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1 Année Universitaire 2011/2012 Département Sciences des organisations et des marchés Susceptible de légères modifications Master 2ème Année Recherche « MASTER 2 SOCIOLOGIE » Egalement rattaché au domaine Gestion Dominante disciplinaire : Sociologie Disciplines d’appui : Economie, Gestion Responsables de la spécialité : Emmanuel LAZEGA, Professeur et Philippe CHANIAL, Maître de Conférences Secrétariat : Sabine WATTELLE P 414 bis - Tel : 01.44.05.46.25 - Courriel : [email protected] Objectifs de la formation Le Master Recherche de sociologie propose aux étudiants une formation comprenant des enseignements théoriques et méthodologiques approfondis. Il s’inscrit dans le cadre plus général des masters de sciences sociales de l’Université Paris-Dauphine. A ce titre, il partage un bloc d’enseignements fondamentaux avec le Master 2 Etudes et recherches politiques et sociales. L’un des intérêts de ce regroupement est à la fois de proposer une formation fondamentale commune, de profiter des synergies intellectuelles entre masters et d’accroître l’offre de cours fondamentaux et des séminaires pour chaque étudiant. Les étudiants peuvent choisir entre deux parcours, l’un de recherche fondamentale aboutissant à un mémoire de recherche fondamentale, l’autre de recherche appliquée aboutissant à un mémoire de recherche appliquée dans le cadre d’un stage en entreprise. Cette formation donne des outils scientifiques et intellectuels nécessaires à la recherche sociologique, en particulier dans l’étude des organisations, des réseaux sociaux, de la stratification sociale et des marchés. Ces théories et ces outils sont applicables dans des domaines très variés dont la vie des entreprises, des associations et institutions sociales, politiques, culturelles. C’est avant tout l’apprentissage des méthodes (enquête de terrain, entretien et analyse qualitative, statistiques classiques, analyses de réseaux) qui fournit le socle de cette formation à la recherche. Le master recherche de sociologie a vocation à enrichir la discipline sociologique et à initier à la recherche fondamentale en priorité dans notre domaine. La sociologie du travail, des organisations, des institutions, de la stratification sociale et des marchés que nous proposons est un champ très vaste. Tout autant, ce dispositif d’enseignement représente une formation par la recherche préparant à occuper des fonctions professionnelles telles que les activités d’études socioéconomiques et de conseil. Les dispositifs pédagogiques (y compris les projets tutorés, travaux de recherche collective, suivi des stages) sont adaptés chaque année. Pour permettre aux étudiants d’analyser le fonctionnement de la société organisationnelle, managériale et marchande, où les interdépendances entre acteurs au niveau méso-social sont complexes, ce master offre aussi les moyens méthodologiques nécessaires à la compréhension de cette nouvelle donne : en particulier une formation à l’analyse des réseaux sociaux et organisationnels. Un parcours spécifique est proposé aux étudiants désireux de se spécialiser dans ce domaine. Métiers visés Les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche : Les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les débouchés envisagés dans l’enseignement supérieur pour les titulaires d’une thèse soutenue dans le prolongement de la spécialité concernent les sections CNU suivantes : Sociologie et Sciences des Organisations. En dehors de l’enseignement supérieur, les titulaires d’une thèse peuvent envisager les débouchés au : - CNRS - Organismes publics ayant vocation de recherche - Département d’étude de certains grands groupes industriels - Cellule de prospective et de recherche des Ministères. La formation à la recherche s’appuie sur les activités de recherche du laboratoire associé et sur la formation à la théorie et à la méthodologie (capacité a problématiser et outils techniques).

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Année Universitaire 2011/2012 Département Sciences des organisations et des marchés Susceptible de légères modifications

Master 2ème Année Recherche

« MASTER 2 SOCIOLOGIE » Egalement rattaché au domaine Gestion

Dominante disciplinaire : Sociologie Disciplines d’appui : Economie, Gestion

Responsables de la spécialité : Emmanuel LAZEGA, Professeur et Philippe CHANIAL, Maître de Conférences

Secrétariat : Sabine WATTELLE P 414 bis - Tel : 01.44.05.46.25 - Courriel : [email protected]

Objectifs de la formation

Le Master Recherche de sociologie propose aux étudiants une formation comprenant des enseignements théoriques et méthodologiques approfondis. Il s’inscrit dans le cadre plus général des masters de sciences sociales de l’Université Paris-Dauphine. A ce titre, il partage un bloc d’enseignements fondamentaux avec le Master 2 Etudes et recherches politiques et sociales. L’un des intérêts de ce regroupement est à la fois de proposer une formation fondamentale commune, de profiter des synergies intellectuelles entre masters et d’accroître l’offre de cours fondamentaux et des séminaires pour chaque étudiant. Les étudiants peuvent choisir entre deux parcours, l’un de recherche fondamentale aboutissant à un mémoire de recherche fondamentale, l’autre de recherche appliquée aboutissant à un mémoire de recherche appliquée dans le cadre d’un stage en entreprise. Cette formation donne des outils scientifiques et intellectuels nécessaires à la recherche sociologique, en particulier dans l’étude des organisations, des réseaux sociaux, de la stratification sociale et des marchés. Ces théories et ces outils sont applicables dans des domaines très variés dont la vie des entreprises, des associations et institutions sociales, politiques, culturelles. C’est avant tout l’apprentissage des méthodes (enquête de terrain, entretien et analyse qualitative, statistiques classiques, analyses de réseaux) qui fournit le socle de cette formation à la recherche. Le master recherche de sociologie a vocation à enrichir la discipline sociologique et à initier à la recherche fondamentale en priorité dans notre domaine. La sociologie du travail, des organisations, des institutions, de la stratification sociale et des marchés que nous proposons est un champ très vaste. Tout autant, ce dispositif d’enseignement représente une formation par la recherche préparant à occuper des fonctions professionnelles telles que les activités d’études socioéconomiques et de conseil. Les dispositifs pédagogiques (y compris les projets tutorés, travaux de recherche collective, suivi des stages) sont adaptés chaque année. Pour permettre aux étudiants d’analyser le fonctionnement de la société organisationnelle, managériale et marchande, où les interdépendances entre acteurs au niveau méso-social sont complexes, ce master offre aussi les moyens méthodologiques nécessaires à la compréhension de cette nouvelle donne : en particulier une formation à l’analyse des réseaux sociaux et organisationnels. Un parcours spécifique est proposé aux étudiants désireux de se spécialiser dans ce domaine.

Métiers visés Les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche : Les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les débouchés envisagés dans l’enseignement supérieur pour les titulaires d’une thèse soutenue dans le prolongement de la spécialité concernent les sections CNU suivantes : Sociologie et Sciences des Organisations. En dehors de l’enseignement supérieur, les titulaires d’une thèse peuvent envisager les débouchés au : - CNRS - Organismes publics ayant vocation de recherche - Département d’étude de certains grands groupes industriels - Cellule de prospective et de recherche des Ministères. La formation à la recherche s’appuie sur les activités de recherche du laboratoire associé et sur la formation à la théorie et à la méthodologie (capacité a problématiser et outils techniques).

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Les métiers professionnels: La spécialité est aussi une formation par la recherche appliquée. Elle développe des compétences liées à l’analyse de situations sociales, à la formation de problèmes ainsi que des compétences de recours aux connaissances théoriques qui sont essentielles dans l’exercice des fonctions d’encadrement, notamment dans les métiers suivants : - Chargés d’études en R&D - Conseils aux entreprises et aux administrations - Métiers liés aux transports de technologie et de connaissances entre des pays de cultures différentes - Responsables de la conduite du changement dans les organisations.

Les aspects professionnalisants de la formation, pour ceux qui ne se destinent pas nécessairement à l’enseignement et la recherche, sont offerts notamment par l’ouverture à des cours du Master professionnel « Conseil et Accompagnement du changement », en particulier sur l’intervention sociologique en organisation. Grâce à leur travail de recherche appliquée dans le cadre d’un stage, les étudiants se rapprochent de différents milieux professionnels. Les enseignants peuvent proposer aux étudiants des sujets et des terrains de mémoire et de stage qui les préparent aux métiers de la recherche appliquée et les introduisent dans les réseaux de chargés d’études et consultants. Les anciens du Master Recherche en Sociologie : Ils sont actuellement enseignants, chercheurs, mais aussi chargés de mission (directions RH, formation, recrutement, marketing, contrôle budgétaire) aussi bien dans de grandes entreprises que dans les ministères et administrations publiques ; chercheurs ou ingénieurs d’études rattachés à des laboratoires privés (de grands entreprises) ou publics ; consultants ; chefs de projets dans les domaines bancaires, industriels, services aux entreprises (événementiel, formation, informatique, etc.). Une association des anciens propose des stages et se réunit une fois l’an au cours d’une journée d’études et d’un pot.

Connaissances et compétences visées

Le contenu théorique des enseignements du master se caractérise d'abord par son ouverture. Les principaux paradigmes de la sociologie contemporaine sont représentés dans le cursus. L'idée que soutient ce choix pédagogique est qu'il appartient aux étudiants d'approfondir certaines de ces perspectives et non aux enseignants de les leur imposer. Parmi les parcours offerts, certains sont bilingues (français et anglais) et recourent à la formalisation, notamment statistique.

La thématique centrale est celle de l’évolution contemporaine des organisations et des institutions. Ce master forme à l’analyse de toutes les formes de coordination et d’action collective et à l’étude des principaux « ingrédients » de la coopération (acteurs, interdépendances de ressources, pouvoirs et autorités, identités, projets, règles et normes, etc.) et de ses processus (solidarités, contrôles, régulations, apprentissages et innovations, exploitations, discriminations, etc.). Il vise à comprendre les processus de transformation et de développement des organisations engendrés par l’émergence de nouvelles réalités sociales, technologiques, économiques, politiques ou managériales. Ces transformations sont notamment liées à l’introduction systématique de logiques marchandes au sein des organisations soumises aux exigences de l’innovation perpétuelle et externalisant des responsabilités importantes. La formation propose une sociologie économique adaptée à cette problématique dans l'environnement politique, culturel et économique où se construit l'action collective. Dans ce cadre général, l’organisation ne peut se réduire à l’entreprise. Tout autant, il s'agit de structures non directement économiques (école, associations…), de milieux professionnels ou de mouvements sociaux.

Il aborde parallèlement les conséquences que l’on peut tirer de ces évolutions en matière de politique publique.

La question de la dynamique fédère l'ensemble des enseignements dispensés. La société contemporaine se caractérise en effet par le changement, le mouvement, les questions d'apprentissage. Chacun des cours proposés inscrit donc les données empiriques qu'il mobilise dans la perspective d’une sociologie du changement.

La pédagogie de l'ensemble s'articule autour de deux grands principes. Tout d'abord celui de la proximité: les cours comprennent un nombre restreint d'étudiants et les enseignants les connaissent individuellement. Ensuite la logique recherche: chaque étudiant réalise un mémoire permettant d'intégrer les questions théoriques, les principes méthodologiques ainsi que les données empiriques. Cette recherche peut être fondamentale ou appliquée ; dans ce dernier cas, elle est menée dans la cadre d’un stage en entreprise.

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Niveau d’exigences requis à l’entrée en M2 Modalités d’admission : L’accès à la 2ème année de Master est ouvert aux candidats après validation des 60 crédits du MASTER 1. Le diplôme de Master sanctionne un niveau correspondant à l’obtention de 120 crédits européens (sur 4 semestres) au-delà du grade de licence (L).

- La 1ère année de Master (M1) : 60 crédits sur 2 semestres : S1 + S2. - La 2ème année de Master (M2) : 60 crédits sur 2 semestres : S3 + S4.

Il est nécessaire de lire en français et en anglais, et de rédiger dans l’une au moins de ces deux langues. Pour le parcours "Réseaux", il est souhaitable (mais pas indispensable) d'avoir suivi des cours de pré-sélection dans ce domaine dans les options du M1 "Sciences sociales et politique".

Origine des étudiants attendus : La spécialité « Recherche de Sociologie » s’inscrit dans le prolongement du M1 Sciences de la société / Sociologie-Science politique délivré par l’Université Paris-Dauphine. Plus généralement, elle est ouverte aux étudiants issus d’une première année de master de sciences humaines et sociales, ainsi qu’aux personnes disposant d’une expérience professionnelle pouvant faire l’objet d’une « validation des acquis ». La spécialité est également ouverte aux personnes issues d’une première année master d’un autre domaine, comme l’économie et la gestion, après évaluation des compétences.

Compte tenu du caractère transversal du master proposé, une grande partie du recrutement des étudiants sera effectuée au niveau de M1. Dans cette hypothèse, les étudiants feront : - soit l’objet d’une admission interne (étudiants ayant fait un cursus à l’Université Paris-Dauphine) - soit d’une admission externe (étudiants d’autres établissements d’enseignement supérieur, grandes écoles).

Organisation du Master 225 heures de cours représentant 60 ECTS à valider dans les conditions suivantes:

Enseignements fondamentaux (en commun avec le master « Etudes et recherches politiques et sociales ») 2 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants de sciences sociales : * Théories et paradigmes de la sociologie contemporaine Emmanuel LAZEGA/Philippe CHANIAL * Analyse approfondie de l’action publique Jérôme HEURTAUX 3 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants parmi les cours suivants : * Sociologie des univers organisés Norbert ALTER * Méthodes quantitatives en sciences sociales Thomas le BIANIC * Analyse de discours Marie CARCASSONNE * Anglais pour les sciences sociales Marjolaine ROGER * Analyse de l’opinion publique Nicolas HUBE 7 cours obligatoires à choisir parmi les cours suivants : Sociologie des organisations * Approche sociologique et psychosociologique de l’obéissance, de la soumission et de l’adhésion dans les

organisations Sabine DELZESCAUX * Introduction aux théories critiques du management Isabelle HUAULT/Bernard LECA * Théories et sociologie des organisations et institutions Pierre MACLOUF * Organisations, cultures, identités Laurence SERVEL Sociologie économique * Sociologie économique de la ville et du logement François CUSIN * Organisations, marchés et réseaux Emmanuel LAZEGA * Les organisations comme acteurs du développement durable Sylvaine TRINH * Don, solidarité et association Philippe CHANIAL * Sociologie des élites économiques et de la finance François-Xavier DUDOUET/Sabine MONTAGNE Travail, stratification et inégalités sociales * Reconfiguration de l’Etat-Providence et activation des politiques sociales Dominique MEDA * L’emploi, le salariat et la stratification sociale au prisme de la sociologie du genre Tania ANGELOFF * Salariat et évolutions du marché du travail Sophie BERNARD * Sociologie des professions Thomas le BIANIC

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Enseignements de méthode obligatoires * Méthodes de recherche en Sciences Sociales et réalisation d’un projet de recherche Norbert ALTER * Sociologie quantitative et analyse secondaire des données Elise TENRET L’apprentissage des méthodes fournit le socle de cette formation à la sociologie. Les étudiants peuvent faire valoir dans leur CV cette boîte à outils méthodologique –qu’ils s’engagent ou non en thèse. Enseignements facultatifs (ces cours ne donnent pas lieu à une évaluation) * Analyse des réseaux sociaux (15h) Mohamed OUBENAL * Les grands classiques de la sociologie (9h) Philippe CHANIAL * L’intervention psychosociologique (21h) –cours commun avec le Master professionnel « Conseil et

Accompagnement du changement » Catherine DAVID/Florence GIUST-DESPRAIRIES * Langage et action (21h) –cours d’analyse du discours, commun avec le Master professionnel « Conseil et

Accompagnement du changement » Marc GLADY Un mémoire de recherche fondamentale ou un mémoire de recherche appliquée dans le cadre d’un stage * Ateliers de travail organisés par les tuteurs de mémoire.

Equipe pédagogique Norbert ALTER Professeur, Université Paris-Dauphine Tania ANGELOFF Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Sophie BERNARD Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Marie CARCASSONNE Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Philippe CHANIAL Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine François CUSIN Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Catherine DAVID Consultante psychosociologue, Andési Sabine DELZESCAUX Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine François-Xavier DUDOUET Chargé de Recherches IRISSO/CNRS Florence GIUST-DESPRAIRIES Professeur de Psychosociologie, Université Paris 7 Marc GLADY Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Jérôme HEURTAUX Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Isabelle HUAULT Professeur, Université Paris-Dauphine Nicolas HUBE Maître de Conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Emmanuel LAZEGA Professeur, Université Paris-Dauphine Bernard LECA Professeur, Université de Rouen Thomas LE BIANIC Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Pierre MACLOUF Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Dominique MEDA Professeur, Université Paris-Dauphine Sabine MONTAGNE Chargée de Recherches IRISSO/CNRS Mohamed OUBENAL Doctorant, IRISSO Paris-Dauphine Marjolaine ROGER PRAG, Université Paris-Dauphine Laurence SERVEL Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Elise TENRET Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine Sylvaine TRINH Professeur, Université Paris-Dauphine

Environnement Recherche La formation de la spécialité s’appuie sur l’IRISSO (Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales), une UMR (7170) du CNRS.

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Enseignements 225 heures de cours représentant 60 ECTS à valider dans les conditions suivantes:

Enseignements fondamentaux obligatoires (12X3 ECTS)

2 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants de sciences sociales Chaque cours représente 18 heures d'enseignement Théories et paradigmes de la sociologie contemporaine Emmanuel LAZEGA/Philippe CHANIAL L’objectif principal est de revenir avec les étudiants du Master 2 aux fondements de la discipline sociologique, à sa spécificité parmi les sciences sociales, à sa manière de construire ses objets et à certains de ses grands paradigmes. Il présente notamment les diverses théories de l’action individuelle (des théories du choix rationnel aux théories de l’échange et à l’interactionnisme symbolique), de l’action collective et des processus qui la facilitent, ainsi que de leurs effets à l’échelle sociétale, notamment les inégalités et stratifications sociales. Par sa référence à des études empiriques, le cours propose également certains éléments de compréhension du contexte social contemporain. Il se centre enfin sur les approches actuelles du niveau méso-social qui sont au cœur des enseignements de ce Master. Analyse approfondie de l’action publique Jérôme HEURTAUX Ce cours propose une analyse approfondie de l’action publique. Il s’agit plus particulièrement d’analyser de façon critique les transformations contemporaines de l’action publique, sous l’effet notamment du processus de mondialisation ; d'insister sur le rôle persistant des Etats dans l'élaboration de l'action publique et sur les logiques d'appropriation dans les espaces nationaux de logiques supra ou transnationales, qui ne s'imposent jamais telles quelles aux Etats. Placé au point de rencontre entre l’étude comparée des politiques publiques, les études européennes, les politiques transnationales et la sociologie de l'Etat, ce cours proposera une discussion sur les notions « d'internationalisation », de « transnationalisation » et d’« européanisation » appliquées à l'action publique et, plus généralement, aux espaces publics démocratiques. Il envisagera le rôle des acteurs transnationaux (hauts fonctionnaires, experts auprès d'institutions internationales, consultants) et les modes de définition des modèles de politiques publiques ; les processus concrets de diffusion et d'exportation des modèles transnationaux mais aussi des nouveaux outils et instruments de l'action publique, les processus de « normalisation » ; les logiques d'appropriation et d'hybridation de ces normes dans les espaces nationaux. Il s’agira enfin d’analyser les processus de re-territorialisation de l’action publique, au niveau des régions notamment, qui accompagnent ces évolutions. 3 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants parmi les cours suivants : Chaque cours représente 18 heures d'enseignement Sociologie des univers organisés Norbert ALTER Ce cours considère les différentes formes et forces constitutives des univers organisés et leurs capacités de transformation. Ces univers peuvent être une entreprise, une institution, un marché ou un milieu social. Les concepts de structure, de règles, de normes et de représentations sont mobilisés pour rendre compte des formes de vie sociale. Les concepts d’action, d’apprentissage, de régulation et de déviance rendent compte des différentes modalités prises par les forces pour en assurer la transformation. L’idée générale est que cette rencontre ne se traduit que rarement par la production d’état stable, mais bien plus par des mouvements incessants entre les deux dimensions. Les univers organisés doivent alors être considérés en termes de processus et de dyschronie plus qu’en termes de système et de synchronie. Méthodes quantitatives en sciences sociales Thomas Le BIANIC Cet enseignement vise à familiariser les étudiants avec l’usage des méthodes statistiques en sciences sociales, à partir d’exemples de mise en œuvre de ces méthodes dans différents travaux de recherche récents. L’accent sera principalement mis sur les méthodes de statistique descriptive (lecture de tableaux à une, deux ou plusieurs variables ; notions d’indépendance et de corrélation) et les méthodes d’analyse multidimensionnelle (AFC, ACP, Classification hiérarchique ascendante). Au-delà de l’apprentissage des techniques proprement dit, il s’agira de s’interroger sur la notion de catégories statistiques et des dispositifs d’action publique (notamment à partir des exemples du chômage, de la pauvreté et des nomenclatures socioprofessionnelles). Les enjeux de l’internationalisation des statistiques seront également abordés. La présentation des différentes méthodes permettra de retracer les débats qui entourent leur usage et de montrer la façon dont celles-ci s’articulent à une problématique de recherche spécifique (méthodes des corrélations et approche « transcendante » du social chez Durkheim, analyse factorielle et théorie des champs de Bourdieu, analyse méthodes d’appariement et analyse de processus temporels).

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Analyse de discours Marie CARCASSONNE Ce cours présente un panorama des approches en analyse de discours en ciblant 4 axes et en puisant des exemples dans des corpus variés (discours politiques, tracts politiques, textes de lois, cours magistraux, entretiens, récits de vie, etc.) : (1) Courants fondateurs de l’analyse de discours : approches structurales, textuelles, dialogiques, énonciatives, pragmatiques et conversationnelles (2) Conceptions héritées de la Discourse analysis et des approches d’Althusser et Foucault : Ecole de Nanterre, Analyse automatique des discours (AAD), Ecole de Saint-Cloud (Analyse lexicométrique du discours politique), Critical Discourse Analysis (CDA). (3) Analyses des caractéristiques des discours politiques, médiatiques, didactiques, etc. (4) Approches du discours des acteurs sociaux, produits lors d’entretiens ou d’interactions sociales enregistrées in situ (subjectivité, identité, préjugés, etc. véhiculés par ces discours). Bibliographie : Mazière, F., (2005). L'Analyse du discours. Histoire et pratiques, Paris : PUF. Sarfati, G.E. (1997). Eléments d’analyse du discours, Paris : Nathan. Anglais pour les sciences sociales Marjolaine ROGER Ce cours a pour objectif de développer les compétences de communication scientifique écrite et orale en anglais des étudiants de Master 2 en sciences sociales. La communication orale sera privilégiée : les étudiants apprendront à présenter des théories, des résultats et des analyses à un public non francophone, à répondre à des questions et à participer à des discussions sur des sujets de sciences sociales, afin de se préparer à la participation aux colloques internationaux. Les étudiants aborderont plusieurs textes d’auteurs-clés des sciences sociales anglo-saxonnes contemporaines, à travers la lecture d’extraits d’ouvrages scientifiques et des articles de revues anglophones. Ils seront encouragés à se familiariser à l’écriture universitaire en rendant un travail écrit suivant les critères de publications scientifiques internationales. Pour développer leur capacité de communication en anglais, les étudiants devront acquérir un vocabulaire d’analyse qualitative et quantitative, les structures idiomatiques de l’anglais scientifique et universitaire, et le vocabulaire de sociologie et de science politique. Ils apprendront, entre autres, à présenter des analyses statistiques de tableaux et de graphiques, des analyses de discours et de résultats ethnographiques. Bibliographie sommaire : Baud, D. & Hillion, L. (2008) Communiquer en anglais : guide pratique à l’usage des scientifiques, Paris : Ellipses. Kitchin, R. & Fuller, D. (2005) The Academic’s Guide to Publishing, London : Sage. Analyse de l’opinion publique Nicolas HUBE avec la participation de Loïc BLONDIAUX et Patrick LEHINGUE Malgré l’ampleur de la littérature existante, peu d’ouvrages ou de manuels mettent en perspective l’historicité du phénomène d’ « opinion publique », en s’intéressant aussi bien aux manifestations des opinions, aux instruments de mesure qu’aux « porte-parole » de l’opinion publique. Cet enseignement vise à mettre en perspective les perspectives habituellement abordées isolément : la sociologie des mobilisations, le vote et sa domestication, l’histoire des médias ou les transformations de la communication politique ou encore les approches (critiques ou laudatives) par les sondages ou la démocratie. Sans se restreindre à la seule communication politique ou sociologie électorale, il s’agit non seulement d’étudier les principales innovations en matière de contrôle des opinions au cours de ces siècles mais surtout de montrer comment ces évolutions ont pris place dans un ensemble de contraintes et d’opportunités politiques, socioculturelles et technologiques. Il s’agit de réintroduire la problématique de l'opinion dans ses effets sur les appréhensions des médias, de la communication politique, des mobilisations et de la démocratie. Loin des travaux plus philosophiques sur l’opinion, il s’agira surtout ici de déconstruire les prismes normatifs qui ont travaillés les techniques de saisie de l’opinion. Il s’agit ici de quitter le domaine des seules idées pour les observer sous le prisme des acteurs politiques et scientifiques qui les énoncent.

7 cours obligatoires à choisir parmi les cours suivants : Chaque cours représente 15 heures d'enseignement Sociologie des organisations Théories et sociologie des organisations et institutions Pierre MACLOUF Sur un plan empirique, institution et organisation sont deux modes de structuration des comportements collectifs; sur un plan théorique, l'ensemble des processus sociaux peuvent être abordés à partir de l'un ou l'autre point de vue. En tant que phénomènes, les institutions sont aujourd'hui traversées par la "dés-instutionnalisation", tandis que s'institutionnalisent de nouveaux modes d'organisation; cela se vérifie dans les trois questions des règles, du temps et de l'action. Institution et organisation : ces deux notions sont-elles pour autant vouées à l'antinomie? On tentera, en dernier lieu, de les appréhender de manière dialectique.

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Approche sociologique et psychosociologique de l’obéissance, de la soumission et de l’adhésion dans les organisations Sabine DELZESCAUX Des penseurs tels qu’E. de La Boétie, M. Weber ou encore H. Arendt se sont longuement interrogés sur les ressorts, aussi bien politiques que symboliques, de l’obéissance, de la soumission et de l’adhésion au maître. Ils ne sont pas les seuls. S. Freud à travers la question du narcissisme, M. Mauss à travers celle du don ou encore N. Elias, et P. Bourdieu lorsqu’ils abordent la problématique de la distinction, ont aussi ouvert des voies de réflexion susceptibles de nous aider à explorer les ressorts de cette obéissance, de cette soumission et de cette adhésion à des figures tutélaires dont le psychosociologue E. Enriquez nous rappelle qu’elles ne cessent jamais de se remodeler et de se réactualiser. Dans le cadre des trois premières séances de ce séminaire, nous nous proposons donc d’explorer, tout en les mettant en perspective, ces analyses plurielles des rapports d’obéissance, de soumission et d’adhésion, les dernières séances étant, quant à elles, davantage centrées, à partir de l’étude du film documentaire de Jean-Robert Viallet intitulé « La mise à mort du travail (2009) », sur des exemples concrets d’expression de ces rapports. Introduction aux théories critiques du management Isabelle HUAULT/Bernard LECA Les approches critiques du management ont pris depuis une vingtaine d’année une importance croissante dans le champ de la recherche sur les organisations. Empruntant à une large diversité d’approches et de disciplines, elles se sont imposées comme étant parmi les visions les plus innovantes pour comprendre le fonctionnement de ces mêmes organisations. Ce cours a pour but de présenter un large panorama de ces approches, de leur structuration en tant que communauté de recherche, de leurs principaux objets d’études et de leurs angles d’analyse ainsi que de leur influence sur la recherche en management. Un accent particulier sera mis sur les orientations actuelles de ces recherches et la manière dont elles peuvent être utilisées pour enrichir des travaux empiriques. Bibliographie : André Spicer, Mats Alvesson and Dan Kärreman (2009) Critical performativity : The unfinished business of critical management studies. Human Relations. Volume 62 (4) : 537-560 Mats Alvesson (2009) “The Future of Critical Management Studies” in The Sage Handbook of New Approaches to Orgazation Studies : 11-30 Shamir, R. (2004) The De-Radicalization of Corporate Social Responsibility. Critical Sociology, Volume 30, issue 3, p. 1-21 Organisations, cultures , identités Laurence SERVEL Ce cours se propose d’étudier les notions de culture et d’identité et de les mettre en lien avec des problématiques contemporaines propres aux univers organisés Après avoir présenté les différentes notions qui structurent cet enseignement, des situations de travail dans lesquelles se posent de manière centrale la question du temps et de ses transformations seront abordées. Une lecture en termes de temps sociaux et de temporalités sociales servira en effet de fil conducteur pour appréhender les dynamiques culturelles et identitaires dans les organisations. Ainsi, à travers la présentation et la discussion de recherches sociologiques récentes, les thèmes suivants seront traités :

• le travail en situation multiculturelle, • les métiers de l’urgence et les métiers de l’action sociale, • les âges de la vie et le rapport au travail, • les transformations identitaires dans des contextes de modernisation d’entreprise.

Sociologie économique Sociologie économique de la ville et du logement François CUSIN Historiquement, ville et marché sont intimement liés. Le processus de métropolisation (concentration des ressources économiques et humaines) est indissociable du développement des échanges marchands et, à partir de la fin du 18e, de l’essor des activités industrielles. Aujourd’hui, dans un contexte de mondialisation, de tertiarisation des activités économiques et de renforcement du pouvoir des villes, la concurrence entre celles-ci se renforce. A la vente des « produits de la ville » s’ajoute la vente de la « ville comme produit ». De plus en plus de « maires entrepreneurs » font appel aux techniques du marketing urbain, non seulement pour communiquer, mais pour engager des projets urbains et des politiques événementielles à fort rayonnement. Leur objectif ne se limite pas à renforcer la compétitivité économique locale. Il s’agit aussi pour eux d’augmenter l’attractivité du territoire pour des investisseurs, des entreprises et de nouveaux habitants. A travers l’étude de cas concrets de villes françaises et étrangères, ce cours montrera comment les politiques urbaines intègrent les logiques marchandes et pourquoi le volet résidentiel de l’attractivité constitue un enjeu de plus en plus décisif dans la valorisation des territoires en question. Projets urbains structurants, politiques du logement et des transports, offre de services, conception de nouveaux lieux de consommation et de loisirs constituent à cet égard des éléments clé pour le développement local. Comment s’organise la concurrence entre des villes de plus en plus en réseau ? Les « nouvelles politiques d’attractivité » garantissent-elles un développement économique et social équilibré ? Comment influent-elles sur

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la hiérarchie des territoires intra-urbains et sur les dynamiques de leurs marchés immobiliers ? Bibliographie : Alexandre Hervé, Cusin François, Claire Juillard (2010), L’attractivité résidentielle des agglomérations françaises. Enjeux, mesure et facteurs explicatifs, intérêt L’Observateur de l’immobilier, numéro 76, juillet, p. 3-65. Davezies Laurent (2008), La république et ses territoires. La circulation invisible des richesses, Paris, Seuil. Organisations, marchés et réseaux Emmanuel LAZEGA L’étude des interdépendances fonctionnelles et sociales entre membres de l’organisation, ou entre organisations, est un passage obligé de toute recherche en sociologie des organisations (entreprises, administrations publiques, associations) et des marchés Le cours présente : 1/ une méthode de formalisation, appelée « analyse de réseaux sociaux », qui permet de mesurer et de décrire les structures d’interdépendances de manière systématique, puis de modéliser les stratégies de gestion de ces interdépendances par les acteurs ; 2/ les travaux devenus classiques appliquant cette méthode en sociologie des organisations et en sociologie économique pour l’étude des contraintes qui pèsent sur les acteurs et des opportunités qui leurs ont offertes (capital social) du fait de leur position dans les structures relationnelles ; 3/ une démarche de recherche visant l’utilisation de cette méthode pour la mise au jour de processus sociaux importants dans l’action collective (solidarités, contrôles, régulations, apprentissages) dans les organisations et les marchés ; 4/ les prolongements théoriques de cette démarche dans l’étude conjointe de l’échange social et de l’échange marchand ; 5/ les prolongements de cette démarche pour l’étude des organisations et des marchés « flexibilisés » faisant coexister une mise en concurrence ouverte et la coopération entre concurrents. Les organisations comme acteurs du développement durable Sylvaine TRINH Après avoir présenté différentes conceptions de la notion d’acteur et l’évolution de l’idée de développement, ce cours examine les conditions théoriques qui peuvent faire de telle ou telle organisation un acteur du développement. Le contexte historique de la naissance de ces acteurs est souvent un élément capital. La référence à d’importantes phases de développement observées au Japon, en Europe Centrale ou en Chine permettra d’illustrer comment des organisations ont pu, d’une situation à l’autre, jouer/prendre des rôles très différents. Don, solidarité et association Philippe CHANIAL Il y a bien des façons de porter, en sociologue, son regard sur la société et les relations sociales, notamment en chaussant les lunettes de l’intérêt, du pouvoir, etc. Ce séminaire invite les étudiants à en chausser d’autres : les lunettes du don. Qu’il s’agisse du monde du travail, de la sociabilité familiale, amicale ou amoureuse, des systèmes de protection sociale, des pratiques associatives, du champ de la médecine ou encore de la religion, de l’art et de la science, etc., il s’agira de montrer que le système du don - du « donner/recevoir/rendre » dégagé par Marcel Mauss – n’est ni mort, ni moribond mais bel et bien vivant tant il constitue, aujourd’hui comme hier, le système même des relations sociales en tant que celles-ci sont justement irréductibles aux relations d’intérêt économique ou de pouvoir, aussi prégnantes soient-elles. Le cours articulera discussions théoriques et présentation de travaux empiriques, en privilégiant notamment l’analyse des formes contemporaines de solidarité, qu’il s’agisse des dispositifs institutionnels des politiques sociales ou des modes d’engagements publics et associatifs. Bibliographie : Chanial Ph., La société vue du don, La Découverte, 2008 Sociologie des élites économiques et de la finance François-Xavier DUDOUET/Sabine MONTAGNE Après avoir connu un vif engouement à la fin des années 1970, les études sur les élites économiques sont quelque peu tombées en désuétude en France contrairement à de nombreux pays étrangers où elles connurent un fort développement dans les années 1980-1990. Pourtant, depuis quelques années déjà, le sujet retrouve un regain d’intérêt attisé par l’actualité de la crise financière. Le cours propose de découvrir qui sont les dirigeants économiques dans le monde contemporain ainsi que l’univers financier dans lequel ils évoluent. Une attention particulière sera portée aux fondements de leur autorité, aux relations qu’elles entretiennent avec les autres pôles du champ du pouvoir, notamment les politiques, ainsi que leur internationalisation. L’enseignement visera aussi à inscrire les élites économiques dans le contexte institutionnel de la finance contemporaine. On s‘attachera, en outre, à présenter les principales approches développées pour appréhender cet objet, notamment l’analyse de réseau (interlocking directorate) largement exploitée à l’étranger et l’analyse en terme de propriétés sociales (origines sociales, formation, trajectoire) plus fréquemment utilisée en France. Le but de cet enseignement est d’offrir aux étudiants un socle de connaissances minimales sur les élites économiques ainsi que des outils théoriques et méthodologiques à même de leur permettre d’appréhender cet objet de manière autonome.

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Travail, stratification et inégalités sociales Reconfiguration de l’Etat-Providence et activation des politiques sociales Dominique MEDA Il s’agira de revenir sur les grandes évolutions de l’Etat-Providence français au cours des trente dernières années sous la pression des prescriptions des organisations internationales et européennes et des nouveaux référentiels diffusés par celles-ci. On s’intéressera aux discours visant à promouvoir un « Etat-social actif », aux ressources mobilisées par ces discours, à l’articulation proposée entre emploi et protection sociales, et aux différentes politiques concernées : politiques d’assistance (du RMI au RMA puis au RSA), politiques d’indemnisation du risque chômage mais aussi politique visant à modifier le droit du travail pour le rendre plus « incitatif » à la création d’emploi. Le paradigme de l’incitation – financière ou non financière – au retour à l’emploi sera particulièrement interrogé. A l’échelle européenne, la stratégie européenne de promotion de la flexicurité constituera aussi un objet d’analyse. L’emploi, le salariat et la stratification sociale au prisme de la sociologie du genre Tania ANGELOFF Longtemps occultée dans le débat politique, économique et social ainsi que dans l’analyse sociologique, la question du genre (au sens anglo-saxon de construction sociale de la différence des sexes) est devenue incontournable sur la scène publique ; parallèlement, elle a émergé récemment, en France, comme une discipline à part entière. Ce séminaire propose à la fois d’expliciter les principaux aspects de la sociologie du genre, son histoire, ses méthodes, ses enjeux, les résistances qu’elle continue de soulever. L’objectif est de donner un aperçu de ces théories contemporaines afin de permettre aux étudiants de mobiliser le prisme du genre conjointement à celui de l’ethnicité et des rapports sociaux pour comprendre des phénomènes sociaux généraux. Un développement plus particulier portera sur l'articulation des problématiques : genre et organisation du travail. Salariat et évolutions du marché du travail Sophie BERNARD Le salariat domine à l’heure actuelle nos sociétés, tant et si bien que le travail tend aujourd’hui à se confondre avec l’emploi salarié. Au nom de la « flexibilité du travail », nous assistons pourtant aujourd’hui à l’émergence de questionnements sur la validité de ce modèle salarial. Ce séminaire analyse, dans une perspective historique et sociologique, le processus de constitution et d’extension du rapport salarial pour mieux en saisir les transformations. L’objectif est de croiser les réflexions théoriques et les travaux empiriques sur la question permettant de comprendre les formes contemporaines de la relation salariale et sa dynamique présente. Sociologie des professions Thomas Le BIANIC Les professions constituent, au sein des univers organisés, un mode de régulation particulier que l’on oppose parfois aux marchés et aux organisations bureaucratiques. L’un des objectifs du cours est de discuter la pertinence de cette opposition classique entre profession, organisation et marché. Après avoir présenté les principales analyses du phénomène professionnel dans les traditions sociologiques classiques (Weber, Durkheim, Parsons), nous aborderons la question de l’interdépendance dans le travail professionnel, du contrôle entre pairs et la question de la construction de la confiance entre professionnels et clients dans différents contextes sociaux. Nous examinerons enfin les transformations qui touchent les professions aujourd’hui et les tensions qui résultent de l’insertion croissante de professionnels dans les organisations productives. Le cours s’appuiera sur de nombreuses études de cas empiriques empruntant aussi bien aux professions établies (médecins, avocats…) qu’à des professions moins prestigieuses, à des professions en émergence, en voie de professionnalisation ou de déclin.

Enseignements de méthode obligatoires (2X2 ECTS) Chaque atelier représente 15 heures d'enseignement. Méthodes de recherche en Sciences Sociales et réalisation d’un projet de recherche Norbert ALTER Cet atelier présente les étapes, fonctions et opérations d’une démarche de recherche en sciences sociales. Il amène les étudiants à concevoir leur programme de recueil et de traitement de données tirées de l’enquête de terrain. Il accompagne le déroulement des recherches des étudiants du master en proposant, d’une part l’élaboration d’une méthodologie d’enquête et de démonstration, d’autre part un travail collectif de réflexion et de critique sur le déroulement des projets. Sociologie quantitative et analyse secondaire de données Elise TENRET L’objectif de ce cours est de donner aux étudiants un aperçu des outils disponibles en sociologie quantitative pour traiter de problématiques spécifiques. Comment réaliser une analyse statistique des carrières professionnelles ou familiales des individus ? Quels sont les outils pour évaluer les effets d’une organisation à différents niveaux ? Comment construire une typologie par des méthodes quantitatives ? Tel est le type de questions qui seront abordées à travers ce cours.

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L’apprentissage des méthodes fournit le socle de cette formation à la sociologie. Les étudiants peuvent faire valoir dans leur CV cette boîte à outils méthodologique, qu’ils s’engagent ou non en thèse.

Enseignements facultatifs (ces cours ne donnent pas lieu à une évaluation) Analyse de réseaux sociaux (15h) Mohamed OUBENAL Cet enseignement est une initiation aux logiciels de l’analyse de réseaux sociaux. Il présente les grands axes méthodologiques de ce type d’approche. La visualisation de réseaux complets sera plus spécifiquement traité. En effet, les étudiants apprendront à construire et traiter une base de données relationnelle pour obtenir des représentations graphiques détaillées. De même, on abordera la construction des grands indicateurs en analyse de réseaux sociaux et leur interprétation sociologique. Les étudiants seront amenés à explorer et analyser des données avec l’aide de logiciels comme Pajek. S’ils disposent de leurs propres données, ils pourront éventuellement les utiliser lors du cours. L’objectif du cours est d’acquérir une autonomie dans l’exploration de données relationnelles. Cet atelier est recommandé parallèlement au cours d’Emmanuel LAZEGA Les grands classiques de la sociologie (9h) Philippe CHANIAL Ce cours se propose de présenter aux étudiants non sociologues ou soucieux de réviser leur « classiques » la singularité du questionnement sociologique à partir de quelques œuvres et auteurs autant incontournables qu’inusables, notamment Tocqueville, Durkheim, Weber et Simmel. L’intervention psychosociologique, (21h) cours commun avec le Master professionnel « Conseil et Accompagnement du changement » Catherine DAVID, Florence GIUST-DESPRAIRIES, Cet enseignement vise à présenter de manière comparative et complémentaire les approches psychosociologiques et sociologiques de l’intervention dans les organisations, en s’appuyant sur le corpus accumulé par ces deux disciplines resitué dans chacune de leur histoire. Il présente des réponses apportées par ces deux courants à des questions génériques de l’intervention : le rapport à la commande/demande ; la forme et le statut de l’analyse de la situation sociale (ou diagnostic), dans le processus d’intervention ; les niveaux de l’organisation concernés, les objets travaillés, les dispositifs mis en place, le rôle et la posture de l’intervenant. Organisé en deux parties distinctes (sociologique et psychosociologique), cet enseignement repose sur une trame commune de questionnement afin de fournir aux étudiants une vision précise des particularités et des points de jonction entre les deux approches. Langage et action (21h) cours commun avec le Master professionnel « Conseil et Accompagnement du changement » Marc GLADY Le propos de cet enseignement est de montrer comment l’analyse des matériaux langagiers ouvre à une compréhension des dynamiques sociales dans le travail et dans l’organisation, ainsi que des régimes d’action et rationalités qui sous-tendent la pratique des acteurs. Le cours partira des différents courants de la sociologie historique et contemporaine pour décrire la façon dont ils ont abordé la question du symbolique et du langage. On montrera en parallèle comment la linguistique contemporaine, dans ses orientations énonciatives et pragmatiques s’est centrée sur la parole en contexte et le discours (plutôt que l’analyse de la « langue »), ouvrant à une approche élargie des phénomènes langagiers. Ces évolutions conjointes ont rendu possible des approches interdisciplinaires, notamment une sociolinguistique appliquée au monde du travail et des organisations, que le cours se proposera de décrire. On donnera à voir l’opérationnalité de cette perspective à partir de plusieurs entrées empiriques, notamment le langage au travail, les représentations et les idéologies d’entreprise, l’analyse des identités sociales et professionnelles.

Un mémoire de recherche (1X20 ECTS) Ce mémoire peut être soit un mémoire de recherche fondamentale, soit un mémoire de recherche appliquée réalisé dans le cadre d’un stage. L’étudiant doit choisir l’une ou l’autre de ces deux directions. Ateliers de travail organisés par les tuteurs de mémoire.