un ensemble de lois. Faire soi- même son ménage ou sa cuisine (même si ce n’est qu’une omelette et une petite sa- lade) évite bien des remises en question inutiles quant à la pertinence de ses activi- tés, de sorte que l’énergie disponible sert à vivre vraiment au lieu de chercher comment vivre». n Jaques Rasmoulado N o 146 • Supplément de Tout l’Immobiler N o 715 • 17 mars 2014 Faire le ménage, un vrai plaisir... Ouvert tous les jours Menu dominical et buffet de tartes maison Tél. 022 753 12 03 - 19, Crêt-de-Choully - 1242 Choully / Satigny www.auberge-de-choully.com

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Page 1: N Le grand nettoyage du printemps? Mais c’est un pur plaisir! · 2018. 3. 2. · «Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi» (Editions Marabout), elle propose de reconsidérer

Le grand nettoyage du printemps? Mais c’est un pur plaisir!Elle vit au Japon depuis plus de vingt ans et elle cultive les valeurs du Pays du Soleil levant: une certaine recherche de la sobriété, de la légèreté et même du dépouillement. Pour la Française Dominique Loreau, le printemps qui commence est la saison idéale pour pratiquer un art indispensable et précieux: l’art du grand nettoyage, dans sa maison mais aussi en soi-même.

Faire le ménage, ça ne doit plus être une corvée. Ca doit devenir ce que c’est fondamentalement: une espèce

de thérapie spirituelle! Etablie au Japon de-puis plus de vingt ans, Dominique Loreau croit aux leçons de sobriété et de légèreté qu’elle a découvertes dans son pays d’adop-tion. Le plus important, à ses yeux, c’est d’éviter tout ce qui alourdit - les posses-

sions, les meubles, les vêtements de prix… - et de privilégier tout ce qui allège - une garde-robe minimale, une maison aussi pe-tite que possible, un ameublement réduit à l’indispensable.

Des objectifs modestes et importantsDans un livre qui vient de paraître en poche, «Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi» (Editions Marabout), elle propose de reconsidérer de fond en comble ce qui est perçu traditionnellement comme une corvée aussi pénible que dénuée de sens. En ce début de printemps, elle affirme même que les grands nettoyages peuvent constituer, en fait, une espèce d’exercice existentiel et même spirituel. Car nettoyer sa maison, c’est entrer dans un processus qui concilie l’attention aux détails et le sens de l’action tenace et continue. Au lieu de pester contre les nettoyages et les rangements à faire, il s’agit de les intérioriser et d’en faire des ob-jectifs à la fois modestes et importants.

Sa maison, c’est soi-même!

«La demeure est un élément vital de notre existence, relève-t-elle. Elle nous per-met de nous ressourcer, de reprendre des forces quand celles-ci sont épuisées. Elle est notre refuge. Si nous voulons être en harmonie avec le monde extérieur et avec nous-mêmes, nous devons être en harmo-nie avec notre maison. Elle reflète ce que nous sommes, désirons être ou paraître. Si

nous cherchons à avoir une bonne image de nous, il nous faut garder notre intérieur à la hauteur de cette image : propre, net, harmo-nieux et sain».Une maison en désordre, selon elle, c’est une source de désordre et de confusion qui déteint, peu à peu mais inexorablement, sur ses occupants. Une maison bien tenue, au contraire, est un havre de ressourcement: elle assure un sentiment de bien-être et de confort, tout en favorisant l’ouverture aux autres. Faire le ménage, c’est donc cultiver, à la fois, son cadre de vie et son intériorité. C’est créer l’harmonie autour de soi pour la créer en soi. Un exercice très pratique - des meubles et des objets à nettoyer ou à ranger - qui représente aussi un exercice de concentration et de méditation, puisqu’il s’agit de faire les choses de manière mé-thodique.

L’énergie du printemps

Dominique Loreau ne se résigne pas à faire le ménage: elle aime le faire! Autant dire que le printemps, pour elle, est la saison idéale. «Cicéron disait que pour être libre, il faut être soumis à un ensemble de lois. Faire soi-même son ménage ou sa cuisine (même si ce n’est qu’une omelette et une petite sa-lade) évite bien des remises en question inutiles quant à la pertinence de ses activi-tés, de sorte que l’énergie disponible sert à vivre vraiment au lieu de chercher comment vivre». n

Jaques Rasmoulado

No 146 • Supplément de Tout l’Immobiler No 715 • 17 mars 2014

• Faire le ménage, un vrai plaisir...

Ouvert tous les jours Menu dominical

et buffet de tartes maison

Tél. 022 753 12 03 - 19, Crêt-de-Choully - 1242 Choully / Satignywww.auberge-de-choully.com