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Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural Ministère de l’Elevage Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts Ministère d’Etat chargé des Infrastructures, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Version finale du 8 Mai 2014 CADRE DE PROGRAMMATION PAYS 2014-2019 REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

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Page 1: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

Ministère de l’Elevage

Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques

Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts

Ministère d’Etat chargé des Infrastructures, de l’Equipement

et de l’Aménagement du Territoire

Organisation des Nations Unies

pour l’alimentation et l’agriculture

Version finale du 8 Mai 2014

CADRE DE PROGRAMMATION PAYS

2014-2019

REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

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PREAMBULE

1. Le présent Cadre de Programmation-Pays (CPP) de Madagascar, a été élaboré suite à une demande du

Gouvernement Malgache par le biais de son Ministre de l’Agriculture en juillet 2012. C’est un instrument convenu

entre la FAO et Madagascar pour définir la réponse à moyen terme aux besoins d'assistance et fournir aux

partenaires de l’Organisation (Gouvernement, Acteurs nationaux, Partenaires Techniques et Financiers bilatéraux et

multilatéraux) une vision globale de la portée de la stratégie de la FAO au niveau du pays. Il est appelé à servir d’outil

de programmation stratégique, de mobilisation et d’affectation de ressources, de gestion basée sur les résultats ainsi

que du développement du partenariat et des synergies entre les différents partenaires œuvrant dans les secteurs de

compétence de la FAO.

2. La FAO, présente à Madagascar depuis 1981 n'a jamais cessé, de renouveler ses engagements et orienter ses

activités pour améliorer l’efficacité de l’aide au développement. Ces décisions ont placé la FAO face à de nouvelles

opportunités et de nouveaux défis au niveau des pays, notamment, en matière de définition des priorités, de

mobilisation des ressources et d’identification de ses avantages comparatifs. Dans ce contexte de réforme, le CPP

constitue une étape majeure du passage d’une approche axée sur les projets ad hoc régie par la demande à une

approche axée sur les résultats régie par les besoins à long terme. Il est, donc, un outil de pilotage stratégique de la

coopération FAO-Gouvernement qui vise l’harmonisation des actions et la promotion de l’efficacité et de l’efficience

dans les interventions au niveau des secteurs identifiés.

3. Le présent CPP est le résultat d’un processus piloté conjointement par la FAO et le Gouvernement selon une

approche concertée avec tous les acteurs et partenaires de développement. Une équipe nationale de formulation du

CPP a été mise en place et est composée de hauts techniciens du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de

l’Elevage, du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques, du Ministère de l’Environnement et des Forêts

ainsi que de la Vice-Primature chargée du Développement et de l’Aménagement du Territoire. Un Comité de pilotage

formé des Secrétaires Généraux des Ministères concernés et des responsables de la FAO a assuré le suivi de la

formulation et du processus, conformément aux orientations globales du pays en matière de développement. Ces

orientations sont décrites dans le Plan National de Développement Rural 2008 (PNDR) et le Programme Sectoriel

Agriculture Elevage Pêche (PSAEP/CAADP) aligné au PDDAA.

4. Ce CPP est aligné à l’UNDAF intérimaire 2012-2013 étendu de nouveau à 2014 sur demande du Gouvernement de

transition (janvier 2013), aussi bien dans leurs cycles de programmation que dans leurs axes prioritaires. Comme le

processus a débuté pratiquement avec le Bilan Commun Pays (CCA) du Système des Nations-Unies, l’analyse

situationnelle à laquelle a participé activement la FAO, y est semblable. Actuellement, le processus de formulation

de l’UNDAF 2015-2019 étant en cours, ce CPP s’y est aligné conformément aux directives générales et couvre

exceptionnellement trois biennum.

5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur

agricole et alimentaire à Madagascar, trois domaines prioritaires de collaboration entre la FAO et Madagascar ont

été retenue:

- DOMAINE PRIORITAIRE A : Intensification durable et profitable de la production agricole, et éducation/

promotion de la nutrition. Il s’agit d’accompagner et d’appuyer le Gouvernement dans la mise en œuvre des

stratégies nationales de développement Agricole, de Sécurité Alimentaire et de Nutrition, sans exclusion des groupes

vulnérables et des femmes de ces secteurs, afin d’améliorer durablement la productivité.

- DOMAINE PRIORITAIRE B : Gouvernance et gestion durable des ressources naturelles avec une utilisation

harmonieuse et judicieuse des connaissances. Il s’agit d’appuyer le Gouvernement à renforcer les capacités des

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partenaires et acteurs en matière de gestion durable des ressources naturelles en tenant compte des exigences

d'adaptation au changement climatique et des impératifs d’amélioration du niveau de vie des groupes de

populations les plus vulnérables y compris les femmes et les jeunes.

- DOMAINE PRIORITAIRE C : Renforcement de la résilience des ménages face aux chocs et aux aléas dans le cadre

de l’adaptation au changement climatique. Il s'agit d’appuyer le Gouvernement à mettre en place les mesures

adéquates pour gérer les impacts des invasions acridiennes, des inondations, des cyclones et sécheresses et du

changement climatique par le renforcement des capacités du pays et des populations pour faire face aux situations

d'urgence, avec un accent sur le rôle particulier des femmes.

6. Les priorités définies dans ce CPP se sont inscrites dans une perspective d’une hypothèse haute favorable, c’est-à-

dire la fin de la crise prolongée par la tenue, dans de bonnes conditions, de l’élection présidentielle. Ce qui a été

réalisé en fin 2013, et qui a permis de démarrer le processus de formulation du nouveau UNDAF 2015-2019.

7. Il est important de noter que l’invasion acridienne qui sévit actuellement a été déclarée calamité publique et

nécessite une contribution financière très consistante de l’ordre de 41 millions d’USD sur une période de trois ans. La

lutte antiacridienne est la priorité des priorités pour le secteur Agricole car la non-maîtrise de l’invasion au stade

actuel risque énormément de compromettre les prochaines récoltes et les prochaines campagnes agricoles mais

également risque d’annihiler tous les efforts de relèvement entamés jusqu’ici et de rendre les ménages encore plus

vulnérables.

8. Le coût total de ces interventions est estimé à 67,554 Millions de dollars EU, soit environ 157 Milliards d’Ariary.

9. En signant le présent Cadre de Programmation Pays 2014 – 2019, la FAO et le Gouvernement s’engagent à

collaborer à la mise en œuvre des actions retenues et à la mobilisation conjointe des ressources nécessaires en

concertation et en synergie avec tous les groupes d’acteurs du développement Agricole, de la sécurité alimentaire et

nutritionnelle à Madagascar.

pour le Gouvernement de Madagascar

RAVATOMANGA Roland

Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural

pour l’Organisation des Nations Unies pour

l’alimentation et l’agriculture

TALLA TAKOUKAM Patrice

Représentant de la FAO à Madagascar,

Comores, Maurice et Seychelles

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SOMMAIRE

PREAMBULE .................................................................................................................................................................. - 1 -

SOMMAIRE ......................................................................................................................................................................... i

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES .......................................................................................................... iii

LISTE DES FIGURES ........................................................................................................................................................... vi

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................................................................ vi

1. INTRODUCTION ............................................................................................................................................................. 1

1.1 CONTEXTE ............................................................................................................................................................... 1

1.2. LE PROCESSUS DE FORMULATION DU CPP ............................................................................................................ 1

1.3 STRATEGIE DE COMMUNICATION .......................................................................................................................... 2

2. ANALYSE DE SITUATION ................................................................................................................................................ 2

2.1 CONTEXTE NATIONAL ............................................................................................................................................. 2

2.2 ANALYSE DU SECTEUR AGRICOLE, SITUATION ET PERSPECTIVES ........................................................................... 3

Les principaux obstacles au développement du secteur sont : ................................................................................ 5

2.3 INSECURITE ALIMENTAIRE ET DEFIS A RELEVER ..................................................................................................... 6

2.4 FORESTERIE ET ENVIRONNEMENT .......................................................................................................................... 8

2.5 FONCIER ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ........................................................................................................ 8

2.6 GESTION ET REDUCTION DES RISQUES DES CATASTROPHES ................................................................................. 9

2.7 POLITIQUES/PROGRAMMES PERTINENTS ET PRIORITES NATIONALES ................................................................ 10

2.7.1 LE PSAEP/CAADP ............................................................................................................................................ 10

2.7.2 LE PNDR OU PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT RURAL 2008 .................................................. 11

2.7.3 LE PANSA OU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE .............................................. 11

2.7.4 LE PNAN II ou Plan National d’Action pour la Nutrition (2012-2015) ........................................................... 11

2.7.5 L’INITIATIVE « SUN» ou SCALING UP NUTRITION ......................................................................................... 11

2.7.6 LA POLITIQUE NATIONALE FORESTIERE ........................................................................................................ 11

2.7.7 LE PNAT ou Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (2012)........................................................ 11

2.7.8 LA PNGRC ou Politique de Gestion des Risques et des Catastrophes(2007) ................................................ 11

2.7.9 La Politique Nationale de l’Emploi (PNE) (2005) .......................................................................................... 12

2.8 SYSTEME DE GOUVERNANCE ET PARTIES PRENANTES NATIONALES CONCERNEES ............................................ 12

3. LES AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO ................................................................................................................ 13

3.1 AIDE INTERNATIONALE ET ACTIVITES DE LA FAO A MADAGASCAR ...................................................................... 14

3.2 AVANTAGES DE LA FAO PERÇUS PAR LES PARTENAIRES DU DEVELOPPEMENT................................................... 15

3.4 CAPACITE D’EXECUTION DE LA FAO ...................................................................................................................... 16

3.5 CONCLUSION DU PROCESSUS DE DEFINITION DES PRIORITES ............................................................................. 17

3.5.1 LES DOMAINES D’INTERVENTION PRIORITAIRES ........................................................................................... 18

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ii

4. PROGRAMMATION AXEE SUR LES RESULTATS ........................................................................................................... 19

4.1 DOMAINES PRIORITAIRES ET RESULTATS ATTENDUS ........................................................................................... 19

DOMAINE PRIORITAIRE A : « INTENSIFICATION DURABLE ET PROFITABLE DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET A

L’EDUCATION/PROMOTION DE LA NUTRITION » ................................................................................................... 19

DOMAINE PRIORITAIRE B : « GOUVERNANCE ET GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES » .............. 20

DOMAINE PRIORITAIRE C : « RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE DES MOYENS DE SUBSISTANCE FACE AUX

CRISES ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE » ......................................................................................................... 21

4.2 COMMUNICATION ET VISIBILITE DU CPP .............................................................................................................. 22

4.3 RÔLE DE LA FAO .................................................................................................................................................... 23

5. DISPOSITION DE MISE EN ŒUVRE DU CPP 2014_2019 .............................................................................................. 23

5.1 ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ET ORGANISATIONNELS .............................................................................. 23

5.2 RESPONSABILITES DES ACTEURS ........................................................................................................................... 23

5.3 RESSOURCES NECESSAIRES .................................................................................................................................. 24

6. SUIVI ET EVALUATION ................................................................................................................................................. 24

ANNEXES ....................................................................................................................................................................... - 1 -

ANNEXE 1. MATRICE DES PRIORITES ......................................................................................................................... - 1 -

ANNEXE 2. MATRICE DES RESULTATS Partie A ......................................................................................................... - 7 -

ANNEXE 3. MATRICE DES RESULTATS. PARTIE B ..................................................................................................... - 18 -

ANNEXE 4. LES PROJETS EN COURS DE LA FAO MADAGASCAR .............................................................................. - 25 -

ANNEXE 5. TCPf et TCP PREVISIONNELS POUR 2014_2019 ................................................................................... - 28 -

ANNEXE 6. LISTE DES PROJETS FAO MADAGASCAR 2008_2013 ............................................................................. - 29 -

ANNEXE 7. MATRICE DES RESULTATS STRATEGIQUES DE L’UNDAF MADAGASCAR 2015_2019 ........................... - 38 -

ANNEXE 8. EXTRAIT DU COMPACT PSAEP ET LA VISION DU NEPAD ...................................................................... - 43 -

ANNEXE 9. COMPLEMENT DE L’ANALYSE DE LA SITUATION .................................................................................. - 47 -

ANNEXE 10. LES THEMES TRANSVERSAUX ............................................................................................................ - 54 -

ANNEXE 11. ATTRIBUTS ET AVANTAGES REVELES DE LA FAO ................................................................................ - 56 -

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LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

ADAM Cartographie des aides publiques pour le développement de l’agriculture

AFD Agence Française de Développement

AIC Suisse Agence Inter Coopération de la Suisse

AIM Association Inter coopération Madagascar

AMPA Agence Malgache de la Pêche et de l’Aquaculture

AMPROSEM Association Malgache pour la Promotion des Semences

AROPA Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles Agricoles

ASNU Agences du Système des Nations Unies

AVISé Cellule d’Anticipation, de Veille Informationnelle sur la sécurité alimentaire et de Suivi-

évaluation

BAD Banque Africaine pour le Développement

BCP Bilan Commun Pays = CCA

BNGRC Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes

CAADP The Comprehensive Africa Agriculture Development Programme = PDDAA

CARE Cooperative for Assistance and Relief Everywhere

CAUR Unité de Coordination des opérations agricoles d’Urgence et de Réhabilitation

CCA Country Common Assessment/ Bilan Commun Pays = BCP

CCPNF Comité de révision des textes sur le foncier

CFSVA+N Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis and Nutrition /Analyse Globale

de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, et de la Vulnérabilité

CGPU Coordination Générale des Programmes d’Urgence

CPF Country Programming Framework = CPP

CPP Cadre Programmatique Pays = CPF

CSA Centre des Services Agricoles

CUA-OPCI Commune Urbaine d’Antananarivo – Organisme Public de Coopération Intercommunale

DDR Direction de Développement Régional

DIRPA Direction Régionales des Pêches et de l’Aquaculture

DIRREL Direction Régionale et Interrégionale de l’Elevage

DRDR Direction Régional du Développement Rural

DREF Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts

DRM Disaster Risk Management

DUEM Délégation de l’Union Européenne à Madagascar

DWH Data Ware House

ECHO European Commission Humanitarian Aid and Civil Protection

EPM Enquêtes Permanentes auprès des Ménages

FAO Food and Agricultural Organisation

FAO/RAF Bureau Régional pour l’Afrique de la FAO

FAO/SFS Sous-bureau régional de la FAO Afrique basé à Harare Zimbabwe

FDA Fonds pour le Développement Agricole

FDL Fonds pour le Développement Local

FE FAO Fonctions Essentielles de la FAO

FEL Fonds de l’Elevage

FFN Fonds Forestier National

FID Fonds d’Intervention pour le Développement

FIDA Fonds International pour le Développement Agricole

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iv

FIFAMANOR Organisme d’Inter Coopération Malgache et Norvégienne

FOFIFA Centre de Recherche Appliquée pour le Développement Rural

FPMIS Système d’Information sur la Gestion du Programme de Terrain de la FAO

FRDA Fonds Régional pour le Développement Agricole

FSM Food Security Management

GASI PSAEP Grands Axes Stratégiques d’Intervention du PSAEP

GCP Government Cooperative programme

GIDDSTH Gestion Intégrée et Durable des Déchets Solides et de Traitement des Hydrocarbures

GIZ Agence Allemande de Développement International

GOM Gouvernement de Madagascar

GRC/RRC Gestion des Risques des Catastrophes/ Réduction des Risques des Catastrophes

G/RRC Gestion et Réduction des Risques des Catastrophes

GRET Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques

GSDM Groupement Semi-Direct de Madagascar

GTDR Groupe de Travail pour le Développement Rural

ICCO Inter Church Cooperation Organisation

IMV Institut des Métiers de la Ville

INSTAT Institut National des STATistiques

JICA Japan International Cooperation Agency.

MGA Malagasy Ariary, Unité Monétaire Malgache équiv. 0,00047 USD

Minagri Ministère de l’Agriculture

MinEL Ministère de l’Elevage

MinEnvForêt Ministère de l’Environnement et des Forêts

MinPêche Ministère de la Pêche

Min Santé Ministère de la Santé

NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique

OAM Observatoires des Agricultures du Monde

OF Observatoire du Foncier

OFDA Office of U.S. Foreign Disaster Assistance

OM FAO Objectifs Mondiaux de la FAO

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONESF Observatoire National de l’Environnement et du Secteur Foncier

ONG Organisation Non Gouvernementale

ONN Office Nationale de la Nutrition

ONUDI Organisation des Nations-Unies pour le Développement Industriel

OP Organisation des Producteurs

OPA Organisation professionnelle Agricole

OSC Organisation de la Société Civile

OS FAO Objectifs Stratégiques de la FAO

OS PSAEP Objectifs Spécifiques du PSAEP

PAD Plateforme Agro carburant Développement

PADR Plan d’Action pour le Développement Rural

PAM Programme Alimentaire Mondiale

PCT Programme de Coopération Technique/TCP

PDDAA Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine

PE3 Programme Environnemental phase 3

PIB Produit Intérieur Brut

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v

PIC Pôle Intégré de Croissance

PNAE Plan National d’Action Environnementale

PNAN II Plan National d’action pour la Nutrition II

PNAT Politique Nationale d’Aménagement du Territoire

PNDR Programme Nationale de Développement Rural

PNGRC Politique Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes

PNUAD Plan-cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement = UNDAF

PNUD Programme des Nations-Unies pour le Développement

PSAEP Politique Sectoriel Agriculture Elevage Pêche

PSDR Projet Sectoriel de Développement Rural

PTF Partenaires Techniques et Financiers

PTP Plans de Travail de Pays

RAF Bureau Régional de la FAO Afrique

ROR Réseaux des Observatoires Ruraux

RPGAA ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture

RRC Réduction des Risques des Catastrophes

SADC Southern Africa Development Community

SSNR systèmes semenciers aux niveaux national et régional

SAMS Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance

SAP Système d’Alerte précoce

SA/RRC sécurisation alimentaire avec l’approche RRC

SE suivi et évaluation

SFS Bureau Sous Régional de la FAO Afrique à Harare

SISAV Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et la Vulnérabilité

SMB-DR Secrétariat Multi-Bailleurs pour le Développement Rural

SNAT Stratégie Nationale d’Aménagement du Territoire

SNDD Stratégie Nationale de Développement Durable

SNOST

SNRD

Stratégie Nationale des Orientations Sectorielles et Transversales

Stratégie Nationale de Relance du Développement

SNU Système des Nations Unies

SUN Scaling Up Nutrition = Mise à l’échelle de la Nutrition

Swap Approches sectorielles

TCP Technical Cooperation Programme/PCT

TF Trust Fund

UE Union Européenne

UN-CERF Nations Unies - Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires

UNDAF United Nations for the Development of Aid Framework

UNDG United Nations for Development Group

UNDP United Nations for Development Programme

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

USAID/OFDA Agence des Etats-Unis pour le Développement International/ Office of U.S. Foreign

Disaster Assistance

UTF Unilateral Trust Fund (Fonds Fiduciaires de la FAO)

VPDAT Vice-Primature chargé du développement et de l’Aménagement du Territoire

WAVES Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services ; Partenariat Mondial pour la

Comptabilisation du Patrimoine et la Valorisation des Services d’Ecosystèmes

WHH Welt Hunger Hilfe

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vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Top Ten Resource Partners. Source ADAM...................................................................................................... 15

Figure 2 : Sub-Sectors of Selected Sectors (USD Mil). Source ADAM .............................................................................. 15

Figure 3 : Programmes clés de la FAO............................................................................................................................. 16

Figure 4 : Les domaines d’interventions de la FAO à Madagascar ................................................................................. 17

LISTE DES TABLEAUX

Tous les tableaux se trouvent dans les annexes

Tableau 1 : Matrice des priorités .................................................................................................................................. - 1 -

Tableau 2 : Matrice des résultats / Partie A.................................................................................................................. - 7 -

Tableau 3 : Matrice des résultats / Partie B ................................................................................................................ - 18 -

Tableau 4 : Liste des projets en cours _ FAO Madagascar ......................................................................................... - 25 -

Tableau 5 : TCPf et TCP prévisionnels 2014-2019 ....................................................................................................... - 28 -

Tableau 6 : Liste des projets 2008 - 2013 ................................................................................................................... - 29 -

Tableau 7 : Matrice des résultats stratégiques de l’UNDAF 2015-2019 ..................................................................... - 38 -

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1

1. INTRODUCTION 1.1 CONTEXTE

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement de 2000-2015, la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’Aide au

Développement de 2005, et le Programme d’Action d’Accra de 2008 ainsi que les recommandations de Busan de

2011 ont redéfini le contexte des activités de la FAO. Celle-ci a démarré la mise en œuvre effective d’une réforme à

tous les niveaux (siège, région, sous-région et national) afin de mieux répondre aux besoins des Etats membres à

travers une approche intégrée de ses programmes et une décentralisation de ses activités.

La FAO, présente à Madagascar depuis plus de 40 ans, est surtout reconnue par sa présence constante auprès des

petits producteurs, en zone rurale, et, depuis quelques années, en zones urbaine et périurbaine. Elle est également

reconnue comme vivier de compétences par excellence au service de l’Agriculture1et du Développement Rural,

spécialisée dans l’introduction de technologies et techniques de production adaptées, modernes et innovantes en

Agriculture, en gestion des forêts, en gestion des terres, en appui au renforcement de capacités, en matière de lutte

antiacridienne, Gestion et Réduction des Risques des Catastrophes (G/RRC) ainsi qu’en Sécurité Alimentaire et

Nutritionnelle, et soutien aux Moyens de Subsistance (SAMS). La FAO Madagascar, c’est aussi le carrefour d’échange

de l’ensemble des acteurs du développement rural, dans tous les sous-secteurs d’activités.

1.2. LE PROCESSUS DE FORMULATION DU CPP

Le Gouvernement de Madagascar (GOM), à travers une demande formulée par le biais de son Ministre de

l’agriculture, et la FAO se sont convenus de lancer le processus de programmation stratégique en 2012 et de

produire un Cadre de Programme Pays (CPP), le premier du genre. Et cela, conformément à l’indication du

Conseil2de la FAO lors de sa 104e session tenue en juin 2012 : « à travers l'élaboration des cadres de programmation

par pays, la FAO améliorera l'efficacité de ses activités d'assistance et sera en mesure de contribuer de façon plus

stratégique au renforcement des capacités nationales ». Qualifié d’ « intérimaire 2013-2015 » lors de sa première

version de mars 2013 à cause de la situation politique du pays, ce CPP est actuellement étendu de 2014 à 2019,

couvrant ainsi trois biennum et est en phase avec le nouvel UNDAF 2015-2019 en cours de formulation.

Le processus de formulation du CPP a consisté à définir, conjointement avec le Gouvernement et les autres parties

prenantes, les priorités et les résultats escomptés de l’assistance de la FAO en soutien aux objectifs de

développement nationaux en matière d’Agriculture (incluant l’élevage, la pêche et les ressources halieutiques, la

foresterie, le foncier et l’aménagement du territoire), de sécurité alimentaire et nutritionnelle en tenant compte des

avantages comparatifs de la FAO, et de la possibilité de mobiliser en temps utile les ressources techniques et

financières requises à la mise en place des interventions proposées.

Le CPP FAO Madagascar est aligné sur le cycle de programmation national nommé PSAEP/CAADP dont le compact

est prêt, le Bilan Commun Pays ou CCA du SNU, et l’UNDAF 2015-2019 en cours d’élaboration. Il se conforme au

Mandat et au Cadre Stratégique de la FAO tel que révisé lors du 145e Session du Conseil3.La formulation du CPP

contribuera au renforcement du leadership de la FAO en matière de développement et à l’amélioration de la

complémentarité et de la synergie de ses interventions avec celles de l’ensemble des agences du Système des

Nations Unies (SNU) dans le pays.

1Dans ce document, Agriculture est pris au sens large, incluant particulièrement pêche et élevage.

2 Cent douzième sessions, Rome, 5-9 novembre 2012, SUITE DONNÉE À L'ÉVALUATION STRATÉGIQUE DE LA PROGRAMMATION PAR PAYS DE

LA FAO 3 CONSEIL, Cent quarante-cinquième session, Rome, 3-7 décembre 2012, CADRE STRATEGIQUE REVISE ET EBAUCHE DU PLAN A MOYEN TERME

2014-2017

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2

Il est important de souligner que ce CPP tire parti du Programme Intérimaire des Nations Unies à Madagascar ou

UNDAF Intérimaire2012-2014, particulièrement de l’Axe programmatique n°2 sur la « Protection des couches

vulnérables et des populations à risque, y compris la gestion des catastrophes4 », et n°4 sur le « Soutien à l’économie

en situation de transition ». Il s’aligne également au nouvel UNDAF 2015-2019, dont le processus d’élaboration et de

formulation vient de démarrer ce début d’année 2014, et intègre les axes d’interventions SNU N°1 « Croissance

économique inclusive et développement durable» et N°3 « Développement des secteurs sociaux et réduction de la

vulnérabilité».

Par ailleurs, la préparation du CPP a bénéficié des guides FAO et UNDG de formulation et d’intégration des

différentes considérations globales et/ou transversales telles que la parité homme-femme, l’emploi rural et le travail

décent, l’adaptation au changement climatique, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la sécurité humaine, la

gestion et réduction des risques de catastrophes, etc. ainsi que du guide de mise en œuvre du PDDAA au niveau

pays.

L’équipe de la Représentation de la FAO à Madagascar a bénéficié lors de la formulation du CPP d’un appui d’OSD

Rome et SFS Harare en décembre 2013 et d’une formation spécifique par OSD Rome et RAF sur le CPP et le Cycle de

projet au début de cette année 2014.

1.3 STRATEGIE DE COMMUNICATION

Les principes fondamentaux du CPP sont l’appropriation par le Gouvernement et l’alignement avec les priorités

nationales. Afin d’assurer que les domaines prioritaires d’intervention de la FAO soient cohérents avec les objectifs

de développement nationaux, le processus de formulation du CPP assure une bonne communication de la démarche

et une bonne coordination et intégration avec les autres processus de planification en cours dans le pays, avec le

concours de l’équipe de la FAO Madagascar, de l’équipe nationale de formulation CPP et du Comité de Pilotage

Interministériel du CPP. Des rencontres et des discussions avec des responsables de différentes entités nationales et

internationales ont permis de mieux cerner les rôles et responsabilités de la FAO et surtout leurs attentes vis-à-vis de

la FAO. La participation aux différents ateliers et séminaires de restitution et/ou de validation des thèmes

concernant le développement Agricole, la foresterie et l’environnement, la sécurité alimentaire et la sécurité

nutritionnelle, le Bilan Commun de Pays, et la formulation de l’UNDAF 2015-2019 parallèlement avec la formulation

de la Stratégie Nationale de Relance du Développement (SNRD) dans les groupes de travail 2) Développement rural

et sécurité alimentaire et 3) Valorisation du capital naturel et changements climatiques, ont contribué à ancrer

solidement le processus de formulation du CPP dans le contexte programmatique et stratégique national.

2. ANALYSE DE SITUATION 2.1 CONTEXTE NATIONAL

Madagascar, situé dans la zone sud-ouest de l’Océan Indien d’une superficie de 587 041 km², est bordé de 5 603 km

de côtes. Il occupe une place stratégique parmi les îles de l’Océan Indien de par la richesse de son potentiel Agricole

diversifié (agriculture, élevage, pêche, foresterie, foncier), sa taille et sa population.

C’est un pays à fort potentiel humain et naturel avec une population jeune et dynamique, une beauté des

ressources naturelles et de la biodiversité, des ressources de sous-sol et de la mer, démontrant un développement

4Programme Intérimaire des Nations Unies à Madagascar UNDAF Intérimaire2008-2014. Février 2012/Janvier 2013

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3

d‘un secteur industriel tourné vers l‘export, non encore pleinement exploité5.La croissance du secteur primaire en

2011 est attribuable à la bonne tenue de l’agriculture et l’accroissement de la branche « élevage et pêche ».

Depuis 2009, le pays est soumis à un régime gouvernemental de transition dans un contexte de crise politique,

sociale et économique. La signature de la Feuille de Route, en septembre 2011, a cependant permis l’élaboration

d’un UNDAF Intérimaire 2011-2013. En dépit de ses atouts, la situation6 à Madagascar est très inquiétante : «la

pauvreté et l'insécurité alimentaire à Madagascar atteignent des proportions dramatiques : en 2012, 76,5 pour cent

de la population,7 se situaient en-dessous du seuil de pauvreté, contre 67 pour cent en 2008. Bien que la pauvreté

soit presque généralisée, elle affecte plus encore la population rurale où le taux de pauvreté est de 82,2 pour

cent». L’indice de développement humain de Madagascar8 de 0,480 le classe au 151e rang mondial pour une

population de 20,8 millions habitants9. « La crise politique4 qui perdure a imposé un lourd tribut à l'économie et la

population, et en particulier aux couches les plus vulnérables. La capacité d’adaptation et la résilience aux chocs

exogènes (crise mondiale ou cyclones) est gravement compromise. Les infrastructures se sont détériorées.

L’enlisement dans la crise se traduira inévitablement par une dégradation de la situation, avec des impacts sévères à

court, moyen et long termes ». Face à cette situation, les risques politiques peuvent compromettre et perturber les

actions de développement. Ces actions seront rendues difficiles au niveau local, en cas de déstabilisation sociale due

au processus électoral ou aux tentatives de résolution de la crise qui auraient des impacts directs (grèves, conflits…),

ou indirects (gel des financements des Partenaires Techniques et Financiers,).

De par sa situation géographique, le pays est également très vulnérable aux catastrophes naturelles dont les

cyclones, et les vents violents, les sécheresses et les inondations. Madagascar est le pays d’Afrique le plus exposé

aux chocs climatiques après les Comores, et probablement un de ceux qui ont le moins de ressources financières

propres pour y faire face. Les invasions de criquets et les feux de brousse et incendies s’ajoutent à ces aléas ; la

dégradation de l’environnement, des écosystèmes et du couvert forestier - favorisée par le niveau alarmant de

pauvreté - aggrave encore l’impact humain des chocs. On estime qu'un quart de la population, soit 5 millions de

personnes, vit actuellement dans les zones à haut risque de catastrophes naturelles ».

Par ailleurs, Madagascar abrite presque toutes les représentations des grandes Organisations Internationales (OI) et

autres représentations diplomatiques et commerciales internationales.

2.2 ANALYSE DU SECTEUR AGRICOLE, SITUATION ET PERSPECTIVES 10La place de l’agriculture dans l’économie nationale est prépondérante. La population active est très

majoritairement agricole (82 pour cent en 2004) et il y a très peu d’emplois salariés. La structure du PIB est restée

quasi inchangée depuis plusieurs années : le secteur primaire représente en moyenne 35 pourcent de la richesse du

pays, le secteur secondaire 14 pourcent et le secteur tertiaire 51pourcent.

Le PIB agricole est estimé à 27 pourcent du PIB global et la filière riz, qui constitue la première activité économique

de Madagascar en termes de volume, y occupe une première place. Environ 2 000 000 de ménages (87 pourcent)

pratiquent la riziculture irriguée sur quelque 1 200 000 ha (60 pourcent).

Madagascar jouit de hautes potentialités géographiques exceptionnelles permettant une grande diversité de

productions végétales, tropicales et tempérées. C’est un grand pays d’élevage favorable à une large gamme de

5 MADAGASCAR ECONOMIC UPDATE – OCTOBRE 2012. The World Bank Group - Antananarivo Country Office.

6MISSION DU RAPPORTEUR SPECIAL SUR LE DROIT A L'ALIMENTATION, M.OLIVIER DE SCHUTTER, A MADAGASCAR (18 AU 22 JUILLET 2011).

CONCLUSIONS PRELIMINAIRES. 7Environnement socio-économique de Madagascar. Retraite UNCT Janvier 2013.Haleh Bridi, Country Director. The WorldBank Madagascar

8 UNDP-HDRO, calculated 2011.

9 INSTAT _ EPM 2011.

10 Madagascar - Bilan Commun de Pays 2012

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productions animales de tout genre et disposant d’un secteur pêche industrielle et d’aquaculture très à la pointe.

Le pays compte une superficie totale de 58 704 000 ha dont près de 8 millions d’hectares de terres cultivables. La

superficie physique des exploitations agricoles, estimée à 2 083 590 ha, a connu une légère augmentation de 0,9

pourcent en 20 ans. La surface agricole potentielle pouvant se prêter aux grandes cultures, zones de pâturage et

ranching ou autres grandes productions est estimée à plus de 35 millions d’hectares.

L’agriculture pratiquée est traditionnelle et peu intensive, d’où de faibles rendements. Les cultures vivrières, qui sont

dominantes, sont en majorité autoconsommées, à l’exception du riz pour les moyens et les grands exploitants qui

disposent d’un surplus de production. Les cultures de rentes et les cultures d’exportation, destinées à la

commercialisation, sont en faible proportion. Les légumes et les fruits constituent des activités d’appoint,

génératrices de revenus. Les exploitations sont de petites tailles (0,87 ha en moyenne) et se morcellent au gré des

héritages. Certaines zones rurales connaissent une saturation foncière et font envisager des mouvements de

migrations.

L’élevage contribue au revenu de 60 pourcent des ménages malgaches. Il constitue également un premier capital

mobilisable pour les ménages ruraux ou périurbains, surtout en cas de difficultés. Une place croissante de l’élevage

est à noter, notamment l’élevage laitier et l’aviculture urbaine. L’apiculture et la sériciculture prennent de

l’importance dans certaines régions. La redynamisation du secteur repose sur la définition et la mise en œuvre

d’une vision et d’une politique claire de l’élevage à Madagascar qui dispose d’atouts importants, de par sa vocation

pastorale. L’approche « filière porteuse: productivité élevée et génératrice de revenus » constituerait un outil

permettant de valoriser le potentiel de chaque région, ainsi que l’intégration du système pastorale/sylvicole. Les

bonnes pratiques en élevage, les meilleures conduites d’élevage, la vulgarisation et la communication en matière

d’amélioration de la production et de prévention contre les maladies sont autant de pistes d’action du secteur

élevage. Ce qui nécessite les renforcements en ressources humaines et matérielles des laboratoires

épidémiologiques régionaux. Un accord de partenariat gagnant-gagnant avec l’Union des Comores a été signé entre

les ministres en charge de l’élevage sur la mise en place d’une zone franche d’élevage de bovidés à Madagascar

(Région Boeny, Melaky, Sofia) pour les besoins des Comores.

La pêche et l’aquaculture jouent un rôle social et économique important pour le pays. Elle contribue pour , 24% en

valeur des exportation globale et procure environ 500 000 emplois. C’est aussi un sous-secteur pourvoyeur de

devises par l’exportation des produits halieutiques et source de recettes publiques par les redevances issues des

ventes de licences de pêche.

Toutefois, la définition d’une politique claire du secteur axée sur l’amélioration des systèmes de production, la

promotion de l’aquaculture et l’amélioration de la gestion de la filière et des protocoles de pêche, suivant une

approche écosystémique inscrite dans la durabilité et selon RIO+20, reste une priorité pour Madagascar. La

deuxième phase du Grand Projet Smartfish de la Commission de l’Océan Indien coordonné par la FAO envisage le

renforcement et l’extension des actions prioritaires dont bénéficient Madagascar.

Les industries agro-alimentaires ont représenté 36 pourcent du secteur secondaire en 2008. Elles sont surtout

localisées autour de la capitale et dans quelques grands centres urbains. Peu développées, elles relèvent

globalement d’industries de première transformation des produits agricoles ou d’industries alimentaires.

Dans le domaine des politiques publiques, compte tenu de l’importance du secteur agricole pour Madagascar, la

part du programme d’investissement public (PIP) allouée au ministère de l’Agriculture, au ministère de l’Elevage et

au ministère de la Pêche (ex-MAEP) a augmenté entre 2006 et 2009. Elle représentait entre 10 et 15 pourcent selon

les années du total du programme des investissements publics. Ces investissements dépendent surtout des

financements extérieurs. Néanmoins, ils restaient insuffisants et en même temps ont commencé à diminuer.

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5

Les principaux obstacles au développement du secteur sont :

� Insécurité foncière : Les textes et la réglementation sont, dans certains cas, obsolètes et inadaptés avec les

nouvelles orientations. Ainsi, le droit foncier est imprécis favorisant le développement des conflits fonciers.

En 2011, seulement 7 à 10 pourcent de la superficie ont des titres fonciers malgré la mise en œuvre du

Programme National Foncier. Selon le rapport d’évaluation de la réforme foncière à Madagascar (2011), en

un siècle, l’administration a établi 330 000 titres fonciers. Les causes sous-jacentes évoquées sont : (i) l’accès

au foncier demeure toujours difficile, avec 550 000 demandes en souffrance au niveau de l’administration,

(ii) l’insuffisance de guichets fonciers pour faciliter l’acquisition foncière, puisque seules 400 communes en

sont desservies sur 1557 communes. Les causes structurelles ou profondes sont constituées par : (i) la

mauvaise gouvernance (gestion, corruption…) au niveau de l’administration, (ii) et de la culture malgache qui

néglige les femmes dans l’héritage, (iii) l’absence de synergie de la politique foncière malgache avec les

autres politiques sectorielles.

� Financement du monde rural insuffisant: les réseaux des institutions de micro-finance (IMF) qui ont

progressé ces dernières années sont encore à couverture géographique insuffisante. La persistance des

difficultés d’accès aux crédits empêche toute extension d’activités et/ou intensification de production. Les

conditions d’accès aux services de micro finance sont jugées très sélectives et leurs produits ne sont pas

adaptés aux besoins exprimés par la population rurale. Selon les données du ministère des Finances et du

Budget, le secteur de la micro finance inclusive compte 31 IMF et 2 institutions bancaires travaillant dans le

secteur. Seules quelques-unes d’entre elles ont des vocations véritablement rurales. Il s’agit notamment des

institutions suivantes : le réseau CECAM, la PMAF et le réseau TIAVO. Il faut également noter l’existence de

différents programmes et projets intervenant dans le financement du monde rural. Ces projets et

programmes apportent des appuis financiers et non financiers permettant d’une part l’accès des IMF au

refinancement et d’autre part la structuration de la demande et la promotion de mécanismes de

commercialisation de produits agricoles appropriés.

� Augmentation de la production et amélioration de la productivité toujours faibles: les résultats de la

recherche sont faiblement exploités pour diverses raisons. Les acquis issus des programmes/projets de

développement sont insuffisamment internalisés. Malgré le développement local de certaines techniques

adaptées au contexte, l’application en reste limitée. Le caractère non durable de certaines techniques de

production aggrave encore la situation. D’où une large majorité de paysans vivant en autosubsistance, ne

mettant sur le marché que de petites quantités de produits, de qualité inadaptée au marché.

� Insuffisance de la transformation : La transformation des produits agricoles est presque inexistante en zone

rurale pour améliorer et diversifier les revenus de la population rurale. Plusieurs zones rurales disposent de

potentiels de transformation des produits agricoles (huile alimentaire d’arachide, farine de sorgho…), mais

faute de compétences techniques, de matériels, d’investissement, et surtout d’énergie, il n’est pas exploité.

� Insuffisance des relations d’affaire entre les producteurs dans les campagnes et les industriels en ville : Les

producteurs sont souvent découragés par le manque de débouchés pour écouler leurs produits. De leur

côté, les industriels sont obligés d’importer la majeure partie de leurs intrants industriels par

méconnaissance des opportunités locales existantes, d’une part, mais aussi par manque de confiance en la

capacité de production locale pour satisfaire leurs besoins dans les quantités, les qualités et les délais

souhaités.

� Formation inadaptée : le système de formation rurale, surtout post scolaire, constitue un maillon faible de

la chaîne des filières. Les dispositifs sont inadaptés, inégalement répartis, et souffrent d’une insuffisance de

ressources.

� Diversification des activités insuffisantes : Les agriculteurs pratiquent surtout les cultures vivrières

destinées à l’autoconsommation. Les produits ne donnent lieu à aucune transformation, ni même

conservation par rapport à l’abondance en période de récolte. Les filières sont peu organisées et notamment

en aval, les entreprises agro-alimentaires sont peu nombreuses.

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6

� La recrudescence des problèmes acridiens : en 2011-2012, le ministère de l’Agriculture a estimé à 250 000

hectares de terrains infestés et 13 régions sur 22 sont considérées comme « aire d’invasion » des criquets.

Des plans d’urgence ont été définis mais faute de moyens financiers l’impact de la lutte curative et palliative

est très faible.

2.3 INSECURITE ALIMENTAIRE ET DEFIS A RELEVER

L’alimentation à Madagascar est basée sur quatre types de céréales : le riz, le manioc, le maïs et la patate douce. Le

riz riche en matière calorique est très consommé par les Malgaches qui sont parmi les plus gros consommateurs au

monde. La production du riz représente 70 pour cent de la production en céréales du pays et s’est beaucoup

améliorée avec celle du maïs (+22 pour cent entre 2008 et 2009). Mais la production de céréale du pays reste fragile

tant elle est exposée aux inondations et aux tempêtes tropicales. Même si la production en céréales a progressé

depuis plusieurs années, son offre reste insuffisante par rapport aux besoins de la population malgache notamment

dans certaines régions comme le Sud.

Les périodes de sécheresse ont sévèrement touché Madagascar au cours des sept dernières années. La saison

2005/2006 et celles entre 2007/2008 et 2009/2010 ont été les périodes particulièrement difficiles. L’intensification

des phénomènes climatiques réduit de moins en moins la résilience des populations sensibles, qui, n’ayant pas

encore réuni toutes les conditions de relèvement par rapport aux aléas précédents, subissent déjà les suivants.

Madagascar présente le double désavantage d’être à la fois pauvre et d’être exposé aux risques climatiques majeurs.

Le problème est que la production agricole nationale dépend de la périodicité des récoltes, des aléas climatiques et

de la volatilité des prix du marché des céréales. Globalement, la moitié (54 pour cent) des ménages cultivant le riz

sont en déficit alors que 40 pour cent sont en surplus. Le plus grand nombre de ménages cultivant le riz en situation

de déficit se trouve sur la côte Est du pays (68 pour cent) alors que la région des larges plaines agricoles est la zone

où le nombre de personnes en situation de surplus est le plus important (61 pour cent). En ce qui concerne le maïs et

le manioc, les personnes les plus en difficulté se trouvent dans le Sud du pays.

L’insuffisance des capacités de production à répondre aux besoins alimentaires de la population trouve son

explication dans plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs, il y a i) les faibles productivités liées aux techniques

traditionnelles, ii) le manque d’infrastructures de stockage des céréales pour se prémunir en cas de catastrophes

naturelles mais aussi le problème en matière de coûts des transports, iii) les aléas climatiques qui sont difficilement

maîtrisables et imprévisibles, mais il y aussi l’enclavement et l’inexistence de marchés pour s’approvisionner et iv) le

problème d’accès au marché avec une situation d’oligopole entre les différents acteurs du marché des céréales.

Les pouvoirs publics ont reconnu que la malnutrition est un problème de développement et que sa résolution

demande des interventions multisectorielles, dans le cadre du plan national d’action de nutrition 2 (2012-2015) en

agissant en synergie, en vue de (i) réduire la prévalence de la malnutrition chronique11 chez les enfants de moins de

5 ans soit de 50,1 pourcent à 42,8 pourcent en 2015, (ii) contribuer à la réduction de la mortalité des enfants de

moins de 5 ans de 72 pour 1000 naissances vivantes en 2008 à 56 en 2015.

Un enjeu important pour Madagascar est l’exploitation des terres cultivables. Madagascar est confronté à un

problème de gestion des espaces agricoles disponibles. D’un côté de nombreuses terres dans le pays ne sont pas

cultivées ce qui a une influence sur la productivité de l’agriculture malgache et sur la réalisation d’économie

d’échelle, alors que dans certaines régions, il existe une surexploitation des terres cultivables ce qui crée des

problèmes environnementaux graves (déforestation, dégradation de l’écosystème, surexploitation des terres, etc.).

11

taille/âge<-2ET

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7

Le CFSVA+N 2010 estime qu’un peu plus du tiers (35 pour cent) des ménages est classé en situation d’insécurité

alimentaire. Près de la moitié des ménages (47,9 pour cent) est vulnérable à l’insécurité alimentaire. Dans les régions

affectées par la sécheresse ou les cyclones pendant la campagne agricole, plus de 80 pour cent des ménages ont

connu une baisse de leurs revenus et sont ainsi affectés par l’insécurité alimentaire en 2010. Les ménages dans la

zone Sud sont les plus concernés par l’insécurité alimentaire, avec un taux de prévalence de 68 à 70 pour cent des

ménages. Cette situation alarmante fait que, plus de 70 pour cent des ménages réduisent leurs rations journalières

et 67 pour cent réduisent le nombre de repas consommés (Source : PAM/FAO, 2011).

Le Sud-Ouest, l’Est et le Sud-Est et les zones urbaines et périurbaines de la capitale et des grandes villes sont les plus

vulnérables. En période post-cyclonique, le risque d’insécurité alimentaire y atteint souvent des seuils critiques.

L’ensablement des rizières et des réseaux hydroagricoles, la destruction de récoltes et de semences, l’inaccessibilité

et l’augmentation des prix des denrées créent une situation extrêmement difficile pour les ménages les plus

vulnérables. De plus, la coordination des aides sur le terrain reste assez faible, malgré l’élaboration d’un plan de

contingence national12.

Les familles nombreuses (plus de 5,4 membres) et les ménages dirigés par les femmes et les personnes âgées (28

pour cent des ménages affectés par l’insécurité alimentaire et 19 pour cent des ménages vulnérables par l’insécurité

alimentaire) sont les plus touchés par l’insécurité alimentaire. En considérant les catégories socioprofessionnelles, ce

sont les agriculteurs et les travailleurs saisonniers (47 pour cent), ainsi que les travailleurs du secteur informel (59

pour cent des travailleurs informels) qui sont les plus concernés.

Pour améliorer cette situation, plusieurs actions sont nécessaires, en particulier :

a) Amélioration de l’offre et de la demande alimentaire en (i) mettant l’accent sur l’amélioration de moyens de

production des ménages (engrais, foncier, crédit, etc.), (ii) améliorant les infrastructures de transports, (iii)

développant un système de marché dynamique (circuits de commercialisation et système d’information sur les

prix), (iv) développant les capacités de stockage et de transformation pour pouvoir combler les périodes de

soudure ;

b) Développement de certaines filières prioritaires afin d’augmenter la diversification des sources de revenus ;

c) Investissement dans le capital humain en réduisant le niveau d’extrême pauvreté, le renforcement de

l’alphabétisation (notamment les femmes) et la mise en place de cantines scolaires pour les enfants dans les

zones d’insécurité alimentaire ;

d) Amélioration de l’efficacité des systèmes de résilience et des mécanismes de préparation et de réponse à

l’insécurité alimentaire, avec un pré positionnement des stocks alimentaires d’urgence et la mise à jour et la

révision des plans d’urgence ;

e) Lutte contre la malnutrition aigüe ;

f) Création et/ou réhabilitation des avoirs communautaires de production (pistes, canaux d’irrigation, barrages de

retenues d’eau, etc.) ;

g) Renforcement des capacités des paysans en maîtrise d’eau et en stockage d’eau (création de mare, bassin de

stockage, etc.

12

FAO CAUR Madagascar. Plan d’action 2012-2014

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8

2.4 FORESTERIE ET ENVIRONNEMENT

Le secteur« foresterie et environnement », est marqué par une dégradation du capital naturel, une mauvaise

gouvernance et mauvaise gestion des ressources naturelles, une méconnaissance de la valeur de la biodiversité et

des techniques d’exploitation durable. Ces insuffisances sont aggravées par les effets néfastes du changement

climatique ainsi que des pressions dues à la croissance démographique et la pauvreté. Ces pressions se traduisent

d’abord par la déforestation : on estime que la superficie forestière a été réduite de moitié13 au milieu du XXème

siècle, On estime qu’au cours de ces 20 dernières années, 50.000 ha de forêt ont été perdu chaque année. Ces

pertes sont dues principalement à : (i) la conversion de forêt en zones de culture, (ii) les besoins en bois énergie, et

(iii) les exploitations minières14 . Si le problème de déforestation perdure (même s’il a ralenti) malgré plus de 20 ans

de mise en œuvre du Plan National d’Actions Environnementales, d’autres problèmes ont émergé ou se sont

accentués : le faible accès et le développement limité de l’énergie propre et renouvelable, les pollutions de diverses

origines et mal gérées, faute d’infrastructure adéquate, le manque de vision élargie et intersectorielle sur la gestion

durable des terres, le financement durable de ce patrimoine que représente la biodiversité de Madagascar et la

gestion des activités industrielles (mines, pétrole, textiles, etc.), et agricoles, impactant sur l’environnement, la crise

prolongée et l’arrêt de financement important en soutien à la protection de l’environnement. Par ailleurs, les

ressources en eau ont été longtemps traitées de façon isolée, alors qu’elles sont intimement liées aux autres

ressources naturelles15.

Le défi majeur du secteur reste d’abord la gouvernance afin de stopper l’exploitation illicite de bois précieux, puis

l’équité en termes de partage de richesses et l’assurance d’un mieux-être global de la population surtout la frange

vulnérable et très vulnérable. Puis, l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Durable et du plan

d’action, avec mise en place officielle d’indicateurs de développement durable au niveau national, et incluant la

considération de la biodiversité ; le renforcement de capacité en « économie verte » pour des secteurs-clés

(agriculture, tourisme, pêche, et industrie extractive), ainsi qu’à la création d’emplois et d’activités génératrices de

revenus, et de compensation, notamment à travers le Paiement des Services Environnementaux (PSE) ; et la

planification immédiate de « l’après-WAVES16 ».

2.5 FONCIER ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

« L’accès à la terre montre une forte inégalité selon le sexe: 15 pour cent seulement des terres sont au nom d'une

femme, comparé à 52 pour cent au nom d'un homme »17 . A Madagascar, la législation garantit l’égalité des droits

en matière de tenure foncière, mais les restrictions coutumières limitent l’accès et la propriété des femmes à la

terre.

Comme les disparités dans l'accès à la terre sont une cause majeure de l'inégalité sociale et de genre dans les zones

rurales, il est essentiel que l’analyse du secteur foncier soit plus précise sur ce problème. C’est ainsi que la SNAT ou

Stratégie Nationale d’Aménagement du Territoire en cours met en cohérence les perspectives des différents

secteurs (dans le temps et dans l’espace), propose un cadre pour l’harmonisation des interventions (mais ne peut

prétendre résoudre les problèmes sectoriels et intersectoriels), et dont les programmes devraient être

13

Conservation International, 2008 14

REEM, 2012 15

Résumé de la situation environnementale à Madagascar. Document d’appui à la formulation du Bilan Commun du Pays. Octobre 2012.UNEP. 16

WAVES (Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services) : Partenariat Mondial pour la Comptabilisation du Patrimoine et la Valorisation des Services d’Ecosystèmes. Le WAVES ne doit pas rester au stade d’initiative pilote limitée dans le temps, ni au stade de développement d’outils ou de méthodologie. 17

Source : FAO Gender and Land Rights Database : http://www.fao.org/gender/landrights/report/en/

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9

préalablement arbitrés sur la base de plusieurs critères (croissance économique, priorité environnementale,

équipement social : infrastructures et services sociaux de base?)18

Le défi du secteur reste l’amélioration de la gouvernance et de la qualité des services fonciers, ainsi que la définition

d’une politique et d’une stratégie claires d’aménagement du territoire garantes d’une harmonisation des

interventions sectorielles de développement global tourné vers la croissance. Ceci sous-tend la réduction de la

pauvreté, y compris la préservation des espaces agricoles urbains19 et périurbains, ainsi que l’arbitrage des grands

investissements occupant de très vastes terres en milieu rural.

2.6 GESTION ET REDUCTION DES RISQUES DES CATASTROPHES

En moyenne, 3 ou 4 cyclones touchent le pays durant la saison cyclonique annuelle qui s'étend du mois de novembre

au mois d'avril20. En étant la principale porte d’entrée de ces perturbations hydro climatiques, la partie Est (du Nord

Est jusqu’ au Sud Est), subit des pertes régulières significatives de récolte suite aux inondations et cyclones. La

succession de trois cyclone en 2008 a engendré des pertes et dommages s'élevant à 333 millions de $US équivalent

de 4 pour cent du PIB21. Dans les régions affectées par la sécheresse ou les cyclones pendant la campagne agricole

en 2010, plus de 80pour cent des ménages enquêtés ont connu une baisse drastique de leurs revenus et ont été

affectés par l’insécurité alimentaire, 72pour cent d’entre eux pensent se remettre dans plus d’un an voire jamais22.

Environ 84 000 ménages (environ 502 000 personnes) ont été affectés par l'insécurité alimentaire suite aux cyclones

en 2012, qui ont causé des dégâts aux cultures vivrières et commerciales ainsi qu'aux stocks alimentaires des

ménages23.

Vu le taux de pauvreté et le taux d’insécurité alimentaire prévalant au pays, la grande majorité de la population

atteignent tout juste, dans les bonnes années, le niveau d’autosuffisance. Mais ce niveau est si précaire que le

moindre choc peut en quelques heures les plonger dans une détresse profonde, dont ils ne parviennent à s’extraire,

qu’après au moins deux grandes récoltes, soit plus de deux ans. Ces pertes récurrentes de récoltes, maintiennent les

populations à risque dans un état quasi-permanent de vulnérabilité avec le cercle vicieux : catastrophe, pertes de

récolte et d’infrastructures de production, insécurité alimentaire (peu de stocks, pas d’épargne, faible résilience,

forte vulnérabilité) et nouvelles catastrophes. Or comme Les fortes pluies qui accompagnent les cyclones tropicaux

augmenteront probablement avec le réchauffement de la planète24 , l'unité CAUR/FAO a depuis 2010 promu dans le

contexte actuel de changement climatique, des actions visant à augmenter la résilience des systèmes de culture des

paysans vulnérables et à réduire leur degré d’exposition aux risques naturels. Plusieurs technologies, pratiques

culturales adaptées aux irrégularités des facteurs climatiques ont été ainsi appliquées et promues avec l’approche de

gestion/ réduction des risques de catastrophes. Elles ont permis d’assurer des récoltes des paysans cibles aussi bien

avant qu’après les passages d’aléas ou intempéries climatiques par la combinaison stratégique de semences

améliorées à cycle court et tolérantes aux inondations, des techniques culturales améliorées tolérantes aux

inondations et vents forts (ex : la technique culturale améliorée d’igname, l'agroforesterie, l’agriculture de

conservation, etc.) avec le système adapté de stockage de semences et des récoltes. Les résultats obtenus dans le

Sud-est sont probants et méritent d’être vulgarisés.

Le grand défi est de promouvoir à grande échelle, principalement dans les zones à risque de Madagascar où vit 25

pour cent de la population, ces changements dans la gestion de la production agricole afin de diversifier les

18

Les schémas d’aménagement du territoire : National, Régional, Intercommunal, Communal. VPDAT, Décembre 2012 19

La situation tend vers un compactage de la ville qui utiliserait à terme les terres agricoles en zones d’habitation. 20

Source: le changement climatique à Madagascar, Direction générale de la Météorologie, mars 2008 21

Source: Joint Damage Loss Needs Assessment, 2008. 22

EPM 2010 23

GIEWS Country brief Madagascar- 12 février 2012 24

SREX/GIEC - mars 2012

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10

stratégies d'adaptation de la population, et de pérenniser les mécanismes de gestion des risques de catastrophe

appropriés.

Cela concerne aussi les aléas tels que la sécheresse et les invasions acridiennes qui affectent notamment les régions

Sud de l’île. Il faut rappeler que l’invasion acridienne a été classée « calamité publique » en fin 2012 par le Ministère

de l’Agriculture et que la lutte antiacridienne reste ainsi une urgence prioritaire pour le secteur. Cette invasion

acridienne, qui a démarré en avril 2012 suite à deux années d’une recrudescence non enrayée faute de moyens

suffisants, pourrait affecter la sécurité alimentaire de 13 millions de personnes (60 pour cent de la population). Pour

faire face à cette situation catastrophique, le Ministère de l’agriculture et la FAO ont préparé un Programme de

réponse de trois ans (2013-2016), pour lequel des fonds sont activement recherchés depuis décembre 2012. Il est

prévu que la première campagne (saison des pluies 2013/2014) concerne la lutte contre l’invasion, la deuxième

(2014/2015) un accompagnement du déclin escompté et que la troisième permette un retour vers une situation de

rémission, durablement gérable et à moindre coût par le Gouvernement.

2.7 POLITIQUES/PROGRAMMES PERTINENTS ET PRIORITES NATIONALES 2.7.1 LE PSAEP/CAADP

Le Gouvernement manifeste à travers le document du PSAEP/CAADP, sa volonté politique à mettre en œuvre un

programme pour la croissance agricole, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire basé sur le PDDAA. Le

processus de formulation a engagé tous les acteurs de développement des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et

de la pêche à harmoniser leurs interventions et renforcer leurs capacités pour des ressources efficientes et des

actions efficaces. La vision du PSAEP est ceci : « Madagascar en 2025, s’appuie sur une production Agricole

compétitive et durable, intégrant des exploitations familiales et des unités industrielles modernisées pour assurer la

sécurité alimentaire et conquérir les marchés d’exportation ».

Les objectifs spécifiques du PSAEP/CAADP sont : 1) Etendre et assurer une gestion durable des espaces/zones de

production et d’exploitation des ressources ; 2) Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes

de productions compétitifs ; 3) Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour

les vulnérables ; 4) Développer l’accès aux marchés nationaux, et promouvoir le repositionnement de l’exportation

Malgache ; 5) Améliorer la gouvernance des institutions et renforcer la capacitation des acteurs.

Le CAADP est l’Agenda du NEPAD relatif au secteur agricole qui fut adopté lors de la deuxième session ordinaire de

l’Assemblée générale des Chefs d’Etats et de Gouvernements africains en juillet 2003 à Maputo, en Mozambique. Le

principal objectif du CAADP est d’aider les pays africains à stimuler la croissance économique par le développement

de l’agriculture pour éradiquer la faim et réduire la pauvreté. Ainsi, il se fonde sur quatre piliers que sont : (i) la

Gestion durable des terres et des eaux ; (ii) l’Accès aux marchés ; (iii) l’Approvisionnement alimentaire et la

réduction de la faim ; et (iv) la Recherche agricole.

Ce cadre commun de développement pour l’Afrique fondé sur l’agriculture, comprend un ensemble de principes et

de stratégies visant à : (i) guider les stratégies et programmes d’investissements des pays, (ii) permettre

l’apprentissage par les pairs régionaux, et (iii) faciliter un meilleur alignement et une meilleure harmonisation des

efforts de développement.

En s’alignant sur le CAADP, les pays membres adoptent un engagement commun de réaliser un taux de croissance

agricole annuelle de 6 pour cent et l’engagement de Maputo d’allouer au moins 10 pour cent de son budget

national au secteur agricole.

La FAO a appuyé activement la préparation (particulièrement pour la revue des dépenses publiques) et l’élaboration

du PSAEP/CAADP dont le compact est déjà prêt.

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11

2.7.2 LE PNDR OU PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT RURAL 2008

C’est le document de référence du gouvernement malgache qui rappelle et précise les orientations politiques et

stratégiques en matière de développement rural, met en exergue la coordination et la mise en cohérence des

interventions des divers partenaires techniques et financiers tant au niveau national qu’international, et fournit les

éléments de suivi-évaluation stratégique et opérationnel. L’analyse causale de la sécurité alimentaire dans le CCA a

principalement été basée sur le PNDR. Ses orientations stratégiques sont données en annexe 6.

2.7.3 LE PANSA OU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

Le PANSA fournit un cadre de références permettant i) de mieux prendre en compte les implications de la sécurité

alimentaire dans la définition des politiques et des stratégies liées à l’amélioration de la Sécurité Alimentaire et

Nutritionnelle; et ii) de rendre les interventions, les programmes et projets plus efficaces au niveau des quatre

dimensions de la sécurité alimentaire, et notamment en termes d’accessibilités.

2.7.4 LE PNAN II ou Plan National d’Action pour la Nutrition (2012-2015)

Le PNAN II complète les interventions en matière de sécurité nutritionnelle. Son but politique est d’assurer le droit

de la population Malagasy à une nutrition adéquate en vue surtout d'améliorer la survie des enfants et de leur

permettre un développement maximal de leurs potentialités physiques et intellectuelles ainsi que de promouvoir la

santé et le bien-être des mères et des adultes.

2.7.5 L’INITIATIVE « SUN» ou SCALING UP NUTRITION

Madagascar a adhéré au mouvement SUN en Février 2012 pour la transposition à grande échelle des bonnes

pratiques nutritionnelles touchant les groupes vulnérables, surtout les femmes et les enfants.

2.7.6 LA POLITIQUE NATIONALE FORESTIERE

Le document de politique forestière oriente la gestion des ressources forestières pour : i) enrayer les processus de

dégradation forestière ; ii) mieux gérer les ressources forestières ; iii) augmenter la superficie et le potentiel

forestiers ; iv) accroître la performance économique.

2.7.7 LE PNAT ou Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (2012)

Le PNAT oriente les stratégies d’aménagement du territoire aux niveaux national, régional et local, et les stratégies

d’orientation sectorielle et transversale, en capitalisant les outils de planification.

2.7.8 LA PNGRC ou Politique de Gestion des Risques et des Catastrophes(2007)

LA PNGRC définit le cadre global des interventions en matière de Gestion/Atténuation et Réduction des Risques des

Catastrophes.

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12

2.7.9 La Politique Nationale de l’Emploi (PNE) (2005) Le PNE identifie le soutien à l'émergence d'une économie rurale créatrice d'emploi parmi ses objectifs spécifiques25.

Les analyses présentées dans ce document CPP reflètent les problématiques du développement rural, de la sécurité

alimentaire, de la réduction des risques des catastrophes, de l’environnement, traitées dans le CCA et dans le

PSAEP/CAADP. Ce qui permet d’assurer une bonne harmonisation et une complémentarité des actions ainsi qu’une

synergie entre les acteurs, tout en veillant à capitaliser les acquis de la FAO à Madagascar en accord avec son

mandat et cadre stratégique, et ses avantages comparatifs.

2.8 SYSTEME DE GOUVERNANCE ET PARTIES PRENANTES NATIONALES CONCERNEES

Le système de gouvernance actuel est marqué par une instabilité persistante. Les principaux problèmes relevés au

niveau de la gouvernance sont les difficultés rencontrées par les acteurs politiques et de la société civile à trouver

des compromis politiques pour sortir de la crise qui secoue le pays depuis 2009. Les principaux facteurs analysés

renvoient à l’accumulation des problèmes non résolus dans l’inexistence des pratiques de gouvernance apaisée, au

service du relèvement des défis économiques et sociaux.

En ce qui concerne le secteur Agricole, les régions disposent de structures opérationnelles constituées par les

Directions du Développement Rural (DDR). Sur le terrain, les Ministères, désengagés des fonctions transitoires

(vulgarisation, gestion de périmètres irrigués, production de semences et approvisionnement d'intrants,…), sont

relayés par des Directions Régionales de Développement Rural (DRDR), des Directions Régionales et Interrégionales

de l’Elevage (DIRREL), des Directions Régionales des Pêches et Aquaculture (DIRPA), des Directions Régionales de

l’Environnement et des Forêts (DREF) et des Services Fonciers, y compris les Guichets Fonciers au niveau des

communes. Parallèlement, les ONG et le secteur privé n'ont pas les capacités nécessaires pour assurer ces fonctions

transitoires citées supra. La problématique est d'assurer le renforcement des capacités du secteur public et du

secteur privé pour asseoir un développement harmonieux et efficace, avec un accent particulier sur la participation

des femmes à tous les niveaux.

La faible capacité institutionnelle et organisationnelle des services publics et des collectivités pour assumer les

fonctions pérennes de l’Etat est liée au non-renouvellement adapté du personnel suite aux départs à la retraite, et

aux ressources budgétaires trop faibles affectées au secteur. Le développement des organisations et associations

paysannes manque toujours de dynamisme, à l’instar du Tranoben’ny Tantsaha, l’organisation faîtière des

producteurs qui fait office actuellement de Chambre d’Agriculture de Madagascar. Les opérateurs privés sont très

limités en nombre, et souvent en situation de monopole pour la production et/ou la fourniture d’intrants ainsi que

pour la collecte des produits. La promotion ou l’implantation des acteurs de la transformation des produits de

l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie aux environs des sites de production est insuffisante.

Quoiqu’il en soit, la gouvernance des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie, du

développement rural, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi que de la GRC, reste surveillée de près par les

parties prenantes y compris la société civile et le secteur privé et les Organisations de Producteurs(OP). Ceci permet

d’accorder un certain crédit aux résultats atteints des actions de développement, même si ils sont parfois en deçà

des attentes/objectifs, notamment à cause des différents risques et à l’impact des crises et autres aléas.

25

En milieu rural, la PNE soutient en particulier le renforcement des stratégies et des politiques sectorielles ; la dynamisation des agricultures

et des élevages traditionnels ; et la modernisation de l’économie rurale par le développement de nouveaux métiers ruraux et la

redynamisation du mouvement associatif et coopératif. Elle vise aussi à améliorer l’accès pour les travailleurs du secteur informel et du secteur

rural à l’éducation et à la formation professionnelle en vue d’une meilleure productivité. Elle vise aussi à promouvoir des activités

rémunératrices et génératrices d’emploi, y compris par la promotion de l’auto emploi et des micro, moyenne et petite entreprises et la

facilitation à l’accès aux ressources productives, telles que la terre et le crédit.

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13

Par ailleurs, plusieurs fonds (système de financement pérenne du secteur): Fonds pour le Développement Agricole

(FDA et FRDA), Fonds de l’Elevage (FEL), Fonds Forestier National (FFN), Agence Malgache de la Pêche et de

l’Aquaculture (AMPA), Fonds de Développement Local (FDL) et observatoires (ou systèmes de veille) : Réseau des

Observatoires Ruraux (ROR), Plateforme Riz, GTDR, Observatoire National de l’Environnement et du Secteur

Forestier (ONESF), Observatoire du Foncier (OF), Plateforme Agro-carburant Développement (PAD), plateforme

national naissant de gestion intégrée des déchets solides et tous les Centres de Services Agricoles (CSA) au niveau

des Districts, sont opérationnels. D’autres, comme le Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et la

Vulnérabilité (SISAV), ont été lancés plus récemment en réponse à un manque spécifique de données et

d’information pour la décision.

3. LES AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO

La vision de la FAO est «un monde libéré de la faim et de la malnutrition, dans lequel la sécurité alimentaire et

l'agriculture contribuent à améliorer le niveau de vie de tous, en particulier des plus pauvres, d'une façon durable sur

les plans économique, social et environnemental».

Les trois objectifs mondiaux des États Membres sont:

1) Éradiquer la faim, l'insécurité alimentaire et la malnutrition et bâtir progressivement un monde offrant à tous la

possibilité de disposer à tout moment d'une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire

leurs besoins et préférences alimentaires et de mener ainsi une vie saine et active.

2) Éliminer la pauvreté et favoriser le progrès social et économique pour tous en augmentant la production

alimentaire, en favorisant le développement rural et en promouvant des moyens d'existence durables.

3) Gérer et utiliser de manière durable les ressources naturelles, y compris la terre, l'eau, l'air, le climat et les

ressources génétiques, pour le bien des générations présentes et futures.

Le Nouveau Cadre Stratégique révisé de la FAO définit les cinq objectifs stratégiques suivants :

OS1_ Contribuer à l’éradication de la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition :

La FAO, en collaboration avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et d'autres partenaires du

développement, s'emploie à susciter l'engagement et la responsabilité politiques, à renforcer les capacités et à

mobiliser les ressources à tous les niveaux pour éliminer la faim et toutes les formes de malnutrition

OS2_Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables :

La vision de la FAO pour des systèmes de production durables dans le secteur agricole repose sur une plus

grande intégration dans l'ensemble du secteur et la prise en compte de facteurs sociaux, économiques et

environnementaux. Elle met l'accent sur les moyens d'assurer la transition vers des pratiques durables.

OS3_ Réduire la pauvreté rurale :

La pauvreté rurale peut persister lorsque les politiques mises en œuvre n'accordent pas suffisamment

d'attention à l'amélioration de la productivité agricole et des infrastructures rurales, et qu'elles négligent de

donner aux populations rurales l'accès aux services sociaux et à la protection sociale ou de favoriser le

développement des producteurs ruraux et des organisations de consommateurs. Ne pas améliorer l'accès

des femmes aux ressources productives et aux services sociaux participe également à la perpétuation de la

pauvreté.

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14

OS4_ Veiller à la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires plus ouverts et plus efficaces :

Du fait de la mondialisation croissante, l'agriculture va cesser d'exister en tant que secteur indépendant pour

devenir l'un des nombreux maillons d'une chaîne de valeurs intégrée. Cette chaîne de valeur existe à la fois

en amont et en aval, de la production au traitement et à la vente, et tous les éléments en sont aujourd'hui

hautement concentrés, intégrés et mondialisés.

0S5_ Améliorer la résilience des moyens d’existence face aux catastrophes :

La nature, la fréquence, l’intensité, la combinaison et la durée des catastrophes et des crises déterminent

leur ampleur et leurs effets sur les différents groupes et les systèmes écologiques fragiles. Les répercussions

d’une catastrophe ou d’une crise sont aussi fortement influencées par des facteurs tels que le sexe, l’âge, le

niveau d’éducation et de connaissances, le statut socio-économique, la culture, la capacité institutionnelle et

d’autres considérations régissant les risques et l’accès aux ressources.

Un objectif O6 centré sur la qualité, les connaissances et les services techniques ainsi que deux thèmes transversaux

sur la parité hommes-femmes et la gouvernance font partie intégrante de la réalisation des objectifs stratégiques.

3.1 AIDE INTERNATIONALE ET ACTIVITES DE LA FAO A MADAGASCAR

La FAO est une Agence qui travaille en collaboration et/ou en partenariat étroit avec les Partenaires techniques et

Financiers (PTF) conformément à son mandat et cadre stratégique. A Madagascar, ces principaux partenaires sont

les Etats-Unis/USAID et OFDA (Environnement, Forêts, Urgences et Sécurité Alimentaire, Foncier, Agribusiness), la

France/AFD (Développement Rural, Biodiversité, Aménagement du Territoire, Développement Local), la Banque

Mondiale (Développement Rural, Environnement Forêts, Gouvernance, Aménagement Territoire et Foncier,

Finances), l’Union Européenne (Développement Agricole et Rural, Environnement, et Infrastructures agricoles et

para-agricoles, Développement Local, FID, PIC, FDA, CSA, Agribusiness), la BAD (Développement Agricole et Rural,

Infrastructures, Finance Rurale, réponse aux urgences), l’Allemagne/ GIZ (Environnement, Biodiversité, Energies), le

Japon/JICA (Développement Agricole et Rural, Formation), la Suisse/Agence Inter Coopération ou AIC

(Développement Rural et Local, Environnement).

Le FIDA, le PAM, l’UNICEF, l’OMS, le PNUD, l’ONUDI et toutes les Agences du Système des Nations Unies concernées

avec lesquelles la FAO interagit, interviennent à divers titres dans le développement rural et la sécurité alimentaire

et nutritionnelle. Le Secrétariat Multi-Bailleurs pour le Développement Rural joue le rôle d’interface entre les PTF.

Les Figures 2 et 3 montrent les principaux partenaires techniques et financiers qui interviennent dans le secteur du

développement Agricole Rural et de Sécurité Alimentaire, et les parts des sous-secteurs concernés. A cause de la

situation transitoire à Madagascar, une baisse consistante du volume des aides au développement est observée de

2009 à 2014.

En effet, l’aide internationale dans le secteur a été suspendue à cause de la crise politique de 2008 à 2014 et les

décaissements interrompus. Seules les interventions à caractère humanitaire et d’urgence ont pu être financées.

Depuis 2009, la FAO a géré vingt-trois projets d’une enveloppe de 9.236.985 USD, de plusieurs sources de

financement.

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15

Figure 1 : Top Ten Resource Partners. Source ADAM26

Figure 2 : Sub-Sectors of Selected Sectors (USD Mil).

Source ADAM

Pour ce qui est de la mise en œuvre des projets et programmes, la FAO développe et fait appel à l’expertise et les

compétences d’un réseau de partenariat composé des ONG nationales et internationales, des OP et du secteur privé

travaillant dans le secteur agricole.

3.2 AVANTAGES DE LA FAO PERÇUS PAR LES PARTENAIRES DU DEVELOPPEMENT

La FAO à Madagascar est reconnue pour sa capacité de réponse rapide aux sollicitations de sa contrepartie nationale

et des partenaires, en matière d’Urgence et de Développement, ainsi que par sa facilité à mobiliser et mettre en

place rapidement les outils de coopération et de gestion de l’assistance, et de renforcement de capacité.

Par ses expériences et ses forces, la FAO Madagascar bénéficie de la confiance des bailleurs de fonds. En effet, de

2008 à 2010, en plus de ses contributions sur ressources propres, notamment à travers les fonds du Programme de

Coopération technique (PCT), elle a géré 16 millions USD provenant des principaux organismes, institutions et

bailleurs soutenant les populations de Madagascar et notamment : USAID/OFDA, UN-CERF, Union Européenne (y

compris ECHO), Banque Africaine de Développement, Belgique, Italie, Autriche, et France.

La FAO apporte également des appuis de haut niveau en matière d’assistance et de dialogue politique. En effet, elle

a financé le processus de consultations régionales du PSAEP/CAADP, et a réalisé la revue des dépenses publiques

destinées au développement, élément-clef d’appréciation de la bonne gouvernance. En plus de ses expertises

techniques par la mise en œuvre des projets d’agriculture, élevage, pêches, forêt, foncier, de ses expertises

institutionnelles par le renforcement de capacités des acteurs de développement, la FAO est bien reconnue comme

tribune neutre de concertation large, de discussion, de dialogue de coordination.

C’est cette bonne reconnaissance du mandat et des capacités de la FAO par les autorités nationales, les donateurs

et plus largement les PTF, qui a permis les résultats suivants :

26

ADAM=Agricultural Development Assistance Mapping : http://www.fao.org/tc/adam/data/index.html

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16

- Le Secrétariat Multi-Bailleurs de coordination du Développement Rural (SMB-DR) est hébergé par la FAO.

- Des groupes de coordination (coordination des opérations, partage de l'information, évaluations conjointes, etc.)

ont été mis en place aux niveaux nationaux et régionaux sous la supervision et/ou avec l’appui technique de la FAO,

souvent en collaboration avec le PAM, y compris les outils de la FSM.

- Un groupe de travail National Conservation Agriculture a été lancé avec un secrétariat basé à la FAO.

- Des partenariats de confiance avec les principales ONG et institutions ont été développés.

- Une relation de confiance et efficace avec les ministères et les organismes techniques nationaux (FOFIFA,

FIFAMANOR, IMV, PSDR, AMPROSEM, GSDM, ONN, BNGRC, CGPU. ….) est effective.

A titre d’illustrations :

i) la CAUR a pu répondre rapidement aux défis posés par la gestion des risques de catastrophes en matière de

sécurité alimentaire à Madagascar. Elle a une structure orientée sur les résultats. Avec l’appui du réseau d’expertise

de la FAO, et avec les cinq domaines principaux de compétences techniques dont elle dispose, elle est organisée à

travers quatre programmes clés, présentés par le schéma ci-après :

1

PROGRAMME SUD

2

PROGRAMME EST

3

PROGRAMME PERIURBAIN

APPUI A LA SECURITE

ALIMENTAIRE ET A LA NUTRITION

Axé sur la prévention et la

transition

Axé sur la préparation et les

réponses

Test sur les modalités de

réponses

APPUI A LA PRODUCTION

AGRICOLE

Axé sur les techniques de

production (semences :

sorgho,…)

Axé sur les semences et les

techniques de production

Axé sur l’amélioration de

la production et les petites

surfaces

APPUI AUX SYSTEMES DE

STOCKAGE INTEGRES

Stockage communautaire ou

familial

Stockage communautaire

ou familial & prépositionnement

Stockage de stabilisation des

prix dans trois zones

PROGRAMME APPUI A LA COORDINATION

Appui à la coordination nationale, leadership des clusters régionaux, formation des comités de

district ; système d’information spatialisé ; appui au système de surveillance du Sud-Est.

Figure 3 : Programmes clés de la FAO

ii) La FAO a soutenu la mise en œuvre rapide du Programme National Foncier (PNF) par les moyens appropriés dans

le cadre d’une approche intégrée et participative. Il s’agit notamment d’opérer la rénovation du cadre juridique et

de concevoir des différents documents de travail du programme ainsi qu’à l’opérationnalisation d’un guichet foncier

pilote (allégement du processus d’appropriation des terres par la délivrance de Certificats Fonciers), qui s’est étendu

par la suite sur tout le territoire national.

iii) Amélioration de la gouvernance des filières de production et de commerce des bois précieux Madagascar : appui

technique sur (a) la réforme des textes en matière de législations et de réglementations forestières, fiscales et

commerciales ; (b) le développement de nouvelles filières de production alternatives, (c) l’élaboration et la diffusion

des données sur la production et le commerce des bois précieux.

3.4 CAPACITE D’EXECUTION DE LA FAO

La Représentation de la FAO capitalise plus de 40 ans d’expériences dans sa mission d’assistance technique

spécialisée à Madagascar pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous. Ses interventions ont

portés sur des renforcements de capacités techniques (promotion de l’utilisation de techniques améliorées et

d’intrants agricoles : engrais semences et petits matériels) et en matière de gouvernance du secteur. Une des

réussites fut le PSSA fruit d’une coopération tripartite sud-sud : FAO/Madagascar/Vietnam.

1 2 3

4

A

B

C

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17

La participation et l’appui de la FAO ont été sollicités dans le processus de relance de la formulation du Programme

Sectoriel Agriculture Elevage Pêche (PSAEP) adossé sur le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture en

Afrique (PDDAA). La requête a été effectuée en raison de l’expertise et de l’expérience que la FAO a dans d’autres

pays dans ce type de processus.

La FAO a contribué à l’émergence de différentes structures : l’Observatoire du riz et de la Plateforme de

concertation sur la filière riz, le Comité National du Codex Alimentarius, les Centres de Services Agricoles (CSA)… La

FAO a soutenu la mise en œuvre rapide du Programme National Foncier (PNF) par les moyens appropriés dans le

cadre d’une approche intégrée et participative. Elle a appuyé l’amélioration de la gouvernance des filières de

production et de commerce des bois précieux Madagascar. Conformément à la stratégie de réforme et de la

décentralisation de la FAO, la représentation de la FAO à Madagascar se base sur une structure « orientée

résultats et obligation redditionnelle», concentrée sur ses avantages comparatifs afin de mieux répondre aux besoins

prioritaires du pays (tel que définis par les ministères, les Nations Unies et la société civile dans le pays). Ce qui lui

permet une préparation et une mobilisation efficaces et coordonnées des partenaires et des ressources. A tout

moment elle peut faire appel aux compétences techniques et opérationnelles des unités et des bureaux sous-

régionaux (SFS), régionaux (RAF) et du Siège à Rome. Cette structure répond à un souci de conformité et de

complémentarité des actions de toutes les unités (Programme_ Opérations_ Administration) du bureau pays suivant

une dynamique « One FAO ». D’une manière transversale la communication et le suivi-évaluation serviront de

repères et de jalons à toutes les activités du bureau central et des sous-bureaux de zones, et veilleront à se

conformer aux directives des systèmes de gestion de la FAO (FPMIS, GRMS,…)

Parallèlement aux activités mises en œuvre, la FAO cherche en permanence à promouvoir la diffusion et le partage

des bonnes pratiques.

Selon le graphique suivant, les interventions se sont concentré en grande partie sur des assistances techniques

agricoles, puis sur des campagnes de lutte antiacridienne, sur des actions humanitaires, sur le développement rural

en général, sur le développement de services, et sur les formations, les formulations de stratégies et politiques,

l’agro-industrie et les activités propres à la promotion du genre.

Figure 4 : Les domaines d’interventions de la FAO à Madagascar

3.5 CONCLUSION DU PROCESSUS DE DEFINITION DES PRIORITES

Conformément aux objectifs de croissance économique du Gouvernement de Madagascar tels que stipulés dans la

Loi de Finances 2013 et malgré les budgets alloués au secteur, en baisse, les efforts continus pour soutenir le

développement rural en matière de redynamisation et de normalisation de plusieurs filières agricoles seront

renforcés afin d’assurer la sécurité alimentaire et le développement de l’agribusiness. La relance de l’économie

Développement rural

Agricole

Agro-industrie

ServicesFormulation de

stratégies

Formation

Humanitaire

Lutte/criquetsGenre

Développement rural AgricoleAgro-industrie Services

Formulation de stratégies Formation

Humanitaire Lutte/criquets

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nationale, qui prévoit un taux de croissance de 2,8 est essentiellement basée sur de bonnes prévisions pour

l’agriculture et l’élevage, dont le taux de croissance serait de 2,5. De plus, la tenue des élections présidentielles,

législatives de 2013 n’est pas sans effet sur les perspectives de production, car elle donnerait une meilleure visibilité

pour les acteurs économiques27, en cas de déroulement pacifique, démocratique et reconnu par la communauté

internationale.

Ces priorités sont inscrites dans les grandes orientations du PSAEP/CAADP telles qu’il a été présenté plus haut, avec

le minimum de risques de grandes déviations par rapport au futur plan national de développement en cours

d’élaboration, ancré dans les pistes d’interventions du Système des Nations Unies à Madagascar tels que définis dans

le CCA 2013 et dans l’UNDAF Intérimaire 2012-2014 ainsi que le nouvel UNDAF 2015-2019 en cours, et le Plan

d’action Madagascar 2012-2014 Urgences et Réhabilitation de la FAO dans le pays. Elles sont alignées conformément

au nouveau cadre et mandat stratégique de la FAO et les priorités régionales de la FAO pour l’Afrique, et à la lumière

des capacités, des expériences et des avantages comparatifs de la FAO et en particulier de la FAO Madagascar.

Il est important aussi de souligner le cadrage des planifications Agricoles en Afrique par rapport au NEPAD ou

Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique, qui souligne l’importance des actions intersectorielles à

travers le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture Africaine ou PDDAA 2002-2015 élaboré avec

l’appui de la FAO. En effet, le PDDAA met en relief les secteurs de l’élevage, des forêts et de la pêche au même titre

que celui de l’agriculture et l’intégration de la nutrition, dans tout effort de réduction de la pauvreté et

d’amélioration de la croissance.

3.5.1 LES DOMAINES D’INTERVENTION PRIORITAIRES

Au vu de ce qui précède, des priorités du Gouvernement dans le domaine du développement Agricole

(PSAEP/CAADP), des objectifs stratégiques de la FAO et des avantages comparatifs de la FAO, la FAO et le

Gouvernement Malagasy sont convenus de retenir pour le CPP 2014-2019 trois domaines prioritaires d’intervention.

- DOMAINE PRIORITAIRE A : Intensification durable et profitable de la production agricole, et à l’éducation/

promotion de la nutrition. Il s’agit d’accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre des stratégies

nationales de développement Agricole, de Sécurité Alimentaire et de Nutrition face aux défis du changement

climatique visant à court terme une réduction de la pauvreté et à moyen terme une croissance accélérée à laquelle

participent sans exclusion les groupes vulnérables notamment les femmes rurales.

- DOMAINE PRIORITAIRE B : Gouvernance et gestion durable des ressources naturelles grâce à une utilisation

harmonieuse et judicieuse des connaissances et des savoirs mondiaux. Il vise à renforcer les capacités des

partenaires et acteurs par l’application des règles et procédures, en matière de gestion durable des ressources

naturelles en tenant compte des exigences d'adaptation au changement climatique et des impératifs d’amélioration

du niveau de vie des groupes de populations les plus vulnérables y compris les femmes et les jeunes.

- DOMAINE PRIORITAIRE C : Renforcement de la résilience des ménages face aux chocs et aux aléas dans le cadre

de l’adaptation au changement climatique. Il s'agit d’appuyer le Gouvernement à mettre en place les mesures

adéquates pour gérer les impacts des invasions acridiennes, des inondations, des cyclones, des sécheresses et du

changement climatique et de renforcer les capacités des différents acteurs pour faire face aux situations d'urgences.

Ce domaine prioritaire C s’inscrit dans la priorité des initiatives régionales de la FAO sur « la construction de la

résilience » (Building resilience).

27

LOI DE FINANCES 2013 N°2012-021 DU 17/12/2012. Madagascar

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4. PROGRAMMATION AXEE SUR LES RESULTATS 4.1 DOMAINES PRIORITAIRES ET RESULTATS ATTENDUS

L’Effet 1 de l’UNDAF 2015_2019 pour lequel la FAO s’est inscrite pleinement constitue l’Impact Stratégique Unique

de ce CPP 2014_2019, et qui s’énonce comme suit :

Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois,

améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une croissance inclusive et équitable pour un

développement durable

Le CPP 2014-2019 vise globalement à contribuer au développement durable et profitable, à la lutte contre la

pauvreté, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’adaptation au changement climatique, en direction des

exploitants agricoles et en particuliers des couches vulnérables. Il s’adresse aux institutions, aux communautés de

base, au secteur privé, à la société civile et aux partenaires techniques et financiers.

L’exécution des programmes et projets de ce CPP est sous-tendue par les priorités transversales de la parité homme-

femme et du travail rural/emploi décent.

DOMAINE PRIORITAIRE A : « INTENSIFICATION DURABLE ET PROFITABLE DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET A L’EDUCATION/PROMOTION DE LA NUTRITION »

La FAO vise à accompagner les efforts du Gouvernement pour asseoir une Agriculture (agriculture, élevage, pêche,

foresterie) compétitive combinant productivité, durabilité et profitabilité en termes de qualité et bénéfice, et pour

renforcer la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en milieu rural et urbain, avec une attention

particulière au renforcement de capacité des petits producteurs hommes et femmes et des groupes les plus

vulnérables surtout les femmes. Les secteurs visés jouent un rôle essentiel dans la nutrition et le bien-être humain,

et dans le développement économique en termes de contribution au PIB et de création d’emplois. Les interventions

dans ce domaine s’effectueront également en direction des petits exploitants et des exploitations familiales,

principaux bénéficiaires des actions de la FAO à Madagascar. Cela correspond à la priorité n°1 de la FAO pour

l’Afrique d‘accroître la productivité et la diversification de l’agriculture28 et cadre dans l’Objectif stratégique 2 de

rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables. Par ailleurs, Madagascar et l’Union

des Comores ont signé un accord conjoint sur des échanges techniques et commerciaux en élevage bovin dans une

optique gagnant-gagnant, et sollicite l’appui de la FAO pour formuler et mener à bien ce programme inter-Etat. Les

deux effets suivants sont visés :

Effet A.1 : Les politiques et stratégies sectorielles et intersectorielles de développement Agricole sont développées

par les départements ministériels et mises en œuvre par tous les acteurs pour l’amélioration de la sécurité

alimentaire

A moyen terme, l’objectif général est le renforcement des performances de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche

dans le but de les rendre plus compétitives, plus respectueuses de l’environnement et de contribuer davantage à la

sécurité alimentaire, avec une adresse particulière aux groupes vulnérables et aux femmes.

Les produits attendus sont :

Produit A.1.1 : Les capacités institutionnelles des départements de l’élevage et de l’agriculture pour la définition, la

formulation de politiques sectorielles axées sur l’amélioration des systèmes de production et des échanges

internationaux, et l’amélioration des gestions des filières conformément aux normes et protocoles internationales

sont renforcées.

28

PRIORITES REGIONALES DE LA FAO POUR L’AFRIQUE 2010-2015

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20

Produit A.1.2 : Les capacités de planification des départements techniques sont renforcées grâce à la réhabilitation

des statistiques agricoles et la mise en place de la plateforme CountryStat

Produit A.1.3 : Les capacités nationales en matière de promotion du partenariat stratégique et de l’approche

intersectorielle et multifonctionnelle en agriculture, élevage et forêt sont renforcées pour une amélioration durable

de la productivité agricole.

Effet A.2 : Les productions Agricoles sont intensifiées et diversifiées et assurent de manière durable la sécurité

alimentaire et nutritionnelle des populations notamment les vulnérables y compris les femmes.

L’objectif est de dynamiser durablement en générant du profit, les filières agricoles proches des petits producteurs

et productrices défavorisés par la promotion de l’amélioration systèmes de production en zone rurale, urbaine et

périurbaine. Les instruments de financement et les investissements servent à faciliter et à appuyer les producteurs

face aux exigences de l’adaptation au changement climatique et des marchés.

Produit A.2.1 : Les capacités techniques des départements en charge du secteur agricole et des organisations de

producteurs sont renforcées pour leur permettre de promouvoir des technologies et des pratiques de production

saines , performantes et durables en agriculture, élevage et pêche et prenant en compte l’aspect genre

Produit A.2.2 : Les organisations concernées et centres de services Agricoles sont appuyés pour la capitalisation ,

vulgarisation et communication des bonnes pratiques (résilientes) en agriculture, élevage , pêche et forêt face au

changement climatique avec attention particulière aux femmes et aux vulnérables, pour améliorer la sécurité

alimentaire et la nutrition.

Produit A.2.3 : Les capacités des organisations de producteurs et des communautés des groupes vulnérables, des

femmes et des jeunes sont renforcées leur permettant de développer des partenariats bénéfiques avec le secteur

privé pour améliorer leur bien-être social et économique

DOMAINE PRIORITAIRE B : « GOUVERNANCE ET GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES »

L’appui technique de la FAO vise à améliorer l’efficacité des actions de l’Etat et de tous les acteurs en matière de

gestion durable des ressources naturelles. En effet, les ressources naturelles (terres, eau, climat et ressources

génétiques sauvages pour l’alimentation et l’agriculture (animales, végétales, forêt et aquaculture)) et les services

qu’elles rendent sont essentiels pour la production vivrière, le développement rural et les moyens d’existence

durables. Les conflits et la concurrence pour l’accès à ces ressources et leur utilisation s’accentuent sous l’effet de la

croissance de la demande de denrées alimentaires, d’eau, de fibres et d’énergie. Ces problèmes sont exacerbés par

la corruption et la mauvaise gouvernance et sont aggravés par l’anticipation des conséquences du changement

climatique sur la production agricole, les conditions de végétation, la disponibilité de l’eau, la survenue de

phénomènes météorologiques extrêmes et autres et la volatilité des marchés mondiaux. La gestion durable des

ressources naturelles pour le bénéfice des générations actuelles et futures fait donc appel à des disciplines

techniques particulières consacrées aux aspects principaux des ressources naturelles et de leur gouvernance dans le

contexte du développement rural. L’effet visé est:

Effet B.1 : La gouvernance du secteur et la gestion durable des ressources naturelles (forêts, terres, pêche) sont

nettement améliorées dans un contexte d'adaptation au changement climatique tout en assurant une

considération et une participation renforcées des femmes.

L’objectif général consiste à renforcer les capacités des autorités malgaches à assainir et mettre aux normes

internationales l’environnement économiques et social de la gestion des ressources naturelles, afin d’assurer aux

populations un niveau et une qualité de vie satisfaisants et durables, et un climat d’investissement rassurant.

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21

Produit B.1.1 : Les capacités du département en charge des forêts à réviser, à formuler et à en mettre en œuvre: (i)

des codes forestiers, (ii) des Politiques forestières, des plans d’aménagement, REDD+ et des stratégies adéquates,

sont renforcées

Produit B.1.2 : Les capacités des institutions en charge des allocations stratégiques des terres pour l’agriculture,

l’élevage et les forêts et les espaces de croissance, par la promotion d’une approche et d’une méthodologie de

développement territorial participatives et négociées, sont renforcées

Produit B.1.3 : Le département technique concerné est appuyé pour la formulation de politiques, stratégies et plans

des pêches et aquaculture en harmonie avec le code de conduite pour une pêche responsable, et avec les traités

internationaux, pour une bonne gouvernance des ressources halieutiques.

Produit B.1.4 : Le département technique responsable de la mise en œuvre des Directives volontaires pour une

gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la

sécurité alimentaire nationale est appuyé, afin de permettre une gestion durable des terres par l’établissement d’un

aménagement coordonné et intégrateur du territoire (SNAT, SNOST) à l’usage de tous les secteurs sociaux et

économiques (publics et privés) y compris les grands investissements29, incluant le foncier et la gestion des déchets

(GIDDSTH, crédit Carbone), et à travers les espaces de croissance

Effet B.2 : La promotion et la diffusion des systèmes agricoles et alimentaires référencés, renforcés et améliorés

suivant le concept de développement durable sont soutenues

Produit B.2.1 : La gouvernance et les politiques de développement durable aux niveaux territorial et national sont

améliorées en permettant le partage et l’intégration des informations pour des analyses prospectives sur les

transformations du monde rural et leurs effets sur le développement durable des territoires en favorisant la

participation de tous les acteurs aux différentes étapes du dialogue politique et en contribuant au réseau de

l’Observatoire des Agricultures du Monde (initiative WAW).

DOMAINE PRIORITAIRE C : « RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE DES MOYENS DE SUBSISTANCE FACE AUX CRISES ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE »

Le but visé est de renforcer les capacités des acteurs, surtout des populations directement touchés et en particulier

les plus vulnérables, pour améliorer la résilience et asseoir des bases de défense pérennes tel qu’indiqué par

l’objectif stratégique 5 de la FAO « Améliorer la résilience des moyens de subsistance face à des menaces ou en

situation de crise ». La FAO, à travers le SA/RRC, a élaboré une approche intégrée de gestion des risques de

catastrophe qui vise à réduire la vulnérabilité des populations avant, pendant et après les catastrophes. Cette

approche encourage le développement des capacités pour la réduction des risques et l’amélioration de la résilience

des moyens d’existence. Elle permet aux populations sinistrées de se relever rapidement des dégâts et

bouleversements initiaux et de bénéficier à nouveau des interventions favorisant le développement durable, par la

promotion de technologies agricoles propres à prévenir et atténuer les effets négatifs des crises parmi les

populations les plus vulnérables, dans les endroits les plus exposés, tel que cela a été développé dans la partie Sud-

Est de la grande île. Un programme d’action intégrée en nutrition et alimentation financé par l’Union Européenne

concrétise la mise à l’échelle de l’approche.

29

DIRECTIVES VOLONTAIRES POUR UNE GOUVERNANCE RESPONSABLE DES REGIMES FONCIERS applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. FAO et CSA. Rome 2012

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L’invasion acridienne qui sévit actuellement sur la majeure partie de l’île, déclarée calamité publique, nécessite une

mobilisation de ressources humaines, matérielles et financières très importantes sur une période de trois ans. La

lutte antiacridienne est la priorité des priorités pour le secteur Agricole car la non-maîtrise de l’invasion au stade

actuel risque énormément de compromettre la prochaine récolte et les prochaines campagnes agricoles mais

également d’annihiler tous les efforts de relèvement entamés jusqu’ici et rendre les ménages encore plus

vulnérables. Il est aussi important de souligner qu’une fois la rémission atteint, le Gouvernement s’attachera à la

mise en place effective d’une institution nationale de veille, d’alerte, de prévention et de traitement efficace et

efficiente, et pourra s’appuyer sur les expertises de la FAO.

Madagascar est ainsi placé pour 2014-2015 dans l’Initiative Régionale pour l’Afrique « BUILDING RESILIENCE » avec

Zimbabwe et Mozambique.

Effet C.1 : les communautés et les ménages dans les zones à risques améliorent leur capacité de prévention et

d'atténuation face aux insécurités alimentaires et détérioration continue de leurs moyens de subsistance

engendrée par les chocs climatiques

Produit C.1.1 : Les prises en compte de la réduction des risques de catastrophes et la gestion des crises dans le

domaine de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire dans les cadres nationaux sont appuyées

Produit C.1.2 : Les capacités des communautés et des ménages sont renforcées pour l'application des bonnes

pratiques et des techniques innovantes issues de l'approche Sécurisation Alimentaire avec la RRC (SA/RRC) afin

d'améliorer leur résilience face à l'insécurité alimentaire post inondation/cyclone et ou sècheresse et dans le

contexte de variabilité climatique

Effet C.2 : Les situations de crises engendrées par les chocs climatiques (cyclone, inondation, sècheresse) et/ou par

les ravageurs et /ou par les maladies animales ainsi que les interventions correspondantes sont gérées

adéquatement

Produit C.2.1 : Des mécanismes d’évaluation post-catastrophe et de suivi / surveillance de la Sécurité Alimentaire,

de la vulnérabilité, de dangers épidémiologie sont renforcés pour mieux orienter des interventions à mener. (Réf OS

5.2)

Produit C.2.2 : Des relances agricoles post catastrophes, des relèvements et les transitions vers le développement

sont appuyés et coordonnés

Produit C.2.3 : Les acteurs internationaux et nationaux sont dotés de capacités et d’outils appropriés en matière de

prévention et de réponses à l'invasion acridienne et travaillent de façon coordonnée. (Réf OS 5.4.4)

4.2 COMMUNICATION ET VISIBILITE DU CPP

La Représentation de la FAO à Madagascar met au point une stratégie de communication et de visibilité assez

flexible qui se servira d’une gamme d’outils pour transmettre et diffuser ses messages clés à ses différents types de

publics cibles. L’objectif est de valoriser le travail (plateforme neutre de concertation stratégique et

d’échanges/partages de connaissances, assistance technique et mise à disposition d’expertises) de la Représentation

de la FAO à Madagascar décrit dans le CPP en termes de développement et d’amélioration de la résilience et de la

sécurité alimentaire et nutritionnelle et de faciliter la mobilisation de fonds et l’implication des acteurs partenaires

dans la mise en œuvre du CPP. Spécifiquement, il s’agira de : (i) Conforter les partenariats institutionnels pour

favoriser les dialogues ; (ii) Intensifier la large et massive diffusion des résultats des concertations et interventions de

la FAO ;( iii) Renforcer la visibilité de la FAO au niveau du terrain dans le cadre opérationnel.

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4.3 RÔLE DE LA FAO

Responsable de la réponse de l’Organisation aux priorités nationales dans le pays, le Représentant de la FAO s’est

chargé de créer un environnement favorable à la formulation du CPP et à son processus de mise en œuvre. Il a ,

depuis Novembre2012 , conduit le dialogue avec les représentants du gouvernement, les parties prenantes

nationales, les partenaires internationaux et les unités de la FAO pertinentes afin que i) l’appui de la FAO au pays

résulte d’un effort inclusif et coordonné de l’organisation, ii) l’assistance de la FAO au pays soit pertinente,

cohérente et ciblée, iii) la nature et la valeur des avantages comparatifs de la FAO soient mieux comprises, iv) les

rôles respectifs des partenaires dans la réalisation des objectifs de développement du pays fassent l’objet d’un

accord commun et coordonné, v) la mise en œuvre du programme de la FAO bénéficie d’un soutien financier

adéquat et iv) les synergies et les partenariats avec les parties prenantes nationales soient renforcés. En décembre

2013 et en Janvier 2014, la formulation du CPP a bénéficié d’un soutien de l’OSD qui a prodigué à toute l’équipe de la

Représentation de la FAO, une formation sur le CPP et le Cycle du Projet.

Par ailleurs les projets en cours (NTE 2014_2016) concourent à l’atteinte des résultats des trois domaines prioritaires

de ce CPP. Un Programme intégré « AINA » financé par l’UE à hauteur de $16.500.000, destiné aux populations du

Sud et du Sud-est vise une intensification durable de la production et une promotion de la nutrition, ainsi qu’une

amélioration de la résilience des populations vulnérables, par une harmonisation d’actions de plus de sept

organismes partenaires sur le terrain. La lutte antiacridienne, objet de participation de plusieurs PTF fait partie de la

priorité sur la résilience. Menée intensément sous la direction de la FAO, elle a pu collectée près de la moitié de ses

besoins financiers qui doivent être complétés pour arriver au stade de rémission en 2017 et pouvoir élaborer une

stratégie pérenne de veille et de lutte antiacridienne.

5. DISPOSITION DE MISE EN ŒUVRE DU CPP 2014_2019 5.1 ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ET ORGANISATIONNELS

Ce CPP couvre exceptionnellement trois biennium 2014_2015, 2016_2017, 2018_2019, afin de s’aligner avec le

nouvel UNDAF 2015_2019 en cours de finalisation. Il fera l’objet d’évaluation à mi-parcours et de réajustement si

nécessaire. La mise en œuvre des interventions du CPP est déjà en cours. Le traitement des requêtes d’assistance en

TCP et TCPf est en cours de réalisation par la FAOR, et s’aligne avec la vision du Gouvernement décrit dans le

PSAEP/CAADP ainsi que l’effet UNDAF intérimaire 2008_2015 et l’effet UNDAF 2015_2019 en cours.

Par le passé, la FAO a opéré séparément suivant l’approche « Programmes » et l’approche « Urgence » en répondant

par à-coup aux besoins du Gouvernement. A partir de ce CPP, tout en maintenant sa capacité de réponse immédiate,

son mode opératoire deviendra complètement intégré et contribuera ensemble et de manière coordonnée à

atteindre les objectifs stratégiques de l’Organisation et les résultats attendus du CPP.

5.2 RESPONSABILITES DES ACTEURS

La programmation par pays a pour but de répondre aux besoins prioritaires des pays par la mobilisation et

l’optimisation des capacités opérationnelles et des connaissances de toutes les unités de la FAO concernées, où

qu’elles se trouvent. Elle doit guider la planification stratégique de tous les produits et services de la FAO qui

appuient la réalisation des résultats escomptés au niveau des pays. Le CPP concerne donc toute l’organisation. Placé

sous la direction du représentant de la FAO, il est préparé en collaboration avec le gouvernement du pays concerné

ainsi qu’avec le soutien des bureaux décentralisés et du Siège, sur la base d’une répartition claire des rôles et des

responsabilités.

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La mise en œuvre du CPP de la FAO devra permettre, en outre, de renforcer le partenariat avec les institutions

Gouvernementales et Non Gouvernementales, les coopératives, les agences du SNU, les partenaires bilatéraux et

multilatéraux, le secteur privé, les Centres de recherches, la société civile, en particulier avec une implication accrue

des Collectivités décentralisées et des communautés à la base.

5.3 RESSOURCES NECESSAIRES

Un des objectifs du CPP est sa fonction d’outil de mobilisation de ressources financières. A cet égard, les ressources

financières requises seront mobilisées conjointement par la FAO et le Gouvernement qui mettront en œuvre une

stratégie commune de mobilisation de ressources axée sur un plaidoyer efficace auprès des donateurs traditionnels

et la recherche de nouveaux partenaires. L’accent sera mis sur une coopération renforcée avec les agences du SNU

et les coopérations bilatérales et multilatérales ainsi que les ONG et secteur privé nationaux et internationaux

intervenant à Madagascar.

Les ressources nécessaires à la réalisation de ce CPP 2014_2019 sont de $ 67.553.788 pour lesquels $ 50.910.109

sont des ressources existantes dont $ 2 116 000 sont apportées par la FAO dans le cadre des TCP et TCPF, et

$16.643.679 sont des ressources à mobiliser, principalement pour accompagner la lutte antiacridienne.

Un plan de mobilisation de ressources sera développé au début de l’implémentation du CPP.

6. SUIVI ET EVALUATION

Le suivi et évaluation (SE) constituera une partie intégrante de tous les programmes mis en œuvre par la FAO. Il

suivra les meilleures pratiques couramment utilisées par la FAO telles qu’indiquées dans le Guide de Suivi Evaluation

de la FAO et notamment au regard du nouvel environnement de l’aide publique au développement axée sur la

redevabilité tel que stipulé par le Mémorandum conjoint de Marrakech. Ce mémorandum préconise comme

principes de :

(i) centrer le dialogue sur les résultats à tous les stades du processus de développement, depuis la phase de

planification stratégique jusqu’à la mise en œuvre et à l’achèvement,

(ii) aligner les activités de programmation, de suivi et d’évaluation sur les résultats anticipés et convenus,

(iii) conserver un système de notification des résultats simple, présentant un bon rapport coût-efficacité et facile

à utiliser,

(iv) adopter une gestion axée sur, et non guidée par, les résultats,

(v) utiliser les informations disponibles pour alimenter les processus d’apprentissage par l’expérience et de prise

de décision en matière de gestion, de même que les systèmes de notification des données et de reddition de

comptes.

Ces principes favorisent l’obtention de meilleurs résultats se traduisant par des améliorations durables des

conditions de vie des populations pauvres, à travers la pratique d’une gestion axée sur les résultats.

Le plan de Suivi Evaluation élaboré dans les premiers mois de son implémentation et sera développé pour assurer la

redevabilité, la transparence, l’état d’avancement et les résultats attendus des effets et des produits du CPP. Le

système de suivi et évaluation devra : 1) Etablir un système de suivi des indicateurs ventilés par sexe ; 2) inclure une

évaluation des impacts de parité hommes-femmes (tant ceux positifs que négatifs) dans toutes les évaluations du

CPP ; 3) s’assurer que le point focal parité hommes-femmes des Ministères fasse partie du Groupe de gestion de

suivi et d’évaluation si un tel groupe est mis en place30.

30

Source: Intégration des questions de parité hommes-femmes dans le Cadre de Programmation par Pays : http://www.fao.org/docrep/013/i1913f/i1913f00.pdf.

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Le Gouvernement à travers les Départements ministériels concernés, le Comité de Pilotage du CPP et la FAO

assureront la responsabilité du suivi régulier et de l’évaluation du CPP, et se porteront garants de l’utilisation

efficiente des ressources du programme ainsi que de la reddition des comptes, de la transparence et de l’intégrité.

Les activités S&E du CPP doivent être vues comme la contribution de la FAO aux processus S&E UNDAF. Il sera donc

nécessaire si besoin de se coordonner avec l’équipe S&E de l’UNDAF pour éviter les duplications et pour garantir

l’harmonisation.

Les indicateurs formulés dans la matrice des résultats du CPP ainsi que les moyens de vérification des performances

seront utilisés pour mesurer les progrès dans la réalisation des résultats des effets et des produits des programmes

implémentés, et particulièrement avec le cycle de planification nationale et le cycle de programmation de l’UNDAF

ainsi que leur matrice des résultats et leur plan de suivi évaluation.

La FAO Madagascar est bénéficiaire du « Corporate Baseline Survey » ou CBS qui contribue totalement à ce SE.

En étroite collaboration avec l’équipe pays (FAO et gouvernement), l’Unité de suivi-évaluation de la FAOR élaborera

et mettra en œuvre un cadre de suivi-évaluation à partir de la matrice des résultats du CPP. Ce cadre de suivi-

évaluation permettra de collecter les informations et données nécessaires pour piloter efficacement et suivre l’état

d’avancement des activités prévues dans le CPP ainsi que l’atteinte des résultats fixés. Dans ce cadre seront relatés

en détail les différents indicateurs du CPP (définition, méthodes pour les mesurer et les collecter/suivre, les

responsables de collecte, etc.), le mécanisme de suivi régulier des activités et des réalisations et l’établissement des

rapports y afférents, et la façon de mener les différentes évaluations (baseline, endline, évaluations à mi-parcours,

etc.). Les données collectées lors de l’enquête de référence corporative (Corporate Baseline Survey) menée dans les

39 pays échantillonnés dont Madagascar seront exploitées pour alimenter le baseline du CPP. Les résultats des mises

à jour prévues au niveau de la FAO siège sur ces données seront également exploités. Les acquis lors de la mise en

œuvre du CPP seront par ailleurs documentés et capitalisés.

Le fait même que sa préparation a été conjointement dirigée par la FAO et le Gouvernement Malgache implique une

appropriation conjointe de son contenu, de sa conception et formulation jusqu’à sa mise en œuvre et son suivi-

évaluation. Un Comité de pilotage composé des Secrétaires Généraux des Ministères de l’Agriculture, de l’Elevage,

de la Pêche, des Environnement et Forêts, de l’Aménagement du Territoire a été mis en place pour garantir la

formulation du CPP suivant les normes exigées par sa formulation. Ce CPP qui reste tout de même flexible, doit

guider toutes les interventions attendues de la FAO pendant ses trois biennum d’exécution. Ainsi, en principe, toutes

les actions à mener doivent faire l’objet d’un accord préalable avec les départements ministériels concernés, et

répondant aux domaines d’interventions prioritaires convenus ensemble.

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ANNEXES ANNEXE 1. MATRICE DES PRIORITES Tableau 1 : Matrice des priorités

Priorités du CPP Madagascar 2014_2019

Priorités sectorielles pertinentes

-PSAEP 2014_2025 -PNAN -PNAT

-PNGRC

Domaines prioritaires de collaboration

FAO - Gouvernement (premier atelier de

validation)

Priorités et Initiatives Régionales de la

FAO_RAF Priorités sous

régionales de la FAO_SFS

Priorités pertinentes du PNUAD

A/UNDAF Intérimaire 2010_2014 &

B/UNDAF 2015_2019

PDDAA (CAADP) Objectifs stratégiques de la

FAO

Domaine prioritaire A: Intensification durable et profitable de la production agricole et à l’éducation/ promotion de la nutrition

1. Phase de relance

post-crise : 2014_2015

2. Phase intermédiaire

d’investissements/PNIA :

2016_2020

3. Phase de croisière

d’une croissance

économique agricole :

2020_2025 PSAEP OS2 Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes de productions compétitifs Indicateurs : • +35% de productivité • 20% de résultats des recherches, produits, diffusés et appliqués OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et

INTENSIFICATION DURABLE ET DIVERSIFICATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE RURALE ET URBAINE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE ACCRUE i) agriculture de conservation, agro écologie, agriculture et horticulture urbaines et périurbaines en vue d’une alimentation équilibrée, avec une attention particulière aux femmes et aux enfants; ii) élevage et ses filières connexes, santé publique vétérinaire, avec une attention particulière à la qualité sanitaire de l’élevage ; iii) pêche et ressources halieutiques soutenues et

Priorités Régionales 2014-2015

1. Productivité accrue et accès effectif aux marchés dans les systèmes agro-alimentaires

2. Réduction de la vulnérabilité aux menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle

3. Amélioration de la gestion et de la gouvernance pour une utilisation durable des ressources naturelles

FAO Regional initiative

1.Sustainable production intensification and commercialization through integrated management of agricultural landscapes

A/ Axe 2 : Protection des couches vulnérables et des populations à risque, y compris la gestion des catastrophes; Axe 4 : Soutien à l’économie en situation de transition Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire. Effet 3 : Les populations dans les zones ciblées ont un meilleur accès aux opportunités d’emplois productifs et décents, et d’auto-emplois.

Les quatre piliers du PDDAA sont:

OS 2 : Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables OS 4 : Favoriser la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires plus ouverts et plus

efficaces

Pilier 1: Étendre les superficies exploitées de façon durable; Ce pilier concerne la

gestion rationnelle et

conservation des

ressources naturelles.

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réduire les risques pour les vulnérables Indicateurs : • Couverture 100% des besoins alimentaire de base • Accroissement de 40% des revenus des exploitations familiales PNANII : 2. Sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables 4. Urgence, réhabilitation et développement pour la réduction de risque de la malnutrition 5. Coordination et amélioration de l’environnement favorable au développement du

durables, avec une attention particulière aux approches écosystémiques ; iv) renforcement du rôle des Centres de Services Agricoles CSA (initiative régionale Afrique),partenariat et participation du secteur privé à l’endroit des petits producteurs , des Organisations de Producteurs et des ONGs, et promotion de l’emploi agricole et non agricole/travail décent, v) renforcement des Statistiques Agricoles, des observatoires Agricoles, et diffusion des supports de formation et d’informations : bibliothèque virtuelle de

2.Resilient Livelihoods in Africa 3.Renewed Partnership for a Unified Approach to End Hunger in Africa by 2025 under the Framework the Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP) FAO-SFS 2010-2015

a) Appui à une amélioration accélérée de la production et à l'apport de valeur ajoutée,

b) Appui à la gestion

des ressources naturelles, c) Promotion de

l'investissement des secteurs public et privé

B/ Axe 1 : Accès aux opportunités de revenus et d’emplois grâce à une croissance économique inclusive Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une croissance inclusive et équitable pour un

développement durable

Pilier 2: Améliorer les infrastructures rurales et les capacités commerciales pour faciliter l'accès au marché;

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secteur nutrition 6. Préservation des espaces agricoles urbains/périurbains

la FAO, Observatoire des Agricultures du Monde, SISAV, SMB-DR... vi) intégration de l’éducation nutritionnelle dans tous projets Agricoles en réponse au renforcement de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes les plus vulnérables en milieux rural et urbain y inclus les

femmes et les enfants

dans l'agriculture et le développement rural,

d) Promotion des

stratégies intra régionales pour l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition; Domaines

transversaux: renforcement des capacités, appui à l'élaboration des politiques et plaidoyer, information et gestion des connaissances et contribution aux questions mondiales Madagascar _ Mozambique _ Zimbabwe N°2 RAF Initiative Régionale 2014_2015 « Building Resilience »

Pilier 3:Améliorer l'approvisionnement alimentaire et faire reculer la faim; Ce pilier vise la sécurité

alimentaire à

proprement parler. Il

traite ainsi de la

problématique de

l’insuffisance

alimentaire qui touche

nos pays, aussi bien du

point de vue qualitatif

que quantitatif et

comment l’amélioration

des pratiques de

production peut aider à

y remédier.

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Pilier 4: Recherche agricole, diffusion et adoption des technologies Ce pilier en appelle à la

mise en place de

systèmes de recherche

et innovation

technologique adaptés

à nos contextes

nationaux respectifs.

Domaine prioritaire B: Gouvernance et gestion durable des ressources naturelles

PSAEP OS1 Etendre et durabiliser les espaces/zones de production et d’exploitation des ressources Indicateurs : • +2 million ha de zone d’investissement promu avec le privé • 100% filières prioritaires pêches sous plan d’aménagement concerté OS5 Améliorer la gouvernance des institutions et renforcer la capacitation des acteurs

PROMOTION DE LA GOUVERNANCE ET DE LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES POUR DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS (en zone rurale, en zone vulnérable, en zone urbaine et périurbaine) PAR UNE UTILISATION JUDICIEUSE DES CONNAISSANCES ET DES SAVOIRS i) gestion durable forestière et environnementale par renforcement de la législation (code forestier et révision de la politique

OS 2 : Rendre l’agriculture, la pêche et la foresterie plus durables et plus productives

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- 5 -

Indicateurs : • Ratio de déconcentration de 15% central / 85% régional en effectif • 100% autonomie financière des principales organisations de producteurs PNAT -Gouvernance responsable des régimes fonciers (terres, pêches, forêts in contexte sécurité alimentaire nationale).CSA/FAO

forestière), des capacités d’évaluation et de certification afin d’asseoir une bonne gouvernance forestière et environnementale ; ii) gestion durable des terres par l’établissement d’un aménagement coordonné et intégrateur du territoire à l’usage de tous les secteurs sociaux et économiques (publics et privés) y compris les grands investissements, incluant le foncier et la gestion des déchets iii) gouvernance des ressources halieutiques, vi) FAO tribune neutre : Plaidoyer et communication, Dialogue et négociation…

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- 6 -

Domaine prioritaire C: Renforcement de la résilience des moyens de subsistance face aux crises et au changement climatique

PSAEP OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour les vulnérables Indicateurs : • Couverture 100% des besoins alimentaire de base • Accroissement de 40% des revenus des exploitations familiales PNGRC : procédures intégrées et globales prévoyant des mesures de prévention, d’alerte, de préparation, de gestion, de secours, de rétablissement, de reconstitution et de développement.

RENFORCEMENT DES CAPACITES ET DES STRATEGIES DE GRC&RRC incluant la lutte antiacridienne et l’adaptation/atténuation aux changements climatiques, afin que les aides au développement qui visent à réduire le risque de catastrophes (y compris les invasions acridiennes) et les aides d’urgence soient orientées vers le développement afin d’obtenir des améliorations durables i) lutte antiacridienne, épidémio-surveillance des maladies animales, surveillance phytosanitaire, ii) rétablissement, reconstitution et développement après cyclones, sécheresses, inondations, ii) adaptation/atténuation au changement climatique, relèvement après-crise… iv) analyse, identification, veille stratégique, système d’alerte rapide, évaluation, communication…

OS 5 Améliorer la résilience des moyens d’existence face à des menaces ou en situation de crise

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- 7 -

ANNEXE 2. MATRICE DES RESULTATS Partie A Tableau 2 : Matrice des résultats / Partie A

CPP PRIORITE A: INTENSIFICATION DURABLE ET PROFITABLE DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET A L’EDUCATION/ PROMOTION DE LA NUTRITION

FAO OBJECTIFS STRATEGIQUES : SO1 : Contribuer à l’élimination de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition

SO2 : Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables

SO4 : Veiller à la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires plus ouverts et plus efficaces aux niveaux local, national et international

FAO_RAF PRIORITE 1. Productivité accrue et accès effectif aux marchés dans les systèmes agro-alimentaires

FAO_SFS 2010_2015. a) Appui à une amélioration accélérée de la production et à l'apport de valeur ajoutée,

CPP Résultats Indicateurs Données de référence Objectifs Moyens et sources de

vérification Hypothèses/ Risques

EFFET A.1 : Les politiques et

stratégies sectorielles et

intersectorielles de

développement Agricole

sont développées par les

départements ministériels

et mises en œuvre par tous

les acteurs pour

l’amélioration de la

sécurité alimentaire

[Réf.SO1.1][Réf.SO2.1][Réf.

SO2.4][Réf.SO 4.2]

Degré d’implication des partenaires

dans l’élaboration d’une stratégie

sectorielle et intersectorielles de

développement Agricole

Zéro Stratégies élaborées

conjointement par les

différents partenaires

Rapport des Ministères sectoriels

concernés

H/Existence d’une Politique Générale

de l’Etat consolidée en matière de

Développement Agricole

R/ Instabilité politique et conflits et

insécurité

Produit A.1.1 : les

capacités institutionnelles

du pays en matière de

formulation, mise en

œuvre et suivi et

évaluation des

programmes

d’investissement Agricoles

dans le cadre du processus

PDDAA sont renforcées

[Réf. SO1.1.1]

-Existence d’un plan national

d’investissement suivant le PDDAA

(TCPf 1)

Zéro Le PNIA est élaboré d’ici

2015

Document PNIA disponible en

2015

H/Volonté politique des ministères

sectoriels à travailler de concert et à

participer activement au processus

PDDAA.

R/ Les Ministères sectoriels optent

pour un chacun pour soi à travers

leurs actions

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- 8 -

Produit A.1.2 : Les

capacités de planification

des départements

techniques sont renforcées

grâce à la réhabilitation

des statistiques agricoles

et la mise en place de la

plateforme CountryStat

[Ref. SO2.4.1]

-Nombre de techniciens formés

-Existence du portail statistique

agricole à Madagascar

(TCPf 1)

Zéro

Zéro

-15 techniciens formés d’ici

2017

-1 Plateforme CountryStat est

fonctionnelle d’ici 2017

-1 document de projet

formulé en 2015

Rapport du Ministère et de la

FAO

H/ Ressources humaines et

financières disponibles

Produit A.1.3 : Les

capacités nationales en

matière de promotion du

partenariat stratégique et

de l’approche

intersectorielle et

multifonctionnelle en

agriculture, élevage et

forêt sont renforcées pour

une amélioration durable

de la productivité agricole

[Réf.SO4.1.4]

-Existence d’initiatives de partenariat

stratégiques et d’approche

intersectorielles

(MUFN) (TCPf 1)

Zéro 1 Document de stratégie de

partenariat stratégique et

d’approche intersectorielle

élaboré d’ici 2015

Rapports des Ministères et de la

FAO

Effet A.2 : Les productions

Agricoles sont intensifiées

et diversifiées et assurent

de manière durable la

sécurité alimentaire et

nutritionnelle des

populations notamment

les vulnérables y compris

les femmes. [Réf.SO2.1]

-Durée d’insécurité alimentaire

saisonnière

- Proportion de population sous-

alimentée

- Types d’intensifications et de

diversifications Agricoles mises en

œuvre

-5 mois dans les zones

d’intervention du

Sud_Sud-est

-33% de population

sous-alimentée

-N/D

-3 mois dans les zones

d’intervention du Sud_Sud-

est d’ici 2019

-27% de population sous-

alimentée d’ici 2019

-divers types

d’intensifications et de

diversifications respectueux

des zones agroécologiques

FAO_STAT

FAO_STAT

Rapport d’activités

H/Volonté politique du

gouvernement et disponibilité de

ressources humaines et financières

R/ Instabilité politique et conflits et

insécurité

Produit A.2.1 : Les

capacités techniques des

départements en charge

du secteur agricole et des

organisations de

producteurs sont

renforcées pour leur

-Nombre de départements

techniques renforcés en matière de

technologies et de pratiques de

production saines

N/D -Cinq départements

techniques renforcés d’ici

2019

Rapports d’activités des

Ministères et de la FAO

Rapport de formation

H/ Les intrants requis dans les projets

sont disponibles sur le marché

national.

H/Les autres partenaires mettant en

œuvre des projets d’envergure

similaires ou complémentaires sont

disposés à collaborer pour trouver

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- 9 -

permettre de promouvoir

des technologies et des

pratiques de production

saines , performantes et

durables en agriculture,

élevage et pêche et

prenant en compte l’aspect

genre [Réf.SO2.1.1]

-Nombre de Laboratoires d’épidémio

surveillance en santé vétérinaire

renforcés (TCPf 1_TCP 2)

-Nombre de techniciens formés

6 laboratoires

régionaux non

fonctionnels, non

opérationnels

-6 Laboratoires régionaux

d’ici 2017

-18 techniciens formés

une synergie et une stratégie de

coordination

-Nombre d’organisations de

producteurs/éleveurs renforcées

(MAG/PNUD 1)

N/D -22 organisations de

producteurs renforcées d’ici

2019 dans les zones

d’interventions

FAO/PNUD/ONUDI

- Existence d'un Centre d'appui

technique au développement de

l'élevage des petits ruminants

Zéro 1 Centre d’appui technique

dans la Région de DIANA

Produit A.2.2 : Les

organisations concernées

et centres de services

Agricoles sont appuyés

pour la capitalisation ,

vulgarisation et

communication des bonnes

pratiques (résilientes) en

agriculture, élevage ,

pêche et forêt face au

changement climatique

avec attention particulière

aux femmes et aux

vulnérables, pour

améliorer la sécurité

alimentaire et la nutrition.

(Réf.SO2.1.2]

-Nombre d’organisations appuyées à

travers les CSA renforcés

-Nombre d’associations de femmes

appuyés en matière d’éducations

alimentaire et nutritionnelle

- Proportion de ménages qui

adoptent au moins une innovation

culturale pour l’augmentation et la

diversification de la production

agricole

-Diminution dans les pertes de

stockage

-Proportion des ménages qui ont des

stocks de vivres au début de la

période soudure (AINA)

N/D -Tous les CSA sont renforcés

et appuyés au moins 10

groupements en maitrise

d’ouvrage Agricole d’ici 2019

-22 associations de femmes

appuyées d’ici 2019 dans les

zones d’intervention

FAO/PAM/FIDA

Rapports d’activités des CSA et

de la FAO

Rapports d’enquête de référence,

d’évaluation à mi-parcours et

d’évaluation finale.

H/ Les services de base existants

dans les zones ciblées par les

activités relatives à la nutrition

continuent à être opérationnels

H/ Les intrants requis dans les projets

sont disponibles sur le marché

national

Des cyclones de catégorie élevée (≥3)

ne se succèdent pas au rythme

causant des dommages entravant la

mise en œuvre des projets.

H/ Les autres partenaires mettant en

œuvre des projets d’envergure

similaires ou complémentaires sont

disposés à collaborer pour trouver

une synergie et une stratégie de

coordination

R/ Le niveau de sécurité dans les

zones d’intervention ne permet pas

le déploiement des activités et la

circulation des biens et des

personnes

Produit A.2.3 : Les -Nombre d’organismes de gestion et Zéro - 8 organisations dans les -Rapports d’activités H/ Environnement politique et

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- 10 -

capacités des

organisations de

producteurs et des

communautés des groupes

vulnérables, des femmes et

des jeunes sont renforcées

leur permettant de

développer des

partenariats bénéfiques

avec le secteur privé pour

améliorer leur bien-être

social et économique

[Réf.SO2.1.3.]

de réseaux renforcés en capacités

organisationnelles et institutionnelles

pour des partenariats gagnants avec

le secteur privé.

-Proportion de groupements de

femmes formés à des partenariats

gagnants avec le secteur privé

zones d’interventions

FAO/PNUD d’ici 2019

-Rapports d’enquêtes statistiques

économique favorable aux

investissements privés du secteur

agricole

UNDAF 2010_2014. Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire.

Effet 3 : Les populations dans les zones ciblées ont un meilleur accès aux opportunités d’emplois productifs et décents, et d’auto-emplois.

UNDAF 2015_2019 Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une

croissance inclusive et équitable pour un développement durable

Interventions clés N° 3 : Renforcer la sécurité alimentaire et l’éducation nutritionnelle (Lead FAO)

FAO Résultante de l’Organisation (Organizational Outcome):

SO1.1 : Les Etats membres et leurs partenaires de développement prennent des engagements politiques explicites sous la forme de politique, de programmes et de cadres juridiques visant à éliminer la faim,

l’insécurité alimentaire et la malnutrition, et y consacrent les ressources nécessaires.

SO2.1 : Les producteurs et les gestionnaires de ressources naturelles adoptent des pratiques de nature à intensifier et à améliorer durablement l’apport de biens et de services dans les systèmes de

production du secteur agricole.

SO2.4 : Les parties intéressées prennent des décisions fondées sur des preuves factuelles en ce qui concerne la planification et la gestion du secteur agricole et des ressources naturelles à l’appui de la

transition vers des systèmes de production agricole durable grâce au suivi, aux statistiques, à l’évaluation et à l’analyse.

SO4.1 : Des accords, des normes et des mécanismes internationaux favorisant des échanges et des marchés plus ouverts et plus efficaces sont formulés et mis en œuvre par les pays

Effet Pays : PSAEP OS2 : Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes de productions compétitifs

PSAEP OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour les vulnérables

CPP PRIORITE B: GOUVERNANCE ET GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES

FAO OBJECTIFS STRATEGIQUES : SO2 : Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables

FAO_RAF PRIORITE 3. Amélioration de la gestion et de la gouvernance pour une utilisation durable des ressources naturelles

FAO_SFS 2010_2015. b) Appui à la gestion des ressources naturelles,

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- 11 -

CPP Résultats Indicateurs Données de référence Objectifs Moyens et sources de

vérification

Hypothèses/ Risques

EFFET B.1 : La gouvernance

du secteur et la gestion

durable des ressources

naturelles (forêts, terres,

pêche) sont nettement

améliorées dans un

contexte d'adaptation au

changement climatique

tout en assurant une

considération et une

participation renforcées

des femmes.

[Réf.SO2.2]

-Plateforme consultative de GDRN

en place et opérationnelle

-Proportion de femmes parmi les

décideurs au sein de la plateforme

-Une Plateforme très

spécialisée , l’Alliance

Voahary Gasy (AVG)

- 2%

-Plateforme consultative

GDRN constituée d’ici 2019

-8% d’ici 2019

-Perception des retombées socio-

économiques par les

communautés locales

-Rapports sur Mobilisation des

parties prenantes

H/ Implication des principaux

groupes sociaux intéressés dans

l’élaboration et la mise en œuvre des

politiques de gouvernance forestière

et environnementale, des terres, des

eaux, des RPGAA

R/ Instabilité politique, conflits et

insécurité

Produit B.1.1 : Les

capacités du département

en charge des forêts à

réviser, à formuler et à en

mettre en œuvre: (i) des

codes forestiers, (ii) des

Politiques forestières, des

plans d’aménagement,

REDD+ et des stratégies

adéquates, sont renforcées

[Réf.SO 2.2.3]

-Existence des Codes forestiers

validés intégrant tous les lois et les

règlements forestiers selon les

chartes internationales mise à jour

-Plusieurs textes

règlementaires divisés

par domaine d’action et

sans prise en compte

des principes

environnementaux

-Code forestier disponible

d’ici 2015

- Documents révisés et validés

H/Volonté politique et engagement

réel du gouvernement

R/ Exclusion et non- participation de

toutes les parties prenantes

- Existence d’une Politique forestière

révisé et validé par les parties

prenantes

-POLFOR datant de

1997 non mise à jour

-POLFOR révisée, mise à jour

et validée d’ici 2015

- Document révisé et validé

disponible

-Existence d’un REDD+ stratégie

élaboré (ou mis à jour) avec l’appui

de la FAO et validé avec les parties

prenantes

Zéro 1 -Document de stratégie REDD+

disponible

- Nombre des techniciens formés

capable d’élaborer des plans

d’aménagement forestier

Zéro Au moins 2 techniciens par

Région soit 44 d’ici 2017

Rapport de formation

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- 12 -

Produit B.1.2 : Les

capacités des institutions

en charge des allocations

stratégiques des terres

pour l’agriculture,

l’élevage et les forêts et les

espaces de croissance, par

la promotion d’une

approche et d’une

méthodologie de

développement territorial

participatives et négociées,

sont renforcées

[Réf.SO2.2.2]

- Nombre de plans d’aménagement

validés et opérationnels (selon les

localités : Région, district, commune),

élaborés et/ou mis à jour

Zéro

-Trois plans d’aménagement

validés et opérationnels d’ici

2019 (1 Région_1 District_ 1

Commune)

-Plans d’aménagements

disponibles

H/ Ressources humaines et

financières disponibles

R/ Conflit entre le pâturage

l’exploitation forestière et les terres

agricoles.

- Nombre de localités (régions,

districts) ayant suivi le plan

d’aménagement orienté espace de

croissance

Zéro -Trois localités-pilotes d’ici

2019 (1 Région_1 District_ 1

Commune)

-Rapports d’activités des

Ministères et de la FAO

Produit B.1.3 : Le

département technique

concerné est appuyé pour

la formulation de

politiques, stratégies et

plans des pêches et

aquaculture en harmonie

avec le code de conduite

pour une pêche

responsable, et avec les

traités internationaux,

pour une bonne

gouvernance des

ressources halieutiques.

[Réf.SO2.2.2]

- Nombre de politiques, stratégies et

plan d’action de pêches et

aquaculture élaborées en harmonie

avec les traités internationaux

Orientations

stratégiques existantes

mais non conformes

aux standards

internationaux

-Trois documents élaborés

d’ici 2019 (politique,

stratégie, et plan d’action)

-Acte de la Politique et de la

stratégie éditée

-Acte du Plan directeur édité

H/ Volonté politique du Ministère en

charge des pêches

H/ ressources humaines et

Financières disponibles

R/ Conflits d’intérêts entre

opérateurs et administration

- La politique et le plan d’action des

pêches et aquaculture élaborées

intègrent une analyse de la parité

hommes-femmes et des mesures

ciblant précisément les femmes

rurales

Zéro -Analyse de la parité

hommes-femmes, surtout

rurale, bien distincte dans les

documents

-Rapports et documents

disponibles

- Nombre de plans d’aménagement

de pêcheries élaborés

Zéro Au moins un plan par Régions

à vocation des pêches

Acte des plans d’aménagement

édité

Produit B.1.4 : Le

département technique

responsable de la mise en

œuvre des Directives

volontaires pour une

gouvernance responsable

des régimes fonciers

applicables aux terres, aux

pêches et aux forêts dans

-Existence d’un mécanisme de mise

en œuvre des directives volontaires

sur les fonciers

Zéro Un mécanisme est disponible

d’ici 2019

Acte de mise en œuvre des

Directives Volontaires pour une

gouvernance responsable des

régimes fonciers

Page 47: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 13 -

le contexte de la sécurité

alimentaire nationale est

appuyé [Réf.SO2.2.2]

EFFET B.2 : La promotion et

la diffusion des systèmes

agricoles et alimentaires

référencés, renforcés et

améliorés suivant le

concept de développement

durable sont soutenues

[Réf.SO2.3]

-Existence de système de suivi des

transformations agricoles aux

différents niveaux de gouvernance

pour accompagner le pilotage et la

mise en oeuvre des programmes de

développement.

Zéro Un système efficace,

coordonné et effective

Rapport de mise en place H/Volonté politique du

gouvernement et disponibilité de

ressources humaines et financières

R/ Instabilité politique et conflits et

insécurité

R/ Participation insuffisante ou nulle

des bénéficiaires

R/ Risque d’exclusion des plus

vulnérables des bénéficiaires du

projet

R/ Exclusion des femmes dans la

participation

Produit B.2.1 : La

gouvernance et les

politiques de

développement durable

aux niveaux territorial et

national sont améliorées

en permettant le partage

et l’intégration des

informations pour des

analyses prospectives sur

les transformations du

monde rural et leurs effets

sur le développement

durable des territoires en

favorisant la participation

de tous les acteurs aux

différentes étapes du

dialogue politique et en

contribuant au réseau de

l’Observatoire des

Agricultures du Monde

(initiative WAW).

[Réf.SO2.3.1]

-Nombre d’observatoires pilotes

opérationnels pour le partage,

l’intégration et une meilleure

valorisation des informations sur le

développement rural des territoires

Zéro Trois observatoires d’ici 2017 Rapports de réalisation

-Nombre d’organisations de

la société civile (OSC), et en

particulier des organisations

paysannes, dans les

plateformes/observatoires pilotes

Zéro Au moins 2 de chaque par

site soit 12 d’ici 2017

(2x2x3)

Rapport de réalisations

-Production d’analyses sur les

transformations du monde rural vis-

à-vis des enjeux de développement

durable et mise en débat des

priorités territoriales de

développement rural.

Zéro Au moins 1 dossier d’analyse

par site disponible d’ici 2017

-Rapport d’analyses

-Rapport d’atelier

-informations et analyses partagées

au sein du réseau de l’Observatoire

des Agricultures du Monde (WAW

/OAM) selon la méthodologie

proposée pour la production

d’analyses comparatives au

niveau global.

Zéro Partage des dossiers

d’analyses au sein du réseau

OAM

Rapports d’activités

Rapports du Réseau OAM

-Nombre de leçons apprises avec la

mise en oeuvre du projet capitalisées

pour permettre l’extension à d’autres

zones

Zéro Les leçons apprises sont

compilées et partagées

Rapports d’activités

Page 48: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 14 -

UNDAF 2010_2014. Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire.

Effet 3 : Les populations dans les zones ciblées ont un meilleur accès aux opportunités d’emplois productifs et décents, et d’auto-emplois.

UNDAF 2015_2019 Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une

croissance inclusive et équitable pour un développement durable

Interventions clés N° 3 : Renforcer la sécurité alimentaire et l’éducation nutritionnelle (Lead FAO)

FAO Résultante de l’Organisation (Organizational Outcome):

SO2.2 : Dans les Etats membres, les parties prenantes renforcent le cadre de gouvernance_ à savoir l’ensemble des politiques, lois, cadres de gestion et institutions nécessaires pour aider les producteurs et

les gestionnaires de ressources_ pendant la phase de transition vers des systèmes de production durables.

SO2.3 : Les parties prenantes élaborent, adoptent et mettent en place des mécanismes internationaux de gouvernance et des instruments connexes destinés aux systèmes de production durables du secteur

agricole.

CPP PRIORITE C: RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE DES MOYENS DE SUBSISTANCE FACE AUX CRISES ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

FAO OBJECTIFS STRATEGIQUES : SO5 : Améliorer la résilience des moyens d’existence face à des menaces ou en situation de crise

FAO_RAF INITIATIVE 2: Resilient Livelihoods in Africa

FAO_RAF PRIORITE : 2. Réduction de la vulnérabilité aux menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle

CPP Résultats Indicateurs Données de référence Objectifs Moyens et sources de

vérification

Hypothèses/ Risques

EFFET C.1 : les

communautés et les

ménages dans les zones à

risques améliorent leur

capacité de prévention et

d'atténuation face aux

insécurités alimentaires et

détérioration continue de

leurs moyens de

subsistance engendrée par

les chocs climatiques

[Réf.SO 5.3]

-% de communautés et de ménages

résilients dans les zones à risques

+33% vivant sous le

seuil de vulnérabilité

30% d’ici 2019 Enquêtes statistiques H/ Disponibilité des ressources

financières et humaines

R/ Exclusion et non- participation de

toutes les parties prenantes

Page 49: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 15 -

Produit C.1.1 : Les prises en

compte de la réduction des

risques de catastrophes et

la gestion des crises dans

le domaine de l’Agriculture

et de la sécurité

alimentaire dans les cadres

nationaux sont appuyées

[Réf.SO 5.3.2]

-La partie sécurité alimentaire de

PSAEP prend en compte l’approche

RRC pour les zones à risques

OS 3 PSAEP mais non

explicite

1 prise en compte clairement

définie d’ici 2018

Rapport du PSAEP H/Volonté politique et engagement

réel du gouvernement et des

départements concernés

R/ Exclusion et non- participation de

toutes les parties prenantes

- Le SNGRC mis à jour inclut

explicitement les secteurs

d’agriculture et de la sécurité

alimentaire

Zéro 1 prise en compte d’ici 2019 Acte révisé de la SNGRC

- les plans de contingence annuels

pour la sécurité alimentaire sont mis

à jour

Zéro Plans de contingences

annuels régulièrement mis à

jour d’ici 2019

Rapports de réalisation

Produit C.1.2 : Les

capacités des

communautés et des

ménages sont renforcées

pour l'application des

bonnes pratiques et des

techniques innovantes

issues de l'approche

Sécurisation Alimentaire

avec la RRC (SA/RRC) afin

d'améliorer leur résilience

face à l'insécurité

alimentaire post

inondation/cyclone et ou

sècheresse et dans le

contexte de variabilité

climatique

[Réf.SO 5.3.1]

% ménages résilients avec

l’application des pratiques SA/RRC

dans les zones d’intervention

5% des ménages dans

zones-pilote de la FAO

2008_2011

7% d’ici 2019 Rapports d’évaluation des

réalisations

H/ Ressources humaines et

financières disponibles

R/ Conditions climatiques et

météorologiques extrêmement

bouleversées

EFFET C.2 : Les situations

de crises engendrées par

les chocs climatiques

(cyclone, inondation,

sècheresse) et/ou par les

-Existence de stratégie efficace de

réponses aux crises

SNGRC Plans d’actions efficaces et

éprouvés d’ici 2019

Rapport du Gouvernement H/Volonté politique et engagement

réel du gouvernement et des

départements concernés

R/ Exclusion et non- participation de

Page 50: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 16 -

ravageurs et /ou par les

maladies animales ainsi

que les interventions

correspondantes sont

gérées adéquatement

[Réf.SO2.3]

toutes les parties prenantes

Produit C.2.1 : Des

mécanismes d’évaluation

post-catastrophe et de

suivi / surveillance de la

Sécurité Alimentaire, de la

vulnérabilité, de dangers

épidémiologie sont

renforcés pour mieux

orienter des interventions

à mener. (réf OS 5.2 )

-Existence de systèmes

d’information couvrant plusieurs

zones à risque (SISAV, IPC)

-Nombre de rapports d’évaluation

conjointe de récolte et de la sécurité

alimentaire

-Nombre de rapports d'évaluations

post-catastrophes

-Nombre de réseaux d'épidémio-

surveillances des maladies animales

renforcés

Région Sud-est

uniquement

Peu

Sur requête

Gouvernement

-Les systèmes d’information

existants restent fonctionnels

et couvrent plusieurs zones à

risque (SISAV, IPC)

-Les rapports d’évaluation

conjointe de récolte et de la

sécurité alimentaire sont

disponibles

-Les rapports d'évaluations

post-catastrophes sont

disponibles

-Au moins 50% des réseaux

d'épidémio--surveillances des

maladies animales sont

renforcés

Rapport CFSAM H/ Ressources financières et

humaines disponibles

Produit C.2.2 : Des relances

agricoles post catastrophes

, des relèvements et les

transitions vers le

développement sont

appuyés et coordonnés

[Réf.SO 5.

-% des populations affectées

bénéficiant des relances agricoles

mises en œuvre en temps utile

-Les mécanismes de coordination de

gestion de réponses appuyés par la

FAO sont fonctionnels (clusters

SAMS)

N/D -Augmentation des % de

bénéficiaires

-Mécanismes de coordination

fonctionnels et éprouvés

Rapports de réalisations H/ Les Fonds requis pour mener des

activités de réponse sont disponibles.

H/Les acteurs sont disposés à

travailler de manière coordonnée.

R/ Insécurité et mauvaises conditions

climatiques

Produit C.2.3 : Les acteurs

internationaux et

nationaux sont dotés de

capacités et d’outils

appropriés en matière de

prévention et de réponses

à l'invasion acridienne et

travaillent de façon

-% de superficies infestées par les

criquets traitées

- Existence de mécanismes de

coordination de lutte contre les

criquets

- Existence de systèmes de

0%

Zéro

Zéro

90%

1

1

Rapports d’avancement de lutte

antiacridienne (LAA)

Rapport de réalisation

Bulletins d’information diffusés

H/ Les Fonds requis pour mener des

activités de réponse sont disponibles.

H/Les acteurs sont disposés à

travailler de manière coordonnée.

R/ Insécurité et mauvaises conditions

climatiques

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- 17 -

coordonnée.

[réf SO 5.4.2]

surveillance ou d’alerte sur

l’évolution et les impacts des criquets

sur la situation des ravageurs

UNDAF 2010_2014. Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire.

UNDAF 2015_2019 Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une

croissance inclusive et équitable pour un développement durable

Interventions clés N° 3 : Renforcer la sécurité alimentaire et l’éducation nutritionnelle (Lead FAO)

FAO Résultante de l’Organisation (Organizational Outcome):

SO2.2 : Dans les Etats membres, les parties prenantes renforcent le cadre de gouvernance_ à savoir l’ensemble des politiques, lois, cadres de gestion et institutions nécessaires pour aider les producteurs et

les gestionnaires de ressources_ pendant la phase de transition vers des systèmes de production durables.

SO2.3 : Les parties prenantes élaborent, adoptent et mettent en place des mécanismes internationaux de gouvernance et des instruments connexes destinés aux systèmes de production durables du secteur

agricole.

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- 18 -

ANNEXE 3. MATRICE DES RESULTATS. PARTIE B Tableau 3 : Matrice des résultats / Partie B

Résultats du CPP Besoins indicatifs en ressources (US$) Partenaires de mise en œuvre Partenaires de

ressources Estimation des

ressources

totales requises

Financement

existant

Objectif de

mobilisation de

ressources (écart)

Nationaux Internationaux

DOMAINE PRIORITAIRE A: Intensification

durable et profitable de la production

agricole et a l’éducation/ promotion de

la nutrition

20 017 788 20 017 788 0 MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO, PNUD, FAO, PNUD, UE,

Effet A.1: Les politiques et stratégies

sectorielles et intersectorielles de

développement Agricole sont

développées par les départements

ministériels et mises en œuvre par tous

les acteurs pour l’amélioration de la

sécurité alimentaire

150 000 150 000 0 MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO, PNUD, FAO,

Produit A.1.1: les capacités

institutionnelles du pays en matière de

formulation, mise en œuvre et suivi et

évaluation des programmes

d’investissement Agricoles dans le cadre

du processus PDDAA sont renforcées

(projets)

55 000 55 000 0 MINAGRI et EP FAO FAO

Produit A1.2: Les capacités de

planification des départements

techniques sont renforcées grâce à la

réhabilitation des statistiques agricoles et

la mise en place de la plateforme

CountryStat

55 000 55 000 0 MINAGRI FAO FAO

Produit A.1.3: Les capacités nationales en 40 000 40 000 0 MINAGRI, FAO FAO

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- 19 -

matière de promotion du partenariat

stratégique et de l’approche

intersectorielle et multifonctionnelle en

agriculture, élevage et forêt sont

renforcées pour une amélioration

durable de la productivité agricole

CTD,OSC

Effet A.2 : Les productions Agricoles sont

intensifiées et diversifiées et assurent de

manière durable la sécurité alimentaire

et nutritionnelle des populations

notamment les vulnérables y compris les

femmes

19 867 788 19 867 788 0 MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO, PNUD, UE,

Produit A.2.1 : : Les capacités techniques

des départements en charge du secteur

agricole et des organisations de

producteurs sont renforcées pour leur

permettre de promouvoir des

technologies et des pratiques de

production saines , performantes et

durables en agriculture, élevage et pêche

et prenant en compte l’aspect genre

(TCPf 1,2_TCP 1,2,3_Projet)

1 350 000 1 350 000 0 MINAGRI,

MINEL

FAO FAO, PNUD

Produit A.2.2 : Les organisations

concernées et centres de services

Agricoles sont appuyés pour la

capitalisation , vulgarisation et

communication des bonnes pratiques

(résilientes) en agriculture, élevage ,

pêche et forêt face au changement

climatique avec attention particulière

aux femmes et aux vulnérables, pour

16 652 926 16 652 926 0 MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO UE

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- 20 -

améliorer la sécurité alimentaire et la

nutrition. (AINA)

Produit A.2.3 : Les capacités des

organisations de producteurs et des

communautés des groupes vulnérables,

des femmes et des jeunes sont

renforcées leur permettant de

développer des partenariats bénéfiques

avec le secteur privé pour améliorer leur

bien-être social et économique

(Projet+TCPf 3)

1 864 862 1 864 862 0 FAO FAO, UE

Résultats du CPP Besoins indicatifs en ressources (US$) Partenaires de mise en œuvre Partenaires de

ressources Estimation des

ressources

totales requises

Financement

existant

Objectif de

mobilisation de

ressources (écart)

Nationaux Internationaux

DOMAINE PRIORITAIRE B: Gouvernance

et gestion durable des ressources

naturelles

1 236 000 1 236 000 0 MDAT,

MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO, PNUD, BM FAO, PNUD,

EFFET B.1 : La gouvernance du secteur et

la gestion durable des ressources

naturelles (forêts, terres, pêche) sont

nettement améliorées dans un contexte

d'adaptation au changement climatique

tout en assurant une considération et

une participation renforcées des

femmes.

886 000 886 000 0 MDAT,

MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO FAO

Produit B.1.1 : Les capacités du

département en charge des forêts à

réviser, à formuler et à en mettre en

366 000 366 000 0 MEEF FAO FAO

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- 21 -

œuvre: (i) des codes forestiers, (ii) des

Politiques forestières, des plans

d’aménagement, REDD+ et des stratégies

adéquates, sont renforcées

(TCP 1)

Produit B.1.2 : Les capacités des

institutions en charge des allocations

stratégiques des terres pour l’agriculture,

l’élevage et les forêts et les espaces de

croissance, par la promotion d’une

approche et d’une méthodologie de

développement territorial participatives

et négociées, sont renforcées

(TCPf 2_ TCP 3)

400 000 400 000 0 MDAT FAO FAO

Produit B.1.3 : Le département technique

concerné est appuyé pour la formulation

de politiques, stratégies et plans des

pêches et aquaculture en harmonie avec

le code de conduite pour une pêche

responsable, et avec les traités

internationaux, pour une bonne

gouvernance des ressources halieutiques.

(TCPf 3)

60 000 60 000 0 MPRH FAO FAO

Produit B.1.4 : Le département technique

responsable de la mise en œuvre des

Directives volontaires pour une

gouvernance responsable des régimes

fonciers applicables aux terres, aux

pêches et aux forêts dans le contexte de

la sécurité alimentaire nationale est

appuyé

(TCPf 3)

60 000 60 000 0 MDAT,

MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO FAO

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- 22 -

EFFET B.2 : La promotion et la diffusion

des systèmes agricoles et alimentaires

référencés, renforcés et améliorés

suivant le concept de développement

durable sont soutenues

350 000 350 000 MDAT,

MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

Produit B.2.1 : La gouvernance et les

politiques de développement durable aux

niveaux territorial et national sont

améliorées en permettant le partage et

l’intégration des informations …//…et en

contribuant au réseau de l’Observatoire

des Agricultures du Monde (initiative

WAW)

(TCP 2)

350 000 350 000 0 MDAT,

MINAGRI,

MINEL, MPRH,

MEEF

FAO FAO

Résultats du CPP Besoins indicatifs en ressources (US$) Partenaires de mise en œuvre Partenaires de

ressources Estimation des

ressources

totales requises

Financement

existant

Objectif de

mobilisation de

ressources (écart)

National International

DOMAINE PRIORITAIRE C: Renforcement

de la résilience des moyens de

subsistance face aux crises et au

changement climatique

46 300 000 29 656 321 16 643 679 FAO FAO, PNUD, FIDA,

BAD, UE, BM

EFFET C.1 : les communautés et les

ménages dans les zones à risques

améliorent leur capacité de prévention

et d'atténuation face aux insécurités

alimentaires et détérioration continue

de leurs moyens de subsistance

450 000 50 000 400 000 FAO FAO

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- 23 -

engendrée par les chocs climatiques

Produit C.1.1 : Les prises en compte de la

réduction des risques de catastrophes et

la gestion des crises dans le domaine de

l’Agriculture et de la sécurité alimentaire

dans les cadres nationaux sont appuyées

(TCPf 3)

50 000 50 000 0 FAO FAO

Produit C.1.2: Les capacités des

communautés et des ménages sont

renforcées pour l'application des bonnes

pratiques et des techniques innovantes

issues de l'approche Sécurisation

Alimentaire avec la RRC (SA/RRC)…….

(Projets)

400 00 0 400 000 FAO PNUD

EFFET C.2 : Les situations de crises

engendrées par les chocs climatiques

(cyclone, inondation, sècheresse) et/ou

par les ravageurs et /ou par les maladies

animales ainsi que les interventions

correspondantes sont gérées

adéquatement

850 000 50 000 800 000 FAO et

Partenaires

FAO, PNUD, FIDA

Produit C 2.1 : Des mécanismes

d’évaluation post-catastrophe et de suivi

/ surveillance de la Sécurité Alimentaire,

de la vulnérabilité, de dangers

épidémiologie sont renforcés pour mieux

orienter des interventions à mener

(TCPf 2_ Projets)

450 000 50 000 400 000 FAO et

Partenaires

FAO, PNUD, FIDA

Produit C 2.2 : Des relances agricoles post

catastrophes, des relèvements et les

400 000 0 400 000 FAO et

Partenaires

FAO, PNUD, FIDA

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- 24 -

transitions vers le développement sont

appuyés et coordonnés

Produit C.2.3 : Les acteurs internationaux

et nationaux sont dotés de capacités et

d’outils appropriés en matière de

prévention et de réponses à l'invasion

acridienne et travaillent de façon

coordonnée.

45 000 000 29 556 321 15 443 679 MINAGRI FAO FAO, BAD, BM

TOTAL

67 553 788 50 910 109 16 643 679

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ANNEXE 4. LES PROJETS EN COURS DE LA FAO MADAGASCAR Tableau 4 : Liste des projets en cours _ FAO Madagascar

LISTE PROJETS MADAGASCAR (09 mai 2014)

Sigles de projets Titre des projets Montant

en $

Technical Unit

(LTU) LTU Officer Bailleurs Zones EOD NTE Etat

TCP/MAG/3301

Appui à la promotion de l’agriculture urbaine et périurbaine pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations les plus vulnérables de la ville d’Antananarivo et de ses environs

437 000

AGNP Egal Florence

FAO Antananarivo juil 2010 déc-12 Clôture

financière envoyée

TCP/MAG/3305 Assistance d’urgence suite aux inondations dans les régions de Atsimo Atsinana et Vatovavy Fitovinany

322 000 AGPMG

FAO Vatovavy Fitoviany

août 2011 juin-12 En cours de

clôture

TCP/MAG/3401

Appui à l’intensification durable des productions agricoles et horticoles dans les zones affectées par le cyclone Giovanna (Districts de Moramanga, Brickaville et Vatomandry).

386 000

AGPM Joyce Mulila-

Mitti

FAO Moramanga/ Vatomandry/ Brickaville

août-12 juil-14 Activités en

cours

TCP/MAG/3402 TCP Facility 2012 -2013 avec 04 composantes approuvées

216 599 TCIA NRL

LEGN

Amadou Diallo Jean

F.Giovannetti Patrice Talla

FAO National juil-12 mars-14 En cours de

clôture

TCP/MAG/3501 Révision de la politique des forêts et élaboration du code forestier à Madagascar

366 000 LEGN René Czudek

FAO National mars-14 févr-16 Vient d'être approuvé

TCP/MAG Mise en place d'un Centre d'appui technique au développement de l'élevage des petits ruminants

350 000 AGA

FAO DIANA En pipeline

TCPF/MAG (Biennum 2014-2015)

Statistique Agricole/Portail Statistique CountryStat

55 000 ESS

FAO National En cours

d'élaboration

Diagnostic global de laboratoires régionaux épidémio-surveillance

50 000 AGA

FAO National En cours

d'élaboration

CAADP/Plan National d'Investissement Agricole

50 000 TCIA

FAO National En cours

d'élaboration

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- 26 -

Meeting Urban Food Needs 45 000 AGS FAO National En cours

d'élaboration

MAG/ Renforcement de capacités de production des communautés vulnérables issues de neuf communes en agriculture, élevage et pêche

200 000 AGPM Jan Helsen (FAOSFS)

PNUD

Bemanonga, Vohilengo, Tangainony, Farafangana, Milenaky, St

Augustin, Marolinta,

Antaritarika, Mahitsy

mai-14 mai-15 En cours

d'élaboration

UTF/MAG/080/MAG Appui à l'opérationnalisation des "Centres de Services Agricoles" + avenant

177 244 TCSF

Detraux Micheline

Gouvernement Malgache

National mars 2010

juin-14 Activités en

cours

UTF/MAG/081/MAG Emergency Support to the Locust Campaign 2013/14 in response to the locust plague in Madagascar (supplies and related services).

8 500 000

AGPMM Annie Monard Marion Chiris

Gouvernement/BM Sud juillet-13 31/08/2014 Activités en

cours

UTF/MAG/082/MAG Emergency Support to the Locust Campaign 2013/14 in response to the locust plague in Madagascar (Technical Assistance).

1 500 000

AGPMM Annie Monard Marion Chiris

Gouvernement/BM Sud juillet-13 31/08/2014 Activités en

cours

OSRO/MAG/401/JPN Response to the Locust Plague in Madagascar 2 000 000 AGPMD

Annie Monard Marion Chiris

Japon Sud Vient d'être

signé

OSRO/MAG/105/EC

Projet SOA: "Structuration des Orientations Agricoles" Projet de renforcement de la sécurité alimentaire des populations du Sud de Madagascar à travers la mise en oeuvre des pratiques agricoles améliorées

1 834 862

AGPMG Pasquale Rispoli

Union Européenne Sud 01/04/2012 28/02/2015 Activités en

cours

OSRO/MAG/202/EC

"Consolidation des appuis en Sécurisation Alimentaire avec l'approche Réduction des Risques de Catastrophes à Madagascar" (CASARM)

705 375

AGPMG Pasquale Rispoli

Union Européenne 01/08/2012 30/09/2013 En cours de

clôture

OSRO/MAG/302/CHA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

5 000 000 AGPMD

Annie Monard Marion Chiris/

et TCEDD CERF Sud août-13 28/02/2014

En cours de clôture

OSRO/MAG/303/EC Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

5 427 408

AGPMD Annie Monard

et TCEDD

Union Européenne Sud 01/11/2013 31/12/2014 Activités en

cours

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OSRO/MAG/307/NOR Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

491 682

AGPMD

Annie Monard Marion Chiris/

et TCEDD

Norvège Sud 15/07/2013 30/07/2014 Activités en

cours

OSRO/MAG/308/FRA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

663 130

AGPMD

Annie Monard Marion Chiris/

et TCEDD

France Sud 01/08/2013 31/07/2014 Activités en

cours

OSRO/MAG/309/BEL Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

500 000

AGPMD

Annie Monard Marion Chiris/

et TCEDD

Belgique Sud 01/08/2013 30/04/2014 Activités en

cours

OSRO/MAG/310/AUS Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

80 468 AGPMD

Annie Monard Marion Chiris/

et TCEDD Australie Sud 01/10/2013 31/07/2014

Activités en cours

OSRO/MAG/311/FRA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

663 130 AGPMD

Annie Monard Marion Chiris/

et TCEDD France Sud 31/08/2013 31/08/2016

Activités en cours

OSRO/MAG/314/CHA Assistance d`urgence aux ménages vulnérables victimes du cyclone Haruna et des dégâts causés par les criquets

1 199 999 AGP Nono Womdim Remi

CERF Sud 01/10/2013 30/06/2014 Activités en

cours

OSRO/MAG/316/USA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

3 000 000 AGPMD

Annie Monard et TCEDD

Amérique Sud 30/09/2013 30/09/2014 Activités en

cours

OSRO/MAG/317/ITA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar

530 504

AGPMD

Annie Monard Marion Chiris/

et TCEDD

Italie Sud 01/12/2013 31/10/2014 Activités en

cours

GCP/MAG/081/EC Projet AINA: « Actions Intégrées en Nutrition et Alimentation »

16 652 926 AGP

Ag Bendech Mohamed (RAFT)

Drame Djibril (AGSDD)

Union Européenne Sud/ Sud Est janvier-14 25/01/2017 En cours de

mise en œuvre

TOTAL :

50 967 327

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- 28 -

ANNEXE 5. TCPf et TCP PREVISIONNELS POUR 2014_2019 Tableau 5 : TCPf et TCP prévisionnels 2014-2019

Page 63: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

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ANNEXE 6. LISTE DES PROJETS FAO MADAGASCAR 2008_2013 Tableau 6 : Liste des projets 2008 - 2013

Sigles de projets Titres des projets Montant en $

Technical

Unit(LTU) LTU Officer Zones Année

TCP/MAG/3103

Promotion de petits matériels agricoles

et équipements de post-récolte 337 000 AGST Mejia-Lorio, Danilo

Vakinakaratra Itasy

Anjozorobe

Ambohimahasoa

Manakara 2007-2008-2009

TCP/MAG/3201 TCP Facility 2008-2009 126 814

AGPC

AGNS

ESTG

FIIT National 2008-2009

TCP/MAG/3202

Input supply to vulnerable populations

under the Initiative on Soaring Food

Prices (ISFP) 500 000 AGPS

Jean F. Gascon

(TCEOD) National 2008-2009

TCP/MAG/3203

Appui pour la redynamisation du sous-

secteur semencier malgache en vue de

la production et de l'utilisation de

semences de qualité 394 000 AGPS Philippe Le Coent National 2009-2010

TCP/MAG/3204

Aide d'urgence pour la surveillance et le

contrôle de la Fièvre de la Vallée du Rift 390 000 AGAH National 2009-2010

TCP/MAG/3301

Appui à la promotion de l’agriculture

urbaine et périurbaine pour la sécurité

alimentaire et nutritionnelle des

populations les plus vulnérables de la

ville d’Antananarivo et de ses environs 437 000 AGNP Egal Florence Antananarivo 2010-2012

TCP/MAG/3302 TCP Facility 2010 -2011 68 255

AGPM

AGS

FOEP National 2010-2011

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- 30 -

FOM

TCP/MAG/3303 €

Lutte d'urgence contre le criquet

migrateur 490 000 AGPM Annie Monard National 2010-2011

TCP/MAG/3304

Amélioration de la Gouvernance des

filières de production et de commerce

des bois précieux à Madagascar 300 000 FOEP René Czudek Menabe - SAVA 2011-2012-2013

TCP/MAG/3305 €

Assistance d’urgence suite aux

inondations dans les régions de Atsimo

Atsinana et Vatovavy Fitovinany 322 000 AGPMG

Atsimo Atsinana et

Vatovavy Fitovinany 2011-2012

TCP/MAG/3401

Appui à l’intensification durable des

productions agricoles et horticoles dans

les zones affectées par le cyclone

Giovanna (Districts de Moramanga,

Brickaville et Vatomandry). 386 000 AGPM Joyce Mulila-Mitti

Moramanga/

Vatomandry/ Brickaville 2012-2014

TCP/MAG/3402

TCP Facility 2012 -2013 96 744

TCIA

NRL

LEGN

Amadou Diallo

Jean F.Giovannetti

Patrice Talla National 2012-2013

GCP/MAG/076/MNC

Projet d’appui à l’extension du PSSA,

Phase II 179 000 TCOS Keita Mry Niomby

Ambohimahasoa

Manakara

2005-2006-

2007-2008-2009

GDCP/MAG/001/FRA

Appui au développement durable dans

la région de Vakinakaratra 150 000 SFS Vakinakaratra 2006-2008

GDCP/MAG/001/NET

Amélioration de l’accès à l’eau pour la

consommation humaine et pour

l’irrigation dans la commune d’Alasora 22 344 RAFR Alasora 2006-2008

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- 31 -

GCP/MAG/081/EC

Projet AINA: « Actions Intégrées en

Nutrition et Alimentation » 16 625 000 Sud/ Sud Est 2013-2015

MAG/06/01

Micro Emploi - Insertion des jeunes

dans la vie active IJVA 230 001 SAFR Amoron'i Mania 2007-2008

MAG/08/001/01/99

Mise en œuvre de l'appui du PNUD à la

Région de Vatovavy Fitovinany dans le

cadre de l'exécution du Projet

Promotion du plein Emploi par la

région. 23 000 SAFR Vatovavy Fitovinany 2008

UTF/MAG/077/MAG Appui au recensement général de

l’agriculture 206 790 ESS

Ngopya François

(RAFED) National 2005-2007

UTF/MAG/078/MAG Appui à l'Implantation des Centres de

Services Agricoles - Phase II 192 000 TCSF Detraux Micheline

36 nouveaux districts

parmi les 13 régions 2008

UTF/MAG/079/MAG

Appui à l'Implantation des Centres de

Services Agricoles - Phase II 197 923 TCSF Detraux Micheline

36 nouveaux districts

parmi les 13 régions 2008-2009

UTF/MAG/080/MAG

Appui à l'opérationnalisation des

"Centres de Services Agricoles" 177 244 TCSF Detraux Micheline National 2010-2011

UTF/MAG/081/MAG

Emergency Support to the Locust

Campaign 2013/14 in response to the

locust plague in Madagascar (supplies

and related services). 8 500 000 AGPMM

Annie Monard

Marion Chiris National 2013-2014

Page 66: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 32 -

UTF/MAG/082/MAG

Emergency Support to the Locust

Campaign 2013/14 in response to the

locust plague in Madagascar (Technical

Assistance). 1 500 000 AGPMM

Annie Monard

Marion Chiris National 2013-2014

OSRO/MAG/702/CHA

Appui en semences aux victimes des

inondations et rehabilitation de

l'agriculture 230 000 AGPS

Région Vatovavy

Fitovinany 2007-2008

OSRO/MAG/703/CHA

Appui en semences aux victimes des

cyclones Indlala et Jaya 202 760 AGPS

Régions

Sava,Analanjirofo

Atsinanana 2007-2008

OSRO/MAG/704/USA

Coordination and technical support to

resume sorghum production in South

Madagascar 411 700 AGPS

Androy Anosy, Atsimo

Andrefana 2007-2008

OSRO/MAG/802/CHA

Emergency Livestock and Human

Health Response to control the

outbreak of Reaft Valley Fever in

Madagascar 226 279 AGAH National 2008

OSRO/MAG/804/ITA

Production and distribution of rice and

beans seeds to rural families affected

by seasonal floods in the South-East

coasts regions of Vatovavy Fitovinany

and Atsimo Atsinanana 707 543 AGPS

Vatovavy Fitovinany /

Atsimo Atsinanana 2008-2009

OSRO/MAG/903/AUS

Emergency agricultural support to

vulnerable populations in urban and

periurban areas of Antananarivo,

Fianarantsoa, Antsirabe and in the

drought stricken South 418 410

Antananarivo /

Fianarantsoa/ Antsirabe 2009

Page 67: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 33 -

OSRO/MAG/903/AUS

Emergency agricultural support to

vulnerable populations in urban and

periurban areas of Antananarivo,

Fianarantsoa, Antsirabe and in the

drought stricken South 418 410

Antananarivo /

Fianarantsoa/ Antsirabe 200-2010

OSRO/MAG/904/USA

Strengthening Food Security and

livelihoods for Vulnerable population in

the drought affected communities of

Beloha and Tsihombe in Southern

Madagascar 96 620 Tsihombe 2010

OSRO/MAG/905/EC

Coordinating and safeguarding access

to food for vulnerable populations

affeted by drought 546 817 Anosy - Androy 2010-2011

OSRO/MAG/001/USA

Emergency food security assistance of

the most vulnerable population in

South Madagascar 210 850 Sud 2010-2011

OSRO/MAG/001/BEL

Provision of emergency agricultural

seeds for the most flood-affected

populations in South-East regions of

Madagascar 170 999 Sud Est 2010-2011

OSRO/MAG/101/CHA

Inputs distribution to vulnerable

farming households affected by

drought in Southern Madagascar 184 361 Sud 2011

OSRO/MAG/004/USA

Emergency Assistance to Locust Control

in Madagascar 2 000 000 Sud 2011-2012

OSRO/MAG/103/CHA Emergency assistance for controlling a

locust upsurge in Madagascar 2 000 000 Sud 2012

Page 68: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 34 -

OSRO/MAG/104/BEL

Renforcement rapide des moyens de

subsistance des populations vulérables

directement affectées par les cyclones

dans la région Sud-Est de Madagascar

par un appui d'urgence à la relance de

la production et un renforcement de la

préparation aux catastrophes 329 987 Sud- Est 2012

OSRO/MAG/105/EC

Projet SOA: "Structuration des

Orientations Agricoles" Projet de

renforcement de la sécurité alimentaire

des populations du Sud de Madagascar

à travers la mise en oeuvre des

pratiques agricoles améliorées 1 834 862 AGPMG Pasquale Rispoli Sud 2012-2015

OSRO/MAG/201/EC "Appui à la lutte antiacridienne à

Madagascar" 351 495 Sud 2012-2013

OSRO/MAG/202/EC

"Consolidation des appuis en

Sécurisation Alimentaire avec

l'approche Réduction des Risques de

Catastrophes à Madagascar" (CASARM) 705 375 AGPMG Pasquale Rispoli 2012-2013

OSRO/MAG/203/CHA

Agriculture support to rapidity reduce

food insecurity and strengthen the

resilience of farming households

affected by cyclones Irina and Giovanna 534 377 AGPMG Thomas Osborn Est 2013

OSRO/MAG/302/CHA

Emergency Support to the Locust

Campaign 2013/2014 in response to

the locust plague in Madagascar 5 000 000 AGPMM

Annie Monard

Marion Chris Sud 2013-2014

TFD-05/MAG/003

Amélioration des revenus: élevage de

lapins dans la Commune de Fiadanana 9 285 AGA Fianarantsoa 2007

Page 69: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 35 -

TFD-05/MAG/004

Appui à la transformation et à la

conservation de fruits et légumes 9 800 AGP Faratsiho 2009

TFD-05/MAG/006

Réhabilitation des rizières municipales

de la CUA pour la mise en place de

cantines scolaires 9 855 AGP Analamanga 2009

TFD-06/MAG/001

Appui au groupement du village de

Betahiry dans les activités agricoles 6 402 AGP DIANA 2008-2009

TFD-06/MAG/002

Grossissement et commercialisation de

poissons dans l'Itasy 6 705 FID Itasy 2008-2009

TFD-06/MAG/003 Production porcine à Ambohinierana 6 374 AGA Analamanga 2008-2009

TFD-07/MAG/001

Appui à la production de pomme de

terre dans la Commune d'Anosiala 8 120 AGP Analamanga 2008-2009

TFD-07/MAG/002

Appui à la production de pomme de

terre à Ambatondramijay 8 007 TCOS Itasy 2009

TFD-07/MAG/003

Appui à la professionnalisation des

activités de production de pomme de

terre 8 274 TCOS Amoron'i Mania 2009

TFD-07/MAG/004

Appui à la production maraîchère

"pomme de terre - Carotte - Tomate"

dans la grande plaine de Mahajery

Marovoay 9 792 TCOS Marovoay 2009

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- 36 -

TFD-07/MAG/005

Projet de rizipisciculture de l'Ecole

Primaire Publique d'Ambatomitsangana

Ambohidrabiby 1 908 TCOS

Ambatomitsangana

Ambohidrabiby

Avaradrano Analamanga 2009

TFD-07/MAG/006 Vitrine Akoho Gasy Vaovao 9 378 TCOS

Mangarivotra

Antsampanana

Brickaville Atsinanana 2009-2010

TFD-07/MAG/007

Professionnalisation de la culture de

cresson à Ambohitrangano 5 157 TCOS

Ambohitrangano Talata

Volonondry Analamanga 2009-2010

TFD-08/MAG/001 Pisciculture MEVASOA 9 567 TCOS

Ankevaheva Andapa

SAVA 2010

TFD-08/MAG/002

Appui à la production laitière et

d'agneaux dans la région d'Ihorombe 9 928 TCOS Fandana Ihosy Ihorombe 2010

TFD-08/MAG/003

Projet d'amélioration de la production

rizicole dans la commune de Sabotsy

Namehana 7 280 TCOS

Sabotsy Namehana

Avaradrano Analamanga 2010

TFD-08/MAG/003

Projet d'amélioration de la production

rizicole dans la commune de Sabotsy

Namehana 7 280 TCOS

Sabotsy Namehana

Avaradrano Analamanga 2010

TFD-09/MAG/001

Promotion de lélevage de poissons en

enclos au Lac Alaotra 9 970 FRMAG Honoré Razafimbelo Alaotra 2010-2011

TFD-09/MAG/002

Promotion de la riziculture améliorée

dans la commune de Mandialaza pour

augmenter la production rizicole 9 595 FRMAG Alexandre Huynh Mandialaza Moramanga 2010-2011

TFD-09/MAG/003

Production rizicole SRI et élevage du

poulet gasy pour eradiquer la

malnutrition et améliorer le revenu

familial des femmes paysannes 9 402 AGA Alexandre Huynh Ankadinondry Sakay 2010-2011

Page 71: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 37 -

TFD-09/MAG/004

Exploitation des poissons

consommables et production d'alevins

dans le site piscicole d'Ampamaherana 5 656 FRMAG Honoré Razafimbelo Ampamaherana 2011

TOTAL EN $ 48 009 808

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- 38 -

ANNEXE 7. MATRICE DES RESULTATS STRATEGIQUES DE L’UNDAF MADAGASCAR 2015_2019 Tableau 7 : Matrice des résultats stratégiques de l’UNDAF 2015-2019

Effets

Indicateurs Moyens de

vérification

Hypothèses et

risques Rôle des partenaires

Ressources indicatives (en USD)

Libellé Référence Cible Ressources

disponibles

Ressources à

mobiliser

Effet 1 : Les populations

vulnérables, dans les

zones d’intervention,

accèdent aux

opportunités de revenus

et d’emplois, améliorent

leurs capacités de

résilience, et

contribuent à une

croissance inclusive et

équitable pour un

développement durable.

Agences participantes :

BIT, ONUDI, CNUCED,

FAO, FIDA, OCHA, OIM,

OMS, ONUSIDA, PAM,

PNUD, UNCDF, UNESCO,

UNFPA, UNHABITAT,

UNICEF

- Taux d’extrême

pauvreté

(désagrégé par

Région, sexe,

milieu de

résidence,

quintile, …)

52,7%

(2012) 45% EPM (INSTAT)

Hypothèses :

- Engagement

politique de l’Etat sur

l’approche inclusive

pour le

développement

- Disponibilité des

expertises requises

- Priorisation de la

politique de l’emploi

avec un accent

particulier sur

l’emploi des jeunes

dans les politiques de

développement du

pays

- Mitigation des

risques

environnementaux et

chimiques

Risques :

- Instabilité politique

et institutionnelle

- Forte instabilité

macroéconomique

- Des catastrophes

naturelles majeures

- Aggravation de

- Etat (Etat (Ministère

en charge de

l’Economie, Ministère

en charge de l’Emploi,

Ministère en charge de

l’Agriculture, Ministère

en charge des finances

et du Budget) :

Coordination,

orientation stratégique,

fourniture d’expertise

technique, apport

financier.

- Société civile :

Fourniture d’expertise

technique, mobilisation

de ressources et

plaidoyer

- Autres structures

intermédiaires et

associations

professionnelles

(INSTAT, CNMF, APIMF,

Universités, FCCI, etc.) :

Expertise technique.

- Bailleurs de fonds :

Assistance technique,

BIT : 6.000.000

CNUCED : 20.000

FAO : 3.000.000

FIDA : 80.000.000

OIM : 50.000

ONUDI :

2.476.300

ONUSIDA : -

PAM : -

PNUD :

31.500.000

UNCDF :

1.500.000

UNESCO : 220.000

UNFPA :

3.000.000

UNHABITAT :

250.000

UNICEF :

1.150.000

Total :

129.166.300

BIT : 4.000.000

CNUCED :

450.000

FAO : 25.000.000

FIDA : 15.000.000

OIM: 1.000.000

ONUDI :

23.880.000

ONUSIDA :

6.000.000

PAM : 10.000.000

PNUD : -

UNCDF :

4.000.000

UNESCO :

9.000.000

UNFPA :

2.500.000

UNHABITAT :

1.000.000

UNICEF : -

Total :

101.830.000

- Taux de sous-

emploi

(désagrégé par

CSP, Région, sexe,

tranche d’âge,…)

80% (2012) 60% Enquête emploi

(INSTAT)

- Existence des

données du RGPH

à jour

Non Oui INSTAT

- % de la

population vivant

dans l’insécurité

alimentaire

28% (2013) 20% Enquête CFSAM

(PAM/FAO)

Page 73: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 39 -

Effets

Indicateurs Moyens de

vérification

Hypothèses et

risques Rôle des partenaires

Ressources indicatives (en USD)

Libellé Référence Cible Ressources

disponibles

Ressources à

mobiliser

l’insécurité apport financier

- SNU : expertises

techniques, apport

financier.

Effet 2 : Les institutions

publiques, la société

civile et les médias, au

niveau central et

décentralisé, exercent

efficacement leurs rôles

et sont redevables pour

une gouvernance

apaisée, protectrice des

droits humains.

Agences participantes :

PNUD, HCDH, BIT, OIM,

UNESCO, UNFPA,

UNHABITAT, UNICEF

- % des

recommandations

de l’Examen

Périodique

Universel (EPU)

acceptées ayant

été mises en

œuvre

58% 70%

Rapport de mise

en œuvre de

l’EPU (Ministère

en charge de la

Justice)

Hypothèses :

- Volonté politique

de l’Etat sur : la

décentralisation

effective, l’Etat de

droit et les droits

humains, l’adoption

d’un code de

communication et de

la loi sur la traite des

personnes

- Existence des textes

et mécanismes de

recours

- Implication et

engagement de la

société civile et des

medias

Risques :

- Instabilité politique

et institutionnelle,

- Politisation de la

société civile et des

médias

- Corruption

- Etat (Ministère en

charge de la Justice,

Ministère en charge de

la Population,

Ministère en charge de

la Sécurité Intérieure

(Police-Gendarmerie),

Ministère du

Tourisme, Ministère

en charge de la Santé,

Ministère en charge de

l’aménagement du

territoire ; Ministère

en charge de la

décentralisation CTD)

: partenaire de mise en

œuvre et de

réalisation, pilotage

stratégique,

coordination et

expertise technique.

- Société civile et

médias : mobilisation,

interpellation,

participation,

renforcement du

BIT : 300.000

HCDH : 40.000

OIM : -

PNUD :16.500.000

UNESCO : 37.500

UNFPA :

2.000.000

UNHABITAT :

500.000

UNICEF :

5.000.000

Total : 24.377.500

BIT : 200.000

HCDH : 200.000

OIM : 1.000.000

PNUD : 4.500.000

UNESCO : 3.

500.000

UNFPA :

1.000.000

UNHABITAT :

2.500.000

UNICEF :

2.500.000

Total :

15.400.000

- % des dépenses

publiques sous la

responsabilité des

entités

territoriales

décentralisées et

déconcentrées

(désagrégé par

Collectivités

Territoriales

Décentralisés ou

CTD et Services

Techniques

Déconcentrés ou

STD)

- CTD : 5%

(2010)

- STD : à

déterminer

20%

à

déterminer

Banque

Mondiale,

Ministère en

charge de la

Décentralisation,

Ministère en

charge des

Finances et du

Budget

Ministère en

charge de

l’aménagement

du territoire

Page 74: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 40 -

Effets

Indicateurs Moyens de

vérification

Hypothèses et

risques Rôle des partenaires

Ressources indicatives (en USD)

Libellé Référence Cible Ressources

disponibles

Ressources à

mobiliser

- Aggravation de

l’insécurité

- Conflit avec les

croyances coutumes

pratiques et

mécanismes culturels

traditionnels

dialogue social surtout

au niveau

décentralisé ;

Promotion des

principes et droits

fondamentaux au

travail pour la paix

sociale.

- Institutions de

formation : offres de

formation, expertise.

- SNU : appui

technique et financier.

Effet 3 : Les populations

des zones

d’intervention,

particulièrement les

groupes vulnérables

accèdent et utilisent des

services sociaux de base

pérennes et de qualité

Agences participantes :

UNICEF, PAM, BIT, FIDA,

OIM, OMS, ONUSIDA,

UNESCO, UNFPA,

UNHABITAT

- Quotient de

mortalité des

enfants de moins

de 5 ans (pour

1000 naissances

vivantes)

62 (2012) 47 EDS (INSTAT)

Hypothèses :

- Forte détermination

du gouvernement à

prioriser

l’amélioration des

services sociaux de

base, y compris en

termes d’allocations

budgétaires

- Reprise croissante

de l’aide extérieure

- Disponibilité du

schéma directeur de

l’eau

Risques :

- Etat (Ministère en

charge de la Santé,

Ministère en charge

de l’Eau, Ministère en

charge de l’Education

Nationale Ministère en

charge de

l’enseignement

technique et de la

formation

professionnelle, CTD) :

instauration d’un

environnement

favorable au

développement des

services sociaux de

BIT : 1.200.000

FIDA : 4.000.000

PAM : 4.000.000

OIM : -

OMS : 5.550.000

ONUSIDA : -

UNESCO : 300.000

UNFPA :

35.000.000

UNHABITAT : -

UNICEF :

60.000.000

Total :

BIT : 800.000

FIDA : 6.000.000

PAM : 31.000.000

OIM : 400.000

OMS : 7.500.000

ONUSIDA :

1.000.000

UNESCO :

4.000.000

UNFPA :

30.000.000

UNHABITAT :

750.000

UNICEF :

68.000.000

- Ratio de

mortalité

maternelle (pour

100000

naissances

vivantes)

478 (2012) 400 EDS (INSTAT)

- Taux net de

scolarisation dans

le primaire

69,4%

(2012) 90%

- Enquête

ménage

(INSTAT)

-Fiche Primaire

Page 75: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 41 -

Effets

Indicateurs Moyens de

vérification

Hypothèses et

risques Rôle des partenaires

Ressources indicatives (en USD)

Libellé Référence Cible Ressources

disponibles

Ressources à

mobiliser

d’Enquête ou

FPE (MEN)

- Instabilité politique

et budgétaire

- Mauvaise

gouvernance

impactant

négativement la

gestion de ressources

- Catastrophes

naturelles dans les

zones à risque et

l’insécurité limité

l’accès des

populations aux

services sociaux de

base.

- Faibles capacités

d’absorption des

entités nationales et

déconcentrées

- Certaines normes

sociales requièrent

beaucoup de temps

pour changer

- Détournement des

biens et

d’équipements

base ; pilotage

stratégique et

coordination des

interventions ;

application de la

législation en vigueur.

- Bailleurs de fonds :

mobilisation des

appuis

complémentaires

notamment en termes

de contributions

financières, de

développement de

partenariats, et

d’efforts de plaidoyer.

- Société civile et les

communautés :

bénéficiaires et

détenteurs de droits,

notamment en termes

de recevabilité sociale.

- SNU : assistance

technique et fourniture

de services.

110.050.000

Total :

149.450.000

- Taux de

prévalence de la

malnutrition

chronique parmi

les enfants de

moins de 5 ans

47% (2012) 37% EDS (INSTAT)

- Proportion de la

population

utilisant des

infrastructures

d'assainissement

de base

améliorées

14% (2011) 18,5% JPM

- Proportion de la

population

utilisant des

infrastructures

d'eau améliorées

48% (2011) 52% JPM

-Taux d’incidence

du VIH, de la

tuberculose et du

paludisme

VIH : 2700

nouvelles

infections à

VIH, soit un

taux

d’incidence

à 0,03%

(2013)

2180

nouvelles

infections à

VIH, soit un

taux

d’incidence

à 0,02%

Estimation et

projection par

Spectrum

Tuberculose:

taux de

détection

75% Rapport annuel

du PNLT

Page 76: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 42 -

Effets

Indicateurs Moyens de

vérification

Hypothèses et

risques Rôle des partenaires

Ressources indicatives (en USD)

Libellé Référence Cible Ressources

disponibles

Ressources à

mobiliser

des TPM+ :

72% (2012)

Paludisme :

18,3 pour

1000

habitants/an

(2013)

10 pour

1000

habitants/an

Base de données

du PNLP

Page 77: Madagascar: Cadre de programmation pays 2014-2019 ...5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur agricole

- 43 -

ANNEXE 8. EXTRAIT DU COMPACT PSAEP ET LA VISION DU NEPAD

A. De la Volonté politique de Madagascar en 2025

« Madagascar en 2025, s’appuie sur une production Agricole compétitive et durable, intégrant des exploitations

familiales et des unités industrielles modernisées pour assurer la sécurité alimentaire et conquérir les marchés

d’exportation », telle est la vision du pays pour le secteur AEP, que l’on cherche à réaliser à travers le PSAEP.

Le cadrage des actions pour atteindre cet objectif sera défini par une nouvelle lettre politique interministérielle, sur

la base de la note d’orientation validée jointe en annexe.

En matière de développement, il y est ainsi essentiellement préconisé de mener des politiques en faveur (i) d’une

croissance régionale portée par les pôles,(ii) d’ une adéquation de la production aux exigences du marché , et (iii) d’

un équilibrage entre les approches de lutte contre la pauvreté et les approches de croissance économique dans

l’affectation des ressources.

Face à l’accélération de la pauvreté constatée actuellement dans le pays, avec un taux estimé à 85% de la

population, la Réduction de la pauvreté sera privilégiée à court terme dans la politique du Gouvernement en y

consacrant 70% des investissements publics. Les domaines clés concernés seront : la sécurité alimentaire, la

nutrition, l’emploi, le revenu et l’adaptation aux changements climatiques.

A long terme, on privilégiera la Croissance économique en y affectant 60% des investissements publics. Les axes

clés seront alors : la création avec le privé de zones d’investissements agricoles et d’élevage ainsi que des plans

d’aménagement de la pêche et de l’aquaculture et l’élargissement des marchés et l’exportation.

A cet effet, le Gouvernement affectera annuellement au moins 10% du budget national au secteur AEP tel que

stipulé par la Déclaration de Maputo.

Des réformes seront également menées dont les principales sont : le renforcement de la déconcentration en

affectant 85% des effectifs au niveau régional ; la mise en place d’une politique de relève qui priorisera un

recrutement technique jeune ; la restructuration de la coordination d’une recherche au service du développement ;

la mise à jour et l’adoption : de la loi sur la pêche, d’une modernisation de la législation vétérinaire, d’une

harmonisation des lettres de politique ; l’appui à la réforme foncière et la mise en œuvre de la «parafiscalité» rurale

pour pérenniser les services de proximité.

Des Principaux résultats en 2025

Les principaux résultats attendus de la mise en œuvre des politiques et du PSAEP sont :

� Au niveau de la Réduction Pauvreté (vulnérable agriculteur-éleveur-pêcheur)

• 100% de couverture pour les aliments de base

• 50% réduction pauvre (idh), et accroissement de 40% de leurs revenus

� Au niveau de la Croissance économique, portée par les petits producteurs et le privé :

• 6% de croissance annuelle pour le secteur AEP

Des objectifs spécifiques

Pour atteindre les résultats, la mise en œuvre du PSAEP devrait pouvoir atteindre les cinq grands objectifs

spécifiques suivants :

OS1 Etendre et durabiliser les espaces/zones de production et d’exploitation des ressources

Indicateurs :

• +2 million ha de zone d’investissement promu avec le privé

• 100% filières prioritaires pêches sous plan d’aménagement concerté

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- 44 -

OS2 Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes de productions compétitifs

Indicateurs :

• +35% de productivité

• 20% de résultats des recherches, produits, diffusés et appliqués

OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour les vulnérables

Indicateurs :

• Couverture 100% des besoins alimentaire de base

• Accroissement de 40% des revenus des exploitations familiales

OS4 Développer l’accès aux marchés nationaux, et promouvoir le repositionnement de l’exportation Malgache

Indicateurs :

• Multiplication par trois du nombre de marchés structurés et viabilisés

• Accroissement de 100% des valeurs d’exportation (AEP) (réf 2008).

OS5 Améliorer la gouvernance des institutions et renforcer la capacitation des acteurs

Indicateurs :

• Ratio de déconcentration de 15% central / 85% régional en effectif

• 100% autonomie financière des principales organisations de producteurs

B. De la Volonté politique de choisir le CAADP comme cadre de planification et de mise en oeuvre du PSAEP.

Le CAADP est l’Agenda du NEPAD relatif au secteur agricole qui fut adopté lors de la deuxième session ordinaire de

l’Assemblée générale des Chefs d’Etats et de Gouvernements africains en juillet 2003 à Maputo, en Mozambique. Le

principal objectif du CAADP est d’aider les pays africains à stimuler la croissance économique par le développement

de l’agriculture pour éradiquer la faim et réduire la pauvreté. Ainsi, il se fonde sur quatre piliers que sont : (i) la

Gestion durable des terres et des eaux ; (ii) l’Accès aux marchés ; (iii) l’Approvisionnement alimentaire et la

réduction de la faim ; et (iv) la Recherche agricole.

Le CAADP, à proprement parlé, n’est pas un programme mais un cadre commun de développement pour l’Afrique

fondé sur l’agriculture, comprenant un ensemble de principes et de stratégies visant à : (i) guider les stratégies et

programmes d’investissements des pays, (ii) permettre l’apprentissage par les pairs régionaux, et (iii) faciliter un

meilleur alignement et une meilleure harmonisation des efforts de développement.

En s’alignant sur le CAADP, les pays membres adoptent un engagement commun de réaliser un taux de croissance

agricole annuelle de 6% et l’engagement de Maputo d’allouer au moins 10% de son budget national au secteur

agricole.

Tous ces éléments expliquent les avantages et justifient le choix d’intégrer les principes et valeurs du CAADP dans les

systèmes de planification et de mise en oeuvre du développement agricole à Madagascar, un choix qui devra

permettre d’améliorer la qualité et l’efficacité du PSAEP. Et c’est ainsi que le COMESA a été identifié comme la

Communauté Economique Régionale chargée de l’appui de Madagascar dans le cadre de ce processus.

III – DE LA NECESSITE D’UN CADRE DE PARTENARIAT POUR REALISER NOTRE VISION EN 2025

Les partenariats et alliances figurent parmi les principes et valeurs fondamentaux du PDDAA qui seront adoptés dans

la mise en oeuvre du PSAEP. Ces relations doivent aller au-delà de liens intersectoriels ordinaires pour inclure des

interventions globales avec des méthodes de collaboration claires, tels que la coopération interministérielle et les

partenariats public-privé entre autres. Ces partenariats et ces alliances (i) faciliteront l’alignement et l’harmonisation

dans les efforts de développement entre les gouvernements nationaux et les partenaires de développement, (ii)

augmenteront la participation dans le processus de prise de décisions politiques par les organisations de producteurs

et autres acteurs, y compris le secteur privé, et (iii) permettront et simplifieront l’accès à une expertise technique

plus grande (connaissances et capacités).

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- 45 -

A. De l’objet du Pacte

Le présent pacte vise ainsi à créer une meilleure coordination et synergie des actions de développement par la mise

en place d’un nouveau cadre de partenariat, basé sur des visions communes et une responsabilité collective, entre le

Gouvernement, les PTF, le Secteur privé, les Organisations de producteurs et les ONGs. Il spécifie ainsi les principaux

engagements de chacun de ces groupes d’acteurs et clarifie leurs attentes afin d’assurer une mise en oeuvre réussie

du PSAEP.

B. Des engagements communs des Parties prenantes

En vue d’appuyer et de contribuer à la réussite du PSAEP, les Parties prenantes s’engagent en commun à :

- Traduire en actions concrètes leurs engagements respectifs prévus dans le présent pacte ;

- Promouvoir le développement équilibré des Régions par un accès équitable des financements tenant compte du

contexte national ;

- Promouvoir la parité homme/femme et l’équité sociale ;

- Participer aux différents cadres de concertation qui seront créés afin de mieux coordonner l’ensemble des activités

;

- Contribuer au renforcement de capacités des acteurs ;

- Promouvoir le transfert de compétences, le partage des savoirs et des bonnes pratiques ;

- Développer le système national de recherche en agriculture, élevage et pêche ;

- Respecter une harmonie dans leurs actions et capitaliser les acquis ;

- Respecter les programmations décidées par tous les acteurs ;

- Développer un système de concertation et de partage d’informations devant évoluer vers une coordination

conjointe ;

- Développer un système de suivi-évaluation commun ;

- Développer le Fundraising en faveur de Madagascar (appel de fonds)

……./////…….

H. Des engagements des Partenaires techniques et financiers

Les Partenaires techniques et financiers s’engagent collectivement à :

- Respecter les Déclarations de Paris (AAH), de Busan et de Maputo ;

- Mobiliser des ressources de financement dans le temps et dans l’espace pour la mise en oeuvre du PSAEP

(donateurs traditionnels et/ou nouvellement intégrés) ;

- Assurer un équilibre de financement entre la lutte contre la pauvreté (pauvre et vulnérable) et la croissance

économique Agricole ;

- Respecter leurs engagements respectifs dans les cas de financement conjoint afin de ne pas handicaper les actions

programmées et perturber la gestion du portefeuille de chaque partenaire ;

- Intégrer directement aux fonds alloués au PSAEP les financements affectés aux ONGs et destinés à cet effet, y

compris le cas échéant, les aides humanitaires et d’urgence.

I. Des engagements de la Communauté Economique Régionale

La Communauté économique régionale s’engage à:

- Soutenir le processus d’élaboration et de mise en œuvre du PSAEP ;

- Faciliter un meilleur alignement et une meilleure harmonisation des efforts de développement dans les pays de la

région ;

- Favoriser la fluidité des échanges économiques régionaux ;

- Contribuer au renforcement de capacités des acteurs.

LA VISION DU NEPAD

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- 46 -

31Dans le cadre de la vision générale du NEPAD, la sylviculture a pour objectif de maximiser la contribution des forêts

et des arbres pour le bien-être économique, social et environnemental des peuples d’Afrique prenant en compte la

multiplicité des fonctions des forêts. En vue de soutenir le pilier PDDAA sur l’extension des superficies sous gestion

durable de la terre, la sylviculture va particulièrement relancer la productivité agricole à travers la protection des

bassins versants, l’arrêt de la dégradation de la terre et la désertification. L’objectif principal est de renforcer la

politique et le cadre légal qui pourrait avoir un impact direct et indirect pour le sous-secteur des forêts.

Le sous-secteur de l’élevage fournit une large proportion de la valeur ajoutée agricole, près d’un tiers et, dans

certains pays, plus de la moitié. L’élevage contribue de manière significative à la production de nourriture et à la

nutrition. A côté des forêts, l’élevage est le secteur qui utilise le plus la terre, directement comme pâturages et

indirectement à travers la production fourragère et d’autres produits alimentaires. L’élevage peut être étroitement

intégré dans les systèmes d’exploitation agricoles mixtes en tant que consommateur de sous -produits et sources de

fertilisants organiques.

La pêche continentale en Afrique joue un rôle important dans la vie et la sécurité alimentaire de millions de

personnes à travers le continent. Cette pêche génère des emplois et des revenus dans les ménages et fournit en

outre une source de protéines animales ainsi que des micronutriments essentiels. La pêche côtière et maritime qui

représente un peu plus de la moitié de la production en Afrique génère la plus grande partie du commerce

d’exportation. Le NEPAD reconnaît le rôle de la pêche aussi bien dans les eaux continentales que dans la mer pour le

développement économique régional, la sécurité alimentaire ainsi que davantage d’opportunités pour le

développement de l’aquaculture. La pêche et l’aquaculture sont étroitement liées aux autres sous-secteurs.

31

Document d’accompagnement. Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine. Intégration des sous-secteurs élevage forêts et pêches dans le PDDAA. Union Africaine_NEPAD. Juin 2006

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- 47 -

ANNEXE 9. COMPLEMENT DE L’ANALYSE DE LA SITUATION

1 CONTEXTE NATIONAL

Madagascar, île située dans la zone sud-ouest de l’océan Indien d’une superficie de 587 041 km², est bordée de

5 603 km de côtes. Elle occupe une place stratégique parmi les îles de l’océan Indien de par la richesse de son

potentiel Agricole (agriculture, élevage, pêche, foresterie, foncier), sa taille et son importante population mais aussi

parce qu’elle abrite presque tous les sièges des grandes Organisations Internationales (OI) et autres représentations

diplomatiques et commerciales internationales.

C’est un pays à fort potentiel humain et naturel – la population, sa jeunesse et son dynamisme, la beauté de ses

ressources naturelles et la biodiversité, les ressources de son sous-sol et de la mer, son potentiel déjà démontré

dans le développement d‘un secteur industriel tourné vers l‘export, sa tradition agricole diversifiée et bien d‘autres

facteurs indiquent un potentiel non encore pleinement exploité32.La croissance du secteur primaire en 2011 est

attribuable à la bonne tenue de l’agriculture et l’accroissement de la branche « élevage et pêche ».

Depuis 2009, le pays est soumis à un régime gouvernemental de transition dans un contexte de crise politique,

sociale et économique. La signature de la Feuille de Route, en septembre 2011, a cependant permis l’élaboration

d’un UNDAF Intérimaire 2011-2013. En dépit de ses atouts, la situation33 à Madagascar est très inquiétante : «la

pauvreté et l'insécurité alimentaire à Madagascar atteignent des proportions dramatiques : en 2012, 76,5 pour cent

de la population, 77pour cent même34

, se situe en-dessous du seuil de pauvreté, contre 67pour cent en 2008. Bien

que la pauvreté soit presque généralisée, elle affecte plus encore la population rurale : le taux de pauvreté est de 82,2

pour cent dans les campagnes ». L’indice de développement humain de Madagascar35 de 0,480 le classe au 151e

rang mondial pour une population de 20,8 millions habitants36. « La crise politique4 qui perdure a imposé un lourd

tribut à l'économie et la population, et en particulier aux couches les plus vulnérables. La capacité d’adaptation et la

résilience aux chocs exogènes (crise mondiale ou cyclones) est gravement compromise. Les infrastructures se sont

détériorées. L’enlisement dans la crise se traduira inévitablement par une dégradation de la situation, avec des

impacts sévères à court, moyen et long termes ». Face à cette situation, les risques politiques peuvent compromettre

et perturber les actions de développement. Ces actions seront rendues difficiles au niveau local, en cas de

déstabilisation sociale due au processus électoral ou aux tentatives de résolution de la crise qui auraient des impacts

directs (grèves, conflits…), ou indirects (gel des financements des Partenaires Techniques et Financiers,).

De par sa situation géographique, le pays est également très vulnérable aux catastrophes naturelles dont les

cyclones, et les vents violents, les sécheresses et les inondations. Madagascar est le pays d’Afrique le plus exposé

aux chocs climatiques après les Comores, et probablement un de ceux qui a le moins de ressources financières

propres pour y faire face. Les invasions de criquets et les feux de brousse et incendies s’ajoutent à ces aléas ; la

dégradation de l’environnement, des écosystèmes et du couvert forestier - favorisée par le niveau alarmant de

pauvreté - aggrave encore l’impact humain des chocs. On estime qu'un quart de la population, soit 5 millions de

personnes, vit actuellement dans les zones à haut risque de catastrophes naturelles.

2. ANALYSE DU SECTEUR AGRICOLE. SITUATION ET PERSPECTIVES

2.1. AGRICULTURE

La place de l’agriculture dans l’économie nationale est prépondérante. La population active est très majoritairement

agricole (82 pour cent en 2004) et il y a très peu d’emplois salariés. La structure du PIB est restée quasi inchangée 32

MADAGASCAR ECONOMIC UPDATE – OCTOBRE 2012. The World Bank Group - Antananarivo Country Office. 33

MISSION DU RAPPORTEUR SPECIAL SUR LE DROIT A L'ALIMENTATION, M.OLIVIER DE SCHUTTER, A MADAGASCAR (18 AU 22 JUILLET 2011). CONCLUSIONS PRELIMINAIRES. 34

Environnement socio-économique de Madagascar.RetraiteUNCT Janvier 2013.Haleh Bridi, Country Director. The WorldBank Madagascar 35

UNDP-HDRO, calculated 2011. 36

INSTAT_EPM 2011.

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- 48 -

depuis plusieurs années : le secteur primaire représente en moyenne 35pour cent de la richesse du pays, le secteur

secondaire 14pour cent et le secteur tertiaire 51pour cent. Le PNB per capita est de 458USD (FMI 2012) et selon la

Banque mondiale, Madagascar est un pays à bas revenu avec 75 pour cent de pauvres en 2012 et 92 pour cent en

2013.

Le PIB agricole (agriculture et élevage)37 est estimé à 27% du PIB global, et la filière riz qui constitue la première

activité économique de Madagascar en termes de volume, y occupe une première place. Environ 2 millions de

ménages (87%) pratiquent la riziculture irriguée sur quelque 1 200 000 ha (60%)38. Près de 80% des ménages de la

grande île vivent directement ou indirectement de l’Agriculture. La progression de la croissance agricole ne parvient

même pas à suivre la croissance démographique du pays, réduisant d’autant les disponibilités alimentaires des

ménages.

La production agricole nationale dépend de la périodicité des récoltes, des aléas climatiques et de la volatilité des

prix du marché des céréales. Les activités liées à l’agriculture et à l’élevage constituent la principale source de

revenu. Les femmes rurales constituent 36 pour cent de la population agricole et tiennent une place importante

dans la survie de leur famille. En effet, le taux d’activité économique féminin dans le secteur agricole est de

53.40pour cent. En outre, 47pour cent des femmes sont employées dans le secteur informel. Près de 19pour cent

des ménages sont dirigés par les femmes39.

L’adaptation au changement climatique et la Gestion/Réduction des Risques des Catastrophes (G/RRC) restent un

grand défi du secteur, ainsi que l’intégration de la durabilité dans le développement. La lutte contre l’invasion

acridienne, la meilleure intégration des producteurs au système des marchés ainsi que la promotion de

l’agribusiness constituent des priorités du Gouvernement.

2.2. ELEVAGE

L’élevage contribue au revenu de 60 pour cent des ménages malgaches. Il constitue également un premier capital

mobilisable pour les ménages ruraux ou périurbains, surtout en cas de difficultés. La filière élevage national est

représentée principalement par l’aviculture (54 pour cent des ménages), suivi par les bovins à viande (26 pour cent),

le porcin (19 pour cent) et les bovins laitiers (16 pour cent). L’apiculture et la sériciculture prennent de l’importance

dans certaines régions40.En milieu rural, environ ¾ des ménages pratiquent l’élevage, et un peu moins de 70pour

cent des ménages sont donc des éleveurs au plan national41.42 Ceci démontre l’importance que revêt l’élevage en

matière d’analyse du bien-être des ménages malagasy. Il constitue une alternative intéressante à développer surtout

pour les zones moins propices à l’agriculture, comme le Sud, où l’élevage tient une place majeure. Notons que le Sud

est l’un des principaux exportateurs de volailles vers la capitale, surtout pendant les périodes festives (fête de

l’indépendance en juin, fêtes de fins d’années, etc.)43, et c’est une région favorable pour développer l’élevage caprin,

surtout avec la reprise même timide de la fabrication de tapis mohair, source d’emplois et de revenus des femmes et

des jeunes.

L’élevage est caractérisé par une tendance à la baisse des performances techniques du secteur, aggravée par une

perte progressive des acquis en matière d’amélioration génétique. La redynamisation du secteur repose sur la

définition et la mise en œuvre d’une vision et d’une politique claire de l’élevage à Madagascar qui dispose d’atouts

importants, de par sa vocation pastorale. L’approche « filière porteuse: productivité élevée et génératrice de

revenus » constituerait un outil permettant de valoriser le potentiel de chaque région, ainsi que l’intégration du

37

FAOSTAT 2010 38

SNU.MADAGASCAR.DOCUMENT COMMUN PAYS.CCA.Version finale. Janvier 2013 39

(Source : FAO Gender and Land Rights Database : http://www.fao.org/gender/landrights/report/en/) 40

SNU.MADAGASCAR.DOCUMENT COMMUN PAYS.CCA.Version finale. Janvier 2013 41

Selon la définition de l’EPM, éleveur ici est le fait d’avoir élevé au moins un type d’animal, au cours des douze mois précédant l’enquête. 42

http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf_201_Filiere_Bovins_a_viande.pdf 43

Source : VSF, 1998.

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système pastorale/sylvicole. Les bonnes pratiques en élevage, les meilleures conduites d’élevage, la vulgarisation et

la communication en matière d’amélioration de la production et de prévention contre les maladies sont autant de

pistes d’action du secteur élevage.

2.3. PÊCHE ET RESSOURCES HALIEUTIQUES

La pêche et l’aquaculture jouent un rôle social et économique important pour le pays, contribuant à concurrence de

24 % en valeur dans l’exportation globale et procurant environ 500 000 emplois. C’est aussi un sous-secteur

pourvoyeur de devises par l’exportation des produits halieutiques, et source de recettes publiques par les

redevances issues des ventes de licences de pêche44.

Le secteur pêches et ressources halieutiques reste porteur et contribue à hauteur de 6% au PIB, et procure plus de

80 000 emplois. Le sous-secteur industriel tient une place importante et assure 90% de la production aquacole,

essentiellement en crevettes d’aquaculture. Cette filière souffre depuis peu du virus du « point blanc (white spot) »

mais qui a été assez rapidement maitrisé. Le sous-secteur traditionnel maritime ne génère que les 10% de la

production aquacole mais fournit la majeure partie des poissons destinés à la consommation locale45. La définition

d’une politique claire du secteur axée sur l’amélioration des systèmes de production, la promotion de l’aquaculture

et l’amélioration de la gestion de la filière ainsi que l’amélioration de la gestion des protocoles de pêche, suivant une

approche écosystémique inscrite dans la durabilité et selon RIO+20, reste la priorité pour Madagascar.

2.4. FORESTERIE ET ENVIRONNEMENT

Le secteur« foresterie et environnement », est marqué par une dégradation du capital naturel , une mauvaise

gouvernance et mauvaise gestion des ressources naturelles, une méconnaissance de la valeur de la biodiversité et

des techniques d’exploitation durable, ainsi qu’une aggravation des effets néfastes du changement climatique en

plus d’autres pressions dues à la croissance démographique et la pauvreté. Les pressions se traduisent d’abord par la

déforestation : Il est estimé qu’au milieu du XXème siècle, la superficie forestière a été réduite de moitié46. Au cours

de ces 20 dernières années, la perte de 50.000 ha/an de forêt est due principalement à : (i) la conversion de forêt en

zones de culture, (ii) les besoins en bois énergie, et (iii) les exploitations minières47Si le problème de déforestation

perdure (même s’il a ralenti) malgré plus de 20 ans de mise en œuvre du Plan National d’Actions Environnementales,

d’autres problèmes ont émergé ou se sont accentués : le faible accès et le développement limité de l’énergie propre

et renouvelable, les pollutions de diverses origines et mal gérées, faute d’infrastructure adéquate, le manque de

vision élargie et intersectorielle sur la gestion durable des terres, le financement durable de ce patrimoine que

représente la biodiversité de Madagascar et la gestion des activités industrielles (mines, pétrole, textiles, etc.), et

agricoles, impactant sur l’environnement, la crise prolongée et l’arrêt de financement important en soutien à la

protection de l’environnement. Par ailleurs, les ressources en eau ont été longtemps traitées de façon isolée, alors

qu’elles sont intimement liées aux autres ressources naturelles48.

Le défi majeur du secteur reste d’abord la gouvernance afin de stopper l’exploitation illicite de bois précieux, puis

l’équité en termes de partage de richesses et l’assurance d’un mieux-être global de la population surtout la frange

vulnérable et très vulnérable. Puis, l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Durable et du plan

d’action, avec mise en place officielle d’indicateurs de développement durable au niveau national, et incluant la

considération de la biodiversité ; le renforcement de capacité en « économie verte » pour des secteurs-clés

(agriculture, tourisme, pêche, et industrie extractive), ainsi qu’à la création d’emplois et d’activités génératrices de

44

SNU.MADAGASCAR.DOCUMENT COMMUN PAYS.CCA.Version finale. Janvier 2013 45

Madagascar, Rapport Bilan Commun Pays 2012. Version provisoire.07 décembre 2012. 46Conservation International, 2008 47 REEM, 2012 48

Résumé de la situation environnementale à Madagascar. Document d’appui à la formulation du Bilan Commun du Pays. Octobre 2012.UNEP.

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revenus, et de compensation, notamment à travers le Paiement des Services Environnementaux (PSE) ; et la

planification immédiate de « l’après-WAVES49 ».

2.5. FONCIER ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

L’affectation des terres à Madagascar se présente comme suit: terres cultivables 8pour cent ; aires de pâturage

57pour cent ; formations forestières 21pour cent ; terres incultes 12pour cent ; zones peuplées 2pour cent .« Un

enjeu important pour Madagascar c’est l’exploitation des terres cultivables. Madagascar est confronté à un problème

de gestion des espaces agricoles disponibles. D’un côté de nombreuses terres dans le pays ne sont pas cultivées ce qui

a une influence sur la productivité de l’agriculture malgache et sur la réalisation d’économies d’échelle. Et de l’autre

côté, il existe une surexploitation des terres cultivées, ce qui crée des problèmes environnementaux graves

(déforestation, dégradation de l’écosystème, surexploitation des terres…)9.

« L’accès à la terre montre une forte inégalité selon le sexe: 15% seulement des terres sont au nom d'une femme,

comparé à 52 % au nom d'un homme »50 . A Madagascar, la législation garantit l’égalité des droits en matière de

tenure foncière, mais les restrictions coutumières limitent l’accès et la propriété des femmes à la terre.

Comme les disparités dans l'accès à la terre sont une cause majeure de l'inégalité sociale et de genre dans les zones

rurales, il est essentiel que l’analyse du secteur foncier soit plus précise sur ce problème. C’est ainsi que la SNAT ou

Stratégie Nationale d’Aménagement du Territoire en cours met en cohérence les perspectives des différents

secteurs (dans le temps et dans l’espace), propose un cadre pour l’harmonisation des interventions (mais ne peut

prétendre résoudre les problèmes sectoriels et intersectoriels), et dont les programmes devraient être

préalablement arbitrés sur la base de plusieurs critères (croissance économique, Priorité environnementale,

Équipement social : infrastructures et services sociaux de base?)51

Le défi du secteur reste l’amélioration de la gouvernance et de la qualité des services fonciers, ainsi que la définition

d’une politique et d’une stratégie claires d’aménagement du territoire garantes d’une harmonisation des

interventions sectorielles de développement global tourné vers la croissance. Ceci sous-tend la réduction de la

pauvreté, y compris la préservation des espaces agricoles urbains et périurbains, ainsi que l’arbitrage des grands

investissements occupant de très vastes terres en milieu rural.

Cependant, une proportion importante de citadins vit dans des habitats insalubres, exposés et très fragiles (83 pour

cent en 2010 contre 80,6pour cent en 2005) et cette situation tend vers un compactage de la ville qui utiliserait à

terme les terres agricoles et zones d’habitation.

2.6. SECURITES ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE

L’insécurité alimentaire est la forme la plus extrême des aspects multidimensionnels de la pauvreté qui touchent la

population malgache. Madagascar est un pays à très faible revenu et à déficit vivrier où les taux de sous-

alimentation sont dramatiques. Le déficit alimentaire est aussi bien qualitatif que quantitatif ; une de ses

manifestations est le retard de croissance dû à la malnutrition chronique dont souffrent 50% des enfants malgaches

de moins de 5 ans , soit le 6è rang mondial, après de pays comme le Yémen ou l’Afghanistan. Ceci est dû

essentiellement aux productions agricoles et aux habitudes alimentaires inadaptées. La discrimination sexuelle en

matière d'éducation de l'enfant et de nutrition est faible.

49

WAVES (Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services) : Partenariat Mondial pour la Comptabilisation du Patrimoine et la Valorisation des Services d’Ecosystèmes. Le WAVES ne doit pas rester au stade d’initiative pilote limitée dans le temps, ni au stade de développement d’outils ou de méthodologie. 50

Source : FAO Gender and Land Rights Database : http://www.fao.org/gender/landrights/report/en/ 9Madagascar, Rapport Bilan Commun Pays 2012. Version provisoire.07 décembre 2012

51 Les schémas d’aménagement du territoire : National, Régional, Intercommunal, Communal. VPDAT, Décembre 2012

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Les personnes les plus exposées à l’insécurité alimentaire sont les familles nombreuses (+7 membres) d’abord, puis

en 2ème position les ménages dirigés par une femme ou une personne âgée et ceux qui ont un pourcentage plus élevé

de personnes à charge52.

L’insuffisance des capacités de production à répondre aux besoins alimentaires de la population trouve son

explication dans plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs, il y a i) la faible productivité liée aux techniques

traditionnelles et/ou inadéquates, avec peu de ménages qui produisent des fruits, des cultures de rente ou d'autres

légumes et encore moins les consomment ii) le manque d’infrastructures de stockage et problème de gestion des

stocks de céréales pour se prémunir en cas de catastrophes naturelles mais aussi un problème en matière de coûts

de transports et iii) le problème d’accès au marché avec une situation d’oligopole entre les différents acteurs amonts

du marché des céréales9, iv) le manque d’accès au capital, aux semences et aux intrants et le manque d’accès aux

services techniques et à la formation.

Tout cela a un impact sur le régime alimentaire malgache qui est basé sur le riz (la consommation moyenne est de

6,2 fois par semaine), les légumes (4,4 fois par semaine) et les tubercules (surtout le manioc, 3,9 fois). Les protéines

végétales et animales sont rarement consommées (respectivement 1 et 2,3 fois). Au niveau national, près de la

moitié (53pour cent) des ménages ruraux soit 9,6 millions de personnes ont une consommation alimentaire très

faible.

Le Sud-Ouest, l’Est et le Sud-Est et les zones urbaines et périurbaines de la capitale et des grandes villes sont les plus

vulnérables. En période post-cyclonique, le risque d’insécurité alimentaire y atteint souvent des seuils critiques.

L’ensablement des rizières et des réseaux hydroagricoles, la destruction de récoltes et de semences, l’inaccessibilité

et l’augmentation des prix des denrées créent une situation extrêmement difficile pour les ménages les plus

vulnérables. De plus, la coordination des aides sur le terrain reste assez faible, malgré l’élaboration d’un plan de

contingence national53.La zone Ouest, Sud-ouest occupe le second rang pour le plus bas niveau de consommation

alimentaire (19 pour cent), suivie de la zone à Haute fréquence cyclonique de la côte Est (12 pour cent) où une

proportion inquiétante de 54 pour cent de la population se trouve à la limite de la consommation alimentaire

minimum acceptable.

Si le Grand Sud souffre de maux similaires à ceux du Sud-Est, avec un sous-développement global fort mais plus

marqué concernant l’agriculture par les sècheresses et le climat semi-aride, les zones urbaines et périurbaines

d’Antananarivo, qui connaissent un afflux de populations rurales très pauvres à la recherche d’emploi, connaissent

une fragilité croissante que la crise sociopolitique n’a fait qu’aggraver depuis 2009. Aujourd’hui, un tiers de la

population de l’île est urbaine dont la moitié dans la capitale, où l’on dénombre près de 3 millions d’habitants, avec

140,000 migrants supplémentaires chaque année. L’instabilité politique, la suspension de l’aide internationale,

l’aggravation du chômage, l’inflation saisonnière des prix ont fragilisé encore plus les ménages et les personnes

pauvres en zone urbaine. Dans la capitale, 31pour cent de la population vit avec moins de 0,5 USD par jour et plus de

50 pour cent du revenu des ménages sont consacrés aux achats alimentaires.

La transformation des produits agricoles est presque inexistante surtout en zone rurale et les sources de revenus

sont globalement trop peu diversifiées. Plusieurs zones rurales disposent d’un potentiel pour la transformation de

produits agricoles (huile d’arachide, farine de sorgho…), mais faute de compétence technique, de matériels,

d’investissement, et surtout de disponibilité et d’accessibilité des ménages en énergie, il n’est pas exploité.

En matière de sécurité alimentaire et de nutrition, le changement climatique crée également de nombreuses

menaces pour l'agriculture. Il affecte les quatre dimensions de la sécurité alimentaire : disponibilité en aliments,

accès aux aliments, stabilité de l’approvisionnement alimentaire, et utilisation (capacité à consommer des aliments

52

WFP_UNICEF_ONN. Analyse globale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de la vulnérabilité (CFSVA+N). Rapport 2010 53

FAO CAUR Madagascar. Plan d’action 2012-2014

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- 52 -

sains et nourrissants). Toutefois, la mise à l’échelle des modèles de relèvement proposés par l’appui de la FAO/CAUR

est un défi majeur pour le secteur.

2.7. GESTION/ REDUCTION DES RISQUES DES CATASTROPHES

En moyenne, 3 ou 4 cyclones touchent le pays durant la saison cyclonique annuelle qui s'étend du mois de novembre

au mois d'avril54. En étant la principale porte d’entrée de ces perturbations hydro climatiques, la partie Est (du Nord

Est jusqu’ au Sud Est), subit des pertes régulières significatives de récolte suite aux inondations et cyclones. En ne

parlant que les situations des 5 dernières années, la succession de trois cyclone en 2008 a engendré des pertes et

dommages s'élevant à 333 millions de $US équivalent de 4 pour cent du PIB55. Dans les régions affectées par la

sécheresse ou les cyclones pendant la campagne agricole en 2010, plus de 80pour cent des ménages enquêtés ont

connu une baisse drastique de leurs revenus et ont été affectés par l’insécurité alimentaire, 72pour cent d’entre eux

pensent se remettre dans plus d’un an voire jamais56. Environ 84 000 ménages environ 502 000 personnes) ont été

affectés par l'insécurité alimentaire suite aux cyclones en 2012, qui ont causé des dégâts aux cultures vivrières et

commerciales ainsi qu'aux stocks alimentaires des ménages57.

Vu le taux de pauvreté et le taux d’insécurité alimentaire prévalant au pays, la grande majorité de la population

atteignent tout juste, dans les bonnes années, le niveau d’autosuffisance. Mais ce niveau est si précaire que le

moindre choc peut en quelques heures les plonger dans une détresse profonde, dont ils ne parviennent à s’extraire,

qu’après au moins deux grandes récoltes, soit deux ans. Ces pertes récurrentes de récoltes, maintiennent les

populations à risque dans un état quasi-permanent de vulnérabilité avec le cercle vicieux : catastrophe, pertes de

récolte et d’infrastructures de production, insécurité alimentaire (peu de stocks, pas d’épargne, faible résilience,

forte vulnérabilité) et nouvelles catastrophes.

Or comme Les fortes pluies qui accompagnent les cyclones tropicaux augmenteront probablement avec le

réchauffement de la planète58 , l'unité CAUR/FAO a depuis 2010 promu dans le contexte actuel de changement

climatique, des actions visant à augmenter la résilience du système de culture des paysans vulnérables et à réduire

leur exposition aux risques naturels. Plusieurs technologies, pratiques culturales adaptées aux irrégularités des

facteurs climatiques ont été ainsi appliquées et promues avec l’approche de gestion/ réduction des risques de

catastrophes. Elles ont permis d’assurer des récoltes des paysans cibles aussi bien avant qu’après les passages

d’aléas ou intempéries climatiques par la combinaison stratégique de semences améliorées à cycle court et

tolérantes aux inondations, des techniques culturales améliorées tolérantes aux inondations et vents forts (ex : la

technique culturale améliorée d’igname, l'agroforesterie, etc.) avec le système adapté de stockage de semences et

des récoltes. Les résultats obtenus dans le Sud-est sont probants et méritent d’être vulgarisés.

Le grand défi est maintenant de promouvoir à grande échelle, principalement dans les zones à risque de Madagascar

où vit 25pour cent de la population,,,, ces changements dans la gestion de la production agricole afin de diversifier

les stratégies d'adaptation de la population, et de pérenniser les mécanismes de gestion des risques de catastrophe

appropriés.

Cela concerne aussi les aléas tels que sécheresse et les invasions acridiennes qui affectent notamment les régions

sud de l’île. A rappeler que l’invasion acridienne a été classée « calamité publique » en fin 2012 par le Ministère de

l’Agriculture et que la lutte antiacridienne reste ainsi une urgence prioritaire pour le secteur. Cette invasion

acridienne, qui a démarré en avril 2012 suite à deux années d’une recrudescence non enrayée faute de moyens

suffisants, pourrait affecter la sécurité alimentaire de 13 millions de personnes (60 pour cent de la population). Pour

54

source: le changement climatique à Madagascar, Direction générale de la Météorologie, mars 2008 55

Source : Joint Damage Loss Needs Assessment, 2008. 56

EPM 2010 57

GIEWS Country brief Madagascar- 12 février 2012 58

SREX/GIEC - mars 2012

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faire face à cette situation catastrophique, le Ministère de l’agriculture et la FAO ont préparé un Programme de

réponse de trois ans (2013-2016), pour lequel des fonds sont activement recherchés depuis décembre 2012. Il est

prévu que la première campagne (saison des pluies 2013/2014) concerne la lutte contre l’invasion, la deuxième

(2014/2015) un accompagnement du déclin escompté et que la troisième permette un retour vers une situation de

rémission, durablement gérable et à moindre coût que des infestations généralisées par le Gouvernement.

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ANNEXE 10. LES THEMES TRANSVERSAUX

3.5.2 LA PARITE HOMME-FEMME. THEME TRANSVERSAL

Les femmes représentent la moitié de la population active59, le taux d’activité des femmes est de 65,5 pour cent

contre 68,7 pour cent pour les hommes. Le ratio femmes/hommes par rapport à la participation à la vie nationale et

aux instances dirigeantes est plus important au niveau cadres/techniciens, mais il reste encore faible au niveau de la

représentation parlementaire et des fonctions de décision et de direction60. Sur le plan juridique, quelques

dispositions juridiques « anciennes » maintiennent encore des inégalités entre les hommes et les femmes

notamment en matière d’accès à la propriété foncière, d’héritage et de nationalité. Malgré les avancées notées en

matière d’égalité des genres notamment en matière institutionnel avec la mise en place d’une politique nationale de

promotion de la femme, une politique d’éducation pour tous ainsi qu’une politique nationale et des documents de

lutte contre la pauvreté intégrant la notion de genre, beaucoup d’efforts doivent être fournis pour une meilleure

autonomisation économique des femmes61. Malgré les progrès effectués, l’égalité des sexes n’est pas une condition

suffisante pour assurer l’autonomisation des femmes. Il est effectivement redouté que la pauvreté endémique

parmi les femmes, en particulier celles qui vivent dans les zones rurales et celles qui sont chefs de famille, et les

mauvaises conditions socio- économiques ne contribuent à la violation de leurs droits fondamentaux et à la

discrimination dont elles font l’objet. Les pratiques discriminatoires à l’encontre des femmes en matière de

propriété foncière, de gestion des biens et de succession limitent leur accès aux ressources économiques ainsi qu’au

crédit, en particulier sur la situation des femmes rurales, en raison notamment de leurs conditions de vie précaire et

de leur manque d’accès à la justice, aux soins de santé, à l’éducation, au crédit, aux débouchés économiques et aux

services communautaires. Ainsi, les programmes et projets de développement national et local doivent promouvoir

de manière explicite l’égalité des sexes, notamment ceux qui visent à atténuer la pauvreté et à assurer un

développement durable. Une attention particulière doit être donnée aux besoins des femmes rurales et des femmes

chefs de famille, en veillant à ce qu’elles soient associées à la prise des décisions et aient pleinement accès au crédit.

Les femmes rurales doivent avoir accès à des services de santé, à l’éducation, à une eau salubre, à l’électricité, à la

terre et à des projets rémunérateurs. Ainsi, la mise en œuvre des stratégies et programmes de développement rural

tenant compte des sexospécificités en veillant à associer pleinement les femmes des zones rurales à ces processus,

est importante.

Un des normes minimales de la Politique de la FAO sur l’égalité entre les sexes vise à augmenter les ressources

consacrées aux interventions ciblant précisément les femmes (30 pour cent du budget et des travaux opérationnels

de la FAO). Le défi serait alors de s’assurer que le CPP consacre des ressources suffisantes à la mise-en-œuvre des

résultats concernant l’autonomisation des femmes et la promotion de l’égalité des sexes.

3.5.3 PROMOTION DE L’EMPLOI RURAL ET DE L’EMPLOI DECENT. THEME TRANSVERSAL

La perte de plus de 336.000 emplois environ depuis le début de la crise en 2009 qui a touché autant les hommes que

les femmes, a créé de nouvelles poches incontrôlables de sans-emploi aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain

qui doivent être gérées. Ainsi, les efforts déjà déployés dans les formations à l’emploi rural et au travail décent

seront multipliés afin de diminuer le nombre de travailleurs pauvres, de désengorger surtout le milieu rural et

d’atténuer la pauvreté. Ceci concerne les emplois agricoles et non-agricoles des milieux rural et urbain. Les

programmes et projets veilleront à tous les niveaux d’exécution à cet aspect et reporteront les résultats obtenus.

59

Baromètre de la SADC sur le genre et le développement _ Madagascar. 2012. Le dernier recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) a été réalisé en 1993. Les estimations courantes actualisées attribuent au pays une population de 20,7 millions d'habitants en 2011, dont 78% résident en milieu rural et 50,5% sont des femmes. La population est jeune: la moitié a moins de 18 ans et 45% moins de 15 ans. 60

Rapport sur le Suivi des OMD pour le Développement à Madagascar (septembre2004), Gouvernement de Madagascar/PNUD. 61

Nations Unies _ CEDAW/C/MDG/CO/5.Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes Quarante-deuxième session 20 octobre-7 novembre 2008. Observations finales du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes Madagascar

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Une définition commune du travail décent serait identifiée, en considérant au moins les aspects suivant:

- travail qui n'implique pas de pires formes de travail des enfants ou le travail forcé;

- travail qui garantit un salaire minimum vital (au-delà du seuil de la pauvreté);

- travail qui n'implique pas des heures de travail excessives (selon les normes nationales);

- travail où aucun genre / âge / autre forme de discrimination est vécue et des mesures positives ont été prises pour

soutenir l'autonomisation économique des femmes / des jeunes ;

- travail où les normes minimales pour la sécurité et la santé au travail sont respectés;

- travail où la liberté d'association est garantie.

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ANNEXE 11. ATTRIBUTS ET AVANTAGES REVELES DE LA FAO

Il existe plusieurs attributs fondamentaux, intrinsèques à la FAO et qui, combinés, se résument ainsi:

1) l’institution spécialisée des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, dotée par ses États Membres d’un

vaste mandat pour agir à l’échelle mondiale dans tous les domaines de l’alimentation et de l’agriculture (y compris la

gestion des pêches, des forêts et des ressources naturelles) et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers

tout le continuum aide humanitaire/développement;

2) un statut intergouvernemental, la neutralité et le pouvoir d’offrir une plateforme neutre pour le dialogue et

l’échange de connaissances entre les nations;

La FAO transforme le savoir en action. En tant qu’Organisation détentrice de savoirs, la FAO crée et partage des

informations déterminantes concernant l’alimentation, l’agriculture et les ressources naturelles qui font partie des

biens publics mondiaux.

Les fonctions essentielles sont définies comme « les principaux moyens d’action que la FAO devra mettre en œuvre

pour obtenir des résultats ». Il s’agit donc du type d’interventions auxquelles la FAO possède un mandat et une

expertise technique et pour lesquels elle donnera la priorité dans ses plans d’action :

1) Appuyer les pays dans l’élaboration et la mise en œuvre d’instruments normatifs comme les accords

internationaux, les codes de conduite, les normes techniques et autres

2) Assembler, analyser, contrôler et améliorer l’accès aux données et à l’information dans des domaines relevant du

mandat de la FAO

3) Favoriser, promouvoir et appuyer une meilleure concertation politique aux niveaux mondial, régional et national.

4) Orienter et appuyer le renforcement des capacités aux niveaux national et régional pour l’élaboration, la mise en

œuvre, le contrôle et l’évaluation de politiques, d’investissements et de programmes fondés sur des données

factuelles.

5) Éclairer et appuyer les activités qui rassemblent, diffusent et améliorent l’utilisation des connaissances, des

technologies et des bonnes pratiques dans les domaines relevant du mandat de la FAO.

6) Faciliter la création de partenariats pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’agriculture et le développement

rural entre les gouvernements, les partenaires de développement, la société civile et le secteur privé.

7) Mener des actions de sensibilisation et de communication aux niveaux national, régional et mondial dans les

domaines relevant du mandat de la FAO.

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) joue le rôle de chef de file dans les efforts

internationaux de lutte contre la faim dans le monde. Elle aide les pays en développement et les pays en transition à

moderniser et à améliorer les pratiques agricoles, forestières et halieutiques, et à garantir une bonne nutrition pour

tous.

Depuis sa création en 1945, elle a consacré une attention particulière au développement des zones rurales de la

planète, où vivent 70 pour cent des populations pauvres ou en situation d’insécurité alimentaire.

La FAO est aussi engagée dans un processus de réforme pour:

s’inscrire dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement ;

renforcer sa capacité de réagir aux préoccupations des producteurs face aux marchés, des consommateurs

en termes de sécurité alimentaire des aliments ; des menaces transfrontalières (criquet pèlerin) ; et de la

dégradation des ressources naturelles ;

se préoccuper des menaces du changement climatique ; de la biodiversité et des évolutions des sociétés

rurales.

La FAO est structurée en cercles concentriques incluant au centre le bureau pays, le bureau sous-régional, le Bureau

régional et le siège ou HQ (avec ses différentes divisions), chaque maillon apportant un appui au bureau pays en

fonction de ses attributions et technicités. De telle sorte que le premier point de contact du bureau pays est son

bureau sous-régional d’attache ; cette sous-région est basée à Harare pour Madagascar. Puis le deuxième point de

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contact est le bureau de la Région Afrique à Accra. Et enfin, les divisions techniques du Siège à Rome appuient et

assistent les bureaux chacun dans leur domaines de compétences.

Les avantages comparatifs de la FAO dans les domaines relevant de son mandat peuvent être récapitulés comme

suit:

1) Mandat et statut en tant qu'organisation intergouvernementale mondiale

Le mandat et la composition de la FAO lui permettent d'avoir une vision mondiale des problèmes qui relèvent de

son domaine de compétence. En tant qu'organisation intergouvernementale, elle est en mesure de traiter les

problèmes, à la fois au plan national et au plan international, directement et en partenariat avec d'autres

organisations. À cet égard, la FAO fourni à Madagascar depuis longtemps des compétences techniques,

économiques et juridiques.

2) La FAO, "honnête courtier"

La FAO peut agir en "honnête courtier", en identifiant et en préconisant des solutions communes qui soient

indépendantes de perspectives idéologiques et nationales données. À cet égard, elle peut constituer une tribune

neutre pour la négociation et l'élaboration d'accords internationaux, de codes de conduite, de normes

techniques et d'autres instruments.

3) Une source d'informations et une mémoire institutionnelle inégalées

La masse de données d'expérience et d'informations recueillies, analysées et diffusées en permanence, constitue

un atout unique, qui est mis à la disposition des Membres et permet d'appuyer les activités du secrétariat. Sans

elle, il serait pratiquement impossible d'effectuer une bonne partie des activités essentielles attendues des États

Membres, et dont l'autorité et la valeur tiennent au fait que la FAO est en mesure de donner une dimension (sa

mémoire institutionnelle) que ne sauraient fournir d'autres sources.

4) Capacité d'établissement de vastes réseaux avec des Membres et d'autres partenaires

L'Organisation peut facilement s'adresser aux décideurs des États Membres. Dans le cadre du système des

Nations Unies, elle participe à un grand nombre d'initiatives internationales et est en mesure d'offrir un cadre

institutionnel pour la coopération entre les pays, au-delà des divisions géographiques, voire politiques et

culturelles. La réussite d'un certain nombre d'activités menées par l'Organisation a été attribuée à cette capacité

d'instauration d'un réseau mondial, et notamment à l'accès direct de la FAO à des sources spécialisées de

compétence utile à l'alimentation et à l'agriculture, aux nombreuses activités de coopération technique qu'elle

parraine et à son très grand nombre de groupes d'experts et d'organes consultatifs, ainsi qu'à son

multilinguisme. À cela, il faut ajouter les liens croissants avec l'univers des ONG et des organisations de la société

civile, qui favorisent la diffusion des activités de la FAO au-delà des milieux gouvernementaux.

5) Capacités décentralisées

Les capacités décentralisées de la FAO viennent compléter sa vocation mondiale et sa capacité d'établissement

de réseaux. Elles favorisent et, souvent, offrent la principale logique de la mise en œuvre d'activités demandées

par les pays membres, qui concernent soit un seul pays, soit plusieurs États. La présence au plan national (par

l'intermédiaire des représentants de la FAO) et aux plans sous-régional et régional (par le biais des bureaux

régionaux et sous-régionaux) est essentielle pour assurer une réponse rapide aux demandes et la prise en

compte des besoins locaux.

6) Compétence et pluridisciplinarité du personnel

Les compétences et le dévouement d'un personnel pluridisciplinaire et multilingue, attaché à la cause du

multilatéralisme et lié par les règles de conduite de la fonction publique internationale, peuvent être considérés

comme un avantage comparatif primordial. L'existence d'un très grand nombre de spécialités au sein du

secrétariat (tant au siège que dans les unités décentralisées) permet la continuité de l'action et constitue une

ressource unique pour les activités normatives et pour l'appui à la coopération technique et aux activités de

mobilisation des investissements.

7) Capacité de répondre aux besoins imprévus des pays membres

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Les activités du Programme ordinaire de la FAO et ses programmes de terrain financés par des ressources

extrabudgétaires sont étayés et complétés par le PCT qui fournit un mécanisme précieux permettant de

répondre aux besoins immédiats et/ou imprévus des pays membres. Forte, en outre, des contacts qu'elle a avec

les gouvernements (facilités par la présence de représentants permanents à Rome), la FAO est à même de

prendre des mesures immédiates tout en s'efforçant de mobiliser ou de réunir des ressources en vue d'une aide

ultérieure.

8) Bonne gestion financière et administrative

L'Organisation a une gestion financière et administrative saine et judicieuse. Les contrôles financiers et internes

sont très efficaces, comme en témoigne le fait qu'en plus de 50 ans d'activité, les comptes de la FAO ont toujours

été approuvés sans réserve par le Commissaire aux comptes, et que l'Organisation n'a jamais été insolvable.

Par ailleurs, la FAO a la capacité d'aider les pays à concevoir et mettre en œuvre des projets de développement

par l'intermédiaire de fonds fiduciaires unilatéraux (UTF). Ces projets peuvent être financés par les propres

ressources de Madagascar ou par une tierce partie (institutions financières internationales, donateurs bilatéraux

et multilatéraux, ou institutions des Nations Unies).

Dans un UTF, la FAO met à disposition ses connaissances et son expérience mondiales sans poursuivre de but

lucratif, mais en appliquant des dépenses d'appui de projet afin de couvrir les frais administratifs et

opérationnels. Les dépenses effectuées sont exonérées des taxes, droits de douane et impôts et à la fin de

chaque projet, tout équipement acquis, toute somme non dépensée et tout intérêt accumulé au titre du projet

sont remis au gouvernement.

Ainsi, Durant les trois biennium du CPP, les interventions de la FAO auront pour ambition majeure de contribuer

à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à accroître les revenus des populations notamment des

vulnérables en appuyant les stratégies nationales en cours.

���� AVANTAGES REVELES ET PERÇUS PAR RAPPORT AUX OBJECTIFS STRATEGIQUES FAO

Par rapport aux objectifs stratégiques mondiaux de la FAO, la Représentation Pays, en plus des expertises qu’elle

possède, en tant qu’Organisation Internationale, bénéficie d’une expertise technique avérée et unique dans

plusieurs domaines de l’agriculture : élevage, pêches, foresterie, sécurité alimentaire et nutritionnelle, gestion des

terres, adaptation au changement climatique et gestion de l’environnement et des ressources, agroécologie et

agriculture de conservation, gestion de l’information et statistique, chaînes de valeur, appui à l’élaboration des

politiques publiques et planification des investissement sectoriel, disponible aux niveaux de la sous-région, de la

région en Afrique et du siège à Rome.

La stratégie de la FAO à Madagascar repose sur le rôle essentiel d’harmonisation et de coordination des approches

techniques des partenaires et de fourniture d’appui technique, pour s'assurer que les priorités nationales définies

par le gouvernement soient respectées.

La FAO-Madagascar a su faire preuve de capacités avérées de gestion et de coordination dans un contexte de crise

politique fragile et complexe. Sa stratégie s’est appuyée sur les lacunes et besoins prioritaires existants, et sur les

possibilités de soutien aux autorités nationales. L'objectif général est de faire le meilleur usage possible des

connaissances et des capacités opérationnelles pour aider le pays à améliorer la sécurité alimentaire des ménages,

suivant des techniques et principes de la production d'intensification durable de l'agriculture de la FAO, au profit des

producteurs et pour la stabilité de la disponibilité de cultures alimentaires sur les marchés.