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N° 51 Décembre 2009 PORTRAIT : Atelier Lemaire : restauration « d’âmes » DOSSIER : Artisanat et collectivités territoriales : un partenariat gagnant ! Métiers 37 Le magazine de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Indre-et-Loire

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magazine de l'artisanat en Indre-et-Loire

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N° 51Décembre 2009

PORTRAIT : Atelier Lemaire : restauration « d’âmes »

DOSSIER : Artisanat et collectivitésterritoriales :un partenariat gagnant !

Métiers 37Le magazine de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Indre-et-Loire

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N° 51 - Décembre 2009

MÉTIERS 37

Les nombreuses entreprisesqui licencient, les salariés quiont perdu leur travail, etl’économie mondiale quihésite à repartir, pénalisentl’activité de notre pays.

Dans ce contexte de morosité et malgré des carnets decommande trop peu garnis, l’Artisanat reste un « amor-tisseur de la crise » en étant l’un des seuls secteurs àcréer encore des emplois.

Souhaitons que les incertitudes qui pèsent sur l’avenir(suppression de la taxe professionnelle, création de lataxe carbone, réforme des collectivités locales…)n’aient pas trop de conséquences sur nos entrepriseset, en particulier, que les 5 à 6 milliards que les grandesentreprises vont économiser par la suppression de lataxe professionnelle ne soient pas reportés sur lesplus petites.

Remercions l’Etat d’avoir prolongé l’aide à l’em-bauche pour les entreprises de moins de 10 salariésjusqu’en juin 2010 et demandons que cette mesuresoit maintenue jusqu’à la sortie de crise.

Enfin, je vous souhaite, au nom de tous mes collèguesélus de la Chambre, de bonnes fêtes et une nouvelleannée à la hauteur de l’image que vos clients ont desartisans.En effet, le baromètre sur l’image de l’artisanat réaliséen juillet dernier par le Fonds National de Promotionde l’Artisanat montre que 95 % du grand public a unebonne image de l’artisanat et que un jeune sur deux estintéressé par nos métiers.Que ces résultats embellissent nos perspectives 2010.

Artisanalement vôtre,

EN BREF ................................................................................................................

ACTUALITÉSL’artisanat fait sa pub ..........................................................................................

750 entreprises métiers d’art, 150 métiers différents en Région Centre

Le territoire amboisien fête le Festival des Métiers avec Effervescence 2010 ! ..........................................

CMAFor : apprendre en ligne !

Une coopérative pour se développer sur le marché des services à la personne......................................

Pose de la première pierre

Résultats aux examens 2009 pour le CFA de la Chambre ..........................................................................................................................

PORTRAITAtelier Lemaire : restauration « d’âmes » ......................................

DOSSIER : Artisanat et collectivités territoriales :un partenariat gagnant ! ..........................................................................................

TRIBUNEJean Germain, Maire de Tours, Président de laCommunauté d'agglomération Tours(s)Plus..............................

À VOTRE SERVICEPour augmenter votre chiffre d’affaires, gagner du temps... formez-vous !

Bilan de compétences : faites le point ..........................................

FICHE PRATIQUERégion Centre : l’aide cap’ développement (Volet primo-exportateur) ..........................................................................

SOMMAIRE

Chers collègues

ÉDITO4-6

8

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Jean-Vincent BoussiquetPrésident de la Chambre de Métiers

et de l’Artisanat d’Indre-et-Loire

1:10

MAGAZINE TRIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT D’INDRE-ET-LOIRE36-42, Route de Saint-Avertin - 37200 Tours - Tél : 02 47 25 24 00 - Fax : 02 47 28 40 68 - E-Mail : [email protected] - Internet : www.cma37.fr - Directeur de la Publication :

Jean-Vincent Boussiquet - Rédacteur en chef et régie publicitaire : Caroline Augustin - Conception : Idêka - Impression (sur papier recyclé) : Imprimerie Paul adhérent Imprim’vert -

Couverture : Bernard Lemaire - Photo : Image de Marc - Crédits photos : Chambre de Métiers et de l’Artisanat - Tous droits de reproduction réservés. ISSN : 1264-8124 - Ce numéro a été

tiré à 13 500 exemplaires.

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EN BREFMétiers 37 - Décembre 2009

Salon de l’Agriculture 2010 Du 27 février au

7 mars se tiendra le salon international de l’Agriculture, Porte de

Versailles à Paris. Pour la 5ème année, la CMA et la Chambre

d’Agriculture proposeront l’espace Touraine. Une quarantaine de

professionnels se relaieront pendant 9 jours pour animer cet espace.

Un appui du Conseil Général d’Indre-et-Loire, en 2010, permettra

d’agrandir la vitrine de la Touraine et d’être encore plus présents

pour le grand public.

Si vous êtes intéressés pour venir exposer et vendre vos produits

à ce salon, contactez Amélie Cibert au 02 47 25 24 61

Bilan Ferme Expo 31 000

visiteurs, c’est le bilan très positif de

cette 3ème édition ! La Chambre Régionale

de Métiers et de l’Artisanat était, cette

année, partenaire de l’événement qui a

eu lieu les 6, 7 et 8 novembre au Parc des

Expositions de Tours.

Un stand commun de promotion des produits de la Région Centre

a été spécialement créé pour cet événement.

Les artisans exposants ont bénéficié du soutien financier du

Conseil Régional. Ferme Expo a été aussi l’occasion de faire la pro-

motion des CAP de l’alimentation, grâce à la présence du CFA de la

Chambre de Métiers et de l’Artisanat.

« Savourons notre Touraine » Comme l’an

passé, la CMA était partenaire de cette opération qui s’est tenue

lors de la Semaine du Goût, du 12 au 18 octobre. Un supplément de

8 pages, paru dans la Nouvelle République, a permis de valoriser les

produits du terroir et le savoir-faire artisanal. Les fédérations de la

boulangerie-pâtisserie, de la boucherie et de la charcuterie ont

transmis des kits de communication à leurs adhérents, contenant

notamment un jeu-concours, que les artisans ont pu proposer à

leurs clients.

Le nouveau Brevet de MaîtriseCoiffure, BAC + 2 est arrivé. Vous attendiez le

brevet de maîtrise coiffeur, le voilà.

Enfin une formation qui allie technique et pratique, à gestion de

l’entreprise au quotidien, management des

ressources humaines, stimulation de l’activité

commerciale.

Elle répond de façon pertinente au dévelop-

pement de la profession et à l’amélioration

de la filière de formation.

Le brevet de maîtrise coiffeur sanctionne

une double qualification : la maîtrise tech-

nique du métier et celle de la gestion.

Cette formation répond aux besoins du chef d’entreprise, mais

aussi à ceux du salarié et à ceux du créateur d’entreprise.

Elle se tiendra tous les lundis, dès le 4 janvier 2010, de janvier à

juin avec :

• 120 heures de technique et pratique professionnelle coiffure ;

• puis 6 modules répartis sur un an et demi sur la fonction

entrepreneuriale, commerciale, gestion financière et écono-

mique, gestion de ressources humaines, maître d’apprentissage

et enfin communication à l’international.

Contact : Annick Massina 02 47 25 24 29

4

ZOOM

Prix national Goût et santé. Le « Tartare

d’alose sauvage du bassin de Loire au fenouil et tomate séchée »,

créé par Christophe Duguin, restaurateur installé à Chinon, a permis

a ce dernier d’être lauréat national du Prix Goût et Santé, dans la

catégorie « Salé ». Un prix de 5 000 euros lui a été attribué par MAAF

Assurances, pour encourager la commercialisation de sa spécialité.

Soutenir l’équilibre alimentaire tout en

associant le plaisir gustatif, tel était le

challenge proposé aux professionnels

des métiers de bouche par MAAF

Assurances, organisateur du Prix Goût

et Santé.

Le « Tartare d’alose sauvage du bassin

de Loire au fenouil et tomate séchée »

est une création originale qui valorise

ce poisson sauvage exempt de métaux

lourds ou autres polluants.

15 500 visiteurs ! C’est le bilan plus que satisfaisant du salon l’Art au Quotidien organisé du

8 au 11 novembre au Centre Vinci de Tours. 8 jeunes entreprises y participaient pour la première fois, sur l’espace

promotion de la CMA : Adeline Parmentier, orfèvre, Nathalie Redzic, bijoutière fantaisie, Léonie Cincon et

Sandrine Perichon, stylistes, l’une travaillant les matières biologiques, l’autre en haute couture, Sophie Pain, créa-

trice d’accessoires déco et mode, Valérie Neveux tapissière, Emilie Sicard décoratrice d’intérieur, et Alexis

Courraud, photographe. A leurs côtés, les œuvres des 9 candidats qui concouraient au prix SEMA départemen-

tal sur la création contemporaine. Ce dernier a été attribué à Lionel Tonda, ferronnier, pour sa table basse

« méduse de salon » en acier forgé et patiné. Prochaine étape : le prix régional qui se tiendra le 15 décembre à

Orléans. Le coup de cœur du Vinci, décerné à Laurent Lissy, verrier et Charlie Boquet, ferronnier d’art, pour leur

bibliothèque acier et verre, leur permet de bénéficier d’un stand gratuit pour l’année 2010 !

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Métiers 37 - Décembre 2009

EN BREF

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LE CHIFFREÀ RETENIR

La « Star'Art » au Vinci, entre star'Ac etstar'Artisan ! Comme chaque année, les apprentis, leurs

parents, les maîtres d’apprentissage, les formateurs, les partenaires

du monde politique et économique, se sont retrouvés au Centre de

Congrès Vinci pour fêter l'apprentissage. Les 1ers de chaque promo-

tion d’apprentis reçoivent sur scène un trophée de la main d'un

parrain ou d'une marraine et sont accompagnés de leur maîtres d'apprentissage et de leur formateur.

Cette année, le 12 octobre, les apprentis ont fait le spectacle. A la manière de la Star'Ac, les apprentis

ont proposé plusieurs petits intermèdes musicaux sanctionnés par un jury qui avait la dent dure !

Le CFA de la MFEO de Sorigny a remporté le concours grâce à une interprétation personnelle de "We

will rock you" renommée pour l'occasion "Meca Power". La 19ème édition était une soirée conviviale sous

le signe de la chanson.

Tendanc’artisanale sur Tendancexpo, c’est l’esprit de cette première

participation de la CMA à ce salon de toutes les tendances organisé, du 16 au 18 octobre, au Parc des

Expositions à Tours. L’espace promotion de l’artisanat de la CMA sur le thème « Les métiers de

l’ameublement, artisans du développement durable », a présenté cinq créateurs Alain Niepceron,

Atelier des 3 (mobilier) Ingrid Torres, Intérieur Extérieur (mobilier béton), Catherine Laurens, les 4 z’ailes

(lampes), Laurence Dréano (sculptures), et Olivier Fétiveau, Albert 1er (tapisserie-décoration).

Prévenir le risque « poussières de bois »Professionnels du bois, vous êtes tous concernés ! Menuisiers, ébé-nistes, agenceurs, décorateurs, charpentiers… connaissez-vous les

risques liés à la poussière ?Tous les outils génèrent de lapoussière : scies, ponceuses,toupies… Toutes les poussièresde bois sont nocives : boisexotiques mais aussi chêne,châtaignier, noyer, hêtre,frêne… Pour prévenir ce

risque, la règlementation vous oblige à un système d’aspirationefficace. La CMA peut vous accompagner dans une démarched’amélioration avec :• un état des lieux de votre entreprise en matière de sécurité et

environnement par le conseiller environnement.• un diagnostic par un consultant spécialisé portant sur votre sys-

tème d’aspiration, l’empoussièrement et l’organisation de votreatelier.

• un accompagnement pour la mise en œuvre des préconisationsdu consultant (montages financiers…).

Cette action vous intéresse ? Contactez Anne-Laure Le Roux au02 47 25 24 56.

Pour le bâtiment La Communauté de Communes Loches Développement, en lien avec le PACT d’Indre-et-Loire, organise une

réunion le 3 février à 18h30, dans ses locaux, 12 avenue de la Liberté à Loches afin d’informer les artisans du bâtiment de l’Opération

Programmée de l’Amélioration de l’Habitat. Cette opération a pour objectif la réhabilitation de logements du parc privé par les économies

d’énergie et/ou par l’adaptabilité des logements aux personnes âgées. D’importants moyens financiers ont été mis en place par l’ANAH

(Agence Nationale de l’Habitat), la Région et la Communauté de Communes pour subventionner les travaux des propriétaires. Le programme

de cette rencontre est disponible sur le site internet du PACT : www.pact37.fr/actualites

Informations complémentaires : Anne-Laure Le Roux au 02 47 25 24 56.

Euro Gusto : 1er bilan ! Le Salon Euro Gusto a eu lieu du 27 au 30novembre, au Parc des Expositions de Tours,accueillant 16 000 visiteurs.La CMA 37 était présente avec la Chambred’Agriculture sur l’espace Région Centre, pilotépar COVALOR (Comité de promotion des produits agroalimen-taires de la Région Centre) et financé par le Conseil Régional.Cet espace a accueilli la table de Rabelais ainsi qu’un espace dégus-tation et documentation.L’Interprofession Porc et Rillettes de Tours a également proposéaux visiteurs des rillettes de Tours et fait la promotion del’Indication Géographique Protégée.

1 556C’est le nombre decontrats d’apprentissa-ge établis par la CMAentre le 1er mai et le31 octobre 2009.

Challenge des entreprises Vous pratiquez letennis de table et aimez les challenges ? Alors participez le 5 marsprochain au Challenge du Sport dans les Entreprises, organisé parle Comité d’Indre-et-Loire de Tennis de Table, salle Jean Bigot, àJoué-lès-Tours. Pour participer aux rencontres, il n’est pas obliga-toire d’être licencié(e), il suffit de venir avec sa raquette et être aumoins 2 ou 3 personnes de la même entreprise.Contact 02 47 40 25 30 ou 06 85 50 16 56,e-mail : [email protected]

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EN BREFMétiers 37 - Décembre 2009

TELEX

Steven Edrich, ébéniste, créa-teur de meubles contempo-rains, a été nommé déléguérégional des Ateliers Arts deFrance centre sud.

François-Xavier Richard, fabri-cant de papier peint à Tours, areçu le prix Liliane Bettencourtpour l'Intelligence de la Mainqui récompense, depuis dix ans,des artisans alliant une parfaitemaîtrise technique et unerecherche esthétique.

22 et 23 janvier : Salon d’Information des Lycéens et de l’Etudiant au Parc des Expositions à Tours

25 janvier : vœux triconsulaires à la CMA

Du 5 au 7 février : Salon régional des Métiers d’Art à Orléans

Du 27 février au 10 mars : Salon de l’Agriculture à Paris

Du 12 au 28 mars : Effervescence Artisanale : Festival des Métiers et de l’Artisanat

21 mars : Chocolat en Fête au Parc des Expositionsà Tours

27 et 28 mars : Journées Portes Ouvertes entreprises,CFA, musées

AGENDA

6

Concours boulangerie 2009. 30 boulangers-pâtissiers et quelques consommateurs

ont goûté plus de 80 produits, baguettes, croissants et pains « originaux » de Touraine, dans le cadre des

concours organisés par la Fédération des artisans boulangers d’Indre-et-Loire , les 17 et 18 octobre.

Coup de chapeau aux premiers prix : boulangerie Raoul à Azay-le-Rideau, boulangerie Taveau à

Charentilly, boulangerie Morvan à Luynes, boulangerie Grimaud à Château-Renault, boulangerie Pineau

à St-Epain et boulangerie Briquet à Lignières de Touraine.

Forum Création Reprise Transmissiond’Entreprises 2009. Plus de 500 participants se sont

rendus au Forum organisé par la CMA en partenariat avec la CCI de

Touraine les 20 et 21 novembre.

51 points conseils ont dispensé plus de 1 000 conseils.

Six tables rondes, ponctuées de témoignages de jeunes chefs d’en-

treprise, ont été organisées sur les thèmes de la « création d’entre-

prise », « les aides à la création reprise », « la reprise d’entreprise »,

« le régime de l’auto-entrepreneur ». Ces tables rondes ont ras-

semblé 340 participants.

Pour la troisième année, un espace entièrement dédié aux ren-

contres entre les cédants et les repreneurs d’entreprises, a permis

des échanges directs.

Cédants et repreneurs de

tous secteurs étaient au

rendez-vous. Des contacts

intéressants ont été pris

pour des négociations ulté-

rieures.

La transmission de garages

automobiles était égale-

ment à l’ordre du jour, puisque sur un même temps et un même

lieu, se tenait aussi le salon de la création et de la reprise d’agences

Renault. Cette manifestation a permis de rassembler cédants et

repreneurs d’agences de la marque, autour d’une conférence, et de

stands. Les repreneurs ont également pu rencontrer des dirigeants

d’agences souhaitant céder leur affaire.

Graine de Talent. Vendredi 20 Novembre, dans le

cadre du prix « Graine de

Talent », trois dirigeants de

jeunes entreprises ont été

récompensés pour leurs

débuts prometteurs, par le

Crédit Agricole de la

Touraine et du Poitou, la

Banque Populaire Val de

France, la Caisse d’Epargne Loire Centre et MAAF Assurances.

Dans la catégorie « Création d’entreprise », Teddy Gandolfi, à Saint-

Paterne-Racan, s’est distingué en créant, en janvier 2008, une

entreprise de menuiserie-ébénisterie.

La reprise de la boulangerie, à Rouziers-de-Touraine, le 21 août

2007, a permis à Adrien Provost et Sandy Gaudicheau d’être primés

dans la catégorie « reprise d’entreprise ».

Enfin, dans la catégorie « Métiers d’Art », Jean-Brice Mestivier, a été

récompensé pour la reprise, en septembre 2007, de l’entreprise de

Monsieur Garnier, maçonnerie, taille de pierre, à Barrou.

Zéro charges, ça continue ! Instauré en

décembre 2008 , dans le cadre du plan de relance de l’économie,

ce dispositif de soutien aux embauches sera prolongé pour toutes

les embauches réalisées jusqu’au 30 juin 2010 ( au lieu des seules

embauches 2009) et pour une durée pouvant aller jusqu’à 12 mois

à compter de la date d’embauche.

Rappelons que cette aide exceptionnelle permet d’exonérer tota-

lement de charges patronales toute embauche réalisée au niveau

du SMIC depuis le 4 décembre 2008. L’aide est ensuite dégressive

jusqu’à 1,6 SMIC. Un dépliant d’information sera envoyé aux entre-

prises prochainement.

Contact : www.zerocharges.fr

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ACTUALITÉSMétiers 37 - Décembre 2009

COMMUNICATION

C’est la signature de la campagne de publicité nationale conduite du 20 septembreau 7 novembre par le Fonds National de Promotion et de Communication del’Artisanat (FNPCA). L’objectif de ce cette communication ? Illustrer la diversitédes savoir-faire artisanaux et mettre en relief les valeurs du secteur que sont laproximité, la modernité et l’innovation. Le message s’adresse au grand public à tra-vers un film publicitaire spectaculaire de 45 secondes diffusé à la télévision.Chaque scène constitue un élément d’un puzzle qui va susciter la curiosité. Les éléments disparates qui le composentservent à démontrer la diversité des savoir-faire et des talents représentés par l’artisanat.Cette campagne de communication s’est déclinée à la télévision, mais aussi dans la presse et sur internet.Une affiche et des stickers ont été adressés à tous les artisans de France pour les associer à la promotion de leur secteur.

• L’image d’un secteur qui résiste à la criseLes Français sont certes un peu nombreux à s’inquiéter del’avenir de l’artisanat mais ils s’inquiètent bien davantagede la situation économique globale en France, atteignantun niveau record de 81 % contre 60 % en 2007.L’évolution de l’artisanat reste fortement positive : 78 % desfrançais considèrent qu’il a plutôt bien évolué ces der-nières années.

• Un rôle de 1er plan dans la création d’emplois et dans la formation des jeunes

Dans le contexte actuel de crise, l’artisanat est perçucomme le secteur le plus créateur d’emplois.Les 15-24 ans sont un peu plus sceptiques : ils sont 65 %contre 84 % pour le grand public à penser qu’un jeuneformé dans l’artisanat obtient facilement un emploi.Néanmoins, 80 % du grand public considère que l’artisanatjoue un rôle important dans la formation des jeunes, dont

41 % « très » important.L’idée selon laquelle l’apprentissage serait réservé aux« mauvais » élèves recule encore par rapport à 2007, en pas-sant de 39 % à 31 % auprès des Français et de 32 % à 20 %auprès des jeunes.Les Français associent de plus en plus artisan à chef d’en-treprise (56 %) ainsi qu’à liberté et qualité de vie (84 % dugrand public contre 76 % en 2007). C’est d’ailleurs cettenotion d’indépendance qui motive le plus les jeunes : 46 %pourrait se tourner vers un métier de l’artisanat.Parmi les points positifs de leur vie professionnelle, les artisans citent volontiers les relations avec leurs clients (96 %), l’intérêt de leur travail (93 %) et leur rémunération(41 %).

Enfin, 95 % des Français ont une très bonne imagede l´artisanat. Un plébicite qui montre que la crise apeu d'effet sur l´image du secteur.

Au moment où la campagne signée « Pour vous, l’artisanat invente chaque jour » sortait sur les écrans, unbaromètre d’image sur l’artisanat était réalisé auprès du grand public, des jeunes et des artisans eux-mêmes.Voici le résultat de ce 5ème baromètre.

L’artisanat affiche haut et fort ses atouts, ses potentiels, ses richesses,ses opportunités de formation et de carrière... pour cette secondepartie de l’année. La preuve…

L’artisanat fait sa pub

8

« Pour vous, l’artisanat invente chaque jour »

Une très bonne image de l’artisanat !

En juin, les Chambres de Métiers et de l’Artisanat de France et l’APCM lançaient leur première cam-pagne de communication nationale : « Agir pour réussir ».

Rappelons que cette campagne vise à mettre plus en avant le rôle des CMA et à les rendre plusvisible pour le grand public.Poursuivant cet objectif de notoriété, en octobre, une seconde vague de communication a étérediffusée via des spots radio, ainsi qu’une campagne dans la presse quotidienne régionale afin d’asseoir le label « Agir pour réussir » et renforcer l’impact du message.

Messages radio et annonces presse mettent en avant le rôle actif des CMA auprès des artisansdans la création, transmission d’entreprise, l’export et la formation.

Agir pour réussir

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ACTUALITÉSMétiers 37 - Décembre 2009

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750 entreprises métiers d’art,150 métiers différents en Région Centre

RÉGION

Les Chambres de Métiers et de l’Artisanat de la RégionCentre travaillent en lien étroit avec le Conseil Régional du Centre pour conforter, auprès du grand public, l’imaged’excellence des métiers d’art, pour les promouvoir et lesvaloriser comme filière, pour structurer le secteurafin de faciliter sa pérennité économique.

NOUVEAU

Ainsi, à partir du 1er janvier 2010, les créateurs repreneursen formation à la CMA 37 pourront compléter leur forma-tion via internet en ayant accès à 20 heures de formationen e-learning.Puis, courant du premier semestre 2010, l’ensemble desartisans du département et des stagiaires en formationpourra en bénéficier, selon des modalités techniques etfinancières en cours d’étude.La gestion commerciale, l’accueil téléphonique, la compta-bilité, la TVA, le devis, la facture, la gestion du temps, l’em-bauche du premier salarié… 83 séquences de formationd’une durée de 10 à 40 minutes disponibles à tout momentet en tout lieu ou presque, sous réserve évidemment, dedisposer d’une connexion Internet.Pour les stagiaires, le mode d’emploi est simple ! Ils tape-

ront www.cmafor.fr pour accéder au site portail de ce dispositif. Ils choisiront leur département via l’onglet situéà gauche de l’écran. Ensuite, à eux de choisir leur formation.Conçus de manière ludique, les modules sont fonctionnelset faciles d’utilisation.

Ainsi, vous voulez connaître les obligations d’un comp-table ? Que peut-il faire pour vous ? Avec CMAFor, surfez etdirigez-vous vers la rubrique « choix des prestataires » puis« choisir son comptable ».Vous souhaitez recruter un apprenti ? Avec CMAFor, cliquez sur « gestion du personnel » puis vers « embaucherun apprenti ».Alors, à votre souris !

Contact : Catherine Fremery 02 47 25 24

Apprendre, comprendre, quand on veut, à temps choisi, quasiment en toutlieu, avec CMAFor, nouveau service en ligne de votre CMA, chambre pilotede cet important dispositif national, c’est désormais possible !

: apprendre en ligne !

En juin, le Conseil Régional et la CRMA ont signé un pro-gramme d’actions communes articulé autour de trois axes :

• connaissance, qualification et labellisation des entre-prises des métiers d’art grâce à un inventaire completdes ateliers métiers d’art en Région, mise en place dutitre de référence comme celui de maître artisan d’art,ou le label Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV) ;

• promotion et valorisation des métiers d’art avec la réédi-tion, en 2010, du guide régional des métiers d’art avecsite internet dédié, mais aussi le salon régional desmétiers d’art d’Orléans. En Touraine, la CMA restera attachée à une forte présence au salon « l’Art auQuotidien » du Vinci à Tours ;

• développement économique des entreprises en favori-sant l’accompagnement des ateliers métiers d’art dansleurs projets d’organisation, de modernisation, d’équi-pement et d’action commerciale.

Rappelons que ce programme s’inscrit dans une actionengagée depuis maintenant plus de dix ans au profit desmétiers d’art.

Contact : Claude Le Calvé : 02 47 25 24 50

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ACTUALITÉSMétiers 37 - Décembre 2009

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Proposer aux particuliers une offre globale de services de qualité, voilà l’objectifde ce groupement composé d’une vingtaine d'entreprises artisanales réunies au seind’une coopérative. Elle propose des prestations d’entretien de jardin, d’entretien dela maison, de dépannage, de travaux extérieurs et d’intervention informatique.

INNOVATION

Créée à l’initiative d’artisans, avec le soutien des organisa-tions professionnelles et de la CMA, la coopérative « artisa-nat à domicile » bénéficie d’un agrément délivré par la pré-fecture d’Indre-et-Loire le 9 Juillet 2009. Toutes ses prestations sont réalisées par des entrepreneursimmatriculés au répertoire des métiers et/ou au registre ducommerce. La coopérative de services à la personne c’est :• la qualité d’une prestation fournie par une entreprise

artisanale. • la personnalisation de la prestation adaptée à ses besoins. • le conseil apporté par un professionnel. • la proximité d’un artisan proche de son domicile. De plus, les particuliers peuvent bénéficier d'un créditd’impôts de 50 % des dépenses effectuées dans le cadredes services à la personne, et régler ces dépenses en CESU(Chèque Emploi Service Universel) préfinancés.

En tant que professionnels, en adhérant à la coopérative,vous avez, vous, l’opportunité de développer votre activitésur un secteur en fort développement tout en profitant desservices du groupement.

Vous n’avez pas de double compta-bilité à tenir, ni de seconde entre-prise à créer.La coopérative assure la facturationaux clients.Elle envoie les documents et statis-tiques à remettre aux ministères etau fisc.Elle reçoit les appels du public et vous les renvoie équita-blement.Elle gère le site Internet, les applications de gestion com-merciale et comptableElle vous remet prospectus et documentation pour vosclients.Avec la coopérative : vous faites votre devis, vous réalisezvotre intervention, puis remplissez votre bon d’interven-tion. Vous y agrafez le règlement du client et le postez aucentre de traitement. La coopérative vous règle votre inter-vention par virement.

Pour toute information : Pierre Guy Bichot,02 47 25 24 50

Une coopérative pour se développer surle marché des services à la personne.

Le territoire amboisien fête le Festivaldes Métiers avec Effervescence 2010 !

Du 9 au 28 mars 2010, avec le Festival des Métiers et de l’Artisanat intitulé « EffervescenceArtisanale », l’artisanat fera parler de lui sur tout le département !

TERRITOIRE

Au programme de cette édition :• coup de chapeau à des entreprises

remarquables (15 mars à la CMA),• Chocolat en fête (21 mars - Parc

des Expositions)• week-end des portes ouvertes

entreprises artisanales et CFA etmusées (27-28 mars)

• une exposition métiers d’art.

Nouveauté pour 2010 : la Communauté de Communes Vald’Amboise s’associe à cette dynamique pour valorisertoutes les richesses de son territoire, tant au niveau desartisans que des lieux capables de les promouvoir.

Quatres grandes animations sont prévues autour desthèmes suivants :• un pôle alimentaire avec un marché gastronomique,

le dimanche 29 mars à Amboise ;• un pôle métiers d’art ;• un pôle sur le travail des métaux ;• un pôle éco-construction.

Un programme de 28 pages détaillera le contenu de cesdiverses animations et présentera l’ensemble des entre-prises artisanales, CFA et musées qui participeront auxportes ouvertes des 27 et 28 Mars 2010.Le site cma37.fr relayera également l’information.

Contact : Nathalie Lamarque, 02 47 25 24 46

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ACTUALITÉSMétiers 37 - Décembre 2009

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La première pierre du campus des métiers a été posée le 30 septembre en présence de nombreuses personnalités.

Par cet évènement symboliquement fort, le CFA de la CMA,en pleine mutation, devient effectivement un véritable cam-pus des métiers.

Il s’agit, en effet, de la restructuration et de l’extension duCFA dont les travaux préliminaires, commencés en mai dernier, devraient durer plus de 3 ans.

25 M€ sont engagés dans cette opération qui se dérouleraen 2 phases. La première verra la réalisation de 5000 m2 de

bâtiments neufs au nombre de 3 : un bâtiment pour la mécanique avec ate-liers, salles de cours et de technologie ainsi qu’un espace d’accueil, unbâtiment pour l’unité soins et beauté avec plusieurs salons de coiffure etd’esthétique ainsi que des salles de cours attenantes, enfin un bâtiment pourl’accueil général et l’administration comportant une salle polyvalente, unamphithéâtre et des locaux destinés aux formateurs et aux responsablesd’unité.

La deuxième phase concernera la restructuration avec extension de locauxexistants pour les métiers de bouche, l’espace restauration, la cuisine, lecentre de ressources et de documentation ainsi que l’espace dédié auxmétiers d’art 2009.

Dès l’été, de nouveaux accès et parkings ont été créés afin de pouvoiraccueillir le mieux possible les apprentis et le personnel dès la rentrée deseptembre. En effet, pendant toute la durée des travaux, le CFA continueraà assurer les cours et l’accueil des apprentis.

A terme, la rue Philippe Lebon qui sépare actuellement les 2 parties duCFA sera supprimée créant ainsi, à l’image d’un campus, un site totalementunifié, moderne et tourné vers l’avenir.

Pose de la première pierre

Très bon cru pour l’année 2009 qui enregistre un taux global de réussite de plus de 79 % contre 75 % en2008.

• Pour les niveaux 5, c’est-à-dire les CAP, BEP et Mention Complémentaires, plus de 78 % de réussite, dont 100 %dans les métiers suivants : charcutier (en CAP et MC), chocolatier, cordonnier, horloger, tapissier siège et tapissierdécor, sellier général, sellier harnacheur et vannier.

• Pour les niveaux 4, c’est-à-dire les BP et BTM, 80 % de réussite, mais il est à noter qu’il y a beaucoup de diffé-rence d’un métier à l’autre ! Une bonne réussite pour les charcutiers-traiteurs, coiffeurs stylistes-visagistes et esthé-ticiennes. Résultats faibles en boucherie et moyens pour les coloristes-permanentistes.

• Toujours en niveau 4, le taux de réussite pour le Bac Pro est en forte progression avec 92,32 % contre 78 % en2008 et le pourcentage est supérieur aux résultats nationaux (87,1 %). Il est à souligner que 43 mentions ont étéobtenues, dont 18 pour la mécanique auto et une mention « très bien » en horlogerie.

• Pour les niveaux 3, c’est-à-dire les BTS, le taux de réussite est de 78,57 %, dont 92 % en esthétique, 68 % pour leBTS MUC (résultat très satisfaisant pour la première présentation à l’examen depuis la reprise de ce diplôme dansles locaux du CFA).A considérer également 83 % de réussite pour le BTS Transport, réalisé en lien avec le groupe Notre-Dame La Riche /St-Vincent.

Résultats aux examens 2009 pour le CFA de la Chambre

CFA

Elus locaux et régionaux ont assisté à l'évènement

Participation des apprentis à l’inauguration

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PORTRAITMétiers 37 - Décembre 2009

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Qu’y a t-il de commun entre un bureau Mazarin XVIIème enmarqueterie d’ivoire et bois, une commode « sarcophage »et le dernier jouet de Louis XVII ? Ils ont tous bénéficiéd’une cure de jouvence à l’atelier Lemaire ! Cartels, lits,tables, commodes, bibliothèques, pianos, secrétaires,billards… viennent de collections privées, partout dans lemonde, pour renaître sous les doigts de Bernard et de sesdeux employés. Ils arrivent démantelés, abîmés, cabossés...Des heures, des semaines, des mois de travail sur tous lesmatériaux sont nécessaires pour redonner vie à ces objetsd’art sans trahir leur esprit d’origine. « En marqueterie,

il faut savoir travailler le bois, le laiton, l’ivoire, la nacre,

l’écaille de tortue, l’étain, la corne, c’est un métier

complet ! »... Plus de deux cents pièces estampillées sont passés à ce jour dans l’atelier !

Une équation créative !

« Il faut avoir un petit grain de folie pour être restaura-

teur ! Plus c’est compliqué, plus j’aime ! » rigole Bernard,intarissable sur les meubles Hache, Jacob... A chaque fois,c’est une nouvelle équation créative ! « Autour du meuble

qui arrive, nous nous réunissons pour définir la meilleu-

re stratégie de travail. Après réflexion, les étapes s’en-

chaînent les unes aux autres, comme un puzzle ».Bernard Lemaire a d’ailleurs enseigné « ce petit grain » enFrance et à l’étranger après être sorti de l’école Boulle.« Je suis resté vingt cinq ans à Tours avant de venir en

2007 à Saint-Cyr. Nous travaillons avec des produits tra-

ditionnels mais les moyens de mise en œuvre sont plus

modernes qu’avant, comme le collage ou l’imprégnation

sous vide » commente Bernard. « Nous sommes trois

aujourd’hui et dans un souci de qualité de travail... il

nous faut de la place. Mon petit atelier de la rue

Lamartine ne suffisait plus » !

Reprise du flambeau

« J’ai décidé d’anticiper les problèmes liés à la succession :

dans quelques années je serai à la retraite et Julien

Hebras reprendra l’atelier dans la continuité. Il est entré

il y a déjà six ans chez moi pour finir sa formation en

BTMS après des qualifications complémentaires en mar-

queterie et tournage sur bois ! En obtenant la qualifica-

tion “ Monuments Historiques ”, il a apporté un plus à

l’atelier » explique Bernard. Progressivement, Julien aappris le métier, la clientèle, la patience et le petit grain...tout en douceur ! En effet, ce dernier parait tout autant pas-sionné que son maître et tous deux semblent vivre unebelle complicité d’artiste !

Pour la 14ème année consécutive, on a retrouvé l’atelierLemaire au Salon du Patrimoine - Carrousel du Louvre du 5 au 8 novembre.

« Les meubles ont une âme » explique Bernard Lemaire, restaurateur d’art installé à Saint-Cyr-sur-Loire.« À nous de les faire revivre » grâce à un savoir-faire qui exige passion, minutie et patience. Découverted’un atelier aux multiples trésors…

Atelier Lemaire : restauration « d’âmes »

Bernard Lemaire (à droite) et Julien Hebras

« En marqueterie, il faut savoir travailler le bois,le laiton, l’ivoire, la nacre, l’écaille de tortue,l’étain, la corne, c’est un métier complet ! »

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DOSSIERMétiers 37 - Décembre 2009

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C’est un fait : les élus ne ménagent pas leur peine pourmaintenir ou installer les artisans dans les communes.Ce n’est pas sans raison : ces artisans constituent le socledu tissu économique d’un territoire, les piliers de l’ani-mation d’un village, une richesse dynamique et toujoursrenouvelée.Ils sont les acteurs essentiels de la vie quotidienne, lescréateurs du lien social tant désiré, les détenteurs desavoir-faire anciens ou d’avant-garde, et les gardiens d’unpatrimoine vivant et précieux.

Le « nez dans le guidon », les artisans sont le plus souventalertés par leurs conseils sur les opportunités à saisir :

« La Chambre de Métiers m’a dit que je pourrai obte-

nir une aide pour agrandir et moderniser mes instal-

lations... Merci la CMA ! Elle s’occupe de tout et assure

le relais avec l’Europe, l’Etat, le Conseil Régional, le

Département, le Pays, la Communauté de Communes,

et j’en passe ! D’ailleurs, comment pourrais-je m’y

retrouver ? C’est tellement complexe... ». C’est ainsi ques’expriment les artisans interrogés sur les aides qu’ilsont récemment reçues pour développer leur entreprise.Pour leur part, ils redoublent d’efforts pour créer desemplois, améliorer leur offre de services, et... contribuerpar leurs impôts – notamment cette taxe professionnel-le en plein chamboulement – à augmenter les ressourcesdes collectivités.

L’actualité, justement, les interpelle : peut-être lemoment est-il venu de s’intéresser de plus près à cetteréforme des collectivités territoriales, de s’impliquerdavantage, dans la mesure du possible, dans la vie locale ? Sur le principe du vieil adage selon lequel onn’est jamais si bien servi que par soi-même... mais encontribuant à la mission collective : aménager desroutes, des crèches, des équipements scolaires ou spor-tifs, mais aussi encourager tous ces programmes d’action(et de financement) que sont les ORAC, Fonds Vitrines et autres Fisac, sans oublier la formation, de compétencerégionale, et tous les dispositifs qui intéressent indirec-tement les artisans : les OPAH, les fonds européensLeader... autant de leviers du développement.

TERRITOIRE

Un boulanger à remplacer ? Un boucher-charcutier àinstaller ? Un coiffeur à accueillir ? Un garagistemenacé ? Un menuisier à l’étroit dans ses locaux ?

A chaque fois, branle-bas de combat dans le conseilmunicipal, communautaire, général, voire plus !Opérations commando pour des artisans qui saventcréer des emplois comme personne : ici la collectivitérachète un local en centre-bourg qu’elle met auxnormes pour le louer au professionnel, là elle amé-nage une zone artisanale et des ateliers-relais adap-tés, ailleurs encore, ce sont toutes les forces vivesd’un territoire qui s’unissent pour organiser un showdes métiers ou un circuit gourmand...

Les artisans ont des idées à revendre et bien d’autresà glâner en participant plus encore à la vie locale !

Artisanat et collectivités territoriales :

un partenariat gagnant !

234 entreprises en Indre-et-Loire ont bénéficié d’un sou-tien financier en 2008 grâce à l’accompagnement desconseillers d’entreprise de la CMA.Les financements obtenus : 940 239 euros de subven-tions et 1 601 698 euros d’avances remboursables, éma-nent des plateformes d’initiative locale, des villes etcommunautés de communes, du Conseil Général, de laRégion, de l’Etat et de l’Europe. Ils ont facilité la réalisation de plus de 20 millions d’euros d’investissement dans les entreprises.

QUELQUES CHIFFRES

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DOSSIERMétiers 37 - Décembre 2009

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Artisans et élus sont indissociables

« En réalité, artisan et élu local sont indissociables »affirme Jean-Pierre Freudenreich, secrétaire général dela Chambre de Métiers.

L’organisme consulaire veut ainsi jouer pleinement «son rôle de liaison, fournir à chacun, élu et artisan,

le bon interlocuteur, le facilitateur, l’orienteur : nous

sommes un assembleur avec, pour objectif, le monta-

ge de programmes adaptés, à partir des demandes

des artisans ». Et de lancer l’idée d’un engagement réeldans les affaires publiques : pour coller aux besoins, lesartisans pourraient entrer plus nombreux encore dans

les instances de concertation et de décision que sontles conseils municipaux, de développement ou de quar-tier, pour faire part de leurs souhaits et exigences, bienlégitimes : l’artisanat en Touraine, c’est en effet 8 745entreprises, 20 809 salariés, soit 26 000 actifs qui repré-sentent 11,5 % de la population active occupée, et 2800 apprentis en formation aujourd’hui, artisansdemain.

C’est une force vive « qui forme, même et surtout pen-

dant la crise pour bien passer le cap, qui embauche,

et ne délocalise jamais ».

Les étapes de la réforme des collectivités territorialesTout le monde s’accorde à trouver le « mille-feuille » administratif français indigeste. Sept niveaux le composent : UnionEuropéenne, Etat, régions (26), pays, départements (100), communautés de communes ou d’agglomération (18 000), com-munes (36 000). Et l’on compte 6 000 conseillers régionaux et généraux. Trop, estime l’Elysée.En février 2009, le Comité Balladur, constitué à la demande du Président de la République, a fait 20 propositions pour réfor-mer les collectivités locales. Le Sénat en a retenu plusieurs. En octobre dernier, Nicolas Sarkozy a présenté les grandeslignes de la réforme : création des conseillers territoriaux et de métropoles régionales, achèvement de l'intercommunali-té, clarification des compétences. En novembre dernier, la suppression de la taxe professionnelle a été entérinée àl’Assemblée. Actuellement le Sénat travaille sur les textes des différentes mesures déjà retenues, que le Parlement devraapprouver en 2010-2011. Les premières élections des conseillers territoriaux qui siègeront à la fois dans les conseils dépar-tementaux et les conseils régionaux devraient constituer, en 2014, le début d’une nouvelle ère administrative de la France.

REPÈRES

Un grand choix de pains et de pâtisseries, une renommée qui va loin, maisune boutique minuscule et mal placée à Panzoult : « En reprenant le fonds,

en 2007, nous avions peur de ne pas être à la hauteur du prédécesseur »,se souvient Marion, qui tient la boutique. « Aujourd’hui nous sommes très

satisfaits ». L’affaire fait vivre quatre salariés plus le patron. Le prochaindéménagement s’impose plus que jamais. Pourtant, le projet existait bienavant que Marion et Alain arrivent dans la commune : « Il fallait mettre tout

le monde d’accord... et nous avons insisté pour que l’opération se fasse ». La Communauté de Communes du Bouchardaisa donc construit deux bâtiments pour héberger deux commerces de Panzoult, le bar et la boulangerie, qui vont devenirlocataires des locaux. Ils bénéficieront d’un parking pour la clientèle. « Nous allons déménager à 100 mètres d’ici. La bou-

tique sera plus vaste, et nous disposerons d’un fournil et d’un laboratoire séparés, pour lesquels nous réalisons de

gros investissements (four, chambre de fermentation, sans compter l’aménagement du magasin), soit une dépense

de 70 000 € ». Pour faire face, les boulangers ont obtenu des aides pour la moitié de cette somme, dont une part sousforme d’un prêt à taux zéro, à rembourser. Tout cela « grâce aux conseils de Catherine Meslard-Hayot, de la CMA, che-

ville ouvrière du montage du dossier et des relations avec les collectivités », tient à souligner Marion.

Alain Brosseau, boulanger-pâtissier à Panzoult, déménage.Opération aidée par la Communauté de Communesdu Bouchardais, le Conseil Général, le fonds CREATEM et l’ORAC

Une aide financière, même remboursable, une assistance pour monter le dossier : les artisans apprécientces coups de main lorsqu’ils doivent faire face à d’importantes dépenses pour installer ou pérenniser leurentreprise.

Coup de main

Un peu d’argent, beaucoup d’effet

Une grande accessibilité pour lesnouveaux locaux de la boulangerie

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En quoi la réforme des collectivités locales concerne-t-elle l'artisanat ?La réforme des collectivités concerne l’artisanat puisque nos entreprises sont sur des terri-toires dont l’organisation peut être modifiée. Pour le moment, il est sans doute trop tôt pourdire en quoi cette réforme peut être bénéfique ou non pour le secteur.

Chez les artisans, la suppression de la taxe professionnelle constitue-t-elle une satisfactionou une inquiétude ?La suppression de la taxe professionnelle, ou plutôt son remplacement par la contribution éco-nomique territoriale, est plutôt une inquiétude pour l’artisanat.Cette substitution sera bénéfique, au global, pour l’ensemble des entreprises françaises et surtout les grandes, mais sansdoute pas pour les artisans qui, au mieux, verront leur contribution fiscale inchangée.Comme je vous l’ai dit, ce sont les grands groupes et les grandes entreprises qui seront les gagnants de la réforme et quiconserveront les 5 ou 6 milliards d’euros d’économie prévus.

De nombreuses opérations en faveur de l'artisanat ont pu être réalisées jusqu'à maintenant grâce aux fonds euro-péens, qui s'amenuisent... Comment pallier ce manque et continuer de promouvoir l'artisanat en Touraine ?Oui les fonds européens sont plutôt en baisse sur le territoire français mais l’ensemble des CMA de la Région s’est très fortement mobilisé en 2007 et 2008 pour proposer de nouveaux projets au bénéfice du développement de l’artisanatrégional et, paradoxalement, nous avons plutôt un soutien accru de l’Europe dans le cadre de la programmation actuelle.

QUESTIONS À JEAN-VINCENT BOUSSIQUET

« Le magasin n’avait pas changé depuis... 29 ans !

Nous avons tout refait, de A à Z, au début de 2008 »précise Sophie, l’épouse de Patrick Bourreau qui arepris l’affaire de charcuterie et plats préparés enoctobre 2004. « Nous avions demandé des devis et

nous étions décidés à lancer les travaux d’un mon-

tant de 70 000 €. C’est alors que Claude Le Calvé,

conseiller à la CMA, nous a informés d’une aide pos-

sible du Fonds Vitrines de la Communauté d’Agglo-

mération Tour(s)plus. Nous aurions peut-être réalisé

l’opération sans soutien. Et même si l’aide n’a pas été

énorme... nous l’avons trouvée très intéressante ».

Patrick Bourreau, charcutier à Tours, a complètement refaitsa boutique.Opération aidée par le Fonds Vitrines de Tour(s)plus

30 000 € d’aide dont 15 000 € à rembourser sur 5 ans,pour un investissement de plus de 200 000 € : « Ce fut

un énorme coup de pouce », reconnaissent Alice etSébastien Croix, installés en 2006 dans leur boulange-rie-pâtisserie La Clef des Champs. « Nous commençons

seulement à rembourser cette aide du Fisac. Ce diffé-

ré est très intéressant pour une entreprise qui démar-

re ». Les boulangers ont en effet entièrement monté l’af-faire qui emploie aujourd’hui 5 salariés, plus Alice et Sébastien. « Cette apport finan-

cier n’a pas été déterminant dans notre projet de création, mais 15 000 € donnés,

c’est une somme qui représente beaucoup ! Elle a participé à l’acquisition du maté-

riel de boulangerie, très cher, à la décoration du magasin, tout en transparence… » Quant aux locaux, ils appartien-nent à la SEM Maryse Bastié et abritent d’autres activités, selon la volonté de la commune qui avait souhaité créer un pôlecommercial et de services accessible. La Clef des Champs est une référence : c’est le premier dossier Fisac de laCommunauté d’Agglomération Tour(s)plus.

Enorme coup de pouce pour Sébastien Croix, boulanger-pâtissier à St-Etienne-de-Chigny.Opération aidée par le Fisac d’agglomération Tour(s)plus

Président de la Chambrede Métiers et de l’Artisanat

d’Indre-et-Loire

Une nouvelle devanture, rue de laFuye réalisée avec l’aide du Fonds

Vitrines de Tour(s)plus

Un coup de pouce à la créationde la boulangerie “ La Clef des

Champs ” à St-Etienne-de-Chigny

APEVA, (Aide en faveurdes Petites Entreprisesdu Val d’Amboise), estune aide à l’investisse-ment. Créée en 2007,elle est le premier dis-positif financier mis enplace par une commu-nauté de communesdans le département.

A ce jour, 28 dossiersd’entreprises artisa-nales ont été aidés pourun montant en subven-tion de 106 000 euros.

Depuis, la Communau-té de Communes deChâteau-Renault, deBléré Val-de-Cher et d e S a i n t e - M a u r e -de-Touraine ont mis enplace le même typed’outil financier.

UNE OPÉRATIONEXEMPLAIRE

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Les Secrets Gourmands en Chinonaisavaient donné le tempo, en 2005,première plaquette réunissant desrecettes d’artisans et de restaura-teurs, autour des richesses du terroir.L’objectif poursuivi avait séduit :valoriser un territoire à travers l’arti-sanat, la gastronomie et les produitsdu terroir.Aux fonds européens Leader appor-tés par le Pays s’est ajoutée une sub-vention du Conseil Général, la

Chambre de Métiers fournissant son aide globale à la réali-sation de l’opération. Ont suivi, sur le même mode, lesSecrets gourmands dans le Pays Touraine Côté Sud, en 2006. Edités à 25 000 exemplaires, ils sont toujours diffusés. En 2008 sont nées, cette fois, les Balades Gourmandes enPays Loire Nature, une opération à vocation touristique, qui a évolué en 2009 en Petit guide vert du gastronomeéclairé. Le fonds européen Leader a inspiré la nouvelle thématique : inciter la population locale à « consommer »localement, évitant les trajets inutiles, choisissant les produits locaux.Le développement durable y trouve son compte. Les 17 000 exemplaires édités sont allés tout droit dans lesboîtes aux lettres des habitants, ainsi que dans les officesde tourisme. Cette fois, la Chambre d’Agriculture, au nomdes producteurs, et la CMA, au nom des artisans, ont assu-ré à elles deux 45 % du financement, le Pays bouclant lebudget avec le fonds Leader.

2010 devrait voir un nouveau Petit guide vert du consom-mateur éclairé sur le pays voisin Loire Touraine, l’ORAC etle Conseil Général apportant une source de financementcomplémentaire à celle de l’Europe.

Littérature, tourisme et gastronomie

Secrets Gourmands d’écrivains : c’estdésormais un livre, édité par le ConseilGénéral, qui réunit les écrits d’auteurscontemporains sur les hommes deplume d’hier que sont Ronsard,Rabelais, Racan et Balzac.Des recettes culinaires d’artisans yfigurent.L’ensemble est le reflet des soiréesorganisées, au cours de l’année2008 dans les Pays du Chinonais etLoire Nature, par la CMA 37 et la Direction Départementaledes Bibliothèques et de la Lecture, avec le soutien duConseil Général et de Leader.Ecrivains d’aujourd’hui, artisans et restaurateurs de ces ter-ritoires ont réussi à mobiliser près de 400 personnesautour de repas animés de lectures et réalisés à partir deproduits locaux, en rapport avec les goûts des célèbresécrivains de Touraine.Cette opération s’est inscrite dans le programme euro-péen Leader ; elle a mené à la création de la Route desécrivains et du bien-vivre qui traverse en Touraine leChinonais, le pays Loire Nature et, en Loir-et-Cher, celui duVendômois.

A Langeais, au printemps dernier, Effervescence, le Festival des Métierset de l’Artisanat, s’est distingué grâce au partenariat réussi entre laVille, le château, les artisans et la CMA, soutenus par l’Europe.Les artisans ont animé cinq pôles tout au long de la journée : métiersd’art et cuisine du Moyen-âge au château, éco-construction en face,dans la Maison des Trois Rois avec huit entreprises artisanales du bâtiment, démonstration de fabrication de carrelage en terre cuite à LaRouchouze, métiers de bouche sous les Halles, et exposition sur l’ancienne boutonnerie à l’office de tourisme.Le fonds Leader a financé la moitié du budget. La Ville d’Amboiseprend le relais de l’opération en 2010.

La gourmandise, une valeur sûre

Le grand show des métiers fait des émules

Depuis quelques années, la CMA, les artisans et les collectivités locales se retrouvent avec bonheur surplusieurs opérations qui associent la promotion d’un territoire et celle de ses acteurs artisans.Dans ces « coups de pub », les papilles sont souvent sollicitées... Ça marche !

Coups de pub

Un pour tous, tous pour un

Pôle éco-construction à la Maison des Trois Roisà Langeais lors du festival Effervescence

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TRIBUNEMétiers 37 - Décembre 2009

Depuis de nombreuses années, les artisans déplacentleur activité de cœur de ville au bénéfice de la péri-phérie. Leur activité est pourtant en lien étroit avecla qualité de vie et les besoins des habitants. Quellesmesures prendre, selon vous, pour que l’artisanatfacilite le maintien du tissu urbain ?

Le nombre d'entreprises artisanales, comme sur tout le reste dudépartement progresse régulièrement et présente de notablesdisparités en termes de répartition territoriale (quartiersurbains / communes périurbaines) mais également en fonctiondes secteurs d'activités concernés. Ainsi, alors que les métiersde bouche et l'artisanat de service restent très présents au seindu tissu urbain, l'artisanat de production, quant à lui, se déve-loppe de plus en plus en périphérie de ville.Ce dernier type d'artisanat évolue dans un contexte législatifcontraignant (réglementation sur le stockage de matières pre-mières, le bruit, la pollution notamment ...) qui souvent, eneffet, l'amène à devoir se déplacer en périphérie, où, parailleurs, les disponibilités foncières sont plus importantes etplus abordables.Différentes mesures destinées à faciliter le maintien de l'artisa-nat dans le tissu urbain ont d'ores et déjà été engagées, notam-ment dans le cadre du F.I.S.A.C.En effet, dès 2002, une opération urbaine sur l'ensemble dupérimètre de l'agglomération a été initiée, comprenant desmesures concrètes telles que : - la mise en place d'un fonds de rénovation des vitrines des arti-sans et commerçants, (déjà mis en œuvre),- la mise aux normes de places de marchés destinées à améliorersignificativement les conditions de travail (déjà mis en œuvre), - la promotion des artisans d'art.D'autres mesures sont à l'étude comme : - la création d'un show-room commun à plusieurs artisans encentre-ville (notamment pour les artisans d'art)- la création, quant le contexte le permet, d'emplacements destationnements réservés (pour les garagistes par exemples) etdes aires de livraison- la création de plateforme de dégroupage pour les livraisonsafin de gérer la question de la livraison dite "du dernier kilo-mètre"- étude relative à la mise en place du droit de préemption desfonds de commerce, artisanaux, des baux commerciaux- réservation d'espaces dédiés à l'artisanat dans les caserneslibérées an centre ville, le projet de Pôle des ArtsGraphiques...Enfin, l'inscription de la réaffirmation de la mixité des activitésdans les PLU et l’intégration des besoins de l’artisanat dansl’évolution des plans de circulation restent notre engagementle plus fort.

Au-delà des dispositions existantes, quelles actionsmettre en place pour que les artisans apportent unecontribution toujours plus dynamique au développe-ment de l’agglomération ?

D'une manière générale, les actions doivent permettre de valo-riser les savoir-faire.Pour permettre aux entreprises artisanales de contribuer effica-cement au dynamisme de l’agglomération, il est nécessaire defaciliter l’émergence de projets de qualité, promouvoir l’imagedes entreprises présentes sur le territoire et faciliter leur main-tien dans le tissu urbain.Pour parvenir à ces objectifs la Communauté d’agglomérationréserve des espaces dédiés à l’artisanat sur les sites d’activitésqu’elle développe (Mettray/ La Liodière/ Arche d’Oé…).Par ailleurs, Tour(s)plus étudie, (en partenariat avec la CMA etla Région Centre) la création d’un fonds d’aide à l’artisanat com-plémentaire aux dispositifs régionaux (CREATEM / FREMA).D’autres actions peuvent être mise en place telles que :- le soutien à la création d’une démarche qualité (notammentdans le cadre du FISAC) et accompagnement à l’obtention de labels- la valorisation de l’artisanat local (exposition des savoir-faire,participation à des salons….)- la promotion des centres de formations de l’agglomération(soutien au Campus des métiers et au CFA ascensoristes)- développement de passerelles entre les artisans et le milieuscolaire (soutien des initiatives de « Solidarité Ville Entreprise »).

La Ville a élaboré un projet de plan d’aménagement et de développement durable. Quelles en sont lesgrandes orientations ?

Le Projet d'Aménagement et de développement durable de laVille de Tours s'inscrit dans une démarche globale, dans le cadredu SCOT, projet global et cohérent de développement d'une aireurbaine qui constitue un véritable bassin d'emplois et de vie.Il trace les grandes lignes d'un développement du territoire pluséconome, plus respectueux des hommes et de leur environne-ment, dans lequel s'intègre le Plan climat dont l'objectif est defavoriser des activités et des modes de vie moins "producteurs"d'effet de serre.Il faut encore citer la récente restructuration du réseau de bus,qui permet une meilleure desserte des activités économiques,non seulement dans les zones dédiées, mais aussi dans le tissuurbain, ainsi que le prochain Plan Local de l'Habitat qui a voca-tion à programmer sur l'ensemble des communes de l'agglomé-ration un habitat équilibré, proche des activités économiques.Par ailleurs, il faut souligner la création de l'Agence Locale del'Energie, qui vise notamment à rapprocher les habitants, arti-sans, bailleurs sociaux, constructeurs et fournisseurs d'énergiepour contribuer collectivement à la maîtrise énergétique.

Maire de Tours, Président de la Communautéd'Agglomération Tours(s)plus

Les actions doivent permettrede valoriser les savoir-faire

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Jean Germain

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À VOTRE SERVICE

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Pour augmenter votre chiffre d’affaires,gagner du temps... formez-vous !

FORMATION

Dans un environnement de plus en plus compétitif, il estimportant de se démarquer !

Pour cela, l’entreprise doit tout maîtriser, du rendez-vousclient à l’intervention, en passant par la facturation. Un « couac » et c’est l’entreprise qui trinque.

Pour répondre à une clientèle de plus en plus exigeante, ilfaut parfois acquérir ou actualiser ses compétences dansdifférents domaines, tels :

• qu’une utilisation complète de son ordinateur• qu’une meilleure gestion de son temps• qu’un management plus efficace• qu’un contact clientèle privilégié...

Pour accompagner l’entreprise dans ses préoccupationsquotidiennes, la CMA propose un choix de 60 formations.Concrètes, elles permettent au stagiaire une applicationimmédiate dans l’entreprise. La plupart sont d’une durée courte, entre 2 et 3 jours (ex :utiliser l’informatique facilement sur 3 lundis à partir defévrier).Vous trouverez également, dans le catalogue, 11 forma-tions en soirées, de 18h30 à 21h30.

Alors n’attendez plus, ouvrez votre catalogue de la forma-tion continue ou consultez le site internet www.cma37.fret réservez dès maintenant votre place !

Contact : Jennifer Boutet, 02 47 25 24 36.

Bilan de compétences :faites le point

OUTIL

François Duburc, présentez-vous en quelques mots etdites-nous à quoi sert un bilan de compétences ?A la CMA depuis 1990, j’ai une expérience d’accompagne-ment des personnes dans les domaines de l’orientation et dela recherche d’emploi. J’ai commencé à développer l’activitébilan de compétences en 1995.On peut dire qu’un bilan de compétences est un outil deréflexion. En effet, les carrières professionnelles ne sont paslinéaires et beaucoup de gens peuvent, à un moment de leurparcours, s’interroger sur leur avenir. Le bilan de compé-tences est alors l’occasion de faire le point, de mener uneréflexion sur soi : ce que l’on veut, ce que l’on ne veut plus,qui on est, comment on fonctionne, les orientations tant per-sonnelles que professionnelles que l’on souhaite prendre…Le but est d’apporter un éclairage sur toutes ces questions, declarifier les choses afin d’avoir des éléments permettant deprendre des décisions concernant la poursuite de son par-cours professionnel.

Vous réalisez des bilans de compétences depuispresque 15 ans maintenant. Quelle évolution a subicelui-ci ?Il faut d’abord rappeler que le bilan de compétence est inscritdans la loi et fait l’objet de textes précis quant à son déroule-ment et aux obligations du prestataire qui le réalise.Au milieu des années 90, nous étions quelques organismes pré-curseurs à être agréés. Aujourd’hui nous sommes plusieursdizaines ! Chaque année, nous réalisons une trentaine de bilanspour des salariés bien sûr, mais aussi pour des artisans !

Pour des artisans ?Oui, j’ai rencontré des artisans qui envisageaient de céder leuraffaire, des personnes souhaitant se reconvertir, des chefsd’entreprise dans une situation délicate cherchant des solu-tions pour « relancer la machine », ou tout simplement desartisans qui souhaitaient faire le point.

Comment se déroule un bilan de compétences ?En général, nous organisons six séances individuelles d’unedemi-journée, réparties sur 6 à 8 semaines. Concrètement, unbilan de compétences est constitué d’entretiens approfondis,de tests, de recherches documentaires. Un document de syn-thèse récapitule l’ensemble des points qui ont été abordés etdes conclusions tirées conjointement entre le prestataire et lapersonne bénéficiaire.

Combien coûte un bilan de compétences ?Comme toutes les prestations de formation, le bilan de com-pétences peut être financé pour les artisans et leur conjointpar le conseil de la formation auquel ils cotisent. D’autre part,il existe un financement propre pour les salariés.Je reçois, sans engagement, toute personne désirant s’infor-mer sur les démarches à entreprendre. N’hésitez pas à nouscontacter !

Contact : François Duburc : 02 47 25 24 33

François Duburc

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FICHES PRATIQUES

Région Centre : l’aide cap’ développement

CAP’ Développement Primo-exportateurs est une nouvelle aide mise en place en mai 2009. Elle consisteà soutenir les entreprises qui souhaitent s’ouvrir à l’export ou développer leur clientèle export.

Volet Primo-exportateur

Sont éligibles :

• Les entreprises ayant un effectif inférieur à 250salariés et un Chiffre d'Affaires inférieur à 50M€ ou un bilan annuel inférieur à 43 M€, et lesTPE inscrites au RCS ou au RM qui évoluent dansles secteurs suivants :

• industrie et artisanat• des services à l’entreprise• du tourisme (hors hébergement)• de l’agroalimentaire et de l’agro-industriel

(hors 1ère transformation).

• Les entreprises bénéficiaires sont identifiéescomme primo-exportatrices si elles réalisentmoins de 5 % de leur CA à l’export.

• Pour pouvoir bénéficier de cette aide, les entre-prises doivent :

• être à jour de leurs obligations fiscales etsociales

• être en règle vis-à-vis des obligations envi-ronnementales ou s’inscrire dans unedémarche normalisée de mise en conformité• s’engager sur le maintien des effectifs et de

l’activité sur le territoire régional pendant 5ans à compter du démarrage du programme.

Dépenses éligibles :

• Supports de communication multilingues (siteInternet, documentation commerciale, noticestechniques)

• Participation à des foires et salons profession-nels à dimension internationale.

• La participation à un même salon au cours destrois années est possible.

• Missions de prospection commerciale• Conseil (étude de marché, recherche de distri-

buteurs, adaptation des produits aux normes etexigences des marchés prospectés, dépôt demarque ou de brevets directement liés au projetexport etc.)

• Recrutement d’un VIE (Volontaire International enEntreprise), cadre export ou assistante commer-ciale export

L'aide :

Jusqu’à 50 % des dépenses éligibles.Les dépenses éligibles minimales sont fixées à 5 000 €. L'aide est plafonnée à 30 000 € en subvention.L’entreprise dispose de ce « droit de tirage » de30 000 € pendant une période de 3 ans.

L’aide n’est pas cumulable avec :• tout autre dispositif régional sur le même pro-

gramme d’investissements,• d’autres dispositifs y compris communautaires,

si un tel cumul aboutit à une intensité d’aidesupérieure aux plafonds de l’encadrement com-munautaire pour les aides «de minimis» et/ou,selon les cas, à finalité PME.

Pays concernés : tous y compris en Europe

Pour toute aide et appui au montage du dossiercontacter Jean-Yves Dauvillon Service Economique : 02 47 25 24 48,e-mail : [email protected]

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