magazine arts martiaux budo international 299 – 1 novembre 2015

192

Upload: budo-international-martial-arts-magazine

Post on 24-Jul-2016

227 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

Le Magazine International dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 299 – 1 Novembre - Année XXIV

TRANSCRIPT

Page 3: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KMISS-1REF.: • KMISS-1

En exclusive le DVD du Maître Marco Morabito surl'autodéfense à mains nues, et la présentation du systèmeKrav Maga Israeli Survial System. Les techniques et laméthode qui forment le système, sont illustrées secrets,

d'une manière claire, transparente et facilementcompréhensible. Une occasion unique de se

rapprocher du cœur de la défenseisraélienne et d'améliorer vosconnaissances sur le sujet.Morabito développe unerecherche continue, sans arrêt,dans la poursuite à acquérirde nouvelles connaissanceset de ne jamais arrêter deposer des questions. KravMaga Israeli SurvialSystem n�est pas unediscipline ou un ensemblede règles rigides, maisune méthode, unprocessus d'évolutioncontinu et constant. Celale rend adaptable à toutesituation et circonstance,perméable aux changements,et lui offre la possibilité de

faire le point sur les erreurs etde prendre son expérience

comme une opportunité pouraméliorer.

Budo international.comCOMMANDES :

Page 4: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

esprit est un artefact essentiellementbiologique, un conglomérat d'énergies etde chemins, incorporés non seulementdans le cerveau, mais dans l'ensemble dusystème nerveux. Cependant, cet

incroyable engin, est le plus complexe e plus entropiquesde tous ceux qui composent notre être. Seul il consommedes tonnes d'énergie et il n’arrête jamais de travailler.

Source de la plupart de nos saveurs et de nos fadeurs,l'esprit est cependant une entéléchie qui invente lesmondes dans lesquels nous vivons. Si la réalité est en soiune reconstitution des signaux que nous apportent nossens - ce que nous voyons n'est pas ce qui est, mais ceque la lumière réfléchie sur les objets stimule sur notrerétine et puis le cerveau reconstruit basé sur ses proprescritères et ainsi de suite avec les autres sens--leprocessus complexe de l'interpréter baser sur notre pré-conditionnement, est un arc en ciel de possibilitésqu'il n'y a aucun « Pantone » qui l’égale.

Même pas nos souvenirs existent vraiment, ce sontseulement des récréations du cerveau dues á desimpulsions électriques ; la mémoire en soi est un mythe.L'esprit est une « interface » intéressée, l'idée de qui noussommes et du monde, est toujours déformée etmanipulée par l’environnement ; le monde auquel elleaboutit, est une reconstitution ; Oui, mes amis, Matrixexiste en chacun de nous.

L'esprit travaille toujours sur un principe simple etfondamental : Tout Cataloguer. Ainsi, ce que l'espritdéteste le plus, l ' inconnu, i l est en mesure de lesurmonter par un processus associatif, il est entendu quegrâce au système primaire naturel de l'esprit, plutôt quelogique, comme nous aimons penser nous les modernes,est analogique, (à partir de la racine grecque ana, » sur »et logos, « raison »).

L'Association par des systèmes analogues et binairessemble une réponse tout à fait naturelle pour l'esprit, quidepuis des mil l ions d'années doit résoudre desproblèmes pratiques à toute vitesse. Comme tout autreappareil, l'esprit est bourré de défauts et possèded'énormes défaillances structurales, mais il a été capablede nous amener ici en tant qu'espèce, nous ne pouvonspas nous plaindre.

Le problème de l'esprit, c'est qu’il ne peut pas serésoudre á lui-même. Faire des catalogues, pour trèsprécis qu’ils soient, ne nous permet pas d’échapper auxlacunes du système. Comme l’esprit, les Maîtres duSiècle des Lumières firent des encyclopédies, maisl'accumulation d'informations ne nous rend pas sages.Une chose c’est savoir des choses et une autre c’est deles comprendre et les utiliser à bon escient. Il est vrai quedéniaiser est la première étape pour sortir de l'ignorance,mais celle-ci est têtue et elle ne nous abandonne par lefait de pour connaitre plus de catalogues.

Les classiques disent que l'on sait vraiment, quand onsait expliquer ce que l’on sait, et que l'un est sage quandoublié, la connaissance devient partie de lui-même.Comme le sage, le vrai savoir est économique, pasanthropique ; gentil plutôt qu’imposé ; aimable et simpleplutôt que prétentieux. Par conséquent, je dois dire quej'ai rencontré des gens très intelligents, même superdotés, mais ils étaient loin d'être sages.

Devenir connaissance en soi, fait les gens sereins etaimables, c’est pourquoi la sagesse est souvent le plusgrand privilège des personnes âgées. Tant que l'espritcommande processus et la diarrhée de donnéesoccupe tout, la sagesse, timide comme un moineau,fuira loin de vous.

Le Sage aime les résumés, parce qu'il sait que l'espritest un labyrinthe trompeur duquel vous ne pouvez pasen sortir même avec une carte. Plus complexe est lediscours plus facile est la tromperie. Pour cetteraison, parmi les sages, la poésie n’est pas unechose étrange, car elle résumé, elle y ajoutela beauté et la fantaisie de l'auteur. À la fin,la créativité est le coup de grâceindispensable pour faire les chosespropres, sans elle, il y a seulementde la répétit ion, pas del’'intégration.

L'esprit est une fraudecolorée qui trompe letrompeur. Nous voyons

"L’idiot en sait plus chez lui, qui le sage chez les autres"Miguel de Cervantes

« Savoir et savoir le démontrer, vaut deux fois »Baltasar Gracián

L’

Page 5: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

des choses déformées, parce que l'esprit est fait poursurvivre et prendre des décisions, et non pas pour secomprendre elle-même. Dans notre effort pour faire descatalogues, précieux et même précis, nous oublionsmême de vivre. Et c'est que dans le sentiment se cache letrésor qui ouvre la boîte de la sagesse, mais c’est aussi,où se cachent les boites du tonnerre ; c’est pourquoi nousavons peur de regarder à l'intérieur et dès qu'on cessed'être des enfants, nous devenons des êtres tristes,sérieux et denses. Ainsi, dans tout vrai sage, comme danscertaines personnes âgées, l'enfant revienne à la vie á

nouveau ; c'est pourquoi il n'y a aucun sage malheureux,car les deux sont antithétiques. La connaissance qui neremet pas au possesseur ce trésor, c’est parce qu’elle nes’est pas encore traitée correctement, ou tout simplementparce que ce n'est pas ça.

3

Alfredo Tucci est le Directeur Général deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.Courier: [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

Page 7: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 9: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Film Martial

DRAGON BLADEJackie Chan maintient la paixsur la Route de la Soie !

Texte : Emilio AlpansequePhotos : Golden Network Asia, Lionsgate

Premiere

SINOPSIS

Dans le sud-ouest de la Chine,en l'an 48 avant JC, un groupeappelé la Brigade de Protectionde la Route de la Soie, sous lesordres du gouvernement chinois,tente de mettre un terme auxaffrontements armés et àpromouvoir l'idée de paix. QuandTibèrius (Adrien Brody), le chefRomain corrompu, arrive à lazone avec une arméegigantesque pour prétendrerevendiquer la Route de la Soie,Huo An (Jackie Chan) et songroupe de guerriers formés,font une coalition avec unelégion d’él ite de soldatsdéserteurs romains dirigés parle général Lucius (John Cusack)pour maintenir le délicatéquilibre des forces dans larégion. Avec l'idée de protégerson pays et ses nouveaux amis,Huo An réunit les guerriers destrente-six groupes ethniques,comme des chinois, desOuïgours et des turcs, pourlutter contre Tiberius dans uneincroyable bataille épique.

Page 10: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

SUR LA PRODUCTION

Basé sur des faits historiques et adapté librement, DragonBlade est une nouvelle étape dans la carrière de Jackie Chan, quijoue, produit et dirige l'action. Dans cette magnifique productiond'action épique, Jackie s'est associé avec la star de Hollywood,John Cusack et le gagnant d'un Oscar, Adrien Brody, pour formerun mystérieux trio de personnages. Après sept ans depréparation, Dragon Blade, qui fut tourné avec un budget recordde 65 millions de dollars, nous raconte la légende de deuxpuissantes forces, définie dans l'ère de la dynastie Han de laChine Occidentale et de l'Empire Romain. L’ensembleinternational des personnages nous offre une perspective globaledu maintien de la paix et de la justice, qui n'avait jamais étéabordée dans les films de langue chinoise. Les acteurs et l'équipede production, durent parcourir de longues distances - plus de3.200 km – depuis les Studios Hengdian World dans l’Est, jusqu’à Dunhuang et Aksai Chin á l'Ouest de la Chine. Les 700membres de différentes nationalités qui formaient l'équipe,travaillèrent en équipe en parlant plus de dix langues, dont leMandarin, le Cantonais, l’Anglais, le Coréen, le Français,l’Allemand et le Russe.Pour tourner les scènes dans la région de la frontière de l'Ouest

–un arrêt historique dans l'ancienne Route de la Soie -lepersonnel du faire face au grand défi que représentait la chaleurdu désert, le soleil étouffant et les tempêtes de sable constantes.Pendant le tournage dans cette zone, ils durent supporter aumoins trois grandes tempêtes de sable, avec beaucoup d'autresde moindre intensité, parfois avec une visibilité limitée à 2 mètres.Les tempêtes de sable apportaient avec elles l’augmentationsoudaine de la chaleur environnementale et la température du soldépassait parfois les 50 degrés Celsius. Ils perdirent le compte

Film Martial

Page 11: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 12: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

des dommages que produisaient ces conditionsclimatiques extrêmes dans les tentes et les équipesde tournage, caméras, etc. D’autre part, les acteursdevaient résister l’étouffante chaleur que produisaitle fait de porter une armure lourde, des peaux et desmanteaux pendant le tournage, qui était en moyennede 14 à 15 heures par jour. Jackie Chan a déclaréque les conditions étaient tellement insupportablesqu'ils étaient au-delà de toute imagination.

SUR LES PERSONNAGESHUO AN (Jackie Chan) est le Commandant de la

Brigade de Protection de la Route de la Soie, leprincipal poste militaire de la dynastie Han de Chine,pour protéger ses frontières des envahisseurs et laroute de la soie des conflits tribaux. Il fut élevé par legénéral Huo Qubing, qui le trouva enfant après qu’ilfut abandonné sur le champ de bataille.Lucius (John Cusack) était le plus grand guerrier de

sa génération, qui avait consacré sa vie á servirl’homme le plus riche de Rome, Crassus, consul del'Empire Romain. Lorsque Crassus fut assassiné, Luciuss'enfuit avec le plus jeune des fils du consul, Publius,pour le protéger de l’assassin de son père. En Chine,Lucius forme une curieuse alliance avec Huo An.Tibèrius (Adrien Brody) est le fils aîné de l'homme

plus riche de Rome, Crassus. Étant donné que sonpère avait toujours favorisé son fils cadet, Tibèriusempoisonnera son frère Publius afin de s’assurerl’héritage. Lorsque Lucius s'enfuit avec Publius,Tibèrius les suit. Huo An découvre la conspiration deTibèrius et il le défie en duel.

Page 13: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Film Martial

Page 14: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

LUNE FROIDE (Lin Peng) est la seule fille du Chef Tache de la nationdes Huns. C'est une jeune fille extrêmement compétitive qui excelledans les Arts Martiaux et le tir à l'arc. Ayant promis qu'elle épouseraitseulement l'homme qui serait plus doué qu’elle en Arts Martiaux, ellecommence à avoir des sentiments pour Huo An après une défaite.Quand il est impliqué dans de graves problèmes, elle va avec sonpeuple pour lui porter secours.

SUR LA REPARTITIONJACKIE CHAN est un homme qui n’a besoin de présentation dans le

Cinéma Martial. Il avait l'habitude de rester sur le plateau après letournage de ses propres scènes pour enseigner à ses Co-protagonistesquelques mouvements d'action, pour monter les tentes ou pour classerle matériel recyclable. Ou au contraire, il asseyait loin du personnel pourobserver, comme s'il avait un titre au-dessus de sa tête en disant : « J'adore ce plateau de tournage ». Comme une star internationale, il aconnu les avantages et inconvénients des différents systèmes detournage dans le monde entier. Chan a dit qu'il était en train d’essayerde concevoir son propre style de production. Pendant le tournage de laconstruction de la muraille de la ville, les températures étaient torrides,et le costume de Chan était particulièrement lourd. L'équipe lui conseillad'utiliser un doubleur pour les prises générales, mais il insista pourpousser les lourdes roues dentées avec des dizaines de figurants. Chanfut une partie très importante dans l'équipe de création du film, dans laconception jusque dans la construction des accessoires á grandeéchelle. L’équipe d’accessoires plaisantait en disant que « c’était lui quiavait fait l'essentiel du travail ».John Cusack est un acteur vétéran qui a joué dans plusieurs

productions hollywoodiennes, mais les séquences d'action dans DragonBlade étaient complètement nouvelles pour lui. Souvent, Cusack « défiait » Jackie Chan hors de l'écran, les deux hommes armés d'épéesse battaient pendant les pauses. Chan a donné des conseils à Cusack,

Film Martial

Page 15: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 16: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

des astuces pour tirer l'épée, comment tourner avant de tirerl’épée pour créer une image plus froide. Cusack s’est préparépour son rôle en entrainant ses muscles et en pratiquant lesArts Martiaux avec son entraîneur personnel, le légendaireBenny « The Jet » Urquidez. Dans ce film, Cusack devait

tourner une séquence compliquée de combat, en sebattant contre plusieurs hommes du camp romainopposé. Cusack a répété la scène du matin au soir.Avec vigueur et persévérance et en dépit d'êtretrempé de sueur par la chaleur du désert, il a réussi àfaire une superbe actuation.ADRIEN BRODY a une ligne de dialogue dans le

film qui enferme les excentricités de son personnage :« J'aime que les gens me détestent. Leur haine mefait sentir vivant ». Brody est un célèbre acteuraméricain qui a étudié l'interprétation depuis sonenfance, avant d'entrer dans la prestigieuseAcadémie Américaine d'Art Dramatique de NewYork. Son rôle dans Le Pianiste lui décerna un Oscarau meilleur acteur en 2003, devenant la plus jeunelauréate jusqu’alors dans la catégorie. Brody a été unfan de films d'arts martiaux chinois depuis qu’il étaitjeune. Il se souvenait des voyages hebdomadaires,qu'il faisait avec son père á Chinatown, pour voir desfi lms de Kung Fu. L'équipe l’assigna commeAssistant á Alfred Hsing, un membre de l'équipe despécialistes de JC qui parlait l’anglais, et qui appris áBrody des mouvements d'arts Martiaux. Brody etChan pourraient être ennemis à l'écran, mais horsécran, ils devinrent amis.LIN PENG a commencé sa carrière

cinématographique, en apparaissant dans un film deJackie Chan-Little Big Soldier (2010), qui a remportéle People’s choice "Palme d'or" au Festival Mostrade Valencia en 2010, et où Lin alla pour recevoir leprix avec d’autres membres de l'équipe de JackieChan, aussi elle a été présente à la cérémonie deremise de prix de BUDO International Hall of Famedans la même année. Le film Dragon Blade fut uneexpérience différente pour Lin d’interpréter laguerrière Lune Froide du village des Huns. Pour elle,la partie la plus difficile furent des séquencesd'action et d’exprimer aussi le courage de sonpersonnage à travers le regard et le langagecorporel."Elle peut être vraiment étonnante ; c'est un

personnage très fort. Son regard doit être direct,sans hésitation. « Elle doit être habile et agressive...sa personnalité n'a rien à voir avec la mienne. »

SUR LES SCÈNES D'ACTIONL'Equipe de Spécialistes de JC tournèrent des

séquences d'action qui sont situés au centre du film.Certains membres de l'équipe de doubles, font partiedes Spécialistes, dont Steve Yoo, qui joue Puma,bras droit de Huo An. Il y avait deux équipes qui

filmaient simultanément, avec les scènes d’action de la secondeéquipe réalisées par le chorégraphe d'action He Jun. Étantdonné que la plupart des membres de la répartition principalen'avaient aucune expérience dans les films d'action, l'équipeforma les acteurs et conçu des scripts. Chan a déclaré :

Film Martial

Page 18: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

"je préfère faire des scènes de combat solides, plutôt qu'untravail de câblage. Il y a trop de câbles au travail ces jours-ci".Il y avait beaucoup de scènes de formations militaires et de

batailles avec un grand nombre de personnes qui furenttournées dans une vaste étendue de terres. Alors que lesarmées chinoises utilisent la "Dao" (sabre), le "Jian" (épéedroite), l'arc et l’arbalète, il y avait quelques tentatives pour fairebriller les stylisées tactiques romaines comme la formation avecdes boucliers appelés "Testudo" (tortue), l'utilisation de la "Pile"(Lance) et du « Gladius » (épée). Il y a des duels passionnantsd’un contre un, et une scène en particulier où les Romains et lesChinois affichent leurs prouesses martiales, conçue par Chan

lui-même et qui est particulièrement attrayante et bienchorégraphiée. Il parvient même à faire que ses Co -partenairesCusack et Brody soient très convaincants dans toutes lesséquences d'action.Ce fut l'actrice Lin Peng qui subit le plus de lésions et les plus

graves de l'équipe. Son personnage utilisait deux armes, lefouet et l'arc. Ses doigts étaient constamment gonflés de tendretous les jours l’arc et même la peau de l'index se souleva. Unefois un des câbles se cassa et elle fit une chute depuis plus dedeux mètres sur le gravier, en atterrissant durement sur le côtégauche de son corps ; heureusement, elle avait la tête protégéepar Chan. Lin se forma avec l'équipe de spécialistes de JC

Film Martial

Page 19: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

pendant plusieurs mois avant le début de la session, enpratiquant comment faire claquer le fouet. Elle ne voulait pasblesser à Chan dans deux scènes avec le fouet, mais ellecraignait également que les coups de fouet ne soient pas assezforts pour être convaincants devant la caméra.

NOTRE COMMENTAIREDragon Blade est une réussite fantastique dans le cinéma

mondial actuel. Nous ne nous attendions jamais á voir un filmépique romain fait en Asie, mais Chan a fait que ce soitpossible.Il y a eu des soldats romains en Orient ? La plupart des

historiens croient que les deux empires avaient des contactsindirects uniquement, mais i l y a plusieurs cas connusd’ambassades romaines envoyées en Chine, qui furentenregistrées par plusieurs historiens de l'antiquité des deux

côtés. Les personnes intéressées peuvent se renseigner sur la « Légion Perdue de Crassus », 10 000 romains qui auraient étédéplacés par parthes pour servir sur la frontière orientale. Ainsi,des tests ont trouvé que l'ADN de certains villageois sur lesfranges du désert du Gobi est d'environ 55 % de raceCaucasienne, beaucoup d'entre eux avec les yeux bleus ouverts, un long nez et même les cheveux blonds ce qui provoquales spéculations qu’ils ont du sang romain.Mais ne vous attendrez pas à une leçon d'histoire dans ce

film, simplement laissez-vous aller par cet émouvant récit deloyauté et de sacrifice avec de passionnantes les scènes debatailles. Idéalement situé pour profiter de la convergenceaccélérée parmi les industr ies du divert issement deHollywood et chinoises et avec plus de 100 films à son actif,Chan reste extrêmement dynamique et il est clair que sacapacité de production ne va pas commencer à diminuerdans un avenir proche.

Page 22: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

PREMIÈRE RENCONTRE INTERNATIONALE AVEC LES MAÎTRES DE BUDO

Chers amateurs du BUDO, cet événement sera uneoccasion unique de rencontrer en personne á desenseignants du monde entier pour enrichir la culture et lafraternité entre les arts, les styles et les hommes. Unegrande fête en format innovateur, où partager grâce auxséminaires, d’infinies techniques Arts Martiaux, oùéchanger des points de vues et rencontrerpersonnellement ceux qui écrivent et qui sont devenuscélèbres dans les pages de notre magazine.Actuellement publié en 7 langues (Espagnol, Anglais,

Italien, Portugais, Allemand, Français et Chinois) et serabientôt en d’autres langues (confirmée en Novembrel'édition en langue Turque), le magazine soutiendra avectout son potentiel médiatique, réseaux et contacts,l'excellente initiative du respecté Maître, Sifu PaoloCangelosi.

Les élèves qui vont faire partie d'un groupe spécifique,doivent contacter avec leur Maître pour les réservations.Ceux qui veulent simplement être la et faire partie de toutcela, aux séminaires, au dîner de gala, vous pouvez vousinscrire directement. Tout le monde est bienvenu sous ledrapeau du respect, de la fraternité martiale et de lacoopération.

L'événement aura lieu pendant deux jours :

SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 AVRIL 2016, À ROME-ITALIE

Le programme sera divisé en séminaires et soirée de gala.

Détails :SÉMINAIRES : Chaque maître invité partagera ses

propres techniques ; leur temps disponible pourra varier enfonction du nombre de maîtres participants.

Page 23: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

HORAIRE DES SÉMINAIRES :

SAMEDI, 16 AVRIL, 10 H 30 - 13 H 30DIMANCHE 17 AVRIL, DE 10 H 30 -13 H 30PRIX DES SÉMINAIRES PAR ELEVE :1 JOUR 30 €€

2 JOURS 40 €

Il est important que tous les maîtres qui se joignent àl' init iative de notre événement, confirment leurparticipation et s’ils viennent seuls ou avec ses élèvesavant la fin du mois de Novembre. En deuxième lieu, avantle 28 février, ils doivent envoyer une liste détaillée de sesélèves, avec nom et prénom et avec une avance d'environ20 Euros par élève.La liquidation du séminaire se fera directement le jour

même du stage.

SOIRÉE DE GALA SAMEDI 16 AVRIL A 20 h 30

Apéritif et dîner buffet.Pendant la soirée de Gala seront remis les certificats de

participation à tous les élèves. Les Maîtres serontdécernés avec le certificat de « Directeur de Budo MasterCouncil », mondialement reconnu et soutenu par lasignature des plus célèbres maîtres du monde.En outre, tous les élèves recevront un certif icat

d’assistance, affirmant qu'ils ont participé á la rencontre etsigné par chacun d'entre nous.Un Photocall sera disponible tout le temps au même

endroit du Gala, où l’on fera des photographies avec tousles membres de la direction, les amis, les éleves, etc....Des témoignages photographiques apparaîtront dans la

magazine Ceinture Noire et Budo International, traduite ácette date -là en 10 langues, dans un article extraordinairequi glosera largement tout l'événement et ses participants,mettant en évidence la présence de chaque Maître.Tous les maîtres au fur et á mesure qu’ils confirment leur

présence au Gala, figureront également dans les pages depublicité de l'événement, sur le Magazine ainsi que surnotre Network.

Page 24: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Quelques exemples de cette publicité sont insérés à lafin du présent document, montrant quelques-uns desMaîtres, dont la participation est déjà confirmée et quiviendront des quatre coins du monde.

PRIX DE LA SOIREE Diner de Gala, 80 €

Étant donné que l'objectif de la réunion n'est paspécuniaire, mais de cultiver l’amitié et la coopération, nousavons établi un prix très abordable.Pour réserver la soirée de GALA, chaque maître doit

envoyer avant le 28 février, une liste avec le nom et leprénom et une taxe de 80 euros par convive. Lesparticipants qui viennent librement, peuvent effectuer leurinscription directement.Compte tenu de la forte demande de participation á

niveau mondial, nous vous conseillons de ne pas retarderl'envoi des listes, étant donné que les réserves sontlimitées.

POUR LE PAIEMENT DES FRAIS DERÉSERVATION :

BANCO POPOLARE GENOVA AG.3IBAN: IT90 X050 3401 4030 0000 0000 824 SWIFT : BAPPIT21Q60

POUR LES LISTES DE RÉSERVE DES STAGES ET DELA SOIRÉE DE GALA, ENVOYER TOUT À :

[email protected]

LES SÉMINAIRES ET LA SOIRÉE DEGALA AURONT LIEU À :

CENTRO SPORTIVO FONTE MERAVIGLIOSAVIA ROBERTO FERRUZZI 110/112 (ZONE EUR)ROME - ITALIE(STATIONNEMENT GRATUIT)

Page 25: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

HÔTEL

Pour passer la nuit à Rome, nous nous rencontrerons à :

HOTEL SHANGRI LA CORSETTIVIALE ALGERIA 14100144 ROME (ZONE EUR) ITALIETÉL. + 39 06 5916441FAX. + 39 06 5413813Courier : [email protected]

PRIX DES CHAMBRES :SIMPLE 60 €

DOUBLE 85 €

PETIT DÉJEUNER INCLUS

Pour réserver, contacter l'hôtel directement, ens’identifiant comme participant de la Convention, enutilisant le mot de passe : BUDO MASTERS.

Nous avons réservé un nombre limité de chambres ; Ilest conseillé de réserver avant le 15 mars 2016. Nousvoulons vous avertir, que ceux qui se retarderons, il ne leursera pas facile de trouver un logement à Rome, puisqu'oncélèbre le Jubilé).Pour ceux qui séjourneront à l'hôtel Corsetti, nous

mettrons à leur disposition un autobus Pullman quitransportera les personnes de notre groupe « BudoMasters », au lieu des séminaires et de la soirée de Gala.Notre directeur, Alfredo Tucci, s’est aimablement mis à la

disposition de l'organisation, à travers de son e-mail :[email protected], pour tous les amis non italiensqui ont des questions au sujet de l'événement et il ne voulaitpas laisser passer l'occasion de vous laisser un petit mot :

« Chers frères du Budo, c'est un plaisir pour moi desoutenir la grande idée du Maître Cangelosi. »Beaucoup d'entre vous connaissez les participants à

cette rencontre par le biais de nos pages et de votre travailextraordinaire comme instructeurs et Maîtres. Maintenant,vous pouvez les ne rencontrer en personne, dans le cadred'un événement unique en son genre, vous photographiez

Page 26: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

avec eux et accéder à l'occasiond'apprendre auprès des meilleurs, enemportant chez vous une grandeexpérience comme Artistes martiauxet comme personnes, avec uncertificat signé par chacun d'eux, quisans doute parera votre histoirepersonnelle comme budô. "Ma grand-mère disait que tout se colle, moinsbeauté..." Alors venez et faites partiede la grandeur »

Alfredo TucciDirecteur de Budo International

Publishing Co.

Exemples de certifications qui sedonneront et sur lesquelles noustravaillons. Bien sûr, les nomss'ajouteront quand leur présencesera confirmée. La première est lacertification pour les élèves et laseconde pour les Maîtres.

Page 39: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Tokku en japonais : Le vrai-Jutsu

En japonais, Budo Tokku signifie gagner avec honneur et intégrité

Une victoire est seulement pour soi-même, carpersonne ne peut la voir, mais vous saurez toujours quevous pouvez cacher la vérité. Même dans le Zen on ditque 3 choses ne peuvent pas être occultées : la lune, lesoleil et la vérité.La vérité c’est que les êtres humains cachent toujours

la vérité. Tous les dirigeants le font tous les jours, lesamis le font, de même les parents avec leurs enfants. Lavérité sortira, mais peut être beaucoup plus tard que lavictoire.Dans certains athlètes olympiques, nous voyons des

athlètes qui mentent, ils trichent et ils feignent pourmontrer une victoire, mais la vérité va trouver un moyende sortir et de se montrer ainsi que le soleil de midi.

l y a deux mots japonais qui décrivent ceci :« tatemae » : le masqueque nous présentons - le faux nous-même et « Honne » : la vérité -comment nous sommes vraiment.

Pour les samouraïs, qui suivent le code d'honneur. Comment l’utiliserait-il s’il ne se respecter pas lui-même et meurt comme un perdant avec unfaux trophée ? c’est là où le vrai-Just joue un rôle dans le « go », le Code.

Nous ne pouvons pas cacher la vérité pour gagner, mais nous ne pouvons pasgagner le « Tokku », ce qui signifie le respect de nous-mêmes, puisque nous

Texte et Photos : Avi Nardia /Tim Boehlert

I

Page 40: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

savons que nous mentons et nous cachons la vérité pourgagner, donc nous allons mourir comme des perdants !

Dans le film de Samouraïs nous voyons comment ilsmeurent par l'épée d’un autre samouraï et ils le remercientpour une mort honorable, car avec la mort Tokku ilsacheminent leur intégrité à la tombe. Il est préférable deperdre avec honneur que de gagner, mais perdre le Tokku.

C'est difficile pour les occidentaux, de le comprendre carpour nous, pour avoir une victoire dans la vie, cela veut direfaire n'importe quoi pour gagner, mais pour le samouraï lechemin de l'art est celui de la mort. Le samouraï doit êtreprêt à mourir tous les jours et s’ils meurent sans respect ethonneur c’est la perte plus honteuse dans leur vie. Lesamouraï demandera mourir avec honneur avec le seppuku(hara-kiri), avec son couteau, alors qu'il atteindrait le Tokku,avec une mort honorable. Pour cette raison, le code obligeaux Budokas á vivre par le code d'honneur et le Tokku,l'intégrité du véritable Jutsu, comme l'un de ses principes.

Dans le Kapap, nous enseignons à conserver le code duBudo. Dans le mode de vie occidental tout code se rompt etmentir et vivre selon ce mensonge est très courant, lorsquecette victoire signifie de l’argent et plus d’argent beaucoupmieux et même le prix de l'amitié !

En trichant et en perdant le Tokku, la vérité que nousconnaissons à l'intérieur, signifie la perte de notre intégrité.

C’est pourquoi j'enseigne que les principes de vie sontplus importants que n'importe quelle technique. Maintenirl'intégrité d'un nom de famille est difficile à enseigner c’estpourquoi, nous enseignons avant tout les principes, par-dessus des techniques.

"Il n'y a pas plus de cinq notes de musique, cependant,les combinaisons de ces cinq donnent lieu à plus demélodies que nous pouvons pas ecouter.

Il n'y a pas plus de cinq couleurs primaires (bleu, jaune,rouge, blanc et noir), mais combinées elles produisent plusde nuances que l'on peut voir.

Il n'y a pas plus de cinq grandes saveurs (aigre, amer,salé, sucré et aigre-doux), toutefois, les combinaisonspossibles produisent plus de saveurs qu’on puisse savourer- Sun Tzu de son ouvre « L’Art de la Guerre ».

Il n'y a pas plus de cinq principes dans le Kapap moderne(pousser et tirer, équilibrer les déplacements, haute et basse

Avi Nardia

Page 41: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

position, position relative, deux pointsde contact), mais leurs combinaisonsproduisent plus techniques que nousn’ayons jamais vu !

L'un d'eux est le principe pluscommun dans tous les Arts Martiaux, ilest fabriqué par l'homme, cependant,pour être appelés humains nous devonssuivre tout d'abord le Code. Enseignerseulement la technique et construire uncorps fort, mais laissez l'esprit et l'âmefaibles, fera que nous n'atteignonsjamais le Tokku.

L'esprit contrôle la main. Le cœurcontrôle l'esprit. L'âme contrôle le cœur,

et alors seulement vous pouvez vivrepar le BUSHIDO.

Dans l’escrime et le Kendo - commemon bon ami Moisés Becerra avertitdans « Le chemin du Bushido » - ladéfaite de votre adversaire ne doit pasêtre obtenue sans pit ié, en lesoumettant á des actions de tromperieou de colère envers lui. Gagner enutilisant ces choses, ne fera que créerdes sentiments de colère, devengeance et de malheur. Toutefois, sivous gagnez à travers de la vrai vertu(Toku) vous obtiendrez la vraie victoire.Notre adversaire nous remerciera d’être

vaincu, car de cette façon et à la fin,nous allons nous gagner le respect denotre adversaire, pour ces qualités quenous lui montrons dans laconfrontation.

"L'épée et l'esprit (l'âme) sont uneseule chose.

Si l'esprit est correct, l 'épée estcorrecte.

Si l'esprit n'est pas correct, l'épée nepeut pas être correcte.

La personne qui veut étudier l'épéedoit tout d'abord étudier son esprit"

Shimada Toranosuke

Page 48: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 49: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

WTU (Wing Tsun Universe) est une organisation, au développement harmonieux du potentiel humain.

Pour ce travail, nous utilisons:

Mouvement Centre: WTU Wing Tsun (WTU inclusif WTU Guilde et WTU Health) Penser Centre: des cours de Penser Centre - Wing Tsun Université Sentant centre: WTU AMA (Arts et Arts Martiaux)

Devises de la WTU

-Le Mottos sont quelque chose comme des instructions pour l'utilisation des outils.-Nous Avons les devises de raison de chaque mouvements solo etc.Mouvements -Solo (formulaires) sont un peu comme des formules, d'où nous tirons l'aide de la

devise pour nous.

WT Universe

Page 50: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Dans cette courte colonne nous trai-tons 3 devises organisation WTU:

Nous déplaçons les gens!

Nous passons personnes. Cela signifie, entre autreschoses, nous apportons modèles ancrées dans l'action, enmouvement, penser et de sentir de nouveau dans lemouvement. Nous aidons les conditionnements, cassentempreintes. La plupart des gens veulent changer,améliorer, sont libres, mais vous devez utiliser les modèlesqu'ils ont toujours utilisées et ne fonctionne pas.

Les bonnes personnes au bon moment au bonendroit

Pour générer l'efficacité exige que ces 3 moyens debase. Il pourrait aussi être appelé à court moment. Il estcette devise distingue les groupes collectifs normales decommunautés efficaces. Et pas dans leur impact, maisen termes de l'efficacité du développement de leursmembres.

Nécessité crée organes

Il faut une masse «nourriture» critique, desorte que le développement, ledéploiement, l'apprentissage a lieu.Seulement quand je augmenter lebesoin, je commence à développerla structure, qui ouvre alors à moide leur fonction. Et cettefonction me ouvre alors lespotentiels inhérents.

Salve !

Page 51: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

WT Universe

“Las personas adecuadas, en elmomento adecuado, en el lugar

adecuado”Para generar eficacia son necesarios estos 3 puntos.También podríamos llamarlo timming. Este es el lemaque distingue a los grupos colectivos normales de las

comunidades verdaderamente eficaces y no tanto en suimpacto, como en la eficacia del desarrollo de sus

propios miembros.

Page 52: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 62: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Étude des ondes cérébralesAuparavant, dans la Fondation Kyusho Internationale, nous

nous sommes consacrés sans relâche á prouver que le Kyushoest non seulement authentique, mais qu’il affecte le corps d'unemanière qui devrait être traitée par de la médecine et la sciencetechnologique.

Nous avons étudié également les effets internes d’une actionde Kyusho, ainsi que l'influence et le reflet exact crée au momentd'une telle action. Initialement, cette étude était pour sonapplication martiale, mais rapidement elle s’est amplifiée à laguérison, á la santé et aux aspects de caractère intime.

En 2.000, le Dr Diane Stoler a proposé au fondateur du kyushoInternational, Evan Pantazi Kyusho, de mesurer les ondescérébrales pendant les applications de Kyusho. Elle avait unintérêt particulier pour le potentiel K.O., ses corrélations et seseffets sur le corps humain. Plusieurs de ces tests se sonteffectués dans différentes configurations, avec un inducteurunique et en variant les récepteurs pour garder plus d'unestimulation constante sur les différents récepteurs.

Ce processus fut enregistré en direct et révéla non seulementla fonction du cerveau, mais aussi l'effet de stimulation induitchez lui.

Avec l'équipement et les technologies de l'époque, seulementils pouvaient mesurer et enregistrer les niveaux d'activité desondes cérébrales, (Alpha, Bêta, Thêta, Gamma et Delta). Ce quis’observa lors des essais se fut la réplication ou la duplicationdes inducteurs et des récepteurs des ondes cérébrales au coursde l'action (K.O.). On observa ce reflexe au cours de toutes lesépreuves, avec tous les participants.

Certains des résultats furent comme on l’espérait, comme despointes ou les diminutions de la fonction des ondes cérébraleslors d’un événement, mais d'autres furent assez étonnants etsuscitèrent de nombreuses questions et l’ont pu découvrir descorrélations.

De l’informations et des méthodes du Kyusho (certainsapprirent et d’autres les testèrent), Le Dr. Stoler était arrivée àmettre en pratique plusieurs et par conséquent elle étaitacclamée, pour aider les victimes de traumatisme crânien, desyndrome de stress post-traumatique (SSPT) ou d’unecommotion cérébrale.

Avec les grands progrès dans la technologie, les méthodes etla compréhension, les études ont démontré clairement, encoreune fois, des découvertes profondes et surprenantes qui ontdonné lieu à encore plus de questions et d’idées. Donc nous ysommes revenus à nouveau avec une équipe plus formée et plusde médecins et de scientifiques présents. Cette fois-ci avec l'aidedes technologies de BrainMaster Inc, les créateurs du softwarede la carte cérébrale Neurofeedback 3D Avatar. Ensemble avec le

Dr Diane Stoler, auteur de « Traitement des lésions traumatiquescérébrales » et des « Troubles après une commotion cérébrale »,l'International Kyusho a étudié la connexion interne du cerveau,touché par l'application de techniques de Kyusho.

L’équipe maintenant non seulement mesurait les ondescérébrales, mais aussi ils le faisaient en 3D. Les intensités et lesregistres furent observes au fur et en mesure qu’i ls seproduisaient, afin que non seulement ils soient enregistrés ce quiétait touché, mais aussi où, à quel niveau et comment. Ce fut unsaut qualitatif par rapport aux sessions antérieures et de larecompilation de données.

L’observation directe supplémentaire des transmissionsindividuelles du cerveau, pouvait être vue et enregistrée aumoment. Ce qui s’était déclenché, les patrons qui en résulte, lavitesse, les directions et les intensités, tout cela était maintenaitobservable. Par exemple, lors d’un événement, on put observerles effets sur le cerveau, l'intensité, les affections successives etce que cela provoqua, comme les manifestations extérieures surle récepteur et l'inducteur.

Certains de ces tests inclurent des coups, des manipulations,des sons et même des applications énergétiques pour enregistreren même temps trois cartes tridimensionnelles de l’activationneurologique, de l’inducteur et du récepteur, en temps réel pourleur mesure intégrale.

Les professionnels de Kyusho, avaient des décenniesd'expérience de réduire les erreurs et d'accroître la diversité, ainsique la précision dans les applications testées. Evans Pantani(fondateur de Kyusho International) et Gary Roofs (Directeur del’Investigation de Kyusho International), étaient tous deux lesapplicateurs et les récepteurs de ce nouveau test. Dans ceprocessus furent également inclus des volontaires, après avoirterminé l'épreuve initiale.

Également le stimulus, la récupération, la restauration et lerééquilibrage des bénéficiaires (et inducteurs) furent appliques etceux-ci furent observés et enregistrés lors de chaque événement,en même temps. Ceci apporta une meilleure compréhension dela diversité et des corrélations du Kyusho chez l'homme.

Bien qu'il soit trop tôt pour le processus d'évaluation deconfirmer ou de nier les résultats, quelques observations furentfaites.

1. En premier lieu, ce n'est pas de l'hypnose.2. Oui, il est possible d'arrêter un organe.3. Le bruit affecte l'événement.4. Les résultats précédents des ondes cérébrales, furent

comparés.

Certains des Kyusho Kos que nous réalisâmes, nous ont éclairciun certain nombre de choses sur les mêmes techniques. Certaines

Page 64: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

causent une chute rapide de la pression artérielle(comme prévu et qui est maintenant vérifié), les recteurssubirent un arrêt respiratoire, pendant quelquessecondes son cœur s'arrêta... Oui ! –Dit le docteur !

Il s'agit d'une différence importante parmi lesmilliers de personnes qui enseignent le Kyusho,mais la majeure partie du Kyusho estsuperficielle, nous aimerions être plus avancé,pour savoir que nous pouvons arrêtercertaines fonctions physiologiques, lesorganes, etc., comme il est écrit dans desmanuscrits et des écritures anciennes.

Nous ne nous limitons pas á dire quec’est possible, nous le faisons !... C'est del'expérience, pas de la théorie... et notremission personnelle. Bien sûr, il faut direque tous ont survécu, car nous netravaillons pas imprudemment et nouscomprenons les ramifications, ce qui estaffecté, la façon de les récupérer, ce qui aété fait et le contrôle d'empirer chaqueincident, jusqu'à ce point de non-retour.

C'est seulement une petite partie de cequi fut observé de nouveau mais qui nefut pas évaluée soigneusement, encore.Bien sûr nous aurons besoin de temps etd’examens complémentaires pourdéterminer d'autres choses. Ce qui a déjàété discuté sera testé avant qu'on donneune version plus officielle des résultats.

Il est clair que même si la science peutobserver le phénomène et les actions, les

Page 65: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

mesurer et faire des cartes de ces actions -cela peut finiravec le mythe et le doute qu’il existe. Ceci est important,

puisque cela nous approche davantage de prouver queles déclarations consignées dans les documentsanciens, sont non seulement possibles, mais réelles.

Bien sûr que ce n'est pas notre uniqueméthodologie pour la vérification de la réalité duKyusho ; Nous sommes en train de procéder àplusieurs études scientifiques et médicales et áune recherche simultanée et continue. Nousavons aussi beaucoup d'Agents de la Loi, desMilitaires, des Forces de Sécurité et des Civils(individus, agents et agences), en Kyusho,travaillant avec un grand succès dans le mondeentier. Certains sont aussi simples comme lesméthodes de contrôle et d'autres plus utilesdans des situations de survie. Ce sont despreuves du domaine au niveau international,avec des milliers de participants. Les joursd’incrédulité du Kyusho sont terminés etmaintenant l ’on trouve seulement desinstructeurs qui enseignent le Kyusho réel etpas les trucs du Dojo.

Restez à l'écoute de Budo International,pour voir comment nous allons vous informersur les essais et les résultats futurs... Nousavançons vers le futur avec le Kyusho et nousne nous reposons pas seulement sur le passé.Restez avec nous. Nous sommes dans unvoyage vers la vie, á mesure que nousdécouvrons ses vrais secrets !

Page 68: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Nos écoles d'Arts Martiaux sont pour laplupart visitées par d’honnêtes gens, qui,jamais dans leur vie, ont participé dans uncombat. Comment alors, allons-nous leurdonner une compréhension globale des

Arts Martiaux, s’ils n'ont pas connu lasensation de combattre ? Cela s’appliqueaussi aux Maîtres qui n'ont jamais eu uneexpérience de ce type. Une fois encore,c'est comme si la « natation « s’apprenaitde cette façon, sans que l’élève entrevraiment en contact avec l'eau. Lapratique se résume à la terre ferme,juste au-delà de la théorie pure, maisc'est un fait qui passe souventinaperçu, que les vrais Arts Martiauxdoivent former les professionnelsdans des domaines très variés.Comme une question de routine,tout le monde est conscient que,comme un Artiste Martial, i l doit

Je suisd'avis que toutArtiste Martial

qui se respecte,devrait participer

dans unecompétition, puisque

c'est la seule manière parlaquelle nous pouvons obtenir

certaines expériencesimportantes comme les ArtsMartiaux. Comme sourced'inspiration pour nous tous, cesont ces mots prononcés parle célèbre Bruce Lee : "Si vousvoulez apprendre à nager,sauter dans l'eau. En terrefirme jamais un état d'espritva vous aider".

Tout Artiste Martialdevrait participer dans une compétition

Texte : Andreas Hoffmann, Christoph Fuß Photos : Andreas Hoffmann, Budo International

Page 69: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 70: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

apprendre les outils de la lutte, tels queles coups de pied, les coups de poing,les saisies et les mises à terre et de lamême manière, son application danstoutes les distances de combat, debout,comme au sol. De même, la nécessité dedévelopper la coordination et l'intuition,pour contrôler en toute sécurité unadversaire qui se résiste, et quif inalement uti l ise des techniquessimilaires.Toutefois, la participation dans une

compétition, mais aussi une préparationminutieuse d'auto-défense réelle,demandent beaucoup plus. Lors de lapréparation, le praticien doit se déciderpour un certain type de compétition. Ildoit être discipliné et s’entrainervigoureusement pendant des mois, pourêtre sûr qu'il atteindra sa performancemaximale ce jour-là. Il faut être prudentavec sa nutrition, peut-être il doit modifierson poids et généralement il doit avoirune alimentation plus saine, afind'entraîner plus fort. Pour compenser cetentraînement intensif, il est essentiel unerécupération adéquate. Par conséquent,l'élaboration de stratégies est nécessairepour éliminer le stress, y compriségalement les pratiques decompensations sous forme d'étirements,

la résistance et des exercices derespiration. Pour une bonne raison, ellesont toujours joué un rôle important dansles Arts Martiaux traditionnellementétablis.Psychologiquement, le compétiteur

doit élaborer des stratégies pour faireface à son enthousiasme et se motiver,par exemple, en s’entourant de gens quipuissent les inspirer, l ire des l ivresinspirants, écouter de la musiqueinspirante, etc. C'est un processus trèsimportant et très bénéfique, en plus de lapropre préparation pour la compétition,de découvrir ce qui vous inspire et vousmaintient motivé. Cette vision sera uneaide précieuse dans les moments oùvous pourrez avoir des problèmes avecles blessures ou les doutes, en vousoffrant la possibilité consciemment dedécider de suivre votre inspirationchaque jour. Dans le Kung Fu, cela secompare avec une fleur de Lotus endirection ascendante vers la lumière, unefleur qui pousse hors de la boue qui estla base pour sa croissance. Aussi, lecompétiteur doit apprendre à accepter età transformer ses faiblesses, en lesutilisant pour sa propre évolution.Ainsi, le compétiteur et son Maître

doivent connaître leurs forces et leurs

faiblesses. En outre, ils doivent adapterleur Art Martial à l'ensemble des règlesspécifiques, d'une manière similaire àtoute situation de combat réel. Ainsi quele principe de proportionnalité en selfdéfense, il nécessite une adaptation à laconjoncture. La formation conjointe offredes possibil ités très l imitées pourl'acquisit ion de cette capacitéd'adaptation aux ensembles de règles etaux circonstances précises tandis qu’enmême temps, on utilise de la meilleurefaçon possible, les réflexes acquis parl’entrainement des Arts Martiaux.La journée de la compétition il sera

apparent qui a appris à faire face austress. En revanche, l'humeur desparticipants aussi se fera sentir dans undegré plu ou moins grand. Dans lestournois, on voit souvent descompétiteurs et des Maîtres qui sontincapables de se contrôler, en hurlant auxarbitres ou en parlant avec mépris deleurs adversaires. Toutefois, c'estexactement ça la compétition : secomporter avec respect, courage etmême avec gentillesse, malgré la tensionet l'émotion. C'est exactement çal'essence du chemin que nous voulonssuivre comme Arts Martiaux, quel que soitle style, soit Wu Te, Duk Mo ou Bushido.

Page 71: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Dans de telles circonstances, les capacitésréelles de combat des compétiteurs deviennentévidentes rapidement. La plupart desparticipants à une compétition, sont bienformés, ils ont du talent et ils doivent avoir untrès haut niveau d’habilité pour sortir victorieux.Compte tenu de ces conditions extrêmesseront-ils réellement en mesure de soutenir etde contrôler à un adversaire qui est vraimentprêt pour un combat et á le vaincre d'unemanière également contrôlée, selon les règles ?Une compétition révélera si son Art Martial l’apréparé pour le combat, ou si tous sont deschâteaux de sable. Certains combattantsveulent contourner cette preuve, cependant, ilsprétendent être capable de se battre dans descombats sans règles, car ils seraient basésgénéralement sur les mêmes techniques quisont interdites dans les tournois, comme lesdoigts dans les yeux ou se tirer des cheveux.Surtout en Kung Fu, mais aussi dans des stylesde self- défense, il y a beaucoup de « Rêveurs »qui croient fermement que leur style particulierest le meilleur ou le plus efficace, sans avoirdémontré une telle déclaration lors d'unecompétit ion. Un Artiste Martial débutant,pourraient être facilement convaincu de cela,mais souvent la réalité leur montre qu'ils onttort. Que dans un tournoi ou un combat réel, ilest évident qui est capable de rester

Kung Fu

Page 73: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Kung Fu

Page 75: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

mentalement ferme et qui a acquis les aptitudes physiquesnécessaires. Deux minutes seulement de compétition ou deréelle self-défense, ont besoin d’une grande résistance et d’untrès bon état. J'ai vu de nombreux participants aux tournois quine font même pas un seul tour, parce qu'ils n'ont pas lacondition physique, ou ils sont trop tendus ou mentalementfaible.Une autre expérience importante c’est de gagner et de

perdre. Personne ne qui participe à des tournois peut gagnertout le temps ; il perdra aussi à un moment, à moins qu'il fasseface seulement à des adversaires faibles. Il est utile d'analyserexactement pourquoi l’on gagne ou pourquoi l’on perd, ainsi cequi nous permet d'améliorer de manière sélective et des’adapter à la formation en conséquence. L'expérience degagner ou de perdre permet au compétiteur de rester humble etavoir un esprit ouvert, pour apprendre quelque chose denouveau chaque fois. En revanche, aussi pour rester sur de soi-même grâce à la réalisation dans leurs des habilites et savoirque tous doivent également faire face aux mêmes problèmes.A Hong Kong il était également habituel d’organiser des

tournois et compétitions pour les étudiants dans l'arrière-courdes maisons, ce qu'on appela des combats sur le toit. J'ai dûparticiper dans une dizaine de ces combats sur le toit, pour lafamille du Weng Chun à Hong Kong et pour moi, jeunealors, ce fut un grand honneur que mes Maîtres mechoisissent pour représenter le Weng Chun. Tous lestournois suivaient la même ligne de conduite. Nousnous citions avec une école de Kung Fu dans unearrière-cour ou sur une grande terrasse, pour définirles règles. En général, nous avions aussi près de nous unmédecin. Ensuite, la lutte commençait et elle durait jusqu'à cequ'un des candidats se rende, ou jusqu'à ce nous soyonsséparés par les Maîtres. Alors normalement, nous allions dîneret nous parlions des expériences. Nous avions aussi fait unpacte : ne pas en parler des résultats des combats et ne pasabuser d’eux pour la publicité. De cette façon, j'ai apprisbeaucoup de styles, en luttant contre des adversaires forts. Ladernier grand maître chinois Wai Yan, a également organisé denombreux tournois au Duk Lan Dai, son Académie de Kung Fu.Tous les types de compétitions sont bénéfiques.Dans nos écoles, nous offrons Weng traditionnel, Chun Kung

Fu chinois, Tai Chi Chuan, Bagua et Jiu Jitsu brésilien. Il existedifférents types de compétitions pour soutenir á tous dans ledéveloppement de leurs Arts Martiaux et nous apprendre lemode de vie d'un Artiste Martial. Au Kung Fu, nous coopéronsavec le « Traditioneller Kung-Fu Verband Deutschland »(Fédération Allemande de Kung Fu Traditionnel") et en ce quiconcerne le Jiu Jitsu brésilien, principalement avec l'IBJJF, cesdeux fédérations, à notre avis, offrent le plus d'événements,avec les meilleurs ensembles de règles et les meilleurs arbitresqualifiés. Au Kung Fu on peut participer aux compétitions de fullcontact et semi-contact, poussée de mains, Chisao et formes.Avec le Jiu Jitsu brésilien, vous pouvez concourir avec ou sanskimono ou GI. La classe « Premium » pour tous les sports decontact est le Freefight, nous obligeant à couvrir tous lesaspects des Arts Martiaux : coups de pied, coups de poing,

mettre á terre, manipulation des articulations, étranglements,combat au sol. Cela implique que le compétiteur de Kung Fudoit apprendre la lutte au sol et le compétiteur au sol doitapprendre à faire face aussi aux coups de poing et aux coupsde pied.Au sein de l'Association Internationale de Chun Weng, nous

encourageons nos étudiants à participer à des compétitions etnous les soutenons. Pour cette raison, nous avonsobtenu beaucoup de succès á niveau nationalet même international.

Kung Fu

Page 80: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 84: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Gichin Funakoshi n'est pas seulement le fondateur du Karaté-do, celui qui lesystématisa, il sut également transmettre à cet art son propre sens de la vie. Lestechniques et les rudiments de Karaté-do existaient déjà, comme on le sait, lorsqueFunakoshi les organisa en un tout cohérent. C'est sa vision et l'engagement personnelde son caractère qui parvint à donner une force et un sens global à un style qui estdevenu l'une des références des arts martiaux de toute la planète. Pour cette raison,connaître à fond la conceptualisation du Karaté de Funakoshi n'est pas un effortinutile. Il est vrai cependant que les étudiants de Karaté d'aujourd'hui en savent peudes formules originaires de leur art martial. Il peut même sembler anachronique àcertain que cet article essaye de ressusciter les dictats primordiaux du Maître, maisqui ne connaît pas son passé aura bien du mal à affronter son futur.

Analyse des vingt règles d'or du fondateur duKaraté-Do

Page 86: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Funakoshi était un homme avec une personnalité très spéciale.Pour découvrir Funakoshi en tant qu'homme et sa personnalité, lemieux, c'est de lire son autobiographie, « Karaté-do, ma voie »,heureusement traduite dans presque toutes les langues. Vous yrencontrerez un homme simple, pas un intellectuel. Un homme avecune moralité droite et définie, avec des principes qui constituentune solide épine dorsale définissant un caractère fort et loyal à sesconvictions. Il ne fut certainement pas facile d'avoir à faire avec luide son vivant. Il était pourtant l'une de ces personnalitésmagnétiques, un leader né, qui sut transmettre autour de lui sonmessage laissant une puissante empreinte. Et bien que l'art martialqu'il définit ressemble peu dans ses formes et ses principes à ceque nous connaissons aujourd'hui comme le Karaté, son évolutionn'aurait pas été possible sans un point de départ ferme et fortcomme celui que le Maître sut imprimer à la voie de la main nue.

Il est essentiel pour cela de comprendre l'un de ses héritagesprincipaux réunis dans son Dojo Kun : vingt principes qui définissentla formulation formelle et l'attitude qui doivent présider la pratiquede l'art martial pour que l'élève atteigne l'excellence. Ces principesétaient anciennement récités à haute voix avant chaque cours, unepratique qui s 'est perdue, même dans les dojos les plustraditionnels. Récités comme une litanie, les élèves les connaissantpar cœur et même s'ils ne les comprenaient pas, au cours de leurapprentissage, ils intégraient petit à petit leur sens et leur raisond'être.

L'article que nous publions aujourd'hui essaye de pénétrer le senset les raisons profondes de ces vingt points pour permettre auxplus jeunes une compréhension plus approfondie et plus complètedes origines essentielles de leur art martial et pour rappeler auxplus mûrs, tant en âge qu'en expérience, la provenance, lesfondements de notre tradition martiale.

Funakoshi, homme de peu de mots et d'encore moinsd'explications, maintenait que ce que l'on apprend avec le corps nes'oublie jamais tandis que ce que l'on apprend avec la tête est facileà oubl ier. C'est absolument vrai, mais le Maître n'avaitcertainement pas imaginé que dans les années postérieures, la têteallait trop souvent servir à peu de choses de plus qu'à supporter unchapeau. Pour cela, sans vouloir contester le fondateur, il noussemble essentiel de plonger dans les fondements du Karaté,analysant un à un les points et leur signification, un héritage pleinde valeur maintenant et toujours, un cadeau de plus du fondateur àqui nous, karatékas, devons respect et gratitude.

Analyse des vingt règles d'or du fondateurdu Karaté-Do

Page 87: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 88: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

1. Le Karaté-do commence et se termine par un salut

L'amabilité et le respect se démontrent et s'acquièrentégalement avec leur pratique. Saluer, c'est rappeler à notrecorps qu'il doit obéir à certains critères où le respect doitdominer d'autres impulsions qui sont activées par la

pratique (agressivité, peur, etc.). Les maîtriser est l'une destâches du pratiquant d'art martial.

Mais par-delà la courtoisie, le Salut oriental en inclinant latête possède un sens symbolique, voire énergétique, peuconnu ou, ce qui revient au même, tout à fait oublié. Eninclinant la tête, aussi bien dans la position de Seiza qu'en

Analyse des vingt règles d'or du fondateur duKaraté-Do

Page 89: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

étant debout, nous unifions les principes du Ciel et de laTerre. Les principes et leurs énergies pénètrent dans notrecorps suivant la colonne vertébrale (sommet du crâne etgénitaux) comme deux serpents de force. En Seiza, lesmains doivent s'unir en même temps (et non pas l'une puisl'autre), dessinant un triangle entre les pouces et les indexdes mains où doit se placer le front.

La courtoisie est une contention pour rediriger lesinstincts. La répétition du salut est toujours éducative etorganisatrice des hiérarchies. Le salut au maître a ce sens.Le salut et la courtoisie qui l'accompagne reconfigurel'espace formel du combat, lui donnant des limites, nousrappelant que notre ennemi se trouve à l'intérieur et nonau-dehors.

L'autre n'est qu'un miroir, une occasion de se rendrecompte. Nos limites se trouveront reflétées en lui, il n'en estpas coupable.

2. N'utilisez pas le Karaté-do sans motif

Sun Tsu commence son livre sur la guerre en avertissant :« La guerre est une affaire d'importance vitale, c'est leterritoire de la vie et de la mort, il ne doit pas être affronté àla légère ». Valider une agression est une affairephilosophiquement complexe. Pour Funakoshi, l'agressiviténe s'explique que comme un acte défensif. La violencegratuite est continuellement critiquée par le Maître, qui

Karaté-Do

Page 90: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

s'opposa même au Ju Kumite (combat libre) que son filsdéfendait. Plus encore, le Karaté est un entraînement de lapersonnalité, de l'esprit de l'élève, qui fortifie son caractèreet son corps pour atteindre un état d'alerte et d'excellence,sans nécessité de se vanter de ses habiletés ou dedémontrer à lui-même et aux autres quoi que ce soit.

3. Pratiquez le Karaté-do en servant la justice

Renforçant le point précédent, le Maître ajoute en outreque la pratique du Karaté et son utilisation ne doivent servirque des causes justes, avec des attitudes impeccables.Sur ce point, Funakshi nous prévient également de ceuxqui prétendent utiliser le Karaté et ses connaissances auservice de causes ignobles. La sélection des élèves et leursintentions en apprenant l'art martial était l'une desprincipales préoccupations des professeurs et, bienqu'aujourd'hui le puissant seigneur “Mister Money” ait faitdescendre le niveau d'exigence limitant l'entrée à celui quipaie, i l est bon de rappeler que nous avons uneresponsabilité acquise dans l'exercice de l'enseignementde l'art.

4. Avant de connaître les autres, il faut se connaître soi-même

Tout comme le disait le texte inscrit sur le portique del'Oracle de Delphes, « Connais-toi toi-même », Funakoshiétablit ici l'un des principes essentiels de la Voie duGuerrier. « Rien ne fait rien à personne ! ». Au lieu de nouscacher derrière la culpabilisation continuelle des autres descirconstances négatives de notre vie, Funakoshi nous inciteà regarder d'abord en nous et à prendre, de cette manière,la responsabilité de nos actes. Au lieu de perdre le temps àessayer de fuir nos misères en signalant celles des autres,le Maître nous réclame de la rigueur dans nos jugements.Regardez-vous d'abord, puis vous et encore vous et aprèsvous être bien regardé encore une fois, considérez lesautres.

5. De la technique naît l'intuitionC'est un principe souvent mal interprété en Occident.

Beaucoup pensent que c'est la technique en elle-même quiest importante. Cependant, nous devons partir de laconnaissance du fait que pour l'Oriental, la valeur deschoses se trouve dans leur forme. La tasse existe etpossède une utilité dans la mesure où elle possède un videqui sert de contenant. La roue tourne et soutient sastructure parce qu'il y a un espace entre ses rayons.

La technique est donc « la forme » qui nous conduit aumouvement naturel, pas un corset serré qui étrangle notrefluidité. Cependant, pour acquérir cette habileté, il fautpratiquer la technique pour accéder finalement à la

connaissance à travers son lien avec « le naturel ».Funakoshi nous rappelle que la pratique d'une formetechnique correcte nous mettra en relation avec notreconnaissance essentielle, avec l'intuition, pour nousmouvoir souplement et naturellement quelles que soient lescirconstances.

6. Ne laissez pas vagabonder l'espritLa concentration est dans toute pratique orientale un

principe inexcusable. Quand l'entraînement sévère faitpression, l'esprit a tendance à vagabonder, à perdre toutcontrôle pour interrompre l'effort. Funakoshi était unhomme de coutumes et de principes solides et ordonnés,connaisseur tout ce qui commence en Yin. Nous maintenirdans l'ici maintenant est essentiel pour la pratique duKaraté en tant que voie de la conscience.

La routine et les répétitions de l'entraînement sont une dureépreuve pour la concentration. L'élève doit éviter la dispersionmentale et la mécanisation du mouvement. Ce n'est quelorsque les techniques présentes en nous possèdent la forceet l'intensité adéquates, lorsque nous sommes concentréssur leur application, que nous pouvons recharger nossystèmes de force pour terminer l'entraînement plus forts quelorsque nous l'avons commencé.

Analyse des vingt règles d'or du fondateur duKaraté-Do

Page 91: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

7. L'échec naît de la négligencePour le Maître, il n'y a pas de hasards. Il n'y a pas de « si »

ni de « mais » ! Avec ce point, le Maître renforce leprécédent. L'attention, l'engagement sont essentiels dansla pratique. Ne pas s'occuper adéquatement des partiesqui forment le tout, le faire mal, sans l'attention qui convientou sans l'effort nécessaire, conduit à l'échec. L'échec n'estpas un malheur qui tombe du ciel arbitrairement, c'estplutôt le résultat du manque d'attention, de la négligence,de la désinvolture, de la paresse, de l'apathie ou du laisser-aller. Funakoshi nous rappelle que nous sommesresponsables de nos actes et de ses résultats, nousouvrant ainsi la porte à la possibilité de progresser etd'évoluer. L'évolution existe à partir des réussites et deserreurs continues. Pour cela, le guerrier se relève chaquefois qu'il tombe avec la certitude que s'il corrige son erreur,il pourra atteindre son objectif.

8. Le Karaté-do se pratique seulementdans le dojo

Le « Do Jo » est, littéralement, « le lieu de l'éveil ». LeKaraté-do n'est pas une pratique pour se frapper dessusdans la rue. Son objectif n'est pas de dominer les autres,mais de se remodeler soi-même, pour s'éveiller à une

réalité où le symbolique et le réel font un. Avec ce principe,le Maître nous rappelle en outre à tous une fois de plus quenous ne devons pas uti l iser inadéquatement nosconnaissances en circonscrivant, notre

pratique à l'espace sacré du Do Jo.

9. La pratique du Karaté-do c'est pour la vie

En tant que pratique spirituelle, le Karaté-do est un artmartial qui fait partie pour toujours de la nature des élèves.En récitant cette phrase, les élèves renouvellentquotidiennement leur engagement vis-à-vis de l'art martialen lui donnant dans leur être l'espace adéquat. En tant quepratique dont les résultats sont longs et lents, le Karatéexige un engagement durable pour atteindre ses objectifset ôter le voile qui cache ses trésors. C'est pour cela que leMaître réitère dans ce principe l'engagement pour la vie.

10. Traitez les problèmes dans l'esprit du Karaté-do

Une fois de plus nous comprenons à travers un autreprincipe que le Karaté-do en tant qu'art transcende le cadrepurement physique ou sportif. Le Karaté est une manière de

Karaté-Do

Page 92: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

vivre, une manière d'affronter les choses. Quand Funakoshinous enjoint de traiter les problèmes dans l'esprit du Karaté-do, il nous rappelle que nous sommes des guerriers 24 hpar jour et pas seulement le moment que nous passons surle tatami. De cette manière, le Karaté-do est imbriqué danstous les événements de l'existence du néophyte de tellesorte que les vertus qu'il possède doivent être activées faceà l'adversité tout en conservant le contrôle de soi, le sensde la responsabilité, la force de dépassement de soi, lerespect et l'engagement.

11. Le Karaté-do est comme l'eau bouillante

L'eau est un motif récurrent et essentiel dans la traditionnippone. Il existe 200 termes différents pour dire « eau » enfonction de son état et des circonstances qui l'entourent.L'eau est le début de la vie et l'essence de sa nature c'estd'aller vers le bas, de s'écouler, d'entourer, pas des'opposer. Quand Funakoshi parle de l'eau bouillante, ilnous parle de l'eau dans son état « Bois » faisant iciréférence aux cinq éléments, appelés Go Kyo au Japon. LeBois se caractérise par la force de volonté et l'eaubouillante réalise ainsi l'opposé de sa propre nature. Ens'activant, elle monte au lieu de descendre, cherchantl'évaporation. Cette activation de la nature de l'eau est lefeu de la conscience qui surgit de l'effort du néophyte. Pourcela, le pratiquant doit être capable de rester dans un étatfluide, mais actif, toujours prêt à répondre à une attaque.

12. N'alimentez pas l'idée de vaincreni celle d'être vaincu

C'est ce point si controversé qui a engendré lapolémique de savoir si la Karaté devait ou non être pratiquéen compétition. D'après moi, l'essentiel de cette affaire setrouve dans l'attitude correcte de l'élève. Si nous situonsl'objectif à l'extérieur, il est évident que nous ne le situonspas à l'intérieur. Mais une telle décision est plus un étatd'esprit qu'un acte défini. Pour le Maître, le Karaté estavant tout une voie intérieure. En tant que voie dedépassement, dans le Karaté, les réussites externes nepeuvent être son fondement. Dès lors, l'ennemi n'est pashors de nous mais en nous. Chaque fois que nous nousoccupons de l'extérieur, nous négligeons la véritable raisond'être de l'art martial. Ce point nous rappelle ainsi :

« Attention, pas par là. Ne jetez donc pas plus d'huile surce feu ! ».

13. Adaptez votre attitude à celle de l'adversaire

Il faut éviter les formules préconçues dans la vie. Êtresouple, d'adapter aux circonstances toujours changeantes.

Le Maître nous rappelle que nous devons nous y adapter.La pratique de l'art martial n'est pas une application deformules mais l'obtention résolue des ressourcesnécessaires pour nous adapter constamment au-delà denos limites. « À chaque taureau, son combat », nous dit undicton taurin. Ainsi, ceux qui prétendent utiliser toujours lamême technique face à différents adversaires serontvaincus.

14. Le secret du combat réside dansl'art de savoir le diriger

Le combat, comme nous dit Sun Tsu, est un tout oùrègne un désordre apparent. Cependant, l'expert saitcomprendre les fils conducteurs cachés qui l'ordonnent.Diriger est donc possible au milieu de l'apparent chaospour autant que nous comprenions que non seulement ilexiste un ordre, mais encore que celui-ci peut être dirigédepuis un centre. Comprendre que c'est le centre de laspirale qui dirige sa périphérie aussi bien dans l'espace quedans le temps est la clef maîtresse que nous proposeFunakoshi. En nous rappelant qu'une telle chose estpossible, il nous enjoint à chercher ces rythmes essentielsqui dominent tout affrontement pour que nous devenionsles maîtres du rythme de l'adversaire pour qu'il danse auson de notre musique.

15. Les mains et les pieds doiventfrapper comme des sabres

Le Maître renforce ici la connaissance des spiralescomme les forces et les mouvements les plus puissants etles plus naturels. Einstein nous a ouvert les yeux lorsquenous avons compris que l'affirmation que la ligne la plusproche entre deux points ne serait jamais une ligne droite.La propre conformation de nos bras surgit à l'époqueembryonnaire à partir de deux spirales qui proviennent dela collision des forces du Ciel et de la Terre que génèrel'embryon. Dans la polarisation que représente lacroissance, ces forces développent deux paires de spiralesde sept rotations qui engendrent les bras et les jambes.L'une est plus longue Yin (les jambes) et l'autre plus courteYang (les bras). Leur conception et leur architecture fontque tout mouvement circulaire s'en trouve facilité. Le sabrejaponais est recourbé pour cette raison contrairement à lamajorité des épées en Occident. La compréhension de cesprincipes en spirale est profondément inscrite dans laconnaissance populaire d'Orient et souvent représentéedans leurs symboles. Le Maître nous rappelle avec ceprincipe que nous devons agir en accord avec la nature deschoses et non contre elle. Il ouvre avec cette clef la ported'un principe auquel tout élève doit prêter attention aucours de son propre apprentissage. Une clef pour sesouvenir au-delà de tout ce que son maître lui enseigne

Analyse des vingt règles d'or du fondateur duKaraté-Do

Page 93: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

« Bien qu'aujourd'hui cesprincipes exposés dans leDojo Kun soient ignorés,

ils sont vivants dansl'esprit qui sous-tend lespratiques diverses des

nombreux styles,transformations

et polarisations d'unemême spirale initiale.

Un point de départ quieut un nom :

Gichin Funakoshi »

Karaté-Do

Page 94: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

16. Lorsque vous franchissez le seuilde votre maison, 10.000 ennemisvous attendent

Une fois de plus, le principe de l'attention continue.L'attention doit faire une queue-de-poisson à l'entropie.Pour cela, il n'y a rien de mieux que de se mettre àl'épreuve. Et pour cela, le Maître nous enseigne son truc :Être toujours en garde ! Ainsi votre attention restera enalerte. Les Vietnamiens avaient coutume de se répéter : « Celui qui s'attend au pire ne perd jamais l'initiative ». Maiss'il vous plaît… Ne sombrez pas dans la paranoïa !

Je ne sais pas pourquoi, mais cette règle me fait toujourspenser à un dicton oriental que j'adore : « Si un tigre gardeun défilé, dix mille cerfs ne passeront pas ! ».

17. Le Kamae est la règle pour ledébutant, ensuite il est possible d'adopter une posture plus naturelle

Le Kamae ! Être en garde, attentif, prêt, paré à réagir.Appuyant l'affirmation antérieure, le Maître nous rappelleque l'entraînement possède des grades et une évolution.L'entraînement est comme un embout par lequel vouspassez, opprimant votre nature, vous privant de tout ce quin'est pas indispensable, pour ensuite redevenir vous-mêmemais transformé par l'expérience. C'est une manière derevenir au naturel, un voyage aller-retour où votre bagageest insaisissable, vos souvenirs, vos expériences. Je mesouviens ici d'un dicton zen :

« Avant le Zen, la montage est montagne, la vallée,vallée, la lune, lune. Pendant le Zen, la montagne n'est plusmontagne, ni la vallée, vallée, ni la lune, lune. Après le Zen,la montagne redevient montagne, la vallée, vallée et la lune,lune ». Rien n'a changé et pourtant tout est différent !

Le Kamae est une attitude à entraîner, une clef qui ouvreune porte, pas la chambre dans laquelle vous essayerd'entrer. Il est le doigt qui signale la lune, pas la lune elle-même !

18. Les katas devront être réaliséscorrectement. Cependant dans le combat réel, leurs mouvements s'adapteront aux circonstances

De nouveau, i l nous enjoint à être souples, maisrigoureux. Les katas sont la base de la « forme ». Il estdonc essent ie l dans leur prat ique d'exécuter lesmouvements avec une perfection technique. Il n'y a pasde contradiction entre ceci et le fait de combattre avecdes mouvements qui ne reproduisent pas ceux que l'on

exécute dans les katas tels que le prônent certainsmaîtres actuels. Funakoshi est très clair sur ce point.Une fois de plus, nous devons nous souvenir de laposture des Orientaux par rapport aux formes que nousdéveloppons dans l'analyse du premier point du DojoKun. L'intention du Karaté-do n'est pas de créer descombattants extrêmes ou des supermans, mais plutôtde développer l'esprit et le corps de l'élève à travers unentraînement qui fait émerger le meilleur de lui, facilitantla formation positive des individus qui peuvent en outreêt re des apports pos i t i fs pour leurs sociétésrespectives.

19. Trois facteurs doivent être considérés : la force, l'envergure et ledegré technique

Face à un compagnon ou un adversaire, Funakoshi nousrappelle les trois facteurs dont nous devons tenir comptepour évaluer qui nous avons en face de nous et pour nousévaluer nous-même. Les deux premiers font référence àdes considérations physiques et le troisième à l'expérienceet aux connaissances.

Analyse des vingt règles d'or du fondateur duKaraté-Do

Page 95: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

20. Approfondissez votre réflexionLes élèves de Karaté d'alors, comme aujourd'hui

probablement, étaient des gens d'action plus que deréflexion. Mais comme tout doit se retrouver dans sonopposé, le Maître termine ses propositions avec uneallusion très claire au développement mental desnéophytes. Sur ce plan de réalité, tout est mental ouautrement dit, pour employer les mots de CarlosCastaneda, le monde est une description. Il n'est donc pasinuti le d'enjoindre les pratiquants de Karaté-do àdévelopper leurs habiletés et leurs connaissances pourainsi grandir comme des individus en comprenant la réalitéderrière les apparences, à travers la réflexion et laméditation pour compléter leur apprentissage.

Funakoshi reste vivant dans sa proposition

Nous avons vu dans cette analyse que le Karaté-doque propose son fondateur est une prat iquetranscendante dans la mesure où e l le peut nousconduire au-delà du symbolique. Une voie qui ouvreportes et fenêtres pour nous permettre de comprendre et

d'agir justement par-delà même les valeurs morales. Unevoie de croissance intérieure qui s'exprime à l'extérieurpar des résultats positifs. Une formulation de la voie duguerrier qui a su d'une manière ou d'une autre trouver unécho presque impensable en ces jours anciens, lorsquele Maître conjugua la tradit ion guerrière mil lénaired'Or ient avec la compréhension et les formulesinitiatiques de la tradition nippone, atteignant uneformule si universelle et si intense qu'elle a perduré,évolué et transformé des milliers d'êtres ces dernièresdécennies.

Bien qu'aujourd'hui ces principes exposés dans le DojoKun soient ignorés, ils sont vivants dans l'esprit qui sous-tend les pratiques diverses des nombreux styles,transformations et polarisations d'une même spirale initiale.Un point de départ qui eut un nom : Gichin Funakoshi.Ainsi, Maître, à travers cet article, nous voulons renouvelernotre gratitude et notre reconnaissance éternelles. Et il n'ya pas de meilleure manière de le faire que de réfléchir ànouveau avec vous alors que tant d'élèves pensent quevous êtes dépassé. Ce qu'ils ne savent pas encore, c'estque le classique comme tel est éternel et ne peut jamaisêtre dépassé.

Karaté-Do

Page 96: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Grands Maîtres

Page 97: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Karaté-Do

Page 100: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 103: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 105: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Grands Maîtres

Yip Man Ving Tsun

“… L'un des GARDIENS de la TRADITION” : Grand Maître CHAN CHEE MAN

Lors de mon voyage à Hong Kong j’ai eu l'immense fortune de rencontrerd’excellents Maîtres. Des personnes livrées à la pratique e à l'étude de l'art du VingTsun Kuen pendant de nombreuses années et avec un grand dévouement. En général,je n'ai que des mots de remerciements pour la manière que j’ai été reçu et lesfacilites qui m’ont été données pour pouvoir faire ses interviews. Mais arrivé ál’interview ce mois-ci, je peux seulement la noter comme l'une des plus importanteset extraordinaire.Parler du Grand Maître Chan Chee Man c’est parler du PUR Ving Tsun Kung Fu.

Comme j’affirme dans le titre de l'article que le G .M Chan Chee est l'un des Gardiensde la Tradition, sans exagérer. Ce n’est pas en vain, qu’il a été l'un des étudiants qui aétudié plus longtemps de manière directe avec le Grand Maître Yip Man.

Interview : Sifu Salvador Sánchez

Page 106: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 107: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Sa formation directe, plus sonétroite relation avec certaines desplus importantes références du sys-tème à Hong Kong comme Wong ShunLeung l’on convertit en une voix autori-sée du Ving Tsun. Un des derniersélèves de la première étape de l'ensei-gnement de Yip Man dans le «Worker’s Union Restaurant », où YipM a n enseigna avec plus d'intensité etdétails. Yip Man est sans doute, l'undes GARDIENS de la TRADITION plus

pur du Ving Tsun Kung Fu.

près l’avoir connu je dois souligner plusieurschoses qui m’ont très agréablement surpris.Tout d'abord l’excellent Ving Tsun du Maître.A 80 ans il maintient un niveau d'intensitédans le pratique accessible à peu.

La position, les mouvements énergiques, la connaissancede la technique, etc... Deuxièmement, la connaissance de la VRAIE histoire du Ving Tsun à Hong Kong !J'ai eu le grand honneur de me promener et de parler

avec lui pendant un bon moment en ville en me montrantquelques endroits où ils se formaient, et où à cette époqueils aimaient aller. Une promenade pleine d'anecdotes etd'histoire. Une balade inoubliable que je n'oublierai jamais.Il nous invita à visiter quelques écoles de Ving Tsun

d'anciens collègues de formation du Ving Tsun. Je pussentir que lorsque nous visitions n'importe quelle école deVing Tsun et c'est lui qui vous accompagnait que tous leRESPECTAIENT. Tous l’admiraient ! Admiration et Respectacquis après avoir dédié plus de la moitié de sa vie àl'étude du Ving Tsun. Mais surtout le RESPECT gagné parsa façon d'être : un homme HONNETE, RESPECTUEUX etcomplètement consacré au système Ving Tsun et á lalignée du Grand Maître Yip Man.Mais en plus de ces deux points, certainement très

importants, je voudrais souligner que mon sentiment aprèsavoir connu Chan Chee Man c’est celui de connaitre unBRAVE HOMME. Une de ces personnes qui émet de laBONTE. De la Générosité. Et je pense que la communautéde fans du Ving Tsun dans le monde doit connaitre à ceGRAND dans l'histoire récente du Ving Tsun afin qu'iloccupe la place qu'il mérite dans la lignée du Grand Maître

Ving Tsun

A

Page 108: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Yip au Man.Chan Chee Man est né dans les années 1930, dans la

colonie britannique de Hong Kong. Il a vécu l'invasionjaponaise pendant la seconde guerre mondiale qui a provoquéque des familles comme la sienne qui avaient une situationaisée, eurent des besoins économiques. Dans ce scénarioturbulent, le jeune Chee Chan eu la chance de travailler dansl’organisation administrative YMCA (YMCA, AssociationChrétienne de Jeunes une des plus anciennes et importantesONG) ce qui lui permit d'apprendre un anglais correct etd’avoir de l’argent qui l’aiderait à payer ses études de VingTsun. Dès son jeune âge, il a été un passionné de Kung Fu. Samanière d'être précis dans l'étude et la pratique lui a permisl'accès à la connaissance du Ving Tsun comme lui avait apprisYip Man. Avec certains de ses SiHings comme Wong ShunLeung il fut en mesure de prouver l'efficacité du système avec

les autres styles pendant les Beimos ou les combats amicaux,ainsi que dans les rues de Hong Kong conflictuelles del'époque.C'est pour moi un GRAND HONNEUR de vous présenter

l'interview du Grand Maître Chan Chee Man : Pur Ip Man VingTsunIl nous reçoit chez lui et la première chose que je tiens à

souligner c’est son enthousiasme. Maître Chan Chee Man estun homme plein d'illusion. Il plaisante sur son âge... Il dit qu'il alégèrement diminué son rythme d’entrainement parce qu'il a «seulement 80 ans »

BudoInternational : Bonjour MAÎTRE. Nous vousremercions de nous accueillir chez vous. C'est un honneurd'être ici et je tiens à vous remercier pour votre gentillesseet toutes les facilités que vous nous avez donné pour cette

Interview

Page 109: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

interview.Sifu Chan Chee Man : Non. Merci à vous pour être venus de si loin. C'est une joie de recevoir

des gens d'Espagne où vit mon élève : sifu José Ortiz et où toujours nous sommes bien reçus.

BudoInternational : Bon. Tout d'abord, nous aimerions savoir quelque chose sur vosorigines dans les Arts Martiaux. Quand avez-vous commencé à pratiquer le Ving TsunC.C.M. : J’ai commencé à l'âge de 17 ans. J’étais un garçon maigre et une « cible facile » pour

mes camarades de classe. Alors j'ai commencé à m'intéresser aux Arts Martiaux. Mais je n’ai pascommencé à pratiquer le Ving Tsun. Mes premières années furent consacrées à l'étude d'autressystèmes du Sud de la Chine : Hung Gar et surtout Choi Lee FutJ'ai connu le Ving Tsun plus tard grâce à un ami : William Cheung. Dans un échange technique je

l’ai vu effectuer la forme Siu Lim Tao, et je dois avouer qu’alors cela ne me sembla pasimpressionnant. J'ai donc décidé d'essayer dans un « Bei Mo ». Après avoir été battu avec unegrande facilité par William Cheung avec ces techniques si « simples », j'ai ressenti un grand intérêtpour le système Ving Tsun Kuen et j'ai commencé à me former et à apprendre ce système.Quelques jours après ce fut William Cheung qui m’accompagna au « « Worker’s Union

Restaurant », où le Grand Maître Yip Man donnait ses cours et où j'avais étudié pendant desannées avec sifu Yip Man et un groupe de praticiens de Ving Tsun notamment syntaxique LeungSheung, Lok Yiu, Tui lassina Ting et très particulier avec le Grand Maître Wong Shun Leung, que jeconnaissais avant d'aller à l'école du maître Yip Man.

Ving Tsun

Page 110: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Budo-Dites-nous plus au sujet de cesannées. Comment était la formation ?C.C.M. : Le « Worker’s Union Restaurant » se

trouvait dans le district de Shan Shui Po, entre lesrues Wong Chuk et Nam Jai. Je vivais près doncj’aillais m’entrainer tous les jours. Nous étions unpetit groupe de praticiens donc l'enseignementde Maître Yip Man était direct et très détaillé. Laformation était vraiment méticuleuse. J'aimaisporter une attention particulière aux détails quinous montrait Yip Man.J’aimais arriver avant l’heure. Habituellement, â

cette heure-ci le maitre dormait et j’en profitaispour le réveiller et lui préparer un thé. C'était unefaçon de tirer parti d'un entrainement privé et derecevoir des instructions précises pour lapratique.L’enseignement commençait avec le Siu Lim

Tao. Yip Man divisait la forme en trois sections eti l soulignait de faire les mouvements avecprécision, d’être détendu et avec une posturecorrecte. J'ai dû pratiquer la première sectionpendant longtemps, alors que Sifu insistait que jefasse le Fook, le Tan et le Wu Sao correctementpour apprendre l'utilisation correcte du coude etde l'axe central.Plus tard on nous enseignait la position et

l'utilisation de la hanche, en mettant l'accent surles genoux, car la puissance vient de là. Sifuexpliquait ensuite le concept de que chaquecoup doit utiliser la connexion de six articulationspour créer un coup puissant. Les six articulations

Interview

« Vous venez ici pourapprendre le Ving Tsun,donc vous devez le faire

de façon correcte. Si vous venez faire duVing Tsun, vous devezfrapper comme on lefait en Ving Tsun, sinon il n’est pas

nécessaire que vousveniez me voir et vouspouvez rester entraîner

à la maison ! » Yip Man

Page 112: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 113: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

sont la cheville, le genou, la hanche,l’épaule, le coude et le poignet. Aussi ilm’apprit à imaginer mon adversairedevant moi e à frapper au même endroitavec beaucoup de puissance. Il m’aégalement montré comment frapper dessacs de sable de la même manière. Sifuexpliquait les différents types de coupsde poing, en particulier le poing d'unpouce (inch punch), le poing intérieur etextérieur et la façon de produire de lapuissance au sol dans la position de Ma.Notre entraînement quotidien incluait

frapper le sac de sable, poings en l'air(poing intérieur et poing extérieur), ToiMa (pas inverse), Chor Ma (pas avectournant), coups de pied, formes, SeungMa (avancée et attaque), le mannequinen bois, pratique de Chiu Ying(concentration), Choi Ying (resterconcentré) ...Lorsque nous pratiquions avec un

autre compagnon, surtout le Chi Sao,Sifu ne nous laissait jamais échanger descoups n’importe comment et nous faisaitsuivre la méthode du Ving Tsun. Je me

souviens de Sifu assis sur une chaisedans un coin en nous surveillant. Il avaitl'habitude de nous dire : "vous nepouvez pas seulement vous battre lesuns contre les autres et effrayer votrepartenaire en lui cassant sa lèvre et lefaisant saigner. De cette façon vousn’apprendrez jamais le Ving Tsun. »"Vous venez ici pour apprendre le Ving

Tsun, donc vous devez le faire de façoncorrecte. Si vous venez faire du Ving Tsun, vous devez frapper commeon le fait en Ving Tsun, sinon il n’est pasnécessaire que vous veniez me voir etvous pouvez rester entraîner à la maison ! ".Également j’étais très attentif aux

explications de mes SiHings (frèresainés). Beaucoup d'entre eux sont déjàmorts mais ils m’ont toujours beaucoupaidé à apprendre, surtout Wong ShunLeung. Avec lui et avec son premierélève Wu Chun Nam nous passions desheures et des heures entrainant le ChiSao et le Da Lat Sao (combat libre).Presque toujours, nous finissions pardiscuter. Nous aimions combattre entrenous, mais aussi parfois combattre avecd'autres personnes dans les « BeiMo"(défis). J'étais également le plus petitde taille, beaucoup voulaient se battreavec moi... (rires).Le soir, après la classe avec Yip Man,

parfois je l’accompagnais au Temple « Temple des Trois Prince » où sifu avaitl’habitude d’aller prier après la classe etparfois nous allions boire un thé avec lesautres SiHings/SiDais. C’est dans cetteambiance où Sifu était plus détenduc’était une bonne occasion d'apprendreles aspects théoriques du Ving Tsun.

B.I. : En quoi a changé le Ving Tsun? ou je vous le demande d’une autrefaçon... pourquoi il y a tant dedifférences entre le Ving Tsun à HongKong, en Europe ou aux USA ?C.C.M. : Eh bien... c'est normal. Il

existe différentes interprétations etpoints de vue. Mais ce n'est pasmauvais. Ce qui est important, c'est que

Ving Tsun

Page 114: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

les principes soient respectés. Si nous n’utilisons plus lesnotions comme : rester détendu, les positions, lesdéplacements et la concentration vers l'axe central alors vousavez laissé de faire du Ving Tsun... Mais si ceux-ci sontconservés, il peut y avoir une différence. En fait, ce n'est pasimportant. Je le comprends. MAIS je préfère continuer àpratiquer le Ving Tsun comme je l'ai appris de mon Maître YipMan, sans aucune modification.

B.I. : Vous n’avez pas introduit, un changement ou uneévolution, dans le système ?C.C.M. : Non. AUCUN. Pourquoi est-ce que je devrais

changer quelque chose qui est bien et qui fonctionne ?(Rires...)

B.I. : Alors j'imagine votre réponse si je vous demande àpropos de l'évolution des systèmes classiques chinois etl'émergence des Arts Martiaux Mixtes (MMA) sur la scèneactuelle. Qu'en est-il de tout cela ?C.C.M. : J ’en pense du bien. ! Simplement, ce n'est pas

pour moi. Je pratique le Ving Tsun comme un systèmeclassique de Kung Fu, je le pratique et je l'enseigne comme jel'ai appris de mon Maître. Sans changements. Je comprendsque les temps changent, mais mon engagement envers YipMan fut exactement celui-ci : Enseigner le système, comme ilétait et c'est ce que je fais. Aussi je demande la même chosemes instructeurs et élèvesEn fin de compte, je respecte tous les avis ou tendances,

mais ce n'est pas pour moi. Je pratique le Ving Tsun Kuenpur du Grand Maître Yip Man

B.I. : Avez-vous d’autres écoles hors de Hong Kong ? EnEurope ou d’autres continents ?C.C.M. : Non. Actuellement seulement Sifu José Ortiz en

Espagne.

B.I. : Parlez-nous sur votre façon d'enseigner. C'est àdire... Comme vous le savez bien, il y a des maîtres quiconcentrent la pratique sur la santé, d'autres sur la selfdéfense, d'autres sur des aspects plustraditionnels... En quoi concentre le GrandMaître Chan Che Man la formation ?C.C.M. : En tout ça... C'est à dire. Le Ving Tsun

est très bon pour la santé. Il vous permet derester souple et dynamique et c'est bon. Et sivous êtes en bonne santé, vous pouvezpratiquer plus de temps. Peut-être quand vousêtes plus âgé vous ne pouvez pas pratiqueravec la même force que quand vous êtesjeune, mais vous pouvez toujourscontinuer à pratiquer Chi Sao et lesformes à un bon niveau. Donc,tout est important. En revanche,comme je disais avant, pour moi ilest important d'honorer vosMaîtres et vos frères aînés. C'estmon engagement envers la «famille ». Et je continue à le faire

Ving Tsun

« Mon engagement enversYip Man fut exactementcelui-ci : Enseigner le

système, comme il était etc'est ce que je fais. Aussi jedemande la même chose ámes instructeurs et á mes

élèves.En fin de compte,

je respecte n’importe quelavis ou tendance,

mais ce n'estpas pour

moi. Je pratiquele Ving TsunKuen pur du

Grand-Maître Yip

Man »

Page 116: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 117: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

avec seulement « 80 ans » ... (rires)Sur le plan technique, il est important de prendre soin des détails.

Les petits détails. Le Maître Yip Man enseignait aux élèves quiprêtaient attention aux détails et qui étaient constants.Le Ving Tsun bien pratiqué est un style très efficace dans le combat

réel. Je l'aime parce qu’il est simple, pratique et direct. Simple nesignifie pas facile. Si vous voulez atteindre un bon niveau et une grandehabilite, vous devrez passer beaucoup de temps en vous formant et entravaillant dur pour l'obtenir. C'est aussi un style très adapté auxpersonnes plus faibles, une fois que vous apprenez comment vousdétendre correctement, de ne pas suivre les mains, etc.

B.I. : Et quelques conseils pour les fans du Ving Tsun qui lirontcette interview ?C.C.M. : Dans le Ving Tsun la position est très importante (Yee Chi

Kim Yeung Ma). Prêtez lui beaucoup d’attention. Si la position estbonne, tout le reste s'améliorera. Nous serons détendus et nousserons capables de nous déplacer comme il faut. Yip Manconstamment corrigeait ce détail. La position nous permet de « prendre la force du sol » et bien sûr... la force du sol est illimitée (rires)Bien sûr qu’il y a d’autres éléments importants dans la pratique,

mais tout doit commencer par une position correcte. Sans ceci,simplement il n’y a pas de VING TSUN !Généralement je raconte comme anecdote que Yip Man nous

disait... « N’entrez pas en combat (par les Bei Mo) mais si vous devezle faire et vous voulez réussir il vous faut DEUX éléments trèsimportants : (1) Une structure ferme et correcte 2) Ne pas avoir peurd'être frappé. » Avec ces deux éléments et cet "esprit" combatif vousserez très difficiles à battre"

B.I. : A votre avis, Da Lat Sao (Combat) devrait être une partieimportante de la formation ? Je pose cette question parce quesûrement beaucoup de gens pensent que le Ving Tsun s’éloignede plus en plus du réalisme dans le combat.C.C.M. : C ’est un élément important, mais pas le seul. Pratiquer

seulement Da Lat Sao n'est pas bon. Parce que la pratique de combatlibre doit se faire seulement de temps en temps. Pratiquer lestechniques et les idées en détail nous fera meilleurs en Da Lat Sao.Donc, l'idéal est de pratiquer de temps en temps, mais de ne pas ense center exclusivement sur cela.Dans les premières années de pratique dans le « Restaurant » Yip

Man insistait beaucoup sur la technique et les détails. Et il le faisaitparce que pour lui, la technique etait le véritable moteur du système.Je pense de même que les détails nous aideront à obtenir toutes lescapacités nécessaires.Lorsque nous pratiquions Da Lat Sao une personne faisait comme

s'il s'agissait d'un autre style, tandis que son collègue utilisait le VingTsun. Comme vous le savez, le Ving Tsun déplace rarement la position

Ving Tsun

Page 118: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

ou le Ma (nous ne bougeons pas beaucoup). Alors que dans un combat, nouspouvons nous retrouver face à un adversaire qui est trop fort, qui frappe très vite, ouqui attaque trop vite. Dans cette situation, nous devons utiliser le Chiu Ying et les pas

afin d'attraper l'adversaire.

B.I. : Une anecdote de vos années avec le Grand Maître Yip Man ?C.C.M. : Eh bien oui... Permettez-moi de vous en dire une. Comme je vous ai dit au

début, je suis allé à apprendre leVing Tsun grâce à mon ami William Cheung.J'ai commencé à pratiquer le Ving Tsun sans connaître le nom de mon

Maître. Tout le monde hors de l'école parlait du Grand-Maître Yip Man etde son excellente capacité comme lutteur. Après des semaines d’avoircommencé á pratiquer le Ving Tsun au Worker’s Union Restaurantj'ai demandé à quelque uns de mes collègues que quand jepourrais connaitre á Yip Man... Mon Shihing William Cheung meregarda et se mit à rire. En se moquant de moi il me dit: «stupide, notre Maître est Yip Man ».

Comme je ne le croyais pas je suis allé vers mon Maître et jelui ai demandé directement s'il était vraiment Yip Man. LeMaître me regarda et sourit sans plus rien dire.Yip Man était une personne qui aimait rire et plaisanter. Il nous

avait mis des surnoms et en certaines occasions quand nousmarchions dans la rue avec lui il nous attaquait avec des coups parsurprise comme une plaisanterie, en riant de bon cœur si nous nereagissions pas á temps.

B.I. : -Je tiens à vous remercier de nous recevoir. De répondreà nos questions. Un immense plaisir de vous écouter et derecevoir cette authentique CLASSE MAGISTRALE de VingTsun. Pour moi, c'est un grand honneur d'être ici et de vousécouter. MERCI de tout COEURJ'espère vous voir en Espagne plusieurs fois. Je serai, si vous

m’autorisez, dans votre cours en Espagne pour essayerd'apprendre autant que je sois capable.

C.C.M. : De rien bienvenus à Hong Kong ! J'espère que vousprofiterez bien des jours que vous êtes ici et j’espère vous voirdans mon cours en Espagne

REMERCIEMENTS :Lorsque nous avons organisé le voyage à Hong Kong et grâce à

l'excellente relation que nous entretenons avec l'Association deVing Tsun Kung Fu que dirige Sifu José Ortiz (Barcelone) nous luiavons dit des plans pour le voyage et nous lui avons demandéde faire l'entrevue á Sifu Chan Chee Man en profitant levoyage. Comme toujours, sifu José Ortiz nous a donné sonsupport et il a tout organisé pour la réunion et pour procéder àl'entrevue. Remercier á Jose pour toute son aide et sonsupport. Sans lui ceci n'aurait pas été possible. Je suis trèsreconnaissant dans tous les aspects á sifu José Ortiz etl'AVTK (Ving Tsun Kung Fu Association) qui est égalementune partie très importante du Département de WingTsun dela Fédération Espagnole de Lutte dans laquelle nousessayons d'unir toutes les écoles du Ving Tsun dans notrepays. Après mon voyage à Hong Kong j'ai participé àquelques classes de Ving Tsun Clásico de la main deJosé Ortiz et je dois reconnaître sa grande valeurcomme professeur et comme personne.Le remercier, ainsi qu’á Judy Chan (Fille du Grand

Maître Chan Chee Man) toute la cordialité et l’aideofferte pour pouvoir réaliser cette interview. MERCI !!

Page 119: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

« Yip Man étaitune personnequi aimait rireet plaisanter.

Il nous avait misdes surnoms eten certaines

occasions quandnous marchionsdans la rue avec

lui il nous attaquaitavec des coups parsurprise comme une

plaisanterie, en riant de bon cœur

si nous neréagissions pas á

temps. »

Page 121: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteursmulti-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé surl’importance du«contenu» et le partagede nos expériences.

REF.: • KMRED1REF.: • KMRED1

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scellés au moyend’une étiquette holographiquedistinctive et sont réalisés sur supportDVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ousimilaires). De même, l’impression desjaquettes ainsi que les sérigraphiessuivent les plus strictes exigences dequalité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celleque nous vous montrons ici, il s’agitd’une copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Page 124: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 128: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 131: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Yin Yang

El símbolo del "Yin" y del "Lesymbole du « Yin » et du « Yang» ou plutôt du « Tao », est sansdoute le symbole plus connu dela scène mondiale des arts mar-tiaux globaux. En dehors de

cela, il est connu par beaucoupde gens et beaucoup lui donnent un

sens. Ce qu’il signifie et la théorieancrée, est connu par très peu de

gens.

Kung Fu

Page 132: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

ans la vie de chaque combattant d’arts martiaux, ilarrive un moment où l’on approfondit sur sens de cesymbole, dans certains peut-être plus que dansd'autre. On peut comprendre la fascination, car qui avu le symbole une fois, pense qu'il est en mesured’opiner, mais il semble que très peu le comprennent

vraiment. Avec cet article, j'essaie d'apporter aux lecteurs le sensprofond qui se cache derrière le symbole du « Tao », que plus decombattants d'arts martiaux dans le monde le comprennent et jetezun coup d’œil à l'enseignement de la philosophie de l'école deKUNG FU MARTIN SEWER.

Quelque chose de très important qu'il faut savoir sur cettequestion que, nous venons de mentionner, c’est qu'il est unsymbole. Cela signifie qu'il représente une chose, une idée, oucomme ici, pour représenter une théorie concrète de la cosmovision.

Avant tout, il faut dire qu’au fond c’est insignifiant si par exempleles couleurs du symbole son en noir et blanc. Ça serait exactementpareil si c’était le rouge et le bleu. Un ami, qui n'avait rien à voir avecles arts martiaux’ est exprimé ainsi en ce qui concerne le "Tao” : « Cela signifie que dans tout le bien se cache une étincelle du mal etdans tout le mal se cache une étincelle du bien ». Il fait référence audeux points du symbole. On peut dire que mon ami avec cettedéclaration n'avait pas raison. Il n'avait pas atteint le quid de laquestion. J’ai envie de vous l’expliquer comment je le lui ai expliqué.De façon similaire, mon Maître me l’a expliqué, ou plutôt, commentmon Maître me l’a ébauché à sa manière.

La théorie du Yin et du Yang est basée enprincipe, sur trois piliers :

1. la dépendance d'un opposé du Yin et du Yang2. la divisibilité du Yin et du Yang3. la transformation du Yin et du Yang.

1 Le yin et le Yang dépendent l’un de l’autre, ce qui signifie qu'iln'y a pas de Yin sans Yang et vice versa. Seulement grâce àl'existence de l'un, il existe l'autre. De même il n’y a pas de nuit sansjour ou d'ombre sans lumière. Peut-être on peut déjà comprendreque quelque chose, une chose quiconque, peut exister, mais ne pasêtre Yin ou Yang. Seulement en la comparant avec une autre chose,elle peut représenter la relation entre le Yin ou Yang. Parconséquent, le statut Yin ou Yang d'une chose, est toujours relative,mais jamais absolue. Ce statut existe seulement dans une relationde comparaison. Ainsi, le gris par rapport au blanc a le statut de Yinet le blanc de Yang. Par rapport au noir, le gris prend le statut deYang et le noir de Yin. Pour faire une comparaison ou relation et luiattribuer la propriété de Yin ou de Yang à une chose, il estnécessaire de comprendre ce qu’il y a et pourquoi. Les AnciensMaîtres ont souvent utilisé l'exemple du feu et de l'eau. Plusprécisément on pourrait le décrire ainsi :

Les propriétés typiques de Yin pourraient être : froid, directionvers le bas, obscurité, passivité, mollesse etc. Donc lescaractéristiques types du Yan seraient : chaleur, direction vers lehaut, clarté, activité, dureté etc.

D

Page 133: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Kung Fu

Page 134: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 135: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Kung Fu

Page 136: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

2. Tout ce qui se réfère à la théorie du Yang doivent être vus enrelation ou comparé à quelque chose. Le deuxième pilier nousapprend que cette relation est encore divisible à l'infini et que lacomparaison peut être divisée entre différentes choses, jusqu'àl'infini détail ou l’infinie taille. Main (en haut), est comparée au pied(en bas) son Yang ; la paume de la main (à l'intérieur) Yin, parrapport au dos de la main (à l'extérieur) ; et le bout des doigts dela paume de la main (devant), sont Yang en comparaison avecl’oignon des orteils (derrière). Ainsi, nous pouvons diviser chaqueaspect du Yin, en le comparant avec une autre chose et lesnouveaux les aspects du Yin et Yang, à leur tour nous les divisonsentre eux encore et encore.

3. Le Yang et le Ying changent tout le temps. Il n'y a riend'absolu et rien ne reste tel et comme il est. Réfléchissons uninstant, quoi dans nos vies, jamais, jamais n'a changé ou enpensant avec réalisme ne changera jamais ? La réponse est :RIEN. Tout est en constante évolution. Comme nous l'avons vu ci-dessus, il y a aucun Yin sans Yang et aucun Yang sans Yin. Letroisième pilier nous apprend cette fois que dans le cadre duchangement, il y a un moment où Yin devient Yang et Yang devientá nouveau Yin. Après l’Eté vient l'Hiver et après l'Hiver, encore uneautre fois l’Eté. Ainsi, nous voyons que dans chaque Yin il y a unegraine de Yang et dans chaque Yang une graine du Yin. Ainsiqu'également en Hiver il y a un jour ensoleillé, en Eté il y a jourpluvieux et gris. Mon ami n'avait pas complètement tort. Parfois leYang devient le Yin et le Yin devient le Yang.

Vous voyez maintenant le lien avec les arts martiaux sesavantages et ses inconvénients ? Par exemple avec unmouvement mou, flexible (Yin) on peut effacer une attaque rigide ?Ou que l’on peut déséquilibrer l'adversaire, en dirigeant la forcecontraire d’abord vers la gauche (Yang), puis vers la droite (Yin) ? Ilne faut pas vous inquiétez, même si l'assemblage entre la théorieet la pratique a besoin encore d’un peu de temps, je peux dire :Félicitations ! Vous avez lu Les trois piliers sur la théorie du Yin etdu Yang ou surement vous avez pris « connaissance » d’eux. Maisattention : je dis que vous le savez, mais pas que vous l’ayezcompris. Ce que je veux dire, c'est que pour quelque chose de sicomplexe comme cette théorie et beaucoup d'autres qui sontenseignées dans mon école, nous avons besoin d’une partie denotre vie pour vraiment la comprendre et être en mesure del’appliquer correctement. J'aimerai beaucoup que vous me posiezdes questions sur ces lignes. Pour une fois soyons honnêtesdevant la réalité. Dans ces choses-là nous ne pouvons jamais toutsavoir, mais nous trouvons notre motivation dans les arts martiaux.Notre enthousiasme et notre motivation, á travers desquels nousdeviendront meilleurs.

« Ce que je veux dire,c'est que pour quelquechose de si complexe

comme cette théorie etbeaucoup d'autres quisont enseignées dansmon école, nous avonsbesoin d’une partie denotre vie pour vraimentla comprendre et être

en mesure de l’appliquercorrectement. »

Page 137: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Kung Fu

Page 138: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 139: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Connaître le parcours de formation d'unprofesseur est indispensable pour un élèveafin de pourvoir choisir son professeur entoute connaissance de cause.

Il est légitime de savoir quels ont étéles professeurs de notre professeur.

Cela permet de savoir de quelle lignéemartiale nous venons.

Malheureusement, certains s'invententdes parcours, en prétendant avoir été lesélèves de certains illustres professeurset même d'être certifiés sous ces mêmesprofesseurs.

Page 140: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 141: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

r, il est curieux de constater que les élèvesne vérif ient que très rarement lesaffirmations de leur professeur.

I l est pourtant facile de vérif ier leparcours d'un professeur à travers sesdiplômes et en contactant les professeurs

cités par celui-ci.Bien entendu, à l'heure de la technologie, il est très

facile de fabriquer un diplôme ou même d'acheter descontres-façons sur internet par exemple (diplômed'instructeur d'arts martiaux, de représentant exclusifd'un style ou système martial).

Certains en ont par ailleurs fait leur spécialité !Il existe même des gens qui contactent des

professeurs, afin de demander à acheter un diplôme pourenseigner sans s'être entrainés et avoir appris le style.

Bien entendu, les sommes proposées pour obtenirles diplômes sont élevées.

Il est alors de la responsabilité de chaque professeurde refuser de délivrer un diplôme moyennant finance.

Néanmoins, il faut être conscient que dans certainspays en voie de développement, il n'est pas facile pourdes professeurs qui ont besoin d'argent, pour mangeret subvenir aux besoins de leurs familles, de refuser dessommes importantes contre un diplôme non mérité.

Beaucoup d'occidentaux ont donc profité de lamisère dans le monde afin d'obtenir une légitimité.

Récemment, j'ai été contacté par des élèves quim'ont parlé d'un débat sur les réseaux sociaux initié parun de mes anciens élèves.

Celui-ci prétendait que seuls les gens s'entrainantavec Sifu Dan Inosanto étaient légitimes pour enseignerson système.

J'ai été très surpris d'apprendre cela.

O

Page 142: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 144: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

En effet, en France i l existe de très nombreuxprofesseurs formés par des instructeurs sous Sifu DanInosanto.

Ces professeurs sont donc tout à fait légitimespuisqu'ils font partis de la lignée de Sifu Dan Inosnato.

Ce qui ressort de ces querelles, c'est l'intention decertains de se rendre plus légitimes que les autres afind'attirer les élèves vers eux.

Tout revient malheureusement au pouvoir de l'argent etnon à l'éthique et au respect d'autrui.

Or, ce qui est frappant c'est que cette personne n'estpas certifiée sous Sifu Dan Inosanto directement maissous un instructeur de Sifu Dan.

De ce fait, il a autant de légitimité que les autres.Je suis instructeur sous Sifu Dan Inosanto, ce qui est un

immense honneur, mais cela ne me rend pas plus légitimequ'un autre.

J'estime que notre légitimité vient de nos élèves ; cesont eux qui décident de nous suivre ou pas.

Il est incompréhensible pour ma part d'utiliser mesdiplômes pour prétendre avoir plus de légitimité qu'unautre professeur.

Seule la décision de l'élève légitimise noscompétences.

D'autre part, un jour Sifu Dan Inosanto avait dit sur unstage en Angleterre : « je considère comme mes élèves,seuls mes instructeurs, les autres sont les élèves de mesinstructeurs »

Cette phrase résume bien sa pensée sur la légitimité etclos des débats stériles visant à discréditer les autres.

On doit aussi être fier de notre lignée et d'où l'on vient.En effet, de plus en plus de gens renient leurs origines

martiales, s'inventant des parcours imaginaires et effaçantdes parties de leur parcours.

Dans la vie, comme dans les arts martiaux ou sports decombat, il ne faut jamais renier notre passé.

Notre passé nous a permis d'arriver à aujourd'hui.Chaque étape d'un parcours nous amène à ce que

nous sommes. Renier une étape revient à renier notre parcours.On assiste à des choses écoeurantes car sans l'aide de

nos professeurs passés ou présents on n'aurait peut êtrejamais enseigné.

Mon frère me dit souvent : « tu as permis à denombreux élèves d'ouvrir des clubs en les formant. Sanstoi, ils n'auraient jamais enseignés. A présent, beaucoupont oublié d'où ils viennent »

Ce à quoi je réponds toujours : « Ce n'est pas grave, ceque j'ai fait pour eux je le referai même en connaissantl'issue car j'ai tout fait avec mon cœur ».

Toute personne qui élimine un partie de son parcourssera en souffrance car une partie d'elle même a étésupprimée.

C'est comme un enfant à qui on annonce qu'il a étéadopté, il aura besoin de connaître ses racines afin depouvoir se construire.

Il faut toujours pouvoir revenir sur notre parcours réelafin d'arriver à comprendre qui nous sommes et apprécierlà où on est arrivé.

J'ai eu la chance d'avoir des professeurs extraordinaireset jamais, je ne pourrai assez les remercier pour m'avoirpermis de me découvrir et d'être celui que je suis.

Jamais je ne renierai un de mes professeurs et ils ontmon respect pour l'éternité

De plus, il faut enseigner que si l'on est certifié ; cars'entrainer ne signifie pas avoir l'autorisation du ou de sesprofesseurs, d'enseigner leurs arts.

On assiste dans le Jeet Kune Do, comme dansbeaucoup de disciplines, à des auto-proclamations deprofesseurs, sans avoir eu l'aval de leur instructeur.

Je pense que c'est l'un des plus grands manque derespect qui existe.

Même si je pense que certains ne font cela, uniquementpour développer les arts martiaux ; il est tout mêmeimportant d'avoir l'accord de notre instructeur pourenseigner.

N'est ce pas là la véritable légitimité ?Suivre des stages ne signifie pas devenir instructeur,

mais juste s'entrainer et assouvir notre passion.Des gens comme Charles Joussot qui ont développé la

self défense, je veux dire « révolutionné » celle-ci, méritenttout notre respect.

Même si certains ne s'entrainent plus avec lui, ilsdevraient ne jamais oublier que lorsqu'ils ont poussé laporte de son club, il les a accueillis à bras ouverts, et qu'illes a présenté à son maître et fait d'eux ce qu'ils sont.

Sans cela, i ls n'auraient jamais pu devenir lesprofesseurs d'aujourd'hui et obtenir la reconnaissancequ'ils ont.

L'ingratitude n'est jamais bonne.On dit souvent : « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux

pas qu'on te fasse »A méditer car notre lignée martiale est notre sang et nos

racines.

Page 146: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Keysi by keysiworld SL Tel 0034-605-831-905 Email [email protected]

Page 147: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

B.I. : Quoi et qui est Keysi :Justo Diéguez, Keysi.: Keysi est un art espagnol créé et développé par Justo

Dieguez dans un seul but, la Croissance Personnelle, la mécanique corporelle, basedes mouvements de Keysi Concepts et Principes , ils suivent les lois universellesqui ne sont pas limitées par aucun système ou style, le Keysi développe le Corps,l’Esprit et l'état émotionnel, en les fusionnant en un tout et unique Principe , leDéveloppement des Valeurs fournissant á l’élève les Attributs et les Outilsnécessaires, Physiques, Mentaux et Emotionnels.

S'il y a quelque chose qui diffère de façon significative de la méthode Keysi, detout art martial, ce sont ses Principes, ces principes nous éduquent et nousdonnent la capacité d'Expression et d'Epanouissement Personnel. La constance etla formation est le processus de développement, d’évaluation et d’adaptation dansle Keysi. Ce sont des objectifs qui doivent être réalisés au sein de l'ordre desqualités de chaque praticien.

Il s'agit de l'adaptation de l'art à la personne, pas de la personne á l'art. En nousfournissant une attitude instinctive, très supérieure en structuration dans une situationde danger, une capacité d'analyse et reconnaissance de l'environnement et commentl'utiliser en notre faveur. De ceci dérive une emphase beaucoup plus élevée sur le

Keysi

Quoi et qui est Keysi

Page 148: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

contrôle de la force appliquée sur un attaquant, soitavec des armes ou bien de main vide.

B.I. : Le Keysi est un mélange d'ArtsMartiaux ?

J.D.K. : Le Keysi n'est pas l'art des Arts, ni unmélange de techniques tirées de différents styles,non plus une explication théorique de différents artsmartiaux ; au contraire, c'est un travail parfaitementplanifié et défini de concepts et principes, fruitd'une longue et rigoureuse introspection.

C'est une forme - une philosophie de vie baséesur la connaissance, la recherche etl'expérimentation pour la croissance de laPersonne, avec l'expression physique et laTechnique comme un transport et uneconséquence, la self-défense.

B.I. : Pourquoi l’appelez-vous méthode ?J.D.K. : Le Keysi est le défi révolutionnaire dans

le monde des arts martiaux classiques etsystématiques, nous fournissant les outi ls

nécessaires dans tous les domaines d'un combat,le développement à travers des scénarios etl'accent mis sur le développement du contrôle del'espace à 360 °, où participent un ou plusieursadversaires dans le développement technique etdans l'application. I l nous offre une attitudeprédatrice instinctive de survie très supérieure,dans une situation extrême, cette capacitéd'expression physique du prédateur, développe uneréponse action/réaction explosive dans sesapplications et elle a la clé, plus important encore,de l'état Emotionnel, où vous avez la possibilitéd'analyser une situation de risque, étant en mesurede maintenir le calme et le contrôle de l'usage de laforce.

Les humains sont les espèces dominantes enraison de leur capacité d'adaptation et d'évolution.Nous devons continuer á évoluer et á croitre. Ceprocessus est le résultat de notre instinct en tantqu'espèce. La méthode Keysi a pour but d'avoirune aptitude constante et active dans le domainede l'apprentissage. Il s'agit d'un endroit sans

Keysi

« L'objectif de la méthode de Keysi est d'avoir uneaptitude constante et active dans le domaine de

l'apprentissage. »

Keysi by keysiworld SL Tel 0034-605-831-905 Email [email protected]

Page 149: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 150: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Keysi by keysiworld SL Tel 0034-605-831-905 Email [email protected]

Page 151: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Keysi

limites, où notre état émotionnel, par le biais del'esprit, peut exprimer créativité sous forme physique.

B.I. : Quels sont les objectifs au Keysi :J.D.K. : Les objectifs sont de « nous battre, nous

conquérir nous-mêmes », pas dans le but de contrôlernos émotions, car c'est impossible, mais s’il estpossible de les reconnaître et de le faire, tout d'abordnous devons nous reconnaître nous-mêmes, nousdevons élaborer un code d'honneur pour nous-mêmes, à la recherche de nous-mêmes. Ce sontles « principes » de la méthode et le résultat de leurformation, appliqué correctement, cela nous offrentdes avantages uniques.

B.I. : Quelle est la chose la plus importante devotre enseignement ?

J.D.K : La chose la plus importante que nousenseignons est d'avoir un But, où les élèvesapprennent à découvrir ses l imites Physiques,Mentales et Emotives.

• Dans les Limites Physiques vous découvrez lescapacités et les faiblesses,

« Dans les limitesPhysiques, vous découvrez

les capacités et lesfaiblesses, dans les limitesMentales et Emotionnellesc’est là où vous passerezde croire que vous êteslimité à découvrir que

votre potentiel est illimité. »

Page 152: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Keysi

Keysi by keysiworld SL Tel 0034-605-831-905 Email [email protected]

Page 153: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

• Dans les limites Mentales et Emotionnelles,c’est là où vous passerez de croire que vousêtes limité à découvrir que votre potentiel estillimité.

B.I. : Quelle est la Proposition ?J.D.K. : Keysi par Justo Dieguez est

fondamentalement un rêve si puissant qu’il peutaffecter la vie de nombreuses personnes, c'estune méthode extrême et radicale, mais non-violente, adapté à tous les hommes, lesfemmes et les enfants, sans limite d'âge.

Ma proposition s'adresse à tous ceux qui ontchoisi de se former comme Instructeur de Keysi.Vous avez commencé le voyage de l'éducation,et maintenant vous devez protéger votreformation avec honneur et respect, parce quel'Instructeur a dans ses mains la puissance detransmission. Il doit donc être prêt à entrer dansvotre intérieur et désirer le faire réalité. Ce neseront pas les mots qui vont vous faire réussir,seulement en travaillant, vous serez en mesurede le réaliser, et la conséquence sera le meilleurrésultat dans chacun de vos élèves. Si le Keysivous a fait changer la perspective de votre vie,maintenant vous avez entre vos mains lapossibilité de changer la vie des autres.

C'est une Proposition qui va au-delà desrêves, parce que pour qu’un rêve puisse se faireréalité il faut se réveiller, travailler et croire qu’onva réussir.

« S'il y a quelque chosedans laquelle la

méthode Keysi diffèrenotamment de tout art

martial, ce sont sesPrincipes »

Page 155: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Keysi

Page 156: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.

Page 163: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Beaucoup connaissent déjà lecapitaine Jacques Levinet, expertinternational et fondateur deplusieurs discipl ines de selfdéfense pour les civils (Self ProKrav, Canne Défense, BâtonDéfense) et de méthodesopérationnelles d'entrainementpour les forces de l'ordre (RealOperational System ou ROS, TonfaOpérationnel ou TO, BâtonOpérationnel ou BO, GestesTechniques Opérationnelsd'Intervention et de Protection ouGTOIP).

Text : Jacques LevinetPhotos du reportage : Edith Levinet

Page 164: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Police

Page 165: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Ses pérégrinations dans le monde entier au sein des unités de police, de l'armée etdes swats (USA, Russie, Australie, Canada, Amérique du Sud et Europe) lui ontpermis d'être en relation avec les plus grands experts mondiaux des forces desécurité. De ces expériences lui est venue l'idée de créer une tête de pont, unissantles forces de l'ordre à travers le globe, sous la forme d'une structure mondiale qu'il anommé l'IPC ou International Police Confederation. Déjà plusieurs pays ont plébiscitécette initiative et ont rejoint l'IPC. Nous avons voulu en savoir plus sur cettecréation.

Professional Self Defense

Page 166: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Police

Page 167: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Professional Self Defense

Budo International : Pouvez-vousnous décrire ce qu'est l'IPC ?Capitaine Jacques Levinet : La

Confédération Internationale Police (IPC)est exclusivement réservée aux membresdes forces de l'ordre, actifs ou retraités(police, armée, douanes, pénitentiaire,forces officiel les de sécurité). Cetteorganisation est un lien entre différentespolices et unités pour échanger despratiques techniques et opérationnellesde police, la coopération et l'expérienceparmi les membres des forces de l'ordre,les experts et les organisations du mondeentier. Cette structure est dirigée par ungroupe d'instructeurs professionnelsreconnus, dont le Capitaine JacquesLevinet, expert international et fondateurde l'IPC. L'appartenance à l'IPC, soumiseà des conditions, ouvre les droits à laparticipation de stages internationaux,des séminaires, des réunions, desrencontres, des reconnaissances et desinformations professionnelles. Pas depolitique et pas de religion à l'IPC.

B.I. : Comment est organisée l'IPC ?C.J.L. : L'organisation est structurée

autour d'un bureau comprenant unprésident, deux vice-présidents, unesecrétaire générale ainsi que, pourchaque pays concerné, de représentantset d'un directeur IPC. Pour adhérer àl'IPC, il faut impérativement apparteniraux forces de l'ordre (police, armée,douanes, pénitentiaire, sécurité officielledes états). Une demande circonstanciée,avec pièces à l'appui, est alors transmiseau bureau de l' IPC qui décide del'acceptation ou du refus du candidat enfonction de son sérieux et de sacrédibilité. Le montant de l'adhésionannuelle est de 50€. Outre la France, avecplusieurs représentants, des paysétrangers ont déjà rejoint les rangs del'IPC en Europe, aux USA, en Amériquedu Sud et en Asie.

B.I. : Quels sont les objectifs de l'IPC ?C.J.L. : Notre but est d'échanger les

différentes expériences professionnelles

Page 168: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

de chacun de nos membres, en fonction de son affectationet de son pays. Les législations ne sont pas les mêmes,surtout au niveau de la légitime défense, en Europe etdans les autres pays. Par exemple l'usage des armes endotation est distinct, selon les unités des forces de l'ordre,en fonction de leurs propres critères juridiques etdéontologiques d'utilisation. Il est bon de savoir, à l'heurede la mondialisation, comment agissent les nombreuxintervenants des forces de l'ordre sur le terrain. L'IPCenvisage d'établir des échanges en matière juridique, sansaucune polémique (connaître les droits et devoirs dechacun de nos adhérents dans l'exercice de leursmissions), en matière d'expérience de la gestion de laviolence, en matière de formation (initiale et continue), eten matière de méthodes d'entraînement pour les différentsacteurs de la loi dans son application sur le terrain de

l'action. Notre but n'a aucune visée polit ique niéconomique mais seulement de mieux se connaître entreles différentes fratries que constituent les forces de l'ordre.Une connaissance universelle en somme sans aucunchauvinisme ni a priori.

B.I. : Quelles seront les moyens d'action de l'IPC ?C.J.L. : La langue universelle anglaise va être notre

véhicule commun quant à nos moyens de communication.L'IPC va mettre en place des réunions périodiques avecles responsables et directeurs respectifs de chaque paysafin, dans un premier temps, de mieux se connaître et dedéfinir des moyens d'action communs respectant lemême objectif. Des stages et séminaires vont être prévusafin d'échanger également le savoir faire des intervenants,en fonction de leur vécu et de leur expérience

Police

Page 169: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Professional Self Defense

Page 170: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

professionnelle. Des échanges d'information, toujoursempreints d'une déontologie professionnelle, vont avoirlieu tout, dans le respect du secret professionnel inhérentà telle ou telle unité. Pour cela nous avons déjà mis enligne, un site internet avec espace réservé et un lien socialFacebook. Des vidéos sont déjà opérationnelles sur lesliens sociaux comme You Tube ou Daily motion. Des courspériodiques communs vont aussi être à l'ordre du jour

dans les différents pays qui composent l'IPC. Ceci devraitpermettre de mieux faire connaître les différentesméthodes d'entraînement uti l isées. Des moyenspédagogiques communs à l'IPC seront aussi définis pourdonner une identité de fonctionnement et un label IPC. Ace sujet des diplômes et une graduation IPC serontdécernés, après évaluation du savoir faire et del'expérience professionnelle de chacun des postulants, et

Police

Page 171: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

non obligatoirement sans aucunevérification. En somme, les différentsadhérents de l'IPC seront aussi desacteurs et des intervenants, chacunen fonction de ses acquis, et non passeulement des membres inactifs serevendiquant de l ' IPC. Uneinteraction est nécessaire pour

crédibi l iser notre structure et larendre plus vivante. Le savoir separtage et ne se décrète pas.

B.I. : Quelles sont lesreconnaissances de l'IPC ?C.J.L. : L'IPC repose déjà sur le

crédit que lui apporte notreFédération Internationale de SelfDéfense et de Police Training AJL(Académie Jacques Levinet), déjàimplantée en France dans denombreuses régions, départementset clubs ainsi que dans plusieurspays européens, et autrescontinents. Afin d'assurer unemeilleure prospection, auprès desservices officiels concernés,chaque directeur IPC se verraaccréditer par une lettre dereconnaissance de ses fonctionsau sein de notre organisation.Ensuite nous prévoyons deconclure des accords departenariat et de reconnaissancemutuelle avec d'autres structuresou fédérations existantes dans lespays affiliés à l'IPC. Le crédit del'IPC passe aussi par l'acceptationdes différentes composantespédagogiques des pays membres.Autrement dit, les méthodesd'entraînement, enseignées etutilisées par les représentants IPC,vont être étudiées puis, selon lecas, reconnues et avalisées au seinde notre organisation. Notre butn'est pas d'être sectaire et de nereconnaître que telle ou telle famillede méthodes mais de rester ouverten respectant les méthodeschoisies par nos différentsinterlocuteurs étrangers. Parexemple, pour ce qui concerne laFrance, le Real Operational System

ou ROS, qui a déjà fait ses preuvesauprès de services généralistes etd'unités spéciales, a été avalisée parl'IPC mais il ne sera pas le seul carnous ne prétendons pas détenir lavérité. Cette ouverture nous permettrade nous améliorer et de mieuxaccepter les différences sans aucunprosélytisme. En fait, nous ne voulonspas faire une méthode IPC mais unregroupement de savoir faire, dans lerespect de leur identité intrinsèque.

B.I. : Quelles sont les projets del'IPC ?C.J.L. : Obtenir une reconnaissance

internationale digne de ce nom passepar le crédit que nous souhaitonsobtenir de la part des différents paysconcernés. Cela ne peut s'entrevoir quepar le travail sérieux de nos membres etle label de l'IPC. Autant de raisons quinous poussent à projeter une réunioninternationale annuelle, sous forme à lafois d'un séminaire d'entraînementcommun et d'une conférence policeavec la venue d'intervenants de qualité,au fait des problèmes respectifsd'action et de réaction en matière desforces de l'ordre. Ce genre demanifestation devrait nous permettre deresserrer les liens qui nous unissent ausein de l'International PoliceConfederation. Enfin un diplômed'appartenance IPC est disponible pourpermettre, à chacun de nos membres,de mieux s'identifier auprès de leursinterlocuteurs.

Souhaitons donc bon vent etréussite à l'IPCPlus d'informations :http://www.international-police-

confederation.comTél. 00.33.467.075.044

Professional Self Defense

Page 173: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Le concept KMRED et encore plus la méthode KMRED ProTraining Solutions, a été conçue pour préparer lesprofessionnels à s'adapter aux situations complexes etévolutives.

Un module technique spécifique a été conçu pour les métiersde la protections rapprochée et son contenu à été intégrécomme méthode officielle de formation d'une des principalessociétés de formation aux métiers de la sécurité privée.

La société ESF Europe Sécurité Formation est un desprincipaux partenaires du groupe KMRED dans ce domaine.

Page 174: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 175: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Le groupe KMRED dispose d'unebranche formation destinée aux

professionnels de la sécurité privée, des forces de l'ordre et de l'armée.

Page 176: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 177: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

Le module « Law Enforcement » est utilisé depuis déjà plusieurs années

par de nombreuses unitésprofessionnelles en France et à

l'étranger

Page 178: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 179: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

La particularité du système KRAV MAGAR.E.D est de proposer des solutions

« Adaptatives ».Le concept KMRED est conçu selon des

« Bases » et des « Principes » et non de latechnique pour de la technique.

Page 180: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 181: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

La méthode « Pro » diffère de la gestion d'unesituation conflictuelle en mode « self défense »

principalement en raison du fait que lesinterventions se font « normalement » à

minimum 2 agents et que la recherche de « contrôle » de l'individu est privilégiée

Page 182: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015
Page 183: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015

La majorité des méthodes de combat à mains nuesqui sont actuellement à disposition des

professionnels, sont des méthodes conçues pourfaire face à des individus « Coopératif » ou

« Semi-Coopératif » et ne propose presque rien pourfaire face à des individus demandant un sens aigudu combat et une adaptation de tous les instants.

Page 192: Magazine Arts Martiaux Budo International 299 – 1 Novembre 2015