LA LIBERTÉLUNDI 1er JUIN 2015

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Félicitations àla Boulangerie-Pâtisserie GrangierPierre Sciobéret 43, 1630 Bulle – 026 912 74 50

Rte de la Gruyère 68, 1632 Riaz – 026 912 83 06

Ancien Comté 33, 1635 La Tour-de-Trême – 026 912 22 34

Pour les 2 médailles obtenues lors du Swiss Bakery Trophy 2014

Spécialités artisanales primées :

1 médaille d’argent pour «La Rosace au beurre»

1 médaille de bronze pour «La Surprise des Vanils»

Association des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs du canton de Fribourg

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BULLE

Le château pris d’assautSTÉPHANE SANCHEZ

Mutation réussie pour la cour du château deBulle. L’enceinte castrale, plus libre d’accès de-puis la migration de plusieurs services de l’Etat àla rue de l’Europe, s’est muée ce week-end ensalle de spectacle. Une centaine de jeunes artistesde l’école de cirque Fun’en’Bulle, qui fête ses dixans, ainsi qu’une quarantaine de chanteurs duchœurmixte LèTsêrdziniolè, de Treyvaux, ont in-vesti les lieux pour y présenter à quatre reprisesleur création conjointe, «LeRoi tire sa révérence».Météo aidant, le public était au rendez-vous et apris d’assaut l’estrade de 300 places, comble (ouquasiment) à chaque séance. «Jouer ici, c’est unbonheur», se félicite Louis-Marc Crausaz, direc-teur des Tsêrdziniolè. «Le son est parfait et il n’y apas besoin de micros», explique le chef, qui a ex-ploité astucieusement les lieux, en juchant seschanteurs dans les espaces les plus inattendus.«Le soleil, la brise: ce sont des facteurs qu’il fautprendre en compte», explique de son côté Phi-lippe Fragnière, président de Fun’en’Bulle. Sus-pendus à des tissus à près de 7mètres de hauteur,ses acrobates s’en sont donnés à cœur joie. «Lecadre est un décor en soi», ajoute-t-il, en relevantque la configuration de l’estrade, du bar, de lascène et de sa superstructure se sont révéléesfonctionnelles, à l’usage. Six autres représenta-tions seront données ce jeudi, puis vendredi, sa-medi et dimanche. I> Horaire sur www.funenbulle.ch

Les souris de Fun’en’Bulle ont fait une trouvailleau château. VINCENTMURITH

Ils veulent faire trembler la MurailleSUD FRIBOURGEOIS • Les sonneurs de Vuisternens-devant-Romont et de La Roche, accompagnés de quatregroupes, participeront au 26e Festival folklorique de Shanghai en septembre. La délégation répétait à Avenches.

STÉPHANE SANCHEZ

«C’est la première fois que des sonneursde cloche défileront au Festival folklo-rique de Shanghai. Et c’est la premièrefois aussi que nous irons en Chine. Neufmillions de festivaliers, ce n’est pas rien!»jubile Michel Descloux, président desCompagnons sonneurs de Vuisternens-devant-Romont. Le groupe folkloriqueglânois décollera de Genève le 10 sep-tembre, pour un voyage de 12 jours. His-toire de marquer les esprits chinois, il aréuni autour de lui une imposante délé-gation: les collègues des Battants deLa Roche, l’ensemble de cors des Alpesl’Echo&Co, les accordéonistes des Amisde la Gruyère, trois yodleuses, un lanceurde drapeau et un lot d’accompagnateurscostumés.

Soit cinquante gais lurons, qui exer-çaient samedi leur chorégraphie àAvenches, au sanctuaire du Cigognier.Objectif: répéter (il n’y aura que troisou quatre générales, les six groupesétant rompus auxmanifestations), maisaussi tourner une vidéo qui sera sou-mise aux organisateurs du festival. Elledéterminera la place de la formationfribourgeoise, seule représentante de laSuisse avec la guggen du Noirmont LesToétché, dans la grande parade qui réu-

nira 32 nations et 2000 participants le12 septembre.

Pour séduire les Chinois«Ne soyez pas tropmilitaires: les orga-

nisateurs du festival aiment que çabouge», lance Camille Piller, en poussantles sonneurs à sortir de leur naturel. Et lachorégraphe improvisée d’expliquer quele groupe devra livrer une prestation de4 minutes devant un jury. «Quatre mi-nutes à sonner les chenailles, ce n’est pasassez varié. Nous avons donc opté pourune alternance de musique, de danse, decor des Alpes et de lancer dedrapeau. Il a aussi fallu conce-voir une danse pour les son-neurs, en majorité des hom-mes. Quelque chose d’assezviril», sourit-elle. Les 31 son-neurs glânois et gruériens tra-vaillent depuis un bon mois àapprendre leurs pas respectifs,le méli-mélo et les pas de l’ar-mailli, qu’ils présenteront en alternancetout au long des 2,5 km du cortège.

Si les deux groupes de sonneurs n’ontpas pu emmener tous leurs membresdans l’aventure, contraintes profession-nelles obligent, ils ne cachent pas leurfierté: «On veut porter haut les couleurs de

nos traditions.» La délégation emmèneraaussi des arguments de choc dans seshottes: plusieurs centaines de kilos dechocolat, de Gruyère AOP, de Vacherin fri-bourgeois AOP, de Sugus, ainsi que desflyers fournis par des offices du tourismedu canton, qui venteront quelques desti-nations fribourgeoises. Le tout sera distri-bué pendant le cortège. «Nous avons aussiprévu de remettre une cloche souvenir etdu chocolat auxmaires des villes quenousvisiterons, ainsi qu’à l’ambassadeur deSuisse à Pékin», complète Christian Folly,président des Battants de La Roche.

C’est que la délégation, qui com-prendra aussi une trentaine d’accompa-gnants, compte bien visiter quelqueshauts lieux. Dont le Musée des guerriersTerracotta, à Xi’an; Shaolin, avec sontemple et son école de kung-fu; Pékin,avec son Palais impérial, son Temple du

ciel de Pékin et sa Grande Muraille voi-sine: «Le mur va trembler!» assure Chris-tian Folly.

Le coût de l’opération? Environ175000 francs en voyage, que les partici-pants assumeront eux-mêmes. Aucun ca-chet, mais le festival prendra en charge latotalité des frais d’hébergement et de

transports, sur place. Les sonneurs cher-chent néanmoins encore quelques spon-sors pour financer certains frais acces-soires, comme le transport du matériel etles différents présents qui seront remis.«Soit environ 20000 francs», estime leprésident rochois. Le périple vaut bienquelques espèces bien… sonnantes. I

Un coup de pouce au tourismeA l’origine de cette expéditionfribourgeoise: la prestation desCompagnons sonneurs de Vuis-ternens-devant-Romont au Musi-kantenstadl, début mai 2014 àForum Fribourg. Leurs chenaillesont tapé dans l’œil de la voya-giste Genevoise Hilda Rochat,ancienne présidente de la sectionromande de la Chambre decommerce Suisse-Chine.«J’organise des échanges cultu-rels avec la Chine depuis 1984»,explique-t-elle, en précisantqu’elle nourrit dès l’origine desliens avec le Festival folkloriquede Shanghai, qui vivra cette an-née sa 26e édition. La Genevoise

organise ainsi chaque année laparticipation de groupes suisses.Une philosophie dont la guggendes Trois-Canards, de Fribourg,avait pu profiter en 2002.

Pourquoi les sonneurs, cetteannée? «C’est quelque chose detypique, d’imposant. Le groupea d’ailleurs de bonnes chancesde séduire les juges chinois parson originalité. Et puis, j’ai déjàprésenté de nombreuses régionssuisses, mais j’adore la Gruyèreet je suis fribourgeoise de nais-sance. J’espère que la délégationincitera les touristes chinoisà découvrir le canton.» SZ

«Il a aussi fallu concevoirune danse pour lessonneurs, en majoritédes hommes»

CAMILLE PILLER

Une cinquantaine de sonneurs et musiciens seront du voyage vers la Chine, avec une trentaine d’accompagnateurs. RENÉ DESCLOUX