magazine surface - en attendant la certification - alain fortier

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38 SURFACE • Juillet-août-septembre 2010 A ALAIN FORTIER Depuis plus de 20 ans, Alain Fortier travaille dans le commerce de détail, principalement en vente et satisfaction du consommateur ainsi qu’en innovation et implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA exécutif de l’Université Concordia, il poursuit des études en commerce élec- tronique à l’Université Laval. Il est directeur des opérations pour le groupe Cantrex (Sears Canada). [email protected] Des commerces de détail font actuellement l’ob- jet de projets pilotes pour la nouvelle certifica- tion Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) en commerce de détail. En attendant que le tout soit complété et que la cer- tification soit officiellement lancée (prévue fin 2010) (1), nous vous proposons une revue des actions possibles pour être plus écorespon- sable. Au cours des dernières années, plusieurs entreprises ont construit des magasins verts, par exemple Canac-Marquis Grenier pour sa succur- sale de Saint-Nicolas à proximité de Québec. Comme bénéfice direct, la nouvelle construction amènera des économies d’énergie de 25 % supérieures aux standards canadiens de con- sommation d’énergie (2). D’autres commerçants ont converti des com- merces répondant aux exigences du développe- ment durable. Dans ce contexte, le Conseil du bâtiment burable du Canada (CBDCa)(3) et Voir Vert, le portail du bâtiment durable au Québec (4), travaillent à promouvoir diverses certifica- tions et à former des entrepreneurs en construc- tion pour les appliquer. Dans l’optique d’éclairer votre réflexion au sujet des pratiques vertes de commerce de détail, cet article présentera les principales certifications sur le marché ainsi que les avantages concrets et les défis d’application y étant associés. Une brève liste de commerçants qui exploitent leur entreprise dans des locaux conformes à des certifications de ce type sera dressée. Le développement durable sur une base volontaire sera aussi abordé. Quelle certification choisir? Bien qu’aucune certification dédiée au com- merce de détail n’ait encore vu le jour, plusieurs certifications existent présentement dans l’in- dustrie du bâtiment. Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) et Energy Star s’imposent actuellement comme les standards les plus utilisés et les plus reconnus (5). Pour obtenir une certification LEED, il est conseillé de faire appel au service d’un professionnel agréé LEED. Il sera en mesure d’agir en tant que per- sonne-ressource et de coordonner le processus de certification parmi les membres de l’équipe de travail. Sur son site Internet, le CBDCa se réjouit d’une augmentation de 25 % des deman- des de certification LEED au cours des trois derniers mois, résultat d’un « signe évident de la force de LEED Canada et de sa valeur sur le marché! ». Les détails de l’initiation d’une demande sont accessibles en ligne ainsi qu’un aperçu des frais d’inscription et de certification. De son côté, Energy Star est mieux connue pour son étiquette identifiant certains produits, par exemple des électroménagers répondant à des critères stricts en matière d’efficacité énergé- tique. Toutefois, une grande partie de l’expertise Energy Star est mise à contribution dans les immeubles résidentiels et commerciaux avec des professionnels agréés en ingénierie ou en archi- tecture. Ils vous aideront à prendre des décisions averties pour réduire votre consommation énergétique et améliorer votre profitabi-lité. Si facile et si difficile Les critères de certification simplifient la tâche des marchands en dressant une liste d’actions plus vertes lorsqu’ils veulent construire ou con- vertir un bâtiment commercial (6). L’intervention d’un professionnel agréé facilite la mise en œuvre de ces actions et l’atteinte des objectifs associés. Certains attributs du bâtiment découlant de la certification auront un impact sur sa valeur marchande, mais les coûts élevés de certaines actions ne se convertiront pas nécessairement en gain financier (7). Les certi- fications ont l’avantage significatif de permettre une prise de mesure d’efficacité et d’établir des comparatifs avec d’autres bâtiments. L’image de l’entreprise peut dans certains cas en être améliorée (8). Il serait naïf d’ignorer le temps et les coûts nécessaires pour répondre aux exigences d’une telle certification. Par exemple, pour la certifica- tion du stationnement d’un commerce, la réali- sation de certaines actions d’envergure et l’en- tretien subséquent des espaces s’ajoutent aux EN ATTENDANT LA CERTIFICATION

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ALAIN FORTIER Depuis plus de 20 ans, Alain Fortier travaille dans le commerce de détail, principalement en vente et satisfaction du consommateur ainsi qu’en innovation et implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA exécutif de l’Université Concordia, il poursuit des études en commerce électronique à l’Université Laval. Il est directeur des opérations pour le groupe Cantrex (Sears Canada). alain.r. [email protected] Des commerces de détail font actuellement l’objet de projets pilotes pour la nouvelle certification Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) en commerce de détail. En attendant que le tout soit complété et que la certification soit officiellement lancée (prévue fin 2010) (1), nous vous proposons une revue des actions possibles pour être plus écoresponsable. Au cours des dernières années, plusieurs entreprises ont construit des magasins verts, par exemple Canac-Marquis Grenier pour sa succursale de Saint-Nicolas à proximité de Québec. Comme bénéfice direct, la nouvelle construction amènera des économies d’énergie de 25 % supérieures aux standards canadiens de consommation d’énergie (2). D’autres commerçants ont converti des commerces répondant aux exigences du développement durable. Dans ce contexte, le Conseil du bâtiment burable du Canada (CBDCa)(3) et Voir Vert, le portail du bâtiment durable au Québec (4), travaillent à promouvoir diverses certifications et à former des entrepreneurs en construction pour les appliquer. Dans l’optique d’éclairer votre réflexion au sujet des pratiques vertes de commerce de détail, cet article présentera les principales certifications sur le marché ainsi que les avantages concrets et les défis d’application y étant associés. Une brève liste de commerçants qui exploitent leur entreprise dans des locaux conformes à des certifications de ce type sera dressée. Le développement durable sur une base volontaire sera aussi abordé. Quelle certification choisir? Bien qu’aucune certification dédiée au commerce de détail n’ait encore vu le jour, plusieurs certifications existent présentement dans l’industrie du bâtiment. Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) et Energy Star s’imposent actuellement comme les standards les plus utilisés et les plus reconnus (5). Pour obtenir une certification LEED, il est conseillé de faire appel au service d’un professionnel agréé LEED. Il sera en mesure d’agir en tant que personne- ressource et de coordonner le processus de certification parmi les membres de l’équipe de travail. Sur son site Internet, le CBDCa se réjouit d’une augmentation de 25 % des demandes de certification LEED au cours des trois derniers mois, résultat d’un « signe évident de la force de LEED Canada et de sa valeur sur le ma rché! ». Le s détails de l ’initiation d’une demande sont accessibles en ligne ainsi qu’un aperçu des frais d’inscription et de certification. De son côté, Energy Star est mieux connue pour son étiquette identifiant certains produits, par exemple des électroménagers répondant à des critères stricts en matière d’efficacité énergétique. Toutefois, une grande partie de l’expertise Energy Star est mise à contribution dans les immeubles résidentiels et commerciaux avec des professionnels agréés en ingénierie ou en architecture. Ils vous aideront à prendre des décisions averties p our réduire votre consom mation énergétique et améliorer votre profitabi-lité. Si facile et si difficile Les critères de certification simplifient la tâche des marchands en dressant une liste d’actions plus vertes lorsqu’ils veulent construire ou conve rtir u n bâtim ent commercial (6). L’intervention d’un professionnel agréé facilite la mise en oeuvre de ces actions et l’atteinte des objectifs associés.

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38 SURFACE • Juillet-août-septembre 2010

AALAIN

FORTIER

Depuis plus de 20 ans,Alain Fortier travaille dansle commerce de détail, principalement en vente

et satisfaction du consommateur ainsiqu’en innovation etimplantation des

processus d’affaires. Détenteur d’un MBA exécutif de l’Université

Concordia, il poursuit desétudes en commerce élec-tronique à l’UniversitéLaval. Il est directeur des opérations pour le groupe Cantrex (Sears Canada).

[email protected]

Des commerces de détail font actuellement l’ob-jet de projets pilotes pour la nouvelle certifica-tion Leadership in Energy and EnvironmentalDesign (LEED) en commerce de détail. Enattendant que le tout soit complété et que la cer-tification soit officiellement lancée (prévue fin2010) (1), nous vous proposons une revue desactions possibles pour être plus écorespon-sable.

Au cours des dernières années, plusieursentreprises ont construit des magasins verts, parexemple Canac-Marquis Grenier pour sa succur-sale de Saint-Nicolas à proximité de Québec.Comme bénéfice direct, la nouvelle constructionamènera des économies d’énergie de 25 %supérieures aux standards canadiens de con-sommation d’énergie (2).

D’autres commerçants ont converti des com-merces répondant aux exigences du développe-ment durable. Dans ce contexte, le Conseil dubâtiment burable du Canada (CBDCa)(3) et VoirVert, le portail du bâtiment durable au Québec(4), travaillent à promouvoir diverses certifica-tions et à former des entrepreneurs en construc-tion pour les appliquer. Dans l’optique d’éclairervotre réflexion au sujet des pratiques vertes decommerce de détail, cet article présentera lesprincipales certifications sur le marché ainsi queles avantages concrets et les défis d’application yétant associés. Une brève liste de commerçantsqui exploitent leur entreprise dans des locauxconformes à des certifications de ce type seradressée. Le développement durable sur une basevolontaire sera aussi abordé.

Quelle certification choisir?Bien qu’aucune certification dédiée au com-merce de détail n’ait encore vu le jour, plusieurscertifications existent présentement dans l’in-dustrie du bâtiment. Leadership in Energy andEnvironmental Design (LEED) et Energy Stars’imposent actuellement comme les standardsles plus utilisés et les plus reconnus (5). Pourobtenir une certification LEED, il est conseillé defaire appel au service d’un professionnel agréé

LEED. Il sera en mesure d’agir en tant que per-sonne-ressource et de coordonner le processusde certification parmi les membres de l’équipede travail. Sur son site Internet, le CBDCa seréjouit d’une augmentation de 25 % des deman-des de certification LEED au cours des troisderniers mois, résultat d’un « signe évident de laforce de LEED Canada et de sa valeur sur lemarché! ». Les détails de l’initiation d’unedemande sont accessibles en ligne ainsi qu’unaperçu des frais d’inscription et de certification.De son côté, Energy Star est mieux connue pourson étiquette identifiant certains produits, parexemple des électroménagers répondant à descritères stricts en matière d’efficacité énergé-tique. Toutefois, une grande partie de l’expertiseEnergy Star est mise à contribution dans lesimmeubles résidentiels et commerciaux avec desprofessionnels agréés en ingénierie ou en archi-tecture. Ils vous aideront à prendre des décisionsaverties pour réduire votre consommationénergétique et améliorer votre profitabi-lité.

Si facile et si difficileLes critères de certification simplifient la tâchedes marchands en dressant une liste d’actionsplus vertes lorsqu’ils veulent construire ou con-vertir un bâtiment commercial (6).L’intervention d’un professionnel agréé facilite lamise en œuvre de ces actions et l’atteinte desobjectifs associés. Certains attributs du bâtimentdécoulant de la certification auront un impactsur sa valeur marchande, mais les coûts élevésde certaines actions ne se convertiront pasnécessairement en gain financier (7). Les certi-fications ont l’avantage significatif de permettreune prise de mesure d’efficacité et d’établir descomparatifs avec d’autres bâtiments. L’image del’entreprise peut dans certains cas en êtreaméliorée (8).

Il serait naïf d’ignorer le temps et les coûtsnécessaires pour répondre aux exigences d’unetelle certification. Par exemple, pour la certifica-tion du stationnement d’un commerce, la réali-sation de certaines actions d’envergure et l’en-tretien subséquent des espaces s’ajoutent aux

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coûts (9). Ecoxera, une firme de consultantsen développement durable, conclut pour sapart que les coûts et la lourdeur des processusconstituent les freins majeurs lors d’une certi-fication multisite (10). Par ailleurs, certainsdétracteurs dénonceront l’éco-opportunismede certains détaillants pour qui une certifica-tion verte représente uniquement un moyen deredorer leur image ou de se faire connaîtredavantage.

Des marchands proactifs dans le commerce de détailAux États-Unis, plusieurs détaillants tels queBest Buy, Home Depot, Starbucks et Aveda ontconverti certaines de leurs succursales pourse conformer aux exigences d’éco-certifica-tion. Green Depot, avec plus de 10 succursaleset 12 centres de distribution, principalementsitués sur la côte est des États-Unis, exploitedes centres de rénovations LEED et vend desproduits éco-respectueux (11). À Montréal, lasuccursale de l'entreprise située à Saint-Léonard est en voie d'être certifiée LEED. Telque mentionné plus tôt, la succursale de Saint-Nicolas de Canac-Marquis Grenier a obtenuecette certification dernièrement. La chaîne dequincaillerie et de matériaux de constructionindépendante n’a rencontré que peu de défisoutre la rigueur à démontrer pour obtenir lacertification.

Dans le contexte actuel, les détaillants cer-tifiés obtiennent une certaine attention média-tique. Sous peu, ce caractère de nouveauté s’a-menuisera (12). Dans le futur, les clients s’at-tendront plus spontanément à des actions éco-responsables de la part des détaillants.Certains consommateurs appliqueront le votedu dollar et ne dépenseront que dans des ma-gasins répondant à leurs aspirations éco-logiques (13).

Des actions écoresponsablessur une base volontaireLors de la construction ou de l’améliorationde votre commerce, il existe des solutions derechange aux certifications disponibles. Si cer-tains définissent ces solutions comme l’appli-cation du « bon sens », d’autres préfèrent par-ler d’une philosophie d’entreprise. Toutefois,tous s’entendent pour dire que la base con-siste à poser des gestes plus verts. Nous avonsdiscuté avec divers professionnels de ce sujet.

L’agence Shop, avec des bureaux àMontréal et à Paris, se spécialise dans la con-ception d’environnements de commerce dedétail (14). Selon sa philosophie de concep-tion, le président Brian D. McConnell nousaffirme porter une attention particulière auxaméliorations qui permettraient aux détail-lants de réduire leur consommation énergiqueou d’en améliorer le rendement. Il tend àincorporer de petites attentions telles que lerecyclage des eaux de pluie et l’orientationéco-efficiente de la porte d’entrée. Les coûtsliés à la faisabilité de certaines actions vertesdemeurent des enjeux majeurs, selon M.McConnell.

Le design industriel occupe une part gran-dissante des activités lors de la conception decommerces de détail. Itai Azerad, designerindustriel et chargé de cours à l’Université deMontréal, remarque l’intérêt grandissant de lapart de cette université et de ses étudiants àaborder les thèmes d’éco-conception et d’éco-nomie durable (15). Dans l’ensemble desmesures mises en place pour mieux répondreaux standards, on propose aux étudiants unemesure à la dimension du produit pour eninclure toutes les composantes, par exemplela capacité de détruire le produit après usage.Pour l’instant, M. Azerad parle d’une profes-sion qui prend lentement le virage vert.

La compagnie Perennia exerce ses activ-ités dans le design graphique, industriel et si-

gnalétique avec des valeurs incluant la concil-iation des objectifs d’affaires et du respect del’environnement (16). Le cofondateur etdesigner Cedric Sportes résume la perceptionqu’ont certains clients de la mise en place d’unespace respectueux du développementdurable : « moche, compliqué et coûteux ».Dans sa pratique, M. Sportes prend le tempsd’expliquer et d’appliquer des concepts dedéveloppement durable tout en offrant dessolutions de rechange aux clients. Selon lui, lecommerce de détail devrait être un segmentcroissant dans la demande de design avecnotions écologiques.

Dans son rapport préparé pourAgriculture et Agroalimentaire Canada,Georges Morris Centre identifie trois bienfaitsmajeurs de l’horticulture dans un contextecommercial (17). Premièrement, les bienfaitséconomiques engendrés par la réduction descoûts énergétiques et l’augmentation de lavaleur des propriétés commerciales.Deuxièmement, des bienfaits environnemen-taux. On parle, entre autres, d’amélioration dela qualité de l’air intérieur et extérieur et de laréduction de la pollution acoustique. Pour ter-miner, des bienfaits sur le mode de vie quipeuvent entraîner une réduction du stress etune augmentation de la productivité au travail.Mélanie Grégoire, directrice générale desSerres St-Élie en Estrie, reconnaît ses bienfaitsdans un éventail d’applications commerciales

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allant des toits verts aux stationnements verts(18). Lors de la rénovation de son entreprise,elle a consacré 15 % du budget à la réductiondes pertes énergétiques et à l’augmentation dela récupération par compostage. MmeGrégoire suggère que le développementdurable fasse partie de l’identité du com-merçant. Le partage des valeurs écologiquesavec les clients, les employés et les four-nisseurs s’inscrit dans une philosophie deresponsabilisation. Le remplacement des bacsen styromousse et des sacs de plastiques pardes alternatives vertes correspondent à leursvaleurs.

Lors du choix des matériaux pour con-s-truire ou convertir un bâtiment, QuincaillerieRichelieu offre plus de 700 produits sous lamention Produits Verts, par exemple deséclairages à diode électroluminescente (DEL),des placages, des poignées et descolles/adhésifs/scellants (19). Christian Le-vasseur, directeur des achats, indique que cesproduits répondent à des critères rigoureuxde sélection, entre autres à des normes éco-énergétique ou LEED. À l’aide d’éclairage DEL,

fluorescent et au xénon, l’éclairage peut jouerun rôle important dans la réduction des coûtsénergétiques combinée à une durée de vie trèslongue. La peinture et les revêtements de sol et

de fenêtres représentent aussi des élémentsclefs dans une démarche d’éco-responsabili-sation. En effet, les fournisseurs de revête-ments de sol, de couvre-fenêtres et de peintures’impliquent dans le développement durable.Pour en donner un aperçu, nous proposeronsune série de profils d’individus au sein de cesentreprises plus écoresponsables. Nous débu-tons dans le présent numéro avec RayAnderson d’Interface (voir page 42).

En conclusionDans cet article, nous avons démontré que lescertifications jouent un rôle d’encadrementavec des listes d’actions et des experts forméspour répondre à des normes en lien avec ledéveloppement durable. Nous avons mention-né qu’il est aussi possible d’incorporer deschoix verts sur une base volontaire et moinsstructurée. En attendant de connaître lesdétails au sujet de la nouvelle certificationLEED en commerce de détail, des certifica-tions plus générales et des solutions derechange informelles s’offrent à vous si vousêtes sensible au développement durable.

Liens utiles

(1) www.usgbc.org/DisplayPage.aspx?CMSPageID=1734#commercial_interiors

(2) www.novae.ca/actualites/2010-02/canac-marquis-ouvre-sa-premiere-succursale-leed

(3) www.cagbc.org/index_fr.htm

(4) www.voirvert.ca/

(5) www.palgrave-journals.com/rlp/journal/v8/n4/full/rlp200918a.html

(6) www.treehugger.com/files/2008/01/slate_on_decide.php

(7) www.palgravejournals.com/rlp/journal/v8/n4/full/rlp200918a.html

(8) www.greenwashingindex.com/

(9) www.www.stormwatercenter.net/Assorted%20Fact%20Sheets/Tool4_Site_Design/GreenParking.htm

(10) www.csrwire.com/press_releases/29276-LEED-Retail-Approved-What-Next-

(11) www.greendepot.com/greendepot/

(12) www.twincities.bizjournals.com/twincities/stories/2009/10/12/focus1.html

(13) www.adbusters.org/magazine/88/vote-with-your-dollar.html

(14) www.agenceshop.com/

(15) www.itaiazerad.com/

(16) www.perennia.org/

(17) www.fihoq.qc.ca/bienfaits_horticulture_fihoq_07.pdf

(18) www.serresstelie.com/

(19) www.richelieu.com/produit/green/index.php

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Ray Anderson, président-fondateur d’Interface(1), est un leader reconnu pour ses positionsavant-gardistes et progressistes en matière d’é-cologie et de développement durable. Sonentreprise se démarque comme le plus impor-tant manufacturier de tuiles de tapis modu-laires. M. Anderson donne plus de 100 con-férences par année à des auditoires avidesd’entendre son message. Sur TED (2), un siteInternet présentant des vidéos de con-férenciers de grande renommée, on retrouveune dizaine de segments de ses conférences.

L’année dernière, il a publié son deuxièmelivre, Confession of a radical Industrialist(3), faisant suite à Mid Course Correction(4) après plus de 10 ans. En 2007, RayAnderson était nommé parmi les héros del’environnement par le magazine Times. (5)Le documentaire So Right, So Smart (6),présenté en sélection officielle au Las VegasInternatinal Film Festival en 2009, et ga-

gnant du Best of Festival en 2009 au AnnualWild & Scenic Film Festival, dresse un por-trait de cet homme inspirant.

Son parcours professionnel et ses réalisa-tions dans l’industrie ont propulsé le présidentd’Interface en tant que figure de proue inter-nationale du développement durable. La lec-ture de L’écologie du marché de Paul Hawken(7), a influencé Ray Anderson au point d’in-clure le développement durable dans le codegénétique de son entreprise. Plusieurs résul-tats concrets permettent d’apprécier les réali-sations et les avancées accomplies :

• Réduction de 43 % de l’énergie utiliséepour la production des tapis depuis 1996 à lasuite d’améliorations des processus et de l’uti-lisation de l’énergie;

• Réduction de 44 % des émissions de gaz àeffet de serre en terme absolu depuis 1996;

• Augmentation des ventes nettes de 27 %pendant cette même période.

Fort de son leadership, M. Anderson aengagé son entreprise à éliminer les émissionsà impact négatif sur l’environnement d’ici2020. Cet engagement s’effectuera grâce auxcinq dimensions suivantes : gens, processus,produit, emplacement, profit. Un tableau debord avec des mesures précises permettra tantaux investisseurs qu’aux employés de suivrel’évolution vers l’atteinte des objectifs.Plusieurs des produits et des bâtimentsd’Interface sont certifiés Leadership in Energyand Environmental Design (LEED). De plus,l’entreprise participe à des programmes devérification sur une base volontaire, par exem-ple la divulgation de son taux d’émission degaz à effet de serre.

Dans le magazine Inc. (8)., Ray Andersondéfinit le développement durable comme lefait de « ne prendre à la Terre que ce qui estrapidement et naturellement renouvelable, etne pas porter atteinte à la biosphère. » Cettesage approche est à la base de son succèsmondial.

LEADERSHIP VERT : RAY ANDERSON D’INTERFACE

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Liens utiles

(1) www.interfaceglobal.com/Products/InterfaceFlor.aspx

(2) www.amazon.com/Confessions-Radical-Industrialist-Purpose-Doing-

Respecting/dp/0312543492/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1282943025&sr=8-1

(3) www.amazon.com/Mid-Course-Correction-Sustainable-Enterprise-

Interface/dp/0964595354/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1282943025&sr=8-2

(4) www.ted.com/talks/lang/eng/ray_anderson_on_the_business_logic_of_sustainability.html

(5) www.time.com/time/specials/2007/article/0,28804,1663317_1663322_1669929,00.html

(6) www.imdb.com/title/tt1311716/

(7) www.fraternet.com/magazine/loi1502.htm

(8) www.inc.com/magazine/20061101/green50_industrialist.html