n° 186 la source - Église catholique en france · eu quant à moi beaucoup de joie et de plaisir...
TRANSCRIPT
les célébrations
« Apprenons à
vivre la solidarité.
Sans la solidarité,
notre foi est
morte. »
Pape François
LE TWEET
Informations pratiques p.3
ATTENTION MESSES :
NOUVEAUX HORAIRES
Horaires des messes, consignes de
sécurité et inscriptions : retrouvez
toutes les informations sur la
reprise des messes en public.
Confinement, et après ? p.5
Comment réinventez notre vie
paroissiale après avoir vécu ce
confinement ? Aidez-nous à
imaginer « l’Après » !
À LA UNE
Six ans déjà !!!!
C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous, chères paroissiennes,
chers paroissiens, et chers Putéoliens pour vous dire au revoir ! La mission du
Seigneur s’accueille et Il nous prépare le chemin si nous acceptons de tout cœur
de le suivre dans l’aventure. Voilà six (6) ans déjà que je suis arrivé à Puteaux.
Non seulement le Seigneur était là dès le premier jour, mais Il est resté fidèle et m’a accompagné
tout au long de ces années. Que dire de la communauté chrétienne vivante et dynamique de
Puteaux qui m’a accueilli les bras ouverts ! Avec vous, j’ai appris à remplir mieux encore ma
mission de prêtre et à mieux exercer la charge qui m’a été confiée par l’Église au milieu de vous.
Vous m’avez beaucoup appris. Vous m’avez beaucoup aidé. Vous m’avez beaucoup donné. J’ai
eu quant à moi beaucoup de joie et de plaisir à vous servir tous les jours dans la simplicité.
En relisant la triple mission de l’Église qui est la célébration du salut que nous offre Dieu dans les
sacrements, l’annonce de la Parole de Dieu et le service à la vie des hommes, je me dis que j’aurais
pu faire mieux encore. Alors humblement, et bien que j’aie toujours essayé de faire de mon
mieux, je vous demande de me pardonner pour tout ce que je n’aurais pas réussi. Pour vous tous,
en ce jour, je n’ai qu’un immense merci à vous dire, pour tout ce que vous m’avez apporté et
pour tout ce que vous m’avez donné. Merci pour votre amitié, votre accueil, votre aide, et tout
ce que nous avons vécu ensemble, il y a tant de personnes à remercier, tant de rencontres à
évoquer... Les mots me manquent pour vous exprimer toute ma gratitude !
Comme disciples du Christ, nous, prêtres, savons que nous ne sommes pas propriétaires de ce
qui nous est confié. Il nous faut partir un jour et remettre à d’autres celles et ceux qui nous ont
été confiés et que nous aimons tant. Partir n’est pas toujours facile. Aussi, au moment de vous
quitter pour Rueil Malmaison, les sentiments de tristesse et de joie s’entremêlent en moi.
Toutefois, dans le Seigneur, malgré la tristesse qui m’anime, je trouve le réconfort et je lui rends
grâce pour ce temps passé ensemble à Puteaux et pour tant de bénédictions reçues. C’est
l’occasion de nous rappeler que nous ne sommes que de simples serviteurs.
Depuis l’annonce de mon départ, l’amitié que vous me portez s’est davantage manifestée à
travers vos mots d’encouragement, vos paroles réconfortantes, vos sourires, et des agapes
fraternelles organisées individuellement ou en petits groupes. Je n'ai aucune crainte pour l'avenir
grâce à la vitalité des chrétiens de Puteaux. Vous êtes des chrétiens engagés et surtout animés
d'une foi authentique. Je pars avec le souvenir de tous vos visages et le cœur rempli de tous ces
moments passés ensemble. Je continuerai à porter chacun de vous dans la prière. Il est certain
qu’un lien vital, essentiel ne cessera de toujours nous unir : le Christ. Encore merci pour tout ce
que vous m’avez donné, je compte sur vos prières.
Père Casimir ODJO
La Source Le magazine mensuel de la paroisse de Puteaux
L’ÉDITORIAL
Accueil paroissial - 01 41 97 04 20
L’accueil au 33 rue Saulnier est toujours en service très réduit, sauf pour les cas urgents ; merci de téléphoner au préalable.
Recevez La Source par email en vous inscrivant sur notre site !
Site Internet : http://paroissedeputeaux.catholique.fr Email : [email protected] Facebook : https://www.facebook.com/ParoissePuteaux/
JUIN 2020 N° 186
2 La Source
Café numérique paroissial
Le mois en images
Comme durant le confinement, nous continuons de publier vos témoignages écrits,
photos et vidéos. Retrouvez le témoignage de paroissiens « déconfinés » sur :
http://paroissedeputeaux.catholique.fr
Les premières messes « post confinement »
Célébrées le dimanche 24 mai dernier
Le 1er mai dernier, plus de 50 paroissiens se sont
retrouvés en ligne sur l’application « Zoom » pour
échanger avec leurs prêtres et prendre des nouvelles :
un joli succès de « convivialité numérique » !
Nous suivrons les DISPOSITIONS PRATIQUES POUR LA REPRISE DES CÉLÉBRATIONS LITURGIQUES DANS LES EGLISES DES HAUTS-DE-SEINE.
Les deux églises ont été aménagées pour la sécurité de tous (condamnation de bancs et chaises, signalétique assurant la distanciation correcte, sens de circulation…) et sont nettoyées (poignées, chaises, bénitiers vides…) après chaque messe, et désinfectées chaque semaine par une entreprise.
ATTENTION : POUR VENIR À L'UNE DE CES MESSES, IL FAUT VOUS INSCRIRE. Le plus facile est de s’inscrire sur le site de la paroisse. En cliquant sur le lien « S’inscrire en ligne », vous savez combien de places sont encore disponibles. Si vous n’avez pas internet, demandez à un ami ou un voisin, ou téléphonez au presbytère. Si vraiment vous ne pouvez pas vous inscrire, sachez que nous réservons pour chaque messe un certain nombre de places « sans réservation » (dans ce cas, venez en avance).
Nous aurons besoin d’une petite équipe de nettoyage après chaque messe. Vous pouvez vous inscrire également sur internet, ou vous signaler au presbytère. Merci !
Si vous ne trouviez pas de place, vous pourrez encore suivre la messe en direct à 10h sur notre chaîne YouTube.
La Source 3 EAP Actualité
Informations sur la reprise des messes avec assemblée
Les principales consignes
• Mains désinfectées à l’entrée (gel, que vous apporterez) ;
• Respect des gestes barrières ;
• Distanciation systématique d’1 mètre au moins ;
• Port du masque obligatoire pour tous, à partir de 11 ans. Merci d’apporter votre masque ;
• Nous maintenons les portes des églises ouvertes durant tous les horaires d’ouverture au public ;
• Vous pourrez suivre les chants et les textes sur le livret disponible en ligne. Nous n’utiliserons pas de feuille de chant ;
• Un seul sanitaire sera ouvert. Merci de veiller à prendre vos dispositions avant de venir.
Messes dominicales
· Samedi : 18h30, messe anticipée
· Dimanche : 8h30 (animée en portugais)
· Dimanche : 10h15 – 12h – 18h30
Messes de semaine
· Mardi : 19h
· Jeudi : 8h30
157 PERSONNES MAXIMUM
Église Saint-Mathilde
Messes dominicales
· Samedi : 18h30, messe anticipée
· Dimanche : 10h (avec retransmission)
Messe de semaine · Vendredi : 8h30
40 PERSONNES MAXIMUM
Église Notre-Dame du Perpétuel Secours
HORAIRES
DES MESSES
sur inscription
Save the date
Dimanche 20 septembre
Rentrée de la paroisse
Présentation des activités de l’année sous une forme originale AntiCovid.
Rejoignez l’équipe d’organisation : courriel à [email protected]
Infos
Vous le savez maintenant, le Père Casimir nous quitte cet été. Les paroissiens
de Notre-Dame de la Compassion à Rueil bénéficieront de son ministère.
Nous lui dirons « au revoir » le week-end des 27-28 juin, selon des modalités
qui vous seront communiquées plus tard.
C’est le Père Julien Brissier, prêtre depuis 2014, actuellement vicaire à
Asnières, qui prendra le relais à partir du 1° septembre. Nous ferons
connaissance à la rentrée.
Le confinement a pu être l’occasion de
(re)découvrir des applis ludiques pour raconter
les évangiles aux plus jeunes.
« La Bible app pour les Enfants » présente
l’Ancien et le Nouveau Testament à travers de
séquences mêlant audio, vidéo et interactions
ludiques pour les plus petits. Les plus grands
apprécieront l’esprit « gaming » avec des
objets à collectionner et des « badges » à
débloquer. Gratuit, sur iOS et Android. J.F.
4 La Source
Foi
Prière
Fêté le 22 juin, il est le premier martyr chrétien sur le
sol anglais, sa date de son exécution ayant été établie
vers 251-59, sous les empereurs Dèce ou Valérien. Il fut
converti et baptisé par un prêtre missionnaire
recherché par les autorités romaines qu’il accueillit
chez lui dans la province d’Hertforshire (au nord de
Londres).
Quand la cachette fut découverte, saint Alban décida
de se faire passer pour le prêtre. Le légat romain,
découvrant la supercherie, le fit condamner et
décapiter. Avant de mourir, il prononça ces mots restés
célèbres en Angleterre : « Je révère et j’adore le Dieu
vivant et vrai qui a créé toutes choses ». Il fut canonisé
en 993. [+ d’infos sur notre site]
E.M.
C’est l’histoire exceptionnelle d’une enfant
exceptionnelle enlevée à l’âge de 7 ans par
des marchands d’esclaves au Soudan dans la
première moitié du 19ème siècle.
Marches forcées, violences… revendue
plusieurs fois, jusqu’à ce qu’une famille,
miracle du hasard, l’emmène en Italie. Une
autre vie difficile s’ouvre peu à peu. Éduquée
dans un couvent, elle découvrira la vie
spirituelle et terminera ses jours en se
consacrant aux enfants pauvres ou
abandonnés. Elle meurt en 1947, à 78 ans, et
en 1955 l’Église ouvre son procès en
béatification. C’est la première soudanaise
que Jean Paul II la déclarera sainte.
Avec une rare puissance d’évocation,
Véronique Olmi tient le lecteur en haleine
dans ce roman bouleversant… prix du roman
FNAC 2017. G.V.
Culture
Lecture
Bakhita de Véronique Olmi
Édité en Livre de Poche.
480 pages.
Prix constaté : 8,70 EUR
Numérique
Appli Mobile
Culture et foi
Le Saint du mois
Saint Alban (22 juin)
Seigneur,
Toi qui veilles sur chacun de tes enfants,
Nous nous confions à toi !
Fais à notre temps la grâce
de la guérison.
Viens en aide aux malades,
aux soignants et aux familles en deuil.
Rends-nous attentifs aux personnes isolées, fragiles
ou découragées.
Fais grandir en nous la foi, l'espérance et la charité.
Par l'intercession de la Vierge Marie,
Notre Dame de Boulogne,
Notre Dame de Bonne Délivrance,
Notre Dame du Perpétuel Secours,
de sainte Geneviève
et de tous les saints,
fais de nous, dans la force de l'Esprit,
des témoins de la Lumière,
ton Fils ressuscité.
Amen !
Prière proposée par le diocèse,
en cette période particulière
La crise dans laquelle nous sommes
plongés révèle la difficulté de notre
société à penser l’homme
autrement qu’ « unidimensionnel ».
Pendant des semaines, l’homme n’a
été que « l’homme sanitaire » : à
tout prix il fallait ne pas mourir de
maladie et le prix en a été payé par
un nombre indéterminé de
personnes décédées dans la solitude
dans les EHPAD. Heureusement, il y
a eu un sursaut salutaire et l’on a
redécouvert que l’homme sanitaire
était aussi un homme relationnel.
Aucun doute cependant : pour de
bonnes raisons, l’homme va devoir
s’accepter à nouveau comme
« homme économique », produc-
teur et consommateur avant tout.
Tout pareil qu’avant la crise ?!
Quand donc serons-nous considérés
dans la richesse de toutes nos
dimensions ? Quand la dimension
spirituelle sera-t-elle honorée
comme vitale au moins à l’égal des
autres ?
C’est peut-être là que nous, les
baptisés, avons une mission
particulière à accomplir autour de
nous : témoigner du caractère vital
de la dimension spirituelle et si
possible, témoigner du caractère
vital de la relation à Dieu. Or cette
relation est indissociable de la
relation aux autres : c’est donc par
un témoignage très concret de
l’amour du prochain que la présence
réelle de Dieu sera annoncée. Il y
aura sans doute du monde pour
nous proposer des stratégies
politiques afin que l’Après ne
ressemble pas à l’Avant. C’est tout à
fait légitime mais l’Évangile nous
invite à une action bien plus en
profondeur : pour que ce soit mieux
après qu’avant, demandons à Dieu
d’être animés d’une foi si vivante
qu’elle en soit rayonnante et
lumineuse.
Osons l’adjectif : contagieuse.
Comme on dit d’une joie qu’elle est
contagieuse. Prions intensément le
Seigneur pour qu’il mette en nous
son Esprit de Joie. Soyons une Église
en fête !
Yves Doubliez
L'isolement nous a obligés à réfléchir à nous-mêmes, à
notre vie, à « entrer profondément dans notre cœur »
comme le disait récemment notre évêque, à méditer, à
ruminer certains textes, à profiter du silence dans lequel
l'esprit s'épanouit.
Nous attendons la reprise de la vie sacramentelle qui
permet à l’Église de vivre et de grandir. Lors de la
reprise de nos célébrations, que la joie de se retrouver
comme assemblée de croyants ne nous fasse pas perdre
la qualité d'écoute de la Parole, de participation à
l'action liturgique, avec des temps de vrai silence pour
pouvoir méditer ce que nous vivons et prier.
Nous avons besoin d'une vie communautaire. L’Église
doit être ouverte à tous et pas seulement à ceux qui se
sentiraient plus impliqués. Cela passe par le
développement des équipes de partage, des « petites
communautés fraternelles de foi », sous des formes
diverses, avec des objectifs variés.
Nous devons faire preuve de plus de dynamisme
missionnaire, sans considérer que la vie chrétienne se
limite à la sphère privée, quand tant d'incroyants ont
manifesté les valeurs de solidarité issues de la
civilisation chrétienne.
Pour beaucoup, l'avenir est incertain, le contexte
familial a pu souffrir : un effort d'accompagnement
gigantesque est nécessaire.
Alors, allons-nous reprendre la vie comme avant ou
nous battre pour une société plus humaine ?
Marie-Gabrielle et Jean-Claude Grimaldi
« Nous avons besoin d’une vie communautaire »
5 La Source COVID-19 : ET APRÈS ?
À vrai dire, je crains de reprendre très vite la vie
« comme avant », bien conditionnée par nos
organisations et nos outils. Il va me falloir la volonté de
ne pas oublier, et une démarche partagée pour penser
un demain différent. Pour moi, qui n’ai pas (encore ?)
été directement concernée par cette maladie, c’est
l’expérience du confinement qui l’emporte sur celle de
l’épidémie (j’avais oublié les précédentes), sur la grande
peur collective de la mort (qui me pose la question de la
hiérarchie du prix de la vie), sur l’internationalisation
immédiate (et le déficit d’internationalisation des
solutions). Pour ne parler que de ça !
Ce confinement va me marquer à titre individuel, bien
sûr ; mais aussi à titre collectif. Par exemple la chute de
la pollution de l’air dans les zones confinées ne permet
plus à quiconque de nier ce que fait à notre « maison
commune » l’organisation actuelle de l’activité
humaine.
Mais rien n’est simple et « tout est lié ». Suspendre
l’économie, la vie courante, a un coût humain et social
énorme, accentuant comme souvent les inégalités. Il
faut réinventer, ensemble, sans brutalité et pourtant
rapidement. Le succès du télétravail – qui était très
parcimonieusement concédé – montre qu’il y a des
choses qui peuvent aller vite.
Il me semble que les chrétiens se doivent de chercher à
comprendre les mécanismes de notre monde et
discernent le futur qu’ils veulent. Pouvons-nous d’un
côté refuser une application qui permet de contacter qui
nous avons possiblement contaminé dans les transports
en commun et par ailleurs accepter que Google me dise
« vous venez de quitter le 33 rue Saulnier. Comment
trouvez-vous cet immeuble ? » ou m’envoie, chaque
mois, le détail de tous mes déplacements, adresse par
adresse, commerce par commerce. Il faut faire l’effort
de décrypter en quoi je contribue, par facilité, à un
monde de dépendances, de pouvoirs illégitimes et
risqués. Le formatage par les outils me semble une
grande menace et, pourtant, combien ces outils nous
ont aidés à supporter le confinement !
Claude Sevaistre
« Mon demain sera-t-il différent ? »
COVID-19 : ET APRÈS ? La Source 6
Pendant le confinement, j’ai eu plus de temps, même si je suivais mes
cours en vidéo. Moins de transports, un peu moins de cours, moins de
rencontres avec mes amis… tout cela m’a donné plus de temps, à
raison environ de deux heures par jour. Le confinement m’a permis de
prendre du recul, de me poser plus de questions sur ce que je voulais
faire de ma vie, d’élargir ma vision à des possibilités plus larges. J’ai
commencé à écrire un petit scénario de film… J’aimerais après le
déconfinement garder cette prise de recul, cette recherche de
clairvoyance.
Le confinement m’a permis aussi de voir à quels amis je pensais, ceux
dont je voulais avoir des nouvelles… ceux finalement à qui je tenais
vraiment.
L’épidémie, je n’en avais pas peur en elle-même mais un jour, alors
que j’avais de la fièvre et mal à la tête, mon médecin m’a dit que c’était
le Covid 19. Je me suis demandé alors si j’avais fait suffisamment
attention à mon entourage. Heureusement, personne n’a attrapé le
Covid parmi mes proches !
Emmanuel, 18 ans
étudiant en hypokhâgne
Paroles de Jeunes
Ce que j’aimerais voir changer…
Pendant cette crise sanitaire, on a bien
vu que pendant des années, l’appât du
gain avait guidé beaucoup trop
d’orientations de santé publique. On
pense moins à soigner des gens qu’à se
faire de l’argent sur leur dos. Je
souhaite plus de transparence sur la
santé, et plus de transparence aussi -
dans la coordination entre les pays.
Déjà très sensible aux questions
d’écologie avant, j’ai pris conscience
encore plus de la nécessité de
recentrer la production et les échanges
au niveau de français et européens, de
favoriser les circuits courts, pour
réduire les transports maritimes et
aériens qui sont très polluants.
Paradoxalement ce temps d'isolement qu'a été le
confinement a permis de créer et de renforcer des
liens.
Le temps du confinement avait quelque
chose de rassurant à l'opposé du
déconfinement qui peut générer
de l'angoisse : que faire de
cette liberté retrouvée sans
mettre en péril la sécurité
sanitaire de notre prochain,
nous devons composer
ensemble, c'est une question
de responsabilité collective.
Ces périodes donnent à réfléchir.
Qui de nous n'a pas entendu tel media ou
telle personne assurer qu'en aucun cas il ne faudrait
repartir comme avant. Bien entendu il ne s'agit pas de
faire fi du rappel de finitude lancé par ce fameux virus
mais il ne faut pas pour autant procéder à la liquidation
de l'ancien monde ; la continuité avec le bon, le beau,
l'indispensable du vieux monde est à assurer. Le
confinement a généré une sorte de "virtualisation du
monde" pouvant laisser croire que la relation en direct
n'est plus indispensable. L'incarnation a du bon et nous
devons la préserver, mais comment ? Les précautions
de remise en route peuvent interroger sur ce point. Une
"hyper vigilance" par respect des règles, par
souci du prochain ou par peur de
contracter la maladie peut
instaurer une distance dans la
relation. Face à ce régime
prudentiel, il nous faut être
inventifs, faire preuve
d'adaptation tout en apprivoisant
nos frustrations.
Faire de cette crise un levier pour
perpétuer et améliorer ce récent tissus
relationnel et ces solidarités nouvelles est un véritable
défi. La dureté des temps qui s'annoncent peut révéler
une vertueuse bienveillance à laquelle j'ai envie de
croire pour le Secours Catholique que je coordonne,
pour la Paroisse et plus largement pour notre Société.
Pari lancé pour demain !
Laurence Hot
Lendemain de confinement
Témoignage de la première messe déconfinée dimanche 24 mai à Sainte Mathilde
Messe programmée la veille, elle a été célébrée à 11h. L’information a été
communiquée aux paroissiens qui devaient s’inscrire sur le site paroissial : 150
personnes attendues pour au final 135/140 participants… Une assemblée donc un
peu clairsemée s’est retrouvée pour prier. Cette impression était accentuée par
l’aménagement des travées de l’église où un rang sur 2 était condamné et par les
espacements de 2 chaises requis entre les participants, sauf pour les familles. Tout le
monde masqué était, y compris les prêtres, les cantiques étaient chantés sous le
masque, le signe de croix fait habituellement sur les lèvres porté sur le masque pour
la lecture du jour… autant de petites adaptations qui indiquent bien que les chrétiens
font attention à bien respecter les consignes de distanciation comme le fait
d’échanger un signe de paix avant la communion en le matérialisant par une
inclinaison réciproque (au lieu de la poignée de mains fraternelle) ou d’aller
communier les uns derrière les autres, en file indienne, avec un espacement au sol
pour réguler la montée vers l’autel… Se dégageait de cette messe, une ambiance de
ferveur tranquille entre chrétiens putéoliens.
L’homélie du père Hugues a insisté sur ce qu’était « la gloire de Dieu ». Elle n’est pas
celle d’une représentation un peu figée faite d’un Dieu tout puissant, entouré dans
les Cieux d’anges et de saints le glorifiant. Elle est bien celle d’une gloire partagée par
tous les hommes et femmes vivants sur terre auxquels les messages de paix, de
solidarité et d’amour sont envoyés et mis en œuvre par ceux et celles convaincus de
leur utilité pour leur salut et celui de l’humanité.
Eric Malevergne
7 La Source COVID-19 : ET APRÈS ?
J’ai retrouvé la maison de famille
dans laquelle j’habite pendant mes
vacances. Nous étions 8 avec ma
famille et pour moi, je ne me suis
pas senti confiné mais presque en
vacances. Je me suis demandé,
alors que mes cours étaient
suspendus, quoi faire de nouveau
et d’intéressant. J’aime bien jouer
à la console mais pour rendre le jeu
plus actif et plus proche aussi de ce
que je veux faire, j’ai commencé à
faire des « live » c’est-à-dire à
inviter mes amis et mon réseau et
à commenter le jeu, comme si
j’étais en radio.
Alexis, 21 ans
étudiant dans une école de radio
Paroles de Jeunes
Nous avons vécu deux mois et demi de sevrage
sacramentel. Nous venons de reprendre
doucement. Cela dit, il est intéressant de ne pas
effacer trop vite de notre mémoire ecclésiale,
spirituelle et humaine, ce que nous avons vécu
pendant ces 2 mois de confinement. Nous avons
tous appris quelque chose de nous-mêmes, de ce
qui nous est essentiel, de notre relation à nos
proches, aux amis, aux autres paroissiens. Parfois
avec joie, parfois douloureusement. Il serait
dommage de reprendre maintenant comme si
nous refermions simplement une parenthèse
difficile de notre vie commune et personnelle, pour
repartir comme avant (et pourquoi pas d’ailleurs ?)
Alors, nous vous proposons ce temps de réflexion
en regard de la communauté que nous formons. Il
peut être personnel, à partager en couple, en
famille, en équipe paroissiale…. Pour repartir plus
fort de notre expérience, de notre essentiel…
Comment entrer dans l’après-confinement sur le
long terme ? Il ne s’agit pas de redonner un
témoignage sur ce que vous avez vécu pendant ces
2 mois et demi, mais, fort de cette expérience, de
regarder comment nous pouvons vivre pleinement
notre vie de chrétiens, ensemble et
personnellement.
P. Maurice
LA SOURCE 33 rue Saulnier, 92800 Puteaux - 01 41 97 04 20
COMITE DE REDACTION :
Hugues Morel d’Arleux, Maurice Autané, Diane B., Kamel Chehab, Bernadette
Collain, Julien Fursat, Eric Malevergne, Dominique Petrot, Muriel Pretet.
PROCHAINE PARUTION : Mercredi 1er juillet 2020 par Internet et Samedi 4 juillet sur papier.
TIRAGE : Numéro tiré à 500 exemplaires papier et envoyé à 875 abonnés par email.
Et Après ? Nous avons besoin de vous ! Renouvelons la vie de notre paroisse en répondant à ces questions, ou simplement à l’une de ces
questions. Sentez-vous libre de répondre de manière très courte, ou plus longue. C’est un service que
vous rendez à toute la paroisse. Il serait dommage de ne pas récolter les fruits de ce confinement.
• Sur la manière de faire Église : la famille, premier lieu d’Église : qu’est-ce qui pourrait être gardé après, de ce que nous avons mis en place pour mieux prier ensemble, pour participer à la célébration de la messe même à distance ? Qu’est-ce qui nous a semblé essentiel pour nous sentir chrétiens ?
• À propos de la place de la célébration dominicale dans notre vie de chrétiens catholiques : Les évêques et les prêtres ont évoqué une “communion spirituelle” : comment l’avez-vous ressenti : qu’est-ce que cela vous a apporté en plus ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
• À propos des moyens mis en place pour garder le lien entre nous (chaine YouTube, WhatsApp, messes en direct, site internet enrichi, La Source en version numérique...) : Qu’avez-vous le plus apprécié ? Que faut-il conserver ? Oublier ? Améliorer ?
• Sur le service des autres (ou la pratique de la charité) : La solidarité soit institutionnelle (entre autres par le Secours Catholique), soit personnelle, a fonctionné. Il était presque vital de n’oublier personne, parmi les personnes âgées, malades, seules. Soyons lucides : des personnes ont été “oubliées”. Qu’est-ce qui aurait pu être fait différemment ? Comment faire pour que ce « service du frère » soit mieux pris en compte par chacun dans l’après confinement ?
Par exemple, en Église ou dans la société, avez-vous eu
connaissance (ou bénéficié) d’initiatives de solidarités utiles à
tous ?
• Quelques leçons vous semblent devoir être retenues pour après ?
PAR AVANCE, MERCI POUR VOS RÉPONSES : à nous transmettre avant le 1er septembre
PAR COURRIER PAR EMAIL DIRECTEMENT EN LIGNE
Paroisse de Puteaux [email protected] Accéder au formulaire
33 rue Saulnier, 92800 Puteaux (préciser qu’il s’agit du formulaire)
Une synthèse de l’ensemble de vos réponses sera partagée dans une prochaine Source ; les idées essentielles seront proposées à l’EAP.
NOS QUESTIONS POUR VOUS
~ OBSÈQUES ~
Eric AUBERT
Michel LE GUEN
Sylvie ROULLET
COVID-19 : ET APRÈS ? La Source 8