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REPUBLIQUE DU SENEGAL Coopération Belgique - Sénégal Ministère de l’Hydraulique Direction de l’Exploitation et de la Maintenance Direction de l’Hydraulique Rurale Projet d’Amélioration et de Renforcement des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier (PARPEBA) MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR JUILLET 2006 Groupe d’Etude de Recherche et d’Aide à la Décision Sicap Sacré Cœur III - Villa 9231 - BP : 16 473 Dakar Fann - Tel: 869-37-93 – Fax : 827-94-99 Email : [email protected] -Site : www.gerad.org

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REPUBLIQUE DU SENEGAL Coopération Belgique - Sénégal

Ministère de l’Hydraulique

Direction de l’Exploitation et de la Maintenance

Direction de l’Hydraulique Rurale

Projet d’Amélioration et de Renforcement des Points

d’Eau dans le Bassin Arachidier (PARPEBA)

MISE EN PLACE ET FORMATION DE

L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

JUILLET 2006

Groupe d’Etude de Recherche et d’Aide à la Décision

Sicap Sacré Cœur III - Villa 9231 - BP : 16 473 Dakar Fann - Tel: 869-37-93 – Fax : 827-94-99

Email : [email protected] -Site : www.gerad.org

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

1

�����

S O M M A I R E �����

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................................................................2

INTRODUCTION GENERALE ..........................................................................................................................3

I. ASSEMBLEE GENERALE D’INFORMATION............................................................................................6

I.1 Le Protocole de l’AG d’information...................................................................................................................6

I.2 Les thèmes de l’Assemblée Générale d’information ..........................................................................................7

II. ORGANISATION DES BENEFICIAIRES....................................................................................................9

II.1 Mise en place des instances de gestion du forage..............................................................................................9

II.2 La Mise en place de l’ASUFOR......................................................................................................................11

II.3 FORMATION DU CD ET DU BE ..............................................................................................................12

II.3.1 Rappel de la mission de l’Assemblée Générale (A.G) : ...............................................................................12

II.3.2 Formation du CD..........................................................................................................................................12

II.3.3 Formation du Bureau Exécutif .....................................................................................................................13

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................................................16

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

2

�����

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

�����

AG : Assemblée Générale

AGR : Activités Génératrices de Revenus

ASC : Association Sportive et Culturelle

ASF : Animation - Sensibilisation - Formation

ASUFOR : Association des Usagers de Forages

BE : Bureau Exécutif

BPF : Brigade des Puits et Forages

BFP : Bornes Fontaines Publiques

CADDEL : Cabinet d'Appui à la Décentralisation et au Développement Local

CD : Comité Directeur

GERAD : Groupe d’Etude, de Recherche et d’Aide à la Décision

GPF : Groupement de Promotion Féminine

PARPEBA : Projet d’Amélioration et de Renforcement des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

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INTRODUCTION GENERALE

L’approvisionnement en eau potable des populations rurales constitue l’une des priorités des autorités

gouvernementales sénégalaises. Il est aidé par des partenaires au développement dont la Coopération

Belge. Cet appui se fait à travers deux axes stratégiques que sont :

• la réalisation d’infrastructures de production et de distribution d’eau potable de qualité et en

quantité suffisante ;

• et la pérennisation de ces infrastructures à travers une responsabilisation des bénéficiaires

soutenue par un renforcement de capacité.

La mise en œuvre de ces deux axes rentre dans le cadre de la politique en matière d’hydraulique rurale

du Gouvernement du Sénégal qui, avec la Coopération belge, prévoient dans le cadre du PARPEBA la

réalisation d’ouvrages hydrauliques dans les régions de Diourbel, de Kaolack et de Fatick. Il s’agit du

Projet d’Amélioration et de Renforcement des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier (PARPEBA)

qui concerne 32 sites dont celui de Patar situé dans le département de Diourbel, arrondissement de

Ndoulo.

Ce projet est constitué par deux principaux volets que sont :

• la réalisation des infrastructures de production et de distribution de l’eau potable dans le site

d’implantation du forage et les villages polarisés ;

• et l’accompagnement des bénéficiaires en ce qui concerne à la fois la gestion rationnelle et

durable du forage et le suivi-évaluation avec l’équipe d’animation, de sensibilisation et de

formation (ASF) du PARPEBA.

Le préalable à la sensibilisation a été l’étude diagnostic du site de Patar qui a été effectuée par l’équipe

du GERAD (Groupe d’Etudes de Recherches et d’Aide à la Décision) du 24 au 26 janvier 2006.

L’étude des résultats du diagnostic fait ressortir que le terroir de Patar a un taux annuel de croissance

démographique estimé au moins à 3%. De plus, la population, à majorité jeune est principalement

composée de sérères, de wolofs et de peuls. Hormis les rivalités entre les populations des villages de

Diakael Digue et de Diakael Tokassone, les relations sociales sont jugées bonnes entre ces ethnies.

Du point de vu infrastructures et équipements, l’analyse révèle que les équipements des villages du

terroir sont majoritairement constitués de puits à exhaure manuelle, de bornes fontaines et

d’équipements socioéconomiques. Ces équipements sont principalement implantés dans le village de

Patar qui jouit d’une certaine centralité historique, géographique et administrative par rapport aux

autres villages du terroir.

En ce qui concerne la problématique de l’eau, chaque village du terroir dispose d’au moins un point

d’eau fonctionnel. La profondeur des puits (jusqu’à 87m par endroit) rend l’accès à l’eau assez

difficile. Cette situation est exacerbée par le goût salé de l’eau du forage, ce qui pousse les populations

à recourir davantage aux puits.

La dynamique organisationnelle se traduit par l’existence d’organisations surtout féminines. Malgré

leur importance numérique, les femmes sont faiblement impliquées dans les processus de prise de

décision. La surcharge des travaux domestiques et le poids de la corvée d’eau constituent un réel

handicap à leur épanouissement et à leur pleine participation au développement socioéconomique du

terroir.

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

4

D’ailleurs les problèmes liés à l’accès à l’eau expliquent en partie l’espoir mis par les populations sur

la mise en place d'un système de distribution d'eau potable. En effet, elles espèrent que ces réalisations

pourront contribuer à la réduction des difficultés en permettant la satisfaction des besoins en eau des

personnes et du bétail, l’allègement des travaux des femmes et un gain de temps pour les femmes afin

qu’elles puissent s’adonner à des activités génératrices de revenus (le maraîchage, l’arboriculture

fruitière, l’embouche, etc.).

Le projet PARPEBA dont bénéficie le site de Patar, est constitué par deux principaux volets que sont :

• la réalisation des infrastructures de production et de distribution de l’eau potable dans le site

d’implantation et les villages polarisés ;

• et l’accompagnement des bénéficiaires en ce qui concerne à la fois la gestion rationnelle et

durable du forage et le suivi-évaluation avec l’équipe d’animation, de sensibilisation et de

formation (ASF) du PARPEBA.

L’accompagnement des usagers en termes d’organisation et de capacitation des membres des instances

de gestion (CD et BE) du forage est confié au cabinet GERAD.

Dans une logique de pérennisation des ouvrages et surtout de responsabilisation des usagers, des

missions antérieures ont été effectuées au niveau du terroir. Elles ont concerné

principalement l’information et la sensibilisation des bénéficiaires, des autorités locales (chefs de

village) et les autorités administratives (Sous préfet). L’accent a été mis sur le contenu de la réforme

du système de gestion des forages motorisés en milieu rural. Le nouveau système de gestion des

forages ruraux motorisés en milieu rural est sous-tendu par une responsabilisation des bénéficiaires et

doit se traduire par une participation effective et par une appropriation des ouvrages hydrauliques de

ces derniers. Ce qui contribue considérablement à la pérennisation des installations. C’est ainsi que,

l’objectif de la formation organisationnelle et technique est d’amener les responsables de la gestion du

forage à maîtriser d’une part leurs rôles et responsabilités pour remplir convenablement leur mission,

et d’autre part de maîtriser les outils de gestion nécessaires au bon fonctionnement du forage.

C’est pourquoi les outils pédagogiques de la formation ont été choisis et élaborés dans le souci de

faciliter l’accès à l’information utile, à la fois, pour le forage et pour les participants. Il s’agit d’images

géantes et des modèles de documents de gestion. Ces outils sont constitués essentiellement par un

ensemble d’images dont le contenu est le suivant :

• le processus de mise en place de l’ASUFOR ;

• les rôles et les responsabilités des différents postes (présidence, secrétariat, trésorerie et

surveillance) du bureau exécutif ;

• les mécanismes de partage de l’information entre les différents acteurs (usagers, les membres

du CD et du BE, les autorités locales et administratives.)

Le choix de ces outils répond à un souci de compréhension et d’appropriation du savoir par les

participants. C’est pourquoi la présentation et l’explicitation des images géantes ont été facilitées par :

• l’utilisation d’un langage simple et imagé avec souvent le recours à des proverbes, des

anecdotes entre autres ;

• le recours à des exemples concrets tirés du quotidien des usagers et des connaissances

empiriques de l’animateur formateur du GERAD ;

• et un jeu de questions / réponses dont l’objectif est de prendre connaissance du savoir relatif à

la gestion du forage par soi-même ; ce qui facilite l’appropriation et la mise en pratique.

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

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Ce présent rapport est relatif à la constitution de l’ASUFOR d’une part, et d’autre part à la formation

du Comité Directeur (CD) et du Bureau Exécutif (BE) du terroir du site de Patar.

METHODOLOGIE

La participation des populations bénéficiaires à l’effort de pérennisation des ouvrages hydrauliques

constitue à la fois un élément d’appréciation du niveau d’appropriation du forage, du niveau de

responsabilisation des principaux acteurs et de la capacité de ces derniers à gérer des infrastructures

communautaires. Par conséquent la démarche participative a été privilégiée autant au cours des étapes

d’information, de sensibilisation que celle de la mise en place des ASUFOR. Il en est de même de la

formation en gestion organisationnelle, administrative et financière des bénéficiaires. La cible est

constituée par les délégués choisis par l’assemblée générale de l’ASUFOR. Pour le premier jour (13

juillet 2006), deux modules ont présentés et explicités aux délégués. Il s’agit :

• du rôle et de la responsabilité du délégué ;

• des rôles et des responsabilités du Comité Directeur.

Les deux jours (14 et 15 juillet 2006) suivants ont concerné les neuf (09) membres du Bureau

Exécutif. Les trois modules suivants ont été déroulés :

• l’organisation et la gestion de l’ASUFOR ;

• les mécanismes de contrôle et de partage de l’information ;

• et les outils comptables de gestion de l’ASUFOR.

Cette démarche participative a été opérationnelle grâce à un travail préparatoire qui se résume à une

prise en compte du niveau d’études et des connaissances empiriques des responsables devant

bénéficier de la formation. Cela a consisté à échanger avec les participants sur leurs connaissances

empiriques en matière de gestion de forage. De plus, l’animateur formateur a eu à recourir à la fois aux

résultats du diagnostic participatif et aux caractéristiques du CD (âge, sexe, profession et niveau

d’études).

Ceci a permis de privilégier l’utilisation d’images géantes reflétant les thèmes relatifs au processus du

choix des délégués, à la gestion administrative et financière et au contrôle interne et externe de la

gestion des membres du BE. En somme, la démarche participative de la formation se décline ainsi

qu’il suit :

⇒ Recueil des caractéristiques du site en se référant à l’étude diagnostic et de l’expérience des

délégués en matière de gestion de forage ;

⇒ Prise en considération des objectifs du projet ;

⇒ Elaboration des outils de la formation en fonction aussi des objectifs du projet et de la réforme ;

⇒ Formation des membres du CD et du BE : il s’agit d’une formation théorique renforcée par une

capitalisation des expériences du Cabinet GERAD en matière d’hydraulique rurale. Les thèmes

ont porté globalement sur les attributions du CD, du BE, les mécanismes de contrôle et de partage

de l’information et les outils comptables.

⇒ Evaluation de la formation avec l’utilisation des outils SARAR d’une part, et d’autre en donnant la

parole aux participants. Les outils SARAR sont de petites images à travers desquelles sont

exprimés le savoir et le savoir-faire relatifs à la gestion du forage.

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

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Le manuel du formateur élaboré par le GERAD a servi de fil de conducteur à l’animateur formateur.

Lors de la formation des membres du bureau, les outils et documents de travail suivants ont été remis

aux participants :

• le procès-verbal de la réunion mensuelle du CD ;

• les carnets de reçu, de caisse et de factures ;

• un journal de cahier ;

• un registre des points d’eau ;

• un règlement intérieur, un statut de l’ASUFOR et un chrono.

I. ASSEMBLEE GENERALE D’INFORMATION

L’assemblée générale d’information a été tenue à Patar le 22 juin 2006, en présence des représentants

et personnes ressources des villages desservis par le forage. Il s’agit d’un moment de partage de

l’information et de la sensibilisation avec les différents acteurs pour la réussite du projet. C’est

pourquoi l’animation et la sensibilisation ont été effectuées de manière participative. En d’autres

termes, c’est un processus dynamique qui s’inscrit dans une logique de participation des populations

au processus de prise de décisions et de partage des responsabilités entre les différents acteurs du

projet.

Dans sa phase préparatoire, les animateurs du PAPERBA et la Brigade des Puits et Forages (BPF) de

Diourbel, ont procédé à la sensibilisation des populations bénéficiaires. L’objectif était de partager

l’information avec les bénéficiaires afin que tous les acteurs aient la même compréhension relative au

contenu du projet, la méthodologie de mise en place de l’ASUFOR et le processus de capacitation des

responsables.

La sensibilisation est l’étape première du processus de la Réforme. Le but est d’informer les acteurs de

la problématique de l’eau en procédant à la capacitation des usagers du forage en vue d’une gestion

intégrée des ressources en eau et des équipements du forage.

I.1 Le Protocole de l’AG d’information

Le Chef de village : Ses propos débutent avec des salutations et des remerciements à l’endroit du

projet, des autorités et des populations présentes à l’assemblée. Il a eu à magnifier la pertinence du

projet et la détermination des populations à l’accompagner. Une seule doléance avait été posée, à

savoir le raccordement de tous les villages polarisés.

L’animateur du PARPEBA a eu d’abord à présenter la délégation et leur mission. Il a tenu aussi à

expliquer les motifs du report de la date retenue pour l’AG d’information. Il se félicite de la forte

mobilisation des populations pour cette journée. Quant au représentant du Chef de la Brigade des Puits

et Forages de Diourbel, il a prononcé le mot de bienvenue et a exhorté les populations présentes à

l’assemblée d’être très attentive au discours de l’animateur/formateur du GERAD. L’animateur du

PARPEBA reprend la parole et reprécise le choix des éleveurs qui est lié à l’existence d’abreuvoirs.

Suite à ses propos, l’animateur/formateur du GERAD a pris la parole pour décliner les thèmes de

l’assemblée d’information des usagers du forage.

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

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I.2 Les thèmes de l’Assemblée Générale d’information

Les thèmes qui ont été développés sont les suivants :

- la problématique de l’eau ;

- la mise de départ et le fonds d’épargne ;

- le lien existant entre l’eau, l’hygiène et la santé ;

- les retombés socio-économiques de l’accès à l’eau ;

- et enfin la nécessité d’instaurer une gestion rationnelle du forage avec la mise en place d’une

Association des Usagers du Forage.

Un accent particulier a été mis sur le pourquoi de la réforme, sur le processus de choix des délégués

devant composer le CD et le BE. En somme les usagers de chaque point d’eau doivent choisir un

délégué qui sera leur représentant au sein des instances de gestion du forage. En plus les catégories

socio-professionnelles telles que les femmes, les jeunes, les éleveurs, les abonnés privés, l’association

des parents d’élèves et le Conseil Rural auront chacune une représentation. Le délégué du Conseil

Rural a le statut d’observateur ; il n’a pas de voix délibérative.

⇒ La problématique de l’eau

L’animateur a procédé à un rappel des problèmes relatifs à l’accès à l’eau dans le monde rural. La non

satisfaction des besoins en eau potable reste une source de difficultés qui se situent à quatre (4)

niveaux à savoir :

- La santé des populations locales ;

- La consommation domestique et celle du bétail ;

- Les activités sociales (cérémonies familiales) et économiques du terroir ;

- Et enfin la surcharge de travail des femmes.

Avec la Coopération Belge, l’Etat sénégalais, à travers le ministère en charge de l’hydraulique rurale

et les services déconcentrés de la Division de l’Exploitation et de la Maintenance (DEM) que sont les

BPF, a procédé à l’implantation de forages dont le fonctionnement, l’entretien et le renouvellement de

certains équipements relèvent de la responsabilité des populations bénéficiaires du site d’implantation

du forage et de celles des villages polarisés. Face à ces responsabilités nouvelles des usagers du

forage, il demeure important d’outiller ces derniers en ce qui concerne leurs nouvelles tâches de

gestion d’un forage. Ainsi, une auto organisation des populations s’impose avec au préalable une mise

de départ qui participe à la mise en place du fonds d’épargne.

⇒ La mise de départ et le Fonds d’Epargne

Le fonds est constitué d’abord par une mise de départ sous forme de droit d’adhésion dont tout usager

doit s’acquitter. Ces cotisations récupérées par le (la) trésorier (e) sont logées dans un compte

bancaire. Elles permettent de mesurer le degré d’adhésion des populations à la réforme tout autant

qu‘elles leur confèrent le statut de membres de l’ASUFOR.

A la mise de départ, s’ajoutent les bénéfices de la vente au volume de l’eau. Cette vente repose sur le

système de compteurs volumétriques au niveau de chaque point d’eau (branchements individuels des

familles, les bornes fontaines, l’abreuvoir et la potence). Quant au bétail, il est taxé par tête. Les

recettes issues de cette vente serviront à assurer :

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

8

• d’une part le fonctionnement du forage (achat de carburant, de lubrifiant pour le moteur,

l’entretien et la répartition du moteur et du réseau et à payer les salaires des préposés et du

conducteur, les factures d’électricités et autres dépenses relatives au fonctionnement du forage) ;

• et d’autre part à constituer une épargne qui est destinée au renouvellement des équipements

comme le moteur et la pompe. Tout comme le renouvellement des équipements doit être fait par

l’ASUFOR, la salubrité des points d’eau demeure une préoccupation de l’ensemble des acteurs

(Parpeba, BPF et bénéficiaires).

⇒ Eau, Hygiène et Santé

L’insalubrité des points d’eau publics ou privés demeure une source et un lieu de développement de

germes pathologiques. De fait, il est vivement recommandé aux populations, surtout aux membres du

Comité Directeur, de veiller à la propreté des points d’eau.

Cette sensibilisation s’est intéressée aussi à la propreté dans les ménages en prônant des mesures

d’hygiène au niveau des canaris ou autres moyens de stockage de l’eau destinée à la consommation, à

la gestion des déchets solides et liquides et au parcage des animaux. Le PARPEBA procédera à la

formation de relais de l’ASUFOR qui prendront en charge la salubrité des points d’eau. Laquelle

salubrité peut avoir des retombées sanitaires non négligeables.

⇒ Impact socio-économique du forage

Après la satisfaction des besoins en eau pour les usages domestiques et ceux du bétail, il s’agit de

stimuler l’économie locale en s’appuyant sur les potentialités de diverses natures du terroir. Autrement

dit, les activités du forage doivent aussi concerner le développement des Activités Génératrices de

Revenus (AGR) comme le maraîchage, l’embouche, la teinture, la savonnerie, ainsi que le

développement de fosses compostières. La grandeur de l’impact positif du forage sur le site et les

villages est assujettie à la capacité d’organisation et de gestion des populations bénéficiaires.

Il faut souligner que le terroir de Patar dans le cadre de la gestion du forage dispose déjà d’une

ASUFOR. Cette dernière a une expérience dans le domaine de la gestion des infrastructures

hydrauliques. Cependant il faudra davantage mettre l’accent sur la base, c’est-à-dire sensibiliser toutes

les populations sur le mode de gestion et les charges afférentes à la gestion du forage dans le cadre de

la réforme.

QUESTIONS REPONSES

1. Qui peut faire partie du CD ?

Les usagers en règle (versement adhésion et respect du RI),

choisis par sa catégorie d’usagers en dehors des chefs de village,

des élus locaux, des autorités religieuses et coutumières.

2. Comment se fait le choix des

délégués ?

Chaque catégorie d’usagers du forage se réunit et élit son

délégué.

3. Est-ce que je peux solliciter un

branchement sur le nouveau

réseau ?

Pas avant l’expiration de la période de garantie.

4. Peut-on solliciter la construction

d’un abreuvoir dans la vallée ?

Oui, la demande doit être adressée à l’ASUFOR qui étudie la

faisabilité. Le cas échéant elle autorise la construction.

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

9

QUESTIONS REPONSES

5. Pour le délégué des jeunes, est ce

que les ASC ou le foyer des jeunes

qui fait le choix ?

Le foyer comme les ASC peuvent faire le choix. Ce qui importe

c’est que ce choix soit fait démocratiquement et implique les

jeunes qui se trouvent dans le terroir du forage de Patar.

6. Est ce que si l’on a un nombre très

limité de femmes dans le CD, cela

ne fragilise pas les chances des

femmes d’accéder aux postes de

titulaires du BE ?

On veillera à une bonne représentation des femmes dans le C.D

(50%), et 1/3 dans le B.E pour qu’elles occupent des postes clés.

7. Le choix des jeunes ne peut pas se

faire en dehors du foyer qui est la

structure qui fédère les ASC

formelles et non formelles.

La Réforme ne cite pas d’ASC formelles ou non formelles.

L’essentiel est de faire un choix démocratique entre les

différentes ASC de la zone du terroir villageois.

8. Il y’a eu beaucoup d’intervention

pour solliciter du projet un nombre

de BF supplémentaires.

Le projet prend acte pour toutes ces demandes, mais exhorte

l’ASUFOR à œuvrer à satisfaire cette demande qui relève de ces

compétences après sa mise en place.

En guise de conclusion, l’animateur du PARPEBA a eu à préciser que le Bureau recevra des

indemnités ainsi que les membres du CD. Pour les préposés aux points d’eau, il faudra procéder à leur

choix, dès maintenant en ciblant certaines femmes qui ont plus de disponibilité.

Pour les cotisations, il faudra les mobiliser. De plus, l’argent du forage ne doit être dépensé que pour

couvrir les dépenses qui sont liées au forage. Pour les personnes qui ne s’acquitteront pas de leur

cotisation, les mesures que peut prendre l’ASUFOR restent une taxation plus élevée sur le prix de

l’eau.

II. ORGANISATION DES BENEFICIAIRES

Il s’est agi de la mise en place du CD et du BE du site de Patar. Elle a été précédée par une

sensibilisation des bénéficiaires et futures responsables de la gestion du forage sur les critères de choix

des délégués du CD, de leurs rôles et responsabilités dans la gestion des ouvrages hydrauliques. Il a

saisi cette opportunité afin d’expliciter davantage aux populations bénéficiaires les enjeux de la

réforme relative à la gestion des forages en milieu rural et de la nécessité de pérenniser les équipemnts

hydrauliques. Ce qui passe par la mise en place d’un Comité Directeur et d’un Bureau Exécutif. Ces

instances sont composées par des délégués choisis par les populations elles-mêmes.

II.1 Mise en place des instances de gestion du forage

Pour rappel, l’Assemblée Générale est un moment privilégié d’informer les acteurs sur les enjeux de la

Réforme, sur la gestion des forages en milieu rural et la valeur socioéconomique de l’eau. Elle s’est

tenue au niveau de chaque site d’implantation du forage sous la présidence de l’autorité administrative

ou de son représentant, en présence d’élus locaux et du Chef de la Brigade des Puits et Forage de

l’hydraulique ou de son représentant. Au cours de chaque AG, l’animation a porté sur :

� le projet (PARPEBA) ;

� la définition de l’ASUFOR ;

� l’organisation de l’ASUFOR ;

� et les mécanismes de contrôle et de partage de l’information ;

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

10

Pour rappel, le contenu du projet, la problématique de l’eau et la salubrité des points d’eau, ont été

bien explicités par le formateur du GERAD. Qu'en est-il de l’ASUFOR ? Elle a aussi été explicitée

tout comme sa définition et le rappel du processus de mise en place des instances de gestion du forage

ont servi d’introduction lors de l’Assemblée générale de mise en place du CD et du BE.

⇒ Définition et Organisation de l’ASUFOR

Avec la Réforme, l’exploitation et la gestion du forage incombent aux usagers du forage. C’est une

auto-organisation démocratique des populations qui repose sur les instances locales de gestion que

sont l’A.G, le CD et le (BE).

⇒ Assemblée Générale (AG) de l’ASUFOR

L’ASUFOR regroupe l’ensemble des populations bénéficiaires du forage et des différents groupes

dont les activités socio-professionnelles sont liées à l’eau (maraîchers, agriculteurs, éleveurs,

teinturiers…). Ces usagers doivent obligatoirement se soumettre aux conditions d’adhésion que sont le

respect des statuts et du règlement intérieur de l’ASUFOR et l’acquittement du droit d’adhésion par

personne. Les objectifs de cette auto-organisation sont :

• une participation effective des populations à la gestion du forage ;

• une prise de conscience de plus en plus soutenue de leurs responsabilités dans la gestion

administrative et financière des ouvrages hydrauliques ;

• une instauration de la démocratie interne et un partage de l’information avec tous les usagers du

forage ;

• Et la rentabilité économique du forage.

Ainsi, l’AG regroupe l’ensemble des populations à jour de leurs cotisations et qui respectent le

règlement intérieur du forage. Elle se réunit annuellement pour évaluer l’activité du comité directeur

(CD) et du Bureau Exécutif (BE). Elle procède au renouvellement du CD et du BE tous les deux ans.

⇒ Le Comité Directeur de l’ASUFOR

Le comité directeur est composé des délégués (hommes et femmes) des villages desservis, des

différentes catégories socio-professionnelles dont les activités sont liées à l’eau, des représentants des

Groupements de Promotion Féminine (GPF) et des jeunes. Le quota de représentants varie en fonction

du statut du village (polarisé avec ou sans borne fontaine) selon la réforme. Deux principaux rôles lui

sont dévolus dans la gestion du forage :

- la définition des axes de la politique d’exploitation et de gestion du forage ;

- le suivi et le contrôle d’une application efficiente des directives confiées au Bureau Exécutif ou

bien à une tierce personne.

Etant une représentation de la volonté populaire, le CD se réunit mensuellement et pourvoit le Bureau

Exécutif en membres tous les deux ans après avoir été renouvelé.

⇒ Le Bureau Exécutif de l’ASUFOR

Le bureau exécutif est composé de la présidence, d’un secrétariat, d’une trésorerie et d’une

surveillance. Il se réunit deux fois par mois. Il s’agit de la réunion d’encaissement et celle tenue avec

les délégués. Il a l’obligation de partager l’information avec les délégués et les usagers.

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

11

⇒ Mécanisme de contrôle et de partage de l’information

L’objectif principal réside dans une parfaite circulation de l’information au sein du BE, du CD, entre

ces deux organes et enfin entre ces derniers et les populations. Le BE doit tenir obligatoirement des

réunions mensuelles d’encaissement et des réunions mensuelles avec le CD. Ces dernières sont

sanctionnées par un procès verbal dont un exemplaire sera détenu par le BE, le PARPEBA, la BPF, la

Sous Préfecture et le Conseil Rural. S’y ajoutent les AG annuelles d’information et de renouvellement

du BE après une année de fonctionnement. La deuxième année de fonctionnement sera sanctionnée par

une AG de renouvellement à la fois du CD et du BE.

II.2 La Mise en place de l’ASUFOR

L’Assemblée Générale de constitution de l’ASUFOR de Patar a permis la mise en place du Comité

Directeur et l’élection du Bureau exécutif. La mise en place du CD a été effectuée sous la présidence

effective de l’adjoint au Sous Préfet de Ndoulo, de l’équipe du PARPEBA, du Chef de la BPF de

Diourbel, du représentant du CADDEL et de l’équipe du GERAD. Sous la direction de l’autorité

administrative présente, qui a présidé l’assemblée, les mandats ont été d’abord vérifiés s’ils sont en

phase avec les critères d’éligibilité des délégués.

La mise en place des instances de gestion a été précédée par la vérification des mandats des délégués

en ce qui concerne leur éligibilité. Après vérification, l’adjoint du Sous Préfet de Ndoulo a procédé à

l’installation officielle du CD composé 43 membres issus des délégations de Bornes Fontaines

Publiques (BFP), des jeunes (ASC), des femmes (GPF), des éleveurs et du Conseil Rural. Le BE est

composé de neuf (09) membres dont quatre (04) femmes et cinq (05) hommes (Voir PV de

constitution.

Tableau : Profil des membres du Bureau Exécutif Fonction Prénoms et nom Age Sexe Niveau d’études Villages

Présidente Mor FALL 35 M Bac plus 2 Patar

1ere

Vice-présidente Saye SARR 43 F Alphabétisée Darou Sambé

2ème

Vice-président Niakout FAYE 49 M C.E ² Sambé Tokossone 1

Secrétaire Général Magatte KANE 29 M 3ème

second Sambé Tokossone 2

Secrétaire adjointe Diouma SENE 49 F Analphabète Patar

Trésorière Astou NDOYE 29 F 1ère

Darou Sambé

Trésorière adjointe Tenning POUYE 21 F Alphabétisée Sambé Peul

Surveillant général Abdou NGOM 37 M 2nd

Sambé Niakhène

Surveillant adjoint Mbaye DIAGNE 69 M Analphabète Sambé Digue

L’analyse par âge des membres du bureau donne la répartition suivante : deux (02) des membres du

bureau se situent dans la trentaine, trois (03) dans la quarantaine, et trois (03) personnes dans la

vingtaine. Le troisième âge est représenté par une personne.

MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE PATAR

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II.3 FORMATION DU CD ET DU BE

La formation a eu lieu du 13 au 15 juillet 2006 à Patar avec pour cibles les délégués du CD et les

membres du bureau. Les 14 et 15 juillet 2006 ont concerné seulement les neuf (09) membres du

Bureau Exécutif. Les trois modules suivants ont été déroulés :

- l’organisation et la gestion de l’ASUFOR ;

- les mécanismes de contrôle et de partage de l’information ;

- et les outils comptables de gestion de l’ASUFOR.

La formation a consisté à doter, stimuler et à renforcer les capacités organisationnelles, administratives

et financières des délégués et des membres du Bureau Exécutif. Autrement dit, il a été question de

décliner les rôles et responsabilités des délégués et des membres du BE d’une part, et d’autre part les

outils de gestion comptable et administrative. Auparavant, l’équipe d’animation et de formation du

GERAD a eu à rappeler et expliciter aux participants la mission de l’AG, du CD et du BE.

II.3.1 Rappel de la mission de l’Assemblée Générale (A.G) :

L’assemblée générale concerne les bénéficiaires du site d’implantation et des villages polarisés. La

mission de l’AG se résume ainsi qu’il suit :

- élire ou pourvoir au renouvellement des membres du CD et du BE respectivement tous les deux

ans et tous les ans ;

- arrêter le prix de vente d’eau pour les différents usages après avoir établi le budget prévisionnel

avec l’assistance du PARPEBA ;

- approuver les comptes de l’exercice clos et voter le budget ;

- délibérer sur les questions à l’ordre du jour ;

- approuver les projets d’extension ;

- se réunir chaque an pour faire le bilan avec le CD et le BE, renouveler le BE

- et enfin tous les deux (02) ans faire le bilan et renouveler à la fois le CD et le BE.

Pour rappel, est membre de l’AG toute personne utilisant l’eau du forage, qui s’est acquittée des frais

d’adhésion à l’ASUFOR et s’est conformée au statut et aux règlements qui régissent l’ASUFOR.

II.3.2 Formation du CD

Il s’agit d’expliquer les rôles et les responsabilités à la fois du délégué et du Comité Directeur.

• Rôles du (de la) délégué (e)

Le délégué joue un rôle essentiel dans la gestion du forage. Il doit :

- Participer à toutes les réunions du CD ;

- Informer le CD de la situation autour de chaque point d’eau qui le concerne ou bien au niveau de

la catégorie socioprofessionnelle qu’il représente ;

- Informer les usagers qu’il représente des décisions et des orientations du Comité Directeur ;

- Faire appliquer les décisions du CD et contrôler leur bonne application par les concernés ;

- Contrôler le travail des fontainiers et en particulier relever les index de consommation des points

de distribution d’eau sous leur responsabilité (BF, abreuvoir, station de charrette) et les

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transcrire sur les feuilles de suivi. Ces index seront centralisés et contrôler par le surveillant

général puis transmis au trésorier à chaque réunion d’encaissement et du CD ;

- Contrôler le travail du BE, en particulier le suivi des recettes et des dépenses de l’Association, le

suivi de la station de pompage, le respect des programmations prévisionnelles ;

- Veiller au respect des normes d’hygiène et de propreté, de la production à la consommation de

l’eau.

• Rôles et responsabilités du CD

Les membres sont désignés démocratiquement par l’AG. Son rôle consiste principalement à définir les

axes de la politique d’exploitation et de gestion des ouvrages hydrauliques et à contrôler la bonne

application par le BE des directives et des actions qui lui sont dévolues. En d’autres termes ses

prérogatives concernent :

- L’examen des propositions, des demandes et les rapports de situation des villages, des catégories

d’utilisateurs présentés par les délégués ;

- La prise de décisions des actions à mener pour l’ASUFOR et d’en déléguer l’exécution au BE,

ou toute autre personne désignée à cet effet ;

- Le contrôle de la bonne application, par le BE ou toute autre personne désignée à cet effet, des

directives et des actions qui leur ont été confiées ;

- Le contrôle et la validation des dépenses et des recettes, en particulier la situation financière

mensuelle de l’ASUFOR présentée par le trésorier ;

- La mise en œuvre de moyens nécessaires en vue de participer au renforcement des capacités de

gestion organisationnelle, financière et technique des membres du CD et du BE ;

- La validation du bilan financier et le budget prévisionnel présentés par le bureau ;

- La promotion d’un mouvement d’opinion propre à généraliser le transfert à l’échelle locale de la

responsabilité de l’exploitation du forage et de la prise en charge de l’essentiel des dépenses

récurrentes par les usagers.

Pour rappel, le CD est représentatif des hommes, des femmes, des jeunes et des catégories sociales et

professionnelles des villages concernés. Les membres de ces deux instances de gestion ont bénéficié

d’une formation durant trois jours successifs dans chaque site comme précédemment évoqué.

II.3.3 Formation du Bureau Exécutif

La formation du bureau exécutif se décline en quatre (04) postes de gestion que sont :

⇒ La Présidence

La présidence est composée par le (la) Président (e) et ses deux (02) vice présidents dont les activités

se déclinent ainsi qu’il suit ;

• mobiliser l’adhésion des membres ;

• effectuer l’ensemble des démarches administratives et en premier lieu celles relatives à la

reconnaissance juridique de l’ASUFOR (récépissé) ;

• ouvrir un compte bancaire et représenter l’ASUFOR vis-à-vis des tiers ;

• recevoir et examiner avec le BE ou même avec le CD les candidatures des différents préposés et

signer les contrats ;

• préparer, organiser, convoquer et présider les réunions mensuelles et les AG

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• ordonner les dépenses d’une part avec l’établissement et la signature des bons de caisse et des

chèques dont le trésorier est co-signataire ; et d’autre part effectuer les opérations bancaires avec

le/la trésorier ;

• et enfin rédiger (ou faire rédiger) et présenter un rapport mensuel d’activités au CD.

⇒ Le Secrétariat

Le secrétariat est assuré par deux personnes secrétaire et adjoint(e) secrétaire et se doit de :

• dresser les procès verbaux des réunions du BE, du CD et toute autre réunion de l’ASUFOR avec

des partenaires ou autres ;

• classer et conserver les documents administratifs de l’ASUFOR ;

• recevoir et distribuer le courrier ; il assure aussi la comptabilité matière ;

• assister aussi les membres du bureau en ce qui concerne la rédaction de leur rapport mensuel ou

annuel surtout le président.

⇒ La Trésorerie

La trésorerie est gérée par un trésorier général et son adjoint. Il leur incombe :

• la collecte selon une périodicité bien déterminée par le bureau, des recettes de la vente de l’eau

au niveau des points d’eau publics (BF, potence, abreuvoirs) et privés (branchements

particuliers, jardinage, etc.). Cette collecte s’effectue qu’après le relevé des compteurs

volumétriques soit effectué par le surveillant et/ou son adjoint. Les réunions d’encaissement

permettront à la trésorerie de l’ASUFOR de rentrer dans ses fonds.

• la gestion des ressources financières de l’ASUFOR avec la tenue régulière d’un cahier de caisse

(entrées et sorties d’argent) ; l’établissement des bons de sortie ou d’achat, des fiches de paie des

préposés et du conducteur ; la réception de bons de caisse établis par le président et de factures

et leur classement. S’y ajoutent les opérations bancaires (retrait et dépôt à la banque) que le

trésorier effectue avec le Président ;

• la rédaction et la présentation d’un rapport financier mensuel au BE et au CD et d’un rapport

financier annuel à l’Assemblée Générale.

⇒ La Surveillance

La surveillance est composée d’un surveillant général et de son adjoint. Leur mission consiste à

assurer périodiquement

• le relevé des compteurs des différents points d’eau (publics et privés) :

• le relevé du compteur général de pompage et du château d’eau.

De plus, ils relèvent de leur responsabilité le contrôle du réseau et de ses points d’eau et la supervision

des réparations du réseau général.

Cette formation en gestion axée sur les aspects organisationnels et singulièrement sur les rôles et

responsabilités des membres du BE, est complétée par une formation concernant les aspects

comptables, administratifs et techniques.

⇒ La gestion comptable

Les outils suivants ont été déclinés et explicités :

• le carnet de gestion de la trésorerie et de la banque ;

• le PV de la réunion mensuelle du CD ;

• les carnets des fontainiers et des abonnés privés, la fiche du bétail ;

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• les dépenses de fonctionnement, le paiement des diverses indemnités et salaires (conducteur,

préposés) et le fonds de caisse ;

• le recouvrement dans les meilleurs délais des impayés.

⇒ La gestion administrative

La gestion administrative se résume principalement à la tenue obligatoire des procès verbaux de

réunions surtout celui de la réunion mensuelle avec les délégués, les documents d’émargement, de

convocation et de présence aux réunions ; le classement des documents administratifs, la gestion du

courrier de l’ASUFOR et l’état d’exécution des décisions du CD.

⇒ La gestion technique

La gestion technique concerne singulièrement :

• la feuille de contrôle de la station de pompage : elle doit être tenue par le conducteur qui doit

obligatoirement en délivrer une copie au BE et participer aux réunions mensuelles avec le CD.

Le BE se chargera de transmettre une copie de la feuille de pompage à la Brigade des Puits et

Forages de l’Hydraulique concernée :

• le cahier de relevé des index des compteurs géré par le surveillant général et son adjoint.

⇒ Mécanisme de contrôle et de partage de l’information

L’objectif principal réside dans une parfaite circulation de l’information au sein du BE, du CD, entre

ces deux organes et enfin entre ces derniers et les populations. Parmi les outils de contrôle et de

partage de l’information, il y a :

• le rapport financier mensuel du (de la) trésorier ;

• le rapport mensuel de pompage du conducteur et celui relatif à la situation de la station de

pompage transmis au BE et à la brigade de l’hydraulique ;

• les réunions mensuelles du CD et du BE ;

• le PV de la réunion d’encaissement ;

• le PV de la réunion mensuelle entre le bureau et le CD

• et enfin les Assemblées Générales annuelles qui permettent au BE de présenter son bilan

technique et financier.

⇒ Questions et réponses

Au cours de la formation des instances de gestion du forage, des interrogations ont été soulevées par

les participants. Par moment, la formation a été très dynamique au niveau de chaque site. Le tableau

suivant constitue la synthèse des réponses apportées à la fois par le projet et le cabinet GERAD.

Auparavant, l’équipe d’évaluation a eu à échanger avec le CD sur le processus de mise en place du CD

en mettant un accent sur le choix des délégués, du BE et de la formation.

QUESTIONS REPONSES

Combien de fois peut-on briguer de

mandant au sein du BE ?

Un délégué ne peut briguer que trois mandants successifs d’un an

par mandat.

Qui doit procéder à la collecte des

adhésions ?

C’est le chef du village qui est responsabilisé pour la collecte de

ces adhésions. La somme sera remise à la trésorière moyennant un

reçu de versement. Ultérieurement, le CD procédera au contrôle

des personnes s’étant acquitté de leur adhésion sur la base de la

liste fournie par le Chef du village lors du versement de la somme

au niveau de la trésorerie.

Quelles sont les sanctions qui seront

prises à l’endroit des personnes qui ne se

sont pas acquittées de cette adhésion ?

Le règlement intérieur va prévoir les sanctions qu’il faut

impérativement appliquer. Entre autres, il y a l’augmentation du

prix de la vente de la bassine.

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Suite à l’évaluation de la formation avec les outils SARAR du GERAD, certains participants ont tenu

à s’exprimer sur le processus et le contenu de la formation.

En somme l’analyse de contenu de ces propos nous permet de soutenir que la formation a été bien

appréciée par les participants aussi bien dans son contenu que dans son déroulement.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La composition du Bureau Exécutif laisse présager qu’avec un suivi régulier et pragmatique,

l’ASUFOR peut arriver à des résultats très satisfaisants. Hormis la trésorière générale, le reste des

femmes risquent de n’être que des figurantes. C’est pourquoi, il y a lieu de faire participer davantage

les femmes et d’élaborer avec les délégués un moyen efficace de recueil des doléances et de restitution

du contenu des réunions mensuelles du Comité Directeur.

De plus, il y a lieu de rappeler lors des réunions mensuelles les rôles et les responsabilités autant des

délégués que des membres au moins durant le premier trimestre du suivi qui sera assuré par l’équipe

du PARPEBA. Ce qui participerait à consolider les acquis pour les uns et pour les autres, ce sera

l’apprentissage par la pratique.

En ce qui concerne le suivi, une évaluation du bureau exécutif et du comité directeur au bout de six

(06) mois permettra de corriger les lacunes des uns et des autres d’une part, et d’autre part de procéder

à de nouvelles orientations dans la gestion du forage, si nécessaire.

1. Astou Ndoye, Trésorière : «Je salue l’approche participative car elle a permis de faire participer, de

manière dynamique, toutes les catégories concernées par la formation. L’utilisation des images facilite la

compréhension du message. Merçi au GERAD et au projet. »

2. Daouda Tine, représentant Conseil Rural au sein du CD : « J’apprécie le déroulement de la formation

surtout la bonne maîtrise de la langue wolof des formateurs. Cette maîtrise de la langue de communication

a permis aux participants de bien suivre et de comprendre. Le Conseil Rural comprend mieux son rôle

dans la gestion du forage. Si les bénéficiaires de la formation appliquent consciencieusement les

enseignements de la formation, le forage de Patar serait parmi les premiers forages à réussir. »

3. MBaye Diagne surveillant adjoint : « Moi je suis très content et remercie beaucoup le formateur. Car

c’est la première fois que les personnes chargées de la gestion du forage bénéficient d’une telle formation.

Toi en tant que formateur, je te remercie, te félicite car les outils ont été bien adaptés à notre niveau et le

wolof très clair ; il n’y a pas de mots français et tu nous as donné des exemples tirés de notre vécu

quotidien, Merci. Cela dit, le formateur a su appréhender la personnalité des participants avec une grande

patience. Je lance un appel à tous pour une participation responsable et très bénéfique pour le forage et

les bénéficiaires. »

4. Mor Fall, Président ASUFOR : « Des remerciements sans fin car les séances ont été conviviales et riches

en enseignements. Je remercie les populations qui m’ont choisi comme président de même que les

participants, de par leur assiduité, ont honoré entre autres la confiance placée en eux. Je suis le président

mais sans vous je ne pourrai remplir ma mission. Je considère que vous êtes mes frères de sang et nous

avons des acquis fraternels et chaleureux qui nous serviront de base dans la gestion du forage qui incombe

à chaque usager. »

5. Saye Sarr, vice présidente : « Nous étions aveugles et grâce à la formation nous avons retrouvé la vue. Je

suis analphabète et ce dont je suis sûr c’est que si j’avais bénéficié de formations avec un formateur

comme celui du GERAD, je serais plus apte à participer au développement de mon terroir. »

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A N N E X E

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