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MODULE 5 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET
DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 2
CHAPITRE 1 : LA PEAU Chapitre très important ! Ne négligez pas cette partie.
Il existe énormément de problèmes de peau, il donc est important de
comprendre le fonctionnement de cette dernière pour pouvoir mieux agir
par la suite.
Les structures de la peau La peau est l’organe composé le plus étendu (2 m2) et le plus lourd du corps
(3 kg chez la femme et 5 kg chez l’homme). Elle constitue la première
barrière de protection de l’organisme et est formée de 3 couches :
1 ) L’épiderme, qui est la couche superficielle et est composé à son tour de
3 types de cellules : les kératinocytes qui sont les plus nombreuses et sont
remplies de kératine et de lipides ; les mélanocytes, qui produisent la
mélanine assurant la pigmentation de la peau et les Langerhans, qui ont un
rôle important dans le système immunitaire de la peau en assurant la
défense contre les infections.
L’épiderme est à son tour formé de plusieurs couches :
• la couche basale germinative (stratum germinativum) composée de cellules
cylindriques ou cubiques avec des noyaux de forme ovale ;
• la couche épineuse (stratum spinosum) constituée de cellules polygonales
avec des noyaux ronds et des extensions ressemblant à des épines. Cette
couche contient des kératinocytes, des mélanocytes, des cellules de
Langerhans et des terminaisons nerveuses ;
• la couche granuleuse (stratum granulosum) formée de 3 à 5 couches de
cellules aplatit et contient des grains de kératohyaline ;
• la couche claire (stratum lucidum) formée de cellules jointives et claires
puisque leur noyau commence à disparaître en étant remplacé par une
vacuole ;
• la couche cornée (stratum corneum) constituée de cellules planes
kératinisées et sans noyau. C’est la couche la plus épaisse et qui se
renouvelle en permanence car nous éliminons tous les jours des couches de
ces cellules.
2) Le derme, qui est la couche intermédiaire. C’est un tissu conjonctif formé
de 2 couches : le derme papillaire qui est à la surface et le derme réticulaire
qui est la couche moyenne et profonde. Le rôle du derme est de soutenir
l’épiderme, mais aussi de protéger le réseau vasculaire et les fibres
nerveuses. Le derme est composé de plusieurs types de cellules : les
fibroblastes qui produisent du collagène, protéine nécessaire à l’élasticité
des tissus et les histiocytes et mastocytes, qui jouent un rôle important dans
les réactions immunitaires de la peau.
3) L’hypoderme, qui est la couche profonde formée d’un tissu adipeux et
traversé par les vaisseaux sanguins et les nerfs. Cette couche assure
plusieurs rôles : amortir les chocs entre le derme et les os, isoler
thermiquement, stocker les graisses, mais aussi modeler la silhouette d’une
personne.
La peau humaine est couverte d’une population de micro-organismes,
appelée “flore cutanée”. Ce micro-écosystème constitue un biofilm et est
composé de bactéries, acariens, micro-nématodes et micro-champignons. Il
varie selon les individus, en fonction de plusieurs facteurs : âge, sexe,
activités, comportement et environnement, mais aussi en fonction des
différentes zones du corps : mains, aisselles, visage, cuir chevelu, dos, etc.
Les fonctions de la peau La peau assure plusieurs fonctions importantes pour l’organisme :
1. Fonction protectrice : la peau assure une protection mécanique de par sa
solidité, son élasticité et la cohésion de ses structures. Elle constitue aussi
une barrière contre les microbes par l’action de l’épiderme, par le
renouvellement cellulaire qui permet l’élimination des microbes qui se fixent
sur la peau et par l’action de cellules de Langerhans. Enfin la peau protège
contre la lumière solaire grâce aux mélanocytes, aux poils et cheveux qui
filtrent les UV et à la couche cornée qui s’épaissit sous l’action des UV.
2. Fonction de perception de l’environnement : la peau capte les stimuli
extérieurs grâce aux différents récepteurs présents à sa surface. Elle a une
sensibilité protopathique c’est-à-dire à la douleur et à la chaleur, et aussi
une sensibilité épicritique, au toucher.
3. Fonction esthétique et sociale : la peau par son aspect caractérise un individu
par sa couleur et son aspect.
4. Fonction métabolique : la peau assure la thermo régulation passive par sa
propriété isolante de la peau et active par les filets nerveux sympathiques
qui provoquent la sudation afin de baisser la température corporelle. Cette
régulation se fait aussi grâce à l’action vasomotrice : par vasodilatation la
température du corps baisse, alors que par la vasoconstriction c’est la perte
de chaleur qui est limitée. La peau assure aussi l’élimination d’une partie de
l’eau par la transpiration et la synthèse de vitamine D sous l’action des UV
et dont le rôle essentiel est de fixer le calcium absorbé par le tube digestif
sur les os.
Le développement et le rôle de la peau Le développement de la peau commence à l’état embryonnaire, dès la 4°
semaine du fœtus, quand l’ectoderme circonscrit complètement l’embryon
et va se transformer en épiderme au cours de son développement.
Au cours du 2° mois du développement, l’épithélium simple subit plusieurs
divisions cellulaires en aboutissant vers la 9° semaine à la formation d’un
épithélium à deux couches : une profonde germinative et une autre
superficielle appelée “le périderme”.
Au cours du 3° mois les cellules de la couche germinative vont produire des
cellules polygonales qui vont former une couche intermédiaire. L’épiderme
commence au même moment à être colonisé par des mélanoblastes qui
sont des cellules provenant des crêtes neurales et par des cellules de
Langerhans provenant de la moelle osseuse.
À partir du 4° mois apparaissent les ébauches des poils et des glandes
sudoripares qui proviennent de bourgeonnements de l’épiderme.
Au cours du 5° mois apparaissent les kératinocytes qui vont se définitiver
pendant le dernier trimestre du développement fœtal.
Après la naissance, le renouvellement de l’épiderme est assuré par le
maintien de l’activité mitotique de la couche basale en assurant la
cicatrisation en cas de blessure.
Les cellules les plus superficielles de la couche cornée sont régulièrement
éliminées et remplacées par des nouvelles cellules provenant des couches
sous-jacentes. Ainsi, approximativement 10 % des cellules sont renouvelées
quotidiennement. Ce processus s’appelle desquamation et est contraire à la
création des nouvelles cellules qui se produit au niveau basal, qui s’appelle
le renouvellement permanent de l’épiderme. La durée totale entre la
naissance et l’élimination d’une telle cellule est d’environ 30 jours.
Les phanères et les glandes annexes de la peau
Les phanères sont des téguments provenant de l’ectoderme et qui sont
caractérisés par un taux élevé de kératinisation.
Les principaux phanères du corps humain sont les cheveux, les poils et les
ongles.
Les glandes annexes de la peau Les glandes sébacées
Les glandes sébacées sont localisées dans le derme moyen et reliées au
follicule pileux par le canal pilaire. Elles ont pour fonction de sécréter le
sébum qui freine le dessèchement de la peau, lubrifie le poil, tout en ayant
aussi un rôle bactéricide. Sa sécrétion est holocrine, c’est-à-dire qu’elle
engendre la destruction de la cellule. La densité de répartition des glandes
sébacées est en fonction de la zone. Les régions glabres n’ont pas de
glandes sébacées.
Structure et physiologie de la glande sébacée
Les cellules situées en périphérie de la glande forment la couche
germinative. En se divisant, elles donnent naissance à de nouvelles cellules
qui vont synthétiser des lipides chargés de vésicules cytoplasmiques. Ces
vésicules vont migrer par le canal excréteur et déverser leur contenu – le
sébum. La production de sébum commence à la puberté sous l’action des
androgènes et atteint son apogée à l’âge adulte pour ensuite diminuer à
partir de 50 ans.
Les fonctions de la glande sébacée
La fonction principale de ces glandes consiste dans la lubrification des poils
grâce au sébum, qui va les empêcher de devenir secs et cassants. Il assure
aussi la prévention de l’évaporation de l’eau à la surface de l’épiderme en
assurant ainsi la souplesse de la peau.
Une autre fonction de ces glandes par le biais du sébum est de contrôler le
développement de la flore pathogène grâce aux acides gras qui le compose
et qui détermine l’acidité du pH.
4.3 Les glandes sudoripares
Les glandes sudoripares sont des organes qui ont pour fonction principale
de sécréter la sueur. Dans le corps humain, il y a deux types de glandes
sudoripares :
Les glandes sudoripares « eccrines »
Il s’agit d’une glande simple, en forme de tube en spirale, dont l’extrémité,
appelée “le glomérule”, se trouve dans le derme ou dans le tissu sous-
cutané.
Le nombre de ces glandes est de 3 à 6 millions, et elles sont situées sur
presque tout le corps avec une plus grande densité sur la paume des mains,
la plante des pieds et sur le front.
Les glandes eccrines sécrètent la sueur qui est une solution aqueuse
hypotonique, provenant du plasma sanguin. Par ce processus, ces glandes
participent à une grande partie de la transpiration du corps humain, en
jouant un rôle essentiel dans la thermorégulation du corps ou de certains
organes. La production de sueur lors d’un surchauffement du corps pour
différentes causes (effort, fièvre, etc.) permet d’humidifier la surface de la
peau et des poils, et l’évaporation de la sueur engendre l’abaissement de la
température corporelle.
Une autre fonction des glandes eccrines est l’hydratation de l’épiderme
pour garder sa souplesse. Elles ont aussi un rôle immunologique car le pH
de la sueur varie entre 3,8 et 6,5, ce qui freine la reproduction de certaines
bactéries.
Les glandes sudoripares « faussement apocrines » mérocrines
Ces glandes se trouvent sous les aisselles, autour de l’anus et des
mamelons. Elles sont plus grosses que les glandes eccrines et, en plus des
composants identiques à ceux de la sueur des glandes eccrines, contiennent
aussi des molécules organiques dont des phéromones.
Les glandes sudoripares faussement apocrines s’activent à partir de la
puberté, sous l’influence du système hormonal.
La sueur
La production de sueur est variable selon les individus et les situations, de
quelques millilitres par jour à deux à trois litres par heure lors de conditions
extrêmes. Elle est synthétisée à partir du plasma et est composée d’eau et
de sodium, mais sa composition change durant son trajet canalaire. La
sueur définitive sera hypotonique au plasma. La sueur est composée à 99%
d’eau et le reste est constitué de minéraux et de substances organiques
comme l’urée, l’acide lactique, l’ammoniaque, le glucose, etc.
Le film hydrolipidique Le film hydrolipidique est un film protecteur qui recouvre toute la surface
de l’épiderme du corps humain. Il s’agit d’une émulsion complexe
constituée de substances provenant de sécrétions (sueur, sébum, etc.), mais
aussi des résidus de substances issues de la kératinisation et de l’eau. Le pH
du film hydrolipidique est légèrement acide.
Ce film donne la qualité de l’aspect extérieur de la peau. Il a plusieurs
fonctions :
• Protection : ce film constitue une barrière de protection contre la
pénétration de substances étrangères dans le corps ;
• Hydratation : il régule l’hydratation de la peau en maintenant les substances
hygroscopiques dans les cellules cornées ;
• Protection microbienne : ce film lutte contre les agressions microbiennes,
mais n’empêche pas le développement de la flore normale sur la peau.
Le film hydrolipidique joue un rôle important dans le maintien du pH
cutané.
Le pH de la peau Le pH représente le potentiel hydrogène et mesure l’activité chimique des
hydrons dans une solution. Le pH mesure l’acidité ou la basicité d’une
solution. Pour mieux comprendre, dans un milieu aqueux à 25 °C :
• une solution est neutre lorsque le pH = 7 ;
• une solution est acide lorsque le pH est inférieur à 7. Plus le pH est petit,
plus la solution est acide ;
• une solution est basique lorsque le pH est supérieur à 7.
Le pH « naturel » de la peau est en moyenne de 4,7. Toutefois ce pH est en
permanence modifié par les différents produits ou milieux avec lesquels
notre peau entre en contact. Le simple fait de se laver modifie ce PH en
fonction du PH de l’eau du robinet.
L’utilisation de produits cosmétiques ou non va donc avoir aussi une
influence profonde sur le pH de la peau. C’est pourquoi il est important de
savoir identifier le pH de la peau de la personne soignée afin d’adapter les
produits à utiliser sans affecter la qualité de sa peau.
En cosmétique, la valeur référence utilisée pour le pH de la peau est de 6.
Une peau avec ce pH est donc considérée comme “normale”. Une peau
qualifiée de “sèche” est plus acide et son pH sera inférieur à cette valeur de
référence. La peau “grasse” sera donc plus alcaline avec un pH supérieur à
6.
Il est important de respecter l’équilibre de la peau et de son pH. Pour bien
comprendre le mécanisme, lorsque cet équilibre est perturbé à cause d’un
milieu avec un pH différent, la peau a besoin d’un laps de temps pour
rétablir cet équilibre. Durant cette période ses défenses sont affectées,
notamment sa résistance aux infections ou à la prolifération de germes
pathogènes qui se retrouve diminuée.
Un produit cosmétique compatible doit avoir un pH qui s’approche le plus
de celui de l’épiderme de la personne soignée.
Le pH peut se mesurer à l’aide de bandelettes indicatrices de pH
La texture et les différents types de peau On peut différencier quatre types de peau :
1. La peau normale
Une peau normale a un pH autour de 6. L’aspect d’une peau normale est
lisse et souple, le teint est rose, la texture est fine et sa transparence est
uniforme. Les pores d’une peau normale sont petits, et l’irrigation de la
peau est très bonne.
Une peau normale n’est ni trop grasse, ni trop sèche.
2. La peau sèche
Une peau sèche se caractérise par un pH inférieur à 6. Son aspect est
rugueux et tavelé avec une peau plus ou moins “tirée”. Une telle peau
présente des parties écailleuses et aura tendance à rougir. Les pores sont
invisibles et la peau a très peu d’élasticité. La couche cornée est déficiente
en eau, le film hydrolipidique est trop fin et ne protège plus la peau, et le
plus souvent le sébum sécrété n’est pas suffisant.
Pour les peaux sèches, il faut compenser cette déshydratation par des soins
adaptés. Les cosmétiques qui nourrissent et hydratent en profondeur vont
redonner à la peau sa souplesse et son éclat.
3. La peau grasse
Une peau sèche se caractérise par un pH supérieur à 6. Son aspect est gras
et luisant, avec une texture épaisse. Les pores sont bien visibles car ils sont
dilatés. Ils sont souvent sujets à des comédons (points noirs). La peau grasse
présente un excès de sébum qui peut provoquer à long terme un
épaississement de la couche cornée. La peau grasse peut manquer d’eau, et
donc être déshydratée.
La peau grasse est bien fragile et nécessite des soins adaptés.
4. La peau mixte
Une peau mixte se caractérise par des zones de peau sèche, d’autres
normales et d’autres grasses. La peau sera sèche dans les endroits où les
glandes sébacées sont rares comme les pommettes et les tempes par
exemple. Des zones de peau grasse se trouvent souvent sur le front, le nez
et le menton. Enfin, dans le cas d’une peau mixte, les joues peuvent avoir les
caractéristiques d’une peau normale.
Pour ce type de peau il faut privilégier les produits nettoyants (naturels) qui
ne sont pas trop astringents comme les laits nettoyants et les crèmes
hydratantes à bases de plante plutôt neutres (cf. module phytothérapie).
Les récepteurs de la peau Pour chacun des cinq sens que nous avons, il y a des récepteurs sensoriels
spécialisés. Les récepteurs de la peau qui s’appellent aussi des récepteurs
cutanés nous permettent d’apprécier les divers stimuli mécaniques qui
s’exercent sur la peau et sur les muqueuses.
Voyons ensemble ces récepteurs et leurs fonctions :
Récepteur de Merkel
Les récepteurs de Merkel sont aussi appelés corpuscules ou disques
accompagnés, du nom de celui qui les a découverts : Friedrich Sigmund
Merkel, un histopathologiste allemand du XIXe siècle. Il s’agit de
mécanorécepteurs qui sont localisés à la base interne de l’épiderme et qui
sont constitués de cellules de Merkel de la couche basale de l’épiderme et
de terminaisons nerveuses cutanées de type Abéta.
Les récepteurs de Merkel ont comme fonction la perception tactile à haute
résolution, comme par exemple pour lire le Braille. Leur fonction et
importance n’est pas encore entièrement éclaircie aujourd’hui. Il semblerait
que ces cellules participent dans une plus grande mesure au maintien de la
sensibilité de la fibre nerveuse ainsi qu’à la transduction de signaux.
Récepteur de Pacini
Les récepteurs de Pacini, appelés aussi corpuscules, ont été découverts par
l’anatomiste italien Filippo Pacini et sont des mécanorécepteurs sensoriels
composés de terminaisons encapsulées qui se trouvent dans l’hypoderme
de la peau. Ils sont composés d’une formation conjonctive lamellaire
circulaire, interne et externe, et d’une fibre nerveuse de type II.
Ils ont un rôle important dans le toucher et sont sensibles aux pressions et
aux vibrations. Ces récepteurs sont capables de détecter le début et la fin
d’une pression mécanique.
Ils participent au circuit de douleur en servant de « centre de tri » des
informations en provenance des nocicepteurs A delta et C avant le transport
des informations sélectionnées jusqu’à la moelle épinière.
Récepteur de Meissner
Les récepteurs de Meissner ont été découverts par l’anatomiste Georg
Meissner et sont également des récepteurs sensoriels constitués de
terminaisons encapsulées, situés dans la partie supérieure du derme. Il s’agit
de lamelles conjonctives de cellules qui sont disposées en piles d’assiettes
au milieu d’une papille dermique.
Ils sont situés dans les régions très sensibles comme les doigts, la plante des
pieds, la langue, les lèvres, etc.
Ces récepteurs sont très sensibles au toucher léger.
Récepteur de Ruffini
Les récepteurs de Ruffini ont été découverts par le médecin italien Angelo
Ruffini et sont des mécanorécepteurs composés de capsules de forme ovale
avec des fibres sensitives terminées par des nœuds collatéraux. Ils sont
situés dans le tissu de connectivité sous-cutané et des articulations.
Ils ont comme fonction la détection des pressions sur la peau, ainsi que de
son étirement, en donnant des informations sur le type de pression, son
intensité et sa durée. Ces récepteurs sont des fibres à adaptation lente,
c’est-à-dire qu’il y a un temps long entre le stimulus et la réponse, mais
cette dernière dure jusqu’à la fin du stimulus.
Récepteur de Krause
Les récepteurs de Krause ont été découverts par l’anatomiste allemand Karl
Friedrich Theodor Krause et sont des mécanorécepteurs qui ont comme
fonction principale de capter les variations de température et notamment
au froid. Il s’agit de petits corpuscules localisés dans le derme de tissus
muqueux comme les paupières, la langue et les muqueuses génitales
externes.
Les imperfections de la peau et les dermatoses Comment décrit plus haut, la peau se compose de plusieurs couches
superposées : l’hypoderme, le derme, la membrane basale et l’épiderme.
Elle peut présenter plusieurs types d’affections et la branche de la médecine
qui s’occupe de la peau, des muqueuses et des phanères est la
dermatologie.
Lésions de la peau
Voyons ensemble les principaux types de lésions que la peau peut
présenter :
Les pustules
Une pustule est une lésion dermatologique de type inflammatoire qui se
caractérise par un soulèvement épidermique qui contient du pus. C’est une
affection très courante, appelée communément “bouton”, qui est présente
dans plusieurs pathologies de la peau, dont la plus connue est l’acné.
Il s’agit généralement de petites infections pouvant être d’origine folliculaire
(autour d’un poil par exemple) ou avec d’autres origines.
Lorsqu’une pustule se casse le pus sort, suivi généralement par une sérosité
sanguinolente. Par la suite, la pustule se recouvre d’une croûte jaune
orangé. Enfin la lésion dégonfle et finit par cicatriser.
Les papules
Une papule est un élément cutané (qui peut être aussi appelé dans le
langage courant « bouton »), rempli, mais qui n’entrainera pas
d’écoulement de liquide ou de pus lors du percement. Une papule a la
couleur rose ou rouge et lorsqu’on tire la peau, ses contours s’effacent.
Les papules sont de petite dimension, avec un diamètre en dessous de 1
cm. Lorsque ce genre de lésions est plus large, on parle alors de plaques.
Les papules peuvent être rondes, ovales ou de forme irrégulière et sont
causées par de nombreuses affections dermatologiques. Elles peuvent aussi
être causées par des allergies comme par exemple à certains produits
comme le latex, certains cosmétiques, certaines plantes, les bijoux, etc.
Il y a plusieurs types de papules en fonction de leur origine :
• les papules épidermiques qui concernent les lésions qui se développent au
niveau de l’épiderme, donc la partie superficielle de la peau, comme les
verrues qui sont des petites excroissances de la peau ou une petite lésion
provoquée par un microtraumatisme, et qui peuvent apparaître sur presque
tout le corps.
• les papules dermiques qui peuvent être œdémateuses, donc associées à
un œdème. Elles sont dans ce cas de couleur rosée, à consistance molle, et
provoquent des démangeaisons importantes. Elles peuvent aussi se
déplacer sur le corps, mais disparaissent généralement assez rapidement.
Ce type de papule apparaît par exemple dans l’érythème polymorphe qui
est une dermatose éruptive aiguë qui affecte surtout les membres. Les
papules dermiques peuvent aussi être provoquées par infiltrat
cellulaire, c’est-à-dire qu’elles sont infiltrées par différents types de cellules.
Ces types de papules présentent une couleur rouge ou violette, sont de
consistance dure et sont fortement surélevées. Elles demeurent plus
longtemps que les précédentes. Ce type de papules apparaît par exemple
dans les granulomes annulaires qui sont des lésions intradermiques dures,
mais indolores, Enfin, il y a les papules dysmétaboliques qui sont associées à
l’accumulation de certaines matières comme des lipides par exemple. Ces
papules peuvent avoir une taille variable, sont de la même couleur que la
peau ou jaunâtres et sont plutôt fermes. Généralement, elles ne provoquent
pas de démangeaisons, ni de douleurs. Elles restent assez longtemps sur la
peau.
• les papules folliculaires qui peuvent être d’origine épidermique ou
dermique et qui se développent au niveau d’un poil ou d’un cheveu.
Les squames
Les squames sont de fines lamelles de tissu cutané, plus précisément de
l’épiderme, le stratum corneum, qui se détachent de la peau. Le processus
s’appelle desquamation et vient du latin : desquamare, qui signifie « écailler
») et peut provenir de maladies infectieuses comme la rubéole ou la
rougeole, d’agressions de la peau comme les coups de soleil ou les
brûlures, mais aussi de maladies génétiques chroniques ou
d’autres pathologies.
Les squames sont donc des pellicules de peaux mortes et à ce titre, les
pellicules du cuir chevelu sont considérées comme des squames.
Les tumeurs cutanées
Une tumeur cutanée est une tumeur concernant un ou plusieurs des
composants de la peau. Elle peut se présenter sous la forme d’une tache ou
d’une excroissance de la peau.
Les tumeurs de la peau se classent selon leur origine ou leur type. Pour
déterminer le type de tumeur, plusieurs caractéristiques sont prises en
compte comme : leur consistance, taille, couleur, nombre ou encore leur
adhésion aux plans profonds du tégument.
Ce genre de tumeurs peut apparaître sur tout le corps, et même sur les
muqueuses et les ongles.
Toute anomalie de peau et qui évolue (en taille, couleur, forme) doit être
examinée par un dermatologue. Un médecin est en mesure de prendre la
décision de faire une biopsie cutanée à la recherche de la malignité.
On classe les tumeurs cutanées en deux grandes catégories : bénignes ou
malignes.
Les tumeurs bénignes cutanées
Une tumeur bénigne cutanée est un amas de cellules non cancéreuses. Elle
se développe localement, et de manière lente et ne récidive pas si elle est
enlevée complètement.
Les tumeurs cutanées bénignes sont aussi de plusieurs types :
1. Tumeurs épidermiques
Ces tumeurs se situent au niveau de l’épiderme et peuvent être d’origine
virale comme le Molluscum contagiosum qui est une lésion dermatologique
contagieuse provoquée par un virus de la famille des pox virus. Ce type de
tumeurs se manifeste par des petites papules arrondies de quelques
millimètres de diamètre, qui ne causent pas de démangeaisons. Elles se
propagent sur tout le corps et la transmission se fait par simple contact
direct de la peau avec une autre personne contaminée.
Ces tumeurs peuvent aussi dues au Papillomavirus humain (HPV), sous
forme de verrue, de papule ou de condylome qui est une verrue génitale
très contagieuse.
Un autre type de tumeur épidermique bénigne est la verrue séborrhéique,
qui est une petite excroissance de la peau non cancéreuse, de couleur brune
ou noire, et qui peut apparaître sur presque tout le corps.
Enfin, une autre tumeur bénigne s’appelle acanthome et affecte les cellules
de l’épiderme, mais aussi du derme. Il est localisé dans le Stratum
spinosum et peut se trouver sur les lèvres, mais aussi les jambes. Ce dernier
s’appelle un acanthome à cellules claires, et se caractérise par une croûte
qui tombe régulièrement et après un suintement, se reforme.
C’est aussi dans cette catégorie qu’on encadre les cors et les durillons.
Le durillon est présent sur les pieds aux endroits qui subissent de la
pression et consiste dans un épaississement de la peau. Ils sont localisés
souvent sur la voûte plantaire ou les orteils et sont la plupart du temps
indolores. Le cor appelé aussi cal est un durcissement de la peau, en
réaction à un contact ou dû à une pression répétée. Le cor est une masse
épaisse et durcie. Il apparait souvent sur des surfaces cutanées minces ou
glabres, notamment au sommet des orteils ou des doigts, mais il peut aussi
se manifester sur la paume ou la voûte plantaire. Les cors sont
généralement douloureux et même s’ils sont enlevés chirurgicalement ou si
la cause de la pression a été détectée et éliminée, la peau peut continuer à
croître sous forme de corne.
2. Les tumeurs dermiques
Elles affectent le derme et il y a aussi plusieurs types parmi lesquels les plus
connus sont :
• le fibrome : qui est une tumeur bénigne non cancéreuse, qui se développe à
partir de tissu conjonctif. Dans le cas de la peau, ce type de tumeur
s’appelle dermatofibrome et se présente sous forme de petite bosse, de
consistance ferme et de couleur rouge ou brune. Les fibromes apparaissent
souvent sur les jambes et peuvent causer des démangeaisons. Il y a aussi
des fibromes mous, de consistance molle et allongée, parfois pédiculée, qui
sont assez fréquents et sont localisés sur le cou, les paupières, le thorax ou
les aisselles.
• le lipome : qui est une tumeur du tissu gras ou adipeux ayant une
apparence de tuméfaction souple ou molle localisée sous la peau.
tumeur glomique xanthomes Tumeur d’Abrikossof.
3. Les tumeurs annexielles
Il s’agit de tumeurs primitives cutanées assez rares et hétérogènes qui
peuvent se développer à partir des follicules pileux. Elles s’appellent alors
des “”tumeurs folliculaires”, mais peuvent aussi avoir d’autres origines et
endroits où elles se développent.
4. Les tumeurs næviques
Le nævus est une petite tumeur pigmentée et bénigne de la peau. Il y a de
nombreuses variétés dont le plus connu est le grain de beauté qui est un
nævus mélanocytaire. C’est une petite tache de forme circulaire ou ovale
dans la plupart des cas, située sur le dessus de la peau.
Les grains de beauté peuvent évoluer au cours du temps en changeant leurs
forme, couleur ou texture. Ils peuvent avoir des couleurs allant du brun clair
au foncé, voire bleu (nævus bleu), jaune ou même incolore. Ils peuvent être
poilus ou non.
Les grains de beauté peuvent être plans ou à peine saillants – il s’agit alors
d’un nævus plan, mais aussi en saillie, avec une surface irrégulière
verruqueuse – on a alors affaire à un nævus tubéreux.
Les nævi vasculaires sont des tumeurs résultant de vaisseaux sanguins ou
lymphatiques anormalement dilatés. Les tumeurs les plus connues de cette
catégorie portent le nom générique d’angiome et peuvent avoir plusieurs
causes. Elles peuvent apparaître spontanément sous la forme de taches de
couleur lie de vin, de taille et d’aspect divers.
Les tumeurs malignes
Les tumeurs malignes de la peau sont des lésions cancéreuses qui se
développent au niveau des cellules de la peau. Il existe deux grands types
de cancers de la peau : les carcinomes et les mélanomes.
1. Les carcinomes
Un carcinome est un cancer qui se développe à partir d’un tissu épithélial
peau ou muqueuse. C’est la forme de cancer de la peau la plus
diagnostiquée (plus de 90% des cas) et les carcinomes se répartissent en
trois catégories :
– les carcinomes basocellulaires qui se développent au niveau de la couche
basale de l’épiderme ;
– les carcinomes épidermoïdes qui se situent dans la couche épineuse de
l’épiderme ;
– les carcinomes annexiels qui se forment à partir des glandes sudorales ou
sébacées, ou encore des follicules pileux.
Les carcinomes apparaissent souvent à partir de 50 ans, et sont souvent
causés par une exposition excessive aux rayons UV.
2. Les mélanomes
C’est une tumeur de la peau ou des muqueuses, qui se développe aux
dépens des mélanocytes. Son développement initial est dans la peau dans
la plupart des cas.
C’est un cancer cutané très agressif et qui peut se métastaser rapidement.
La détection précoce de ce genre de tumeurs malignes est très importante
pour augmenter les chances de guérison.
Le mélanome peut se manifester sous la forme d’un grain de beauté qui
change d’aspect (couleur, forme, taille, etc.) ou par la formation d’une tache
pigmentaire anormale.
Les macules
Les macules sont des lésions cutanées, sous forme d’une tache de couleur
et de taille variables. Elles ne présentent pas de relief à la surface de la peau
et leur couleur peut être rouge, violacée, blanche ou noire.
Elles peuvent se localiser sur tout le corps et sont regroupées en trois
grandes catégories :
La macule érythémateuse qui est la plus fréquente. De couleur rouge ou
rosée, elle peut s’associer à une sensation de chaleur localisée. Elle est
souvent le signe d’une infection virale ou bactérienne, ou bien d’une
réaction médicamenteuse. Elle peut avoir une taille et une étendue
variables.
1. La macule purpurique est plus rare, mais aussi plus grave. Elle est
généralement de couleur rouge foncé et ne s’efface pas à la pression.
2. La macule vasculaire peut être de couleur rouge ou violacée, de taille
variée et en relief.
Les vésicules
Une vésicule est une lésion translucide de la peau (comme une cloque) qui
n’est pas inflammatoire et se présente sous la forme d’une élévation
circonscrite de l’épiderme. Elle est généralement petite avec un diamètre en
dessous de 3 mm et contient un liquide clair ou jaunâtre qui s’écoule lors de
la rupture. Après l’écoulement du liquide, une croûte jaune orangé se forme
et la cicatrisation dure environ une semaine. Une vésicule est généralement
intra-épidermique, mais peut être aussi sous-épidermique.
Les scléroses
Une sclérose est une formation dure d’un organe, d’un tissu ou d’une lésion
qui est provoquée par trop de collagène. Au niveau de la peau, une sclérose
correspond à un durcissement anormal d’une zone et peut être localisée à
un endroit précis ou sur tout le corps. Elle est causée par des processus
mécaniques, chimiques ou physiques.
Les kystes
Le kyste est une formation close disposant d’une membrane et contenant
du liquide, de l’air ou d’autres substances ou des parasites. Il peut être de
plusieurs natures. Le kyste épidermique est une tumeur bénigne qui touche
les poils, les glandes sudoripares et les glandes sébacées (kyste sébacé).
Les comédons
Un comédon est une accumulation de sébum en excès qui remplit un pore
de la peau. Les comédons sont localisés souvent sur le visage, mais peuvent
apparaître sur tout le corps. Il y a trois types de comédons : le plus courant
– le comédon ouvert appelé aussi point noir, le comédon fermé ou point
blanc et le micro-comédon.
Les ampoules
Une ampoule, appelée aussi phlyctène, est une lésion de la peau, qui
consiste dans une collection de liquide clair contenu dans une cavité. Les
causes de formation des ampoules sont multiples : frottements, brûlures,
produits chimiques, froid extrême, etc. Elle peut prendre plusieurs formes
distinctes comme : une vésicule, une papule, une pustule, une bulle ou
encore un œdème.
Les bulles
Une bulle est une lésion de la peau qui se présente sous la forme d’une
grande cavité cutanée, supérieure à 5 mm, qui provoque le soulèvement de
la peau et qui contient un liquide clair, séreux, inflammatoire ou
hémorragique. En fonction de leur localisation, les bulles peuvent être intra-
épidermiques ou sous-épidermiques. Elles sont causées par plusieurs types
de facteurs : physiques (chocs, blessures, etc.), thermiques (brûlures),
chimiques (contact avec des produits), par des médicaments, des parasites,
etc.
Les œdèmes
Un œdème est un gonflement d’un organe ou d’un tissu qui est provoqué
par une accumulation de liquides. Il peut avoir beaucoup de causes
(augmentation de la pression du sang dans les veines, sang trop dilué, etc.)
et apparaître sur toutes les zones du corps. Lorsqu’on appuie dessus, la
marque du doigt reste imprimée dans la peau.
Pathologies les plus courantes de la peau L’acné
L’acné est une affection du follicule pilo-sébacé qui apparait notamment à
l’adolescence et est provoquée par l’hypersécrétion de sébum ou par des
anomalies de la kératinisation qui bloque le canal excréteur du follicule et
engendre des comédons. C’est une pathologie qui peut continuer à l’âge
adulte et touche plus les femmes. C’est une affection qui peut avoir
plusieurs causes : génétique, hormonale, mais il y a plusieurs facteurs
aggravants comme le tabac, l’alimentation, l’exposition excessive au soleil,
la pollution, le stress, certains produits cosmétiques, etc.
L’éruption cutanée
L’éruption ou le rash cutané s’appelle exanthème et consiste dans
l’apparition de lésions cutanées qui peuvent survenir pendant une maladie
d’origine infectieuse ou parasitaire fébrile. Elle peut aussi apparaitre à cause
d’une intoxication alimentaire ou médicamenteuse.
Ces lésions peuvent être des papules, des macules, des plaques de
différents types, des squames, etc.
La kératose
La kératose est une affection de la peau qui consiste dans l’augmentation
excessive des couches cornées de l’épiderme se traduisant concrètement
par un épaississement de la peau.
L’eczéma
L’eczéma est un terme qui peut désigner plusieurs affections différentes de
la peau. L’utilisation la plus courante concerne la dermite de contact qui est
une réaction cutanée suite à l’exposition à des substances allergènes ou
irritantes. Elle se caractérise soit par une éruption cutanée localisée soit par
une irritation de la peau en fonction de sa cause.
Ces types d’eczéma touchent les régions superficielles de la peau et durent
plusieurs jours. En fonction de leur origine, il y a trois types de dermite de
contact : allergique, par irritation, et photodermites.
CHAPITRE 2 : LES ONGLES
Anatomie de l’ongle L’ongle est un phanère kératinisé, dur et insensible, se trouvant à l’extrémité
des doigts ou des orteils. Il est composé de plusieurs parties :
• La matrice, localisée à la base de l’ongle, et qui est responsable de la
production de la kératine qui compose l’ongle.
• L’éponychium appelé aussi cuticule, et qui est une portion de peau
recouvrant la matrice.
• Le paronychium qui représente la peau couvrant les côtés de l’ongle.
• L’hyponychium qui est une zone épaissie de l’épiderme et qui se trouve
sous l’extrémité de l’ongle.
• L’ongle qui est constitué de la partie dure et translucide.
• Le lit de l’ongle, qui est la partie localisée sous l’ongle.
• La lunule qui est une tache claire circulaire localisée à la base de l’ongle.
Les ongles poussent en permanence en suivant un cycle de 3 à 6 mois pour
ceux des mains et de 12 à 18 mois pour ceux des pieds.
Les ongles sont coupés régulièrement à l’aide d’un coupe-ongles ou de
ciseaux. Un polissage des irrégularités dues à la coupe peut être fait avec
une lime à ongles.
Les ongles peuvent présenter des traces blanches dues soit à un
microtraumatisme, soit à une allergie, soit à la présence d’un champignon
ou d’une bactérie, du psoriasis ou de l’eczéma. Quant aux taches jaunes,
elles sont liées à une consommation excessive de tabac, sont le signe d’un
début de diabète ou sont dues à certains traitements.
Fonctions des ongles Les ongles assurent plusieurs fonctions :
• protection de la surface supérieure sensible de la pulpe du doigt qui a un
rôle important dans le toucher
• utilitaire : un ongle peut être utilisé pour gratter, érafler, pincer, etc. Elle
participe aussi à la préhension des doigts.
• esthétique : les ongles font l’objet de soins et de traitements cosmétiques et
esthétiques, puisqu’ils ont une importance dans l’apparence notamment
celle des femmes.
Croissance des ongles Les ongles poussent en permanence, ceux des mains se reforment
complètement en 3 à 6 mois, donc ils poussent à peu près de 5 millimètres
par mois – 12 à 18 mois pour les ongles des pieds.
La croissance de l’ongle est longitudinale, c’est-à-dire que les cellules
naissent de la matrice et lorsqu’on se coupe les ongles elles disparaissent.
Les maladies courantes des ongles Les causes des maladies ou affections des ongles sont multiples et peuvent
être dues aussi bien à des facteurs naturels comme le froid ou la chaleur,
que des facteurs chimiques (détergents, cosmétiques inappropriés,
pollution, etc.), mais également une alimentation inadéquate et une carence
en vitamines ou minéraux. À cela il faut ajouter le stress qui peut être aussi
la cause des maladies des ongles, mais aussi les champignons, les bactéries
et les virus.
Ongle incarné
L’ongle incarné est la pénétration dans la chair d’un fragment d’ongle qui
provoque une inflammation engendrant une douleur. L’incarnation la plus
courante est celle qui est latérale, mais il y a aussi celle quand l’ongle est
incarné vers l’avant.
Afin d’éviter l’incarnation il ne faut pas couper les bords latéraux de l’ongle,
ni couper trop court, utiliser des antiseptiques dès l’apparition d’une
inflammation et porter des chaussures suffisamment larges pour ne pas
exercer une pression sur les ongles des pieds.
Mycose des ongles
La mycose des ongles, appelée aussi onychomycose, est une infection des
ongles par des champignons microscopiques du genre dermatophytes, des
levures du genre Candida ou encore des moisissures. Les ongles les plus
fréquemment touchés sont ceux des pieds, mais les ongles des mains
peuvent l’être également.
Les causes sont diverses et peuvent aller d’une possible prédisposition
génétique, aux microtraumatismes, à une mauvaise circulation sanguine des
pieds, une transpiration des pieds importante, le port en permanence des
chaussures fermées, mais il y a aussi certaines maladies comme le psoriasis
ou le diabète qui favorisent les mycoses. Une autre cause fréquente de
transmission des mycoses est la marche pieds nus sur les sols publics
comme à la piscine par exemple, mais aussi sur la plage, ou les moquettes
des chambres d’hôtel ou des salles de sport. L’avancée en âge favorise aussi
l’apparition des mycoses, ainsi que certains traitements médicamenteux
comme les corticoïdes, les immunosuppresseurs, ou la chimiothérapie. Le
tabagisme est aussi un facteur aggravant.
Il faut faire attention car les mycoses peuvent réapparaitre à cause des
chaussures ou chaussettes contaminées ainsi que par le linge de toilette, qui
peuvent tous constituer des sources de recontamination s’ils ne sont pas
désinfectés.
Les champignons responsables des mycoses des ongles se nourrissent de la
kératine. Le plus courant de ces champignons est le Trichophyton rubrum
qui est un champignon microscopique dermatophyte filamenteux.
Ce type d’infection ne guérit pas spontanément et a tendance à s’aggraver,
car les surfaces infectées s’agrandissent avec le temps. C’est pourquoi il est
important de traiter l’infection dès son apparition afin d’éviter la
contamination avec d’autres parties.
Règles d’hygiène pour la prévention des mycoses des ongles, notamment
celles des pieds :
• utiliser toujours une serviette individuelle,
• bien sécher ses pieds et ne pas laisser humides,
• ne pas prêter ses chaussures,
• éviter de marcher pieds nus en dehors de chez soi et même chez soi s’il y a
une personne infectée,
• désinfecter les coupe-ongles,
• faire attention dans les salons lorsqu’on fait sa manucure ou pédicure que
tous les outils soient désinfectés.
Les « lignes de Beau » de l’ongle
Les lignes de Beau sont des sillons minuscules transversaux qui apparaissent
sur les ongles, sous le repli sus-unguéal, et qui disparaissent avec la pousse
de l’ongle. Leur nom est dû à celui qui les a identifiés, le médecin français
Joseph Honoré Simon Beau. Cette anomalie apparaît pendant quelques
affections aiguës comme la rougeole, la scarlatine,les oreillons, la
pneumonie, mais les causes peuvent être aussi la malnutrition ou les
troubles métaboliques, comme un diabète mal contrôlé par exemple.
Cependant, les lignes de Beau peuvent résulter de tout processus de
maladie qui est assez sévère pour affecter la croissance de l’ongle. La
malnutrition et les médicaments de la chimiothérapie pour le cancer
peuvent également causer les lignes de Beau, tout comme une carence en
zinc. Un traumatisme ou une blessure peut aussi être une cause de lignes de
Beau ou de nervures de l’ongle.
Psoriasis de l’ongle
Le psoriasis unguéal est assez difficile à différencier d’une mycose ;
quelques signes mettent néanmoins sur la piste, comme les petites zones
d’érosion en “dé à coudre” qui apparaissent sur la tablette unguéale. Ce
type d’affection se manifeste plus au niveau des mains que des pieds. Les
zones d’érosion sont en fait des dépressions qui contiennent des cellules
mortes qui se détachent de la matrice en provoquant des changements
superficiels.
Leuchonychie
Cette affection se présente généralement par des taches blanches
transversales qui apparaissent sur les ongles et qui sont provoquées par de
petits traumatismes dans la matrice. Il y a plusieurs types de Leuconychie :
– totale lorsque l’ongle est entièrement décoloré.
– apparente : le lit unguéal sous-jacent est affecté et donne un aspect blanc
à l’ongle.
– en points lorsqu’il y a des taches blanches qui apparaissent. Les causes
sont souvent les traumatismes de la matrice par des manucures agressives,
ou alors le rongement des ongles ou encore l’arrachement de faux-ongles.
– transversale : une bande transversale causée par des bouleversements
dans la matrice unguéale.
– longitudinale : une bande en longueur parfois due à de petites tumeurs.
Lichen plan sur les ongles
C’est une maladie inflammatoire qui affecte la peau et les muqueuses, avec
une durée qui peut aller de quelques mois à un an. Les lésions cutanées
typiques sont de couleur violacée foncée. Les ongles sont assez rarement
affectés car le lichen plan est présent davantage dans la zone buccale.
Lorsqu’il apparaît sur les ongles, c’est souvent sous la forme de stries sur la
longueur de l’ongle, ou un amincissement ou une fissure de l’ongle, et
l’ongle peut même tomber.
Onychogryphose
L’onychogryphose se manifeste par un épaississement important de l’ongle
qui s’allonge et se courbe. Ce sont surtout les ongles des pieds qui sont
atteints et notamment le gros orteil. Les causes peuvent être multiples : le
port de chaussures trop étroites, des microtraumatismes répétés, mais aussi
des maladies dermatologiques comme l’onychomycose, la hyperkératose ou
le psoriasis.
Onycholyse
L’onycholyse est le décollement de la partie distale ou latérale de l’ongle. Il
y a différents types d’onycholyse selon leurs origines. Les causes peuvent
être des microtraumatismes fréquents, des produits cosmétiques, des
brûlures, des produits chimiques ou des médicaments, des affections
dermatologiques, mais aussi à cause des immersions prolongées dans de
l’eau chaude avec des détergents, du savon etc.
Onychomadèse
C’est une affection qui se manifeste par le décollement de l’ongle du lit
unguéal, mais qui a souvent d’autres signes comme le fait que les ongles
deviennent fragiles et cassants, voire même se désagrègent.
Les causes peuvent être multiples : les médicaments, le stress, la
radiothérapie et certaines maladies qui favorisent l’apparition de
cette affection, mais aussi les abrasions par des limages des ongles trop
répétés, l’utilisation de dissolvants ou durcisseurs agressifs.
Onychoptose
L’onychoptose est en fait la chute prématurée et totale de l’ongle qui peut
être due à plusieurs facteurs : l’arrêt de la pousse de l’ongle qui se détache
naturellement, mais aussi à cause d’un traumatisme, des engelures graves,
des affections comme l’onychopathie, l’onychomycose ou le psoriasis, ou
encore suite à une chimiothérapie.
Onychodystrophie
C’est une affection du développement de la croissance des ongles qui se
présente sous la forme d’ongles déformés. Les causes peuvent être
multiples : des microtraumatismes répétés notamment dus à la pratique de
la danse classique, mais aussi à cause des allergies ou autres affections
comme l’onychomycose ou le psoriasis.
Paronychie
C’est une affection qui se manifeste par une inflammation des replis autour
des ongles. L’origine est souvent infectieuse, le pli proximal subissant une
inflammation intense, souvent avec des vésicules, des pustules ou ampoules
et qui entraîne la perte de cuticules. C’est très douloureux : l’ongle peut se
décoller de la racine.
Les causes sont souvent des traumatismes, le rongement des ongles ou des
manucures mal faites et aussi l’arrachage des faux ongles.
Koïlonychie
C’est une affection qui se manifeste par l’inversement de la courbure des
axes longitudinaux et transversaux de l’ongle, et cette déformation lui
confère un aspect en cuillère. Elle peut toucher les ongles des doigts de la
main ou des pieds.
Les causes peuvent être certaines maladies comme l’anémie ferriprive,
l’hyperkératose, la syphilis, des mycoses unguéales, mais aussi l’utilisation
de détergents forts.
Xanthonychie
Cette affection est appelée aussi Syndrome des ongles jaunes et se
manifeste par une décoloration jaunâtre des ongles.
Les causes sont multiples, mais la plus fréquente est une infection fongique.
Dans ce cas, le dessous de l’ongle peut se rétracter, les ongles s’épaississent
et commencent à s’effriter et même à se décoller par endroits.
D’autres causes sont liées à des maladies comme la bronchite chronique, le
diabète ou encore le psoriasis.
Les ongles de Terry
C’est une affection des ongles des mains ou des orteils qui prennent une
teinte blanche avec un aspect de « verre dépoli », sans lunule. Seule une
bande rose étroite à la pointe subsiste qui est souvent accompagnée d’un
arc brun jusqu’aux extrémités des ongles affectés.
Les causes de cette affection peuvent être la vieillesse, mais aussi des
maladies comme la cirrhose, l’insuffisance rénale, le diabète ou
l’hyperthyroïdie ou peut être due à une diminution de la vascularisation et
une augmentation du tissu conjonctif à l’intérieur de l’ongle ou encore à la
malnutrition.
Les ongles peuvent être affectés par plusieurs pathologies et notamment
par des mycoses. C’est pourquoi il est important de respecter quelques
principes d’hygiène de base.
Principes généraux d’hygiène des ongles L’hygiène des mains occupe une place importante dans notre hygiène car
beaucoup de maladies se transmettent par les mains que nous menons à la
bouche, aux yeux, au visage, etc.
Les ongles sont parmi les plus exposés aux champignons, virus et bactéries.
Mycoses, affections cutanées, les maladies de l’ongle sont des pathologies
fréquentes surtout dues au non-respect des règles d’hygiène.
l’hygiène et la propreté sont impératives aussi bien au niveau du praticien,
du client, ainsi que de tous les équipements utilisés.
Pour éviter toute contamination et offrir un service professionnel de qualité,
il est donc essentiel de respecter des règles d’hygiène strictes. Voici
quelques règles de base :
1. Se désinfecter les mains avant de commencer un soin.
2. Se laver les mains à l’eau savonneuse régulièrement dans la journée.
3. Si les ongles sont longs, il est recommandé de se brosser les ongles avec
une brosse douce et un savon bactéricide pour éliminer les germes pendant
le lavage.
4. Nettoyer et désinfecter les équipements utilisés pour les soins.
5. Se laver les mains avant de toucher des outils propres.
6. Nettoyer et désinfecter le mobilier utilisé (lit de massage, plan de travail,
etc.).
7. Maintenir les locaux dans un état de propreté impeccable.
CHAPITRE 3 : LES POILS ET LES CHEVEUX
Introduction Les poils, la barbe, les cheveux jouent un rôle important dans l’esthétique
de l’être humain. Ils renseignent sur notre identité de genre, mais aussi sur
l’identité sociale et culturelle. La pilosité de l’être humain est une sorte de
langage du corps qui change et évolue tout au long de la vie, mais aussi
d’une époque à l’autre, en marquant des différences d’une culture à l’autre.
Les cheveux Les cheveux font partie de la pilosité humaine, et se situent sur le sommet,
les côtés et l’arrière de la tête. Ils contiennent de la kératine et sont produits
par les follicules qui peuvent avoir plusieurs formes : ronde, allongée et
perpendiculaire à la surface de la peau qui va produire un cheveu rond et
lisse, ovale et en forme de virgule qui donnera un cheveu plat et frisé et
enfin d’une forme elliptique qui donnera naissance à un cheveu crépu.
Les cheveux poussent selon un rythme cyclique et périodique qui varie en
fonction l’individu, de l’âge, du sexe et des saisons. Chez la femme, la durée
de ce cycle de croissance est de quatre à sept ans, alors que chez l’homme il
est bien plus réduit : entre deux et quatre ans.
Les premiers cycles de croissance des cheveux commencent entre le 5e et le
6e mois de la vie du fœtus et se poursuivent toute la vie ou jusqu’à la perte
totale des cheveux, phénomène qui s’appelle “calvitie”.
Le cheveu est composé de deux parties : la racine, qui est la partie vivante
implantée dans le cuir chevelu et la tige capillaire, qui est la partie visible,
mais biologiquement morte. La tige capillaire est composée à son tour de
trois parties : la cuticule, le cortex et la médulla.
Les cheveux qui tombent peuvent repousser jusqu’à vingt-cinq fois dans
une vie, mais le cycle capillaire est influencé par les agressions externes
physiques ou chimiques comme la pollution, mais aussi par l’alimentation,
la maladie et le stress.
Le cycle pilaire est constitué de plusieurs phases :
• La phase anagène qui est une phase de croissance du cheveu, qui dure de 2
à 5 ans.
• La phase catagène qui est une phase de repos et dure 3 semaines.
• La phase télogène qui dure environ 3 mois et aboutit à la mort et à la chute
du cheveu. La chute laisse la place à un nouveau follicule en phase anagène.
Les poils Le poil est l’un des plus petits organes du corps humain et est produit par
l’épiderme. Il est constitué d’un bulbe appelé aussi “racine” et d’une tige
pileuse composée de couches concentriques : le cortex, le médulla et la
cuticule.
Le médulla, appelée aussi canal médullaire, représente la couche interne et
est constituée d’un tube creux composé d’un tissu épithélial fusiforme avec
des cellules diffuses peu pigmentées et peu kératinisées.
Le cortex pilaire est la couche intermédiaire et est constitué de couches de
cellules mortes composées de kératine. Cette couche détermine la plupart
des caractéristiques physiques du poil : la solidité, la résistance, l’élasticité,
la direction de repousse, ainsi que la couleur qui provient de la
pigmentation de la couche corticale grâce à la mélanine.
La cuticule pilaire est la couche la plus externe et est constituée de 6 à 10
couches de cellules mortes de kératine disposées en écailles orientées vers
l’extrémité du cheveu.
Les différents types de poils
Les femmes et hommes ont le même nombre de follicules pileux, mais les
poils des femmes sont plus fins que ceux des hommes. Cette différence
s’explique par la stimulation hormonale des androgènes, en particulier la
testostérone.
L’être humain a 5 millions de follicules pileux, dont 1 million sur la tête et 4
sur le reste du corps. La densité de la pilosité varie en fonction de la zone
du corps. Il y a trois types de pilosité :
1. Les cheveux qui sont les poils localisés sur la tête.
2. La pilosité faciale qui est plus présente chez les hommes et apparaît à
partir de la puberté : sous forme de duvet de la lèvre supérieure vers 15 ans,
sur les joues vers 16 ans, et ensuite sur le menton.
3. La pilosité pubienne qui apparaît aussi à la puberté aussi bien chez
l’homme que chez la femme et est constituée de poils au niveau du pubis,
de forme triangulaire, sur la partie inférieure et médiane du bas-ventre.
Tout comme pour les cheveux, le cycle de vie du poil est composé de trois
phases : anagène, catagène et télogène. La durée de ce cycle pilaire varie en
fonction des sexes et des zones du corps humain :
• de 6 à 7 mois pour la moustache,
• 15 mois pour le menton,
• 18 mois pour le maillot et les aisselles,
• 9 mois pour les avant-bras,
• 16 mois pour les jambes,
• 2 à 6 ans pour les cheveux.
Au fur et à mesure des cycles, la gaine conjonctive du follicule pileux se
durcit et se réduit, ce qui freine la phase anagène en la raccourcissant. Le
poil devient aussi plus fin.
Fonctions des poils
Les poils assurent avant tout un rôle protecteur face à la chaleur, au froid ou
encore aux ultraviolets (dans le cas des cheveux).
Les sourcils et les cils protègent les yeux en assurant une barrière aux
poussières.
Les poils des narines et des oreilles jouent le même rôle et préviennent
l’organisme en cas de pénétration d’un objet ou d’un insecte par exemple.
En plus, les poils des oreilles assurent aussi un filtre auditif, alors que ceux
du nez filtrent les odeurs.
Les poils des aisselles et des organes génitaux ont aussi un rôle protecteur.
Une autre fonction des poils consiste dans le maintien d’une hydratation
suffisante de la peau. Cette fonction est assurée par la sécrétion de sébum
des glandes sébacées en ayant un rôle important dans le toucher.
Les pathologies du poil
L’alopécie est le terme employé pour l’accélération de la chute des cheveux
ou des poils.
Une chute de cheveux est considérée comme pathologique lorsqu’un
individu perd plus de 100 cheveux par jour durant plus de deux mois.
On distingue cinq types d’alopécies :
1. L’alopécie androgénétique héréditaire qui est la plus fréquente, et se
caractérise par une diminution du volume des cheveux, et peut engendrer la
calvitie complète qui est le dernier stade de l’alopécie. Ce type d’alopécie
touche 70 % des hommes et se manifeste par une perte graduelle des
cheveux due à l’influence des hormones mâles. Il y a aussi une forme
féminine appelée “alopécie post-ménopausique” qui apparaît à cause de la
disparition du rôle protecteur des hormones féminines. Chez la femme cette
alopécie consiste plutôt dans une raréfaction globale des cheveux et finit
rarement dans une alopécie complète.
2. L’alopécie aiguë est souvent liée à un traitement par chimiothérapie ou une
irradiation aiguë, mais peut être due aussi à un stress important ou à des
carences en fer. Elle peut être causée aussi par des troubles hormonaux.
3. L’alopécie localisée se concentre dans un endroit et peut être due à des
problèmes de peau (tumeur, brûlure, etc.), une radiothérapie ou des
parasites (comme les lichens).
4. L’alopécie congénitale est une alopécie héréditaire.
5. L’alopécie areata qui peut être d’origine auto-immune et est localisée à un
ou plusieurs endroits. Cette forme de pelade peut être localisée sur la tête
et s’appelle alopécie totalis, et si elle affecte l’ensemble du corps l’alopécie
universalis.
La pelade est une maladie qui provoque la chute des cheveux et/ou des
poils sur certaines zones.
Il existe trois formes de pelade :
• alopécie areata lorsque la pelade est localisée par plaques,
• alopécie totalis pelade de la tête,
• alopécie universalis sur tout le corps.
CHAPITRE 4 : LE SQUELETTE HUMAIN
Introduction Il est conseillé d’utiliser un atlas anatomique pour mieux visualiser ce
chapitre. (Nous vous recommandons l’Atlas d’anatomie humaine de Frank
H. NETTER).
Pour rappel, le squelette humain est composé de 206 os à l’âge adulte qui
sont soutenus par des ligaments, des tendons, des muscles, des fascias et
du cartilage. Tous forment ensemble l’appareil locomoteur qui assure
comme fonction principale la locomotion (le déplacement) de notre corps.
Le rôle du squelette constitue la charpente du corps, sur laquelle les
muscles et les autres structures se fixent, mais il protège aussi certains
organes, comme ceux de la cage thoracique (cœur, poumons) ou du crâne
(cerveau).
Le squelette a une autre fonction essentielle : celle de stocker les minéraux,
notamment le calcium et le phosphore, mais aussi certains métaux lourds,
comme le plomb en assurant ainsi la protection du corps.
Enfin, il permet la fabrication des cellules sanguines, au niveau de la moelle
osseuse.
Le squelette s’organise autour d’un axe osseux vertical qui est représenté
par la colonne vertébrale et qui relie la tête, la cage thoracique et le bassin.
Deux ceintures, pelvienne et scapulaire, assurent la liaison des quatre
membres (inférieurs et supérieurs) au tronc.
Nous allons voir dans ce chapitre, les différents os du corps humain et leurs
rôles.
Les os des membres inférieurs Les 2 membres inférieurs sont composés de 4 segments chacun : hanche,
cuisse, jambe et pied. Voyons la composition de chacun de ces segments :
1) La hanche est une articulation qui permet de joindre la cuisse au bassin.
Elle est formée par l’os coxal (en latin Os Coxae) qui est un os plat, localisé
entre le sacrum et le fémur.
Il présente une face externe avec la fosse iliaque externe, la cavité cotyloïde
et le trou obturateur et une face interne parcourue par une crête mousse. La
hanche comporte aussi quatre bords : un supérieur de la forme d’un « S »
très allongé, un inférieur, un antérieur et un postérieur.
Le rôle le plus important de la hanche est d’assurer la stabilité du bassin sur
les membres inférieurs. Grâce à son importante mobilité elle permet trois
degrés de liberté : flexion-extension, abduction-adduction et rotation
interne-externe. Elle a aussi le rôle d’absorber les chocs.
2) La cuisse qui comporte l’os le plus long du corps – le fémur (Ossis
femoris), situé entre l’os coxal et le tibia. Son extrémité supérieure a une tête
articulaire (Caput femoris), formant environ les deux tiers d’une sphère,
dirigée vers le haut. Le col du fémur (en latin Collum femoris) unit la tête
aux trochanters. L’extrémité inférieure du fémur est plus volumineuse en
étant composée de deux condyles unis devant par une surface articulaire
qui s’appelle la trochlée et séparés en arrière par l’intercondylienne.
Le fémur joue un rôle majeur dans la motricité des jambes, mais aussi dans
la position debout.
3) La jambe est formée par le tibia, la fibula (ou « péroné ») et la patella (ou
« rotule »).
• Le tibia est un os long, le second comme longueur après le fémur, situé
en entre le fémur et l’astragale (ou talus). Son corps a un bord antérieur
contourné en « S » et sa partie moyenne est très marquée, portant le
nom de “crête du tibia”. Le tibia est composé de deux épiphyses et
d’une diaphyse. L’épiphyse proximale s’articule avec le fémur et
l’épiphyse distale repose sur le talus, qui est un os de la cheville.
Comme le tibia assure le lien entre le fémur et la cheville, il a comme
fonction principale les mouvements nécessaires à la marche.
• La fibula est un os long et fin, localisé parallèlement au tibia, en arrière
et en dehors de celui-ci. Elle est articulée avec le tibia à ses deux
extrémités, et avec le talus à son extrémité distale.
La fonction de la fibula est de stabiliser l’articulation de la cheville.
• La patella appelée avant « rotule » est un os sésamoïde de forme
triangulaire localisé dans le tendon quadriceps.
La patella fait partie du squelette du genou et a comme fonction les
mouvements de flexion-extension du genou comme plier et étendre la
jambe.
4) Le pied est composé du tarse, du métatarse et les phalanges des orteils.
• Le tarse représente le talon et est formé par 7 os courts, disposés en
deux rangées. La rangée postérieure est composée de deux os
superposés: le talus (ou « astragale ») qui sert de pivot pour étendre ou
fléchir la cheville et le calcanéum (en latin Calcaneus) qui est le talon et
c’est l’os le plus gros du tarse, qui a une forme de parallélépipède. La
fonction du talon est notamment de soutenir le poids du corps. La
rangée antérieure est constituée par le cuboïde, l’os naviculaire et les
trois cunéiformes.
• Le métatarse forme la liaison entre les orteils et le talon et est composé
de cinq petits os longs qui ressemblent aux métacarpiens (les os
équivalents de la main). Chaque métatarsien est constitué de 3 parties:
la métaphyse proximale, la diaphyse et la métaphyse distale. Les orteils
ont trois phalanges chacun, sauf le gros qui n’est composé que de deux
phalanges.
Les os des membres supérieurs Les membres supérieurs appelés les bras sont reliés au tronc par
l’intermédiaire des épaules. Ils sont constitués de trois segments : le bras,
l’avant-bras et la main. Le coude est l’articulation qui assure la liaison entre
le bras et l’avant-bras, quant au poignet, il relie l’avant-bras à la main.
Voyons les os qui composent un membre supérieur.
1) La clavicule (en latin Clavicula qui signifie “petite clé”)
La clavicule est un os long convexe en avant dans ses deux tiers médiaux, et
concave en avant dans son tiers latéral. Elle est localisée dans la partie
supérieure de la face antérieure du thorax, de chaque côté du manubrium
sternal. La clavicule s’articule au niveau médial avec le sternum et la
première côte, en formant ensemble l’articulation sterno-costo-claviculaire,
et au niveau latéral avec l’acromion de la scapula.
La clavicule et l’omoplate forment ensemble la ceinture du membre
supérieur qui assure la mobilité des bras en permettant des mouvements
amples.
2) La scapula
La scapula qui s’appelle dans le langage courant “omoplate” est un os plat
et large qui se trouve à la face dorsale du gril costal. Elle est reliée aux sept
premières côtes. À l’extrémité latérale de l’épine se situe l’acromion, qui est
une extrémité osseuse de forme triangulaire et aplatie qui s’articule avec la
partie latérale de la clavicule.
3) L’humérus
L’humérus est un os long du bras avec deux épiphyses et une diaphyse. Il
s’articule
avec l’épaule grâce à l’articulation gléno-humérale et avec le radius par le
biais de l’articulation radio-humérale.
4) Le radius et l’ulna
Le radius et l’ulna (ou cubitus ou coude) sont deux os longs de l’avant-bras
articulés avec l’humérus dans leur partie proximale et avec la rangée
proximale des os du carpe (scaphoïde, lunatum, triquetrum et pisiforme)
dans leur partie distale.
Le radius et l’ulna sont liés par des surfaces articulaires et une membrane
interosseuse.
L’ulna a un rôle très important dans les mouvements de rotation de l’avant-
bras, ainsi que de la main. Quant au radius il permet le repliement de
l’avant-bras, et les mouvements de la main.
5) Le carpe
Le carpe (Carpus en latin) est un groupe d’os composé de huit os disposés
en deux rangées :
• la rangée proximale est constituée du scaphoïde et du lunatum qui
ensemble ont un rôle fonctionnel fondamental dans la biomécanique
du poignet, le triquetrum et le pisiforme qui est l’os le plus petit et
qui assure la stabilisation dynamique du carpe ;
• la rangée distale est formée par le trapèze dont le rôle avec le
scaphoïde est d’assurer la biomécanique du pouce, le trapézoïde,
le capitatum et l’hamatum.
6) Le métacarpe
Le métacarpe est composé de cinq petits os longs qui s’appellent
les métacarpiens. Ils correspondent aux doigts de la main et sont
numérotés de 1 à 5 (le 1 correspond au pouce). Dans la partie supérieure, le
métacarpe s’articule avec la rangée distale du carpe par l’articulation carpo-
métacarpienne et dans la partie inférieure avec l’extrémité de la phalange
par le biais des articulations métacarpo-phalangiennes.
7) Les phalanges
Les phalanges sont des segments osseux articulés dont est constitué le
squelette de chaque doigt. À l’exception du pouce, les autres doigts sont
formés par trois phalanges : proximale, intermédiaire et distale. Le pouce est
composé seulement de deux phalanges.
Il y a aussi des petits os surnuméraires dans le squelette de la main, qui
varient d’une personne à l’autre et qui s’appellent des os sésamoïdes. Ce
sont des petits os qui sont formés à partir de ligaments calcifiés.
Les os du tronc Le tronc est la partie moyenne du corps composée de trois parties : le
thorax, l’abdomen et le petit bassin.
Les deux membres inférieurs soutiennent le tronc auquel ils sont reliés par
les hanches. Le tronc porte les deux membres supérieurs au niveau du
thorax qui est relié à son tour à la tête par le cou.
Le squelette du tronc est composé par le rachis, la cage thoracique et le
bassin.
1) Le rachis ou la colonne vertébrale est composé par 24 vertèbres
indépendantes et 8 (parfois jusqu’à 10) vertèbres soudées en fonction de
chaque personne. Le rachis commence à la base du crâne et va jusqu’au
bassin.
La colonne vertébrale assure plusieurs rôles :
• protéger la moelle épinière qui se trouve à l’intérieur,
• soutenir la tête,
• soutenir le tronc,
• assurer la stabilité et la posture du corps
La colonne est composée de 4 parties de haut en bas : la cervicale, la
thoracique, la lombaire et enfin la partie pelvienne.
Voyons d’abord la composition du rachis :
1.1 Le rachis cervical qui est composé de 7 vertèbres cervicales,
dénommées par la lettre C. Les deux premières vertèbres cervicales C1
(l’atlas) et C2 (l’axis) forment avec l’os occipital le craniocervicum, qui a
une grande mobilité. Les vertèbres de C3 à C7 composent le rachis
cervical inférieur et assurent la transition vers le rachis thoracique. Le
rachis cervical inférieur permet la flexion et l’extension du
rachis cervical ainsi que les mouvements de latéralité de la colonne
1.2 Le rachis thoracique est constitué de 12 vertèbres dorsales ou
thoraciques, qui sont appelées par les lettres T ou D.
1.3 Le rachis lombal est composé de 5 vertèbres lombaires,
dénommées par la lettre L.
1.4 Le rachis sacré ou sacrum est composé par 5 vertèbres sacrées qui
se soudent à l’âge adulte, et forment ensemble le sacrum. Il a plusieurs
fonctions :
• relier la colonne vertébrale à l’os de la hanche,
• maintenir l’ensemble des os de la hanche et supporter la base
de la colonne vertébrale
• chez la femme le sacrum est plus court, plus large et plus
recourbé en permettant l’ouverture du bassin lors de
l’accouchement,
• protéger les nerfs rachidiens du bas du dos,
• former la cavité pelvienne, soutenir et protéger les organes de
la cavité abdomino-pelvienne.
2) Le coccyx est un os de forme triangulaire qui se trouve à l’extrémité de
la colonne vertébrale et qui résulte de la soudure de vertèbres coccygiennes
atrophiées.
Le canal rachidien est constitué de l’ensemble des vertèbres superposées
avec les disques interposés au niveau des corps vertébraux. Il est capitonné
devant par le ligament longitudinal postérieur et derrière par le ligament
interlamaire. Son rôle est de protéger la moelle épinière dont les racines
quittent le canal rachidien par les trous latéraux de conjugaison.
3) La cage thoracique est composée par plusieurs os :
• le rachis thoracique,
• les côtes (en latin : costae) au nombre de 12 paires, qui sont des os
plats recourbés attachés à deux vertèbres chacune, en arrière et au
sternum en avant par le biais du cartilage.
• le sternum qui est un os plat et qui se trouve sur le devant, sur la ligne
médiane et sur lequel viennent s’attacher les 7 premières côtes.
Les rôles principaux de la cage thoracique sont de maintenir en place
et de protéger les organes vitaux comme le cœur, les poumons, mais
aussi des structures viscérales.
4) Le bassin (en latin pelvis) a une forme d’entonnoir et est composé de
deux os coxaux latéraux (en latin os coxae), du coccyx et du sacrum en
arrière. Chaque os coxal est formé par l’ischium, l’ilium (appelé aussi la
hanche) et le pubis.
Les rôles du bassin sont de :
• relier le tronc aux membres inférieurs.
• permettre le mouvement des jambes grâce à l’articulation coxo-
fémorale.
• par le biais du petit bassin permettre au fœtus le passage lors de
l’accouchement chez la femme.
Les os de la face et du crâne Le crâne est la partie supérieure du squelette représentant la tête et ayant
comme rôle principal la protection de l’encéphale. Il est relié au rachis
cervical par l’atlas et a pour fonction de maintenir le massif facial. Il sert
aussi de cavité de résonance pour la voix et a aussi un rôle important dans
la thermorégulation.
Le crâne est composé de deux parties :
1) La boîte crânienne, qui s’appelle aussi neurocrâne, et qui est aussi
formée de deux parties :
1.1 La voûte, ou calvaria, qui est constituée de plaques osseuses, soudées
entre elles. À la naissance, ces plaques sont séparées par des fontanelles,
qui permettent la croissance de la boîte crânienne. Sur le schéma du
cerveau, la voûte est composée de 4 parties :
• partie frontale ou fronto-orbitaire, composée des os frontal,
ethmoïde, sphénoïde et disposant de cavités pneumatiques : les
sinus ;
• les parties pariétales droite et gauche, composées des os pariétal et
temporal qui forment les tempes et constituent les zones les plus
fragiles de la boîte crânienne ;
• la partie occipitale formée par l’os occipital et se trouvant à l’arrière
du crâne.
1.2 Le plancher qui est composé de 3 fosses crâniennes :
• la fosse crânienne antérieure, constituée par la partie orbito-nasale de
l’os frontal, de la lame criblée de l’ethmoïde et des petites ailes du
sphénoïde ;
• la fosse crânienne moyenne, avec les grandes ailes et la partie
supérieure du sphénoïde, et les parties pétreuse et tympanique ainsi
qu’une partie de l’os temporal ;
• la fosse crânienne postérieure, composée de l’os occipital, de la partie
postérieure du sphénoïde et de la face postéro-supérieure de la
partie pétreuse de l’os temporal.
2) Le massif facial, appelé aussi viscérocrâne, est constitué de 14 os dont la
grande majorité sont paire :
• les os lacrymaux (en latin os lacrimale), qui sont des petits os en forme
de quadrilatère, formant la paroi médiale de l’orbite et latérale de la
cavité nasale.
• les os zygomatiques (en latin os zygomaticum), qui correspond à la
pommette est qui sont reliés aux autres os du visage par 4
prolongements : un interne vers le rebord inférieur de l’orbite, un autre
supérieur vers le rebord externe de l’orbite rejoignant l’os frontal, un
inférieur le reliant à l’os maxillaire et enfin un postérieur vers l’os
temporal.
• les os nasaux (en latin os nasale), qui sont des petits os plats formant
les ailes du nez.
• les os maxillaires (en latin maxilla), qui sont des os irréguliers, de forme
pyramidale qui s’articulent avec les os du massif facial supérieur.
• les cornets nasaux inférieurs (en latin Concha nasalis inferior), qui
sont des lamelles osseuses courbes et allongées d’avant en arrière.
• les os palatins (en latin os palatinum), qui sont des os en forme de « L
» avec une partie verticale appelée “lame perpendiculaire” qui forme la
paroi latérale des fosses nasales et une partie horizontale qui forme le
palais osseux.
• le vomer qui est un os unique formant la partie postéro-inférieure de
la cloison nasale.
• la mandibule ((en latin mandibula) qui forme la mâchoire inférieure en
s’articulant avec le crâne par l’articulation mandibulaire. Elle est formée
des deux os dentaires soudés entre eux.
Il y a 9 os structuraux du crâne :
• l’os frontal (en latin os frontale), qui est un os plat et galbé placé en
avant du crâne et des deux os pariétaux. Il présente deux sinus
frontaux. Il participe à la formation du crâne et de la face, en étant
composé de deux parties : l’écaille (ou la partie squameuse), qui est
verticale et correspond à la région du front et la lame orbitaire, qui
compose le toit des orbites et des cavités nasales.
• l’os occipital (en latin os occipitale) qui se trouve à la base arrière du
crâne et est constitué également d’une écaille représentant la partie
postérieure de la voûte crânienne, d’une partie basilaire à la base du
crâne et de deux jonctions latérales qui ont pour rôle de supporter le
poids du crâne sur la colonne vertébrale.
• les os pariétaux (en latin os parietale), qui sont des os pairs et forment
ensemble la calotte crânienne et les parties latérales du haut du crâne.
• les os temporaux (en latin os temporale) qui sont des os pairs aussi et
sont placés sous les os pariétaux, au niveau des tempes. Ils sont minces
et fragiles.
• l’os sphénoïde (en latin os sphenoidale), qui est un os impair, en forme
de papillon, situé à la base du crâne, de la calvaria et du massif facial.
• l’os ethmoïde (en latin os ethmoïdale), qui est situé entre les orbites.
• le maxillaire (en latin maxilla), qui est un os pair symétrique formant la
mâchoire supérieure.
Il y a aussi les trois os de l’oreille interne qui jouent un rôle important
dans l’audition :
• le marteau (en latin malleus) qui est un petit os pair composé de deux
parties : un corps qui s’articule avec l’enclume et une longue apophyse.
Il permet la transmission et l’amplification des vibrations sonores et est
relié à la membrane tympanique. Cet osselet a un rôle essentiel dans la
transmission et l’amplification des vibrations sonores.
• l’enclume (en latin incus), qui est aussi un petit os pair en forme de
cube aplati.
• l’étrier (en latin stapes), est le plus petit os du squelette.
CHAPITRE 5 : LES ARTICULATIONS
Introduction Nous avons déjà parlé des articulations dans le module précédent, mais
nous allons ici approfondir un petit peu la matière.
Pour rappel, Une articulation est une zone de jonction entre deux extrémités
osseuses, ou entre un os et une dent.
Les différents types d’articulations La classification fonctionnelle des articulations se base sur leur degré de
mobilité et il y a trois types :
• les articulations mobiles, ou diarthroses, qui ont le plus grand degré de
mobilité et permettent de nombreux mouvements,
• les articulations semi-mobiles, ou amphiarthroses, qui assurent peu de
mouvements,
• les articulations immobiles, ou synarthroses, qui sont des articulations fixes
et ne permettent aucun mouvement.
Les mouvements articulaires Il y a plusieurs types de mouvements articulaires selon le type
d’articulation :
• le glissement qui est un mouvement simple.
• la flexion (qui est un mouvement de réduction de l’angle articulaire) /
l’extension (qui est un mouvement d’augmentation de l’angle articulaire), il
s’agit de mouvements dans le plan sagittal (un des plans parallèles au plan
médian, qui sépare la partie gauche de la partie droite du corps).
• les mouvements complexes : comme la circumduction qui est un
mouvement qui se passe au niveau de l’épaule par exemple.
La classification morphologique des
articulations On peut aussi faire une classification morphologique des articulations en
fonction de leur composition :
• les articulations fibreuses qui sont constituées de tissu fibreux qui ne
permettent pas des mouvements. On peut en distinguer 3 : la suture qui
forme un ligament sutural immobile, la syndesmose qui permet des
mouvements limités et la gomphose qui est localisée entre un os et une
dent.
• les articulations cartilagineuses sont composées de cartilage hyalin ou de
fibrocartilage. On peut en distinguer 2 types : la synchondrose dans laquelle
les pièces osseuses sont reliées par du cartilage hyalin et où l’articulation est
immobile. Le cartilage se transforme en os à l’âge adulte, et les deux pièces
se soudent dans une synostose. Le deuxième type est la symphyse, dans
laquelle les os sont reliés par du fibrocartilage et l’articulation y est semi-
mobile.
• les articulations synoviales qui sont constituées d’une capsule fibreuse
contenant du liquide synovial.
Les différents rapports articulaires Selon la forme des articulations et de leurs rapports les uns par rapport aux
autres, on peut distinguer plusieurs types de rapports articulaires :
• l’arthrodie, qui s’appelle aussi une articulation plane, se caractérise par des
surfaces articulaires planes et l’articulation dispose de trois degrés de liberté
(rotations et / ou translations). Toutefois dans une arthrodie il y a peu de
mobilité.
• l’énarthrose, ou articulation sphéroïde, qui se caractérise par le fait qu’une
tête s’oppose à une cavité sphérique. Dans ce cas l’articulation a aussi trois
degrés de liberté.
• la condylarthrose, qui se nomme aussi articulation ellipsoïde, se caractérise
par un condyle qui s’oppose à une cavité glénoïdale.
• la trochoïde est une articulation dans laquelle un axe s’oppose à une fosse
en permettant seulement la rotation.
• le ginglyme, appelé aussi articulation trochléenne, qui est une articulation
où une trochlée s’oppose à une cochlée et les mouvements sont de type
flexion-extension.
• la toroïde ou articulation à emboîtement réciproque ou en selle, qui se
caractérise par une surface convexe dans un sens et concave dans l’autre,
mais dans le sens perpendiculaire, seuls les mouvements d’opposition sont
permis.
• la schyndilèse, ou articulation à rainure, dans laquelle il y a une surface en
forme de crête et l’autre en forme de rainure, et qui s’encastrent l’une dans
l’autre.
Fonctions des articulations Les fonctions principales des articulations sont les suivantes :
• permettre la mobilité de notre corps. Les mouvements sont facilités par le
liquide synovial qui est sécrété par la membrane synoviale.
• amortir les mouvements brusques ou violents par le biais du cartilage
articulaire qui est une couche lisse et élastique, protégeant les articulations
lors des mouvements, tout en assurant une mobilité fluide et sans accroc.
• stabiliser les mouvements. Les articulations guident certains mouvements et
en empêchent d’autres en se protégeant contre les faux mouvements. Cette
protection est assurée par certaines parties de la capsule articulaire et par
les ligaments.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a environ 80 articulations au niveau de la
tête, le double au niveau du tronc, c’est-à-dire de la colonne vertébrale, la
cage thoracique et le bassin et environ une quarantaine pour chaque
membre du corps humain.
CHAPITRE 6 : LES MUSCLES
Introduction Il est conseillé d’utiliser un atlas anatomique pour mieux visualiser ce
chapitre. (Nous vous recommandons l’Atlas d’anatomie humaine de Frank
H. NETTER).
Pour rappel, le muscle est un organe constitué de tissu mou. Dans sa
composition entrent aussi bien des tissus musculaires que des tissus
conjonctifs, des vaisseaux sanguins et des nerfs.
La fonction musculaire est la capacité des muscles de se contracter, en
produisant ainsi un mouvement, qui peut être volontaire ou involontaire.
Les rôles principaux des muscles sont en fait de mouvoir et de déplacer
notre corps (la locomotion), mais aussi de l’animer ou de créer des
mimiques par exemple pour les muscles de notre visage, et assurer ainsi
notre communication non verbale.
Ils aident aussi à la bonne santé du corps comme par exemple en
permettant la contraction du cœur et la circulation des aliments dans le
système digestif.
La plupart des muscles sont liés directement aux os par des tendons ou des
ligaments.
Les muscles produisent de l’énergie et de ce fait ils constituent la plaque
tournante du métabolisme énergétique du corps humain.
Composition des muscles Les cellules musculaires qui composent le tissu musculaire comportent des
filaments protéiques d’actine et de myosine qui coulissent les uns sur les
autres, en générant une contraction qui modifie la longueur et la forme de
ces cellules.
Les tissus musculaires proviennent du mésoderme (qui est en fait la couche
de cellules germinales de l’embryon) par le biais d’un processus qui
s’appelle la myogenèse.
Il y a trois types de muscles :
1) les muscles striés squelettiques sont les seuls muscles qui se
contractent de façon volontaire, grâce à notre pensée. Ils assurent 4
fonctions essentielles pour notre corps :
• 1. la locomotion,
• 2. le maintien de la posture du corps,
• 3. la stabilité des articulations
• 4. et la production de chaleur.
2) les muscles lisses sont des muscles qui se contractent de manière
involontaire donc sans intervention de notre volonté. Ils sont localisés dans
les parois des voies digestives, respiratoires, vasculaires, urinaires, génitales
et même dans le globe oculaire. Leur fonction est de transporter dans
l’organisme le sang, l’air, la nourriture, l’urine, les sécrétions des diverses
glandes.
3) le muscle cardiaque est aussi un muscle qui agit involontairement et qui
assure les fonctions de pompage, vidange et remplissage des cavités
cardiaques. Il assure donc la circulation sanguine dans l’ensemble de
l’organisme.
Pour mieux comprendre le fonctionnement des muscles, il faut savoir que
les muscles utilisent de l’énergie obtenue par l’oxydation des graisses (les
lipides) et des hydrates de carbone (les glucides). Les réactions chimiques
produisent de l’adénosine triphosphate (ATP), qui est utilisée dans le
mouvement des têtes de myosine.
Les muscles et leurs rôles Il faut savoir qu’il y a plus de 650 muscles dans notre corps. Voici les plus
importants que nous avons choisis de vous présenter par la zone à laquelle
ils appartiennent pour pouvoir mieux les mémoriser :
1. Muscles de la tête Il y a 94 muscles dans la zone de la tête. Dans le même esprit, mieux vaut
les retenir par zone :
1.1 Muscles de la face appelés aussi de la mimique – il y en a 38 qui sont à
leur tour classifiés en deux catégories :
1.1.1 Muscles superficiels qui sont en nombre de 25 :
• les muscles occipito-frontaux : leur action dans la partie occipitale va tendre
la moitié supérieure de l’orbiculaire de l’œil, en provoquant le haussement
des sourcils et le plissement de la base du nez. Cette action donnera une
expression gaie au visage.
• les muscles auriculaires sont localisés autour du pavillon de l’oreille et leur
action est pratiquement nulle chez l’homme puisqu’il s’agit de muscles
atrophiés.
• les muscles orbiculaires de l’œil, situés autour et sur les paupières, ont
comme fonction principale la fermeture et l’ouverture des yeux.
• le muscle procérus se trouve à la base du nez, et son action provoque
l’abaissement de l’angle médial des sourcils et leur froncement.
• les muscles élévateurs de la lèvre supérieure et de l’aile du nez,
• les muscles zygomatiques, les petits soulèvent la lèvre supérieure tandis que
les grands soulèvent les coins de la bouche en induisant le sourire.
• le muscle orbiculaire de la bouche se trouve tout autour de la bouche, et est
responsable de plusieurs actions comme la fermeture de la bouche, les
expressions faciales, la préhension des aliments par succion, mais permet
également de jouer des instruments à vent et d’embrasser.
• le muscle risorius est localisé à la commissure des lèvres, en ayant comme
fonction le rire.
• les muscles abaisseurs de l’angle de la bouche qui ont une forme
triangulaire et sont situés sur la partie latérale du menton et qui sont
responsables de l’abaissement de l’angle des lèvres.
• les muscles mentonniers se trouvant dans la partie centrale du menton
relèvent par leur action la peau du menton qu’ils froncent et ensuite la lèvre
inférieure qu’ils projettent en avant.
1.1.2 Muscles profonds qui sont 13 :
• les muscles corrugateurs du sourcil sont localisés au long de l’arcade
sourcilière et dont l’action fronce les sourcils,
• le muscle nasal dont l’action dilate les narines,
• le muscle abaisseur du septum nasal, qui comme son nom l’indique va
baisser le septum (la cloison médiane séparant les narines),
• les muscles buccinateurs sont de forme rectangulaire et permettent par leur
contraction de vider le contenu de la bouche, mais aussi de ramener les
aliments dans la bouche. Leur fonction est essentielle dans la mastication.
• les muscles élévateurs de la lèvre supérieure,
• les muscles abaisseurs de la lèvre inférieure,
• les muscles élévateurs de l’angle de la bouche qui s’appelle aussi muscle
canin à cause du fait que son action fait apparaître la canine sous-jacente et
donne un air agressif.
1.2 Les muscles de l’appareil manducateur qui sert à manger et qui sont
au nombre de 8 :
• Les muscles masséters qui sont des muscles puissants permettant de
soulever la mandibule grâce à leur composante oblique tout en étant
capables de lui donner une antépulsion afin de positionner les incisives
inférieures en avant par rapport aux incisives supérieures grâce à sa
composante horizontale
• Les muscles ptérygoïdiens médiaux, qui se trouvent plus à l’intérieur de la
branche de la mandibule et dont la fonction est aussi de soulever la
mandibule tout en participant à sa propulsion.
• Les muscles ptérygoïdiens latéraux, qui sont localisés à côté des précédents;
dans la fosse infra temporale et dont la contraction bilatérale provoque une
propulsion mandibulaire, alors que leur contraction unilatérale engendre
une diduction controlatérale (la diduction est le mouvement latéral de la
mâchoire inférieure).
• Les muscles temporaux dont l’action attire la mandibule en haut et en
arrière.
1.3 Les muscles oculomoteurs sont en nombre de 14 et sont
principalement responsables des mouvements des yeux.
• les muscles élévateurs de la paupière supérieure
• les muscles droits supérieurs de l’œil qui par leur contraction permettent
d’orienter le regard vers le haut.
• les muscles droits inférieurs de l’œil,
• les muscles droits médiaux de l’œil, qui permettent de tourner la partie
antérieure du globe oculaire vers l’intérieur, et d’orienter ainsi le regard vers
l’intérieur.
• les muscles droits latéraux de l’œil, et dont l’action est similaire aux
antérieurs, mais dans ce cas la partie antérieure du globe oculaire sera vers
l’extérieur, et le regard orienté vers l’extérieur.
• les muscles obliques supérieurs de l’œil,
• les muscles obliques inférieurs de l’œil.
1.4 Les muscles de l’oreille moyenne qui est la partie comprise entre
l’oreille externe et l’oreille interne. Ces muscles sont en fait 2 paires de
muscles, donc 4 au total :
• Les muscles stapédiens ou muscles de l’étrier, qui sont des muscles
involontaires dont la fonction est de déplacer la tête de l’étrier vers l’arrière,
en diminuant ainsi la tension s’exerçant sur la fenêtre ovale et en
protégeant les récepteurs de l’audition des bruits intenses.
• Les muscles tenseurs du tympan ou muscles du marteau, qui ont pour
fonction de tendre le tympan, afin de vibrer moins et d’atténuer ainsi les
bruits intenses.
1.5 Les muscles de la langue qui sont en nombre de 17 et qui ont pour
fonction de mouvoir la langue en participant à la mastication.
• le muscle longitudinal supérieur de la langue, un muscle impair
• le muscle longitudinal inférieur de la langue,
• le muscle transverse de la langue,
• les muscles stylo-glosses, qui ont pour fonction d’attirer la langue en haut
et en arrière.
• le muscle génio-glosse, qui est l’un des plus gros muscles de la langue
ayant pour fonction de tirer la langue vers l’avant et vers le bas, mais aussi
de dilater le pharynx et d’éviter son effondrement.
• les muscles hyo-glosses, qui attirent la langue vers le bas et en arrière.
• le muscle palato-glosse, qui a comme fonction de tirer la partie postérieure
de la langue vers le haut.
• les muscles pharyngo-glosses.
• les muscles amygdalo-glosses.
1.6 Les muscles du palais mou qui est une prolongation de la voûte
palatine. Ces muscles sont au nombre de 10:
• Les muscles uvulaires, qui sont les muscles qui actionnent la luette (appelée
aussi uvule) et qui joue un rôle important dans la déglutition et la
respiration, car elle ferme le nasopharynx, mais aussi dans l’articulation
phonétique.
• Les muscles tenseurs du voile du palais, qui ont pour fonction de tendre le
palais mou.
• Les muscles élévateurs du voile du palais, qui soulèvent le palais vers le haut
et en arrière.
• les muscles palatoglosses qui tirent la partie postérieure de la langue vers le
haut.
• les muscles palato-pharyngiens qui abaissent le palais mou.
1.7 Les muscles supra-hyoïdiens qui se trouvent dans la partie supérieure du
cou, à sa jonction avec la tête et qui sont au nombre de 8 :
• le muscle stylo-hyoïdien, qui a comme fonction de déplacer par sa
contraction l’os hyoïde (localisé au-dessus du larynx, en dessous de la base
de la langue) vers le haut et l’arrière.
• les muscles génio-hyoïdiens qui sont au niveau du plancher buccal et qui
assurent l’abaissement de la mandibule lorsque l’os hyoïde est fixe et à
l’inverse, lorsque la mandibule est fixe, l’élèvent et avancent l’os hyoïde.
• les muscles mylo-hyoïdiens, qui ont des actions similaires aux précédents –
lorsque la mandibule est fixe ils soulèvent l’os hyoïde et lorsque ce dernier
est fixe ils abaissent la mandibule.
• les muscles digastriques qui se trouvent sous la mandibule qu’ils ont le rôle
d’abaisser. Une autre fonction qui leur incombe est le mouvement postéro-
inférieur de la langue pendant la déglutition.
2. Muscles du cou Ils sont au nombre de 85 et sont classés aussi en fonction de la zone ou
l’organe où ils se trouvent :
2.1 Les muscles infra-hyoïdiens qui sont 4 paires de muscles :
• Le muscle sterno-cléido-mastoïdien qui est tendu verticalement, entre la
clavicule et le sternum. Il est attaché au sternum, à la clavicule et au
processus mastoïde de l’os temporal du crâne. Il assure plusieurs fonctions :
lors d’une contraction unilatérale, il permet une flexion, une inclinaison et
une rotation de la tête. Lors d’une contraction bilatérale, une extension de la
tête est engendrée, ainsi qu’une augmentation de la lordose cervicale et la
flexion de la colonne cervicale sur le thorax.
• Le muscle sterno-hyoïdien qui est situé entre le sternum et l’os hyoïde qu’il
abaisse par son action.
• Le muscle sterno-thyroïdien qui est localisé entre le sternum et le cartilage
thyroïde qui tire le larynx et l’appareil hyoïde en arrière.
• Le muscle omo-hyoïdien qui est localisé entre l’os hyoïde et la scapula et
joue un rôle important dans la stabilisation et la mobilisation de l’os hyoïde,
mais aussi dans la phonation car il abaisse l’os hyoïde et le larynx, en
provoquant le raccourcissement des cordes vocales.
2.2 Les muscles du pharynx au nombre de 17:
• le muscle palato-pharyngien,
• les muscles constricteurs du pharynx qui sont 3 muscles pairs : supérieur,
moyen et inférieur. Leurs fonctions sont de faire avancer le bol alimentaire
vers l’œsophage lors de la phase œsophagienne de la déglutition.
• les muscles longitudinaux du pharynx
• le muscle stylo-pharyngien qui assure l’ascension du pharynx grâce à sa
contraction.
• le muscle pétro-pharyngien
• le muscle salpingo-pharyngien (relié à la trompe auditive)
• le muscle crico-pharyngien
• les muscles œsophagiens
2.3 Les muscles du larynx au nombre de 20:
• Le muscle vocal, situé dans l’épaisseur des cordes vocales
• Les muscles aryténoïdiens (muscles transverse et oblique)
• le muscle ary-épiglottique
• les muscles crico-thyroïdiens (muscles droit et oblique) qui tendent les
cordes vocales
• les muscles crico-aryténoïdiens (muscles postérieur et latéral)
• les muscles thyro-aryténoïdien (supérieur, interne et externe), qui ont pour
fonction de détendre les cordes vocales
• le muscle thyro-hyoïdien qui se trouve entre le cartilage thyroïde et l’os
hyoïde.
2.4 Les muscles cervicaux antérieurs :
• les muscles scalènes, qui sont localisés sur le côté du cou, derrière le muscle
sterno-cléido-mastoïdien et qui sont 3 (antérieur, moyen et postérieur).
Leurs fonctions sont multiples : ils soulèvent les 2 premières côtes, assurent
des mouvements de rotation et d’inclinaison, mais aussi une légère flexion
du cou.
• le muscle long de la tête assure la flexion de la tête et sa rotation
homolatérale.
• le muscle long du cou, localisé au long du rachis cervical, qui assure sa
flexion ainsi qu’un certain degré de rotation homolatérale.
2.5 Les muscles de la nuque qui sont au nombre de 28, classés en 4
catégories:
2.5.1 Les muscles superficiels qui sont en fait une paire de grands muscles
qui s’appellent les muscles trapèzes, localisés dans les loges postérieures de
l’épaule, de la nuque et du tronc et qui sont composés de 3 faisceaux – le
supérieur – qui assure la hausse des épaules, mais qui permet aussi
d’étendre la tête en arrière et de tourner la tête, le moyen qui permet de
tirer l’épaule en arrière et de rapprocher la scapula de la colonne vertébrale
et l’inférieur qui a pour fonction d’abaisser les épaules et de faire basculer
en-dedans l’angle inférieur de la scapula..
2.5.2 Les muscles moyens superficiels :
• le muscle splénius du cou (cervicis),
• le muscle splénius de la tête (capitis) – les deux muscles splénius ont un rôle
dans le mouvement des trois premières vertèbres cervicales
• les muscles élévateurs de la scapula qui relient l’omoplate à la partie
postérieure du rachis et qui ont pour fonction d’élever la scapula, mais qui
jouent aussi un rôle dans le rapprochement du membre supérieur du
thorax.
2.5.3 Les muscles moyens profonds :
• les muscles semi-épineux de la tête qui ont pour fonction l’extension et
l’inclinaison de la tête, mais aussi de la colonne
• les muscles longissimus de la tête
• les muscles longissimus du cou
• les muscles ilio-costaux du cou
2.5.4 Les muscles profonds
Il s’agit de 6 muscles pairs :
• les muscles petits droits postérieurs de la tête, qui assurent le contrôle des
rotations de la tête, ainsi que son extension
• les muscles grands droits postérieurs de la tête qui ont un rôle important
dans l’équilibrage de la tête sur le cou. Ils permettent aussi l’inclinaison et la
rotation de la tête.
• les muscles obliques supérieurs de la tête qui assurent comme fonction le
renversement de la tête en arrière.
• les muscles obliques inférieurs de la tête qui permettent la rotation de la
tête du côté correspondant au muscle qui se contracte.
• les muscles interépineux du cou qui participent à l’extension du cou.
• les muscles transversaires-épineux du cou.
2.5.5 Le muscle platysma qui s’appelle aussi muscle peaucier du cou est un
muscle superficiel qui est localisé dans la région antérieure du cou qui va
des lèvres et de la mandibule jusqu’aux clavicules, en finissant au niveau de
la troisième côte. Sa fonction est de relever la peau au niveau du buste et
du cou, mais aussi dans les expressions faciales de peur ou de surprise.
3. Muscles du tronc Il y a 90 muscles du tronc qui sont divisés en 4 zones :
3.1 Les muscles du thorax
Il y a 66 muscles intercostaux qui se trouvent dans les espaces entre deux
côtes adjacentes. Ils sont organisés en trois couches en 11 paires de chaque
: les muscles intercostaux externes, moyens et internes. Ces muscles
participent au maintien de la cage thoracique et ont un rôle dans la
respiration en permettant une augmentation de la fréquence respiratoire.
3.1.1 Le diaphragme
Le diaphragme est une cloison musclo-aponévrotique constituée de
muscles squelettiques enveloppant un centre tendineux qui sépare la cavité
thoracique de la cavité abdominale. Il a un rôle très important dans la
ventilation pulmonaire en permettant l’entrée et la sortie de l’air dans les
voies respiratoires.
3.1.2 Les muscles subcostaux sont localisés au niveau de la paroi
thoracique postérieure et commencent sur la face interne d’une côte pour
finir sur la côte sous-jacente ou bien la côte suivante.
3.1.3 Le muscle thoracique transverse est un muscle étendu de forme
quadrilatère qui va de la colonne vertébrale jusqu’aux viscères abdominaux.
Il a comme fonction principale d’agir sur les viscères abdominaux, en les
comprimant contre la colonne vertébrale. Il participe à plusieurs types
d’actions comme le vomissement, la miction ou le rétrécissement du thorax
lors de l’expiration.
3.2 Les muscles du dos
Les muscles du dos sont nombreux et très variés et ont comme fonction
principale de maintenir la posture et de contrôler les mouvements de la
colonne vertébrale. Voici les noms des muscles du dos :
• les muscles interépineux des lombes
• les muscles intertransversaires des lombes médiaux et latéraux
• les muscles carrés des lombes qui permettent de basculer le bassin et le
tronc sur le côté.
• les muscles élévateurs des côtes.
• les muscles transversaires-épineux qui sont des muscles rotateurs, mais
aussi le muscle multifide et le muscle semi-épineux du thorax.
• les muscles érecteurs du rachis qui permettent l’extension du rachis et sont
composés de trois muscles situés dans le bas du dos et les muscles ilio-
costaux, longissimus et épineux du thorax.
• le muscle dentelé postéro-supérieur qui est un muscle plat du dos qui
participe au processus respiratoire en cas de gros efforts.
• le muscle dentelé postéro-inférieur qui est aussi un muscle plat, pair et qui a
comme fonction d’abaisser les côtes en participant à l’expiration.
•
3.3 Les muscles de l’abdomen
l y a 5 muscles pairs abdominaux principaux :
• le muscle droit de l’abdomen qui est le principal muscle abdominal et a une
fonction importante dans l’expiration, mais aussi dans la protection des
viscères et leur fonctionnement. Il participe à la flexion du tronc.
• le muscle oblique externe de l’abdomen qui est un muscle pair large de la
paroi latérale de l’abdomen et joue un rôle dans la rotation contro-latérale
du tronc, ainsi que son inclinaison. Il participe aussi à d’autres mouvements
du bassin, mais aussi à l’expiration active, la miction et la défécation.
• le muscle pyramidal de l’abdomen qui est de forme triangulaire et est
localisé sur la ligne blanche du muscle droit de l’abdomen.
• le muscle oblique interne de l’abdomen est un muscle de la paroi
abdominale dont la contraction permet l’inclinaison du tronc, et qui joue
aussi un rôle avec les autres muscles dans la flexion de la colonne et dans
l’hyperpression abdominale.
• le muscle transverse de l’abdomen qui est un muscle profond participant au
maintien des viscères, mais aussi à la compression abdominale.
3.4 Les muscles du plancher pelvien
Ces muscles ont pour fonction de maintenir et d’aider au fonctionnement
du plancher pelvien qui est constitué de l’ensemble des structures
anatomiques musculo-aponévrotiques fermant le petit bassin vers le bas.
Ces muscles sont les suivants :
• le muscle bulbo-caverneux
• le muscle ischio-caverneux
• les muscles transverses du périnée
• le muscle releveur de la verge
• les muscles sphincters de l’anus
• les muscles sphincters de l’urètre
• le muscle coccygien
• le muscle élévateur de l’anus qui est le muscle principal du plancher pelvien
et assure la continence urinaire chez la femme, mais aussi le maintien des
parois vaginales.
• le muscle ischio-coccygien
4. Les muscles des membres supérieurs Ces muscles sont regroupés par zone : épaule, bras, avant-bras et main.
4.1 Les muscles de l’épaule qui sont antérieurs et postérieurs.
4.1.1 Les muscles antérieurs :
• Le muscle élévateur de la scapula.
• Le muscle dentelé antérieur qui assure la translation externe, l’élévation et
l’antépulsion du moignon de l’épaule.
• Le muscle coraco-brachial qui participe à la flexion du bras sur l’épaule
• Le muscle petit pectoral qui permet plusieurs mouvements de la scapula
• Le muscle grand pectoral qui est le plus volumineux du membre thoracique
en assurant l’adduction du bras, mais participant aussi à sa flexion, ainsi
qu’aux mouvements de l’humérus.
• Le muscle subclavier qui participe à l’abaissement de l’épaule.
• Le muscle subscapulaire est un muscle adducteur du bras et permet la
rotation interne de l’épaule.
4.1.2 Les muscles postérieurs :
• Le muscle trapèze est un large muscle occupant toute la région supérieure
du dos et qui se compose de 3 faisceaux permettant différents mouvements
: le supérieur permet de hausser les épaules, d’étendre et de tourner la tête,
le moyen assure le mouvement de l’épaule en arrière alors que l’inférieur
assure l’abaissement des épaules.
• Le muscle petit rhomboïde.
• Le muscle grand rhomboïde.
• Le muscle grand dorsal qui permet les mouvements du bras, mais aussi du
bassin.
• Le muscle deltoïde qui est un muscle de forme triangulaire jouant un rôle
important dans les mouvements du bras et de l’épaule.
• Le muscle supra-épineux.
• Le muscle infra-épineux.
• Le muscle petit rond.
• Le muscle grand rond.
4.2 Les muscles du bras sont des muscles pairs assurant les mouvements
des bras :
• Le muscle brachial ayant comme principale fonction le fléchissement du
coude.
• Le muscle biceps brachial.
• Le muscle triceps brachial qui assure l’extension du coude, mais aussi la
rétropulsion de l’épaule.
•
4.3 Les muscles de l’avant-bras qui sont divisés en 3 catégories en
fonction de leur positionnement :
4.3.1 Les muscles antérieurs :
• Le muscle carré pronateur est situé entre le radius et l’ulna et assure la
pronation et la stabilisation de l’articulation radio-ulnaire distale
• Le muscle rond pronateur participe à la rotation de l’avant-bras et au
fléchissement du coude.
• Le muscle fléchisseur radial du carpe.
• Le muscle fléchisseur ulnaire du carpe qui permet la flexion du poignet.
• Le muscle fléchisseur profond des doigts qui assure la flexion des 4 doigts
de la main.
• Le muscle fléchisseur superficiel des doigts qui permet de fléchir les deux
premières phalanges.
• Le muscle long fléchisseur du pouce.
• Le muscle long palmaire est un muscle permettant de fléchir la main sur
l’avant-bras.
4.3.2 Les muscles postérieurs :
• Le muscle anconé assure l’extension de l’avant-bras sur le bras.
• Le muscle extenseur des doigts.
• Le muscle extenseur ulnaire du carpe.
• Le muscle long abducteur du pouce.
• Le muscle court extenseur du pouce.
• Le muscle long extenseur du pouce.
• Le muscle extenseur du petit doigt.
• Le muscle extenseur de l’index.
4.3.3 Les muscles latéraux :
• Le muscle supinateur.
• Le muscle brachio-radial.
• Le muscle long extenseur radial du carpe.
• Le muscle court extenseur radial du carpe.
4.4 Les muscles de la main
• Le muscle court palmaire.
• Les muscles de l’éminence thénar qui sont 4 muscles pairs participant
notamment aux mouvements du pouce: le muscle adducteur du pouce, le
muscle opposant du pouce, le muscle court abducteur du pouce et le
muscle court fléchisseur du pouce.
• Les muscles de l’éminence hypothénar composés de 3 muscles pairs
assurant les mouvements du petit doigt : le muscle abducteur du petit
doigt, le muscle fléchisseur du petit doigt et le muscle opposant du petit
doigt.
• Le groupe moyen des muscles de la main qui sont constitués des muscles
interosseux dorsaux de la main, les muscles interosseux palmaires et les
muscles lombricaux. Leur fonction est d’assurer les mouvements des
différentes articulations de la main.
5. Les muscles des membres inférieurs Moins nombreux que les muscles des membres supérieurs, les muscles des
membres inférieurs sont classés aussi en 6 zones :
5.1 Les muscles de la ceinture pelvienne
Cette zone est activée par deux paires de muscles : le muscle ilio-psoas et le
muscle petit psoas qui permettent plusieurs mouvements du tronc et de la
hanche.
5.2 Les muscles glutéaux
Ces muscles s’appellent aussi les fessiers, participant aux mouvements de
cuisses, du bassin et des hanches et sont constitués de 4 muscles pairs :
• Le muscle grand glutéal
• Le muscle moyen glutéal
• Le muscle petit glutéal
• Le muscle tenseur du fascia lata
5.3 Les muscles pelvi-trochantériens
Il s’agit de 6 muscles pairs qui permettent la rotation du fémur, de la hanche
ainsi que des mouvements des cuisses :
• Le muscle obturateur externe
• Le muscle piriforme qui permet la rotation de la cuisse
• Le muscle jumeau inférieur
• Le muscle jumeau supérieur
• Le muscle obturateur interne
• Le Muscle carré fémoral
5.4 Les muscles de la cuisse
Il y a 22 muscles de la cuisse qui sont classés en fonction de la loge où ils se
situent et qui participent aux différents mouvements des cuisses, mais aussi
des hanches, des jambes et du genou :
5.4.1 Les muscles de la loge antérieure :
• le muscle sartorius
• le muscle quadriceps fémoral qui est le muscle le plus volumineux de notre
corps, lui-même composé de 4 muscles : droit fémoral, vaste latéral, vaste
médial et vaste intermédiaire. Ce complexe de muscles joue un rôle
important dans le déplacement, mais assure aussi en grande partie le
soutien du poids du corps.
• le muscle articulaire du genou.
5.4.2 Les muscles de la loge des muscles adducteurs
• le muscle pectiné
• le muscle long adducteur
• le muscle court adducteur
• le muscle grand adducteur
• le muscle gracile
5.4.3 Les muscles de la loge des ischio-jambiers
• le muscle semi-tendineux qui participe à la rotation du genou et de la
hanche, mais aussi au fléchissement de la jambe
• le muscle semi-membraneux
• le muscle biceps fémoral.
5.5 Les muscles de la jambe
Ces muscles sont classés en 3 catégories en fonction de la loge où ils sont
situés :
5.5.1 Loge antérieure :
• le muscle tibial antérieur
• le muscle long extenseur de l’hallux
• le muscle troisième fibulaire,
5.5.2 Loge postérieure :
• le muscle triceps sural triceps surae est un muscle volumineux de la jambe
composé par la réunion des muscles soléaires solearis et gastrocnémiens
gastrocnemius ; son rôle est majeur dans le déplacement car il assure la
force propulsive de la locomotion.
• le muscle plantaire
• le muscle poplité
• le muscle tibial postérieur
• le muscle long fléchisseur des orteils
• le muscle long fléchisseur du gros orteil
5.5.3 Loge latérale :
• le muscle long fibulaire
• le muscle court fibulaire
5.6 Les muscles du pied
Ces muscles assurent les mouvements du pied et des orteils.
• le muscle abducteur de l’hallux
• le muscle court extenseur des orteils
• le muscle long extenseur des orteils
• le muscle adducteur de l’hallux
• le muscle carré plantaire
• le muscle court fléchisseur des orteils
• le muscle court fléchisseur du petit orteil
• le muscle abducteur du petit orteil
• le muscle opposant du petit orteil
• le muscle court fléchisseur de l’hallux
• les muscles interosseux dorsaux du pied
• les muscles interosseux plantaires sont situés dans l’espace intermétatarsien
• les muscles lombricaux du pied, composés de 4 petits muscles situés à la
face plantaire du pied, en assurent le fléchissement de la première phalange
et l’extension des deux autres phalanges
CHAPITRE 7 : LES ORGANES DU CORPS
HUMAIN
Introduction Le corps humain vit grâce à différents systèmes qui le composent :
respiratoire, nerveux, circulatoire, digestif, reproducteur, musculaire et
squelettique. Chaque système est constitué de plusieurs organes qui
concourent à la réalisation des fonctions physiologiques. Les organes et les
systèmes sont en relation les uns avec les autres de façon coordonnée.
Les différents types d’organes et leurs rôles Les organes du corps humain se classent selon leurs fonctions, mais aussi
leur disposition et leur nombre.
Les organes vitaux sont les organes internes dont l’organisme a
impérativement besoin pour survivre. Une blessure grave ou une
amputation partielle d’un organe vital met donc la vie de cet organisme en
danger. Ces organes sont protégés des traumatismes par la boîte crânienne
(le cerveau) ou la cage thoracique (le cœur, les poumons, le foie, le pancréas
et les reins).
78 organes ont été identifiés dans le corps humain. Nous allons vous
présenter les plus importants du corps en suivant les grandes régions.
La région de la tête et du cou
L’œil L’œil humain est l’organe qui assure la fonction de la vision. Il capte la
lumière et l’analyse, distingue les formes et les couleurs.
Cet organe est composé d’un globe oculaire ayant dans sa partie antérieure,
la cornée et sur le reste du globe, la sclère qui constitue le « blanc » de
l’œil.
Le globe oculaire mesure environ 2,5 cm de diamètre et pèse 8 grammes. Il
est formé de 3 tuniques qui enveloppent une substance gélatineuse
appelée le corps vitré. Le corps vitré est constitué en grande partie d’eau et
a pour fonction de maintenir la forme de l’œil.
La tunique externe est composée de la sclérotique qui est la plus
résistante des tuniques de l’œil ayant pour fonction de protéger des dégâts
mécaniques, mais aussi de soutenir l’œil. La partie antérieure de la
sclérotique est couverte par la conjonctive, qui est une muqueuse
transparente qui a pour rôle principal de lubrifier la surface de l’œil. Enfin en
continuité de la sclérotique et au centre de la partie antérieure de la tunique
de l’œil, il y a la cornée qui est une membrane transparente circulaire
bombée vers l’avant permettant le passage des rayons lumineux.
La tunique moyenne est constituée de la choroïde qui est une membrane
vascularisée ayant pour fonction la nutrition de la rétine. La choroïde forme
en avant l’iris qui donne la couleur à l’œil et est percé en son centre par
une ouverture circulaire qui s’appelle la pupille.
Cette dernière se dilate ou se contracte en fonction de l’intensité de la
lumière, grâce à l’action des muscles lisses de l’iris. La partie antérieure de la
choroïde s’appelle le corps ciliaire qui sécrète l’humeur aqueuse et qui a
pour fonction de modifier la courbure du cristallin pour permettre d’avoir
une vision nette. Sur la choroïde est fixé le cristallin qui est un disque
fibreux, transparent et flexible, assurant la focalisation de l’image sur la
rétine.
La tunique interne est composée de la rétine qui est formée de cellules
sensorielles, les cônes (assurant la vision diurne) et les bâtonnets
(permettant la vision nocturne), et de cellules nerveuses. La zone de la rétine
située au fond de l’œil et caractérisée par une concentration maximale de
cônes s’appelle la macula.
Elle assure une motilité visuelle maximale. La tache aveugle est une zone
dépourvue de photorécepteurs où les fibres se réunissent pour former le
nerf optique. La zone centrale de la macula est la fovéa qui assure la
précision de la vision.
Le nerf optique est formé des fibres nerveuses de la rétine et a pour
fonction de conduire l’information visuelle au cerveau.
La langue La langue est un organe localisé dans la cavité buccale et qui participe à
plusieurs fonctions : la mastication, la phonation, la déglutition, mais aussi le
goût.
La langue prend naissance au niveau de l’os hyoïde qui assure son squelette
ostéo-fibreux avec deux membranes fibreuses : le septum lingual et la
membrane hyo-glossienne. C’est un organe très vascularisé. Elle est
alimentée par l’artère linguale. Quant à la veine linguale, elle assure le
drainage de la langue.
La face antérieure de la langue est traversée par le sillon médian où se
trouvent les papilles qui assurent la reconnaissance les différentes saveurs.
Les dents Les dents sont des organes durs, de couleur ivoire, constituées d’une
couronne et d’une ou plusieurs racines qui sont implantées dans l’os
alvéolaire se trouvant dans les os maxillaires de la cavité buccale. La
fonction des dents est la mastication, notamment le fait de broyer les
aliments. La bouche humaine dispose de 20 à 32 dents selon qu’il s’agit de
la denture temporaire ou définitive.
On distingue quatre types de dents : les incisives, les canines, les
prémolaires et les molaires.
En plus de leur rôle décisif dans l’alimentation (les incisives coupent les
aliments, les molaires et prémolaires assurent le broyage des aliments et les
canines permettent de déchiqueter les aliments comme la viande), les dents
participent aussi à la phonétique en association avec la langue et les lèvres.
Elles ont aussi un rôle esthétique puisqu’elles maintiennent les tissus mous
(lèvres, joues) et participent au sourire.
Le larynx Le larynx est un organe cartilagineux localisé au niveau de la gorge et qui
fait partie de l’appareil respiratoire. Il assure la transition entre le pharynx et
la trachée et abrite les cordes vocales.
Le larynx assure trois fonctions : la fonction respiratoire, en faisant partie
des voies respiratoires, la déglutition grâce à son système de fermeture qui
protège les voies aériennes inférieures et enfin la phonation, c’est-à-dire la
production de sons.
Le pharynx Le pharynx est un organe en forme d’entonnoir qui se trouve au carrefour
aéro-digestif entre les voies aériennes (de la cavité nasale au larynx) et les
voies digestives (de la cavité buccale à l’œsophage). Il communique par la
trompe d’Eustache avec l’oreille moyenne.
Le pharynx a un rôle important dans la déglutition, la respiration, la
phonation et l’audition.
La thyroïde La glande thyroïde est une glande endocrine située à la face antérieure du
cou, et qui sécrète de triiodothyronine (T3), de thyroxine (T4) et de
calcitonine. Elle est constituée de deux lobes droit et gauche situés de
chaque côté du larynx. C’est un organe très vascularisé, en étant alimenté
par deux artères principales : l’artère thyroïdienne supérieure et l’artère
thyroïdienne inférieure. Trois veines principales assurent son drainage : la
veine thyroïdienne supérieure, la moyenne et l’inférieure.
Les fonctions de la thyroïde découlent des hormones qu’elle sécrète : T3 et
T4 qui stimulent les métabolismes lipidique, glucidique et protidique, ainsi
que la croissance. Quant à la calcitonine, elle a pour rôle d’abaisser le taux
sanguin du calcium et du phosphore en empêchant ainsi la destruction
osseuse.
La région dorsale
La moelle épinière La moelle spinale ou épinière fait partie du système nerveux central et est
contenue dans le canal rachidien qui a pour rôle de la protéger et de la
soutenir.
La moelle épinière est constituée de neurones et de cellules gliales et sa
fonction principale est de transmettre des messages nerveux entre le
cerveau et le reste du corps. Elle a aussi pour rôle de contrôler un certain
nombre de réflexes.
Elle est divisée en plusieurs régions : cervicale, thoracique, lombaire, sacrée
et coccygienne. En coupe transversale elle est constituée de deux régions
distinctes : la matière blanche, située à l’extérieur et qui contient les axones
des neurones sensoriels et des motoneurones, puis la matière grise
composée des corps cellulaires des neurones.
La moelle épinière présente un creux sur sa face dorsale appelé “sillon
médian” et un autre sur sa face ventrale – la fissure médiane. Elle est
protégée par trois méninges : une à l’extérieur – la dure-mère – une autre
au milieu – l’arachnoïde – et enfin la dernière en contact direct avec la
moelle – la pie-mère. L’espace entre l’arachnoïde et la pie-mère contient du
liquide cérébro-spinal.
Les fonctions de la moelle spinale sont de transmettre les informations
motrices du cerveau vers les muscles, mais aussi des informations
sensorielles vers le cerveau et enfin de coordonner certains réflexes.
La région du thorax
Les glandes mammaires
Les glandes mammaires sont des glandes alvéolaires exocrines situées au-
dessus du muscle pectoral et constituées de 15 à 20 lobes séparés par du
tissu adipeux et reliés au mamelon par les canaux mammaires, puis les
canaux lactifères. Leur fonction principale est de sécréter du lait afin de
nourrir les nouveau-nés.
Les poumons Les poumons sont un organe vital de l’appareil respiratoire, qui assure
l’échange des gaz vitaux, notamment l’oxygène et le dioxyde de carbone.
Les deux poumons, gauche et droit, sont protégés par la cage thoracique, et
sont séparés au centre, par le médiastin. Ils sont posés sur le diaphragme et
montent jusqu’au-dessus de la clavicule, à la base du cou, dans le creux
supraclaviculaire.
Le poumon droit est divisé en trois lobes – supérieur, moyen et inférieur,
alors que le gauche ne présente que deux lobes – supérieur et inférieur.
La vascularisation artérielle des poumons est double : le système
pulmonaire et bronchique. Les artères pulmonaires apportent le sang
veineux du ventricule droit pour l’oxygénation, en suivant les bronches,
alors que les artères bronchiques apportent le sang oxygéné à la paroi
bronchique au niveau des bronchioles terminales.
Le diaphragme Le diaphragme est un muscle strié situé au niveau de la cavité abdomino-
pelvienne. Il est constitué de fibres musculaires et sa fonction est d’assurer
une bonne ventilation des poumons.
Quand il se contracte, l’air entre dans les poumons et lorsqu’il se relâche,
l’air est expulsé. La contraction est périodique et automatique, et chacune
initie un cycle respiratoire. Il est possible de modifier volontairement la
fréquence de contraction.
L’œsophage L’œsophage est un organe du tube digestif, qui est situé principalement
dans le thorax et communicant avec le pharynx au niveau du cou, mais aussi
avec l’estomac au niveau de l’abdomen. Son rôle est de transporter les
aliments solides et liquides vers l’estomac grâce au péristaltisme, qui est
l’ensemble des contractions musculaires.
L’œsophage est divisé en trois régions en fonction de la zone où elles se
trouvent : œsophage cervical, œsophage thoracique et œsophage
abdominal. Quant à sa paroi, elle est constituée de 4 couches : une
muqueuse, une sous-muqueuse, une musculeuse et une tunique externe
appelée adventice.
La région de l’abdomen
L’estomac (stomach) L’estomac est un organe en forme de J qui fait partie du tube digestif, situé
entre l’œsophage et le duodénum. II mesure entre 20 et 25 cm et a un
volume de 0,5 l à vide, mais peut contenir jusqu’à 4 litres. Il présente une
ouverture en haut, appelée le cardia, qui assure la jonction avec
l’œsophage. Il dispose d’un sphincter œsophagien inférieur et le pylore à la
sortie vers le duodénum dans la partie inférieure.
Sa fonction est d’assurer la digestion par ses fonctions mécaniques
(malaxage et broyage), mais aussi chimiques qui mélangent les aliments aux
sucs gastriques (eau, acide chlorhydrique et enzymes).
L’estomac est vascularisé par deux cercles artériels :
• le cercle de la petite courbure avec les artères gastriques droite et gauche ;
• le cercle de la grande courbure avec les artères gastro-épiploïques droite et
gauche.
Quant à la vascularisation veineuse, elle suit le même schéma et se verse
dans la veine porte hépatique.
L’intestin (intestine) L’intestin est un organe qui fait partie du tube digestif qui s’étend de la
sortie de l’estomac à l’anus. Il est divisé en deux parties : l’intestin grêle et le
gros intestin. L’intestin grêle mesure entre 3 et 6 mètres et est composé du
duodénum, du jéjunum et de l’iléon.
Il assure la digestion où certaines molécules sont réduites à l’état de
nutriments, assimilables par l’organisme. Le gros intestin mesure entre 1 et
1,5 mètre et est constitué de trois parties : le cæcum, le côlon et le rectum. Il
héberge des bactéries ayant pour rôle de décomposer les molécules que le
corps humain n’est pas capable d’assimiler.
Le foie Le foie est un organe glandulaire, situé dans l’abdomen, plus précisément
dans l’hypochondre droit. C’est la glande la plus volumineuse du corps qui
pèse chez l’adulte 1500 grammes.
Le foie est constitué de deux lobes principaux et assure de nombreuses
fonctions :
• stocker et répartir les nutriments issus de la digestion ;
• métaboliser les glucides, les protéines et les lipides ;
• épurer le sang en détruisant certaines toxines et en éliminant certains
médicaments ;
• stocker des minéraux, notamment le fer et le cuivre, mais aussi une partie
du glucose.
• sécréter la bile, qui va être déversée dans l’appareil digestif.
La vésicule biliaire La vésicule biliaire est un organe qui fait partie de l’appareil digestif, plus
précisément des voies biliaires et qui est localisé dans l’abdomen contre le
foie. La vésicule biliaire a une forme de poire et mesure de 7 à 10 cm de
long pour 3 cm de large chez l’adulte. Elle est de couleur gris-bleu et sa
capacité est d’environ 50 ml.
Elle est reliée à la voie biliaire principale par le conduit cystique qui permet
au moment des repas d’évacuer la bile et de participer ainsi à la digestion.
Par conséquent, la principale fonction de la vésicule est de stocker de la bile
et d’en délivrer au cours de la digestion.
La bile est constituée de mucus, de pigments et sels biliaires, de cholestérol
et de sels minéraux, comme le calcium, qui favorisent la digestion.
La rate La rate est un organe situé dans l’abdomen, à gauche de l’estomac, sous le
diaphragme. Elle mesure 12 cm en longueur pour 7 cm largeur et pèse
environ 200 grammes. Elle est entourée d’une capsule conjonctive souple,
riche en réticuline et en élastine.
La rate a deux fonctions importantes : une concernant l’immunité, en
participant au contrôle des infections à bactéries encapsulées, comme les
pneumocoques ou les méningocoques et une autre dans la régulation de la
formation et de la destruction des éléments du sang, rôle qui est ensuite
pris par la moelle osseuse.
Toutefois cette fonction peut reprendre en cas de défaillance de la fonction
hématopoïétique de la moelle osseuse.
Le pancréas Le pancréas est un organe vital localisé dans l’abdomen, au niveau du
rétropéritoine, en avant de l’aorte et de la veine cave inférieure et en arrière
de l’estomac. C’est une glande du tube digestif, à la fois exocrine et
endocrine. Il mesure 12 à 15 cm chez l’adulte, a une couleur rose pâle et
pèse environ 80 g. Il est composé d’une tête, un corps et une queue.
La fonction principale du pancréas est de produire, d’une part le suc
pancréatique, riche en bicarbonates et en enzymes et qui sera déversé dans
le duodénum pour prendre part à la digestion des graisses et des sucres, et
d’autre part des hormones qu’il va envoyer dans le sang comme par
exemple l’insuline, qui a pour rôle de diminuer le taux de glycémie.
Les reins Le rein est un organe vital, même s’il est possible de vivre avec un seul rein.
En forme de haricot, les reins se situent dans l’espace rétropéritonéal, entre
la 11e vertèbre thoracique et la 3e lombaire pour le rein gauche et la 12e
vertèbre thoracique et la 4e lombaire pour le rein droit.
Le rein est constitué d’environ un million de néphrons qui sont son unité
structurelle et fonctionnelle de base. Le néphron est un tubule fin composé
de glomérules, entourés de la capsule de Bowman.
Cette capsule de Bowman est relié à un long tubule entortillé et le tube
collecteur qui se déverse dans les calices, puis dans le bassinet qui est
connecté à l’uretère.
Les reins ont plusieurs fonctions : hormonales, de régulation de la pression
sanguine et d’élimination des toxines.
Ils assurent la filtration du sang en éliminant certaines substances inutiles au
fonctionnement de l’organisme par le biais de l’urine.
Le rein permet également la régulation de la quantité d’eau, mais aussi
d’ions comme le sodium et le potassium, en assurant ainsi l’équilibre
hydroélectrolytique du sang.
Enfin, sa fonction hormonale consiste dans la synthèse de l’érythropoïétine,
du calcitriol et de la rénine qui est une hormone qui va stimuler la
réabsorption de sodium en cas de baisse de pression artérielle, et ainsi va
mener à l’augmentation de la pression dans le sang. Par contre, en cas
d’hypertension artérielle, le rein a aussi un rôle très important car il va
synthétiser de la kallikréine qui, grâce à ses effets vasodilatateurs, va réduire
la pression au niveau des vaisseaux.
Les glandes surrénales Les glandes surrénales sont deux glandes endocrines de forme triangulaire
qui se trouvent au-dessus des reins, dans le rétropéritoine. Chaque glande
est composée de deux parties différentes : la corticosurrénale qui se trouve
à l’extérieur et la médullosurrénale qui représente le noyau interne et qui
est très vascularisé.
La fonction des glandes surrénales est de synthétiser et de libérer dans la
circulation sanguine plusieurs hormones.
Elles sont responsables notamment de la gestion des situations de stress et
de l’homéostasie hydrosodée. Une des hormones les plus connues qu’elles
sécrètent est l’adrénaline, qui accélère le rythme cardiaque en cas de
besoin. Quant au cortisol, il permet la régulation de la glycémie.
La vessie La vessie est un organe qui fait partie du système urinaire en forme de
pyramide, localisée dans le petit bassin, et dont l’orifice inférieur est fermé
par le périnée. Les fibres musculaires du périnée s’entrecroisent autour du
canal de l’urètre et du canal anal pour former les sphincters qui contrôlent
la fermeture et l’ouverture de ces canaux.
La fonction principale de la vessie est de recevoir l’urine produite par les
reins et de la conserver avant son évacuation pendant la miction. Elle assure
alternativement la continence urinaire (retenir les urines) et la miction
(action d’uriner).
CHAPITRE 8 : LES FONCTIONS VITALES DU
CORPS HUMAIN
Introduction Les fonctions vitales sont les fonctions qui assurent la survie d’un être.
Il y a trois grandes fonctions vitales :
1. La fonction respiratoire qui concerne aussi bien la respiration pulmonaire
que celle cellulaire,
2. La fonction énergétique ou la nutrition concerne les apports de
l’alimentation et de l’hydratation, à l’aide du système digestif et son
transport est assuré par le système cardio-vasculaire via la circulation
sanguine.
3. La fonction nerveuse qui concerne l’activité du système nerveux central
(cerveau + moelle épinière).
Selon la médecine d’urgence, ces fonctions vitales sont légèrement
différentes car un peu plus restreintes :
• la circulation sanguine
• la conscience, qui permet de garder l’ensemble des réflexes de préservation
de la vie (toux, déglutition, etc.)
• la ventilation pulmonaire
L’atteinte à une de ces fonctions peut provoquer rapidement le décès.
L’odorat L’odorat est une fonction physiologique qui permet d’analyser les
substances chimiques volatiles appelées “odeurs” présentes dans l’air. Si
pour d’autres mammifères, l’odorat est une fonction vitale, elle ne l’est pas
pour l’être humain.
Cette fonction sensorielle est assurée par la muqueuse olfactive qui couvre
environ 10 % de la cavité nasale. Cette muqueuse est nettoyée en
permanence par un mucus produit par les cellules glandulaires. La
muqueuse est constituée de neurones olfactifs qui se renouvellent tous les
un ou deux mois.
Le mécanisme de l’odorat est le suivant : les molécules odorantes arrivent
dans le mucus qui recouvre l’épithélium, et parviennent ensuite aux
récepteurs membranaires présents sur les cils des neurones olfactifs. Les
messages sont envoyés vers le bulbe olfactif, dans la région préfrontale du
cerveau, où ces informations sont traitées.
La vue La vision est une fonction qui réunit l’ensemble des processus
physiologiques et psychologiques par lesquels la lumière de
l’environnement détermine les détails des représentations sensorielles,
comme les formes, les couleurs, les textures, le mouvement, la distance et le
relief en permettant ainsi de voir.
L’œil est l’organe récepteur de la vue qui transmet les informations
réceptionnées par le biais de la rétine et acheminées par les nerfs optiques
jusqu’aux aires corticales de la vision qui se trouvent à l’arrière du cerveau
.
Il y a plusieurs types de visions :
• La vision photopique qui est en fait la vision diurne, en conditions
d’éclairage important et qui est assurée par les cônes de la rétine de l’œil
qui sont environ 5 millions et permet une distinction des couleurs.
• La vision scotopique qui est la vision nocturne, en conditions de faible
éclairage et qui est assurée par les 120 millions de bâtonnets qui permet
seulement une vision en noir et blanc
• La vision périphérique qui est assurée aussi par les bâtonnets, et qui livre
jusqu’à 100 images par seconde en assurant ainsi la perception de
mouvements. Cette capacité est encore plus grande vers la périphérie
extrême. Ce type de vision couvre plus de 99 % du champ de vision et
utilise 50 % du nerf optique et du cortex visuel
L’ouïe L’ouïe est la fonction physiologique qui permet de percevoir et d’interpréter
les sons. Le mécanisme de l’audition peut être résumé ainsi : les sons sont
captés par le pavillon auriculaire et vont dans le conduit auditif externe, puis
mettent en vibration le tympan dans l’oreille moyenne.
Les ondes mettent en vibration la membrane basilaire de la cochlée qui va
permettre une première analyse du son (en termes de fréquence). Les
cellules ciliées internes de la cochlée transmettent le son vers les voies
centrales, alors que les cellules ciliées externes vont agir en préamplificateur
du son. Les impulsions électriques sont transmises par le nerf auditif et sont
analysées et interprétées dans l’aire auditive du cortex cérébral.
Le goût Le goût est la fonction physiologique qui permet d’identifier les saveurs à
travers les substances chimiques par le biais de chémorécepteurs situés sur
la langue. Ce sens a un rôle important dans l’alimentation.
Les cellules sensorielles de la gustation sont des cellules regroupées dans
des bourgeons gustatifs. Il y en a environ 10 000 et la grande majorité est
située sur la face dorsale de la langue, alors que les autres se trouvent sur le
palais mou, le pharynx et dans la partie supérieure de l’œsophage. Chaque
bourgeon compte entre 50 et 150 cellules sensorielles.
Chaque type de récepteur gustatif peut être stimulé par beaucoup de
substances chimiques, mais est plus spécialisé à détecter une certaine
catégorie de goût : le sucré, le salé, l’amer, l’acide et l’umami qui signifie «
goût savoureux » en japonais et se caractérise par un après-goût durable et
doux.
Le toucher Le toucher est une fonction physiologique essentielle car elle permet
l’exploration et la découverte de l’environnement, mais aussi participe à
d’autres fonctions comme la locomotion, la préhension des objets et la
nutrition.
Ce sens permet de mieux connecter la vision et l’audition grâce aux
informations données par la peau qui entre en contact avec la surface des
corps solides ou fluides. Le sens tactile se manifeste grâce aux capteurs
répartis dans toute la peau et des nerfs qui les relient au cerveau dans les
aires somesthésiques. Grâce à ces récepteurs, le toucher arrive à différencier
les textures (par frottement et déplacement), la dureté (par la pression), le
poids, la forme (par l’enveloppement) et la température.
La peau est donc l’organe essentiel impliqué dans le toucher et assurent des
sensations plus ou moins fortes, agréables ou douloureuses. Les
informations douloureuses sont conduites par des voies spécifiques vers le
cerveau et sont distinctes de celles qui conduisent les informations tactiles
en assurant ainsi de meilleures conditions de survie.
La digestion La digestion est une des fonctions vitales de l’organisme qui est assurée par
le tube digestif et ses glandes annexes : les glandes salivaires, hépatique et
pancréatique. C’est le processus par lequel les aliments sont transformés en
petites molécules absorbables par les cellules du tube digestif et utilisables
par l’organisme.
La digestion peut durer de quelques minutes à plusieurs heures et se
compose en plusieurs étapes. La mastication est la première étape de la
digestion et grâce à la salive les aliments mâchés se transforment dans une
masse molle qui s’appelle le “bol alimentaire”.
Celui-ci va descendre le long de la gorge et de l’œsophage en arrivant dans
l’estomac où sous l’action de l’acide chlorhydrique va devenir un bol
alimentaire liquide qui s’appelle “le chyme”.
Celui-ci va dans le duodénum, la première partie de l’intestin grêle où sous
l’action des enzymes libérées par le pancréas, le foie et la vésicule biliaire
vont le transformer en microéléments facilement assimilables par
l’organisme.
Le chyme poursuit sa route dans l’intestin grêle en arrivant dans le gros
intestin où le processus de digestion est pratiquement terminé. Les déchets
s’accumulent dans le rectum et sont ensuite éliminés.
La circulation sanguine La circulation sanguine est une des fonctions vitales de l’organisme
composée du cœur, qui permet de pomper le sang, et de vaisseaux
sanguins qui assurent le transport du sang.
La circulation sanguine a comme fonction principale d’apporter l’oxygène et
les principaux nutriments indispensables aux organes et à leur bon
fonctionnement. Elle assure aussi l’élimination des déchets métaboliques et
du dioxyde de carbone.
La régulation de la glycémie La régulation de la glycémie est un processus qui participe au maintien de
l’homéostasie au sein de l’organisme. L’homéostasie est un phénomène par
lequel un facteur clé est maintenu à une valeur bénéfique pour le système
concerné, grâce à un processus de régulation.
La régulation de la glycémie se fait dans l’organisme humain grâce au
système hormonal, et à plusieurs organes comme le pancréas, le foie et les
reins.
La régulation de la glycémie est régulée par l’insuline, le glucagon,
l’adrénaline, le cortisol et l’hormone de croissance.
Ces hormones transmettent des messages grâce à leurs récepteurs
spécifiques et activent les voies métaboliques impliquées dans la régulation
de la glycémie. L’adrénaline est produite par la médulo-surrénale et agit sur
la glycogénolyse, en provoquant la hausse de la glycémie.
Cette fonction se déclenche en cas d’effort et permet un apport rapide en
glucose aux muscles. Le cortisol est produit lors d’un stress émotionnel
important et a une action hyperglycémiante, tout comme l’hormone de
croissance et le glucagon et le cortisol. Par contre, l’insuline est une
hormone hypoglycémiante car elle favorise le stockage du glucose et la
diminution de sa concentration dans le sang.
Le foie est l’organe capable de libérer du glucose dans le sang, en
hydrolysant une partie de ses stocks de glycogène (qui est un glucide
complexe polymère du glucose) lorsque la valeur de la glycémie descend
au-dessous de la valeur normale. Il peut aussi synthétiser du glucose à partir
de substances non glucidiques par le processus appelé “néoglucogénèse” et
cette fonction est activée également lors de la baisse du taux de glycémie
en-dessous de sa valeur normale qui se situe entre 0,8 et 1 g/l.
Le pancréas assure également un rôle essentiel dans la régulation de la
glycémie en produisant de l’insuline, qui participe à la baisse du taux de
glycémie.
Enfin les reins participent aussi au maintien de la glycémie.
La respiration La respiration est une fonction vitale de l’organisme qui comprend à la fois
les échanges gazeux résultant de l’inspiration et de l’expiration de l’air ainsi
que la respiration cellulaire qui assure la production de l’énergie.
La ventilation pulmonaire est le renouvellement de l’air des poumons par
l’inspiration et l’expiration.
La régulation de la respiration est assurée par le système nerveux autonome
qui permet une synthèse entre l’action du système sympathique et celle du
système parasympathique. Un contrôle conscient du rythme respiratoire
peut être fait dans une certaine mesure, notamment par l’amplitude de sa
respiration.
La régulation hormonale Les hormones sont des molécules produites par le système endocrinien et
qui envoient des messages dans tout l’organisme en intervenant dans de
nombreux processus, comme la reproduction, la différenciation cellulaire,
l’homéostasie et la régulation des rythmes chronobiologiques.
Le système endocrinien est constitué de tous les organes appelés “glandes
endocrines” qui sécrètent des hormones.
La régulation hormonale se fait par l’intermédiaire du rétrocontrôle qui est
une action en retour d’un effet sur l’origine de celui-ci. Ce rétrocontrôle est
« positif » lorsque la sécrétion de l’hormone augmente, et « négatif »
lorsqu’il provoque une diminution de la sécrétion hormonale.
CHAPITRE 9 : CONNAISSANCES
ÉLÉMENTAIRES DE SANTÉ ET D’HYGIÈNE
Introduction L’hygiène est en fait un ensemble des principes qui ont pour but de
maintenir un être humain en bonne santé en prenant en considération
toutes les mesures qui protègent la santé au sens le plus large du terme :
aussi bien l’hygiène physique que mentale, mais aussi l’hygiène du travail
ou en société.
Notre état de santé peut être atteint ou affecté par de nombreux facteurs
qui peuvent être de plusieurs natures :
• facteurs naturels : de nature climatique comme le froid ou la chaleur
extrême, mais aussi microbienne, qui se trouvent dans l’air qu’on respire ou
l’eau qu’on boit,
• facteurs sociaux ou professionnels qui peuvent être dûs à la pollution
industrielle de l’air ou de l’eau, mais aussi à une contamination par l’air
conditionné, aux nuisances sonores (chantiers, etc.) ou encore à la
promiscuité (contamination par contact cutané direct ou par les voies
aériennes)
• facteurs chimiques : il y a de nombreux produits chimiques qui peuvent être
un vrai danger pour la santé humaine et l’intégrité physique (produits
corrosifs, toxiques, etc.)
Les mesures d’hygiène et de précaution Afin d’éviter les maladies ou les contaminations d’origine virale,
bactériologique ou fongique, la prévention, respectivement les mesures
d’hygiène sont très importantes.
Les mesures d’hygiène ont donc pour but de prévenir les maladies qui sont
liées au comportement de l’homme. Elles agissent sur les facteurs de risque
car ces facteurs sont souvent les comportements humains qui peuvent être
modifiés afin de prévenir plutôt que d’avoir à guérir.
Si par exemple les bactéries et les virus sont responsables de maladies
infectieuses, les facteurs de risque sont constitués des conditions dans
lesquelles une personne peut être infectée par ces microbes.
L’hygiène personnelle
L’hygiène personnelle représente l’ensemble des mesures qui sont
destinées à préserver la propreté du corps par le nettoyage avec de l’eau et
des produits nettoyants comme le savon.
C’est le meilleur moyen pour prévenir les maladies et leur transmission
entre les personnes.
L’hygiène corporelle concerne aussi bien le lavage du corps, mais
également le brossage des dents, l’utilisation des déodorants, le lavage des
cheveux, etc.
Il est important de se laver les mains régulièrement, avant et après chaque
soin, mais quelques fois même pendant le soin lorsqu’on passe par exemple
d’un soin de massage des pieds à un soin du visage.
Méthode simple et correcte du lavage des mains :
• retirer les bijoux qui peuvent être des vrais nids à germes et même diminuer
la qualité du lavage des mains par exemple. Les montres sont aussi à retirer
car elles sont en contact direct avec la peau et sont donc nécessairement
contaminées.
• ouvrir le robinet.
• se mouiller les mains.
• prendre du savon – de préférence liquide pour diminuer encore plus le
risque de contamination.
• se savonner jusqu’au poignet en insistant bien entre les doigts.
• se brosser les ongles.
• se rincer abondamment.
• bien se sécher avec un essuie-mains à usage unique.
• fermer le robinet avec l’essuie-mains utilisé afin d’éviter une
recontamination des mains.
• jeter l’essuie-mains dans la poubelle en évitant de toucher le couvercle pour
ne pas recontaminer les mains.
Il est important d’avoir les ongles toujours propres, de préférence sans
vernis et surtout coupés courts afin de réduire le risque de contamination
des patients.
Bien que parfois tabou en naturopathie, la vaccination est tout de même
conseillée pour les praticiens/nes afin de se protéger, en réalisant ainsi une
prévention individuelle, mais aussi collective en réduisant ou même en
éradiquant la contamination potentielle et le déclenchement de la maladie.
L’hygiène des vêtements de travail
L’hygiène des vêtements portés pendant vos consultations est tout aussi
importante que l’hygiène corporelle. Il ne s’agit pas seulement d’un aspect
purement esthétique, mais d’une mesure de prévention contre la
transmission de certaines maladies dont la contamination se fait par simple
transfert des squames de la peau qui se déposent sur la blouse du praticien
par exemple.
Pour cette raison, il est important de laver régulièrement les vêtements de
travail et notamment la blouse destinée à couvrir les autres vêtements dans
le même but de protection.
L’hygiène du matériel
Beaucoup de produits utilisés sont consommables car ils sont à usage
unique et sont jetés après utilisation. C’est également le cas du matériel de
type charlottes, serviettes à manucure, draps d’examen ou de massage.
Toutefois, il y a aussi beaucoup d’équipement et outils qui doivent être
entretenus et hygiénisés pour ne pas transmettre les affections ou
infections. Les appareils destinés aux soins doivent être nettoyés et
désinfectés après chaque personne et après chaque utilisation.
Mesures d’hygiène pour le matériel :
Il est important de bien nettoyer les outils des résidus de peau, d’ongles,
etc. avant de les désinfecter.
La désinfection du matériel qui n’est pas à usage unique peut se faire à
l’aide d’un spray désinfectant ou de lingettes désinfectantes (il existe des
produits 100% naturels !). Le temps de pause du désinfectant doit être
déterminé en fonction des indications du fabricant.
Le matériel qui a été désinfecté doit être posé sur une serviette à usage
unique ou sur une surface propre et désinfectée dans le but d’éviter toute
contamination du matériel désinfecté.
Les substances allergènes Un allergène est une substance ou un corps organique (atome, molécule,
protéine) qui peut provoquer une réaction allergique chez un individu
préalablement sensibilisé lorsqu’il est en contact soit avec la peau, soit lors
de l’inhalation ou de l’ingestion.
La réaction allergique est donc un phénomène pathologique qui est lié à
une hypersensibilité à une substance qui normalement est sans danger pour
la santé.
Il est important de connaître si les personnes traitées sont allergiques à
certaines substances afin d’éviter toute réaction allergique. Par conséquent
le naturopathe doit systématiquement poser la question aux clients et
adapter les produits utilisés en fonction des allergies qui sont de plus en
plus fréquentes et commencent plutôt à devenir la norme que l’exception
comme c’était le cas il y a une dizaine d’années.
Plusieurs produits cosmétiques présentent des substances à risque, il faut
donc faire attention au choix des produits afin d’éviter tout problème
ultérieur.
Parmi les substances allergènes les plus connues présentes dans les
produits cosmétiques, il y a :
• La lanoline qui retient l’eau,
• Le baume du Pérou, qui est un mélange aromatique fait de résines et huiles
essentielles,
• Les parabens, qui sont des conservateurs dont on entend souvent parler
• Le formaldéhyde, qui est aussi un conservateur,
• La paraphénylènediamine (PPD) qui est un colorant présent dans des
teintures capillaires au henné noir,
• La « toluene sulphonamide formaldehyde resin » (TSF resin), un polymère
fréquemment présent dans le vernis à ongles.
• La « rosin » qui est une résine solide de conifères,
• Methylisothiazolinone et Methylchloroisothiazolinone : des conservateurs
remplaçant des parabens très allergènes.
Les produits hydrophiles
Les produits hydrophiles sont ceux qui ont une affinité pour l’eau et qui ont
tendance à s’y dissoudre. Ces produits peuvent être solubles dans l’eau et
s’appellent alors hydrosolubles. Le coton par exemple est très hydrophile,
mais insoluble dans la plupart des solvants.
Les gélifiants sont des produits hydrophiles formés de macromolécules
d’origine naturelle ou synthétique qui emprisonnent une grande quantité
d’eau. En faible concentration ils ont des propriétés épaississantes.
Les gélifiants d’origine végétale sont à base d’algues, de graines, de sève
d’arbres ou de feuilles et se présentent sous la forme de poudres
dispersibles dans l’eau sous agitation. Le gel se forme au refroidissement et
au repos et ne peut pas être conservé longtemps. Ces gélifiants sont
incorporés dans la phase aqueuse des émulsions pour les épaissir et les
stabiliser.
Les gélifiants d’origine minérale sont notamment à base de silice et se
présentent sous la forme d’une poudre très blanche et légère, utilisée pour
épaissir les huiles, dans les dentifrices ou les sticks déodorants ou anti
transpirants.
Il y a aussi des gélifiants semi-synthétiques qui sont obtenus à partir de
matières premières naturelles transformées et qui servent également à
épaissir les émulsions, mais aussi pour des masques ou encore pour les gels
capillaires.
Les produits lipophiles
Les produits lipophiles ont une affinité pour l’huile, et sont liposolubles. Ils
sont insolubles dans les solvants polaires comme l’eau et sont donc
hydrophobes.
Il y a plusieurs type de produits lipophiles :
• Les hydrocarbures minéraux qui sont issus de la distillation du pétrole.
Parmi ces produits il y a les huiles minérales qui entrent dans la composition
de la plupart des émulsions cosmétiques, les vaselines et les paraffines. On
les retrouve dans les laits de toilette et crèmes où ils ont un rôle d’anti-
déshydratants.
• Les hydrocarbures animaux : le squalane qui se trouve dans le sébum
humain, mais aussi dans la graisse des animaux marins comme les baleines
ou les cachalots. Il est surgraissant et on le retrouve dans les crèmes ou laits
de beauté.
• Les hydrocarbures végétaux, notamment le phytosqualane obtenu à partir
de l’huile d’olive.
Les hydrocarbures végétaux sont sans doute les plus appropriés pour la
nature et l’environnement..
Les additifs
Les additifs améliorent la couleur, l’aspect et l’odeur d’un produit
cosmétique tout en lui permettant de se conserver.
Ces additifs sont les conservateurs, les colorants, les agents de nacrage
comme les nacres de poisson, les parfums, les parabens, les oxydes de fer,
l’acide sorbique qui est un conservateur, des antioxydants qui empêchent le
rancissement des produits et qui peuvent être d’origine naturelle ou
synthétique, etc.
Certains additifs sont dangereux pour la santé, mais continuent néanmoins
à faire partie de la composition des produits cosmétiques. En voici
quelques-uns :
• Paraphénylène diamine qui est un colorant et allergène pour la peau qui
peut provoquer différentes maladies de la peau.
• Les parabens dont nous avons parlé plus haut.
Il est important en tant que naturopathe de connaitre les différents produits
allergènes pour agir en conséquence et si besoin, faire appel à un
professionnel de santé pour traiter le patient…
Les ingrédients actifs
Les ingrédients actifs sont des substances d’origine naturelle ou synthétique
qui entrent dans la composition d’un produit cosmétique pour leur action
sur les différents types de peau. Ils se classifient selon l’action qu’ils
provoquent :
• des hydratants
• des astringents
• des régulateurs de la séborrhée
• des produits anti-âge
• des antiseptiques
• des amincissants
• des apaisants
• des raffermissants
• des tenseurs
Les virus Un virus est un agent infectieux qui a besoin d’un hôte, pour se multiplier. Il
utilise souvent le métabolisme d’une cellule pour cela. C’est un parasite
intracellulaire composé d’une ou plusieurs molécules d’acide nucléique (soit
d’ADN, soit d’ARN), entourées quelques fois d’une coque protéique qui
s’appelle capside, ou d’une enveloppe lipidique. Les virus qui n’ont pas
d’enveloppe sont des virus nus.
Les génomes des virus sont constitués de quelques gènes, jusqu’à 1.200. Par
exemple, le plus petit virus qui est connu est le virus delta, parasitant le
virus de l’hépatite B. Il n’a qu’un seul gène.
L’interaction du génome du virus et de la cellule hôte va produire de
nouvelles particules virales. Après que le virus est entré, plusieurs étapes ont
lieu en fonction de la nature du virus et s’il a un ADN ou un ARN.
Voici ces étapes :
• Pénétration du virus dans la cellule
• Absorption du virus lors du contact avec la membrane de la cellule infectée
• Décapsidation, c’est-à-dire que l’acide nucléique sera libéré
• Réplication du génome du virus
• Assemblage et encapsidation des particules virales qui ont été produites
• Biosynthèse des protéines virales
• Libération des virions, qui sont des particules virales complexes, en-dehors
de la cellule-hôte
La capacité d’un virus de provoquer une maladie représente son pouvoir
pathogène, alors que lorsqu’on parle de son intensité on parle de virulence.
La classification des principaux groupes de virus se base sur le type de
molécules d’acide nucléique (ARN ou ADN) dont est constitué le virion.
Comme les virus ont un génome, cela les rend sensibles aux mutations
génétiques et donc les nouveaux virus peuvent être différents. Ils sont
capables d’évoluer dans le temps temps, aussi bien au niveau des souches,
que des espèces.
Des médicaments antiviraux permettent de perturber la réplication d’un
virus et la vaccination de résister à son attaque. La prévention permet de se
protéger d’une partie des virus connus, notamment le respect des règles
d’hygiène de base.
Les champignons Les champignons sont des eucaryotes qui sont des organismes avec un
noyau et généralement des mitochondries dans leurs cellules. Ils peuvent
être pluricellulaires ou unicellulaires et leurs cellules ont soit une paroi
chitineuse, soit cellulosique. Ces cellules sont immobiles et se nourrissent
par l’absorption des molécules organiques du milieu qu’elles ont envahi.
Certains champignons microscopiques provoquent des pathologies
humaines infectieuses. Les principaux types de champignons qui sont à
l’origine de mycoses sont :
• Les levures comme la Candida qui est très répandue dans tout le monde
habité et qui est normalement toléré par l’homme sain dans divers endroits
du corps comme la bouche, sur la peau, et même dans son système digestif
ainsi que dans la flore vaginale. Certaines levures deviennent pathologiques
et provoquent des mycoses, comme la candidose quand l’organisme est
affaibli.
• Les dermatophytes sont des champignons microscopiques filamenteux qui
se caractérisent par la production de spores comme les microconidies,
macroconidies, arthrospores et chlamydospores. Ce genre de champignons
sont responsables d’infections de la peau – les dermatophytoses, des
cheveux ou des ongles. Ils se nourrissent de la kératine.
• Les moisissures sont des champignons de petite taille qui provoquent une
modification chimique du milieu sur lequel ils vivent. Par exemple il y a le
genre Aspergillus qui provoque l’aspergillose surtout chez les personnes
immunodéprimées.
Les parasites En médecine humaine, on appelle parasite un métazoaire ou un
protozoaire qui parasite l’organisme et provoque une parasitose. Ni les
virus, ni les bactéries, ni les champignons ne sont pas considérés comme
parasites même si leur mode de vie tient du parasitisme qui est une relation
biologique entre deux êtres vivants où le “parasite” se nourrit de son hôte
ou l’utilise pour se reproduire.
Les protozoaires sont des parasites faits d’une seule cellule qui se déplacent
grâce à des flagelles. Ils vivent soit en dehors des cellules dans le plasma
sanguin comme par exemple les trypanosomes qui provoquent la maladie
du sommeil, soit dans un milieu naturel de l’organisme, soit dans les cellules
comme c’est par exemple le cas des toxoplasmes.
Dès qu’ils sont matures ils vont se diviser en deux pour donner deux
cellules-filles. D’autres vivent à l’état latent sous forme d’un kyste avant
d’atteindre l’état mature. Lorsqu’ils trouvent un milieu favorable ils vont
pouvoir se développer.
Ces parasites peuvent être contractés par contamination directe en les
absorbant avec l’alimentation, soit en se faisant piquer par un insecte
porteur de ce parasite. C’est ce qu’on appelle le cycle du parasite.
Les métazoaires sont des parasites microscopiques formés de plusieurs
cellules. Ce sont généralement des vers qui peuvent se développer dans un
milieu particulier comme par exemple le tube digestif ou le foie ou encore
sous la peau comme les filaires.
Les bactéries Les bactéries sont des organismes microscopiques qui infectent l’organisme
humain qui est leur hôte.
Chez l’humain, il a des milliers de bactéries qui colonisent la peau, la
bouche, mais aussi les intestins.
La plupart de ces bactéries sont inoffensives, voire même bénéfiques pour
l’organisme. Toutefois il y a de nombreuses espèces de bactéries
pathogènes à l’origine de beaucoup de maladies infectieuses comme le
choléra, l’anthrax, la syphilis, la tuberculose ou la peste.
Les symptômes d’une infection bactérienne sont similaires à ceux d’une
infection virale et peuvent se manifester par de la fièvre, des éruptions
cutanées, de la toux, de l’écoulement nasal, mais aussi de la fatigue, des
nausées et des douleurs musculaires.