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Christoph Willibald Gluck Armide Mardi 8 Novembre 2016

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MARDI 8 NOVEMBRE 2016 – 19H30

GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ - PHILHARMONIE

Christoph Willibald GluckArmide Livret de Philippe Quinault

Première partie : ouverture, actes I et II

ENTRACTE

Deuxième partie : actes III à V

Les Musiciens du LouvreMarc Minkowski, direction

Gaëlle Arquez, ArmideStanislas de Barbeyrac, RenaudFlorian Sembey, HidraotAurélia Legay, La HaineHarmonie Deschamps, Phénice, Mélisse, Un plaisirOlivia Doray, Sidonie, La bergère, Lucinde, Un plaisirThomas Dolié, Aronte et UlbadeEnguerrand de Hys, Artémidore, Le Chevalier danoisConstance Malta-Bey, Naïade, Coryphée*Luc Seignette, Jean-Philippe Fourcade, Coryphées*

Chœur de l’Opéra National de BordeauxSalvatore Caputo, chef de chœur

*artistes du Chœur de l’Opéra National de Bordeaux

Ce concert est surtitré.

En partenariat avec l’Opéra National de Bordeaux, la Philharmonie de Paris, le Wiener Staatsoper et les Musiciens du Louvre.

FIN DU CONCERT VERS 23H.

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Ouverture

Acte 1

Scène 1Duo « Dans un jour de triomphe » (Phénice, Sidonie)Air « Je ne triomphe pas » (Armide)Duo « Qu’importe qu’un captif manque » (Sidonie, Phénice)Air et Récitatif « Les enfers ont prédit cent fois » / « Un songe affreux » (Armide)Air « Vous troublez-vous d’une image légère » (Sidonie)

Scène 2Introduction et Récitatif « Armide, que le sang qui m’unit avec vous » (Hidraot)Air « Je vois de près la mort » (Hidraot)Air « La chaîne de l’hymen m’étonne » (Armide)Air « Pour vous, quand il vous plaît » (Hidraot)Récitatif « Contre mes ennemis » (Armide, Hidraot)Air « Si je dois m’engager un jour » (Armide)

Scène 3Chœur et Soli « Armide est encor plus aimable » / « Nos ennemis » / « Suivons Armide, et chantons » (Coryphées, Hidraot, peuples de Damas, Phénice, Sidonie)Andante

Scène 4Soli et Chœur « Ô ciel ! Ô disgrâce cruelle ! » (Aronte, Armide, Hidraot, Sidonie, Phénice, peuple de Damas)Chœur « Poursuivons jusqu’au trépas » (Armide, Sidonie, Phénice, Hidraot, Aronte, peuple de Damas)

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Acte 2

Scène 1Introduction et Récitatif « Invincible héros » (Artémidore, Renaud)Air « Le repos me fait violence » (Renaud)Duo « Fuyez les lieux où règne Armide » (Artémidore, Renaud)Air « J’aime la liberté » (Renaud)

Scène 2Introduction et Récitatif « Arrêtons-nous ici » (Hidraot, Armide)Duo « Esprits de haine et de rage » (Hidraot, Armide)Récitatif « Dans le piège fatal de notre ennemi s’engage » (Armide, Hidraot)

Scène 3Air « Plus j’observe ces lieux » (Renaud)

Scène 4Trio « Au temps heureux où l’on sait plaire » (Une Naïade, deux coryphées en écho)Chœur avec danse « Ah ! Quelle erreur, quelle folie » (Coryphées)ModeratoAir « On s’étonnerait moins » (Une Bergère)Chœur avec danse « Ah ! Quelle erreur, quelle folie » (Nymphes, bergers, bergères)

Scène 5Introduction et Récitatif « Enfin, il est en ma puissance » (Armide)Air « Ah ! Quelle cruauté de lui ravir le jour ! » (Armide)Air « Venez, secondez mes désirs » (Armide)

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Acte 3

Scène 1Air « Ah ! Si la liberté me doit être ravie » (Armide)

Scène 2Duo et Récitatif « Que ne peut point votre art » / « Votre amitié dans mon sort s’intéresse » (Phénice, Sidonie, Armide)Air « De mes plus doux regards Renaud sut se défendre » (Armide)Trio « Que votre art serait beau ! » (Phénice, Sidonie, Armide)

Scène 3Air « Venez, venez, Haine implacable ! » (Armide)

Scène 4Récitatif « Je réponds à tes vœux » (La Haine)Air et Chœur « Plus on connaît l’amour » (La Haine, la suite de la Haine)AndanteAir et Chœur « Amour, sors pour jamais » (La Haine, Armide, la suite de la Haine)Solo et Chœur « Suis l’amour, puisque tu le veux » (La Haine, la suite de la Haine)

Scène 5Air « Ô ciel ! Quelle horrible menace ! » (Armide)

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Acte 4

Scène 1Duo « Nous ne trouvons partout que des gouffres » (Le Chevalier danois, Ubalde)Récitatif « Allons chercher Renaud » (Le Chevalier danois, Ubalde)Duo « Redoublons nos soins » (Ubalde, le Chevalier danois)Récitatif « On voit d’ici le séjour enchanté » (Ubalde, le Chevalier danois)

Scène 2Air et Chœur « Voici la charmante retraite » (Lucinde, démons)Musette - Second Air - MusetteRécitatif « Allons, qui vous retiens encore ? » (Ubalde, le Chevalier danois)Trio « Enfin je vois l’amant » (Lucinde, Le Chevalier danois, Ubalde)« Ce sceptre d’or peut dissiper une erreur » (Ubalde)

Scène 3Duo « Je tourne en vain les yeux de toutes parts » (Le Chevalier danois, Ubalde)

Scène 4Trio « D’où vient que vous vous détournez » (Mélisse, Ubalde, Le Chevalier danois)Trio « Pourquoi faut-il encor m’arracher mon amant ? » (Mélisse, Ubalde, Le Chevalier danois)Duo « Fuyons les douceurs dangereuses » (Ubalde, le Chevalier danois)

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Acte 5

Scène 1Introduction et Récitatif « Armide, vous m’allez quitter ! » (Renaud, Armide)Duo « D’une vaine terreur pouvez-vous être atteinte » (Renaud, Armide)Duo « Aimons-nous » (Armide, Renaud)Récitatif « Témoins de notre amour extrême » (Armide)

Scène 2ChaconneSolo et Chœur « Les Plaisirs ont choisi pour asile » (Un plaisir, chœur des Plaisirs)Solo et Chœur « C’est l’amour qui retient dans ses chaînes » (Un plaisir, chœur des Plaisirs)GracieuxSolo et Chœur « Jeunes cœurs » (Un plaisir, chœur des Plaisirs)Air sicilienAir « Allez, éloignez-vous de moi » (Renaud)

Scène 3Récitatif « Il est seul » (Ubalde, Renaud)Trio « Notre général vous appelle » (Ubalde, Renaud, le Chevalier danois)

Scène 4Récitatif « Renaud ! Ciel ! Ô mortelle peine » (Armide, Renaud)Trio « Il faut partir » (Le Chevalier danois, Ubalde, Renaud)

Scène 5Air « Le perfide Renaud me fuit » (Armide)Récitatif et Postlude « Quand le barbare était en ma puissance » (Armide)

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Synopsis

Quinault écrit le livret d’Armide pour la dernière tragédie en musique de Lully (1686) d’après un récit de La Gerusalemme liberata (1581) du Tasse, fiction sur la première croisade dans laquelle Godefroy de Bouillon et les croisés levèrent le siège de Jérusalem aux mains des Sarrasins. L’épisode d’Armide se passe à Damas où règnent les magiciens Hidraot et sa nièce Armide qui, par ses pouvoirs, a fait prisonniers les plus valeureux chevaliers, excepté Renaud. Gluck reprend le texte en supprimant le prologue et ajoute une courte intervention d’Armide à la fin du troisième acte.

Acte I : Une salle du palais d’Hidraot

Flattée par ses confidentes Phénice et Sidonie pour avoir vaincu les croisés, Armide regrette que Renaud résiste à son pouvoir. Elle se dit la proie d’un songe dans lequel elle est à ses pieds. Lorsqu’Hidraot l’invite à choisir un époux, elle déclare se réserver pour celui qui triomphera de Renaud. On célèbre la victoire quand arrive Aronte, blessé à mort par Renaud qui a délivré les prisonniers chrétiens. Armide jure de venger l’offense.

Acte II : Une campagne où une rivière forme une île agréable

Le chevalier Artémidore met Renaud en garde contre les charmes malé-fiques d’Armide. Il clame son seul intérêt pour la gloire. Hidraot et Armide font appel aux esprits pour l’enchanter. Il se laisse aller aux charmes de la nature et s’endort, bercé par des démons aux apparences de nymphes et de bergers. Alors qu’il est à sa merci, Armide, tombée sous son charme, ne peut se résoudre à lui ravir la vie et l’emmène dans de lointains déserts.

Acte III : Un désert

Armide confesse à ses suivantes que Renaud règne sur son cœur. Elle veut se libérer de cet amour et invoque la Haine qui sort des enfers avec sa cohorte de furies. La Haine commence sa séance d’exorcisme mais Armide l’interrompt, ne pouvant se résoudre à haïr Renaud. La Haine lui prédit que le destin punira sa faiblesse par la trahison de Renaud.

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Acte IV : Un désert

Ubalde et le Chevalier Danois partent à la recherche de Renaud. Des démons les assaillent et leur apparaissent sous les traits de leur bien-aimée : le Chevalier Danois cède aux charmes de Lucinde qu’Ubalde parvient à anéantir, lequel pense ensuite retrouver Melisse dont le Chevalier Danois dissipe la vision. Ils s’enfuient.

Acte V : Le palais enchanté d’Armide

Renaud, sous l’emprise d’Armide, la supplie de ne pas le quitter alors qu’angoissée par la prophétie, elle court solliciter le secours des esprits, le laissant sous la garde des Plaisirs. Ubalde et le Chevalier Danois arrivent et le ramènent à la raison. Honteux de sa faiblesse, il s’apprête à partir quand Armide survient et veut le retenir. Mais l’amour de la gloire est plus fort et il abandonne Armide à son désespoir. Elle détruit son palais et s’envole dans les airs.

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Armide de Gluck : par-delà le bien et le mal

La tragédie en musique, genre indétrônable

Avant même son arrivée à Paris, à la fin de l’année 1773 à la demande de son ancienne élève Marie-Antoinette, Christoph Willibald Gluck règne sur la tragédie en musique, grand genre lyrique français dont il a déjà cherché à contourner les écueils tout en en exploitant les qualités. Ainsi, son Orfeo (1762) et son Alceste (1767) en langue italienne, composés sur les libretti de Calzabigi, ont intégré la déclamation syllabique et sou-plement prosodique typique fondée sur le principe du récit, les airs courts exempts de virtuosité, la danse et le chœur – apanages du genre. Calzabigi en maîtrise parfaitement les archétypes dramatiques, mais aussi les remises en question pour avoir vécu à Paris au moment de la Querelle des Bouffons (ainsi nommait-on les interprètes de l’opera buffa italien) qui opposa, en 1752, les partisans, groupés autour de Rousseau, d’une expression simple et proche du parlé-chantant qu’offre la langue italienne, et ceux de la tradition française tragique dont Rameau incarnait le modèle. Ainsi, Orfeo allait être aisément convertible en Orphée (1774), moyennant quelques aménagements, suivi par l’adaptation française d’Alceste (1776) après la composition, directement en français, d’Iphigénie en Aulide en 1774.

Or, par-delà le temps et les œuvres de Charpentier, Marin Marais, Collasse, Campra, Jacquet de La Guerre, Desmarest, Destouches, Leclair, Rameau, Dauvergne, Mondonville... qui ont jalonné le XVIIIe siècle, celles de Lully, fondateur de la dynastie, tiennent toujours l’affiche et n’ont cessé d’être prises à témoin comme modèle de perfection, grâce, en particulier, à la réussite de la collaboration entre le compositeur et le tragédien Philippe Quinault. Le grand Rameau lui-même, impressionné au point de n’oser s’atteler à sa première tragédie en musique qu’à cinquante ans passés, avait encadré au-dessus de son clavecin la partition du célèbre monologue d’Armide « Enfin il est en ma puissance » – dont Rousseau railla allègrement le manque de naturel.

Le choix fait par Gluck du fameux livret d’Armide – ultime fruit de la collaboration Quinault-Lully – comme fondement de sa quatrième production française en 1777 était donc plus qu’audacieux. En 1765, Mondonville avait échoué avec celui de Thésée dont les représentations

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furent rapidement remplacées par « l’original » de Lully. Pourtant, les bons livrets contemporains manquaient et les valeurs sûres que représentaient ceux de Quinault – à l’instar de ceux de Metastase pour l’opera seria – allaient bientôt générer un nouvel élan à la suite de l’expérience réussie et approuvée de Gluck : Roland (1778) et Atys (1780) de Piccinni, Thésée de Gossec (1778-1782), Amadis de Gaule de Johann-Christian Bach (1779), Persée de Philidor (1780), Proserpine de Paisiello (1803) ... tout un répertoire que l’on remet au jour depuis quelques années seulement et dont la force d’expression des moyens musicaux et l’intensité dramatique ne cessent de surprendre.

En outre, il nous donne à découvrir les maillons manquants entre les œuvres de Gluck et Médée de Cherubini (1797), maillons sur lesquels se greffent d’autres grandes tragédies lyriques françaises sur des livrets d’auteurs contemporains portés par cette vague, telles Andromaque (1780) de Grétry, Le Cid (1783) et Œdipe à Colonne (1788) de Sacchini, La Toison d’or de Vogel (1786), Les Danaïdes (1784), Les Horaces (1786) et Tarare (1787, livret de Beaumarchais) de Salieri, poulain de Gluck ...

Marie-Antoinette avait donc vu juste en invitant son vieux maître qui sut insuffler une dynamique de création stimulante au vieux genre français, le rendant international et paradigmatique pour les générations suivantes : de Beethoven, élève de Salieri, qui envoie la partition de son Fidelio à Cherubini en témoignage de son admiration, à Berlioz, qui ne cesse de se référer à Gluck dans ses écrits et collabore avec Saint-Saëns à une adaptation d’Orphée, en passant par Wagner qui remanie Iphigénie en Aulide. La chaîne de tragédies lyriques qui mène aux Troyens (Berlioz), à Samson et Dalila (Saint-Saëns) ou Pénélope (Fauré) ne connut donc pas d’interruption après Gluck, contrairement à ce que l’historiographie nous a longtemps fait croire.

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Le principe compositionnel fondamental : pars pro toto/les parties pour le tout

Gluck laisse donc son inspiration musicale se façonner à partir des vieux vers. Si chez Lully, les longs moments dilatés par les divertissements dansés peuvent donner une impression de statisme, le texte est justement fondé sur le principe d’alternance et de contrastes sur fond de tensions continues alimentées par les forces antagonistes de la magie et de la réalité. Le ressort venant du fait que le spectateur connaît le principe de volatilité des circonstances, qu’il s’agisse des parodies de la vraisemblance – les réjouissances de victoire sous lesquelles couve la menace (principe dramatique dit du « calme avant la tempête »), la violence allégorique de l’intervention de la Haine... – ou d’événements factices résultant de la magie (le leurre des songes paisibles envoyés à Renaud pendant son sommeil, sa crainte totalement artificielle de perdre Armide ...). Paradoxalement, seul l’amour d’Armide est « vrai », authentique et irrépressible, et il fait son malheur. Il n’y a donc guère que les rôles secondaires qui permettent de relâcher ponctuellement la tension : la saynète dans laquelle Ubalde et le Chevalier Danois sont victimes d’hallucinations, les interventions fraîches et naïves de Sidonie et Phénice.

À l’intérieur des scènes, les structures sont courtes ; on passe incidemment du récit à l’arioso et aux « mises en mélodie » générant de brefs airs qui suivent le texte dans la fluidité sans da capo – l’articulation syllabique créant toujours le lien. Curieusement, ils rappellent les mezz’arie du début de l’histoire de l’opéra vénitien, tels que Lully les entendit lui-même de Cavalli, lorsqu’on donna Ercole Amante pour le mariage de Louis XIV. Ainsi, en respectant l’héritage des découpes dramatiques du livret du Florentin, Gluck recrée ce naturel de la vocalité – même dans le fameux monologue d’Armide « Enfin il est en ma puissance » dont il augmente la part chantante par rapport au vieux modèle et, par conséquent, l’expression de l’amour.

En outre, à l’Académie Royale de Musique, il est alors totalement acquis que les récits ne sauraient recourir au seul clavecin à la manière italienne – le dernier claveciniste a pris sa retraite avant même l’arrivée de Gluck, ce qui illustre bien la caducité de la fonction. L’orchestre se fait entendre en permanence, soudant toutes les sous-parties, et se montre

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très actif, en particulier pour créer des atmosphères. En ce sens, Gluck respecte l’idée ancienne d’un accompagnement, car sémantique, chère aux Lumières françaises, Il utilise par exemple les bois de manière concer-tante : repère topographique situant Renaud dans la nature avec la flûte/oiseau au moment où il est envouté : « Plus j’observe ces lieux et plus je les admire », expression de l’amour d’Armide colorée par la douceur du legato des clarinettes : « Ah quelle cruauté de lui ravir la vie », prolongement de la tristesse de Renaud lorsqu’Armide s’absente : « Armide, vous m’allez quitter », avec le hautbois plaintif qui fait aussi écho à la douleur d’Armide au moment de la séparation définitive : « Tu vois couler mes pleurs, sans me rendre un soupir »...

Les personnages sont aussi typés musicalement par des effets sémantiques : la personnalité névrotique d’Armide traduite par les formules en ostinato de l’accompagnement – de surcroît syncopé en suggérant l’ins-tabilité au moment où elle invoque la Haine (« Venez Haine implacable ») –, les lignes descendantes legato, voire chromatiques, de Renaud sous emprise, qui ne font que mieux ressortir le retour au diatonisme et aux rythmes militaires lorsqu’il recouvre la raison, l’absence de contours mélo-diques pour exprimer la sécheresse du rôle d’Hidraot, etc. Les ensembles dans lesquels les voix sont superposées étant rares, c’est l’alternance des interventions qui crée le renouvellement et la variété de l’expression par la juxtaposition de ces typologies. Les chœurs et ballets, réduits par rapport au modèle lullyste, renouvellent aussi le son : militaires, diaphanes pour les songes, tout de fusées insaisissables pour les furies... Le spectacle est haut en couleur et l’attention sans cesse avivée par les contrastes d’effectifs et d’écriture.

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De l’expression des passions à celle du sentiment : le sacrifice d’Armide

Ainsi, chaque partie (pars) de la composition concourt au tout (toto) pour sertir les deux moments de la plus forte intensité dramatique, marqueurs de l’évolution esthétique vers le romantisme : de l’expression monolithique des passions au sens baroque – et étymologique – la fragilité ambiguë du sentiment .

Placée au centre de l’opéra, la scène infernale peuplée de démons et de personnages maléfiques, est un passage convenu. Les marmites de sorcières dans lesquelles mitonnent les robes empoisonnées n’étaient d’ailleurs pas sans références à la réalité de la vie de cour à l’époque de Lully ou Charpentier. Il s’agit donc des manifestations allégoriques du mal dans sa toute-puissance, à la fois effrayant et répulsif. Ici, la scène est impressionnante avec le chœur fourni et les pantomimes des furies issues du ballet Don Juan (1761) pour camper l’omnipotence symbolique de la Haine. Sa déclamation solennelle et écrasante prend le pas sur toutes les velléités d’expression d’Armide. Toutefois, au lieu de finir sur la malédiction lancée par la Haine, appelée à la rescousse puis renvoyée dans ses pénates, Gluck décide d’ajouter quatre vers au texte de Quinault, prononcés par Armide tétanisée : « Ciel quelle horrible menace, Je frémis, tout mon sang se glace, Amour, puissant Amour, vient calmer mon effroi Et prend pitié d’un cœur qui s’abandonne à toi ». Vingt-sept mesures lento, arioso portent ces mots à l’expression vocale discontinue pour marquer sa sidération. L’orchestre accompagne d’un ostinato rythmique figé sur un ré répété 280 fois (!), posé sur le chromatisme descendant et mouvant des basses. C’est la reddition d’Armide consciente de son sacrifice : Gluck la fait passer du rang de sor-cière à celui de femme, acceptant sa vulnérabilité car initiée à l’amour, dès lors plus précieux que tout au monde.

Le spectateur est donc préparé au drame qui referme l’œuvre et vers lequel elle tend depuis l’ouverture : l’abandon du personnage féminin par l’être pour lequel tout a été sacrifié – thématique inhérente aux premiers opéras qui donne aussi à composer des lamenti, tant appréciés du public parce qu’ils suscitent la compassion. La douleur d’Ariane ou de Didon a donc déjà été maintes fois mise en musique au fil de l’époque baroque. Toutefois, celle d’Armide est perçue différemment dans l’inconscient collectif bienséant de l’époque pour lequel elle n’est qu’une sorcière qui

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appartient au clan ennemi. Par conséquent, même si elle n’atteint pas le degré de maléfice immanent de Médée, son malheur n’est que justice face à l’héroïque Renaud. Sous la plume de Gluck, probablement stimulé par la personnalité de la créatrice du rôle Rosalie Levasseur, le vieux texte revêt des accents inouïs et l’expression du dénuement d’Armide est telle que l’empathie de l’auditeur est générée malgré les symboles culturels chevil-lés. Dans une tension harmonique qui se raccroche au ton lugubre de ré mineur, la vocalité plaintive est corrodée par le chromatisme et les lignes descendantes qui confinent au néant. Et si Armide finit par se ressaisir, laissant sa colère prendre le pas et redynamiser son discours en un bref air filant la métaphore de la tempête, l’énergie tragique de son désespoir est à peine soldée sur le dernier accord : une ultime tierce picarde, convention que Gluck, qui vient d’aller si loin des habitudes de l’époque, ne s’autorise pas à dépasser. Il n’empêche que la voie romantique et internationale est dès lors ouverte à Armide (Sacchini, Renaud), Médée (Vogel, La Toison d’or et Cherubini, Médée), Euryanthe (Weber, Euryanthe), Cléopâtre (Berlioz, Cantate La Mort de Cléopâtre), Norma (Bellini, Norma), Didon (Berlioz, Les Troyens), Marguerite (Berlioz, La Damnation de Faust et Gounod, Faust), Leila (Bizet, Les Pêcheurs de perles), Lakmé (Delibes, Lakmé), Cio-Cio San (Puccini, Madame Butterfly)... À l’instar d’Armide, leur humanité sacrificielle, sublimée par la puissance expressive de la musique, élude tout jugement et fait jaillir l’émotion : une histoire sociale autant que musicale.

Florence Badol-Bertrand

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Gaëlle ArquezAprès des études supérieures en musi-cologie, la jeune soprano Gaëlle Arquez reçoit en 2009 le Prix de Chant du Conservatoire de Paris, où elle a étudié sous la direction de Peggy Bouveret, Malcolm Walker et Kenneth Weiss. Gaëlle Arquez se produit en récital au Teatro Marcello à Rome, à la salle Pleyel, au Louvre. Elle est invitée au Festival des Nouveaux Talents de Villers-sur-Mer, aux journées Ravel à Montfort-l’Amaury, à la Semaine Internationale Messiaen de Neustadt, au Festival Messiaen au Pays de la Meije (direction artistique Pierre Boulez). En 2007 et 2008, elle interprète L’Enfant (L’Enfant et les Sortilèges de Ravel), le rôle-titre de La Petite Renarde rusée (Janáček). Au printemps 2011, elle a chanté Dorabella (Così fan tutte) en concert sous la direction de Marc Minkowski, puis fait ses débuts à l’Opéra de Lille (Cendrillon de Massenet), à l’Opéra National de Paris dans le rôle de Zerline (Don Giovanni de Mozart) sous la direction de Philippe Jordan, et à l’Opéra de Bruxelles (Médée de Cherubini). Depuis, elle est revenue chanter à l’Opéra de Paris (Falstaff, Le Couronnement de Poppée) puis a interprété le role d’Idamante au Théâtre de Vienne en Autriche. Gaëlle Arquez est soutenue par le Wigmore Hall Independant Opera Voice Fellowship (Premier Prix 2009/2011).

Stanislas de Barbeyrac Né en 1984, Stanislas de Barbeyrac a interprét au cours de la saison 2015-16 incluent Le Chevalier de la Force dans le Dialogue des Carmelites au Dutch National Opera et au Bayerische Staatsoper, Tamino dans Die Zauberflöte et Leandre dans Le Médecin malgré lui au Grand Théâtre de Genève, Macduff dans Macbeth à l’Opéra de Marseille, et Don Ottavio dans Don Giovanni au Drottningsholms Slottsteater en Suède, sous la direction de Marc Minkowski. Toujours sous la direction du maestro avec Les Musiciens du Louvre, Stanislas De Barbeyrac chantera dans Armide au Wiener Staatsoper de Vienne, à l’Opéra national de Bordeaux et à la Philharmonie de Paris en 2016-17. Il fera ses débuts nord-américains dans le rôle de Don Ottavio au San Francisco Opera, puis dans Tamino, et Benedict dans Beatrice et Benedict et Pylade dans Iphigénie en Tauride à l’Opéra National de Paris. En 2014, Stanislas de Barbeyrac a été réinvité à Sao Paulo pour Salomé, a débuté avec succès au Covent Garden de Londres dans Idomeneo (Arbace), a fêté la fin 2014 en Avignon avec La Belle Hélène. À Salzburg, il a interprété Davide Penitente dirigé par Marc Minkowski, concert à La Philharmonie de Paris avec Les Musiciens du Louvre avant de retrou-ver l’Opéra National de Paris dans Le Roi Arthus (Lyonnel) auprès de Roberto Alagna, sous la direction de Philippe Jordan. Enfin il a pris le rôle d’Admète dans Alceste, production dirigée par

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Marc Minkowski mise en scène par Olivier Py. Stanislas de Barbeyrac a étudié au Conservatoire de Bordeaux avec Lionel Sarazzin. Il a commencé sa carrière en incarnant des seconds rôles d’envergure, sur la scène française. Son répertoire s’étend à Cassio dans Otello, Alfredo dans La Traviata, et Walther von der Vogelweide dans Tannhäuser. De Barbeyrac se produit aussi dans d’autres œuvres du répertoire : avec Les Musiciens du Louvre dans le Requiem de Mozart donné en tournée européenne en février 2016, La Création de Haydn en 2015 dans le cadre de l’Ouverture spirituelle du festival d’été de Salzbourg, avec d’autres orchestres dans Elias de Mendelssohn, la Messa di Gloria de Puccini, et L’Enfance du Christ et le Te Deum de Berlioz. De Barbeyrac a rem-porté de nombreux prix prestigieux en France et est lauréat du concours inter-national Queen Elizabeth en 2011. En 2014, il est nommé « Révélation Artiste Lyrique » par Les Victoires de la Musique.

Florian SempeyAprès avoir incarné avec succès Figaro dans Le Barbier de Séville de Rossini à l’Opéra national de Paris, au Festival Rossini de Pesaro et à l’Opéra de Rome, Florian Sempey lreprend le rôle cette saison au Royal Opera House pour ses débuts londoniens. Il incarne également à nouveau Papageno (La Flûte enchantée de Mozart) à l’Opéra national de Paris et débute dans le rôle de Dandini (La Cenerentola de Rossini) à l’Opéra de

Limoges. Au concert on l’entend sous la direction de Marc Minkowski, dans le rôle d’Hidraot (Armide de Lully) avec les Musiciens du Louvre et dans le Poème de l’amour et de la mer de Chausson avec l’Orchestre symphonique de la NDR, dans le rôle de Claudio (Béatrice et Bénédict de Berlioz) avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, celui de Ramiro (L’Heure espagnole de Ravel) avec l’Or-chestre national Bordeaux-Aquitaine, de Zurga (Les Pêcheurs de perles de Bizet) avec l’Orchestre national de Lille, de Jupiter/Tiresie (Naïs de Rameau) avec le Centre de Musique Baroque de Versailles... Parallèlement à ses études pianistiques, Florian Sempey commence sa formation de chant lyrique dans la classe de Françoise Detchnenique au Conservatoire de Libourne. Il intègre en 2007 le Conservatoire national de Bordeaux dans la classe de Maryse Castets et remporte l’année suivante le premier prix « Opéra » ainsi que le « Prix du public » du concours de chant des « Amis du Grand Théâtre – Opéra national de Bordeaux ». Il fait à 24 ans ses débuts sur la scène de l’Opéra national de Bordeaux, dans le rôle de Papageno et y reviendra ensuite régu-lièrement, incarnant les rôles d’Anténor dans Dardanus, Moralès dans Carmen, Yamadori dans Madama Butterfly, Pollux dans Castor et Pollux, et le rôle-titre des Nozze di Figaro. En 2010 il intègre pour 2 ans l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris et apparaît les saisons sui-vantes dans de nombreuses productions

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(Platée, Rigoletto, Alceste, Madama Butterfly, Street Scene, L’Heure espa-gnole, La finta giardiniera, La Traviata) ; le prix Carpeaux de l’Opéra Garnier lui est décerné en 2012. En 2013 il est nommé dans la catégorie « Révélation Artiste Lyrique » aux Victoires de la Musique classique. Il s’est produit à l’Opéra de Cologne et à l’Opéra Grand-Avignon pour le rôle d’Enrico (Lucia di Lamermoor), au Dutch National Opera d’Amsterdam pour sa prise de rôle de Valentin (Faust de Gounod), à la Deutsche Oper de Berlin pour Alfonse XI (La Favorite de Donizetti), au Drottningholms Slottsteateren (Suède) et à l’Opéra royal de Versailles pour ses débuts dans le rôle du Comte (Le Nozze di Figaro) sous la direction de Marc Minkowski, à l’Opéra-Comique de Paris pour le rôle du Docteur Falke (Die Fledermaus de Johann Strauss), ainsi qu’à l’Opéra de Saint-Etienne pour les rôles de Duparquet (Ciboulette de Reynaldo Hahn)...

Aurélia LegayAprès dix ans de danse classique et de théâtre (Cours Florent), Aurélia Legay entre au Conservatoire de Paris (chant avec Christiane Eda-Pierre et Christiane Patard, Lied et mélodie avec Ruben Lifschitz, répertoire baroque avec Emmanuelle Haïm). Après un Premier Prix de chant en juin 1999, elle se per-fectionne auprès de José van Dam, Gérard Souzay, Renata Scotto et Thomas Hampson. Depuis, on a pu l’entendre à

l’Opéra national de Lyon (L’Enfant et les sortilèges), à l’Opéra-Comique (Vlan dans l’œil d’Hervé, La Princesse jaune de Saint-Saëns, Cendrillon avec Marc Minkowski), au Festival d’Ambronay (Thésée de Lully avec Les Arts Florissants et William Christie), au Festival de Porto et à l’Opéra de Toulon (Fiordiligi de Così fan tutte), à l’Opéra Zuid de Maastricht (Ciboulette), au Théâtre de l’Athénée à Paris (Docteur Ox d’Offenbach), au Barbican Center de Londres, à l’Opéra de Lille, au Théâtre de Caen, au Théâtre du Châtelet, à l’Opéra national du Rhin (Proserpine et La Musica de L’Orfeo de Monteverdi avec Le Concert d’Astrée et Emmanuelle Haïm)… Elle chante égale-ment Mimi de La Bohème, le rôle-titre de Mireille, Micaela de Carmen, Euridice (Orfeo ed Euridice de Gluck avec Les Musiciens du Louvre), La serva padrona de Pergolèse avec Les Paladins, Nérine de Médée de Charpentier, Junon et Thalie de Platée, etc.

Harmonie DeschampsHarmonie Deschamps se forme au chant et au théâtre depuis son plus jeune âge et poursuit ses études de chant lyrique en Master au Conservatoire de Paris avec Malcolm Walker, après avoir obtenu son prix de fin de Licence (DNSPM) dans la classe d’Isabelle Guillaud. Par ailleurs, elle participe régulièrement à des mas-ter-classes (Marc Minkowski et Rachel Yakar, ou encore Margreet Honig, Janina Beachle…) et académies (Luxembourg). Elle se produit régulièrement dans le

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répertoire pour soprano lyrique-léger (de la mélodie à l’opéra, de la musique sacrée au lied, en passant par la comédie musicale, la musique contemporaine, le jazz ou encore la chanson française...) pour diverses occasions : opéras, récitals, spectacles musicaux (Via dolorosa avec la Compagnie « Accord des Nous » en 2013-14, Chez Madame Arthur… en 2015, etc.)... Dotée d’une grande expérience du réper-toire baroque depuis son enfance, elle participe régulièrement aux productions (en chœur ou en soliste) de l’ensemble Akadêmia, dans des festivals prestigieux (Festival de la Chaise-Dieu, Les Flâneries Musicales à Reims, Sinfonia en Périgord…) ou collabore avec l’ensemble Les Folies Françoises. Parallèlement à son activité de chanteuse, elle aborde les répertoires littéraires et dramatiques les plus larges en tant que comédienne, lectrice, assis-tante de mise en scène… Elle est membre fondateur de la Compagnie Les Artisans de l’Ephémère, qui crée de nombreux spectacles (pièces de théâtre, mais aussi spectacles « jeune public », lectures, spectacles musicaux…). Elle consacre également une partie importante de son activité et de sa formation (notam-ment dans la classe d’Anne Le Bozec) à la musique de chambre et particulièrement au Lied et à la mélodie, en duos avec les pianistes Michalis Boliakis (leur duo est notamment finaliste du Concours International de Lied et mélodie Nadia et Lili Boulanger 2015, et se produit en récitals dans la programmation « Jeunes Talents ») et Valeria Suchkova-Montfort.

Olivia DorayOlivia Doray étudie au Royal College of Music de Londres, au CNIPAL de Marseille puis intègre l’Atelier Lyrique de l’Opéra National de Paris. Dans ce cadre, elle chante le rôle-titre de Mirandolina de Martinů, Rose Maurrant dans Street Scene de Kurt Weill, Margot dans Les Troqueurs de Dauvergne et L’Amour dans Orphée et Eurydice de Gluck. Elle chante sur la scène de l’Opéra-Bastille dans Don Carlo (Voce dal Cielo), Werther (Kätchen), Suor Angelica (Suor Dolcina), Manon (Poussette) et Carmen (Frasquita). Elle interprète le rôle de Pamina dans La Flûte enchantée à l’Opéra de Rouen, en tournée en France avec Opéra en plein air, ainsi qu’en version de concert à la Philharmonie de Paris. Toujours dans le répertoire mozartien, elle chante Mademoiselle Silberklang dans Der Schauspieldirektor et Bastienne dans Bastien und Bastienne à Toulon et Aix-en-Provence, Sandrina dans La finta giardiniera à l’Opéra de Rouen. On l’entend également dans les rôles de L’Amour dans Orphée et Eurydice à Bordeaux, Clorinda dans La Cenerentola à Massy, Marzelline dans Fidelio à Rouen puis en version de concert à Rennes, Carolina dans Il Matrimonio Segreto au Festival de Sédières, Zénobie dans Ciboulette à Saint-Etienne puis à l’Opé-ra-Comique, Charmion dans Cléopâtre de Massenet au Théâtre des Champs-Élysées, Walther dans La Wally à Monte-Carlo, Suzanne dans l’opérette de Louis Ganne Les Saltimbanques à Rennes,

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Musetta dans La Bohème en tournée avec Opéra en plein air. Elle se produit régulièrement en concert (Requiem et Messe en ut de Mozart, airs de Concert de Mozart, La Création de Haydn) à Saint-Etienne, Rouen, Paris (Opéra-Comique), Marseille, Toulon, Cannes... Elle chante en récital à Clermont-Ferrand, Compiègne, Moscou, Venise (Palazzetto Bru-Zane) et au Festival de la Chaise-Dieu. Lors de la saison 2016-2017, elle participe à la version de concert d’Armide de Gluck à Bordeaux, chante Pauline dans La Vie parisienne à Saint-Etienne, Marzelline dans Fidelio à Rennes et reprend Musetta dans La Bohème à Rouen.

Thomas DoliéDepuis sa récompense aux Victoires de la musique 2008 dans la catégo-rie « Révélation artiste Lyrique », le baryton Tomas Dolié poursuit un riche parcours artistique, mêlant opéra et répertoire de concert. Lors de la saison 2016/2017 on l’entend notamment à l’Opéra de Cologne (Allemagne) dans les rôles de Ramiro (L’Heure espagnole de Ravel), L’Horloge et le Chat (L’Enfant et les sortilèges de Ravel) ; en France il incarne Don Diègue (Chimène ou le Cid de Sacchini) en tournée française et à l’Opéra de Massy. Au concert il interprète le rôle d’Ubalde (Armide de Lully) avec les Musiciens du Louvre-Grenoble sous la direction de Marc Minkowski à l’Auditorium de Bordeaux, l’Oratorio de Noël de Saint-Saëns à

Monaco avec l’Orchestre philharmo-nique de Monte-Carlo, des motets et airs d’opéras à Budapest avec l’ensemble Orfeo Zenekar et le Purcell Korus, le Requiem de Fauré avec l’Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine... Tomas Dolié a étudié au Conservatoire natio-nal de Région de Bordeaux, dans la classe d’Irène Jarsky, puis au CNIPAL de Marseille, sous la direction notam-ment d’Yvonne Minton. Il fait ses débuts en concert à Montpellier dans le rôle de Papageno (Die Zauberföte) sous la direction de Marc Minkowski, rôle pour lequel il sera par la suite invité par les Opéras de Marseille, Strasbourg, Nancy, Toulon, Avignon et Bordeaux, ainsi qu’au Théâtre des Bouffes du Nord puis en tournée mondiale, à l’occasion de l’adaptation de l’œuvre par Peter Brook. À l’opéra, on a pu l’entendre dans les rôles de Guglielmo (Cosi fan Tutte) à l’Opéra national de Bordeaux, Figaro (Le Nozze di Figaro) à l’Opéra de Toulon et à l’Opéra national de Bordeaux, dans Carmen, Madame Butterfly et Cosi fan Tutte à l’Opéra d’Avignon... Dans le répertoire baroque, il interprète Apollon (Les Boréades) à l’Opéra de Lyon, puis Adamas et Apollon à l’Opéra de Zurich, rôles qu’il reprend à l’Opéra du Rhin sous la direction d’Emmanuelle Haïm, Jupiter (Sémélé de Marin Maris), sous la direction d’Hervé Niquet, Énée (Dido & Aeneas de Purcell) à l’Opéra de Bordeaux ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam, Le Roi et le Fermier de Monsigny et L’Épreuve villageoise de Grétry à New

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York, Washington et à l’Opéra Royal de Versailles, ainsi que dans Les Indes galantes (Toulouse, Bruges, Londres), Les Danaïdes (Vienne, Versailles, Metz), Platée (Opéra national du Rhin), sous la direction de Christophe Rousset. Tomas Dolié a participé à plusieurs créations, notamment Slutchaï d’Oscar Strasnoy et Christine Dormoy (Opéra de Bordeaux), Lolo Ferrari de Michel Fourgon (Opéra de Rouen), L’Ode à Mars, D-li de Pascale Jakubowski (Bordeaux et Radio-France), ou encore Te Deum et Triptyque, de Richard Dubugnon avec l’Orchestre natio-nal de France, œuvre dont l’enregistre-ment paraîtra chez Naxos en décembre 2016 Il s’est produit en concert à Avignon dans Le Silence de la mer de Tomasi, en Île-de-France pour des cantates de Mendelssohn avec Laurence Equilbey, à Noirlac dans le Requiem de Fauré avec Accentus, aux Chorégies d’Orange, à Barcelone avec l’Orchestre symphonique de Barcelone pour le Requiem de Brahms, avec l’Orchestre d’Avignon-Provence pour La Société Anonyme des Messieurs Prudents d’Offenbach, ou encore avec les Musiciens du Louvre-Grenoble sous la direction de Marc Minkowski, pour Les Nuits d’été de Berlioz. La discographie de Tomas Dolié comprend entre autres le DVD des Indes galantes de Rameau et le CD des Danaïdes de Salieri, enregistrés avec Les Talens Lyriques sous la direction de Christophe Rousset, ainsi que des mélodies de Gabriel Pierné, enregis-trées avec Sabine Revault d’Allonnes et Samuel Jean.

Enguerrand de HysEnguerrand de Hys commence le chant au Conservatoire de Toulouse, puis il intègre en 2009 le Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de Glenn Chambers. Au cours de ses études, il participe à de nombreuses master-classes avec Magreet Honig, Janina Baechle, Andrew Schroeder ou encore avec Ann Murray et Susanna Eken à l’Académie Mozart du Festival d’Aix-en-Provence en 2013. Enguerrand de Hys est nommé Révélation Classique Adami 2014. Très rapidement, il s’in-téresse au répertoire exigeant du lied et de la mélodie, et travaille ce répertoire auprès du baryton Stefan Genz et des pianistes Susan Manoff, Jeff Cohen, ainsi que Ruben Lifschitz à l’Abbaye de Royaumont. Il gagne en 2011 le deux-ième prix au Concours International de mélodie de Toulouse. Dans ce répertoire, il forme un duo avec le pianiste Paul Beynet avec qui il se produit régulière-ment en récital (la Fabrique à Toulouse, la Hugo-Wolf-Akademie de Stuttgart, le Château de La Grèze...). En :2014, ils sont lauréats du Concours International de lied et mélodie de Gordes. Enguerrand de Hys fait ses débuts sur scène en 2007 dans la production des quatre opéras-bouffes de Germaine Tailleferre (mise en scène de Mireille Larroche à Toulouse). La saison dernière, il incarnait Ubaldo dans Armida de Haydn avec le Concert de la Loge Olympique (direc-tion Julien Chauvin, mise en scène de Mariame Clément), Alessandro dans

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Il re pastore à Brest avec l’Ensemble Matheus, Le Deuxième Prêtre et Le Premier homme d’armes dans La Flûte enchantée à l’Opéra de Saint-Etienne, Facio dans Fantasio d’Offenbach, Le Baron de Savigny dans La Jacquerie de Lalo au Festival de Radio-France et le Chevalier danois et Artémidor dans Armide de Lully au Festival d’Inns-bruck. Cette saison, Enguerrand de Hys interprétera le rôle d’Arturo dans Lucia di Lammermoor à Limoges et à Reims, celui d’Alfred dans La Chauve-Souris à l’Opéra Grand-Avignon, de Pitou dans Geneviève de Brabant à l’Opéra de Montpellier et de Gontrand de Solanges dans Les Mousquetaires au couvent à Marseille (Théâtre de l’Odéon). Parmi ses projets, citons Hippolyte dans Phèdre de Lemoyne (Théâtre de Caen, Théâtre des Bouffes du Nord), Facio dans Fantasio d’Offenbach à l’Opéra-Comique, Le Premier Commissaire dans Dialogues des Carmélites de Poulenc au Théâtre des Champs-Élysées et les rôles de Fritz et du Veilleur de nuit dans La Nonne sanglante de Gounod à l’Opéra-Comique. Enguerrand de Hys est en résidence au Théâtre Impérial de Compiègne.

Salvatore CaputoSalvatore Caputo est Chef de choeur de l’Opéra National de Bordeaux depuis novembre 2014. Diplômé en piano au Conservatoire de Salerno, il étudie la musique de chambre, l’harmonie, la direction de chœur et d’orchestre.

Assistant du chef de chœur du Teatro Rendano à Cozenza (1997-1999) puis du Teatro Comunale de Florence (2000-2004), il est nommé Chef de chœur au Teatro Colón de Buenos Aires (2004-2009) où il dirige les œuvres majeures du répertoire, tant dans le domaine lyrique (Jeanne d’Arc au bûcher d’Hone-gger, Samson et Dalila de Saint-Saëns, Mefistofele de Boito, Boris Godounov de Moussorgski, I Vespri siciliani et I Lombardi alla prima crociata de Verdi, Turandot de Puccini…) que sympho-nique (Deuxième Symphonie de Mahler, Neuvième Symphonie de Beethoven…) et dans l’oratorio (Requiem de Verdi, Carmina Burana de Orff, Gloria de Poulenc, Messa de Puccini, Te Deum de Bruckner…). Parallèlement, il enseigne le répertoire lyrique italien à la Fondation du Teatro Colón de Buenos Aires et le répertoire d’opéra à l’Institut supérieur des arts du même Teatro Colón. Il est ensuite nommé Chef de chœur au Teatro San Carlo de Naples (2009-2014). Il y dirige notam-ment I Masnadieri (également en DVD), Aida, Otello, Vespri siciliani de Verdi, Le Vaisseau fantôme de Wagner, Eugène Onéguine de Tchaïkovski, Porgy and Bess de Gershwin. Il a également dirigé Chichester psalms de Bernstein, Canti di prigionia de Dallapiccola, le Requiem de Fauré, la Neuvième Symphonie de Beethoven (version Liszt), Carmina Burana de Carl Orff, A Ceremony of Carols de Britten, le Requiem de Puccini ainsi qu’en musique de chambre les

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pièces de Taralli, Rachmaninov, Ramirez, Guastavino, Bo Holten et Panariello. En août 2014, il est invité, par le Teatro Municipal de Santiago du Chili à prépa-rer les chœurs pour Turandot de Puccini. Durant sa carrière, Salvatore Caputo a travaillé avec de nombreux chefs tels que Claudio Abbado, Bruno Bartoletti, Maurizio Benini, Richard Bonynge, James Conlon, Fabio Luisi, Zubin Mehta, Riccardo Muti, Seiji Ozawa, Nello Santi, Pinchas Steinberg, Jeffrey Tate…Depuis sa nomination à l’Opéra National de Bordeaux, Salvatore Caputo pré-pare le Choeur pour les opéras La Bohème, Tristan et Isolde, Norma, Don Carlo, Simon Boccanegra et le ballet Le Messie, participe à La Damnation de Faust, Samson et Dalila, Semiramide, la Neuvième Symphonie de Beethoven, le concert de Noël de Radio Classique et plusieurs concerts : Via Crucis de Liszt, concert de chants de Noël, Petite Messe solennelle de Rossini, Requiem de Mozart, programmes de découverte lyrique en famille en région Aquitaine ainsi qu’une série d’impromptus. Salvatore Caputo assure en outre, lors de la saison 2015-2016, la direction artis-tique du Labo de la Voix à destination du Jeune public. Cette saison, le Chœur de l’Opéra National de Bordeaux partici-pera entre autres aux productions des Voyages de Don Quichotte, de Candide, des Pêcheurs de perles et donnera une série de concerts à Bordeaux et en tournée.

Chœur de l’Opéra National de BordeauxComposé de quarante artistes perma-nents, le Chœur de l’Opéra National de Bordeaux a successivement été dirigé depuis 1940 par Roger Lemoyne, Gérard Winkler, Alain Housset, Philippe Molinié, Michel Tranchant, Gunter Wagner, Jacques Blanc et Alexander Martin (2010-2014). Salvatore Caputo le dirige depuis novembre 2014. Il est secondé par Philippe Molinié, Martine Marcuz (chef de chant) et Céline Da Costa (régisseur). Outre les nombreux spectacles lyriques, le Chœur a été associé à plusieurs créations mondiales : La Main de Gloire de Jean Françaix, Les Saisons d’Henri Sauguet, Sampiero Corso d’Henri Tomasi, Montségur de Marcel Landowski, Les Rois de Fénelon, Genitrix de László Tihanyi, Slutchaï d’Oscar Strasnoy, La Lettre des sables de Christian Lauba, ainsi qu’aux premières françaises ou bordelaises d’Ivan IV, Christophe Colomb (avec la Compagnie Renaud-Barrault, direction Pierre Boulez), Jeanne au bûcher, Peter Grimes... Depuis 1990, le Chœur a par-ticipé à des productions marquantes : Don Carlos, Le Trouvère, Rigoletto, Idomenée, La Vie parisienne, La Chauve-souris, Carmen, Le Vaisseau fantôme, Lohengrin, Tannhäuser, Jenufa... ainsi qu’aux concerts symphoniques de l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine (Carmina Burana de Carl Orff, Symphonies n°2 et n°3 de Mahler...). En outre, il participe à de nombreuses

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productions telles que La Fiancée du tsar (Théâtre du Châtelet, 2003), Les Contes d’Hoffmann (Chorégies d’Orange, 2005), Œdipe d’Enescu (Toulouse, octobre 2008), Les Brigands (Grand-Théâtre de Luxembourg, 2009), Le Vaisseau fantôme (Opéra-Théâtre de Saint-Etienne, 2009), Semiramide (Opéra de Montpellier, 2010), Les Indes galantes avec les Talens Lyriques en version de concert (Concertgebouw de Bruges, Barbican Center de Londres mars 2014). Le Chœur donne chaque saison des concerts à Bordeaux, en région et en tournée, ainsi que des ateliers et des concerts en direction du jeune public.

SopranosIsabelle BaloukiIsabelle Buiret-FeditHéloïse DeracheColette GaltierMarilena GoiaIsabelle LachezePauline Lariviere Wha Jin LeeConstance Malta BeyCyprile Meyer Séverine TinetMaelle Vivares

Altos / Hautes-contre Daniel BlanchardJean-Paul BonnevalleEugénie DangladeMarina FarbmannGuillaume Figiel DelpechGaelle FloresMaryelle HosteinClaire LarcherDominique Meistermann

TénorsOlivier BekretaouiAlexis De Franchi Pierre GuillouJean-François LathiereNicolas PasquetOlivier SchockLuc SeignetteJosé Victoria

BassesJean-Marc BonicelLoick CassinJean-Philippe FourcadeJean-Pascal IntrovigneLaurent PiazzaPascal Wintzer

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Marc MinkowskiMarc Minkowski aborde très jeune la direction d’orchestre et fonde à l’âge de dix-neuf ans Les Musiciens du Louvre, ensemble qui prend une part active au renouveau baroque et avec lequel il défriche le répertoire français et Handel, avant d’aborder Mozart, Rossini, Offenbach, et Wagner. Il est régulièrement à l’affiche à Paris : Platée, Idomeneo, La Flûte enchantée, Ariodante, Giulio Cesare, Iphigénie en Tauride, Mireille, Alceste (Opéra national de Paris) ; La Belle Hélène, La Grande-Duchesse de Gérolstein, Carmen, Les Fées (Théâtre du Châtelet) ; La Dame blanche, Pelléas et Mélisande, Cendrillon de Massenet et La Chauve-Souris de Strauss en décembre 2014 (Opéra-Comique). Il est aussi invité à Salzbourg (L’Enlèvement au sérail, Mitridate, Così fan tutte, Lucio Silla), Bruxelles (La Cenerentola, Don Quichotte, Les Huguenots, Le Trouvère), Zurich (Il Trionfo del Tempo, Giulio Cesare, Agrippina, Les Boréades, Fidelio, La Favorite), Venise (Le Domino noir d’Auber), Moscou (Pelléas et Mélisande), Berlin (Robert le Diable, Il Trionfo del Tempo), Amsterdam (Roméo et Juliette de Gounod, Iphigénie en Aulide et Iphigénie en Tauride, Faust de Gounod), Vienne (Hamlet et Der Fliegende Holländer au Theater an der Wien, et Alcina à la Staatsoper), Aix-en-Provence (Le Couronnement de Poppée, Les Noces de Figaro, L’Enlèvement au sérail, Idomeneo, Don Giovanni avec le LSO et Le Turc en Italie de Rossini en

2014). Au cours de la saison 2014/2015, il a fait ses débuts à Covent Garden (Idomeneo et Traviata) et à La Scala (Lucio Silla, L’Enfant et Les Sortilèges et L’Heure espagnole de Ravel). Il dirige la Trilogie Mozart / Da Ponte au Festival de Drottningholm à partir de l’été 2015. Il est également l’invité régulier d’orchestres symphoniques (BBC S.O., DSO Berlin, Berliner Philharmoniker, Los Angeles Philharmonic, Wiener Symphoniker, Wiener Philharmoniker, Mozarteum Orchester, Cleveland Orchestra, Mahler Chamber Orchestra, Swedish Radio Orchestra, Finnish Radio Orchestra, Orchestre National du Capitole de Toulouse, Orchestre du Théâtre Mariinsky) avec lesquels son répertoire évolue vers les XIXe et XXe siècles. Directeur artistique de la Mozartwoche de Salzbourg depuis 2013, Marc Minkowski a invité, en janvier 2015, Bartabas et son Académie Équestre pour une nouvelle production de Davide Penitente de Mozart. Il a fondé en 2011 le festival « Ré Majeure » sur l’Île de Ré. Nommé directeur de l’Opéra National de Bordeaux Aquitaine, il a pris ses fonctions en septembre dernier.

Les Musiciens du LouvreFondés en 1982 par Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre font revivre les réper-toires baroque, classique et romantique sur instruments d’époque. Depuis trente ans, l’Orchestre s’est fait remarquer pour sa relecture des œuvres de Handel, Purcell et Rameau, mais aussi de Haydn et de

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Mozart ou plus récemment, de Bach et de Schubert. Il est également reconnu pour son interprétation de la musique française du XIXe siècle : Berlioz (Les Nuits d ’été, Harold en Italie), Bizet (L’Arlésienne), Massenet (Cendrillon)... Parmi ses récents succès lyriques comptent Orfeo ed Euridice de Gluck (Salzbourg, MC2: Grenoble) et Alceste (Opéra de Paris), un gala Mozart pour les 30 ans de l’Or-chestre, Les Contes d’Hoffmann d’Of-fenbach (Salle Pleyel) ; Platée de Rameau (régulièrement à l’affiche de l’Opéra de Paris depuis 1999), Der fliegende Höllander de Wagner (Opéra Royal de Versailles, MC2: Grenoble, Konzerthaus de Vienne, Palau Música de Barcelone, Theater an der Wien) ; La Chauve-Souris de Strauss (Opéra-Comique) ; Lucio Silla de Mozart (Mozartwoche, Festival de Salzbourg, Musikfest Bremen où l’Or-chestre se produit depuis 1995) et Le Nozze di Figaro (Theater an der Wien, Opéra Royal de Versailles). La saison 2016-2017 verra la création du deuxième opus de la trilogie Mozart / Da Ponte, Don Giovanni, à l’Opéra Royal de Versailles. Armide (Gluck) donné en alternance à la Staatsoper de Vienne avec Alcina (Handel), sera repris en version de concert à Bordeaux et Paris. Casse-Noisette (Tchaïkovski) fera l’objet d’une tournée européenne. L’Orchestre interprétera deux programmes Mozart / Haydn à l’Opéra de Lyon et à la MC2 : Grenoble, où il partagera également la scène avec Anne Gastinel. Après les intégrales des symphonies londoniennes de Haydn,

parues chez naïve en 2010, et des sym-phonies de Schubert en 2012, l’Orchestre a publié en 2013 le coffret du Vaisseau fan-tôme de Dietsch et Wagner. En résidence en Isère depuis 1996, subventionnés par le Département de l’Isère, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Rhône-Alpes), et par de nom-breuses entreprises (Banque Populaire des Alpes, Deloitte, Air Liquide, Artelia...), Les Musiciens du Louvre développent de nombreux projets pour partager la musique avec tous les publics sur le terri-toire rhônalpin.

Violons 1Thibault NoallyClaire SottoviaBérénice LavigneAlexandrine CaravassilisMaria Papuzinska-UssMario KonakaGeneviève Staley-BoisHeide SibleyLaurent Lagresle

Violons 2Nicolas MazzoleniPablo Gutierrez RuizAlexandra Delcroix VulcanAgnes StradnerPaula WaismanKoji YodaChin-Wen Yang

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AltosDavid GliddenJoël OechslinPeter AignerMichel RenardNadine Davin

VioloncellesElisa Joglar Claire BerliozAude VanackèreVerene Westphal

ContrebassesChristian StaudeGautier BlondelUlysse Vigreux

FlûtesAnnie LaflammeGiulia Barbini

HautboisEmmanuel LaporteGilberto Caserio De Almeida

ClarinettesIsaac RodriguezFrançois Miquel

BassonsJani SunnarborgFrançois CharruyerTomasz WesolowskiKatalin Sebella

CorsChristian BindeTakenori Nemoto

TrompettesEmmanuel MurePhilippe Genestier

ClavecinStéphane Fuget

TimbalesDavid Dewaste

Assistant du chefNicholas Jenkins

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Page 30: Mardi 8 Novembre 2016 - Philharmonie de Paris · musique de Lully (1686) d’après un récit de La Gerusalemme liberata (1581) du Tasse, fiction sur la première croisade dans laquelle

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— LES MEMBRES DU CERCLE D’ENTREPRISES —PRIMA LA MUSICA

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— LE CERCLE DES GRANDS DONATEURS —Patricia Barbizet, Éric Coutts, Jean Bouquot,

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— LA FONDATION PHILHARMONIE DE PARIS —

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Date : 12/03/09

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Champagne Deutz, Fondation PSA Peugeot Citroën, Fondation KMPGFarrow & Ball, Fonds Handicap et Société, Demory, Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances

Philippe Stroobant, les Amis de la Philharmonie de Paris, Cabinet Otto et Associés, AfricinvestLes 1095 donateurs de la campagne « Donnons pour Démos »

Remerciements donateurs_ 2016.indd 1 20/07/2016 17:41