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explications - analyses récits réalistes et fantastiques

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Récits réalistes et fantastiques

Maupassant

Réponses et commentaires établis par Marie-Josée CHAREST,

professeure au Cégep de la Gaspésie et des Îles

9001, boul. Louis-H.-La Fontaine, Anjou (Québec) Canada H1J 2C5Téléphone : 514-351-6010 • Télécopieur : 514-351-3534

Complément pédagogique

Récits réalistes et fantastiques, collection Grands TextesComplément pédagogique© 2011, Les Éditions CEC inc.9001, boul. Louis-H.-La FontaineAnjou (Québec) H1J 2C5

Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire, d’adapter ou detraduire l’ensemble ou toute partie de cet ouvrage sans l’autori-sation écrite du propriétaire du copyright.

Direction de l’éditionIsabelle Marquis

Direction de la productionDanielle Latendresse

Direction de la coordinationRodolphe Courcy

Charge de projet et révision linguistiqueNicole Lapierre-Vincent

Correction d’épreuvesMarie Théorêt

Conception et réalisation graphiqueGirafe & associés

Illustration de la couvertureFrançois Thisdale

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction d’œuvressans l’autorisation des titulaires des droits. Or, la photocopie nonautorisée – le photocopillage – a pris une ampleur telle que l’édi-tion d’œuvres nouvelles est mise en péril. Nous rappelons doncque toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrageest interdite sans l’autorisation écrite de l’Éditeur.

© 2011, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 4

Sommaire

Avant-propos ............................................................................................................................ 5

Réponses aux questions ............................................................................................................ 6

Test de première lecture .......................................................................................................... 6

L’étude des récits par extraits .................................................................................................. 12

Extrait des pages 69 et 70 .................................................................................................. 12

Extrait des pages 43 à 45 .................................................................................................. 16

Extrait des pages 57 et 58 ................................................................................................ 18

Extrait des pages 107 et 108 – Lectures croisées ................................................................ 20

Extrait des pages 123 et 124 .............................................................................................. 26

L’étude des œuvres dans une démarche plus globale ................................................................ 29

Sujets d’analyse et de dissertation : pistes de réponses ................................................................ 30

© 2011, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 5

Avant-propos

Les cours de français au collégial ont pour but de rendre l’étudiant compétent en lecture et en analyse des œuvres littéraires, tout en le préparant progressivement à l’épreuve ministérielle.L’étudiant doit apprendre à bien déchiffrer un texte et à maîtriser les méthodologies de l’analyseet de la dissertation.

Ainsi, avec un écrivain comme Maupassant, responsable en grande partie de l’essor du conte etde la nouvelle littéraire au XIXe siècle, l’étudiant sera non seulement mis en contact avec ces deuxtypes de récit, mais il sera également initié à un courant littéraire dominant, le réalisme, et à unenouvelle tonalité exploitée dans les récits de l’époque, le fantastique. L’étudiant devrait aussi pouvoir démontrer qu’une œuvre littéraire est à la fois représentative de son époque et susceptibled’intéresser des lecteurs actuels.

Les caractéristiques de cette nouvelle collection des Grands Textes sont d’offrir tous les instrumentsnécessaires à l’étude d’une œuvre, dans une impression moderne et aérée, avec des notes en basde page éclairantes et des repères fondamentaux. Le texte est accompagné de documents icono-graphiques, qui peuvent aider l’étudiant à mieux se représenter les personnages et les lieux de l’action. Plusieurs tableaux présentent une synthèse soit de l’époque, soit des courants ou des formeslittéraires. La biographie de l’auteur et la description de l’époque établissent des liens avec lesœuvres pour en favoriser la compréhension.

Le complément du professeur propose des réponses brèves dans certains cas, ou plus exhaustivesdans d’autres, ou encore offre des pistes d’analyse aux questions comprises dans l’appareil pédagogique, soit :

• le bilan de première lecture dont l’enseignant peut s’inspirer pour construire son test de lecture ;

• les questionnaires d’accompagnement des extraits ;

• les questionnaires d’accompagnement des lectures croisées ;

• les questionnaires qui guident la lecture globale des œuvres.

La mission de cette collection est de fournir des moyens pour explorer le texte littéraire, tout en laissant à l’enseignant comme à l’étudiant une marge de manœuvre pour construire sa propre interprétation.

© 2011, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 6

Manuel, pages 129 à 134

Un million

aQuel métier pratique Léopold Bonnin ?

Léopold Bonnin est commis de ministère.

z Selon la description qu’en fait Maupassant,comment se comporte-t-il au travail?

Il est ponctuel, travaillant et économe.

e Justifiez le titre Un million.

La tante de Mme Bonnin promet qu’à sa mortelle léguera au couple un héritage d’un million, à la condition que ces derniers aientun enfant.

r Sur quelle qualité des Bonnin Maupassantinsiste-t-il à plusieurs reprises, depuis le débutde la nouvelle jusqu’à la fin? Quel est l’effetvisé?

Cette qualité est l’honnêteté : «honnêtehomme» (l. 9) ; « leur étroite et placide hon-nêteté» (l. 22 et 23). Cette insistance tourne àla blague la morale et l’irréprochabilité ducouple. Nous pouvons y déceler une pointed’ironie.

t Comment les Bonnin envisagent-ils la viefamiliale ? Sont-ils attirés par les enfants ?

Voir les lignes 21 à 34. Les Bonnin ne sont pasintéressés par la vie de famille, ils craignentque les enfants chamboulent leur existencefacile et tranquille.

y Combien de temps la tante accorde-t-elle auxBonnin pour avoir un héritier ?

Le délai est de trois ans (l. 45).

uQue peut-on dire de la santé de Léopold?

Léopold se sent faible à la moindre émotion :sa santé est fragile. Il souffre d’anémie etpourrait même être atteint de phtisie.

i Comment les gens du ministère réagissent-ils lorsqu’ils constatent que les Bonnin sontinfertiles ?

Les collègues de Léopold se moquent de lui.

o À qui ira l’argent de la vieille tante si le couple ne donne pas naissance à un enfant?

La fortune sera offerte aux pauvres.

qQue font les Bonnin afin de contrer leur infertilité? Cela fonctionne-t-il ?

Les Bonnin vont consulter un médecin ; celaleur coûte quarante francs sans toutefois quecette intervention donne de réslutat.

s Comment évolue la relation entre les Bonnindu début à la fin de la nouvelle?

Les Bonnin passent d’une vie paisible et routinière à une «guerre» conjugale (l. 115).Madame Bonnin s’acharne sur son mari, letenant responsable de leur infertilité, donc deleur pauvreté.

d Comment est née l’amitié entre Léopold etFrédéric Morel ?

Ces deux personnages ont d’abord été desennemis après un mot grivois de la part deFrédéric Morel. Mais un jour, ils prennent lapeine de se parler et de se connaître, et deviennent inséparables.

Réponses aux questionsTest de première lecture

Réponses aux questions

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f Comment madame Bonnin devient-ellefinalement enceinte?

Il est sous-entendu qu’elle a des relationsavec Frédéric Morel.

g Pourquoi les Bonnin nomment-ils leur filsDieudonné?

Le prénom de Dieudonné signifie «don deDieu»; il est fréquemment donné aux enfantsde la noblesse. Dans ce cas, l’ironie de l’auteurest perceptible, puisque l’enfant est né d’un adultère et qu’il n’est pas désiré pour lui-même, mais pour le million qu’il apporte àses parents.

hQuel trait de caractère de Mme Bonnin ressortdes deux dernières phrases de la nouvelle?

Son hypocrisie.

Les bijoux

a Lors de leur rencontre, quelles qualités demadame Lantin ont d’abord plu à l’hommequi est devenu son mari ?

Voici quelques suggestions : modeste (dans sa beauté et ses manières), tranquille, douce,délicate, honnête femme, pudique, économe,sage, etc.

zQuels sont les deux objets de luxe dont l’achatest blâmé par le couple?

Les sorties au théâtre et les faux bijoux.

e Comment monsieur Lantin réagit-il à la mortde sa femme?

M. Lantin frôle la mort tant il est triste et désespéré.

rQue décide-t-il de faire pour mettre fin à sonendettement?

Il décide de vendre les bijoux de sa femme.

t Par quelles expressions du texte peut-ondéduire que monsieur Lantin accorde peu devaleur aux bijoux de sa femme?

Voici les mots et expressions qui apparaissentdans le texte : «pacotille» (l. 93), « trompe-l’œil » (l. 94), « tas de clinquants » (l. 97),« chose de si peu de prix» (l. 107).

y Pourquoi monsieur Lantin devient-il trèsémotif lorsqu’il apprend le prix qu’ont coûtéles bijoux de sa femme?

M. Lantin se rend compte que ces bijoux ne sont pas des faux et qu’ils ont proba ble-ment été donnés en cadeau à sa femme parun amant.

u Comment se comportent les commis de labijouterie envers monsieur Lantin?

Les commis regardent M. Lantin d’un airmoqueur et s’esclaffent. Ils présument qu’ilest cocu.

i Par quel vocabulaire mélioratif le lecteurpeut-il déduire que les bijoux sont devenus,à la fin de la nouvelle, des objets plus impor-tants pour monsieur Lantin?

Voici les mots et expressions qui apparaissentdans le texte : « bijoux» (l. 211), « joyaux» (l. 218).

o En quoi la fin de la nouvelle est-elle tout à fait contraire à celle d’un conte de fées, du type « ils vécurent heureux et eurentbeaucoup d’enfants»?

M. Lantin s’offre des prostituées ; puis il seremarie avec une femme qui le rend mal-heureux. C’est une fin pessimiste.

q Tentez de formuler en une phrase la moraleque contient cette nouvelle.

«L’argent ne fait pas le bonheur» ou «Lesapparences sont souvent trompeuses».

La parure

aQue peut-on dire des origines sociales deMathilde?

Mathilde est issue d’une famille d’employés,d’un milieu fort modeste. Elle n’a pas de dot.

z Selon ce qu’en dit le texte, si une femme nenaît pas riche, quelles qualités peuventl’aider à briller dans le monde?

La beauté physique est décrite comme unatout pour une femme pauvre. La misogynieinhérente aux textes de Maupassant sedécèle dans cette idée que la femme ne peutpas réussir par ses propres moyens.

e De quoi rêve Mathilde?

Mathilde a des goûts de luxe: décor luxuriant,tenues distinguées, domestiques, vie aisée etmondaine, qui feraient l’envie de tous.

Réponses aux questions

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rQue contient l’enveloppe que lui apporte sonmari ?

Il s’agit d’une invitation à une fête qui auralieu à l’hôtel du ministère (l. 51 à 53).

tQu’est-ce que son mari est prêt à sacrifierpour fournir à sa femme les quatre centsfrancs qu’elle réclame pour l’achat d’unetenue de soirée?

Il est prêt à sacrifier un fusil et une sortie dechasse dans la plaine de Nanterre (l. 87 à 90).

y Comment Mathilde est-elle perçue le soir dubal?

Mathilde est admirée de tous pour son charmeet sa beauté; même le ministre la remarque.

u Pourquoi veut-elle s’enfuir lorsque le bal estterminé?

Ses vêtements de tous les jours la font paraîtrepauvre: elle se sent déclassée par ces habits quirévèlent un train de vie modeste (l. 148 à 152).

iQuel drame survient lorsque le couple rentreà la maison?

Mathilde constate qu’elle a perdu la rivièrede diamants (l. 169 et 170).

oQue fait le mari pour subvenir aux besoinsdu couple à la fin de la nouvelle ? Quellessont les nouvelles activités de Mathilde?

«Le mari travaillait le soir à mettre au net lescomptes d’un commerçant, et la nuit, souvent,il faisait de la copie à cinq sous la page» (l. 256 à 258). Pour sa part, Mathilde s’affaireà l’entretien de son pauvre logement et con-naît la vie des gens du peuple (l. 241 à 253).

q Pourquoi madame Forestier ne reconnaît-ellepas Mathilde lorsqu’elle la croise au parc ?Quelle terrible découverte fera alorsMathilde?

Mathilde est devenue forte et rude, lestravaux ménagers l’ont changée, tant physi -que ment que dans ses manières. Elle a perduson élégance d’antan. Elle découvre alors queles bijoux étaient des faux (l. 303 et 304).

La ficelle

a Sur quel événement hebdomadaire de la viepublique le récit s’ouvre-t-il ?

C’est le jour du marché public.

z Dès son entrée dans la ville, maîtreHauchecorne remarque la présence d’un petitobjet abandonné sur le chemin. Quel est cetobjet?

Une petite ficelle, qu’il ramasse par souci d’économie.

e Un événement ordinaire transforme la vie demaître Hauchecorne et de tout le village deGoderville. Déterminez les étapes du débatentraîné par cet objet futile.

Maître Hauchecorne ramasse un bout deficelle et, puisque maître Malandain l’observe,il fait mine de chercher quelque chose parterre : il a honte d’avoir ramassé cette ficelle.

Pour ce qui est des étapes du débat entraînépar cet événement, la réponse est laissée àl’initiative de l’enseignant.

rQuel est le métier de maître Jourdain?

Maître Jourdain est aubergiste et maqui -gnon.

tQui prétend avoir vu maître Hauchecorneramasser un portefeuille sur la route?

M. Malandain, le bourrelier. Il s’est jadis disputé avec maître Hauchecorne à proposd’une question d’argent. Il ment pour sevenger.

yQuelle est l’opinion générale en ce qui con-cerne l’identité du voleur du portefeuille?

On pense que maître Hauchecorne est unvoleur et un menteur. On se moque de lui.

u Examinez le thème de la médisance. Quellesexpressions populaires sont employées pouraccentuer l’effet du bavardage qui se faitautour de maître Hauchecorne et de l’affairedu vol ?

La réponse est laissée à l’initiative de l’en-seignant. Les expressions employées et quipeuvent servir à l’explication sont : « curiosité[…] goguenarde» (l. 161 et 162), «menterie»(l. 188), « gros malin » (l. 205), «Ni vu niconnu, je t’embrouille» (l. 214), « finauderiede Normand» (l. 222), «bon tour» (l. 223),«des raisons d’menteux» (l. 233).

i Explorez l’argumentation employée parmaître Hauchecorne pour convaincre lemaire, puis la population de Goderville de

Réponses aux questions

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son innocence. Pourquoi ce maître n'est-ilpas convaincant?

Maître Hauchecorne explique qu’il a ramasséla ficelle, mais son explication est si simplequ’elle ne convainc personne. La répétitiondu mot ficelle et de l’épisode banal lorsduquel il l’a ramassée tend à faire rire sesauditeurs, puisqu’il paraît raconter une histoire tant invraisemblable que niaise,inventée de toutes pièces. L’homme est tropsimple pour être cru.

o Pourquoi les gens rient-ils de l’histoire de laficelle?

Les gens sont convaincus que maîtreHauchecorne est sénile, stupide et menteur.Son aventure aux accents populaires fait rire.

qQu’est-ce qui a finalement tué maîtreHauchecorne?

Ce sont les médisances et les moqueries.

Le Horla

a Sur quelle période de temps se déroule leconte?

L’histoire racontée dans ce conte se déroulesur une période de quatre mois (du 8 mai au10 septembre).

zQuel est le nom du cours d’eau près duquelvit le narrateur?

La Seine.

eQu’est-ce que le narrateur se plaît à obser vertout au début du récit ? Quel geste irréfléchiet spontané fait-il à ce moment-là?

Depuis chez lui, il regarde un convoi denavires passer sur la Seine. Il salue un trois-mâts brésilien.

rQuels symptômes font croire au narrateurqu’il est physiquement malade?

Il a de la fièvre et des symptômes d’angoisse.

t À quel moment particulier surviennent sescrises d’angoisse?

Elles surviennent le soir.

yQuelle impression étrange le narrateur ressent-il pendant qu’il marche dans les bois?

Le narrateur a l’impression d’être suivi (l. 125).

uQuel lieu visite-t-il en voyage? Avec qui discute-t-il ?

Il se rend au mont Saint-Michel. Il discuteavec un moine.

iQuel personnage dont il est proche souffresoudainement du même mal que lui ?

Son cocher.

o Résumez l’étrange expérience des 5 et 6 juillet qui pousse le narrateur à penser qu’ilest fou.

Le narrateur verrouille sa porte avant dedormir, il boit un demi-verre d’eau et laisse sacarafe pleine jusqu’au bouchon. Il dort pendant deux heures et, à son réveil, il voitsa carafe vide. Il pense être somnambule,mais l’angoisse reliée à la présence poten-tielle d’un être invisible qui aurait bu l’eau lemaintient éveillé et lui donne l’impressionque sa raison chavire.

q À son second voyage, dans quelle ville le narrateur se rend-il ?

À Paris.

sQui se fait hypnotiser?

La cousine du narrateur, Mme Sablé.

d Nommez les hallucinations qui frappent lenarrateur.

Le 6 août, le narrateur voit une rose êtrecueillie, puis soulevée, comme tenue par une main invisible. La rose disparaît ensuite.Il a l’impression d’être épié et de ne plusavoir de contrôle sur son environnement. Le17 août, les pages de son livre se tournentpar elles-mêmes, les meubles bougent et la fenêtre claque sans raison apparente. Le19 août, il voit son image disparaître de la glace comme si le Horla faisait écran entre lui et le miroir.

fQuels types de livres le narrateur se met-il àlire de plus en plus frénétiquement?

Des livres de science, de philosophie et dereligion traitant des sciences occultes.

gQui est le Horla?

Le Horla est un être invisible qui prend le contrôle du corps et de l’esprit du narrateur,

Réponses aux questions

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jusqu’à le rendre fou. Qu’il soit le fruit del’imagination du narrateur ou une vraieprésence surnaturelle, il n’en reste pas moinsque le Horla obsède tant le narrateur que cedernier en perd la raison.

h Par quelle fin tragique le combat avec leHorla se termine-t-il ?

Le narrateur met le feu à sa demeure pourtuer le Horla, puis, doutant du succès de sonentreprise, il suggère alors de mettre fin à sapropre vie.

La main d’écorché

aQuel objet l’ami d’enfance du narrateur rapporte-t-il de son voyage en Normandie?

Une vieille main d’écorché.

z Chez qui s’est-il procuré cet objet?

Chez un sorcier, un charlatan qui vend desobjets de magie.

e Le conte s’intitule La main d’écorché. À quiappartient cette main?

Elle a appartenu à un criminel supplicié en 1736 pour avoir assassiné sa femme, pendule curé qui l’avait marié, volé des gens, enfumédes moines et débauché un monastère dereligieuses.

r À quel endroit Pierre accroche-t-il la main?

Il l’accroche à la sonnette de sa porte.

tQuels sont les premiers indices de surnatureldans ce récit ?

Pierre a entendu sonner plusieurs fois dans lanuit sans que personne soit à sa porte.

yQui vient cogner à la porte du narrateur enpleine nuit ? Quelle nouvelle cette personnelui apporte-t-elle?

Le domestique de Pierre lui annonce que sonami a été assassiné.

uQui se trouve dans la chambre de Pierre à l’arrivée du narrateur?

Une foule de gens, dont quatre policiers qui entourent Pierre inconscient. Il y a aussides médecins.

i Le narrateur remarque que Pierre portequelque chose de particulier au cou à cemoment-là. De quoi s’agit-il ?

Il s’agit de cinq marques de doigts.

o Dans le journal du lendemain, quelles sontles conclusions de la police sur ce qu’il s’estpassé?

La police croit qu’il s’agit d’un attentat.

q Comment l’ami du narrateur est-il décédé?

Il est mort de frayeur, complètement fou, secroyant étranglé par une présence invisible.

La peur

aQuel est le cadre géographique de la situationinitiale?

Le récit se situe sur un bateau, sur laMéditerranée, près des côtes africaines.

z L’«homme à la figure brûlée» a eu une viepleine d’aventures périlleuses. Relatez-enquelques-unes.

Voir les lignes 46 à 50.

eQuel est le cadre géographique du premierrécit raconté par cet homme?

Ce récit se situe en Afrique, sur les dunes del’Ouargla (l. 61 et 62).

r Pourquoi ce lieu lui apparaît-il si étrange?

Dans ce désert qui semble interminable etsujet aux tempêtes de sable silencieuses ettrès impressionnantes, un étrange bruit detambour se fait entendre.

tQu’advient-il de l’ami du narrateur après quel’un des Arabes a dit «La mort est sur nous»?

Il tombe de cheval, « foudroyé par une insolation» (l. 90).

yOù le second récit du narrateur se situe-t-il ?

Le second récit du se situe dans une forêt dunord-est de la France.

u Vers quel endroit le narrateur et le paysan sedirigeaient-ils ?

Ils se rendaient chez le garde-forestier.

iQuel événement terrible est arrivé à lafamille que ces personnages s’apprêtaient àrencontrer?

Le vieillard de cette famille a tué un hommeauparavant, et ce dernier revient le hanterchaque année.

oQuelle première impression le narrateur a-t-il eue de ses hôtes?

Réponses aux questions

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Le narrateur a eu l’impression que ses hôtesétaient fous (« l’œil fou», l. 138) et qu’ilsétaient rongés par une « terreur supersti-tieuse» (l. 152).

q Les hommes et les femmes de la maison setiennent-ils de la même manière? Expliquez-en les raisons.

Non, les hommes sont armés et surveillent laporte, alors que les femmes prient face aumur. L’explication est laissée à la discrétion del’enseignant.

s Dans le second récit du narrateur, en quoi letemps qu’il fait est-il relié aux émotions despersonnages?

La tempête avec ses éclairs vient répercuter lesentiment de terreur des personnages.

d «Le voilà le voilà ! Je l’entends !» De qui levieux parle-t-il ?

De l’esprit de l’homme que le vieux a tué.

fQuel effet la réaction du chien a-t-elle sur lespersonnages du récit ?

La nervosité du chien leur donne l’impressionqu’un esprit rôde autour de la maison, et celaaccentue la peur des personnages.

gQui est victime de la peur dans l’ensemble duconte de Maupassant?

L’«homme à la figure brûlée» et les personnesqui apparaissent dans ses deux récits connais-sent la peur, telle que la décrit le narrateur.

hQuels sont les éléments surnaturels de ceconte?

Il n’y a pas vraiment d’élément surnaturel,mais des choses qui en ont l’apparence et quiprovoquent un sentiment de frayeur. Le premier élément est la présence d’un bruit detambour inexpliqué et la perte de consciencesoudaine de l’ami à la suite de quelquesparoles à propos de la mort. Ce bruit estensuite expliqué (l. 111). Ensuite, il y a le bruitque fait le revenant du second récit, aussiexpliqué de façon réaliste (l. 217). La peurnaît donc de l’impression (fausse) qu’un phé -nomène surnaturel se manifeste.

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Manuel, pages 144 à 147

a En vous référant au travail des paysans,relevez les observations qui confèrent autexte un caractère réaliste.

L’étudiant pourra insister sur la descriptionultra-précise du corps du paysan, lequel apparaît façonné par le travail ardu de laterre : «Les mâles allaient, à pas tranquilles,tout le corps en avant à chaque mouvementde leurs longues jambes torses, déforméespar les rudes travaux, par la pesée sur la charrue qui fait en même temps monter l’épaule gauche et dévier la taille, par lefauchage des blés qui fait écarter les genouxpour prendre un aplomb solide, par toutes lesbesognes lentes et pénibles de la campagne»(l. 3 à 8). L’absence d’idéalisation de la réalitépaysanne et la description extrêmement finedes mouvements répondant à la déformationdu corps du manant donnent un éclairageparticulièrement vraisemblable au texte.D’autres passages pourront être utilisés pourcette explication.

zMontrez que la description des personnagesféminins ne vise aucune forme d’idéalisationde la femme.

La femme apparaît rude et travaillante. Sadémarche et son corps (l. 17 à 21) sont décritsde manière à laisser imaginer l’aspect négligéde sa tenue, de même que sa pauvreté.

e Analysez le début de cette nouvelle à l’aidedes sous-questions qui suivent.

a) En combien de sous-parties divisez-vouscet extrait ?

En quatre parties.

b) Donnez un titre à chaque partie.

1. Les paysans et les paysannes arrivant aumarché (l. 1 à 21).

2. Le brouhaha de la foule et des bêtes (l. 22 à 36).

3. Maître Hauchecorne honteux d’être vuramassant une ficelle (l. 37 à 52).

4. Maître Hauchecorne se dissimulant dansla foule des hommes et des bêtes (l. 53 à58).

c) De quelle façon la description de la fouleprépare-t-elle le lecteur à découvrir que lamédisance et la cruauté font partie destraits des habitants de Goderville?

La foule est décrite comme une masse degens criards à l’apparence et aux manièresbestiales.

r «Tout cela sentait l’étable, le lait et le fumier,le foin et la sueur, dégageait cette saveuraigre, affreuse, humaine et bestiale, particu -lière aux gens des champs» (l. 34 à 36).Relevez les passages de l’extrait étudié dans lesquels les paysans sont associés àleurs bêtes, et dites quel est, selon vous, l’effet visé par cette identification.

D’emblée, les paysans sont décrits comme des«mâles » (l. 3), alors que la foule apparaîtcomme «une cohue d’humains et de bêtesmélangés » (l. 26 et 27). Le «mélange»dépasse la simple cohabitation de l’homme etde la bête, puisque les paysans ressemblent à ces bêtes de somme qu’ils promènent etque, dans ses énumérations, Maupassant fait un rapprochement entre des éléments du physique animal et des vêtements despaysans : « Les cornes de bœufs, les hauts chapeaux à longs poils des paysans riches» (l. 27 et 28). Cette animalisation lui permetde critiquer le manque d’élégance de cesgens, leur aspect rustre et même leur malpro -preté. Bientôt, la foule est perçue comme une

L’étude des récits par extraits

Maupassant, La ficellePremier extrait, pages 69 et 70, lignes 1 à 58

Réponses aux questions – Premier extrait, pages 69 et 70

© 2011, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 13

meute de bêtes aboyantes : « voix criardes,aiguës, glapissantes» (l. 29 et 30), qui émet « une clameur continue et sauvage» (l. 30 et31). De même, l’odeur qui se dégage de cettefoule (« saveur aigre, affreuse, humaine etbestiale, particulière aux gens des champs»,[l. 35 et 36]) et les défauts qu’elle laisse percertendent à souder « la ruse de l’homme et ledéfaut de la bête» (l. 57 et 58).

t Dans sa volonté de livrer une descriptionvraisemblable du monde, Maupassant multi-plie les observations sensorielles. Trouvez unextrait qui illustre chacun des cinq sens.

a) Vue.

Nombre d’extraits détaillant l’allure despaysans peuvent être utilisés ; par exemple,« Leur blouse bleue, empesée, brillante» (l. 9). Des passages décrivant la posture de maître Hauchecorne pourront aussiservir, de même que le regard de maîtreMalandain sur son ennemi : « […] quand ilremarqua, sur le seuil de sa porte, maîtreMalandain, le bourrelier, qui le regardait»(l. 43 et 44). L’échange des regards entre lemarchand et le client peut aussi être mis àprofit : «épiant l’œil du vendeur» (l. 56).

b) Ouïe.

«voix criardes, aiguës, glapissantes» (l. 29et 30), « clameur continue et sauvage» (l. 30 et 31), «grand éclat» (l. 31), «meu-glement» (l. 32), « foule criarde» (l. 53).

c) Odorat.

«Tout cela sentait l’étable, le lait et le fumier, le foin et la sueur» (l. 34).

d) Goût.

«saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale»(l. 35).

e) Toucher.

« secouant étrangement deux hommes» (l. 23), «atténuer les durs cahots» (l. 25),« il se baissa péniblement, car il souffrait de rhumatismes» (l. 41), « courbé en deux parses douleurs» (l. 52).

y Dans un paragraphe bien articulé avec exemples et citations à l’appui, montrez quel’événement hebdomadaire qu’est le marché

public révèle le caractère et la culture despaysans normands.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

u Relevez les éléments qui traduisent l’as -pect pathétique du physique de maîtreHauchecorne. En quoi cette description soutient-elle la cohérence du récit (en tenantcompte de ce qui va arriver par la suite à ce personnage)?

Le souci d’économie de maître Hauchecorneest tel qu’il est prêt à souffrir pour un bout deficelle : « il se baissa péniblement, car il souf-frait de rhumatismes» (l. 41). Il nous apparaîtaussi vulnérable puisqu’il s’en retourne« courbé en deux par ses douleurs » (l. 52). Sa faiblesse et son avarice ridicule laissentdeviner le rôle de souffre-douleur qu’il tiendra, de bouc émissaire de la société deGoderville.

iQuel euphémisme permet d’expliquer ce quipousse maître Hauchecorne à ramasser laficelle? Pourquoi l’auteur a-t-il employé cettefigure de style?

L’euphémisme utilisé est «économe en vraiNormand» (l.39 et 40), lequel per met d’atté -nuer le côté pingre de maître Hauchecorne,mais cependant pour mieux s’en moquer parla suite. Toute l’avarice et la pauvreté demaître Hauchecorne se dessinent dans cetteexpression, qui est aussi un pied de nez à lasociété normande («en vrai Normand»), qui,selon les mots de l’auteur, s’avérerait denature chiche.

oMontrez qu’au moment où maître Malandainaperçoit maître Hauchecorne, celui-ci se com-porte comme s’il était coupable.

Les lignes 46 à 52 montrent maîtreHauchecorne changeant d’attitude pour se donner une contenance : il a « honte» (l. 47) d’être ainsi vu, ramassant une ficelle. Il tente donc rapidement de se trouver unalibi en faisant mine d’avoir perdu quelquechose, puis il se dissimule dans la foule dèsque possible.

qMontrez que les noms donnés aux deux personnages masculins contribuent à la signification du récit.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Réponses aux questions – Premier extrait, pages 69 et 70

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Vers la rédaction

s Sujet de dissertation : «Montrez que la pein -ture de la société faite ici par Maupassant està la fois réaliste et ironique.»

a) Parmi les formulations suivantes, choisis-sez celle qui pourrait mieux convenir au«sujet amené».

Le sujet amené à retenir est b.

a. La société française du XIXe siècle estdépeinte avec vraisemblance parMaupassant dans La ficelle.

Ce sujet amené ne traite que d’un seulaspect de la consigne.

b. La description de la foule du marchédans La ficelle de Maupassant nousdonne la mesure du talent de cet auteur,dont l’écriture, à la fois juste et mor-dante, permet de livrer un portrait singulièrement chargé de la société normande.

Sujet amené à retenir pour son liendirect avec la consigne.

c. Les auteurs réalistes se sont employés àdonner un portrait fidèle de Paris, maisaussi de la campagne, qui est particu -lièrement bien reproduite dans La ficellede Maupassant.

Ici, le sujet amené nous laisse croire qu’ilsera question de la description réalistede la campagne, ce qui n’est pas le sujetà l’étude.

d. Maupassant écrit de façon à nous fairevoir une société où règne la mesqui -nerie et où les bassesses de toutes sortessont monnaie courante.

Bien que la critique sociale soit liée àl’ironie de l’auteur, le sujet amené doitaussi parler du réalisme.

e. Les luttes sociales de la France du XIXe

siècle ont été reproduites avec brio parles auteurs réalistes, qui ont su donnerla mesure des luttes politiques et duquotidien dans les différentes sphèressociales de la France. Maupassant est deceux-là.

Ce sujet amené peut aussi être retenu,mais le passage évoqué devra alors êtreprécisé dans le sujet posé.

b) Parmi les suivants, lequel de ces énoncésvous semble le mieux reformuler le sujetd’analyse?

Il s’agit de a.

a. La description du monde normand quelivre Maupassant dans les premièrespages de La ficelle est à la fois réalisteet cynique.

Ce sujet posé est à retenir puisqu’on yprécise le passage dont il sera question.

b. Ce que Maupassant écrit est authen-tique, mais cela n’empêche pas l’auteurde critiquer les gens de son époque.

Il manque ici une précision quant à l’extrait étudié et au titre de l’œuvre.

c. La ficelle est le modèle parfait de la nouvelle qui tire parti de la reproductionfidèle d’un milieu social, en l’occurrencecelui des paysans normands.

Ici, le sujet posé n’aborde pas la ques-tion de l’ironie, élément central de laconsigne.

d. Maupassant n’hésite pas à faire un portrait médisant des petites gens de la campagne normande, afin de mettreen évidence la faiblesse de l’homme etsa difficulté à vivre en société.

Ici, le sujet posé gagnerait à être resserréautour des questions du réalisme et del’ironie.

c) Parmi les suivantes, choisissez les idéesprincipales vous permettant d’articuler ledéveloppement du sujet.

a. La foule est comparée à un attroupementde bêtes.

b. La description des postures des gens estprécise.

c. Les actions des paysans apparaissentvraisemblables.

d. Un vocabulaire dépréciatif permet deprendre toute la mesure du cynisme de l’auteur à l’égard des habitants deGoderville.

e. Les caractéristiques d’un jour du marchéà Goderville sont décrites avec une précision quasi documentaire.

Réponses aux questions – Premier extrait, pages 69 et 70

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f. Maître Hauchecorne nous apparaîtcomme un personnage singulièrementreprésentatif des traits que Maupassantveut prêter à la classe paysanne.

La réponse est laissée à l’initiative del’enseignant.

d) Rédigez l’introduction en utilisant vosréponses précédentes de façon pertinente.

Veillez à compléter le tout de telle sorteque les phrases soient bien reliées entreelles et que votre texte soit à la foislogique et cohérent.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

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Manuel, pages 148 et 149

a À quel propos Mme Bonnin en veut-elle à sonmari au début de l’extrait ?

Elle lui en veut parce qu’elle n’empochera pas le million si elle et son mari n’on pas unenfant.

zQuel événement arrive à calmer le climat de«guerre» entre les époux?

C’est la venue de Frédéric Morel dans leur vie,comme ami du couple, qui arrive à apaiser leclimat.

e La nouvelle est construite comme un compteà rebours. Expliquez quels en sont les enjeuxen vous inspirant des éléments temporels et du sentiment d’urgence exprimé par lespersonnages.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

rQue Léopold Bonnin suggère-t-il à propos decertaines femmes d’employés? Que doit-oncomprendre?

Il dit que certaines femmes ont « su faire lasituation de leur mari » (l. 133 et 134). Oncomprend entre les lignes que ces dernièresont fait obtenir des promotions à leur marien échange de faveurs sexuelles.

t «Dans la vie, il faut savoir s’arranger pourn’être pas dupé par les circonstances » (l. 144et 145). En quoi cette phrase annonce-t-elledéjà la conclusion du récit ?

Le personnage apparaît prêt à tout pouravoir l’enfant qui lui procurera un million,quitte à ce que sa femme soit mise enceintepar un autre.

y À la ligne 149, l’auteur parle du «terme fatal».Pourquoi est-il possible de donner à cetteexpression une double signification?

Le terme fatal est, d’une part, le délai de troisans, alloué par la tante pour lui léguer unhéritage à la condition que le couple ait un enfant, mais c’est aussi, d’autre part, le

calendrier du cycle menstruel de Mme Bonnin,au terme duquel cette dame saura si elle estenceinte.

uQuelle grande nouvelle Mme Bonnin annonce-t-elle à son mari? Comment ce dernier réagit-il ?

Elle lui annonce qu’elle est enceinte, ce quirend M. Bonnin fou de joie, pour des raisonsfinancières, on le devine.

iQuelle est la signification symbolique duprénom donné à l’enfant? En quoi ce prénompeut-il nous apparaître comme une marqued’ironie de la part de l’auteur?

Dieudonné est réputé être un nom que desgens de la classe noble donnent à leursenfants. En nommant l’enfant Dieudonné –dans lequel se trouve le nom de «Dieu» –,Maupassant témoigne d’une certaine ironiepuisque cet enfant a été conçu dansl’adultère, par des parents qui cherchentd’abord à devenir riches ; cette naissance n’adonc rien de noble, ni de moral.

o Commentez la dernière phrase de la nouvelle.Que nous apprend-elle de la véritable naturede Mme Bonnin?

MmeBonnin agit en hypocrite et juge demanière sévère les femmes qui ont commeelle trompé leur mari.

q Expliquez en quoi ce texte pourrait illustrerla misogynie de Maupassant.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Vers la rédaction

s Sujet de dissertation : « Chez Maupassant,l’amour est décrit de manière pessimiste.Montrez-le en analysant le comportement demonsieur et de madame Bonnin.»

Pour élaborer le développement, choisissezparmi les énoncés ci-après trois idées qui orienteront votre développement.

Maupassant, Un millionExtrait, pages 43 à 45, l. 115 à 182

Réponses aux questions – Extrait, pages 43 à 45

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a) Les intérêts financiers sont placés au-dessus des intérêts du cœur chez les deuxpersonnages.

b)Monsieur Bonnin admire et envie l’adressedes femmes de ses collègues à séduire lepatron de leur mari pour obtenir de l’avancement.

c) Madame Bonnin ne cesse d’adresser à sonmari des paroles injurieuses.

d) L’adultère est considéré par le couplecomme un mal nécessaire.

e) Pour le couple, l’argent, la promotionsociale et le fait de paraître dans le mondesont des valeurs supérieures à l’amour.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

d Dans le passage à l’étude, analysez séparé-ment l’attitude de madame Bonnin et cellede monsieur Bonnin. Bien qu’ils en arrivent àune même solution pour toucher le milliontant convoité, en quoi sont-ils différents dansleur stratégie?

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

fMontrez que l’absence d’affection véritableet désintéressée entre l’homme et la femmeest un signe que le mariage est perçu commeun contrat social utile plutôt que comme l’union de deux personnes amoureuses.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

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Manuel, pages 150 et 151

a De quel milieu social est issu le personnageprincipal de la nouvelle?

Mathilde est très pauvre. Elle est née dansune famille d’employés et n’a pas de dot.

z Pourquoi n’a-t-elle pas pu épouser unhomme riche?

Parce qu’elle n’a pas de dot.

e Commentez l’expression « malheureuse com me une déclassée» (l. 7 et 8). En quoicette fille, qui est pourtant bien pauvre,apparaît-elle «déclassée»?

Sa grande beauté est décrite comme un signede distinction, que vient noircir sa pauvreté.

r Selon quel critère la société de l’époqueclasse-t-elle les femmes ? Où se situe le personnage principal dans cette hiérarchie?

Les femmes sont classées selon leur beauté, et Mathilde se situe au sommet de cettehiérarchie : « […] car les femmes n’ont pointde caste ni de race, leur beauté, leur grâce etleur charme leur servant de naissance et defamille. Leur finesse native, leur instinct d’élégance, leur souplesse d’esprit sont leurseule hiérarchie, et font des filles du peupleles égales des plus grandes dames» (l. 8 à 12).

t Faites l’inventaire des choses laides et desêtres qui font souffrir le personnage féminin.

La pauvreté de son logement, la misère dontles murs témoignent, l’usure des sièges, lalaideur des étoffes, la vue de la petiteBretonne qui fait son humble ménage, latable ronde couverte d’une nappe de troisjours et la soupière remplie de pot-au-feu.

y Dressez la liste des objets et des individus qui la font rêver. Que peut-on déduire ducontraste entre ses rêves et la réalité?

«Elle songeait aux antichambres muettes,capitonnées avec des tentures orientales,éclairées par de hautes torchères de bronze,

et aux deux grands valets en culotte courtequi dorment dans les larges fauteuils,assoupis par la chaleur lourde du calorifère.Elle songeait aux grands salons vêtus de soieancienne, aux meubles fins portant desbibelots inestimables, et aux petits salonscoquets parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes,les hommes connus et recherchés dont toutesles femmes envient et désirent l’attention» (l. 19 à 28). « […] elle songeait aux dîners fins,aux argenteries reluisantes, aux tapisseriespeuplant les murailles de personnagesanciens et d’oiseaux étranges au milieu d’une forêt de féerie ; elle songeait aux platsexquis servis en des vaisselles merveilleuses,aux galanteries chuchotées et écoutées » (l. 32 à 36). Elle songeait aux toilettes et auxbijoux...

Ses rêves dépassent largement la réalité : ce contraste fera de la vie de Mathilde unmalheur.

u Le comportement à table est un indicateur dela classe sociale des convives. Prouvez-le.

Les repas en tête-à-tête devant un pot-au-feusont un signe de pauvreté pour Mathilde qui rêve d’une vie bourgeoise, qui rêve desaumon et d’argenterie, d’un repas qui sedonnerait autour d’une grande table avecdes amis intimes, ce qui sous-entend qu’elleaimerait pouvoir recevoir et être reçue.

iQuel effet l’héroïne souhaiterait-elle pro-duire sur son entourage?

Elle aimerait être admirée, enviée.

o Croyant faire son bonheur, quelle surpriseréserve son mari à l’héroïne ? Analysez saréaction par rapport à cette surprise.

Il lui procure une invitation pour un grandbal, de la part du ministre de l’Instruction,mais elle ne veut pas y aller parce qu’elle n’apas de tenue convenable.

Maupassant, La parure Extrait, pages 57 et 58, lignes 1 à 56

Réponses aux questions – Extrait, pages 57 et 58

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Vers la rédaction

q En quoi ce récit traduit-il la condition de lafemme à l’époque de Maupassant?

a) Dans un tableau, dressez l’inventaire de cequi dénote la misère du mode de vieféminin et de ce qui révèle l’importanceaccordée à la beauté, jugée indispensableà la femme pour se débrouiller dans lemonde.

b) Relevez les figures de style, s’il y a lieu.

c) Faites le plan du développement.

Adoptez la démarche suivante pour chacundes paragraphes.

a) Formulez en ouverture la phrase-clé quiprésente l’idée principale du paragraphe.

b) Présentez deux ou trois idées secondaires.

c) Illustrez-les par des citations ou des exem-ples.

d) Terminez le paragraphe par une phrase declôture ou une phrase de transition, auchoix.

Vous pouvez vous inspirer des idéesénumérées ci-après.

• Le décor de la maison laisse une impressionde misère matérielle et d’enfermement,car la femme vit au quotidien dans unespace clos.

• Les gens qui entourent Mathilde contri -buent à mettre en évidence la pauvreté etl’ennui de son mode de vie.

• Des termes permettent de créer un con-traste entre la beauté de Mathilde et lalaideur de son environnement.

• Le fait de posséder ou non une parure (unbijou) est associé au statut social de lafemme.

• L’accumulation de tout ce qui déçoitMathilde permet de mettre l’accent surson désespoir en regard de sa vie terne etdifficile.

• Il y a un écart entre l’éloge de la beautéraffinée de Mathilde et les objets qui luiappartiennent, comme il y a un écart entreles rêves de cette dernière et la réalité.

Prévoyez faire la révision en étapes succes-sives :

a) une première révision qui concerne lesens ;

b) une deuxième révision d’ordre orthogra -phique et grammaticale ;

c) et, si possible, une dernière révision quipart de la fin du texte pour remonter versle début.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

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Manuel, pages 152 à 160

Questionnaire sur le conte de Maupassant, Le Horla

a Étudiez la situation d’énonciation. En quoifavorise-t-elle la vraisemblance des proposdu narrateur?

L’énonciateur écrit son journal intime à lapremière personne du singulier, ce quidonne aux événements relatés une véritésingulière ; les événements apparaissent particulièrement sentis et non censurés,puisqu’il s’écrit à lui-même (il est énonciateuret destinataire). Le lecteur a l’impression deplonger dans l’intimité la plus profonde dupersonnage et d’être témoin de ce qu’il luiest arrivé, et ce, au jour le jour. La présencede dates précises et la chronologie du récitalimentent aussi cette impression de vérité.

z Décrivez le décor dans cet extrait. Quel enest l’élément le plus important pour la signi fication du récit ? Quelle fonction estattribuée au décor dans le récit ? En quoiparticipe-t-il à la tonalité fantastique?

Le narrateur se trouve dans sa chambre, à satable de travail, entouré de sa lampe et debougies, près de son lit et de la cheminée. Ils’agit d’un lieu qui lui est familier et danslequel il devrait normalement se sentir àl’aise et en sécurité. Sa porte est fermée et un grand miroir est accroché au mur, élément dont il se sert généralement pourfaire sa toilette et dans lequel le Horladeviendra bientôt visible. La description decet espace clos et intime évoque d’embléeun monde stable, celui de la chambre dunarrateur, équilibre qui ne tardera pas à êtrerompu par l’apparition du Horla.

Le miroir en est l’élément le plus importantpuisqu’il réfléchit le « réel». Le décor rassure,puis inquiète parce qu’il semble dirigé par une force obscure. Le fait que le miroir ne

réfléchisse plus le réel et que les objets sedéplacent de façon inattendue participe àla tonalité fantastique du récit : présence surnaturelle, événements qui défient toutelogique, impression de rêver, peur dedevenir fou, etc.

e Démontrez l’importance de la vue, notam-ment en dégageant son champ lexical.Expliquez sa contribution à la tonalité fantastique du texte.

Le champ lexical se resserre autour desverbes de la vision («vu», «guettais», «voir»,«découvrir », «me regarder », « voyais »,« voyait », «me distinguer ») et autour demots associés au visible («clarté», « limpide»,« claire », « pleine de lumière », «monimage»).

La vue s’avère être le sens qui alimente lesentiment de peur : « Je l’ai vu ! » (l. 805), « Je l’avais vu !» (l. 843), «Et je le guettaisavec tous mes organes surexcités» (l. 812).D’ailleurs, le narrateur allume sa lampe etdes bougies afin d’être en mesure de voir le Horla : « […] comme si j’eusse pu, dans cette clarté, le découvrir» (l. 814). Le miroir,objet familier dans lequel il se regarde quotidiennement, se révèle central quant àl’émergence du fantastique dans cettescène. Jadis banal, il devient le lieu d’où surgit l’inconnu : « […] une très hautearmoire à glace […] où j’avais coutume deme regarder, de la tête aux pieds, chaquefois que je passais devant» (l. 818 à 820), « Je voyais le grand verre limpide du haut enbas» (l. 828) et « […] on y voyait comme enplein jour, et je ne me vis pas dans maglace !... Elle était vide, claire, profonde,pleine de lumière ! Mon image n’était pasdedans…» (l. 825 à 827). Le fait de se voirdans un miroir devient l’événement garantd’une certaine norma lité (« Je pus enfin medistinguer complètement, ainsi que je le faischaque jour en me regardant» [l. 841 et 842]),

Maupassant, Le Horla Extrait, pages 107 et 108, lignes 805 à 844

Lectures croisées

Réponses aux questions – Extrait, pages 107 et 108

© 2011, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite 21

alors que le fait de ne plus voir ce qui, norma -lement, devrait être vu évoque le surnaturel.

Un sentiment d’étrangeté émane de la disparition de son reflet dans la glace – le narrateur sent qu’il est mangé par le Horlacomme si ce dernier voulait lui voler son identité : « […] lui dont le corps impercep -tible avait dévoré mon reflet» (l. 831 et 832).Le narrateur se sent observé par cet êtreinvisible : « […] il m’épiait lui aussi » (l. 821 et822) et « […] je fus certain qu’il lisait par-dessus mon épaule» (l. 822 et 823). La con-frontation entre le visible et l’invisible, entrele fait de percevoir un être invisible et de neplus se voir soi-même plonge le narrateur en plein mystère : « […] m’aperce voir dansune brume […] comme à travers une napped’eau» (l. 834 et 835), « transpa rence opa -que» (l. 839 et 840).

r Comment le narrateur croit-il débusquer laprésence du Horla?

Il espère le faire venir près de lui afin de l’étrangler. Il ouvre la porte et fait semblantd’écrire pour l’attirer. Il pense le voir dans laclarté de sa chambre.

t Relevez les éléments qui prouvent que le narrateur a voulu attirer le Horla dans unpiège.

Le narrateur affirme qu’il agit «pour le trom -per» (l. 821) et qu’il a laissé la porte ouverte«afin de l’attirer» (l. 817).

y En quels termes le Horla est-il décrit ? Quelleforme revêt-il finalement?

Le narrateur parle d’un «corps impercep ti-ble» (l. 831 et 832) qui occulte pourtant son propre reflet dans le miroir. Même s’il est invisible, il se superpose à son image.L’auteur dit aussi qu’il ne possède pas de« contours nettement arrêtés » (l. 839) etdéfinit son apparence par l’oxymore « trans-parence opaque» (l. 839 et 840).

uQuels éléments inspirent l’idée que le Horla pourrait être le double maléfique dunarrateur?

Il se sent disparaître (physiquement et psychologiquement) sous l’emprise duHorla : « lui dont le corps imperceptible avait

dévoré mon reflet» (l. 831 et 832). Le Horlapourrait être une part invisible de lui-mêmequ’il n’admet pas et qui vient le hanter.

i Analysez les observations qui relèvent dusensoriel dans cet extrait. En quoi sont-ellesessentielles à la signification du texte?

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

o En observant notamment la ponctuation,expliquez l’importance que prend la variationsyntaxique pour instaurer une tonalité fantastique.

L’extrait s’ouvre sur des exclamations,lesquelles reviennent à quelques reprisespour mettre l’accent sur la frayeur et le désespoir du narrateur qui est placé devantun phénomène inexplicable : « Je l’ai vu !» (l. 805). La série d’interrogations de l’extraitmet en relief le doute, les appréhensions etl’incertitude du narrateur quant à ce qu’il lui arrive : « […] je pourrais peut-être letoucher, le saisir ?» (l. 808). Par ailleurs, lepoint-virgule intervient à quelques endroitspour tenter d’amener une explication, qui sesolde souvent par l’incapacité d’apporterquelque réponse que ce soit devant cesphénomènes surnaturels : « […] j’aurais laforce des désespérés ; j’aurais mes mains,mes genoux, ma poitrine, mon front, mesdents pour l’étrangler, l’écraser, le mordre,le déchirer» (l. 809 à 811).

Les longues énumérations mettent en lumièrel’émotion vive du narrateur, qui semble livrerson histoire d’un trait, sans pouvoir s’arrêter,alors que les points de suspension insistent surle doute et l’émotion très forte qui semblentpar moments l’empêcher de poursuivre sonrécit. L’accumulation de signes de ponctuationvariés crée un rythme accéléré et permet dedévelopper le récit de façon très émotive, demanière à laisser entrevoir l’état de troubledans lequel se trouve le personnage enprésence du Horla.

q Relevez les oxymores. Quel effet produi -sent-ils ? Pourquoi le recours à ce type defigure de style vous paraît-il particulière-ment approprié pour conférer au récit unetonalité fantastique?

Lectures croisées

Réponses aux questions – Extrait, pages 107 et 108

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Des expressions comme « la force des déses -pérés» (l. 809), « corps imperceptible» (l. 831et 832) et « transparence opaque» (l. 839 et840) mettent en évidence le déséquilibreentre le visible et l’invisible et, de ce fait,entre le raisonnable et le déraisonnable quiassaille l’esprit du narrateur. Ces expressionsfrappent l’imagination et tentent de décrirela réalité par des jeux d’opposition qui surprennent et déstabilisent le lecteur.

sQuels sont tant les termes utilisés que lesréactions du narrateur suggérant que la terreur est en train de s’emparer de lui ?

Sa peur se manifeste de façon physique. Ilparle de ses «organes surexcités» (l. 812), ilest très nerveux, la peur a pris le contrôle desa personne. D’ailleurs, elle ne semble pas sedissiper, mais plutôt s’accentuer, même aprèscoup : «L’épouvante m’en est restée, qui mefait encore frissonner» (l. 843 et 844).

d Prouvez que le choix des verbes marque laprogression de la folie chez le narrateur.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Vers la rédaction

f Sujet de dissertation : «Expliquez en quoicet extrait du Horla de Maupassant illustreles caractéristiques de la tonalité fantas-tique (ou de la littérature fantastique sivous préférez). »

a) Parmi les formulations suivantes, choisis-sez celles qui pourraient le mieux con-venir au « sujet amené» et identifiezcelles qui ne conviennent pas.

Les sujets a, c et e conviennent, alors queles sujets b et d ne conviennent pas.

a. La littérature fantastique a été large-ment pratiquée au XIXe siècle, par desécrivains (Maupassant, Gautier, Poe)qui ont su exploiter le sentiment de terreur qu’éprouve un héros qui doitaffronter une réalité qui défie toutelogique.

Ce sujet amené convient.

b. La littérature fantastique apparaît dansl’Antiquité avec les Métamor phosesd’Apulée. Elle ouvre la voie à une séried’auteurs qui pratiqueront cette formede récit jusqu’à aujourd’hui.

Sujet amené qui part d’une époquetrop lointaine.

c. Maupassant est connu pour ses nou- velles réalistes et ses contes fantas ti -ques, parmi lesquels se trouve Le Horla,dans lequel il décrit les mésaventuresd’un héros visité par un être invisiblequi l’apeure et le rend fou.

Ce sujet amené convient.

d. Maupassant est né en 1850 ; il est considéré comme l’un des plus grandsnouvellistes français du XIXe siècle.

Sujet amené trop biographique.

e. Au XIXe siècle, les progrès de la scienceont fortement ébranlé les croyancesreligieuses des Français ; ils ont mêmesuscité chez certains d’entre eux un attraitpour l’irrationnel, qui s’est exprimé chezplusieurs écrivains de cette époque parl’écriture de récits fantastiques.

Ce sujet amené convient.

b) Parmi les suivants, lequel de ces énoncésvous semble le mieux reformuler le sujetd’analyse?

a. Ce texte décrira comment le héros duHorla en vient à douter de sa propreraison au moment où il est aux prisesavec un être inquiétant qui le visitechaque soir.

b. Hésitant entre la raison et la folie, lenarrateur du Horla décrit un universclos où toutes les certitudes sont misesà rude épreuve.

c. Dans Le Horla, Maupassant réussit àréunir avec brio plusieurs des élémentsconstitutifs du récit fantastique.

d. Cet extrait du récit fantastique Le Horlaexploite tant le sentiment de frayeurque celui de fascination qui habitent lenarrateur devant l’inconnu qui l’entoure.

Lectures croisées

Réponses aux questions – Extrait, pages 107 et 108

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e. Dans l’une des scènes du Horla, le narrateur en vient à faire douter lelecteur qu’il est encore en possessionde toute sa raison lorsqu’il décrit l’apparition d’une créature invisiblequ’il appelle le Horla.

L’énoncé qui est en c.

c) Parmi les suivantes, choisissez les idéesprincipales vous permettant d’articuler ledéveloppement du sujet.

a. Comme tout héros de récit fantastique,le personnage principal éprouve desémotions extrêmes.

b. Dans tout récit fantastique, le douteest un des éléments essentiels, commec’est le cas dans Le Horla.

c. Les récits fantastiques se caractérisentnotamment par la présence d’élémentsparanormaux, observés par un narrateurqui fait appel à sa raison pour en percerle mystère.

d. Pour le narrateur, le Horla est dan-gereux.

e. Le style, par des moyens variés, traduitle caractère émotif propre à tout récitfantastique.

f. Les événements sont présentés defaçon à nous faire croire qu’ils sontréellement arrivés au narrateur.

g. Le Horla est un personnage surnaturelqui contribue à instaurer dans le récitune atmosphère inquiétante.

La réponse est laissée à l’initiative del’enseignant.

d) Rédigez l’introduction en utilisant vosréponses précédentes de façon perti-nente. Veillez à compléter le tout de tellesorte que les phrases soient bien reliéesentre elles et que votre texte soit à la foislogique et cohérent.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Théophile Gautier, La cafetière

Questionnaire sur le textede Gautier, La cafetière

aQuels sont les éléments précis du décor quicontribuent à installer dans la chambre uneatmosphère inquiétante?

Tout comme dans Le Horla, la scène sedéroule dans une chambre où tout sembled’abord tranquille : «Rien n’était dérangé»(l. 1). Voici les éléments qui contribuent par la suite à instaurer une ambiance inquiétante : la tabatière est ouverte comme si elle venait de servir, le lit fait desvagues, le feu rougeoie d’une étrangefaçon, les personnages de la tapisserie semblent vivants, les bougies s’allumenttoutes seules, les instruments servant à attiser le feu s’animent sans l’aide de personne, la cafetière s’avance vers le feu etles fauteuils se dirigent d’eux-mêmes près dela cheminée. Le décor s’anime, ce qui effraiele narrateur.

z Le feu apparaît comme un élément impor-tant dans cet extrait. En quoi contribue-t-ilà la montée dramatique et à la mise en évidence du sentiment de peur chez le narrateur?

Le feu est d’abord présenté comme un élément banal, puis il s’anime, comme sousl’impulsion d’une force étrange : «Le feu quiflambait jetait des reflets rougeâtres dansl’appartement, de sorte qu’on pouvait sanspeine distinguer les personnages de la tapisserie et les figures des portraitsenfumés pendus à la muraille» (l. 14 à 16) et«Tout à coup le feu prit un étrange degréd’activité ; une lueur blafarde illumina lachambre, et je vis clairement que ce quej’avais pris pour de vaines peintures était laréalité ; car les prunelles de ces êtres enca -drés remuaient, scintillaient d’une façon singulière» (l. 20 à 23). Le feu qui s’anime et

Lectures croisées

Réponses aux questions – Extrait, pages 107 et 108

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les objets qui prennent vie participent à lamontée dramatique de l’extrait.

eQuels éléments surnaturels se produisentdans La cafetière? Comment ces phénomènespeuvent-ils s’expliquer autrement que parune dimension surnaturelle?

Plusieurs passages permettent de déduirequ’il s’agit de phénomènes surnaturels,notamment ceux où s’animent les objets dela chambre. Autrement, il nous faut conclureque le personnage perd la raison ou qu’il esten proie à des hallucinations.

r Dans le premier paragraphe, quelle est l’impression que produisent les objets de lachambre (la tabatière, entre autres) sur lenarrateur? Se sent-il chez lui ?

Pour le narrateur, ces objets paraissent avoirété utilisés il y a peu de temps, comme siquelqu’un venait de quitter la chambre. Uneimpression inquiétante l’habite, notammentà la vue des peignes et des houppettes àpoudrer : il pressent alors une présenceétrange et il ne se sent pas chez lui.

t Relevez la phrase qui annonce la peur chezle narrateur.

« Je ne remarquai ces choses qu’après que le domestique, déposant son bougeoir sur la table de nuit, m’eut souhaité un bonsomme, et, je l’avoue, je commençai à trembler comme la feuille» (l. 6 à 8).

y L’insomnie du narrateur est associée à dessensations physiques précises. Relevez unecomparaison qui permet d’associer sonabsence de sommeil à la présence de phé -nomènes étranges.

Lorsque le narrateur dit « le lit s’agitait sousmoi comme une vague» (l. 11 et 12), oncomprend aisément que cette sensation estinquiétante et lui donne l’impression que lemeuble est animé.

uQue représente la tapisserie ? Pourquoi lenarrateur la perçoit-il comme apeurante?

La tapisserie représente les ancêtres del’hôte, des chevaliers en armure, des conseillers et des dames bien mises, tenantune rose à la main. Tout laisse croire au narrateur que ces personnages illustres qui

s’animent visitent la chambre comme s’ilsétaient encore vivants. Le narrateur en apeur : il voit remuer leurs lèvres sans entendrece qu’ils disent, ce qui l’effraie.

i Relevez les sensations physiques de la peurénumérées par l’auteur.

Voici les extraits pertinents : « je commençaià trembler comme la feuille» (l. 8) ; « le lits’agitait sous moi comme une vague» (l. 11et 12) ; «mes paupières se retiraient violem-ment en arrière» (l. 12) ; «mes cheveux sehérissèrent sur mon front, mes dents s’entre-choquèrent à se briser, une sueur froideinonda tout mon corps» (l. 26 à 28).

Roch Carrier, Le réveille-matin

Questionnaire sur le texte de Carrier,Le réveille-matin

a En quoi la formulation particulière de la première phrase nous informe-t-elle qu’undrame se prépare?

On y parle d’un «douloureux cauchemar» (l. 2) qui survient après l’achat du réveille-matin. D’emblée, le lecteur sait que cet objetsera la cause du malheur du narrateur.

z L’auteur écrit « la ponctualité des serviteursleur est un moyen de subjuguer lesmaîtres ». Que nous dit cette phrase de la nature et des « intentions» du réveille-matin?

L’apparente servitude du réveille-matin estune stratégie de séduction, visant à plaire au narrateur pour ensuite mieux lui nuire.

e La nouvelle est très courte, mais RochCarrier réussit tout de même à nous livrerquelques détails sur la vie de son person-nage. Notez ce que vous apprenez sur lui.

Le narrateur n’est pas un lève-tôt ; il aimeflâner au lit. Il est marié et aime sa femmeavec laquelle il célèbre son anniversaire demariage. Il apprécie lire avec elle au lit lesoir. Il vit dans une maison à appartements,dans laquelle il y a un ascenseur, et il possèdeune voiture sport qu’il changera bientôtpour une bicyclette.

Lectures croisées

Réponses aux questions – Extrait, pages 107 et 108

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r Si vous aviez à faire le portrait psycho -logique du réveille-matin, comment ledécririez-vous?

Le réveille-matin est un manipulateur, il flatte son maître pour ensuite lui faire descrises de jalousie et lui rendre la vie impossibles’il n’a pas toute l’attention désirée. Il estprofondément égoïste et dominateur.

tQuel est le premier signe indiquant au per-sonnage que le réveille-matin n’agit pas defaçon normale?

Il sonne avant l’heure prévue.

y Relatez de façon chronologique la suite desphénomènes étranges qui transforment leréveille-matin en objet maléfique.

• Le réveille-matin sonne avant l’heuredéterminée.

• Il refuse que les lampes restent alluméesle soir.

• Il sonne lorsque son propriétaire veut lireau lit.

• Il retentit lorsqu’il n’aime pas les vête-ments que porte son maître.

• Il refuse que le narrateur touche safemme.

• Il réapparaît après que le narrateur atenté de s’en débarrasser.

• Il réclame que le collier lui soit remis.

• Il réclame des cadeaux.

• Il fait disparaître la femme du narrateurau moment où cette dernière allait lejeter dans le fleuve.

u Comment le réveille-matin manifeste-t-ilson mécontentement? En quels termes etpar quelle comparaison cela est-il rendumanifeste par l’auteur?

Il sonne de manière frénétique : «Toutes lessonneries d’alarme de Londres réunies n’auraient pas fait un semblable vacarme»(l. 27 et 28).

i Comment réagissent les voisins du narrateur?

Les voisins protestent et ferment leursfenêtres brutalement.

o Par quel détail singulier peut-on déduireque le réveille-matin veut être traité commeun être aimé?

Il ne veut pas que le narrateur enlace safemme et il exige que les cadeaux qui luiétaient destinés lui soient remis.

qQu’advient-il de la femme du narrateur à lafin du récit ?

Tout laisse croire que le réveille-matin a tuéla femme du narrateur.

Vers la rédaction – Analyse croisée

a À travers les trois textes, montrez que lachambre présente tous les attributs pourdonner à ces textes la tonalité fantastique.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

z Expliquez à travers les trois textes que lefantastique est lié de près à la peur de l’inconnu et au sentiment d’inquiétude à l’égard de la mort.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

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Manuel, pages 161 à 163

a Relevez les deux phrases qui vous permet-tent d’identifier la situation d’énonciation dece passage. Qui parle? À qui? Où? Quand?De quoi? Pourquoi?

L’homme à la figure brûlée raconte une histoireà ses compagnons, alors qu’ils sont en mer.Son récit se déroule en Afrique et a pour butd’exposer ce qu’est le « vrai » sentiment depeur. Il veut contredire le commandant disantau début du récit qu’il avait eu peur lorsd’une tempête en mer. Les deux phrases sontles suivantes : « Eh bien ! voici ce qui m’estarrivé sur cette terre d’Afrique» (l. 61) et «Lecommandant interrompit le conteur» (l. 101).

a) En quoi l’usage du style direct apporte-t-ilune dimension supplémentaire à la vrai -sem blance de l’histoire racontée? Relevezquelques termes propres à ce type de discours et montrez leur utilité.

L’usage du style direct donne l’impressionque le récit est vrai ; il plonge le lecteur aucœur même du récit ; les mots prononcéspar les personnages rapprochent ces der -niers du lecteur. C’est le cas, par exemple,de la phrase fatale prononcée par un desArabes : «La mort est sur nous» (l. 88), oude l’intervention du commandant quiquestionne le conteur (l. 102).

b) Quelle est finalement l’explication ration -nelle donnée au tambour?

Il s’agirait de l’écho amplifié du bruit destempêtes de sable sur les dunes.

c) En quel lieu cette histoire se situe-t-elle?Quels sont les éléments réalistes dans ladescription du décor?

L’action se situe en Afrique, en pleindésert, au sud de l’Ouargla (oasis du Saharaalgérien). La description est réaliste,puisqu'elle indique précisément la situa-tion géographique du lieu et qu’elle nousdonne des pistes nous permettant d’imaginer l’ampleur de ce désert.

d) Quelle est l’explication rationnelle de la mortde l’homme? Quels indices pouvaient laisserprévoir le décès?

Il aurait été frappé par une insolation. Lesparoles «La mort est sur nous» ont annoncécette mort, de même que le soleil ardent quifrappait les personnages qui devaient sanscesse gravir des dunes en plein désert.

e) Dressez la liste des éléments donnant l’impression que le personnage est fou et deceux nous donnant plutôt à penser qu’il esttrès lucide.

Folie : peur panique ressentie à l’audition dubruit de tambour en plein milieu du désert,croyance en un pouvoir maléfique desparoles de l’Arabe sur le destin de son ami,sentiment de peur incontrôlable.

Lucidité : description précise de la régionafricaine et du climat, tentative d’explicationrationnelle du bruit du tambour.

f) Dans le paragraphe des lignes 62 à 75,étudiez les procédés qui favorisent la montéede l’angoisse (métaphore, métaphore filée,comparaisons, répétitions, champs lexicaux,oxymores, apostrophes, etc.) et analysez leseffets produits.

« […] interminables plages de l’Océan» (l. 64) : hyperbole, visant à exagérer l’étenduedu désert et son aspect à la fois effrayant etfascinant.

«Océan» (l. 64 et 65) : métaphore (et répé ti-tion), associant le désert à l’océan dans le butde rendre toute l’ampleur et la magnificencedu désert (la métaphore filée peut aussi êtreidentifiée par les mots «plages» et «vagues»).

« […] tempête silencieuse de vagues immo-biles» (l. 66) : oxymores, opposant le mouve-ment de la tempête à l’immobilité des vaguesdécrites, visant à accentuer l’étrangeté de cephénomène.

« […] hautes comme des montagnes» (l. 67) :comparaison, permettant d’illustrer la hau-teur impressionnante des vagues de sable.

Maupassant, La peurDernier extrait, pages 123 et 124, lignes 61 à 113

Réponses aux questions – Dernier extrait, pages 123 et 124

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« […] soulevées tout à fait comme des flotsdéchaînés» (l. 68 et 69) : comparaison, pour-suivant l’association à la mer et insistant surle caractère quasi «houleux» et très impres-sionnant de la tempête de sable.

«[…] mais plus grandes encore»(l. 69) : com-pa raison entre les vagues violentes de la meret la tempête de sable afin que cette dernièreapparaisse comme un phénomène encoreplus saisissant que la tempête en mer (étantdonné que le narrateur parle à des marins quiont déjà vécu de tels événements).

« […] striées comme de la moire» (l. 69 et 70) :comparaison entre la vague de sable et lamoire, visant à décrire la beauté terrifiantedu sable en mouvement.

« Sur cette mer furieuse, muette et sans mouvement» (l. 70) : personnification de lamer permettant de lui donner une apparencevivante.

« […] le dévorant soleil du sud» (l. 70 et 71) :métaphore, associant le soleil à une bête cruelle, affamée, prête à dévorer les hommes.

« […] verse sa flamme» (l. 71) : antithèse, associant l’élément du feu (« flamme») et del’eau («verse») afin d’insister sur l’importancedes rayons du soleil, qui, personnifiés, appa-raissent pleins de mauvaises intentions enversles hommes.

« […] ces lames de cendre d’or» (l. 72) : méta -phore, dans laquelle le sable est associé à la fois à un couteau (« lames »), au résidud’une combustion (« cendre») et à un métaldes plus précieux («or») afin de traduire laviolence et la beauté du désert.

«gravir » (l. 72 et 73) : répétition du verbe,insistant sur le fait que le geste est fait àmaintes reprises et semble devoir être répétéà l’infini dans un désert difficile à traverser.

g) Qu’y a-t-il d’insolite dans l’expres sion« foudroyé par une insolation» (l. 90) ?Comment se nomme cette figure de style?Quel est l’effet produit ?

Il s’agit d’une métaphore qui associe le malressenti au fait d’être frappé par la foudre, cequi accentue l’idée d’une malchance ou d’unmauvais sort venu de l’au-delà. L’aspect

fulgurant de ce mal qui frappe soudain l’amidu narrateur devient inquiétant.

h) En quoi le « tambour » contribue-t-il au registre fantastique?

Ce bruit demeure inexpliqué.

i) À partir de la ligne 104, l’explication duphénomène du tambour satisfait-elle le narrateur?

Malgré qu’il fournisse une explicationrationnelle du phénomène, le narrateur continue de dire «Personne ne sait» (l. 104).Il utilise le conditionnel, ce qui prouve qu’ildoute : l’explication demeure pour lui hypo -thétique, « serait» (l. 111).

Vers la rédaction

zMontrez que l’environnement hostile et l’inquiétant «tambour» sont les deux éléments- clés de la tonalité fantastique de cet extrait.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant qui doit tenir compte des éléments mentionnés ci-dessus.

a) Dressez un tableau des éléments de lanature qui apparaissent insolites et inquié-tants pour le narrateur.

b) Relevez les figures de style associées à cedécor étranger et leurs effets.

c) Relevez les figures de style associées au«tambour» et leurs effets.

d) Faites le plan du développement.

Adoptez la démarche suivante pour chacundes paragraphes.

a) Formulez en ouverture la phrase-clé quiprésente l’idée principale du paragraphe.

b) Présentez deux ou trois idées secondaires.

c) Illustrez-les par des citations et des exemples.

d) Terminez le paragraphe par une phrase detransition ou une phrase de clôture, au choix.

Vous pouvez vous inspirer des idées énu -mérées ci-après.

• Le fantastique se trouve dans les élémentsqui échappent à la compréhension du narrateur ou qui lui apparaissent hors ducommun.

Réponses aux questions – Dernier extrait, pages 123 et 124

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• Le décor du récit participe à l’étrangeté dela scène, d’autant plus que, loin de chezlui, le narrateur est placé devant l’inconnu.

• Par les termes qu’il utilise, le narrateurtend à décrire le grand effet qu’a produitsur lui cette « terre d’Afrique».

• La description du bruit du « tambour» seteinte du sentiment de peur, émotion carac -téristique du registre fantastique.

• La réaction des Arabes et les paroles qu’ilsprononcent semblent avoir un effet sur lesort qui est réservé à l’ami du narrateur.

• Une concordance d’événements étrangespermet de démontrer le caractère fantas-tique de la scène.

Prévoyez de faire la révision en étapes succes-sives :

a) une première révision qui concerne lesens ;

b) une deuxième révision d’ordre orthogra -phique et grammatical ;

c) et, si possible, une dernière révision quipart de la fin du texte pour remonter versle début.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

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Manuel, pages 164 à 166

Intriguea Faites le résumé de chaque récit à l’aide desquestions qui suivent.

a) Qui ? Quels sont les personnages enprésence?

b) Quoi? Qu’apprend-on sur eux? Que font-ils ? Quel est l’état de leurs relations?

c) Quand? Et où ? Quelle est la situationexposée et dans quel contexte? Quels sontle temps et le lieu?

d) Comment? Quelles relations s’établissententre les personnages? Quels événementsvivent-ils ?

e) Pourquoi? Quel est l’objet de leur quête?Quels moyens prennent-ils pour arriver àleurs fins?

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Personnages

Les personnages principauxa Au fil de chacun des récits, comment sontprésentés les personnages principaux? Quelportrait peut-on faire d’eux?

Quelle est l’information fournie implicitementou explicitement à propos de leur :

a) aspect physique ;

b) aspect psychologique ;

c) aspect social (milieu et classe sociale, profession) ;

d) aspect idéologique (valeurs et croyances).

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

zObservez leur comportement dans chaquerécit, à l'aide des questions qui suivent.

a) Que pensent-ils ?

b) Que disent-ils ?

c) Comment évoluent-ils ?

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Les personnages secondairesaQuels sont les personnages secondaires danschaque récit ?

zQuelles sont leurs relations avec les person-nages principaux?

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Thématiquea Dégagez les réseaux thématiques (ou lethème) qui prédominent dans chaque réciten justifiant vos réponses.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

Organisation du récit,style et tonalité

aQuel est le déroulement du récit ?

zQuel est le mode de narration adopté?

e S’agit-il, dans tous les cas, d’une focalisationzéro (focalisation variable, aussi appeléeomnisciente)?

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

L’étude des œuvres dans une démarche plus globale

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Sujets d’analyse et de dissertation :pistes de réponses

Manuel, pages 167 à 170

a Dégagez les caractéristiques que partagentles personnages de Maupassant.

Introduction

Sujet amené : puisez une idée dans la biogra-phie de Maupassant.

Sujet posé : reformulez le sujet en précisantde quels personnages vous désirez parler,les particularités qui les unissent et enprésentant le titre des nouvelles choisies.

Sujet divisé : prévoyez un court résumé etannoncez les idées directrices des trois paragraphes du développement.

Développement

• Dans le premier paragraphe, traitez d’un premier aspect de ce trait commun quepartagent les personnages.

• Dans le deuxième paragraphe, traitez d’unsecond aspect de ce trait commun que partagent les personnages.

• Dans le troisième paragraphe, traitez d’untroisième aspect de ce trait commun quepartagent les personnages.

Conclusion

• Idée synthèse : voyez à maintenir l’intérêt dulecteur.

• Idée d’ouverture : allez chercher une idée enlien avec le sujet dans la description del’époque.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

z Analysez comment la misogynie deMaupassant (et de son époque) oriente safaçon de décrire tant les personnagesféminins que masculins.

Voici quelques sous-questions pour vousaider à dégager les idées directrices.

a) Quelles qualités de la femme sont mises de l’avant par l’auteur? Quels défauts apparaissent plus d’une fois dans ses récits?

La femme est d’abord jugée sur sonphysique et les qualités qui la concernentsont souvent morales (douceur, généro -sité). Pour ce qui est de ses défauts, elle est souvent vaniteuse, coquette ou encorehypocrite.

b) Comment les hommes se comportent-ils àl’égard des femmes? Les voient-ils commedes égales?

Les hommes se comportent à leur égardavec une certaine galanterie, et les marissont les pourvoyeurs du couple. Ils se plientaux désirs extravagants de leurs femmes.

c) Quel rôle joue la femme dans la société deson temps? Quel est le rôle de l’homme?

Le rôle de la femme est celui d’épouse etde mère de famille ; elle est décrite commeun être superficiel qui ne se soucie que deson apparence. Elle est souvent montréecomme une enfant gâtée que tente de satisfaire un mari indulgent.

L’homme travaille à l’extérieur de la maison,il est employé de bureau (Un million, Laparure) ou encore paysan (La ficelle), selonqu’il habite à la ville ou à la campagne.

d) Dans les récits de Maupassant, par quelsmoyens la femme peut-elle réussir ?Qu’est-ce que cela nous apprend sur lavision que les gens de l’époque avaient dela femme?

La femme peut réussir en charmant, par sabeauté et son élégance lorsqu’elle est ensociété.

La deuxième partie de la réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

e) Quels sont les métiers pratiqués par la femme? Quelles responsabilités lui sont confiées ?

Sujets d’analyse et de dissertation – Pistes de réponses

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La femme tient la maison, elle est mère,elle s’occupe des courses et, lorsque lanécessité l’y oblige, elle est domestique.

f) Que peut faire une femme pauvre pour se sortir de la misère ? Que peut faire un homme pauvre dans les mêmes circons -tances?

La femme peut soit s’en sortir grâce à ses charmes (mariage avantageux, prosti-tution) ou devenir domestique et s’occuperà divers travaux dans la maison. L’homme,pour sa part, peut espérer gravir les échelons dans un ministère, ou être simple -ment employé.

eMontrez que l’argent est le thème détermi-nant dans une nouvelle (p. ex., Un million)ou dans plusieurs d’entre elles.

L’argent est au centre des préoccupations deplusieurs couples, qu’il sagisse des futurs héritiers d’Un million, du couple qui s’endettepour rendre un bijou dans La parure ou del’épouse comblée de bijoux par son amantdans Les bijoux. Elle torture aussi le pingremaître Hauchecorne, accusé de vol dans Laficelle. Être pauvre ou riche est déterminantdans la manière d’être et de vivre de tous ces personnages, comme cela se passait dansla société du temps.

r Analysez le thème de l’adultère dans Un million et Les bijoux.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

t Comparez la représentation de la viepaysanne et de la vie parisienne dans deuxdes nouvelles réalistes de Maupassant.

La vie paysanne apparaît brutale et quasisauvage dans La ficelle, nouvelle qui dépeintla dureté du mode de vie paysan et l’inélé-gance parfois comique, parfois grossière de cesgens. La vie parisienne semble déterminéepar le souci de paraître dans le monde et des’enrichir dans Un million, La parure et Lesbijoux. L’aspiration au mode de vie bourgeoisy est dominante.

y Comparez la représentation sociale des personnages principaux d’Un million et desBijoux.

Dans Un million, le mari est un employé modeste ; il correspond au modèle du travailleur méticuleux désirant grimper dansl’échelle sociale, qui se dit prêt à tout pourobtenir l’héritage d’une tante. Il place l’argent et la réussite sociale au-dessus detoutes les valeurs. Ainsi, il accepte que safemme ait un enfant d’un autre homme pourtoucher le magot. Il représente l’arrivistebourgeois.

Dans Les bijoux, M. Lantin est commis au ministère et prend pour épouse une jolie fille intéressée par ses revenus ; après sa mort,il se rend compte qu’elle a eu toute sa vie des amants, ce qui lui brise le cœur et risqueégalement de briser sa réputation.

L’un est malhonnête : il choisit d’être cocupour faire fortune ; l’autre aspire à devenir unbourgeois : il est trahi par sa femme.

u Démontrez que La parure et Les bijouxillustrent l’importance de bien paraître dansune société dominée par la bourgeoisie.

Dans La parure, Mathilde veut paraître richeet être enviée. Elle a des goûts de luxe, maiselle vit dans une pauvreté qui ne s’atténuerapas. Elle tient absolument à rendre un bijouqu’elle a emprunté pour aller au bal etqu’elle a perdu ; pour conserver le respect decette amie riche, elle est prête à s’endetter et à vivre une vie de misère. L’aspiration à devenir riche est constamment mise de l’avant comme un facteur d’importance pourles gens de l’époque.

Dans Les bijoux, la femme se marie pour des raisons d’argent ; comme elle désire êtreadmirée, elle va au théâtre accompagnée deson amant qui la comble de bijoux précieux.Son mari est atterré et humilié lorsqu’il serend compte de la double vie de sa femme,entre autres parce qu’il espère, lui aussi, fairebonne figure dans le monde.

i Dans une ou plusieurs nouvelles, analysez lareprésentation de la beauté et ses liens avecl’origine sociale des individus.

La beauté de Mathilde (La parure) est mise enrapport avec sa pauvreté, qui, s’intensi fiant,lui fait perdre sa jeunesse et sa beauté. Dans Les bijoux, l’élégance de Mme Lantin est

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montrée comme une qualité importante auxyeux du mari, qui l’a épousée pour cette raison bien qu’elle soit pauvre. Ces deux nouvelles exploitent le contraste entrebeauté et pauvreté.

o Comparez le goût du luxe de Mme Bonnin (Un million), de Mme Lantin (Les bijoux) et deMathilde (La parure).

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

qMontrez que dans La ficelle Maupassantassocie à la tonalité tragique l’idée de fatalité.

La fatalité est centrale dans cette nou velle :peu importe ce que dit l’honnête Hauchecorne,on le raille, on ne le croit pas. Le destin de cepersonnage est d’être le bouc émissaire detoutes les médisances et moqueries des villa-geois. La tonalité tragique est perceptibledans ses efforts désespérés pour prouver son innocence, dans la dureté des gens à son égard et dans la fin dramatique qui règleson sort.

s En vous appuyant notamment sur la descrip-tion des personnages, démontrez que la neutralité du point de vue narratif est unleurre dans les récits à tonalité réaliste (p. ex.,la description des paysans de Goderville).

L’enseignant pourra puiser dans l’incipit deLa ficelle où se décèle le sarcasme de l’auteur,notamment en ce qui a trait à l’aspect quasi animal des paysans, descriptions danslesquelles l’auteur semble se moquer de lapaysannerie. Il en va de même avec la bourgeoisie, malhonnête et précieuse, queMaupassant ne dépeint pas de façon neutre,mais plutôt avec toute l’ironie dont il estcapable.

d Analysez les liens entre raison et folie dansles textes réalistes comme La ficelle, et dansles textes fantastiques comme Le Horla.

Dans La ficelle, le personnage devient fou à force de ne pas être cru ; l’injustice des médisances à son endroit finit par avoir raison de lui. Le récit de son innocence gagneen stupidité au fur et à mesure qu’il le répèteà tout un chacun.

Dans Le Horla, le personnage tente d’analyserla présence inexplicable du Horla dans sa vie : il devient fou et met le feu à son domicile. La persécution du Horla et lesefforts désespérés du personnage pour rationaliser un phénomène inexplicable quile hante de plus en plus auront eu raison de lui.

fMontrez que certains récits de Maupassantillustrent bien les caractéristiques du courantlittéraire réaliste.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant qui pourra s’inspirer du tableaudétaillant les caractéristiques de ce courantlittéraire du XIXe siècle (p. 22).

gMontrez que certains récits de Maupassantillustrent bien les caractéristiques de la tonalité fantastique en littérature.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant qui pourra s’inspirer du tableaudétaillant les caractéristiques de ce courantlittéraire du XIXe siècle (p. 23).

h Analysez le pessimisme ironique de certains récits, notamment de La ficelle.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

jMontrez en quoi le milieu des paysans esttout aussi cruel que la société des employésde Paris dans La ficelle et Un million.

La cruauté des Parisiens se fonde sur une conception très particulière des valeurs sociales:il faut avoir de l’argent, réussir sa vie, êtreélégant et savoir plaire (pour la femme, parsa beauté). Ces valeurs sont celles de la bourgeoisie montante (argent, succès, pouvoir). Si l’un ou l’autre de ces critères deréussite fait défaut, les personnages se trou-vent en proie à de terribles difficultés.

La cruauté en milieu paysan est davantageliée à la mesquinerie des petites gens. Dansun village où tous ont l’occasion de se côtoyer chaque jour, la réputation d’un individu peut être détruite rapidement. Leshommes sont durs les uns envers les autres, ilstravaillent comme des bêtes de somme pourvivre et leurs rapports sont décrits dans tout leur aspect sauvage. Les valeurs de la

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paysannerie sont exposées (force physique,souci de ne pas être arnaqué, primauté dugroupe sur l’individu).

kMontrez qu’en décrivant les paysans,Maupassant adopte un point de vue carica -tural.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant qui pourra s’inspirer des premières pages de La ficelle.

l Analysez l’emploi que fait Maupassant de lanarration subjective dans Le Horla ou unautre de ses récits fantastiques.

Dans Le Horla, l’emploi du « je» permet uneapproche très émotive de la peur et de lafolie qui frappe le narrateur : que le Horlaexiste ou non, le narrateur y croit ; la proximitéémotive et la conviction du narrateurpoussent dès lors le destinataire à croire ce qui est raconté. En effet, écrit au « je » pour lui-même dans un journal intime (ou un journal de bord), le récit du narrateurinterpelle le lecteur par le ton d’intimité, deconfession qui le caractérise. Cependant, lelecteur n’ayant accès qu’à un seul point de vue pourrait en arriver à douter de lavéracité de tout cela, même si le personnagedonne de son histoire une impression devraisemblance et d’objectivité.

Dans La peur, le narrateur, l’homme à la figurebrûlée, raconte son histoire à la première personne à ceux qui l’écoutent, le commandantde l’équipage et les marins. Le lecteur estimpliqué dans un récit enchâssé et l’histoireapparaît vraie parce qu’on en connaît les circonstances d’énonciation. Encore une fois,le récit au « je» permet au lecteur de mieuxressentir la peur du personnage.

Dans La main d’écorché, le narrateur s’adresseà nous, lecteurs, pour raconter son histoire.Les effets de ce récit au « je» sont les mêmesque dans La peur : impression de vrai et proximité émotive entre le lecteur et le narrateur.

m Décrivez comment la peur est mise en scènedans deux des trois contes fantastiques (LeHorla, La main d’écorché ou La peur).

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

w Analysez la représentation du surnatureldans les récits fantastiques de Maupassant,notamment dans Le Horla, La main d’écorchéet La peur.

Le surnaturel apparaît sous la forme d’un êtreinvisible qui serait le double maléfique dunarrateur dans Le Horla, sous celle d’un objet magique et malveillant dans La maind’écorché. Dans La peur, il prend la forme du bruit inexplicable entendu dans un lieuinconnu et inquiétant, laissant croire à l’action d’une puissance du mal, ou d’unrevenant motivé par la vengeance.

x Explorez le thème de la folie dans Le Horla.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

cMettez en évidence l’opposition entre leraisonnable et l’irraisonnable dans Le Horla.

Le raisonnable : observation par le narrateurde ce qui se passe autour de lui, compilationdes événements dans un journal, tentatived’explication rationnelle (somnambulisme,hallucination), lectures scientifiques, etc.

L’irraisonnable : désir de tuer le Horla, obses-sion, sentiment d’être constamment observé,impression de se faire voler son identité, croyances occultes, cause irrationnelle pourexpliquer l’arrivée du Horla (le geste de lamain envoyé au navire), etc.

v Dans La main d’écorché et La peur, ana lysezles corrélations entre la superstition popu-laire, la religion et le surnaturel.

Une superstition populaire, c’est croire qu’unobjet peut détenir un pouvoir magique (Lamain d’écorché) ou qu’une phrase énoncéepeut devenir un présage (« La mort est surnous » dans La peur). L’enseignant pourras’inspirer des références religieuses du récit,associées au criminel à qui a appartenu lamain (La main d’écorché) et aux prières que font les femmes de la maison (dans lesecond récit de La peur). Pour ce qui est dusurnaturel, il s’agira de décrire tous lesphéno mènes dont l’explication échappe à lascience : objet qui s’anime et qui veut tuer sonpropriétaire, bruit de tambour inexpliqué,revenant, etc.

Sujets d’analyse et de dissertation – Pistes de réponses

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b Dans La main d’écorché, montrez commentl’insouciance de celui qui garde la main l’a mené à sa propre perte.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

n Dans les deux récits que présente le narra-teur de La peur, analysez l’importance qu’yprennent les sons et les bruits.

L’étudiant devra fournir des explications surle bruit de tambour du premier récit et sur lessons qu’on associe au retour du mort dans laseconde histoire.

A Démontrez que les relations du couple ouentre les classes sociales dans les récits deMaupassant sont marquées par l’attrait dupouvoir.

Ces relations de pouvoir dans le couple sont particulièrement bien amenées dans la description des mariages de Mathilde, deMme Bonnin et de Mme Lantin, tous associés àdes intérêts pécuniaires (dot, possibilité d’un héritage, mari à situation financièreavantageuse, etc.). Par ailleurs, la beauté de la femme est aussi un pouvoir qu’elle possède, lui permettant de séduire d’autreshommes et de briller dans le monde. Pour sapart, l’homme peut gagner du prestige socialen augmentant sa fortune et en obtenant unemploi envié, un poste avantageux ou unepromotion.

La relation entre les classes sociales pauvres et riches est bien décrite par le narrateur :chacun espère s’élever socialement, soit par le mariage, soit en donnant tout pouraccéder aux activités et au mode de vie desplus nantis, soit en se pervertissant pour fairefortune et obtenir de beaux objets qui ferontcroire à tous qu’il a réussi socialement.

B Dans ce contexte du XIXe siècle, où la super-s tition et la science se côtoient, montrez queles récits fantastiques illustrent en quelquesorte la quête de la raison.

La réponse est laissée à l’initiative de l’ensei -gnant qui pourra s’inspirer du chapitredécrivant le contexte historique de la Francedu XIXe siècle (p. 14 à 21).

C Toute littérature donne accès à une connais-sance du monde. Démontrez que c’est aussile cas pour les récits de Maupassant.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.

D «Mais sait-on quels sont les sages et quelssont les fous, dans cette vie où la raisondevrait souvent s’appeler sottise et la folies’appeler génie ? » (La peur). Prouvez quesagesse et folie ne sont jamais très loin l’unede l’autre en fondant votre analyse sur deuxcontes fantastiques.

La réponse est laissée à l’initiative de l’enseignant.