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«««« MAUDITE SOIT LA GUERRE. MAUDITE SOIT LA GUERRE. MAUDITE SOIT LA GUERRE. MAUDITE SOIT LA GUERRE.

ET SES AUTEURSET SES AUTEURSET SES AUTEURSET SES AUTEURS »»»» Courrier de liaison n° 18

Association laïque des Amis des monuments pacifistes de Saint-Martin d’Estreaux et du département de la Loire –Adhérente de la Fédération Nationale Laïque des Monuments

ALAMPSME - En Mairie, 42620 Saint-Martin d’Estreaux Courriel : alampsme-dl@orange.fr – Site : http://perso.wanadoo.fr/alampsme-dl

Samedi 25 février 2012 15 h

AMBIERLE

À l’appel de :

ALAMPSME-DL, ARAC, FEMMES SOLIDAIRES (UFF), FEMMES POUR LA PAIX (Roanne), LIBRE PENSÉE, MOUVEM ENT DE LA PAIX

RASSEMBLEMENT PACIFISTE à 15 h

Place des Martyrs de Vingré Prises de parole devant la stèle dédiée aux

« Fusillés pour l’exemple » Montée en cortège vers le monument aux morts

« L’Humanité n’a qu’un chemin : la Paix »

*** EXPOSITION PACIFISTE

1 – La Guerre de 14-18 2 – Un regard japonais sur la deuxième guerre mondiale

Hall de la mairie : du lundi 20 au mardi 28 février

Un mâchon fraternel réunira les participants qui le souhaitent à la salle de la Grye, à l’issue du rassemblement.

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APPEL AU RASSEMBLEMENT PACIFISTE DU 25 FEVRIER 2012 À AMBIERLE

Le 25 février 2012, à 15 heures, les libres penseurs, les laïques, les pacifistes se rassembleront à Ambierle, place des Martyrs de Vingré à l’appel des organisations suivantes :

ALAMPSME-DL, ARAC, Femmes solidaires (UFF), Femmes pour la Paix (Roanne), Libre Pensée, Mouvement de la Paix.

Notre rassemblement annuel dont la date se rapproche de celle de la réhabilitation des soldats fusillés à Vingré le 4 décembre 1914 n’est pas ou, disons, n’est pas seulement un moment de commémoration. Certes, nous ne voulons pas que la mémoire de ces soldats innocents victimes de « la rage militariste » pour reprendre les termes du Conseil municipal d’Ambierle du 17 février 1921 sombre dans l’oubli. Notre rassemblement s’inscrit dans la campagne pour la réhabilitation de tous les fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale entreprise depuis vingt cinq ans par la Libre pensée et qui est aujourd’hui renforcée par l’action commune réunissant le Mouvement de la Paix, l’Association républicaine des Ancien combattants, l’Union pacifiste, la Ligue des droits de l’homme. Une douzaine de conseils généraux ont pris position dans ce sens ainsi que quelques conseils régionaux et conseils municipaux. Nous devons poursuivre dans cette direction. Des députés et sénateurs ont posé des questions écrites au ministère concerné. Des réponses dilatoires ou l’examen du cas par cas ne sauraient nous satisfaire. La seule réponse acceptable est la prise en compte collective et globale d’autant plus que de nombreux dossiers de fusillés pour l’exemple ont disparu avec le archives des régiments concernés alors que la presse relève-en Alsace - neuf fusillés pour l’exemple qui ont été exécutés mais dont les dossiers ont disparu avec les archives du régiment pour fait de guerre. Au moment où l’Irak sort démantelé par 10 années de guerre, où la guerre en Afghanistan s’éternise, au moment où les peuples de plus en, nombreux cherchent à disposer d’eux-mêmes, (Tunisie, Egypte…) il est important que les pacifistes, les internationalistes fassent entendre leur voix et se rassemblent autour de la stèle érigée place des Martyrs de Vingré.

Stèle érigée à l’initiative de l’ALAMPSME-DL avec le concours du Conseil Général de la Loire

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Allocution de Danielle Roy sur la tombe de Pierre Monot le 11 novembre 2011 Camarades, citoyens pacifistes, Nous nous retrouvons pour la 18ème année sur la tombe de Pierre Monot qui avec l’accord du Conseil municipal, le soutien actif du secrétaire de mairie, instituteur dans le village et le soutien de la grande majorité es habitants de Saint-Martin d’Estreaux a fait graver le manifeste que vous connaissez tous. Si nous sommes sensibles à des formules telle que « Si tu veux la paix, prépare la paix » ou « il faut que le peuple sache lire et surtout comprendre la valeur de ce qu’il lit », il est une autre phrase d’une actualité brûlante compte tenu du combat qui est le nôtre : « Des innocents au poteau d’exécution, des coupables aux honneurs ». Sans le formuler de manière explicite, Pierre Monot par ce constat dénonçait les crimes commis par les cours martiales. Mais il n’en restera pas à la dénonciation : en effet lorsque les préfets instaurent la fête de Jeanne d’Arc et demandent aux maires de pavoiser le bâtiment communal aux couleurs de la France, il répond ironiquement que malgré tout le bien qu’il puisse penser de la valeureuse Jeanne, il ne pavoisera pas la mairie. En effet il a été sollicité par des associations de combattants pour oeuvrer à la réhabilitation des soldats fusillés à Vingré dont deux sont originaires d’Ambierle. Rappelons-nous que son beau-frère appartenait à la même compagnie et aurait été fusillé si l’état major avait maintenu son exigence de 24 soldats tirés au sort pour être exécutés. Pierre Monot serait de notre combat. C’est pourquoi nous pouvons être fiers de l’hommage que nous lui rendons annuellement. La mémoire de Pierre Monot doit rester vivante et nous y contribuons. Ne serait-il pas légitime que la place où est érigé le monument porte le nom de celui qui en a pris l’initiative et l’a fait réaliser ? Récemment nous participions Pierre et moi à des journées pacifistes à Saint-Junien dans la Haute-vienne. Dans la conférence –débat qui suivait le film d’Alain Moreau « Fusillés pour l’exemple » le maire de cette même commune a déclaré que le 11 novembre dans son allocution il affirmerait la nécessité que soient enfin réhabilités les soldats fusillés pour l’exemple. C’est en s’appuyant sur de telles prises de position, celles de 11 conseils généraux, celles de conseils municipaux comme celui de Franchesse- d’où est originaire Pierre Brizon- et dont je cite un court extrait : « Pendant la guerre 1914-1918, 2400 soldats ont été condamnés à mort[…]Le commandement avait décidé de réprimer la rébellion par des exécutions capitales et de nombreuses condamnations furent décidées de façon sommaire, parfois même sans passer par le conseil de guerre.[…]. Le Conseil municipal, dans le prolongement du combat mené, en son temps, par l’enfant du pays et Député de l’Allier, Pierre Brizon : demande à monsieur le Président de la République française de procéder à la réhabilitation de tous ces soldats tombés sous les balles françaises et de leur rendre ainsi leur honneur à titre posthume, avec toutes les conséquences des droits éventuels. ». C’est en en multipliant les initiatives comme celle qui est la nôtre ici à Saint-Martin d’Estreaux que nous finirons par obtenir la réhabilitation de tous les

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fusillés pour l’exemple près de 100 ans après leur odieuse exécution qui entraînait pour leur famille avec l’assentiment des pouvoirs publics honte et misère, misère puisque les veuves étaient privées de la pension de veuve de guerre. Tout de suite et pas en 2014, en 2017 ou en 2018 la réhabilitation des fusillés pour l’exemple ! 11 novembre 2011

Un panneau de l’exposition

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Discours prononcé par Pierre Roy le 11 novembre 2011 au nom de la FNLP et de la FNLM à Saint-Martin d’Estreaux

Il est temps d'en finir, il est temps de rendre justice, réhabilitez les fusillés pour l'exemple ! Amis, Citoyens, Compagnons, Camarades,

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Je vous apporte le fraternel salut de la Fédération Nationale de la Libre Pensée et de la Fédération Nationale Laïque des Associations des Amis des Monuments Pacifistes, Républicains et Anticléricaux. Fidèle à sa tradition de pacifique internationaliste, la Libre Pensée continue d'œuvrer pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple au côté de la Ligue des droits de l'Homme, de l'ARAC, de l'Union pacifiste. Et du Mouvement de la Paix. Dans d'autres pays, des réhabilitations collectives ont déjà été prononcées. Ce qui a été possible Au Royaume-Uni en Allemagne doit être possible en France. La réhabilitation doit être collective, il n'est pas possible d'engager un processus au cas par cas, prenant le risque d'attendre encore 97 ans. Faudrait-il ainsi accepter d'enterrer et d'oublier ces hommes une seconde fois ? Nous ne témoignons pas, ce n'est pas dans nos traditions. Réhabiliter les fusillés pour l'exemple, c'est replacer le cœur de ses hommes au centre de la Cité. C'est les réinscrire comme citoyens au cœur de la République. Nous demandons à l'État de prendre ainsi ses responsabilités, et par la voix de sa plus haute autorité, de rendre la justice à ces hommes, à leur famille, à notre histoire. C'est rendre justice à ces hommes, mais aussi aux autres soldats qui ont subi, vécu, participé malgré eux à la boucherie de 1914-1918. Nous pensons en particulier à cet électricien du Lot-et-Garonne, Marcel Garrigues, 31 ans en 1914. En juillet 1915, il écrit à sa femme que son unité a dû former un rectangle pour assister à l'exécution d'un fusillé pour l'exemple, "un pauvre malheureux qui dans un moment de folie tant que nous étions à Lorette a quitté la tranchée et a refusé d'y revenir". Une fois le crime commis, Marcel et les soldats de son régiment se sont vu obligés de défiler devant le cadavre d'un homme qui avait voulu refuser la mort derrière la tranchée. Les généraux en ont décidé autrement. Compromettre la troupe dans un fratricide spectacle ! Un pas de plus vers l'horreur. Est-il là l'exemple ? L'homme renvoyé au plus profond des ténèbres de l'histoire, dans le bruit et la fureur des marchés financiers qui à l'arrière comptaient les points, les gains et priaient pour la défaite de l'autre, peu en importait le prix. La Libre Pensée est pour la liberté de conscience. Un homme peut dire non, il doit être en droit de refuser de mourir, il a le droit de choisir de ne pas porter l'arme, de ne pas tuer son frère, de ne plus se taire devant l'infamie. Nous ne pouvons nous résoudre à faire de nos frères, de nos fils, de nos pères des exemples d'une morale belliqueuse. Il y a 650 citoyens de ce pays humiliés, bannis, ostracisés. Il y a 650 fusillés pour l'exemplarité décrétée par des assassins assermentés. Aujourd'hui, Monsieur le Président dans plus de 70 rassemblements à travers la France, nous vous demandons de prononcer la réhabilitation collective des fusillés pour l'exemple. Vous en avez le pouvoir, il est temps d'en finir, il est temps de rendre justice, réhabilitez les 650 fusillés pour l'exemple. Reconnaissez à ces hommes le droit de n'avoir plus à supporter l'insupportable. Amis, Citoyens, Compagnons, Camarades, C'est un combat que nous n'abandonnerons pas. C'est aussi un travail de fond où la fédération nationale a publié un numéro spécial de l'Idée Libre sur la guerre de 14. Un ouvrage que j’ai signé sur les fusillés pour l'exemple est aussi à votre disposition. Faire connaître le combat pour la réhabilitation plus largement auprès des citoyens, des élus permet à chacun de se positionner. Ainsi 11 Conseils généraux, 2 Conseils régionaux (Limousin et Corse) ont déjà pris position pour la réhabilitation. L'action conjointe de la Libre Pensée, de l'ARAC, de la LDH, de l'Union pacifiste et du Mouvement de la Paix a permis ces prises de position, mais il nous faut l'achever. Cet été, à Oslo, une Association Internationale de la Libre Pensée est née. La création de l'AILP fut précédée par le lancement d'un manifeste pour la liberté de conscience contresigné par des intellectuels, des libres penseurs, des organisations du monde entier. Il y est écrit : "La liberté de conscience, c’est la liberté pour l’Humanité d’examiner et de s’examiner". Dès lors, nous considérons que l'examen de cet épisode de l'histoire nous entraîne à défaire les décisions iniques. Nous considérons que ce soldat qui a regardé le feu destructeur devant lui et l'a fui a eu raison, il donne son sens à l'Humanité en voulant faire marche arrière, en voulant retrouver les siens. Pourquoi

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perdre sa vie à 20 ans, 30 ans, 40 ans quand le bonheur nous attend en dehors des tranchées ? L'aspiration à la vie, au bonheur ne peut être condamnée. Le passé rejoint le présent Aujourd'hui encore, 97 ans après, les bombes tombent encore pour officiellement faire tomber des tyrans que les défenseurs d'un ordre nouveau ont mis en place, à qui ils ont vendu des armes. Les mêmes armes tuent les populations qu'il faut libérer. Les mêmes armes se retournent contre les maîtres d'hier. Il y a cependant une continuité, les armes alimentent toujours les mêmes comptes bancaires, "les profiteurs de l'arrière". 1914, 2011, des soldats continuent à tomber au nom de la croisade d'un capital à l'agonie. 2001-2011. Dix ans d'occupation. Plus de 10 ans que l'Irak et l'Afghanistan sont envahis au nom de la démocratie. Les despotes d'aujourd'hui seraient-ils plus acceptables que les despotes d'hier ? Ils le seront jusqu'au jour où les marchés financiers auront décidé de se débarrasser de ses "démocrates toxiques". Cent ans de régime de guerres, de destructions, de pillages. "Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage" disait Jaurès. Alors que faut-il attendre ? De voir tomber les pays dans des conflits armés les uns après les autres. La perte d'un triple A doit-elle entraîner la folie des hommes et le licenciement de milliers d'autres ? L'embrasement de la Grèce, de l'Espagne... à qui le tour ? Le doute et les incertitudes ne gouvernent pas le monde, seules la Raison et la Lumière ouvrent la voie de la concorde. C'est pour cela que la Libre Pensée - fidèle aux philosophes antiques, aux penseurs arabo-musulmans, au poètes rebelles, aux Lumières, aux Républicains, aux combattants de la liberté individuelle et collective - mettra ses forces en ordre de marche, engagera ses Fédérations départementales, les citoyens, pour construire la voie de la justice. Nous sommes inconditionnellement pour ces femmes, ces hommes qui se lèvent contre la guerre. Nous refusons de voir nos enfants transformés en Dormeur du val et finir avec "deux trous rouges au côté droit". Nous ne ferons pas l'apologie des destructeurs de vies, des galonnés. Pas de garde-à-vous devant les massacreurs ! Nous refusons la théorie d'un choc des civilisations, ce n'est que le fantasme de machiavéliques ignares. Que les extasiés et les exaltés des défilés militaires et les fauteurs de guerre se souviennent des paroles du troubadour Brassens : "C'est beau, les marches militaires, ça nous fait battre les artères. On semble un peu moins fanfaron, sitôt qu'on approche du front." Amis, Citoyens, Compagnons, Camarades, À bas la guerre ! À bas les fauteurs de guerre ! Guerre à la guerre ! Pour que justice soit faite : Réhabilitation des 650 fusillés pour l'exemple ! Ni en 2014, ni en 2017, ni en 2018 ! Tout de suite et maintenant !

Ni dieu, ni maître ! A bas la calotte ! Et vive la sociale ! Je vous remercie

*** Extrait du roman Les enfants de la Patrie Tome 4 Sur le chemin des Dames de Pierre Miquel

[La scène se passe en mai 1917 pendant l’offensive du Chemin des Dames] Sortant de la baraque, le commandant avise un peloton encadrant un prisonnier. Il le suit, à bonne distance. -Vous voulez assister à l’exécution lui demande le prévôt doucereux. On fusille plusieurs fois par jour dans ce camp. Le conseil de guerre de division siège matin et soir, avec une courte pause pour déjeuner. L’après-midi, ils sont d’autant moins indulgents qu’ils ont pu l’être le matin. Ils rétablissent l’équilibre, assurent le bilan global de la journée. -Qui sont les juges ?

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-Des officiers rappelés et pas des jeunets. Il n’est pas question de détourner du front les cadres responsables. -Mais ces vieillards ignorent tout de la vie des tranchées, et des droits du soldat citoyen. À quoi bon ! Nul besoin de compétence ou d’expérience pour être juge dans un tribunal militaire. Un enfant pourrait lire le code. Dans tous les cas, c’est simple : la mort ou l’acquittement. Ils ne cherchent pas midi à quatorze heures. -Mais les témoins, les avocats ? -Pas le temps d’aller chercher des témoins. Les dossiers sont constitués par des commissions rogatoires. Quant aux baveux, ils n’ont que dix minutes pour lire le dossier, autant pour voir leur client et pas davantage pour plaider. Le président écoute rarement les plaidoiries de ces étudiants en droit mobilisés, détournés des lignes le temps d’un procès. Son siège est fait avant l’audience. Pourquoi voulez-vous qu’il prenne des gants avec ces misérables mutins qu’il prend pour des tire-au-cul, des « mauvaises têtes », pendant que leurs copains se font casser la gueule en ligne ? -Qui est le condamné ? Qui vont-ils fusiller ? -Le caporal Dauphin -Est-il coupable ? -Ni plus ni moins que les autres. Ils ont tous le même profil, des patriotes, souvent des héros, entraînés dans un mouvement de manifestations plus ou moins brutales. La sentence de mort est certaine quand ils ont fait usage des armes et menacé ou frappé les officiers. -Est-ce le cas du caporal ? -Le caporal Moulia, qui s’est enfui hier de ce camp, était sans doute innocent. Il a été pris dans la masse. Quant à Dauphin, je ne sais que dire […] […] -Où les enterre-t-on ? -Dans les cimetières alentour, sans indiquer forcément aux familles le lieu de sépulture. Le caporal aura sur sa tombe la mention très hypocrite : « Mort pour la France » comme tous les autres.1 - De quoi est-il coupable au juste ? -Il avait pris la tête d’une bande de chasseurs à pied du 70ème bataillon de Grenoble. Des soldats criaient « Vive la Russie ! » dans les rues de Beuvardes, à trente kilomètres d’ici, vers le nord. Vers dix heures et demie du soir. -Non pas « Vive la Révolution ! » -Rien de tel dans le rapport. Ces bougres ne sont pas des militants pacifistes. Des braves médaillés militaires pour quelques-uns. Ils criaient : « À bas la guerre ! À bas Poincaré ! Á bas Ribot ! » - Les députés le crient aussi à la Chambre. -Ceux-là ne sont pas en uniforme […] N.B. Le soldat Dauphin est enterré dans un petit village du Puy-de-Dôme, à Tauves. Sa veuve a refusé la demande en réhabilitation ne souhaitant pas que ce qu’elle considérait comme une ignominie qui se serait ajoutée à la précédente. De la même façon elle avait fait connaître qu’elle ne voulait pas que son cortège funèbre fasse une halte devant le monument aux morts comme c’en était l’usage dans ce village pour les veuves de guerre. Pour développer ses activités, l'ALAMPSME-DL a besoin de vous. Adhérez ou renouvelez votre adhésion (10 euros) dès réception de ce courrier. Chèque à libeller à l’ordre de « ALAMPSME » et à adresser à Christiane Royer, 148 rue des Alloués, 42 370, Renaison.

Nom Prénom..................................................................................................... Adresse.............................................................................................................. Téléphone............................ e-mail.....................................................................

1 Selon mes investigations, cette mention est loin d’avoir été le cas général pour les fusillés pour l’exemple (note de Danielle Roy)

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LE FONDEUR DE CANONS (poème-chanson de Gaston Couté adressé par l’Association de Pontcharra-sur–Bréda –Isère) Je suis un pauvre travailleur Pas plus méchant que tous les autres, Et je suis peut-être meilleur O patrons ! que beaucoup des vôtres ; Mais c'est mon métier qui veut ça, Et ce n'est pas ma faute, en somme, Si j'use chaque jour mes bras A préparer la mort des hommes...

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Pour gagner mon pain Je fonds des canons qui tueront demain Si la guerre arrive. Que voulez-vous, faut ben qu'on vive ! Je fais des outils de trépas Et des instruments à blessures Comme un tisserand fait des draps Et le cordonnier des chaussures, En fredonnant une chanson Où l'on aime toujours sa blonde ; Mieux vaut ça qu'être un vagabond Qui tend la main à tout le monde. Et puis je suis aussi de ceux Qui partiront pour les frontières Lorsque rougira dans les cieux L'aurore des prochaines guerres ; Là-bas, aux canons ennemis Qui seront les vôtres, mes frères ! Il faudra que j'expose aussi Ma poitrine d'homme et de père. Ne va pas me maudire, ô toi Qui dormiras, un jour, peut-être, Ton dernier somme auprès de moi Dans la plaine où les bœufs vont paître ! Vous dont les petits grandiront Ne me maudissez pas, ô mères ! Moi je ne fais que des canons, Ça n'est pas moi qui les fais faire ! Messages adressés au rassemblement de Saint-Martin et lus le 11 novembre 2012 D’Alain Moreau, scénariste du film Blanche Maupas D’Associations autour de monuments pacifistes, républicains et anticléricaux de l’Ardèche (Joyeuse), de l’Allier (Rocles, Pierre Brizon), des Alpes de Haute Provence, du Puy de Dôme (Riom), de l’Isère (Pontcharra) De l’Union locale CGT de Roanne De l’Union départementale CGT-FO de la Loire De l’ARAC / du Mouvement de la paix / de Femmes solidaires. (L’association tient les messages à la disposition des adhérents qui en feraient la demande) Le rassemblement de Saint-Martin d’Estreaux s’est conclu par une remarquable interprétation de chants pacifistes, ouvriers et anticléricaux, exécutée par la chorale Barricade à laquelle s’étaient joints des choristes venus de toute la France. Signalons que le rassemblement a été filmé par une équipe de cinéastes belges.

Merci à toutes et à tous.