myosite ossifiante du muscle piriforme : une complication secondaire d’un accident vasculaire...

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revue neurologique 168 (2012) A1–A48 A43 Conclusion.– Malgré la multitude d’études en matière de dépression post-AVC, la prise en charge thérapeutique reste mal codifiée et manque de consensus. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.253 R59 Les AVC ischémiques du sujet jeune : étude rétrospective de 80 observations Aicha Zaam , Meriem Rhissassi , Zouheir Souirti , Ouafae Messouak , Mohamed Faouzi Belahsen Neurologie, CHU Hassan II, 30000 Fès, Maroc Mots clés : Ischémie cérébrale ; Sujet jeune ; Prévention Introduction.– Les ischémies cérébrales du sujet jeune posent un problème majeur de santé publique. Dans environ un tiers des cas, elles restent de cause indéterminée, rendant la pré- vention secondaire inadaptée. Objectifs.– L’analyse des aspects épidémiologiques ; cliniques ; thérapeutiques et évolutifs des accidents vasculaires céré- braux ischémiques (AVCI) du sujet jeune. Méthodes.– C’est une étude rétrospective sur une période de 24 mois du 1 er janvier 2009 au 1 er janvier 2011 concernant tous les patients admis pour AVC ischémique au CHU HASSAN II de Fès ayant un âge moins de 45 ans. Résultats.– Quatre-vingt patients ont été colligés, ce qui repré- sente 6,1 % de l’ensemble des AVCI (1300 cas) admis au cours de la même période. La plupart de nos malades ont un âge entre 30 et 40 ans. La moyenne du score NIH est de 12. La durée d’hospitalisation est de 10 jours. Les étiologies se répartissent en complications de cardiopathies emboligènes d’origine rhu- matismale, de l’athérosclérose, autres causes identifiées et causes inconnues. Discussion.– Il existe de grandes différences dans la répartition des étiologies selon les pays et les centres. Au total, 30 à 50 % des ischémies cérébrales du sujet jeune ne s’accompagnent pas d’une cause clairement authentifiée. La mortalité est faible à court et moyen termes. Le risque de récidive d’AVCI est glo- balement faible, mais varie selon la cause. Conclusion.– La prise en charge des AVCI du sujet jeune doit se concentrer sur l’identification étiologique afin de préciser la stratégie thérapeutique la mieux adaptée. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.254 Rééducation neurologique V01 Prise en charge rééducative de la parésie faciale périphérique par un programme d’autorééducation en séries fatigantes de contractions maximales Marjolaine Baude , Svetlana Scripcaru , Diane Lafosse , Emilie Hutin , Jean-Michel Gracies Médecine physique et réadaptation, Albert-Chenevier, 94000 Créteil, France Mots clés : Parésie faciale périphérique ; Autorééducation ; Contractions maximales fatigantes Introduction.– Cette étude rétrospective rapporte l’effet d’un programme d’autorééducation en contractions maximales fatigantes dans la parésie faciale périphérique (PFP) chro- nique, i.e. au-delà de 6 mois après le début des troubles. Observation.– Nous avons proposé à 12 patients (9F, âge 43 ± 11), porteurs de PFP séquellaire de diverses étiologies, un pro- gramme d’autorééducation pendant au moins 3 mois avec une séance quotidienne de travail en séries de contractions maxi- males jusqu’à la fatigue visant 3 groupes musculaires faciaux essentiels : le peaucier du front, l’orbiculaire des paupières et les zygomatiques. Chaque contraction devait être d’intensité maximale, réalisée durant au moins 3 secondes avec une pause d’environ 1seconde avant la contraction suivante. Le patient devait remettre au thérapeute un registre écrit du travail effectué à chaque visite. L’évaluation avant et après entraînement s’est basée sur le score de House et Brackmann et sur la Facial Paresis Scoring Scale (FPSS), échelle originale en 9 points de 13 muscles faciaux. Les données ont été réana- lysées rétrospectivement à partir des enregistrements vidéos de testing faciaux. Discussion.– Les PFP étaient d’origine idiopathique, tumorale, iatrogène, traumatique, vasculaire et congénitale, toutes sta- bilisées. Le délai moyen de prise en charge depuis la date de la lésion était de 12 ans. Un patient avait une PFP bilaté- rale (13 hémifaces rééduquées). Seuls 3 patients ont rendu un registre écrit au thérapeute. Le temps moyen de rééducation était de 3 mois. Le score FPSS moyen est passé de 17,4 ± 5,4 (/39) à 19,8 ± 5,3 (p < 0,001). Conclusion.– Un programme d’autoexercices quotidiens en séries de contractions maximales fatigantes sur 3 mois chez des patients atteints de PFP séquellaire a été associé, malgré une observance variable, à une amélioration du déficit moteur facial. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.255 V02 Myosite ossifiante du muscle piriforme : une complication secondaire d’un accident vasculaire cérébral (AVC) Christos Karatzios a , Mohamend-Ehab Kammel b , Philippe Vuadens a , Verónica Castillo a a Neurorééducation, clinique romande de rééadaptation, 1950 Sion, Suisse b Radiodiagnostic, hôpital régional de Sion, 1950 Sion, Suisse Mots clés : Myosite ossifiante ; Accident vasculaire cérébral ; Muscle piriformis Introduction.– La myosite ossifiante circonscrite (MOC) est une pathologie peu fréquente. Un seul cas localisé dans le muscle piriforme est rapporté. Nous présentons une patiente qui développa une MOC dans les suites d’un AVC. Observation.– Femme de 66ans, présentant un AVC isché- mique sylvien droit avec une hémiplégie spastique gauche. Elle subit une thrombolyse et une craniectomie décompres- sive. Dans les suites, apparition de douleurs de la hanche gauche avec limitation de la rotation externe. On note une tuméfaction de la fesse gauche avec douleurs à la palpa- tion de la musculature fessière. La Rx du bassin révèle une lésion partiellement calcifiée. Un ultrason et un scan- ner confirment la présence d’un hématome partiellement calcifié du muscle piriforme gauche, de 3 × 5 cm. La scinti- graphie osseuse triphasique à 4 semaines met en évidence une hypercaptation linéaire centrée en regard de la région de l’hemibassin gauche. Le diagnostic de MOC du muscle piri- forme gauche a été posé. Le traitement à base d’antalgiques stéroïdiens et non stéroïdiens avec une mobilisation douce ont permis une régression progressive de la symptomatologie douloureuse. Discussion.– La pathogenèse d’une MOC implique des agents de signalisation (bone morphogenetic proteins). La cause exacte reste inconnue. Le processus est initié par un traumatisme dans 60–75 % des cas. Le scanner et la scintigraphie osseuse font le diagnostic avec ossifications intramusculaires actives.

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oi:10.1016/j.neurol.2012.01.253

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es AVC ischémiques du sujet jeune : étudeétrospective de 80 observationsicha Zaam , Meriem Rhissassi , Zouheir Souirti ,uafae Messouak , Mohamed Faouzi Belahsen

Neurologie, CHU Hassan II, 30000 Fès, Maroc

ots clés : Ischémie cérébrale ; Sujet jeune ; Préventionntroduction.– Les ischémies cérébrales du sujet jeune posentn problème majeur de santé publique. Dans environ un tierses cas, elles restent de cause indéterminée, rendant la pré-ention secondaire inadaptée.bjectifs.– L’analyse des aspects épidémiologiques ; cliniques ;

hérapeutiques et évolutifs des accidents vasculaires céré-raux ischémiques (AVCI) du sujet jeune.éthodes.– C’est une étude rétrospective sur une période de

4 mois du 1er janvier 2009 au 1er janvier 2011 concernant touses patients admis pour AVC ischémique au CHU HASSAN IIe Fès ayant un âge moins de 45 ans.ésultats.– Quatre-vingt patients ont été colligés, ce qui repré-ente 6,1 % de l’ensemble des AVCI (1300 cas) admis au course la même période. La plupart de nos malades ont un âgentre 30 et 40 ans. La moyenne du score NIH est de 12. La durée’hospitalisation est de 10 jours. Les étiologies se répartissentn complications de cardiopathies emboligènes d’origine rhu-atismale, de l’athérosclérose, autres causes identifiées et

auses inconnues.iscussion.– Il existe de grandes différences dans la répartitiones étiologies selon les pays et les centres. Au total, 30 à 50 %es ischémies cérébrales du sujet jeune ne s’accompagnentas d’une cause clairement authentifiée. La mortalité est faiblecourt et moyen termes. Le risque de récidive d’AVCI est glo-alement faible, mais varie selon la cause.onclusion.– La prise en charge des AVCI du sujet jeune doit seoncentrer sur l’identification étiologique afin de préciser latratégie thérapeutique la mieux adaptée.

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ééducation neurologique

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rise en charge rééducative de la parésie facialeériphérique par un programme’autorééducation en séries fatigantes deontractions maximalesarjolaine Baude , Svetlana Scripcaru , Diane Lafosse ,

milie Hutin , Jean-Michel GraciesMédecine physique et réadaptation, Albert-Chenevier, 94000réteil, France

ots clés : Parésie faciale périphérique ; Autorééducation ;ontractions maximales fatigantes

ntroduction.– Cette étude rétrospective rapporte l’effet d’unrogramme d’autorééducation en contractions maximales

atigantes dans la parésie faciale périphérique (PFP) chro-ique, i.e. au-delà de 6 mois après le début des troubles.bservation.– Nous avons proposé à 12 patients (9F, âge 43 ± 11),orteurs de PFP séquellaire de diverses étiologies, un pro-

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gramme d’autorééducation pendant au moins 3 mois avec uneséance quotidienne de travail en séries de contractions maxi-males jusqu’à la fatigue visant 3 groupes musculaires faciauxessentiels : le peaucier du front, l’orbiculaire des paupières etles zygomatiques. Chaque contraction devait être d’intensitémaximale, réalisée durant au moins 3 secondes avec unepause d’environ 1 seconde avant la contraction suivante. Lepatient devait remettre au thérapeute un registre écrit dutravail effectué à chaque visite. L’évaluation avant et aprèsentraînement s’est basée sur le score de House et Brackmannet sur la Facial Paresis Scoring Scale (FPSS), échelle originaleen 9 points de 13 muscles faciaux. Les données ont été réana-lysées rétrospectivement à partir des enregistrements vidéosde testing faciaux.Discussion.– Les PFP étaient d’origine idiopathique, tumorale,iatrogène, traumatique, vasculaire et congénitale, toutes sta-bilisées. Le délai moyen de prise en charge depuis la datede la lésion était de 12 ans. Un patient avait une PFP bilaté-rale (13 hémifaces rééduquées). Seuls 3 patients ont rendu unregistre écrit au thérapeute. Le temps moyen de rééducationétait de 3 mois. Le score FPSS moyen est passé de 17,4 ± 5,4(/39) à 19,8 ± 5,3 (p < 0,001).Conclusion.– Un programme d’autoexercices quotidiens enséries de contractions maximales fatigantes sur 3 mois chezdes patients atteints de PFP séquellaire a été associé, malgréune observance variable, à une amélioration du déficit moteurfacial.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.255

V02

Myosite ossifiante du muscle piriforme : unecomplication secondaire d’un accidentvasculaire cérébral (AVC)Christos Karatzios a, Mohamend-Ehab Kammel b,Philippe Vuadens a, Verónica Castillo a

a Neurorééducation, clinique romande de rééadaptation, 1950 Sion,Suisseb Radiodiagnostic, hôpital régional de Sion, 1950 Sion, Suisse

Mots clés : Myosite ossifiante ; Accident vasculaire cérébral ;Muscle piriformisIntroduction.– La myosite ossifiante circonscrite (MOC) est unepathologie peu fréquente. Un seul cas localisé dans le musclepiriforme est rapporté. Nous présentons une patiente quidéveloppa une MOC dans les suites d’un AVC.Observation.– Femme de 66 ans, présentant un AVC isché-mique sylvien droit avec une hémiplégie spastique gauche.Elle subit une thrombolyse et une craniectomie décompres-sive. Dans les suites, apparition de douleurs de la hanchegauche avec limitation de la rotation externe. On note unetuméfaction de la fesse gauche avec douleurs à la palpa-tion de la musculature fessière. La Rx du bassin révèleune lésion partiellement calcifiée. Un ultrason et un scan-ner confirment la présence d’un hématome partiellementcalcifié du muscle piriforme gauche, de 3 × 5 cm. La scinti-graphie osseuse triphasique à 4 semaines met en évidenceune hypercaptation linéaire centrée en regard de la région del’hemibassin gauche. Le diagnostic de MOC du muscle piri-forme gauche a été posé. Le traitement à base d’antalgiquesstéroïdiens et non stéroïdiens avec une mobilisation douceont permis une régression progressive de la symptomatologiedouloureuse.Discussion.– La pathogenèse d’une MOC implique des agentsde signalisation (bone morphogenetic proteins). La cause exacte

reste inconnue. Le processus est initié par un traumatismedans 60–75 % des cas. Le scanner et la scintigraphie osseusefont le diagnostic avec ossifications intramusculaires actives.

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L’évolution est bonne à moyen terme comme dans notre obser-vation. Le traitement est conservateur, mais peut être aussichirurgical.Conclusion.– La MOC est une pathologie rare et qui doit êtreconsidérée devant une articulation douloureuse, ankylosée àla suite d’une lésion neurologique.Pour en savoir plus McCarthy EF, Sundaram M. Heterotopic ossification:a review.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.256

V03

Impact de la rééducation kinésithérapique chezles patients présentant une sclérose en plaquesavec un faible niveau de handicapMikael Cohen a, Arnaud Choplin b,Manuella Fournier Mehouas c, Béatrice Sarton a,Marc Bertagna a, Pierre Thomas a, Christine Lebrun Frenay a

a Neurologie, Pasteur, 06000 Nice, Franceb IFMK, L’Archet, 06000 Nice, Francec Médecine physique, L’Archet, 06000 Nice, France

Mots clés : Sclérose en plaques ; RééducationIntroduction.– L’intérêt de la rééducation dans la sclérose enplaques (SEP) est démontré chez les patients présentant unhandicap sévère. Peu de données concernent les patients pré-sentant un handicap faible.Objectifs.– Évaluer l’impact de la kinésithérapie sur la qualitéde vie (QdV) et la fatigue des patients présentant une SEP avecun faible niveau de handicap.Méthodes.– Nous avons réalisé une étude prospective chezdes patients présentant une SEP rémittente, ayant un scoreEDSS < 4, randomisés en 3 groupes : le groupe A réalisait unprogramme de rééducation kinésithérapique (RK) établi parun kinésithérapeute expert ; le groupe B réalisait une RK,sans consigne particulière ; le groupe C ne réalisait aucuneRK.Une évaluation clinique (EDSS, EMIF, SF-36, MusiQoL) était réa-lisée à l’inclusion et après 8 semaines d’étude.Résultats.– Quatorze patients ont été inclus : âge 45 ± 11 ans ;EDSS 3,1 ± 0,7 ; sexe ratio F/H 3.À l’inclusion, il n’y avait pas de différence significative entreles 3 groupes.Au terme du suivi, il n’y avait pas de différence significativeentre les 3 groupes en termes de score EDSS, fatigue ou QdV.Aucune différence n’était retrouvée entre les patients réa-lisant une RK (groupes A et B) et les patients sansRK.Discussion.– Notre étude n’a pas montré de bénéfice significatifde la RK chez les patients SEP ayant un handicap faible, mêmesi le programme est établi par un expert. Cette absence derésultat est peut être causée par la taille de l’effectif et la duréede suivi. Il est également difficile de s’assurer de l’observanceau programme de RK.Conclusion.– Les résultats de l’étude ne sont pas significatifs,mais soulignent certaines difficultés importantes à considérerpour d’éventuels futurs travaux sur une durée prolongée etavec un effectif plus large.Informations complémentaires.– Ce travail a été réalisé dans lecadre d’un projet AGIRSEP (Teva).

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.257

V04

Prise en charge rééducative des complicationsneuro-orthopédiques de l’amyotrophie spinaletype II

6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A48

Wassia Kessomtini a, Wafa Said a, Mourad Faiz a,Soumaya Boudokhane b, Fatma Kammoun c,Zohra Ben Salah b

a Unité de médecine physique et rééducation fonctionnelle, TaharSfar, 5111 Mahdia, Tunisieb Service de médecine physique et rééducation fonctionnelle,Fattouma-Bourguiba, 4000 Monastir, Tunisiec Service de neuro-pédiatrie, Hédi-Chaker, 3000 Sfax, Tunisie

Mots clés : Complication neuro-orthopédique ;Rééducation ; Amyotrophie spinale type IIIntroduction.– L’amyotrophie spinale infantile (ASI) de type IIest une maladie héréditaire autosomique récessive. La para-lysie des muscles du tronc et des membres est responsable decomplications orthopédiques et respiratoires.Objectifs.– L’objectif de ce travail est d’analyser les complica-tions neuro-orthopédiques de ASI type II et de préciser lesmodalités de leur prise en charge en rééducation.Méthodes.– Il s’agissait d’une étude rétrospective durant les6 dernières années, portant sur les enfants atteints d’une ASItype II, adressés à l’unité de médecine physique de Mahdia.L’évaluation était clinique et radiologique. L’examen cliniquecomportait une analyse de l’attitude spontanée, un examenneurologique, un bilan articulaire et rachidien. Une radiogra-phie télémétrique du rachis de face et une radiographie dubassin étaient demandé. Un protocole de rééducation et unappareillage adapté étaient prescris.Résultats.– Dix malades étaient colligés, d’âge moyen de 8 ans.Tous présentaient une tétraparésie flasque. Le bilan articulairerévélait un flessum du coude dans 30 % des cas, du genou dans100 % des cas et de la hanche dans 70 % des cas. La hanche étaitsubluxée dans 60 % des cas et luxée dans 30 % des cas. Une sco-liose neurologique était présente dans tous les cas. Tous lesenfants avaient bénéficié d’une prescription d’un corset Gar-choix et de 2 attelles cruro-pédieuses avec barre d’abduction.Discussion.– Dans le type II d’ASI, l’hypotonie musculaire est lesigne le plus frappant, associé à des paralysies flasques et uneatrophie musculaire. La paralysie des muscles respiratoiresen fait une maladie d’évolution redoutable. Les déformationsorthopédiques sont la conséquence du déséquilibre muscu-laire induit par le désordre neurologique. La prise en charge deces déformations est rééducative : une kinésithérapie motriceet un appareillage adapté.Conclusion.– Le pronostic de l’ASI à court et moyen termes etl’amélioration de la qualité de vie de l’enfant dépendent de laprécocité et de la multidisciplinarité de la prise en charge. Larééducation occupe une place prépondérante.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.258

V05

Cécité cérébrale : évolution et prise en charge enmédecine physique et de réadaptationAlexia Potet a, Caroline Badois-Roux a, Elsa Caron a,Aurélie Galland a, Pascale Bruguière a, Georges Challe b,Pascale Pradat-Diehl a

a Médecine physique et de réadaptation, groupe hospitalierPitié-Salpêtrière, 75651 Paris 13, Franceb Ophtalmologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 75651 Paris13, France

Mots clés : Rééducation ; Cécité corticale ; AnoxieIntroduction.– La cécité cérébrale est une atteinte visuellecentrale définie par la perte de toute sensation visuelle

consciente. La récupération est inconstante. La cécité peutévoluer vers des troubles visuo-spatiaux et de reconnaissance.Observation.– Monsieur D est un homme de 21 ans, victimed’un bas débit cérébral puis d’un arrêt cardio-respiratoire.