Véronique DubarryPrésidente de MDPH 75 et de la CDAPH

Adjointe au Maire de Paris en charge des personnesen situation de handicap

calcul de l'AAH, afin que ceux

qui souhaitent reprendre une

activité ne soient pas pénalisés.

Et parce qu'être citoyen c'estaussi avoir accès à la culture,

vous pourrez découvrir dans le

hall de la MDPH 75 l'exposition Véronique DUBARRY,

« Le talent ne fait pas la diffé- Adjointe au Maire de Parisen charge des personnes

rence ! ». L'accès à l'art, à la en situation de handicap,culture et aux loisirs fait bien Présidente de la MDPH 75

. d et de la CDAPHsouvent figure e parent pauvre

dans la prise en compte des droits des personnes en

situation de handicap. Ces aspects ne doivent pourtant

pas être considérés comme accessoires. Et parce qu'ils

sont indispensables au bon équilibre de chacun, ils se

doivent d'être accessibles à tous. Prendre en compte les

besoins des personnes en situation de handicap, leur

permettre de développer leur créativité, veiller à

favoriser un meilleur accès de l'ensemble des publics à

la culture et aux pratiques artistiques sont des enjeuxdont nous devons nous saisir.

Formant le vœu que la MDPH ne soit pas simplement un

« guichet unique» mais qu'elle devienne « votre maison »,

je vous souhaite de très bonne fêtes de fin d'année!

Maison Départementale des Personnesa dicapées de Paris MDPH 75

69 rue de la Victoire dans le 9" arrondissementOuv .rtu e au publ c. du lund au vendredide 9hOO a 7hOO sans nter on.>T éphon 0 805 80 09 09(numéro unique et gratuit depuis un poste fixe du lundi au vendredi

de 9hOOà 17h00)

a 01 53 32 37 22>Site Internet www.handicap.paris.fr

Six mois après la Conférence nationale sur le handicap,

force est de constater que les promesses n'engagent

que ceux qui les tiennent. Les mesures prises dans le

cadre du projet de loi de finances et du projet de loi definancement de la Sécurité sociale restent encore bien

en deçà des enjeux et des attentes. Alors que des

milliards sont débloqués en quelques jours, des cen­

taines de milliers de personnesen situation de handicap oude maladie invalidante vivent en dessous du seuil de

pauvreté. Un récent amendement au projet de loi sur le

Revenu de solidarité active (RSA) vient à nouveau

fragiliser la possibilité d'emploi de ce public, prévoyant

entre autres que les salariés en situation de handicap

travaillant à temps partiel soient décomptés comme

s'ils étaient à temps plein. Cette disposition ne fera que

remonter artificiellement le taux d'emploi des per­

sonnes en situation de handicap, dédouanant à bon

compte les employeurs de leur obligation légale

(6% d'embauche de personnes en situation de handicap).

L'emploi reste pourtant au cœur de nos préoccupa­

tions. Pour mieux vous accompagner, une « Mission

insertion professionnelle » vient d'être créée à laMDPH 75, afin de faciliter les circuits d'informations

avec l'ANPE et les Cap Emploi (voir p.3).Je souhaite que

ce nouveau partenariat réponde au mieux à vos

attentes et qu'il nous permette d'avancer ensemble

vers une meilleure reconnaissance des compétences

des personnes en situation de handicap. J'espère toute­

fois que ces efforts seront accompagnés par une réelle

réflexion au niveau du gouvernement sur les modes de

MAISON DÉPARTEMENTALEdes PERSONNES HANDICAPÉES

de PARIS MDPH 75

> novembre 2008 Il n09

> Le partenariat CAF75/MDPH75 : un processus commun

au service des personnes handicapées et de leur famille.

mois de juin 2006, fonctionne trèsbien et a trouvé naturellement sa

place dans l'organisation des deuxpartenaires.

Le partenariat entre la CAF 75 et laMDPH 75 répond bien à l'esprit du

guichet unique voulu par la loi du11 février 2005. Le dispositif garantitla continuité du service rendu aux per­sonnes handicapées et à leur famille.Le rapprochement des deux orga­nismes a permis de mettre en placedes accords locaux et des circuits

adaptés qui, pour l'ensemble, simpli­fient efficacement la relation entre

les allocataires et les partenaires.

MAISON DÉPARTEMENTALEdes PERSONNES HANDICAPÉES

de PARIS MDPH 75

NC : Qu'est-ce que la borne CAF?Comment fonctionne-t-elle ?

MB: Dans le cadre de l'offre de service

aux partenaires, la CAF a implantéune borne-visio dans le hall d'accueil

de la MDPH 75. Le visiteur, muni deson matricule allocataire et de son

code confidentiel, peut consulter son

compte allocataire. Il peut ainsivérifier que les informations détenuespar la CAF sont à jour, s'informer dumontant des prestations versées, de

la date du paiement et de l'existenced'un remboursement. Enfin, la borne

permet d'imprimer des notificationsde paiement indiquant entre autres lequotient familial.

Il••sonnes handicapées. Les services dela MDPH prennent les décisions et lesnotifient après la validation de laCDAPH. La CAF collecte les élémentsadministratifs et verse les allocations :

AAH pour les adultes etAEEH pour lesenfants.

En installant des postes de travail ausein même de la MDPH 75, nousavons réduit considérablement les

délais de traitement des décisions,

tout en améliorant hautement la qua­lité des informations collectées.

Le partenariat gagne encore en

efficacité, les échanges sont réguliers,et les signalements de situationsd'urgence sont immédiatement prisen compte par les services de laMDPH 75.

NC : Comment ce partenariat est-ilmatérialisé?

MB : La Direction informatique de laCAF a installé l'équipement néces­saire au traitement des dossiers sur

un site distant, via une connexioninternet. Deux techniciens de la CAF

sont présents dans les locaux de laMDPH 75 pour traiter la totalité desdécisions d'AAH remises par lesagents instructeurs. Une liaison régu­lière permet le transport vers nos cen­tres de gestion des décisionsconcernant les enfants et les adultesdont les dossiers ont été traités sur

place. L'expédition de nos courriersaux allocataires est prise en charge

par le service courrier de la MDPH 75.Ce dispositif, mis en place depuis le

Michel BARCLAYest référent tech­

nique aux prestations à la CAF deParis. Plus particulièrement chargédes prestations dédiées au handi­cap, il participe régulièrement àl'activité de la MDPH 75 dans le

cadre d'un partenariat entre lesdeux organismes.

NC : Quel est votre rôle propre entant que référent AAH ?

MB : Je le conçois comme un lien entre

deux services publics pour lesquels les

pratiques doivent être harmonisées.Il est donc nécessaireque les deux orga­

nismes communiquent pour que leursactions soient cohérentes et jamais

préjudiciables pour les usagers.Mon rôle est aussi d'informer nos

partenaires sur certains points régle­mentaires concernant les prestations

versées pour les adultes et les enfantshandicapés.Par ailleurs, afin d'éviter toute inter­

ruption du versement de l'AAH,la consultation à la MDPH 75 de tous

les comptes en fin d'accord me

permet de maintenir le droit, dansl'attente de la nouvelle décision de la

CDAPH. Ce traitement est mensuel et

la procédure est applicable dès lorsque l'enregistrement d'une demande derenouvellement d'AAH est constaté.

NC : En quoi consiste le partenariatCAF75-MDPH75 ?

MB : L'idée de départ était de rappro­

cher deux organismes -qui œuvrentpour un public commun, les per-

Se rendre à la Maison Départementaledes Personnes HandicapéesSitué 69 rue de la Victoire dans le 9ème arrondissement, l'immeuble de la

MDPH 75 bénéficie par son implantation géographique, d'une offre de

transports en commun importante avec notamment des bus accessibles

et la proximité de la ligne 14, seule ligne de métro aujourd'hui totale·

ment accessible aux personnes à mobilité réduite. Plusieurs places de

parking sont réservées pour les titulaires de la carte GIC-GIG.

Venir en métro ou RER:stations à proximitéet lignes correspondantes• Station Trinité: ligne n012

• Station Chaussée d'Antin: lignes n07 et n09

• Station Le Peletier: ligne n07

• Station Saint-Lazare: lignes n03, n012, n013, n014et RER E

> novembre 2008 Il n09

> l'orientation professionnelle au cœur des préoccupations

> Scolarisation: c'était la rentrée !!!

avec si besoin attribution d'une

Auxiliaire de vie scolaire (AVS) pouraccompagner sa scolarisation, ou vers

des dispositifs collectifs, CLIS (Classed'intégration scolaire du 1er degré) ouUPI (Unité pédagogique d'intégrationdu 2nd degré), ou encore, en fonctiondu handicap, dans un établissementmédico-social.

La MDPH émet également un avis

sur les aménagements d'examens etconcours, et sur l'attribution d'un moyende transport entre le domicile et le lieude scolarisation de l'enfant.

sonnes, déterminera le partenaire le

plus adapté à chaque situation (ANPE

ou Cap EmplOi), et effectuera un

retour d'informations auprès de la

MDPH 75, ce qui permettra de suivre

de façon effective la prise en charge

de la personne.Cette initiative a conduit à la création

d'une « Mission insertion profession­nelle » au sein de la MDPH 75, char­

gée notamment de coordonner

toutes ces étapes, d'assurer le suivi

des parcours individuels et de déve­

lopper le partenariat pour le rendre

aussi performant que possible.

C'était le premier point, dans la circulaire ministérielle parue dans l'encart du

Bulletin Officiel de l'Education Nationale du 10 avril 2008, parmi les dix

grandes orientations prioritaires pour la préparation de la rentrée 2008 :

« scolariser les élèves handicapés ».A Paris, environ 3000 enfants en

situation de handicap ont fait leurrentrée cette année. Ils bénéficieront

tous d'un PPS(Projet personnalisé descolarisation), élaboré par l'équipe

pluridisciplinaire de la MDPH 75 avec

les parents. C'est sur ce documentque s'appuie la CDAPH (Commissiondes droits et de l'autonomie des per­sonnes handicapées) pour décider deséventuelles mesures d'accompagne­ment ou d'orientation.

En fonction du PPS,la CDAPH orien­tera un élève vers le milieu ordinaire,

invitation personnelle. En parallèle,une permanence ANPE installée dans

les locaux de la MDPH 75 permet, à lademande de la personne, de faire unpoint sur sa situation professionnelle.Une première évaluation médicaledes éléments collectés, et si besoin

une évaluation pluridisciplinaireserviront de support à la décision dela CDAPH, qui détermine alors ['orien­tation professionnelle de la personnevers le marché du travail ou une

formation adaptée. Toutes les déci­sions relevant du marché du travailseront désormais transmises à l'ANPE

Handipass, qui convoquera les per-

Dans le but d'améliorer l'évaluation,

l'accompagnement vers l'emploi et lesuivi de la personne handicapée, laMDPH 75 se dote d'un nouveau

dispositif d'aide à l'orientation pro­fessionnelle, en partenariat avec

['ANPE et les Cap Emploi. Cest ainsiqu'a été mis en place un systèmed'accueil, matérialisé par l'organisa­tion d'une réunion d'information

hebdomadaire à partir du 12 décembre2008, animée conjointement par laMDPH 75 et l'ANPE Handipass, etdestinée à tous les primo demandeursde Reconnaissance de la qualité detravailleur handicapé (RQTH), sur

Venir en bus: arrêts à proximité et lignes correspondantes• Arrêt Trinité: lignes 26 - 32 43 - 68 - 81

• Arrêt St Georges - Provence: ligne 42

• Arrêt St Georges - Chateaudun: lignes 26 - 32 - 43

• Arrêt Chaussée d'Antin: lignes 68 - 81 Panneau de

signalisationPlaced'Estienned'Orves

> novembre 2008 Il n09

> Exposition dans le hall de la MDPH75 :"Letalent ne fait pas de différence! "

> la parole àAcces CultureLeThéâtre et l'Opéra accessiblesaux personnes handicapées sen­sorielles.

L'association Accès Culture propose

des aides techniques permettant aux

personnes aveugles ou malvoyantes,sourdes ou malentendantes, d'assister

à des opéras et à des représentationsthéâtrales de manière autonome.

Le Théâtre National de Chaillot, la

Comédie-Française, l'Odéon-Théâtre

de l'Europe, le Théâtre du Rond-Point,

le Théâtre du Châtelet, l'Opéra

Comique et l'Opéra de Paris proposentainsi un certain nombre de services.

Services proposés aux spectateurs

aveugles ou malvoyants :

L' audiodescription : décors, costumes,

lumières, attitudes, déplacements des

comédiens sont décrits tout au long de

la représentation. Le commentaire est

Pour la première fois depuis soninstallation au 69 rue de la Victoire, la

MDPH de Paris ouvre ses portes à une

exposition, en accès libre, du lundi auvendredi de 9h à 17h.

ilLetalent ne fait pas de différence! ",

proposée par Regard en France Cie et

réalisée par Agnès Cappadoro sur uneidée de Pascal Parsat, sera visible dansle hall du bâtiment du 24 novembre

au 29 décembre 2008~Composée de

séries de 3 panneaux retraçant la vie

et la singularité d'artistes illustres qui

ont traversé et marqué l'histoire de

leur temps, de l'Antiquité à nos jours,

cette exposition offre une vision duhandicap à l'opposé des idées reçues.

En mettant en avant les particularités

souvent peu connues qui ont accom­

pagné, et parfois contribué au talent

diffusé dans un casque pendant les

silences. A l'opéra, la description

comprend également un résumé du

livret qui est diffusé avant les airs

chantés. Sont également proposées

des jumelles de théâtre (au Théâtre

National de Chaillot), mais aussi des

programmes en braille et gros carac­tères.

Services proposés aux spectateurssourds et malentendants

Il existe des systèmes d'amplification

sonore soit par boucle magnétique,

pour les personnes utilisant une pro­

thèse auditive avec position T, soit

directement par casque à infrarougeindividuel.

Le spectateur peut également avoir

recours au surtitrage par boîtier

individueL permettant de lire les

répliques des comédiens au fur et à

mesure du déroulement du spectacle

et d'obtenir une description des effets

sonores (musique, bruitages, voix off,

etc.).

de ces hommes, Regard en France Cie

nous montre que finalement le handi­

cap n'en est pas toujours un.

Regard en France Cie

C'est sur le simple constat de l'inac­cessibilité des lieux d'art et de

culture, qu'est née il y a maintenant

15 ans Regard en France Cie, « pourque tous (amateurs et professionnels)

puissent accéder, et pratiquer lethéâtre sous toutes ses formes ».

Avec son équipe de permanents, de

professeurs et d'intermittents, l'as­sociation est devenue en 2007 le

premier Centre Ressources Théâtre

Handicap, et dispose désormais de300 m2 au 163 rue de Charenton

(75012), afin de pouvoir poursuivre

Certaines représentations de specta­

cles (dont plusieurs pour enfants) sont

codées en Langage parlé complété

(LPC) ou traduites en Langue des

signes française (LSF), grâce à un

codeur, un interprète ou un comédiensourd.

Pour garantir la qualité de l'accueil et

bénéficier de places privilégiées bien

situées et à tarif préférentieL le specta­

teur doit préciser ses besoins aumoment de la réservation.

Coordonnées et contacts

Bureaux: Théâtre National de Chaillot

1 place du Trocadéro 75116 Paris

Téléphone: 01 53653074Fax:0153653159

Email: accesculture@magic.fr

Site internet : http://www.accesculture.org

dans de meilleures conditions ses

actions d'information (Fonds Théâ­

tral Sonore), de sensibilisation (LesVisiteurs du Noir) et de formation

(0 Clair de la Lune).

www.regardenfrancecompagnie.com

Cette opération marque le début d'un

cycle dans lequel la MDPH de Paris va

s'impliquer d'avantage dans la pro­motion de l'accessibilité à l'art et à la

culture par et pour les personnes en

situation de handicap. Un grand merci

à Pascal Parsat et à Regard en France

Cie, qui avec « Le talent ne fait pas dedifférence ! » nous aident à faire le

premier pas dans cette démarche, quisera suivie dès le début de l'année

prochaine par d'autres événements.

Directrice de la publication: Marie-Noëlle Villedieu, MDPH 75,69 rue de la Victoire, 75009 Paris - Rédacteur en chef: Nicolas Chollet- Crédit photos: Mairie de Paris - Ont participé à

ce numéro: Marie-Noëlle Villedieu. Michel Barclay, Véronique Dubarry ; Conception: Périmètre; Impression: Imprimerie Champagnac

1 ~-r,r.: "J',.' ,:. &.