lycée célony français d2a 2°std2a...

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1 Lycée Célony Français 2°STD2A E.Caron FRANÇAIS 2°STD2A Roman et Nouvelle au XIX° http://philo-francais.e- monsite.com/pages/francais/2- std2a/cours-2-std/roman-au-xix/

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Lycée Célony

Français

2°STD2A

E.Caron

FRANÇA

IS2°S

TD2A

Roman

etN

ouve

lleauXIX°

http://philo-francais.e-monsite.com/pages/francais/2-std2a/cours-2-std/roman-au-xix/

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1 PETITEHISTOIREDUROMAN(VOIRSURLESITE)

1.1 MOYENAGE:

Le mot « roman » est apparu au XIIe siècle. Il a alors deux sens : • la langue parlée dans le nord de la France • un récit en vers français (comme les romans de la Table ronde). Le roman en prose n’apparait qu’au

1.2 XIVESIECLE.

Comme récit il a déjà son sens moderne, Le Petit Robert : « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »

1.3 XVII°

Le début du dix--‐septième est marqué par le roman précieux. Ce sont des récits de plusieurs centaines voire milliers de pages. La thématique est amoureuse et l'histoire invraisemblable. On reproche alors au roman son amoralité, il est considéré comme un genre mineur qui traite de sujets frivoles comme l'amour le désir. La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette marque un tournant dans l'histoire du roman. Elle rompt avec l’invraisemblance du roman précieux, donne à ses personnages une profondeur psychologique et situe l'action dans un cadre historique réel, tout cela dans une forme brève et un style sobre. Le personnage le plus célèbre du XVII° est Don Quichotte de la Manche : son apparition marque la naissance du roman européen moderne.

1.4 XVIII°

Le roman s'oriente vers plus de vraisemblance. Il veut être considéré comme un genre sérieux. Il devient donc à la mode de s'appuyer sur des documents soi--‐disant authentiques comme des lettres, des mémoires, des manuscrits trouvés etc. ce sera le cas pour L'Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, (pseudo Mémoires) de l’abbé Prévost (1731) mais aussi pour les Liaisons Dangereuses de Laclos (1782), roman épistolaire. Le personnage philosophe Dans les Lettres persanes de Montesquieu, ou dans Jacques le Fataliste de Diderot

1.5 XIX°

Ce siècle marque l'apogée du roman. Au dix-neuvième le roman réaliste va progressivement s'imposer en réaction à l'idéalisme du romantisme

Lire manuel Ecume des Lettres pp.

1.5.1 LEROMANTISME:Les romantiques font du héros un personnage hors du commun, paré de toutes les vertus. Ainsi, les héros de Stendhal se distinguent du vulgaire par l'énergie qui les anime lorsqu'ils ont à lutter pour leur amour ou pour leur ambition. Ce sont des êtres ardents, originaux et passionnés. Fabrice del Dongo le héros de La Chartreuse de Parme incarne cet enthousiasme passionné au service d'un idéal de bonheur.

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Mais le roman romantique oppose presque systématiquement le bien et le mal dans une vision un peu simpliste. C'est le cas dans Notre-Dame de Paris ou Frollo le prêtre maléfique et Quasimodo le monstre bénéfique sont des personnages opposés, qui luttent chacun à leur manière.

1.5.2 LEREALISMEMais Stendhal ou Balzac même s’ils gardent trace de l'idéal romantique vont s'efforcer de faire entrer le roman dans une réalité, dans la réalité de leur temps. Dans Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique de 1830 (volonté d'enraciner le récit dans le contexte politique et social) Stendhal propose à travers les aventures de Julien Sorel, un tableau de la société française de l'époque ( noblesse de province ; l'aristocratie parisienne et aussi les milieux ecclésiastiques). Stendhal définira d'ailleurs le roman comme « un miroir que l'on promène le long d'un chemin » Balzac avec La Comédie humaine déclare vouloir « faire concurrence à l’état-civil ». Il ajoute : « La société française allait être l’historien, je ne devais être que le secrétaire »

1.5.3 LENATURALISME:La méthode naturaliste : Le naturalisme prolonge le réalisme. Mots employés par Zola dés 1866. D'autres écrivains sont autour de lui et défendre un style d'écriture « simplement vraie ». Zola s'inspire des méthodes et les théories scientifiques de son époque pour élaborer ses romans. Il s'agit d'expliquer les phénomènes par les lois de la nature. Il applique une méthode scientifique à la littérature : l'observation précède l'analyse (avant d'écrire ses livres, Zola se livrait à des enquêtes minutieuses sur le terrain est complété par une documentation impressionnante). Zola s'appuie sur les théories scientifiques récentes comme les lois sur l'hérédité. Il essaie de montrer les ravages de l'alcoolisme qui se répercute de génération en génération. Le but est de restituer le réel sous toutes ses formes. Et l'ouvrir à toutes les classes sociales pour lui « le premier homme qui passe est un héros suffisant ». Le personnage a perdu son caractère héroïque, il devient plus populaire et plus ordinaire. Avec les Rougon-Macquart, Zola fera découvrir dans chaque roman un milieu social particulier( Les mines, les halles, le rail…) Dans Madame Bovary Flaubert présentera la vie médiocre d'une bourgeoise de province et dans l'éducation sentimentale la trajectoire ratée d'un jeune homme monté à Paris. Le même phénomène se produit dans la peinture avec Courbet Un Enterrement à Ornans où se rassemblent tous les habitants d'un village notables comme paysans. Ou les Repasseuses de Degas, les Raboteurs de parquet de Caillebotte. En mettant en scène des hommes ordinaires comparables aux lecteurs, le roman réaliste favorise l'identification du lecteur au personnage. Illusion référentielle qui lui fait oublier qu'il s'agit d'une fiction et il adhère totalement à l'histoire racontée. La précision des dates et des chiffres, les détails créent l'illusion de la réalité, c'est ce qu'on appelle l'effet de réel. Le point de vue interne le plus utilisé dans le roman réaliste car il favorise un phénomène d'identification et l'impression de réalité. Description plus naturelle si elles sont faites à travers le regard d'un personnage

1.5.4 LEPERSONNAGEAUXIX°: Le réalisme a fait perdre son caractère héroique et vertueux au personnage. Il est devenu un homme ordinaire. Il est plus facile de s’y identifier. Dans le roman réaliste, il y a une fiche d’identité du personnage : Portrait physique/portrait moral/ passé/ statut social… On a donc des types. (Chez Balzac lien entre lieux ou vivent les pers et caractère) Roman réaliste propose une rencontre entre l’homme et le monde/ L’individu et la société. C’est le roman d’apprentissage qui met un jeune homme ou une jeune femme face à la société et dont il va découvrir parfois à ses dépends, les mécanismes.

1.6 XX°S

Conflits, découvertes du vingtième siècle vont rejaillir sur l'écriture romanesque. On ne peut plus se contenter de l'illusion réaliste : Freud a développé la notion d'inconscient, on a inventé l'avion, l'atome,

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la fusée… La boucherie de la première guerre mondiale et la barbarie de la deuxième ont laissé un sentiment absurde. L'idée d'un narrateur omniscient devient de plus en plus improbable et laisse la place au point de vue interne et au monologue intérieur des personnages. (ce qui ne veut pas dire qu’il ne reste pas d’écrivains plus traditionnels…) Le monde est donné à voir à travers une conscience. C'est ce que fera Marcel Proust avec les 7 volumes de A la recherche du temps perdu. Jean‐Paul Sartre ou Camus proposent dans leurs romans des réflexions philosophiques sur la nature humaine, sur le mal, sur le sens de l'existence (voir Camus, la peste, l'étranger ) Remise en cause de l’écriture réaliste : Ecriture réaliste : description d’un monde cohérent et narrateur omniscient qui donnait lés « clés » au lecteur. Récit au passé et 3° personne donnait le sentiment d’une parfaite maitrise de l’histoire et du destin des personnages (Pers « vrais » organisé chronologiquement). Mais au XX° l’écriture va refléter la fragilité, les incertitudes du monde et le roman entre dans « l’ère du soupçon » (N. Sarraute). • Notion de personnage : bousculée. Le pers est parfois réduit à une simple initiale ou à un pronom

personnel comme dans Hiroshima mon amour de Duras ou les pers sont nommés « elle » et » lui ».

• Les objets perdent leur valeur symbolique mais envahissent le roman. Voir Les Choses de Perec qui montre la prédominance de « l’avoir » sur « l’être » dans une société consommatrice.

• Le récit s’écrit sous les yeux du lecteur. Naissance du nouveau roman : Mouvement sans chef de file. Rejet du roman traditionnel et exploration de voies nouvelles (Butor, Simon, Robbe‐Grillet, Sarraute…) Le lecteur doit donc apprendre à se passer de guide, et être confronté à un univers romanesque étrange, énigmatique, comme le monde du XX°. Le lecteur ne parvient plus à s’identifier au personnage ni à l’histoire.

1.6.1 LEPERSONNAGEAUXX°Le rejet du personnage traditionnel : • Perd son identité • Peut se réduire à un « je » ou une initiale. Il subit dit Robbe--‐Grillet » une cure • d’amaigrissement ». • Le lecteur peut même devenir un personnage que l’auteur interpelle par un « tu » ou « vous » comme

dans la Modification de Butor : « Vous avez mis le pied gauche dans la rainure de cuivre, et de votre épaule droite, vous essayez en vain… »

L’anti--‐héros : Personnages fragiles, ratés, inconsistants. Passivité, lâcheté les éloigne du héros traditionnel. (Voir L’Etranger de Camus qui paraît insensible à tout : l’amour, la mort )

2 OUTILSPOURLIRELEROMAN

2.1 FICTIONETNARRATION

2.1.1 LAFICTION:C'ESTCEQUIESTRACONTE

• Quelle place occupe le texte dans le roman ? (Début, fin ...)

• indices spatio-temporels : durée de l'histoire ?

• atmosphère générale (nature du décor, importance des descriptions)

• caractérisation des personnages : par le portrait, les discours rapportés et/ou par les rapports qui se

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créent entre eux (conflit ? fusion ?)

2.1.2 LANARRATION:COMMENTC'ESTRACONTE

• le temps : quelle est la place de la narration par rapport à la fiction (antérieure, simultanée, postérieure ?) quelle est la valeur des différents temps verbaux ?

• le rythme narratif : quelle durée occupe la narration par rapport à la fiction ( pause, ralenti, scène, sommaire ou ellipse) ?

• le point de vue du narrateur (focalisation) : qui raconte ? le narrateur est-il présent (discours) ou absent à l'histoire ? qui voit (formes descriptives) ?

Voir manuel Ecume des lettres pp. 456 + exercices n°2-4 et 5 P. 457

• procédés d'écriture : niveaux de langue, syntaxe et figures de style ?

2.2 NARRATIONETDISCOURS

Discours direct Discours indirect Discours indirect libre C'est la transcription littérale des paroles du personnage, telles qu'il les a dites. Il y a rupture par rapport au récit conduit par le narrateur.

C'est la transcription des paroles ou des pensées du personnage dans leur esprit général : on rapporte en gros ce qu'il a dit, mais non fidèlement.

C'est la transcription littérale des paroles ou des pensées des perso, mais rien n'indique que nous avons quitté le fil du récit et qu’un perso. prend la parole.

- marques graphiques : guillemets, tirets - incises (type « dit-il ») pronoms et temps du dialogue : JE – TU + présent d’énonciation

- verbes de parole (qqfois de pensée) type DIRE, DEMANDER, CROIRE, PENSER, PRÉTENDRE, RÉPONDRE... - suivis d’une proposition conjonctive rapportant les paroles du personnage mais pronoms et temps du récit

Le DIL est difficile à repérer puisqu'il se confond avec le récit du narrateur. Il ne se signale que par l’apparition d’une syntaxe orale (notamment exclamations, expressions familières) qui fait entendre la voix du perso, mais on a tjs la P3 et les temps du récit.

Voir manuel Ecume des lettres pp 460 exercices 1 , 4 et 5

2.3 LESTEMPSDURECIT

2.3.1 LERYTHMEDURECIT

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Le narrateur ne raconte pas tout avec la même insistance. Pour cela, il utilise les pauses, les scènes, les sommaires et les ellipses.

• La pause sert à interrompre le récit afin de se focaliser sur la description d'un personnage, d'un paysage, d'une société, etc.

• La scène se focalise sur un moment crucial de l'histoire. Il s'agit pour l'auteur de mettre en lumière l'architecture de son récit.

• Le sommaire passe rapidement en revue des évènements peu significatifs qui ont eu lieu sur une longue période de temps. Ils peuvent avoir une incidence sur la suite de l'histoire, mais ne sont pas assez importants pour qu'on s'y attarde longuement.

• L'ellipse passe directement d'un temps à un autre. Elle masque volontairement des étapes, car elles n'ont pas d'incidence sur la suite du récit.

• L'anachronie désigne la rupture volontaire de l'ordre de la narration. Il peut y avoir analepse ou prolepse.

• L'analepse effectue un retour en arrière (ou flashback) par rapport au récit.

• La prolepse anticipe ce qu'il va se passer dans la suite du récit.

Voir manuel Ecume des lettres pp 458 + exercices 1 et 5 p. 459

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3 QU’EST)CEQUELEREALISME

Exposés élèves

– Présentation du mouvement Réaliste : – Contexte littéraire et social. – Objectifs du Réalisme – Principaux représentants – Exemples (1 ou 2 extraits de textes réalistes) – Prévoir un questionnaire à distribuer aux élèves

Voir manuel Ecume des Lettres pp. 48 à 50 et pp. 450-453/ Exercices 2 et 4 p.451 et 4-5 et 6 p. 453

4 QU’EST-CEQUELENATURALISME?

Exposés élèves

MêmechosequepourleRéalisme.

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5 LEXIX°SIECLE:CONTEXTEHISTORIQUEETSOCIAL

Plusieurs textes du corpus appartiennent au XIX° siècle. Il est donc important d’en connaître les grandes lignes

Le XVIII° s’était clos avec la Révolution de 1789 et la fin de la Monarchie absolue de droit divin. Le XIX° est un siècle « turbulent »… Le 1er Empire 1799-1815 : Bonaparte qui était 1er consul depuis 1799, se proclame empereur en 1804. Le code civil, le baccalauréat…datent de cette époque. Napoléon a une politique de conquête. Mais la bataille de Waterloo en 1815 y met un terme. La Restauration 1815-1830 et la monarchie de Juillet (1830-1848): De la chute du 1er empire à 1848, la monarchie est restaurée. Louis XVIII (frère de Louis XVI) garantit la liberté de la presse et l’organisation d’élections de députés. Mais ce vote est inégalitaire (il faut payer beaucoup d’impôts pour avoir le droit de voter : suffrage censitaire) En 1825, Charles X (frère de Louis XVIII) lui succède. Lui, il veut rétablir la monarchie absolue et se fait symboliquement sacrer à Reims. Très impopulaire, il est renversé par la révolution de Juillet en 1830. C’est donc au tour de Louis-Philippe… plus malin, il s’appuie sur les bourgeois et une partie de la noblesse. Mais la politique menée est trop conservatrice sur le plan social. En 1848 a lieu une première insurrection ouvrière qui se propage à toute l’Europe. On appelle ce mouvement « le Printemps des peuples ». Et…ça ne vous rappelle rien ? La révolution de 1848 amène la proclamation de la II° République (la 1° en 1792)

• Mesures sociales • Abolition de l’esclavage • Abolition de la censure • Abolition de la peine de mort • Mise en place du suffrage universel

Louis Napoléon Bonaparte (Neveu du 1er)est élu président en 1849. Comme il n’a pas le droit de se représenter…Il fait un coup d’Etat le 2 décembre 1851 et comme son tonton…se proclame empereur. C’est le 2° Empire.

1852-1870 : Le Second Empire

Régime autoritaire qui a l’appui de l’armée. Toute opposition est réprimée.

Mais jusqu’en 1860, une politique économique moderne fait entrer la France dans l’ère industrielle : années prospères et développement.(Création de la Bourse )

C’est une période d’expansion industrielle et de grands travaux notamment ceux du baron Haussmann qui transforme Paris et lui donne son allure actuelle (Opéra Garnier, Grands boulevards…)

Le 2° Empire prend fin avec la défaite française de Sedan contre les Prussiens.

1870-1871 : La Commune

Après la défaite de Sedan, soulèvements populaires. Désir des insurgés d’établir un régime révolutionnaire. Mais la Commune est sévèrement réprimée.

1870-1940 : III° République : Au même moment, l’affaire Dreyfus divise la France.

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Lectures analytiques

• L.A 1 : Zola, Germinal, incipit • L.A 2 : Flaubert , Madame Bovary, La mort d’Emma • LA.3 : Zola, Nana

Documents complémentaires :

• Texte A : Maupassant, Préface de Pierre et Jean • Texte B : Zola, Le Roman expérimental

Lectures cursives :

• Zola, Naïs Micoulin

Histoire des arts : Réalisme/Impressionnisme

• L’enterrement à Ornans • Manet, La gare St Lazare

Problématique de la séquence :

Comment réalisme et naturalisme parviennent-ils à donner l’illusion du réel ?

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6 LECTUREANALYTIQUEN°1-ZOLA,GERMINAL,INCIPIT

6.1 EMILEZOLA

A vous de proposer une courte biographie de Zola

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6.2 L’ŒUVRE

A vous de présenter l’œuvre, Germinal

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6.3 LETEXTE

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une mer, glacées d'avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d'arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait 5avec la rectitude d'une jetée, au milieu de l'embrun aveuglant des ténèbres.

L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup ; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude, tantôt de l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d'est 10faisaient saigner. Une seule idée occupait sa tête vide d'ouvrier sans travail et sans gîte, l'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus. D'abord, il hésita, pris de crainte ; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains. 15

Un chemin creux s'enfonçait. Tout disparut. L'homme avait à droite une palissade, quelque mur de grosses planches fermant une voie ferrée ; tandis qu'un talus d'herbe s'élevait à gauche, surmonté de pignons confus, d'une vision de village aux toitures basses et uniformes.

Il fit environ deux cents pas. Brusquement, à un coude du chemin, les feux reparurent près de lui, sans qu'il comprît davantage comment ils brûlaient si haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses. 20Mais, au ras du sol, un autre spectacle venait de l'arrêter. C'était une masse lourde, un tas écrasé de constructions, d'où se dressait la silhouette d'une cheminée d'usine ; de rares lueurs sortaient des fenêtres encrassées, cinq ou six lanternes tristes étaient pendues dehors, à des charpentes dont les bois noircis alignaient vaguement des profils de tréteaux gigantesques ; et, de cette apparition fantastique, noyée de nuit et de fumée, une seule voix montait, la respiration grosse et longue d'un échappement de vapeur, 25qu'on ne voyait point.

Germinal - Zola - Extrait de la première partie chapitre 1

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NOTESSURLETEXTE:

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L.A2MADAMEBOVARY,CHAPITRE8,TROISIEMEPARTIE,«LAMORTD’EMMA»FLAUBERT,1857

6.4 GUSTAVEFLAUBERT

A vous de proposer une courte biographie de Flaubert

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6.5 L’ŒUVRE

A vous de présenter l’œuvre, Madame Bovary

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6.6 LETEXTE

Sa poitrine aussitôt se mit à haleter rapidement. La langue tout entière lui sortit hors de la bouche ; ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s’éteignent, à la croire déjà morte, sans l’effrayante accélération de ses côtes, secouées par un souffle furieux, comme si l’âme eût fait des bonds pour se détacher. Félicité s’agenouilla devant le crucifix, et le pharmacien lui-même fléchit un peu les 5jarrets, tandis que M. Canivet regardait vaguement sur la place. Bournisien s’était remis en prière, la figure inclinée contre le bord de la couche, avec sa longue soutane noire qui traînait derrière lui dans l’appartement. Charles était de l’autre côté, à genoux, les bras étendus vers Emma. Il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son cœur, comme au contrecoup d’une ruine qui tombe. À mesure que le râle devenait plus fort, l’ecclésiastique précipitait ses oraisons ; elles se mêlaient aux 10sanglots étouffés de Bovary, et quelquefois tout semblait disparaître dans le sourd murmure des syllabes latines, qui tintaient comme un glas de cloche.

Tout à coup, on entendit sur le trottoir un bruit de gros sa-bots, avec le frôlement d’un bâton ; et une voix s’éleva, une voix rauque, qui chantait :

Souvent la chaleur d’un beau jour 15Fait rêver fillette à l’amour. Emma se releva comme un cadavre que l’on galvanise, les cheveux dénoués, la prunelle fixe, béante. Pour amasser diligemment Les épis que la faux moissonne, Ma Nanette va s’inclinant 20Vers le sillon qui nous les donne. – L’Aveugle s’écria-t-elle. Et Emma se mit à rire, d’un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement. 25Il souffla bien fort ce jour-là, Et le jupon court s’envola ! Une convulsion la rabattit sur le matelas. Tous s’approchèrent. Elle n’existait plus.

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NOTESSURLETEXTE:

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7 L.A3ZOLA,NANA,CH.VII

7.1 L’ŒUVRE

A vous de présenter l’œuvre, Nana

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7.2 LETEXTE:

"...Nana, fille de Gervaise, va réussir non seulement à la scène, dans le rôle de Vénus qui lui va si bien, mais aussi dans la galanterie. Elle sera le symbole de la corruption générale d'une société où règnent comme seules valeurs l'argent et le désir sexuel. ..."

Et, lâchant la chemise, attendant que Muffat eût fini sa lecture, elle resta nue. Muffat lisait lentement. La chronique de Fauchery, intitulée La Mouche d'or, était l'histoire d'une jeune fille, née de quatre ou cinq générations d'ivrognes, le sang gâté par une longue hérédité de misère et de boisson, qui se transformait chez elle en un détraquement nerveux de son sexe de femme. Elle avait poussé dans un faubourg, sur le pavé parisien ; et, grande, belle, de chair superbe ainsi qu'une plante de plein fumier, elle vengeait les 5gueux et les abandonnés dont elle était le produit. Avec elle, la pourriture qu'on laissait fermenter dans le peuple, remontait et pourrissait l'aristocratie.

Elle devenait une force de la nature, un ferment de destruction, sans le vouloir elle-même, corrompant et désorganisant Paris entre ses cuisses de neige, le faisant tourner comme des femmes, chaque mois, font tourner le lait. Et c'était à la fin de l'article que se trouvait la comparaison de la mouche, une mouche 10

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couleur de soleil, envolée de l'ordure, une mouche qui prenait la mort sur les charognes tolérées le long des chemins, et qui, bourdonnante, dansante, jetant un éclat de pierreries, empoisonnaient les hommes rien qu'à se poser sur eux, dans les palais où elle entrait par les fenêtres.

NOTESSURLETEXTE:

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8 DOCUMENTSCOMPLEMENTAIRES

8.1 TEXTEA:ZOLA,LEROMANEXPERIMENTAL,1880(ECUMEDESLETTRESP84)

Le sens du réel, c’est de sentir la nature et de la rendre telle qu’elle est. Il semble d’abord que tout le monde a deux yeux pour voir et que rien ne doit être plus commun que le sens du réel. Pourtant, rien n’est plus rare. Les peintres savent bien cela. Mettez certains peintres devant la nature, ils la verront de la façon la plus baroque du monde. Chacun l’apercevra sous une couleur dominante ; un la poussera au jaune, un 4autre au violet, un troisième au vert. Pour les formes, les mêmes phénomènes se produiront ; tel arrondit les objets, tel autre multiplie les angles. Chaque œil a ainsi une vision particulière. (…)

Quand j’ai lu un roman, je le condamne, si l’auteur me paraît manquer du sens réel. Qu’il soit dans un fossé ou dans les étoiles, en bas ou en haut, il m’est également indifférent. La vérité a un son auquel 8j’estime qu’on ne saurait se tromper. Les phrases, les alinéas, les pages, le livre tout entier doit sonner la vérité. On dira qu’il faut des oreilles délicates. Il faut des oreilles justes, pas davantage. Et le public lui-même, qui ne saurait se piquer d’une grande délicatesse de sens, entend cependant très-bien les œuvres qui sonnent la vérité. Il va peu à peu à celles-là, tandis qu’il fait vite le silence sur les autres, sur les œuvres 12fausses qui sonnent l’erreur.

Aretenir:

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8.2 TEXTEB:GUYDEMAUPASSANT:LEROMAN(1888)PREFACEDEPIERREETJEAN

. Mais en se plaçant au point de vue même de ces artistes réalistes, on doit discuter et contester leur théorie qui semble pouvoir être résumée par ces mots : « Rien que la vérité et toute la vérité. » Leur intention étant de dégager la philosophie de certains faits constants et courants, ils devront souvent corriger les événements au profit de la vraisemblance et au détriment de la vérité, car

Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. 5

Le réaliste, s'il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même. Raconter tout serait impossible, car il faudrait alors un volume au moins par journée, pour énumérer les multitudes d'incidents insignifiants qui emplissent notre existence. Un choix s'impose donc, - ce qui est une première atteinte à la théorie de toute la vérité. La vie, en outre, est composée des choses les plus 10différentes, les plus imprévues, les plus contraires, les plus disparates; elle est brutale, sans suite, sans chaîne, pleine de catastrophes inexplicables, illogiques et contradictoires qui doivent être classées au chapitre faits divers. Voilà pourquoi l'artiste, ayant choisi son thème, ne prendra dans cette vie encombrée de hasards et de futilités que les détails caractéristiques utiles à son sujet, et il rejettera tout le reste, tout l'à-côté. Un exemple entre mille: Le nombre des gens qui meurent chaque jour par accident 15est considérable sur la terre. Mais pouvons-nous faire tomber une tuile sur la tête d'un personnage principal, ou le jeter sous les roues d'une voiture, au milieu d'un récit, sous prétexte qu'il faut faire la part de l'accident? La vie encore laisse tout au même plan, précipite les faits ou les traîne indéfiniment. L'art, au contraire, consiste à user de précautions et de préparations, à ménager des transitions savantes et dissimulées, à mettre en pleine lumière, par la seule adresse de la composition, les événements essentiels 20et à donner à tous les autres le degré de relief qui leur convient, suivant leur importance, pour produire la sensation profonde de la vérité spéciale qu'on veut montrer. Faire vrai consiste donc à donner l'illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits, et non à les transcrire servilement dans le pêle-mêle de leur succession. J'en conclus que les Réalistes de talent devraient s'appeler plutôt des Illusionnistes. 25

Aretenir:

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9 LECTURECURSIVE

Naïs Micoulin de Zola

Vous pouvez choisir l’édition que vous voulez. Ou la télécharger ici :

https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Zola-Nais.pdf

– Titre – Auteur – Date de publication – Genre – Situation : contexte littéraire et hitorique – Le ou les thèmes du livre – Un bref résumé du livre – Les personnages – Visée de l’œuvre (Message que l’œuvre veut faire passer) : – Lien avec les autres textes du corpus : – Votre opinion sur ce livre. – Quelques citations

Tout cela doit tenir sur une feuille A4 recto-verso maxi.

10 HISTOIREDESARTS:REALISME

Exposés d’élèves

Vous devez :

Présenter le mouvement réaliste en peinture :

- Pèriode - Représentants principaux - Conception de la fonction de la peinture (Pourquoi le Réalisme ?) – Trouver œuvre qui illustre particulièrement bien le mouvement réaliste. Vous la présenterez à la

classe (auteur, titre, sujet…et surtout vous expliquerez en quoi elle répond à la définition du réalisme pictural)

Voir manuel Ecume des Lettres p. 430

pp. 62-63 et 22-23

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11 CEQUEJEDOISRETENIRAMINIMADECETTESEQUENCE:

Pouvoir donner quelques dates et quelques noms sur l’histoire du roman

Connaître les principaux évènements historiques du XIX°

Connaître les principaux mouvements du XIX° (au moins les nommer chronologiquement)

Pouvoir définir et situer dans le temps :

– Réalisme, – Naturalisme

Pouvoir citer au moins 2 œuvres de :

– Zola – Flaubert – Maupassant

Connaître le vocabulaire de la structure du récit : – Ellipse – Sommaire – analepse

Savoir différencier discours direct, indirect et indirect libre

Etaussi: