lorian loubier appelez-moi docteur · À yvon et danielle. 7 chapitre 1 enfin, les vacances !...

29
DOMINIQUE ET COMPAGNIE roman bleu Lorian Loubier Appelez-moi docteur ! Martine Latulippe Extrait de la publication

Upload: others

Post on 14-Jul-2020

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

D O M I N I Q U E E T C O M P A G N I Eroman bleu

Loria

n Lou

bier –

Appe

lez-m

oi do

cteur

!

Lorian LoubierAppelez-moi docteur !

Mart

ine La

tulipp

e

8

Lorian Loubier travaille tout l’été au cabinet de psychanalyse de son père.

Il compte bien profiter de cet emploi pourconfondre les sceptiques et prouver qu’ilpeut tout à fait être « normal », lui aussi…

Mais quand la belle Zoé s’amène au cabinet, l’imagination de Super-Lorian

explose. Il n’est pas seulement le super-héros le plus romantique de la terre :

il est aussi le plus maladroit ! De gaffe engaffe, Lorian s’imposera pourtant comme

un grand thérapeute… Rien de moins !

Martine Latulippe

Texte : Martine LatulippeIllustrations : Bruno St-Aubin

www.dominiqueetcompagnie.com Extrait de la publication

Page 2: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

Extrait de la publication

Page 3: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

roman bleu

Page 4: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

Sous la direction de

Agnès Huguet

Martine Latulippe

Lorian LoubierAppelez-moi

docteur !

Illustrations

Bruno St-Aubin

Extrait de la publication

Page 5: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

Sous la direction de

Agnès Huguet

Martine Latulippe

Lorian LoubierAppelez-moi

docteur !

Illustrations

Bruno St-Aubin

Extrait de la publication

Page 6: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

Catalogage avant publication deBibliothèque et Archives Canada

Latulippe, MartineLorian Loubier Appelez-moi docteur !(Roman bleu)Pour les jeunes de 10 ans et plus

ISBN 978-2-89512-361-3I. St-Aubin, Bruno. II. Titre.PS8573.A781L65 2004 jC843'.54 C2003-941207-5PS9573.A781L65 2004

© Les éditions Héritage inc. 2004Tous droits réservésDépôts légaux : 1er trimestre 2004Bibliothèque et Archives nationalesdu QuébecBibliothèque nationale du CanadaBibliothèque nationale de France

ISBN 978-2-89512-361-3Imprimé au Canada

10 9 8 7 6 5 4 3 2

Direction de la collection :Agnès HuguetDirection artistique et graphisme :Primeau & BareyRévision et correction :Christine Deschênes

Dominique et compagnie300, rue ArranSaint-Lambert (Québec) J4R 1K5 CanadaTéléphone : 514 875-0327Télécopieur : 450 672-5448Courriel :[email protected] Internet : www.dominiqueetcompagnie.com

Nous remercions le Conseil des Artsdu Canada de l’aide accordée à notreprogramme de publication. Nous recon-naissons l’aide financière du gouverne-ment du Canada par l’entremise duProgramme d’aide au développementde l’industrie de l’édition (PADIÉ) pournos activités d’édition.

Nous reconnaissons l’aide financière dugouvernement du Québec par l’entre -mise du Programme de crédit d’im pôtpour l’édition de livres– SODEC –et duProgramme d’aide aux entreprises dulivre et de l’édition spécialisée.

À Yvon et Danielle

Page 7: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

Catalogage avant publication deBibliothèque et Archives Canada

Latulippe, MartineLorian Loubier Appelez-moi docteur !(Roman bleu)Pour les jeunes de 10 ans et plus

ISBN 978-2-89512-361-3I. St-Aubin, Bruno. II. Titre.PS8573.A781L65 2004 jC843'.54 C2003-941207-5PS9573.A781L65 2004

© Les éditions Héritage inc. 2004Tous droits réservésDépôts légaux : 1er trimestre 2004Bibliothèque et Archives nationalesdu QuébecBibliothèque nationale du CanadaBibliothèque nationale de France

ISBN 978-2-89512-361-3Imprimé au Canada

10 9 8 7 6 5 4 3 2

Direction de la collection :Agnès HuguetDirection artistique et graphisme :Primeau & BareyRévision et correction :Christine Deschênes

Dominique et compagnie300, rue ArranSaint-Lambert (Québec) J4R 1K5 CanadaTéléphone : 514 875-0327Télécopieur : 450 672-5448Courriel :[email protected] Internet : www.dominiqueetcompagnie.com

Nous remercions le Conseil des Artsdu Canada de l’aide accordée à notreprogramme de publication. Nous recon-naissons l’aide financière du gouverne-ment du Canada par l’entremise duProgramme d’aide au développementde l’industrie de l’édition (PADIÉ) pournos activités d’édition.

Nous reconnaissons l’aide financière dugouvernement du Québec par l’entre -mise du Programme de crédit d’im pôtpour l’édition de livres– SODEC –et duProgramme d’aide aux entreprises dulivre et de l’édition spécialisée.

À Yvon et Danielle

Page 8: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

7

Chapitre 1

Enfin, les vacances ! Finies les re -tenues, la directrice sur le dos, lesmenaces du gros Robert-Billy Bolducou les moqueries de ce prétentieuxd’Emmanuel… Merveilleux ! Mal -heu reusement, les vacances, c’estaussi voir la petite Mégane moinssouvent, puisque ma fidèle compliceest inscrite pour l’été à un camp dejour. Plus de Zoé non plus : je ne lafré quente jamais en dehors de laclasse. Je ne sais pas si vous avez déjàvu Zoé, mais elle est belle. Très belle,même. S’il existait un mot encore

Page 9: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

7

Chapitre 1

Enfin, les vacances ! Finies les re -tenues, la directrice sur le dos, lesmenaces du gros Robert-Billy Bolducou les moqueries de ce prétentieuxd’Emmanuel… Merveilleux ! Mal -heu reusement, les vacances, c’estaussi voir la petite Mégane moinssouvent, puisque ma fidèle compliceest inscrite pour l’été à un camp dejour. Plus de Zoé non plus : je ne lafré quente jamais en dehors de laclasse. Je ne sais pas si vous avez déjàvu Zoé, mais elle est belle. Très belle,même. S’il existait un mot encore

Extrait de la publication

Page 10: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

9

Loubier, homme à tout faire. Noussommes loin d’un camp d’apprentissuperhéros, mais je ne peux tout demême pas passer l’été à chercherdes malfaiteurs ou à lire des BD.J’aurais bien aimé avoir un père chefde police, agent du FBI ou détectiveprivé qui aurait pu m’aider à devenirsuperhéros – mon rêve ! –, mais jesuis tombé sur un psychanalyste. Jen’y peux rien.

En plus de me faire gagner un peud’argent, mon travail à la cliniqueme permettra de mieux comprendrel’emploi de mon père. Il dit qu’il n’y a rien de mieux pour « tisser desliens familiaux ». Papa parle toujoursde la famille comme si nous étionsdouze enfants à table. Il en manqueseulement onze pour que le comptesoit bon. Je suis tout seul avec mon

8

plus fort, je l’emploierais volontiers.Soupir. Quand on s’appelle LorianLoubier, qu’on a un père psychana-lyste qui vous colle des étiquettes àlongueur de journée et qu’on se metles pieds dans les plats à tout bout dechamp, il vaut mieux ne pas troprêver aux jolies demoiselles dans legenre de Zoé.

De toute façon, aujourd’hui, pas letemps de rêver ! C’est mon premierjour de vacances scolaires, c’estvrai… mais c’est aussi ma premièrejournée de travail. Mon père m’a en-gagé pour travailler à sa clinique depsychanalyse trois jours par semainependant l’été. Je ne ferai pas de con-sultation ni rien de tout ça, bien sûr.Je m’occuperai de petits travaux :ménage, classement de papiers,com missions en tout genre. Lorian

Page 11: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

9

Loubier, homme à tout faire. Noussommes loin d’un camp d’apprentissuperhéros, mais je ne peux tout demême pas passer l’été à chercherdes malfaiteurs ou à lire des BD.J’aurais bien aimé avoir un père chefde police, agent du FBI ou détectiveprivé qui aurait pu m’aider à devenirsuperhéros – mon rêve ! –, mais jesuis tombé sur un psychanalyste. Jen’y peux rien.

En plus de me faire gagner un peud’argent, mon travail à la cliniqueme permettra de mieux comprendrel’emploi de mon père. Il dit qu’il n’y a rien de mieux pour « tisser desliens familiaux ». Papa parle toujoursde la famille comme si nous étionsdouze enfants à table. Il en manqueseulement onze pour que le comptesoit bon. Je suis tout seul avec mon

8

plus fort, je l’emploierais volontiers.Soupir. Quand on s’appelle LorianLoubier, qu’on a un père psychana-lyste qui vous colle des étiquettes àlongueur de journée et qu’on se metles pieds dans les plats à tout bout dechamp, il vaut mieux ne pas troprêver aux jolies demoiselles dans legenre de Zoé.

De toute façon, aujourd’hui, pas letemps de rêver ! C’est mon premierjour de vacances scolaires, c’estvrai… mais c’est aussi ma premièrejournée de travail. Mon père m’a en-gagé pour travailler à sa clinique depsychanalyse trois jours par semainependant l’été. Je ne ferai pas de con-sultation ni rien de tout ça, bien sûr.Je m’occuperai de petits travaux :ménage, classement de papiers,com missions en tout genre. Lorian

Page 12: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

11

– Tu es sûr que tu ne veux pas enle -ver ton veston, Lorian ? me demandemon père pour la dixième fois en uneheure.

Il fait une chaleur épouvantable.Tous les journaux parlent de la ca -nicule qui s’abat sur la ville. Mais jene suis pas du genre à travailler ent-shirt, moi. Non, monsieur ! J’ai unemploi, je dois être présentable.Comme je lave présentement le soldes toilettes, je pourrais peut-êtreme permettre un écart… D’autantplus qu’il fait 30 degrés dehors etque l’air climatisé ne fonctionne pasau sous-sol de la clinique que papapartage avec d’autres psychana-lystes. Tant pis ! Est-ce que BruceWayne se pavane en t-shirt quand iln’est pas Batman ? Non : il portechemise, veston et pantalon. Eh

10

père : ma mère est partie quandj’avais trente-sept heures. On ne l’aplus jamais revue. Aucune nouvelledepuis. Alors, quand papa me parlede tisser des liens familiaux, je voisplutôt une corde d’escalade entre luiet moi qu’une toile d’araignée entreles membres d’une famille nom-breuse.

Assez rêvassé pour ce matin ! Jedois filer à la clinique. Tant pis pourle petit déjeuner, pas le temps demanger, je commence à travaillerdans cinq minutes. Il est hors deques tion que j’arrive en retard lepremier jour. Quelle impression jedonnerais ? L’employeur est monpère, mais je refuse les passe-droits !

• • •

Extrait de la publication

Page 13: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

11

– Tu es sûr que tu ne veux pas enle -ver ton veston, Lorian ? me demandemon père pour la dixième fois en uneheure.

Il fait une chaleur épouvantable.Tous les journaux parlent de la ca -nicule qui s’abat sur la ville. Mais jene suis pas du genre à travailler ent-shirt, moi. Non, monsieur ! J’ai unemploi, je dois être présentable.Comme je lave présentement le soldes toilettes, je pourrais peut-êtreme permettre un écart… D’autantplus qu’il fait 30 degrés dehors etque l’air climatisé ne fonctionne pasau sous-sol de la clinique que papapartage avec d’autres psychana-lystes. Tant pis ! Est-ce que BruceWayne se pavane en t-shirt quand iln’est pas Batman ? Non : il portechemise, veston et pantalon. Eh

10

père : ma mère est partie quandj’avais trente-sept heures. On ne l’aplus jamais revue. Aucune nouvelledepuis. Alors, quand papa me parlede tisser des liens familiaux, je voisplutôt une corde d’escalade entre luiet moi qu’une toile d’araignée entreles membres d’une famille nom-breuse.

Assez rêvassé pour ce matin ! Jedois filer à la clinique. Tant pis pourle petit déjeuner, pas le temps demanger, je commence à travaillerdans cinq minutes. Il est hors deques tion que j’arrive en retard lepremier jour. Quelle impression jedonnerais ? L’employeur est monpère, mais je refuse les passe-droits !

• • •

Page 14: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

13

que je n’ai pas déjeuné. J’aurais dûmanger ce matin. Je le saurai pourma prochaine journée de travail. Enattendant, puisque j’ai enfin fini delaver le plancher, je dois remettre del’ordre dans la salle d’attente. Jerange la vadrouille et le seau, et jemonte au premier étage. J’ai l’im -pression que le sol bouge sous mespieds. Comme si j’avançais sur untapis roulant. Je pourrais peut-êtredétacher le premier bouton de machemise ? Ouf ! quelle chaleur ! Je medemande si c’est normal que de pe-tites étoiles tournent autour de matête ? Plus que quelques pas et j’ysuis. J’entre dans la salle d’attente.Ma tête tourne de plus en plus vite,comme si une toupie avait pris laplace de mon cerveau.

Je ne sais pas si c’est la chaleur

12

bien, Super-Lorian en est tout à faitcapable, lui aussi. Devant mon entê -tement, mon père abandonne :

– Bon, je retourne travailler, alors…J’ai une patiente qui arrive d’uneminute à l’autre. Après les toilettes,tu pourras remettre un peu d’ordredans la salle d’attente, si tu veux.

Je lui souris, même si le cœur n’y estpas trop. J’ai chaud. Je veux mou rirtellement j’ai chaud ! Des gouttes desueur coulent sur mon front et sur mesjoues. Peut-être devrais-je m’asseoirquelques mi nu tes? Non. Ressaisis-toi,Lorian ! Quand tu seras un vrai super -héros, tu vivras des si tuations bien plusdifficiles que de laver le sol des toilettesavec un ves ton et une chemise bou -tonnée jus qu’au cou.

La tête me tourne un peu. Sûre -ment à cause de la chaleur, ou du fait

Extrait de la publication

Page 15: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

13

que je n’ai pas déjeuné. J’aurais dûmanger ce matin. Je le saurai pourma prochaine journée de travail. Enattendant, puisque j’ai enfin fini delaver le plancher, je dois remettre del’ordre dans la salle d’attente. Jerange la vadrouille et le seau, et jemonte au premier étage. J’ai l’im -pression que le sol bouge sous mespieds. Comme si j’avançais sur untapis roulant. Je pourrais peut-êtredétacher le premier bouton de machemise ? Ouf ! quelle chaleur ! Je medemande si c’est normal que de pe-tites étoiles tournent autour de matête ? Plus que quelques pas et j’ysuis. J’entre dans la salle d’attente.Ma tête tourne de plus en plus vite,comme si une toupie avait pris laplace de mon cerveau.

Je ne sais pas si c’est la chaleur

12

bien, Super-Lorian en est tout à faitcapable, lui aussi. Devant mon entê -tement, mon père abandonne :

– Bon, je retourne travailler, alors…J’ai une patiente qui arrive d’uneminute à l’autre. Après les toilettes,tu pourras remettre un peu d’ordredans la salle d’attente, si tu veux.

Je lui souris, même si le cœur n’y estpas trop. J’ai chaud. Je veux mou rirtellement j’ai chaud ! Des gouttes desueur coulent sur mon front et sur mesjoues. Peut-être devrais-je m’asseoirquelques mi nu tes? Non. Ressaisis-toi,Lorian ! Quand tu seras un vrai super -héros, tu vivras des si tuations bien plusdifficiles que de laver le sol des toilettesavec un ves ton et une chemise bou -tonnée jus qu’au cou.

La tête me tourne un peu. Sûre -ment à cause de la chaleur, ou du fait

Page 16: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

15

Emmanuel et ne verra plus que moi.Je reboutonne ma chemise, je metiens bien droit, je fais quelques pasen balbutiant :

– Sa… sa… sa…Je voulais dire : « Salut, Zoé »,

mais je n’y arrive pas. Après avoirbredouillé « Sa-sa-sa », je ne merappelle plus de rien. Mes jambesde viennent toutes molles, mes yeuxse ferment, et des tonnes d’étoilesvont rejoindre la toupie qui tournedans ma tête. En un mot, je croisbien que je perds connaissance.Juste devant Zoé. La fille que jevoulais tant impressionner.

• • •

Une voix me parvient de très, très loin.

14

ou si c’est mon estomac vide, maismême mes yeux semblent me jouerdes tours : dans la salle d’attente,une fille est assise calmement, seule,en train de lire. J’ai l’impression devoir… Zoé. La plus belle fille de laclasse. La plus belle fille de l’école.Et même, la plus belle fille de laville. Je dois sûrement rêver. Queferait Zoé dans la salle d’attente demon père ? Il existe un bon moyende vérifier si je suis éveillé : je mepince une joue le plus fort possible.OUILLE ! Non, je ne rêve pas… Lajoue brûlante, je regarde la fille : jesuis maintenant sûr que c’est Zoé.Attention ! Surtout, faire bonne im-pression. Quand elle verra que jetravaille ici, que j’ai un emploi assezsérieux pour venir au boulot en ves -ton, elle oubliera sûrement son

Page 17: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

15

Emmanuel et ne verra plus que moi.Je reboutonne ma chemise, je metiens bien droit, je fais quelques pasen balbutiant :

– Sa… sa… sa…Je voulais dire : « Salut, Zoé »,

mais je n’y arrive pas. Après avoirbredouillé « Sa-sa-sa », je ne merappelle plus de rien. Mes jambesde viennent toutes molles, mes yeuxse ferment, et des tonnes d’étoilesvont rejoindre la toupie qui tournedans ma tête. En un mot, je croisbien que je perds connaissance.Juste devant Zoé. La fille que jevoulais tant impressionner.

• • •

Une voix me parvient de très, très loin.

14

ou si c’est mon estomac vide, maismême mes yeux semblent me jouerdes tours : dans la salle d’attente,une fille est assise calmement, seule,en train de lire. J’ai l’impression devoir… Zoé. La plus belle fille de laclasse. La plus belle fille de l’école.Et même, la plus belle fille de laville. Je dois sûrement rêver. Queferait Zoé dans la salle d’attente demon père ? Il existe un bon moyende vérifier si je suis éveillé : je mepince une joue le plus fort possible.OUILLE ! Non, je ne rêve pas… Lajoue brûlante, je regarde la fille : jesuis maintenant sûr que c’est Zoé.Attention ! Surtout, faire bonne im-pression. Quand elle verra que jetravaille ici, que j’ai un emploi assezsérieux pour venir au boulot en ves -ton, elle oubliera sûrement son

Extrait de la publication

Page 18: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

17

– Ça va aller, docteur Loubier ?Je constate qu’elle ne me parle pas.

Elle s’adresse à mon père, debout àma droite. Ce dernier me fixe d’unair inquiet :

– Lorian... tu te sens mieux ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

Mon imagination tourne à toute

16

– Ça va aller, docteur Loubier ?Docteur Loubier ? J’ai eu une promo-

tion pendant mon sommeil ? Ou alorsla personne qui parle se trompe et meprend pour mon père? J’ai douze ans :est-ce crédible que quel qu’un penseque j’ai l’âge de papa ? Ma tête estlourde, lourde, lourde. La mémoire merevient peu à peu. Si je me souviensbien, j’ai perdu connais sance. Pour im-pressionner Zoé, on repassera : Super-Lorian dans les pommes…

Je réussis enfin à ouvrir les yeux.Je me trompais : je n’ai pas perducon naissance. Je suis sûrement mortet au paradis, car le visage qui sepen che sur moi est magnifique. An -gé li que. Céleste. Rien de moins. Cevi sage, c’est celui de Zoé, la plus bellefille de la classe, de l’école, et tout ettout. Elle répète :

Page 19: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

17

– Ça va aller, docteur Loubier ?Je constate qu’elle ne me parle pas.

Elle s’adresse à mon père, debout àma droite. Ce dernier me fixe d’unair inquiet :

– Lorian... tu te sens mieux ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

Mon imagination tourne à toute

16

– Ça va aller, docteur Loubier ?Docteur Loubier ? J’ai eu une promo-

tion pendant mon sommeil ? Ou alorsla personne qui parle se trompe et meprend pour mon père? J’ai douze ans :est-ce crédible que quel qu’un penseque j’ai l’âge de papa ? Ma tête estlourde, lourde, lourde. La mémoire merevient peu à peu. Si je me souviensbien, j’ai perdu connais sance. Pour im-pressionner Zoé, on repassera : Super-Lorian dans les pommes…

Je réussis enfin à ouvrir les yeux.Je me trompais : je n’ai pas perducon naissance. Je suis sûrement mortet au paradis, car le visage qui sepen che sur moi est magnifique. An -gé li que. Céleste. Rien de moins. Cevi sage, c’est celui de Zoé, la plus bellefille de la classe, de l’école, et tout ettout. Elle répète :

Extrait de la publication

Page 20: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

19

– Je ne me rappelle rien…Pour ajouter à l’émotion, je sou pire

en fermant les yeux d’un air exténué.J’ai tout juste eu le temps de voir lesvisages ravagés d’inquiétude de monpère et de Zoé avant de fermer lespaupières.

Si je n’obtiens pas un oscar pourmon interprétation, c’est que le juryest complètement incompétent. Oualors que tout est truqué d’avance.À côté de Super-Lorian, Val Kilmeret Jack Nicholson peuvent aller serhabiller. Ils ne font pas le poids.Même Michael Keaton, qui pourtantfaisait un excellent Batman, ne ren -drait pas ce rôle aussi bien. Je décided’en rajouter un peu. Je cligne desyeux pour essayer de faire couler deslarmes.

– On dirait qu’il a une poussière

18

vitesse. Lui dire qu’un méchant su-perhéros m’a jeté un sort pour que jem’écroule au sol, sans connaissance ?Super-Tombedanslespommes. Oualors Évanoui-Man. Hum… pas trèscrédible.

J’ai une meilleure idée : feindrel’amnésie. Je suis tombé, le choc m’acomplètement fait perdre la mé-moire, c’est très grave. Voilà qui vaimpressionner Zoé ; sûrement plusqu’un apprenti superhéros qui perdconnaissance parce qu’il a eu tropchaud en lavant le plancher des toilettes… Je dis d’une petite voixplaintive :

– Qui êtes-vous ?Zoé met une main devant sa bou -

che. Ses yeux s’agrandissent d’in -quiétude. Je dois faire de gros effortspour ne pas sourire. Je poursuis :

Extrait de la publication

Page 21: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

19

– Je ne me rappelle rien…Pour ajouter à l’émotion, je sou pire

en fermant les yeux d’un air exténué.J’ai tout juste eu le temps de voir lesvisages ravagés d’inquiétude de monpère et de Zoé avant de fermer lespaupières.

Si je n’obtiens pas un oscar pourmon interprétation, c’est que le juryest complètement incompétent. Oualors que tout est truqué d’avance.À côté de Super-Lorian, Val Kilmeret Jack Nicholson peuvent aller serhabiller. Ils ne font pas le poids.Même Michael Keaton, qui pourtantfaisait un excellent Batman, ne ren -drait pas ce rôle aussi bien. Je décided’en rajouter un peu. Je cligne desyeux pour essayer de faire couler deslarmes.

– On dirait qu’il a une poussière

18

vitesse. Lui dire qu’un méchant su-perhéros m’a jeté un sort pour que jem’écroule au sol, sans connaissance ?Super-Tombedanslespommes. Oualors Évanoui-Man. Hum… pas trèscrédible.

J’ai une meilleure idée : feindrel’amnésie. Je suis tombé, le choc m’acomplètement fait perdre la mé-moire, c’est très grave. Voilà qui vaimpressionner Zoé ; sûrement plusqu’un apprenti superhéros qui perdconnaissance parce qu’il a eu tropchaud en lavant le plancher des toilettes… Je dis d’une petite voixplaintive :

– Qui êtes-vous ?Zoé met une main devant sa bou -

che. Ses yeux s’agrandissent d’in -quiétude. Je dois faire de gros effortspour ne pas sourire. Je poursuis :

Extrait de la publication

Page 22: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

21

d’un ton sévère :– Maintenant, Lorian, tu vas ren-

trer à la maison, boire quelque chosede froid, enlever ton veston et tecoucher un peu.

– Mais papa, mon travail…– Ta journée est finie. Tu reviendras

mercredi.J’essaie encore de protester, pour

ne pas perdre complètement la facedevant Zoé, qui assiste à la scènesans dire un mot. Papa ne me laissepas le temps de m’entêter :

– Lorian, il y a un temps pour jouerau superhéros, et un temps pour êtreun garçon de douze ans qui obéit àson père. J’aime autant te prévenir :tu es présentement dans le deuxièmecas. Alors pas un mot et à la maison.

La tête basse, je sors de la clini -que. Une fois dehors, sur le trottoir

20

dans l’œil, murmure Zoé à monpère.

Mauvaise idée. Laissons tomberles larmes. Je dis plutôt, en essayantde mettre toute une série de trémo-los dans ma voix :

– Ne vous en faites pas, papa etZoé. Je m’en sortirai.

Papa sourit d’un air radieux ets’excla me d’un ton triomphant :

– Parfait, tout va bien. Il nous re-connaît !

Bravo, Lorian… Cette fois, j’ail’impression que je pourrais recevoirl’oscar du pire acteur de l’année :«Et cet oscar va à... Lorian Loubier!»Aucun applaudissement, aucun re-merciement.

Je me relève doucement, avecl’impression que le sol n’est pas en-core très solide. Mon père me lance

Page 23: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

21

d’un ton sévère :– Maintenant, Lorian, tu vas ren-

trer à la maison, boire quelque chosede froid, enlever ton veston et tecoucher un peu.

– Mais papa, mon travail…– Ta journée est finie. Tu reviendras

mercredi.J’essaie encore de protester, pour

ne pas perdre complètement la facedevant Zoé, qui assiste à la scènesans dire un mot. Papa ne me laissepas le temps de m’entêter :

– Lorian, il y a un temps pour jouerau superhéros, et un temps pour êtreun garçon de douze ans qui obéit àson père. J’aime autant te prévenir :tu es présentement dans le deuxièmecas. Alors pas un mot et à la maison.

La tête basse, je sors de la clini -que. Une fois dehors, sur le trottoir

20

dans l’œil, murmure Zoé à monpère.

Mauvaise idée. Laissons tomberles larmes. Je dis plutôt, en essayantde mettre toute une série de trémo-los dans ma voix :

– Ne vous en faites pas, papa etZoé. Je m’en sortirai.

Papa sourit d’un air radieux ets’excla me d’un ton triomphant :

– Parfait, tout va bien. Il nous re-connaît !

Bravo, Lorian… Cette fois, j’ail’impression que je pourrais recevoirl’oscar du pire acteur de l’année :«Et cet oscar va à... Lorian Loubier!»Aucun applaudissement, aucun re-merciement.

Je me relève doucement, avecl’impression que le sol n’est pas en-core très solide. Mon père me lance

Page 24: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

23

pour aujourd’hui : je perds connais-sance devant la plus belle fille de laclasse, de l’école, et tout et tout, puisje me fais traiter comme un bébé parmon père. Franchement, en ce quiconcerne les liens familiaux, papa aencore bien des fils à démêler avantde les tisser.

22

brûlant, en pleine canicule, je merends compte que je ne sais mêmepas ce que Zoé faisait là, dans lasalle d’attente de mon père, à liretranquillement. Voulait-elle profiterde l’air climatisé de la clinique àcause de la chaleur brûlante ? Avait-elle rendez-vous avec mon père ?Non, impossible, papa ne traite pasd’enfants. Il dit qu’il en a déjà bienassez avec mon cas. Peut-être que…que… peut-être que la belle Zoéétait là spécialement pour me voir ?Je meurs d’envie de retourner là-baspour parler à Zoé mais, après lafaçon dont mon père m’a traité de-vant elle, je choisis plutôt d’allerm’enfermer dans ma chambre, toutseul, à lire des BD de superhéros et àsouffrir de la chaleur de la caniculeen silence. J’ai été assez humilié

Page 25: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

23

pour aujourd’hui : je perds connais-sance devant la plus belle fille de laclasse, de l’école, et tout et tout, puisje me fais traiter comme un bébé parmon père. Franchement, en ce quiconcerne les liens familiaux, papa aencore bien des fils à démêler avantde les tisser.

22

brûlant, en pleine canicule, je merends compte que je ne sais mêmepas ce que Zoé faisait là, dans lasalle d’attente de mon père, à liretranquillement. Voulait-elle profiterde l’air climatisé de la clinique àcause de la chaleur brûlante ? Avait-elle rendez-vous avec mon père ?Non, impossible, papa ne traite pasd’enfants. Il dit qu’il en a déjà bienassez avec mon cas. Peut-être que…que… peut-être que la belle Zoéétait là spécialement pour me voir ?Je meurs d’envie de retourner là-baspour parler à Zoé mais, après lafaçon dont mon père m’a traité de-vant elle, je choisis plutôt d’allerm’enfermer dans ma chambre, toutseul, à lire des BD de superhéros et àsouffrir de la chaleur de la caniculeen silence. J’ai été assez humilié

Extrait de la publication

Page 26: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

25

Chapitre 2

Il continue de régner une chaleurterrible sur la ville. Plus d’une se-maine que ça dure. Au début, lesgens riaient, trouvaient qu’après unhiver difficile, rien ne pouvait leurfaire plus de bien qu’une bonnecanicule. Mais depuis deux ou troisjours, tout le monde est de mauvaisehumeur. On n’entend parler que dela chaleur. Chacun tire sur le col deson t-shirt, s’éponge le front, s’éventeavec tout ce qui lui tombe sous lamain. Quant à moi, même si je nesouffre pas trop de la chaleur, je

Extrait de la publication

Page 27: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

25

Chapitre 2

Il continue de régner une chaleurterrible sur la ville. Plus d’une se-maine que ça dure. Au début, lesgens riaient, trouvaient qu’après unhiver difficile, rien ne pouvait leurfaire plus de bien qu’une bonnecanicule. Mais depuis deux ou troisjours, tout le monde est de mauvaisehumeur. On n’entend parler que dela chaleur. Chacun tire sur le col deson t-shirt, s’éponge le front, s’éventeavec tout ce qui lui tombe sous lamain. Quant à moi, même si je nesouffre pas trop de la chaleur, je

Extrait de la publication

Page 28: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

Extrait de la publication

Page 29: Lorian Loubier Appelez-moi docteur · À Yvon et Danielle. 7 Chapitre 1 Enfin, les vacances ! Finies les re - tenues, la directrice sur le dos, les menaces du gros Robert-Billy Bolduc

D O M I N I Q U E E T C O M P A G N I Eroman bleu

Loria

n Lou

bier –

Appe

lez-m

oi do

cteur

!

Lorian LoubierAppelez-moi docteur !

Mart

ine La

tulipp

e

8

Lorian Loubier travaille tout l’été au cabinet de psychanalyse de son père.

Il compte bien profiter de cet emploi pourconfondre les sceptiques et prouver qu’ilpeut tout à fait être « normal », lui aussi…

Mais quand la belle Zoé s’amène au cabinet, l’imagination de Super-Lorian

explose. Il n’est pas seulement le super-héros le plus romantique de la terre :

il est aussi le plus maladroit ! De gaffe engaffe, Lorian s’imposera pourtant comme

un grand thérapeute… Rien de moins !

Martine Latulippe

Texte : Martine LatulippeIllustrations : Bruno St-Aubin

www.dominiqueetcompagnie.com Extrait de la publication