Musée(s) de Belfort

Expositions Hiver 2012

Jean-Eugène BERSIER, Femme d’Alger, collection Musées de Belfort

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LA PROGRAMMATION 2012 La programmation 2012-2013 est une invitation. Cette invitation au voyage commencée par l’exposition Bartholdi en Egypte et au Yémen pendant l’été se poursuit d’octobre à janvier par trois nouvelles expositions. Après Bartholdi, les Musées continueront d’évoquer l’Orient moderne grâce à la première exposition depuis longtemps en France d’un artiste mondialement connu Mohammed Khadda (1930-1991). L’art de Mohammed Khadda, au-delà de ses autres qualités, fait dialoguer les cultures au prisme de sa peinture subtile. L’artiste travaille le signe pour prendre possession d’espaces réels et imaginaires, transposant, dans l’informel et la sensation, mentalités et savoirs. L’exposition trouve son prolongement dans des expositions de collections. Au Musée d’Histoire, l’imagerie populaire sous une de ses formes peu commune illustrera la première campagne d’Algérie (1830-1848). Ce service de table en Sarreguemines est à la fois un curieux objet de propagande mais également une vision complètement idéalisée des guerres en Orient. Au Musée des Beaux-arts – Tour 41, la figure de Jean Bersier (1895-1978), ancien pensionnaire de la Villa Abd-El-Tif entre 1942 et 1944 sera évoquée. L’artiste qui révère les paysages méditerranéens et qui a arpenté les rues d’Alger en quête de modèles ou l’arrière-pays algérien a laissé aux musées de Belfort un témoignage grave, d’une haute tenue plastique qui mérite d’être redécouvert.

Nicolas Surlapierre, Directeur des Musées de Belfort

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LES CASBAHS NE S’ASSIEGENT PAS HOMMAGE A MOHAMMED KHADDA (1930-1991)

DU 26 OCTOBRE 2012 AU 28 JANVIER 2013, TOUR 46

Le titre de cette exposition est inspiré d’une œuvre de Mohammed Khadda conservée au Musée d’art moderne d’Alger peinte en 1960. L’entrée de ses œuvres dans les collections algériennes fait référence à l’émotion que le peintre a ressentie lorsqu’il visitait pour la première fois, en 1948, le musée, alors venu au sanatorium de Rivet voir un ami alors hospitalisé. Il découvre les peintres Théodore Chassériau, Eugène Delacroix, Eugène Dinet, Eugène Fromentin et la sculpture d’Antoine Bourdelle et d’Auguste Rodin. Le sentiment d’appartenance à son pays ne l’empêche nullement de s’intéresser à l’art européen, notamment au surréalisme qu’il découvre grâce aux films de Jean Cocteau et Luis Bunuel. Sa curiosité insatiable, fréquentant aussi bien les galeries, les meetings, les ciné-clubs que les marchés aux puces, nourrit ses recherches sur le signe d’une peinture qui se caractérise à la fois par de « lourdes densités de la matière » et aussi la légèreté du geste. Khadda s’intéresse chez les peintres d’Occident aux éléments de la culture arabe : le sens de l’arabesque d’Henri Matisse, l’éblouissement de l’Orient de Paul Klee, les traces de l’extrême orient du peintre américain Mark Tobey ou la relation entre Mondrian et les carrés magiques du Koufi. À partir de 1954, sa peinture rompt avec la figuration, il s’inspire du monde des plantes, des écorces, des richesses géologiques de l’Algérie pour retrouver selon Mohammed Dib « le charme de l’élémentaire ». Peintre de la trace plus que de la figure, l’univers de Mohammed Khadda, pour la première fois révélé en France dans un ensemble aussi représentatif, évoquera une des principales figures « des peintres du signe ». Ce nom est donné, en 1970, par le poète et essayiste Jean Sénac aux artistes algériens qui s’inspirent du rythme de l’écriture arabe pour rétablir un contact nécessaire et permanent. Cette exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie 1962-2012. Elle bénéficie du soutien de l’Institut du Monde Arabe. Dates : du 26 octobre 2012 au 28 janvier 2013 Lieu : Tour 46, rue de l’Ancien Théâtre - Belfort

Mohammed Khadda, Les casbahs ne s’assiègent pas, 1960-1982, collection Musée des Beaux-Arts d’Alger, Algérie

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L’ALGÉRIE VUE PAR JEAN-EUGÈNE BERSIER

DU 26 OCTOBRE 2012 AU 28 JANVIER 2013, MUSEE DES BEAUX-ARTS Dans le cadre d’une programmation consacrée en 2012 aux différents visages de l’Orient, la présentation des œuvres réalisées en Algérie par Jean Bersier éclairera les collections des Musées de Belfort. Léon Delarbre conservateur du Musée des Beaux-Arts de Belfort de 1929 à 1974 était lié à Jean Bersier, son mentor, qui le guidait dans ses choix pour les acquisitions. On reconnaît ce rôle à la forte présence de la figuration dans les collections de peinture des musées de Belfort mais également aux acquisitions d’estampes. Jean Bersier avait écrit plusieurs essais sur cette technique alors relativement négligée. Cette présentation d’un bel ensemble de sanguines et d’encres réalisées lors de son séjour à la Ville Abd-El-Tif à Alger interroge la pérennité de l’Orientalisme en regard des changements esthétiques et politiques particulièrement sensibles au moment où Bersier effectue son plus long séjour dans le pays. En 1942, il ne peut oublier que l’Orientalisme n’est pas ou plus un exotisme comme un autre et substitue à la politique du voyage en Afrique du Nord une sévérité et une texture existentielle qui empreigne les débats en Algérie sur fonds de France libre et d’affirmation d’indépendance. Cet ensemble d’œuvres présentées pour la première fois révèlera un aspect peu connu de Jean Bersier qui, malgré son oubli, a joué un rôle important sur la permanence des figurations après la Seconde Guerre mondiale. L’Algérie sert à maintenir la pertinence du savoir figuratif des peintres. Il ne faut pas attendre une Algérie radieuse, ensoleillée, facile ; celle de Jean Bersier est étrange, distante. Il est persuadé de retrouver en Algérie les traces d’un Orient grave où les transpositions des grands récits mythiques sont encore possibles ou imaginables. Dates : du 26 octobre 2012 au 28 janvier 2013 Lieu : Musée des Beaux-arts - Tour 41 – rue Georges Pompidou – Belfort

Jean-Eugène Bersier, Dans la casbah à Alger, collection Musées de Belfort

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PRODUITS DERIVES & CONQUETE DE L’ALGERIE

DU 26 OCTOBRE 2012 AU 28 JANVIER 2013, MUSEE D’HISTOIRE L’image d’Épinal issue d’une tradition de gravures populaires du XVe siècle et inventée par Jean-Charles Pellerin (1756-1836) a toutes les qualités pour illustrer la conquête de l’Algérie entre 1830 et 1848 et rendre moins lointaine cette colonisation. Us et coutumes militaires, le panache des batailles ont longtemps constitué un de ses sujets de prédilection que l’actualité rend encore plus captivante. Les uniformes, leurs couleurs ainsi que les charges héroïques prennent un relief supplémentaire sur fond de villes portuaires, de collines arides ou de déserts brûlants. L’admiration ou l’empathie étaient aussi celles des adultes qui lisaient les images comme une page d’actualité extraite d’une revue satirique. Ces représentations extrêmement diffusées seront comparées à un autre support aux images de propagande, celles de la campagne d’Algérie imprimées par la manufacture de Sarreguemines sur assiette façon grisaille. Le développement introduit au XIXe siècle par Paul Utzschneider (1785 ?-1844) ne porte pas seulement sur la faïence purement utilitaire mais aussi sur la faïence décorative, fort à la mode pendant la Restauration. Il était assez couru d’accrocher sur les murs des salles à manger des pièces purement décoratives retraçant des épisodes de l’histoire contemporaine. Ces deux supports ont valorisé différents modes de gravure. Les spécialistes de l’histoire culturelle ont souvent repéré dans les affiches, images, caricatures ou objets une plus grande liberté que dans les représentations officielles. Au-delà des objets, cette exposition sera l’occasion de montrer comment un support popularise un sujet et le commente à sa manière.

Dates : du 26 octobre 2012 au 28 janvier 2013 Lieu : Musée d’Histoire - Citadelle – Belfort

Le port d’Alger, assiette, collections Musée de Sarreguemines

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INFORMATIONS PRATIQUES Citadelle et Musée d’Histoire Grand souterrain et Batteries Haxo Citadelle de Belfort Tél. 03.84.54.25.51 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Lion de Belfort Citadelle de Belfort Tél. 03 84 28 15 78 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Musée des Beaux-arts Tour 41 rue Georges Pompidou Tél. 03 84 22 16 73 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Donation Maurice Jardot – Musée d’art Moderne 8 rue de Mulhouse Tél. 03.84.90.40.70 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Tour 46 rue de l’Ancien Théâtre Tél. 03 84 54 25 51

Renseignements et tarifs : Musée (s) de Belfort BP 20223 90004 Belfort Cedex Tél. 03 84 54 25 51 musees@mairie-belfort.fr www.musees-franchecomte.com

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