moteur deux temps.merabti soufiane

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1 [email protected] 1 S.MERABTI République Algérienne islamique et Populaire Mémoire de fin d’Etudes Pour l’obtention du diplôme de licence système LMD Domaine : Sciences Techniques Filière : Génie Mécanique Description des moteurs diesel à deux temps Présente Par : Merabti Soufiane

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Page 1: Moteur deux temps.merabti soufiane

1 [email protected]

1 S.MERABTI

République Algérienne islamique et Populaire

Mémoire de fin d’Etudes

Pour l’obtention du diplôme de licence système LMD

Domaine : Sciences Techniques

Filière : Génie Mécanique

Description des moteurs diesel à deux temps

Présente Par : Merabti Soufiane

Page 2: Moteur deux temps.merabti soufiane

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2 S.MERABTI

Année Universitaire : 2012/2013On dit qu'un moteur alternatif à combustion interne

fonctionne selon un cycle à deux temps lorsqu'un cycle complet de travail s'effectue en deux

courses du piston, soit un tour de vilebrequin.

Bien que le terme « deux-temps » évoque surtout un moteur à essence, il faut souligner que

certains diesels fonctionnent aussi selon ce principe. Au niveau du fonctionnement, il n'existe

pas de distinction fondamentale entre un deux-temps et un quatre-temps puisqu'on y retrouve

les quatre phases classiques (admission, compression, détente, échappement), mais agencées

de façon différente :

l'échappement et l'admission dans le cylindre sont simultanés et se situent entre la fin de la

détente et le début de la compression (lorsque le piston est près du point mort bas).

La caractéristique qui différencie radicalement le deux-temps du quatre-temps concerne

l'utilisation des gaz frais pour chasser les gaz brûlés.

Pour réaliser cette phase, appelée balayage. il faut comprimer les gaz frais. Ceci peut être

réalisé par un compresseur extérieur ou par un carter- pompe. Signalons, enfin, que le

fonctionnement de ces moteurs n'exclut pas l'utilisation de soupapes (commandées ou

automatiques). Celles-ci furent d'ailleurs souvent utilisées sur les premières réalisations pour l'admission, spécialement sur les gros diesels deux-temps marins. [1]

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3 S.MERABTI

Sommaire

Introduction .

Historique .

I. Généralité sur les moteurs deux temps .

I.1 Les organes fixes .

I.2 Les organes mobiles

I.3 Les organes annexes

I.4 fonction des defferentes piece du moteur 2 temps

I.5 Le refroidissement de moteur 2 temps

I.5.1 le refroidissement par air .

I.5.2 le refroidissement par eau .

II. Les différents types de moteurs

II.1 Les moteurs à injection indirecte

II.2 Les moteurs à injection directe

III. le circuit d'alimentation

III.1 Pompe d'alimentation

III.2 L'élément filtrant

III.3 les injecteurs

Conclusion

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I. Généralité sur les moteurs deux temps

LES PIECES DU MOTEUR DEUX TEMPS

Pour comprendre le fonctionnement d'un moteur "2 temps" il faut connaître les pièces

qui le composent.

Un moteur 2 temps comporte des "lumières". Ce sont des conduits qui sont ouverts ou

fermées, par le passage du piston.

1. Lumière d’admission

2. Lumière d’échappement

3. Lumière de transfère

4. Bougie

5. Piston

6. Bielle

7. Vilebrequin

8. Chambre de compression

9. Chambre de carter inférieur

10. La culasse

11. le carter

12. cylindrée

13. Joint culasse

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I.1 Les organes fixes

La culasse

Elle sert de couvercle en haut des cylindres.

Souvent, elle comporte les chambres de

combustion, les bougies, les injecteurs

Le carter

Il doit être étanche, dans le cas d'un carter-

pompe, et présenter un minimum d'espace mort.

Les carters-pompes enveloppent la trajectoire

du vilebrequin. S'il existe plusieurs cylindres,

on prévoit un carter par cylindre.

Joint culasse

Le joint de culasse claqué se manifeste souvent par une

forte montée en pression du circuit de refroidissement. Il

s’agit alors d’un trou entre la chambre de combustion ou

règne une pression colossale (de l’ordre de 60 à 100 bars)

et le circuit de refroidissement (à la pression

atmosphérique normale de 1 bar). Il s’ensuit une

production de bulles dans la culasse au niveau de la fuite.

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Le cylindre :

Rappelons que ses parois sont percées d'orifices appelés lumières. On distingue, du même

côté, les lumières d'admission et d'échappement et, en face, la lumière de transfert, en

communication avec le carter. Pour les problèmes soulevés par le dimensionnement des

lumières se reporter à l'article lumière.

I.2 Les organes mobiles

Le piston : Pièce cylindrique mobile, qui sert à

comprimer les gaz en vue d'une explosion, et qui après

l'explosion transforme un énergie thermique en énergie

mécanique.

Déflecteur : Dispositif qui permet de modifier la

direction d’un courant liquide ou gazeux

Les segments : Ce sont des anneaux "élastiques" ouverts qui se logent dans des rainures

faites dans la tête du piston.

Ils assurent l'étanchéité entre la chambre de combustion (les gaz) et le carter d'huile du

vilebrequin.

Ils sont utilisés aussi pour l'évacuation de la chaleur vers le cylindre.

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Le segment de feu : C'est le segment en contact avec les gaz. Lors de l'explosion, il est

plaqué contre le piston (dans sa rainure) et contre le cylindre, ce qui assure quasiment toute

l'étanchéité.

Le segment d'étanchéité : Il assure l’étanchéité totale des gaz en arrêtant ceux qui seraient

passés par l'ouverture du segment de feu.

Segment de Feu Segments étanchéités

L’axe piston : Permet de relier le piston à la bielle.

Il va encaisser de grand effort mécanique, en effet c'est lui qui

va transmettre l'énergie de l'explosion à la bielle.

Il faut donc qu'il soit assez résistant de part sa taille et de part

les matériaux utilisés pour sa fabrication tout en le faisant le

plus léger possible (donc creux en général).

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La bielle

Liaison entre le piston et le vilebrequin,

Elle transforme la pression du piston en

force sur le vilebrequin.

Le vilebrequin et le volant moteur

Le vilebrequin reçoit l'effort transmis par la bielle et

fournit un mouvement circulaire à la sortie du

moteur.

Le volant moteur régularise le mouvement de

rotation.

I.3 Les organes annexes

Injecteur : L'injecteur permet l'apport du carburant dans la chambre de

combustion.

À l'arrière de ce dispositif, on trouve un filtre qui ne laisse passer qu'un

tout petit peu de carburant et qui retient les impuretés.

Le combustible est ensuite pulvérisé par l'avant sous forme de micro

gouttelettes, permettant une combustion optimale. Ce phénomène peut

être amplifié grâce à une turbine amplifiant la dispersion des

gouttelettes.

Ce système se retrouve dans les chaudières à fioul, la vaste majorité

des moteurs de voitures où il remplace désormais le carburateur.

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I.4 fonction des defferentes piece du moteur 2 temps

1. LUMIERE D'ADMISSION : Conduit par lequel les gaz

frais seront admis. Ils entrent dans la chambre(9) sous le

piston (5), par la dépression que créée celui-ci en montant.

2. LUMIERE D'ECHAPPEMENT : Conduit par lequel

les gaz brûlés seront expulsés. Quand le piston (5)

est en haut, en redescendant il ouvre le conduit

d'échappement(2).

3. LUMIERE DE TRANSFERT : Conduit par

lesquelles gaz frais seront poussés vers le dessus du

piston (5). En descendant le piston créé une pression

dans la chambre sous le cylindre (9), en même temps

qu'il obstrues la lumière d'admission (1).

4. BOUGIE : Elle fait jaillir une étincelle qui met le feu au mélange air/essence,

créant une explosion.

5. PISTON :Pièce cylindrique mobile, qui sert à comprimer les gaz en vue d'une

explosion, et qui après l'explosion transforme une énergie thermique en énergie

mécanique, via la bielle (6) qui transmet le mouvement.

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6. BIELLE : Tige rigide, articulée à ses deux extrémités. Elle transforme un

mouvement linéaire en mouvement rotatif. Le mouvement linéaire du piston (5)

en mouvement rotatif sur le vilebrequin (7).

7. VILEBREQUIN : Arbre articulé en plusieurs paliers excentrés. Transmet indirectement

l'énergie mécanique à la boîte. La boite, à la différence des moteurs 4 temps, est toujours

séparée du moteur par une paroi.

8 & 9CHAMBRES : Dans la chambre (9) les gaz sont admis, et attendent que la descente du

piston les poussent vers la lumière de transfert (3). Puis la chambre de compression(8) reçoit

les gaz frais par le conduit de transfert (3). En même temps elle expulse les gaz brûlés par la

lumière d'échappement (2).

Le cycle moteur 2 temps :

Un moteur à explosion utilise un gaz inflammable (essence + d'air). Ce gaz en explosant

libère un énergie qui pousse le piston vers le bas, Entraînant un ensemble de pièces mobiles

(entraînement d’une chaîne sur tronçonneuse par exemple).

On appelle "2 temps", le cycle de deux étapes auxquels sont soumis les gaz pour créer cette

explosion.

Le cycle du moteur 2 temps fonctionne sur un seul tour de vilebrequin (360°) soit une

montée + une descente du piston.

Le moteur 2 temps n'utilise pas de soupapes pour l'admission et l'échappement comme le

moteur 4 temps mais des lumières (des trous) directement dans le carter qui seront ouverts et

fermés par le passage du piston. On retrouve les mêmes phases que dans le quatre temps mais

l'utilisat ion du dessous du piston comme pompe dans le car ter moteur (admission des gaz

frais) permet de chevaucher deux cycles en même temps.

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1er temps - Admission, compression et explosion:

Lors du mouvement ascendant, le piston (2) comprime le

mélange essence/air dans la chambre de combustion (1). La

lumière d’admission (4) est ouverte, le mélange essence/ air frais

pénètre dans le carter de vilebrequin (5).

Lors du mouvement ascendant, le piston masque la lumière

d’échappement (3) et le canal de transfert (7). Le mélange

carburé est comprimé et allumé par la bougie d’allumage (8)

juste avant le PMH. Les gaz de combustion qui se détendent

repoussent le piston (2) vers le bas.

Lors du mouvement descendant, le piston exécute un temps de

travail et fait tourner le vilebrequin (6). Simultanément, il assure

le pré compression du mélange dans le carter de vilebrequin (5).

La lumière d’échappement (3) et le canal de

Transfert (7) s’ouvrent. Les gaz d’échappement s’échappent

De la chambre de combustion par la lumière d’échappement.

Le mélange frais, pré comprimé, pénètre dans la chambre de

combustion par le canal de transfert et chasse les restes de gaz

d’échappement. Après cela, le piston se déplace à nouveau vers

le haut.

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le balayage des gaz :

En l'absence d'arbre à cames ou de soupapes, on doit dans le moteur 2 temps transférer le

mélange frais du carter vers le cylindre. Ces gaz frais doivent balayer les gaz brûlés, tout en

évitant qu'une partie ne soit entraînée dans l'échappement. Pour parvenir à un résultat

optimal, de nombreux principes de balayages ont été utilisés au cours du temps. on en

distingue 3 principaux :

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I.5 Le refroidissement de moteur 2 temps

Problème posé – analyse

Origine de la chaleur

Combustion des gaz dans le cylindre et la chambre de combustion

(2000°C).

Frottement des pièces en mouvement.

Conséquences d’un manque de refroidissement

Dilatation des pièces >>> Serrage, grippage...

Dilatation des gaz >>> Diminution du taux de remplissage.

T° élevée des gaz >>> Auto-inflammation.

Modification des matériaux >>> Usure voire casse d'organes.

Altération du lubrifiant >>> Carbonisation, calamine, graissage peu

performant...

Conséquences d’un refroidissement trop important

Combustion lente et incomplète >>> perte de puissance, pollution et

surconsommation.

Condensation du carburant >>> Surconsommation.

Condensation eau de l'huile >>> Oxydation.

Essence liquide sur les parois >>> Dilution de l'huile: graissage défectueux.

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Principe utilisé

Un fluide "caloriporteur" récupère les calories des pièces soumises à hautes

températures pour les évacuer dans l'atmosphère.

Ce fluide peut être : >>> L'AIR ou >>> L'EAU

I.5.1 Le refroidissement par air

Les cylindres sont munis d'ailettes orientées pour que le courant d'air provoqué par le

déplacement du véhicule circule facilement entre elles. En automobile, le système est

complété par un ventilateur ou turbine. Les cylindres sont alors enfermés dans un habillage

en tôle, destiné à canaliser l'air.

Parfois, un volet commandé manuellement ou automatiquement par un thermostat, faisait

varier la circulation d'air selon la température du moteur et de l'extérieur.

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Avantages :

>>> Simplicité et faible coût de construction.

>>> Gain de poids.

>>> Peu de défaillances et d'entretien.

Inconvénients :

>>> Régulation de température imprécise.

>>> T° moyenne élevée, donc remplissage moins bon.

>>> Rendement, puissance et consommation moins favorables.

>>> Pollution moins maîtrisée.

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I.5.2 le refroidissement par eau

Circulation de l'eau par thermosiphon

L'eau chaude monte, l'eau froide descend : une circulation naturelle de

l'eau s'effectue avec les changements de température. Vitesse du fluide : 20 cm/s. Ce

système n'est évidemment plus compatible avec les performances des moteurs

automobiles actuels.

Le circuit scellé

Le vase d'expansion, en communication permanente

avec le radiateur, sert à absorber les variations de

volume du liquide dues à l'échauffement et au

refroidissement du moteur. Ainsi, il maintient un

niveau maxi constant dans le radiateur et empêche

la consommation de liquide de refroidissement

(moins d'entretien et sécurité de fonctionnement).

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Organe sécurité

Une sonde d'alerte placée sur une partie haute du moteur

permet l'allumage du témoin d'alerte du tableau de bord en

cas de surchauffe moteur.

Ce type de sonde peut également commander un de thermo

-mètre température d'eau situé au tableau de bord

La pompe a eau

La pompe à eau, entraînée par courroie, est généralement de

type centrifuge.

Sous l'effet de la force centrifuge, l'eau est chassée à la

périphérie de la roue, créant ainsi une dépression à l'entrée de

la pompe, au centre.

L'axe est décentré pour permettre une légère circulation d'eau

par thermosiphon après l'arrêt du moteur.

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Le radiateur

Il est chargé d'évacuer les calories

excédentaires dans l'atmosphère. L'eau

circule dans un faisceau tubulaire

qui est en contact avec des ailettes.

Ces ailettes servent à augmenter

considérablement la surface d'échange

thermique entre l'eau et l'air. La

surface frontale du radiateur est un

facteur important dans la dissipation

de la chaleur.

Le liquide de refroidissement

RÔLE >>> Il est l'agent de transport des calories du moteur vers

le radiateur.

QUANTITÉ >>> Les moteurs des véhicules de tourisme en contiennent

de 5 à 10 litres.

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COMPOSITION >>> On utilise maintenant des liquides prêts à l'emploi; ils

sont fabriqués à base d'ÉTHYLÈNE et de GLYCOL. Ils

contiennent également des additifs INHIBITEURS de

corrosion.

QUALITÉS >>> Protection contre le gel : de - 20 °C à - 35 °C selon la

composition.

>>> Ils supportent les températures très élevées.

>>> Ils protègent le circuit des corrosions diverses

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II. Les différents types de moteurs

II.1 Les moteurs à injection indirecte

L'application du moteur Diesel aux véhicules automobiles légers privilégie parfois le silence

de fonctionnement au détriment d'une légère surconsommation.

Pour satisfaire à ces conditions, les moteurs Diesel montés sur les voitures étaient, jusqu'à un

passé récent, de type à chambre divisée (injection indirecte).

Deux principes sont utilisés : les préchambres et les chambres de turbulence.

Avec préchambre Avec chambre de turbulence

Dans ces deux cas, la combustion se déroule dans deux volumes séparés : une chambre,

représentant 30 à 60% du volume total, qui reçoit l'injection du carburant et où s'amorce

la combustion, et une chambre principale dans laquelle elle s'achève.

L'injection du carburant dans ce petit volume relativement chaud permet de réduire le

délai d’allumage du combustible. Seule la quantité minimum de combustible nécessaire

à l'amorçage de la combustion s'enflamme, le reste se trouve chassé de la préchambre

par l'augmentation de pression et la combustion se poursuit dans la chambre principale.

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21 S.MERABTI

Les moteurs à injection indirecte remplissent les conditions requises pour son d'émissions de

NOx.

Le second choc pétrolier en 1973 et les normes de dépollution toujours plus sévères ont

amené les constructeurs à repenser le moteur Diesel en termes d'économie et de faible

pollution.

II.2 Les moteurs à injection directe

Le moteur à injection directe s'impose pour son rendement supérieur à ceux des moteurs à

injection indirecte.

En effet, le rapport entre la surface et le volume de la chambre de combustion est nettement

plus faible pour un moteur à chambre à espace mort unique (injection directe) que pour un

moteur à préchambre (injection indirecte) ; de plus, la durée de la combustion est plus

courte dans un moteur à injection directe.

Ces deux paramètres diminuent les échanges thermiques entre la chambre de combustion et

le système de refroidissement, facteurs de perte de rendement.

Les problèmes liés à l'injection directe sont de deux ordres : bruits de combustion et

émission d'oxyde d'azote(NOx).

L'apparition de la régulation électronique dans les systèmes d'injection a permis de stabiliser

et d'affiner les réglages de base, tant au niveau du moment d'injection que du débit de

combustible.

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Ces différents systèmes d'injection mécaniques par pompe distributrice, régulés ou non de

manière électronique, présentent comme caractéristique commune la variation de la

pression d'injection en fonction de la vitesse de rotation du moteur.

Cette variation de pression d'injection rend difficile une maîtrise totale de la combustion.

Le moteur à injection directe

Le système d'injection à rampe commune s'affranchit de cette contrainte.

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23 S.MERABTI

III. le circuit d'alimentation

III.1 Pompe d'alimentation

À une pression inférieure à 0,8 bars, le clapet de sécurité est fermé. Le carburant passe au

travers d'un ajutage afin de permettre la lubrification et le refroidissement de la pompe.

À une pression supérieure à 0,8 bars, le clapet décolle de sa portée et permet l'alimentation en

carburant des éléments de pompage.

La lubrification et le refroidissement de la pompe sont maintenus.

Composition :

1 : désactivateur du troisième piston ;

2 : chambre ;

3 : sortie haute pression ;

4 : entrée basse pression ;

5 : retour au réservoir.

la pompe d'alimentation

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24 S.MERABTI

La pompe est entraînée par la distribution du moteur (coefficient d'entraînement : 0,5

environ).

Elle est composée de trois pistons radiaux, décalés de 120°, qui fournissent à la rampe une

quantité suffisante de carburant à une pression déterminée.

Ce type de pompe absorbe un couple d'entraînement compris entre 18 et 20 Nm, soit

1/9 du couple d'entraînement d'une pompe distributrice ; de plus la traction est plus

régulière.

La pompe doit pouvoir fournir le débit souhaité par le calculateur sous une pression

variant de 2 bars à 1 400 bars.

Composition :

1 : arbre excentrique

2 : came d’entraînement

3 : piston

4 : clapet de refoulement à bille

5 : clapet d’aspiration.

III.2 L'élément filtrant

Un élément thermostatique intégré au filtre permet la dérivation du gazole vers le

réchauffeur.

Un régulateur maintient la pression d'alimentation constante.

Certains constructeurs placent la régulation basse pression à l'extérieur du filtre.

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Composition :

1 : retour réservoir

2 : sortie vers pompe HP

3 : entrée du filtre

4 : entrée du gazole réchauffé

5 : départ vers le boîtier de sortie d’eau

6 : régulateur de basse pression

7 : élément thermostatique

.

III.3 les injecteurs

L'injecteur permet la pulvérisation du carburant dans la chambre de pression en dosant avec

précision le débit et le point d'avance.

Description

L'injecteur est composé de deux parties :

-la partie inférieure : c’est un injecteur à trous multiples, semblable aux injecteurs

classiques montés sur les moteurs à injection directe

- la partie supérieure : c’est un dispositif à commande électrique qui permet la commande de

l'aiguille.

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Composition :

1 : raccord d’entrée de pompe 12 : bobine

2 : raccord de retour au réservoir 13 : ressort de rappel

3 : filtre tige 14 : connecteur

4 : aiguille d’injecteur 15 : écrou

5 : chambre de pression

6 : ressort d’injecteur

7 : tige de liaison

8 : chambre de commande

9 : ajutage du circuit d’alimentation

10 : ajutage du circuit de retour

11 : noyau de commande

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Conclusion

Les avantages et les inconvénients de moteur deux temps

Les avantages

Les moteurs « deux temps » permettent de bénéficier théoriquement du double de travail par

cycle (un cycle moteur par tour de vilebrequin, au lieu d'un cycle moteur pour deux tours de

vilebrequin pour le moteur quatre temps). Cependant l'étanchéité demeure difficile à assurer

et certains effets liés à l'emplacement des canaux de transfert de gaz (admission et

échappement) limitent le gain pratique à 70 % du travail.

Les principaux avantages de ces moteurs sont :

une combustion à chaque tour moteur et une puissance spécifique

(puissance/cylindrée) très élevée, donc une puissance massique très élevée

une simplicité de construction (peu de pièces en mouvement)

un graissage des éléments en rotation quelle que soit l'inclinaison du moteur

des pertes par frottements internes nettement plus faibles que sur un 4 temps

(vilebrequin sur roulements, pas de distribution à entrainer, pas de segment racleur,

régime nettement plus faible à puissance équivalente fournie)

un caractère moteur très expressif, qui fonctionne de mieux en mieux à l'approche de

son régime maxi. Tout l'opposé du quatre temps qui semble forcer et vouloir éjecter

ses composants dans ce cas

à puissance égale une fiabilité supérieure au quatre temps qui doit tourner beaucoup

plus vite, ce qui est mis en évidence en comparant la NR500 Honda de grand prix

des années 80 aux 500 deux temps de l'époque.

un transfert de chaleur au système de refroidissement du moteur plus faible par rapport

aux moteurs a quatre temps, donc une meilleure efficacité du point de vue du cycle

thermodynamique.

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Les inconvénients

Les principaux inconvénients des moteurs deux temps sont :

Une plus forte consommation spécifique :

Due à la partie de gaz imbrûlés qui sont rejetés hors du moteur durant la phase de

transfert. Pour y remédier, une injection directe permet de faire pénétrer une dose

précise de carburant, dans la chambre de combustion transferts fermés.

Un pot d'échappement accordé dit pot de détente permet d'éviter la perte par

l'échappement et fait profiter au remplissage d'un effet « compresseur » en gavant le

cylindre avant la fermeture de la lumière d'échappement dans sa plage d'accord. Une

valve à l'échappement étend cette plage, soit en diminuant la hauteur de la lumière

d'échappement, ou en faisant communiquer avec le pot une chambre qui va abaisser la

fréquence de résonance de ce dernier. L'injection d'eau dans le pot ( le refroidir) le fait

s'accorder plus bas. La diminution de l'avance à l'allumage le fait chauffer et s'accorder

plus haut (la vitesse des ondes étant proportionnelle à la température du pot).

Une usure plus rapide due à la partie supérieure de la (des) lumière d'échappement qui

torture les segments lors de leur passage : ils y subissent des contraintes différentes et

importantes, compensée par une vitesse de rotation plus faible à puissance égale.

La lubrification est réalisée par mélange (1,5 à 3 % d'huile dans l'essence) ou graissage

séparé par pompe avec injection d'huile directement dans les roulements parfois

(Suzuki). Les huiles modernes brulent quasi complètement lors de la combustion,

cependant la pollution est due aux hydrocarbures imbrulés, liés à la simultanéité du

transfert, du mélange air/carburant vers le haut du cylindre, et de l'échappement.

Faible frein moteur.