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Martini et al 1989

Revue de Paléobiologie Volume 8 ISSN 0253-6730 pp. 143-161 Genève, Juin 1989

LES RADIOLARITES TRIASIQUES DE LA FORMATION DU MONTE FACITO AUCT.(BASSIN DE LAGONEGRO, ITALIE MERIDIONALE)

par

Rossana MARTINI

Département de Géologie et Paléontologie, Université de Genève, 13 rue des Mereîcners, 1211 Genève 4,Suisse

Patrick DE WEVER

CNRS URA 0705, Laboratoire de Stratigraphie, Université P. et M. Curie, Tour 15-16/E4, 4 Place Jussieu,75252 Paris Cedex 05, France

Louisette ZANINETII

Département de G éotoçie et Paléontologie et Département de Zoologie et Biologie animale, Université deGenève, 13 rue des Memtcners, 1211 Genève 4, Suisse

Taniel DENELIAN


et

Norio KITO


MOTSCLES

Trias, Formation du Monte Facito , Bassin de Lagoneg ro, Radiolarites, Radio laires, Sédiments profonds ,Biostratigraph ie.

KEYWORDS

Trias, Monte Facito Formation, Lagonegro Basin, Radiolarites, Radiolarians, Deep water sediments, Biostratigraphy.

PAROLE CHIAVE

Trias, Formazione di Monte Facito, Bacino di Lagonegrb, Radiolariti, Radiolari , Sedimenti profondi, Biostratigrafia.

144

RESUME

Rossana MARTINI et al.

Des radiolarites d'âge triasique moyen (Anisien-Ladinien) sont signalées pour la première fois dans la partie inférieure del'Unité de Lagonegro Il (Formation du Monte Facito Auet.) .L'analyse de la composition et de la variation des éléments chimiques majeurs dans les radiolarites indique :- une origine essentiellement biologique pour la silice;- une origine nettement continentale pour une partie des sédiments (argiles) constituant les radiolarites;- que les radiolarites sont le résultat de trois mécanismes dépositionnels : 1) décantation à partir d'un nuage

turbiditique; 2) décantation de matériel en suspension; 3) décantation à partir de courants de densité (contourites).Un modèle dépositionnel pour une sédimentation turbiditique est proposé pour la partie inférieure et moyenne de laFormation du Monte Facito Auct.

ABSTRACT

Triassic Radiolarites in the Monte Facito Formation Auct. (Lagonegro Basin, Southern Italy). - Middle Triassic(Anisian-Ladinian) radiolarites are described for the first time in the lower part of the Lagonegro Il Unit (Monte FacitoAuet. Formation).Analysis of radiolarite composition and variation of the major chemical elements indicates :- a biological origin for the silica;- a continental source for most of the sediments (mostly c1ays) composing the radiolarites ;- the existence of three depositional mechanisms for the radiolarites : 1) decantation from a turbidite system; 2)

decantation of suspended material ; 3) decantation from density currents (contourites).A deposit ional model for the lower and middle part of the Monte Facito Auet. Formation is proposed, inferring a turbiditicsedimentatio n.

RIASSUNTO

Le radlolaritl trlassiche della Formazlone di Monte Facllo Auet. (Bacino dl Lagonegro, Italla merldlonale). - Vienesegnalata per la prima volta, nella parte inferiore dell'Unità di Lagonegro Il (Formazione di Monte Facito Auet.) , lapresenza di radiolariti appartenenti al Trias medio (Anisico-Ladinico).L'analisi della composizione e della variazione degli elementi chimici maggiori delle radiolariti indica :- un'origine essenzialmente biologica per la silice;- una provenienza continentale per una parte dei sedimenti (argille) che costituiscono le radiolariti;- che le radiolariti sono il risultato di tre meccanismi deposizionali : 1) decantazione a partire di una nube torbiditica; 2)

decantazione di materiale in sospensione; 3) decantazione a partire di correnti di densità (conturit i).Viene inoltre proposto un modello deposizionale, riferito ad una sedimentazione di tipo torbiditico, per la parte inferiore emedia della Formazione di Monte Facito Auet.

INTRODUCTION

Dans la géologie de l'Apennin méridional et plusprécisément dans celle du Bassin de Lagonegro, laplupart des auteurs s'accordent à reconnaître une sériestrat igraphique se rapportant à deux unitéstecton iques : l'Unité de Lagonegro l, infé rieure ,chevauchée au cours du Miocène (Burdigalien,SCANDONE, 1972) par l'Unité de Lagonegro II.La Formation du Monte Facito Auet. constitue la base del'Unité de Lagonegro Il, en conséquence la base duchevauchement. Cette fo rmation, d'âge triasiqueinférieur à moyen, est surmontée en continuitéstratigraphique de bas en haut par les formations des :- Calcaires à silex (Trias supérieur);- "Scisti silicei" (Jurassique) ;- Galestri (Crétacé inférieur).Les meilleurs affleurements de la Formation du MonteFacito Auet. sont situés au sud de Potenza, dans deux.régions dont la plus septentrionale est comprise entre

cette localité et Marsico Nuovo, la seconde entreMoliterno et Lagonegro (Fig. 1).La Formation du Monte Facito Auct. est de compositionhétérogène; elle est formée d'un ensemble de typeslithologiques divers à dominante terrigène (marnes ,calcirudites, calcarénites, quartzarénites, radiolarites),et également de calca ires bioconstruits. Sur le détaildes caractéristiques lithologiques de la format ion, onnote peu de divergences entre les auteurs; enrevanche, des variations assez larges sont constatéesdans l'interprétation des rapports dépositionnels entreles divers types lithologiques et en particulier entre lescalcaires bioconstruits ("membro organogeno" ,SCANDONE, 1967) et les lithotypes terrigènes ("membroterrigeno", SCANDONE, 1967).En effet, à partir des données de la littérature, deuxhypothèses peuvent être dégagées :a. les corps carbonatés organogènes constituent des

patch-reefs et il existe des rapports strat igraphiquesentre certains lithotypes terrigènes et les

Les radiolarites triasiques de la Formation du Monte Facito Auet.... 145

Fig. 1 : Carte géologique simpl ifiée de la zone deLagonegro (d'après WOOD, 1981, modifiée) ;localisation des affleurements ("La Cerchiaras.I.", M.urgia dei Prete, Tempa di Rocca Rossa).

bioconstructions (SCANDONE, 1967, 1972; CIARAPICAet al., 1988b);b. les corps carbonatés sont des ol istolites éboulés

dans un bassin turbiditique à sédimentation terrigène(WOOD, 1981; MICONNET, 1983).

De toute manière, en raison des conditions plutôtdéfavorables d'affleurement de la Formation du MonteFacito Auet., dues notamment à la tectonique alpine quia aussi contribué à démembrer les séquences, il estdifficile d'apporter des arguments à l'une ou l'autre deces hypothèses, en l'absence de données nouvelles surla biostratigraphie et d'études complémentai res sur lasédimentolog ie de la formation.Jusqu'ici, les études micropaléontologiques entreprisesont permis d'apporter des précis ions stratigraph iquesd'une part sur les calcaires bioconstruits (ZANINEITI etal., 1986, 1987;,L1MONGI et al., 1987; REITORI et al.,1988) de la Format ion du Monte Facito Auet., d'autrepart sur certains des lithotypes terrigènes [calcirudites,calcarénites et marnes (association lithologique A in

Les radiolarites de la Formation du,Monte Facito Auet.(Fig. 5) ont été échant illonnées dans 21 affleurementscorrespondant à 6 localités ; 12 échantillons seulement,qui proviennent de la région de "La Cerchiara s.l." et decelle de Moliterno (Murgia dei Prete et Tempa di RoccaRossa) (Fig. 1), ont fourni une microfaune de radiolaires.Les radiolarites, de couleur variant du rouge violacé augris -vert, affleu rent souvent en "blocs exotiques"(lambeaux de séries) de dimensions décamétriques àmétriques, se présentant soit sous un aspect massif ,soit plus généralement stratifié. Les radiolarites setrouvent normalement immergées dans une matriceargilo-marneuse et il est rare de les observer dans leurcontexte stratigraphique, au moins pour ce qui concernela séquence inférieure (Fig. 5)Des analyses minéralogiques ont été effectuées sur leséchantillons microfossilifères, afin d'établir des donnéesde base sur la composition et la variation des élémentschim iques majeurs des radiolarites (Tab. 1). Letraitement de ces données fournit des indications surl'origine de la silice, sur la provenance des sédimentsradiolaritiques, ainsi que sur le taux de sédimentationdes radiolarites.Le rapport Si/AI (Tab. Il) par exemple, permet deconclu re à une origine biologique (rapport > 10), outerrigène (rapport environ = 3) (GARRELS et McKENZIE,1971 ; SCHLANGER et CITA, 1982) de la silice.Dans le cas qui nous concerne, les valeurs élevées durapport Si/AI (7,7 à 27,4 ; moyenne 14,97, Tab . Il)indiquent, même pour des valeurs légèrementinférieures à 10, qu'une grande partie au moins de lasilice est d'origine biologique.Pour l'apport de silice, nous devons tenir compte du faitque celu i-ci est, de même que l'absence de diluantsterrigènes et/ou carbonatés , la condition indispensableà l'accumulation de radiolarites . Dans notre cas ,s'agissant de radiolarites interstratifiées dans desséries séd imentaires et non liées à la présenced'ophiolites, l'origine de la grande quantité de silice (Fig.2) peut être mise en relation avec la position latitudinaleoccupée par la Téthys au Trias moyen-Jurassique(STEINBERG et al. , 1977) (localisation du Bassin deLagonegro au Jurassique : entre 0° et 20° de latitudenord, selon DIETZ et HOLDEN, 1970, et entre 20° et 25°de latitude nord, selon DERCOURT et al., 1986). Partant

CIARAPICA et al. , 1988b)) (CIARAPICA et al., 1986 ,1988a, b; PANZANELLI-FRATONI et al., 198Y). Cesétudes étaient essentiellement basées sur l'analyse desForaminifères et également sur des testspalynologiques. Les premiers résultats relatifs à l'âgedes radiolarites de la Formation du Monte Facito Auet.font l'objet de la présente note. Ces travaux font suite àl'étude des Radiolaires du Bassin de Lagonegro (d'âgenor ien moyen à berr iasien) par DE WEVER etMICONNET (1985). Ces auteurs ont étudié les Calcairesà silex qui surmontent la Formation du Monte Facito (Fig.5) et la "Format ion des Radiolarites" ("Scisti silicei " inSCANDONE, 1967).

LES RADIOLARITES

H

*

" MùRGIA DELa

PRET~

\Jrf.4!JlZJ

~ Unité Lago regro 1

[] Unité LagJ,egro Il !~ Formation : MOLITERNO

.. du Monte ~ac ito

10 km1

SAPRI

146 Rossana MARTINI et al.

Fig.2 : Histogramme de fréquen ce des teneurs en silice des échantillons étudiés.

10 0

9 0

80

70

60

5 0

40

3 0

20

10

Tab. 1: Tableau des éléments majeurs dans les radiolarites de la Formation du Monte Facito Auet.• = perte au feu.

ECHANTILLON SiUZ TiUZ

AIZ

03

rCZu 3

FcU MilO MyO CaO Na ZO KZO PZ

05

+C OZ P F·HZO

L ZZ 85.07 O.ZZ 5.90 Z.76 O.l Z 0.0 7 0.70 0.6 3 0.26 1.72 0.06 1.41l 0 .41 1.0 1l

ZAM Z6 1l5.IlZ IJ.ZIl 5.111 Z.J9 1.l19 0. IJ5 1.19 0.10 0.37 1.13 0.06 1.4 6 IJ. 30 1.59

ZAM 5 1 81.21l O.Z/I 11.74 1.l11 0.27 0. 07 0.6 3 4.4 5 0. 17 1.Z1 0.04 1.72 3. 40 5. 09

ZAM 70 79.62 0.4Z Il.6IJ Z.411 1.Z7 O.OZ 1.4IJ 0.2..\ 0.31 Z.ZO 0. 12 Z.39 0.1 9 Z.44

ZAM 96 77.1l5 0.50 10 .10 3.07 1.IJ9 0.05 1.21 IJ.lll 0 .4Z Z.36 0. 07 2.70 O.IJO Z.66

ZA M 'J7 77 .17 IJ.46 9.41 J.1l9 1.62 U.IJJ 1.4IJ 1I5U IJ.45 1.94 IJ.07 2.71 0.20 Z.7J

Z AM 10 7 9 1.11 5 0.1 5 3.36 1.IIU U.19 0.03 U.7 1l 0.IJ9 0.0/1 0.60 0.04 1. ZU 0.10 1. 211

CE 4C 1l3.62 IJ.37 7.54 Z.21l 0.46 U.02 1.13 U.19 0.27 1.72 [1.06 2.2 1 0.04 2.20

ZAM 109 91.1 5 U.20 3.59 1.UIJ IJ.95 IJ.IJ4 IJ.65 0.5') 0.32 0.67 0. 04 1.22 0.1 6 1.27

ZAM 111 1l1l.16 1I.26 4.94 2.09 0.1l1 0.01 o.sz IJ.22 0.35 0.94 0.05 1.45 IJ.07 1.41

ZAM 115 1l3.1l1 0.20 5.93 2.119 2.11 0.02 1.32 0.37 0. 42 0.95 IJ.04 2. 10 0.Z4 2.10

ZAM 116 1l1l.1 5 IJ.17 4.04 2.16 0.6Z 0.IJ1 1I.14 0.91 0.11l IJ.81 0.IJ4 1.52 0. 55 2.00


de cette constatat ion STEINBERG et al. (1977)considèrent l'existence de cl imats hydrolysants sur lescont inents bordant la Téthys suscept ibles de libérer degrandes quantités de silice et, de plus, tenant comptedes modestes dimensions de cet océan, ils fontcoïncider les zones radiolaritiques avec les paléozoneséquatoriales à 'haute productivité biologique. D'autresauteurs parlent également de zones équatoriales , maisà upwellings actifs (THIEBAULT et al., 1981, 1986; DEWEVER et al., 1986).Le rapport de BOSTROM (1969), selon lequel D = Ali(AI+Fe+++Mn), permet d'autre part d'établir l'origine ,pélagique ou cont inentale, du sédiment constituant desradiolarites . Ce rapport est fondé sur le postulat que AIest d'origine continentale (matériel détritique) , Fe et Mnprovenant de so urces typ iquement pélag iques(hydrothermales ?) . BALTUK (1982) retient une valeurmoyenne de 0,619 pour le matériel continental et de0,391 pour le matériel pélagique.Les valeurs du rapport de BOSTROM obtenues sur lesradiolarites de la Format ion du Monte Facito Auet. (Tab.III) sont homogènes pour tous les échantillons étudiés;elles indiquent pour le sédiment une origine nettementcont inentale (D = 0,64 à 0,78), en l'absence d'influencespélagiques très marquées . Ces valeurs sont en accordavec les observations de STEINBERG et al. (1977) surles radiolarites et les sédiments hypersiliceux provenantde différentes localités (Téthys occidentale, Pacifique)liées ou non à des roches volcaniques, et avec celles deBARRET (1981) sur les radiolarites liées à la présenced'oph iolites (Ita lie septentrionale) ; tous ces auteursconstatent une origine détritique au moins partielle desminéraux argileux qui constituent ces dépôts.

Tab. Il : Valeurs du rapport Si/AI pour les radiolarites dela Formation du Monte Facito Auet.

ECHANTILLO N Si/AI

L 22 14.5

ZAM 26 14.8

Z AM 51 17.2

ZAM 70 9. 3

Z AM 96 7.7

ZAM 97 8.2

Z AM 107 27.4

CE 4C 11.1

Z AM 109 25.4

ZAM 111 17.8

Z AM 115 14. 2

Z AM 116 21.9

Tab. III : Valeurs du rapport D = AI/(AI+Fe+++Mn) pourles radiolarites de la Formation du Montè FacitoAuet.

ECHAN TILLON o = AI/(AI+fe+++Mn)

L 22 0.67

Z AM 26 0.70

ZAM 51 0.76

Z AM 70 0.78

ZAM 96 0.76

ZAM 97 0.70

Z AM 107 0.65

CE 4C 0.77

Z AM 109 0.77

Z AM 111 0.70

Z AM 115 0.67

Z AM 116 0.64

Tab.IV : Taux de sédimentation (cm/1000 ans) pour lesradiolarites de la Formation du Monte FacitoAuct.

ECHAN TILLON Mn/AI cm/l000 ans

L 22 0.0118 0.9

ZAM 26 0.0086 1 - 2

Z AM 51 0.0147 0.8

Z AM 70 0.0023 > 10

Z AM 96 0.0049 5 - 6

Z AM 97 0.0031 > 10

Z AM 107 0.0089 1 - 2

CE 4C 0.0026 >10

ZAM 109 0.0111 0.9

ZAM 111 0.0020 > 10

Z AM 115 0.0033 10

Z AM 116 0.0173 0.8

En ce qui concerne le taux de sédimentation (exprimé encm/1000 ans, après compaction), MATSUMOTO etIIJIMA (1983) et IIJIMA et al. (1985) ont montré que cetaux est inversément proportionnel à la valeur du rapportMn/AI établi sur le sédiment total. Les résultats obtenusdans la région étudiée (Tab. IV) montrent que le taux de


sédimentation des radiolarites varie , et que sur cettebase les échantillons peuven t être subdivisés en deuxgroupes :a. les échantillons L22 (Localité Tempa di Rocca

Rossa), ZAM 26 (Localité Murgia dei Prete) et ZAM51, 107, 1O~, 116 (Localité "La Cerchiara s.I.") fontapparaître un faible taux de sédimentation (1 à 2cm/1000 ans, après compaction) ; ces échant illons enrevanche sont parmi les plus riches en radiolaires etles organismes y sont aussi les mieux conservés ;

b. les échantillons ZAM 70, 96, 97, 111, 115, CE4C(Localité "La Cerchia ra s.l.") sont caractérisés par untaux de sédimentation élevé (environ 5 cm/1000 ans,après compaction, un seul échantillon), à très élevé(plus de 10 cm/1000 ans, après compact ion).

L'interprétation de ces résultats est en cours ,néanmoins il est dé jà poss ible de formu ler unehypothèse sur les cond itions du paléoenvi ronnement dedépôt, ains i que sur les mécan ismes de sédimentationdes radiolar ites. En fait, les var iations observées dansle taux de sédimentation (Tab, IV) suggèrent que lesradiolarites de la Formation du Monte Facito Auet. sontle produit d'au moins trois situations dépositionnelles(Fig. 6) :1. décantat ion de maté riel f in prove nant d'un nuage

turbiditique (turbid ite distale) (taux de sédimentationle plus élevé) ;

2. décantat ion de mat ériel détritique fin en suspensiondans la masse d'eau océanique (taux desédimentation le plus bas);

3. décantation de matériel fin entraîné par des courantsde densité (con to urites) (taux de sédimentat ionmoyen).

Il existe probablement une combinaison de ces troistypes de mécanismes déposit ionnels , par ailleursdifficiles à distinguer les uns des autres, dans dessédiments à granulométrie aussi f ine que lesradiolarites . De toute man ière , il est généralementconsidéré que le taux de sédimentation est élevé pourles dépôts turbidit ique s (> 10 cm/1000 ans, aprèscompact ion), tand is que les contouritesreprésenteraient des accumu lat ions lentes « 1acm/1000 ans, après compaction) (cf . Tab. IV) desédiments très fins de décantation (STOW, 1979).

DESCRIPll0N DES AFFLEUREMENTS

Localité de Tempa dl Rocca Rossa

La localité de Tempa di Rocca Rossa constitue l'un desplus grands aff leurements de ca lcaires triasiquesbioconstru its du Bassin de Lagonegro . Elle est située àl'extrémité mér idionale de la région de Moliterno (Fig. 1),le long de la route Lagonegro-Fontana d'Eboli , àproximité de la bifurcation pour le Monte Sirino.L'échantillon L 22, qui a livré la microfaune à radiolairesde cette localité , prov ient du versant NE de labioconstruction , . dans une zone d'affleurementcomplexe où les rapports stratigraph iques entre lesdivers lithotypes terr igènes et les calcaires récifauxrestent à établir .

localité de Murgla dei Prete

La dénomination Murgia dei Prete se réfère à un édificemassif, privé de végétation, constitué, comme leprécédent, de calcaires bioconstruits (associationlithologique C in CIARAPICA et al., 1988b). Le récif sesitue dans une vaste zone au NE de Tempa di RoccaRossa , connue sous le nom de Murge dei Principe(SCANDONE, 1967; WOOD, 1981; MICONNET, 1983,etc .).L'échantillon ZAM 26 a été récolté sur le versantméridional de l'édifice récifal; ici les calcaires sont encontact (tectonique ?) avec les dépôts argilo-marneuxqui contiennent les "blocs"(lambeaux de séries) deradiolarites.

Localité "La Cerchiara 5.1."

Nous entendons sous la dénomination "La Cerchiaras.l." deux zones (1 et 2, Fig. 4) proches du Monte LaCerch iara, celui-ci se situant à 7 km environ au sud duvillage de Tito (Fig. 1).La zone 1 se trouve à environ 1,5 km au SW du Monte LaCerch iara ; elle est notamment consitutée par unensemble de "lames" de calcaires bioconstruits,connues dans la littérature pour appartenir à l'un desrares affleurements où les rapports stratigraphiquesoriginels entre "terrigène" et "organogène" seraientencore conservés (SCANDONE, 1967 ; WOOD, 1981;L1MONGI, 1986; CIARAPICA et al., 1988b; RETIORI,1988).La Fig. 4 situe la zone 1 (avec les "lames" calcaires),d'où proviennent les échantillons de radiolarites étudiés(Fig. 3), par rapport à la zone 2 (tramée) et à la route quiva de Sasso di Castalda vers S. Michele Pierfaone .A l'affleu rement , ces radiolarites présentent descaractéristiques d'homogénéité ; il s'agit toujours delambeaux de sér ies, de couleur rouge-violacé, massifsou strat ifiés, entourés par une matrice argilo-marneuse;les intervalles marneux entre les "lames" calcaires de laCerchiara s.1. ont été datées du Ladinien s.1. sur la based'une étude des palynomorphes et des bivalves(CIARAPICA et al., 1988b; REnORt, 1988).La zone 2 se situe 1 km environ au SE de la zone 1 (Fig.4) le long de la route pour S. Michele Perfaone.Les rad iolarites présentent à cet endroit les mêmescaractéristiques d'affleurement que celles de la zone 1.

LES RADIOLAIRES

Les Radiolaires ont été extraits par les méthodeschimiq ues , triés et photographiés au microscopeélectronique à balayage.L'âge de 12 échantillons a été déduit des assemblagesd'espèces déterminées et de leurs répartitionsstratigraphiques fournies par la base de données géréespar GESPAL (VRIELYNCK et al., 1988a, b, 1989 ;VRIELYNCK et GRANLUND, 1989). Cet âge est triasiquemoyen (Anisien-Ladinien) à carnien .


Fig.3 : Panoramas du versant occidental de "La Cerchiara s.l." avec localisation des échantillons et des "lames" (zone1) (esquisses inédites de G. CIARAPICA, d'après photographies).

PANORAMAS DE LA ZONE 1

*~~(~t

ZAM 51

PANORAMA 1

PANORAMA 2LEGENDE

tIŒRU Calcaires bloconstrulta

o Marnes, argiles et radiolarlt••

* Echantillons

"La m e e "

Fig.4 : Localisation des échantillons de la zone 2(tramée); d'après la carte routière"Campania-Sasilicata" (043) au 1:200 000,agrandie, du Touring Club Italien.

Les faunes suivantes ont été reconnues dans lesdiverses localités (PI. l, Il, III) :

Tampa dl Rocca Rossa

...LA CERCHIARA

1358

o 1 km

N

t

(éch. L22) :Triassoeampe deweveri (NAKASEKO et NISHIMURA,1979)Triassoeampe sp.Pseudostylosphaera eoeeostyla (RUST) in KOZUR etMOSTLER, 1981, pl. 15, fig. 3Pseudostylosphaera sp.Pseudostylosphaera longobardiea (RUST) in KOZUR etMOSTLER,1981, pl. 49, fig. 3.Pseudostylosphaera sp. A in YAO, 1982Sarla integrita CORDEY et al., 1988Sarla sp.gen. sp. indet. (cf. Staurodoras dereourti DE WEVER ,1979 in NAKASEKO et NISCHIMURA, 1979)"Tt ipocyclie cf. acythus DE WEVER" in NAKASEKO etNISHIMURA,1979Archaeospongoprunum ? sp.Plafkerium hindei PESSAGNO, FINCH ASSOT, 1979Eptingium sp.Gomberellus moeki DUMITRICA, KOZUR et MOSTLER,1980, pl. 10, fig. 5Paurinella mesotriassiea KOZUR et MOSTLER, 1981,pl. 44, fig. 1gen. sp. indet. (cf. Eonapora sp.)


Murgla dei Prete

(éch. ZAM26) :Hindeosphaera foramanae KOZUR et MOSTLER, 1979in B. LAHN, 1984, pl. 5, fig. 11Triactoma cf. acythus DE WEVER, 1979Triassocampe sp,Gomberellus mockiDUMITRICA, KOZUR et MOSTLER,1980 in B. LAHN, 1984, pl. 9, fig. 1.Sarla ? sp.Plafkerium sp.Pseudostyiosphaera coccostyla (RUST) in KOZUR etMOSTLER, 1981, pl. 15, fig. 3Lithomelissa sp. (cf. Planispinocyrtis baloghi KOZURet MOSTLER, 1981, pl. 10, fig. 2gen. sp. indet. cf. "Stichopilium sp. A" in NAKASEKOet NISHIMURA, 1979, pl. 9, fig. 6-8Eonapora ? sp.Eptingium ? sp.Capnoce ? sp.

La Cerchlara 5.1.

(éch. ZAM51) :Eptingium cf. manfredi DUMITRICA, 1978Pseudostylosphaera cf . spinosa KOZUR etMOSTLER, 1981Pseudostylosphaera cf. longobardica (RUST) inKOZUR et MOSTLER , 1981, pl. 49, fig. 3Pseudostylosphaera ? sp.

(éch. ZAM70) :Triassocampe "sp. A" in YAO, 1982Pseudostylosphaera coccostyla (RUST) in KOZUR etMOSTLER, 1981, pl. 15, fig. 3Paurinella cf. aequispinosa KOZUR et MOSTLER,1981Tripylidium rotundum NAKASEKO et NISHIMURA,1979Tirodella goestlingensis KOZUR et MOSTLER, 1981Yeharaella? sp.Eptingium cf. manfredi DUMITRICA, 1978Kahlerosphaera ? aspinosa KOZUR et MOCK, 1973Sarla sp.

(éch. ZAM96) :Triassocampe sp.Sarla? sp.Yehara sp.

(éch. ZAM106) :Une forme très particulière semblant intermédiaireentre les Nassellaires et les Albaillell idae

(éch. ZAM107) :Welirella f1euryi (DE WEVER, 1979)Eptingium ? sp.Pentactinocarpus fusiformis DUMITRICA, 1978Pentactinocarpus sp.Triassocampe sp.Capnuchosphaera sp.Falcispongus calcaneum DUMITRICA, 1982

Pseudostylosphaera japonica (NAKASEKO etNISHIMURA,1979)

(éch. CE-4C) :Triassocampe deweveri NAKASEKO et NISHIMURA,1979Triassocampe "sp. A" in YAO, 1982Katorella cf. bifurcata KOZUR et MOSTLER, 1981Hozmadia sp.Hindeosphaera sp.Eptingium sp.Pseudostylosphaera sp.

(éch. ZAM109) :Hindeosphaera spinulosa (NAKASEKO et NISHIMURA,1979)Pseudostylosphaera sp. .Katorella bifurcata KOZUR et MOSTLER, 1981Triassocampe "sp. A" in YAO, 1982Eptingium manfredi DUMITRICA, 1978

(éch. ZAM111) :Triassocampe deweveri NAKASEKO et NISHIMURA,1979Hindeosphaera sp.

(éch. ZAM115) :Pseudostylosphaera coccostyla (RUST) in KOZUR etMOSTLER, 1981, pl. 15, fig. 3Eptingium manfredi DUMITRICA, 1978Triassocampe sp.

(éch. ZAM116) :Pseudostylosphaera japonica (NAKASEKO etNISHIMURA, 1979)Triassocampe sp.Oertlispongus inaequispinosus DUMITRICA, KOZUR etMOSTLER, 1980

LITHOLOGIE DE LA FORMATlON DU MONTE FACITO

Sur la base des données de la littérature et des résultatsde nos études récentes, une colonne stratigraphiquesynthétique (pas à l'échelle) a été proposée pour laFormation du Monte Facito Auct . (Fig. 5). Cette unité aété divisée, selon les principaux lithotypes, en troisséquences décrites ci -dessous, avec un modèlesédimentaire présenté plus loin et Fig. 6.

Séquence InférieureElle est constituée principalement de marnes etd'argiles marneuses qui contiennent des niveaux decalc irudites, calcarénites, quartzarénites etradiolarites (association lithologique A in CIARAPICAet al., 1988b) . Dans la localité du Monte Facito et à laPietra Maura on observe des niveaux d'arénites etquartzarénites à rares Daonelles et "ripples" ("ripplesda onda" in CIARAPICA et al., 1988, pour nousfigures sédimentaires d'origine turbitidique) intercalésdans des horizons marneux. CIARAPICA et al.(1988b) attribuent ces mêmes niveaux (associationlithologique B) au Trias moyen sur la base desDaonelles, mais plus particulièrement à

Les radiolarites triasiques de la Formation du Monte Facito AucL. 151

l'Anisien-Ladinien inférieur "per il fatto che le arenit imicacee sono a luoghi direttamente sormontate daicalcari ladinici" . Ces auteurs considèrent doncl'existence de rapports stratigraphiques entre lescalcaires bioconstru its et les arénites.

L'analyse des Foraminifères triasiques (Meandrospirapus il/a) , des palynomorphes (CIARAPICA et al.,1988b) et des Radiolaires permet d'attr ibuer cetteséquence au Trias inférieur-Anisien .La microfaune permienne présente dans les niveauxde calcirudites est resédimentée (CIARAPICA et al.,1986; . PANZANELLI-FRATONI et al., 1987;CIARAPICA et al., 1988a, b) et d'âge murghabien(CIARAPICA et al., à paraître).

Séquence IntermédiaireCette séquence est caractérisée par une abondantematrice marno-argileuse dans laquelle on retrouve ,sous forme de blocs hétérométriques les lithotypesqui constituent la séquence inférieure.En outre , la séquence intermédiaire cont ient des"lambeaux de séries" de radiolarites et elle sedistingue principalement par la présence de "blocs"de calcaires bioconst ruits; ces derniers apparaissentà l'affleurement sous forme de grandes massesrécifales qui émergent de la morphologie collinairemodelée par les sédiments marneux. Des "lambeauxde séries" de calcaires roses non nodulaires, parfoisconglomératiques , sont également présents. Plusrarement, on retrouve des blocs de brèches calcairespolygéniques (flots de débris) (associat ionlithologique C in CIARAPICA et al. , 1988b).Localement, par exemple à la Tempa di Rocca Rossa,les "blocs" de calca ires bioconstruits reposent surdes niveaux quartzarénitiques analogues à ceux dela séquence inférieure. La nature de ce contact restetoutefois à préciser.D'un point de vue biostratigraphique, lespalynomorphes (CIARAPICA et al., 1988b) et lescopro lites (Bactryllium spp.) présents dans lesmarnes, les Foraminifères dans les calcairesbioconstruits (ZANINETTI et al., 1986, 1987;L1MONGI et al., 1987; RETTORI et el., 1988) et lesRadiolaires dans les radiolarites sont indicatifs d'unâge ladinien-earnien (carnien inférieur ?) pour cetteséquence. Des donn ées stratig rap hiqu escomplémentaires sont attendues de "étude desConodontes provenant des calcaires roses(recherches en cours) .

Séquence supérieureCette séquence débute par des calca ires noduleuxroses (faciès Ammon itieo Rosso), suiv is deradiolarites et de marnes. Loca lement ont étéobservés des niveaux bréchiques à élémentscalcaires s'intercalant entre les calcaires roses et lesradiolarites.Les microfossiles (Foraminifères, Radiolaires) nepermettent pas d'att ribuer un âge précis à cett eséquence. Toutefois la position stratigraphique decelle-ci entre la séquence intermédiaire d'âge

ladino-carnien (?) et les Calcaires à silex datés parVRIELYNCK (1987) du Carnien terminal-Norien basalserait indicative d'un âge carnien s.l : pour laséquence supérieure.

MODELE DE SEDIMENTATION

Le modèle proposé pour la sédimentation de la partieinférieure et moyenne de la Formation du Monte FacitoAuet. (Fig. 6) se réfère à un système marin côtier ,comportant à l'origine une plate-forme, probablementdéjà existante à la fin du Paléozoïque. L'évolution decette marge continentale au cours du temps aboutit à ladifférenciation d'un talus et d'un bassin, en même tempsqu'à l'instauration d'un régime océanique de plus en plusouvert ; le produit de ces transformationspaléoenvironnementales sera, au Trias, la formation duBassin de Lagonegro , un vaste sillon dont l'existencesera maintenue au moins jusqu'au Crétacé , avec lasédimentation de la Formation des Galestri. Notre blocdiagramme (Fig. 6) rend compte de la dynamique de lasédimentation en bordure de ce bassin pendant le Triasmoyen à supérieur (Carnien), intervalle témoin du dépôtdes séquences inférieure (turbiditique) et moyenne(mise en place de "build ups", sédimentation marneuseet radiolaritique) de la Formation du Monte Facito Auet.Au passage du Permien au Trias Inférieur, quicorrespond à une période d'instabilité liée à l'ouverturede la Téthys triasique, l'environnement de dépôt estreprésenté par une plate-forme carbonatée partiellement(?) consolidée, dont le talus fait transition à un bassin, àl'époque en voie d'approfondissement. La plate-formeest formée de sédiments calcaires (calcirudites etcalcarénites à éléments permiens) et probablementaussi de dépôts marneux. Selon notre interprétation,ces sédiments seraient dérivés du démantellement de lapaléoplate-forme paléozoïque, aujourd'hui disparue,démantellement qui a vraisemblablement débuté dans lePermien supérieur et se serait poursuivi durant au moinstout le Trias inférieur. Le matériel ainsi "recyclé" pourraitêtre également le témoin des événementsdépositionnels survenus au début du Trias inférieur,intervalle jusqu'ici non documenté paléontologiquementen Apennin méridional.Vers la fin du Trias Inférieur, des sables à Meandrospirapusilla se déposent sur la bordure proximale de laplate-forme; dans les zones plus externes, unesédimentation marneuse domine, avec le début probabled'une resédimentation du matériel sableux et sans douteaussi des marnes. La situation sédimentologique ainsidécrite s'est vra isemblablement poursu ivie sanschangement jusqu 'à l'Anlslen . Dès lors, au niveau dutalus médio-inférieur et dans le bassin, où nes'accumula ient depuis le début de "approfondissementque des marnes et des argiles, les premières radiolaritestriasiques, qui sont aussi les premières connues dans leBassin de Lagonegro, commencent leur sédimentationdans les zones situées en-dessous du niveau decompensation des carbonates . Simultanément, dumatériel détritique (calcirudites et calcarénites


Fig.5: Colonne synthétique des principales séquences (pas à l'échelle), de la Formation du Monte Facito Auct.,d'après les conclusions de nos recherches récentes et sur la base également des données de la littérature(SCANDONE, 1967; CIARAPICA et el., 1988 et pour la partie supérieure de VRIEL YNCK, 1987).Epaisseur de la série non connue.

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* CONODONTES

* CONODONTES

* CONODONTES

* DAONELLES

* RADIOLAIRES

* FORAMINIFERE S

FORAMINIFERES

RADIOLAIRES

* PALYNOMORPHE S

BACTRYLLIUM

* RADIOLAIRES

* PALYNOMORPHES

* DAONELLES

* FQRAMINIFERES

*]** RADIOLAIRES

FORAMINIFERES

~~

~~

~~

LEGENDE

Marnes

Calcirudites

Calcarénites et quartzarénites

Radiolarites (stratif iées et massives )

Marnes et argiles avec des blocs dedimensions variables de: calcairesbioconstruits, calcarénites , calcirudites ,radiolarites , quartzarénites et br èches.

IWf%;m Arénites et quartzarénites

~ Calcaires marneux nodulaires

IL :{JI Calcaires et ca lcaires marneux

m Calcai res à silex

Brèc hes

* Niveau x fossilifères

Les radiolarites triasiques de la Format ion du Monte Facito Auet.... 153

perm iennes, calcarénites à Meandrospira pusille,quartzarénites et marnes) en provenance du ta lussupérieur se resédimente en profondeur, étant enpermanence redistr ibué par les courants de turbidité.

Le Ladinlen représente, durant le Trias moyen, unépisode de relat ive stabil ité de la plate-forme, surlaquelle se développent des bioconstructions ["buildups" à Dasycladacées, éponges calcaires (Thalamida)et organismes encroûtants), tandis que dans les zonesde transition au talus et sur le talus lui-même, desmarnes et ' des argiles continuent de se déposer. Lasédimentation des faciès radiolaritiques se poursuit etdevient de plus en plus importante à mesure del'approfondissement du bassin .Au passage du Ladinien-Carnien, on enregistre unereprise de l'activité tectonique distensive qui conduira àJ'ouverture définitive du Bassin de Lagonegro. Cettenouvelle phase d' instabilité est responsable dudémantellement des "build ups ", phénomène qu is'accompagne de l'apparition de canyons, creusés dansle talus, et de la formation de cônes détritiquesprofonds. Le démantellement des ·bioconstructions apour résultat la mise en place de mégablocs calcaires,éboulés dans le bassin où domine toujours unesédimentation argilo-marneuse et radiolaritique;

simultanément se forment des mégabrèches à élémentscalca ires, tandis que le matériel sablo-argiteux enprovenance de la plate-forme externe est lui redéposépar les courants de turbidité.C'est au Carnien probablement que se déroule laséd imentation de la séquence supérieure (nonreprésentée sur notre Fig. 6) de la Format ion du MonteFacito Auet. Cette séquence est constituée, à la base ,de calcaires à faciès Ammonitieo rosso [présence deJohannites johannisaustriae (?) (CIARAPICA et al.,1988b)), surmontés par des marnes et des radiolarites.La séquence supérieure passe stratigraphiquement, etprobablement aussi en continuité de sédimen tation, à laFormation des Calcaires à silex du Carnien terminai·Norienbasal (VRIELYNCK, 1987)En conclusion de ces considérations sédimentologiques, de même que sur la base d~ l'aspect actuel de laFormation du Monte Facito Auet. à "affleurement, onpeut ra isonnablement penser que les séquencesinférieure et moyenne de cette formation sont toutesdeux le résultat d'une intense activité turbid itique ; ils'agirait de turbidites fines et distales pour ce quiconcerne les alternances calcarénitiques et marneusesde la séquence inférieure, et de turbidites proximaleschaotiques pour la séquence moye nne. Cette dernièrereprésenterait en conséquence un énorme olistrostrome

Fig. 6 : Dynamique de la séd imentation de la Formation du Monte Facito Auet. (Bassin de Lagonegro) auLadinien-Carnien inférieur (?). La direction des vents est suggérée par l'existence probable de courantsd'upwelling dans l'aire de sédimentation des radiolarites (paléozone équatoriale à haute productivité biologique) .

VENTS

- CC D

Sédiments

Resédlmenta

Calclrudlles, calca rénlles(Permien superieur et

Trias Inferieur) et marnes

LEGENDE

Marnes (Trias moyen)

Calcaires bloconstruits(Trias moyen)

Radlolarlles (Trias moyen)

[II

c=J..TALUS SUPERIEUR· sfumps· canyons· lIols de débris

TALUS MOYEN. turbldlles sablo-silteuses. hémlpélagltes

TALUS INFERIEUR_---ç~"'

· turbldltes sllto-arglleuses· contourlles· pélagites


dans lequel il devrait même être possible de retrouverdes marnes en blocs et sans doute également des"morceaux" de plate-fo rme encore conservée.

CONCLUSION

L'étude des radiolarites de la Formation du Monte FacitoA uet. a apporté d'une part des résultatsbiostratigraphiques, avec l'attribution des Radiolaires auTrias moyen, Carnien 7, d'autre part permis deshypothèses sur l'origine de la silice et sur les conditionsde sédimentation des radiolarites.L'analyse de la composition et de la variation des

éléments ch imiques majeurs dans les radiolarites amontré que cel les -ci se caractérisent par unpourcentage élevé de Si02 (84,5 % valeur moyenne).Cette quantité importante de silice (Fig. 2) semble avoirune origine surtout biologique du fait que l'on se trouveprobablement en correspondance d'une paléozone àhaute productivité biologique. Ces considérations sonten accord avec la position équatoriale occupée par leBassin de Lagonegro au Trias moyen-Jurassique(DERCOURT et sl., 1985, 1986).Une origine nettement continentale pour une partie dessédiments (argiles) constituant les radiolarites estégalement proposée.

Planche 1

Fig. 1: cliché No 65 687-04 , x 200, Triassocampe sp. ; échoL 22, localité : Tempa di Rocca Rossa.Fig.2 : cliché No 65 687-03, x 266, Triassocampe deweveri NAKASEKO et NISHIMURA, 1979; écho L 22, localité:

Tempa di Rocca Rossa.Fig.3: cliché No 65 687-08, x 230, Pseudostylosphaera coccostyla (RÜST) KOZUR et MOSTLER 1981, pl. 15, fig. 3,

pl. 46, fig. 5; éch, L 22, local ité: Tempa di Rocca Rossa.Fig. 4: cliché No 25 687-07, x 175, gen. sp. indet. (cf. Sada 7); échoL 22, localité : Tempa di Rocca Rossa.Fig.5: cliché No 45 687-04, x 280, gen. sp. indet. (= Staurodauras dereourti DE WEVER et al., 1979 in NAKASEKO et

NISHIMURA, 1979); écho L 22, localité: Tempa di Rocca Rossa . Il est difficile de déterminer si les extrémitésd'épines sont réellement bifides ou si elles ne le sont qu'en apparence (elles pourraient alors être trifurquéesdans un plan et prolongées distalement au-delà du point des divergences des spinules) .

Fig.6: cliché No 55 687-05, x 200, gen . sp. indet.; échoL 22, localité: Tempa di Rocca Rossa. Ce spécimen révèle lapartie centrale de la coque , très réduite .

Fig. 7: cliché No 45 687-07, x 130, Pseudostylosphaera sp. A (on notera les épines polaires non alignées) ; écho L 22,localité : Tempa di Rocca Rossa.

Fig. 8 : cliché No 45 687-02, x 160, Pseudostylosphaera longobardiea KOZUR et MOSTLER, 1981, pl. 49, fig. 3; écho L22, localité: Tempa di Rocca Rossa.

Fig. 9: cliché No 75 687-03, x 150, Paurinella mesotriassica KOZUR et MOSTLER, 1981, pl. 44, fig . 1; éch oL 22,localité: Tempa di Rocca Rossa.

Fig. 10 : cl iché No 45 687-05, x 220, gen . sp. indat. (Ept ingiidae 7); écho L 22, localité : Tempa di Rocca Rossa. Lesép ines très massives, légèrement vr illées, présentent des ponts enjambant les gouttières inter-rides,processus connu au Trias et fréquent chez les Epting iidae.

Fig. 11 : cl iché No 65 687-06, x 100, gen. sp. indet.; échoL 22, local ité: Tempa di Rocca Rossa. On notera que les deuxfortes épines polaires sont connectées exacteme nt au centre et qu'elles présentent une rotation de 30° l'unepar rapport à l'autre. Il est remarquable qu'il n'y ait pas ici place pour une coque médulla ire.

Fig. 12 : cliché No 19387-06, x 400, gen . sp. indet. ; échoZAM 26, localité : Murgia dei Prete . Il est diffic ile de précisersur ce spécimen tricyrtide s'il existe un segment post-abdominal sphérique ou s'il s'agit d'un autre spécimencollé au niveau de l'ouverture post -abdom inale (nous avons tendance à favoriser la prem ière hypothèse, ladeuxième nécessitant que le hasard ait placé le spécimen étranger exactement au centre de l'ouverturedistale).

Fig. 13 : cl iché No 19 387-28, x 330, gen. sp. indet. (cf. Planispinocyrtis baloghi KOZUR et MOSTLER, 1981, pl. 10, fig.2) ; échoZAM 26, localité: Murgia dei Prete.

Fig. 14 : cliché No 19387-08, x 100, gen. sp. indet. (cf. "Stichopilium sp. A" in NAKASEKO et NISHIMURA, 1979, pl. 9,fig. 6-8); écho ZAM 26; localité: Murgia dei Prete.

Fig. 15 : clich é No 19387-03, x 180, Hindeosphaera foremanae KOZUR et MOSTLER, 1979; in LAHN, 1984, pl. S, fig .11; écho ZAM 26, localité : Murgia dei Prete. L'épine principale est cassée sur ce spécimen.

Fig. 16 : cliché No 19387-21, x 266, Triaetoma 7 cf. acythus DE WEVER, 1979; échoZAM 26, localité: Murgia deiPrete .

Fig. 17 : cliché No 19 387-20, x 150, Pseudostylosphaera coccostyla (RÜST) in KOZUR et MOSTLER, 1981, pl. 15, fig.3; échoZAM 26, localité: Murgia dei Prete.


En outre , les valeu rs obt enues pou r le taux desédimentation suggèrent que les radiol arites de laFormation du Monte Facito Auet. peuv ent être le résultatde plusieurs mécanismes dépositionnels :

décantation à part ir d'un nuage turb iditique;- décantation de maté riel en suspension;- décantation à part ir de contour ites.Un modèle sédime ntaire pou r la part ie inférieure etmoyenne de la Formation du Monte Facito Auet. estproposée (Fig. 6). Il s'ag it de deux séquences d'originetu rbiditiq ue, la séqu ence inf éri eure rep résentantl'événement dista l, la séquence supéri eure l'événem entproximal de la turbidite.D'un po in t de v u e b io st ratig raphique etpaléogéographique, on peut rappeler que nos résultat sse réfèrent à la première signal isatio n, dans la partieinférieure (Form ation du Monte Facito Auet.) de l'Unit éde Lagon egro Il , de radio lar ite s appartenant au Tr iasmoyen, Carnien ? Cette dat ation est en accord avec laprésence, dans la partie moy enne-supérieure de cett emême unité , de radiol arites d'un âge compris ent re leNorien et le Tithono-Be rrasien [Formation des Calca ires

à silex et Formation des Schistes siliceux ("Forma tiondes Radiolarites" de DE WEVER et MICONNET, 1985)).Le Bassin de Lagonegro s'identifie donc dès le Triasmoyen (Anisie n-Ladinien), et non seulement à partir duTrias supérieur (voir DE WEVER et MICONNET, 1985),et son approfondissement relatif, par rapport à lasurface de compensation des carbonates, se pours uitsans interruption jusqu'au Jurassique supérieu r (DEWEVER et MICONNET, 1985) avec le début de lasédimentation de la Formation de Galestri. On revientalors , comme dans toutes les chaîne s alpi nespériméditerranéennes, à une sédimentation de typecarbonaté (DE WEVER et DERCOURT, 1985).On notera enfin que les radiolarites triasiques du Bassinde Lagonegro ne sont pas les seules con nuesactuellement. Des radiolarites du Tri asmoyen -Jurassique supérieur, associées à des sériessédimentai res et an alogues à celles de l'Uni té deLago neg ro Il , sont connues en d'autres localitéstéthysiennes, en Grèce dans la Série Maliaque(Logistion) , en Tchécoslovaquie dans la Série de Meliataet en Oman (DE WEVER et al., 1988).

Planche Il

Fig. 1 : cliché No 75 687-10 , x 330 , gen . sp. indet. (cf. ? Eonapora sp.) ; éch oL 22, localité : Tempa di Rocca Rossa.Bien que le spécimen soit mal préservé, on en distingue bien les pieds divergents. Cette forme évoque certainsPylento némidae connus dans le Carbon ifère d'Europe (Pyrénées , Vendée ...).

Fig.2: cliché No 55 687-07, x 230 , gen. sp. indet.; écho L 22, localité: Tempa di Rocca Rossa.Fig.3 : cliché No 65 687-07, x 150, gen . sp. indet.; écho L 22, local ité: Tempa di Rocca Rossa.Fig.4 : cliché No 19 387-32, x 110, gen. sp. indet. ; échoZAM 26, localité : Murgia dei Prete.Fig.5: cliché No 19387-07, x 370 , gen. sp. indet; écho ZAM 26, localité : Murg ia dei Prete. Il est difficile de préciser si

ce spécimen est un Pylentoneminae (formes connues au Paléozoïque) ou un Poulp inae (formes conn ues auMésozoïque).

Fig. 6: cl iché No 19387-33, x 220 , gen. sp. indet. ; échoZAM 26, localité: Murgia dei Prete.Fig.7: cliché No 19 387-41, x 400 , gen. sp. indet.; écho ZAM 26, localité: Murgia dei Prete. Les épines n'apparaissent

pas alignées mais il est diffic ile de préciser si cette situat ion est originale ou si elle résulte de déf ormationtaphonom ique (compact ion, tectonique) . Quoiqu'il en soit, il est à noter (cette occurence étant rare) que l'uned'elles est cylind rique (vers le haut sur le cliché) alors que l'autre est nettement tri radiée (vers le bas sur lecl iché).

Fig.8 : cliché No 31 387 -13, x 190, gen. sp. indet.; échoZAM 51, localité: La Cerchiara s.1. (Zone 1). Il s'ag it d'unspécimen possédant originellement trois épine s coplanaires ou quatre épin es disposées selon un modè letétraédrique .

Fig.9: cliché No 31 287-41, x 550, Tirodella goestlingensis KOZU R et MOSTLER, 1981; éch oZAM 70, localité: LaCerch iara s.1. (Zone 1). Deux des trois pieds sont cassés à prox imité de l'ouverture collaire .

Fig. 10: cliché No 31 287-48, x 200, gen. sp. indet.; échoZAM 70, localité La Cerchiara s.1. (Zone 1). Ce spécimenprésente des pieds dont l'extrémité est trifurquée (un seul des tro is est préserv é, deux sont cassés à proximitéde l'ouverture colla ire).

Fig. 11 : cl iché No 31 287-58, x 175,Pseudostylosphaera coeeostylus (RÜST); échoZAM 70, localité : La Cerchiara s.1.(Zone 1).

Fig. 12 : cliché No 31 287-47, x 250, Pseudostylosphaera eoeeostylus (RÜST); écho ZAM 70, localité: La Cerchiara s.1.(Zone 1).

Fig. 13 : cliché No 31 287-43 , x 220, ''Triassoeampe sp. A" in VAO; éch,. ZAM 70, localité: La Cerchiara s.1. (Zone 1).Fig. 14 : cliché No 04 288-02, x 250, gen. sp. indet. ; écho ZAM 70, localité : La Cerchiara s.1. (Zone 1).Fig. 15 : cl iché No 31 287-52, x 250, Pseudostytosoheere eoeeostylus (RÜST); écho ZAM 70, loca lité : La Cerchiara s.1.

(Zone 1).Fig. 16 : cl iché No 31 287 -38, x 225, Pseudosty losphaera eoecostylus (RÜST) ; écho ZAM 70, localité : La Cerchiara s.1.

(Zone 1).


REMERCIEMENTS

Les présentes recherches ont été soutenuesfinancièrement par le Fonds Nat ional Suisse de laRecherche Scientifique [Projet bilatéral FNSRS (L.Z. No2.264-0.86) et ÇNR (Leonsevero Passeri, Université dePerugia)] et par le CNRS (Projet P. DE W., INSUURA1315). Les tr avaux de te rra in ont été conduits en

collaboration avec le Département des Sciences de laTerre, Université de Perugia (Prof. L. PASSE~I et G.CIARAPICA, Dr . S. CIRILLI, P. L1MONGI, R.PANZANELLI-FRATONI et R. RETTORI). Les auteursexpriment leurs remerciements au Dr. J . WUEST pour laréal isation des photographies de Radiolaires aumicroscope électronique à balayage .

Planche III

Fig. 1 : cliché No 61 188-21 , x 200, Pentactinocarpus fusiformis DUMITRICA, 1978; écho ZAM 107, localité : LaCerchiara s.1. (Zone 1).

Fig.2 : cliché No 51 188-05, x180, Falcispongus calcaneum DUMITRICA , 1982; échoZAM 107, localité: La Cerchiaras.1. (Zone 1).

Fig. 3: cliché No 71 188-25, x 200, gen. sp. indet. (cf. ? Epting ium ?); écho ZAM 107, localité: La Cerchiara s.1. (Zone1). On notera la coque qui semble être constituée par une (ou deux ?) partie{s) discoïdale{s) de part et d'autredu plan des épines.

Fig.4 : cliché No 81 188-35 , x 250', gen. sp. indet.; écho ZAM 109, localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2). Cette formeévoque étrangerpent les Albaillellides connus dans le Permien.

Fig. 5: cliché No 91 188-46, x 230, gen. sp. indet. ; écho ZAM 109, localité: La Cerchiara s.1. (Zone 2). Comme il estfréquent pour les Acaeniotyles, ce spumellaire présente des angles variables entre les épines voisines, l'und'eux étant proche de 180°.

Fig.6: cliché No 81 188-38, x 200, gen. sp. indet. ; écho ZAM 109, localité: La Cerchiara s.1. (Zone 2). Cette formeévoque beaucoup les termina isons bulbeuses de certains morphotypes connus dans le Permien (on compareranotamment avec Ishigaum trifustis DE WEVER et CARIDROIT, Nazarovella gracilis DE WEVER etCARIDROIT) .

Fig. 7 : cliché No 31 288-22, x 400, gen. sp. indet.; écho ZAM 109, localité: La Cerchiara s.1. (Zone 2). Cette formeévoque les Albaillellides connus dans le Permien.

Fig.8: cliché No 81 188-32, x 230, Hindeosphaera spinulosa (NAKASEKO et NISHIMURA, 1979) ; écho ZAM 109,localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2).

Fig. 9: cliché No 21 288-17, x 400, gen. sp. indet. ; écho ZAM 115, localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2). Cette formeévoque les Poulpinae (on devine la position de l'émergence de l'actine V).

Fig. 10 : cliché No 31 288-27, x 120, Pseudostylosphaera coccostyla (RÜST) ; écho ZAM 115, localité : La Cerchiara s.1.(Zone 2).

Fig. 11 : cliché No 31 288-30, x 210, Pseudostylosphaera cf. coccostyla (RÜST) (la qualité de préservation de la coquene permet pas de compa raison certa ine); échoZAM 115, localité : La Cerchiara s.l. (Zone 2).

Fig. 12 : cliché No 51 288-42, x 200, Pseudostylosphaera japonica (NAKASEKO et NISHIMURA, 1979) ; échoZAM 116,localité: La Cerchiara s.1. (Zone 2).

Fig. 13 : cliché No 41 288-39, x 400, gen. sp. indet.; écho ZAM 116, localité: La Cerchiara s.1. (Zone 2). Cette formeévoque Dumitricaella pauliani DE WEVER , connu dans le Lias (on notera la protub érance qui correspondprobablement à l'un des bras qui existent de part et d'autre de l'émergence de l'actine V).

Fig. 14 : cliché No 51 288-43, x 275, Oertlispongus inaequispinosus KOZUR et MOSTLER , 1980; échoZAM 116, localité: La Cerchiara s.1. (Zone 2). Un fragment de la coque centrale reste visible à la base de la poutre polaire.

Fig. 15 : Cliché No 25 687-29, x 180, gen. sp. indet.; écho CE4C, localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2). On comparera cettefigure avec Hindeosphaera spinulosa (NAKASEKO et NISHIMURA, 1979) de la figure 8.

Fig. 16 : cl iché No 25 687-20 , x 415, Hozmadia sp. ; écho CE4C, localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2)). On notera lapersistance , assez exceptionnelle pour des spécimens de cette médiocre qualité de préservation, de l'actinecéphalique V.

Fig. 17: cl iché No 25687-38, x 225, Hindeosphaera sp.; éch.CE4C, localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2).Fig. 18 : cliché No 41 188-39, x 265, gen. sp. indet. ; écho CE4C, localité : La Cerchiara s.l. (Zone 2). Cette forme

évoque , comme les fig. 4 et 7, des Albaillellide s du Permien.Fig. 19 : cliché No 25 687-54, x 400, Hozmadia sp.; échoCE4C, localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2)).Fig. 20 : cliché No 25 687-16, x 430, gen. sp. indet.; échoCE4C , localité : La Cerchiara s.1. (Zone 2). Cette forme

présente des caractères de Nassélaire monoc éphalique sans qu'il ait néanmoins été poss ible de discernerl'ouverture colla ire.


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