R etour de la confiance, recrutement à la hausse de cadres débutants, croissance du PIB à son plus haut niveau depuis six ans1, transformation

numérique, émergence de nouveaux métiers, autant d’indicateurs qui tendent à confirmer l’hypothèse annonçant 2018 et les années à venir comme favorables à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Dans ce contexte porteur, les cadres informaticiens, ceux de la fonction études R&D et les cadres commerciaux à travers la gestion de la relation clientèle, constitueraient selon l’Agence pour l’Emploi des Cadres (APEC) les profils les plus recherchés. L’ensemble des régions serait également concerné par cette dynamique avec des progressions de recrutement notamment de cadres en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse2. L’Université de Corse, principal acteur de formation en informatique sur le territoire, se doit de répondre aux besoins des institutions locales en ressources humaines. L’enjeu majeur est ici d’anticiper sans cesse les mutations d’un secteur d’activité dont les métiers évoluent très rapidement. Dans cette perspective, l’Université a cherché à tisser avec les acteurs locaux de ce secteur des relations très étroites qui lui permettent de tenter de devancer les évolutions et de répondre ainsi aux sollicitations du marché de l’emploi. Le Master « Développeur Full Stack web et mobiles » illustre parfaitement cette ambition.

Tous les experts sont unanimes, au niveau national l’entrée sur le marché

du travail est plus facile qu’il y a 10 ans. Après plusieurs années de faible croissance

perturbée par des évènements conjoncturels (2015 et 2016) l’économie française a connu en 2017, un rebond formalisé par une hausse du PIB de + 1,9% (contre 1,1% en 2016). Dans les faits, le marché français a vu une intensification des dépenses d’investissement productif des entreprises (+4,4%). Par ailleurs, l’environnement extérieur s’est avéré porteur, notamment au niveau de la zone euro grâce aux efforts de compétitivité entrepris

par les entreprises exportatrices. Dans ces conditions, la dynamique observée depuis trois ans sur le marché de l’emploi devrait se renforcer et selon l’APEC une des caractéristiques de ce marché est le besoin élevé en compétences cadres des entreprises. Nous pouvons considérer que cette tendance est plutôt favorable à l’employabilité des jeunes diplômés de Master au regard de l’adéquation entre niveau de formation et le statut de l’emploi proposé sur le marché (recrutement de cadres). A noter, un autre signe d’une reprise du marché de l’emploi cadres, au niveau régional le moral des entreprises qui s’améliore et présente un solde d’opinion positif3. Selon l’APEC, par rapport à 2017, les perspectives d’évolution des effectifs cadres pour l’ensemble des régions se sont améliorées avec un solde d’opinion en progression de six points pour la Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse. En effet, cette progression s’inscrirait dans une évolution des embauches passant de 13 850, pour l’année 2017, à une prévision pour 2018 de 14 670 recrutements (prévisions basses) voire 16 050 (prévisions hautes). Cette dynamique où le niveau de l’emploi est corrélé à la forte propension à investir des acteurs économiques se retrouve dans tous les secteurs d’activité. S’agissant des activités informatiques, le marché de l’emploi est particulièrement dynamique en s’inscrivant dans une aire ou la transformation numérique impacte les entreprises et administrations, tous secteurs confondus, et où le besoin en recrutement des entreprises du secteur informatique est déjà élevé. C’est pourquoi, l’informatique est la première fonction d’embauche en 2017, et selon l’APEC resterait pour 2018 largement en tête avec 21% des recrutements de cadres. De plus, on constate que les secteurs où le volume de recrutement est important sont aussi ceux qui, en proportion, sont les plus ouverts aux jeunes diplômés. Parmi ces secteurs, les activités informatiques sont bien représentées avec 30% des recrutements dédiés aux débutants, contre 24% dans l’ingénierie R&D et 23% pour les activités juridiques et comptables, conseil et gestion des entreprises. Ainsi, le niveau élevé de confiance dans les activités informatiques tient en grande partie aux besoins en recrutement produits par des projets liés à la transformation numérique des entreprises et des administrations comme la cybersécurité ou encore des activités de Big Data. Ce constat est également valable dans les secteurs de l’ingénierie R&D, couplés au secteur industriel, pour accompagner des enjeux autour de l’intelligence artificielle.

1 Source INSEE, Informations rapides n°23, janvier 20182 Source APEC, Les études de l’emploi, février 2018.3 Le solde d’opinion est défini comme la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et la proportion de répondants ayant exprimé une opinion négative.

MARCHÉ DE L’EMPLOI ET ACTIVITÉS INFORMATIQUES… VERS UNE DYNAMIQUE FAVORABLE À L’INSERTION PROFESSIONNELLEDES DIPLÔMÉS DE MASTER

IOT (l’Internet Of Things)

L’IOT ou « l’internet des objets connectés » représente des échanges d’informations et de données provenant de dispositifs du monde réel avec un réseau internet (utilisation dans le domaine de la e-santé, de la domotique,..). Considéré comme la troisième évolution de l’internet, baptisé Web 3.0, il est responsable d’un accroissement du volume de données et donc du Big data.

Cybersécurité

Cybersécurité ou sécurité des systèmes informatiques désigne l’ensemble des lois, outils, dispositifs, mécanismes de sécurité, méthodes de gestion des risques… qui peuvent être utilisés pour protéger les personnes et les actifs informatiques matériels et immatériels (connectés directement ou indirectement à un réseau) des états et des organisations.

Cloud (ou l’informatique en nuage)

Le “Cloud computing” permet de pouvoir utiliser des ressources informatiques sans les posséder. Autrement dit, le cloud computing consiste à exploiter la puissance de calcul ou de stockage de serveurs informatiques distants par l’intermédiaire d’un réseau, généralement internet.

Transformation digitale

Transformation digitale ou numérique désigne le processus pour une organisation à intégrer pleinement les technologies digitales dans l’ensemble de ses activités. La transformation digitale n’est pas un concept nouveau puisqu’il existe depuis l’essor d’internet.

AI (Artificial Intelligence)

L’intelligence artificielle désigne le fait pour une machine de réaliser des processus de raisonnement habituellement réalisés par des êtres humains. Autrement dit, elle consiste à mettre en œuvre un certain nombre de techniques visant à permettre aux machines d’imiter une forme d’intelligence réelle.

Développement Full Stack

Le développeur full stack maitrise les principales technologies et les principaux langages de programmation actuels. Ainsi, il est capable d’intervenir aussi bien sur le front end (partie visible : interface, vision ou usage de l’utilisateur) que sur le back end (travail dans l’ombre: usage et maitrise de technologies serveur) des sites internet ou des applications.

Data ou Big Data

Le terme data signifie « données » et Big Data « données massives ». Le Big Data est un concept permettant de stocker un nombre indicible d’informations sur une base numérique. Le Big Data désigne donc un ensemble de données si volumineux qu’il dépasse les capacités humaines d’analyse et même celles des outils informatiques classiques de gestion de base de données ou de l’information.

RIA (Rich Internet Application)

Une RIA ou application internet riche, est une application web qui offre des caractéristiques identiques aux logiciels traditionnels installés sur un ordinateur. Sa spécificité réside dans une dimension interactive soignée et une vitesse d’exécution importante.

8 mots clés pour devenir aujourd’hui un expert en « langage » informatique !

4 A noter, à l’origine de nouveaux métiers, les évolutions économiques et technologiques dans l’ensemble des secteurs économiques. Parmi ces métiers nous avons : ingénieur cloud, traffic manager, développeur web, responsable sécurité et risques des systèmes d’information (RSSI) et data analyst.5 Source INSEE Focus, n°106 paru le 21 décembre 2017.6 Source APEC, enquête département études et recherche, novembre 2017.

D ans ce contexte, où il existe une dématérialisation et profusion des données (Big Data), des évolutions de technologies (internet mobile,

très haut débit), de nouveaux canaux de communication plus interactifs (smartphones, objets connectés, tablettes…), une exigence de la sécurité et de nouvelles habitudes de consommation, toute l’architecture interne des organisations est impactée créant ainsi une évolution des métiers4. De ce fait, pour les activités informatiques, on se trouve face à une situation ou l’offre d’emploi est orientée vers un besoin nouveau et où le sentiment de tension est en augmentation. Ce sentiment est dû notamment à une inadéquation des profils des candidats avec le poste proposé. En décembre 2017, l’INSEE, pointait cette pénurie de profils qualifiés comme une des

premières entraves aux processus de recrutement, dans le cadre de son focus sur les barrières à l’embauche5. Une enquête de l’APEC confirme cette situation avec plus des trois quart des entreprises du secteur informatique qui déclarent avoir trouvé difficilement des candidats adaptés au poste (76% pour activités informatiques), contre 65% pour l’ensemble du marché (ensemble des secteurs)6. Et, si l’on en croit le tout récent baromètre « FED IT pulse », le sourcing et la marque employeur sont les deux défis majeurs des recruteurs dans les technologies de l’information (recrutement sur les réseaux sociaux et les hackathons). Face à ce constat, qu’en est-il de l’insertion professionnelle du Master informatique de l’Université de Corse ?

Cette dynamique du marché de l’emploi semble se confirmer lorsque l’on analyse la situation professionnelle

des diplômés de Master informatique des promotions 2012 à 20157. La situation

sur le marché du travail présente une certaine homogénéité selon les années tout en maintenant les taux d’insertion à des valeurs supérieures à 80%. Les principaux enseignements, qui s’inscrivent dans l’étude des résultats des enquêtes réalisées par l’Observatoire des Formations et de l’Insertion Professionnelle de l’Université de Corse, nous permettent d’affirmer que : Le taux d’insertion est élevé…même à 6 mois La part des diplômés insérés sur le marché de l’emploi est stable depuis plusieurs promotions avec un taux d’insertion supérieur à 80% qui s’inscrit dans la dynamique du marché de l’emploi, favorable aux développements des activités informatiques. Cette tendance se confirme avec un taux d’insertion professionnelle de 60% observé 6 mois après l’obtention du diplôme alors que la part des diplômés sans emploi est inférieure à 20% sur la totalité de la période de 2012 à 2015. Notons que les poursuites d’études ne concernent que 8% des diplômés, pour la majorité d’entre eux en Doctorat. La situation des diplômés en emploiest stable 63% des emplois occupés correspondent à des contrats à durée indéterminée, des emplois de fonctionnaires ou des professions libérales. Les conditions d’emploi évoluent relativement peu d’une promotion à l’autre (2012 à 2015). C’est le cas notamment de la part des diplômés en emploi ayant le statut de cadre. La stabilité de l’emploi se combine donc à un niveau élevé de qualification avec 69% de cadres de catégorie A

correspondant à leur niveau de formation (niveau ingénieur), 25% d’emplois de catégorie B (niveau technicien) et 6% d’emplois faiblement qualifiés. Cette tendance à la stabilité se retrouve également dans les salaires perçus par les diplômés en emploi. Ainsi, le salaire net mensuel est compris entre 1500 € et 2000 € pour 31,5 % des diplômés en emploi et supérieur à 2000 € pour 25% d’entre eux. Parmi les emplois de niveau ingénieur ou personnel de catégorie A, 35,5% perçoivent un salaire supérieur à 2000 € ce qui correspond à leur niveau d’emploi.

Le secteur privé est le principal employeur Si la stabilité est une des caractéristiques des emplois, c’est bien le secteur privé qui est le principal employeur. Autrement dit, les diplômés en emploi sont embauchés pour 81% dans le secteur privé (75% sont salariés dans une entreprise privée, 6% sont chefs d’entreprise, professions libérales ou indépendants). Le secteur public ne représente que 19% des emplois (12,5% travaillant dans la fonction publique et 6,5% dans un organisme public). Concernant la part d’emploi cadre, elle est de 44% dans le secteur privé et de 12,5% dans le public. Enfin, le secteur des technologies de l’information et de la communication attire les diplômés de Master informatique puisqu’il représente 44% des emplois. Viennent ensuite le secteur du commerce, transports et hébergement (19%) et les activités d’enseignement (12,5%).

Le délai d’accès à l’emploi estgénéralement court 62,5% des diplômés en emploi des promotions de 2012 à 2015 ont obtenu un emploi en moins de 6 mois. Les personnes interrogées se disent globalement satisfaites de la qualification de leur premier emploi qu’ils ne considèrent pas comme un « job alimentaire », puisque 71% occupent toujours leur premier poste deux ans après leur diplomation. On note également, que les diplômés qui occupent toujours leur premier emploi bénéficient des meilleures conditions d’emploi puisqu’ils occupent plus fréquemment des CDI.

7 Enquête réalisée par l’OFIP auprès des diplômés de nationalité française, ayant obtenu un Master informatique 2012-2015.Taux de réponse est de 83%.

DU CÔTÉ DES DIPLÔMÉS DE MASTER INFORMATIQUE DE L’UNIVERSITÉ DE CORSE...QUELLE INSERTION PROFESSIONNELLE ?

Principaux métiers occupés par les diplômés de Master informatique de l’Universitéde Corse

CHEF DE PROJETWEB TECHNIQUE

DÉVELOPPEUR WEB

WEBMASTER

TRAFFIC MANAGER

WEBDESIGNER

GRAPHISTE

ANALYSTE PROGRAMMEUR

INGÉNIEUR DÉTUDES ET DE

DÉVELOPPEMENT

La plupart des diplômés juge leur emploien adéquation avec leur formation Les diplômés en emploi jugent que le poste qu’ils occupent est en adéquation avec leur formation. Autrement dit, 80% d’entre eux occupent un emploi en adéquation avec la spécificité de leur diplôme

et 69% occupent un emploi de niveau ingénieur ou personnel de catégorie A correspondant à leur niveau de formation. Globalement, les fonctions occupées par les diplômés actifs, s’inscrivent dans des activités informatiques, comme par exemple : analyste programmeur, graphiste, développeur web, ingénieur d’études et de développement….

La quasi-totalité des diplôméstravaillent en Corse 87% des emplois sont localisés en Corse. Les 12,5% des emplois localisés en France métropolitaine s’expliquent par un choix personnel souvent dicté par la volonté pour des étudiants continentaux, venus se spécialiser en Master à l’Université de Corse, de retourner dans leur région d’origine. A noter que le réseau professionnel ou personnel reste un vecteur d’embauche important (56,5% toutes années confondues). Ce résultat est dû en partie au fait que 25% des diplômés sont embauchés dans l’entreprise où ils ont effectué leur

stage ou alternance. Les candidatures spontanées représentent 20% et la réponse à une offre d’emploi 10%. La création ou reprise d’entreprise et les concours de la fonction publique sont également des moyens d’accès à l’emploi, mais restent marginaux. Globalement, alors que le marché de l’emploi est favorable au recrutement de jeunes diplômés en informatique et que la transformation numérique des entreprises et des administrations accélère ce besoin en recrutement et la tension associée du secteur ; il convient de s’interroger sur la relation entre formation-emploi et entre compétence-métier.

Depuis une vingtaine d’années le département d’informatique de la

faculté des sciences a tissé de nombreux liens avec les employeurs du territoire

tant dans le domaine privé que public. Depuis 2014, la filière réunit chaque année son conseil de perfectionnement dans le but de confronter les idées et les retours d’expérience des enseignants chercheurs, des étudiants et des professionnels de la région voire nationaux. Ces conseils ainsi que les échanges informels avec les professionnels permettent d’améliorer considérablement le lien emploi-formation, en tenant compte notamment de l’approche par compétences apportée par les professionnels. Ainsi, des adaptations voire des améliorations pédagogiques, essentielles dans un domaine en mutation rapide et constante, sont prises en compte au sein de la formation. En écho à ces conseils de perfectionnement et aux liens avec le territoire, la filière informatique invite chaque année des conférenciers qui viennent témoigner des évolutions technologiques et des perspectives d’emploi. Ainsi, ces dernières années une quinzaine de conférences ont été animées par des professionnels du domaine public ou privé parmi lesquelles les plus récentes sont : Collectivité de Corse « open data et portail corsica », CampusPlex Good barber « apps builder », ICARE « optimisation des performances web », CAPA « CapaMove », Qwant « Application VisitLive ». « Créer sa startup en Corse est devenu une possibilité, certes, mais il est avant tout nécessaire de prendre conscience de ce que cela représente en terme d’investissement tant sur le plan professionnel que personnel. Les incubateurs ainsi que les accélérateurs représentent des acteurs fondamentaux dans la création et la réussite des startups dans le monde entier. Cet argument est d’autant plus valable en Corse, dans un écosystème numérique régional en pleine croissance et en évolution constante. Les évènements tels que Les Rencontres Numériques, Bastia Ville Digitale, ou encore les Hackathons organisés par l’Université de Corse permettent aujourd’hui à de nombreux acteurs de se regrouper, de partager et échanger des informations,

et des savoir-faire » (J.V. Quilichini, diplômé de Master d’informatique de l’université de Corse, Qwant Music). C’est dans le même esprit de « réseautage » que les étudiants en informatique de la faculté participent à diverses manifestations telles que : le séminaire Opendata Corsica et Les Rencontres Numériques d’Ajaccio.

Dans un secteur d’activité en mutation très rapide, les formations

en informatique proposées par la Faculté des Sciences et Techniques de

l’Université de Corse ont globalement suivi voire anticipé les mêmes mutations afin de préparer au mieux les étudiants à leur future insertion professionnelle. Ainsi, au début des années 2000, la première version du master informatique nommée ISI pour Intégration des Systèmes Informatiques était très orientée vers le développement de logiciels informatiques généralement appelés « open source ». Très rapidement alors que le web était constitué de sites de données statiques et non interactifs accessibles via un ordinateur physiquement connecté au réseau, une réorientation du master ISI vers les technologies web est effectuée. Le master répond alors aux besoins liés à l’essor d’internet par le développement de sites web. Ce n’est qu’à partir de 2008 que la rupture technologique s’opère avec l’émergence de l’internet mobile accompagnée du développement des smart phones et de leurs multiples applications. A cette époque, un nouveau master dénommé S2I pour « Système Informatique et Internet » est proposé par la faculté des sciences. L’évolution du contenu des enseignements permet d’entrer dans l’aire de l’usage massif d’internet, des services web, du web social, des sites dits « riches », mais également d’introduire les premiers cours de programmation mobile pour les plateformes d’Apple (iOS) et de Google (Android). Ce diplôme initialement fondé sur deux domaines de compétence : le développement logiciel (Java, .NET)

DES RELATIONS AVEC LE TERRITOIRE AUSERVICE DE L’ACQUISITION DES COMPÉTENCESET DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE

UNE OFFRE DE FORMATION EN MUTATION CONSTANTE POUR RÉPONDRE AUX EXIGENCESDU MARCHÉ DE L’EMPLOI

et le développement de services web (JEE, .NET, PHP) s’enrichit en 2012 d’une formation spécifique à l’internet mobile iOS et Android. Pour affirmer encore l’orientation vers les technologies embarquées, le Master S2I renforce en 2014 les compétences en matière de sécurité mais surtout s’enrichit d’une troisième compétence orientée vers l’internet des objets (IoT), qui fait référence aux objets physiques

connectés et capables de communiquer les uns avec les autres. Pour accompagner cette nouvelle orientation pédagogique, la faculté des sciences et techniques s’est dotée d’un laboratoire d’informatique qui propose aux étudiants de manipuler de nombreux matériels de prototypage : capteurs, cartes de prototypage arduino, mini-ordinateurs Raspberry PI, ... et aussi deux robots NAO8.

N AO illustre la philosophie qui nous a guidés dans la conception du dernier né de nos masters en informatique dénommé DFS pour

Développeur Full Stack, c’est-à-dire donner la possibilité à nos étudiants de travailler sur tous les aspects d’une application moderne : les données (Data ou Big Data) au travers de leur acquisition via des capteurs ou des algorithmes, les traitements, et leur mise en valeur grâce à des méthodes d’intelligence artificielle comme le machine learning. Avec ce nouveau master (ouverture septembre 2019) nous nous orientons vers l’usage de l’intelligence artificielle, un quatrième domaine de compétences est ainsi proposé aux étudiants. Ainsi le développeur Full Stack peut être définit comme un multicartes de l’informatique maîtrisant quatre domaines de compétences connexes et recherchés par les recruteurs i.e. développement de services web, le développement d’applications mobiles, l’internet des objets connectés (IOT), et maintenant l’Intelligence Artificielle (AI). En matière de pédagogie et notamment dans les secteurs de pointe, l’approche programme qui privilégie -entre autres méthodes- la pédagogie par projet, trouve son application dans diverses actions menées par le département d’informatique. Cette dynamique pédagogique se trouve parfaitement illustrée au travers de « challenges informatiques » auxquels prennent part les étudiants de master. On notera cette

année la semaine d’immersion des étudiants en Master 1 dans le cadre du projet Smart Village de l’université. Cette semaine intitulée 3D Camp IoT a permis de confronter les étudiants à une problématique concrète : les objets connectés face aux risques domestiques, dans un format pédagogique innovant qui privilégie les compétences au service du projet. On notera également l’organisation du Hackathon 2018 en partenariat avec la Fondation de l’Université de Corse et la Collectivité de Corse. Pendant ces deux jours, dans une ambiance festive et stimulante, des équipes d’étudiants entourés par des coaches ont eu pour objectif de concevoir et développer un prototype d’application en partie opérationnel. Cinq partenaires entreprises parmi lesquels Communiti, Corse-Matin, Icare, Ollandini Voyages, Qwant Music, leur ont soumis une problématique spécifique et laisser leur créativité s’exprimer. Cette année les étudiants du master d’informatique ont remporté le Challenge de l’innovation ce qui leur permet de participer « web summit » à Lisbonne en novembre prochain. Avec le positionnement actuel des « Big Data » comme maillon central des processus de développement de la politique économique en informatique9 10, nos étudiants ont toutes les cartes en mains pour imaginer, créer et développer de nouveaux outils en adéquation avec une société toujours plus en demande d’innovations technologiques.

8 softbankrobotics.com, Qui est NAO ?, mars 2018.9 Sciences et avenir, Les 6 éléments à retenir du rapport de Cédric Villani sur l’intelligence artificielle Par Arnaud Devillard et Erwan Lecomte, mars 2018.10 Rapport de Cédric Villani, Donner un sens à l’intelligence artificielle, mars 2018.