Méthode de collecte de données

y compris avec l’implication des citoyens

Christine Ruyters et Michel Laffut (IWEPS)

Conseil de l’EuropeParis, 24 & 25 juillet 2008

Plan de l’exposé

1. La démarche « classique » de collecte des données

2. Les difficultés rencontrées pour mesurer des réalités multiformes

3. Quelques pistes pour la construction de nouvelles données

4. Un exemple : les Plans de cohésion sociale dans les villes et communes de Wallonie

1. La collecte ‘classique’ des données

• Combinaison des différentes sources– Sources administratives– Recensements– Enquêtes générales– Enquêtes spécifiques – Données produites par les opérateurs locaux (données

non harmonisées)– Attention à la disponibilité selon les niveaux territoriaux

d’intérêt• Mise en cohérence des sources de nature et de fonction

différentes• Validation des données auprès des « experts »• Construction, validation et appropriation d’indicateurs

2. Difficultés pour mesurer des réalités multiformes

• Réalités conceptuellement complexes non directement mesurables (progrès, bonheur, bien-être, développement humain, cohésion sociale,…)

• Deux logiques différentes– Puiser dans l’arsenal des données disponibles pour

construire des indicateurs approchant les dimensions du concept (développement humain dans l’IDH, cohésion sociale dans l’IADF)

– Collecter de nouvelles données destinées à cerner le concept et à lui donner corps (bien-être, capital social, pauvreté, …)

• Ces deux logiques peuvent se combiner

2. Difficultés pour mesurer des réalités multiformes (suite)

• A la base de ces démarches, il y a souvent une critique des indicateurs existants (PIB, indicateurs de pauvreté, IDH, …);

• Il n’y a pas de voie royale. Les deux logiques (exploitation des données existantes ou construction de nouvelles données) comportent des risques :– Couverture partielle– Excès de technicité– Autocensure – Difficulté de passer du ‘je’ au ‘nous’ dans les

démarches participatives– Pondération dans les indicateurs synthétiques– …

3. Pistes pour la construction de nouvelles données

• Identifier les acteurs-relais et travailler en partenariat dans une logique de ‘win-win’ (ex. : agence de développement local)

• Mutualisation des savoirs d’« experts » (ex. RWLP)• Susciter le débat public

– Pour consolider et améliorer les données– Pour sensibiliser et favoriser la prise de conscience

(appropriation)– Pour susciter la participation

• Inscrire la collecte des données dans le cadre d’un dispositif public (ex. : PCS)

• Inscrire la collecte de données dans le processus de création de cohésion sociale en s’appuyant sur la participation et la responsabilité des acteurs

• Sortir des cadres de référence habituels et faire preuve d’imagination, de créativité, d’inventivité

• Etre à l’écoute des demandes et souhaits des acteurs, les intégrer dans ses objectifs de travail (‘se laisser transformer’) et tenter de les relayer auprès des instances d’intérêt

4. Un exemple : les plans de cohésion sociale dans les villes et les communes

de Wallonie • Un décret-cadre du gouvernement wallon• Un indicateur synthétique d’accès aux droits

fondamentaux pour le calcul de la subvention allouée aux communes par le gouvernement wallon

• Un dispositif basé sur un diagnostic préalable et la déclinaison des actions envisagées caractérisées selon un certain nombre de critères

• contribution des acteurs au niveau local à la conception des indicateurs d’évaluation et à la collecte des données dès la mise en œuvre du Plan

4. Un exemple : les plans de cohésion sociale dans les villes et les communes

de Wallonie (suite)• Centralisation des données, mise en cohérence et

harmonisation par l’IWEPS avec mise à disposition des communes d’une base de données interactive

• Contribution financière aux communes en support à la démarche de collecte des données (en réflexion)

• Rôle facilitateur de l’exercice pour soutenir la démarche de développement de la cohésion sociale sur le territoire communal en renforçant le dialogue, les échanges de savoirs, les partenariats, la coresponsabilité des acteurs

• Perspectives d’extension de l’exercice aux indicateurs de bien-être qui pourraient être intégrés dans la démarche d’évaluation

4. Un exemple : les plans de cohésion sociale dans les villes et les communes

de Wallonie (suite)

Questions à résoudre :

• extension de la démarche et des indicateurs à l’ensemble des communes wallonnes

• pouvoir disposer en final d’un ou des indicateurs de bien-être pour l’ensemble de la Région caractère transposable de l’exercice