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F Face à cette augmentation constante de la population, le maire de la Commune, Harold Martin, opte pour la création d’un centre d’incendie et de secours dès 1998. L’arrêté de création du corps de sapeurs-pompiers de Païta sera pris le 14 octobre 1998. Le 28 janvier 1999, la caserne des sa- peurs-pompiers sera opérationnelle au centre du village et sous le com- mandement de l’adjudant Danilo GUEPY. Pour permettre une évolution pé- renne des moyens humains et ma- tériels, le centre d’incendie et de secours sera transféré dans des lo- caux plus adaptés, d’une superficie de 1 300 m², au pied du Mont Vi- Vete dès 2010. Actuellement sous le commande- ment du Lieutenant Gwenval Cambon, le centre de Païta com- prend 9 sapeurs-pompiers profes- sionnels, plus d’une centaine de sapeurs-pompiers volontaires, dont 5 membres du Service de Santé et de Secours Médical (SSSM com- posé de médecins et d’infirmiers) ainsi que 20 jeunes sapeurs-pom- piers (JSP) âgés de 14 à 17 ans. Pour faire face aux différents risques recensés sur la commune, qu’ils soient naturels (feux de forêt, inondation, cyclone, mouvements de terrain, tsunami) ou technolo- giques (risques industriels, trans- port de matières dangereuse), le centre d’incendie et de secours de Païta dispose d’une large palette de moyens roulants : un véhicule de secours et d’assistance aux vic- times (VSAV), un fourgon pompe tonne léger (FPTLSR), un camion- citerne rural (CCR), trois camion- citerne feux de forêt (CCFM, CCFL, CCI). Enfin, un véhicule toutes utili- tés (VTU) qui fait également office de véhicule léger chef de garde (VLCG), un véhicule léger de com- mandement (VLC) ainsi qu’un ba- teau de reconnaissance et de sauvetage (BRS) complètent le dis- positif d’intervention. Un dispositif à la hauteur des en- jeux puisque les sapeurs-pompiers de Païta ont réalisé quelques 1 136 interventions en 2013, dont 38% concernaient le secours à personne, 16% les feux de brousses, 16% les autres feux, 12% les accidents sur la voie publique et 17% les interven- tions diverses. La prévention contre les risques d’incendie dans les établissements recevant du public (ERP), les immeubles de grande hauteur (IGH), les bâti- ments d’habitation, les locaux soumis au code du travail et les installations classées pour la protec- tion de l’environnement (ICPE) donne lieu à des travaux constants d’amélioration afin de tenir compte de l’évolution des risques, des types de construction, des progrès techniques, de la na- ture des matériaux et des innovations architectu- rales. C’est dans ce cadre que le service formation, en collaboration avec le bureau des ERP du service planification des risques technologiques et natu- rels, organise une formation d’agent de préven- tion (PRV 1) du 13 au 17 et du 27 au 31 octobre prochain. A l’issue, les stagiaires seront capables de réali- ser des études de dossiers relatifs aux ERP de 5 e catégorie sans locaux à sommeil, au code du travail et aux habitations de 1 re et 2 e familles ainsi que de proposer un avis pour la délivrance des certificats de conformité. La ville de Païta, qui compte plus de 20 000 habitants s’étend sur 699.7 km² soit une densité de 25.9 habitants/km². Une population qui a considérablement augmentée depuis 1996, de près de 133%, soit une augmentation de 8.3% par an. La prévention du risque incendie est indispensable pour éviter des accidents dramatiques. Des règles sont posées en matière de conception, d’implantation et de prévention afin de réduire ce risque. La caserne de Païta LE CENTRE DE SECOURS DU MOIS D epuis le 1 er janvier 2014, la Nouvelle- Calédonie exerce pleinement les compétences en matière de sécurité civile. Présidente du gouvernement, il m’appartient d’animer et de contrôler ce secteur avec le concours de la direction de la sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR). Outre la dotation de nouveaux outils, de nouveaux équipements et de nouvelles compétences pour prévenir les risques particuliers ou organiser la réponse attendue dans le cadre d’événements de sécurité civile, il nous revient aussi d’animer ce secteur, par essence partenarial. En effet, notre compétence sécurité civile nécessite une parfaite coordination des moyens mis en œuvre par des acteurs institutionnels ou associatifs de première importance comme les communes, les associations agréées de sécurité civile et les services opérationnels de l’Etat en matière de sécurité publique, de défense civile de zone, ou de défense militaire. C’est donc parce qu’il nous faut œuvrer ensemble sur le terrain, qu’il est essentiel d’échanger entre nous sur les actions réalisées en la matière. Ce bulletin d’information mensuel est donc un outil à votre service pour vous informer de l’actualité de la DSCGR et, au-delà, vous permettre également de partager dans le cadre d’un réseau d’acteurs de la sécurité civile en Nouvelle-Calédonie, vos témoignages, expériences ou rendez-vous. N’hésitez donc pas à vous investir aux côtés de la DSCGR dans cet outil dont la vocation est de renforcer notre collaboration pour un réseau solide au service de la sécurité des Calédoniens. xw Cynthia LIGEARD Présidente du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie Le MOT de la présidente FORMATION PRV1 écurité Civile Lettre d’information INF S S Octobre 2014 « Un réseau solide au service de la sécurité des Calédoniens »

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Page 1: Mise en page 1 - securite-civile.nc · ment et pour la première fois en Nouvelle-Calédonie, une opération à destination des plus jeunes, pour enseigner les bons réflexes

FFace à cette augmentationconstante de la population, lemaire de la Commune,

Harold Martin, opte pour la créationd’un centre d’incendie et de secoursdès 1998. L’arrêté de création ducorps de sapeurs-pompiers de Païtasera pris le 14 octobre 1998. Le 28janvier 1999, la caserne des sa-peurs-pompiers sera opérationnelleau centre du village et sous le com-mandement de l’adjudant DaniloGUEPY. Pour permettre une évolution pé-renne des moyens humains et ma-tériels, le centre d’incendie et desecours sera transféré dans des lo-caux plus adaptés, d’une superficiede 1 300 m², au pied du Mont Vi-Vete dès 2010. Actuellement sous le commande-

ment du Lieutenant Gwenval Cambon, le centre de Païta com-prend 9 sapeurs-pompiers profes-sionnels, plus d’une centaine desapeurs-pompiers volontaires, dont5 membres du Service de Santé etde Secours Médical (SSSM com-posé de médecins et d’infirmiers)ainsi que 20 jeunes sapeurs-pom-piers (JSP) âgés de 14 à 17 ans. Pour faire face aux différentsrisques recensés sur la commune,qu’ils soient naturels (feux de forêt,inondation, cyclone, mouvementsde terrain, tsunami) ou technolo-giques (risques industriels, trans-port de matières dangereuse), lecentre d’incendie et de secours dePaïta dispose d’une large palette demoyens roulants : un véhicule desecours et d’assistance aux vic-

times (VSAV), un fourgon pompetonne léger (FPTLSR), un camion-citerne rural (CCR), trois camion-citerne feux de forêt (CCFM, CCFL,CCI). Enfin, un véhicule toutes utili-tés (VTU) qui fait également officede véhicule léger chef de garde(VLCG), un véhicule léger de com-mandement (VLC) ainsi qu’un ba-teau de reconnaissance et desauvetage (BRS) complètent le dis-positif d’intervention.Un dispositif à la hauteur des en-jeux puisque les sapeurs-pompiersde Païta ont réalisé quelques 1 136interventions en 2013, dont 38%concernaient le secours à personne,16% les feux de brousses, 16% lesautres feux, 12% les accidents sur lavoie publique et 17% les interven-tions diverses.

La prévention contre les risques d’incendie dansles établissements recevant du public (ERP), lesimmeubles de grande hauteur (IGH), les bâti-ments d’habitation, les locaux soumis au code dutravail et les installations classées pour la protec-tion de l’environnement (ICPE) donne lieu à destravaux constants d’amélioration afin de tenircompte de l’évolution des risques, des types de

construction, des progrès techniques, de la na-ture des matériaux et des innovations architectu-rales.C’est dans ce cadre que le service formation, encollaboration avec le bureau des ERP du serviceplanification des risques technologiques et natu-rels, organise une formation d’agent de préven-tion (PRV 1) du 13 au 17 et du 27 au 31 octobreprochain. A l’issue, les stagiaires seront capables de réali-ser des études de dossiers relatifs aux ERP de5e catégorie sans locaux à sommeil, au code dutravail et aux habitations de 1re et 2e famillesainsi que de proposer un avis pour la délivrancedes certificats de conformité.

La ville de Païta, qui compte plus de 20 000 habitants s’étend sur 699.7 km² soit une densité de 25.9 habitants/km². Une population qui a considérablement augmentée depuis 1996, de près de 133%, soit une augmentation de 8.3% par an.

La prévention du risque incendie estindispensable pour éviter des accidentsdramatiques. Des règles sont posées enmatière de conception, d’implantation et deprévention afin de réduire ce risque.

La caserne de Païta

LE CENTRE DE SECOURS DU MOIS

Depuis le 1er janvier 2014, la Nouvelle-Calédonie exerce pleinement les

compétences en matière de sécurité civile.Présidente du gouvernement, il m’appartient d’animer et de contrôler ce secteur avec le concours de la directionde la sécurité civile et de la gestion desrisques (DSCGR). Outre la dotation denouveaux outils, de nouveaux équipementset de nouvelles compétences pour prévenirles risques particuliers ou organiser la réponse attendue dans le cadred’événements de sécurité civile, il nousrevient aussi d’animer ce secteur, paressence partenarial. En effet, notrecompétence sécurité civile nécessite uneparfaite coordination des moyens mis enœuvre par des acteurs institutionnels ouassociatifs de première importance commeles communes, les associations agréées desécurité civile et les services opérationnelsde l’Etat en matière de sécurité publique,de défense civile de zone, ou de défensemilitaire. C’est donc parce qu’il nous fautœuvrer ensemble sur le terrain, qu’il estessentiel d’échanger entre nous sur lesactions réalisées en la matière. Ce bulletind’information mensuel est donc un outil à votre service pour vous informer del’actualité de la DSCGR et, au-delà, vouspermettre également de partager dans lecadre d’un réseau d’acteurs de la sécuritécivile en Nouvelle-Calédonie, vostémoignages, expériences ou rendez-vous.N’hésitez donc pas à vous investir auxcôtés de la DSCGR dans cet outil dont la vocation est de renforcer notrecollaboration pour un réseau solide auservice de la sécurité des Calédoniens. xw

Cynthia LIGEARD Présidente du gouvernement

de la Nouvelle-Calédonie

Le MOT de la présidente

FORMATION

PRV1

écuritéCivile

Lettre d’informationINF SS

Octobre 2014

«Un réseau solide au service de la sécurité des Calédoniens»

Page 2: Mise en page 1 - securite-civile.nc · ment et pour la première fois en Nouvelle-Calédonie, une opération à destination des plus jeunes, pour enseigner les bons réflexes

C'est le nombre de dossiers de permis de construire instruitpar le bureau de la gestion

des Etablissements Recevant du Public (ERP) depuis le début

de l'année.

Quelles sont les principalesmissions du SATASC ?Le service d’assistance technique aux acteursde sécurité civile remplit 4 missionsprincipales : soutenir l’amélioration de la réponse de sécurité civile communale, développer le réseau d’associations agrééesde sécurité civile, conseiller les communes en matière de médecine préventive, d’hygièneet de sécurité du travail des sapeurs-pompiers et concevoir des actions de communication àdestination des acteurs de sécurité civile maisaussi de la population. Il est composé du bureau d’assistance tech-nique aux communes et aux acteurs de sécu-rité civile et du bureau du soutien médical.

Quel sera le rôle du Bureau du SoutienMédical ?Armé par des sapeurs-pompiers volontairesmédecins, pharmaciens, infirmiers et psycho-logues, le bureau du soutien médical remplitles missions classiques d’un SSSM : visitesmédicales d’aptitude à l’embauche, d’aptitudeà servir et soutien sanitaire opérationnel. L’objectif : être au service des communes et des centres de secours qui rencontrent des difficultés dans la mise en œuvre des prescriptions réglementaires en matière demédecine préventive, d’hygiène et de sécuritédu travail des sapeurs-pompiers communaux.

En matière de communication grand public, quels sont les projets pour 2015 ?Deux campagnes d’information et de sensibili-sation seront organisées en 2015. A la demande de la présidente du gouverne-ment et pour la première fois en Nouvelle-Calédonie, une opération à destination desplus jeunes, pour enseigner les bons réflexesen cas d’évè nement de sécurité civile, sera initiée. D’autre part, plus classiquement, une campagne de prévention des feux debrousses sera également mise en œuvre.

Olivier CiryChef du service d’assistancetechnique aux acteurs de la sécurité civile

3 QUESTIONS À...

Cette période concentre tous les risques pro-pices au développement des feux debrousse surtout en tenant compte des pré-

visions météo qui nous annoncent une saison plussèche qu’à l’accoutumée en partie due au phéno-mène climatique El Nino, même s’il apparait plusmodéré que prévu. C’est la première SAFFconduite sous la responsabilité de la Nouvelle-Calédonie qui entend bien assumer pleinementson rôle de coordinateur et ses nouvelles respon-sabilités en la matière. Pour autant, le dispositif de2014 est globalement similaire à ceux des annéesprécédentes. Il faut retenir pour cette année, l’acti-vation 7J/7de la cellule feux de forêt de la DSCGR(CFF988) par les personnels permanents d’as-treintes, qui veille sur les départs de feux pourcoordonner les moyens aériens (HBE) et anticiperune éventuelle montée en puissance. En cas defeux importants, l’unité d’intervention de la sécu-rité civile (une quinzaine de SPV) pourra renforcerles moyens des communes. Le dispositif de vigi-

lance de météo-France PREVIFEU est consultablesur le site www.meteo.nc et adressé quotidienne-ment par la DSCGR aux corps communaux avecles consignes réglementaires à respecter. Ilconvient notamment de rappeler aux chefs decorps que les HBE ne peuvent que compléter untravail au sol réalisé par les sapeurs-pompiers.et lanécessité pour la DSCGR de disposer quotidienne-ment des moyens disponibles dans les centres desecours pour mieux coordonner la réponse opéra-tionnelle. Enfin, la CFF988 vous demande de bienvouloir l’informer systématiquement de tout feunaissant afin de pouvoir anticiper suffisamment tôtune montée en puissance. Un dernier rappel, même en SAFF, alors que l’ORSEC FDF de niveau 1 est activé de fait, le mairede la commune reste le directeur des opérationsde secours (DOS) tant que le sinistre reste dans lepérimètre communal ou tant qu’il ne formalise pasl’abandon de la direction des opérations de se-cours au profit de la Nouvelle- Calédonie.

FOCUS SUR LA SAFF

Ecrivez-nous aux adresses suivantes :[email protected]

ou [email protected]

POUR NOUS CONTACTER

La saison administrativedes feux de forêtComme chaque année etconformément au dispositifORSEC spécifique de 2012, lasaison administrative des feuxde forêt (SAFF) a débuté depuisle 15 septembre et s’achèvera le 15 décembre de cette année.

Le téléphone portable est de-venu indispensable à notre quo-tidien : appels, texto, mails,connexion sur internet, TV, ré-veil, photos… Bref, il nous suitpartout et 24H/24H. Mais au vo-lant d’un véhicule pompier, iln’est pas d’une grande utilité !

Et inutile de miser sur le kitmains-libres ; on retrouve lesmêmes effets indésirables, ex-ceptés peut-être la diminutiondu risque liée à la mobilisationd’une main. Lors d’une communication, vo-tre concentration est captée par

la conversation, ce qui entraîneune augmentation du tempsde réaction, une réduction duchamp visuel et au final unediminution de votre attention !Essayez donc de limiter voscommunications radio au strictnécessaire.

COMMUNICATION AU VOLANT = BAISSE DE L’ATTENTION = DANGER

Avoir lesdeux mainssur le volant

et être attentif à saconduite :pour cela,

ne pas utiliser

de moyen de commu-

nication au volant.

SÉCURITÉ EN INTERVENTION

Téléphone au volant : DANGER !

Le CHIFFRE du mois

146