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"La réalité de l’impact du diesel dans
les particules atmosphériques"
Jean-Paul Morin
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Jean-Paul Morin
Chargé de Recherche INSERM
Directeur Adjoint EA4651-ABTE/Toxemac - Université de Rouen
Membre du CES Milieux aériens ANSES 2005-2011
Coordinateur Réseau TOPAASE Toxicologie Pollution Atmosphérique Aérothermochimie Santé Environnement
Quelques Amalgames et Idées Reçues Tenaces :
Les PM10 ou PM2.5 auraient pour source principale le trafic automobile
Les données du programme CARA
Les PM10 ou les PM2.5 seraient des polluants caractérisés
Grande variabilité en fonction du lieu, des sources, de la météo
La métrologie des particules atmosphériques serait représentative au fil des ans
Les fumées noires, jauge béta, la gravimétrie, TEOM, TEOM-FDMSLes fumées noires, jauge béta, la gravimétrie, TEOM, TEOM-FDMS
Les émissions de moteurs diesel auraient une composition constante au fil des ans
La catalyse d’oxydation, la pression d’injection, le FAP, la SCR…
Le filtre à particules diesel ne filtrerait pas les particules solides submicroniques
Le filtre à particules ne fonctionnerait pas à froid
La réduction locale du trafic ou de sa vitesse serait une solution efficace contre les
pics de pollution particulaire
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Quelle contribution des émissions trafic à l’aérosol atmosphérique ?
Les informations apportées par le programme CARA (LCSQA-INERIS-AASQA)
Les méthodes statistiques dites « modèles-récepteur » se basent sur le fait que la
matière particulaire atmosphérique est un mélange complexe de nombreuses espèces
chimiques traçant potentiellement son origine.
Couplage méthodes Chemical Mass Balance et Positive Matrix Factorisation
RAPPORTS CARACTERISTIQUES (Robinson et al. 2006 Environmental Science & Technology 40: 7811-7819)
Le rapport levoglucosan/OC peut ainsi être utilisé pour évaluer les attributions des sources de
combustion de la biomasse HAP/EC pour évaluer les sources de la circulation automobile acide
palmitique/acide oléique pour les émissions liées à la cuisson d’aliments …palmitique/acide oléique pour les émissions liées à la cuisson d’aliments …
ISOTOPES DU CARBONE (Bench et al. 2004 Environmental Science & Technology 38(8): 2424-2427)
Une matière carbonée présentant un rapport 14C/12C actuel est
qualifiée de moderne par opposition à une matière carbonée dérivée de composés
fossiles dans laquelle la part de 14C est nulle.
MESURES D’ABSORPTION (Sandradewi et al. 2008 Atmospheric Environment 42(1): 101-112 )
aethalomètre à deux longueurs d’ondes (370 et 880 nm) : dissociation des sources trafic et de
combustion de la biomasse dans une vallée alpine
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Rouen Lyon
Modélisation des principales sources primaires des PM10
lors des épisodes de janvier 2009 à Lyon et à Rouen Données Programme CARA
Source LCSQA/INERIS Décembre 2009
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
0
10
20
30
40
50
60
70
Co
nce
ntr
ati
on
(µ
g/g
)
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
100 Ions
0
10
20
30
40
50
60
Ag Tl Bi Co Cd La As Se Rb Sb
Co
nce
ntr
ati
on
(µ
g/g
)
Métaux
200
400
600
800
1000
Co
nce
ntr
ati
on
(µ
g/g
)
Variabilité de composition des PM2.5
Influence de la saison et du site de prélèvement
0
20
40
60
80
100
Mg 2+ K + Cl - Na + NH4 + Ca 2+ SO4 2- NO3 -
Co
nce
ntr
ati
on
(m
g/g
)
Ions0
200
Ce Mo Sn Sr V Ni Cr Ba Ti Pb
Co
nce
ntr
ati
on
(µ
g/g
)
0
20
40
60
80
100
120
Cu Mn Zn K Mg Na Ca Al Fe
Co
nce
ntr
ati
on
(m
g/g
)
Rural Urbain Industriel
Printemps-Eté 2008
Automne-Hiver 2008-2009
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Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Contributions aux PM2.5 Porte d’Auteuil
La contribution trafic aux PM2.5 est de l’ordre de 11µg/m3 , reste stable sur l’année et ne présente pas de pics de variation
marqués.
La contribution urbaine aux PM2.5 est légèrement supérieure en hiver 8µg /m3 qu’en été 5µg/m3
La contribution du trafic local n’est jamais responsable à elle seule d’un dépassement de 50µg/m3 en PM10
Les variations de contribution de l’import sont responsables des dépassements de 50µg/m3
Lors des dépassements de 50µg/m3, l’import est toujours nettement majoritaire même en proximité du trafic
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
La plupart des EIS se réfèrent aux PM10 et PM2.5 atmosphériques (données AASQA), comme traceurs de
la pollution atmosphérique, sans discrimination des sources, de l’évolution des technologies de mesures
ni de prise en compte de co-polluants ni de l’exposition individuelle réelle.
Evaluation des Impacts Sanitaires (EIS) de la Pollution Atmosphérique
Les corrélations globales à court terme, à long terme, les études de cohorte
Source : données programme PSAS
Le lien statistique entre deux facteurs n’est pas suffisant à établir le lien de causalitéPas d’additivité des excès de risques associés à des polluants différents
Application de ces excès de risque relatif aux conditions de pollution locale
et à la population exposée localement pour le calcul du nombre de cas
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Les émissions de Moteurs à Combustion
WHO 12 juin 2012 : Emissions Diesel Classées Cancérogènes
Quels éléments nouveaux ?
Les études de cohortes chez l’homme exposé par inhalation
Etudes en environnements professionnels confinés
Cependant Des Conclusions Controversées dans la Littérature
Peu d’études conclusives en exposition ambiances extérieures
(chauffeurs de bus, de taxis)
Difficultés d’évaluation de l’exposition réelle
Pondération de facteurs de confusion (tabac, alimentation, …)?
Olsson et al. (2011), Villeneuve, et al. (2011), Attfield et al (2012), Silverman et al (2012)
Results from all occupational cohort studies with quantitative estimates of exposure
have limitations, including weak and inconsistent E-R associations that could be
explained by bias, confounding or chance, exposure misclassification, and often
inadequate latency. In sum, the weight of evidence is considered inadequate to
confirm the diesel-lung cancer hypothesis.
Pondération de facteurs de confusion (tabac, alimentation, …)?
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Programmes Récents Toxicologie par inhalation
résultats préliminaires
Program ACES / HEI USA : Emissions diesel poids lourd norme 2007 USA
Exposition par inhalation chez le rat 16 heures/ jour 5 jours/semaine 2 ans
Principaux polluants : CO, NO, NO2
Polluants mineurs : PM, HC, SO2
Pas de génotoxicité à 3 mois, contrairement aux études de 1986
Respiratoire peu de concordance des résultats en fonction des marqueurs à 3 moisRespiratoire peu de concordance des résultats en fonction des marqueurs à 3 mois
Cardiovasculaire : impact effectif précoce et maintenu à 3 mois
Survenue d’un stress oxydant systémique
Les résultats des études toxicologiques récentes sur des émissions de moteurs diesel
de technologies récentes équipés de systèmes de post-traitement efficaces ne
permettent plus de conclure à une génotoxicité qui était avérée avec les émissions
de moteurs diesel de technologies plus anciennes (années 80)
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Le catalyseur d’oxydation Euro2 - 1996
�CO, HC, PM-SOF �NO2/Nox (°C)
Le Filtre à Particules Euro5 - 2011
� PM Fines et Ultrafines même à froid
Souvent � NO2 et �NO2/NOx à chaud
La DéNOx Euro6 – 2015 � Nox NO2? (°C)
Le common rail 2000
� HC, CO, PM, Bruit
La notion d’impact sanitaire des émissions de moteurs à combustion
nécessite la prise en compte des
révolutions technologiques tout particulièrement en ce qui concerne le Diesel
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
La DéNOx Euro6 – 2015 � Nox NO2? (°C)
La Catalyse 3 voies Euro1 -1992
�CO, HC, Nox (°C)
Vers une convergence de la norme sur les émissions moteurs
Le Diesel au niveau de l’Allumage Commandé
L’injection Directe mélange pauvre
Problématique analogue au diesel
10 100
0.0
2.0x107
4.0x107
6.0x107
8.0x107
1.0x108
1.2x108
1.4x108
1.6x108
1.8x108
2.0x108
d(N
)/d
(lo
g(d
P))
Amont FAP
Aval FAP
Efficacité du FAP sur les Particules Fines et UltrafinesMesures à l’Emission par SMPS
10 100
105
106
107
108
109
d(N
)/d
(lo
g(d
P))
Diametre Aérodynamique nm
Amont FAP
Aval FAP
10 100
Diametre Aérodynamique nm
Morphologie Particules DieselMicroscopie Electronique Transmission
Une Efficacité et une Durabilité Démontrées
Des filtres céramiques ou carbure de silicium
Sur la masse et sur le nombre de particules solides
Sur l’ensemble de la gamme de taille des particules
présentes dans l’échappement amont
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Conclusions
Les PM10 ou PM2.5 auraient pour source principale le trafic automobile
Les PM10 ou les PM2.5 seraient des polluants caractérisés
La métrologie des particules atmosphériques serait représentative au fil des ans
Les émissions de moteurs diesel auraient une composition constante au fil des ans
Le filtre à particules diesel ne filtrerait pas les particules solides submicroniques
Le filtre à particules ne fonctionnerait pas à froid
Faux
Faux
Faux
Faux
Faux
Faux
En matière de Particules
Le filtre à particules ne fonctionnerait pas à froid
La réduction locale du trafic ou de sa vitesse serait une solution efficace contre les pics
pollution particulaire Bras de levier peu efficace par rapport au résidentiel, tertiaire et agriculture
Faux
En matière d’émissions Diesel
Quand bien même le potentiel cancérogène des émissions Diesel antérieures aux années 80
serait avéré, cette décision ne saurait être applicable aux émissions des moteurs diesel actuels
du fait des progrès accomplis en matière de dépollution des phases particulaires et gazeuses.
La problématique de la réduction des émissions primaires de NO2, spécificité liée au Diesel, doit
être une priorité. D’importants investissements de recherche sont en cours dans ce domaine où
des progrès sont attendus à relativement court terme.
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Merci de votre Attention
Jean-Paul Morin EA4651-ABTE/ToxEMAC Université de Rouen
Conférence de presse CCFA 3 décembre 2012
Contact : [email protected]