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52 Lu pour vous Le décès à l’hôpital - Règles et recommandations à l’usage des personnels, Dupont M., Macrez A. 4 e éd. Presses de l’EHESP (2013). 480 p. Cet ouvrage, dont voici la quatrième édition, traite d’une question essentielle : la mort en établissement. Comme l’indiquent les auteurs, aujourd’hui près de 70 % des décès ont lieu dans un établissement de soins ou d’hébergement médica- lisé, rendant la question centrale pour une part très importante des professionnels qui y exercent. Du fait de la qualité des auteurs Marc Dupont est directeur d’hôpital tandis que Annick Macrez est directrice de la qualité, de la gestion des risques et des droits des patients la dimension pratique occupe une place impor- tante, sans que cela soit au dépend de l’analyse et de la mise en perspective du sujet. Chaque thème fait ainsi l’objet d’un exposé détaillé des règles en vigueur avant que ne soient envisagées les fac ¸ons de procéder, les recommandations qui peuvent être faites, le plus souvent accompagnés d’exemples de formulaires admi- nistratifs. Sur cette base, les questions traitées sont diverses : le décès dans l’unité de soins, le cas du patient mineur étant spécifi- quement traité, les aspects relatifs à l’État civil et aux formalités administratives, la chambre mortuaire, le transport du corps, les opérations funéraires, les prélèvements et dons du corps ou les biens du patient sans oublier la question essentielle des rites et pratiques religieuses. Guillaume Rousset Maître de conférences en droit privé à l’université J.-Moulin/Lyon 3, institut de formation et de recherche sur les organisations sanitaires et sociales (IFROSS), 18, rue Chevreul, 69007 Lyon, France Adresse e-mail : [email protected] http://dx.doi.org/10.1016/j.meddro.2013.02.005 La judiciarisation de la santé, Laude A., Pariente J., Tabu- teau D. Les Éditions de santé (2012). 367 p. À coup sûr, la judiciarisation de la santé est un phéno- mène au centre de l’attention. Crainte par les professionnels de santé, affirmée par les médias et les sociétés d’assurance, son observation faisait jusqu’à présent l’objet d’études éparses et partielles, à défaut d’analyse d’ensemble. C’est chose faite dorénavant avec cet important travail. Résultat d’une étude réa- lisée dans le cadre de la mission Droit et Justice, cet ouvrage répond à deux questions clés : quelle est la réalité, l’étendue de la judiciarisation mais aussi quelles en sont les consé- quences pour les différents acteurs du système de santé. Pour apporter des éléments de réponse, le travail se base sur une grande variété d’éléments observés sur une période de dix ans (1999–2009) : les données jurisprudentielles issues tant des juri- dictions administratives que judiciaires ou disciplinaires mais aussi les statistiques constituées par les assureurs, l’ONIAM, certains établissements comme l’AP–HP ou le Médiateur de la République (aujourd’hui Défenseur des droits). Sont ainsi analysés la fréquence des litiges, selon les professions ou les spécialités, leur mode de règlement (contentieux ou amiable) ou le montant des indemnisations. Il en ressort que, de manière globale, la judiciarisation est bien moins importante qu’on n’a voulu le croire ou le faire croire. Quant aux effets de ce phéno- mène, une étude comparative est utilement réalisée pour replacer les évolutions constatées dans un contexte plus large. Guillaume Rousset Maître de conférences en droit privé à l’université J.-Moulin/Lyon 3, institut de formation et de recherche sur les organisations sanitaires et sociales (IFROSS), 18, rue Chevreul, 69007 Lyon, France Adresse e-mail : [email protected] http://dx.doi.org/10.1016/j.meddro.2013.02.006 L’automédication ou les mirages de l’autonomie, Fainzang S. Presses Universitaires de France (2012). 182 p. La mise en place hier de l’accès direct à certains médi- caments, l’autorisation aujourd’hui de la vente en ligne de médicaments constituent quelques-unes des raisons majeures qui poussent à s’intéresser à l’automédication. C’est ce que se propose de faire ce court mais pertinent ouvrage de Sylvie Fainzang, anthropologue. Sur la base d’une enquête de ter- rain, ce travail s’intéresse à une multitude importante d’aspects. C’est le cas des motifs qui poussent les personnes à pratiquer l’automédication (raisons pratiques, mais aussi raisons cultu- relles) et des différentes dimensions suscitées, qu’elles soient matérielles, sociales ou symboliques. Sont aussi pris en compte les différents enjeux notamment de santé publique à travers la gestion des risques que cette pratique peut susciter. Bien sûr, la position des acteurs concernés est appréhendée, tant celle des pouvoirs publics, de l’industrie pharmaceutique, que des méde- cins, des pharmaciens ou des usagers. Un ouvrage utile donc pour réfléchir sur cette question spécifique. Guillaume Rousset Maître de conférences en droit privé à l’université J.-Moulin/Lyon 3, institut de formation et de recherche sur les organisations sanitaires et sociales (IFROSS), 18, rue Chevreul, 69007 Lyon, France Adresse e-mail : [email protected] http://dx.doi.org/10.1016/j.meddro.2013.02.007

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décès à l’hôpital - Règles et recommandations à l’usage (1999–2009) : les données jurisprudentielles issues tant des juri-

personnels, Dupont M., Macrez A. 4e éd. Presses deHESP (2013). 480 p.

Cet ouvrage, dont voici la quatrième édition, traitene question essentielle : la mort en établissement. Comme

dictions administratives que judiciaires ou disciplinaires maisaussi les statistiques constituées par les assureurs, l’ONIAM,certains établissements comme l’AP–HP ou le Médiateur dela République (aujourd’hui Défenseur des droits). Sont ainsianalysés la fréquence des litiges, selon les professions ou lesspéou

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diquent les auteurs, aujourd’hui près de 70 % des décès ont dans un établissement de soins ou d’hébergement médica-, rendant la question centrale pour une part très importante

professionnels qui y exercent. Du fait de la qualité des auteursarc Dupont est directeur d’hôpital tandis que Annick Macrez

directrice de la qualité, de la gestion des risques et des droits patients – la dimension pratique occupe une place impor-te, sans que cela soit au dépend de l’analyse et de la mise enspective du sujet. Chaque thème fait ainsi l’objet d’un exposéaillé des règles en vigueur avant que ne soient envisagées lesons de procéder, les recommandations qui peuvent être faites,lus souvent accompagnés d’exemples de formulaires admi-

tratifs. Sur cette base, les questions traitées sont diverses : leès dans l’unité de soins, le cas du patient mineur étant spécifi-ment traité, les aspects relatifs à l’État civil et aux formalitésinistratives, la chambre mortuaire, le transport du corps, les

rations funéraires, les prélèvements et dons du corps ou lesns du patient sans oublier la question essentielle des rites ettiques religieuses.

Guillaume RoussetMaître de conférences en droit privé à l’université

J.-Moulin/Lyon 3, institut de formation et de recherchesur les organisations sanitaires et sociales (IFROSS),

18, rue Chevreul, 69007 Lyon, FranceAdresse e-mail : [email protected]

://dx.doi.org/10.1016/j.meddro.2013.02.005

judiciarisation de la santé, Laude A., Pariente J., Tabu-u D. Les Éditions de santé (2012). 367 p.

À coup sûr, la judiciarisation de la santé est un phéno-ne au centre de l’attention. Crainte par les professionnelssanté, affirmée par les médias et les sociétés d’assurance,

observation faisait jusqu’à présent l’objet d’études éparsespartielles, à défaut d’analyse d’ensemble. C’est chose faiteénavant avec cet important travail. Résultat d’une étude réa-e dans le cadre de la mission Droit et Justice, cet ouvrageond à deux questions clés : quelle est la réalité, l’étenduela judiciarisation mais aussi quelles en sont les consé-nces pour les différents acteurs du système de santé. Pourorter des éléments de réponse, le travail se base sur unende variété d’éléments observés sur une période de dix ans

cialités, leur mode de règlement (contentieux ou amiable)le montant des indemnisations. Il en ressort que, de manièrebale, la judiciarisation est bien moins importante qu’on n’alu le croire ou le faire croire. Quant aux effets de ce phéno-

ne, une étude comparative est utilement réalisée pour replacer évolutions constatées dans un contexte plus large.

Guillaume RoussetMaître de conférences en droit privé à l’université

J.-Moulin/Lyon 3, institut de formation et de recherchesur les organisations sanitaires et sociales (IFROSS),

18, rue Chevreul, 69007 Lyon, FranceAdresse e-mail : [email protected]

://dx.doi.org/10.1016/j.meddro.2013.02.006

utomédication ou les mirages de l’autonomie, FainzangPresses Universitaires de France (2012). 182 p.

La mise en place – hier – de l’accès direct à certains médi-ents, l’autorisation – aujourd’hui – de la vente en ligne de

dicaments constituent quelques-unes des raisons majeures poussent à s’intéresser à l’automédication. C’est ce quepropose de faire ce court mais pertinent ouvrage de Sylvienzang, anthropologue. Sur la base d’une enquête de ter-n, ce travail s’intéresse à une multitude importante d’aspects.st le cas des motifs qui poussent les personnes à pratiquer

utomédication (raisons pratiques, mais aussi raisons cultu-les) et des différentes dimensions suscitées, qu’elles soienttérielles, sociales ou symboliques. Sont aussi pris en compte

différents enjeux notamment de santé publique à travers lation des risques que cette pratique peut susciter. Bien sûr, laition des acteurs concernés est appréhendée, tant celle desvoirs publics, de l’industrie pharmaceutique, que des méde-

s, des pharmaciens ou des usagers. Un ouvrage utile doncr réfléchir sur cette question spécifique.

Guillaume RoussetMaître de conférences en droit privé à l’université

J.-Moulin/Lyon 3, institut de formation et de recherchesur les organisations sanitaires et sociales (IFROSS),

18, rue Chevreul, 69007 Lyon, FranceAdresse e-mail : [email protected]

://dx.doi.org/10.1016/j.meddro.2013.02.007