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UNIV ÉCOLE SUPÉ ÉQUIP D’HYDRA MEMOIRE DE FIN D’UN DIPL CHARBON DE SAKOA ADDUCTION D’EAU COMME RAKOT Président : - M. AN l’Ecole Examinateurs : - M. RA - M. RA Rapporteurs : - M. RA Pédago - M. RA and Pu Date, heure et lieu : 21 Nove VERSITE D’ANTANANARIVO ÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO PE D’ACCUEIL DOCTORALE AULIQUE ET AMÉNAGEMENT N D’ETUDES EN VUE DE L’OB LÔME D’ETUDE APPROFOND A ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEM U DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU E UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIAL Présenté par TONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija Membres de jury NDRIANARY Philippe, Professeur Titulaire e Supérieure Polytechnique d’Antananariv AKOTO David, Professeur Titulaire AMBININTSOA Tahina, Maitre de conférenc AMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur T ogique AKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docte ublic Relation Director de PAM, Encadreur embre 2015 à 08 heures, Bloc Technique Amb BTENTION DIE MENT EN EAU : U SITE MINIER LE e, Directeur de vo ces Titulaire, Encadreur eur, PDG Adjoint r Professionnel bohitsaina

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE

D’HYDRAULIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETU

D’UN DIPLÔME D’

CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU

ADDUCTION D’EAU

COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE

RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija

Président : - M. ANDRIANARY Philippe, Professeurl’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Examinateurs : - M. RAKOTO David, Professeur- M. RAMBININTSOA

Rapporteurs : - M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur

Pédagogique- M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM,

Date, heure et lieu : 21 Novembre 2015

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE

D’HYDRAULIQUE ET AMÉNAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTE

IPLÔME D’ETUDE APPROFONDIE

CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU

ADDUCTION D’EAU DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER

COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE

Présenté par

RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija

Membres de jury

M. ANDRIANARY Philippe, Professeur Titulairel’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

M. RAKOTO David, Professeur Titulaire M. RAMBININTSOA Tahina, Maitre de conférences

M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur Titulaire, Encadreur Pédagogique

M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM, Encadreur Professionnel

21 Novembre 2015 à 08 heures , Bloc Technique Ambohitsaina

DES EN VUE DE L’OBTENTION

PPROFONDIE

CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU :

DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER

COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE

Titulaire , Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Tahina, Maitre de conférences

Titulaire, Encadreur

M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, PDG Adjoint Encadreur Professionnel

Bloc Technique Ambohitsaina

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE

D’HYDRAULIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETU

D’UN DIPLÔME D’

CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU

ADDUCTION D’EAU

COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE

RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija

Président : - M. ANDRIANARY Philippe, Professeurl’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Examinateurs : - M. RAKOTO David, Professeur- M. RAMBININTSOA

Rapporteurs : - M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur

Pédagogique- M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM,

Date, heure et lieu : 21 Novembre 2015

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE

D’HYDRAULIQUE ET AMÉNAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTE

IPLÔME D’ETUDE APPROFONDIE

CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU

ADDUCTION D’EAU DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER

COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE

Présenté par

RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija

Membres de jury

M. ANDRIANARY Philippe, Professeur Titulairel’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

M. RAKOTO David, Professeur Titulaire M. RAMBININTSOA Tahina, Maitre de conférences

M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur Titulaire, Encadreur Pédagogique

M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM, Encadreur Professionnel

21 Novembre 2015 à 08 heures , Bloc Technique Ambohitsaina

DES EN VUE DE L’OBTENTION

PPROFONDIE

CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU :

DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER

COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE

Titulaire , Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Tahina, Maitre de conférences

Titulaire, Encadreur

M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, PDG Adjoint Encadreur Professionnel

Bloc Technique Ambohitsaina

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RRREEEMMMEEERRRCCCIIIEEEMMMEEENNNTTT

L’Eternel est mon Berger. Merci Jésus. Gloire au Saint Esprit.

Nos remerciements vont d’abord à Monsieur ANDRIANARY Philippe, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo d’avoir accepté mon inscription et d’avoir accepté la soutenance de ce présent mémoire pour l’obtention de Diplôme d’Etudes Approfondies ; mais aussi et surtout à toutes les personnes responsables à l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement : Le Responsable de Formation, les Enseignants et l’Administration.

Nous adressons particulièrement nos vifs remerciements à Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur Titulaire à l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement, qui nous a encadrés lors de la réalisation de ce mémoire. Son étroite collaboration, son encouragement, ses directives et conseils très efficaces m’ont été utiles durant le parcours de la réalisation de cette recherche.

Je présente, par la même occasion ma profonde reconnaissance à Monsieur RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, PDG Adjoint et Directeur de la Relation Publique de la société Pan African Minning d’avoir accepté la direction de ce travail et qui n’a pas ménagé son effort et son disponibilité pour la réalisation de ce mémoire.

Mes remerciements sincères à Monsieur RAKOTO David, Professeur Titulaire, Responsable de l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement, et à Monsieur RAMBININTSOA Tahina, Maître de Conférences, Enseignants au sein de l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement, d’avoir examiné le présent mémoire et d’avoir participé aux membres de jury.

Nous présentons aussi ici nos sincères reconnaissances envers tous les personnels de la société PAM et ITD pour ses précieuses collaborations.

J’adresse à ma famille, toute mon affection en retour de leurs aides, de leur prière et de leur confiance en moi. Je vous suis éternellement reconnaissante.

Enfin, je ne peux pas terminer sans mentionner ici tous ceux qui, quotidiennement, m’ont soutenu et qui, de près ou de loin, m’ont aider à la réalisation de ce travail.

A vous tous, soyez remerciés !

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Page ii

SSSOOOMMMMMMAAAIIIRRREEE

REMERCIEMENT .......................................................................................................................... i

SOMMAIRE ................................................................................................................................. ii

Liste des Figures ........................................................................................................................ iii

Liste des Tableaux ......................................................................................................................iv

Liste des Acronymes ................................................................................................................... v

INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1

Chapitre 1 : MISE EN CONTEXTE ................................................................................................ 3

I. Localisation du projet ............................................................................................................................... 4

II. Problématique .......................................................................................................................................... 7

Chapitre 2 : METHODOLOGIE ET OUTILS ................................................................................... 9

I. METHODOLOGIE ..................................................................................................................................... 10

II. OUTILS ..................................................................................................................................................... 10

Chapitre 3 : APPLICATIONS ET RESULTATS............................................................................... 15

I. Les AEP à Madagascar ............................................................................................................................ 16

II. Cas des AEP Sud ouest : .......................................................................................................................... 25

III. L’AEP de Sakoa par la société PAM ......................................................................................................... 41

Chapitre 4 : DISCUSSION ET RECOMMANDATION ................................................................... 67

Conclusion ................................................................................................................................ 74

Bibliographie/webographie ..................................................................................................... 76

ANNEXES .................................................................................................................................. 79

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Page iii

LLLiiisssttteee dddeeesss FFFiiiggguuurrreeesss

Figure 1 : Carte de localisation (Source : PAM)..................................................................................................... 5

Figure 2 : Tarissement des fleuves en période sèche : Lit de la Fiherenanana (Source : TBER 2007) .................... 6

Figure 3 : Enfant creusant du sable sur le lit de la Fiherenana (Source : TBER 2007) ........................................... 6

Figure 4 : Puits financé par MNP(Source : SoaMad) ............................................................................................. 7

Figure 5 : Un « puits traditionnel» dans la commune de Beloha (Source : SoaMad-07/ 2007) ............................ 7

Figure 6 : Mode d’approvisionnement en eau des ménages – Région Atsimo Andrefana (Source : TBER 2007) . 7

Figure 7 : Représentation des budgets alloués et décaissés (en millions USD) (Source : AMCOW) ................... 20

Figure 8 : Schéma d’AEP en milieu rural (Source : SoaMad) ............................................................................... 22

Figure 9 : Filtrage simple utilisé en milieu rural (Source : SoaMad) .................................................................... 22

Figure 10 : File d’attente aux bornes fontaines (Source : Investigation Personnelle) ........................................ 23

Figure 11: Fuite d’une conduite à cause de son vieillissement, aucune intervention durant 20 jours (Source :

Investigation Personnelle) ........................................................................................................................... 23

Figure 12 : Borne fontaine sale (Source : Investigation Personnelle) .................................................................... 24

Figure 13 : Clôture sans enduit abimé (Source : Investigation Personnelle) ......................................................... 24

Figure 14 : Captage d’AEP clairsemé (Source : Investigation Personnelle) ......................................................... 25

Figure 15 : Non respect de la fouille (Source : Investigation Personnelle) .......................................................... 25

Figure 16 : Réseau hydrographique de la région Atsimo Andrefana (Source : ONE 2007) ................................ 27

Figure 17 : Station de Miary (Source : TBER 2007) ............................................................................................. 30

Figure 18 : Evaluation des feux de végétation (2006-2007) (Source : TBER 2007) ............................................. 33

Figure 19 : Profondeur d'accès à l'eau (Source : TBER 2007) ................................................................................ 38

Figure 20 : Eaux saûmatres (Source : SoaMad) ..................................................................................................... 39

Figure 21 : Aperçu sol rouge superficiel (Source : Investigation Personnelle) .................................................... 40

Figure 22 : Etat de la végétation actuelle (Source : Investigation Personnelle) .................................................. 40

Figure 23 : Tracé du pipeline et aperçu de la zone d’étude (Source : PAM) ............................................. 49

Figure 24 : Aperçu de la topographie locale (Source : Investigation Personnelle) ............................................. 50

Figure 25 : Aperçu de la topographie suivant le tracé du pipeline (Source : Investigation Personnelle) ............ 50

Figure 26 : Village inclus dans la zone tampon (Source : Investigation Personnelle) ................................... 52

Figure 27 : Villages objets d’AEP (Source : Investigation Personnelle) ........................................................... 54

Figure 28 : Tracé de la conduite d’AEP avec point d’eau (Source : Investigation Personnelle) .................. 63

Figure 29 : Plan d’aménagement du village (Source : Investigation Personnelle) ................................................ 64

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Page iv

LLLiiisssttteee dddeeesss TTTaaabbbllleeeaaauuuxxx

Tableau 1: Aperçu historique des réformes sectorielles à Madagascar ............................................................. 16

Tableau 2: Budgets alloués et décaissés (millions USD) ..................................................................................... 19

Tableau 3 : Moyenne annuelles des pluviométries relevées dans les stations de la région .............................. 31

Tableau 4 : Les températures normales mensuelles dans les stations de Morombe et Toliara ......................... 32

Tableau 5 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1993/2005 .................................................. 34

Tableau 6 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1990/2005 .................................................. 35

Tableau 7 : Analyse socio-économique .......................................................................................................... 42

Tableau 8 : Matrice AFOM ................................................................................................................................ 47

Tableau 9 : Mise en relation des facteurs d’analyse AFOM ........................................................................ 48

Tableau 10 : Altitudes des villes aux alentours du site minier ............................................................................ 51

Tableau 11 : Répartition des villages selon objet de l’AEP ou non............................................................. 53

Tableau 12 : Besoin en eau suivant le nombre de population à l’horizon de 2060 .................................. 56

Tableau 13: Nombre de bovin de la commune rurale de Soamanonga ....................................................... 57

Tableau 14 : Nombre de bovidés de la commune rurale de Sakamasay ..................................................... 58

Tableau 15 : Besoin en eau moyen des cheptels ............................................................................................ 58

Tableau 16 : Besoin en eau des cheptels de la zone tampon ....................................................................... 59

Tableau 17 : Besoin en eau respectif .................................................................................................................. 60

Tableau 18 : Adéquation Ressource - emplois d’eau .......................................................................................... 61

Tableau 19 : Volume des châteaux d’eaux ....................................................................................................... 65

Tableau 20: Prix de la tonne métrique du charbon, 1er

semestre de l’année 2015 .............................................. 68

Tableau 21 : Différences entre les modes de gestion : ................................................................................... 69

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LLLiiisssttteee dddeeesss AAAcccrrrooonnnyyymmmeeesss

AEP : Adduction d’Eau Potable

AEPA : Adduction d’Eau Potable et Assainissement

AES : Alimentation en Eau dans le Sud

AFOM : Atouts Forces Opportunités Menaces

ANDEA : Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement

ANGAP : Autorité Nationale de la Gestion des Aires Protégés

ASE : Analyse Socio-Economique

CSB : Centre de Santé de Base

DEPA : Direction d’Eau Potable et d’Assainissement

DexEau : Direction Exploitation Eau

DGEA : Direction Générale de l’Eau et de l’Asssainissment

EDSMD : Enquete Démographique et de Santé realize à Madagascar

GIRE : Gestion Intégrée de la Ressources en Eau

INSTAT : Institut National de la Statistique

ITD : Ital Thaï Development

JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy

MID : Marché Interbancaire de Devise

MNP : Madagascar National Park

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondial de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PAM : Pan Africa Minning

PEHD : Polyéthtylène Haute Densité

PNAEPA : Programme Nationale d’Adduction d’Eau Potable et d’Assainissement

PSNA : Politique & Stratégie Nationale de l’Assainissement

PVC : Polyvinylchloride

SA : Société Anonyme

SDEA : Schéma Directeur national de l’Eau et de l’Assainissement

SEPAH : Secteur de l’Eau Potable, de l’Assainissementet de l’Hygiène

SIG : Système d’Information Géographique

SWOT : Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats

TBER : Tableau de Bord Environnemental Régional

WASH : WAter, Sanitation and Hygiene

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IIINNNTTTRRROOODDDUUUCCCTTTIIIOOONNN

Madagascar est connu pour ses abondantes ressources naturelles en

général et la richesse de son sous-sol en particulier. Les ressources en eau sont

importantes à Madagascar. Une étude effectuée en 2012 a relevé que, la Grande île

dispose de 355 milliards m3 d’eau de surface et 140milliards m3 d’eau sous terraine.

Seuls 42,63% de la population malgache accèdent à l’eau. Nous rejetons dans la

mer environ 10m3 d’eau par seconde que nous pouvons assurer l’approvisionnement

en eau dans les régions qui en manquent.

En particulier, la région Sud-ouest de Madagascar qui est une zone semi-

aride, a connu une grande difficulté en secteur d’approvisionnement en eau en

termes de quantité et de qualité. Ses ressources en eau sont si moins nombreuses

et se sont taries pendant la saison sèche qui dure en moyenne de 7 à 8 mois par an.

Un important effort financier soutenu de la part du gouvernement avec ses

partenaires est nécessaire pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le

Développement (OMD) qui vise un taux d’accès à l’eau potable de 65% à cette

année (horizon 2015). [1]

Dans cette étude, nous allons prendre le cas du gisement charbonnier dans

le bassin de la Sakoa, dans le district de Betioky Atsimo, Région Sud Ouest de

Madagascar où une Société Minière dénommée PAM Sakoa Coal SA, filiale

malagasy d’une Société canadienne Pan African Mining Corp va implanter un projet

d’exploitation de charbon. L’exploitation industrielle de ce gisement de charbon de

terre nécessite un grand volume d’eau plus particulièrement pour alimenter les

différentes composantes à mettre en place à savoir le village minier, l’unité de

traitement du charbon, le circuit de refroidissement de la centrale thermique à

charbon.

Pour répondre à ces besoins, le choix technique de la Société est orienté

vers le prélèvement d’une partie du débit du fleuve Onilahy à l’aide d’une station de

pompage sur la rive puis la mise en place d’un réseau de pipeline pour acheminer

l’eau pompée vers le site minier. La durée de vie d’un projet d’exploitation industrielle

d’un gisement de charbon est très longue, plusieurs décennies.[2] Il faut donc avoir

une solution durable. La maîtrise des paramètres socio-économiques est très

importante pour atteindre cette durabilité. C’est pourquoi nous proposons d’essayer

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de répondre dans cette étude à la question : Existe-t-il des intérêts convergents entre

les priorités de la Société PAM Sakoa Coal SA et celle de la population locale

concernant leur approvisionnement en eau ?

La démarche de l’étude consiste, dans un premier temps, à voir de plus près

la situation actuelle de cette région en termes d’adduction d’eau. Cela justifiera

l’importance de cette recherche. Les problématiques de ce secteur seront également

évoquées. Puis nous allons faire un rappel théorique de la méthodologie d’analyse

socio-économique et les différents outils utilisés pour pouvoir effectuer l’étude.

Ensuite, le troisième chapitre traitera de l’application de ces théories. Les

discussions et recommandations seront présentées au quatrième chapitre.

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Page 3

Chapitre 1 : MISE EN CONTEXTE

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Page 4

I . Localisation du projet

La propriété Minière se trouve dans l’ancienne Province de Toliary, dans la

Région Sud Ouest de Madagascar à environ 1000 Kilomètre de la Capitale

Antananarivo. A partir de Toliara, le site en question est accessible en voiture 4x4

pour environ 210 kilomètres de routes dont 70 kilomètres seulement est goudronné.

A l’Intérieur de la Propriété Minière, on peut se déplacer à l’aide d’une voiture mais

toujours limitée au genre 4x4. Les alentours du site sont peu habités avec des

populations concentrées sur quelques villages éparpillés.

La carte ci-après montre la localisation globale du site de projet par rapport

aux principaux repères comme les rivières, routes et les villes proches.

• Les composants du projet qui ont besoin d’eau

Ce grand projet minier industriel est constitué de plusieurs composantes qui

ont besoin une grande quantité d’eau. En effet, il faudra construire un village minier

pour héberger environ 3000 travailleurs tels que ouvriers, cadres, expatriés, etc. Le

port d’exportation sera construit au large de Soalara. Il faudra assurer le

ravitaillement en eau des grands navires. Les besoins en énergie électrique seront

assurés par une station thermique à charbon qui sera aussi à mettre en place. Un

certain volume d’eau est utile pour le refroidissement de cette station. De cette

extraction, les charbons passeront dans une unité de traitement comprenant le

concassage, le lavage . C’est ici que le besoin en eau sera important.

D’après les études faites, l’exploitation industrielle du gisement de charbon

de terre de Sakoa nécessite un grand volume d’eau, estimé à environ 45000 m3 par

jour pour couvrir les besoins des ses différentes composantes.[2]

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Figure 1 : Carte de localisationlocalisation (Source : PAM)

Page 5

LEGENDE

Village

Chef lieu de Province

Rivière

Piste

Route goudronnée

Périmètre PAM

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• Les conditions

Cette région de plateau fait partie des régions

caractérisée par une longue saison sèche de 7 à 9 mois, surtout sur les zones

côtières, à laquelle succède une brève saison de pluies, parfois aléatoire, souvent

très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/a

(Monographie de la Région du Atsimo Andrefana, 2003)

est un trait physique marquant le Sud

températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre

7° et 10°). Les moyennes annelles sont toujours comprises entre 25°C (Morombe) et

23°C (au sud de l’Onilahy).

la population sont toujours menacés.

famine) surviennent dans la région dès que la pluviométrie baisse par

moyenne déjà faible. Le kéré de juin

désastreux.[3] [4]

Figure 2 : Tarissement des fleuves en

sèche : Lit de la Fiherenanana (Source

• Taux de desserte en eau potable

Etant donné le climat

ressource en eau potable de la

développée dans la région mais souvent profonde

facilement exploitée.

L’accès à l’eau potable

où le système de traitement de l’eau fait également

conditions climatiques de la région

Cette région de plateau fait partie des régions sahéliennes. Elle est

caractérisée par une longue saison sèche de 7 à 9 mois, surtout sur les zones

côtières, à laquelle succède une brève saison de pluies, parfois aléatoire, souvent

très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/a

(Monographie de la Région du Atsimo Andrefana, 2003). Le tarissement des

trait physique marquant le Sud-Ouest de l’île malgache.

températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre

10°). Les moyennes annelles sont toujours comprises entre 25°C (Morombe) et

23°C (au sud de l’Onilahy). La production agricole et l’approvisionnement en eau de

la population sont toujours menacés. Des épisodes récurrents de kéré (disette,

dans la région dès que la pluviométrie baisse par

moyenne déjà faible. Le kéré de juin 2006 à février 2007 a été particulièrement

Tarissement des fleuves en période

Source : TBER 2007) Figure 3 : Enfant creusant du sable sur le lit

de la Fiherenana (Source

Taux de desserte en eau potable

Etant donné le climat et la nature particuliers des terrains, la principale

ressource en eau potable de la population demeure la nappe

région mais souvent profonde (supérieure à 25 m)

L’accès à l’eau potable reste particulièrement préoccupant en

traitement de l’eau fait également défaut.

Page 6

sahéliennes. Elle est

caractérisée par une longue saison sèche de 7 à 9 mois, surtout sur les zones

côtières, à laquelle succède une brève saison de pluies, parfois aléatoire, souvent

très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/an)

Le tarissement des rivières

. La variation des

températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre

10°). Les moyennes annelles sont toujours comprises entre 25°C (Morombe) et

La production agricole et l’approvisionnement en eau de

récurrents de kéré (disette,

dans la région dès que la pluviométrie baisse par rapport à la

2006 à février 2007 a été particulièrement

Enfant creusant du sable sur le lit

: TBER 2007)

particuliers des terrains, la principale

phréatique, très

(supérieure à 25 m) pour être

particulièrement préoccupant en milieux ruraux

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Figure 4 : Puits financé par MNP

SoaMad)

Très peu de ménages disposent de système de traitement de l’eau au niveau

du point d’eau pour assurer sa

80 à 90%, contre 25 à 30% en milieu rural.

plupart des localités de la région. Les populations de Benenitra, du Nord

Betioky et des communes

d’irrigation, les lacs et marécages et les puits creusés hors

Figure 6 : Mode d’approvisionnement en eau des ménages

Le seau de 12,5 litres

Ar en période de faible pluviométrie et pendant la disette de 2006

I I . Problématique

PAM Sakoa Coal SA devra faire face à beaucoup de problèmes pour pouvoir

réaliser ce projet d’exploitation industrielle du gisement de cha

Citons entres autres :

Puits financé par MNP(Source :

Figure 5 : Un « puits traditionnel» dans la

commune de Beloha (Source

Très peu de ménages disposent de système de traitement de l’eau au niveau

du point d’eau pour assurer sa potabilité. En milieu urbain, le taux de

80 à 90%, contre 25 à 30% en milieu rural. Les puits et les forages alimentent la

plupart des localités de la région. Les populations de Benenitra, du Nord

éloignées s’approvisionnent dans les rivières, les ca

d’irrigation, les lacs et marécages et les puits creusés hors normes.[4] [5]

Mode d’approvisionnement en eau des ménages – Région Atsimo Andrefana

Le seau de 12,5 litres d’eau potable puisé au village coûtait

Ar en période de faible pluviométrie et pendant la disette de 2006.[6]

Problématique

PAM Sakoa Coal SA devra faire face à beaucoup de problèmes pour pouvoir

réaliser ce projet d’exploitation industrielle du gisement de charbon de la Sakoa.

Page 7

Un « puits traditionnel» dans la

Source : SoaMad-07/ 2007)

Très peu de ménages disposent de système de traitement de l’eau au niveau

potabilité. En milieu urbain, le taux de desserte est de

Les puits et les forages alimentent la

plupart des localités de la région. Les populations de Benenitra, du Nord-Est de

éloignées s’approvisionnent dans les rivières, les canaux

[4] [5]

Région Atsimo Andrefana (Source : TBER 2007)

de 100 Ar à 1000

[6]

PAM Sakoa Coal SA devra faire face à beaucoup de problèmes pour pouvoir

rbon de la Sakoa.

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- Le problème d’infrastructures de transport pour pouvoir évacuer les produits

-Le problème de mains d’œuvre pour faire fonctionner les différentes

composantes du projet.

- Le problème d’approvisionnement en eau,

- Le problème d’approvisionnement en nourriture.

Mais pour cette étude, on a choisi la problématique sociale liée à l’insertion

du projet concernant l’approvisionnement en eau.

Des études préalables sur la disponibilité de ressources en eau dans la zone

environnante ont été effectuées et on a trouvé que le prélèvement d’une partie du

débit de l’eau du fleuve Onilahy qui se trouve à 45 kilomètres de l’emplacement du

projet industriel pourrait satisfaire les besoins.

D’après ce qu’on vient de voir sur les paragraphes précédents, l’exploitation

industrielle du gisement de charbon de terre dans la zone de Sakoa nécessite un

grand volume d’eau, estimé à environ 45000 m3 par jour pour couvrir les besoins des

différentes composantes de ce projet industriel.[2] Or, comme la zone est semi aride,

l’eau même qu’elle n’est pas potable demeure la plus chère. En voyant une telle

quantité d’eau devant eux, les peuples ne resteront sûrement pas les bras croisés

sans la toucher. Fort probablement, un conflit social s’ajoutera rapidement.

Ce mémoire se propose de contribuer à l’analyse socio-économique de la

mise en place d’un réseau de distribution d’eau potable provenant du site vers les

points d’eau des villages proches du site minier et du pipeline, et de voir en

particulier s’il y a des intérêts convergents entre ce choix technique de la Société et

la population locale dans le long terme.

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Chapitre 2 : METHODOLOGIE ET OUTILS

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I . METHOD OLOGIE

Pour mener à bien l’étude, il est nécessaire de passer par plusieurs

étapes. La première consiste à étudier la situation actuelle de Madagascar en termes

d’approvisionnement en eau. C’est seulement après compréhension de ce qui se

passe vraiment au pays qu’il faut identifier tous problèmes d’approvisionnement en

eau de Madagascar. Le cas de la région Sud-Ouest sera pris en compte pour un

exemple étant donné que c’est la région de l’étude et qu’elle est frappée parfois par

une forte sècheresse.

L’étape suivante consiste à étudier les avantages et les inconvénients des

différentes mesures qu’on peut prendre concernant la donation d’eau potable ou non

pour la population habitant aux alentours du site minier.

Suite à cela, il faut également effectuer une étude sur la possibilité et la

limite physique du milieu quant à l’adduction d’eau potable ainsi l’étude financière

correspondante.

Après une étude profonde de la situation, des solutions vont être établies

en fonction des besoins de chaque acteur pour finalement aboutir à un type

d’aménagement garant de la paix sociale.

I I . OUTILS

• Analyse socio-économique :

L’analyse socio-économique permet de juger du bénéfice du projet pour la

collectivité et de comparer les différentes options étudiées. Elle constitue un élément

d’aide à la décision.

En effet, elle est une méthodologie dont le but est d’évaluer les coûts et les

bénéfices d’une mesure pour la société, en comparant ce qui se passera si la

mesure est mise en œuvre et si elle ne l’est pas. L’analyse socio-économique est

utile et pertinente pour éclairer les débats et appuyer la décision de politique

publique. Son rôle ne permet pas « de choisir » mais contribue (très modestement) à

éclairer la décision publique.

Le bilan socio-économique d’un projet permet de déterminer sa rentabilité et

la valeur ajoutée créée, en tenant compte des coûts d’investissement des

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infrastructures et du matériel, et en évaluant les avantages et les inconvénients qu’il

engendre, pour chaque type d’acteur de la collectivité intéressé par le projet.

Il consiste à :

• quantifier et monétariser les impacts du projet (avantages et inconvénients)

recensés pour chacun des membres de la collectivité intéressés par le projet : État,

usagers, entreprises et autres membres de la collectivité,

• calculer les indicateurs-clés de rentabilité, notamment le bénéfice actualisé

(ou valeur nette actualisée) et le taux de rentabilité économique.[7]

Les résultats obtenus sont utilisés pour déterminer un équilibre, équivalent à

l’équilibre en théorie de jeu, qui, selon le mathématicien du 1950 John Nash, désigne

une situation où chacun des participants maximise ses gains compte tenu du choix

des autres.[8]

Les années récentes enregistrent une mobilisation croissante des méthodes

et outils d’analyse socio-économique par les acteurs de la gestion de l’eau à l’échelle

des territoires. Ces analyses sont utiles, que ce soit en début de procédure pour

expliciter la relation entre gestion de l’eau, usages de l’eau et activités économiques

du territoire objet du projet, ou en fin de procédure pour l’estimation du coût des

actions générées par le projet ou pour évaluer ses avantages.

L’évaluation permet d’éclairer et de comprendre l’articulation entre

développement socio-économique d’un territoire et gestion des ressources en eau,

que ce soit dans la situation actuelle ou dans le futur, et pour différentes options de

développement du territoire ; Elle permet de repositionner les enjeux de gestion des

ressources en eau dans le contexte de l’aménagement du territoire

Les cinq étapes de l’analyse socio-économique (ASE) :

- Définir les objectifs de l’ASE (motif de sa préparation)

- Définir la portée (limite) de l’ASE (quels sont les scénarios « utilisation

demandée » et « non-utilisation » et quelles sont les chaines

d’approvisionnement concernées)

- Identifier et évaluer les impacts (quels sont les impacts attendus c’est-

à-dire quelles sont les différences entre le scénario « utilisation demandée »

et le scénario « non-utilisation »)

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- Interprétation et conclusions (regroupement des impacts sur la santé

humaine, l’environnement, l’économie, la société et d’autres domaines pour

évaluer les bénéfices et coûts nets)

- Présenter les résultats (rédaction d’un rapport qui documente de

manière transparente les résultats et hypothèses utilisés dans l’analyse).[7]

• Analyse coût-avantage

L’analyse coûts-avantages est une méthode pour identifier et exprimer en

valeur monétaire tous les effets engendrés par des politiques ou projets

gouvernementaux.

L’analyse permet de sélectionner les actions les moins coûteuses permettant

d’atteindre l’équilibre quantitatif des ressources en eau. [9]

• L'analyse« AFOM » ou « SWOT »:

L'analyse AFOM (Atouts – Faiblesses – Opportunités – Menaces) ou SWOT

(Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) est un outil d'analyse

stratégique. Il combine l'étude des forces et des faiblesses d'une organisation, d’un

territoire, d’un secteur, etc. avec celle des opportunités et des menaces de son

environnement, afin d'aider à la définition d'une stratégie de développement.

Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les

facteurs internes et externes, en maximisant les potentiels des forces et des

opportunités et en minimisant les effets des faiblesses et des menaces.

L’analyse SWOT permet d'identifier les axes stratégiques à développer. Bien

qu'avant tout destinée à la planification, l'analyse SWOT peut servir à vérifier que la

stratégie mise en place constitue une réponse satisfaisante à la situation décrite par

l'analyse.

L'analyse SWOT étant basée sur le jugement des participants, elle est par

nature subjective et qualitative.[10] [11]

• Système d’Information Géographique

Un Système d'Information Géographique (SIG) est un système d'information

capable d'organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement

référencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. La représentation est

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généralement en deux dimensions, mais un rendu 3D ou une animation présentant

des variations temporelles sur un territoire sont possibles.

L'information géographique peut être définie comme l'ensemble de la

description d'un objet et de sa position géographique à la surface de la Terre. Les

données géographiques possèdent quatre composantes :

• les données géométriques renvoient à la forme et à la localisation des objets

ou phénomènes ;

• les données descriptives (qui font partie des données attributaires) renvoient à

l'ensemble des attributs descriptifs des objets et phénomènes à l'exception de

la forme et de la localisation ;

• les données graphiques renvoient aux paramètres d'affichage des objets (type

de trait, couleur...) ;

• les métadonnées associées, c’est-à-dire les données sur les données (date

d'acquisition, nom du propriétaire, méthodes d'acquisition...).

L'usage courant du système d'information géographique est la représentation

plus ou moins réaliste de l'environnement spatial en se basant sur des primitives

géométriques : points, des vecteurs (arcs), des polygones ou des maillages (raster).

À ces primitives sont associées des informations attributaires telles que la nature

(route, voie ferrée, forêt, etc.) ou toute autre information contextuelle (nombre

d'habitants, type ou superficie d'une commune par ex.).

Un système d'information géographique doit répondre à cinq questions, quel

que soit le domaine d’application :

• Où : où se situe le domaine d’étude et quelle est son étendue géographique ?

• Quoi : quels objets peut-on trouver sur l’espace étudié ?

• Comment : comment les objets sont-ils répartis dans l’espace étudié, et

quelles sont leurs relations ? C’est l’analyse spatiale.

• Quand : quel est l’âge d’un objet ou d’un phénomène ? C’est l’analyse

temporelle.

• Et si : que se passerait-il s’il se produisait tel événement ?

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Incluant le matériel, l’immatériel et l’idéel, les acteurs, les objets et l’environnement, l’espace et la spatialité, le logiciel offre les fonctions utiles à l'exploitation d'un Système d'Information Géographique. [12] [13]

• Approche participative

Il est aujourd’hui établi dans la plupart des pays au monde que la gestion durable des projets ne se conçoit pas sans la participation populaire. Or, il n’y pas de participation populaire sans dialogue, sans partage des informations et des expériences, sans échanges des savoirs et des techniques. Au travers de la mise en œuvre d'une série d'étapes, l’approche participative a précisément, pour objectif général d'impliquer et d'associer de manière étroite les populations dans le diagnostic, l'identification, la programmation, la mise en œuvre et le suivi des actions à mener au niveau local et de définir les responsabilités des différents partenaires dans le suivi et la gestion. [14] [15]

Cet outil va être utilisé tout au long de la réalisation de cette étude depuis la collecte des données jusqu’à la mise en œuvre.

• Notion de qualité

La gestion de la qualité correspond aux techniques d'organisation concourant à rendre conforme à un standard la production de biens ou de services.

On peut dire que la notion de qualité est subjective, mais peut se quantifier dans le projet par une mise en conformité avec des standards ou des normes. La gestion de la qualité est un concept de management dont l'objet est la gestion des flux matériels (nommée aussi logistique) et immatériels (appelée management du système d'information). Un service qualité, méthodes ou recherche et développement peut donc ou non prendre ce nom. La gestion de la qualité, quelle que soit son appellation, concourt à gérer avec le personnel le capital immatériel au même titre que le Service du personnel. [5]

Dans le cadre de cette étude, le cadre administratif et les législations en vigueur concernant la réglementation en matière de l’Eau, Madagascar dispose de la loi N°98-029 du 27 Janvier 1999 portant code de l’Eau [16] dont son article 10 stipule la réglementation sur le prélèvement d’eaux de surface pour la protection quantitative de l’eau. Le décret N° 2003-192 modifié par le décret N° 2004-532 fixe l’organisation, les attributions et le fonctionnement de l’Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA). Le Décret N°2004-635 du 15 Juin 2004 exige la norme de potabilité malagasy. Ce loi et ces décrets sont mis en annexe1

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Chapitre 3 : APPLICATIONS ET RESULTATS

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I . Le s AEP à Madagascar

• Historique :

Le tableau ci-dessous présente synthétiquement les principales étapes historiques

du processus de réforme du secteur AEPA au Madagascar.

Tableau 1: Aperçu historique des réformes sectorielles à Madagascar

Date Evénement Date Evénement

Avant 1960

Le service chargé de l’eau, l’électricité et l’hydrogéologie est localisé au sein du Département des Mines et de la Géologie

2004 Adoption du document de stratégie « Eau et Assainissement pour tous » en milieu rural

1973

Création du Service de l’Eau et de l’Hydrologie - Les activités hydrauliques sont effectuées en régie

2005 Séminaire national sur la réforme du secteur

1973-1975

Nationalisation de la société d’électricité et d’eau ; création de la JIRAMA. L’Etat intervient en régie dans toutes les opérations de développement des infrastructures.

2005

La DEA devient la DEPA (Direction de l’Eau Potable et de l’Assainissement) au sein du Ministère de l’Energie et des Mines

1994 Document de stratégie sectorielle et plan d’action pour l’eau et l’assainissement (SSPA)

2007 Adoption du Programme National d’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement (PNAEPA)

1997

Déclaration de politique sectorielle de l’eau et de l’assainissement, qui prévoit la libéralisation du secteur et l’adoption du principe de non gratuité de l’eau

Novembre 2007

Création au sein du Ministère de l’Energie et des Mines de la DGEA (Direction Générale de l’Eau et de l’Assainissement) comprenant la Direction de l’eau et de l’assainissement et la Direction de l’hydrogéologie, ainsi que les Directions régionales

1999

Adoption du Code de l’Eau : libéralisation et ouverture au secteur privé, mise en place des gestions déléguées des infrastructures et du paiement du service d’approvisionnement en eau potable.

Juillet 2008

Mise en place du Ministère de l’Eau, qui inclut la DGEA et prévoit aussi une Direction des Opérations en son sein. Création de 12 nouvelles directions interrégionales de l’eau

2000-2005

La DEA (Direction de l’Eau et de l’Assainissement) est responsable du secteur AEPA au sein du ministère de l’Energie et des Mines

2008 Adoption par décret de la Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement (PSNA)

2000, 2006, 2007, 2008

Revues sectorielles du secteur de l’eau, l’assainissement et l’hygiène

Mars 2009

Remaniement gouvernemental au sein du Ministère de l’Eau mettant en place 4 directions (DAGRE, DEP, DAAJ, DSIC) au sein de la DGEA ainsi que les Directions régionales

2003 Adoption des décrets d’application du Code de l’Eau 2013 Mise en place des autres Directions

régionales de l’eau

2003 Mise en place du comité WASH (plateforme de concertation pour le secteur)

(Source : Ministère de l’Energie et des Mines)

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• Quelques définitions :

Pour mener à bien l’étude, il est nécessaire de connaître quelques définitions

concernant l’approvisionnement en eau.

a. Eau salubre :

Le Sommet Mondial pour l’Enfance a adopté une définition standardisée de

l’eau salubre qui a été retenue dans l’EDSMD-IV (Enquête Démographique et de

Santé réalisée à Madagascar (EDSMD-IV) de novembre 2008 à mi-août 2009 par

l’Institut National de la Statistique (INSTAT)) [17] . L’eau est considérée comme

salubre lorsqu’elle provient des sources suivantes :

• Les robinets installés à l’intérieur ou à l’extérieur du logement;

• Les bornes fontaines ou robinets publics;

• Les puits/forages équipés de pompes; et

• Les puits couverts ou protégés.

b. Eau potable :

Une eau potable est une eau provenant d’une source protégée ou non, puis,

après son filtrage, elle passe aux analyses et aux traitements afin qu’elle réponde

aux critères exigées par la norme de potabilité (Décret N°2004-635 du 15 Juin 2004

qu’on peut voir à l’annexe 1).

c. Borne fontaine :

L’eau potable ne peut pas toujours être distribuée soit par une extension de

réseau coûte cher pour atteindre des populations trop disséminées en zones rurales

ou encore parce que les revenus de certains habitants dans les villes ne leur

permettent pas d’accéder au branchement particulier. Les bornes fontaines

représentent un moyen de distribuer l’eau au maximums individu. C’est un ouvrage

permettant le prélèvement de l’eau nécessaire à la boisson, la préparation, la

cuisson des aliments ou tout autre usage domestique. Il est raccordé au réseau de

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distribution d’eau salubre et implanté dans un domaine public. Il est mis à la

disposition des populations.[5]

d. Pollution de l’eau :

L’eau est unanimement reconnue comme une denrée vitale. Deux termes

traduisent les problèmes fondamentaux posés par l’eau : la quantité et la qualité.

Selon le Code de l’Eau (art.13) : la "pollution" s'entend de tous

déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute

nature et plus généralement de tout fait susceptible de provoquer ou d'accroître la

dégradation des eaux, en modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques,

biologiques ou bactériologiques et radioactives, qu'il s'agisse d'eaux de surface ou

souterraines. [16]

• Les problématiques des AEP à Madagascar :

Depuis des années, des séminaires ont souvent été organisés dans le but

d’améliorer l’accès à l’eau potable à Madagascar. Plusieurs problèmes ont été

soulevés lors de ces séminaires. Des reformes sont apportées sur les lois et les

organisations.

Certains de ces problèmes persistent toujours actuellement, malgré les

dispositions déjà prises par l’Etat comme la libéralisation de ce secteur. Ce qui n’est

pas vraiment étonnant puisque le pays a passé souvent des crises politiques mais

également sociales et économiques, et commence à chaque fois à se redresser. De

plus, ces crises ont engendré beaucoup de difficultés y compris dans le domaine du

secteur AEP.

La vulnérabilité des ressources en eau, l’inégalité d’accès entre le milieu

urbain et milieu rural ainsi que la faible qualité des services publics et la non

pérennisation des infrastructures, en sont les plus grandes problématiques.

a. La vulnérabilité des ressources en eau potable

Généralement, le système d’adduction d’eau à Madagascar se contente du

système gravitaire car l’utilisation des stations de pompage demeure coûteuse.

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A Madagascar, l’accès à l’eau potable reste un défi de taille, raison pour

laquelle des objectifs ambitieux pour l’horizon 2015 avaient été inscrits dans la

stratégie nationale, un taux d’accès à l’eau potable de 65% pour l’ensemble du pays.

La Grande île affiche en 2010 un taux d’accès de 44,9% pour l’eau potable ce qui

n’est égal qu’à la moyenne subsaharienne de 60% en 2008.

Le ministère de l’eau, de l’Hygiène et d’Assainissement, admet qu’il y a un

ralentissement de l’accès des Malgaches à ce droit fondamental. Apparemment,

l’eau potable n’est pas encore une priorité de l’Etat Malgache. La preuve en est que,

plus de la moitié des fonds alloués à ce secteur provient de l’extérieur, d’après un

propos partagé par la ministre de l’Eau, la docteure Johanita Ndahimanajara. Selon

le « Roadmap » du secteur eau, assainissement et hygiène, lancé 24 Mars 2015

dernier, le pays aurait besoin de 800 millions de dollars, soit 2 240 milliards d’Ariary

jusqu’en 2019 afin de réaliser l’accès à l’eau potable pour 68%.[18]

Le ministère chargé de l’eau n’arrive pas à mobiliser les financements

nécessaires auprès du ministère des finances et des partenaires techniques et

financiers, et à utiliser rationnellement les financements acquis.

Le tableau ci-dessous montre la faible performance financière du secteur en

termes de décaissements :

Tableau 2: Budgets alloués et décaissés (millions USD)

Désignation 2006 2007 2008

Budgets alloués 19,7 12,8 37,2

Budgets décaissés 12,1 6,5 11,1

Taux de décaissement 62% 50% 30%

(Source : AMCOW)

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Figure 7 : Représentation des budgets

b. Inégalité d’accès entre milieu urbain et milieu rural

À Madagascar, la distribution de l'eau potable est

habitants des milieux urbains en bénéficient beaucoup plus (56,17 %) que ceux des

milieux ruraux (38,15%).

population), administrative (chef lieu de commune, région, province) ou p

(promesse durant les propagandes électorales).

ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source améliorée,

principalement les robinets publics ou

protégés (11 %). Consommer de l’eau salubre est plus fréquent en milieu urbain

qu’en rural.[5]

En milieu urbain, la quasi

provenant de sources d’approvisionnement améliorées (87 %), en grande partie de

l’eau de robinets publics et

cas, les ménages urbains disposent d’un robinet individuel (dans le logement) ou

collectif.

La JIRAMA est le principal opérateur d’eau potable et intervient dans 66 des

232 communes urbaines de

l'Etat Malagasy, tout en étant régie par le droit commun des sociétés anonymes.

Mais ce dernier temps, ses employés font de la grève en entendant la mise en

concession de la société à une société étrangère

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2006

19,7

12,1

Représentation des budgets alloués et décaissés (en millions USD)

Inégalité d’accès entre milieu urbain et milieu rural

À Madagascar, la distribution de l'eau potable est très mal répartie. Les

habitants des milieux urbains en bénéficient beaucoup plus (56,17 %) que ceux des

Les causes peuvent être d’origine social (nombre de

population), administrative (chef lieu de commune, région, province) ou p

(promesse durant les propagandes électorales). Au niveau national, 41 % des

ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source améliorée,

principalement les robinets publics ou bornes fontaines (20 %) et les puits creusés

%). Consommer de l’eau salubre est plus fréquent en milieu urbain

En milieu urbain, la quasi-totalité des ménages consomme de l’eau

provenant de sources d’approvisionnement améliorées (87 %), en grande partie de

l’eau de robinets publics et de bornes fontaines (53 %) ; en outre, dans 21 % des

cas, les ménages urbains disposent d’un robinet individuel (dans le logement) ou

est le principal opérateur d’eau potable et intervient dans 66 des

232 communes urbaines de Madagascar. La société est détenue entièrement par

l'Etat Malagasy, tout en étant régie par le droit commun des sociétés anonymes.

Mais ce dernier temps, ses employés font de la grève en entendant la mise en

concession de la société à une société étrangère. A part des milliers de bornes

2007

2008

12,8

37,2

6,5 11,1

Budgets alloués

Budgets décaissés

Page 20

millions USD) (Source : AMCOW)

très mal répartie. Les

habitants des milieux urbains en bénéficient beaucoup plus (56,17 %) que ceux des

Les causes peuvent être d’origine social (nombre de

population), administrative (chef lieu de commune, région, province) ou politique

Au niveau national, 41 % des

ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source améliorée,

fontaines (20 %) et les puits creusés

%). Consommer de l’eau salubre est plus fréquent en milieu urbain

totalité des ménages consomme de l’eau

provenant de sources d’approvisionnement améliorées (87 %), en grande partie de

de bornes fontaines (53 %) ; en outre, dans 21 % des

cas, les ménages urbains disposent d’un robinet individuel (dans le logement) ou

est le principal opérateur d’eau potable et intervient dans 66 des

Madagascar. La société est détenue entièrement par

l'Etat Malagasy, tout en étant régie par le droit commun des sociétés anonymes.

Mais ce dernier temps, ses employés font de la grève en entendant la mise en

A part des milliers de bornes

Budgets alloués

Budgets décaissés

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fontaines gérées par les Fokontany, la JIRAMA offre aussi différents types de

branchement aux abonnés. Actuellement, elle a adopté le payement par mobile.

Parfois, ce dernier affiche que le transfert est effectué mais la JIRAMA n’a pas reçu

la somme.

En milieu rural, la proportion de ménages qui consomment de l’eau

provenant d’une source d’approvisionnement améliorée n’est que de 33 %. Dans

plus d’un quart des cas (26 %), les ménages ruraux consomment de l’eau de

surface.[19]

Le service d’approvisionnement en eau potable prévoit la mise en place d’un

système de gestion et de maintenance impliquant les communes,. Au niveau local,

selon le Code de l’Eau, les communes sont les maîtres d’ouvrage des infrastructures

d’eau potable et à ce titre sont propriétaires des installations. Cependant, le Ministère

de l’Eau, à travers la Direction Générale de l’Eau Potable et de l’Assainissement

(DGEA), assure la maîtrise d’ouvrage déléguée des communes en attendant leur

habilitation. Le rôle des communes se limite le plus souvent à l’identification des

besoins de leur circonscription et à l’instruction de demandes auprès du Ministère de

l’Eau. Mais suite à l’insuffisance du budget, ce dernier n’arrive pas à satisfaire les

demandes. On attend toujours des partenaires généralement provenant de l’extérieur

ou des financements des bailleurs de fond à travers des ONG pour répondre les

demandes d’AEP. D’où le faible accès en milieu rural.[4]

Les résultats sont également présentés selon le temps de trajet pour

s’approvisionner en eau et selon la personne chargée de la collecte de l’eau de

boisson. Globalement, dans 16 % des cas, les ménages disposent d’eau sur place

et, dans 72 % des cas, il faut moins de 30 minutes pour s’approvisionner en eau de

boisson. On constate des disparités en fonction du milieu de résidence, les ménages

du milieu rural ayant moins facilement accès à de l’eau salubre que les ménages

urbains : pour 12 % des ménages ruraux, le temps de trajet est évalué à, au moins,

30 minutes contre 7 % en milieu urbain. Par ailleurs, dans 58 % des cas, ce sont les

femmes de 15 ans ou plus qui sont habituellement chargées de la collecte de l'eau

de boisson. En milieu rural cette proportion est de 61 % contre 39 % en milieu

urbain. En outre, en rural, dans 10 % des cas, ce sont des jeunes filles de moins de

15 ans qui sont chargées de cette tâche contre 6 % en urbain.[19]

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c. La faible qualité des services publics

En terme de qualité, l’adduction d’eau en milieu rural se fait par captage

souterrain et n’utilise qu’une

avant le stockage puis distribuée directement.

Figure 8 : Schéma d’AEP en milieu rural

(Source : SoaMad)

En terme de qualité, la JIRAMA

numéro un ou la seule société de distribution d’eau

Dans le cadre de son auto

par le biais de sa Direction Exploitation Eau, pour mettre en évidence les

polluantes au niveau des ressources en eau et d'en définir les actions à entreprendre

pour y remédier.

Elle fait des analyses périodiques en laboratoire

JIRAMA : 1 à 2 fois par an

trimestre à Tuléar) et utilise d

d’analyse obtenus (la clarification de l’eau, la désinfection de l’eau, l’affinage de

l’eau). C’est donc un réseau moderne d’AEP.

Dans un cas idéal l'eau

d'excellente qualité - c'est en gros le cas des réseaux modernes. Cependant dans de

nombreux cas partout à Madagascar,

réduite (exprimé par des longues

La faible qualité des services publics

En terme de qualité, l’adduction d’eau en milieu rural se fait par captage

n’utilise qu’une méthode de filtration simple avec moindre entretient

avant le stockage puis distribuée directement.

Schéma d’AEP en milieu rural Figure 9 : Filtrage simple utilisé en milieu

rural (Source : SoaMad)

En terme de qualité, la JIRAMA, qui œuvre dans les communes urbaine,

numéro un ou la seule société de distribution d’eau publique garant

ans le cadre de son auto-surveillance, des enquêtes sanitaires ont été effectuées,

par le biais de sa Direction Exploitation Eau, pour mettre en évidence les

polluantes au niveau des ressources en eau et d'en définir les actions à entreprendre

fait des analyses périodiques en laboratoire (Analyse microbiologique de la

JIRAMA : 1 à 2 fois par an et Analyse physico-chimique de la JIRAMA : 1 fois /

utilise des traitements complets convenablement aux

la clarification de l’eau, la désinfection de l’eau, l’affinage de

C’est donc un réseau moderne d’AEP.

Dans un cas idéal l'eau est disponible facilement, sûrement, et est

c'est en gros le cas des réseaux modernes. Cependant dans de

à Madagascar, l'eau peut n'être disponible qu'en quantité

longues files de bidons et de seaux aux

Page 22

En terme de qualité, l’adduction d’eau en milieu rural se fait par captage

avec moindre entretient

Filtrage simple utilisé en milieu

, qui œuvre dans les communes urbaine, est le

garant de la potabilité.

surveillance, des enquêtes sanitaires ont été effectuées,

par le biais de sa Direction Exploitation Eau, pour mettre en évidence les sources

polluantes au niveau des ressources en eau et d'en définir les actions à entreprendre

Analyse microbiologique de la

JIRAMA : 1 fois /

convenablement aux résultats

la clarification de l’eau, la désinfection de l’eau, l’affinage de

est disponible facilement, sûrement, et est

c'est en gros le cas des réseaux modernes. Cependant dans de

l'eau peut n'être disponible qu'en quantité

bornes fontaines

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existants), temporairement durant la saison humide (marqué par la coupure répétée

et quelquefois durable pendant la saison sèche), elle est de mauvaise qualité

(chargée de sables, colorantes dissoutes surtout en période de pluie et quelques fois

un goût et/ou une odeur désagréables), et se trouve à plusieurs heures du lieu de

résidence du consommateur (surtout en milieu rural). Ce problème inverse constitue

à dire que là ou l'eau n'est pas accessible, l'homme ne peut s'installer ou survivre.[4]

Figure 10 : File d’attente aux bornes

fontaines (Source : Investigation Personnelle)

Figure 11 : Fuite d’une conduite à cause de son

vieillissement, aucune intervention durant 20 jours

(Source : Investigation Personnelle)

Pour la JIRAMA, même si elle est classée parmi les grandes sociétés, son

service n’est pas très satisfaisant. On entend toujours des manques de pression

surtout en période d’étiage, des coupures, des réparations tardives, des demandes

de branchement payés en plusieurs années mais les branchements ne se sont pas

faits suite au bon nombre de demandeurs et à l’insuffisance des matériels comme

compteurs, etc. Le développement du service est limité du fait de l’insuffisante

mobilisation de ressources et de l’utilisation peu efficace des investissements

programmés. L’établissement d’indicateurs de performance clairs et mesurables est

également prévu. La réforme de la JIRAMA qui est en cours depuis plusieurs années

et n’arrive pas encore à sa terminaison.

Cas des autres AEP, bien que propriétaires des ouvrages, les communes

interviennent peu dans la gestion de ces dernières. La gestion des infrastructures

sera simplifiée et d’une manière générale assurée par les communautés à travers les

comités de gestion de l’eau. Deux modèles de gestion sont ainsi possibles :

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Page 24

- soit la gestion communautaire améliorée impliquant les comités de

points d’eau, les villageois, les artisans réparateurs et les revendeurs des

pièces détachés pour les pompes. Le taux de recouvrement des prix d’eau

varie suivant la sensibilisation des peuples mais il peut atteindre 90 %. Le

majeur problème connu est le détournement de fonds.

- soit l’ouverture aux petits opérateurs privés ou à des ONG sur la base

d’un cahier des charges conformément au Code de l’Eau dans le cadre d’une

gestion déléguée par affermage. Dans ce cas, la bonne gestion est plus sûre

mais il y a une grande somme allouée aux opérateurs ou ONG. Ainsi, le fond

destiné aux entretiens proprement dit diminue ou bien le prix ou la cotisation

mensuelle ou annuelle augmente.

d. La non pérennisation des infrastructures

Une borne fontaine est une structure de source de vie pour tous les usagers.

Pour le cas de Madagascar, ils sont souvent munis d’équipements comme kiosque

ou clôture.

Actuellement, malgré le fait que ces équipements existent toujours, il est

constaté que l’insalubrité vient petit à petit compléter le décor de ces infrastructures

sans oublier les actes de vandalisme. Malheureusement, cette situation n’est pas

isolée à Madagascar car presque tous les équipements publics subissent tous le

même sort compte tenu de la non-maitrise du nombre des acteurs qui les utilisent et

le non respect de la norme de construction.

Figure 12 : Borne fontaine sale (Source : Investigation

Personnelle)

Figure 13 : Clôture sans enduit abimé (Source :

Investigation Personnelle)

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En ville, on constante souvent et surtout en période de pluie, les

conduites. Les origines sont vastes comme la vieillissement de la conduite (dès la

création de la JIRAMA 1975), le non respect de la profondeur de la fouille, le nombre

et l’excès de charge qui passe en

récentes, le détournement des matériels par les agents, etc.

On trouve aussi l’ensablement des b

barrage lui même et celle du moteur de pompage

Le problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble

négligée : le site de captage est clairsemé,

réapprovisionnement de la nappe phréatique,

eaux en saison de pluie, plutôt que son infiltration. La durabilité des ressources est

ainsi menacée.

Figure 14 : Captage d’AEP clairsemé

(Source : Investigation Personnelle

Le rôle important joué par les écosystèmes

ressources en eau est également trop souvent négligé. Pourtant, la conservation de

l’environnement, la protection des bassins versants et particulièrement celle des

zones de captage pour l’alimentation en eau potable représ

Madagascar.

I I . Cas des AEP Su d ou est

• Les ressources en eau

Les phénomènes souvent constatés dans la Région Atsimo Andrefana sont

les tarissements des fleuves pendant les périodes sèches.

on constante souvent et surtout en période de pluie, les

Les origines sont vastes comme la vieillissement de la conduite (dès la

création de la JIRAMA 1975), le non respect de la profondeur de la fouille, le nombre

et l’excès de charge qui passe en-dessus, l’érosion, la non maîtrise des

détournement des matériels par les agents, etc.

On trouve aussi l’ensablement des barrages qui entraine

du moteur de pompage.

Le problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble

ite de captage est clairsemé, limitant de ce fait même l’infiltration et le

réapprovisionnement de la nappe phréatique, favorisant ainsi le ruissellement des

eaux en saison de pluie, plutôt que son infiltration. La durabilité des ressources est

Captage d’AEP clairsemé

Personnelle)

Figure 15 : Non respect de la fouille

(Source : Investigation Personnelle)

Le rôle important joué par les écosystèmes naturels sur la préservation des

ressources en eau est également trop souvent négligé. Pourtant, la conservation de

la protection des bassins versants et particulièrement celle des

pour l’alimentation en eau potable représentent un enjeu majeur à

AEP Su d ou est :

Les ressources en eau :

Les phénomènes souvent constatés dans la Région Atsimo Andrefana sont

les tarissements des fleuves pendant les périodes sèches.

Page 25

on constante souvent et surtout en période de pluie, les fuites des

Les origines sont vastes comme la vieillissement de la conduite (dès la

création de la JIRAMA 1975), le non respect de la profondeur de la fouille, le nombre

dessus, l’érosion, la non maîtrise des technologies

qui entraine la destruction du

Le problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble

limitant de ce fait même l’infiltration et le

favorisant ainsi le ruissellement des

eaux en saison de pluie, plutôt que son infiltration. La durabilité des ressources est

Non respect de la fouille

: Investigation Personnelle)

naturels sur la préservation des

ressources en eau est également trop souvent négligé. Pourtant, la conservation de

la protection des bassins versants et particulièrement celle des

entent un enjeu majeur à

Les phénomènes souvent constatés dans la Région Atsimo Andrefana sont

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a. Les ressources en eaux de surface

Comparée aux autres régions de Madagascar, la partie méridionale est la région où le réseau hydrographique est le plus dégradé par suite de l’aridité du climat. Les eaux de surface sont en règle générale réduites, voire absentes en saison sèche.

Il y a deux types de grands cours d'eau :

� ceux issus des plateaux cristallins, dont le régime, quoique très variable suivant la saison, permet néanmoins un cours permanent. Ce sont le Mangoky et l’Onilahy.

� ceux issus de l'arrière-pays de la région sédimentaire : pour la plupart, ils ont un régime d'oueds sahariens au moins dans la partie basse de leurs cours. Leur origine se situe dans les grès de l'Isalo. A ce réservoir, ils doivent un débit permanent dans leur haute vallée, mais se perdent à leur passage sur les calcaires du Jurassique, du Crétacé ou de l'Eocène. De nombreux petits cours d'eau prennent naissance sur les contreforts éocènes pendant la saison des pluies; ils se perdent dans les sables après un parcours de quelques kilomètres. Les principaux sont :la Manambo, la Fiherenana, la Linta.

Les lacs de quelque importance sont exceptionnels dans le Grand Sud, et leurs eaux sont saumâtres ou salées (Tsimanampetsotsa). Lorsque les lacs sont des diverticules de fleuves (lac Ihotry de l'Onilahy) leurs eaux sont douces, mais l'étiage est souvent marqué, pouvant aller jusqu'à un assèchement complet.[4]

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Figure 16 : Réseau hydrographique de la région Atsimo AndrefanaRéseau hydrographique de la région Atsimo Andrefana (Source : ONE 2007

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ONE 2007)

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b. Les ressources en eaux souterraines

Etant donné le climat et la nature des terrains, la principale ressource en eau

potable de la zone demeure la nappe phréatique. L’eau produite, légèrement

saumâtres, contient une certaine proportion de calcaire – restant dans la limite des

normes de l’OMS – mais entraînant parfois des maladies au niveau de la population

(calcul, appendicite).

Les eaux souterraines se répartissent inégalement sous différentes formes

de nappes aquifères.

Le Sud et le Sud Ouest de Madagascar comprennent 3 grands types de

formations géologiques qui correspondent à des régions hydrogéologiques :

� Une zone sédimentaire comprenant la bande côtière, le plateau

Mahafaly, et les terrains sédimentaires à l’Est de ce plateau

� Une zone sédimentaire méridionale comprenant des formations

dunaires récentes et de bordure

� La zone du socle

Pour les régions sédimentaires et surtout pour le plateau Mahafaly, la

ressource est présente mais les profondeurs d'accès à l'eau limitent son

exploitabilité.

Pour les régions côtières, il faut distinguer la côte sud Ouest, qui de Soalara

à Androka recèle d'importantes quantités d'eau avec une minéralisation qui décroît

du nord vers le Sud. La profondeur du niveau piézométrique n'est jamais trop

importante (sauf entre Nisoa et Androka) ce qui permet d'installer des pompes

manuelles.

• Taux de desserte en eau potable

De par ses caractéristiques physiques, la mauvaise qualité chimique et

bactériologique de ses eaux souterraines et l’insuffisante existence et distribution des

infrastructures pour l’eau, le Sud est confronté à un manque chronique d’eau. Les

ressources existantes ne permettent pas de satisfaire aux besoins de la population.

Ainsi, convient-il en premier lieu de maximiser la connaissance et la mobilisation des

ressources en eau. Les ressources en eau de surface sont en général réduites, voire

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absentes en saison sèche et ne permettent pas de d’établir un projet d’adduction

simple. Le captage des sources est quasi inexistant dans le Sud.

Etant donné le climat et la nature particuliers des terrains, la principale

ressource en eau potable de la population demeure la nappe phréatique, très

développée dans la région mais souvent profonde (30m à 60m) pour être facilement

exploitée.

L’accès à l’eau potable reste particulièrement préoccupant en milieux ruraux

où le système de traitement de l’eau fait également défaut. Très peu de ménages

disposent de système de traitement de l’eau au niveau du point d’eau pour assurer

sa potabilité. En milieu urbain, le taux de desserte est de 80 à 90%, contre 25 à 30%

en milieu rural.

Les puits et les forages alimentent la plupart des localités de la région. Les

districts les plus défavorisés sont Benenitra, Beroroha, et Ankazoabo Sud. Les

populations de Benenitra, du Nord-Est de Betioky et des communes éloignées

s’approvisionnent dans les rivières, les canaux d’irrigation, les lacs et marécages et

les puits creusés hors normes. Durant la période sèche, certaines de ces tubercules

sont très aqueuses et servent comme source d'alimentation en eau pour les

éleveurs.

Les villes possédant une section JIRAMA sont :

- Toliara ville avec deux réservoirs à Miary (600 m3 et 1000 m3) alimentés

par 4 forages réalisés dans les calcaires éocènes au pied de la Table qui desservent

les quartiers du bord de la mer et ceux du centre ville. Le réseau de distribution

produit 8000 m3/j d’une eau de bonne qualité, riche en sels minéraux. L’eau produite

contient une certaine proportion de calcaire – restant dans la limite des normes de

l’OMS – mais entraînant parfois des maladies au niveau de la population (calcul,

appendicite). De plus, le site de captage n’est pas boisé, limitant de ce fait même

l’infiltration et le réapprovisionnement de la nappe phréatique. Le stock actuel, estimé

à 50 ans, peut ne pas suffire sur le long terme dans l’hypothèse de l’extension rapide

du tissu industriel

- Andranomena (6 km au Sud-Est de la ville) avec trois forages destinés à

alimenter la centrale thermique de la JIRAMA sont aussi reliés au réseau urbain.

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Cette station débite 2 000 m3/j d’eaux légèrement saumâtres. L'eau produite est

légèrement boueuse. Il est prévu de substituer petit à petit la desserte par cette

station par de l'eau additionnelle pompée à Miary. Le risque est similaire à celle de

Miary. La protection des sites de captage par rapport aux intrusions est effective. Le

problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble négligée : La

couverture végétale du site de captage est clairsemée, favorisant ainsi le

ruissellement des eaux en saison de pluie plutôt que son infiltration, la durabilité des

ressources est ainsi menacé

- Morombe dont l’approvisionnement est effectué à partir de la source

souterraine d’Andranofaly. L’eau est ensuite traitée par stérilisation. Le moteur

alimentant la citerne de 300 m3 fonctionne uniquement 4h/jour.

- La ville de Betioky, dotée d’une sec

réseau est alimenté à partir de forages par trois pompes débitant 30 m3/h d’eau. Le

stockage est fait dans deux réservoirs de 250 m3 au total.

- La JIRAMA section Eau d’Ampanihy a été créée en 1987. La construction

des installations a été assurée, tout comme Betioky par l’AES avec un financement

FED. Deux groupes de 45,5 KWA actionnent huit pompes qui débitent 38 m3/h,

captée à partir de forages. L’eau est ensuite distribuée à partir d’un réservoir de 100

m3 et à travers un réseau de 5,1 km de long. On constate le déficit d’eau en étiage

(insuffisance de débit à exploiter) par insuffisance de pluviométrie.

- Le système d’adduction de Bezaha se distingue par la chaleur de l’eau et

son type de captage, à partir de puits artési

réservoir de 150 m3 et à travers un réseau de 2,2 km de long.

Figure 17 : Station de Miary

Cette station débite 2 000 m3/j d’eaux légèrement saumâtres. L'eau produite est

se. Il est prévu de substituer petit à petit la desserte par cette

station par de l'eau additionnelle pompée à Miary. Le risque est similaire à celle de

Miary. La protection des sites de captage par rapport aux intrusions est effective. Le

pprovisionnement de la nappe phréatique qui semble négligée : La

couverture végétale du site de captage est clairsemée, favorisant ainsi le

ruissellement des eaux en saison de pluie plutôt que son infiltration, la durabilité des

ressources est ainsi menacée.

Morombe dont l’approvisionnement est effectué à partir de la source

souterraine d’Andranofaly. L’eau est ensuite traitée par stérilisation. Le moteur

alimentant la citerne de 300 m3 fonctionne uniquement 4h/jour.

La ville de Betioky, dotée d’une section eau de la JIRAMA en 1986. Le

réseau est alimenté à partir de forages par trois pompes débitant 30 m3/h d’eau. Le

stockage est fait dans deux réservoirs de 250 m3 au total.

La JIRAMA section Eau d’Ampanihy a été créée en 1987. La construction

tallations a été assurée, tout comme Betioky par l’AES avec un financement

FED. Deux groupes de 45,5 KWA actionnent huit pompes qui débitent 38 m3/h,

captée à partir de forages. L’eau est ensuite distribuée à partir d’un réservoir de 100

réseau de 5,1 km de long. On constate le déficit d’eau en étiage

(insuffisance de débit à exploiter) par insuffisance de pluviométrie.

Le système d’adduction de Bezaha se distingue par la chaleur de l’eau et

son type de captage, à partir de puits artésiens. L’eau est distribuée à partir d’un

réservoir de 150 m3 et à travers un réseau de 2,2 km de long.[3]

Station de Miary (Source : TBER 2007)

Page 30

Cette station débite 2 000 m3/j d’eaux légèrement saumâtres. L'eau produite est

se. Il est prévu de substituer petit à petit la desserte par cette

station par de l'eau additionnelle pompée à Miary. Le risque est similaire à celle de

Miary. La protection des sites de captage par rapport aux intrusions est effective. Le

pprovisionnement de la nappe phréatique qui semble négligée : La

couverture végétale du site de captage est clairsemée, favorisant ainsi le

ruissellement des eaux en saison de pluie plutôt que son infiltration, la durabilité des

Morombe dont l’approvisionnement est effectué à partir de la source

souterraine d’Andranofaly. L’eau est ensuite traitée par stérilisation. Le moteur

tion eau de la JIRAMA en 1986. Le

réseau est alimenté à partir de forages par trois pompes débitant 30 m3/h d’eau. Le

La JIRAMA section Eau d’Ampanihy a été créée en 1987. La construction

tallations a été assurée, tout comme Betioky par l’AES avec un financement

FED. Deux groupes de 45,5 KWA actionnent huit pompes qui débitent 38 m3/h,

captée à partir de forages. L’eau est ensuite distribuée à partir d’un réservoir de 100

réseau de 5,1 km de long. On constate le déficit d’eau en étiage

Le système d’adduction de Bezaha se distingue par la chaleur de l’eau et

ens. L’eau est distribuée à partir d’un

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• Problématiques de l’eau dans le sud ouest

Selon le contexte géographique et social, l'approche du problème de l'accès

à l'eau potable varie beaucoup. Le Sud de Madagascar est une région qui subit de

fortes contraintes en matière de ressources en eau de part son contexte climatique,

socio-économique et culturel. [3]

a. Contexte climatique

• Pluviométrie :

De par son climat semi-aride, cette zone est soumise à une longue saison

sèche de 7 à 9 mois par an et une saison humide courte accompagnée de plus de

déficit pluviométrique (précipitations moins de 600mm/an).

Tableau 3 : Moyenne annuelles des pluviométries relevées dans les stations de la région

Station Altitude

(m) Période

Pluviométrie annuelle

(mm)

Nombre de mois

sec

Morombe

Bezaha

Ejeda

Ampanihy

Toliara

Soalara

sakaraha

5

100

70

275

9

8

460

79-96

69-80

70-82

79-96

86-96

70-82

79-96

455

517

582

581

345

274

733

8

8

8

7

8

8

7

(Source : TBER 2007)

• Température :

La température moyenne inter annuelle se situe entre 25°C (Morombe) et

23°C (au sud de l’Onilahy), avec des maxima compris entre 30 et 35°C. La variation

des températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise

entre 7° et 10°). Les températures assez basses sont enregistrées à la saison

fraîche, la moyenne des minima du mois le plus froid (juillet) pouvant descendre en

deçà de 10°C. Ces manifestations sont principalement liées à la continentalité et à

l’altitude

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Tableau 4 : Les températures normales mensuelles dans les stations de Morombe et Toliara

Station Janv Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec

Morombe(131)

T°M/N 27,3 27,3 26,9 25,3 22,9 20,9 20,8 21,4 22,5 24,1 25,4 26,7

Toliara(161)

T°M/N 27,6 27,6 26,9 25,3 22,8 20,9 20,6 21,2 22,4 23,9 25,3 26,7

(Source : TBER 2007)

• Vents dominants

Ces centres d’actions dirigent sur Madagascar les vents Alizés d’une part et

les vents du Nord-ouest d’autre part.

L’ensemble de la région Atsimo Andrefana subit en toutes saisons l’influence

de l’alizé, vent d’Est - Nord-Ouest devenu sec après avoir franchi toute la partie Sud

- Sud-Est du pays. Le long du Canal du Mozambique, le vent résulte essentiellement

de l'action brises de terre (Est à Sud-Est) et brises de mer (Ouest à Sud-Ouest).

La frange côtière est balayée en permanence par un vent dominant,

«Tsiok'Atimo», de direction Sud-Ouest – Nord- Est, et qui constitue un facteur sélectif

local de la végétation. En saison chaude, on observe une diminution des vents

humides du secteur Est et Sud-Est avec un léger renforcement des vents secs du

secteur Ouest et Sud-Ouest.

D’après la précision d’un technicien de la JIRAMA, le vent a une

conséquence considérable que la température sur production de l’eau.

• Autres paramètres climatiques

L’humidité relative varie de 60 à 70%. Ces valeurs relativement élevées

seraient dues aux incursions des masses d’air.

L’évaporation annuelle sur nappe d’eau libre est de 1600 mm au Sud et de

1400 mm au Sud Ouest.

De plus, cette zone est le siège d’une très forte érosion à cause de ses

terrains meubles à perméabilité plus ou moins forte, de l’écran végétatif faible, du sol

en général nu, profondément décapé et lessivé et de la violence des rares fortes

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précipitations qui entraînent des crues. Ce phénomène est accentué par la

dégradation alarmante des ressources forestières, puisque le

est de 1850 ha/an, tandis que celui des feux de brousse est de 35000 ha/an.

• Variation de la quantité des ressources selon les saisons

Dans la Sud Ouest, le fleuve Onilahy constitue le seul cours d’eau pérenne

de la région. Les autres rivières drainent surtout des eaux de pluie, entre novembre

et avril. Ces rivières peuvent être violentes et destructrices en période de crue, mais

elles se transforment en oueds à l’arrêt des pluies.

b. Contexte géographique

Un autre facteur important du

Sur les régions occidentales du sud, on observe un mouvement général

descendant de l’air après franchissement de la chaîne montagneuse et formation

d’une dépression sous le vent. L’air ayant abandonné une partie d

les versants au vent et subissant un effet de subsidence est donc asséché et l’on

observe une pluviosité faible et des températures élevées (effet de Foëhn).

c. Contexte socio

En 2007, les feux de végétation dans la région ont lé

rapport à la situation qui a prévalu en 2006.

Figure 18 : Evaluation des feux de végétation (2006

précipitations qui entraînent des crues. Ce phénomène est accentué par la

dégradation alarmante des ressources forestières, puisque le taux de défrichement

est de 1850 ha/an, tandis que celui des feux de brousse est de 35000 ha/an.

Variation de la quantité des ressources selon les saisons

Dans la Sud Ouest, le fleuve Onilahy constitue le seul cours d’eau pérenne

ivières drainent surtout des eaux de pluie, entre novembre

et avril. Ces rivières peuvent être violentes et destructrices en période de crue, mais

elles se transforment en oueds à l’arrêt des pluies.

Contexte géographique :

Un autre facteur important du climat dans le Grand Sud est l’orographie.

Sur les régions occidentales du sud, on observe un mouvement général

descendant de l’air après franchissement de la chaîne montagneuse et formation

d’une dépression sous le vent. L’air ayant abandonné une partie de son humidité sur

les versants au vent et subissant un effet de subsidence est donc asséché et l’on

observe une pluviosité faible et des températures élevées (effet de Foëhn).

Contexte socio-économique

En 2007, les feux de végétation dans la région ont légèrement augmenté par

rapport à la situation qui a prévalu en 2006.

Evaluation des feux de végétation (2006-2007) (Source : TBER 2007)

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précipitations qui entraînent des crues. Ce phénomène est accentué par la

taux de défrichement

est de 1850 ha/an, tandis que celui des feux de brousse est de 35000 ha/an.

Variation de la quantité des ressources selon les saisons

Dans la Sud Ouest, le fleuve Onilahy constitue le seul cours d’eau pérenne

ivières drainent surtout des eaux de pluie, entre novembre

et avril. Ces rivières peuvent être violentes et destructrices en période de crue, mais

climat dans le Grand Sud est l’orographie.

Sur les régions occidentales du sud, on observe un mouvement général

descendant de l’air après franchissement de la chaîne montagneuse et formation

e son humidité sur

les versants au vent et subissant un effet de subsidence est donc asséché et l’on

observe une pluviosité faible et des températures élevées (effet de Foëhn).

gèrement augmenté par

: TBER 2007)

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En 2006, les points de feux étaient répartis sur une grande partie du

territoire. Néanmoins, les feux semblaient avoir épargné l’étroite bande littorale

longeant le Canal de Mozambique, ainsi que des zones localisées dans le SE de la

région. Ils touchaient surtout des zones hors forêt (77%) mais se retrouvaient aussi

dans des zones forestières (23%).

Entre 1993 et 2005, la déforestation a causé la perte de 217 165 ha, soit 18

097 ha/an correspondant à un taux moyen annuel de déforestation de 0,82%.

Tableau 5 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1993/2005

Types de Forêts Superficie en

1993 (Ha)

Superficie en

2005 (Ha)

Taux

d’Evolution

1993/2005

(%)

Taux annuel

(%)

Forêts denses sèches

1 254 703 1 060 051 15,43 1,29

Forêts ripicoles 31 021 29 391 5,25 0,44

Forêts sclérophylles

59 571 58 024 2,60 0,22

Forêts sèches dégradées

52 888 52 087 1,51 0,13

Fourrés xérophiles

678 469 595 223 12,27 1,02

Fourrés xérophiles dégradées

118 293 182 009 - 53,86 -4,49

Mangroves 8 910 8 903 0,07 0,01

Total Forêts 2 203 854 1 986 689 9,85 0,82

(Source : TBER 2007)

Toutefois, une évaluation faite pour la période 1990-2005 fait état d’une

diminution du taux annuel de déforestation qui est passé de 1,19% à 0,98%. Ce qui

est relativement supérieure à celle observée pour l’ensemble du pays : 0,82% en

1990 et 0,55% en 2005.

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Tableau 6 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1990/2005

Région Base en 1990 (ha)

Perdue 1990-

2000 (ha)

% par an

Base en 2000 (ha)

Perdue 2000–

2005 (ha)

% par an

Atsimo

Andrefana 2 032 104 241 895 1,19 1 790 209 87 415 0,98

Madagascar 9 587 525 786 700 0,82 8 845 339 241 204 0,55

(Source : TBER 2007)

Par contre, des évaluations de la situation entre le début des années 1960 et

la fin des années 1990 évoquent une hausse rapide du taux annuel de défrichement

de la forêt qui est passé de 0.35% pendant la période 1962-1994 à 0.93% pour celle

comprise entre 1995 et 1999.

L’avancée de la déforestation semble être essentiellement liée au

développement de la culture du maïs sur abattis brûlis, appelée localement

« hatsaky ». Cette agriculture pionnière s’est développée rapidement aux dépens de

la forêt sous l’effet de plusieurs facteurs : une pression démographique accrue par

l’arrivée de migrants, une saturation foncière des terres les plus fertiles, le

relâchement du contrôle des défrichements forestiers.

d. Contexte socio-culturels

Même si Madagascar est une île, les cours d’eau traversent les frontières

administratives des communes et des régions et la délimitation des territoires

ethniques et culturels. Ainsi outre la considération quantitative et qualitative, les us et

coutumes comme les tabous peuvent être sources de conflits vis-à-vis de l’usage

des cours d’eau partagés.

Les deux régions Anosy et Androy sont deux territoires ethniques voisins

mais historiquement rivaux dû notamment à la répartition inégale des ressources

naturelles et à la différence des pratiques socio-économiques.

En amont la région Anosy humide, dotée de forêts et de cours d’eau

permanents mais ayant peu de surfaces cultivables dues au relief, est occupée par

des Antanosy essentiellement agriculteurs; tandis qu’en aval la région Androy, aride

souffrant d’insuffisance d’eau de surface malgré les vastes étendues de surfaces

agricoles, est occupée par des Antandroy qui se vouent à l’élevage extensif et

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nomade de bovins. La rivalité entre ces populations frères, même si elle ne se

manifeste pas ouvertement, constitue une barrière à l’entraide ou du moins la volonté

de coopérer par des échanges de ˝l’Eau contre la Nourriture˝. À cela s’ajoute plus

récemment des échecs de projets de transferts d’eau de surface.

Il a fallu beaucoup d’efforts d’acteurs extérieurs aux enjeux locaux et le

consentement et la bénédiction mutuels des notables des deux tribus pour trouver la

clé de la résolution.

Les contraintes culturelles influent énormément, et plus encore dans le Sud,

sur l’exploitation des ressources en eau de surface. A titre d’exemple, citons la

région d’Ambohimahavelona qui possède de belles chutes d’eau qui alimentent

l’Onilahy. Selon des informations recueillies auprès de l’ANGAP, ces eaux ayant

servi jadis au bain des chefs et des notables du village ou « olobe », sont appelées

« rano fady » et leur prélèvement est interdit sinon elles risquent d’être taries. Par

conséquent, la population préfère l’eau de mauvaise qualité en aval au lieu de l’eau

pure en amont.

A cela s’ajoute l’importance capitale du zébu dans le Sud, si bien que les

gens se sacrifient à boire de l’eau saumâtre et cherchent de l’eau douce pour

abreuver le troupeau ou boivent la même eau que le troupeau. Les besoins de la

population se situent ainsi plutôt au niveau d’abreuvoirs qu’en eau potable

domestique, alors que les besoins en eau du troupeau se chiffrent à 25 à 30 l par

tête par jour et ceux de l’homme à 10 l par jour par usager !

Par ailleurs, on peut également relever une contrainte politique pouvant

devenir source de conflit d’intérêt dans une zone donnée. C’est le cas de la zone à

l’ouest de la forêt de Tsimanampetsotse qui fait partie des aires protégées par

l’ANGAP.[20]

e. Problème de qualité des ressources en eaux de surface

A l’issue de l’enquête réalisée par le bureau d’études GReCS (Groupe de

Recherches pour la Connaissance du Sud), en septembre 1999, certains problèmes

liés à la qualité des ressources en eau de surface ont pu être décelés.

En résumé, les contraintes quant à l’exploitation des ressources en eau de

surface sont les suivantes : l’insuffisance de l’eau surtout pendant la saison sèche,

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sa qualité pratiquement mauvaise (eaux boueuses, contenant des saletés laissées

par les troupeaux…) la rendant impropre à la consommation et porteuse de maladies

en toute saison (la bilharziose, la fièvre). Ce qui amène la population à chercher des

ressources en eau souterraine.

Les maladies courantes rencontrées au niveau de la zone d’études sont les

maladies d’origine hydrique. Ceci est lié au problème d’eau qui représente le vecteur

principal des maladies à l’origine de la mort quotidienne d’un grand nombre

d’habitants de la planète.

Les statistiques de l’OMS sont assez éloquentes à ce sujet « 80% de toutes

les maladies peuvent être attribuées à des déficiences de l’eau ou de

l’assainissement ».

Les données archivées au Centre de Santé de Base (CSB) nous permet

d’établir le tableau de données concernant les maladies dues à l’eau durant la

dernière année écoulée.

Tableau de répartition des maladies d’origine hydri que

Classes d'âge Maladies d'origine hydrique

moins de 10 ans

10 à 15 ans

15 ans et plus

Total Pourcen

tage

Dysenterie 3 1 5 9 6.9 Diarrhée 88 0 9 97 74.0

Affections cutanées

6 1 3 10 7.6

Gastroentérite 6 0 0 6 4.6 Parasitose 6 0 0 6 4.6

Gale 1 0 0 1 0.8 Prurit vaginal 0 0 2 2 1.5

Total 110 2 19 131 100.0 Pourcentage 84.0 1.5 14.5 100.0

(Source : PCD 2005)

A la lecture de ce tableau, on voit très nettement que les enfants sont les

plus touchés par les maladies dues à la mauvaise qu alité de l’eau, avec de

nombreux cas de troubles diarrhéiques. [21]

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f. Contraintes liées à l’exploitation des ressources en eaux

• Profondeurs d'accès à l'eau

Une carte des profondeurs d’accès à l’eau a été établie par différence entre

la carte topographique et la carte piézométrique, d’une part pour aider les décideurs

à choisir les zones d’intervention en fonction du ty

moyens d’exhaure à installer et, d’autre part, pour éviter l’incompatibilité entre les

moyens d’exhaure et la profondeur du niveau statique.

Figure 19 : Profondeur d'accès à l'eau

• La qualité d’eau

Les aquifères profonds (quasiment au niveau de la mer) alimentés

certainement par les écoulements en provenance du socle sont saumâtres comme

cela a été mis en évidence par de

Contraintes liées à l’exploitation des ressources en eaux

Profondeurs d'accès à l'eau

Une carte des profondeurs d’accès à l’eau a été établie par différence entre

la carte topographique et la carte piézométrique, d’une part pour aider les décideurs

à choisir les zones d’intervention en fonction du type d’ouvrages à réaliser et des

moyens d’exhaure à installer et, d’autre part, pour éviter l’incompatibilité entre les

moyens d’exhaure et la profondeur du niveau statique.[20]

Profondeur d'accès à l'eau (Source : TBER 2007)

La qualité d’eau :

Les aquifères profonds (quasiment au niveau de la mer) alimentés

écoulements en provenance du socle sont saumâtres comme

cela a été mis en évidence par de nombreux forages ce qui a conduit certains

Page 38

Contraintes liées à l’exploitation des ressources en eaux souterraines

Une carte des profondeurs d’accès à l’eau a été établie par différence entre

la carte topographique et la carte piézométrique, d’une part pour aider les décideurs

pe d’ouvrages à réaliser et des

moyens d’exhaure à installer et, d’autre part, pour éviter l’incompatibilité entre les

Les aquifères profonds (quasiment au niveau de la mer) alimentés

écoulements en provenance du socle sont saumâtres comme

nombreux forages ce qui a conduit certains projets

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à se tourner vers les sous écoulements pour l'approvisionnement en eau

populations du Sud (Coopération japonaise) et l'Union Européenne

Figure 20 : Eaux saûmatres (Source

g. Contraintes dues à

En général, concernant l’érosion, le Sud enregistre un phénomène érosif

intense qui explique l’existence des plaines deltaïques importantes avançant sur la

mer. Seul l’Onilahy échappe à ce schéma en raison de la présence d’un

canyon sous-marin dans l’axe de l’embouchure. On peut aussi ajouter le fait que le

vent du sud-Est, très sec, est source d’érosion éolienne importante et aggrave

l’évapotranspiration potentielle.

On distingue dans le Sud trois catégories principale

� les sols ferrugineux tropicaux

� les sols minéraux bruts et peu évolués qui comprennent aussi les sols

dunaires

� les sols calcimorphes.

Leur perméabilité est bonne à forte. Ces terrains meubles sur une grande

épaisseur, mal protégés par la végétat

le siège d’une érosion très forte.

Dans le sud et sur la zone sédimentaire de l’ouest, les eaux de pluie

charrient des quantités importantes de sable qui comblent progressivement toutes

les dépressions.

à se tourner vers les sous écoulements pour l'approvisionnement en eau

populations du Sud (Coopération japonaise) et l'Union Européenne.

Source : SoaMad)

Contraintes dues à l’érosion et la déforestation

En général, concernant l’érosion, le Sud enregistre un phénomène érosif

intense qui explique l’existence des plaines deltaïques importantes avançant sur la

mer. Seul l’Onilahy échappe à ce schéma en raison de la présence d’un

marin dans l’axe de l’embouchure. On peut aussi ajouter le fait que le

Est, très sec, est source d’érosion éolienne importante et aggrave

l’évapotranspiration potentielle.

On distingue dans le Sud trois catégories principales de sols :

les sols ferrugineux tropicaux

les sols minéraux bruts et peu évolués qui comprennent aussi les sols

les sols calcimorphes.

Leur perméabilité est bonne à forte. Ces terrains meubles sur une grande

épaisseur, mal protégés par la végétation, soumis à de violentes précipitations sont

le siège d’une érosion très forte.

Dans le sud et sur la zone sédimentaire de l’ouest, les eaux de pluie

charrient des quantités importantes de sable qui comblent progressivement toutes

Page 39

à se tourner vers les sous écoulements pour l'approvisionnement en eau potable des

En général, concernant l’érosion, le Sud enregistre un phénomène érosif

intense qui explique l’existence des plaines deltaïques importantes avançant sur la

mer. Seul l’Onilahy échappe à ce schéma en raison de la présence d’un profond

marin dans l’axe de l’embouchure. On peut aussi ajouter le fait que le

Est, très sec, est source d’érosion éolienne importante et aggrave

s de sols :

les sols minéraux bruts et peu évolués qui comprennent aussi les sols

Leur perméabilité est bonne à forte. Ces terrains meubles sur une grande

ion, soumis à de violentes précipitations sont

Dans le sud et sur la zone sédimentaire de l’ouest, les eaux de pluie

charrient des quantités importantes de sable qui comblent progressivement toutes

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Le Grand Sud connaît de sérieux problèmes de dégradation des ressources

forestières. Le taux de défrichement dans le Faritany de Toliara est estimé à 1850

ha/an et celui des feux de brousse à 35000 ha/an.

Figure 21 : Aperçu sol rouge superficiel

(Source : Investigation Personnelle)

h. Végétation

Dans le Grand Sud, le couvert végétal est principalement composé : sur la

bande côtière ; de fourrés xérophiles à Olioliéracées et Euphorbia tandis qu’à

l’intérieur des terres, sur les plateaux et leur bordure se développe la prairie (ou

savane) désignée sous le terme plus général de pseudo steppe à graminées.

Ces vastes étendues réservées à l

afin d’obtenir de jeunes pousses vertes pour l’alimentation du bétail. On se trouve

donc devant des formations très dégradées, constituées d’espèces résistant aux feux

de brousse (Aristida, Ctenium, Loudetia, etc.) et

clairsemées et dures « Bozaka » entre lesquelles apparaît le sol nu, profondément

décapé et lessivé. Cette végétation ne joue pratiquement aucun rôle d’ écran et

n’intervient pas ou très peu pour freiner le ruisse llement

i. Changement climatique

A cause du réchauffement climatique, on estime qu’en Afrique, plus d’un

milliard d’hommes sera exposé à une carence d’eau d’ici 2025 et la partie Sud de

Madagascar n’a pas échappé à cette tendance générale.

faire de l’adduction d’eau car les sources sont gravitaires mais le problème qui ne

nd Sud connaît de sérieux problèmes de dégradation des ressources

forestières. Le taux de défrichement dans le Faritany de Toliara est estimé à 1850

ha/an et celui des feux de brousse à 35000 ha/an.

uperficiel

: Investigation Personnelle)

Figure 22 : Etat de la végétation actuelle

(Source : Investigation Personnelle)

Dans le Grand Sud, le couvert végétal est principalement composé : sur la

de fourrés xérophiles à Olioliéracées et Euphorbia tandis qu’à

l’intérieur des terres, sur les plateaux et leur bordure se développe la prairie (ou

savane) désignée sous le terme plus général de pseudo steppe à graminées.

Ces vastes étendues réservées à l’élevage sont fréquemment mises à feu

afin d’obtenir de jeunes pousses vertes pour l’alimentation du bétail. On se trouve

donc devant des formations très dégradées, constituées d’espèces résistant aux feux

de brousse (Aristida, Ctenium, Loudetia, etc.) et se présentant sous forme de touffes

clairsemées et dures « Bozaka » entre lesquelles apparaît le sol nu, profondément

Cette végétation ne joue pratiquement aucun rôle d’ écran et

n’intervient pas ou très peu pour freiner le ruisse llement .

Changement climatique

A cause du réchauffement climatique, on estime qu’en Afrique, plus d’un

milliard d’hommes sera exposé à une carence d’eau d’ici 2025 et la partie Sud de

Madagascar n’a pas échappé à cette tendance générale. Il est facile en général d

faire de l’adduction d’eau car les sources sont gravitaires mais le problème qui ne

Page 40

nd Sud connaît de sérieux problèmes de dégradation des ressources

forestières. Le taux de défrichement dans le Faritany de Toliara est estimé à 1850

Etat de la végétation actuelle

: Investigation Personnelle)

Dans le Grand Sud, le couvert végétal est principalement composé : sur la

de fourrés xérophiles à Olioliéracées et Euphorbia tandis qu’à

l’intérieur des terres, sur les plateaux et leur bordure se développe la prairie (ou

savane) désignée sous le terme plus général de pseudo steppe à graminées.

’élevage sont fréquemment mises à feu

afin d’obtenir de jeunes pousses vertes pour l’alimentation du bétail. On se trouve

donc devant des formations très dégradées, constituées d’espèces résistant aux feux

se présentant sous forme de touffes

clairsemées et dures « Bozaka » entre lesquelles apparaît le sol nu, profondément

Cette végétation ne joue pratiquement aucun rôle d’ écran et

A cause du réchauffement climatique, on estime qu’en Afrique, plus d’un

milliard d’hommes sera exposé à une carence d’eau d’ici 2025 et la partie Sud de

Il est facile en général de

faire de l’adduction d’eau car les sources sont gravitaires mais le problème qui ne

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quitte jamais ce projet d’eau et d’assainissement est le changement climatique.

Quand il y a une sécheresse, il sera difficile d’approvisionner les bornes fontaines.

I I I . L’AEP de Sakoa par la société PAM

• Décisions déjà prises par la société PAM Sakoa :

Des mesures périodiques plus récentes du fleuve à Savazy seront effectuées

avant la réalisation des travaux de construction du barrage amovible et les

installations connexes à la station de pompage et durant la phase de prélèvement

d’eau pendant le pompage

Des études préalables sur la disponibilité de ressources en eau dans la zone

environnante ont été effectuées et on a trouvé que le prélèvement d’une partie du

débit de l’eau du fleuve Onilahy qui se trouve à 45 kilomètres de l’emplacement du

projet industriel pourrait répondre ces besoins. Les résultats des mesures

périodiques que la société a effectuées en 2009, montrent les débits du fleuve

d’Onilahy suivants : 150 584 m3/h au mois de Septembre et 125 875 m3/h au mois

d’octobre. La zone de projet est caractérisée par le bassin de la Sakoa qui s´étend

de l´Onilahy au village de Beroy, sur une soixantaine de kilomètres.

La station de pompage sera implantée à Savazy sur la rive de l’Onilahy.

Étant donné que le débit à pomper est important, environ 45000m3 par jour, le

captage est pratiqué dans la berge de la rivière dont un barrage de retenue d’eau

permet de stocker l’eau prélevée.

Cette station est composée des éléments suivants :

- Un barrage de retenue d’eau ;

- La station proprement dite.

L’acheminement de l’eau pompée dans la station sera assuré par un réseau de pipeline sur 45 km traversant les parties des communes suivantes : Soamanonga, Sakamasay, Beroy Atsimo, Marosavoa, Soaserana, Beavoha, Belamoty, Masiaboay. Le réseau sera enterré dans le sol ferme jusqu’à son arrivé dans la mine. Pour le bon fonctionnement et l’entretien du pipeline, la construction d’une voie de service est nécessaire.

La Société Ital Thai Development (ITD) a été chargé pour les études d’avant projet sommaire, et toutes les études détaillées concernant les infrastructures à

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mettre en place pour les différentes composantes du projet d’exploitation du charbon de terre de la Sakoa par la Société PAM Sakoa Coal SA.[2]

Concernant les eaux usées, la société doit mettre en place un système de traitement des eaux usées dans tous les cas : cycle fermé ou ouvert. Donc les dépenses pour ce stade est plus ou moins fixe. De même, une analyse périodique du fleuve d’Onilahy est aussi nécessaire afin de déterminer si sa qualité physico-chimique est adaptée au traitement du charbon ou bien nécessite un traitement préalable.

• Analyse socio-économique :

Une gestion adéquate de l'eau, ressource en quantité limitée et fragile mais indispensable à la vie, nécessite une approche globale conciliant développement socio-économique, contraintes techniques, coûts de mobilisation de la ressource et protection des écosystèmes. Cette approche intègre l'utilisation de l'eau et celle du projet, en étudiant les scénarios possibles de mise en valeur des ressources.

Le tableau ci-dessous montre les scénarios socio-économiques sur l’adduction d’eau potable aux villages traversés par le pipeline ou non et sur le sujet concernant le recyclage d’eaux usées ou non par la Société PAM Sakoa.

Tableau 7 : Analyse socio-économique

Conséquences pour la société privée

PAM

Conséquences pour le public (Etat –

Autorité - Commune – population)

Pipeline

sans AEP &

circuit

fermé

- coût de l’infrastructure (captage –

pompage – conduite – servitude de

passage le long du pipeline – bassin de

rétention & traitement)

- coût de traitement de potabilité (pour

3000 personnes)

- coût d’énergie de pompage

- haute risque de destruction des

infrastructures par le peuple

- conflit foncier

- Désenclavement des zones grâce à la

servitude de passage le long du pipeline

Pipeline

avec AEP &

circuit

fermé

- minime augmentation de la quantité

prélevée

- augmentation du coût des

infrastructures (au niveau du réservoir –

conduite – point d’eau et énergie de

pompage)

- sécurisation des infrastructures par le

peuple traversé par le pipeline

- augmentation du coût de traitement de

potabilité

-« laisser passer » du pipeline

- Désenclavement des zones grâce à la

servitude de passage le long du pipeline

- point d’eau potable pour les villages

dans la limite proposée.

- amélioration de santé et d’hygiène

- amélioration de l’économie.

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Page 43

Pipeline

sans AEP &

circuit

ouvert

- coût de l’infrastructure (captage –

pompage – conduite – servitude de

passage le long du pipeline – bassin de

rétention minime & traitement)

- haute risque de destruction de

l’infrastructure par le peuple du village

traversé par le pipeline

- protection des infrastructures par les

villageois en aval

- coût de traitement de potabilité (pour

3000 personnes)

- conflit foncier

- Désenclavement des zones grâce à la

servitude de passage le long du pipeline

- augmentation de surface irriguée en

aval du site

-risque de conflit entre les peuples en

aval du projet et ceux de la traversé par

le pipeline

- pratique d’autres variantes de culture

comme la culture maraichère, arbre

fruitier, etc.

- pratique de culture vivrière deux fois

par an ou plus

Pipeline

avec AEP &

circuit

ouvert

- minime augmentation de la quantité

prélevée

- augmentation du coût des

infrastructures (au niveau du réservoir –

conduite – point d’eau et énergie de

pompage)

-« laisser passer » du pipeline

- sécurisation des infrastructures par le

peuple

- augmentation du coût de traitement de

potabilité

- Désenclavement des zones grâce à la

servitude de passage le long du pipeline

- point d’eau potable par village

- augmentation de surface irriguée en

aval du site

- amélioration de la santé et de l’hygiène

- pratique d’autres variantes de culture

comme la culture maraichère, arbre

fruitier, etc.

-pratique de culture vivrière deux fois

par an ou plus

(Source : Investigation Personnelle)

REFLEXION

Quelque soit le cas, la société a pris la décision de construire une servitude

de passage le long du pipeline. Ceci va desservir toutes les zones touchées et avoir

un grand impact positif sur le plan économique. Ainsi, la société va prendre en

charge les constructions concernant la conduite d’amené d’eau vers son site. De

même, elle doit faire un traitement de potabilité complet pour ses 3.000 employés et

construire les infrastructures nécessaires ainsi que le traitement des eaux usées

avant de les rejeter ou de les réutiliser. Des laboratoires homologués et fiables de

contrôle de la qualité de l'eau sont indispensables. Les coûts de ces actions sont

donc plus ou moins fixes.

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� Pipeline sans AEP & circuit fermé

Cette situation est le plus favorable à la société PAM Sakoa car ses

dépenses concernant l’approvisionnement en eau sont les moins chères.

Mais comme on est dans une zone semi-aride, l’eau reste vraiment chère. La

question qui se pose aux gens c’est que « il y a de l’eau qui passe chez nous mais

nous ne pouvons pas en bénéficier. Pourquoi? »

D’abord, il y a un grand risque que le peuple n’autorise pas ce passage du

pipeline. Ensuite, il a aussi un grand risque que le peuple va abîmer indéfiniment

cette conduite. Même si la société va mettre un système de sécurité le long du

pipeline, rien n’arrive à empêcher le peuple et ce système peut conduire à un acte

mortel qui va aggraver la situation.

En réalité, les villageois de cette région sont un peu agressifs et parlent

toujours en impératif. Ils ne sont pas de genre demandeur avec douceur mais

ordonnateur avec force et à haute voix. De plus, les actes de banditisme comme le

« malaso » ou autre ne sont pas considéré comme des actes criminels pour les

peuples de cette zone alors il est plus probable qu’ils sont prêts à détruire le pipeline.

La paix sociale ne se pose jamais.

� Pipeline avec AEP & circuit fermé

L’AEP pour les villages le long du tracé du pipeline est un surplus de

dépense pour la société PAM Sakoa.

Primo, il faut faire une étude concernant le besoin en eau de ces villages.

L'accès à l'eau potable est un indicateur représentant la part de la population

disposant d'un accès raisonnable à une quantité adéquate d'eau potable. Selon

l'OMS, la quantité adéquate d'eau potable représente au minimum 20 litres d'eau par

habitant et par jour tandis qu'on entend généralement par « accès raisonnable », une

eau potable disponible à moins de quinze minutes de marche.

Secundo, il faut faire une analyse coût-bénéfice si on centralise le traitement

au site puis on distribue l’eau potable à l’aide d’un autre réseau de retour, ou bien on

branche directement au pipeline géant les .réseaux de distribution de chaque village

ou chaque point d’eau et ils se chargent du traitement.

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Mais comme les peuples de ces zones sont bénéficiaires du point d’eau, ils

devront comme propriétaires et aussi responsables de la sécurité car la conduite

devient aussi leur bien.

L’adduction d’eau potable améliore la santé humaine et la santé animale car

elle réduit le taux de maladies liées à l’insalubrité de l’eau. Seule la population saine

peut produire au maximum donc la hausse de production est envisageable. On peut

traduire à la réduction de la pauvreté et à la hausse du niveau de vie.

� Pipeline sans AEP & circuit ouvert

Comme la première variante, les dépenses concernant l’approvisionnement

en eau sont les moins chers.

Mais comme on est dans une zone semi-aride, l’eau a une valeur importante.

La question qui se pose aux gens des villages du tracé du pipeline reste encore

valable et ils ont raison.

La probabilité de litige foncier ou la non-autorisation du passage du pipeline

et la destruction de celui-ci prend encore une valeur inestimable.

Par contre, les peuples des zones irriguées par les eaux usées épurées

situées en aval du site seront bénéficiaires et ils vont protéger ce projet. Il y aura

donc un grand conflit entre les peuples de l’aval du site et à ceux du traversé du

pipeline.

L’augmentation de la surface irriguée entraine une augmentation de

production. Un plan d’aménagement du périmètre irrigué sera utile afin de bien gérer

la ressource en eau et qu’aucun autre conflit ne soit pas présenter. Quelque fois, il

est impératif de mettre en place un comité de pilotage et de la gestion de l’eau.

L’eau issue du déversement n’est pas temporaire comme les eaux pluviales,

la pratique de culture vivrière plus de deux fois par an est envisageable. La pratique

de culture maraichère est très souhaitable. Ainsi, il est nécessaire de former les

paysans sur ce type de culture. On pourra faire appel aux autres opérateurs privés.

La production sera vendue à la société PAM Sakoa pour nourrir ses 3.000 employés.

Le débouché est donc sûr et certain s’il y a convergence entre le besoin en nourriture

de la société PAM et la variété de culture pratiquée par les gens de l’aval du site.

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Ce déversement pourrait alimenter une surface irrigué en permanence de

400 ha qui peuvent créer un micro climat plus fraîche que la normale comme le cas

de Betsimitatatra (Antananarivo) pendant le mois d’Août durant l’entrée d’eau à la

rizière.

En bref, le circuit ouvert offre une grande relance économique de la zone.

� Pipeline avec AEP & circuit ouvert

Cette variante prend une partie des deux précédentes soit au niveau de

dépenses, soit au niveau de profits.

L’AEP pour les villages le long du tracé du pipeline est un surplus de

dépense pour la société PAM Sakoa.

Les peuples aux alentours du site, qu’ils soient en aval ou en amont, sont

bénéficiaires d’eaux, ils devront comme propriétaires et aussi responsables de la

sécurité car la conduite devient aussi leur bien. La conviction sur le passage du

pipeline et le conflit d’intérêt entre les villageois seront à moindre risque.

Comme le déversement va augmenter le périmètre irrigué ; le taux de

production va augmenter aussi. La santé humaine sera améliorée grâce à l’AEP et la

population va être plus productive. L’approvisionnement en nourriture de la société

ne sera pas loin.

Il y aura donc plus de convergence d’intérêts entre le peuple et la société

PAM Sakoa. On pourra donc espérer une paix sociale durable.

• Analyse AFOM ou SWOT

L’analyse socio-économique permet de mettre en exergue les principaux

points par thématique des 4 dimensions de l’AFOM. Ces points constitueront des

pistes de réflexion pour la définition de la stratégie de développement quantitatif et

qualitatif. C’est dans cet esprit que certains éléments d’opportunité figureront parmi

les actions potentielles à engager.

La matrice AFOM est présentée comme suit :

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Tableau 8 : Matrice AFOM

Atouts :

� Le non tarissement du fleuve

d’Onilahy ;

� Existence des eaux sous

terraines et petites rivières ;

� Existence des lois régissant

l’utilisation de l’eau ;

� Existence du Schéma Directeur de

l’Eau et de l’Assainissement (SDEA)

et du Secteur de l’Eau Potable, de

l’Assainissement et de l’Hygiène

(SEPAH) ;

� Augmentation de demande.

Faiblesse :

� Manque de financement ;

� Faible ou inexistence d’AEP ;

� Aucun projet d’innovation ;

� Mauvaise qualité des ressources

existantes ;

� Public en insertion quasi

exclusivement féminin dans

l’AEP ;

Opportunités :

� Existence du grand projet

potentiel s’implanter

� Existence de deux systèmes

autoritaires ;

� Population dynamique à vocation

agricole ;

� Création d’emploi et autres

activités économiques

Menaces :

� Faiblesse structure sociale

� Changement climatique

� Litige foncier

� Existence des différentes cultures

ethniques

(Source : Investigation Personnelle)

Après avoir élaboré la matrice AFOM, il faut mettre en relations les différents

facteurs. L’objectif de cette phase est de voir comment tirer parti de la situation aux

mieux. Le schéma ci-dessous symbolise la relation entre les facteurs de l’analyse

AFOM.

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Tableau 9 : Mise en relation des facteurs d’analyse AFOM

Approche interne

Atouts Faiblesses

Mobiliser les acteurs de

SEPAH pour améliorer la

performance du SDEA

Renforcer la protection des

ressources existantes par une participation active

des acteurs économiques et des

collectivités territoriales

Renforcer l’appui à la création et/ou

au développement

des AEP dans le cadre d’actions mutualisées.

App

roch

e ex

tern

e

Opp

ortu

nité

s Stabiliser la politique

économique pour attirer les grandes

firmes à s’implanter

Développer le 3P (Partenariat Public

Privée) pour réaliser l’AEP

Développer le 3P (Partenariat

Public Privée) pour réaliser

l’AEP

Men

aces

Former et sensibiliser la

population sur les nouvelles

techniques pour réduire la

déforestation ; Renforcer

l’articulation entre les différentes

couches ethniques

Utiliser les autorités administratives et

sociales pour réduire les conflits

Renforcer structure la

sociale

Travailler en lien avec les collectivités

territoriales pour favoriser l’accès aux clauses sociales de

l’AEP

(Source : Investigation Personnelle)

• Analyse économique :

a. Zone tampon :

Le bassin de Sakoa se trouve dans la zone aride où la probabilité de conflit

en termes d’utilisation d’eau est très grande. La délimitation d’une zone tampon

s’avère indispensable. Cette zone tampon qui absorbe et limite les conflits va jouer

un rôle de modération.

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Figure 23 : Tracé du pipelineTracé du pipeline et aperçu de la zone d’étude (Source : PAM

Page 49

PAM)

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Le site minier de la société PAM Sakoa est prévu à installer à coté du village

de Beora et d’Ankiliabo. D’après les études topographiques, le tracé du pipeline est

prévu suivant la carte ci-dessus.

La topologie générale de la zone montre l’inclinaison vers le Nord

considérant une échelle selon le long du tracé du pipeline. On distingue un relief plat

à vu d’ensemble. Ce relief est constitué par une pente très douce et des vallées très

évasées qui hébergent les zones de circulations des ruissellements.

adoucie légèrement en pente vers l’Ouest ne présente presque aucune variation

d’altitude, elle oscille entre 3

Figure 24 : Aperçu de la topographie locale

(Source : Investigation Personnelle)

Le rive de Onilahy à Savazy

376m. Le tableau suivant récapitule les altitudes des vill

aux alentours du site minier.

de la société PAM Sakoa est prévu à installer à coté du village

de Beora et d’Ankiliabo. D’après les études topographiques, le tracé du pipeline est

dessus.

La topologie générale de la zone montre l’inclinaison vers le Nord

considérant une échelle selon le long du tracé du pipeline. On distingue un relief plat

à vu d’ensemble. Ce relief est constitué par une pente très douce et des vallées très

évasées qui hébergent les zones de circulations des ruissellements.

adoucie légèrement en pente vers l’Ouest ne présente presque aucune variation

d’altitude, elle oscille entre 350 à 400m.

Aperçu de la topographie locale

Personnelle)

Figure 25 : Aperçu de la topographie suivant

le tracé du pipeline (Source

Personnelle)

Le rive de Onilahy à Savazy est à 162m d’altitude tandis que Ankiliabo

376m. Le tableau suivant récapitule les altitudes des villages et/ou hameaux situés

aux alentours du site minier.

Page 50

de la société PAM Sakoa est prévu à installer à coté du village

de Beora et d’Ankiliabo. D’après les études topographiques, le tracé du pipeline est

La topologie générale de la zone montre l’inclinaison vers le Nord-Ouest. En

considérant une échelle selon le long du tracé du pipeline. On distingue un relief plat

à vu d’ensemble. Ce relief est constitué par une pente très douce et des vallées très

évasées qui hébergent les zones de circulations des ruissellements. La morphologie

adoucie légèrement en pente vers l’Ouest ne présente presque aucune variation

Aperçu de la topographie suivant

Source : Investigation

altitude tandis que Ankiliabo à

et/ou hameaux situés

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Tableau 10 : Altitudes des villes aux alentours du site minier

TOPONYME Altitude (en m)

TOPONYME Altitude (en m)

TOPONYME Altitude (en m)

Ambatofotsy 382,02 Ankinany 305,08 Betampy 400

Ambatokapika 298 Antaly 434,27 Lazarivo 383,68

Ambatomainty 389,57 Antamotamo 294,71 Manintsy 400

Ampananira 427 Antararatsy 378 Marofototsy 423,5

Ampandrativala 366,14 Antsahamaro 356,48 Masiaboay 245

Ampanihy 362,08 Antsifitsy 347 Sakamahasoa 333,22

Ampisopiso 440 Antsifitsy 333,73 Sakamasay 347,85

Analaiva 343,29 Beaniky 329,86 Sakoapolo 165

Andemby 269,67 Bekily 425 Savazy Be 165

Andeo 333,35 Belalitsy 358,76 Savazy-Ambonirano

165

Andolobe 230 Belamoty 162 Savazy-Amorondrano

162

Andranonkira 333,94 Bemelo 367 Soamanonga 445

Ankasy 375 Beomby 370,94 Tsikoakahitse 360

Ankazobe 243,84 Beora 368,05 Vohidroa 341,59

Ankazomanga 368,81 Beroy 406,89 Vohimainty 430

Ankiliabo 376,31 Beroy-Atsimo 408,21 Vohiposa 450

Ankililimy 410 Besakoa 440 Vohipotsy 406,68

Ankilimaroanaka 150 Besatrana-

Toby 314,07

Vohitolia 323,61

(Source : Investigation Personnelle)

Après une discussion avec la direction de la Société PAM Sakoa S.A.,

l’hypothèse d’une zone tampon de rayon de 5 km autour du pipeline a été adoptée.

L’accès suivant les altitudes des villages justifie cette décision.

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Figure 26 : Village inclus dans la zone tamponVillage inclus dans la zone tampon (Source : Investigation Personnelle)

AAmmppaammaammyy

Page 52

: Investigation Personnelle)

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A part du campement de la société PAM Sakoa à Mavonono, on retient 28

(vingt huit) villages dont leurs altitudes restent en dessous celle du site minier

(375m).

Tableau 11 : Répartition des villages selon objet de l’AEP ou no n

Villages inclus dans la zone tampon, à basse altitude mais exclus du périmètre minier Ils font objet d’AEP

Savazy Amorondrano – Savazy Be – Savazy Ambonirano – Ampamamy

Villages inclus dans la zone tampon, à basse altitude et inclus dans le périmètre minier Ils font objet d’AEP

Andemby – Ankazobe – Mavonono – Andeo – Ankinany – Vohitolia – Ampandrativala – Andranonkira – Masora – Beaniky – Beomby – Antsahamaro – Vohidroa – Ambatomainty – Sakamasay – Ampanihy – Beora – Ankiliabo

Villages inclus dans la zone tampon, inclus dans le périmètre minier mais d’altitude > 375m. On va changer leur point d’eau

Lazarivo – Bekily – Vohipotsy – Manintsy – Ankililimy – Ambatomainty

Villages exclus de la zone tampon (> 5km du site ou du pipeline), inclus dans le périmètre minier mais d’altitude > 375m. Ils ne font pas objet d’AEP

Bemelo – Beroy – Soamanonga – Belalitsy – Antaly – Marofotsy - Ampananira

Villages exclus de la zone tampon (> 5km du site ou du pipeline), inclus dans le périmètre minier avec d’altitude < 375m. Ils ne font pas objet d’AEP

Antsifitsify – Sakamahasoa - Ambatofotsy

(Source : Investigation Personnelle)

Sur les 38 villages situés à l’intérieur du périmètre minier de la Société PAM

Sakoa ou traversé par le pipeline, les 73,68 % soit 28 villages font l’objet d’adduction

d’eau. La carte suivante montre la localisation de ces villages retenus avec leur

altitude respective.

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Figure 27 : Villages objets d’AEPillages objets d’AEP (Source : Investigation Personnelle)

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b. Besoin en eau et nombre de borne fontaines des villages retenus :

Le besoin en eau d’un village dépend du nombre de population et la ration

journalière. Cette dernière varie suivant des critères différents d’ordre climatique,

culturel, économique, etc. Un Européen consomme en moyenne 300 à 400 litres

d'eau par jour, un Américain plus de 600 litres, et un Africain, de 5 à 15 litres

seulement.

L'accès à l'eau potable est un indicateur représentant la part de la population

disposant d'un accès raisonnable à une quantité adéquate d'eau potable. Selon

l'OMS, la quantité adéquate d'eau potable représente au minimum 20 litres d'eau par

habitant et par jour tandis qu'on entend généralement par « accès raisonnable », une

eau potable disponible à moins de quinze minutes de marche c’est-à-dire à 15

minutes de son habitat.

Après avoir discuté avec plusieurs membres du village de Masiaboay, nous

pouvons considérer qu’en ce qui concerne l’eau potable strictement, les habitants

n’ont besoin réellement que 5 litres d’eau par personne et par jour. Cette eau est

utilisée pour boire directement, pour le thé, et la cuisine (cuisson du riz, rinçage des

légumes…). Le reste des besoins en eau, pour la toilette, la lessive, le ménage peut

être comblé par l’eau non potable.

Les populations de cette zone sont principalement les Mahafaly. Ils occupent

le Plateau calcaire du même nom. Ejeda, Beahitse, Betioky, sont leurs centres les

plus importants, après Ampanihy Ouest. Ils s’étendent jusqu’à Gogogogo à

Fotadrevo, sur la pénéplaine à l’est du plateau calcaire. Ils sont un peuple de

pasteurs toujours en mouvement (transhumance, migrations en périodes de

sécheresse et de disette). Ceci rend difficile la détermination du nombre exact de

population.[22]

Pour ces raisons et en tenant compte qu’un bon nombre de population vient

s’installer à cette zone attractive vu l’AEP, nous basons nos calculs suivant la norme

de l’OMS.

En général, une borne fontaine est prévue à desservir 250 habitants. Avec

cette norme, nous pouvons calculer le nombre de borne fontaines pour chaque

village.

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Le tableau suivant montre le besoin en eau et le nombre de borne fontaine

des villages à l’horizon 2060 calculés suivant les données obtenues par la

monographie en 2005 avec un taux d’accroissement de 3,5% par an.[21] [22] [23]

Tableau 12 : Besoin en eau suivant le nombre de population à l’h orizon de 2060

VILLAGE DEPLACE

A Km

NOMBRE

POPULATION

en 2010

NOMBRE

POPULATION

en 2060

BESOIN EN

EAU (m3/j) en

2060

NBRE P.E

THEORIQUE

en 2060

Ambatomainty 0,3 717 4 004 80 16

Ampamamy

48 268 5 1

Ampandrativala

258 1 441 29 6

Ampanihy

276 1 541 31 6

Andemby

54 302 6 1

Andeo

90 503 10 2

Andranonkira

102 570 11 2

Ankazobe

108 603 12 2

Ankiliabo

216 1 206 24 5

Ankililimy 1,3 462 2 580 52 10

Ankinany

162 905 18 4

Antsahamaro

108 603 12 2

Beaniky

258 1 441 29 6

Bekily 1,6 342 1 910 38 8

Beomby

270 1 508 30 6

Beora

366 2 044 41 8

Lazarivo 1,6 270 1 508 30 6

Manintsy 1,5 420 2 346 47 9

Masora

96 536 11 2

Mavonono

126 704 14 3

Mavonono CAMP PAM

120 670 13 3

Sakamasay

803 4 485 90 18

Savazy Be

2 100 11 728 235 47

Savazy-Ambonirano

1 962 10 958 219 44

Savazy-Amorondrano

2 130 11 896 238 48

Vohidroa

312 1 742 35 7

Vohipotsy 2,75 1 816 10 142 203 41

Vohitolia

384 2 145 43 9

TOTAL

14 376 80 289 1 606 321

(Source : Investigation Personnelle)

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c. Besoin en eau des cheptels :

L’élevage tient un rôle important dans l’économie de chaque ménage. La

vente de bétails contribue amplement aux sources de revenu des ménages et détient

une valeur considérable dans l’organisation socio culturelle. L’élevage bovin est à la

fois coutume et système de trésorerie, Les zébus sont considérés comme biens

sacrés qui contribuent notamment à la réalisation des travaux agricoles (bêtes de

trait). Cette région du Sud est réputée par ses grands troupeaux de bovins et de

petits ruminants. Les bétails sont élevés sous le système extensif. Mais en tout cas,

cette activité reste mal exploitée à cause des problèmes majeurs liés au pâturage car

durant la saison sèche les pâturages des plateaux ne subviennent pas aux besoins

des bovins.

Les types d’élevages les plus pratiqués sont l’élevage bovin, l’élevage ovin,

l’élevage caprin, l’élevage porcin est quasi absent. Au niveau de la Commune Rurale

de Sakamasay, par exemple, plus de 75% de la population pratique l’élevage bovin

contre 50% pour l’élevage caprin et 50% également pour l’élevage ovin. On recense

en moyenne 10 à 15 têtes de zébus par ménage, 5 à 12 têtes de moutons.

Les deux tableaux suivants qui récapitulent les nombres de cheptels

respectifs des communes rurales de Soamanonga et de Sakamasay, montrent la

faible évolution du nombre de bétail. Ceci est dû au système pratiqué, à l’insuffisance

de pâturage, à l’utilisation des bétails aux différents événements socio – culturels,

aux différents besoins économiques de chaque ménage et surtout aux vols. [21] [22]

[23]

Tableau 13: Nombre de bovin de la commune rurale de Soamanonga

Année Nombre de bovin

1996 14 637

1997 14 521

1998 14 137

1999 14 390

2000 14 429

(Source : PCD 2005)

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Tableau 14 : Nombre de bovidés de la commune rurale de Sakamasay

2001 2002 2003 2004

Bovin 5 216 5 313 5 097 5 561

Ovin 661 262 335 584

Caprin 2 589 3 071 1 940 3 059

(Source : PCD 2005)

Les besoins et la consommation d'eau du bétail peuvent varier en fonction

des espèces et des races, de l'état des animaux, de leur mode de production, et de

l'environnement ou du climat dans lequel ils évoluent.

Le tableau suivant montre les besoins en eau journaliers moyens des

cheptels [24] [25] :

Tableau 15 : Besoin en eau moyen des cheptels

Bovin 50 litre par jour

Caprin 9 litre par jour

Ovin 6 litre par jour

(Source : André Teyssier (2007) )

Comme les villages Savazy Amorondlrano, Savazy Be et Savazy

Ambonirano sont situé près du fleuve d’Onilahy ou d’affluent permanent d’Onilahy, ils

ne font objet d’adduction d’eau pour les cheptels.

A partir des données citées ci-dessous, nous pouvons définir le besoin

maximal en eau de chaque village de la zone tampon que nous allons considérer

comme besoin en eau des cheptels à l’horizon de 2060

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Tableau 16 : Besoin en eau des cheptels de la zone tampon

NOMBRE cheptel en 2060 Besoin en eau en 2060

VILLAGE bovin ovin caprin Bovin

( l/j )

Ovin

( l/j )

Caprin

( l/j )

total

(m3

/j)

Nombre

abreuvoir

Longueur

d’abreuvoir

(m)

Ambatomainty 825 660 660 41 250 5940 3960 51 1 12

Ampamamy 120 96 96 6 000 864 576 7 1 4

Ampandrativala 645 516 516 32 250 4644 3096 40 1 8

Ampanihy 690 552 552 34 500 4968 3312 43 1 10

Andemby 135 108 108 6 750 972 648 8 1 4

Andeo 225 180 180 11 250 1620 1080 14 1 4

Andranonkira 255 204 204 12 750 1836 1224 16 1 4

Ankazobe 270 216 216 13 500 1944 1296 17 1 4

Ankiliabo 540 432 432 27 000 3888 2592 33 1 8

Ankililimy 1 155 924 924 57 750 8316 5544 72 2 8

Ankinany 405 324 324 20 250 2916 1944 25 1 8

Antsahamaro 270 216 216 13 500 1944 1296 17 1 4

Beaniky 645 516 516 32 250 4644 3096 40 1 8

Bekily 855 684 684 42 750 6156 4104 53 1 12

Beomby 675 540 540 33 750 4860 3240 42 1 10

Beora 915 732 732 45 750 6588 4392 57 1 12

Lazarivo 675 540 540 33 750 4860 3240 42 1 10

Manintsy 1 050 840 840 52 500 7560 5040 65 2 8

Masora 240 192 192 12 000 1728 1152 15 1 4

Mavonono 315 252 252 15 750 2268 1512 20 1 4

Mavonono CAMPEMENT PAM

300 240 240 15 000 2160 1440 19 1 4

Sakamasay 6 000 735 3100 300 000 27900 18600 347 6 12

Savazy Be 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Savazy-Ambonirano 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Savazy-

Amorondrano 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Vohidroa 780 624 624 39 000 5616 3744 48 1 10

Vohipotsy 4 500 3600 3600 225 000 32400 21600 279 4 12

Vohipotsy

1 8

Vohitolia 960 768 768 48 000 6912 4608 60 1 12

TOTAL 1 428 36

(Source : Investigation Personnelle)

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d. Adéquation Ressources-Emploi d’eau

Le besoin en eau de la population varie suivant l’évolution de cette dernière.

L’évolution de la population peut s’expliquer par plusieurs facteurs :

� les migrations internes de population

� l’exode rural essentiellement des Masikoro, Mahafaly et Antandroy.

� l’augmentation du nombre des jeunes filles en état de procréer ;

� les mariages beaucoup plus précoces que dans le reste de l’île ;

� les fortes natalités;

� l’installation des étrangers à la recherche d’exploitation (Européens et

Asiatiques)

Hypothèse de calcul

La prévision du besoin en eau du projet, du besoin en eau de la riziculture

pour les Communes rurales en aval du barrage amovible de Savazy et du besoin en

eau da la population des villages objets d’AEP est montrée par le tableau ci-dessous

suivant une progression par 10 ans pour un horizon de 40 ans soit de 2020 à 2060.

Les hypothèses suivantes sont prises avec les responsables régionaux :

� une augmentation annuelle de 10% de la surface des rizières ;

� le débit du fleuve reste constant pendant la période de 40 ans ;

� le nombre de cheptels ne dépasse pas la valeur maximale prévue ;

� et le taux d’accroissement de la population reste aussi constant et est

égal à 3,5%.

Besoin en eau :

Tableau 17 : Besoin en eau respectif

ANNEE 2020 2030 2040 2050 2060

Riziculture (m3/j) 566 082 622 690 684 959 753 455 828 801

Population (m3/j) 406 572 807 1 138 1 606

Cheptels (m3/j) 1 428 1 428 1 428 1 428 1 428

Mines (m3/j) 45 000 45 000 45 000 45 000 45 000

Total (m3/j) 612 916 669 690 732 194 801 021 876 835

(Source : Investigation Personnelle)

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Adéquation Ressource-emplois de l’eau

Tableau 18 : Adéquation Ressource - emplois d’eau

ANNEE 2020 2030 2040 2050 2060

Ressource disponible (m3/j) 2 800 000 2 800 000 2 800 000 2 800 000 2 800 000

Population (m3/j) 406 572 807 1 138 1 606

Besoin en eau de cheptels (m3/j)

1 428 1 428 1 428 1 428 1 428

Riziculture (m3/j) 566 082 622 690 684 959 753 455 828 801

Besoin en eau de la mine

(m3/j)45 000 45 000 45 000 45 000 45 000

Total de besoins en eau

(m3/j)612 916 669 690 732 194 801 021 876 835

Taux d’exploitation (%) 21,890 23,918 26,150 28,608 31,316

(Source : Investigation Personnelle)

Le taux moyen d’exploitation du fleuve Onilahy durant les quarante (40) ans

est alors estimé à 31,316 % pour le projet, la population et la riziculture. Donc la

disponibilité des ressources en eaux de surface représentée par le fleuve Onilahy est

largement suffisante pour subvenir tous les usagers. Cependant, il est important de

noter que ces valeurs sont à titre expectatif, et que seule une étude technique à jour

permettra de valider si elles peuvent être atteintes ou non. Il est aussi mieux de faire

une étude statistique du débit d’Onilahy sur une période de 20 ans ou plus pour

mieux déterminer le débit inter-annuel et pour calculer le débit réservé. Ce dernier

est de 10% du débit inter-annuel moyen pour l’ensemble de l’ouvrage selon la norme

française.

e. Tracé illustratif de conduite :

Le tracé de conduite dépend du choix de centre de traitement. Plusieurs

raisons nous obligent à centraliser le traitement de l’eau au site minier, puis l’on

distribue par un système de gravitation simple.

Tout d’abord, le traitement nécessite une analyse précise et utilise des

produits chimiques dont la précaution de leur utilisation demande une grande

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responsabilité et un niveau d’instruction plus élevé. Pour cela, nous sollicitons la

société PAM Sakoa de s’en charger.

Ensuite, vu le débit important et la dénivellation à affranchir, le branchement

direct sur le pipeline pourra engendrer des problèmes hydrauliques sérieux

concernant la pression.

Enfin, le traitement par village augmente le coût au niveau des infrastructures

comme les châteaux d’eau, des bassins de traitement et oblige à engager une

personne responsable par centre ayant un niveau d’étude concernant les produits

chimiques de traitement à utiliser. Dans ce cas, chaque village bénéficiaire doit

mettre en place un système de gestion pérenne afin de couvrir les charges du

traitement. Ainsi, les qualités d’eaux obtenues seront différentes par centre et ceci

pourra engendrer d’autres conflits.

Afin de minimiser les dépenses et de préserver l’environnement, les

conduites seront dans la même fouille que le pipeline et les ramifications se fait le

plus court dans la mesure du possible.

Compte tenu des altitudes, du choix du centre de traitement et des

emplacements du point d’eau des villages, une proposition de tracé de conduite

d’eau potable est indiquée par la figure ci-dessous.

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Figure 28 : Tracé de la conduite d’AEP

� Lazarivo

CANAL DE DEVERSEMENT

Tracé de la conduite d’AEP avec point d’eau (Source : Investigation Personnelle)

SITE

Andemby

� �

Ampamamy

Vohitolia Manintsy

Beomby

Ambatomainty

Vohipotsy

Lazarivo

CANAL DE DEVERSEMENT

Page 63

: Investigation Personnelle)

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f. Emplacement du point d’eau :

Les villages de cette région ont en général une forme allongée sur l’axe Nord

Sud. Au centre du village se trouve le lieu sacré qui est marqué par la présence du

« vatolahy » (lieu d’offrande) et du « kilibe » (lieu de réunion). Les bornes fontaines

seront donc reparties en nombre égal au Nord et au Sud du village et équidistants de

200m ou plus suivant l’étalement du village. Et le point d’abreuvement sera implanté

à l’Ouest à la périphérie du village car la pente en générale est de l’Est vers l’Ouest.

Figure 29 : Plan d’aménagement du village (Source : Investigation Personnelle)

↸ ↸ ↸

↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸

� �� �

: maison

: vatolahy

: borne fontaine

� : kilibe

: abreuvoir

S

N

E W

LEGENDE :

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g. Coût estimatif :

Comme nous disons dans la page 43; la Société Ital Thai Development (ITD)

a été chargé pour les études d’avant projet sommaire, et toutes les études détaillées

concernant les infrastructures à mettre en place pour les différentes composantes du

projet d’exploitation du charbon de terre de la Sakoa par la Société PAM Sakoa Coal

SA. En collaboration avec ITD, nous pouvons énoncer les devis suivants.

D’après les études faites, les dimensions des châteaux d’eaux nécessaires

sont récapitulées dans le tableau suivant. [24] [25]

Tableau 19 : Volume des châteaux d’eaux

LIEU SIGLE Niveau VOLUME (m3)

Diamètre (m)

Coût (Ariary)

Site Minier CE 0 a Principal 860 19,2 564 337 500

Site Minier CE 0 b Principal 860 19,2 564 337 500

Vohipotsy CE 1 Secondaire 292 11,2 191 406 965

Lazarivo CE 2 Secondaire 440 14 288 592 924

Ambatomainty CE 3 Secondaire 80 6 52 711 006

Beomby CE 4 Secondaire 37 4 23 717 003

Vohitolia CE 5 Secondaire 85 6,2 57 982 107

Manintsy CE 6 Secondaire 158 8,2 103 445 596

Andemby CE 7 Secondaire 22 3 14 165 960

Ampamamy CE 8 Secondaire 339 12 222 045 033

(Source : Investigation Personnelle)

Les conduites sont des tubes PEHD (Polyéthylène Haute Densité) PE 100

Pn 12,5 couleur noir à bandes bleues qui sont destinés aux adductions alimentaires.

Elles se repartissent en ∅ 110, ∅ 50 et ∅ 32. Ces tubes sont résistants et répandu

dans le marché.

Les dimensions des bornes fontaines varient suivant le nombre de robinets

utilisés. Nous avons pris les modèles à deux (02), à six (06), à huit (08) et à dix (10)

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robinets de façon que seuls les robinets qui correspondent au nombre de population

actuelle seront disponibles en premier temps et on remplace au fur et à mesure les

bouchons par les robinets suivant l’accroissement de la population. Les robinets à

utiliser sont des robinets de puisage de ∅ 21/27. Les modèles à plusieurs robinets

sont destinées spécialement à ceux qui ont des bornes fontaines déplacées à

l’extérieur du village. Cette décision est prise pour centraliser le point d’eau et pour

diminuer le nombre de fontainiers.

Les abreuvoirs ont des longueurs différentes proportionnellement aux

nombres de cheptels mais ils ont tous de même largeur (0,60 m à l’intérieur) et sont

établis au dessus d’un socle de 0,4 m de hauteur afin d’assurer sa propreté. Ils

seront placés au milieu d’un espace de rayon de 3m de pierre concassé de 0,2m de

profondeur afin d’éviter les érosions dues aux piétinements. Pour les zones à plus de

deux abreuvoirs, il faut espacer de plus de 5m pour éviter les comportements

agressifs et permettre aux animaux dominés d’y accéder. Afin de mieux gérer les

abreuvoirs, ils seront construits à l’extérieur du village mais de préférence à proximité

d’une borne fontaine (de 10m à 20m).

Les dimensions détaillées des infrastructures ainsi que les quantités des

matériaux à utilisés seront indiquées dans les cahiers de charge. Mais une

récapitulation générale du devis est présentée en annexe2.

Le coût total des infrastructures pouvant alimenter la population et ses bétails

à l’horizon de 2060 est estimé à Ar 5 374 541 186,00. Mais compte tenu des

imprévus et du taux d’inflation, nous avons admis une majoration de 50%. Ce qui fait

que le montant total majoré est de l’ordre d’Ar 8 061 811 778,274.

Le cours de devise ne cesse d’augmenter. En Juin 2015, le MID affiche en

Janvier 2015 que 1USD = 2881,9 Ariary et en Octobre 2015, 1USD = 3264,7 Ariary.

Il atteignait le pic de 3270,39 Ariary le 09 Octobre 2015 dernier. Nous avons pris le

taux de change du mois de Juin. Donc le coût de ce projet d’adduction d’eau à

Sakoa est équivalent à 2 790 519,83 USD.

Le coût des entretiens tels que remplacement des robinets abimés, apport de

pierre concassé au point d’abreuvement, nettoyage périodique des châteaux d’eau,

ne sont pas pris en compte dans ce calcul.

Le coût du projet d’épuration qui coûte environ 1.000.000 USD est déjà

inclus dans un volet appelé volet traitement dans l’étude de faisabilité du projet.

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Chapitre 4 : DISCUSSION ET RECOMMANDATION

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Les avantages économiques ont été évalués sur la base d’une analyse

coûts-bénéfices associés aux principales composantes du projet. Le calcul qui tient

compte des coûts d’investissement, d’exploitation et de maintenance, et des

bénéfices a permis d’évaluer la rentabilité du projet. Il se fonde sur : i) les coûts

actuels de l’approvisionnement en eau des populations de la zone du projet, lesquels

reflètent les économies de ressources (temps et argent dépensés pour chercher de

l’eau) ; ii) le surplus de consommation et de consommateurs dû à l’accessibilité de la

ressource en eau ; et iii) la réduction de dépenses privées et publiques de santé.

Le programme d’exploration est en cours de réalisation pour la Société PAM

Sakoa Coal SA. Le résultat obtenu jusqu’à présent a permis d’assurer un démarrage

de production de trois millions de tonnes par an (3 000 000 tonnes/an) au moins sur

une période de dix (10) ans.

Le prix de la tonne métrique de charbon au marché international durant les

six premiers mois de cette année est donné par le tableau ci-dessous :

Tableau 20: Prix de la tonne métrique du charbon, 1er

semestre de l’année 2015

Mois JAN FEB MAR AVR MAI JUNE MOYENNE

Prix en

Dollar 62,18 63,28 60,82 59,34 61,88 61,31 61,468

(Source : Investigation Personnelle)

Il varie entre 59,34 USD (en Avril 2015) et 63,28 USD (en Février 2015). Ce

qui donne la moyenne 61,468 USD. Mais nous prenons le prix minimal (59,34 USD).

Il en résulte que le coût du projet d’AEP ne présente que 47 025,95 Tonnes

soit 1,568% de la première production annuelle (1/64ème de la première production

annuelle). Donc sa réalisation n’est pas une charge lourde pour la société.

De plus, les mesures effectuées du débit d’Onilahy prouvent qu’il y a

largement assez d’eau pour les besoins du projet, l’AEP des villages aux alentours

du périmètre minier et les autres utilisateurs en aval. Si cette hypothèse s’avère

vérifiée tout au long de la durée de vie du projet, nous recommandons que l’AEP soit

réalisée et que les eaux usées épurées soient données aux populations locales dans

la zone d’exploitation minière pour irriguer des projets d’agriculture et satisfaire les

besoins en agriculture et élevage. L’effet d’entraînement économique du projet sera

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ainsi palpable directement par la région toute entière. Avec cette proposition tout le

monde y trouve sa part.

Au niveau local, selon le Code de l’Eau, les communes sont les maîtres

d’ouvrage des infrastructures d’eau potable et à ce titre sont propriétaires des

installations. Le rôle des communes se limite le plus souvent à l’identification des

besoins de leur circonscription et à l’instruction de demandes auprès du Ministère de

l’Eau. Bien que propriétaires des ouvrages, les communes interviennent peu dans la

gestion de ces dernières. En milieu rural, la gestion des infrastructures simplifiées est

d’une manière générale assurée par les communautés à travers les comités de

gestion de l’eau. Certaines communes ont confié la gestion des adductions de ces

centres à des opérateurs privés ou à des ONG sur la base d’un cahier des charges

conformément au Code de l’Eau : c’est l’affermage.

Deux modes de gestion pourraient donc se présenter : par affermage à la

société PAM ou par le comité du point d’eau. Les différences entre ces deux modes

sont récapitulées dans le tableau qui suit :

Tableau 21 : Différences entre les modes de gestion :

Par affermage Par le comité du point d’eau

- Uniformisation sur toute la zone

- les fontainiers font partie du personnel du

PAM donc à rémunérations égaux et fixes

- gestion purement privée donc moins

participative

- moins de risque de manœuvre politique

- gestions différentes aux différents villages

de la zone

- la rémunération des fontainiers varie

suivant le nombre de population qu’il sert

- gestion purement participative

- grande risque de manœuvre politique

(Source : Investigation Personnelle)

Dans les deux cas, le problème de recouvrement reste plus ou moins

identique. L’utilisation des « dina » pourra être envisagée.

En plus, des mesures d’accompagnement devraient être prises :

Conditionnement :

Car l'eau est si précieuse et importante pour nos vies, la protection et

l'utilisation sage de nos approvisionnements en eau est une responsabilité collective.

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� La mise en place de périmètres de protection au point de prélèvement à

Savazy est une obligation selon le décret 2003-940.

� L’eau est potable à la source, mais elle peut facilement être contaminée

lors du transport et du stockage. A l’étape du transport, on remarque que quelques

ménages ne couvrent pas le récipient servant au transport de l’eau, or le chemin de

servitude ou la rue est exposée à toutes sortes de saletés comme poussière, eaux

usées d’origines diverses, la boue,…et que la corvée d’eau est souvent réservée aux

enfants qui n’ont pas encore l’attention à tous ça. Le risque de contamination de

l’eau reste très grand.

� La sensibilisation sur la tenue de propreté des récipients de stockage et

leur lavage périodiques est impérative. Ces communes et fokontany n’avaient jamais

goûté de l’eau potable depuis qu’ils existent. C’est d’ailleurs, l’une des principales

raisons pour lesquelles certains d’entre eux ont hésité avant d’accepter de prendre

part au projet.

Organisation :

Cette approche vise une répartition optimale des ressources en eau entre

ces différents usagers, et la mise en place de moyens pour préserver ces

ressources, en termes de quantité et de qualité. Une telle approche au demeurant

participative, a été adoptée avec succès pour les autres projets en cours dans la

région. Les bénéficiaires ont été associés à toutes les étapes du projet : préparation,

exécution et exploitation. Par une campagne de formation et de mobilisation

communautaire, ils ont été pleinement informés des possibilités qui s’ouvraient à eux

en termes de santé, d’accès à l’eau potable et l’hygiène, des avantages, mais aussi

des obligations de chaque partie. Leur adhésion aux projets s’est matérialisée par i)

la création de comité des points d’eau qui gère la participation des bénéficiaires, ii) la

collecte des contributions financières et la création de caisses pour la gestion, les

coûts opérationnels et l’entretien des points d’eau sous la supervision du comité, et

iii) l’engagement à contribuer aux travaux en fournissant des produits locaux

disponibles, main d’œuvre, entrepôts pour les équipements, et hébergement des

techniciens pendant les travaux et le suivi.

� Il faut mettre en place un comité d’eau pour chaque point d’eau qui va

intégrer les usagers, les autorités locales administratives et l’autorité traditionnelle.

Le rôle de ce comité est de superviser les infrastructures et ses entretiens,

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l’application des règlements intérieurs eau en vue de satisfaire les besoins de base

des populations et d’assurer le développement économique et social ; de servir en

tant qu’intermédiaire des lieux, entre la société et les fokontany. Ce comité aura un

mandat bien déterminé afin d’assurer une alternance au pouvoir et d’éviter toute

tentative de corruption.

� Il faut élire des fontainiers qui seront responsables du matériel se

rapportant aux bornes fontaines (Tuyau, compteur, robinet, etc.). Ils assurent le

nettoyage du pourtour de chaque borne fontaine.

� Il faut discuter entre tous les acteurs à l’aide d’une concertation le coût

du litre d’eau et son mode de recouvrement (cotisation annuelle ou mensuelle ou par

bidon) ainsi que l’heure d’ouverture et de fermeture des bornes fontaines. Le

montant obtenu va assurer les entretiens ultérieurs : robinetterie, peinture, etc. ; et

les rémunérations des fontainiers.

� Il faut mettre en place d’un système de suivi - évaluation efficace pour

mesurer l’évolution des impacts des actions dans l’amélioration des conditions de vie

des populations.

� Finaliser la mise en place effective des organismes préconisés par le

Code de l’eau, en les dotant des moyens humains et financiers adéquats

� Elaborer et mettre en œuvre un plan de renforcement des capacités

humaines, matérielles et financières des communes afin qu’elles puissent assumer

leurs responsabilités de maîtres d’ouvrages en matière d’AEPA, préconisées dans le

Code de l’eau et ses décrets d’application et dans la Politique et Stratégie Nationale

de l’Assainissement (PSNA)

� Renforcer les compétences de tous les acteurs, et en priorité des

communes et des services techniques déconcentrés qui doivent disposer de tous les

moyens (humains, physiques, financiers) pour assumer leurs responsabilités

respectives dans la mise en œuvre effective de la maitrise d’ouvrage et la gestion

déléguée des services

Formation :

� Il faut mettre en œuvre un programmes d’IEC devant permettre d’aider

les couches de populations à s’intégrer et à s’organiser en conséquence dans les

projets de développement des infrastructures d’eau et d’assainissement. On sait que

les populations de cette zone sont des ruraux ; il devient difficile de croire à une

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modification de leurs habitudes rurales (toilette, lessive, vaisselle à la rivière,

discussion et échange de points de vue au puits) ;

� Il est nécessaire de sensibiliser la population sur la protection et le non

gaspillage de l’eau et ses infrastructures surtout que la population n’a jamais vu une

telle eau au plus proche; de mener l’apprentissage sur l’hygiène concernant l’usage

de savon pour laver la main et les récipients servant à puiser. Une collaboration avec

toutes les entités existantes est obligatoire : églises, écoles, associations, etc.

� Il faut mettre en place un programme de formations agricoles aux

populations locales pour que les produits venant de leurs exploitations suivent les

normes de qualité et de santé requise pour pouvoir satisfaire les besoins du marché

créé par l’implantation du projet. Car il y aura sûrement des expatriés travaillant dans

le projet industriel qui seront très exigeants vis-à-vis de ces normes. Ceci permet

aussi à les aider à utiliser les techniques modernes d’agriculture comme l’arrosage

goutte à goutte et les cultures à couverture qui ont pour but d’optimiser l’eau.

Foncier :

Ces communes et fokontany n’avaient jamais gouté de l’eau potable depuis

qu’ils existent. C’est d’ailleurs, l’une des principales raisons pour lesquelles certains

d’entre eux ont hésité avant d’accepter de prendre part au projet. Pour la mise en

place des infrastructures telles que les bornes fontaines, les château d’eau et les

conduites, on recommande au projet de faire une étude foncière très détaillée avec

une approche participative incluant toutes les parties prenantes bien avant

l’implantation, tout en développant un programme de soutien des intervenants

concernés par la gestion des terres, particulièrement les autorités communales et les

autorités coutumières.

Environnement :

Promouvoir l’accès à l’eau et à l’assainissement présente en effet des

risques car quand il s’agit d’eau, il y a toujours la menace du changement climatique.

Il est facile en général de faire de l’adduction d’eau mais le problème qui ne quitte

jamais ce projet d’eau et d’assainissement est le changement climatique. Quand il y

a une sécheresse, il sera difficile d’approvisionner les bornes fontaines. Ce projet

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d’AEP a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la situation socio-économique

des populations rurales, et doit contribuer aussi à la gestion des ressources en eau.

La protection pérenne des ressources dépend étroitement de l’existence de

concertation locale multisectorielle (agriculture, foresterie, élevage, mine, etc.). Cette

concertation est nécessaire de proche en proche jusqu’à s’appliquer à la dimension

des grands bassins versants qui caractérisent l’hydrographie de Madagascar.

Partenariat :

Le développement de partenariat public privé (3P) est souhaitable.

L’intégration de la population à la réalisation du projet par les travaux que le peuple

pourra faire sera considérée comme apports des bénéficiaires. Les autres sociétés

privées œuvrant dans cette zone sont aussi solliciter à collaborer à ce projet.

L'eau est une pierre de touche quotidienne dans la vie de chaque citoyen,

soutenant la santé, le développement économique et les écosystèmes non

seulement à Madagascar mais également sur la planète entière. L’AEP rencontre

pourtant plusieurs problèmes notamment d’ordre économique, politique, social,

climatique et géographique. Il est donc, important de les résoudre en faisant

participer tous les entités locales, régionales, nationales voire internationales pour

espérer l’épanouissement de ce secteur.

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Dans ce mémoire, nous avons abordé les divers aspects de la mise en place

d’un système d’alimentation en eau potable aux villages situés à la proximité du site

minier de Sakoa et du pipeline d’approvisionnement en eau de la Société minière

PAM Sakoa Sarl.

Nous avons vu en premier lieu que le taux l’accès en l’eau potable à

Madagascar est encore faible, environ de 44%. Plusieurs facteurs sont citées comme

raison de ce résultat : politique, économique, géographique, climatique, social,… La

région sud ouest, y compris la zone de Sakoa, est parmi les plus régions touchées

d’insuffisance en accès d’eau potable suite à son climat aride et le contexte

géologique.

L’implantation d’une grande société d’envergure internationale PAM Sakoa,

qui va faire une adduction d’eau pour son site minier, est une grande opportunité à

saisir pour la région.

Nous avançons que les besoins en eau des villages situés aux alentours du

site minier et de la société PAM Sakoa Sarl ne présentent que 31% du débit du

fleuve d’Onilahy. Donc la proposition de prélèvement d’une partie de ce fleuve est

raisonnable car il n’a pas d’impact négatif majeur sur son aspect. Il vient à remarquer

que le barrage de Savazy se trouve à la première 1/6 d’Onilahy. Plusieurs grands

affluents alimentent ce fleuve en aval de ce barrage amovible.

Dans notre étude, nous avons montré que 73,68% des villages inclus dans le

périmètre minier de la société vont bénéficier d’une adduction d’eau potable pour la

population et leurs cheptels.

La décision d’octroyer les eaux usées épurées aux agriculteurs en aval du

site pour satisfaire leur besoin en agriculture et élevage est une grande part de la

société PAM Sakoa sur sa volonté à la conservation de l’environnement et aussi à la

relance économique de la zone.

Des mesures administratives et organisationnelles ont été recommandées

dans ce mémoire pour assurer la rationalisation et la pérennité de cette opportunité

et c’est dans l’intérêt mutuel de la Société exploitante et la population locale.

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L’adduction d’eau, aussi bien potable que pour les besoins de l’agriculture et

de l’élevage, par la population dans la zone du projet sera vraiment d’une importance

capitale dans la mesure où le projet se situe dans une région qui a un grand

problème de ressources en eau. Elle figure parmi les avantages directs de la zone

d’action du projet à part des créations d’emplois, des créations d’autres

infrastructures sociales comme école ou centre de santé de base, l’électrification

rurale, l’intégration de la localité dans le réseau de télécommunication, de téléphonie

mobile, la présence de poste avancé de la gendarmerie pour assurer la sécurité.

En d’autre terme, nous sommes convaincus que l’adduction d’eau aux

villages situés aux alentours du site minier a servi comme un outil d’intégration

sociale efficace du projet.

En parlant de la réalisation, notre étude montre que le coût de ce projet

d’adduction d’eau ne vaut qu’un centième de la production annuelle prévue. Elle ne

sera pas donc une lourde charge pour la société.

Il convient de relever que le problème lié à l’eau potable ou non n’est pas

encore résolu à Sakoa et à Madagascar tout entier car sur l’ensemble du territoire, le

besoin de l’eau destinée à la consommation humaine reste encore grand.

Nous espérons grandement que ce modeste travail sera un outil de

référence pour les concepteurs, les réalisateurs et les exploitants du système

d’alimentation en eau potable de la région sud ouest et qu’il contribuera ainsi à la

résolution des problèmes d’eau de cette région.

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[1] African Ministers Conférence On Water (AMCOW) : Approvisionnement en eau potable et assainissement à Madagascar : Traduire les financements en service, à l’horizon 2015 et au-delà

[2] RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier (2009) : Charbon de sakoa et problème d’approvisionnement en eau : existe-t-il un intérêt convergent entre les priorités de la société pam sakoa coal s.a et celles de la population LOCALE ? Le rôle de la méthodologie d’étude D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL

[3] ONE (2008) : Tableau de bord environnemental – Région Atsimo Andrefana

[4] ONE (2008) : Rapport de synthèse sur l’état de l’environnement - Région Atsimo Andrefana

[5] www.wikipedia.fr

[6] www.soamad.org

[7] Sarah FEUILLETTE LE GALL, Stéphanie BLANQUART, Oliv ier GORIN, Guillaume MONACO, Bruno PENISSON, Stéphane ROBICHON (2013) : Guide pratique pour la mise en œuvre d’analyse socio-économique appui à l’élaboration de SAGE

[8] Thierry Pénard (2004) : Théorie des jeux et les outils d’analyse de comportements stratégiques

[9] Jean Thomas Bernard (2013) : Principes d’analyse Avantages - Coûts

[10] PROGRAMME INTERREG IV RHIN SUPERIEUR : Diagnostic S ocio-Economique Et Analyse AFOM

[11] Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emp loi en France : Les outils de pilotage du CDIAE

[12] Alain J. ANDRIAMAHERISOA (2006) : Introduction au système d’information géographique appliqué à la conservation de la biodiversité

[13] Joliveau T. (2008) : Concept, usage et méthode SIG

[14] FAO (1995) : Approche participative, communication et gestion de ressources en Afrique

[15] Ch Bauchetet, A. Altmeyer, A. Bénoit, L. Van Hooreb eke (2011) : La démarche participative : un concept dynamique.

[16] Ministère de l’Energie et des Mines (1998) : Code de l’eau

[17] INSTAT (2010) : Enquête périodique auprès des ménages

[18] Ministère de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainisse ment (2015) : Roadmap

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[19] A.KIES – COULIBALY (2000) : Rapport d’évaluation du projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu rural dans le Sud de Madagascar

[20] ANDEA(2003) : Schéma Directeur de mise en valeur des ressources en eau du Grand Sud de Madagascar

[21] PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE SAKAMASAY

[22] PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE MASIABOAY

[23] PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE SOAMANONGA

[24] André Teyssier (2007) : Créer et gérer un point d’eau pour les troupeaux de son village

[25] Shigeo KARIMATA (2001) : Guide technique de l’utilisation des ressources en eau

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� Loi n° 98 - 029 du 20 janvier 1999 portant Code de l’Eau

TITRE II DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAUX

CHAPITRE I De la protection de l'eau

SECTION I DE LA PROTECTION QUANTITATIVE

Sous section I Des prélèvements d'eaux de surface

Art. 10 - Aucun travail ne peut être exécuté sur les eaux de surface définies à

l’article 6, du présent Code, qu'il modifie ou non son régime; aucune dérivation des

eaux du domaine public, de quelque manière et dans quelque but que ce soit, en les

enlevant momentanément ou définitivement à leurs cours, ne peut être faite sans

autorisation. Les conditions d'obtention des autorisations seront fixées par décret sur

proposition de l'Autorité Nationale de l'Eau et de l'Assainissement (ANDEA) visée au

titre V du présent Code. Toutefois, l'autorisation, pour des prélèvements d'eaux de

surface ne dépassant pas un seuil de volume qui sera fixé par décret, pour des

usages personnels, n'est pas requise.

� MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES MINES

Décret n°2004-635

Portant modification du décret n°2003-941 du 9 septembre 2003 relatif à la

surveillance de l’eau, au contrôle des eaux destinées à la consommation humaine et

aux priorités d’accès à la ressource en eau

[(JO N°2936 du 25 octobre 2004),p.3987]

Par décret n°2004-635 du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en date du 15

juin 2004, l’annexe du décret n°2003-941 du 9 septembre 2003 relatif à la

surveillance de l’eau, au contrôle des eaux destinées à la consommation humaine et

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aux priorités d’accès à la ressource en eau est modifiée tel qu’il est établi en

caractère gras à la nouvelle annexe ci-dessous.

Les autres dispositions du décret restent sans changement.

(Nouvelle annexe)

(Article 6 du décret)

Chapitre 1 POTABILITE

I. Définition

Toute eau destinée à l’alimentation humaine ne doit jamais être susceptible de porter

atteinte à la santé de ceux qui la consomment .

Elle doit de plus, si possible, être agréable à consommer.

Elle doit présenter les caractères suivants :

II. Paramètres organoleptiques et physiques

L’eau doit être si possible :

• Sans odeur

• Sans couleur

• Sans saveur désagréable.

La température recommandée est 25% (une température supérieure provoque la

prolifération des germes) ;

La turbidité ne doit pas dépasser, si possible, 5NTU ;

La conductivité : elle doit être mesurée dans le but de surveiller la pollution. Deux

mesures doivent être faites par an minimum : 2 fois par an au minimum en milieu

rural (1 en saison sèche et 1 en saison humide)

Une fois par trimestre en milieu urbain

Une analyse doit être faite dès que les conditions locales changent (installation

d’usine ou d’habitation à proximité), la conductivité est inférieure à 3000µS/cm à

20%C

- PH :

Le PH recommandé est compris entre 6,5 et 9 ;

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III. Paramètres chimiques

L’eau doit contenir en quantité admissible un certain nombre d’éléments chimiques.

Il existe des éléments appelés « éléments normaux ».

Minima Admissible maxima

Ca 200 mg/l

Magnésium 50

Chlorure 250 mg/l

Sulfate 250 mg/l

O2 dissous % de saturation 75%

Dureté 500 mg/l exprimée en CaCO3

Eléments anormaux : Les variations de teneur de ces éléments indiquent une

pollution chimique. Une teneur supérieure au chiffre prescrit ci-dessous est d’origine

anormale.

Maxima (mg/l)

Matières organiques 2 (milieu alcalin)

5 (milieu acide)

Chlore libre 2 (Cl2)

Ammonium 0,5 (NH4)

Nitrite 0,1 (NO2)

Azote total 2 (N)

Manganèse 0,05 (Mn2+)

Fer total 0,5 (Fe)

Phosphore 5 (P2O5)

Zinc 5 (Zn2+)

Argent 0,01 (Ag+)

Cuivre 1 (Cu2+)

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Aluminium 0,2 (Al 3+)

Nitrates 50 (NO3)

Fluor 1,5 (F)

Eléments toxiques : une teneur supérieure au chiffre indiqué ci-dessous porte

atteinte à la santé:

Matières organiques 2 (milieu alcalin)

Arsenic 0,05 mg /l

Chrome total 0,05

Cyanure 0,05

Plomb 0,05 mg/l

Nickel 0,05 mg/l

PcB (polychloro-biphenyl) 0

Zinc 5 mg/l

Cadmium 0,05 mg/l

Mercure 0,001

Ba 1 mg/l

Pour les éléments toxiques:

L’analyse est systématique et la fréquence est d’une fois par an .

Des analyses seront effectuées en présence de risque de pollution en amont.

L’eau livrée à la consommation humaine est une eau exempte de germes

pathogènes et de germes indicateurs de pollution fécale à savoir :

• Coliformes totaux 0/100 ml

• Streptocoques fécaux 0/100 ml

• Coliformes thermo-tolérants (E.coli) 0/100 ml

• Clostridium sulfito-réducteur >2/20 ml

• Spores anaérobies sulfito-réductrices

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AAANNNNNNEEEXXXEEE 222 ::: DDDEEEVVVIIISSS EEESSSTTTIIIMMMAAATTTIIIFFFSSS

DESIGNATION UNITE QUANTITE PRIX UNITAIRE (Ar) MONTANT (Ar)

Travaux préparatoires U 1 15 528 000 15 528 000

Bassin de filtration U 1 36 531 710 36 531 710

CHATEAU D'EAU 0 U 1 1 128 675 000 1 128 675 000

CHATEAU D'EAU 1 U 1 191 406 965 191 406 965

CHATEAU D'EAU 2 U 1 288 592 924 288 592 924

CHATEAU D'EAU 3 U 1 52 711 006 52 711 006

CHATEAU D'EAU 4 U 1 23 717 003 23 717 003

CHATEAU D'EAU 5 U 1 57 982 107 57 982 107

CHATEAU D'EAU 6 U 1 103 445 596 103 445 596

CHATEAU D'EAU 7 U 1 14 165 960 14 165 960

CHATEAU D'EAU 8 U 1 222 045 033 222 045 033

Borne Fontaine à 2 robinets U 129 2 484 655 320 520 495

Borne Fontaine à 10 robinets U 2 6 144 608 12 289 216

Borne Fontaine à 6 robinets U 1 4 264 064 4 264 064

Borne Fontaine à 8 robinets U 6 6 108 608 36 651 648 Conduite de distribution ∅ 110

ml 170000 10 000 1 700 000 000

Conduite de distribution ∅50 ml 60000 6 000 360 000 000

Conduite de distribution ∅40 ml 50000 5 000 250 000 000

Abreuvoir de 4m U 9 3 243 095 29 187 855

Abreuvoir de 8m U 9 4 859 263 43 733 363

Abreuvoir de 12m U 18 6 475 430 116 557 740 salle & équipement de traitement U 1 27 000 000 27 000 000

Analyse eau semestriel U 80 560 000 44 800 000

DIVERS (Deblai, remblai, Vanne, Regard, Ventouse, Peinture...)

U 1 294 735 500 294 735 500

TOTAL Ar 5 374 541 186

USD EN JUIN 2015 2 889,00 EN DOLLAR 1 860 346,55 USD

MAJORE DE 50 % Ar 8 061 811 778,27

SOIT EN DOLLAR 2 790 519,83 USD

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Nom et prénoms RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija

Titre de mémoire Charbon de Sakoa et problème d’approvisionnement en eau :

Adduction d’eau des villages aux alentours du site minier

comme un outil d’intégration sociale

Encadreur pédagogique Mr RAMANANTSIZEHENA Pascal , Professeur Titulaire

Encadreur professionnel Mr RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier , Docteur , Directeur

résident de la société PAM

Nombre de pages : 75

Nombre de figures : 29

Nombre de tableaux : 21

Mots clés : Adduction d’eau – PAM – Sakoa – Onilahy – Site minier - Pipeline – Potable

RESUME

La Société PAM Sakoa Coal SA projette de faire une exploitation industrielle du

gisement de charbon de Sakoa. Le choix de la Société s’est porté sur le prélèvement d’une

partie du débit du fleuve Onilahy pour satisfaire ses énormes besoins en eau.

Notre étude s’est portée sur les impacts sociaux de ce choix technique pour savoir s’il

y a intérêt convergent entre cette priorité et celle de la population locale dans le long terme.

L’accès à l’eau potable est un intérêt de très haute importance pour la population

locale vu le fait que les ressources en eau sont rares dans la zone du projet.

Les besoin en eau de la société et les 73,68% des villages aux alentours du site minier

ne présentent que 31% de la ressource disponible du fleuve d’Onilahy.

Le devis estimatif de ce projet d’adduction d’eau qui est équivalent à 1/64ème d’une

production annuelle montre sa faisabilité.

Pour avoir un intérêt mutuel, garant de la durabilité, nous avons recommandé à la

Société de réaliser ce projet et aussi, les eaux après usage au niveau du projet Sakoa

devraient être épurées et utilisées pour les besoins de l’agriculture et l’élevage. Mais il y a

encore des mesures administratives et organisationnelles à faire aussi bien au niveau

institutionnel que local pour assurer la rationalisation et la pérennité de ce projet.

En d’autre terme, nous sommes convaincus que l’adduction d’eau aux villages situés

aux alentours du site minier parallèlement à l’adduction d’eau de la société PAM avec l’octroi

des eaux usées épurées aux agriculteurs va servir comme un outil d’intégration sociale

efficace du projet.