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Châteauet la vallée du Repentir

Pays d'Art et d'Histoire 16p Chateau 08-17_Mise en page 1 18/09/17 13:50 Page1

Le village de Château est situé dans le Clunisois et se nichedans la vallée du Repentir, à l’ouest de Cluny.

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Histoire de pierres : la géologieMontagnes, valléesprofondes, rochers, bois,quelques vignes, telle est ladéfinition de Château dansl’Annuaire des communes de Saône-et-Loire en 1863. Ce raccourci traduit bienl’équilibre et l’harmonie dupaysage qui frappe tous ceuxqui ont la chance d’habiter oude venir dans ce petit villagede Saône-et-Loire. Sur le territoire de lacommune, les reliefsdominants correspondent auxterrains granitiques, vieux deplus de 360 millions d’années,avec une altitude maximalede 555 m au Mont Gremoi.

Des failles importantesamènent ce socle granitiqueau contact, à l’est, avec le calcairebajocien. Normalement legranite se trouve bien endessous de ces dépôtscalcaires de l’ère Secondairesédimentés au fond d’une merpeu profonde, entre 130 et 65 millionsd’années environ.Les cassures à l’origine desfailles correspondent auxcontrecoups du soulèvementalpin entre 30 et 5 millionsd’années. Le bassin de laSaône s’effondre, donnantnaissance à la Bresse. Tout le Mâconnais en subitles conséquences …

La Brèche de Château

Le karst de Château, très

ancien et fortement démantelé

par l’érosion, abrite

quelques grottes. Lors de la construction de laroute départementale D165dans les années 1860, ungisement paléontologique trèsimportant a été mis au jourdans la zone des carrières. La fouille de la Brèche deChâteau redécouvertepar A. et J. Argant en 1968a permis de recueillir desfossiles de grands carnivoresdu Pléistocène Moyen médian(600.000 ans environ),dominés par Ursus deningeri,ancêtre de l’ours des cavernes

venant hiverner dans des

grottes supérieures

aujourd’hui disparues,

où pénétraient également

des grands félins, Pantheraspelaea fossilis, formeancienne du lion des cavernes

et Panthera gombaszoegensis,le jaguar européen,

ainsi qu’un ancêtre des loups

Canis mosbachensis.

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La carte géologique de Château montre de nombreuses failles(traits noirs épais). La plus importante met en contact les rochesdu socle granitique (en rouge et rose) avec des roches sédimentairesplus récentes. Ces failles sont consécutives de la formation de la chaînedes Alpes entre 30 et 5 millions d’années.

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Un paysage en évolution

Jusqu’au milieu du XXe

siècle, la juxtaposition de

terroirs contrastés favorise

la polyculture sur les sols

labourables et le maintien

de la forêt sur les reliefs

pentus moins fertiles.

La vigne a tenu une large

place, malgré la crise du

phylloxéra à la fin du XIXe

siècle après laquelle elle a été

largement replantée.

Les cultures progressivement

abandonnées ont été

remplacées par des pâtures

ou des plantes fourragères

et l’élevage des bovins est

devenu l’activité principale

des exploitations agricoles

qui subsistent.

Au fil de l’eauLe granite est altéré en surfacesur plusieurs mètresd’épaisseur à cause del’érosion sur des temps trèslongs. Le cran, sableperméable, permet à l’eau(pluie, neige) de s’infiltrer.Le granite compact à la basejoue le rôle de barrière et l’eaus’écoule selon la pente.Le bassin de réception duMont Gremoi alimente toutle réseau hydrographique deChâteau : le Repentir,le ruisseau de Saint-Léger,

les nombreuses sources.La zone des calcaires expliquetoute une série de réseauxkarstiques qui fontréapparaître l’eau provenantdu Mont Gremoi à distance :source du Vernay, source desCas, source de Saint-Laurent.La source du Vernay, parexemple, est une sourcepérenne qui collecte les eauxdu massif granitique du MontGrémoi à la faveur d'unefaille. Ces sources ontlongtemps été utilisées parles habitants. Elles servaientau quotidien pour la cuisineet la boisson. Certainespermettaient aussi de rincerle linge, voire même étaientutilisées pour les manœuvres

des pompiers jusque dans lesannées 1960 !C’est finalementcette géologie qui expliqueles paysages si variésde Château et qui a conduitau choix de l’implantationdu village et de ses hameaux.

« Photo » du lion des cavernes de Châteaudans son territoire (reconstitution A. et J. Argant).

Au début du XXe siècle, de nombreuses parcelles de vignesencadrées par des murgers s’étendent sur les flancs des coteaux.

Une des sources de Château :la source du Vernay.


Le Repentir prend sa source à Château au hameau du Vernay et se jette dans la Grosne à Mazille,à proximité du village de Sainte-Cécile.

Sur cette carte postale, il est possible d’apercevoir le plateau calcaire de la Garenne bordé de petites falaisesabruptes exploitées en carrières aux siècles précédents.

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Au cœur d’un vallonIl faut découvrir le villagedepuis la route venantde Buffières par le coldu Pontot (D165) : les formesen douceur et en abruptsuivant la nature des roches,les dimensions à taillehumaine du relief, la largeouverture du vallonen direction du sud, là où les eaux vont rejoindrela vallée de la Grosne. Tout est mesuré et contribueau charme d’un panoramaqu’on ne se lasse jamaisd’admirer. A l’ouest, il est structurépar les petits ruisseaux qui,tel celui de la Combe, ont entaillé profondément

les pentes granitiques et vont rejoindre le Repentir.Ce ruisseau pérenne s'étalepar endroits, favorisant le développement du « marais », domaine des carex et de la reine des prés. Le long des rives,les saules taillés en têtard onttendance à disparaître,aujourd’hui vaincus par la vieillesse. Les aulnes maintiennent par contre leur silhouetteélégante et fine sur une partiede son cours. Depuis toujoursle fond de vallon est occupépar les prairies grasses dont le parcellaire est soulignépar des haies. Le bocagevit encore à Château …

Le plateau calcairede la GarenneEn remontant ce vallonprincipal, on arrive au petitplateau calcaire de la Garennesurmonté de l’église, bordé de petites falaisesabruptes. A leur pied, les friches dominent avec les prunelliers, l’églantineet le bois de Sainte-Lucie.Mais sur les talus bienexposés au sud des carrières,on trouve une végétation aux affinitésméditerranéennes telle la garance voyageuse ou le lilas d'Espagne. On peut aussi y admirer au printemps unfoisonnement de fleurs

où se mêlent au rouge grenatdu mélampyre des champs, le jaune soutenu del’hélianthème, le bleu des vipérines et d’autresplantes discrètes mais toutaussi belles à découvrir. En Roche, grand plateauherbeux, sec et pierreux, une pelouse est préservée où poussent entre autresl’œillet des Chartreux et certaines orchidées,formation malheureusementfragile.

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Au cœur du vallon, le paysage de bocage est préservéavec ses « bouchures », haies où subsistent encoreles frênes autrefois utilisés pour la feuillée.

Les talus au pied du plateaude la Garenne se couvrent au printemps des mélampyresdes champs rouge grenatet des hélianthèmes jaunes.

Sur cette photographie prise à Château, il est aiséde reconnaître une couleuvre verte et jaune, grâce à son dos noirâtre tacheté de jaune.

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Un paysage boiséà l’ouestEn contraste, à l’ouest, les pentes granitiques hierbroutées par les chèvres et couvertes de genêts, se boisent. La forêt de chênescouronne les sommets,accompagnés du hêtre, du charme, des plantationsanciennes de châtaigniers et maintenant de conifères. Le sous-bois de feuillus, enfin,offre ses richesses : muguet et houx en abondance, et des champignons auxconnaisseurs. On peut avoirla chance d’y apercevoir le chevreuil et le sanglier.

La richesse de la fauneEn dehors de la forêt, les nombreux buissons ettaillis abritent toute une faunevariée. Citons quelquesespèces, qui sans être raresrestent discrètes : la couleuvred’Esculape, le lézard vert, le faucon crécerelle, le busardde la Saint-Martin, la huppefasciée, le héron, la belette, la salamandre terrestre, le crapaud à ventre jaune... La couleuvre verte et jaune(Coluber viridiflavus) secaractérise par son dos vertfoncé à noirâtre tacheté dejaune. Comme chez toutes lescouleuvres, ses grands yeuxlégèrement proéminents ontune pupille ronde et une seule

rangée de larges écailles lessépare de la bouche. Le corpsest long avec une queue trèseffilée. Certains spécimensaperçus à Château faisaientplus d'1m32 ! C'est uneespèce protégée mais qui,malgré sa rapidité, est souventvictime des automobileslorsqu'elle traverse les routes.Essayons de l'éviter ! Quant àla salamandre tachetée(Salamandra salamandra),son corps d'un noir luisant estmarqué de taches jaunes. Demœurs essentiellementterrestres, elle vit en milieuhumide, mais elle ne se risqueau bord de l'eau que pour sereproduire. Elle habite surtoutles forêts de feuillus, mais

affectionne aussi les grottes.Vivipare, elle donne naissanceà des larves développées. On rencontre également unegrande variété d’insectes, ce qui témoigne de la bonnesanté biologique du territoirede la commune, classé dans sa totalité site Natura 2000.


En 1960, une monnaie de l’empereur romainConstantin a été retrouvée par J.Laforêtdans une vigne au hameau du Nière.

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Une occupationhumaine ancienneDes silex ramassés en surfaceattestent la présence deshommes du Paléolithiqueet du Néolithique sur leterritoire de la commune.Pour le Gallo-Romain, des tuiles, maçonneries et pièces de monnaieromaines ont été signaléesaux Noyers. La plus ancienne est un petitbronze de l’empereur Auguste(27 av. J.-C. à 17 ap. J.-C.).Une pièce de Constantin Ier

(307 à 337 ap. J.C.) a ététrouvée au Nière. Des sarcophagesmonolithiques en grès de l’époque mérovingienne

(Ve-VIIIe siècles) ont ététrouvés sur le plateau de la Garenne et en Borde.

Du Moyen Age auxGuerres de religionPeu de sources sontà la disposition des historiensde Château pour la périodedu Moyen Age… En 878, le roi Louis le Bèguedonne aux chanoines de la cathédrale Saint-Vincentde Mâcon un castel et une église dédiée à saintMartin. Ce château avait une positiondéfensive importante sur leplateau de la Garenne encontrôlant et en assurant ladéfense du col donnant accès

à Cluny d'un côté et auCharolais de l'autre côté. Ilétait en effet situé aux portesdu ban sacré de l'abbaye deCluny, espace de paixproclamé par le pape UrbainII en 1095. Cet espace avaitpour objectif d'assurer laprotection de l'abbaye et desmoines en proie aux attaquesdes seigneurs locaux. Il étaitétabli sur dix points autour deCluny dont deux à proximitéde Château : la Croix Micaudet les Crays. Au XVIe siècle, au cours des Guerres de religion, le château fort est démoli. Il n’en reste aujourd’hui que les traces au sol du rempart de pierre sèche

et le donjon. Imposante tourde défense carrée, devenu le clocher de l’église au XIXe siècle, il conserve des vestiges de sa fonctionjudiciaire : deux cachots, avec des latrines, fermés par des portes verrouillées de l’extérieur et percées d’un guichet pour faire passerla nourriture aux prisonniers.

Les révolutions desXVIIIe et XIXe sièclesLa population étaitrelativement nombreuse au XVIIIe siècle, avec plus de 700 habitants : laboureurs, fermiers,vignerons, manœuvres et artisans qui seront

Au hameau de Saint-Léger, un sarcophage mérovingiena été réutilisé comme abreuvoir.

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Dès 1805, la chapelle seigneuriale n’est plusassez grande pour accueillir les 750 habitantsde Château. Il faudra attendre 1848pour voir une église rénovée,raccordée à la tour médiévale.

Deux cachots étaient installésdans la partie basse de la tourmédiévale et comportaient des latrinesencore conservées aujourd’hui.

Réalisé par le marbrier clunisois E.Barbière, le monument aux morts est inauguréen grande pompe en septembre 1922.

les premiers à disparaître lors de l'exode rural. Mais la Révolution françaiseopère des changements en cette toute fin de XVIIIe siècle. La commune est créée en novembre 1790. En 1791, les biens de l’église,déclarés biens nationaux, sont vendus aux enchères. En 1792, Château change de nom pour une appellationplus révolutionnaire et devient pour quelquesannées seulement La Combe. Au XIXe siècle, un gros effort d’équipementet de modernisation de la commune a lieu. Une tour d’un télégraphe

optique, appelée télégraphede Chappe du nom de soninventeur, est construite sur une des crêtes de Château,permettant de transmettre par signaux les dépêchesofficielles. L’église est agrandieet le cimetière déplacé en 1848. Entre les années1860 et 1880, les travauxs’intensifient et fixent le cadreactuel du paysagemonumental : construction de lavoirs pour faciliter l’accès à l’eau, construction et entretien d’édifices publicscomme l’école et la mairie.Afin de désenclaver le village,les voies de communicationque sont les départementalesD165 et D152 sont

aménagées permettant de commercer plusfacilement.

XXe siècle … des peines au renouveauSi au XIXe siècle, les crises politiques ont étésans conséquence pourChâteau, elles ont bouleverséla vie du village au cours du XXe siècle. Lors de laPremière Guerre mondiale, la commune perd 23 soldatsmorts pour la France,d’autres reviennent blessés.Pour les honorer, un monument aux morts est inauguré en septembre1922. La Seconde Guerremondiale vient, quelques

années plus tard, de nouveauaffecter la commune. Les hommes du village sont mobilisés. La plupartresteront prisonniers deguerre pendant cinq ans et un sera tué à Sennecey-le-Grand.


L’association Château Patrimoine organiserégulièrement des activités pour soutenirdes projets de restauration du patrimoinede la commune.

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Des associationsdynamiquesChez les Châtelains, on nes’ennuie jamais ! L’Amicale de Château animerégulièrement le village lors de moments festifs allantde la chasse aux œufs pour les enfants jusqu’auxrepas de choucroute ou de méchoui chantant pour les plus grands. Le Club intercommunaldu 3e Age regroupeles Anciens des communes de Château, Mazilleet Sainte-Cécile. Les activités sont diverses :des plus traditionnellescomme les jeux et les goûtersmais aussi des sorties

en covoiturage à l’assaut des richesses de la région.Outre ses activitéstraditionnelles, la Société de Chasse propose des sessions de découverte des différents modes de chasse et limite, par desactions ciblées, les dégâtscausés par les sangliers,renards et ragondins. Ellepartage ses repas toujours trèsanimés avec les habitants etamis des sociétaires !

Pour les amateurs deculture et patrimoinePour les amoureux de lalecture, la bibliothèque du village s’enrichit chaque année de plusieurscentaines d’ouvrages pour tous. Pour les amoureuxdu patrimoine, l’associationChâteau Patrimoine organisedes projets visant à valoriserle patrimoine du village et de sa vallée du Repentir.Les villageois, habitants de la région et touristesdécouvrent un patrimoinediversifié lors d’événementsréguliers comme des concoursphoto, expositions, concerts,visites du donjon et de ses cachots …

Pour les amateurs de sportLa découverte de Châteaupasse aussi par des activitésplus sportives ! Des cheminsde randonnée sillonnent la commune. Les amateurs de course à pied se retrouventau printemps pour le trail La Châtelaine, organisé par l’Amicale, qui devient un rendez-vousincontournable des sportifs de la région tant les sentiersdes courses sont riches en paysages. Pour plus de douceur, l’association Serenat anime des cours de relaxation yogahebdomadaire pour les personnes

Organisé depuis 2016, au cours du moisde mai, le trail La Châtelaine fait découvriraux coureurs les paysages (et les dénivelés)de Château.

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A la Brasserie artisanale, la Zouaffe Amber Ale est mise en bouteille avant de pouvoirêtre dégustée après quelquesjours de refermentation.

La Chazère produit différents fromagesde chèvre au lait cru : faisselle, crottins,bûchettes, tomettes...

Au Domaine Saint-Laurent, en plus del’élevage et du maraîchage, la productionde céréales permet la fabrication de painsvendus à la ferme et sur les marchés.

à la recherche d’un meilleur

équilibre. Les cours sont

ouverts aux habitants de

Château, ainsi qu’à ceux

des communes voisines.

Des producteursrespectueux du terroirAprès le sport, pourquoi pas

avec une bière ? Au Nière,

un passionné a créé

sa brasserie artisanale.

Il y élabore, à partir de

produits bio, une gamme

de bières appelée la Zouaffe

que l’on déguste dans les bars

du Clunisois. Et avec la bière,

pourquoi ne pas manger

du fromage ? Grâce aux

chèvres poitevines qui

cabriolent dans les champs,le producteur La Chazèrepropose des fromages de chèvre au lait cru vendusdirectement à la ferme et sur le marché de Mâcon.Château possède plusieursexploitations agricoles :élevage de bovins et ovins,maraîchage. Le respect du rythme de la nature est au cœur du travail mené par Pierre et Vincent Massonsur la biodynamie, moded’agriculture garantissant la santé du sol et des plantespour produire une alimentation saine. Au Domaine Saint-Laurent,depuis 1992, des agriculteursfont vivre les terres

et produisent en culturebiologique des légumes, des produits laitiers ainsi que des viandes. Les Châtelains achètent les produits directement à la ferme du Domaine ou sur le marchéhebdomadaire de Cluny.

Des touristes heureuxPatrimoine, culture, sports de nature, produits locaux,détente et farniente… Il y a tout ce qu’il faut pour être heureuxà Château ! Les touristes peuventtrouver des hébergementsdiversifiés. Le gîte « Les Hirondelles »

offre une belle vue sur le village et l’église. Quant aux groupes, ils seront accueillis auDomaine Saint-Laurent.


Les pigeonniers peuvent être soit accolés à une habitation, soit isolés dans des champs comme ici.

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x Un habitat traditionnelVillage rural, Châteauconserve dans son habitat la diversité de ses occupationshumaines anciennes. Parfois modernisées, les maisons de vigneronsconservent pour beaucoupleur galerie mâconnaisetypique qui protège du froid.Des pigeonniers se dressentfièrement aux angles des galeries. Parfois, lesmaisons sont cachées par des portails en pierre,rappelant leur anciennetégrâce à des clefs de portedatées.

De la pierre…Granite, karst … La richessegéologique de Château a permis aux hommesd’utiliser la pierre pouraménager leur territoire. Dans les champs se remarquent les murgersrésultant de l’épierrement des terres. Des pierresplantées droites dans le soljouent le rôle de bornage des pâtures. Les cadolesaménagées dans les mursépais, sont encorenombreuses, en particulier sur le plateau de Roche où s’abritaient les paysans et vignerons travaillant les terres éloignées de leur domicile.

A la terre La terre est un matériau qui a toujours été utilisé à Château et aujourd’huiencore… Sur le site d’une anciennetuilerie, au hameau desCadoles, les céramistes JeanGirel et Valérie Hermans ontfait construire une maison-atelier à proximité d’un gisementd’argile, pourvoyeur de la matière première de leurs créations. Maîtred’art, inscrit sur l’Inventairedu patrimoine culturelimmatériel du Ministère de la Culture, dans sonœuvre, Jean Girel allie le savoir-faire occidental

avec la tradition asiatique. Se consacrant aussi bien à la calligraphiequ’à la céramique, Valérie Hermans s’inspirede la nature qui lui offre des formes toute en légèreté.

Vase-paysage de Jean Girel en porcelaine, réalisé en 2016.

Bol irisé de Valérie Hermans en porcelaine, réalisé en 2017.


Face au monument aux morts, se trouvait le café-épicerie d’antan doté d’une salle de bal pour le plus grand plaisir des Châtelains, aujourd’hui reconvertie en habitation.

Les treilles, ornement des maisons vigneronnes, ont souvent déserté les façades. Ici une treille de raisinsMornant (Chasselas blancs) veille encore sur l’entrée de la cave.

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tre S’étendant sur plus de 13 km2,

Château est pittoresque par le déploiement de ses nombreux hameaux et lieux-dits de tailles très diverses au pied de la tourqui les domine.

Autour du Bourg : laBerlingotte et Danjin Sur l’ancienne place de laDîme, cœur de laBerlingotte… et du village, se trouve le monument aux morts de la communeinauguré le 22 septembre1922. A proximité, en Danjin, se devinel’ancienne auberge du bourg.Sur le mur de la galerieprotégée par l’auvent du toit,se lit encore le mot aubergiste.

En face, un lavoir a étéconstruit entre 1875 et 1877,alimenté par la source de Danjin. La cuve del’abreuvoir situé à proximité,creusée dans un tronc denoyer, a été datéeentre 1330 et 1439.C’est le plus ancienabreuvoir de Château et même très probablementdu Mâconnais !

Autour du Bourg : LeNière et la CombeEn direction du Nière, on accède rapidement à la mairie. Ce bâtiment,autrefois divisé en école de garçons d'un côtéet en mairie de l’autre,

accueille aujourd'huila salle communale agrandie sur le jardin de l’instituteur et la bibliothèque.Le Nière, un des plus vieuxhameaux du village, regroupe d’anciennes fermes et logis de vignerons rénovés. Deux pompes à volantinstallées sur des puits ont été conservées. Un peu à l’écart de ce quartier,un lavoir originalest installé sur le litdu ruisseau de la Combevenant du Pontot ; les tables de travail placéesau travers du lit formentainsi une retenue d’eau.

Autour du Bourg :BuilletVers Buillet, un poids publicrappelle que les animauxétaient pesés avant toutevente. Dans ce hameau se côtoient maisonsmâconnaises de vignerons et maisons de maître. Une de ces dernières, dotée d’un pigeonnier, est construite au milieu d’un parc arboré de marronniers. Le hameau a conservédes clefs de porte datées,un portail du XVIIIe siècle, un puits mitoyen entre deux maisons avec deux portes et deuxmargelles.


En Buillet, au pied de la route, les maisonss’échelonnent doucement le long du coteau.

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l’au

tre A l’ancienne école de filles,

devenue immeuble communal,on peut observer un puitsencastré dans le mur duchemin qui jouxte la maison.Dans un pré en directionde Nantin se dresse un pigeonnier carré. Sur la route pentue des « Cas »,on devine à gauchel’emplacement d’une citerneemmagasinant l’eau d’unesource captée plus haut, à côté du « clos Giloux »,dernier témoin du passéviticole de Château.

Autour du Bourg : Les Noyers et RhodesDernier à proximité du bourg, le hameau

des Noyers abrite une maisonde maître datant des XVIIe-XVIIIe siècles complétée de dépendances et d’un colombier. En 1849,elle devient la propriété de Théodore Chavot,procureur de la République et historien du Mâconnais qui fut maire de Château. En quittant les Noyers, on croise l’ancienne route qui menait de Château à Bergesserin, et quiaujourd’hui est un cheminoffrant une superbe vue sur la vallée du Repentir. La route goudronnée mène au hameau de Rhodes dontles bois étaient réputés au XIXe siècle. On racontait

qu’une pierre se soulevait lors de la messe de minuitpour révéler de l’argent mais qu’il fallait être partiavant qu’elle ne se baisse au risque de se voirimmobilisé ! Le nom de ce hameau rappellerait la présence d’une anciennecommanderie des Hospitaliers de Saint-Jeande Jérusalem.

Des Cadoles à la Grange, en passantpar Saint-Léger L’ensemble présente un habitat agricole typique.Les installations de la tuilerieautrefois établie aux Cadolespour exploiter des couches

d’argile de qualité sont maintenant ruinées.A Saint-Léger,l’approvisionnement en eauétait un problème jusqu’à l’installation de l’eaucourante en 1965. Le lavoir de la Fortune bâti en 1881, la petite fontaine etl’abreuvoir tout proches,rappellent ce temps. Tout était bon pour créer des abreuvoirs, même unsarcophage mérovingien !

Le plateau de laGarenne et le VernayAccessible à partir de la routepar des marches aménagéesau droit des carrières

Dans le vallon bocager de Saint-Léger,les vaches semblent paître paisiblement.

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Au hameau des Noyers, les pierres levéesen bordure des pâturages rappellentl’usage agricole de ces terres.

Le Vernay regroupe des maisons vigneronnesentourées de parcelles closes par des murs de pierres sèches où se nichent de nombreusescadoles plus ou moins dissimulées.

Le plateau de Roche porte lesvestiges d’un moulin à ventdont vous pouvez apercevoirles vestiges vers 1920sur cette photographie.

le plateau de la Garenneporte l’église Saint-Martin. De là, le point de vue sur le vallon est remarquable,avec à l’horizon le montSaint-Rigaud et le sommetpointu du Tourvéon. Le clocher, ancienne tour d’un château médiévaldisparu, couverte de laves,possède des cachotset une salle au 1er étage.Propriété privée,l’ancien presbytère a conservéla marque de son passéavec une ancienne tabled’autel appuyée au mur.Ancienne voie d’accèsau château, un très beauchemin bordé de mursen pierres sèches rejoint

au nord la croix de grèsdes Granges. En contre bas, au hameau du Vernay, le lavoir avec sa source et un abreuvoir extérieur,construits en 1875, voient la naissancedu ruisseau le Repentir.

Les hameaux« d’en haut »Ils s’échelonnent non loin des crêtes, habitations isoléesou groupes plus importants.Parmi eux, citons la maisonforestière à l’orée du bois,construction du XIXe sièclequi abritait le garde forestieret sa famille et permettait à celui-ci de surveiller

une partie de la forêtdomaniale et les boiscommunaux. Plus loin, au nord, le hameau des Granges et celui, tout proche, de la Brosse,groupent d’anciennes fermeset habitations plus récentes,dont les chemins de dessertesont bordés de murs en pierresèche. Au col qui permetd’accéder à Cluny, une croix en fer forgé placéedans un enclos, indiquel’entrée de la propriétédu château de Saint-Laurent,bel édifice du XIXe siècleconstruit dans un vallondonnant à l’est sur la valléede la Grosne. Enfin, vers le sud-est,

au pied du plateau de Rochequi porte les vestigesd’un moulin à vent,le hameau de Borde,est accessible égalementpar la Gorlière, où se trouveune ferme rénovéeappartenant au carmelvoisin de Mazille.


Marcher dans la nature, c'est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles.

Christian Bobin - La lumière du monde

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De vallons en hameaux13,5 km – environ 4h30Difficulté : Facile

Au départ du parking, aubourg, remarquez les pierreslevées, une descaractéristiques du paysage.Non loin, le lavoir de Danjinmérite quelques pas.La 1 mairie passée, vousgrimpez sur le plateau calcairede la Garenne. Après avoirlongé une ancienne carrière et des vestiges de remparts,vous arrivez à l’église, site du château fort disparu. En la contournant, un lieu de halte vous attend, vousoffrant un superbe panorama,de la vallée du Repentir

jusqu’au mont Saint-Rigaud.Le chemin continue surl’étroite route qui surplombele hameau du Vernay. Au flanc de sa colline, vousverrez des murets de pierresèche et des cadoles,minuscules guérites enclavées.Depuis la croix des Granges,vous atteignez 2 Montaisépuis le grand plateau herbeux3 En Roche. Des murgerset des cadoles rappellent des pratiques anciennesd’épierrement. Depuis lesruines de l’ancien moulin,vous avez une véritable « vuedu ciel » à 360°. Après uneplongée dans le sous-bois,vous traversez le hameau de Borde et ses anciennes

maisons de vignerons. Vous enjambez ensuite le Repentir avant de remontervers la Grange.Jusqu'au hameau des 4Cadoles B, la balade se poursuit au cœur dubocage, avec sa perspective de haies basses, créées et entretenues au fil du temps.Des 5 Cadoles A vousrejoignez le ruisseau de Saint-Léger qui se faufile ensous-bois dans d’épaissesmousses et lichens. L’horizons’élargit en direction de 6RhodesAprès 7 les Murs, lors de la montée aux 8 Crêtspar un chemin ceint de haies,vos yeux s’attardent sur une

large vue sur le village, la vallée de la Grosne et au-delà.Puis le chemin pénètre dans une forêt de feuillus, et la quitte au col du 9Pontot. En suivant le GR76Cdans le bois jusqu’à 0 laFrenille, vous frôlez le MontGremoi et ses fiers 555 m ! Apartir des { Granges, lesmurs de pierres sèches du cheminpentu vous conduisent au 2Montaisé puis au } LaBrosse. Vous descendez au Vernay et sur le hameau du Buillet et vous passerezdevant le poids public avantde rejoindre le parking du Bourg.


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Renseignements :

Pays d’Art et d’Histoire Entre Cluny et TournusHôtel de Ville - 71700 TOURNUSTél. [email protected] - www.pahclunytournus.fr

Mise en page et impression : Imprimerie SEICTexte : Commune de Château avec l’aide des associations locales, PAH entre Cluny et TournusCrédits photographiques et cartographiques : Archives départementales 71, J. Argant, Domaine Saint-Laurent, R. Dufour, J.-L. Maréchal, A. Mazuir, OT de Cluny et du Clunisois, E. Pantheres, M. Puthod.

Remerciements : nous exprimons toute notre reconnaissance à Suzanne Laforêt, dernière institutricede Château de 1936 à 1972, pour les recherches pionnières qu’elle a menées dans les archives communales. Elles l’ont conduite à écrire avec passion l’histoire de la commune et à la partager avec tous les habitants.Ils prolongent cette œuvre aujourd'hui en ayant le souci de connaître le patrimoine du village,de le valoriser et le sauvegarder.Laforêt S. - 1981 - Château (Saône-et-Loire) et son passé, des origines à 1789, 51 p. ;1983 - Château (Saône-et-Loire) et son passé, de 1789 à 1914, 108 p Franche-Comté

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Office de tourisme de Cluny et du Clunisois6 Rue Mercière - 71250 CLUNYTél. [email protected] - www.cluny-tourisme.com

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