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Le mensuel du diocèse de Marseille N ° 10 – Novembre 2012 CPPAP N° 0515 G 79 622 - Abonnement : 35 e - Le numéro : 3,80 e Vie du diocèse Don Bosco à Marseille Regard sur l’événement Le camp des Milles Dossier Le Secours catholique Messe de rentrée Ouvrir la P orte de la foi

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Page 1: Messe de rentrée Ouvrir la porte de la foi · intensité particulière en cette Année de la foi. Revenir au Christ, tel est bien l'objet de cette année, comme celui sous-jacent

Le mensuel du diocèse de Marseille

église à MarseilleN° 10 – Novembre 2012

cppap n° 0515 G 79 622 - abonnement : 35 e - Le numéro : 3,80 e

■ Vie du diocèseDon Bosco à Marseille

■ Regard sur l’événementLe camp des Milles

■ DossierLe Secours catholique

Messe de rentrée Ouvrir la porte de la foi

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Du vendredi 2 au jeudi 8 novembreAssemblée plénière des évêques à Lourdes.

Vendredi 9 novembreConseil épiscopal.

Samedi 10 novembreJournée diocésaine de la vie religieuse.

Dimanche 11 novembreConfirmation à la paroissedu Rouet.

Mercredi 14 novembreÉvangile et Prière avec les jeunes.

Jeudi 15 novembreBureau du Secours catholique.

Célébration avec les reliquesde Don Bosco à l’église Saint-Joseph (IM).

Vendredi 16 novembreConseil épiscopal.Conseil diocésain pour

les affaires économiques.

Samedi 17 novembreMesse des vocations sacerdotales pour la Corseà la cathédrale.

Dimanche 18 novembreMesse à la paroisseSaint-Cassien.

Rencontre fraternelle des prêtres.

Lundi 19 novembreAssemblée générale du CODIEC.

Mardi 20 novembreSession nationale des paroisses de rite oriental à Notre-Dame du Roucas.

Rencontre du Comité diocésain économique et social.

Du jeudi 22 novembreau samedi 1er décembreVisite ad limina à Rome.

l’agenda… de Mgr Pontier nominations

78e journée des vocations sacerdotales pour la CorseSamedi 17 novembre à 11 h à la cathédrale de la Major

Messe concélébrée par Mgr Georges Pontier et Mgr Olivier de Germay, évêque de Corse,animée par le groupe Fior Di Machja.

À partir de 9 h 30, rencontre avec Mgr de Germay à la cathédrale.Contact : 06 81 64 82 69

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Par décision de Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille, sont nommés :

Dans les services diocésains• SERVICE DE LA VIE SPIRITUELLELe P. Jean-Paul Arragon, franciscain, responsable.• PASTORALE DE LA MERJean-Philippe Rigaud, diacre, coordinateur.

Ces nominations prennent effet le 1er septembre 2012Marseille, le 10 octobre 2012

+ Georges Pontier Archevêque de Marseille

Édouard Bouquier, Chancelier

CAtéChuMénAtLa célébration de l’Appel décisif des catéchumènes

aura lieu le dimanche 17 février 2013 à 16h à l'église Saint-Vincent de Roquevaire.

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édito 3

Église à Marseille N° 1014, place Colonel-Edon – 13284 Marseille Cedex 07Tél. : 04 91 52 38 23 - 04 91 52 94 27Mail : [email protected] paritaire n° 0515 G 79 622ISSN 2104-9424 – Dépôt légal à parution1er novembre 2012 - 132e année.

Éditeur : Association diocésaine de MarseilleDirecteur de la publication : pierre GrandvuilleminRédactrice en chef : Dominique paquier-GalliardOnt collaboré à ce numéro : J.-B. de Beauchêne, C. de Beaucorps, G. de Belsunce, M. Besson, F. de Bez, J. Bonnaud, J.-R. Cain, R. Caucanas, le CDES, le Copil, J. Chagnaud, J. Decaux, p. Decaux, R. Kaufmann, J. Lefur, R. Levet, B. Lorenzato, J.-p. Rigaud, M. Roux et I. Vissière. Photo de couverture : Dominique paquier-Galliard.

Réalisation : Bayard Service Édition Méditerranée2, chemin de Saint-pierre – 13390 Auriol. Tél. : 04 42 98 14 10 [email protected] Secrétaire de rédaction : E. Droniou. Rédactrice graphiste : Brigitte Renault. Publicité : Bayard Service Régie Savoie TechnolacBp 308 – 73 375 Le Bourget du Lac. Tél. : 04 79 26 28 21. Imprimerie : J.F. Impression - 34000 Montpellier

Du 22 novembre au 2 décembre prochains, les évêques des Provinces ecclésiastiques de Clermont, Lyon,

Marseille, Montpellier et Toulouse vivront la visite ad limina à Rome.Comme l'apôtre Paul le raconte dans les Actes des Apôtres ou dans ses Lettres, nous irons voir « Pierre », en l’occurrence son successeur, le pape Benoît XVI, pour rendre compte de la mission que le Saint-Père nous a confiée et pour ne pas « se dépenser en vain », comme le dit lui-même l’apôtre Paul.Ce sera d'abord un pèlerinage sur les tombeaux de Pierre et de Paul, colonnes de l'église. La prière, les célébrations dans les lieux mêmes où vécut la première communauté chrétienne de Rome, sont des moments d'enracinement dans la foi des Apôtres. Cela revêtira une intensité particulière en cette Année de la foi. Revenir au Christ, tel est bien l'objet de cette année, comme celui sous-jacent du 50e anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II.

Deux rencontres avec le pape Benoît XVI seront ensuite le deuxième temps fort de cette semaine. L'une sera commune à la trentaine d'évêques de notre groupe. Un discours du cardinal Barbarin présentera au Pape la vie de nos églises et nous écouterons ensuite une intervention du Saint-Père. Elle complètera les deux premières faites aux deux autres groupes d'évêques et destinées à l'église de France.La seconde rencontre sera nouvelle pour nous. Les huit évêques de notre Province auront un temps de dialogue avec le Pape, durant quarante-cinq minutes, à partir des questions que chacun de nous pourra proposer. C'est un véritable échange pastoral qui est souhaité par Benoît XVI.

Le troisième aspect de cette visite consiste en une rencontre de travail d’une heure et demie avec les vingt-cinq Congrégations ou Conseils qui assistent le Pape dans sa charge de communion de l'église universelle. Chaque évêque a rédigé un rapport conséquent sur la vie de son diocèse, depuis la précédente visite ad limina, en mettant en valeur les défis rencontrés, les questions travaillées, les initiatives prises. Un document de travail plus bref est envoyé à chacun de ces Conseils ou Congrégations en y précisant le contenu des questions que nous voulons aborder avec eux durant la rencontre.

Enfin, la visite ad limina est un temps fort entre nous, évêques : temps fort fraternel qui nous permet, dans une réelle durée, d'échanger, de prier, d'approfondir nos collaborations. Nous logerons ensemble au Séminaire français de Rome où sont accueillis une cinquantaine de séminaristes qui se forment en ce lieu où s'expérimente l'universalité de l'église.

Je recommande à votre prière ce moment qui vous concerne aussi. L'église catholique vit ainsi sa diversité et son unité. S'exprime là le souci de toutes les églises que les évêques portent avec le Saint-Père.

Merci de votre prière. Sur le tombeau des Apôtres, je prierai pour notre diocèse.

+ Georges PontierArchevêque de MArseille

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Visite ad limina

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Cette année, les visites ad limina des évêques de France à Rome s’échelonnent du 23 septembre au 3 décembre.Cette démarche, qui a lieu en principe tous les cinq ans, est d’abord un temps fort spirituel. Un pèlerinage sur les tombeaux des apôtres Pierre et Paul, en signe de communion ecclésiale, comme le rappelle l’étymologie du terme « ad limina apostolorum » : au seuil (des basiliques) des apôtres.C’est ensuite une visite au pape, évêque de Rome, à qui chaque évêque présente « un rapport sur l’état du diocèse qui lui est confié ».À l’origine, chaque évêque devait, en personne, se présenter à Rome. Les papes Paul VI et Jean-Paul II ont fait évoluer cette tradition. Les visites sont aujourd’hui organisées par groupes d’évêques. Ecclésialement, elles permettent pour chaque évêque une expérience de communion avec ses frères en épiscopat.En 2012, trois groupes ont été constitués, chacun avec cinq provinces ecclésias-tiques métropolitaines. Du 20 au 29 septembre, les Provinces de Rouen, Rennes, Poitiers, Tours et Bordeaux (notre photo où le cardinal Ricard s’adresse à Benoît XVI) ont ouvert la marche. Suivront, du 12 au 22 novembre, les Provinces de Lille, Reims, Paris, Besançon, Dijon, ainsi que les diocèses concordataires de Strasbourg et Metz, le diocèse aux armées et les diocèses des Orientaux. Fermeront la marche, du 23 novembre au 3 décembre, les Provinces de Clermont, Lyon, Marseille, Montpellier et Toulouse.Pour préparer cette visite, chaque évêque a rédigé un rapport concernant son diocèse, sur la base d’un questionnaire fourni par Rome. Ces rapports — une centaine de pages — sont transmis au Saint-Siège plusieurs mois avant la visite et leur contenu est réparti dans les différents dicastères (ministères) de la Curie, en fonction des thématiques abordées. Les évêques se rendent ensemble dans les 25 Congrégations et Conseils et l’un d’eux est désigné pour prendre la parole au nom du groupe.Pour chacun des trois groupes, deux temps de rencontre sont organisés autour du Pape : l’un avec l’ensemble des évêques, l’autre limité aux évêques de chaque province.au terme des visites, le pape Benoît XVI unit dans un discours les attentes des évêques de France et celles du Siège apostolique.

➲ L’avenir des piscines de Lourdes

Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes depuis février, a décidé de mettre en suspens le projet de construction de nouvelles piscines dans les prairies, de l’autre côté du Gave. Ce projet était motivé par la capacité jugée insuffisante des installations actuelles entraînant plusieurs heures d’attente pour les personnes désirant se baigner.En plus du coût, le nouvel évêque a fait une double constatation. D’abord, on ne sait pas comment préparer les pèlerins au bain. Il y a certes quelques prières pendant l’attente, mais jamais n’a été développée une liturgie particulière. Ensuite, on a peut-être oublié le simple « geste de l’eau » demandé par la Vierge à Bernadette de venir boire à la fontaine et de s’y laver. Mrg Brouwet se propose donc de conduire une réflexion avec le recteur du sanctuaire, les chapelains, les membres de l’hospitalité Notre-Dame de Lourdes et l’économe sur la question des piscines sous un angle pastoral (sens d’un bain dans l’eau de Lourdes, lien avec les sacrements du baptême et de la réconciliation).

➲ Femme et Docteur de l’égliseAprès Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux, Hildegarde de Bingen (1098 – 1179) est, depuis le 7 octobre, la quatrième femme Docteur de l’Église. Dixième enfant d’une famille de petite noblesse rhénane, elle entre au monastère bénédictin de Disibodenberg en 1106 et devient abbesse, avant de fonder l’abbaye de Rupertsberg à Bingen. En 1141, Hildegarde reçoit ses premières visions mystiques qu’elle publie dans des textes d’une étonnante modernité.Forte de son autorité spirituelle, elle voyage beaucoup, prêche dans les cathédrales et les couvents, exaltant la mission de la femme, dénonçant la corruption des clercs et invitant à une réforme des mœurs. Elle ose dire aux rois, papes et empereurs ce qui ne va pas dans la société. Connue des amateurs de musique sacrée, elle a composé plus de 70 chants liturgiques et hymnes. On attribue à cette pionnière de l’écologie, qui plaidait pour la sauvegarde de la création au bénéfice de l’homme, deux ouvrages concernant la médecine naturelle et l’art des plantes.

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➲ Visites ad limina des évêques de France

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➲ La générosité des Français et la criseFrance générosités (FG) est le syndicat des organismes faisant appel aux géné-rosités. Fort de ses 77 membres, dont notamment le Secours catholique, le CCFD-Terre Solidaire, la Cimade et les Restos du Cœur, il représente plus de la moitié des dons et legs collectés auprès du grand public et promeut la phi-lanthropie en France. Ses adhérents représentent toutes les causes du secteur de la solidarité et toutes les confessions.Le Baromètre France générosités-CerPhi 2012, pour la première fois, montre clairement que la crise économique qui s’est installée touche maintenant les dons des particuliers. En effet, aussi bien les indicateurs des dons des parti-culiers déclarés au titre de l’impôt sur le revenu en 2010 que ceux issus du panel des grandes associations et fondations des membres sont à la baisse. alors que, ces dernières années, les dons augmentaient d’environ 5 % par an.En 2011, d’après le panel de FG, les dons des particuliers sont en stagnation. Les montants reçus restent au même niveau que celui de 2010 (+ 0,4 %). Mais ce niveau est maintenu grâce au soutien indéfectible des donateurs fidèles, puisque les montants qu’ils ont donnés en 2011 ont progressé de 2 %.au-delà de ces indicateurs globaux, certains sont particulièrement alarmants pour l’avenir. En effet, la croissance de la générosité des particuliers était jusqu’alors soutenue par les donateurs aisés (les tranches de revenus supé-rieurs à 45 000e contribuent à hauteur de 48 % du montant total des dons déclarés) qui augmentaient régulièrement leur don moyen annuel. Or, pour les dons déclarés en 2010 par ces tranches de revenus, le don moyen annuel par foyer baisse de 8 %.En raison du contexte d’incertitude économique, on peut s’inquiéter des pers-pectives pour les années à venir. D’autant plus que ce sont toujours les mêmes donateurs qui soutiennent massivement les associations et fondations, de plus en plus nombreuses à solliciter la générosité du public.Une note positive cependant. D’après un sondage réalisé par TNS Sofres, fin mars 2012, 62 % des Français déclarent avoir aujourd’hui confiance dans ces associations qui semblent être une valeur refuge dans un contexte d’inquié-tude générale.

➲ La tradition du tatouage en Orient

La Terre Sainte, le remarquable magazine de la Custodie de Terre Sainte animé par Marie-Armelle Beaulieu, consacre, dans sa parution de septembre-octobre, plusieurs articles à la tradition du tatouage en Orient. On apprend ainsi que, durant près de 500 ans, les chrétiens européens qui venaient en pèlerinage à Jérusalem, et notamment les chevaliers du Saint Sépulcre, dès 1484, imitaient leurs frères orientaux en se faisant tatouer pour faire foi de leur démarche.Le plus souvent, comme un sceau sur le bras (notre photo), était dessinée la Croix de Jérusalem, rappelant les cinq plaies du Christ. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette pratique des Occidentaux d’emporter un souvenir disparut progressivement. Mais la tradition du tatouage se perpétue chez les chrétiens orientaux, et comme beaucoup résident en Europe ou aux États-Unis, ce sont finalement des chrétiens occidentaux qui continuent à montrer qu’ils « ont le Seigneur, Jérusalem et la Terre Sainte dans la peau ».Site Internet : www.terresainte.fr

➲ évêques d’Europe à Saint-GallDu 27 au 30 septembre, la ville suisse de Saint-Gall a été la capitale catholique de l’Europe, à l’occasion de l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE).« Défis de notre temps : aspects sociaux et spirituels » était le thème soumis à la réflexion de dix cardinaux et trente-trois évêques, entourés d’experts, réunis dans la salle du gouvernement (notre photo) de ce canton suisse évangélisé au VIIe siècle par Gallus, moine irlandais.Les conférences et débats, centrés sur la nouvelle évangélisation et la solidarité, ont également traité de la discrimination des chrétiens en Europe et de la persécution des chrétiens dans le monde, de la liberté de religion, des travaux de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe, de l’Année de la foi et du 50e anniversaire de l’ouverture de Vatican II. Dans son message, Benoît XVI a invité l’Église en Europe « à réfléchir sur la tâche permanente de l’évangélisation et sur son urgence actuelle et renouvelée ».

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Brèves préparées par Jean Chagnaud

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Diaconia 2013

Une équipière témoigneLe 27 septembre, on fêtait saint Vincent de Paul, fondateur, entre autres, des Équipes Saint-Vincent. L’occasion de connaître l’implication d’une équipe marseillaise dans la démarche Diaconia 2013. Régine, équipière à La Valbarelle, évoque les fragilités et les merveilles qu’elle découvre en se mettant au service de personnes en difficultés.

Je suis devenue bénévole pour respecter un engagement en réponse à la sollicitation d’une religieuse de notre quartier. avec

l’équipe, nous tenons une permanence tous les jeudis après-midi, et, une fois par mois, nous distribuons des colis de nourriture constitués grâce à la Banque alimentaire à laquelle nous achetons les denrées.

Des difficultés…Les personnes accueillies sont souvent gênées de venir, semblant éprouver de la honte.

Certaines ne restent presque pas, d’autres apprécient de partager quelques biscuits, un café ou un thé, surtout l’hiver. Nous essayons d’être à la fois discrètes et accueillantes. Une jeune fille est arrivée récemment. Elle venait de perdre sa maman, parlait à peine mais pleurait beaucoup. Les soucis évoqués peu à peu sont souvent très concrets. Dans ce cas, elle s’inquié-tait de pouvoir garder le logement qui était au nom de sa mère. Nous sommes donc confron-tées à beaucoup de fragilités chez les personnes accueillies, mais nous en vivons aussi au niveau de l’équipe : lorsque j’ai commencé, voilà quatre ans, nous servions environ 45 colis, maintenant nous en sommes à près de 80. D’autre part, nous sommes obligées de tenir « une paperasserie » éprouvante, tant pour notre Fédération que pour la Banque alimentaire. Cela décourage les bénévoles, nous manquons de jeunes. Nous avons cependant l’aide ponctuelle de quelques messieurs pour aller chercher les stocks de nourriture.

… et des joiesNous avons la satisfaction de donner un peu de joie : lorsque nous appelons une personne accueillie par son nom, lorsque nous demandons des nouvelles d’un membre de sa famille, nous mesurons combien les personnes sont sensibles à ces marques d’attention. C’est bien sûr plus facile lorsque nous ne sommes pas débordées par le nombre. Il faut du temps pour écouter les personnes, être attentives à chacune de manière personnalisée. Parfois, des accueillies nous apportent des gâteaux maison, et nous sentons qu’elles sont heureuses de nous faire découvrir quelque chose et aussi de voir que nous apprécions leur geste. Nous sommes avant tout dans un dialogue tout simple. Il est dif-ficile d’échanger sur le thème de la foi, même

si certaines femmes musulmanes nous disent : « C’est le même Dieu, même s’Il n’a pas le même nom. » Un temps fort de partage est le « Noël des accueillis ». La salle est décorée, un goûter est servi, le prêtre de la paroisse vient passer l’après-midi avec nous tous. Là, beaucoup de mercis sont échangés, car on est dans un temps de fête et non plus de première néces-sité. Quelques personnes restent pour nous aider à ranger, nous avons le temps d’échanger plus tranquillement, nous rencontrons mieux les familles et nous éprouvons un peu la mer-veille de l’effort et de la joie partagés. Une autre merveille se produit chaque fois qu’une des personnes accueillies, ayant retrouvé un peu d’assurance financière, vient nous faire un don. Là, nous mesurons combien nous avons à recevoir de ces pauvres qui n’ont pas choisi de l’être !

Boîte à outilsSi vous souhaitez organiser une T.O.P., c’est-à-dire une Table Ouverte Paroissiale, lors du temps de l’Avent, comme le CoPil vous y a invités, vous trouverez des informations sur le site « Diaconia 2013 — Servons la fraternité », accessible via tout moteur de recherche.Ouvrir l’onglet « Outils », choisir la rubrique « Des outils mutualisés » puis la page « Découvrez les T.O.P ou repas fraternels » qui propose une vidéo de quelques minutes, ainsi que la possibilité de commander un livret guide pour l’organisation.Vous pouvez aussi vous référer au livre d’Elena Lasida, Le goût de l’autre (Albin Michel), chapitre 7, p. 199, description commentée de l’expérience de repas fraternels.

L’équipe Saint-Vincent de La Valbarelle attentive à chacun.

Le mot du CoPil

Le 28 octobre, un communiqué du Comité de pilotage de la démarche Diaconia pour notre diocèse a été envoyé aux paroisses, services et mouvements. Prenant appui sur l’évangile de Marc évoquant la guérison de l’aveugle Bartimée, il nous rappelait le sens de l’invitation de Diaconia 2013 : servir la fraternité, c’est vivre la charité en agissant non seulement pour les autres, mais avec eux, car Dieu nous touche dans nos pauvretés lorsque nous sommes en confiance, dans un vrai partenariat.Nous sommes conviés à la rencontre lors du grand rassemblement prévu à Lourdes du jeudi 9 au samedi 11 mai 2013 (départ mercredi 8).Nous prévoyons de partir avec une grande partie de personnes en fragilité économique. Pour que cela soit possible, nous lancerons prochainement un appel aux dons.

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actualité

Une Bible intergénérationnelleAnimateur de sessions bibliques, Jacques Fichefeux (notre photo) a travaillé dans le domaine de la catéchèse et de la formation des adultes. Conseiller éditorial pour les éditions Desclée de Brouwer, il est le maître d’œuvre de La Bible des familles (Ed. DDB/Le Sénevé) parue à la rentrée. Interview.

Comment ce projet a-t-il vu le jour ?La Bible des familles est née en lien avec deux parcours de catéchèse réalisés pour les dio-cèses de Bayeux et de Coutances. Ils souhai-taient que les enfants aient « physiquement » une bible : en catéchèse, les parcours renvoient à une lecture de la Bible, mais on ne l’utilise pas directement. Je portais ce projet depuis longtemps : nous nous sommes donc lancés !

De quel constat êtes-vous parti ?Les bibles pour enfants sont rangées avec les livres de contes dans un coin de la maison. Parfois, les enfants devenus adultes se pen-chent avec nostalgie sur la caisse dans laquelle ils les ont retrouvées… Entre-temps, la Parole de Dieu a souvent été totalement absente. Et lorsque, dans les groupes de préparation au mariage ou de formation d’adultes engagés dans les paroisses, on demande aux participants d’apporter une bible, elle est souvent toute neuve, propre, impeccable. Ils sont très fiers ! Je préférerais qu’elle soit un peu usée… Ils nous disent : « On ne sait pas très bien comment y entrer… » Les notes sont très bien faites, mais ce n’est pas un instrument adapté à quelqu’un qui veut mettre le nez pour la première fois dans la Bible. L’objectif est donc d’aider les lec-teurs à ouvrir la Bible et à entrer enfin dans le texte, à découvrir que cette histoire n’est pas étrangère à leur propre histoire.

Votre Bible est donc destinéeaux enfants et aux parents ?Oui, notre idée était de faire une Bible intergé-nérationnelle. Elle peut entrer dans la famille par le biais de la catéchèse, mais aussi en la don-nant à des recommençants, à des parents qui viennent pour une préparation au baptême : les occasions sont multiples. Quelques diocèses souhaitent l’offrir aux enfants du catéchisme ou dans le cadre de la préparation au mariage. C’est un beau livre, on remet un cadeau sym-boliquement et affectivement très fort. Et cela peut être le départ d’une étape spirituelle.

Comment a-t-elle été conçue ?À partir de quelques critères simples : je vou-lais que la Parole de Dieu soit réellement mise en évidence. Dans ce livre, toutes les pages où

se trouve le texte biblique sont uniquement consacrées à la Parole, présentées agréable-ment, sans aucun appareil critique qui puisse troubler la lecture.Le lecteur va ensuite affronter des difficultés « techniques » : au bout de quatre à cinq pages, il trouvera un dossier pédagogique composé des notices illustrées sur l’auteur et le contexte.Le « narrateur » accompagne le lecteur du début à la fin. Il donne des explications sur ce qui se passe. Le pari que j’ai fait, c’est de faire prendre conscience que cette Bible, si elle n’est pas une histoire au sens classique du terme, c’est quand même l’histoire de la rencontre entre Dieu et l’homme à travers toute une longue période, avec des allers et retours, des avancées, des infidélités : le grand thème de l’alliance. Petit à petit, le lecteur peut se dire : ce qui s’est passé entre Dieu et les hommes et les femmes de l’ancien et du Nouveau Testament peut se passer entre Dieu et moi aujourd’hui.

À la fin, un petit dossier permet aux familles de rendre présente cette Parole à travers une célébration familiale ou un temps de prière.

Cette Bible est un « beau livre »,richement illustré.Les documents iconographiques sont tirés de toute la tradition chrétienne, avec des peintres peu connus, des représentations jamais vues. L’illustration est parlante pour les enfants et les adultes. Éric Puybaret, connu pour ses illus-trations pour la presse jeunesse, a réussi un exploit, car son graphisme est de très grande qualité. Son imaginaire extraordinaire est vraiment au service de ce projet. Le premier contact avec l’image est attrayant, les dessins sont inspirés. Je suis persuadé que celles et ceux qui recevront cette Bible ne la mettront pas dans un tiroir !

Propos recueillis parDominique Paquier-Galliard

La Bible des famillesSous la direction de Jacques Fichefeuxet Claire PatierIllustrations d’Éric PuybaretPrésentation illustrée des principaux écrits de l’Ancien Testament et de la totalité des écrits du Nouveau Testament (textes de la liturgie), accompagnée du récit d’un narrateur qui fait le lien entre les livres successifs et de dossiers documentaires replaçant le texte dans son contexte historique et géographique.Ed. DDB/Le Sénevé, 2012, 1 200 p., 25€.

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Prions en familleLe livret « Prions en famille », réalisé par le diocèse dans le cadre de l’Année de la foi, a été distribué à la messe de rentrée le dimanche 14 octobre. Mgr Pontier a invité à « oser prier en famille, car une famille qui prie est une famille consolidée, enrichie, ouverte », et à offrir largement le livret (voir page 24).

« Prions en famille » est disponible dans les paroisses.

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Dans le diocèse, la délégation compte dix-neuf lieux d’accueil, dont quatre spécifiques pour personnes sans domicile, migrants, sortants de prison et personnes malades sans couverture sociale, ainsi qu’un accueil mobile de nuit, des tournées-rue, une équipe quartier, une boutique solidaire et une équipe « Roms ».

Faire bouger les lignes

« Comme chrétien, on a toujours à prendre une part active dans la société. » Cette conviction a guidé Christophe Lenfant,

45 ans, dans ses choix de vie. Des choix qui, au départ, semblent un peu loin du Secours catho-lique… Sa spécialité ? Les insectes. Ce Lillois d’origine travaille pendant dix ans à Cavaillon sur la « lutte biologique » contre les ravageurs des cultures pour une société internationale, puis se lance avec son épouse, de même formation, dans la culture de la vigne et des oliviers dans le Gard.

Servir la sociétéEn 2009, changement de cap. Il souhaite réorienter sa vie professionnelle pour la mettre en cohérence avec sa foi. Engagé, en couple, dans le scoutisme, la préparation au mariage et en aumônerie, il est proche du Réseau Jeunesse Ignatien et s’intéresse à l’enseignement social de l’Église. Marqué par ses parents, « catholiques très engagés dans la cité », il a réfléchi à un engagement politique,

« mais on peut faire aussi de la politique, c’est-à-dire servir la société, dans une association. Cela me convenait mieux ». Par un hasard de rencontres, il se rapproche du Secours catholique. Lui qui en avait une image « un peu vieillotte » découvre une association qui fonctionne avec un important réseau de bénévoles et près d’un millier de salariés, capable de faire bouger les choses en faveur des per-sonnes en situation de précarité et de « remuer » les institutions.

Un terreau fertileChristophe Lenfant devient délégué du Secours catholique du diocèse d’avignon, puis le siège lui demande de venir à Marseille après la mort de Jean-Jacques Combier. La délégation est en grande souffrance, mais, malgré les difficultés, il découvre « un terreau fertile à exploiter et réorganiser ». Priorité : le recrutement de bénévoles capables de prendre des responsabilités pour les actions en matière de logement, d’emploi, de formation, d’animation, de plaidoyer, des relations avec les pouvoirs publics, d’urgence, d’interculturel et

Collecte nationaleDimanche 18 novembre

Secours CatholiqueCaritas France

Délégation du diocèse de Marseille10/12 boulevard Barthélemy

13 009 Marseille

Tél. 04 91 75 51 10

[email protected]

U n e D e S M i S S i o n S D U S e c o U r S c a t h o L i q U e

S’associer avec les plus pauvresDepuis le 1er septembre, Christophe Lenfant (notre photo) est le nouveau délégué diocésain du Secours catholique. Rencontre.

Aidons-nous les uns les autresEn cet automne, nous fêtons dans la joie les cinquante ans de l’ouverture de Vatican II. Le Concile a voulu une église servante de l’humanité, en particulier de ceux qui vivent la précarité de la vie, qu’ils soient chrétiens ou non. C’est la diaconie, inspirée de Jésus qui a lavé les pieds de ses disciples et leur a dit : « Lavez-vous les pieds les uns aux autres. » Voilà ce qu’essayent de vivre les membres du Secours catholique à travers cette parole : « Aidons-nous les uns les autres ». Quand on donne à ceux qui sont dans le besoin, on découvre qu’ils nous aident en retour, en particulier à élargir nos cœurs à une plus grande fraternité.Dans la crise économique actuelle, le Secours catholique a, cette année plus que jamais, besoin des dons de tous pour remplir sa mission.

+ Bernard HoussetÉvêque de La Rochelle et Saintes, Président du Conseil pour la solidarité

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L’engrenage de la pauvretéBénévole à l’accueil du Secours catholique de La Rose, Jacqueline Bonnaud constate l’augmentation de la pauvreté dans son secteur.La pauvreté frappe toutes les classes sociales. Tout peut basculer très vite à la suite de la perte d’emploi, d’un problème économique ou de santé. Les budgets avec loyer dans le parc privé, les crédits à la consommation, les difficultés pour se nourrir et se vêtir : c’est un engrenage avec, comme conséquence, des problèmes de couple et des enfants perturbés.Les personnes âgées, en particulier les femmes seules, qui n’arrivent plus à se nourrir et à se soigner, vivent en situation de précarité.Des familles vivent dans des logements insalubres, sans avoir accès aux logements sociaux.Pour les étrangers qui viennent en France en pensant que « ce sera mieux » que dans leur pays, c’est le parcours du combattant pour obtenir un titre de séjour. Lorsqu’ils y parviennent, ils n’ont pas les moyens de payer les timbres fiscaux.L’alcoolisme entraîne chez les hommes déstructuration et marginalisation.Nous observons aussi qu’il y a de plus en plus de travailleurs pauvres et moins de solidarité entre les générations : les enfants adultes, eux-mêmes en difficulté, ne peuvent pas aider leurs parents âgés. Le chômage de longue durée touche les personnes sans qualification et sans expérience professionnelle. Les travailleurs handicapés sont « lâchés dans la nature ». Des dispositifs existent, et nous constatons qu’une certaine catégorie de personnes les ignore et n’y a pas accès.

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interreligieux… Des actions qui se font en lien avec le délégué, le bureau et l’équipe de salariés.Le nouveau délégué découvre aussi Marseille où 10 000 à 12 000 personnes sont sans abri, 40 % des enfants vivent dans des familles en dessous du seuil de pauvreté, avec des familles monopa-rentales en rupture sociale, qui ne savent plus comment faire face, des parents en grand désarroi dont les enfants partent à la dérive, des migrants en errance, des familles roms vivant dans des bidon-villes, un accès au logement social bouché…

Faire bouger les lignes« Si le Secours catholique n’a pas vocation à répondre à toutes les situations de détresse, il doit développer des partenariats. Et surtout mon-trer que des actions réalisées avec une pédagogie particulière, en association avec les personnes en précarité, sont possibles. C’est ce qui nous permet de faire bouger les lignes auprès des institutions. »À Marseille, les relations avec les pouvoirs publics et les collectivités locales sont développées. Des bénévoles sont présents dans les Centres commu-naux d’action sociale (CCaS), avec d’autres asso-ciations humanitaires et caritatives, pour orienter la politique d’attribution des aides. « Le Secours catholique est une "machine" très efficace et très écoutée des pouvoirs publics : avec notre maillage territorial, nous pouvons agir localement, et ces actions font remonter au plus haut sommet de l’État la parole des plus pauvres. »Un exemple de cette expertise : la question des « charges contraintes », les dépenses irréductibles que doit subir un ménage, loyer, assurances, dépla-cement, électricité. Vêtements et alimentation n’en font pas partie… Le Secours catholique a mené, au sein d’un collectif d’associations, une action à ce niveau : l’État commence à prendre en considéra-tion, pour mesurer la situation des personnes, « le reste à vivre ». « Nous, au Secours catholique, c’est

ce que nous faisons depuis longtemps dans notre politique des aides… »

Faire vivre l’alliancePour Christophe Lenfant, « la mise en œuvre de la mission du Secours catholique est un moyen de vivre pleinement mon engagement chrétien, de manière concrète, comme nous y appelle Jésus, qui a pris position pour dénoncer l’injustice et la pauvreté. Notre mission est d’offrir un accueil inconditionnel à tous. Du fait de notre foi en un Dieu d’alliance, nous avons l’obligation de faire vivre cette alliance entre les hommes. »L’autre casquette du délégué est celle de respon-sable du comité de pilotage de Diaconia 2013 pour le diocèse. « Tout l’enjeu de Diaconia est de s’appro-prier réellement et concrètement la question de la charité. Il en va de la crédibilité de ce qu’on dit dans nos églises. L’enjeu est de changer le regard qu’on a sur les gens autres que nous par leurs modes de vie, leurs origines, leur éducation. Dans chaque personne se trouve une richesse, une promesse. Évidemment, c’est plus facile de travailler « entre soi » que de se laisser interpeller par des personnes qui vivent la pauvreté et de s’associer avec elles… Comment faire pour que la relation créée au sein de nos communautés paroissiales ne soit pas condes-cendante, mais qu’elle permette à chacun de se sentir accueilli parce qu’il y a sa place ? Chaque personne a aussi des attentes au niveau spirituel. Nous devons être capables d’accompagner cette recherche du sens de la vie. La démarche Diaconia doit nous aider à évangéliser nos relations aux autres. C’est un bel outil pour progresser dans nos orientations, afin d'oser vivre la fraternité avec les plus pauvres. »

Dominique Paquier-Galliard

Pour connaître l’ensemble des actions : www.secours-catholique.org

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église à Marseille

Le programmeJeudi 15 novembre, 10h45-12h et 17h-18h15Mardi 16 novembre, 8h30-9h15 et 16h30-18h30

Présentation des établissements salésiens et du Volontariat international. Rencontre des religieux salésiens et sœurs salésiennes de Don Bosco, ainsi que des anciens élèves et amis de Don Bosco et des salésiens coopérateurs.

Jeudi 15 novembre à 18h30Messe solennelle présidée par Mgr Georges Pontier

à l’église Saint-Joseph, 124 rue Paradis (6e).Contact : Valérie Bérardi, Isabelle Rizzo, Raphaël Janiec

tél. : 04 91 66 22 75

10vie du diocèse

Don Bosco à MarseilleLes 15 et 16 novembre, les reliques de Don Bosco, fondateur de la congrégation des Salésiens, seront à Marseille. Les trois établissements salésiens du diocèse, Sévigné, Pastré-Grande Bastide et le lycée professionnel et technologique Don Bosco, se mobilisent pour préparer l’événement.

Une grande cour pleine de rires et de bruit. Un vaste local encombré, où se prépare la manifestation des 15 et

16 novembre. On frappe souvent à la porte de l’aumônerie ! Valérie Bérardi et Isabelle Rizzo, animatrices en pastorale scolaire de l’école Sévigné, accueillent collégiens et lycéens avec chaleur et bonne humeur : « Nous sommes sou-vent dérangées, mais notre priorité, c’est de les écouter. » Pour elles, « l’aumônerie, ce n’est pas un travail, c’est une mission ».

Un regard bienveillantUne mission « multitâches » : culture religieuse, débats à thèmes, annonce de l’Évangile, pèleri-nages, préparation aux sacrements, écoute et accompagnement de jeunes souvent en grandes difficultés affectives… « C’est un métier d’édu-catrices à part entière, éclairé par l’Évangile. »Catéchiste bénévole pendant vingt ans, Isabelle a été « bousculée par Don Bosco, par ce regard bienveillant porté sur les jeunes. Ce que nous cherchons, comme animatrices, c’est à accom-pagner au mieux les jeunes tous les jours, en les prenant tels qu’ils sont, dans leur vie d’adoles-cents. être à leur écoute, éviter les jugements tout en leur disant leurs responsabilités, en essayant toujours de mettre en valeur ce qu’ils

sont ». Valérie a « baigné dans la pédagogie Baden-Powell, et découvert ensuite Don Bosco et sa pédagogie qui respire l’Évangile ». Pour elle, « éduquer dans l’esprit de Don Bosco, c’est apprendre au jeune à raisonner par lui-même, à découvrir quel est son talent, sa richesse, à l’aider à progresser. Croire en lui, tout simplement ».

Les accueillir tels qu’ils sontCet « esprit » fondé sur « la confiance, l’espé-rance et l’affection » se travaille au cours d’une formation de deux ans au sein des établisse-ments salésiens. Valérie a également suivi la formation diplômante de l’ISTR pour les ani-mateurs en pastorale scolaire de la Province. « Ce travail personnel m’a repositionnée sur ma mission et ma foi, car en étant toujours dans le "faire", on perd un peu de son intériorité. Cette formation m’a aussi apporté des connais-sances sur les autres religions et donné envie d’aller plus loin, car la bonne volonté ne suffit pas. Nous accueillons certains jeunes pris entre deux cultures, en recherche d’identité, d’où notre mission de travailler sur l’interreligieux et de leur donner des outils pour grandir. C’est notre responsabilité de leur dire qu’on peut vivre ensemble et être des bâtisseurs de paix. Don Bosco les accueillerait tels qu’ils sont, en respectant leur personnalité et leur culture ! »

Un prêtre moderneChaque année, le voyage à Turin, sur les pas de saint Jean Bosco, marque les enfants de 5e qui y participent. Ils découvrent la vie de ce garçon pauvre, né en 1815, orphelin de père, élevé par sa mère, travaillant dur, conscient de sa mission dès l’âge de neuf ans, ordonné prêtre à 26 ans,

qui décide de consacrer sa vie à la formation des enfants et des jeunes. « Ils réalisent que c’était un prêtre moderne,

bienveillant pour la jeunesse. » La venue des reliques, dans le

cadre de la préparation du bicen-tenaire de sa naissance, est l’occasion

de faire mémoire d’un homme qui a marqué son temps, visionnaire et toujours actuel. « Il a réussi à semer et, deux-cents ans après, les édu-cateurs sont pétris de cette pédagogie. Ce sera l’occasion de manifester nos remerciements et d’exprimer notre foi. De la manière la plus joyeuse, car Don Bosco était un bon vivant, un travailleur qui aimait la vie ! »

être audacieux comme luiaccueillir des reliques : au départ, aussi bien les animatrices que le directeur de Sévigné, étaient un peu mal à l’aise… Peur de « tomber dans l’idolâtrie », et aussi sentiment que « c’est très loin de la culture des jeunes de nos établis-sements ». Or, aujourd’hui, Michel Rey recon-naît que c’est pour lui un temps fort de la vie du réseau salésien « parce que nous avons été capables de dépasser l’événement : Don Bosco aujourd’hui revient frapper à notre porte. Il va être là, devant les élèves, et leur dire : voilà, j’ai besoin de vous ! C’est un temps très important pour nous permettre de travailler avec eux sur leur responsabilité : que vont-ils faire de ce que nous aurons vécu ensemble ? » accueillir Don Bosco à Marseille, « c’est une invitation à être audacieux comme lui ». Et, pendant ces deux jours, en plein centre-ville, rue Paradis, autour de l’église Saint-Joseph, « à être signes de la lumière de Dieu et se ressour-cer auprès d’un homme qui a annoncé le Christ toute sa vie », espèrent les animatrices.

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L’aumônerie de Sévigné, un lieu d’accueil chaleureux pour les collégiens et lycéens.

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11regard sur l'événement

Les servants d’autel à RomeFin août, 2600 servants d’autel français et leurs accompagnateurs étaient en pèlerinage à Rome. Parmi eux, quelques servants venus du secteur Garlaban et du secteur Littoral (Saint-André), partis avec le diocèse d’Aix et Arles. Découverte de la ville, célébrations, rallye, rencontre avec le Pape : un programme chargé !

Près d’une centaine de servants entre 10 et 22 ans, logés à prix très attractif chez les Théatins, en plein cœur de Rome, ont

pu ainsi découvrir des lieux emblématiques de la Ville éternelle (basiliques majeures, cata-combes, Forum…) et rencontrer des témoins de l’Église universelle (le pape Benoît XVI à Castelgandolfo, le cardinal Barbarin, la com-munauté Sant’Egidio pour les aînés…)Les plus grands ont beaucoup apprécié l’entre-tien avec Mgr Barbarin, qui a donné une image décomplexée de la foi, complètement en prise sur les interrogations des jeunes, et pleine de finesse sur des questions « délicates » : « Dans certaines paroisses, les filles servent la messe, dans d’autres, non. Qu’est-ce que vous en pen-sez ? » ou « Quelle est l’opinion de l’Église sur le mariage homosexuel ? »Des sujets si « chauds » ont nécessité, plus d’une fois, de faire un détour chez les meilleurs glaciers romains, qui nous consolaient des pizzas décidément moins goûteuses qu’à Marseille !

avec les prêtres et séminaristes d’aix qui accompagnaient ce voyage, je ne suis pas le seul à avoir été touché et fortifié dans mon espérance par ces jeunes, bien dans leur peau de chrétiens, chantant à tue-tête dans le car, priant et se confessant à la fois naturellement et sérieusement, heureux de servir à l’autel… et de faire la fête dans les rues de Rome.

P. Jean-Benoît de Beauchêne

La messe des étudiants et jeunes professionnelsLa messe de rentrée des étudiants et jeunes pros a eu lieu le 30 septembre. Elle était présidée par Mgr Pontier, entouré de nombreux prêtres.une messe animée par des étudiants et jeunes professionnels est célébrée tous les dimanches soir à 19h à l’église Saint-Ferréol, hors vacances scolaires.Vous pouvez venir et inviter, vous proposer pour l’animation liturgique : chants, musique, feuille de chant, prière universelle, accueil, organisation du pot de l’amitié à la sortie.

Contact : P. Pierre Brunetpedro.brunet@wanadoo.frwww.jeunes-catholiques-marseille.com

Des servants de Saint-André témoignent

Merci au diocèse d’Aix qui nous a accueillis parmi ses 100 servants.

Nous avons participé à la messe chaque jour, servant activement dès que cela nous était possible.La première fut à Saint-Clément, puis à Saint-Pierre, auprès de la tombe du Bienheureux Jean-Paul II où nous avons vécu une paix profonde, ensuite dans l’église de Saint-Sébastien (située au-dessus des catacombes), puis dans la basilique de Saint-Jean-de-Latran, et enfin dans l’église de Saint-André où nous avons spécialement prié pour notre paroisse.Nous avons participé à une audience publique du Saint-Père en y mettant une ambiance bien animée !Et Benoît XVI a eu quelques paroles en français pour les jeunes pèlerins que nous étions.Puis ce fut Saint-Paul-hors-les-Murs,les catacombes de Saint-Sébastien,le Panthéon, Saint-Ignace, Saint-Louis-des-Français, où nous avons reçu le sacrement de réconciliation, et enfin la Chiesa Nova où a vécu saint Philippe Néri.Nous avons aussi visité le Forum, le Colisée, Saint-Clément, la basilique Sainte-Marie-Majeure… Saint-Pierre de Rome reste la plus impressionnante :la cathédrale Notre-Dame de Paris entre dedans en tout point.Là, nous avons pu nous recueillir sur la tombe de saint Pierre.

Ce temps fort et privilégié a été un grand moment au service de Jésus, nous consolidant sur notre chemin de jeunes chrétiens et d’enfants de Dieu. Pour tout cela, merci.

Michel Besson, Jean Decaux, Pierre Decaux

Mgr Christophe Dufour, archevêque d’Aix et Arles, au milieu des servants.

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regard sur l'événement 12

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Le camp des Milles, un lieu témoinLe dimanche 23 septembre, 75 adhérents et sympathisants des Amitiés judéo-chrétiennes de Provence ont visité le Mémorial du camp des Milles, tout juste inauguré par le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, et ont rencontré Alain Chouraqui, président de la Fondation du camp des Milles.

Cette visite a été un moment d’émotion, d’amitié et de réflexion pour les juifs et les chrétiens présents. amitié renforcée

en ce lieu exceptionnel, une tuilerie désaffec-tée, où, entre 1939 et 1942, 10 000 personnes, hommes, femmes et enfants, de 38 nationalités ont été internées. C’est le seul grand camp d’in-ternement et de déportation sous commande-ment français resté intact depuis soixante-dix ans. Ceci étant dû à « l’oubli » du lieu durant quarante ans, et au peu d’intérêt manifesté par les pouvoirs publics jusqu’en 2004, date à laquelle il a été enfin reconnu comme monu-ment historique, puis acquis ensuite avec le concours de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

La mémoire…Émotion lors des parcours mémoriel et histo-rique, accompagnés de nombreux panneaux explicatifs et de projections de films, rap-pelant notamment les fautes, dès 1939, de la IIIe République internant des sujets alle-mands et autrichiens, bien que ceux-ci fussent des opposants au nazisme, dont de nombreux intellectuels et artistes (Max Ernst, Lion Feuchtwanger) réfugiés en France et sous sa protection. Puis le crime du gouvernement de Vichy, arrêtant et déportant vers auschwitz plus de 2000 Juifs en 1942 à partir de ce camp, situé en zone non occupée, y compris de nombreux enfants, certains âgés d’un an, ceci contre les instructions initiales des auto-rités allemandes.Une section est réservée aux 17 Justes parmi les Nations ayant agi pour les internés du camp, parmi lesquels les Pasteurs Manen, Donadille et Guillon, Mgr Marius Chalve et les PP. Perrin, Marie-Benoît et Singerlé.

… et la réflexionEnfin, et c’est sans doute la partie la plus originale, le parcours réflexif. Voulu par les concepteurs comme pédagogique, analysant les situations et les circonstances dans lesquelles des génocides peuvent être rendus possibles à toutes les périodes de l’histoire, y compris la nôtre, et des manipulations qui peuvent y

mener. On évoque aussi l’enseignement sur le « peuple déicide », jusqu’en 1965 et Vatican II, où l’Église a changé son regard sur cet aspect historique et son interprétation. Partant de la Shoah, on peut voir à travers une remarquable projection les circonstances et conditions pou-vant mener au génocide : tzigane, arménien

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La Saint-François dans les rues de Vauban

Le dimanche 7 octobre, la paroisse Saint-François d’Assise, bd Vauban (6e), a fêté son saint patron.

après la procession dans les rues du quartier, nous avons été accueillis, sur

la place, par la Fanfare de la jeunesse sportive de Vauban (les anciens du patro), avant la célé-bration de la messe solennelle dans une église comble. L’homélie du père franciscain Jean-Paul arragon a été appréciée par toute l’assemblée.À la sortie, la fanfare a donné un concert, suivi de l’apéro et du « repas tiré du sac ». Et naturel-lement, tout s’est terminé en chansons !Nombreuses étaient les familles avec des enfants de tous âges qui ont bien apprécié ce temps de fête familial et bon enfant, à l’image de saint François.

P. Michel Roux

Le nouveau site du diocèseest lancé !

« Le site, il faut désormais l’alimenter, et c’est à chacun de nous d’engager le travail. » L’invitation,

lancée par Mgr Georges Pontier le 27 septembre, pour l’inauguration du nouveau site du diocèse, s’adresse aux paroisses, services et mouvements. Informations pour l’agenda, article avec photos relatives à un événement : chacun peut contribuer à enrichir le site et à faire circuler l’information.Les réactions très positives quant aux nouveautés sont encourageantes pour l’équipe.Vous pouvez envoyer vos informations à [email protected]

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en 1915, rwandais en 1994… « Comprendre pour que cela ne recom-mence pas. »Le parcours, d’environ 2 h 30, se ter-mine par la salle des peintures murales que nous ont laissées les artistes inter-nés, comme Max Ernst et Hans Bellmer.

Le présent et l’avenirEn fin d’après-midi, alain Chouraqui, président de la Fondation, est venu saluer le groupe, soulignant les rela-tions privilégiées qu’il entretient depuis longtemps avec l’aJC. Nous lui avons exprimé notre profonde reconnais-sance pour la famille Chouraqui et le petit groupe qui l’a accompagnée dans cette aventure : sans leurs efforts pour

préserver le site de la destruction et l’ouvrir au public, il n’y aurait aujourd’hui plus rien à cet emplace-ment. Reconnaissance, aussi, pour cette volonté de se positionner sur le présent et l’avenir à travers le parcours pédagogique, afin de faire réfléchir et éviter le retour de tels drames : des gens « ordinaires » peu-vent devenir bourreaux, mais aussi parfois héros comme les Justes.

nos responsabilitésC’est lors de la redécouverte de la salle des peintures murales, menacée de destruction, que l’idée du mémorial

a été lancée par Sydney et alain Chouraqui avec Pascal Fieschi. alain Chouraqui a retraçé rapide-ment la genèse, le développement et l’aboutisse-ment de ce com-bat de trente ans pour parvenir à la reconnais-sance publique

de ce lieu de mémoire exceptionnel… et aussi de ce qui reste encore à faire, notamment l’espace culturel à aménager et les moyens financiers nécessaires à ces réalisations.Il a confirmé l’attention particulière pour les jeunes générations, avec cette voca-tion de pédagogie et de transmission.On ne peut sortir indemne d’une telle rencontre. Ce passé nous marque et nous interpelle sur nos responsabilités présentes, dans le climat tendu que nous connaissons.

Robert Kaufmann

Président de l’AJC Marseille

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Le camp des Milles, un lieu témoinLe dimanche 23 septembre, 75 adhérents et sympathisants des Amitiés judéo-chrétiennes de Provence ont visité le Mémorial du camp des Milles, tout juste inauguré par le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, et ont rencontré Alain Chouraqui, président de la Fondation du camp des Milles.

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361 Marseillais ont couru pour la Bonne Mère

Entre le 21 septembre et le 1er octobre, à la Foire de Marseille, les Marseillais sont venus en nombre sur le stand de la Société des Eaux de Marseille pour participer à une opération de solidarité pour Notre-Dame de la Garde.

Sur un tapis de course, 361 Marseillais et Provençaux de 5 à 86 ans, sénateur maire et président de la commu-

nauté urbaine de Marseille compris, se sont succédé pour avaler les kilomètres : pour chaque kilomètre parcouru, la SEM donnait 10 e pour financer le projet de musée du sanctuaire. aux côtés des anonymes, sont venus en renfort des élus, des humoristes et des sportifs, comme les cham-pions du Cercle des nageurs de Marseille, les coureurs de la SCO Sainte-Marguerite et les joueurs de l’OM.

Le 9 septembre, Loïc Fauchon, PDG de la Société des Eaux de Marseille, a remis à Mgr Jacques Bouchet, recteur de Notre-Dame de la Garde, un chèque de 10 040 e, avant de visiter le chantier, guidé par Xavier David, architecte, et Magali Chapus, régisseur des collections.Le musée, dont le budget est de 5,4 millions d’euros, ouvrira ses portes en mai 2013.

Bénédiction du Chambon Alizé

Le 19 septembre, le remorqueur supply Chambon Alizé de la compagnie maritime Chambon a été béni devant plus de 300 membres de la communauté maritime et portuaire de Marseille.

Lors de cette bénédiction, donnée par Jean-Philippe Rigaud, diacre et coordinateur de la Pastorale de la

mer dans le diocèse, le remorqueur était accosté entre deux paquebots saisis, rappelant que si le métier de marin reste le plus dangereux du monde, les équipages sont également exposés au risque de ne plus percevoir de salaire suite à la faillite des armateurs de leurs navires. Heureusement pour les marins du Chambon alizé, le nom de la famille Chambon est honorablement connu et respecté sur la place maritime marseillaise et bien au-delà, depuis plusieurs générations.

Robert Kaufmann (à gauche) s’adresse à Alain Chouraqui (à droite).

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église à Marseille

vie du diocèse

Une économie en quête de solidarité

Dans une société du chacun pour soi, la soli-darité entre les habitants et les territoires

ne va pas de soi. Le niveau de vie des familles modestes en est largement tributaire, par les revenus de transferts (minima sociaux, pres-tations sociales) qui représentent en moyenne 50 % de leurs ressources. La redistribution par la fiscalité est d’autant plus importante qu’en moyenne la moitié des ménages ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. La ques-tion de la redistribution se pose aussi entre les communes qui disposent d’un potentiel fiscal élevé et les autres.

Le sens du partage interpelléUne société ne peut fonctionner durablement si les écarts de niveau de vie remettent en cause ce qui constitue le ciment du vivre ensemble. À Marseille, les 10 % les plus fortunés ont un revenu médian 14 fois plus important que les plus pauvres. L’écart serait bien plus important si on ne prenait pas en compte les transferts sociaux. Il a tendance à s’élargir avec l’accroisse-ment des revenus les plus élevés et la stagnation de tous les autres.au-delà des mécanismes de la solidarité natio-nale, fréquemment remis en cause par les ménages imposés qui ne veulent pas payer pour les autres, ou par les territoires attractifs

(aix-en-Provence) qui ne souhaitent pas accom-pagner ceux qui le sont moins (Marseille), c’est tout le sens du partage qui est interpellé. Car l’attention accordée à l’autre ne passe pas uni-quement par les revenus. Elle est tout entière dans le don : don de temps, don de compétences, don de soi envers l’autre dans ses différences et ses conditions de vie.

La charité, forme chrétienne de la solidarité

Les chrétiens ont une responsabilité spécifique dans ces échanges, suivant en cela un principe évangélique d’une grande simplicité. Le mot charité est fréquemment galvaudé par ceux qui n’y voient qu’assistance paternaliste et condescendante envers les plus pauvres, recette infaillible pour se donner une bonne conscience à peu de frais. Mais la charité est toute autre chose. Cette forme chrétienne de la solidarité lui donne un sens qui dépasse la vie profane. Elle l’élargit à l’engagement religieux.Plus que jamais, les chrétiens d’un des diocèses de France où la pauvreté est la plus importante sont interpellés sur leurs capacités à répondre à un devoir de plus grande justice, inséparable de la disponibilité au don et de l’accueil des plus démunis.

Le CDES

La rentrée de l’ICMLe 6 octobre, la rentrée académique de l’Institut catholique de la Méditerranée célébrait Vatican II, avec une conférence de Gilles Routhier, doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval (Canada).

L’Institut a ouvert son année en célébrant les cinquante ans du concile Vatican II.

Patrimoine grandiose pour l’Église de notre temps, il n’en demeure pas moins un héritage dont le principal défi est sa transmission. C’est ce qu’est venu nous exposer, avec la rigueur et la précision du chercheur, le Québécois Gilles Routhier. Héritage sublime, Vatican II apparaît comme une œuvre à continuer à la faveur d’une transformation de génération.Parmi d’autres, l’ICM jouera son rôle d’appro-fondissement du message conciliaire : par la recherche, l’enseignement, les offres diverses de formation.Déjà, les cours ont débuté. De nouveaux par-cours arrivent. L’année ne fait que commencer : pensez à vous inscrire !

Rémi Caucanas

Sur Vatican II, plusieurs sources : http://vatican2milledouze.orget le numéro 39 de Chemins de dialogue.

L’ICM vous propose deux nouveaux parcours :• Chrétien dans une société en crise : quelques repères pour trouver du sens. 10 séances à partir du lundi 12 novembre (80 €) avec Pierre Langeron, Colette hamza, nicolas tanti-hardouin, Anne Leborgne, Jean-Marie Glé.• Session d’introduction pour mieux comprendre le judaïsmeLes mercredis 21 et 28 novembreet 5 décembre.

Plus d’infos sur toutes les formations : http://icm.catholique.frContact : ICM – 04 91 50 35 50

hommage à Monseigneur Claverie

Mardi 27 novembre à 20 h 30Représentation au Lycée Saint-Vincent-de-Paul (La Petite Œuvre)30 rue Stanislas Torrents (6e)

Pierre et MohamedAlgérie, 1er août 1996

Le 1er août 1996, Mgr Pierre Claverie, dominicain et évêque d’Oran, était assassiné avec Mohamed Bouchiki, son jeune chauffeur algérien qui le conduisait à l’évêché.La pièce, donnée dans le cadre de la semaine de rencontres islamo-chrétiennes, rend hommage au message d’amitié, de respect et à la volonté de dialogue interreligieux de Pierre Claverie, à partir de ses textes. Elle sera interprétée par Jean-Baptiste Germain et le metteur en scène et musicien Francesco Agnello.

Entrée : 10 €. Avec les Amis de La Vie, Escale Marseille Étudiants, les Amis de Dialogue, le Centre Chrétien de Réflexion, le MCC, l’ICM Chemins de dialogue et le SRI.

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Au cours du XIXe siècle, la France entre dans l’ère industrielle sur fond de libéralisme exacerbé. La conséquence

sociale de ce bouleversement est l’appari-tion d’une classe ouvrière confrontée à des conditions de travail et de vie très dures et dégradantes : le prolétariat fait son apparition, dont Karl Marx, Jules Guesde et Jean Jaurès dénonceront la misère et le processus qui l’a engendrée. En 1840, Marx publie avec Engels Le Manifeste du Parti communiste ; en 1850, ce sera Les Luttes de classes en France et en 1867, Le Capital.

Une prise de conscienceLes socialistes ne furent pas les seuls, ni sans doute les premiers, à dénoncer cette situation. Certes, la population catholique, dans son ensemble, ne réalisa pas l’ampleur du phéno-mène. Jusqu’alors, l’Église s’était attachée au service des malades, des pauvres, des prison-niers, des enfants abandonnés… s’efforçant de répondre aux situations sociales de proximité les plus défavorables. Elle était engagée dans une action caritative séculaire, indispensable et exemplaire au demeurant, qui mobilisait son énergie. Des catholiques cependant prirent conscience des problèmes, et aussi des enjeux, de la situation ouvrière, tandis que l’Église subissait une violente poussée d’anticlérica-lisme. Ils vont dénoncer les injustices sociales, les causes de la misère ouvrière qu’il s’agit de compenser et d’éradiquer, sensibiliser les opi-nions publiques, faire des propositions de lois, créer des mutuelles, des structures syndicales, coopératives et autres… Ils sont les apôtres d’une action sociale dictée par le souci de res-taurer et faire reconnaître la dignité de l’homme au travail et de promouvoir la justice sociale : ce sont les inspirateurs – et les acteurs – d’une véritable « doctrine sociale de l’Église catholique ».

Des francs-tireursNovateurs dans leurs prises de position par rapport aux idées généralement reçues dans leur milieu social, voire en opposition avec lui, ces « francs-tireurs de la liberté » témoignent,

dès le début, de la diversité des « catholiques sociaux » : religieux ou laïcs, gens de toutes origines, de toutes professions.On trouve parmi eux de grands commis de l’État : tel alban de Villeneuve-Bargemon (1784-1850), préfet, conseiller d’État, puis député, auteur d’un Traité d’économie politique chrétienne. Observateur attentif de la condi-tion ouvrière, il présente, le premier, devant la Chambre française « le problème ouvrier dans toute son ampleur ». Il est l’instigateur d’un projet de loi qui sera présenté en 1841 par Montalembert, et voté, sur la protection au travail des femmes et des enfants.

Un coup d’arrêtIl y a des intellectuels et des gens de plume, tel Félicité de Lamennais (1782-1854). Il publie un article sur « La démoralisation des travailleurs ». Réunissant autour de lui une élite de catholiques libéraux, il fonde le jour-nal L’avenir, qui devient vite « lieu d’expres-sion d’un catholicisme social en gestation ». Y collaborent notamment Henri Lacordaire (1802-1861) et Charles de Montalembert (1810-1870). Leurs propos et leurs ambitions touchent au cadre de l’action sociale plus qu’à la recherche de solutions concrètes à des situations de détresse : ils prônent la liberté d’association, celle de la presse, de l’enseigne-ment, la liberté de conscience. Les critiques

dont ils font l’objet les amènent à solliciter de Rome, en 1832, un arbitrage du pape qui soit favorable à leurs thèses libérales : Grégoire XVI, au contraire, donne un coup d’arrêt (il adoucira plus tard sa position). Lammenais quittera l’Église, Lacordaire et Montalembert s’engageront sur le plan politique. Le premier fut pendant une courte période député de gauche à Marseille ; le second créera un « Parti catholique ».

Des praticiensParmi les catholiques sociaux se trouvent aussi des praticiens formés au contact des popula-tions en difficulté, aux besoins desquelles il faut répondre concrètement. Patronages, centres de formation, mutuelles, institutions de secours et de prévoyance sont créés pour les jeunes ouvriers, les apprentis, les familles et les inva-lides. L’un de ces praticiens, armand de Melun (1807-1877), élu député, sera l’auteur de nom-breuses propositions de lois à caractère social.

François de Bez et Gérard de Belsunce

Le secrétariat social de Marseille (1903-2010) Un siècle de catholicisme social en Provence François de Bez et Gérard de Belsunce (Ed. La Thune).

histoire du diocèse

Après « Le classement des archives d’Étienne Estrangin », qui inaugurait leur série d’articles sur « Un siècle de catholicisme social en Provence », François de Bez et Gérard de Belsunce présentent les précurseurs d’une doctrine sociale catholique en France, avant d’évoquer ceux qui l’animèrent au plan local.

Les précurseurs d’une doctrine sociale catholique en France

L e S e c r é t a r i a t S o c i a L D e M a r S e i L L e

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Félicité de Lamennais (1782-1854).

19e Journées nationales Prison

Soirée-débatSamedi 10 novembre

à 18h15au cinéma L’Alhambra 2, rue du Cinéma (16e)

04 91 46 02 83Projection du film « Être là » de Régis Sauder suivie d’un débat à 20h

« Prison - Psychiatrie : la prison est-elle faite pour soigner ? »

en présence du réalisateur et avec la participation de Catherine Paulet, médecin-chef du SMPR des Baumettes,Sophie Sirère, psychiatre, et Robert Bret, président du Centre d’accueil des Baumettes (CAB).Contact : CAB - 04 91 40 41 34 [email protected]

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église à Marseille

église de France16

Youcoun : vivre la communion

C’est l’histoire d’un voyage à Berlin en 2009, pour les vingt ans de la chute du Mur. Dans le bus du retour, des jeunes

de 20-30 ans, de différents mouvements d’Église, décident de célébrer ensemble un autre anniversaire : celui du concile Vatican II.En octobre 2011, ils signent un manifeste pour lancer le projet YouCoun 2012-2015 (pour Youth Council, clin d’œil au « Youcat » et à « Yes you can » vivre la communion et la co-responsabilité en Église). Cinquante ans après Vatican II, les jeunes adultes doivent pouvoir s’approprier les défis qu’a lancés le Concile, car chaque génération a son langage et sa culture. Nous avons quelque chose à dire, quel que soit notre rapport à l’institution ou la fréquence de notre présence aux sacrements.

notre boussoleLe projet YouCoun veut souffler aux jeunes adultes que les orientations données par ce Concile n’ont pas fini d’être relues. Chaque génération de croyants doit répondre aux questions posées par les précédentes. L’aggiornamento, comme l’appel à la conver-sion, n’est-il pas une nécessité constante dans nos vies, dans la vie de l’Église ? Si, il y a cin-quante ans, l’Église a commencé à engager ce « colloque » avec l’humanité, il est important que les chrétiens aujourd’hui poursuivent le dialogue ! Et si le message évangélique est notre boussole, comment en actualiser la lecture pour tracer nos itinéraires personnels et collectifs ? Le Concile nous apprend à lire la boussole… mais la vie chrétienne reste à inventer en

écoutant l’appel à être veilleurs des mutations rapides de nos sociétés. À être pèlerins de ce peuple en marche, signes d’une Espérance qu’on ne peut porter seul. À être témoins du sens de la richesse et de la communion, de la fidélité tout terrain, de la lucidité créative, de l’action de l’Esprit, « laissant le Christ être en nous » (Ga. 4, 20).

Un souffle nouveauYouCoun est une invitation à puiser dans le concile Vatican II ce que l’Église dit d’elle-même, à interroger ce qu’elle dit pour le monde et à susciter des rencontres entre jeunes de différents groupes et sensibilités ecclésiales pour vivre la communion et oser la fraternité. Chez les Scouts et Guides de France, l’Évan-gile nous appelle à devenir responsables de nos actes, à lutter contre nos peurs, à oser croire, vivre et accueillir l’autre. C’est ce que dit notre projet éducatif. Dans le mouvement, 17 000 jeunes de 15-35 ans accompagnent les plus jeunes. Les SGDF aiment dire qu’une vision d’Espérance sur notre monde en pleine mutation est possible et que l’action change les choses. Les cinquante ans du Concile sont pour eux aussi l’occasion d’engager un changement, d’éveiller un souffle nouveau.

Une invitation à agirJ’aime entendre que l’Église est le symbole du Règne de Dieu et sa servante dans le monde :

elle n’est donc pas le Règne lui-même. Cela résonne aussi pour moi comme une invita-

tion à allier la Bible et le journal ! J’entends : laisser la Parole de Dieu éclai-

rer les actualités explosives du monde d’au-jourd’hui qui conditionnent celui de demain. Une invitation à agir pour refuser ensemble la misère. À nouveau, nous avons besoin d’hommes et de femmes qui brûlent de ce feu qui ne consume pas, un feu compagnon de ceux qui résistent face à la souffrance, qui reçoivent la Parole dans leur cœur pour prendre part au renouvellement de l’Église, qui Le prient d’inspirer leur discernement de citoyens, qui expérimentent l’audace et le don pour vivre le mystère pascal.

Des outilsYouCoun propose deux rendez-vous, après le lancement du 11 octobre : un pèlerinage natio-nal en 2014, puis un rassemblement de clôture le 8 décembre 2015. Et des outils : un site web interactif et un manuel à l’usage des diocèses, des communautés et des mouvements, avec des propositions pour célébrer l’anniversaire, des pistes pour s’approprier les éléments du Concile au quotidien, des thèmes de réflexion et des suggestions autour du dialogue. Un « Collège », allusion à la collégialité qui fut au centre des décisions du Concile, se met en place pour permettre aux représentants des différents mouvements, communautés et groupes d’Église, en collaboration avec le Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations, d’échanger et de débattre.Le projet YouCoun célèbre Vatican II au creuset de l’amitié, car c’est elle qui permet d’éviter bien des idées reçues et surtout, elle est un lieu privilégié de révélation. Claire de [email protected]

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Faire connaître aux jeunes de sensibilités diverses le concile Vatican II et susciter un nouveau dialogue entre eux : c’est l’ambition du projet YouCoun. Explication avec Claire de Beaucorps, 27 ans, représentante des Scouts et Guides de France pour YouCoun.

V a t i c a n i i a U J o U r D ’ h U i

Le lancement de YouCoun le 11 octobre à la Maison des évêques de France.

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histoire de l'église17

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Et ils sont facilement tentés de croire que l’annonce de ce concile avait enthousiasmé leurs frères de l’époque et que sa prépara-

tion avait permis d’établir de bons documents que les évêques s’apprêtaient à approuver avec beaucoup de joie. La vérité oblige à dire que les choses ne se sont pas passées ainsi.

Un concile mal accueilliQuand, le 25 janvier 1959, Jean XXIII annonça à dix-sept cardinaux de la Curie sa décision de réunir un concile œcuménique, il fut surpris et très déçu de leur manque total de réaction. Et, dans le quotidien du Vatican, L’Osservatore romano, qui rapporte et commente les activités du pape, on trouvait, le lendemain, un très long article donnant le texte intégral d’une allocu-tion dans laquelle, le même jour, Jean XXIII avait dénoncé vigoureusement le manque de liberté dont étaient victimes les chrétiens dans les pays sous domination communiste, spécialement en Chine, alors que le très bref communiqué annonçant le futur concile (ainsi que la tenue d’un synode dans le diocèse de Rome et une révision du droit canonique) ne figurait que dans un petit encadré et n’était suivi d’aucun commentaire.

Bien plus, plusieurs cardinaux pourtant grands amis du pape (dont le cardinal Montini, futur Paul VI) se montrèrent eux-mêmes surpris et inquiets de cette décision, estimant que Jean XXIII — qui n’avait jamais été membre de la Curie — ne réalisait pas les énormes problèmes qu’allait poser l’organisation d’un concile réunissant des évêques infiniment plus nombreux (2 500) que ceux qui avaient parti-cipé aux conciles précédents.

En France, le correspondant romain du quo-tidien catholique La Croix s’étonnait lui aussi de cette décision du pape, estimant que, depuis la définition par le concile du Vatican en 1870 du dogme de l’infaillibilité personnelle du Souverain pontife, le pape seul pouvait tout décider dans l’Église et qu’il n’était donc pas nécessaire de réunir à Rome les évêques du monde entier, en privant longuement les dio-cèses de la présence de leur pasteur et en enga-geant d’énormes dépenses. Bref, l’annonce de ce concile fut loin de susciter de l’enthousiasme.

Un concile mal préparéPour préparer les documents à soumettre à l’examen des membres du concile, il fallait constituer des commissions préconciliaires. Comme la Curie romaine était composée d’une dizaine de dicastères (organismes, appe-lés aussi « congrégations », correspondant aux « ministères » de nos États), on institua en juin 1960 des commissions correspondant à ces dicastères. Et Jean XXIII décida (il avouera un jour avoir pris cette mauvaise décision par « manque de courage ») que le président et le secrétaire de chaque commission seraient le préfet et le secrétaire du dicastère correspon-dant. autrement dit, ce sont des membres de la Curie qui dirigèrent la préparation du concile. Et, étant donné ce que l’on savait de l’esprit dans lequel travaillait alors la Curie, il était facile de prévoir que les documents préparés par ces commissions préconciliaires ne mani-festeraient nullement la volonté de renouvel-lement de l’Église que souhaitait Jean XXIII.

De fait, sur 70 documents préparés, seul celui qui concernait la liturgie faisait preuve d’ou-verture, car le dicastère chargé de suivre ces questions était composé de membres ouverts au renouveau liturgique qui avait commencé à se développer en allemagne, en France et en Belgique. De plus, parce que la Commission centrale préconciliaire n’avait pas bien fait son travail, aucun thème central ne fédérait l’en-semble très disparate que constituaient ces 70 schémas, dont beaucoup d’ailleurs traitaient de questions (par exemple les honoraires de messe ou la censure des livres) qui relevaient bien plus de la réforme du droit canonique que des débats d’un concile œcuménique.

Des évêques eux-mêmes mal préparésDepuis quelques décennies, un renou-veau théologique s’était manifesté dans les Facultés catholiques d’allemagne, de France et de Belgique, mais il ne commença guère à atteindre les grands séminaires diocésains qu’à l’époque de la deuxième guerre mondiale. À l’exception de ceux qui avaient été formés dans les Facultés catholiques, les évêques qui allaient participer au concile avaient donc fait leurs études théologiques avant que n’inter-vienne ce renouveau. Et l’on pouvait légitime-ment craindre qu’ils n’hésitent pas à voter les textes médiocres qui avaient été préparés.

En somme, les choses ne se présentaient pas bien. Et, si Jean XXIII continuait à faire preuve d’un solide optimisme, il ne manquait pas d’évêques qui, dans les mois précédant l’ou-verture des travaux conciliaires, se montraient sinon pessimistes, du moins très dubitatifs quant à l’issue de ce concile.

Robert Levet

Annoncée dans le numéro de septembre, la série d’articles sur Mgr Place ne débutera qu’après la présente série sur Vatican ii.

DR

Beaucoup de catholiques ont aujourd'hui une bonne image du concile Vatican II.

Les choses s’engageaient bien mal… (2)

L e c o n c i L e V a t i c a n i i

Rome: ouverture du concile Vatican II par Jean XXIII (1962).

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église à Marseille 18histoire du diocèse

M a r S e i L L e - P r o V e n c e 2 0 1 3 , c a P i t a L e e U r o P é e n n e D e L a c U Lt U r e

La cathédrale Sainte-Marie-MajeureSa construction, décidée par Mgr Eugène de Mazenod, dura 41 ans. Ouverte au culte sous l’épiscopat de Mgr Louis Robert, le 30 novembre 1893, elle fut érigée en basilique mineure par le pape Léon XIII, sous le vocable de Sainte-Marie-Majeure, le 24 janvier 1896.

De style romano-byzantin, en forme de croix latine, la cathédrale-basilique montre sur le tympan de la porte d’en-

trée le couronnement de la Vierge Marie.

Le porcheLa voûte du porche est recouverte d’une mosaïque représentant la voûte céleste. En son centre, la croix, entourée de deux colombes, de l’alpha et de l’oméga et de l’inscription « Salus mundi », Salut du monde. De nombreuses lettres « M » avec des étoiles évoquent Marie, étoile de la Mer.Mgr Charles Place (1814-1893) décida de l’at-tribution des statues qui ornent le porche. au centre, le Christ en majesté. À sa droite : saint Pierre, saint Lazare et sainte Madeleine. À sa gauche : saint Paul, saint Maximin et sainte Marthe (photo ci-dessous). Se trouvent ainsi réunis, avec les deux colonnes Pierre et Paul, les saints traditionnels de Provence.

Les statues qui se trouvent à l’intérieur du porche représentent des saints de l’histoire de l’Église de Marseille. De l’intérieur vers l’extérieur, côté mer : saint Cannat, le Bienheureux Urbain V et saint Victor (photo du haut ) ; côté Panier : saint Théodore, saint Serenus et saint Mauront.

Qui sont ces saints ?Saint Cannat (Ve siècle) n’est fêté comme évêque de Marseille qu’à partir du XIIe siècle. Il semble qu’il soit plutôt un laïc du diocèse d’aix, lettré et pieux, vivant dans sa villa, sur l’emplacement de laquelle s’élèvera plus tard le village qui porte son nom.Le Bienheureux Urbain V, né en Lozère en 1310, après des études à Montpellier et Toulouse, fit profession à l’abbaye bénédictine de Saint-Victor de Marseille. Conseiller des papes d’avignon, nommé le 2 août 1361 abbé de Saint-Victor, il est élu pape le 28 septembre 1362. Son rêve est le retour de la papauté à Rome. Il quitte avignon au printemps 1367 et, durant trois ans, il œuvre à restaurer basiliques et quartiers romains tombés en ruines. Grand éru-dit, il s’efforce de soutenir les universités en Europe et crée des collèges en Provence et Languedoc. Revenu à avignon, il meurt le 19 décembre 1370. Ses restes furent transférés le 5 juin 1372 à l’abbaye de Saint-Victor.Saint Victor est martyr lors de la persécution de Dioclétien (303-304).Saint Théodore (VIe siècle) lutta longuement avec le chef du pouvoir politique, le patricien Dynamius, pour le contrôle de la ville ; il fut arrêté et emprisonné à deux reprises. En 591, le pape Grégoire le Grand le critique pour avoir imposé le baptême à des juifs sous la contrainte.Saint Serenus (596-601) reçut en 600 des reproches du pape Grégoire le Grand (590-604) pour avoir pris l’initiative de faire détruire toutes les images des saints dans son diocèse. Grégoire lui écrit : « L’image est utile dans

l’église, afin que les illettrés puissent, en contem-plant les murs, apprendre ce qu’ils ne peuvent pas lire dans les livres ; il faut conserver ces images mais interdire au peuple de les adorer… »Saint Mauront (VIIIe siècle), évêque de Marseille et abbé de Saint-Victor, essaie de sauvegarder le patrimoine de son Église et celui de l’abbaye. Il demande justice pour recouvrer des biens indû-ment enlevés par divers seigneurs.

Les fonts-baptismauxLa petite porte de la façade, coté mer, s’ouvre sur les fonts-baptismaux, œuvre de Henri antoine Revoil (1822-1900). Hauts de 3 mètres, ils sont en onyx, marbre et bronze. Une vasque ronde repose sur une colonne carrée, entourée de quatre colonnes circulaires en marbre. Tout autour de la cuve, sur une frise, plusieurs déco-rations bibliques et symboliques évoquent le Salut. On y trouve le monogramme du Christ, l’agneau mystique représenté par un calice

surmonté d’une croix entou-rée de deux agneaux, dans une circonférence, une fiole pour contenir le saint chrême, avec une croix et en son centre un orant, l’arche de Noé avec la colombe et son rameau d’olivier, une coquille Saint-Jacques pour verser l’eau sur la tête des baptisés, une croix pattée et, de part et d’autre, deux dauphins, signes de la Résurrection, un grand vase avec la représentation de l’agneau surmonté d’une croix, entouré par deux pal-miers. au sommet du vase

une inscription grecque et une croix, et de chaque côté un cerf. Ces cerfs s’abreuvent aux quatre fleuves du Paradis, évocation du psaume 41 : « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, Toi, mon Dieu. »La cuve est surmontée de quatre piliers couron-nés d’une coupole en bronze, elle-même surmon-tée d’une croix. À l’intérieur de la coupole est représentée une colombe, symbole de l’Esprit Saint.Visiter La Major, en prenant le temps de s’arrê-ter aux détails, permet de découvrir l’extrême originalité de cet édifice.

Bernard Lorenzato

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patrimoine19

Le grand orgue de Saint-Cannat-Les PrêcheursIntégralement conservé, le majestueux buffet édifié en 1747 par le frère Jean-Esprit Isnard, dominicain, demeure l’un des plus beaux de France.

établis à Marseille dès le XIIIe siècle, les pères dominicains, ou frères prêcheurs, reconstruisirent un couvent à l’intérieur

de la ville, après que leur premier couvent, près de la porte de Rome, ait été entièrement rasé par le connétable de Bourbon, au moment du siège de Marseille en 1524. La première pierre fut posée en 1526. Toutefois, il faudra attendre 1619 pour que l’église soit totale-ment achevée et consacrée. Elle demeure un témoignage tardif du style gothique provençal. La façade actuelle fut édifiée au XVIIIe siècle. Transformée en temple de la Raison en 1794, elle verra son décor intérieur détruit, à l’excep-tion de son grand orgue.

Vestige du couvent dominicain du XVIe siècle

Elle fut réouverte au culte en 1802, deve-nant désormais paroisse sous le vocable de Saint-Cannat. À l’intérieur, elle renferme un grand nombre de chefs-d’œuvre, classés monuments historiques, provenant pour la plupart d’autres églises ou chapelles, tels l’imposant maître-autel, dû au sculpteur Dominique Fossaty (vers 1750 et ancien-nement aux Bernardines), une chaire riche-ment sculptée par François Bernard (1694 et provenant du couvent des Minimes), ainsi qu’une série de tableaux d’époque baroque,

notamment de Michel Serre, Pierre Parrocel, Pierre Bernard ou encore Jean-Baptiste Faudran.

La commande d’un grand orgue

L’église conventuelle possédait déjà un orgue depuis 1696. Mais la construc-tion d’un grand orgue fut décidée par le chapitre le 26 juillet 1746 et confiée au frère Jean-Esprit Isnard, du couvent dominicain de Tarascon. Celui-ci avait déjà livré deux grands instruments pour la ville d’aix-en-Pro-vence (cathédrale et couvent des domi-nicains, actuelle Madeleine). Le nouvel instrument sera placé sur une tribune édifiée par l’architecte Joseph-Ignace Gérard (1711-1748) et rehaussée d’une élégante balus-trade en fer forgé. ainsi, à partir de 1747, le grand orgue domine majestueusement tout le fond de la nef, avec son magnifique buffet à dix tourelles. Les claviers sont encastrés dans le soubassement du grand corps tandis que le petit buffet, dit « de positif », se trouve dans le dos de l’organiste : on remarquera la corniche « en casquette » de sa tourelle centrale, dis-position que l’on retrouvera sur l’ensemble des tourelles du célèbre instrument qu’Isnard livrera en 1774 à Saint-Maximin.

Des travaux de restaurationEn 1787, des modifications sur la partie ins-trumentale sont réalisées par Thomas-Laurent Borme, mais l’esprit novateur du frère Isnard est conservé, notamment la présence d’un clavier dit de « résonance », jouable tant au manuel qu’au pédalier, de même que les trom-pettes horizontales « en chamade ».ayant traversé la Révolution sans trop de dommages, l’orgue bénéficiera d’une restaura-tion partielle en 1807 par le facteur Jacques Génoyer. Puis, en 1840, c’est à Léonard Blondeau que l’on confie des travaux de restau-ration. Toutefois, en 1854, le facteur Théodore Sauer proposera une reconstruction totale qu’il réalisera en fait en 1861, en installant l’instru-ment dans le chœur de l’église.

Le nouvel orgue de François MaderEn 1885, à l’occasion de travaux à effectuer dans le chœur, il est décidé de replacer la partie instrumentale de l’orgue dans le grand buffet qui est resté sur la tribune à l’entrée de l’église.C’est à François Mader, facteur d’orgues ins-tallé à Marseille, que l’on va s’adresser : ce dernier propose une reconstruction totale, réutilisant une partie de l’ancienne tuyauterie.ainsi, le 18 février 1886, eurent lieu l’inau-guration et la bénédiction du nouvel orgue conservant le buffet d’Isnard mais compor-tant désormais 37 jeux répartis sur 3 cla-viers/pédalier, dans l’esthétique romantique de l’époque (prédominance des jeux de 8 pieds et absence de jeux de mutations : Quintes et Tierces par exemple).En 1935, la maison Michel-Merklin et Kuhn intervient, modifiant la composition de l’ins-trument dans une orientation néo-classique.Régulièrement entretenu successivement par les facteurs Dunand, Mulheisen et Chéron jusque dans les années 1980, le grand orgue de Saint-Cannat, dont le buffet est classé monument historique, se trouve aujourd’hui quasiment injouable et irréparable.Sa reconstruction est envisagée… mais seule-ment lorsque l’église sera elle-même entière-ment restaurée.

Jean-Robert CainChargé de mission orgues – Ville de Marseille

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La façade de l’église Saint-Cannat, place des Prêcheurs, 1er.

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On sera peut-être tenté de dire : encore un livre sur le sujet ! Et l’on aurait tort. Car Nicolas Ballet,

journaliste au Progrès de Lyon, aborde ici franchement la question cruciale : y a-t-il une vie après les morts de Tibhirine ? Jetant une frêle et vertigineuse passerelle entre le passé et l’avenir, il a longuement mené une

enquête (« spirituelle », selon ses termes), en visitant les lieux, et surtout en recueillant les souvenirs du dernier survivant, le Frère Jean-Pierre (l’autre rescapé, le Père Amédée, est mort en 2008). À 88 ans, celui-ci n’a rien perdu de sa vigueur intellectuelle ni de sa sérénité intérieure, comme le montrent ses propos. Sa mémoire intacte fait revivre de façon inédite la nuit de l’enlèvement où, bloqué dans sa chambre de la porterie et oublié par les ravisseurs, il a vu partir ses frères. Un plan de sa main ajoute à l’intensité du récit. Puis, remontant dans le passé, il se raconte : la naissance de sa vocation, son arrivée à Tibhirine, les difficultés pra-tiques auxquelles, moins intellectuel que Christian de Chergé, il se trouve confronté dans ses fonctions de commissionnaire du monastère, et pour finir, l’impossibilité de rester sur le territoire algérien. Aujourd’hui, F. Jean-Pierre vit au monastère Notre-Dame de Midelt, au Maroc, où la communauté s’est installée en 2000. Et il y vit dans l’action de grâces : très ému par les innombrables témoignages de sympathie qui affluent, et par les visiteurs du monde entier (depuis la sortie du film, le monastère est devenu un lieu de pèlerinage !). Et par ces rencontres avec les musulmans soufis, dont Christian de Chergé fut l’initiateur en Algérie et qui ont pu reprendre au Maroc : dialogues intenses d’union spirituelle où l’on évite les stériles querelles dogmatiques. Pour les définir, une image saisissante : l’échelle de Jacob, mais une échelle à double pente : « Vous montez d’un côté vers Dieu. Nous montons de l’autre. Plus on approche du haut de cette échelle vers le Ciel, plus on est proches les uns des autres, et plus on est proches les uns des autres, plus on est proches de Dieu. » Ici revit véritablement l’esprit de Tibhirine. Si vous objectez : voilà qui, comparé aux ambitions du passé, semble bien limité, on vous dira d’appliquer au champ spirituel ce que les scientifiques appellent « l’effet papillon : un minuscule mouvement d’ailes peut créer des vagues à l’autre bout du monde ! »Seuil, 2012, 215 p., 17 €.

Dieu s’est fait chairpère Cyrille Argenti

Cet ouvrage fait revivre pour nous une haute figure de l’église orthodoxe à Marseille. Réalisé à partir des émissions enregistrées

par le P. Cyrille Argenti sur Radio Dialogue, il nous détaille avec clarté sa vision chrétienne du monde et nous donne presque à entendre

Le film du mois, par Jacques Lefur

AmourCe film dominait de très haut toute la Sélection officielle du Festival de Cannes et a obtenu la Palme d’Or. Film français, tourné par un réalisateur autrichien, Michaël Haneke, déjà récompensé en 2009 pour Le Ruban blanc, il mérite notre atten-

tion pour trois raisons.

D’abord et avant tout, pour ses qualités artistiques. Haneke, dont les premiers films étaient souvent marqués par la violence et la provocation, atteint ici le sommet de son art. Avec dignité et sobriété, avec la maîtrise éblouissante qu’on lui connaît, il suit un couple parisien âgé, servi par des interprètes excep-tionnels, Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, tous deux bouleversants de vérité et associés à juste titre à la récompense reçue par le film. Elle a été un professeur de musique célèbre : le film commence par un concert au Théâtre des Champs-Élysées, et ce contexte musical rend le film encore plus déchi-rant. Photographie, couleurs, mise en scène splendides, avec la note d’énigme chère à ce réalisateur.

Ce film aborde une question majeure de nos sociétés où la médecine a remporté tant de succès et permis de prolonger la vie : le vieillissement, la grande dépendance, l’approche de la mort. La vieille dame est touchée par une maladie grave, mais elle fait promettre à son mari de la garder à la maison, dans ce bel appartement bourgeois. On suit dès lors tous les gestes d’amour à l’intérieur de ce vieux couple, les soins quotidiens, l’attention à la parole devenue difficile, les relations avec la fille (Isabelle Huppert) et les anciens amis, l’usure progressive, la fatigue inhérente pour celui qui aide, tout cela avec retenue et émotion.

Mais le film soulève aussi la question brûlante de l’euthanasie, et c’est pourquoi il sera discuté. Ce n’est pas le rôle des artistes d’apporter une réponse aux grandes questions d’éthique qui habitent une société, mais leur rôle peut être de les poser, comme ici, avec hauteur de vue et dignité. Le choix de garder sa femme à la maison conduit à méconnaître l’existence des soins palliatifs, cette thérapie si humaine pour conduire jusqu’au seuil de la mort. Les œuvres d’art ne sont pas des leçons de morale ; elles sont faites pour donner à réfléchir.

Film français de Michaël Haneke, avec Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva, Isabelle Huppert, Alexandre Tharaud et William Shimell (2h07).

église à Marseille

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Les livres du mois, par Isabelle Vissière

sa voix tant l’écri-ture en est alerte et vive. D’emblée, il rend toute déro-bade impossible en posant la question f o n d a m e n t a l e : « S o m m e s - n o u s

ressuscités avec le Christ ? » Cette phrase a-t-elle un sens pour nous ? Le sens même de notre baptême où, à l’imitation du Christ, nous avons traversé la mort pour renaître à une vie nouvelle ? Et comment suivre le Christ dans les difficultés du monde actuel, comment lutter contre la puis-sance du mal sous toutes ses formes ? D’une grande richesse spirituelle, les réponses à toutes ces questions se nourrissent aux meilleures sources : la méditation des écritures, la pensée et la mystique des grands théologiens de l’église d’Orient, sans oublier le soutien qu’apportent à la vie chré-tienne la Tradition, « une tradition vivante sous le souffle de l’Esprit », et la Liturgie qui ne cesse d’actualiser le message de l’église, car elle est, dans son déroulement et son symbolisme, une merveilleuse « Bible représentée ».Desclée de Brouwer, 2012, 312 p., 29,90 €.

Faites le plongeonTimothy Radcliffe

Un titre pittoresque pour un livre foisonnant comme une efflores-

cence végétale. À la base, un tronc solide : le sacrement du baptême qui, petits enfants ou adultes, nous

marque au sceau du Christ. Or, ce geste unique reste lointain pour la plupart des bapti-sés, oublié même, ayant été le plus souvent reçu dans

l’inconscience de la petite enfance. Mais quand Timothy Radcliffe nous invite, comme ici, à méditer chaque étape de la liturgie baptismale, il fait jaillir de ce tronc ancien une multi-tude de branches qui pourront, au fil des années, structurer toute vie chré-tienne : la nomination du candidat, l’appel pour le Christ, l’exorcisme, l’onction d’huile (« l’huile de joie »), la bénédiction de l’eau (ce symbole biblique d’une si grande richesse), le rejet de Satan et le choix du Christ. Arrive alors le moment de « faire le plongeon » (réduit en général à quelques gouttes d’eau !), mais dont, ici ou là, on tente aujourd’hui de re-trouver le sens plénier en restaurant l’usage du baptême par immersion qui manifeste concrètement ce pas-sage de la mort individuelle à la vie en Christ. Enfin, la confirmation, der-nière étape de l’initiation chrétienne, doit suivre immédiatement le bap-tême, comme autrefois dans l’église primitive et aujourd’hui pour les adultes. Car recevoir l’Esprit Saint, c’est favoriser la croissance vers la maturité spirituelle.

On le sait, chez Timothy Radcliffe, les exposés dogmatiques n’ont rien de rébarbatif : il a su donner à cette étude très documentée une vie éton-

nante, effleurant, en cours de route, les grandes questions d’actualité, et pimentant ses propos d’une foule de réflexions humoristiques et d’anec-dotes pittoresques.Cerf, 2012, 323 p., 17 €.

Agla. Le premier évangileAlain Le Ninèze

Peut-on être à la fois érudit et

aventurier ? Cela semble incompa-tible. Et pourtant, tel était le cas de Guillaume Postel, personnage histo-rique dont l’auteur nous présente la

biographie palpitante. Cet huma-niste a enseigné le latin, le grec, l’hébreu et l’arabe au Collège royal (actuel Collège de France), fondé par François Ier, mais il a aussi rem-pli pour le roi des missions secrètes, comme la recherche de manuscrits rares à Constantinople. On le voit circuler en Europe centrale, en Italie, en Angleterre, et rapporter à Paris des textes introuvables, comme le Protévangile de Jacques qui, à la différence des autres évangiles, contient une vie de Marie dont s’ins-pireront volontiers les artistes. Mal-heureusement l’Inquisition veille, prête à incarcérer ou à brûler les hérétiques, c’est-à-dire les penseurs qui remettent en question l’ensei-gnement traditionnel de l’église.

Le roman est fortement ancré dans son époque. On assiste au supplice de Michel Servet, victime de l’intolé-rance protestante, et au massacre de la Saint-Barthélemy. Il faut préciser le sens du titre, assez énigmatique : Agla était le nom d’une association secrète d’imprimeur.

Librairie Saint-Paul

En plus des permanences habituelles, mardi et jeudi de 12h à 14h et de 16h30 à 18h30, au Centre Le Mistral, la librairie sera ouverte une heure avant chaque cours.

Promenade au jardin des Pères de l’égliseBernard Lorenzato et Olivier pety

Découvrir ou redécouvrir 50 auteurs chrétiens des

premiers siècles, c’est ce que proposent les PP. Lorenzato et Pety, spécialistes des Pères de l’église, auxquels ils ont consacré plusieurs ouvrages, et que le P. Lorenzato a fait connaître aux lec-teurs d’église à Marseille, pendant deux années. Une promenade thématique et pédagogique : les Pères et la Bible, les Pères et leur relation au Christ et à Marie, les sacrements, la prière, la ca-téchèse, sans oublier les femmes des premiers siècles. Les auteurs d’Orient et d’Occident sont resitués dans leur contexte historique et géographique. Les Pères étaient attentifs aux pro-blèmes de leur temps : ce parcours a des résonances très actuelles !

Ed. Mediaspaul, 2012, 253 p., 22 €.

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cOnFéREncES �Vendredi 9 novembre

« élaborer et mettre en œuvre des décisions collectives : la subsidiarité, enjeu pour la société et l’église », par le P. Jean-Marie Glé, s.j.De 18 h 30 à 20h à l’Espace Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e). Contact : 09 52 19 35 99.

�Dimanche 11 novembre« Lorsque la foi devient guérison : la confession et l’onction des malades », par le P. Olivier Salmeron, dans le cadre de la formation Avance au large : messe-repas-enseignement, pour les 25-40 ans. De 9 h 30 à 16h aux Chartreux, 28 place Edmond Audran (4e). Contact : [email protected]

�Lundi 12 novembre« La tradition de la prière », par le Fr. Dominique Barré, o.p., initiation au Catéchisme de l’église catholique : IV « La prière chrétienne » De 18 h 30 à 20h au Centre Cormier, 35A rue Edmond Rostand (6e). Contact : 04 96 10 07 00.

�Mercredi 14 novembre« L’avènement de la chrétienté en Provence au Ve et VIe siècles, affrontée au défi du paganisme et du judaïsme », conférence de l’Amitié judéo-chrétienne, par Jean Guyon, historien. À 19h au Tempo, 71 rue Sylvabelle (6e).

�Samedi 17 novembre« L’Espagne chrétienne », par Henri Prabis, professeur agrégé d’histoire, dans le cadre d’un cycle de conférences sur Les racines

chrétiennes de l’Europe. À 10 h 30 à l’école Saint-Joseph les Maristes, 22-24 rue Sainte-Victoire (6e).

�Samedi 17 novembre« L’accomplissement des promesses de Dieu », rencontre biblique du cycle de conférences Les évangiles des commencements, animée par René Guyon. De 16 h 30 à 18h à l’Espace Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e). Contact : 09 52 19 35 99.

� Jeudi 22 novembre« Valeurs et croyances : la Méditerranée en partage », par Alain Cabras, dans le cadre d’un cycle de conférences de Marseille Espérance. De 17 h 30 à 19h à l’Auditorium de l’Alcazar – BMVR, 56 cours Belsunce (1er).

�Samedi 24 novembre« Androgyne il le créa », par le Fr. Jorel François, o.p. Deux enseignements théologique et philosophique entrecoupés d’une pause-café. De 9 h 30 à 11 h 45 au Centre Cormier, 35A rue Edmond Rostand (6e). Contact : 04 96 10 07 00.

� Jeudi 29 novembreParcours Vatican II, présentation d’un document « clef en main » permettant, en paroisse ou en secteur, de découvrir ou de se réapproprier, et surtout relire ensemble quelques textes fondamentaux du Concile. À 20 h 30 au Centre Le Mistral,11 impasse Flammarion (1er). Contact : [email protected]

célébrations �Samedi 3 novembre

Accueil des nouveau-nés et de leurs familles à 11h à Notre-Dame de la Garde.Contact : 04 91 13 40 80.

�Lundi 12 novembreLes jeunes prient à Marseille en lien avec la communauté de Taizé. À 20h au Temple Grignan, 15 rue Grignan (6e). Contact : 06 75 45 93 24 ou [email protected] Facebook : Taizé à Marseille

�Samedi 1er décembreFête du bienheureux Charles de Foucauld, rencontre avec sa famille spirituelle : accueil, projection d’un DVD suivie d’échanges, goûter, temps d’adoration et messe paroissiale. À partir de 15h à la paroisse des Chartreux, 26 place Edmond Audran (4e). Contact : 06 64 75 93 87 ou 04 91 85 22 63.

�Vendredi 7 décembreVeillée « chants et prières » pour préparer Noël, avec Jean-Claude Gianadda. À 20h à l’église Saint-Michel, place de l’Archange (5e). Entrée libre.

lpèlerinage �Samedis 10 et 24 novembre

Mini Pélé à Notre-Dame de la Garde. À 10 h 15, rendez-vous au char Jeanne d’Arc, place colonel Edon (7e). Contact : 04 91 13 40 80.

cercle de silence � Jeudi 22 novembre

De 17 h 30 à 18 h 30, angle de la Canebière et du cours Saint-Louis.

Retraite◗ samedi 17 et dimanche 18 novembre« Séparé, divorcé, comment se reconstruire ? » Week-end Cana Espérance proposé par lacommunauté du Chemin Neuf, pour les séparés, divorcés, non remariés. Accueil possible des enfants avec un cheminement adapté à leur âge. Du samedi 14h au dimanche

16 h 30 au Centre Notre-Dame du Roucas, 341 chemin du Roucas Blanc (7e). Logement et repas sur place, participation aux frais de 36 à 53 euros selon les possibilités. Renseignements et inscription :

04 42 92 27 27 ou 06 37 30 40 19 ou

[email protected]

concerts �Mardi 13 novembre

« Les auditions du marché », mini-concert par Valery Imbernon, organiste de l’église Saint-Vincent-de-Paul (Les Réformés). De 12 h 30 à 13h à l’église Notre-Dame du Mont, place Notre-Dame du Mont (6e).Contact : 04 91 47 10 94.

�Dimanche 25 novembre« Le Chœur de Thélène », ensemble vocal d’hommes placé sous la direction d’Evelyne Dalest, proposera des chants profanes et sacrés en différentes langues. À 15 h 30 à l’église de Saint-Loup, 71 boulevard de Saint-Loup (10e). Contact : [email protected]

�Samedi 8 décembrePartenaires des Journées de l’abbé Fouque, l’Ensemble vocal Philharmonia et l’Orchestre Sinfonietta, sous la direction de Jean-Claude Latil, interprètent des œuvres de Vittori, Barber, Bach et Vivaldi (Gloria et Magnificat). À 20 h 30 à l’église de la Trinité, 35 rue de la Palud (1er).

Rencontre �Samedi 17 novembre

Grand loto des Amis de Dialogue, nombreux lots, buffet, boissons. À partir de 15h à la paroisse Saint-François-Xavier, 23 rue Raphaël Ponson (8e). Contact : 04 91 91 90 08.

Exposition �Du lundi 12 novembre

au samedi 8 décembreInstinct de vie, collages travaillés et peints par Odile Chalmin. Au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er). Contact : 04 91 50 82 21.

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La bibliothèque recherche une personne bénévole disposant de temps libre – étudiant ou retraité – et

possédant des compétences en catalogage de livres, pour l’informatisation du Fonds Provence.

Les personnes intéressées peuvent contacterM. Lionel Sentenac,

directeur du Centre Le Mistral,au 04 91 50 83 37,

ou M. Bernard Ozanam,bibliothécaire diocésain,

au 04 91 50 83 85, ou écrire àbibliothè[email protected]

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vont du 1er janvier au 31 décembre.

DécèsLe p. Jean Oder est décédé le 1er octobre, la veille de son départ pour le pèlerinage du Rosaire à Lourdes, à l’âge de 81 ans. Ses obsèques, présidées par Mgr Pontier, entouré de très nombreux prêtres et diacres, ont été célébrées le 4 octobre à l’église Saint-Pierre, en présence de sa famille et d’une foule d’amis. Au même moment, une messe était célébrée à son intention avec les pèlerins de Lourdes.Né à Marseille le 14 avril 1931, Jean Oder fait ses études au Petit, puis au Grand Séminaire. Il est ordonné prêtre le 23 décembre 1956 en l’église Saint-Pierre. Entre 1957 et 1970, le P. Oder est successivement vicaire à Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, Saint-Théodore, Saint-Georges et Saint-Calixte. En 1969, il est nommé aumônier diocésain de l’Action catholique des milieux sanitaires et sociaux. Curé de Notre-Dame du Rouet en 1973 et du Sacré-Cœur en 1998, il est alors responsable des deux paroisses.

En 2000, il est nommé curé de Saint-Cannat et recteur de Saint-Ferréol, jusqu’en 2005 où il doit se retirer pour raisons de santé. Conservant sa mission d’aumônier des Religieuses dans les professions de santé (REPSA), il est au service des paroisses du secteur de Saint-Marcel où il réside.Le P. Jean Oder, unanimement apprécié pour sa disponibilité et son dévouement auprès de ses paroissiens et des malades, était décoré de l’Ordre de Malte et chevalier de la Légion d’honneur. « Il a été ce frère, ce père à qui on pouvait confier son cœur », a témoigné le P. Jean-Marie Maestraggi dans son homélie. Les textes du jour soulignaient l’espérance de Job qui fut aussi celle du P. Jean Oder : «… de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je Le verrai, et quand mes yeux Le regarderont, Il ne se détournera pas. »

Marché de noël à Saint-Giniezles 30 novembre, 1er et 2 décembre dans les salles paroissiales, au bénéfice de la paroisse et de l’AMGORE, Association méditerranéenne pour les greffes d’organes aux enfants. Vous y trouverez, à petits prix, décorations de Noël, cartes de vœux, linge de maison, brocante, gâteaux, confiseries…

Ouverture vendredi de 14h à 19h,samedi de 9 h 30 à 20h et dimanche de 9 h 30 à 13h.

Paroisse Saint-Giniez, 19 bd Émile Sicard (8e)Contact : 04 91 23 01 10 ou 06 67 01 85 68

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église à Marseille

temps fort24

C’est en portant le Livre de la Parole que Mgr Pontier a conduit la

procession d’entrée. Geste sym-bolique : « Cette Parole, portée aujourd’hui, comme pendant les sessions du concile Vatican II, est une invitation à nous soumettre à la Parole de Dieu et du Christ et à rendre grâce pour le Concile, l’année de la foi et le Synode pour la nouvelle évangélisation. »

« Je suis la porte »autres gestes symboliques : la bénédiction de l’assemblée avec l’évangéliaire et la distribution du Credo, accompagnée d’une phrase : « Mets ta foi dans le

Seigneur, sois heureux ! » Pour cela, il faut « choisir d’ouvrir la porte » : « La Porte de la foi ! Où est-elle cette porte, que nous l’ouvrions ? Où est-elle cette porte, que nous y conduisions nos frères ? La Porte de la foi n’est pas simplement quelque chose à faire. C’est quelqu’un à rencontrer, à suivre, à aimer ! Je suis la porte, dit Jésus, si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trou-vera de quoi se nourrir. »Pour ouvrir cette porte, nous devons nous désencombrer, « dégager l’entrée. La Porte de la foi s’ouvre par la confiance, l’abandon, l’admiration, la recon-naissance, le désir de plaire à

Celui qu’on aime et qui nous aime ! » Lui ouvrir toute grande la porte de nos vies pour « deve-nir les relais qui Lui permettent de frapper à la porte de nos contemporains, de nos amis, de nos proches ».À la fin de la célébration, Mgr Pontier a invité à « oser prier en famille, car une famille qui prie est une famille conso-lidée, enrichie, ouverte », et à offrir largement le livret « Prions en famille », élaboré pour l’année de la foi et dispo-nible dans les paroisses.

D. P.-G.

Reportage sur le site du diocèse.

Ouvrons la porte ! Le dimanche 14 octobre, à la cathédrale, le lancement de l’année pastorale était marqué par le 50e anniversaire du concile Vatican II et l’ouverture de l’Année de la foi.

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17 Histoire de l’EgliseLe concile Vatican II (2)

19 patrimoineLe grand orgue de Saint-Cannat

20-21 culture et médias22 Eglise en mouvement23 Famille diocésaine24 Temps fort

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