médecine de troupeaux

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VISITES DEXPLOITATION BOVINE 1. SCORES CORPORELS (S.C.) De 1 (maigre) à 5 (gras). Le S.C. actuel reflète la balance énergétique passée mais l’évolution du S.C. reflète la balance énergétique actuelle. Ce score ne permet qu’une détection lente des problèmes (quelques semaines). Buts : - Diminuer les fluctuations de l’état corporel durant la lactation - Diminuer le nombre de vaches à problèmes (trop grasses ou trop maigres) - Evaluer indirectement l’adéquation entre les apports alimentaires et la production laitière. A relever, Toutes les 3-4 semaines pour les vaches taries et en lactation, variation en fonction du stade de lactation. En clair: on mesure au vêlage, au pic de lactation, en milieu de lactation au moment du diagnostique de gestation; en fin de lactation, 2-3 mois avant le tarissement et au tarissement. 1 unité de S.C. = 54 kg de poids vif. - <10 % des vaches d’un troupeau doivent avoir un S.C. <2.5 ou >4 S.C. Vêlage = 3.5 Si pas: trop ou pas assez d’NRJ en fin de lactation et/ou au tarissement. S.C. Début de lactation = 3 - 2.5 avec perte de maximum 0.75-1. Maximiser l’ingestion de ration à haute densité énergétique pour minimiser les changements de score corporel et contrer la balance énergétique négative. < 2.5 : (en fonction du S.C. de départ) dégénérescence graisseuse du foie, acétonémie car balance énergétique trop négative < 3 : les VLHP peuvent descendre à 2.5 mais les faibles productrices devront être surveillées. > 3 : les VLHP devront être surveillées si un tel S.C. est combiné avec une production plus faible que prévue. S.C. Milieu de lactation = 3 Après 120 jours, les vaches doivent récupérer les pertes de poids à raison de 350 à 450 g/j S.C. Fin de lactation = 3.5 Si pas, trop ou pas assez d’NRJ en fin de lactation. S.C. Tarissement = 3.5 Si c’est pas le cas on touche à rien. Remarques : Une VLHP peut perdre +- 45 kg durant les 60-80 premiers jours de lactation (450-900 grammes par jour). Elle ne peut pas perdre plus de 0.75-1 point de S.C. en début de lactation. Une perte de poids de 1.3 kg à 1.8 kg par jour conduit à des troubles métaboliques. Génisses : Si moins, risque d’anoestrus pubertaire, si plus risque d’infiltration de graisse dans la mamelle et sous-production laitière consécutive. 0 3 6 10 12 3,5 2,5 3 3,5 3,5 S.C. Temps en Mois 1 •Nouveau-né : 2 •2 mois : 2.25 •6 mois : 2.5 •12 mois : 2.75 •24 mois : 3.5 •14 mois : 3 •20 mois : 3.25

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Page 1: Médecine de troupeaux

VISITES D’EXPLOITATION BOVINE

1. SCORES CORPORELS (S.C.)

De 1 (maigre) à 5 (gras). Le S.C. actuel reflète la balance énergétique passée mais l’évolution du S.C. reflète la balance énergétique actuelle. Ce score ne permet qu’une détection lente des problèmes (quelques semaines).Buts :- Diminuer les fluctuations de l’état corporel durant la

lactation - Diminuer le nombre de vaches à problèmes (trop

grasses ou trop maigres) - Evaluer indirectement l’adéquation entre les apports

alimentaires et la production laitière.A relever, Toutes les 3-4 semaines pour les vaches taries et en lactation, variation en fonction du stade de lactation. En clair: on mesure au vêlage, au pic de lactation, en milieu de lactation au moment du diagnostique de gestation; en fin de lactation, 2-3 mois avant le tarissement et au tarissement. 1 unité de S.C. = 54 kg de poids vif.

- <10 % des vaches d’un troupeau doivent avoir un S.C. <2.5 ou >4

S.C. Vêlage = 3.5 Si pas: trop ou pas assez d’NRJ en fin de lactation et/ou au tarissement.

S.C. Début de lactation = 3 - 2.5 avec perte de maximum 0.75-1. Maximiser l’ingestion de ration à haute densité énergétique pour minimiser les changements de score corporel et contrer la balance énergétique négative.

< 2.5 : (en fonction du S.C. de départ) dégénérescence graisseuse du foie, acétonémie car balance énergétique trop négative

< 3 : les VLHP peuvent descendre à 2.5 mais les faibles productrices devront être surveillées.

> 3 : les VLHP devront être surveillées si un tel S.C. est combiné avec une production plus faible que prévue.

S.C. Milieu de lactation = 3 Après 120 jours, les vaches doivent récupérer les pertes de poids à raison de 350 à 450 g/j

S.C. Fin de lactation = 3.5 Si pas, trop ou pas assez d’NRJ en fin de lactation.S.C. Tarissement = 3.5 Si c’est pas le cas on touche à rien.

Remarques : Une VLHP peut perdre +- 45 kg durant les 60-80 premiers jours de lactation (450-900 grammes par jour). Elle ne peut pas perdre plus de 0.75-1 point de S.C. en début de lactation. Une perte de poids de 1.3 kg à 1.8 kg par jour conduit à des troubles métaboliques.Génisses : Si moins, risque d’anoestrus pubertaire, si plus risque d’infiltration de graisse dans la mamelle et sous-production laitière consécutive.

0 3 6 10 12

3,5

2,5

3

3,5 3,5

S.C

.

Temps en Mois

1

•Nouveau-né : 2 •2 mois : 2.25 •6 mois : 2.5•12 mois : 2.75•24 mois : 3.5 •14 mois : 3 •20 mois : 3.25

Page 2: Médecine de troupeaux

2. INDICES DE PROPRETÉ

INDICE DE PROPRETÉ INDIVIDUEL

On apprécie le degré de souillure de zones anatomiques vulnérables du point de vue pathologique: 1. région ano-génitale (risque de métrites), 2 & 4 mamelle (risque de mammite) et 3 membres postérieurs. On note toujours le membre ou le côté le plus sale. A chacune de ces régions est attribuée une note allant de 0 à 2. Les notes de chaque zone sont additionnées pour obtenir une note globale allant de 0 à 8 correspondant à l’ «indice de propreté individuelle».

ETAT DE PROPRETÉ DE LA STABULATION

En plus des régions déjà citées, la zone de la cuisse (zone 5) est révélatrice de l’état de propreté de la stabulation et en particulier de l’état de la litière. Seul le côté le plus sale est noté selon les mêmes critères que précédemment (on suppose que la vache se couche toujours du même côté). La note globale varie de 0 à 10, de très propre à très sale. La moyenne des notes obtenues pour chaque vache du troupeau correspond à l’état de propreté de la stabulation.

3. QUOTIENT DE CONFORT DES VACHES (QCV)

Nombre de vaches couchées correctement dans les endroits prévus / nombre total de vaches aux mêmes endroits: QCV = 80-90 %

Les vaches restent couchées 12-14 heures par jour (position couchée favorable à la production laitière et l’absence de boiteries). 50-65 % des vaches couchées confortablement sans dormir devraient idéalement être en train de ruminer.

4. DIGESTION ET APPORTS EN NUTRIMENTS

SCORE DE REMPLISSAGE DU RUMEN (RR)

Entre la dernière côte, les apophyses transverses lombaires et l’angle externe de l’ilium côté gauche. Echelle de 1 (creux) à 5 (rempli). A évaluer 2 heures après la distribution de la ration aux animaux car évolue rapidement. Donne des indications quant à la quantité de MS ingérée, la composition de la ration et la vitesse de transit des ingestats dans le tube digestif (consistance du contenu du rumen). L’idéal est : 1 = juste après le vêlage ou anorexie 2 = inappétence 3 = score idéal pour les VLHP 4 = pas assez de transit (admis pour vache en fin de lactation ou tarie) 5 = admis pour les vaches taries uniquement.

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Page 3: Médecine de troupeaux

CONSISTANCE DES MATIÈRES FÉCALES

(CF)

Evaluation de la consistance des MF fraîchement émises associée au test de la botte. Ce test consiste à poser la botte sur un amas de MF et à évaluer, durant le retrait de la botte, l’effet de succion qui s’opère. Après retrait complet de la botte, il faut observer la présence éventuelle de particules érigées non digérées ainsi que la trace laissée par la botte dans la bouse. L’échelle va de 1 (liquide) à 5 (solide).1 = toxémie (par exemple) ou diarrhée 2 = trop d’hydrates de carbone facilement fermentescibles ou trop de ou protéines solubles (ex. : vache en prairie) 3 = idéal pour les VLHP 4 = trop épais pour vache en lactation mais OK pour taries 5 = à éviter dans tous les cas

SCORE DE FRACTION FÉCALE NON

DIGÉRÉE (DF)

Evaluation visuelle et tactile (bouse dans la main avec un gant de fouiller) des MF. Une poignée de MF est lentement serrée

dans la main ; durant cette compression, on perçoit si les MF sont rugueuses ou crémeuses, homogènes, comprennent une fraction solide, si de l’eau s’écoule entre les doigts et si elles contiennent des particules non digérées, ainsi que leur type, leur origine et leur taille. L’échelle va de 1 (pas de particules alimentaires) à 5 (particules alimentaires +++). Normalement, les particules alimentaires ont une taille ≤ 5 mm de longueur. Attention si augmentation des particules de 1 à 2 cm et si diminution -> MF pâteuses et grasses. L’idéal = 1 ou 2 (vache en lactation) 5 = exceptionnel (aucune digestion)

Ces deux scores de MF renseignent sur la nature de la ration (% MS, fibres, NNP, H de C facilement fermentescibles, minéraux), le fonctionnement de tout le tube digestif en général et du réseau-rumen en particulier. Il y a un décalage de 1.5 à 4 jours entre les renseignements obtenus et la situation qui les a initiés.

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Page 4: Médecine de troupeaux

5. SCORE DE LÉSION DES JARRETS

• 0 = Tarse normal• 1 = Alopécie seulement• 2 = Alopécie + gonflement

• 3 = Alopécie + gonflement > à 1⁄2 pamplemousse• 4 = Alopécie + gonflement > à 1⁄2 pamplemousse +

douleur

6. SCORE DES APLOMBS

• 1 = Angle jusqu’à 17°• 2 = Angle 17-24°• 3 = Angle > 24°

7. EXTRÉMITÉ DES TRAYONS

8. SCORE D’ACCROCHEMENT DE LA MAMELLE

• Trayons au-dessus des jarrets : 53 % des vaches 13 % des mammites• Trayons à hauteur des jarrets : 30 % des vaches 16 % des mammites• Trayons en-dessous des jarrets: 17 % des vaches 24 % des mammites

9. SCORE DE CONFORMATION DU PIS

0= mamelle équilibrée, 1= mamelle déséquilibrée.

10. SCORE DE MOTRICITÉ

-Examiner les animaux sur une surface plate et confortable -Examiner tous les animaux d’un lot -Comptabiliser chaque score d’un troupeau laitier en production afin d’estimer les pertes en lait dues aux boiteries :• 3: 5,1 % de perte en lait •4:16,8 % de perte en lait •5: 36 % de perte en lait

A partir du score 2 ou 3, les animaux doivent être examinés et parés !

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On considère qu’il faut dans une exploitation saine: >60% des animaux avec un score de 1, <30% des animaux avec un score de 2, <10% des animaux avec un score de 3. Lorsque le taux d’animaux avec un Score 1 est inférieur à 60 %, il faut envisager un parage des pieds du troupeau. Les animaux avec un Score 3 méritent des soins immédiats.

0 = trayons au-dessus ou au niveau des jarrets,1 = trayons en-dessous des jarrets.

Page 5: Médecine de troupeaux

11. ANALYSE DES DONNÉES DU CONTRÔLE LAITIER ET DE LA LAITERIE

• TP/TB = 0,85 à 0,88 pour les Holsteins • TB-TP <3 : No = max. 20% (sinon acidose) • TP/TB < 0.7 au 1er contrôle : No = max. 30% (sinon déficit énergétique) • TP/TB > 0.9 au 1er contrôle : No = max. 10% (sinon acidose) • TP moyen au 1er contrôle : No = > 30

LE TAUX PROTÉIQUE (TP)

Augmentation (1ère semaine) = phase colostrale - le TP augmente plus fort si apport énergétique augmente, que si l’apport protéique augmente- augmentation du TP si apports en a.a. essentiels (méthionine, lysine) protégés de la digestion dans le rumen. Diminution en tout début de lactation, souvent causé par une sous-alimentation énergétique. Facteurs influençant le TP : TP élevé la 1ère semaine (phase colostrale), teneur en graisses de la ration, acétonémie et hypocalcémie, stade de lactation : (TP le + bas au pic), rapport fourrages/concentrés, âge de la vache : diminution TP après la troisième lactation, management de la ferme.

LE TAUX BUTYREUX (TB)

Augmentation début de lactation Balance énergétique négative => mobilisation des réserves graisseuses. Le TB du 1er contrôle: quantifie la balance énergétique négative et prédit les performances de reproduction ultérieures [ ! si > 45g/L (Holstein)] Diminution : dépression du TB du lait en cours de lactation (acidose chronique du rumen). Généralement accompagnée d’une augmentation du TP. Facteurs influençant le TB : stade de lactation (TB le plus bas au pic, TB le plus élevé en fin de lactation, ! début de la lactation : race, changements rapides des composants de la ration, alimentation (rapport acétate/propionate dans le rumen)

LE TAUX D’URÉE

Taux d’urée du lait ± = au taux d’urée sanguin. TP + taux d’urée du lait => balance et utilisation en temps réel de l’énergie et des protéines par la flore du rumen.

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Page 6: Médecine de troupeaux

12. OBSTÉTRIQUE ET PATHOLOGIE REPRO

PALPATION

• Vagin: Distensions (par air, mucus, urine, tumeur), Perforations• Col: Diamètre ( <5, 5-10, >10 cm), Position pelvienne/pubienne/abdominale• Cornes: Symétrie, Consistance flasque ferme ou tonique, cicatrice de césarienne, Adhérences• Oviductes: palaption uniquement si salpingite ou dilatation kystique• Ovaires: OPL ( petit et lisse) IO (inactivité), F (follicule 1-2cm) CJH (corps jaune hémorragique

1-2 cm), CJ (Corps jaune > 2cm), FK (Follicule kystique > 2,5 cm), FKL (Follicule kystique lutéinisé > 2,5 cm)

DIAGNOSTIQUE DE GESTATION

Métodes: Détection des chaleurs, Développement mammaire, Taxis externe (?), Palpation rectale, Progestérone, Oestrogènes, PSPB (PAG), Echographie.

Critères à la palpation: Fluctuation après 30 jours puis slipping membranaire de 35 à 70 jours, pi Foetus après 65 jours, pi placentômes après 95 jours.

OBJECTIFS REPRODUCTIFS DES TROUPEAUX

• HRS = 100 - (1,75 x a/b), formule dans laquelle a représente la somme des jours, depuis le dernier vêlage, des vaches qui le jour de l'évaluation ne sont pas confirmées gravides et se trouvent à plus de 100 jours du vêlage et b le nombre de vaches gravides et non-gravides non réformées présentes dans le troupeau lors de la visite.

• Indice de fertilité: Nombre d’inséminations naturelles ou artificielles, réalisées à plus de 5 jours d’intervalle, nécessaires à l'obtention d'une gestation. Si le nombre des inséminations comprend celles qui ont été réalisées sur les animaux réformés, l’indice est dit réel. Dans le cas contraire, il

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SPÉCULUM

• Gueule des parois• Sécrétions: normales (N) muqueuses

(M) Muco-sanguinolentes (MS) Floconneux (F) Muco-purulantes (MP), Purulentes (P), sanieux (SAN).

Page 7: Médecine de troupeaux

s’agit de l’indice apparent. L’indice de fertilité réel doit être inférieur à 2,2 et l’indice de fertilité apparent inférieur à 1,8.

• Indice de fécondité: Nombre de veaux nés par vache et par an. Sa valeur moyenne de troupeau se calcule en divisant 365 par l’intervalle moyen entre vêlages. L’indice de fécondité ne devrait pas être inférieur à 0,95.

• Index de Wood: Le rapport entre la longueur moyenne du cycle et la valeur moyenne de l’intervalle entre chaleurs ou inséminations doit être égal ou supérieur à 75

OBJECTIFSSEUILS

D’INTERVENTION

MOYENNE OBJECTIFSSEUILS

D’INTERVENTION

MOYENNE

FÉCONDITÉ

HRS

Naissance - 1° Vêlage

Naissance - 1 IF (mois)

Naissance 1° I (mois)

IVV (j)

V - IF (j)

V - 1° I ou PA (j)

V - 1° chaleurs (j)

Intervalle 1° IA-IF ou PR (j)

FÉRTILITÉ

Index de gest. tot. en 1° IA des génisses

IGT en 1° IA des Vaches

IFA vaches

IFA génisses

CHALEURS

Index de Wood

% V en chaleurs <50j PP

VÊLAGES

Vêlage sans intervention

Césarienne

PATHOLOGIES %

Rétention placentaire

Métrite chronique 20-50j PP

RIU 30-50j PP

Kyste ovarien 20-50j PP

Mortalité E 25-59j PP

Avortement clinique

RÉFORMES %

Taux de réformes total

Taux pour infertilité

LAITIERSLAITIERSLAITIERS VIANDEUXVIANDEUXVIANDEUX

>65 <40 >65 <40

24 26 29 24 26 29

15 17 20 15 17 20

14 16 19 14 16 19

365 380 390 365 380 400

85 100 110 85 100 120

60 80 70 60 80 74

<50 >60 60 >65 >70

23-30 >30 23-30 >30

LAITIERSLAITIERSLAITIERS VIANDEUXVIANDEUXVIANDEUX

>60 <50 >60 <50

>45 <40 40 >45 <40 30

<2 >2 1,9 <2 >2 2,3

<1,5 >1,5 <1,5 >1,5

LAITIERSLAITIERSLAITIERS VIANDEUXVIANDEUXVIANDEUX

>70 <70 >70 <70

>70 <50 40 >35 <30 20

LAITIERSLAITIERSLAITIERS VIANDEUXVIANDEUXVIANDEUX

>95 70 9

<5 >10 5 87

LAITIERSLAITIERSLAITIERS VIANDEUXVIANDEUXVIANDEUX

<5 >10 4,4 <5 >10 3,5

<20 >25 19 <20 >25 19

<10 >20 13 <10 >20 9

<10 >20 10 <10 >20 3

<10 >20 11 <10 >20 13

<3 >5 <3 >5

LAITIERSLAITIERSLAITIERS VIANDEUXVIANDEUXVIANDEUX

25-30 >30 25-30 >30

<10 >10 <10 >10

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Page 8: Médecine de troupeaux

13. SANTÉ MAMMAIRE

• Trilogie étiologique : germe, animal, environnement • Double contexte épidémiologique : mammites contagieuses, mammites d’environnement • Double contexte symptomatologique : mammites cliniques et subcliniques

RÈGLES DE BASE DU CONTRÔLE DES INFECTIONS MAMMAIRES

Tout problème de mammite et donc de cellules dans une exploitation est d’origine multifactorielle. Une tentative de résolution en abordant seulement certains aspects est vouées à l’échec. Les points à prendre en compte sont :

• La détection des mammites (cliniques et subcliniques): Données cellules (contrôle laitier, bilan cellules,...), CMT, observation des premiers jets et des trayons, palpation du pis,...

• Le traitement des mammites: Traite fréquente, choix du traitement : voie (systémique, local), antibiotique (bactériologie, antibiogramme, diffusion, interaction avec système immunitaire, interaction avec le lait), durée, traitements adjuvants (anti-inflammatoires, ocytocine, onguents décongestionnant, homéopathie)

• La gestion du tarissement: Guérison des vaches en mammites (antibiotiques, traitements complémentaires), protection des vaches saines (obturateurs de trayons)

• La technique de traite: A observer pendant la traite • La machine à traire: Rapport de contrôle, testage dynamique (pendant la traite) • La stabulation: Propreté, confort, stress• L’alimentation : Qualité, quantité

Il y aura toujours de nombreux points qui laissent à désirer. L’important est de hiérarchiser les points négatifs pour indiquer à l’éleveurs les quelques modifications qui aideront à améliorer significativement la santé mammaire dans l’exploitation.

LECTURE DES DONNÉES DU CONTRÔLE LAITIER

Un lait cru est considéré comme étant de bonne qualité lorsque les critères suivants sont respectés :• Germes tot.<100.000/ml• Cellules somatiques < 400.000/ml• Absence de substances inhibitrices

La non conformation à l’un de ces critères entraînera des pénalités financières, voire la suspension d’autorisation de l ivraison. A contrario, certaines laiteries proposent des primes lorsque le lait présente des niveaux plus b a s q u e c e u x e x i g é s légalement.

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• Point de congélation < -510 m°C • Test de filtration satisfaisant • Absence d’oxydant

Page 9: Médecine de troupeaux

CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES GERMES CONTAGIEUX ET D’ENVIRONNEMENT

Ces informations sont données à t i t r e i n d i c a t i f . L e s conséquences de tout germe sur la mamelle et le lait dépendent avant tout des proté ines produites par le germe. Or, en ce qui concerne Staphyloccocus Aureus, Streptococcus Uberis et Escherichia Coli, il existe de nombreux sérotypes différents, qui produiront chacun des protéines différentes. Il est donc impossible de prédire le comportement d’un germe uniquement sur base de son espèce. La détermination des sérotypes n’est pas encore possible en routine. Il faudra donc se référer au comportement du germe en exploitation pour définir les mesures adéquates à prendre.

DESCRIPTION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DES MAMMITES DANS UN ÉLEVAGE

Il n’est pas possible de tirer de conclusion sur un comptage cellulaire unique. Seul l’utilisation d’un ensemble de comptage cellulaires pour un même animal permet une interprétation.

BILAN CELLULE (CONTRÔLE LAITIER)

Le bilan cellule comporte 2 parties. La première brosse un descriptif de la situation cellulaire du troupeau le jour du contrôle laitier (cfr image). Le Score caractérise la santé globale des pis du troupeau. Il est égal à la moyenne des scores individuels. Le score est une transformation logarithmique du comptage cellulaire, pour diminuer l’influence des taux cellulaires élevés. Le Taux de tank estimé est une estimation de ce que serait le taux cellulaire mesuré dans le lait de mélange récolté le jour du contrôle. La Perte est une estimation de la diminution de lait produit à cause d’une augmentation du taux cellulaire. La « Conduite« Cellulaire » estime le nombre total d’animaux présentant un comptage cellulaire en dessous de200.000 cellules par millilitre et parmi ceux-ci le nombre de primipares. La répartition des animaux brosse un descriptif de la situation le jour du contrôle laitier. Les animaux sont regroupés en fonction du taux cellulaire, du stade et du numéro de lactation. Un graphique reprend l’évolution du Score de l’Exploitation, de la Région et du « Top » au cours des mois concernés par les derniers contrôles. Il permet à l’exploitant de se situer dans le temps (d’où il vient ; où il est).

La seconde partie reprends les données cellules des animaux à surveiller, à savoir les animaux qui ont eu à un moment de leur lactation un comptage cellulaire supérieur à 400.000 cellules/ml, ainsi

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Page 10: Médecine de troupeaux

que l e s an imaux fraîchement vêlés et surveillés la lactation précédente.« L’Indice Cellulaire » résume en une seule valeur l’histoire « cellulaire » d’un animal durant sa lactation et permet à t o u t m o m e n t d e restituer a posteriori l e s n i v e a u x d e comptages cellulaires atteints par l’animal a u c o u r s d e s a l a c t a t i o n . I l s e compose de trois chiffres, un chiffre pour les Unités, un c h i f f r e p o u r l e s Dizaines, un chiffre pour les Centaines (il varie de 000 à 999). A chaque contrôle la vache reçoit des points en fonction de son taux cellulaire : 100 points pour un comptage cellulaire supérieur à 800.000 cellules par ml de lait, 10 points pour un comptage compris entre 400.000 et 800.000 et 1 point pour un comptage compris entre 200.000 et 400.000. Au fur et à mesure de l’évolution de la lactation les points sont additionnés. Puisqu’il y a séparation entre les

différentes catégories de taux cellulaires (centaines, dizaines, unités), un indice de 2 5 3 correspond à un animal qui au cours de sa lactation a été deux fois ( 2 ) au- dessus de 800 000 cell/ml , cinq fois ( 5 ) entre 400 000 et 800 000 cell/ml et trois fois ( 3 ) entre 200 000 et 400 000 cell/ml.L’indice représente ainsi une estimation fiable et descriptive d e l a q u a l i t é « cellulaire » de la lactation. Cet indice e s t é g a l e m e n t i n d i q u é p o u r l a lactation précédente.

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Page 11: Médecine de troupeaux

PARAMÈTRES D’INTERPRÉTATION DU CMT (CALIFORNIAN MASTITIS TEST)

CMT = test qui mesure indirectement le nombre de cellules dans le lait. Le réactif ajouté contient un détergent (et parfois un indicateur de pH).

1) Éliminer les premiers jets. 2) Recueillir quelques jets de

chaque quartier dans le godet correspondant. Éviter de mélanger.

3) Incliner la palette afin de ne conserver que la quantité nécessaire de lait, à savoir environs 2 ml

4) Ajouter autant de réactif qu’il n’y a de lait.

5) Agitez la solution.6) Lire le résultat après 10

secondes selon la grille en annexe.

Il est recommandé d’utiliser ce test : • quand on introduit dans le cheptel un animal dont le statut mammaire est inconnu.• pour confirmer l’infection chez une vache dont le taux cellulaire a augmenté. • pour déterminer le ou les quartiers infectés en cas de mammite. • chaque fois que vous avez un doute sur l’état d’un quartier • au vêlage pour prendre le colostrum de quartiers sains• de façon routinière 3 à 4 jours après la mise-bas. • pour connaître le statut du pis avant un traitement au tarissement.

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Page 12: Médecine de troupeaux

14. NUTRITION

BESOINS

1.3 VEAU

• Entretien : ± 50 Kcal/kg/jour et ± 0,5 gr protéines/kg/jour • Croissance : ± 300 Kcal/100 gr de gain de poids et ± 22 gr protéines/100 gr de gain de poids• Pour rappel, le lait entier de vache contient ± 70 Kcal/100 ml et ± 3,2% protéines.

12

Page 13: Médecine de troupeaux

ALIMENTATION DES VEAUX

DE LA NAISSANCE AU SEVRAGE

Le colostrum• minimum 75 grammes de protéines par litre (cf. pèse-colostrum) • réchauffer lentement à maximum 56°C (60°C = dénaturation des anticorps)• 10% du poids vif du veau (= 100 ml/kg) sur les 24 premières heures; dont 4% (=40 ml/kg) le plus

vite possible après la naissance. • Si le veau refuse de boire, administrer à la sonde (pour éviter les erreurs de lieu). Cela ne pose pas

de problème dans les 1ères heures (pas de flore du rumen)

Le lait• 10% du poids vif du veau jusqu’à 7-8 litres par jour maximum (à partir de 70-80 kg) avant de

diminuer jusqu'au sevrage. Un veau sain peut boire jusqu'à 20% de son PV en lait/jour sans développer de diarrhée alimentaire (à condition de multiplier les repas).

• En cas de conditions climatiques froides (ex. : niches à veau) : besoins x 1,5 • Sevrage : Lorsque l'ingestion de calfstarter sera de 1,5 kg par jour 2 jours de suite.

Le Calfstarter• Floconné (maïs mais pas uniquement) • Mélange du commerce • Mélange "maison" (pour 1 kg) : (540 gr de maïs floconné); 300 gr de tourteau de lin; 50 gr de son;

50 gr de luzerne; 50 gr de mélasse; 10 gr minéraux -quantité : le calfstarter est à distribuer à volonté dès le début de la vie.

Le foinLe plus tendre et le meilleur possible, le foin est à donner après que les animaux aient commencé à manger le floconné.

L'eaule veau doit avoir accès à de l'eau propre en permanence et à volonté. Néanmoins, il est conseillé de ne pas lui donner d'eau directement après l'ingestion de lait. On recommande d'attendre au minimum 15 minutes après l'ingestion de lait pour permettre au lait de cailler dans la caillette.

DU SEVRAGE JUSQU’À 6 MOIS

Soit: continuer le floconné, pas de pulpes avant 4-5 mois puis en faibles quantités pour habituer le rumen (sinon tympanisme), ajouter des céréales à la ration (+ tourteaux) en quantités appropriées, ajouter de l'ensilage d'herbe à partir de 5 mois (dépend de la M.S. de l’ensilage d’herbe : + il est sec, + vite on peut le donner, même avant âge de 5 mois), eau à volonté

Soit: modifier les proportions du calfstarter fait maison, garder le floconné, augmenter le son , augmenter la luzerne déshydratée, diminuer le tourteau de lin au profit du tourteau de soja (moins cher), quantité de mélasse identique, pulpes en faibles quantités et pas avant 4-5 mois, le foin sera éventuellement remplacé par de l'ensilage d'herbe préfané à partir de 5 mois (ou avant si M.S. = 60-70%) et d'ensilage d'herbe humide à partir de 6 mois.

A PARTIR DE 6 MOIS

Ration de l'animal d'élevage avec un Gain Quotidien Moyen de 800-825 grammes par jour (pour les génisses). Ration de l’animal d’élevage avec un GQM de 1 kg par jour pour les taureaux.

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EVALUATION DE LA QUALITÉ DES ALIMENTS

EVALUATION DE LA MATIÈRE SÈCHE

(MÉTHODES « MAISON »)

La teneur en M.S. de l'ensilage d’herbe est fort variable. La teneur en M.S. de l’ensilage de maïs est relativement constante ; très rarement sous 28% et très rarement au-dessus de 34% (moyenne = 31%)

A la main... Prendre une poignée d'ensilage dans sa main et la serrer fortement ⇒ < 25% M.S. : du jus dégouline de la poignée d'ensilage serrée à fond dans le poing. ⇒ 25-35% M.S. : pas de jus, la boulette reste compacte quand on ouvre le poing. ⇒ 35-45% M.S. : la boulette se regonfle comme une éponge quand on ouvre le poing. ⇒ > 45% M.S. : la boulette s'effrite et se fragmente quand on ouvre le poing. ⇒ 60% M.S. : ressemble à du foin

Au micro-onde...-Peser récipient vide = A -Mettre 80-125 grammes échantillon dans récipient = B -Micro-onde pleine puissance 2 minutes (3-4’ si très humide). Mettre verre d’eau dans appareil -Sortir du micro-onde et peser (noter le poids stabilisé après 3 passages successifs de 30 secondes dans le micro-onde) = C[(B-A) – (C-A)] x 100 = % humidité. (B-A)!!! Erreur : 2-6% (6% si expérimentateurs différents)

Au Koster (petit séchoir portable prévu pour doser la MS des ensilages) ...-100 grammes échantillon => sécher 20-30 minutes, peser différence. Erreur : ~2%

EVALUATION DE LA FIBROSITÉ D’UNE RATION

Normes (ensilage de maïs): • min. 5% (EM seul) ou 3-5% (EM + autre aliment) des fibres >1,9 cm• 45-65% des fibres entre 0,8-1,9 cm • 30-50% des fibres entre 0,12-0,8 cm

Normes (ensilage d’herbe): •5-15% des fibres >1,9 cm •40-60% des fibres entre 0,8-1,9 cm •30-50% des fibres entre 0,12-0,8 cmNormes pour une TMR (total mixed ration): •3-8% des fibres >1,9 cm ; •30-50% des fibres entre 0,8-1,9 cm ; •30-50% des fibres entre 0,12-0,8 cm (max. 20% fibres <0.12 cm).

On évalue la fibrosité avec un «pennstate particle size separator». Le pennstate particle size separator (PSPS) est consitué de 3 bacs empilés : 1 bac avec trous d’un diamètre de ~1,9 cm, un bac avec trous d’un diamètre de ~0,8 cm et un bac sans trou.

Mode d’emploi : Placez environ 300-500 grammes d’aliment sur le premier bac (trous 1,9 cm). Secouer (fréquence de ~1 par seconde) les bacs 5 fois pour chaque côté et répéter 7x => soit 5 x 4 côtés x 8 fois. Peser l’aliment (balance de cuisine) dans chaque bac et déterminer le % dans chaque bac.

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QUANTITÉS MAXIMALES D’ALIMENTS À DISTRIBUER

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• La réduction des fibres (ç-à-d résultat avec le PSPS >30% dans le dernier bac) chez la vache laitière peut induire : dim. MG lait, DGC, acidose du rumen, fourbure, hyperkératose du rumen... L’acidose provient également du fait de la diminution de la mastication car moins de fibres à mâcher => moins de tampon avalé avec la salive => dim. pH ruménal.

• Si trop de fibres dans la ration => vérifier les bouses avec le bousomètre (passoire rincée à l’eau!^^) : fibres < 5 mm

LA BALANCE ALIMENTAIRE CATIONS ANIONS (BACA)

• But : acidifier les rations en tarissement pour prévenir les fièvres de lait (FL) • Normes Tarissement: -100 à -200 mEq/kg MS avec pH urinaire de 6,5 à 7,5• Normes Lactation: +200 à +450 mEq/kg MS avec pH urinaire > 7,5• Excès de cations (Na, K) => risque alcalose métabolique (pH urinaire >8) : augmentation FL • Excès d’anions (Cl, S) => risque acidose métabolique (pH urinaire <6) : ostéomalacie • Corrections d’une BACA + en tarissement : 200-250 grammes de sels anioniques (sels peu

appétants !!!). Corriger d’abord la ration de base si BACA >+200 avant ajouter sels anioniques

L’ACIDOSE

TP/TB > 0,9 / TB – TP < 3 -Analyse du jus de rumen (voir 1er chapitre) : pH < 5,5 Autres symptômes : dim. ingestions, fourbure, ballonnement,...

Diagnostic de troupeau : -pH rumen : sur 10 vaches, 2-3 vaches avec pH rumen < 5,5 -Lait : TB –TP < 3 sur >20% des vaches -Lait : TP/TB > 0,9 au 1er contrôle sur >10% des vaches -Fibrosité de la ration (PSPS) : >40 % de fibres <0,8 cm (dernier bac du PSPS) -Ration : (amidon + sucres) / cellulose > 1,5 -Bouses : liquides avec fibres >5 mm et grains (bousomètre) -Coups de mâchoires par bol mérycique : < 60 (tester 5-10 vaches couchées) -Autres symptômes : dim. production laitière, dim ingestions, dim. score corporel,...

LA CÉTOSE

Diagnostic de troupeau :-Prise d’urine : bandelette pour corps cétoniques (au pire, tigette Combur®) -Lait : max. 30% des vaches avec TP/TB < 0.7 au 1er contrôle -Lait : >25% des vaches avec TB – TP > 2 en début de lactation

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Formule simplifiée (ions exprimés en mEq/kg aliment) : (Na+ + K+) – (Cl- + S-) Calcul de la BACA (mEq/kg MS) : charge x (% dans MS aliment/poids mEq) x 10

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PLANS DE RATIONNEMENT

Quantités de fourrages-Ensilage Maïs = 500-600 kg/m3 (silo couloir ou taupinière) -Ensilage Herbe = 600-800 kg/m3 (silo couloir ou taupinière) -Densité approximative en MS des ensilages : 200 kg MS/m3 (tassé) ou 110 kg MS/m3 (désilé) -Boule ronde : 180 kg de M.S./m3 -Ballot carré : ~200 kg M.S./m3 -Conversion ballot ⇒ kg : Foin classique : 12-15 kgPaille classique : 10-12 kg Foin ballot rond : ~400 kg Foin ballot carré : ~500 kg Paille ballot rond : ~350 kg Paille ballot carré : ~500 kg-Conversion hectare ⇒ kg : 1 ha de maïs : ~ 40.000 kg en frais (~12-15 tonnes en M.S.) 1 ha d'herbe : ~ 40.000 kg en frais (par coupe)1 ha betteraves sucrières : 50-100 tonnes betteraves en frais 25 tonnes de feuilles 35 tonnes de feuilles et collets 15 tonnes de pulpes humides 11 tonnes de pulpes surpressées 3000 kg de pulpes séchées 1 ha betteraves fourragères : 80 tonnes en frais

Calculs des disponibilitésDisponibilité (par UGB et par jour de stabulation hivernale) = kg fourrages disponibles pour l'hiver / nombre d'UGB x durée hiver

15. LOGEMENT

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INDICES DE CONFORT

Tous types de stabulations confondus⇒ Score de propreté individuel ⇒ Etat de propreté de l’étable ⇒ Sècheresse des bâtis et des murs ⇒ Nombre de trayons écrasés ⇒ Score de lésions des jarrets ⇒ Rumination : 50-65 % des vaches couchées qui ruminent

Stabulation entravée⇒ Temps que la vache reste couchée (Temps de couchage ininterrompu<1h = problème d’isolation du sol) ⇒ Temps mis par la vache pour se lever ⇒ % de relever rapide <7s ( réf = 40%)

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⇒ % de relever difficile>13s ( réf = 5%) ⇒ Temps mis par la vache pour se coucher ⇒ % coucher rapide <5s ( réf = 40%) ⇒ % de coucher difficile >9s (réf =5%)

Stabulation libre⇒ Taux d’occupation des logettes = % de vaches se couchant hors des logettes Référence : < 4% du nombre de vaches ⇒ 80-90% des vaches couchées correctement dans les aires de couchage ⇒ Position de coucher anormale⇒ Taux d’occupation de l’aire de couchage = % de vaches se couchant hors de l’aire de couchage Référence : < 4% du nombre de vaches ⇒ Quotient de confort des vaches⇒ Animaux qui évitent un endroit de la stabulation à cause de la présence de courants d’air ⇒ Fréquence des interactions agressives augmente lorsque la surface par animal diminue

Lésions/ Blessures associées à un logement inadéquat⇒ Bosse au niveau du cou : barre au mauvais endroit (ou cornadis inadapté) ⇒ Périarthrite du genou/jarret : manque de litière, surface trop dure (si uniquement genoux : bordure d’arrêt mal conçue ou vache qui passe trop de temps à genoux à cause de la position de la barre d’attache) ⇒ Ecrasement de trayon : lever difficile (problème d’espace avant/ surface dure et glissante) ⇒ Fourbure subclinique : trop de temps debout sur une surface dure dû au manque de confort (en + du problème d’alimentation) ⇒ Dermatite interdigitée et érosions du bulbe : litière souillée / humide

16. VACCINATIONS

Toute vaccination doit être réalisée si et seulement si la pathologie contre laquelle on vaccine a été identifiée dans l’exploitation !!! En aucun cas, la vaccination ne constitue la panacée.

Protocoles digestifs:

BVD : Primo => 2 doses à 4 sem. intervalle. Rappel tous les 12 mois (Pregsure) ou 6 mois (les autres). Rappel => min. 4 semaines avant gestation.

Diarrhées néonatales (vaccination des mères) : Primo =>2 doses à 3-6 sem. intervalle (1 seule dose pour Rotavec), dernière injection 2-6 semaines avant vêlage. Rappel => 1x/an, 2-6 semaines avant vêlage. La protection du veau contre ces agents pathogènes à tropisme digestif sera réalisée par l’ingestion de colostrum (quantité suffisante, le + tôt possible) des mères vaccinées !

Entérotoxémies : Primo => 2 doses à 4 sem. intervalle. Gestants => 2ème injection 2-6 semaines avant mise-bas. Rappel => 1x/an. Ces vaccins sont plutôt destinés aux ovins. L’efficacité chez le bovin n’est pas clairement établie.

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Protocoles respiratoires:

RSV : Primo => 2 doses à 3-5 sem. intervalle. Prévoir une 3ème dose à 4 mois (voire 4ème) si la primo-vaccination est réalisée sur des veaux de moins de 4 mois (3ème injection min. 15 jours après la 2ème). -PI3, M.haemolytica : 2 doses à 3-5 sem. intervalle. Rappel selon type de vaccin combiné.IBR: Vax. marqués! Protocole dépend du but : é r a d i c a t i o n contrôles des signes cliniques. Vaccin vivant peut être donné IM ou intra-nasal. Veaux de –de 3 mois, choisir la voie I-nasale (surmonte mieux l’immunité colostrale). Le rappel suite à vaccination intra-nasale se fera par voie parentérale.

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17. VERMIFUGATION (EN RÉSUMÉ!)

VERMINOSES GI• Agents causals: (Cooperia, trichostrongylus, Nematodirus, Haemonchus, Ostertagia, Dictyocaulus

viviparus)• Diagnostic par coprologie• Traitement: Albendazole, Fébandazole, Fébantel,Nétobimin, Closantel, Ivermectine, etc• Prophylaxie: Chez le veau on peut employer la technique de la dilution (vache+veau+autre

espèces en prérie) ou on emploie la rotation c’est à dire qu’on met les veaux sur une pature sûre jusqu’au 15 juillet pi on vermifuge eton change pour une autre pature... ou on vermifuge pas et alors on rechange en aout... oubien... on peut aussi mettre le veau en pature plus tardivement. Le traitement préventif se fait après le 1er mai, pour tout les animaux d’une même prairie et on en change pas. On traite pas les laitières (résistante + LMR). Une prairie sur est une prairie après le premier mai plus broutée depuis l’an dernier.

DOUVES

Traitement 2x par an: plein hiver (dec-janvier), debut de printemps (mars-avril). Chez le mouton oon traite en plus en automne car maladie mortelle. Albendazole, Closantel, Nitroxynil, Triclabendazole, (+Levamisole), Oxyclozanide, Netobimin, Clorsulon, (+ ivermectine). Le cyanamide calcique pour tuer les limnées.

BRONCHITE VERMINEUSE

Prophylaxie: Vaccination (administration orale de larves infestantes irradiées) : 1000 larves irradiées 2 fois à 4 semaines d’intervalle (dernière dose 2 semaines avant pâturage !). Vaccination à l’étable ! Ne pas administrer de vermifuge avant et après vaccination (21Jours). Infestations naturelles : traitement anthelmintique dès l’apparition des 1ers symptômes. -Rotation des pâtures : 4 jours par parcelle sur 9 parcelles (jamais appliqué en pratique).

+ Ectoparasites, Mouches et moustiques, Coccidies, Protozoaires (cryptosporidiose) on s’en fiche!

18. POLICE SANITAIRE

LEUCOSE BOVINE ENZOOTIQUE

-> L3 Indemne de LBE ; L2 Présumé indemne de LBE; L1 Statut inconnu envers LBE-> Diagnostic par sérologie (lors de prise de sang à l’achat, lors des bilans sanitaires).

TUBERCULOSE BOVINE

-> T3 Officiellement indemne de Tuberculose , T2 En cours pour être indemne de Tuberculose, T1 Inconnu-> Contrôle de la tuberculose lors de l’achat et lors des bilans (tuberculinations). Si le % troupeaux atteints dans le pays est de <1% : 1 tub/2 ans; <0.2% : 1 tub/3 ans; <0.1% : 1 tub/4 ans. Il peut exister une réaction croisée avec la paratuberculose (Mycobacteries atypiques). Réaction si vaccination contre la paratuberculose.

BRUCELLOSE BOVINE

-> B4 Officiellement indemne de Brucellose, B3 Indemne de Brucellose, B2 En cours (pas de signes cliniques depuis 6 mois), B1 Cheptel non suivi (n’existe plus)Diagnostic : séroagglutination + ELISA (Prise Sang achat, bilans sanitaires) Diagnostic : lait ou sérum Ring Test (lait) : tous les 3 mois, couplé à séroagglutination ELISA : sérum (1x/an)

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IBR (RHINOTRACHÉITE INFECTIEUSE BOVINE) PAS OFFICIEL

En Belgique : prévalence > 50 % • I4 Exploitation seronégative envers l’IBR (pas infecté, pas vacciné)• I3 Exploitation où bovins séronégatifs envers gE (vacciné, pas infecté)• I2 Exploitation où <10 % bovins séropositifs envers gE • I1 Exploitation où un plan de vaccination est en cours • I0 INCONNU envers IBR

Contrôle de l’IBR : PS achat (pas obligatoire), statut vendeur, vaccination, Lutte volontaire avec statuts et vaccination, Vaccins marqué avec délétion d’une protéine (gE) -> Les bovins vaccinés n’ont pas d’anticorps anti-gE.

OIE (office international des épizoosie) • Liste A: (au delà des frontières: Peste bovine, Fièvre aphteuse, fièvre de la vallée du Rift, Fièvre

catarrhale maligne, Pleuropneumonie contagieuse, Dermatose contagieuse, Stomatite vésiculeuse• Liste B: (toutes espèces) Rage, Fièvre charbonneuse, Aujeszky, Echinococcose, Cowdriose,

Lesptospirose, Paratuberculose, Fièvre Q, certaines Myases, Trichinellose. (Bovins) Anaplasmose, Babésiose, Brucellose, Campylobactériose, Tuberculose, Cysticercose, Dermatophilose, Leucose bovine enzootique, Septicémie hémorragique, IBR, Theilériose, Trichomonose, Trypanosomose, ESB.

19. PRODUCTION

OBJECTIFS D’ÉLEVAGE POUR LES GÉNISSES DE REMPLACEMENT

Âge 1er Vêlage 24 mois 27 moisPoids saillie / IA

Poids vêlage410 kg 440 kg630 kg 670kg

(-75 après vêlage)

• Poids naissance mâle-femelle PN: 45-40kg• Poids naissance mâle-femelle BBB: 50-45kg

La puberté est atteinte à 42% du poids adulte, soit 270-300 kg (7-11 mois). Il est important que la puberté survienne avant la mise à la reproduction car le 1er cycle d’une génisse n’est pas souvent fertile. La conception sera réalisée à 55% du poids adulte, soit environ 370 kg, 125 cm au garrot et 13 mois d’âge.Avant la reproduction, il est important de détecter le BVD chez le taureau reproducteur (ou le sperme) et de vacciner les génisses avant l’insémination, si du BVD est présent dans l’exploitation. L’âge au 1er vêlage devrait être de 24 mois, avec un score corporel de 3.5, un poids de 570 kg (85% du poids adulte) après le part, et une hauteur de 142 cm (PN Holstein).

- GQM élevé de ± 800-900 gr/jour de 0 à 7 mois -Accroissement raisonnable : • 700 à 750 gr/jour de 7 à 15 mois si le vêlage est prévu à 24 mois • 600 à 650 gr/jour de 7 à 18 mois si le vêlage est prévu à 27 mois (Au terme de cette période, la

génisse BBB sera inséminée : elle doit atteindre 410-450 kg) -GQM normal de 700 à 750 gr/jour durant les 6 premiers mois de gestation -GQM élevé durant les 3 derniers mois de gestation : 900 gr/jour

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Calcul des génisses de remplacement :

Nombre de génisses de remplacement nécessaires = Nombre de vaches réformées annuellement x Age au 1er vêlage (ans) x 1,1

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OBJECTIFS DE CROISSANCE POUR LES MÂLES D’ÉLEVAGE (PAS L’ENGRAISSEMENT)

GQM de ± 1000 gr/jour

PRODUCTION LAITIÈRE

Pic de lactation à 8-10 semaines. Le pic +- production en 300 jours / 200. Si le pic n’est pas bon => vérifier les protéines Si persistance est mauvaise => vérifier l'énergie Après le pic, les génisses vont chuter en lait de 0,2%/j.Après le pic, les vaches vont chuter en lait de 0,3%/J (10 % / mois). TP/TB = 0,85 à 0,88 pour les Holsteins % MG/% Prot. ne doit pas dépasser 1,5 sinon risques d’acétonémies (ou encore TP/TB < ou = 0,6 !) TB change plus facilement avec l'alimentation que T.P.

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