mécanismes economie de marché

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  • 7/24/2019 Mcanismes Economie de march

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 1 : LES MECANISMES DE LECONOMIE DE MARCHE

    1. L'IDENTIFICATION D'UN MARCHE

    Un march est un lieu fictif de rencontre entre loffre et la demande.

    Il existe une infinit de marchs qui peuvent tre rels (halle) ou abstraits (march des changes). Chaque marchs'identifie d'aprs l'objet de l'change, ses acteurs, le prix fix.

    Marchs Offreurs Demandeurs Prixdes biens et services Vendeurs (entreprises) Acheteurs (mnages) Prix des biens et servicesdu travail Candidats lembauche Employeurs Salairedes capitaux Prteurs Emprunteurs Taux dintrts, cours des

    devises, cours des actions

    Le march permet de rendre cohrent lensemble des dcisions individuelles doffre et de demande. Ces dcisions vontsajuster grce au mcanisme des prix.

    Lconomie de marchune forme dorganisation conomique dans laquelle les prix et les quantits produites dpendent

    essentiellement de la confrontation de loffre et de la demande sur les diffrents marchs.

    Les objectifs des acteurs du march sont contradictoires :

    - les offreurscherchent vendre au prix le plus haut (en tenant compte de leurs cots et des concurrents).

    - les demandeurscherchent acheter au prix le plus bas (en fonction de sa consommation et de son revenu).

    Il existe diffrentes situations de march :

    OffreursDemandeurs

    Unique Quelques Nombreux

    Unique Monopole bilatral Monopole contrari MonopsoneQuelques Monopole contrari Oligopole bilatral OligopsoneNombreux Monopole Oligopole Concurrence

    2. LA CONCURRENCE PARFAITE

    2.1 LES CARACTERISTIQUES

    Atomicit de l o ff re et de la demande: les acheteurs et les vendeurs sont nombreux et de taille rduite et aucunedcision individuelle ne peut agir sur les conditions du march ;

    Fluidit du march: mobilit totale des produits et des facteurs de production sur le march ; libre entre et sortie

    des entreprises sur un march (sans barrires) ;

    Transparence du march : chaque participant peut tout moment connatre le prix et les quantits offertes etdemandes dun bien ou service sur le march ;

    Homognit du produit : tous les biens et services offerts sont identiques et peuvent tre diffrencis par lesacheteurs.

    2.2 LA FORMATION DU PRIX

    La demande reprsente la somme des demandes individuelles des consommateurs. Plus le prix annonc sur le marchest faible, plus la demande est forte. Inversement, plus la demande est forte, plus le prix aura tendance slever.

    Loffre est constitue de la somme des offres individuelles des vendeurs. Plus le prix annonc sur le march est lev,plus les quantits offertes seront leves Inversement, si loffre sur le march est importante, le prix aura tendance baisser.

    AUTEUR : KARINE PETIT 1

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    Le prix d'quilibres'tablit au point de rencontre entre l'offre et la demande. Comme dans le carr magique ci-dessous :

    La concurrence est donc souhaitable :

    pour les consommateurs qui bnficient de prix tendant la baisse ;

    pour l'conomie car les entreprises doivent rduire leurs cots de production et innover pour rester sur le march.

    3. LES MARCHES REELS

    3.1 LES CARACTERISTIQUES

    Dans la ralit, la concurrence est imparfaite car linformation a un cot et la concurrence entre firmes occulte une partiede cette information. De plus, de nombreuses entreprises cherchent chapper la concurrence pour imposer leur prixau march.

    Une entreprise peut tre seule offrir un produit ou un service.

    Elle est en situation de monopole.

    Exemple : la SNCF

    Condition de la concurrence pure et parfaite non remplie : atomicit de loffre et de la demande.

    Cette situation concerne essentiellement des entreprises publiques.

    De nombreuses situations peuvent entraner un monopole : innovation entranant un brevet, possession dune sourcede matires premires, dcision dun Etat.

    Certaines entreprises sont peu nombreuses offrir un produi t ou un service.

    Elles sont en situation doligopole.

    Exemple : la grande distribut ion

    Condition de la concurrence pure et parfaite non remplie : atomicit de loffre et de la demande.

    Cette situation rsulte souvent des stratgies de concentration des entreprises.

    Certaines entreprises cherchent diffrencier leurs produi ts de la concur rence.

    Elles sont en situation de concurrence monopolistique

    Exemple : producteurs deau en bouteille

    Condition de la concurrence pure et parfaite non remplie : homognit des produits .

    Cette situation rsulte souvent de la politique commerciale de lentreprise (publicit, marketing, promotion desventes) et de la stratgie d'innovation.

    AUTEUR : KARINE PETIT 2

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    3.2 LA FORMATION DES PRIX

    En situation de monopole, le vendeur est matre de son prix. Il doit toutefois tenir compte de la demande du march. Eneffet, sil fixe un prix trop lev, la demande sera faible, et sil souhaite vendre en grande quantit, il lui faudra un prix bas.Le monopoleur prfrera pratiquer des prix stables, mme si sa recette nest pas maximale, de manire dcouragerlentre sur le march de nouveaux concurrents. Il leur faudrait effectivement tre trs comptitifs pour suivre les prixpratiqus sur le march.

    Sur un march doligopole, les offreurs doivent tenir compte de la concurrence pour fixer leur prix. Deux types desituation peuvent se rencontrer :

    Oligopole de paix (entente) dans lequel les entreprises sentendent de manire tacite sur un partage du march,une politique de prix, une politique de qualit ;

    Oligopole de guerredans lequel laffrontement par les prix est la rgle jusqu llimination de la concurrence etlmergence dune situation de monopole.

    En situation de concurrence monopolist ique, il y a un grand nombre de vendeurs, chacun se trouvant en situation demonopole pour son produit du fait de ses caractristiques, qui les diffrencient des produits concurrents. Cettediffrenciation peut porter sur la marque, le packaging , la qualit

    3.3 LES ELEMENTS QUI DETERMINENT LE PRIX

    Cot de revient = matires + transport + charges (lectricit...) + salaires

    Prix psychologique :prix maximum que les consommateurs sont prt payer pour un produit donn.

    lasticit de la demande par rapport au prix (D/D) / (P/P)

    Le rle de lEtat : fixation des prix, blocage des prix

    La concurrence :

    o

    Stratgie dcrmage du march : lentreprise fixe un prix de vente lev.o Stratgie de pntration du march : lentreprise fixe un prix de vente bas.

    o Stratgie dalignement sur la concurrence : le prix de lentreprise est conforme au prix du march.

    LEXIQUE

    Concurrence

    monopolistique

    Caractrise par la prsence de nombreux vendeurs en situations de concurrence, mais

    qui diffrencient leurs produits pour obtenir un certain monopole.

    Concurrence parfaite Caractrise par la pluralit de loffre et de la demande (atomicit), lhomognit desproduits, linformation sur les prix et les produits (transparence).

    Economie de march Forme dorganisation conomique dans laquelle les prix et les quantits produitesdpendent essentiellement de la confrontation de loffre et de la demande sur lesdiffrents marchs.

    March Lieu fictif de rencontre entre loffre et la demande.

    Monopole Caractris par la prsence dun seul vendeur face une infinit dacheteurs.

    Oligopole Caractris par la prsence de quelques vendeurs face une infinit dacheteurs.

    Prix dquilibre Prix qui satisfait le maximum doffreurs et de demandeurs ; prix pour lequel loffre estgale la demande.

    AUTEUR : KARINE PETIT 3

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 2 : LES CIRCUITS MONETAIRES

    1. LA MONNAIE

    1.1 LES FORMES DE LA MONNAIE

    1.1.1 La monnaie marchandise : le troc

    Le troc consiste changer un bien contre un autre bien.

    Inconvnient : pour chaque bien que lon dsirait changer, il fallait trouver une personne qui possdait le bien que lonvoulait et qui recherchait celui que lon proposait en change.

    Pour viter ce problme, les personnes ont choisi un bien de rfrence qui permettait dacqurir dautres biens (ex :coquillages).

    1.1.2 La monnaie div isionnaire

    Ce sont les pices mises par le Trsor.

    Au dpart elles taient composes dor et dargent.

    Mais avec le dveloppement de lactivit conomique, la production de mtal sest trouve un moment dpasse et laquantit dor et dargent na pas suffit.

    1.1.3 La monnaie fiduciaire

    Cest la monnaie papier : le billet de banque mit par la Banque de France.

    La valeur de ces monnaies est fonde sur la confiance que leur accordent les agents conomiques.

    1.1.4 La monnaie scripturale

    Cest la monnaie inscrite au crdit des comptes ouverts auprs des banques ou des organismes financiers. Cest unemonnaie immatrielle, que lon ne peut pas toucher.

    Le chque, la carte bancaire, le virement ne sont pas de la monnaie. Ce sont des instruments servant transporter lamonnaie scripturale, comme un porte-monnaie sert transporter la monnaie mtallique.

    Les billets reprsentent moins de 15 % de la monnaie au sens strict, les chques cdent progressivement la place auxpaiements par carte : les formes de la monnaie et ses instruments de circulation ont tendance se dmatrialiser.

    La monnaie scripturale reprsente environ 85% de la monnaie actuellement en circulation.

    Formes Instruments de circulation metteurMonnaie divisionnaire Pices TrsorMonnaie fiduciaire Billets Banque de FranceMonnaie scripturale Dpts (chques, cartes, virements) Banques commerciales

    2. LES FONCTIONS DE LA MONNAIE

    Instrument dchange : la monnaie permet dacheter tous les autres biens et services. Elle a permis de passerdune conomie de troc (un bien contre un bien) une conomie montaire (un bien contre de la monnaie).

    Instrument de mesure: la monnaie permet alors de donner une valeur aux biens. Cela conduit fixer des prix.

    Moyen de paiement: la monnaie est accepte par tous et tre disponible rapidement (liquide).

    Instrument de rserve de valeur : la monnaie permet de diffrer sa consommation dans le temps par le biais delpargne. Elle permet galement de conserver son pouvoir dachat condition que linflation soit faible.

    La monnaie est donc lensemble des moyens de paiement directement utilisables pour effectuer des rglements .

    AUTEUR : KARINE PETIT 4

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    2. LA MASSE MONETAIRE

    La masse montaire est lensemble de la monnaie (quelle que soit sa forme) en circulation dans une conomienationale un moment donn.

    La masse montaire est divise en agrgats montaires qui sont des indicateurs de la quantit de monnaie en circulationdans lconomie.

    Ces agrgats montaires sont classs en fonction de leur liquidit, cest--dire leur facilit tre convertis en moyens depaiement utilisables immdiatement (pices, billets, dpts vue).

    Les agrgats montaires sont :

    M1= Billets et pices en circulation+ Dpts vue

    M2 = M1+ Dpts terme infrieurs 2 ans+ Dpts avec pravis infrieurs ou gaux 3 mois

    M3= M2+ Pensions

    + Titres de crance mis infrieurs 2 ans+ Titres dOPCVM montaires et instruments du march montaire

    M4= M3+ Bons du trsor et billets de trsorerie

    3. LA CREATION MONETAIRE ET LE CREDIT

    3.1 LES FORMES DE LA CREATION MONETAIRE

    Lorigine de la cration montaire est principalement lie aux crdits. Accords par les banques aux entreprises, auxmnages et lEtat.

    Crdits CrditsMnagesEntreprises

    tatBanquesBanques

    Les crdits Font les dpts

    Quand une banque accorde un crdit quelquun, elle inscrit la somme demande au passif et lactif de son bilan.

    Or cette somme, elle ne la possde pas concrtement dans ses coffres. Elle cre donc de la monnaie quelle ne possdepas.

    Lorsque le dbiteur rembourse son prt, chaque chance vient dtruire une partie de la monnaie cre.

    Les autres facteurs principaux de cration montaire sont lacquisition de devises par la Banque de France et lefinancement du dficit budgtaire au moyen de prts faits par lEtat auprs de la Banque de France.

    3.2 LES 2 TYPES DE CREDITS

    Pour les particuliers : crdits aux logements, crdits la consommation (crdit permanents, dcouverts bancaires,crdits classiques).

    Pour les entreprises: crdits linvestissement et crdits de trsorerie.

    3.3 LES LIMITES A LA CREATION MONETAIRES

    Le refinancement : argent que les banques doivent trouver pour pouvoir financer les crdits accords.

    La politique montaire de lEtat restrictive, cest--dire quand il cherche limiter la cration montaire

    AUTEUR : KARINE PETIT 5

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    La faiblesse de la demande de crdit par les entreprises et les mnages en cas de taux dintrt trop lev ou decrise conomique.

    La faiblesse de loffre de crdit par les banques lorsque le taux dintrt est trop bas ou les risques dimpays tropimportants.

    4. LES INSTITUTIONS DE CREDIT

    Une institution de crdit est une personne morale publique ou prive charge de collecter des fonds et daccorder des

    crdits.

    4.1 INSTITUTIONS SOUMISES A LA LOI BANCAIRE

    4.1.1 Etablissements habilits pour toutes les oprations de banque

    Rles ExemplesBanque au sens strict Collecter tous dpts

    Accorder tous crditsCrdit LyonnaisCrdit du Nord

    Banques mutualistes et coopratives Collecter tous dptsAccorder tous crdits

    Crdit AgricoleBanque Populaire du Nord

    Caisse dpargne et de prvoyance Collecter tous dpts

    Accorder tous crdits

    Une partie est verse la Caisse desDpts et Consignations.

    Caisse dpargne Ecureuil

    Caisse de Crdit mutuel Collecter tous dptsAccorder tous crditsMonopole du prt sur gage

    4.1.2 Etablissements spcialiss

    Rles ExemplesSocits financires Limits par un texte.

    Dpts de plus de 2 ans.Socits de crdit-bail.Socits daffacturage.

    Institutions financires spcialises Mission dintrt public.Dpts de plus de 2 ans.

    Crdit foncier.Crdit dquipement aux PME.

    4.2 INSTITUTIONS NON SOUMISES A LA LOI BANCAIRE

    RlesLa PosteCCP (Comptes Chques Postaux)CNE (Caisse National dEpargne)

    Dpts vue.Fonds des CCP la disposition du Trsor.Fonds du CNE centralis la Caisse des Dpts et Consignations.

    Trsor Public Dpts du public.Caisse des dpts et Consignations Gestion des fonds des Caisse dpargne.

    Prts aux administrations publiques.

    Banque de France La Banque de Francecontrle indirectement la cration montaire.

    Elle peut limiter loffre de crdit en imposant aux banques un minimum dedpts pour pouvoir accorder des crdits.

    Elle peut limiter la demande de crdit en influenant les taux dintrt (cot ducrdit) la hausse.

    Elle a 5 rles importants :

    Fabrique les billets, veille au fonctionnement du systme bancaire, prpare et met en uvre la politique montaire, participe la cration montaire (en refinanant les banques

    commerciales), gre les rserves de change.

    AUTEUR : KARINE PETIT 6

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    5. LE CREDIT ET LACTIVITE ECONOMIQUE

    La demande de crdits dpend de lactivit conomique. Lorsque lconomie est prospre, les entreprises et lesmnages nhsitent pas sendetter pour acheter et produire.

    Une offre de crdits plus favorable, par exemple par la baisse des taux dintrt, peut relancer lactivit conomique enfacilitant laccs au financement.

    LEXIQUE

    Monnaie Unit de compte pour mesurer les biens et les services.Instruments de paiement pour acqurir des biens et des services.Rserve de valeur qui peut tre conserve sans risque, sous rserve dune inflationfaible.

    Monnaie divisionnaire Compose de pices en circulation mises par le Trsor.

    Monnaie fiduciaire Compose de billets en circulation mis par la Banque de France.Monnaie dont la valeur repose sur la confiance que lui accordent les agentsconomiques.

    Monnaie scriptu rale Compose des avoirs dtenus en compte courants par les agents conomiques.Somme dargent inscrite au crdit des comptes courants.

    Crdit Mcanisme par lequel un dbiteur obtient de la monnaie (ou un bien) et sengage unremboursement diffr.

    Institution de crdit Personne morale dont le rle est la collecte de fonds (pargne) et la distribution decrdits.

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 3 : LINFLATION

    1. LINFLATION

    1.1 DEFINITION

    Linflation est la hausse durable et continue du niveau gnral des prix :

    Linflation est une hausse durable: le relvement conjoncturel dun prix ne suffit pas pour parler dinflation (ex : lesproduits saisonniers comme les jouets, dont le prix varie, ne peuvent participer officiellement lvolution de lindicedes prix).

    Linflation est une hausse continue: la hausse des salaires ou des matires premires va entraner une hausse denombreux autres prix (ex : les chocs ptroliers de 1973 et 1979, par une augmentation rapide du prix du ptrole, ontt lorigine dune inflation importe).

    Linflation est la hausse du niveau gnral des prix : laugmentation dun seul prix ne suffit pas pour parlerdinflation. Cette hausse doit concerner un nombre relativement important de biens.

    Il ne faut pas confondre linflation avec la dsinflation et la dflation.

    La dsinflation est un ralentissement des prix (baisse du taux qui reste positif).

    La dflation est une baisse gnrale et continue des prix (taux dinflation ngatif).

    1.2 MESURE DE LINFLATION

    Lindice des prix la consommation est mesur mensuellement par lINSEE partir du relev des prix de nombreuxarticles.

    Cet indice a comme base 1998.

    L'IPC couvre tous les biens et services consomms sur lensemble du territoire, par les mnages rsidents et non-rsidents (comme les touristes). Une faible part des biens et services ne sont pas observs par lindice : il sagitprincipalement des services hospitaliers privs, de lassurance vie et des jeux de hasard. Le taux de couverture de lIPCest de 95,2 % en 2005.

    L'IPC joue un triple rle :

    conomique: il permet de suivre, mois par mois, l'inflation. L'IPC est galement utilis comme dflateur de nombreuxagrgats conomiques (consommation, revenus...) pour calculer des volutions en volume, ou en termes rels ("eneuros constants").

    socio-conomique : l'IPC, publi au Journal Officiel chaque mois, sert indexer de nombreux contrats privs, despensions alimentaires, des rentes viagres et aussi indexer le SMIC. L'indice retenu pour le SMIC est celui des

    mnages urbains dont le chef est employ ou ouvrier, hors tabac.

    montaire et financier : des fins de comparaison internationale, les indices de prix ont fait lobjet dun travaildharmonisation entre les services statistiques nationaux sous la coordination dEurostat. Les indices de prix laconsommation harmoniss (IPCH) ainsi obtenus ne se substituent pas aux IPC nationaux.

    La nomenclature utilise comprend 12 fonctions de consommation, 86 regroupements, 161 groupes et quelquesregroupements particuliers conjoncturels.

    L'IPC est publi mensuellement autour du 13, en donnes dfinitives, dans un Informations Rapides .

    Pour en savoir plus, voir ces pages sur le site de lINSEE.

    http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_cons/info_ipc.htmhttp://www.indices.insee.fr/bsweb/html/F/IPCbase98.pdfhttp://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/method_idconj_29.pdf

    AUTEUR : KARINE PETIT 8

    http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_cons/info_ipc.htmhttp://www.indices.insee.fr/bsweb/html/F/IPCbase98.pdfhttp://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/method_idconj_29.pdfhttp://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/method_idconj_29.pdfhttp://www.indices.insee.fr/bsweb/html/F/IPCbase98.pdfhttp://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_cons/info_ipc.htm
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    2. LES CAUSES DE LINFLATION

    2.1 LINFLATION PAR LES COUTS

    Une augmentation des cots de production va entraner une augmentation du cot de revient dun produit et donc du prixde vente entranant alors un phnomne dinflation. Lentreprise a alors deux solutions :

    baisser ses marges ; augmenter le prix de vente de ses produits.

    Les raisons dune augmentation dun cot de production :

    une augmentation des salaires(revendications salariales de la part des salaris, baisse du temps de travail sansperte de salaire comme dans le cas des 35 heures)spirale inflationniste salaire / prix / salaires ;

    une augmentation du cot des matires premires : lorsque le prix des matires premires augmente, on parledinflation importe ;

    une action de lEtat : augmentation de la fiscalit qui pse sur les entreprises, mise en place de nouvelles loiscontraignantes (ex : contre la pollution)...

    volont des entreprises: augmentation des bnfices, une politique dinnovation coteuse, etc. ;

    autres cots: taux dintrt qui augmentent.

    2.2 LINFLATION PAR LA DEMANDE

    La loi de loffre et la demande, montre que lorsque la demande est suprieure loffre, les prix montent afin de rtablirlquilibre du march.

    Une augmentation rapide de la demande sans augmentation de loffre va entraner une inflation. Cette augmentation dela demande peut avoir diffrentes sources :

    une augmentation de la population active alors que les capacits de production sont insuffisantes.

    une augmentation des dpenses de lEtat : politique dinvestissement massif (en personnel ou en capital),dveloppement des infrastructures, etc. ;

    une augmentation des revenus : augmentation du SMIC, revalorisation des retraites, augmentation desfonctionnaires, augmentation des revenus de transfert ;

    une augmentation des dpenses de consommation : une baisse des taux dintrt va entraner une augmentation desdpenses de consommation suite une baisse de lpargne.

    2.3 LINFLATION PAR LES STRUCTURES

    Les structures internes de lconomie peuvent tre une cause dinflation :

    absence de concurrence lie aux concentrations dentreprises (monopoles ou concurrence monopolistique) ;

    puissance des syndicats dans la ngociation salariale ;

    systme dindexation des salaires sur les prix par exemple.

    2.4 LINFLATION PAR LA MONNAIE

    Lorsque la masse montaire en prsence dans lconomie est suprieure la croissance de lactivit conomique, lesprix augmentent.

    AUTEUR : KARINE PETIT 9

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    3. LES CONSEQUENCES DE LINFLATION

    3.1 LES EFFETS POSITIFS DE LINFLATION

    Elle facilite la consommation et linvestissement.

    Elle rduit les dficits publics.

    Elle rduit la dette des mnages endetts.

    3.2 LES EFFETS NEGATIFS DE LINFLATION

    Elle diminue le pouvoir dachat de la monnaie. Cette baisse va avoir une rpercussion sur les personnes ayant unrevenu fixe et les rentiers qui verront leurs revenus baiss.

    Elle diminue la comptitivit des produits exports.

    Elle oblige les pouvoirs publics adopter des politiques de rigueur.

    Elle provoque une augmentation de lincertitude : elle ne permet pas de prvoir lvolution de lconomie longterme. Les entreprises, face cet environnement instable et imprvisible, reportent la plupart de leurs dcisions

    dinvestissement. Les mnages reportent, quant eux, leurs dcisions dachat de biens durables (ex : maison). Celapeut entraner terme une stagnation, voire une rcession de lconomie.

    4. LES ACTIONS DE LUTTE CONTRE LINFLATION ET LEUR CONSEQUENCE

    4.1 LES POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LINFLATION

    Linflation tant due de manire directe une augmentation des prix, une politique de matrise de la hausse des prix valimiter le taux dinflation.

    Politique budgtaire restrict ive(hausse des impts et baisse des revenus de transfert) pour freiner la demande etrduire le dficit budgtaire. En rduisant les dpenses publiques, lEtat va diminuer le revenu disponible et donc

    baisser la demande.

    Politique de blocage des prix puis de libert des prix en 1986qui a permis de lutter contre linflation par lesstructures du march (interdiction des concentrations excessives).

    Politique de rigueur salariale(dsindexation des salaires sur les prix) pour freiner la demande et limiter les cots.

    Politique montaire: pour le courant montariste, linflation est essentiellement due un excs de monnaie danslconomie. La politique montaire va donc chercher rduire le volume de monnaie mis en circulation danslconomie, soit au moyen dun contrle direct (encadrement du crdit, etc.) soit au moyen dun contrle indirect (tauxdintrt levs pour rduire la consommation des mnages et des entreprises, etc.).

    Politique des changes avec un euro fort pour que les produits franais soient au mme prix que les produits

    trangers. Cela va donc baisser le prix des biens imports et rduire la valeur interne de la monnaie.

    Ces politiques sont intervenues dans un contexte favorable la dsinflation. En effet, certains facteurs externes ontcontribus au ralentissement des prix :

    Baisse du prix des matires premires (ptrole) importes et du dollar.

    Chmage pesant sur les revendications salariales et ralentissant la demande.

    AUTEUR : KARINE PETIT 10

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    4.2 LES CONSEQUENCES DES POLITIQUES DE LUTTES CONTRE LINFLATION

    Sur les entreprises Sur les mnagesPositives Comptitivit accrue face la concurrence

    trangre.Amlioration du pouvoir dachat ( salairequivalent).

    Ngatives Ralentissement de la demande Baisse desventesfaillites.

    Cots des emprunts plus levs.

    Ingalits sociales (enrichissement despargnants)

    Contraction des salaires.

    Report des achats.

    4.3 LA SPIRALE DEFLATIONNISTE

    LEXIQUE

    Inflation Hausse gnrale et continue des prix.

    Dsinflation Ralentissement de la hausse des prix.

    Dflation Baisse gnrale et continue des prix.

    Dsinflation comptitive Ralentissement des prix obtenu par une politique de rigueur salariale et une politiquemontaire restrictive pour amliorer la comptitivit des entreprises franaises.

    AUTEUR : KARINE PETIT 11

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 4 : LE CHOMAGE

    1. LES DEFINITIONS DU CHOMAGE

    1.1 DEFINITIONS

    Pour lANPE (Agence Nationale pour lEmploi), un chmeur est sans emploi, la recherche dun emploi ( temps

    plein et dure dtermine) et inscrit lANPE

    Pour le BIT (Bureau International du Travail), un chmeur est sans emploi, la recherche dun emploi stable etimmdiatement disponible.

    1.2 LES DEFINITIONS INSTITUTIONNELLES EXCLUENT DES STATISTIQUES CERTAINES PERSONNES

    Entre chmage et emploi : personne en stage indemnis, personne temps partiel involontaire.

    Entre chmage et inactivit : prretrait, personne ayant renonc chercher un emploi.

    1.3 LES FORMES DE CHOMAGE

    Chmage conjoncturel: chmage temporaire quune reprise de lactivit conomique permet de rsorber.

    Chmage structurel: absence durable demploi rsultant de lvolution de lappareil de production.

    Chmage frictionnel: absence demploi momentan correspondant la priode intermdiaire entre deux emplois.

    Chmage technologique: perte demploi lie une plus grande utilisation du capital dans le processus productif.

    2. LA MESURE DU CHOMAGE

    Le taux de chmage = nombre de chmeurs / population active

    Le nombre de chmeurs rapport la population active exprime le taux de chmagequi est actuellement de 10,2 %.

    Voir galement :

    http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/chomrev.pdfhttp://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/chomrev_m.pdfhttp://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_liste.asp?theme=3&soustheme=3&souspop=http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP1009.pdf

    AUTEUR : KARINE PETIT 12

    http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/chomrev.pdfhttp://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/chomrev_m.pdfhttp://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_liste.asp?theme=3&soustheme=3&souspop=http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP1009.pdfhttp://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP1009.pdfhttp://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_liste.asp?theme=3&soustheme=3&souspop=http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/chomrev_m.pdfhttp://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/donnees/chomrev.pdf
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    3. LA DIVERSITE DES SITUATIONS DE CHOMAGE

    Toutes les personnes nont pas le mme risque dtre au chmage.

    Il existe quatre grandes disparits de situation face au chmage :

    3.1 LAGE

    On observe un taux de chmage beaucoup plus important chez les jeunes.

    Alors que le taux de chmage des hommes de 15 24 ans est de 20,1% (21,6% chez les femmes), il tombe 7,7%

    (7,9%) pour les hommes de 25 49 ans.

    3.2 LE SEXE

    Les femmes ont beaucoup plus de difficult trouver un emploi que les hommes. Le taux de chmage des femmes enmars 2004 est de 11,2% contre 9,3% pour les hommes.

    3.3 LA CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE

    Plus la catgorie socioprofessionnelle est leve, plus le risque de chmage diminue : en 2004, le taux de chmage descadres et professions intellectuelles suprieures est de 5,9% contre 10,2% pour les employs et 12,3% pour lesouvriers.

    3.4 LES DIPLOMES

    Le diplme reste lune des meilleures protections face au chmage. 15% des personnes sans diplmes sont auchmage, ce taux passe 9,5% avec le baccalaurat et 6,1% avec Bac +2 (BTS, DUT).

    AUTEUR : KARINE PETIT 13

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    4. LES CAUSES DU CHOMAGE

    4.1 LES CAUSES LIEES A LA DEMANDE DEMPLOI

    Augmentation de la population active lie larrive sur le march du travail de la gnration du Baby-boom, lahausse des taux dactivit fminin.

    Vulnrabilit de certaines personnes non qualifies (sans diplme), inexprimentes (jeunes), dsinsres (chmeurs de longue dure).

    Inadaptation des demandes demplois, des qualifications, mobilit gographique et professionnelle insuffisante.

    4.2 LES CAUSES LIEES A LOFFRE DEMPLOI

    Croissance insuffisante, peu de dbouchs en perspectives, do des licenciements ou absences dembauches.

    Cot du travail trop lev, substitution du capital au travail et dlocalisation vers des pays main duvre bonmarch.

    Progrs technique et gains de productivit, mais effets ngatifs sur lemploi relativiser, car ils favorisent aussi lacroissance et donc lemploi.

    5. LES THEORIES ECONOMIQUES SUR LE CHOMAGE

    5.1 LE CHOMAGE CLASSIQUE ET NEOCLASSIQUE (CHOMAGE LIBERAL)

    Le chmage nexiste pas dans les thories classique et noclassique. Pour eux, le march ne peut tre quen quilibre.Le chmage est alors un dysfonctionnement ponctuel sur le march du travail. Il disparat aprs un retour lquilibregrce au mcanisme de march (loi de loffre et de la demande).

    Si le chmage persiste, cela ne peut tre d qu un blocage des mcanismes de retour lquilibre (ex : le SMIC, enbloquant le prix sur le march du travail, ne permet pas le retour lquilibre par la baisse des prix). Lajustement ne peutalors se faire que par les quantits (nombre de chmeurs).

    5.2 LE CHOMAGE KEYNESIEN

    Dans la thorie keynsienne, le chmage est d une mauvaise anticipation de la demande de la part des entreprises.

    Les entreprises anticipent la demande que les consommateurs vont leur adresser (la demande effective). En fonction decette anticipation, ils vont dfinir un niveau de production. Pour raliser cette production, ils vont donc avoir recours dela main doeuvre. Si cette anticipation de la demande se situe un niveau bas, ils nembaucheront pas.

    5.3 LE CHOMAGE MARXISTE

    Pour Marx, les capitalistes, pour augmenter leur richesse, vont remplacer les hommes par des machines qui ont une plusgrande productivit et un cot moindre. Cest donc la substitution du travail par le capital qui est lorigine du chmage.

    6. LES CONSEQUENCES DU CHOMAGE

    6.1 LES CONSEQUENCES INDIVIDUELLES

    Perte de revenu. Difficults psychologiques des candidats un remploi. Difficults psychologiques des candidats un premier emploi.

    6.2 LES CONSEQUENCES COLLECTIVES

    Effritement du lien social. Marginalisation dune partie de la population. Cot du chmage. Manque gagner pour les organismes de protection sociale (scurit sociale, retraites). Rduction de la demande par la fragilisation du revenu du mnage. Risques politiques et sociaux.

    AUTEUR : KARINE PETIT 14

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    7. LES ACTIONS CONTRE LE CHOMAGE

    7.1 LE TRAITEMENT SOCIAL DU CHOMAGE

    Indemnisation du chmage. Rduire la population active.

    7.2 LE TRAITEMENT ECONOMIQUE DU CHOMAGE

    7.2.1 Les polit iques pour lemploi

    Encourager les crations de postes: incitations lembauche par des rductions de charges et dimpts.

    Amliorer la compti ti vi t des ent reprises .

    Eviter les licenciements.

    Encourager la formation professionnelle: dans les pays industrialiss, les emplois non qualifis sont les premierstouchs par le chmage car ils sont en concurrence directe avec les pays en voie de dveloppement. En augmentantle degr de formation des populations, cela permet de mieux rpondre la demande demploi.

    Rguler le march du travail .

    Indemniser les chmeurs : le rgime de lassurance chmage existe depuis 1958. A sa cration, il avait pourobjectif le traitement social du chmage en permettant une personne prive demploi de continuer tre un acteurconomique de la socit. Mais lentre dans la crise conomique et laugmentation du nombre de chmeurs a misen lumire deux limites :

    o le cot du systme a augment avec laugmentation du nombre de chmeurs et de la dure moyenne duchmage. Dautre part, le financement du systme tant assur essentiellement par des cotisations sociales, celapeut pnaliser lemploi car les charges sociales payes par les employeurs augmentent les cots de production.

    o linefficacit du systme : le niveau dindemnisation du chmage assez lev nincite pas les chmeurs retrouver du travail et dbouche donc sur le problme du chmage volontaire.

    7.2.2 Les pol itiques de relance de la croissance

    Les objectifs Les actions Les consquencesRelance de la

    demandeAugmenter les salaires Risque dinflation.

    Risque de dficit extrieur. Dficit budgtaire.

    Augmenterloffre

    demplois

    Crer des emplois de services Emplois souvent prcaires. Coteuses pour lEtat. Solution adapte au chmage des moins qualifis.

    Rduire lecot du travail

    Baisser les charges socialessur les salaires des personnes

    les plus vulnrables

    Limites car embauches lies surtout aux dbouchs. Risque de substitution de catgories de chmeurs dautres. Dficit de la scurit sociale et budgtaire.

    Partager letravail

    Rduire le temps de travail(ex : loi Aubry)

    Coteuses pour lentreprise si les salaires sont maintenus. Limites si la baisse du temps de travail est compense par la

    hausse de la productivit.

    LEXIQUE

    Chmage au sens delANPE

    Etre sans emploi, la recherche dun emploi et inscrit lANPE.

    Chmage au sens du BIT Etre sans emploi, la recherche dun emploi et immdiatement disponible.

    AUTEUR : KARINE PETIT 15

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 5 : LA POLITIQUE ECONOMIQUE

    La politique conomique dsigne lensemble des dcisions cohrentes prises par les pouvoirs publics afin datteindre desobjectifs grce lemploi de multiples moyens ou instruments.

    Cercle vicieux de Keynes : Pour faire face des difficults financires, les entreprises rduisent les salaires diminutionde la demande des mnages qui sadressent aux entreprises (baisse de la consommation) rduction des salaires oulicenciementsbaisse de la demande et de la consommation... Cest pour cette raison que lEtat intervient.

    1. LES 2 GRANDS TYPES DE POLITIQUES ECONOMIQUES

    Pour mener bien leur politique conomique gnrale, les pouvoirs publics disposent de nombreux instruments :

    A court terme: politiques conjoncturellesqui visent rtablir les grands quilibres conomiques ;

    A moyen terme: politiques structurellesqui visent modifier durablement les structures conomiques.

    2. LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE

    Les objectifs des politiques conomiques sont nombreux et visent pour lessentiel assurer la croissance de lconomieet la stabilit des grands agrgats conomiques. Ces objectifs ont t tudis par lconomiste britannique Kaldor, qui lesa reprsents dans le carr magique :

    La croissancemesure par le taux de croissance du PIB ;

    Le plein emploimesur par le taux de chmage ;

    La stabilit des prixmesure par le taux dinflation ;

    Lquilibre extrieur mesur par : (exportations - importations) * 100 / PIB.

    3. LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE

    Type de politique Instruments Objectifs

    Politiquebudgtaire La politique fiscale (baisse des impts) pourune relance de la production, uneaugmentation de la dpense et donc laconsommation, une augmentation delpargne, une diminution de lvolution deces variables.

    La politique des dpenses publiques enaugmenter le traitement des fonctionnaireset procder des investissements publics(dpenses en capital).

    Politique budgtaire portant sur lesmnages (modifie la demande globale) :

    - Distribution des revenus (paiement desfonctionnaires)

    - Rpartition des revenus (les impts etles dpenses publiques contribuent rallouer les revenus entre agents)

    Politique budgtaire portant sur lesentreprises (modifie les conditions de loffreglobale) :

    - soutien de lactivit des entreprises(aides linvestissement...)

    - orientation de lactivit des entreprises(politique fiscales incitatives...)

    AUTEUR : KARINE PETIT 16

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    Politiquemontaire

    Le contrle direct de la masse montaire(supprims depuis 1985) :

    - lencadrement du crdit

    - la slectivit du crdit

    Le contrle indirect de la masse montaire :

    - le rescompte

    - lintervention sur le march montaire(politique dopen market)

    - les rserves obligatoires

    Assurer la rgulation conomique interne nitrop, ni trop peu de monnaie.

    Assurer la stabilit externe de la monnaie.

    Politique desrevenus

    Propension marginale consommer = % durevenu supplmentaire utilis pour consommer.

    des prestations sociales des mnagesdurevenu des mnages = de revenu *propension marginale consommer de laconsommation et donc de la demande

    Tout ceci fonctionne condition que lesconsommateurs achtent des produits franais

    et non imports.Politiqueindustrielle

    Subventions aux entreprises.

    Amortissements exceptionnel pourcertaines machines.

    Aider les entreprises en difficults.

    Aides aux entreprises pour embaucher.

    Politique deschanges

    Franc fort. Rduire linflation.

    4. LES LIMITES DE LA POLITIQUE MONETAIRE

    Le dcouragement (Laffer): des impts trop lev manque dintrt des salaris pour le travail et dcouragelpargnant et linvestissement des entreprises dgradation de la situation conomique baisse de la

    consommation et baisse de la productionbaisse des impts

    Lincompatibilit des objectifs.

    LEXIQUE

    Dsengagement de lEtat Rduction du rle de lEtat dans les domaines conomiques et sociales

    Politique conjoncturelle Lutte contre les dsquilibres temporaires lis aux fluctuations de lactivit conomique.

    Politique structurelle Action sur les fondements de lconomie.

    Politique conomique Dsigne lensemble des dcisions cohrentes prises par les pouvoirs publics afindatteindre des objectifs grce lemploi de multiples moyens ou instruments.

    Rgulation Action visant maintenir ou retrouver lquilibre dun systme conomique.

    AUTEUR : KARINE PETIT 17

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 6 : LES MECANISMES DE LECONOMIE DE MARCHE

    1. LINTERVENTION DE LETAT DANS LES PAYS A ECONOMIE DECENTRALISEE

    1.1 LES FONCTIONS DE LETAT GENDARME

    Justice

    Police Dfense extrieure.

    1.2 LES FONCTIONS DE LETAT PROVIDENCE

    Rgulation de lactivit conomique : rglementation de la concurrence par exemple. Correction des ingalits sociales : redistribution de revenus, scurit sociale. Production de biens et de services.

    1.3 LES MODALITES DE LINTERVENTION DE LETAT

    La politique conomique. La planification est une mthode applique la prise de dcision dans le domaine conomique et social. Elle

    consiste soumettre le comportement des diffrents agents conomiques des objectifs cohrents moyen et longterme.

    - La planification indicative: lEtat propose des objectifs et indique ce quil convient de faire pour les raliser .Ilnintervient pas.

    - La planification inci tative: par des avantages ou des surcots.

    - La planification imprative: lEtat oblige les diffrents acteurs conomiques raliser les objectifs du plan.

    La rgulation du march: lEtat doit assurer le bon fonctionnement du march, corriger ses imperfections, fixer lesrgles du jeu et veiller au respect de la libre concurrence.

    La politique industrielle: financement de la production et de linvestissement, recherche, conduite stratgique desfirmes.

    - Les privatisations: Transfert au secteur priv dune entreprise auparavant contrle par lEtat.

    - Les nationalisations: Appropriation par lEtat dune entreprise auparavant sous contrle priv.

    La redistribution des revenus.

    2. LINTERVENTION DE LETAT DANS LES PAYS A ECONOMIE CENTRALISEE

    2.1 PRINCIPES DE BASE

    Proprit collective des moyens de production. Fournisseurs et clients des entreprises dsigns par l'tat. Approvisionnements fixs par l'tat. Fixation autoritaire des prix. Secteur bancaire et commerce extrieur contrls.

    2.2 DECISIONS PRISES POUR LA TRANSITION VERS LECONOMIE DE MARCHE

    Privatisation des entreprises. Libration des prix et des marchs. Suppression de la planification. Adoption des mthodes de gestion capitalistes des entreprises.

    AUTEUR : KARINE PETIT 18

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    3. LE DEBAT ACTUEL SUR LA PLACE DE LETAT EN MATIERE ECONOMIQUE

    3.1 LES QUATRE PRINCIPALES FORMES DE CAPITALISME

    Modles Anglo-saxon Rhnan Etatique Social-dmocrateCaractristiquesinstitutionnelles

    DcentralisationRle du marchPeu de mdiationssyndicales

    Rle dun marchprofessionnel ou duncompromis au sein dela firme

    Mdiation syndicaleimportante

    Rle central de lEtatSyndicat multiplesselon affiliationpolitique

    Accords tripartites(syndicats, patronat,Etat)Rle majeur dun

    syndicat fort

    Variablesdajustements

    privilgies en priodede rcession

    Rduction deseffectifsVariation du salairemoyenVariabilit de ladispersion salarialeMobilit rgionale

    Transfert de lemploidentreprise entreprisePolyvalenceprofessionnelleAjustement sur lessalairesInnovation deproduits

    Rduction deseffectifsRigidit du salairerelFaible variation de ladispersion salarialeChmage des jeunes

    ReconversionindustriellePossibilit deflexibilit salarialeTrs faible hirarchiesalarialeFormation etqualification

    Exemples Etats-Unis,

    Canada,Grande-Bretagne

    Allemagne,

    Japon

    France,

    Italie

    Sude,

    Autriche

    3.2 CONSEQUENCES POSITIVES DU DESENGAGEMENT DE LETAT (EXEMPLE DES ETATS-UNIS) :

    Croissance soutenue. Crations demplois.

    3.3 CONSEQUENCES NEGATIVES DU DESENGAGEMENT DE LETAT (EXEMPLE DES ETATS-UNIS) :

    Pauvret importante. Aggravation des ingalits de revenus.

    Monte de la violence. Faillite du systme ducatif. Dlabrement des infrastructures.

    3.4 LES ACTIONS DE LETAT FRANAIS POUR SE DESENGAGER :

    Volont de rduire le dficit budgtaire. Privatisations des entreprises publiques. Drglementation des prix, du crdit et libert de circulation des capitaux. Libert de licenciement. Faiblesse de la planification.

    La dcentralisationest le partage de pouvoirs et de comptences entre lEtat central et de organes ou des personneslues (ex : pouvoir des rgions).

    La dconcentrationcest lorsque lEtat transfre ses pouvoirs dcisionnels des autorits subordonnes (ex : prfet).

    La dlocalisationest le dplacement dactivits de lEtat central en un lieu dtermin de sa priphrie (amnagement duterritoire : ENA Strasbourg).

    AUTEUR : KARINE PETIT 19

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    LEXIQUE

    Etat Gendarme Caractris par une intervention minimale de lEtat qui assure les fonctions de police,justice et de dfense extrieure.

    Etat providence Caractris par une intervention importante de lEtat qui assure la rgulation delconomie, la production de biens et de services et la redistribution des revenus, afin delutter contre les dsquilibres et les ingalits.

    Economie centralise Caractrise par lomniprsence de lEtat qui dtient les moyens de production et rgulelactivit conomique grce la planification.

    Economie dcentralise Caractrise par la libert des agents conomiques, qui dtiennent les moyens deproduction et rgulent lactivit conomique grce la planification.

    Nationalisation Appropriation par lEtat dune entreprise auparavant sous contrle priv.

    Privatisation Transfert au secteur priv dune entreprise auparavant contrle par lEtat.

    AUTEUR : KARINE PETIT 20

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 7 : LE BUDGET DE LETAT

    1. LA PRESENTATION DU BUDGET

    1.1 DEFINITION

    Le budget est constitu par lensemble des comptes qui dcrivent pour une anne civile toutes les ressources et les

    charges de lEtat. Le budget pour 2000 est de 1664,8 milliards de francs.

    Il sagit dun document unique tabli pour une anne civile et qui se traduit par une loi de finance vote chaque anne parle Parlement en octobre (voir cour de droit).

    1.2 LA PROCEDURE BUDGETAIRE

    Premier acte (janvier, fvrier): en janvier, des perspectives sont dresses par la direction du budget.

    Deuxime acte (mars aot): les ministres ngocient leurs dpenses futures avec la direction du budget. En casde dsaccord, larbitrage est assur par le 1erministre.

    Troisime acte (octobre dcembre): discussion et vote du budget.

    1.3 LES COMPOSANTES ESSENTIELLES DU BUDGET

    Le budget gnral: il regroupe les recettes et les dpenses des services publics administratifs. Cest le budget leplus important. Il rpond au principe, de luniversalit budgtaire, ce qui signifie que lensemble des recettes estaffect lensemble des dpenses. Cest le seul budget qui nest pas forcment en quilibre et qui peut prvoir desdpenses suprieures aux recettes : le dficit budgtaire.

    Les budgets annexes: ils retracent les dpenses et les recettes des services de lEtat dont lactivit tend produiredes biens ou rendre des services donnant lieu paiement (Poste, imprimerie nationale...). Ils doiventobligatoirement tre prsents en quilibre.

    Les comptes spciaux du Trsor: comptes qui permettent daffecter directement certaines recettes la couverturede certaines dpenses (redevances T.V., Fonds National pour le Dveloppement du Sport...).

    1.4 LE ROLE DU BUDGET

    Il reprsente environ 20 % du PIB. Il procure lEtat les moyens permettant de produire des services non marchands(consommations collectives).

    2. LES DEPENSES DE LETAT

    Les dpenses budgtaires visent essentiellement assurer le fonctionnement de lEtat, mais elles ont aussi un rle dans

    la politique conomique. LEtat, par ses dpenses, va orienter lconomie.

    On peut classer les dpenses de lEtat de plusieurs manires :

    Par ministre: chaque ministre reoit chaque anne des sommes destines la mise en uvre des choixpolitiques effectus.

    Par fonction :

    - la fonction rgalienne: dfense, police et justice ;

    - la fonction conomiquede soutien laction conomique ;

    - la fonction socialepour la sant, lemploi et le logement.

    Par leur objet :

    - Les dpenses courantes de fonctionnement : sont reconduites chaque anne car elles permettent lEtat et ladministration de fonctionner.

    AUTEUR : KARINE PETIT 21

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    - Les dpenses dinvestissement : ont pour objectif de financer des quipements directement (constructiondimmeubles) ou indirectement (dotations aux entreprises).

    Laffectation des dpenses va voluer dans les diffrents budgets de lEtat suivant ses priorits.

    En gnral, le budget de lEducation est le plus important et augmente chaque anne.

    Les principales dpenses de lEtat pour lanne 2005 sont :

    En chiffre, cest lducation nationale qui a le plus augment.

    Objectifs du budget :

    Limiter les dpenses pour rduire le dficit budgtaire.

    Economies pour tous les ministres (la hausse des crdits est infrieure l'inflation), baisse des aides l'emploirduction des effectifs de la fonction publique. Certaines dpenses continueront toutefois progresser.

    Priorits pour la cohsion sociale.

    AUTEUR : KARINE PETIT 22

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    3. LES RECETTES DE LETAT

    Les recettes budgtaires sont de deux natures :

    Les recettes fiscales: regroupent lensemble des impts pays en France par les contribuables.

    Les recettes non fiscales: regroupent lensemble des recettes ne provenant pas d un impt ou dune taxe (revenusde la proprit de lEtat, intrts des prts effectus par lEtat, etc).

    Ces recettes fiscales se repartissent ainsi pour lanne 2005 :

    AUTEUR : KARINE PETIT 23

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    Les recettes fiscales dpendent de la croissance (donc de la consommation et des investissements). En effet, lacroissance gnre des revenus sur lesquels pourront tre prlevs des impts et suppose une consommation soutenued'o des rentres de TVA.

    4. LES RELATIONS ENTRE DEPENSES ET RECETTES DE LETAT

    En comparant les recettes et les dpenses, l'tat dgage un solde budgtaire. Or, les marges de manuvre sontlimites.

    4.1 LORIGINE DU DEFICIT BUDGETAIRE

    La relance de la consommation: plus dargent aux consommateurs augmentation de la demande auxentreprisesembauches et augmentation de la croissance.

    La consquence dune baisse de lactivit.

    4.2 LE FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE

    par cration montaire (cest la Banque de France qui fournit largent lEtat) : cette solution peut augmenterlinflation ;

    par emprunt auprs du public ou des banques commerciales, ce qui alourdit encore le dficit.

    4.3 CONSEQUENCE DIRECTE DU DEFICIT BUDGETAIRE

    Endettement de l'tat avec un effet boule de neige car plus la dette augmente, plus il faut emprunter et plus il fautpayer d'intrts.

    4.4 LES RAISONS DE LA REDUCTION DU DEFICIT BUDGETAIRE

    La rduction du dficit budgtaire simpose pour 2 raisons :

    La dette augmente et cote cher (intrts).

    Le dficit doit tre limit (3 % du PIB) pour lunion europenne.

    4.5 LES MOYENS DE LA REDUCTION DU DEFICIT BUDGETAIRE

    Augmenter les impts.

    Rduire les dpenses.

    4.6 EFFETS NEGATIFS DE LA REDUCTION DU DEFICIT BUDGETAIRE

    Rduction des revenus.

    Ralentissement de la demande.

    Ralentissement de la production.

    Baisse des recettes fiscales.

    AUTEUR : KARINE PETIT 24

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    5. LE ROLE ECONOMIQUE DU BUDGET DE LETAT

    Le budget a un rle conomique car une variation des recettes ou des dpenses va avoir un impact sur lensemble delconomie.

    5.1 LES CONSEQUENCES DUNE HAUSSE OU DUNE BAISSE DES RECETTES FISCALES

    5.1.1 Hausse des taux dimposition

    La hausse de la fiscalit va avoir une influence ngative sur la consommation des mnages car cela conduit unerduction de leur pouvoir dachat. Cette baisse de la consommation va ensuite se reporter sur les entreprises qui verrontla demande diminuer et leur activit stagner.

    De plus, pour les entreprises, une hausse de la fiscalit peut avoir pour consquence une baisse de comptitivit(augmentation des cots de production) par rapport aux entreprises trangres.

    La pression fiscale ne doit pas dpasser un certain seuil sinon les mnages nauront plus envie de travailler ouchercheront travailler au noir sans tre dclar.

    5.1.2 Baisse des taux dimposition

    Les consquences dune baisse des taux dimposition aura un impact diffrent suivant le type dimpt.Une baisse de la TVA a pour objectif daugmenter la consommation des mnages, alors quune plus faible fiscalisation delpargne vise plutt renforcer le taux de lpargne.

    En gnral, une baisse de la fiscalit augmente la consommation et/ou lpargne des mnages et a un effet positif pourles entreprises.

    5.2 LES CONSEQUENCES DUNE HAUSSE OU DUNE BAISSE DES DEPENSES BUDGETAIRES

    5.2.1 Hausse des dpenses budgtaires

    La hausse des dpenses publiques va augmenter la demande globale des entreprises qui vont alors augmenter leurproduction. Cela peut avoir pour effet une augmentation de linflation.

    De plus les consommateurs nachtent pas forcment des produits fabriqus en France et donc le budget ne profite pasaux entreprises franaises (relance du plan Mauroy de 1983).

    5.2.2 Baisse des dpenses budgtaires

    Une baisse des dpenses budgtaires risque de dclencher un effet dflationniste et un ralentissement de lconomie.

    LEXIQUE

    Budget de lEtat Ensemble des dpenses et des recettes de lEtat.

    Dficit budgtaire Dpenses de lEtat suprieures ses recettes.

    Dette publique Ensemble des emprunts contracts par lEtat pour financer son dficit budgtaire.

    AUTEUR : KARINE PETIT 25

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 8 : LINTERDEPENDANCE DES ECONOMIES

    1. LA NECESSITE DES ECHANGES EXTERIEURS

    La ncessit des changes extrieurs justifie une politique de libre-change, assurant la libre circulation des biens,services, hommes et capitaux. Cette ncessit semble s'imposer tous les acteurs du commerce international qui ytrouvent leur intrt.

    1.1 DEFINITIONS

    Importation : cest lorsque des rsidants franais achtent des produits en provenance de ltranger.

    Exportation: cest lorsque des entreprises franaises vendent ltranger.

    Les changent internationaux portent essentiellement sur les biens, les services et les capitaux.

    1.2 LES RAISONS DES ECHANGES EXTERIEURS

    Importer :

    produits inexistants dans pays d'origine, produits moins chers l'tranger.

    Exporter :

    pour se procurer des fonds afin d'importer, pour couler la production nationale.

    1.3 LES THEORIES ECONOMIQUES DES ECHANGES INTERNATIONAUX

    1.3.1 Les avantages absolus dADAM SMITH

    Il montre (1776) quun pays doit se spcialiser dans la production du bien pour lequel il a un avantage de cot par rapportaux autres pays. Ainsi, il pourra alors vendre ce bien quil sait fabriquer moins cher et acheter ltranger les biens quilne peut produire qu des cots non comptitifs. Cependant, un tel comportement conduit exclure de lchangeinternational les pays qui ne disposent daucun avantage absolu.

    Exemple : la France peut produire du vin un cot comptitif, cest--dire moins cher que lEspagne. Par contre,lEspagne a un avantage de cot dans la pche. La France a intrt ne produire que du vin et arrter la pche. EtlEspagne, selon cette thorie, devra arrter de produire du vin et se consacrer la pche exclusivement. Les deux payschangeront alors une partie de leurs productions respectives.

    1.3.2 Les avantages comparatifs de DAVID RICARDO

    DAVID RICARDO : mme lorsquun pays na aucun avantage en terme de production, il apparat intressant que lespays se spcialisent dans les productions pour lesquelles ils sont le moins dsavantags. Cest la thorie des avantagescomparatifs.

    La thorie des avantages comparatifs prend en compte le fait que tous les pays nont pas un avantage absolu. Les paysqui nont alors pas davantage absolu peuvent quand mme participer lchange international en se spcialisant dans laproduction pour laquelle leur dsavantage est le moins grand. Ricardo a dmontr cela partir du clbre exemple dudrap et du vin.

    Exemple de David Ricardo pour la mme quantit de fabrication de vin et de drap :

    lAngleterre a besoin de 100 hommes par an pour le drap et de 120 hommes par an pour le vin ; le Portugal a besoin de 90 hommes par an pour le drap et de 80 hommes par an pour le vin.

    Le Portugal a donc un avantage absolu pour la production du vin et du drap puisquil sait les fabriquer avec moinsdhommes.Cependant, le Portugal a intrt concentrer ses hommes sur la production de vin o il a le plus grand avantage, et acheter son drap dans un pays qui a besoin de 100 hommes (au lieu de 90) pour le fabriquer, car son profit total est plusimportant.

    AUTEUR : KARINE PETIT 26

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    1.3.3 La thorie dHECKSCHER - OHLIN SAMUELSON

    Ils ont cherch expliquer les diffrences de cots de production entre les nations par labondance et la raret desfacteurs de production dont elles sont dotes. Pour eux, chaque pays a intrt se spcialiser dans les productionsutilisant les facteurs de production quil possde en abondance et importer les biens produits avec les facteurs quilpossde en quantit moindre.

    Exemple : les pays en dveloppement qui possdent une main duvre abondante et un capital faible ont intrt sespcialiser dans les productions ncessitant beaucoup de travail et peu de capital.

    2. LIMITES DES THEORIES ECONOMIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL

    Dans la ralit des changes, plusieurs contradictions ont t souleves concernant les thories prcdentes.

    2.1 LE PARADOXE DE LEONTIEV

    Leontiev a observ lconomie amricaine et a constat que les Etats-Unis possdent un capital important et une mainduvre rare.

    Suivant les thories prcdentes, les Etats-Unis devraient donc exporter des biens riches en capital et importer des biensdont la production ncessite beaucoup de main doeuvre. Or, les Etats-Unis exportent des biens ncessitant plus de mainduvre que de capital.

    Cela est essentiellement d la productivit de la main doeuvre. En effet, les Etats-Unis possdent moins de maindoeuvre que dautres pays, mais leur productivit est beaucoup plus importante.

    Leontiev ne raisonne donc plus sur la quantit des facteurs de production, mais sur leur qualit.

    2.2 LES ECHANGES INTRABRANCHES

    Daprs les thories prcdentes, les pays devraient changer des produits diffrents. Or, on saperoit que les payschangent beaucoup de produits similaires.

    Ex. : la France et lItalie produisent toutes deux des voitures. On assiste cependant un change de voitures entre eux.

    Les pays, bien que produisant les mmes produits, vont les changer car ces produits sont diffrencis et ne rpondentpas aux mmes attentes des consommateurs.

    3. LORGANISATION DES ECHANGES EXTERIEURS

    Au dpart les changes se limitaient aux pays limitrophes cause de la difficult de circulation des marchandises. Puis lecommerce entre les pays sest dvelopp. Il a donc fallu organiser les changes bass sur le principe du libre-change etde non-discrimination. Pour cela, la plupart des pays dvelopps ont dabord sign un accord mettant en place le GATT(General Agreement on Tarifs and Trade), qui sest par la suite transform en OMC (Organisation Mondiale duCommerce).

    3.1 LE GATT (GENERAL AGREEMENT ON TARIFS AND TRADE)

    Le GATT, sign en 1947, avait pour objectif premier de baisser les barrires douanires afin de permettre undveloppement du commerce international. Le trait sest peu peu tendu pour regrouper lensemble des paysdvelopps (plus de 100 actuellement). Il se basait sur plusieurs principes :

    un principe de libre - changisme ou de rciprocit: un pays sengage abaisser ses barrires douanires condition que ses partenaires prennent des mesures quivalentes ;

    un principe de mondialisme ou de non - discrimination : tout avantage accord lun des membres du GATTdoit, sauf drogation, tre tendu tous les autres par application de la clause de la nation la plus favorise.

    un abaissement progressif des droits de douane et une suppression des restrictions quantitatives : afin dedvelopper le commerce mondial, le GATT incitait les pays baisser leurs droits de douane et ne plus utiliser laprohibition de marchandises.

    Les ngociations commerciales entre les pays signataires du GATT prenaient le nom de round (Kennedy round,Tokyo round, Uruguay round). Elles ont principalement permis une trs forte rduction des barrires douanires.

    AUTEUR : KARINE PETIT 27

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    3.2 LOMC (ORGANISATION DU COMMERCE MONDIAL)

    Remplaant le GATT le 15 avril 1994, suite aux accords de Marrakech, lOMC regroupe 140 pays. LOMC se distingue duGATT par trois points :

    ce nest plus simplement un accord, mais une vritable lgislation avec des rgles et des sanctions ;

    il saccompagne de la cration de lORD (Organisme de Rglement des Diffrends), charg dtudier les plaintes despays propos dautres pays. Il possde un vrai pouvoir repressif ;

    les comptences de lOMC sont largies (domaine des services, de la proprit intellectuelle etc.).

    3.3 LES NOUVELLES FORMES DE PROTECTIONNISMES

    Le protectionnisme se traduit par un ensemble de mesures qui tendent favoriser les activits nationales et pnaliserla concurrence trangre.

    Les formes classiques du protectionnisme (droits de douane, contingentements) ont t rduits ou supprims par leGATT, de nouvelles barrires apparaissent :

    - Certains secteurs font lobjet de protections importantes: agricultures, services

    - Dautres secteurs comme laronautique bnficie dimportantes subventions.

    - La mise en place de barrires non tarifaires (ex : normes dhygine et de scurit bloquant certainesimportations).

    - La signature daccords de restriction volontaire lexportation (ex : limitation des exportations de voituresjaponaises en Europe).

    - Le dveloppement des ngociations bilatralesqui constituent une remise en cause de lOMC.

    4. L'IMPORTANCE DES ECHANGES EXTERIEURS

    4.1 LA MESURE DU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE MONDIAL

    Un constat : le commerce mondial augmente plus vite que la production mondiale.

    Progression du commerce mondial sur toute la priode de 84 95, un rythme croissant de 95 98, puis dclrationjusqu'en 2000 et augmentation soutenue en 2004 (de 6-8 %).

    Augmentation de la production beaucoup plus lente.

    Les conomies sont donc de plus en plus ouvertes et deviennent interdpendantes.

    4.2 LES CAUSES DU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE MONDIAL

    Unification du march mondial.

    Accords conclus entre pays.

    Division internationale du travail par les firmes multinationales.

    Emergence des pays de l'Asie de l'Est surtout de la Chine (avec la suppression des quotas sur le textile depuis le 1erjanvier 2005).

    4.3 LES EFFETS DU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE MONDIAL

    Les conomies mondiales deviennent interdpendantes et subissent la contrainte extrieure :

    - La politique conomique dun pays dpend en partie de celles des autres.- La politique conomique dun pays doit tenir compte en partie de celle des autres.

    Les pays doivent donc coordonner leurs politiques conomiques.

    AUTEUR : KARINE PETIT 28

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    Les pouvoirs publics sont donc moins libres de pratiquer la politique conomique qu'ils souhaitent, ils subissent lacontrainte extrieure.

    Ainsi, une politique de relance peut se traduire par une augmentation des importations et donc par un dficit extrieur.

    Une augmentation du taux de croissance en France augmentation de la demande augmentation de laconsommation augmentation des importations dsquilibre de la balance commerciale

    5. L'EVOLUTION DES ECHANGES EXTERIEURS

    5.1 L'EVOLUTION DE LA NATURE DES ECHANGES

    La part des marchandises reste la plus importante (environ 80 %), mais dcrot lgrement au profit des services.

    Les changes de produits manufacturs augmentent beaucoup plus vite que les changes de produits de base etagricoles car les dbouchs pour ces derniers sont plus limits en raison de la crise conomique.

    Les pays s'changent de plus en plus des produits similaires, d'une mme branche: des voitures contre des voitures; desmdicaments contre des mdicaments...

    5.2 L'EVOLUTION DE LA GEOGRAPHIE DES ECHANGES

    On constate :

    une rgionalisation des changes: les pays dEurope se vendent leurs produits entre eux dabord.

    - Raisons socioculturelles : affinits culturelles, uniformisation des gots.- Raisons gographiques: proximit.- Raisons commerciales : prfrence nationale, accords de libre-change.

    une mergence des pays dAsie du sud-est et surtout de la Chine.

    LEXIQUE

    Exportation Vente dun bien ou dun service franais ltranger.

    Importation Achat dun bien ou dun service tranger par un franais.

    Libre-change Libre circulation des biens, des services et des capitaux sans barrires tarifaires (droitsde douane) ou non tarifaires (quotas, normes techniques ou sanitaires).

    Mondialisation Dveloppement des changes extrieurs li aux accords de libre-change et auxstratgies des firmes multinationales se traduisant par une plus grande dpendance desEtats.

    Contrainte extrieure Consquence du dveloppement des changes se traduisant par la dpendance de lasituation conomique dun pays un autre et par une autonomie limite des politiquesconomiques nationales.

    Rgionalisation Dveloppement des changes entre pays dune mme rgion (exemple : lintrieur delUnion europenne).

    AUTEUR : KARINE PETIT 29

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 9 : LES ECHANGES EXTERIEURS DE LA FRANCE

    1. LA MESURE DES ECHANGES

    Les changes extrieurs se mesurent au travers de la balance des transactions courantes et de la balance commerciale.

    Comme nous lavons vu dans la fiche 8, tous les pays sont interdpendants et les flux de biens, de services et de

    capitaux transitent de la France vers ses partenaires commerciaux. Ces flux sont comptabiliss dans la balance despaiements.

    1.1 DEFINITION

    La balance des paiements est un document statistique qui regroupe, sous une forme comptable, lensemble des flux(biens et services, financiers et montaires) changs entre les agents rsidents et non-rsidents dun territoire donnpendant une anne.

    La balance des paiements va donc recenser les exportations et les importations de biens et de services et lesmouvements de capitaux.

    Un rsident franais est une personne de nationalit franaise ou une personne de nationalit trangre rsidant enFrance depuis plus de 2 ans.

    1.2 PRESENTATION DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

    La balance des paiements regroupe un certain nombre de sous balances comptabilisant des oprations prcises.

    BALANCE COMMERCIALE Elle comptabilise les changes (importations et exportations) de marchandises.

    Elle comptabilise galement le ngoce international cest dire des oprations surmarchandises qui ne gnrent pas de flux franchissant les frontires nationales (ex :des achats de marchandises ltranger revendues ltranger).

    +

    BALANCE DES INVISIBLES

    Elle comptabilise les changes de services.

    Elle comptabilise galement les transferts unilatraux cest dire des flux non lis des changes de biens et de services (ex : travailleurs trangers, aides aux PVD).

    = BALANCE DES TRANSACTIONS COURANTES+

    BALANCE DES CAPITAUXA LONG TERME

    Crdits commerciaux > 1 an, investissements directs ltranger, prts accords ltranger ou obtenus ltranger, placements financiers ltranger.

    = BALANCE DE BASE+

    BALANCE DES CAPITAUXA COURT TERME

    Flux de crances moins dun an.

    = BALANCE DES PAIEMENTS

    partir de la balance commerciale, il est possible de calculer :

    le solde commercial = exportations - importations. le taux de couverture = exportations / importations.

    Le solde de la balance commerciale :

    Solde excdentaire : Exportations > Importations Solde dficitaire : Importations > Exportations

    Le taux de couverture :

    Taux de couverture < 100 % : Exportations < Importations Taux de couverture > 100 % : Exportations > Importations

    AUTEUR : KARINE PETIT 30

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    2. LES FORCES ET FAIBLESSES DU COMMERCE EXTERIEUR FRANAIS

    Pour retrouver les forces et faiblesses du commerce extrieur franais, il convient d'analyser la balance des transactionscourantes. Ensuite, il est intressant de voir dans quels secteurs et avec quels pays la France a une position faible ouforte.

    2.1 ANALYSE GLOBALE DE LA BALANCE DES TRANSACTIONS COURANTES

    Les flux du commerce extrieur progressent fortement en 2004. Aprs deux annes de repli, les changes de biens

    dquipement et de biens intermdiaires se redressent nettement, dans un environnement conomique international plusporteur. Les changes de produits de lindustrie automobile sintensifient et atteignent leurs plus hauts niveaux. Ceux desbiens de consommation, qui taient en retrait en 2003, bnficient cette anne dune demande soutenue.

    Le solde des changes de biens stablit -7,8 milliards deuros en 2004 (+1,7 milliard en 2003). Ce dficit sexpliqueprincipalement par lalourdissement de la facture nergtique, alors mme que nos exportations ont t performantes.

    Des changes de biens en constante progression au cours de lanne 2004

    Les flux du commerce extrieur poursuivent en 2004 le redressement amorc au second semestre 2003. Lacclrationdes changes mondiaux a entran dans son sillage la croissance des changes commerciaux de la France. En 2004,les exportations progressent de 5,6 % et stablissent 341,3 milliards deuros. Ce bon rsultat tient une croissanceconomique plus soutenue chez nos principaux partenaires de lUnion europenne (UE), notamment lAllemagne, lItalie

    et le Royaume-Uni. Les ventes lAsie sont encore plus dynamiques, en particulier vers la Chine et Singapour. Enfin, lesexportations destination de lAmrique, en repli jusquen 2003, reprennent lgrement, malgr la forte apprciation deleuro face au dollar. Les importations croissent plus fortement : elles augmentent de 8,6 % par rapport lanne 2003 etatteignent 349,1 milliards deuros. Dans un contexte de croissance conomique retrouve, la demande intrieure seraffermit. Lactivit des entreprises tire les achats ltranger de biens intermdiaires et de biens dquipement, et laconsommation des mnages stimule les imp ortations de biens de consommation. Par ailleurs, les importations deproduits nergtiques sont fortement majores par laugmentation des cours du ptrole.

    Le dynamisme des changes de biens industriels

    Les ventes ltranger de biens de lindustrie civile augmentent de 5,5 % en valeur par rapport lanne 2003. Lahausse concerne tous les produits. Les ventes ltranger de produits de lindustrie automobile sont les plus dynamiques(+8,5 %) et poursuivent depuis dix ans une croissance continue. Les exportations de biens intermdiaires (+6,4 %), de

    biens dquipement (+3,2 %) et de biens de consommation (+4,3 %) sont galement bien orientes. Les importations debiens industriels progressent de 7,9 %. Comme pour les exportations, la hausse des achats ltranger concernelensemble des produits : +9,5 % pour les importations de produits de lindustrie automobile, +8,3 % pour les biensintermdiaires, +7,9 % pour les biens dquipement et +6,3 % pour les biens de consommation. La progression des flux,plus marque pour les importations que les exportations, et lalourdissement de la facture nergtique expliquent ledficit commercial des changes en 2004 (-7,8 milliards) aprs un

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    2.2 ANALYSE SECTORIELLE DE LA BALANCE COMMERCIALE ET DE LA BALANCE DES SERVICES

    La hausse des changes industriels concerne lensemble des produ its

    En 2004, les exportations de biens industriels progressent de 5,5 %. La plus forte hausse concerne les ventes ltranger de vhicules et dquipements automobiles qui augmentent de 8,5 % ; elles stablissent 53,6 milliardsdeuros, ce qui constitue un record.

    Les exportations de biens intermdiairessont trs soutenues avec une hausse de 6,4 % par rapport lanne 2003.Les ventes ltranger de produits de la sidrurgie sont en nette progression (+16,4 %), comme celles de mtaux nonferreux (+17,7 %) en raison, notamment, de la hausse des cours des matires premires. Les exportations de produits dela chimie organique (+8,8 %) contribuent aussi au bon rsultat de lensemble de la branche.

    Les exportations de biens dquipement, en net retrait au cours des deux dernires annes, redmarrent lgrement(+3,2 %), avec une reprise de linvestissement productif en Italie notamment. Ainsi, les ventes ltranger de biensdquipement professionnel lectrique et lectronique affichent une hausse de 4,6 % et celles de biens dquipementprofessionnel mcanique de 4,5 %. Les exportations de la branche des transports sont stables, les ventes aronautiques,notamment dairbus (11,4 milliards deuros), se maintenant au niveau lev de lanne 2003.

    Les exportations debiens de consommationprogressent de 4,3 %, aprs un faible repli en 2003 et une croissancecomparable en 2002. Ce bon rsultat tient un redressement partiel mais net (+8,5 %) des ventes ltranger de produits bruns et la bonne tenue des exportations de produits pharmaceutiques (+4,7 %) qui atteignent prs de 17,6milliards deuros.

    Les importations de biens industrielsaugmentent de 7,9 %. Comme lexportation, ce sont les achats ltranger deproduits de lindustrie automobile (+9,5 %) qui sont les plus dynamiques, notamment depuis lAllemagne et lEspagne,nos deux principaux partenaires, mais aussi depuis la Turquie.

    Les importations de biens intermdiaires (+8,3 %) effacent le repli des deux annes prcdentes. Les achats ltranger de produits de la sidrurgie bondissent (+30,6 %) et ceux de mtaux non ferreux (+17,6 %) se redressentnettement, sans toutefois retrouver le niveau de lanne 2001. Les importations de matriel lectrique (+10,3 %)acclrent et leur montant dpasse, en 2004, les 10 milliards deuros.

    Lesimportations de biens dquipement(+7,9 %) retrouvent un niveau suprieur celui de lanne 2002. Elles sontsoutenues par la vigueur des achats dquipements professionnels lectriques et lectroniques (+9,9 %) et mcaniques(+7 %).

    Aprs avoir marqu le pas en 2003, les achats de biens de consommation retrouvent le chemin de la croissance(+6,3 %) dans un contexte de raffermissement des dpenses de consommation des mnages. La hausse concerneprincipalement les produits pharmaceutiques (+8,9 %), les meubles (+10 %) et les produits bruns (+16,3 %).

    Comme en 2003, les changes de produits agroalimentairessont quasiment stables, avec des ventes de boissons enlger retrait (-1,9 %).

    Le renchrissement de nos importations de produits nergtiques conduit une augmentation de 6,1 milliards deuros denotre facture nergtique qui stablit, en 2004, 28,9 milliards deuros.

    AUTEUR : KARINE PETIT 32

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    2.3 ANALYSE GEOGRAPHIQUE DES CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA FRANCE

    Progression de nos changes avec lensemble des pays europens

    Les changes avec lUnion europenne, qui compte 25 Etats membres depuis le 1er mai 2004, redmarrent nettementcette anne aprs avoir stagn depuis trois ans. La hausse des flux concerne lensemble des pays et plusparticulirement ceux de la zone euro.

    Les exportations vers cette zone augmentent de 5,2 % et les importations de 6,8 %. Les changes avec lAllemagne,notre principal partenaire commercial, affichent une forte progression. Les exportations vers ce pays, notamment dans labranche des transports, ont bnfici en 2004 dun regain de croissance outre-Rhin, aprs deux annes de stagnation.Les flux avec lItalie sont galement en hausse, surtout pour les quipements professionnels lectriques et lectroniqueset les mtaux et produits mtalliques. Les changes avec lEspagne poursuivent depuis trois ans une progressionrgulire qui hisse ce pays, en 2004, au deuxime rang de nos clients europens. Pour les autres pays de la zone euro,les changes sont galement bien orients, notamment avec la Belgique qui saffirme au cours des trois derniresannes comme un partenaire de premier plan, juste derrire lEspagne et lItalie. Par ailleurs, la progression de nosexportations est particulirement forte vers les Pays-Bas (+7,7 %), lIrlande (+18,1 %) et la Grce (+21,3 %), en lien, pource dernier pays, avec lorganisation des rcents Jeux olympiques.

    Hors zone euro, les flux se redressent avec le Royaume-Uni, notre troisime partenaire commercial europen. Lesexportations augmentent de 1,7 % et les importations de 4,9 %. Toutefois, ce rsultat ne rattrape pas le net repli delanne 2003, avec des flux en baisse de prs de 10 %.

    Les changes avec les nouveaux pays adhrents lUnion europenne poursuivent une croissance soutenue (+6,5 % lexportation et +14,9 % limportation). Les ventes la Pologne, la Rpublique tchque et la Hongrie, qui concentrentles trois quarts de nos exportations vers cette zone, sont bien orientes. Bien que de taille infrieure, le march slovnesavre trs dynamique en 2004 (+21,3 %) et atteint prs de 1,2 milliard deuros.

    Hausse des changes avec lAsie

    Aprs une anne 2003 en lgre progression, les changes avec lAsie sacclrent, tant lexportation (+10,9 %) qulimportation (+13,1 %). Les ventes la Chine augmentent de 15 % avec en tte les exportations daronautique,dquipements professionnels mcaniques et lectriques et lectroniques. Les importations depuis ce pays sintensifientdepuis deux ans : +24 % en 2004 aprs +19,2 % lan pass. Ce sont plus particulirement nos achats dquipementsprofessionnels lectriques et lectroniques et dquipements du foyer qui expliquent cette volution. Les exportationsvers Singapour (+28,9 %) et Taiwan (+27,6 %) intgrent dimportantes livraisons dairbus. En revanche, les flux avec leJapon sont relativement stables.

    Lgre reprise des flux avec lAmrique, malgr un dollar faible

    La forte contraction des changes avec lAmrique, amorce depuis 2001, sinterrompt en 2004. La reprise est sensibleavec les Etats-Unis : nos exportations augmentent de 6,2 %, avec de bons rsultats dans la branche des transports et lesproduits pharmaceutiques.

    Les exportations vers lAfrique (+3,2 %) effacent en grande partie la baisse de 2003. La progression est plus forte verslAlgrie (+14,4 %) avec une nette reprise des biens de consommation et des biens dquipement.

    Les importations depuis lespays du Proche et Moyen-Orient sont en nette hausse (+30,5 %). Elles sont principalement

    majores par laugmentation marque et persistante des prix du ptrole. Toutefois, le solde de nos changes avec cettezone demeure excdentaire de 3,4 milliards deuros en 2004.

    AUTEUR : KARINE PETIT 33

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    2.4 LE NOMBRE DENTREPRISES PARTICIPANT AUX ECHANGES

    Le nombre doprateurs du commerce extrieur en lgre baisse, malgr la hausse des flux

    Le nombre doprateurs du commerce extrieur recens au cours des 11 premiers mois de lanne 2004 slve prsde 137 000. Ce rsultat provisoire (cf. guide de lecture du tableau) est lgrement infrieur au chiffre correspondant auxonze premiers mois 2003, qui tait de 141 200. Toutefois, cette baisse de 3 % est moins accentue que celle observeentre 2002 et 2003 (-6 %), priode au cours de laquelle les changes staient fortement contracts.

    Le nombre dentreprises exportatrices slve 88 500, soit une baisse de 7,7 % par rapport aux rsultats provisoires delanne 2003. En revanche, le nombre dentreprises importatrices augmente de 4,5 % et stablit 93 000. Cetteprogression sinscrit dans un contexte de forte croissance des importations (+8 %) et efface le repli de lanne 2003. 64,6% de lensemble des oprateurs du commerce extrieur ont export et 67,9 % ont import en 2004, une partie de cesentreprises ralisant la fois des oprations dexportation et dimportation.

    Les petites et moyennes entreprises (PME), c'est--dire les structures employant moins de 250 salaris, sont les plusnombreuses : elles reprsentent 95 % de lensemble des oprateurs. Au sein de ces PME, les trs petites entreprises(TPE), qui emploient moins de 20 salaris, reprsentent elles seules les deux tiers des oprateurs.

    Toutefois, la plus grande part en valeur du commerce extrieur franais est le fait dun trs petit nombre dentreprises.Ainsi, 3 % de lensemble des oprateurs ralisent prs de 80 % des flux dchanges. Cette concentration des changesest galement trs forte au plan sectoriel. Quelques grands secteurs de lindustrie (notamment chimie et automobile) etdu commerce de gros et de dtail, trs ouverts sur les marchs extrieurs, sont lorigine de plus de 75 % des flux.

    Au plan gographique, environ 28 000 entreprises ont export vers au moins un des vingt-quatre partenaires de lUnioneuropenne. Parmi elles, prs dune entreprise sur six a export vers lun des dix nouveaux Etats membres, Pologne,Rpublique tchque et Hongrie en tte. Les entreprises franaises sont galement trs prsentes en dehors desfrontires de lUnion europenne, avec environ 80 000 entreprises vendant aux pays tiers ; ce sont en majorit des PME.Avec 30 300 entreprises, la Suisse est le premier pays partenaire au regard du nombre dexportateurs franais. Laprsence franaise est galement forte en Afrique avec 37 200 exportateurs, en Amrique, notamment aux Etats-Unis(prs de 20 000 oprateurs) et en Asie, notamment en Chine (prs de 11 000 oprateurs) et au Japon (9 800oprateurs).

    Source : http://lekiosque.finances.gouv.fr/Appchiffre/nationales/revue/etudes/A2004_synthese.pdf

    3. LES ACTIONS DE L'TAT EN FAVEUR DU COMMERCE EXTERIEUR

    Le commerce extrieur est particulirement important pour un pays. En effet, un solde excdentaire de la balance despaiements indique une croissance de lconomie et fait partie des objectifs conomiques dvelopps par Kaldor. Ainsi,lEtat soutient plus ou moins directement les entreprises exportatrices.

    3.1 LA POLITIQUE ECONOMIQUE

    Dvaluationprix des produits franais moins cher lextrieur et des produits tranger plus chersrquilibrage.

    Stabilisation du francsbaisse des salaires baisse de la consommationbaisse des importations.

    Politique nationale dnergie.

    AUTEUR : KARINE PETIT 34

    http://lekiosque.finances.gouv.fr/Appchiffre/nationales/revue/etudes/A2004_synthese.pdfhttp://lekiosque.finances.gouv.fr/Appchiffre/nationales/revue/etudes/A2004_synthese.pdf
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    3.1.1 La dvaluation de la monnaie

    Dvaluation augmentation du prix des produits imports et baisse du prix des produits exports meilleurecomptitivit des entreprises exportatrice par rapport aux autres entreprises trangres rquilibrage du commerceextrieur conditions que les produits imports ne soient pas des produits pour lesquels ils nexiste pas de substitutnational ce qui entranerait une augmentation en valeur des importations.

    3.1.2 La politique de stabilisation

    Cest la politique de rigueur.

    Baisse des salaires Baisse des consommationsBaisse des importations Baisse des emplois chmage

    3.1.3 La politique nationale dnergie

    Aprs les chocs ptroliers la France a dvelopp la production dnergie nuclaire.

    3.1.4 Les mesures protectionnistes

    Il existe deux types de mesures protectionnistes :

    les barrires tarifaires consistent essentiellement en des droits de douane. Ces barrires tarifaires ne peuventquasiment plus tre utilises en France suite aux accords de lOMC ;

    les barrires non-tarifairestelles que linterdiction dimporter un produit en France, le contingentement et les quotas(pour limiter les volumes imports), lutilisation des normes (la rfrence des normes techniques, sanitaires ouscuritaires pour interdire ou limiter limportation de certains biens).

    3.2 LE SOUTIEN AUX ENTREPRISES

    LEtat peut prendre des mesures directes en faveur des entreprises par lintermdiaire de subventions, davances ou decommandes publiques. Les subventions directes tant interdites en Europe, la France va utiliser dautres moyens,comme le fait de promouvoir les entreprises franaises lors des voyages ltranger du Prsident ou de Ministres.

    LEtat peut galement accorder des prts titre gratuit remboursables sur les recettes futures.

    3.3 LES AIDES A LEXPORTATION

    Aide la prospection grce la COFACE (aides financires sous forme d'assurances), CFME et agence pour lacoopration (promotion des exportations), CFCE (information des entreprises exportatrices), PEE (implants l'tranger, informent, conseillent les exportateurs).

    Couverture des risques lis lexportation grce la COFACE.

    LEXIQUE

    Balance commerciale Document permettant de mesurer les changes de marchandises avec lextrieur.

    Balance des invis ibles Document permettant de mesurer les changes de services avec lextrieur.

    Balance des t ransactionscourantes

    Document permettant de mesurer les changes rels (marchandises et services) aveclextrieur.

    Solde commercial Diffrence entre exportations et importations.

    Taux de couverture Rapport entre exportations et importations.

    AUTEUR : KARINE PETIT 35

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    TSTT ECONOMIE GENERALEFICHE 10 : LINSERTION DANS LUNION EUROPEENNE

    1. L'IDENTIFICATION DE L'ESPACE ECONOMIQUE EUROPEEN

    1.1 UN ESPACE QUI S'ELARGIT

    L'Union europenne reprsente une puissance de 453 millions d'habitants, 3 929 712 km de superficie et 9 230 milliards

    deuros de PIB. Son largissement s'est fait par tapes. Mais l'Espace conomique europen ne se limite pas l'Unioneuropenne et d'autres pays souhaitent entrer dans lUnion europenne.

    L'largissement s'est fait par tapes :

    1957: 6 pays : France, Allemagne, Italie, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas. 1973: 9 pays + Danemark, Royaume Uni et Irlande. 1981: 10 pays + Grce. 1986: 12 pays + Espagne et Portugal. 1995: 15 pays + Autriche, Finlande et Sude. 2004 : 25 pays + Chypre, Rpublique tchque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie,

    Slovnie.

    Pour lUnion europenne, cet largissement de 15 25 tats prsente plusieurs avantages :

    tendre la zone de stabilit et de paix tout le continent europen pour viter que des conflits, comme celui de lex-Yougoslavie, ne sy reproduisent :

    stimuler la croissance conomique et commerciale, le March unique passant de 378 453 millions deconsommateurs en 2004, et plus de 480 millions en 2007 ;

    accrotre la place de lEurope dans le monde, notamment dans les ngociations commerciales.

    La poursuite du processus dlargissement de lUnion obira aux mmes principes que par le pass, dans lgalit detraitement des candidatures des pays ayant une vocation europenne :

    Critres politiques : une stabilit des institutions garantissant la dmocratie, la primaut du droit, le respect desdroits de lhomme ainsi que le respect de la protection des minorits.

    Critres conomiques : lexistence dune conomie de march viable, et la capacit de faire face la pressionconcurrentielle et aux forces du march lintrieur de lUnion.

    Critres institutionnels: au-del de la reprise formelle des textes europens, la capacit mettre en oeuvre sesengagements europens.

    La Bulgarie et la Roumanie esprent les rejoindre en 2007.

    La Croatie et la Turquie entament les ngociations dadhsion en 2005.

    Problmes leur adhsion :

    - Ils concurrencent directement les pays mditerranens dj membres.- Remise en cause de la PAC et des aides rgionales des diffrences de niveau de vie.

    Avantages : augmenter le poids dmographique et surtout les ressources technologiques, naturelles de l'Europe pourfaire face aux autres puissances mondiales.

    LEspace Economique Europense compose de 2 sous-ensembles :

    - Les pays membres de lUnion Europenne.

    - Les autres pays: Norvge, Islande, Liechtenstein.

    1.2 LA CONSTRUCTION EUROPEENNE

    Lunification du march europen a t un processus long et difficile. Il a donn lieu une construction qui sest drouleen plusieurs tapes principales.

    AUTEUR : KARINE PETIT 36

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    La cration de la communaut europenne poursuit, ds son o