master de sociologie 2 année parcours sociologie et...

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Université Lille 1 – Sciences et Technologie Faculté des Sciences Economiques et Sociales Institut de Sociologie et d’Anthropologie MASTER de Sociologie 2 e année parcours SOCIOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE DES ENJEUX URBAINS (SAEU) Année 2017-2018 Responsable : Cécile VIGNAL Bâtiment SH2 – bureau 225 Tél. : 03 28 77 85 28 E-mail : [email protected] Secrétariat : Véronique TESTELIN Bâtiment SH3 – bureau C115 Tél. : 03 28 77 84 30 E-mail : [email protected] Site Web : http://master-saeu.univ-lille1.fr/ Institut de sociologie et d’anthropologie – Faculté des sciences économiques et sociales Université de Lille, 1– Sciences et Technologies, 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex

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Université Lille 1 – Sciences et Technologie Faculté des Sciences Economiques et Sociales

Institut de Sociologie et d’Anthropologie

MASTER de Sociologie 2e année

parcours

SOCIOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE DES ENJEUX URBAINS (SAEU)

Année 2017-2018

Responsable : Cécile VIGNAL Bâtiment SH2 – bureau 225 Tél. : 03 28 77 85 28 E-mail : [email protected] Secrétariat : Véronique TESTELIN Bâtiment SH3 – bureau C115 Tél. : 03 28 77 84 30 E-mail : [email protected] Site Web : http://master-saeu.univ-lille1.fr/

Institut de sociologie et d’anthropologie – Faculté des sciences économiques et sociales Université de Lille, 1– Sciences et Technologies, 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex

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Présentation Le Master de Sociologie parcours « Sociologie et anthropologie des enjeux urbains »

de Lille 1 a pour objectif d’offrir aux étudiants une formation approfondie sur les questions urbaines. Cette formation s’adresse aussi bien à ceux qui souhaitent s’orienter vers la recherche, qu’à ceux qui souhaitent un débouché professionnel dans les métiers liés à la ville et au développement des territoires.

Cette double orientation a l’avantage de décloisonner et d’articuler les savoirs avec

une égale considération pour les savoirs théoriques, empiriques et pour les savoir-faire opérationnels des politiques publiques et des acteurs de l’urbain.

Le master SAEU propose une formation à quatre niveaux :

• Le master offre une formation à la recherche urbaine articulant les apports de la sociologie urbaine et de l’anthropologie urbaine. Les travaux de recherches sur l’urbain incluent les questions relatives aux inégalités écono-miques et sociales, aux mobilités et migrations, aux différentes formes de ségrégation, à l’habitat, aux violences urbaines, déviances et politiques de contrôle de l’espace, à la démocratie locale. Ces enjeux urbains sont analysés tant sous l’angle des dynamiques sociales et politiques des habitants et des associations que sous l’angle des politiques publiques urbaines (poli-tique de la ville, habitat, sociale, sécurité, citoyenneté, etc.) développées sous la gouvernance de l’État et des collectivités territoriales. Ces recherches apportent une distance critique sur les effets de ces politiques publiques.

• Le master transmet une expérience professionnelle opérationnelle à ses

étudiants.

- L’atelier d’études sur projet collectif d’expertise permet d’acquérir une expérience collective d’étude et de recherche appliquée en répondant à la commande d’une collectivité locale. En 2016/2017, les étudiant.e.s ont réalisé une étude commanditée par le Service Habitat privé de la MEL (Métropole Européenne de Lille) qui portait sur « les trajectoires résiden-tielles et sociales de personnes en situation d’habitat indigne ».

- Le M2 comprend également l’organisation d’une journée d’étude qui est consacrée à un sujet spécifique urbain dans l’agglomération de Lille ; en 2016/2017, cette journée portait sur les friches industrielles à Lille, une année précédente sur le processus de gentrification à Wazemmes, quartier populaire de Lille.

- Des visites de terrain de projets urbains sont réalisées dans les Sociologie du logement et inégalités et ségrégations urbaines

- Des professionnels de l’urbain confirmés et reconnus interviennent dans les cours, partagent leur expérience avec les étudiants et les recrutent souvent comme stagiaires ou à l’issue de la formation. Cf. les cours « Outils d’analyse urbaine » et « Métiers de la ville et savoir-faire professionnels ».

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- Au 2e semestre du Master 2, durant six mois, soit les étudiants travaillent

dans le cadre d’un stage dans une institution publique, un organisme privé ou une association ; soit ils réalisent une enquête de terrain et un travail de recherche dans l’agglomération lilloise, en France ou à l’étranger.

• Les cours, atelier et mémoire de stage ou de recherche visent la maîtrise des méthodologies. L’apprentissage des méthodes qualitatives (entretien, obser-vation, démarche ethnographique) et quantitatives (statistiques, carto-graphie) est un acquis indispensable de la formation qui accompagne les étudiants dans leurs recherches et sur leur chemin de professionnalisation.

• L’ouverture internationale du Master vient à la fois d’une approche compa-rative dans plusieurs des enseignements, mais aussi des conventions bilaté-rales du CLERSÉ, de l’Université Lille1 et des relations de recherche des enseignants du master. Cette ouverture, offre des terrains de recherche et de stage dans des villes européennes (Liverpool, Lisbonne, Madrid, Paris, Lille, etc.), mais aussi avec au Brésil, en Argentine, en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique du Nord, sub-saharienne et australe (cf. page 30 Mobilités internationales).

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Mémoire de recherche ou mémoire de stage

RECHERCHE

Le M2 SAEU propose une formation à la recherche urbaine. Les étudiants qui choisissent cette voie devront réaliser un mémoire de recherche sur un sujet défini par eux et en relation avec un.e directeur.trice de mémoire choisi parmi les enseignants-chercheurs, et chercheurs de l’équipe pédagogique et du laboratoire CLERSÉ UMR 8019 (CNRS- Université de Lille).

Dans leur mémoire de recherche, ils devront montrer leur capacité à problématiser une question en se situant dans le champ de la sociologie et de l’anthropologie urbaine, à définir le mode de recueil de données nécessaires pour répondre à cette question, à mettre en œuvre ce recueil (enquête de terrain, analyse de bases de données, archives), à analyser les résultats et à les restituer par la rédaction du mémoire.

Le mémoire sera réalisé au cours de l’année universitaire avec une phase d’enquête et

de rédaction de mars à août. À noter que certain.e.s étudiant.e.s réalisent parfois un stage sur cette période, lorsque l’objet de la recherche nécessite une observation de pratiques professionnelles ou habitantes dans une collectivité ou service de l’État, une association. Le mémoire de recherche sera soutenu oralement devant un jury en sep-tembre.

Pour les étudiants qui suivent leur année de Master 2 dans le cadre de procédures de mobilité avec des établissements universitaires étrangers, le mémoire doit être soutenu dans l’université où l’étudiant est inscrit (et qui délivre le diplôme).

Cf. page 30 de ce livret sur les possibilités de mobilités internationales. Contacts : Judith Hayem, Maître de conférences en Anthropologie, Responsable des

Relations internationales de la FSES secteur Sociologie et Anthropologie : [email protected] et Nicolas Pottiez, Coordinateur partenariat et coopération internationale Faculté de SES : [email protected]

STAGE

Le stage, d’une durée de 6 mois, se déroule entre mars et août. Il peut être effectué dans différents domaines de la vie urbaine (habitat, vie sociale, immigration, éducation, transport, sécurité, citoyenneté, etc.), et ceci dans une structure institutionnelle des collectivités territoriales, dans une association ou dans une organisation privée.

Le mémoire de stage présentera l’organisme d’accueil dans son contexte institu-tionnel, l’objectif du stage, les tâches qui ont été confiées au stagiaire ainsi qu’une analyse des actions développées. Il montrera comment les acquis théorique et empirique de la sociologie et de l’anthropologie ont pu être mis à profit pour mener à bien l’étude ou la mission qui lui a été donnée. Il pourra ainsi rendre compte des effets et interactions entre les acteurs professionnels de la ville et les habitants, les citoyens, les associations, etc.

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Le mémoire de stage sera réalisé au cours de l’année universitaire sous la direction d’un des enseignants-chercheurs, PAST et chercheurs de l’équipe pédagogique et du laboratoire CLERSÉ UMR 8019 (CNRS- Université de Lille). Il sera soutenu oralement en septembre devant un jury. Quelques exemples d’employeurs d’étudiants en stage :

- Les Municipalités de Lille, Roubaix, Tourcoing, Hem, Villeneuve d’Ascq, Grande-Synthe (Direction de la politique de la ville, Direction de l’Habitat, Direction générale des services, politiques de prévention, etc.)

- La Métropole Européenne de Lille - Les bailleurs sociaux : Lille Métropole Habitat, Villogia, SLE Habitat Groupe

CMH, - Les sociétés d’aménagement et société d’économie mixte (La Fabrique des

quartiers, SPL Euralille, SEM Ville renouvelée) - Les centres sociaux (Tourcoing, Roubaix) - l’Ecole nationale de la protection juridique de la jeunesse (ENPJJ), - Les associations : FNARS Fédération nationale des associations d’accueil et

de réinsertion sociale, Fondation Abbé Pierre, Droits au Logement, etc. Contacts Accompagnement à la recherche de stage : Zahra Sayouri, Maître de conférences associée (PAST) / Direction Mission d’appui Stratégique Ville de Roubaix. [email protected] Bureau d’aide à l’insertion professionnelle : http://pass-pro.univ-lille1.fr/ Service Universitaire Accompagnement Information Orientation : http://suaio.univ-lille1.fr/accueil/

SOUTENANCE DU MÉMOIRE DE RECHERCHE OU DE STAGE

Le mémoire du Master 2 sera remis au secrétariat en trois exemplaires, au minimum 7 jours avant la date de soutenance. La soutenance du mémoire peut s'effectuer au cours de deux périodes :

a) à la mi-juin pour les étudiants souhaitant terminer leur formation à cette date ; b) en septembre :

- audition publique des étudiants candidats à une allocation ou une bourse de thèse, suivie d’un jury qui effectue le classement de ces candidats, en général début sep-tembre ;

- audition publique devant les nouveaux étudiants de la promo, courant septembre pour les autres étudiants.

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Débouchés

• Ce Master prépare aux métiers de chargé de mission ou de chargé d’études dans le domaine de l’urbain et du développement social des territoires. Ces professionnels interviennent :

- dans des dispositifs d’action publique, dans le domaine de l’habitat (la rénovation urbaine, la réhabilitation de l’habitat privé, la production du logement social), de la politique de la ville, de la politique sociale des quartiers, de la prévention de la délinquance, dans le domaine de l’aména-gement et du développement urbain, dans le domaine de l’action culturelle des villes.

- dans des associations du droit au logement, de politique sociale, d’insertion professionnelle.

Les employeurs susceptibles de recruter nos étudiants sont donc les collectivités territoriales, les services de l’État, les associations, les sociétés d’économie mixte et société d’aménagement, les bureaux d’études, les organismes HLM et S.A. d’HLM.

Pour accéder aux statistiques d’insertion professionnelle du Master 2 SAEU, voir : Observatoire des Formations et de l'Insertion Professionnelle http://ofip.univ-lille1.fr/

• Ce Master prépare également aux métiers de la recherche et l’enseignement

par la préparation d’un doctorat La thèse de sociologie ou d’ethnologie est réalisée dans le cadre de l’École doc-torale en sciences économiques, sociales, de l’aménagement et du management (Sésam) et dans le cadre du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé). Tout projet de thèse doit être au préalable agréé par la commission de la for-mation doctorale, le directeur du laboratoire et le directeur de l’école doctorale. Les étudiants candidats à l'attribution des bourses ou allocations de recherche doctorale sont invités à se renseigner dès le début de l’année universitaire sur les délais administratifs spécifiques à ces candidatures. Périodes indicatives de dépôts des projets de thèse : Les candidats à une allocation du conseil régional ou du CNRS (décembre/janvier) Les candidats à une bourse Cifre (entreprises) sont invités à prendre des contacts durant leur année de master (http://www.anrt.asso.fr/fr/cifre-7843) Les candidats à une allocation de thèse du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (l’École Doctorale SESAM (Sciences économiques, sociales, de l’aménagement et du management) http://edsesam.univ-lille1.fr/) : début sep-tembre.

Contacts au sein de notre laboratoire le CLERSÉ, http://CLERSE.univ-lille1.fr/ et auprès de : Bernard Convert (responsable, DR. CNRS) ; [email protected]

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Frédéric Chavy (secrétariat) ; Bâtiment SH2, bureau 16 ; tél. : 03 28 77 84 29 ; [email protected] Marie-Pierre Coquard du Clersé est également disponible pour toute information complémentaire concernant les types de financements à l’international ([email protected]).

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Programme des enseignements du Master 2 SAEU

SEMESTRE 3 – 30 ECTS

Cours thématiques UE 3.1 Villes et cultures (3 ects) Jacques Lemière & Dietmar Loch UE 3.2 Les territoires du contrôle social (3 ects) Gilles Chantraine et Grégory Salle UE 3.3 Action publique et politique de la ville (3 ects) Abdelhafid Hammouche UE 3.4 Formes et dynamiques des inégalités et de la ségrégation urbaine (3 ects) Cécile Vignal, Judith Hayem, Zahra Sayouri, Abdelhafid Hammouche, Dietmar Loch, Hélène Melin, Juliette Verdière UE 3.5 Sociologie du logement et de l’habitat (3 ects) Cécile Vignal et Zahra Sayouri Méthodes et savoir-faire UE 3.6 Ethnographie et analyse des entretiens (3 ects) Judith Hayem UE 3.7 Outils d'analyse urbaine : modèles, planification et politique (3 ects) Philippe Menerault et Didier Paris UE 3.8 Introduction à la cartographie (1 ects) Jean.-Paul Sanderson UE 3.9 Métiers de la ville et savoir-faire professionnels (2 ects) Zahra Sayouri UE 3.10 Atelier d'études sur projet collectif d'expertise (6 ects) Cécile Vignal et Zahra Sayouri SEMESTRE 4 – 30 ECTS UE 4.1 Atelier d'écriture pour les sciences sociales (ED) (2 ects) Hélène Melin et Zahra Sayouri UE 4.2 Participation au séminaire de l'un des axes du Clersé (2 ects) UE 4.3 Mémoire de recherche ou stage (26 ects)

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Présentation de l’équipe pédagogique

Pour assurer cette formation, le master s’appuie sur une équipe enseignante com-

posée par des sociologues et des anthropologues spécialisés dans les domaines de l’urbain rattachés au laboratoire CLERSÉ – Université de Lille. D’autres membres du laboratoire CLERSÉ sont susceptibles d’encadrer des mémoires de recherche et stage (www.CLERSÉ.univ-lille1.fr). Trois enseignants sont démographe, géographe et urba-niste. Une enseignante professionnelle (PAST) d’une collectivité locale est associée à mi-temps. CHANTRAINE Gilles, Chargé de recherche au CNRS, USTL – Justice des mineurs, prisons

pour mineurs ; sociologie de la déviance ; politiques pénales et pénitentiaires ; l’enfermement carcéral ; sociologie du risque.

HAMMOUCHE Abdelhafid, Professeur de sociologie, USTL – Sociologie urbaine dans une perspective comparative (France, Brésil, Maghreb), sociologie de l'action publique - politique de la ville, politiques culturelles, dispositifs locaux d'action sociale ou d'ac-tion culturelle, sociologie des rapports d'autorité en situation intergénérationnelle.

HAYEM Judith, Maître de conférences en anthropologie, USTL : mondes ouvriers, mines et usines ; mobilisations politiques et ouvrières ; formes de pensée et représenta-tions ; transformations de l’État contemporain ; Afrique du Sud, apartheid et post-apartheid ; lutte contre le VIH/SIDA (notamment en milieu industriel).

LEMIÈRE Jacques, Maître de conférences en sociologie, USTL – Sociologie de la culture et du cinéma.

LOCH Dietmar, Professeur de sociologie, USTL – Sociologie politique, sociologie des migrations, sociologie urbaine, approche comparative centrée sur l’Europe.

MELIN Hélène, Maître de conférences en sociologie, USTL – Sociologie et ethnologie du patrimoine et de la culture.

MENERAULT Philippe, Professeur en Urbanisme/Aménagement, Directeur de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille (IAUL), USTL – Urbanisme et réseaux ; Planification et formes urbaines ; transport et analyse des systèmes métropolitains ; institutions et territoires ; analyses urbaines comparées : perspectives européennes.

PARIS Didier, Professeur d'Aménagement et Urbanisme, USTL, laboratoire T.V.E.S. - Étude des dynamiques métropolitaines, gouvernance métropolitaine, stratégies de développement urbain et projets urbains, politiques d'aménagement du territoire.

SALLE Grégory, Chargé de recherche CNRS, Clersé, USTL – Théorie et sociologie de l’État (figure de « l’État de droit »), Politiques carcérales comparées (Allemagne/ France), Sociologie des illégalismes et de la pénalité.

SANDERSON Jean-Paul, Démographe, Université Catholique de Louvain

SAYOURI Zahra, Maître de conférences associée (PAST) / Direction Mission d’appui stra-tégique Ville de Roubaix

VERDIÈRE Juliette, Maître de conférences en sociologie, USTL – Sociologie de l'éduca-tion : politiques scolaires, groupes professionnels.

VIGNAL Cécile, Maître de conférences en sociologie, USTL – Sociologie urbaine, socio-logie de l'habitat, sociologie des classes populaires, sociologie de la famille.

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Présentation des enseignements

JACQUES LEMIÈRE ET DIETMAR LOCH Villes et cultures

Descriptif du cours Ce cours s’intéresse à la question de savoir comment des thèmes relevant de « la culture » peuvent être liés à la ville et à l’espace urbain. Ces liens entre « villes et cultures » seront analysés aux niveaux des politiques publiques locales et de la « société civile » urbaine. Ainsi, le cours est composé en deux parties. La première partie se propose plus précisément d’analyser la place donnée à « la culture » dans le gouvernement contemporain des villes, c’est-à-dire le traitement, voire l’instrumentalisation, dont « culture » et « action culturelle » sont l’objet dans les politiques publiques, qu’il s’agisse de la mobilisation du thème de « l’attractivité des territoires » ou de celui de la consolidation du « lien social ». Dans cette analyse, on examinera la place particulière qu’y prend la patrimonialisation, et on s’intéressera aux usages de la relation entre présent et passé, et donc à la relation entre histoire, mémoire et politique. La deuxième partie, en revanche, se concentrera sur les rapports entre la ville et l’immigration en mettant l’accent sur la citoyenneté. Après un court aperçu historique de l’inclusion politique des travailleurs immigrés dans la ville industrielle, les séances seront consacrées à l’analyse de la participation politique (vote et action collective) des 2e et 3e générations issues de l’immigration. Avec l’accès de ces jeunes à la représen-tation politique dans la ville postfordiste des années 1980 et 1990, l’intérêt portera d’abord sur le mouvement beur et l’islam néo-communautaire. Puis, compte tenu de la ségrégation urbaine croissante des années suivantes, il s’agira d’examiner la diversi-fication et l’abstentionnisme électoraux ainsi que les émeutes urbaines de 2005 pour enfin analyser l’imbrication des formes locales et transnationales de citoyenneté comme impact de la globalisation. Ici l’accent sera mis sur le terrorisme islamiste transnational qui symbolise une rupture radicale d’une infime minorité de ces jeunes avec l’identifi-cation politique nationale. Les cinq cours de chaque partie seront dispensés en alternance. Mode d’évaluation

Présentation d’un sujet sur la base de deux recensions (livres et/ou articles perti-nents), accompagnée par une note de synthèse. Bibliographie Brossat A., 2008, Le grand dégoût culturel, Paris, Le Seuil

Brouard S. et Tiberj V., 2005, Français comme les autres ? Enquête sur les citoyens d’origine maghrébine, africaine et turque, Paris, Presses de la FNSP

Cortesero Régis et Marlière Éric, 2015, « Les émeutes de 2005, dix ans après. Rétrospective et perspectives », Agora Débats/Jeunesses, n° 70 (2), p. 49-126

Djian J.M., 2005, Politique culturelle : la fin du mythe, Paris, Gallimard

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Dubois Vincent, 1999, La politique culturelle. Genèse d’une catégorie d’intervention publique, Paris, Belin

Dubois Vincent et al., 2012, Le politique, l’artiste et le gestionnaire. (Re)configuration locales et (dé)politisation de la culture, Paris, Éditions du Croquant

Jeudy H.P., 1999, Les usages sociaux de l’art, Paris Cricé/poche

Jeudy H.P., 2008, La Machine patrimoniale, Paris Circé/poche

Kepel G., 2015, Terreur dans l’Hexagone. Genèse du djihad français, Paris, Gallimard

Khosrokhavar Farhad, 2014, Radicalisation, Paris, Éditons de la FMSH

Lemière Jacques, 2008, « De la continuité entre deux prescriptions : de l’intégration à l’identité nationale », in Identités nationales d’État, numéro hors-série du Journal des Anthropologues, p. 185-199

Lemière Jacques, 2009, « Dits et non-dits de l’après-novembre 2005 », in J.-F. Rey (éd.) Visages de la justice, Paris, L’Harmattan, coll. « Les Rendez-vous d’Archimède », publica-tion des Actes de la journée d’études «Les événements de novembre 2005, un an après» (9 novembre 2006) et du cycle de conférences «Justice», Espace Culture de l’Université de Lille, Villeneuve d’Ascq, 26 p.

Lemière Jacques, 2016, « À propos de Nuit Debout, de sa forme propre, des matières de la politique et du réel contemporain. Observations et analyse de la mobilisation de Nuit Debout Lille », avril-mai (juillet 2016, article à paraître).

Loch Dietmar, 2008, « Pourquoi n’y a-t-il pas d’émeutes urbaines en Allemagne ? Les jeunes issus de l’immigration en France et en Allemagne entre (absence de protestation) et politique de la ville », Revue suisse de sociologie, n° 34(2), p. 281-306

Loch Dietmar, 2017, « Citizenship in French Poor Neighborhoods. From Civil Rights Movement to Transnational Islamist Terrorism », in J. Mackert and B.S. Turner (eds.), The Transformation of Citizenship, vol. 1, Political Economy, London and New York, Routledge (texte qui sera mis en disposition)

Schiff C., 2015, Beurs & Blédards. Les nouveaux arrivants face aux Français issus de l’immigration, Paris, Le Bord de l’Eau

Urfalino Philippe, 1996, L’invention de la politique culturelle, Paris, La Documentation française

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GILLES CHANTRAINE ET GRÉGORY SALLE Les territoires du contrôle social

Descriptif du cours Cet enseignement traitera des modalités pratiques du contrôle social à travers divers exemples empiriques empruntés à des travaux de sciences sociales récents. Pour faire varier les situations, on a volontairement choisi d’explorer des univers sociaux con-trastés, allant des espaces les plus fermés (la prison) aux espaces les plus ouverts (la plage), en passant par différents lieux plus ou moins publics ou privés, accessibles ou confinés, familiers ou étrangers. À travers ces exemples, nous aborderons des enjeux théoriques relatifs à la surveillance, à la coercition, à la souveraineté, à la domination, etc. Programme prévisionnel des séances

� Séance 1 (26 septembre) : introduction

� Séance 2 (3 octobre) : contrôler l’entre-soi

� Séance 3 (10 octobre) : contrôler dans la rue

� Séance 4 (17 octobre) : contrôler les loisirs

� Séance 5 (7 novembre) : contrôle social et pénalité (I) : l’espace carcéral

� Séance 6 (14 novembre) : contrôler la plage

� Séance 7 (28 novembre) : contrôle social et pénalité (II) : prévention situation-nelle et surveillance électronique

Travail et évaluation Il est demandé à chaque étudiant-e de : - lire attentivement les deux textes distribués pour chaque séance, ce qui implique

d’effectuer les recherches nécessaires à leur bonne compréhension (consulter un dictionnaire spécialisé dans les sciences humaines et sociales, par exemple) ;

- participer activement à la discussion des textes lors des séances. L’évaluation repose sur : - un exposé fait seul-e, éventuellement à deux selon la taille de l’effectif ; - une note de lecture approfondie sur un ouvrage qui, dans la mesure du possible,

concerne à la fois le cours et votre mémoire de recherche, selon des modalités qui seront précisées ensemble.

Ces deux notes seront modulées par la participation en cours.

Bibliographie indicative Andréo Christophe, 2007, « Surveillance et contrôle des jeunes des quartiers populaires

sur une plage marseillaise à la fin des années 1990 », Genèses, n° 67, p. 89-108

Cardi Coline, 2007, « Le contrôle social réservé aux femmes : entre prison, justice et travail social », Déviance et Société, 31 (1), p. 3-23

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Carrier Nicolas, 2006, « La dépression problématique du concept de contrôle social », Déviance et Société, vol. 30, n° 1, p. 3-20

Chantraine Gilles, Scheer David, Milhaud Olivier, 2012, « Espaces et surveillance en établissement pénitentiaire pour mineurs », Politix, vol. 25, n° 97, p. 125-148

Condon Stéphanie, Lieber Marylène, Maillochon Florence, 2005, « Insécurité dans les espaces publics : comprendre les peurs féminines », Revue française de sociologie, n° 46/2, p. 265-294

Devresse Marie-Sophie, 2012, « Vers de nouvelles frontières de la pénalité. Le cas de la surveillance électronique des condamnés », Politix, n° 97, p. 47-74

Dubois Vincent, 2009, « Le paradoxe du contrôleur. Incertitude et contrainte institutionnelle dans le contrôle des assistés sociaux », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 178, p. 28-49

Larminat Xavier (de), 2013, « La technologie de mise à distance des condamnés en France. La centralisation informatique des données socio-judiciaires », Déviance et société, vol. 37, n° 3, p. 359-373

Lenoir Rémi, 2005, « Contrôle (du) social. La construction d'une notion et ses enjeux », Informations sociales, vol. 126, n° 6, p. 6-15

Mainsant Gwénaëlle, 2013, « Contrôle policier et définitions de la prostitution », Ethnologie française, vol. 43, n° 3, p. 485-493

Roux Sébastien, 2012, « La discipline des sentiments. Responsabilisation et culpabili-sation dans la justice des mineurs », Revue française de sociologie, vol. 53, n° 4, p. 719-742

Sallée Nicolas, 2014, « Les mineurs délinquants sous éducation contrainte. Respon-sabilisation, discipline et retour de l’utopie républicaine dans la justice des mineurs française », Déviance et société, vol. 38, n° 1, p. 71-102

Sorez Julien, 2012, « Du terrain à la buvette : diffusion du football et contrôle social en région parisienne durant l'entre-deux-guerres », Le Mouvement Social, vol. 238, n° 1, p. 65-80

Wacquant Loïc, 2012, « Repenser le ghetto. Du sens commun au concept socio-logique », Idées économiques et sociales, vol. 167, n° 1, p. 14-25

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ABDELHAFID HAMMOUCHE Action publique et politiques de la ville

Descriptif du cours

Une première partie du cours sera consacrée à l’action publique dans les banlieues en

France. La politique de la ville sera notamment approchée par sa genèse et par les dis-positifs qui la caractérisent. Elle sera prise comme analyseur des modes d’interventions depuis l’apparition des ZUP dans les années 1970 pour mettre en question les orienta-tions de cette politique publique : expérimentation, territorialisation, partenariat et coopération par les dispositifs, co-production avec les publics. Nous verrons de la sorte les modes de désignation des espaces urbains, la définition des périmètres de l’action ainsi que les références structurant les recompositions professionnelles des interve-nants tels que les services publics, les organismes HLM, les travailleurs sociaux et les bénévoles.

Une seconde partie permettra d’aborder l’histoire du logement social en traitant du

peuplement, de l’engagement associatif, de l’appropriation des espaces sous l’angle des rapports de genre et des rapports de génération et plus largement des dynamiques sociales. Modalités d’évaluation

1e session : validation collective par l’organisation, par groupe d’étudiants, d’une séance autour d’un thème lié aux questions traitées en cours. Bibliographie Anselme Michel, 2000, Du bruit à la parole. La scène politique des cités, La Tour d’Aigues,

l’Aube Autès Michel, 2005, « Territoires et subjectivités : les nouveaux défis de l’action sociale »,

Recherches et prévisions, n° 81, septembre, p. 9-17 Bachmann Christian, Leguennec Nicole, 1996, Violences urbaines, Paris, Albin Michel Bacqué Marie-Hélène, Rey Henri, Sintomer Yves, 2005, Gestion de proximité et

démocratie participative, Paris, La Découverte Bidou-Zachariasen Catherine, 1995, « Les rigidités de la ville fordiste. Réflexions sur la

genèse des dysfonctionnements dans les banlieues françaises », Espaces et sociétés, n° 82/83, p. 149-165

Blanc Maurice, 1988, « Concertation, sociologie urbaine, citoyenneté », Les Annales de la recherche urbaine, n° 38, juin-juillet, p. 104-112

Bourdieu Pierre, 1993, « Esprits d’État. Genèse et structure du champ bureaucratique », Actes de la Recherche en sciences sociales, n° 96-97, p. 49-62

Bourdieu Pierre, 1993, La misère du monde, Paris, Seuil Brevan Claude, Picard Paul, 2000, Une nouvelle ambition pour les villes. De nouvelles

frontières pour les métiers, Rapport à monsieur Claude Bartolone ministre délégué à la ville, http://i.ville.gouv. fr/divbib/doc/rapbrevanpicard.pdf

Castel Robert, 1995, Les Métamorphoses de la question sociale, Une chronique du salariat, Paris, Fayard

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Chamboredon Jean-Claude, Lemaire Madeleine, 1970, « Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement », Revue française de sociologie, n° XI-1, p. 3-33

Chopart Jean-Noël (dir.), 2000, Les mutations du travail social. Dynamiques d’un champ professionnel, Paris, Dunod

Donzelot Jacques (avec C. Mével et A. Wyvekens), 2003, Faire société, Paris, Seuil Donzelot Jacques, Estébe Philippe, 1994, L’État animateur. Essai sur la politique de la

ville, Paris, Esprit Dubet François, 1987, La galère : jeunes en survie, Paris, Fayard Dubet François, Lapeyronnie Didier, 1992, Les quartiers d’exil, Paris, Seuil Foucault Michel, 1975, Surveiller et punir, Paris, Gallimard Hammouche Abdelhafid, 1996, « La gestion du bailleur et le travail social à l’épreuve de

la proximité », Espaces et sociétés, n° 84-85, p. 137-151 Hammouche Abdelhafid, 1997, « Famille relationnelle, autorité paternelle et puissance

publique », Lien social et politiques-RIAC, n° 37, printemps, p. 121-132 Hammouche Abdelhafid, 2002, « Face à face et construction de l’autorité d’intervention

dans les rapports intergénérationnels », in V. Châtel, M.-H. Soulet (dir.), Faire face et s’en sortir, Éditions universitaires de Fribourg (Suisse), vol. 1, p. 207-212

Hammouche Abdelhafid, 2007, Les recompositions culturelles. Sociologie des dynamiques sociales en situation migratoire, Strasbourg, PUS

Hannerz Ulf, 1983, Explorer la ville, Paris, Éd. Minuit Ion Jacques, 1990, Le travail social à l’épreuve du territoire, Toulouse, Privat Jobert Bruno et Muller Pierre, 1987, L’État en action : politiques publiques et corpora-

tismes, Paris, PUF Joseph Isaac, 2007, L’athlète moral et l’enquêteur modeste, Paris, Economica, coll.

« Études sociologiques » Mansanti Dominique, 2005, « Le développement social local : une catégorie au service du

changement », Recherches et prévisions, n° 81, septembre, p. 19-28 Meny Yves, Thoenig Jean-Claude, 1989, Politiques publiques, Paris, PUF Muller Pierre, 1990, Les politiques publiques, Paris, PUF Sayad Abdelmalek, 1991, L’immigration ou les paradoxes de l’altérité, Bruxelles, De

Boeck Wesmael Ségaud Marion, Bonvalet Catherine, Brun Jacques (dirs.), 1998, Logement et habitat.

L’état des savoirs, Paris, La Découverte Tissot Sylvie, 2007, L’État et les quartiers. Genèse d’une catégorie de l’action publique,

Paris, Seuil Urfalino Philippe, 1996, L’invention de la politique culturelle, Paris, La Documentation

française Weber Max, 1971, Économie et société, Paris, Plon

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Formes et dynamiques des inégalités et de la ségrégation urbaine Cours collectif proposé par l’équipe pédagogique du Master SAEU

Coordination : CÉCILE VIGNAL Descriptif du cours Le cours se propose d’analyser les formes contemporaines de la différenciation socio-spatiale, en présentant les concepts et grilles d’analyse, les causes notamment les logiques institutionnelles et d’acteurs qui la produisent, les effets en termes d’inégalités. Tout en gardant un ancrage sur la situation française (des visites de terrain dans la métropole lilloise seront effectuées), le cours sera ouvert à des exemples internationaux. 10 séances de deux heures Programme des séances

• La ségrégation urbaine : définition, mesure, causes, effets (Cécile Vignal, jeudi 21/09)

• Métropolisation et ségrégation socio-spatiale : le cas de l’agglomération de Lille (Cécile Vignal, jeudi 28/09)

• Les logiques institutionnelles : politiques d’aménagement et de peuplement (Zahra Sayouri, lundi 02/10)

• Ségrégations urbaines dans l’Afrique du Sud post-apartheid (Judith Hayem, vendredi 13/10)

• Les logiques institutionnelles : politiques d’aménagement et de peuplement (Zahra Sayouri, lundi 16/10)

• La gentrification et ses résistances, moteur du changement urbain ? (Abdelhafid Hammouche, 19/10)

• Villes et minorités ethniques : entre intégration, ségrégation et auto-organisation (Dietmar Loch, jeudi 26/10)

• Inégalités et ségrégation scolaire (Juliette Verdière, 23/11)

• Inégalités environnementales, espaces urbains, espaces périurbains (Hélène Melin, 30/11)

• Enjeux et les modalités de coopérations chercheurs- société civile dans les études environnementales (Hélène Melin, 7/12)

Modalités d’évaluation Les étudiants devront rendre un dossier articulant réflexion théorique et travail de terrain sur un cas précis. Les modalités seront précisées lors de la première séance. Bibliographie Charmes E., 2011, La ville émiettée. Essai sur la clubbisation de la vie urbaine, Paris, PUF

Donzelot J., 2009, La ville à trois vitesses et autres essais, Paris, La Villette

Lapeyronnie D., 2008, Ghetto urbain. Ségrégation, violence, pauvreté en France aujour-d’hui, Paris, Robert Laffont

Le Galès P., 2011, Le retour des villes européennes. Sociétés urbaines, mondialisation, gouvernement et gouvernance, St Just-la-Pendue, Les Presses de Science Po

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Oberti M. et Préteceille E., 2016, La ségrégation urbaine, Paris, La Découverte, Repères

Prévôt-Schapira, M.F., 1999, « Amérique latine : la ville fragmentée », Esprit, 258,

p. 128-144

Smith N., 2003, « La gentrification généralisée : d’une anomalie locale à la «régénéra-tion» urbaine comme stratégie urbaine globale », in Bidou-Zachariasen C. (dir.), Retours en ville, Paris, Descartes & Cie, p. 45-72

Sassen S., 1991, The Global City: New York, Londres, Tokyo, Princeton University Press, Princeton

Sorkin M. (dir.), 1992, Variations on a Theme Park. The New American City and the End of Public Space, New York, Hill and Wang

Wacquant L., 2006, Parias urbains. Ghetto, banlieues, Etat. Une sociologie comparée de la marginalité sociale, La Découverte, coll. « La Découverte/Poche », 2007, 331 p.

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CÉCILE VIGNAL ET ZAHRA SAYOURI Sociologie du logement et de l’habitat

Descriptif du cours

Ce cours traite de la question des politiques publiques et des pratiques sociales autour du logement et de l’habitat. Le logement sera appréhendé comme une dimension historique et renouvelée de la question sociale et des inégalités sociales. Il fait l’objet de politiques publiques depuis le milieu du XIXe siècle, les pouvoirs publics tenant des objectifs parfois contradictoires : produire un habitat accessible financièrement, piloter l’urbanisation et le peuplement du territoire, permettre aux catégories modestes de devenir propriétaires. On traitera donc du logement comme objet de politiques publiques mais aussi d'actions associa-tives, notamment autour de la question du logement des populations défavorisées, du logement insalubre, autour des politiques du logement social, ou encore des politiques de rénovation urbaine et de mixité sociale de l’habitat. Il s'agira d'éprouver les effets sociaux de ces actions publiques nationales et locales. Mais le logement est un bien aux caractéristiques hybrides, dont la valeur est à la fois d’usage et d’échange, dont la fonction est à la fois domiciliaire et identitaire. Nous nous intéresserons donc aux dimensions familiales (couple, parenté) du choix de logement, aux mobilités et trajectoires résidentielles, aux usages sociaux du logement par ses habitants, et notamment à l’aspiration à devenir propriétaires. In fine, à travers une approche sociologique et ethnographique, nous essaierons de questionner la notion de crise du logement à travers l’accentuation des ségrégations sociales par l’habitat. Ce cours a une visée professionnalisante à travers l’initiation aux politiques publiques de l’habitat. Il est assuré pour moitié par une professionnelle des politiques de l’habitat ayant travaillé dans plusieurs collectivité locale et bureau d’étude. Il a également une visée scientifique s’appuyant sur la sociologie urbaine et la sociologie des classes socia-les dans une perspective critique, proposant un panorama des thèmes de recherche actuels sur le logement. La présence au cours est obligatoire et nécessite la participation active des étudiants lors de chaque séance. Ce cours est en lien avec le thème d’un autre cours l’atelier sur projet collectif.

Programme des séances

• Séance 1 : Le logement et la question sociale : approche historique (C. Vignal, mercredi 27/09)

• Séance 2 : Loger le peuple ? Le logement social en France et en Europe (C. Vignal, mercredi 4/10)

• Séance 3 : Les inégalités sociales de logement : statuts d’occupation et trajectoires résidentielles (C. Vignal, mercredi 11/10)

• Séance 4 : Les politiques de l’habitat (Z. Sayouri, mercredi 18/10)

• Séance 5 : Les politiques de l’habitat (Z. Sayouri, mercredi 25/10)

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• Séance 6 : Vivre ensemble dans un quartier en rénovation urbaine (C. Vignal, mercredi 8/11)

• Séance 7 : Tous propriétaires ? Les enjeux sociaux et urbains de l’accession à la propriété (C. Vignal, mercredi 5/11)

• Séance 8 : Visite de terrain (Z. Sayouri, mercredi 22/11)

• Séance 9 : Visite de terrain (Z. Sayouri, mercredi 29/11)

• Séance 10 : Les politiques de l’habitat (Z. Sayouri, mercredi 6/12)

Les thèmes du logement insalubre et des associations et la défense du droit au logement des personnes défavorisées » seront traités dans le cadre de l’atelier collectif du Master sur une évaluation du travail des associations d’aide et d’accompagnement au droit au logement dans l’agglomération lilloise (Sujet 2016-2017 proposé par la MEL-SIAVIC de Roubaix).

Évaluation Examen final. Durée : 3 heures

1e session : dissertation à partir d'un sujet transversal, vous disposerez de vos notes et supports de cours. En aucun cas cet examen ne se bornera à une simple analyse com-mentée des documents, mais développera une réflexion articulant les connaissances du cours, des rencontres avec les professionnels et les documents distribués.

2e session : Dissertation. Durée : 3 heures.

Bibliographie Abdelnour S., Lambert A., 2014, «’’L'entreprise de soi’’, un nouveau mode de gestion politique des classes populaires ?», Genèses, 2, n° 95, p. 27-48

Bouillon F., Dietrich-Ragon P., 2012, « Derrière les façades. Ethnographie des squats parisiens », Ethnologie française, XLII, p. 431-443

Bourdieu P., 1967, « La Maison kabyle ou le monde renversé », in J. Pouillon et P. Maranda (eds.), Échanges et communications : mélanges offerts à Claude Lévi-Strauss, Paris, Mouton

Bugeja-Bloch Fanny, 2013, Logement, la spirale des inégalités, PUF, 288 p.

Deboulet A., Lelévrier C., 2014, Rénovations urbaines en Europe, Presses universitaires de Rennes

Dufaux F. et Fourcaut A., 2004, Le Monde des grands ensembles, Paris, Créaphis

Dietrich-Ragon P., 2011, Le logement intolérable, Paris, PUF, coll. « Le lien social »

Driant J.-C., 2008, « Politiques de l'habitat et crises du logement », Problèmes politiques et sociaux, n° 944, janvier

Elguezabal Eleonora, 2014, « Que nul n’entre ici si… Les usages de la sécurité dans les « copropriétés fermées » de Buenos Aires », Actes de la recherche en sciences sociales

Fijalkow Yankel, 2011, Sociologie du logement, Paris, La Découverte

Flamand J.-P., 2002, Loger le peuple, Paris, La Découverte

Fol Sylvie, Miot Yoan, Vignal Cécile (dir.), 2014, Mobilités résidentielles, territoires et politiques publiques, Presses du Septentrion, mars

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Gilbert Pierre, « Trente ans de sociologie urbaine. Un point de vue français », Métropolitiques , 16 octobre 2013. URL : http://www.metropolitiques.eu/Trente-ans-de-sociologie-urbaine.html

Gilbert Pierre, 2012, « L’effet de legitimite residentielle : un obstacle a l’interpretation des formes de cohabitation dans les cites HLM », Sociologie, vol. 3, n° 1, p. 61-74

Gilbert Pierre, 2013 : « Devenir proprietaire en cite HLM. Petites promotions residen-tielles et evolution des styles de vie dans un quartier populaire en renovation », Politix, n° 101, p. 79-104

Gollac Sibylle, 2013, « Propriété immobilière et autochtonie. Les trajectoires immobi-lières, sociales et politiques d’un maçon breton et de ses descendant-e-s », Politix, vol. 26, n° 101, p. 133-159

Lambert Anne, 2015, Tous propriétaires !". L'envers du décor pavillonnaire, Paris, Éditions du Seuil, coll. « liber », 278 p.

Lambert Anne, 2014, Le mal-logement, Paris Cedex 14, Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF) «Informations sociales», 152 p.

Lambert Anne, 2013, Les crises du logement en Europe au XXe siècle, Paris, La Découverte «Le Mouvement social», 192 p.

Lambert Anne, 2013, Politiques du logement, Éditions du Croquant «Savoir/Agir», 126 p.

Lambert Anne, 2013, Propriété et classes populaires, Bruxelles, De Boeck Supérieur «Politix», 264 p.

Lambert Anne, 2012, L'espace des classes moyennes, Toulouse, ERES «Espaces et sociétés», 304 p.

Lambert Anne, 2011, Pour sortir de la crise du logement, Paris, La Découverte «Regards croisés sur l'économie», 288 p.

Schijman Emilia, 2013, « Écrire aux HLM, se plaindre à l’État. Quelques figures de la protestation dans un quartier populaire en région parisienne », Espaces et Sociétés, n° 154, p. 119-135

Topalov C., 1987, Le logement en France. Histoire d'une marchandise impossible, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques

Willmott P. et Young M., 1983 (1957), Le Village dans la ville, Paris, Centre Georges Pompidou

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JUDITH HAYEM Ethnographie et analyse des entretiens

Descriptif du cours

Une fois recueillis des entretiens, il faut savoir les exploiter sans se contenter d’illus-trer son propos par des citations ou de paraphraser la parole des personnes intervie-wées. Comment distinguer un usage illustratif ou informatif d’une citation et un usage productif et problématisé ? Comment s’y prendre pour « faire parler les entretiens » ? Repérer des catégories ou des schèmes de pensée ? Monter en généralité dans l’analyse ? Par quel bout commencer quand on est face à un corpus d’entretien, face à un entretien unique ? Quelles sont les techniques disponibles à cet effet ? Comment choisir celle(s) qui convien(nen)t le mieux au matériau considéré, à la problématique mise en œuvre, à la question posée ? Comment écrire en citant et analysant les entretiens sans casser le rythme d’un texte en rendant intelligible qui parle et dans quelles circonstances ? C’est à toutes ces questions que s’attellera le cours non seulement en examinant des exemples dans la littérature mais surtout en travaillant pratiquement sous forme d’atelier et sur des exemples pratiques tant pour l’analyse que pour l’écriture. On sera ainsi amené à évoquer des ficelles du métier et à acquérir des méthodes sans jamais perdre de vue la nécessaire problématisation de toute exploitation des données. On mettra notamment les apprentissages du cours à l'épreuve de l'analyse des matériaux recueillis dans le cadre de l'enquête menée dans l'atelier collectif.

Pré-requis : Le suivi des cours de méthodes d’enquête notamment méthodes qualita-

tives et le cours de M1 sur l’observation et l’entretien suffisent à suivre le cours. On commencera par établir collectivement l’état des connaissances et des savoirs parmi les étudiants, de manière à ne pas être redondant avec les choses déjà acquises, puis l’on organisera le travail en séances thématiques. La réalisation des petits exercices donnés d’une séance sur l’autre sera primordiale pour l’avancée du travail et de l’apprentissage.

Modalités d’évaluation Session 1 : contrôle continu, 3 notes au cours du semestre sur des exercices en cours Session 2 : exercice appliquée d’analyse et de mise en récit de 4 heures sur table. Bibliographie Bardin Laurence, 1977, L’analyse de contenu, Paris, PUF

Blanchet Alain et Gotman Anne, 1992, L’enquête et ses méthodes : l’entretien, Paris, Nathan

Blanchet Alain [et al.], 1992, Les techniques d'enquête en sciences sociales : observer, interviewer, questionner, Paris, Dunod

Blanchet Alain, Bézille Hélène, Florand Marie-France, Giami Alain, 1986, L’entretien dans les sciences sociales : l’écoute, la parole et le sens, Paris, Dunod

Blanchet Alain, 1991, Dire et faire dire : l’entretien, Paris, A. Colin

Demazière Didier, Dubar Claude, 1997, Analyser les entretiens biographiques, l’exemple des récits d’insertion, Paris, Nathan

Ghiglinone, Matalon, Nacri, 1985, Les dires analysés : l’analyse propositionnelle du dis-cours, Paris, PUV

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Ghiglione Rodolphe, Blanchet Alain, 1991, Analyse de contenu et contenus d’analyses, Paris, Dunod

Michelat Guy, 1975, « Sur l'utilisation de l'entretien non directif en sociologie », Revue française de sociologie, XVI

Olivier de Sardan Jean-Pierre, 2008, La rigueur du qualitatif ; les contraintes empiriques de l’interprétation socio-anthropologique, Louvain La Neuve, Bruylant-Academia

Paillé Pierre, 2006, La méthode qualitative, Postures de recherche et travail de terrain, Paris, A. Colin

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PHILIPPE MENERAULT ET DIDIER PARIS Outil d’analyse urbaine : Modèles, planification et politique

Descriptif du cours – Planification et formes urbaines (3h) (Ph. Menerault)

Sensibilisation à la planification et à son influence sur les formes urbaines par une approche diachronique fondée sur des études de cas de villes françaises et étrangères. L’exemple d’une ville marquée par la Reconstruction, montre les tensions entre la con-ception classique du plan et de l’architecture et une approche moderniste. L’expérience du Rheu (périphérie rennaise) illustre la mise en œuvre des théories urbaines d’un opposant au mouvement moderne qui s’est inspiré du modèle des villes-jardins (E. Howard) et permet de questionner le modèle actuel de la « ville archipel ». Le cas des villes nouvelles permet d’interroger les atouts et les limites du volontarisme d’un urbanisme de plan. Théorie et pratique d’un urbanisme des réseaux sont analysées à partir du plan Cerda de Barcelone et de la Cité Linéaire de Soria-y-Mata en insistant sur les conditions de leur production et sur leur évolution contemporaine en regard des principes initiaux.

- Objet technique, objet et projet urbain (3h) (Ph. Menerault)

Places, ronds-points et giratoires constituent des prétextes pour revisiter quelques

grandes théories de l’urbanisme (culturalisme, fonctionnalisme, technicisme …). Cet enseignement propose une analyse de l’espace public vu comme un objet complexe qui a évolué avec la tension exercée sur la ville par la croissance des circulations motorisées. Aujourd’hui, le retour à une approche moins fonctionnaliste suscite un renouveau esthé-tique dont la production relève d’une combinaison de savoir-faire. - Réseaux de transport et formes urbaines sur le terrain (3h) (Ph. Menerault)

Une sortie de terrain sur le Grand boulevard entre Lille/Roubaix-Tourcoing permet

de relier les apports des théories urbaines et le processus d’urbanisation. Les enseigne-ments mettent l’accent sur l’écart entre la richesse du patrimoine architectural/urbain et la pauvreté d’un traitement fonctionnel de l’espace public, soulignant les enjeux d’une approche globale de l’espace.

- Villes et aménagement du territoire (3h) (D. Paris)

Mise en perspective des grandes politiques d’aménagement du territoire dans le

champ de l’urbain : politique des métropoles d’équilibre et politique de coopération métropolitaine, villes moyennes, villes nouvelles, réseaux de ville … jusqu’à un éclairage relatif à la politique de la ville.

- Outils de l’urbanisme réglementaire et opérationnel (2 x 3 h) (D. Paris)

Présentation des principaux documents d’urbanisme – POS, PLU, SDAU, SCOT… – mis

en perspective de l’évolution de la planification. Les outils opérationnels, comme la ZAC, feront l’objet d’un développement et un éclairage pourra être proposé sur les enjeux de l’intercommunalité liés au développement urbain.

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Modalités de contrôle : Dossier + oral collectif

� Dossier à réaliser par groupes de deux étudiants (75 % de la note)

Rédaction d’un dossier argumenté établi à partir d’une bibliographie à construire par les étudiants et d’une recherche sur internet. 15 pages maximum (figures et cartes comprises). Thème - Projets et stratégies métropolitaines dans les villes françaises (Ville à choisir dans la liste suivante : Bordeaux - Nantes - Marseille - Lyon - Rennes - Strasbourg - Toulouse - Montpellier).

� Oral (séance collective) (2h)

L’objet est de débattre de façon critique et transversale sur les enjeux, les outils et la mise en œuvre des projets et stratégies métropolitaines (25 % de la note - notation individuelle sur la compréhension et les connaissances des situations étudiées ainsi que sur la capacité personnelle à argumenter).

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JEAN-PAUL SANDERSON Introduction à la cartographie

Descriptif du cours

L’objectif de cet enseignement est l’utilisation d’un logiciel de cartographie, Philcarto, pour la réalisation d’analyses quantitatives. Il se compose de trois parties :

• Au cours de la première partie, une brève approche théorique introduit les étudiants aux grands principes de l’approche cartographique (mode de repré-sentation en fonction des principaux types de données, règles à respecter…). Les étudiants seront également informés sur les outils disponibles et sur l’outil utilisé dans le cadre de cette introduction (en insistant sur les avantages et les limites).

• Durant la deuxième partie, les étudiants chercheront à mettre en évidence les différences territoriales sur des sujets variés (mobilisation politique, politiques sociales, équipement, …). Ils prépareront, pas à pas, les données à représenter graphiquement : leur disponibilité sur des banques de données en ligne, le calcul des indicateurs les plus pertinents, le choix de la représentation graphique appropriée pour présenter les différences territoriales.

• L’objectif de la troisième partie est la rédaction de 4 pages qui présentent des résultats cartographiés en lien avec le sujet de recherche des étudiants.

Mode d’évaluation

Un document de 4 pages en lien avec le sujet de recherche des étudiants.

Références Documents téléchargeables sur http://philcarto.free.fr/Philcarto.html

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ZAHRA SAYOURI Métiers de la ville et savoir-faire professionnels

Descriptif du cours Ce cours propose aux étudiants d’aborder la diversité des métiers de la ville et des savoir-faire mobilisés dans les pratiques professionnelles. Il interroge également en filigrane l’identité professionnelle des praticiens dans leurs multiples dimensions. Ainsi un double objectif est ici poursuivi : aborder des situations concrètes de travail de professionnels de la ville, au prisme de leur parcours et formation initiale et identifier et interroger la mobilisation des savoir-faire, connaissances et savoir-être issus des sciences sociales. Ce cours doit permettre aux étudiants, qu’ils poursuivent un cursus en profession-nalisation ou en recherche, de davantage envisager les multiples possibilités et formes d’une intervention sociologique, notamment dans les situations de stage qu’ils rencon-treront en Master 2. Il s’agira pour eux d’identifier et développer leurs compétences de sociologues praticiens et apprendre à mobiliser en situation professionnelle ultérieure le potentiel analytique, de traduction, d’explicitation et de restitution de la complexité du réel propre aux sciences sociales. Mode d’évaluation Les modalités d’évaluation seront précisées en début de semestre. Bibliographie Bernardeau Moreau D., 2014, « Sociologie d'intervention : historique et fondements », Revue européenne des sciences sociales, n° 52-2 (2), p. 191-220 http://www.cairn.info/revue-europeenne-des-sciences-sociales-2014-2-page-191.htm

Bernardeau Moreau D., 2014, « Pour une sociologie utile : la sociologie d'intervention », Annales des Mines - Gérer et comprendre, n° 115 (1), p. 64-73

Chaline C., 2014, Les politiques de la ville, PUF, coll. « Que sais-je ? »

Herreros G., 2009, Pour une sociologie d’intervention, Paris, ERES

Legrand M., Vranken D. (Dir.), 2004, L’expertise du sociologue, Paris, L’Harmattan

Piriou O., 2006, La face cachée de la sociologie. À la découverte des sociologues praticiens, Paris, Belin

Uhalde M., 2008, « L'instrumentalisation de la sociologie en situation d'intervention : analyse critique d'une notion ordinaire », Sociologies pratiques, n° 16 (1), p. 95-113

Vranken D., Kuty O., 2001, La sociologie et l’intervention. Enjeux et perspectives, Préface de Michel Crozier, Éditions De Boeck Université

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CÉCILE VIGNAL ET ZAHRA SAYOURI

Atelier d’étude sur projet collectif d’expertise Descriptif de l'atelier

Cet atelier a pour objectif d'initier les étudiants à un travail collectif de recherche et d'étude. Il s'agira de produire une démarche de recherche éclairant et discutant une action publique locale.

Le point de départ sera un thème, un questionnement, proposé par une collectivité

locale auquel il s'agira de répondre par un processus de reformulation, de mobilisation de connaissances existantes voire de collecte de données. Le résultat de l'atelier fera l'objet d'une présentation collective auprès de cette collectivité locale en fin de semestre.

Le dispositif pédagogique vise à répartir les étudiants en plusieurs groupes de travail

mobilisant, par exemple, à partir d'un même terrain, différents champs sociologiques et anthropologiques (urbain, travail, politique, action collective, famille, santé, culture, éducation, etc.), différentes méthodologies quantitatives ou qualitatives, différentes approches (comparative, regards croisés d'acteurs). Cet atelier se veut également une co-construction entre les enseignant-e-s et les étudiant-e-s, une recherche commune « en train de se faire ».

Ce cours est donc avant tout un exercice pratique, une formation par la recherche et

par le travail collectif préparant aux fonctions professionnelles de chercheur, de chargé de mission ou d'études. Il sera l'occasion de se confronter à la multiplicité des acteurs et enjeux d'une politique publique sur un terrain local. Il s'adresse aussi bien aux étudiants du parcours professionnalisant qu'aux étudiants du parcours recherche de la spécialité du Master. Modalités d’évaluation

Contrôle continu évalué par le suivi de l'atelier, un dossier et une présentation orale

collective des résultats de l'atelier. La présence est obligatoire.

Bibliographie

La bibliographie sera constituée en fonction du thème de l'atelier en début de

semestre. De manière générale, les étudiants seront amenés à puiser dans les biblio-graphies des cours thématiques et de méthodes d'enquête.

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HÉLÈNE MELIN ET ZAHRA SAYOURI Atelier d’écriture pour les sciences sociales

Dans le cadre de l’atelier d’écriture pour les Sciences Sociales, nous aborderons les aspects pratiques de la recherche : de la construction d’un objet de recherche à l’écriture scientifique en passant par la récolte et l’analyse des données. Les ateliers seront l’occasion pour les participants d’échanger sur leur projet de recherche, sur les diffi-cultés rencontrées et ainsi tenter de trouver, dans l’échange, des solutions pour pallier ces dernières.

L’autre pan de cet atelier est d’aider et d’orienter les candidats à la thèse dans les

démarches diverses qui s’imposeront à eux dès le début du second semestre, mais également à les sensibiliser aux prérequis de l’exercice du doctorat.

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Validation et durée du Master 2 SAEU

Le Master 2 SAEU s'effectue en un an et l'assiduité aux cours et séminaires est

obligatoire. Les étudiants qui se trouvent dans l'un des cas suivants peuvent solliciter une déro-

gation leur permettant d'étaler leur scolarité sur deux années : - exercer une activité salariée (à mi-temps au moins), - suivre un double cursus, - devoir suivre des enseignements complémentaires de second cycle.

L'interruption d'études doit être justifiée (activité professionnelle, maternité, service national, graves problèmes de santé, etc.). Pour les étudiant(e)s qui sont dans l’une de ces situations, il est préférable de demander dès l’entrée une dérogation (étalement sur deux années) ; ce qui ne les empêche pas de terminer le M2R en une seule année. Les demandes d’étalement effectuées à l’issue de la première année devront être justifiées d’autant plus qu’elles sont appelées à rester exceptionnelles. L’accord du directeur/de la directrice de mémoire est nécessaire dans tous les cas.

Validation du Master Un parcours de formation Master est validé lorsque chacun des semestres pédagogiques constituant ce parcours est validé. Compensation La compensation semestrielle s’applique aux semestres MS1 et MS2 (M1) à condition qu’aucune note d’UE ne soit inférieure à 5/20. Le jury peut déroger à la règle générale. Cependant, la compensation ne concerne pas les Projets et Stages de fin de cycle : Le Projet et le Stage de fin de cycle obligatoires d’une formation ne peuvent ni compenser les UE ni être compensés par celles-ci. En MS3 et MS4 (M2), les UE sont capitalisées ; il n’y a pas de compensation semestrielle, sauf décision expresse du jury. Toutefois, en cas de cohabilitation ou pour les étudiants à l’international, lorsque les établissements partenaires n’appliquent pas les mêmes dispositions, la règle retenue est celle qui est la plus favorable aux étudiants. La compensation s’opère au vu de la « moyenne du semestre pédagogique » ; la «moyenne du semestre pédagogique » est la moyenne générale des notes obtenues pour les diverses UE, hors Projet et/ou Stage de fin de cycle, proposées dans le semestre pédagogique. Dès lors que la « moyenne du semestre pédagogique » et la note du Projet et/ou du Stage de fin de cycle sont supérieures ou égales à 10/20 et qu’aucune note d’UE n’est inférieure à 5/20, le semestre est validé et par conséquent les UE non validées par obtention de la moyenne sont validées par compensation. La mention « validée par compensation » figurera dans le supplément au diplôme. Conditions de mise en œuvre de la compensation semestrielle (il s’agit essentiellement de préciser les notes d’UE retenues pour le calcul de la « moyenne du semestre pédagogique ») :

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Une UE, un projet ou un Stage de fin de cycle validés sont définitivement acquis. L’étudiant peut repasser, lors de la deuxième session d’examen, une UE acquise par compensation. Pour cela, il doit en faire la demande écrite au président de jury et renoncer à sa première note. La validation du semestre et éventuellement celle de l’année pédagogique sont alors suspendues et, qu’elle soit supérieure ou non à la première, c’est cette seconde note qui sera prise en compte dans le cadre de la compensation pour la validation du semestre. La note d’UE obtenue lors de la validation sera retenue lors d’une éventuelle com-pensation. Une UE non validée à l’issue de la première session de contrôle peut être ou ne pas être représentée à la session de rattrapage ; dans tous les cas, c’est la dernière note de l’UE obtenue à la dernière session qui est retenue pour le calcul de la moyenne. Lorsqu’une UE est composée de plusieurs matières, l’étudiant doit repasser, si l’UE n’est pas validée, au moins les évaluations des matières auxquelles il n’a pas obtenu la moyenne. Lorsqu’une UE n’est pas validée à l’issue de l’année universitaire, la dernière note obtenue est « effacée ». En d’autres termes, cette UE devra être représentée dans la poursuite du cursus.

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RÉALISER UNE PARTIE DE SES ETUDES À L’ETRANGER

GRACE AU RESEAU INTERNATIONAL DE L’INSTITUT DE SOCIOLOGIE ET D’ANTHROPOLOGIE (ISA)

MOBILITEÉ ÉTUDIANTE EN EUROPE ET HORS EUROPE

OBJECTIF Départ pour un séjour d’études dans une université d’accueil à l’étranger DURÉE De 6 mois minimum à 12 mois maximum PROFIL DES CANDIDATS À LA MOBILITÉ

• Être inscrit à l’Université de Lille1 • En L2 : pour un séjour d’études en L3

En L3 : pour un séjour d’études en M1 En L1 : pour un éventuel séjour d’études en L2

• En M1: pour un éventuel séjour d’études et de recherche au 2e semestre du M2 • En M2 : sous réserve d’une organisation rapide au début du premier semestre,

des séjours de recherche ou des stages en laboratoire à l’étranger peuvent être organisés au S2 et financés via la bourse Mermoz

OÙ PARTIR

• Dans un département de sociologie/anthropologie d’une université d’accueil d’un des 18 pays européens avec lequel l’ISA a signé une convention

• Dans un département de sociologie d’une université d’accueil d’un des 14 pays hors Europe avec laquelle l’Université de Lille1 a signé une convention

AVANTAGES

• Exonération des droits de scolarité à l’université d’accueil • Obtention du diplôme lillois par un système de reconnaissance formelle de la

partie des études effectuées à l’étranger (cours similaires, examens passés selon les modalités de l’université d’accueil)

• Maintien de la couverture sociale; des bourses ou prêts nationaux obtenus par l’étudiant en France

• Aides financières possibles cumulables (pour les étudiants allocataires) QUAND ET OÙ S’INFORMER ?

• Sur le site web du Service des Relations Internationales de l’Université de Lille1 (Bâtiment A3) : http://www.univ-lille1.fr/ri

• Au secrétariat des [email protected] de la Faculté des Sciences économiques et sociales : SH3 CO17

• À la réunion d’information au début du semestre (cf. date affichée) Responsable des mobilités étudiantes Erasmus en sociologie/anthropologie [email protected] (cf. permanences affichées au bureau SH3 CO17) Responsable des relations internationales en sociologie/anthropologie (mobilités hors-Europe) [email protected] (bureau 224 SH2)

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Le CLERSÉ

Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, CNRS et USTL

(laboratoire d’accueil des étudiants de la formation doctorale) Le CLERSÉ est reconnu nationalement, c’est l’UMR 8019 (Unité mixte de recherche CNRS et USTL). Organisation Directeur : Sébastien Fleuriel Secrétariat : Sophie Goyat et Dominique Mosbah, Bât. SH2, 2e étage, bureau 209 Adresse du Clersé : Faculté des sciences économiques et sociales, Université des sciences et technologies de Lille, Bâtiment SH2, 59655 Villeneuve d'Ascq Cedex Tél. : 03 20 43 66 40 ; Fax : 03 20 43 66 35 ; Mel : CLERSÉ[email protected] Site Web : http://CLERSÉ.univ-lille1.fr/

Le Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSÉ) est le laboratoire d'accueil des Masters 2 mention « Sociologie-ethnologie » et « Économie appliquée ». Il appartient à la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS) fédérant, dans une perspective pluridisciplinaire et autour de pro-grammes de recherches, l'ensemble des équipes du CNRS en sciences sociales de la région. Ayant son siège à Lille, la MESHS héberge une partie des chercheurs du CLERSÉ.

Le CLERSÉ réunit des enseignants-chercheurs de l'Université et des chercheurs CNRS,

en sociologie, en économie et en ethnologie. Leurs bureaux sont situés dans le bâtiment SH2 de la Cité scientifique et dans les locaux de la MESHS, 2 rue des Canonniers à Lille. Quelques universitaires, membres du CLERSÉ, appartiennent à d'autres universités (Lille 3 et IUFM).

Le CLERSÉ offre dans la région Nord-Pas-de-Calais une capacité importante de

recherche fondamentale et appliquée en sciences sociales. Il est associé au CNRS depuis 1982 et s'insère dans plusieurs réseaux nationaux et internationaux de recherche. Il bénéficie de nombreux soutiens contractuels de la part des partenaires régionaux, nationaux et européens (ministère du Travail et des Affaires sociales, Commissariat au Plan, Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, CNRS, Union européenne, ministère de la Culture, etc.). Le Centre accorde un soin particulier à l'encadrement collectif des doctorants ainsi qu'à leur socialisation professionnelle, leur initiation aux différents aspects de la vie du laboratoire et de la vie universitaire. Un nombre non négligeable de jeunes chercheurs issus du CLERSÉ ont trouvé un débouché professionnel dans l'en-seignement supérieur ou la recherche.

Le CLERSÉ inclut le Centre interrégional associé de la Région Nord-Pas-de-Calais du

Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), également au bâtiment SH2.

La MESHS, qui unit par convention les universités de la région et le CNRS, représente

pour les jeunes chercheurs un outil rare en France. Il les insère directement dans un milieu scientifique pluridisciplinaire (sociologie, sciences économiques, histoire, géo-graphie, droit, science politique et sciences de gestion) et leur fournit des moyens matériels importants.

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Axes de recherche du CLERSÉ

� Axe 1 : Ancrages et dynamiques comparés du politique : Coordination : Gilles Chantraine, Brigitte Steinmann � Axe 2 : Mondes du travail et mondes privés : Coordination : Anne Bory et Placide Abasabanye � Axe 3 : Économies et sociétés : développement, richesse, innovation et

régulation Coordination : Richard Sobel, Laurent Cordonnier

Le projet scientifique du CLERSÉ et le contenu des axes de recherche sont con-

sultables sur le site web du CLERSÉ : http://CLERSÉ.univ-lille1.fr/ Accueil des étudiants au CLERSÉ

La collaboration entre chercheurs au sein des programmes du CLERSÉ s'exprime notamment à travers des groupes de travail ou des séminaires auxquels sont invités les doctorants. Les étudiants du M2 SAEU peuvent participer à certains de ces séminaires et aux journées d'étude organisées dans le cadre de ces programmes.

Le CLERSÉ organise également un séminaire ouvert à l'ensemble de ses membres ainsi que des journées d'étude et de colloques. Ils sont ouverts aux doctorants et aux étudiants du M2 SAEU.

Par l'intermédiaire de la MESHS, les étudiants du parcours recherche peuvent aussi

entrer en relation avec des chercheurs dans des disciplines qui ne se retrouvent pas au CLERSÉ (histoire, sciences politiques, géographie...).

Les étudiants du M2 SAEU qui souhaiteraient entrer en contact avec des chercheurs

participant à l'un ou l'autre des programmes du laboratoire peuvent le faire en s'adres-sant à leur(s) responsable(s) ou au secrétariat du CLERSÉ. Les séminaires du CLERSÉ

� Séminaire ADCP de l’Axe 1 ; Séminaire MTMP de l’Axe 2 ; Séminaire SEPI de l’Axe 3

Les programmes des séminaires du CLERSÉ vous seront communiqués par mail dès leur disponibilité. Les informations seront consultables sur le panneau d’affichage (en face du secrétariat du CLERSÉ, bât. SH2, 2e étage) ou à l’adresse du site : http:/www.univ-lille1.fr/CLERSÉ

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Apprendre à citer, refuser le plagiat Plagier, c’est — selon le dictionnaire Petit Robert — copier un auteur en s’attribuant indûment des passages de son œuvre. Il est normal et souhaitable que dans vos travaux universitaires vous soyez amenés à lire les textes des autres, à la bibliothèque, sur internet, dans les revues… et à utiliser ce que les autres vous ont appris – en cours, dans les médias, les conférences, etc. Les idées et les mots des autres sont à votre disposition, et c’est une excellente chose, à condition de respecter un petit nombre de règles du bon usage des travaux des autres, faute de quoi vous pouvez être poursuivis pour plagiat. La règle générale, c’est la reconnaissance de l’emprunt réalisé : • en mettant des guillemets et en indiquant les sources exactes, lorsque vous citez mot à mot un texte – ou un fragment de texte –, écrit ou oral, de quelqu’un d’autre ; • en citant les sources et références complètes des idées empruntées à d’autres, quand vous les reformulez. Ces principes relèvent de la déontologie habituelle mais ne sont pas le seul aspect de la question. C’est aussi une nécessité intellectuelle : vous devez savoir qui parle. Ce qui est vrai pour les écrits – est-ce un livre de sociologue, d’historien, de journaliste… – l’est aussi pour les sources internet. Toutes les sources peuvent être utilisées, à condition de savoir les identifier – consultez les pages d’accueil des sites, identifiez l’éditeur des revues ou les auteurs des livres… – et à condition de les présenter clairement. Le fait d’avoir payé ou obtenu gratuitement le livre, la revue ou le texte cité ne change rien à l’affaire. Plusieurs sites universitaires, en France et à l’étranger, expliquent, détaillent et illustrent ces principes de base. Par exemple – au printemps 2007 – : http://responsable.unige.ch/enpratique_plagiat.pdf ou http://www.socialsciences.uottawa.ca/pdf/plagiat2.pdf Vous pouvez vous y reporter pour plus de détails, de conseils, d’exemples et même de quizz ! Le plagiat est un délit et nous ne pouvons pas le laisser passer ; il est comparable à d’autres situations de fraude – aux examens par exemple – et vos enseignants sont parti-culièrement attentifs à ne pas l’autoriser. Vous pouvez être poursuivis pour plagiat devant la section disciplinaire de l’université qui peut décider d’une sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion définitive de tout établissement public d’enseignement supé-rieur. Vous pouvez également être poursuivis pour plagiat1 par l’auteur ou ses ayant-droit soit au civil – devant un tribunal de grande instance – soit au pénal – devant un tribunal correctionnel. Pour ne pas en arriver là, suivez bien les principes et conseils évoqués plus haut et posez les questions à vos enseignants.

1- Toute utilisation non autorisée d’une œuvre est une contrefaçon au terme des articles L. 335-2 et L. 335-3 du Code de la Propriété intellectuelle et ouvre droit au paiement d’indemnités.

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