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Le Chien des Baskerville Conan Doyle Livret pédagogique HACHETTE Éducation Établi par Stéphane GUINOISEAU, agrégé de Lettres modernes, professeur en collège

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Le Chien des Baskerville

Conan DoyleL i v r e t p é d a g o g i q u e

HACHETTEÉducation

Établi par Stéphane GUINOISEAU,agrégé de Lettres modernes,

professeur en collège

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Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 etL.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usageprivé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « lesanalyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute repré-sentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteurou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ».Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisa-tion de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue desGrands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par lesarticles 425 et suivants du Code pénal.

© Hachette Livre, 2003.43, quai de Grenelle, 75905 PARIS Cedex 15.ISBN : 2.01.168957.0

Conception graphique

Couverture et intérieur : Médiamax

Mise en page

Médiamax

Illustration

Harvey Stevenson

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S 5

C h a p i t r e s 1 , 2 e t 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

C h a p i t r e s 4 e t 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 3

C h a p i t r e s 6 e t 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 0

C h a p i t r e s 8 e t 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 6

C h a p i t r e s 1 0 e t 1 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 4

C h a p i t r e s 1 2 e t 1 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2

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R e t o u r s u r l ’ œ u v r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 7

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E 58

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B I B L I O G R A P H I E C O M P L É M E N TA I R E 63

S O M M A I R E

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

AvertissementIl n’est pas proposé de corrigés pour les réponses aux questions de larubrique « À vos plumes ! ». En effet, cette rubrique fait appel à un travailpersonnel et ne peut faire l’objet d’une correction type.Les indications de pages et de lignes renvoient au livre de l’élève.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ?1. a) James Mortimer – b) médecin – c) XVIIIe siècle – d) Hugo ; « grand animalnoir, bâti comme un chien » – e) une crise cardiaque – f) un chien gigantesque –g) Waterloo.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. L’affaire se déroule en 1889.

3. La canne oubliée par le docteur Mortimer porte l’inscription « 1884 ».Plus loin, dans le chapitre 1, Sherlock Holmes précise : « Or il quitta l’hôpitalvoilà cinq ans – la date figure sur la canne » (l. 127-128, p. 12). On peut doncfacilement en induire que le roman est daté de l’année 1889.

4. Watson est médecin.

5. Sherlock Holmes présente Watson de cette façon (à Mortimer) : « voici monami le Dr Watson » (l. 235, p. 15). Et celui-ci répond d’ailleurs : « Ravi de fairevotre connaissance, docteur » (l. 236). Mais Sherlock Holmes avait déjà interpelléWatson ainsi : « Je vous en prie,Watson, restez là. Ce monsieur est de vos confrères :votre présence me sera peut-être d’une grande aide » (l. 186 à 188, p. 14).

6. James Mortimer a reçu la canne en cadeau lors de son mariage.

7. Le savant français Bertillon est le premier expert scientifique de l’époque,selon Mortimer.

C H A P I T R E S 1 , 2 E T 3 (pp. 50 à 54)

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8. Barrymore, le majordome, a découvert le cadavre de Charles Baskerville.

9. Le défunt a deux frères (chapitre 3) : le père d’Henry et Rodger.

10. Henry est le neveu de Charles Baskerville.

11. James demande à Sherlock Holmes ce qu’il doit faire vis-à-vis de sir Henry Baskerville. Ce dernier arrive en effet à la gare de Waterloo,à Londres, dans « une heure et quart » (l. 137 à 140, p. 39).

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

12. On rappellera rapidement les formes des pronoms relatifs simples : qui,que, quoi, dont, où.Trois exemples de propositions avec des pronoms relatifs simples :– « Mr Sherlock Holmes, qui d’ordinaire se levait fort tard le matin » (l. 1 à 3).– « j’allai ramasser la canne que notre visiteur avait oubliée derrière lui la veille au soir »(l. 6-7).– « voici qu’apparaît un jeune gaillard de moins de 30 ans, aimable, dépourvud’ambition, tête en l’air, et possédant un chien bien-aimé dont je dirais sommairementqu’il est plus gros qu’un fox-terrier et plus petit qu’un mastiff » (l. 130 à 134).On rappellera aussi les formes des pronoms relatifs composés qui s’accordentavec l’antécédent : lequel, à + lequel = auquel ; de + lequel = duquel.Un exemple de proposition avec un pronom relatif composé :– « Je serais tenté de dire qu’il s’agit du Cercle de chasse de Je-ne-sais-où, cercle auxmembres duquel notre homme a sans doute dispensé quelque assistance médicale »(l. 46-47).

13. – « qui d’ordinaire se levait fort tard le matin » : proposition subordonnéerelative, complément de l’antécédent Sherlock Holmes. Fonction du pronom :sujet du verbe « se levait ».– « que notre visiteur avait oubliée derrière lui la veille au soir » : complément del’antécédent « canne ». Fonction du pronom : c.o.d. du verbe « avait oubliée ».– « dont je dirais sommairement » : complément de l’antécédent « chien bien-aimé ».Fonction du pronom : c.o.i. du verbe « dirais ».– « duquel [...] médicale » : complément de l’antécédent « cercle ». Fonctiondu pronom : complément du nom « membres ».

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14. « Finalement, tout à sa frayeur, elle fit ce que le plus courageux, le plus vigoureuxdes hommes eût hésité à faire » (l. 91, p. 22).Conjugaison complète : j’eusse hésité – tu eusses hésité – il eût hésité – nouseussions hésité – vous eussiez hésité – ils eussent hésité.

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

15. Mot « déduction » : au sens courant aujourd’hui, le mot signifie « unraisonnement partant d’une observation ». Mais on peut préciser que, dans levocabulaire scientifique, cette signification est plutôt celle du mot « induction ».Au sens strict, la déduction désigne un « procédé de pensée par lequel on conclutd’une ou de plusieurs propositions données (prémisses) à une proposition qui enrésulte, en vertu de règles logiques » (Le Petit Robert). Le mot « induction » est défini ainsi dans le même dictionnaire : « opération mentale qui consiste àremonter des faits à la loi, de cas donnés (propositions inductrices), le plus souventsinguliers ou spéciaux, à une proposition plus générale. »

16. Le mot « redingote » (comme les deux mots suivants) a été emprunté aulexique anglais. Le mot français a associé et francisé l’orthographe desvocables riding-coat (vêtement pour la pluie) anglais. Les mots « paquebot » et« bouledogue » ont une formation comparable puisque le premier vient depacket-boat et le second de bull-dog (chien-taureau).

17. Le radical d’« anthropologique » est le mot grec anthropos, qui désignel’homme. On retrouve ce radical dans un certain nombre de mots françaiscomme : anthropophage, misanthrope, anthropométrie.

18. « abracadabrant ».Voilà la précision étymologique donnée par le diction-naire Le Petit Robert : 1834 ; de abracadabra (1560), latin cabalistique, du grecdes gnostiques, formule magique peut-être de l’hébreu.

19. Mots de la famille de « captive » : captivant, captivité.

20. Trois mots appartenant au champ lexical de la peur : « frayeur, effroi,épouvante. »

◆ ÉTUDIER L’ORTHOGRAPHE

21. – « rédigée » : l’accord du participe passé utilisé avec l’auxiliaire avoir sefait avec le c.o.d. placé devant la forme verbale. Dans la relative, le c.o.d. est

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le pronom relatif « que » mis pour l’antécédent féminin singulier « monographie ».L’accord se fait au féminin singulier : « ée ».– « voltigeant » : la forme en « ant » est un participe présent (suivi d’uncomplément circonstanciel) ; cette forme demeure invariable.– « desquelles » : le pronom relatif composé s’accorde en genre et en nombreavec son antécédent. L’accord est même double puisque les deux parties durelatif sont concernées. L’antécédent, ici, est l’expression « heures noires », auféminin pluriel : « des » se met au pluriel tandis que « quelles » s’accorde auféminin et au pluriel.– « eût » : on précisera d’abord que les subordonnées de concession introduitespar « bien que » et « quoique » sont construites avec le subjonctif. Puis ondemandera aux élèves d’identifier le temps utilisé ici, après avoir rappelé lesquatre temps du subjonctif et la structure de ce mode. Il s’agit d’un subjonctifplus-que-parfait (j’eusse résidé, tu eusses résidé, il eût résidé...).– « tout » : « tout » adverbe placé devant un adjectif demeure invariable sil’adjectif au féminin commence par une voyelle.

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

22. Le dialogue occupe une part très importante du texte, ce qui est assezfréquent dans la littérature populaire. L’auteur évite en général les longspassages descriptifs qui pourraient lasser le lecteur. L’essentiel des événementsqui vont former l’intrigue criminelle est raconté sous forme dialoguée. Onpeut le vérifier dans le texte dès le premier chapitre. L’ouverture du romanse fait sur un dialogue qui permet de situer très vite les deux personnages etle visiteur. Les trois premiers chapitres sont principalement occupés par laforme dialoguée (mis à part les textes cités pour informer Holmes et lelecteur), ce qui permet une entrée en matière assez alerte.

23. Un verbe en incise est un verbe d’énonciation qui s’intercale dans lespropos pour préciser l’énonciateur ou la façon dont les paroles sontprononcées.Beaucoup de passages dialogués se dispensent de verbes en incise dans leroman.Pour le premier chapitre, voici les verbes d’énonciation que l’on peut citer :« répliqua-t-il – lançais-je – fit Holmes – s’écria Holmes – déclara Holmes – déclara-t-il – demandai-je – déclarai-je – constata Holmes – dit-il – déclara Holmes –

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s’écria Holmes – conclut Holmes – dit-il – finit-il par lancer – releva Holmes – coupaHolmes. »Les verbes utilisés sont assez variés.

◆ ÉTUDIER LE GENRE : LE ROMAN POLICIER

24. Le docteur Watson est le narrateur des premiers chapitres. Il entretientune relation de confiance amicale avec Sherlock Holmes.Le choix d’un narrateur témoin qui n’est pas l’enquêteur principal est assezcourant dans le roman policier classique. En effet, cette stratégie narrativepermet de préserver le point de vue du détective et les informations qu’il aéventuellement récoltées. Le lecteur suit donc l’enquête selon le point devue, en partie limité et « aveugle », du narrateur principal.

25. Le chapitre 1 commence au petit déjeuner et s’achève quelques minutesaprès 10 heures de la matinée, heure d’arrivée du docteur James Mortimer.Le chapitre 2 s’enchaîne directement au précédent puisque l’entretienentamé dans le chapitre 1 se poursuit jusqu’à la fin du chapitre 2.Le chapitre 3 continue la conversation. Puis les personnages se séparent pourpasser la journée chacun de leur côté. Watson et Sherlock Holmes seretrouvent vers 9 heures du soir. Ils entament ensuite leur conversation surl’affaire.Les trois premiers chapitres se déroulent sur environ 12 heures de la mêmejournée. Ils sont situés dans l’appartement londonien de Sherlock Holmes.

26. Deux documents importants sont cités dans ces chapitres :– le manuscrit du XVIIIe siècle ;– l’article du Devon County Chronicle.La citation de textes plus ou moins fictifs, apparemment extérieurs audéroulement de l’intrigue, est tout à fait habituelle dans les romans. Onpourra expliquer aux élèves la grande souplesse du genre romanesque quipeut intégrer toutes formes de discours et de documents.

27. Dans ces pages, Sherlock Holmes n’est pas décrit physiquement.On apprend juste quelques détails et quelques-unes de ses habitudes : il selève tard le matin ; il est insomniaque ; il fume ; c’est un raisonneurméthodique qui observe en détail (la loupe).

28. L’épisode de la canne est la première illustration des facultésd’observation et de déduction mises en œuvre par Sherlock Holmes.

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Watson se trompe sur l’interprétation du sigle CCH. De plus, il imagine unmédecin âgé. Sherlock Holmes, quant à lui, ignorait que le cadeau avait étéoffert à l’occasion du mariage du docteur.

Détails Déductions

La canne est élégante (« digne, solide et rassurante »).

Elle est abîmée.

Elle comporte une inscription « amis du CCH ».

On y voit des traces d’usure.

L’inscription CCH.

Il a reçu un cadeau.Il a quitté Londres.Il a oublié sa canne.Il y a des traces de dents sur la canne.On voit l’intervalle des dents.

Elle appartient à un « médecin de famille à l’ancienne »,« homme de l’art prospère,âgé et apprécié » (Watson).

Elle appartient à un médecin decampagne qui marche beaucoup(Watson).

« Cercle de chasse de Je-ne-sais-où. »C’est un cadeau (Watson).

Un médecin de campagne qui marche beaucoup (Sherlock Holmes).

Hôpital de Charing Cross(Sherlock Holmes).Le médecin a quitté la ville pours’installer à la campagne (Watson).Le cadeau a été fait lors du départde l’hôpital, quand le médecins’est installé à son compte(Sherlock Holmes).Il était donc simple interne ou externe achevant ses études(Sherlock Holmes).C’est « un jeune gaillard de moins de 30 ans » (Sherlock Holmes).

Il est aimable.Il est dépourvu d’ambition.Il est tête en l’air.Il possède un chien.

Il est de taille moyenne (Holmes).

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29. Les personnages à proximité du manoir ou présents dans le manoir le soirdu crime : Barrymore, le majordome – sa femme – Murphy, bohémien et maquignon – le docteur Mortimer – M. Frankland – M. Stapleton – le valet Perkins.

30. Informations et indices nouveaux relevés par Mortimer :– les empreintes de pas de sir Charles changent de forme sur le chemin ;– le visage du défunt est marqué par une forte émotion ;– Barrymore a affirmé qu’il n’y avait pas d’autres empreintes ;– il y avait à proximité les traces d’un chien gigantesque.

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

31. James Mortimer est décrit, lors de son arrivée, dans un paragraphecomplet (l. 194 à 205).– La conjonction de coordination « or » traduit une première opposition.D’un côté l’image stéréotypée du médecin de campagne tel que l’imagineWatson, de l’autre le personnage qui ne correspond pas à cette attente. Laphrase descriptive (« Or c’était un homme très grand [...] à monture d’or ») précisedonc sur quels points porte la surprise de Watson (taille élevée, minceur,élégance...).Autant de caractères visiblement atypiques pour un médecin decampagne.– La deuxième opposition est clairement exprimée avec la conjonction « quoique ». D’un côté une tenue convenant par son classicisme à la fonctionqu’il exerce, de l’autre les signes d’une usure.– La dernière opposition est marquée par la subordonnée d’opposition ausubjonctif « Tout jeune qu’il fût » : la jeunesse apparente du personnagecontraste avec son dos voûté.

32. « Un amateur dans le domaine de la science, Mr Holmes, un ramasseur decoquillages sur les rivages du vaste océan de l’inconnu » (l. 231 à 233). La métaphoreest utilisée pour décrire l’activité du personnage. En se présentant commesimple « ramasseur de coquillages », Mortimer démontre son humour, samodestie et sa lucidité.

33. L’ironie est en général caractérisée par une énonciation très particulière.L’énoncé doit en effet être interprété à contresens par le lecteur parce qu’ildit souvent le contraire de ce qu’il veut faire comprendre. L’humour vient dudécalage entre l’énoncé et la situation d’énonciation.

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Sherlock Holmes, dans le premier chapitre, semble souvent faire preuve d’unhumour quelque peu « méprisant » pour les qualités intellectuelles de soncompagnon Watson. En voici quelques exemples, dont certains sontfranchement ironiques.« Vraiment, Watson, vous vous surpassez [...] vous sous-évaluez vos proprescompétences. Il se peut que vous-même ne soyez pas luminescent, mais voustransmettez la lumière. Il est des gens qui, sans posséder eux-mêmes de génie, ontl’étonnant pouvoir de le stimuler chez les autres » (l. 49 à 57).« Quand j’affirmai que vous me stimuliez, je voulais dire, à franchement parler, qu’enconstatant vos erreurs, j’étais parfois guidé vers la vérité » (l. 79 à 81).

◆ LIRE L’IMAGE

34. La comparaison des deux images peut mettre en évidence des différences :– Le choix de la police de caractère pour le titre : les lettres « tremblées » del’affiche du film suggèrent l’atmosphère de peur alors que la police choisiepour le titre du livre est plus neutre.– Les deux images accordent une place importante au chien : son caractèreeffrayant est plus évident dans l’affiche du film (les yeux, les dents, la positionsuggèrent un animal extraordinaire). La couverture du livre transformel’animal en chien féroce assez banal.– Ce sont les yeux du personnage et son attitude (la fuite) qui introduisentun sentiment de danger pour la couverture du livre. De ce point de vue,l’affiche du film est plus riche : l’attitude du personnage masculin (HenryBaskerville) est sereine tandis que celle de la femme (Miss Stapleton) est plus inquiète. Enfin, l’ombre de Sherlock Holmes est reconnaissable grâce àdeux attributs symboliques du personnage : sa pipe et sa casquette. Le couplereprésenté semble sous la protection du détective : son profil englobe les deuxpersonnages et s’interpose entre le chien et ceux-ci.

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◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ?1. a) 10 heures – b) Times – c) la lande – d) écrit à l’encre (ou manuscrit) –e) marron – f) fiacre – g) Sherlock Holmes – h) 1 000 livres – i) SherlockHolmes.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. Henry Baskerville a 30 ans.

3. Il a vécu aux États-Unis et au Canada.

4. L’article de journal a été découpé avec des ciseaux à ongles.

5. Le passager porte apparemment une barbe postiche.

6. Cartwright est garçon de courses dans une agence de messagerie.

7. Sherlock Holmes lui demande de vérifier les poubelles de 23 hôtelslondoniens afin de découvrir le Times utilisé pour le message anonyme.

8. Henry possède trois paires de chaussures.

9. Il est situé dans Baker Street.

10. À la fin du chapitre 4, Sherlock Holmes demande à Cartwright de luicommuniquer « un compte rendu par câble à Baker Street » (l. 503-504).

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

11. La subordonnée conjonctive de concession et d’opposition est introduitepar : quoique, bien que, alors que, tandis que, quand, quand bien même, au lieuque, loin que, si... que, tout... que, quelque... que, si ce n’est que, encore que...Elle est complément circonstanciel d’opposition ou de concession du verbedont elle dépend.Exemple : Quoique j’eusse l’esprit assez orné, je manquais totalement de manières.Quatre subordonnées d’opposition dans le chapitre 4 :– « Il y a un ou deux indices, bien que l’on se soit donné le plus grand mal pour ôtertous les signes révélateurs » (l. 162-163, p. 60).– « Quoique ce soit l’histoire favorite de la famille, jusqu’à maintenant je n’avaisjamais songé à la prendre au sérieux » (l. 291 à 293, p. 65).

C H A P I T R E S 4 E T 5 (pp. 91 à 95)

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– « Cette affaire va très loin, et bien que je n’aie pas encore déterminé sil’intermédiaire avec lequel nous sommes en contact est bienveillant ou non, je perçoisen permanence puissance et dessein » (l. 409 à 412, p. 70).– « Mon cher Watson, tout maladroit que je sois, vous ne vous figurez passérieusement que j’aie omis de relever le numéro ? » (l. 425 à 427, p. 71).

12. – « se soit donné » : subjonctif passé de « se donner ».– « soit » : subjonctif présent d’« être ».– « aie déterminé » : subjonctif passé de « déterminer ».– « sois » : subjonctif présent d’« être ».

13. – « aie » : subjonctif présent, mode attendu dans une subordonnéecomplétive introduite par une formule impersonnelle (il faut que).– « sois laissé » : subjonctif passé ; le mode s’explique de la même façon quepour l’exemple précédent. Le temps composé s’explique par l’évocationd’une action antérieure, « là-bas dans l’Ouest ».

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

14. Le mot « élucider » vient du latin lucidus, qui veut dire « lumineux ».Autres mots de la même famille : élucidation – lucide – lucidité.

15. Synonymes du mot « supposition » : hypothèses – conjectures.

16. Il s’agit d’une comparaison implicite entre l’esprit et un bouillonnement,c’est-à-dire d’une métaphore.

17. Champ lexical de la monnaie : « demi-penny » (l. 131, p. 59) – « roman àtrois sous » (l. 226, p. 63) – « shilling » (l. 481, p. 72) – « demi-souverain » (l. 332,p. 86) – « deux guinées » (l. 379, p. 88).

18. « nonchalant » : indifférent, indolent, insouciant. Le nom vient d’un ancienverbe, « chaloir », qui s’est conservé dans l’expression « peu me chaut » (peum’importe).

19. Le mot « repère » est l’homonyme de « repaire ». Exemple : « Fixe deuxrepères avant de tracer la droite. »

20. « cabriolet » (l. 374, p. 68) – « fiacre » (l. 383, p. 68) – « cocher » (l. 383, p. 68) – « voiture » (l. 386, p. 68).

21. Le point commun entre les mots « malchance » et « maladresse » est leurpréfixe négatif « mal » placé devant le radical nominal.Autres mots :malfaçon,malfaisance, malformation.

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22. « dé/ambuler » : préfixe « dé » + radical « ambuler », du latin ambulare,signifiant « marcher, se promener ».Mots de la même famille : ambulacre : organe rétractile dont l’oursin se sert pour marcher – ambulatoire : propre à la promenade – ambulant : quimarche, qui se déplace – ambulance : signifia d’abord « hôpital mobile » –ambulancier – déambuler : se promener – déambulation : action de marchersans but, errance – funambule (de funis : corde) – noctambule – somnambule –préambule – ambler (ou marcher l’amble) : avancer les deux jambes d’unmême côté pour un cheval.

◆ ÉTUDIER L’ORTHOGRAPHE

23. Si le nom composé est formé d’un verbe et d’un nom, comme dans « casse-tête », le verbe ne s’accorde pas. Quant au nom, tout dépend du sensde l’expression.Exemples : des porte-clés, des compte-gouttes, des démonte-pneus, desgratte-ciel, des chasse-neige, des abat-jour.

24. Le participe « dû » prend un accent circonflexe au masculin singulier.En revanche, on écrira : « la somme due » ou « les intérêts dus ».

25. L’adjectif de couleur « marron » ne s’accorde pas car il est dérivé d’un nom.Autres exemples = des étoffes orange, cerise, crème, noisette...

26. Le verbe de la complétive est conjugué au subjonctif présent. Onrappellera la conjugaison et les terminaisons de ce temps : que je coure – que tu coures – qu’il coure – que nous courions – que vous couriez – qu’ilscourent.

27. L’adjectif numéral « cent » s’accorde lorsqu’il n’est suivi d’aucun nombreet qu’il est précédé d’un multiple. C’est le cas pour « deux cents mètres ». Enrevanche, dans le second exemple, cent est complété : il ne s’accorde pas.

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

28. Le chapitre 4 est principalement composé de dialogues. Seuls treize paragraphes échappent à la règle. Exemples :– le paragraphe introductif ;– la présentation du message : « Sir Henry posa une enveloppe... » (l. 30) ;– le message : « De l’enveloppe... » (l. 48) ;

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– la réaction de Mortimer et d’Henry Baskerville : « le Dr Mortimerdévisagea... » (l. 89) ;– Holmes au travail : « Holmes examinait attentivement... » (l. 211) ;– « Sir Henry sourit. » (l. 236) ;– l’introduction au récit du Dr Mortimer : « Ainsi encouragé... » (l. 283) ;– la réaction d’Henry : « Alors que sir Henry prononçait ces mots... » (l. 328).

29. Ces paragraphes ont trois fonctions :– ils comprennent des phrases descriptives pour introduire un personnage(Henry Baskerville) ;– ils permettent au narrateur de commenter les réactions des personnages etl’impact du dialogue ;– ils permettent enfin de « coudre » les différentes étapes du dialogue sansavoir à répéter les informations déjà connues par le lecteur (exemple : le récitdu docteur Mortimer).

30. Les temps dominants :– l’imparfait pour les notations descriptives : « Ce dernier était un petit hommevif d’environ 30 ans, aux yeux noirs, très solidement charpenté, doté d’épais sourcilsnoirs et d’une physionomie pugnace aux traits puissants. Il portait un costume [...]l’homme de bien » (l. 7 à 14, p. 55) ;– le passé simple pour les événements : « De l’enveloppe, Holmes tira une demi-feuille de papier ministre pliée en quatre qu’il ouvrit et posa à plat sur la table »(l. 48 à 50, p. 57).

◆ ÉTUDIER LE GENRE : LE ROMAN POLICIER

31. Chapitre 4– 10 heures du matin : la conversation des quatre personnages. Cetteconversation dure jusqu’à 11 heures 30 (l. 6 et 337, pp. 55 et 66).– Les personnages se séparent. Sherlock Holmes et Watson décident de suivreHenry et le docteur Mortimer. La filature dure tout au plus une demi-heure.

Chapitre 5Le détective et son compagnon passent ensuite deux heures à regarder destableaux : ils retrouvent Henry et Mortimer dans l’hôtel du premier à 14 heures, heure du rendez-vous fixé dans le chapitre 4 (l. 340). Watson et Holmes rentrent ensuite à Baker Street et dînent ensemble.

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32.

33. C’est évidemment Henry Baskerville qui semble menacé. L’épisodedu mot anonyme et de la filature confirment ce sentiment. De plus, lesétranges pertes (les chaussures) semblent indiquer que le personnage est soussurveillance.

34. « Trois fils brisés ». Les trois fils désignent les trois pistes criminellesexploitées par Sherlock Holmes pour comprendre l’intrigue et la menace quipèse sur Henry.– La première piste concerne Barrymore, le majordome ; Sherlock Holmesle soupçonne mais il reçoit la confirmation de sa présence au manoir.– la deuxième piste est celle qu’il exploite avec Cartwright : retrouver l’hôteldans lequel le mystérieux messager est descendu. Là encore, cette rechercheéchoue.– Enfin, la dernière piste est celle du cocher. Il s’agit de remonter, grâce à cepersonnage, jusqu’au mystérieux guetteur du fiacre. Le message laissé : « vousavez conduit Mr Sherlock Holmes », brise le troisième fil, comme le dira notredétective (l. 402-403).

35. « Il portait un costume de tweed rouille, et s’il avait le teint hâlé de qui a passéla majeure partie de sa vie au grand air, quelque chose, dans son regard franc et latranquille assurance de son maintien, révélait l’homme de bien » (l. 10 à 14, p. 55).« Alors que sir Henry prononçait ces mots, ses sourcils noirs se nouèrent et son visagevira au rouge sombre. De toute évidence, le tempérament bouillant des Baskervillen’était pas éteint chez leur ultime représentant » (l. 328 à 331, p. 66).

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Détails Déductions

La « fonte bourgeoise » des caractères.

L’auteur du message a donné deuxcoups de ciseaux pour détacher le mot « conserver ».L’adresse est libellée en lettresgrossières.

Les mots sont collés de façonnégligée.La plume a crachoté deux fois et s’est asséchée à trois reprises.

Les mots ont été découpés dans le Times.L’article a été détaché avec des ciseaux à ongles.

L’individu (cultivé puisque lecteur du Times) souhaite se faire passerpour illettré ; de plus, l’écriturerisquait d’être reconnue.C’est un indice de précipitation ou d’affolement.Le message a été rédigé dans un hôtel.

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36. Barrymore devient le suspect numéro 1 dans le chapitre 5. En effet, ledocteur Mortimer déclare : « Barrymore, le majordome de sir Charles, est unhomme portant un collier de barbe noire » (l. 134-135). Mais cette suspicionsemble fragile si l’on rappelle les réflexions de Sherlock Holmes sur la barbeprobablement « postiche » du guetteur.La motivation criminelle est donnée par Henry : « il est passablement évidentque, tant qu’il n’y a aucun Baskerville au manoir, ces gens ont un domicile jolimentagréable et rien à faire » (l. 158 à 161, p. 80). Elle apparaît cependant assez légèrepar rapport au crime commis et aux antécédents des Barrymore.

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

37. « En laissant de côté l’intégralité du triste épisode [...] et à présent le retour dela chaussure marron » (l. 290 à 298, pp. 84-85).

38. « J’ai reçu un message du bureau de la direction comme quoi un monsieur à cetteadresse demandait après le n° 2704 » (l. 325 à 327, p. 86).« j’ai jamais eu aucune plainte » (l. 328, p. 86).Les autres personnages n’emploient pas, en général, de tournures familières.Une petite exception tout de même lorsque Henry Baskerville s’aperçoit dela disparition de sa chaussure noire : « Ils ont intérêt à faire gaffe sans quoi ils vonttrouver à qui parler avec leurs blagues » (l. 59-60, p. 77).

39. Abréviation dans le discours du cocher : « aristo » (l. 412, p. 89).L’usage des abréviations est un phénomène caractéristique de la languefamilière contemporaine.Il est assez fréquent de voir des mots réduits à leurs premières syllabes :métro (métropolitain) – micro (microphone) – photo (photographie) – foot(football) – stylo (stylographe) – polio (poliomyélite) – météo (météorologie) –ciné (cinéma) – télé (télévision) – vélo (vélocipède) – promo (promotion) –collabo (collaborateur) – prof (professeur) – fac (faculté) – sous-off (sous-officier) – mob (mobylette) – etc.

◆ LIRE L’IMAGE

40. Le passage du livre illustré par cette image est celui qui est placédirectement en regard, p. 68 : Sherlock Holmes invite Watson à suivre lesdeux visiteurs pour repérer celui qui les suit.Trois personnages apparaissent

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sur cette image (on remarquera l’élégance du couple Holmes-Watson) : ledétective, son ami et l’homme à la barbe dans le cabriolet. La rue est animéeet les personnages échangent un regard qui précédera la fuite du suspect.Le rapprochement avec le dessin de Sherlock Holmes effectué par SidneyPaget, page 18, laisse penser que Sherlock Holmes (qui n’a pas de moustachedans ce dessin, comme dans l’image reproduite page 4 d’ailleurs) est lepersonnage de gauche sur l’image. Le nez plus allongé du détective est-il unindice de son flair ? On peut le penser.

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◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ?1. a) Devonshire ; docteur Mortimer – b) chaussure – c) majordome ; safemme – d) pleurs – e) six kilomètres – f) sœur – g) deux ans – h) papillons(lépidoptères) – i) la sœur de Stapleton.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. Le docteur Mortimer possède un épagneul.

3. Les tableaux sont situés dans la salle à manger.

4. Ces tableaux représentent les ancêtres de la famille Baskerville.

5. Deux femmes dorment dans le manoir, selon Barrymore : « L’une est labonne des cuisines [...] L’autre est ma femme » (l. 37-38, p. 114).

6. Sherlock Holmes demande à Watson de lui envoyer un compte renduprécis des événements qui surviendront dans le manoir (l. 9 à 11, p. 97).

7. Le télégramme a été porté au manoir par le fils du receveur. Ensuite, lejeune homme l’a confié à la femme de Barrymore car celui-ci était occupédans le grenier.

8. Le marécage de Grimpen est dangereux, explique Stapleton, car il constitueun immense bourbier qui peut engloutir rapidement les promeneursimprudents.

9. Un animal disparaît sous les yeux de Watson. Mais il n’est pas nomméimmédiatement (« Une forme brune bondissait et tressautait dans la verdure deslaîches », l. 269-270, p. 123) ; on apprend un peu plus tard qu’il s’agit d’unponey (« La mélancolie de la lande, la mort du misérable poney », l. 507-508,p. 131).

10. Stapleton dirigeait une école.

11. La sœur de Stapleton l’avertit d’un danger. Mais elle se trompe surl’identité de son interlocuteur : elle pense être face à l’héritier des Baskerville.

C H A P I T R E S 6 E T 7 (pp. 135 à 140)

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◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

12. a) « vaille » : subjonctif présent – b) « saurait » : conditionnel présent –c) « partis » : indicatif passé simple – d) « aurait pu » : conditionnel passé (1re forme) – e) « sera exaucé » : indicatif futur antérieur – f) « recule » : indicatifprésent – g) « trouverez » : indicatif futur simple – h) « fus surpris » ; « étaientpostés » : indicatif passé antérieur + indicatif plus-que-parfait – i) « hésitez » :impératif présent – j) « s’achevât » : subjonctif imparfait – k) « eût été » :subjonctif plus-que-parfait – l) « eût pu » : conditionnel passé (2e forme).

13. Dans le dialogue entre Watson et la sœur de Stapleton (p. 127),on trouve unesuccession d’impératifs : « faites ce que je vous demande » (l. 402),« Retournez à Londres ! Partez dès ce soir ! Fuyez cet endroit à tout prix ! (l. 407-408).

14. La subordonnée conjonctive de temps.– Elle est introduite par de multiples locutions et conjonctions : avant que,jusqu’à ce que, en attendant que, quand, lorsque, pendant que, aussilongtemps que, comme, tandis que, tant que, toutes les fois que...– Elle est complément circonstanciel de temps du verbe dont elle dépend.Exemple : Il ferma la boutique après qu’il eut servi le dernier client.Avec les conjonctions avant que, en attendant que, jusqu’à ce que, on utilisele mode subjonctif (qui traduit la virtualité d’un procès-verbal) alors qu’avecaprès que, le mode indicatif est attendu.Exemples :« Eh bien ! au revoir, ajouta mon ami tandis que le train commençait à s’éloigner le long du quai » (l. 68 à 70, p. 99).« Je me retournai pour jeter un coup d’œil vers le quai quand il fut loin derrière et vis la haute silhouette austère de Holmes figée, immobile, qui nous regardait partir »(l. 74 à 76, p. 99).« Ma femme et moi serons heureux de rester à votre service jusqu’à ce que vous ayezpris les dispositions qui vous conviendront » (l. 318 à 321, p. 109).

15. La conjonction de coordination « mais » (« or » aussi dans certains cas)introduit une opposition : « J’ai moi-même mené quelques recherches ces derniersjours, mais j’ai bien peur que les résultats soient négatifs » (l. 16 à 18, p. 98).On peut remplacer mais par quoique ou bien que + subjonctif (= quoiquej’aie peur).

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◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

16. Le mot « courroucé » vient du nom « courroux » (remplacé par « colère »aujourd’hui). Ce mot, que l’on rencontre dans le lexique tragique du XVIIe siècle notamment, n’est plus guère utilisé dans la langue courante.

17. Mots désignant des bruits : « gémissement », « murmure », « rugissement »,« plainte ».

18. Le mot « île » est dérivé du latin insula.Voici quelques mots de la mêmefamille : insulaire, îlot, péninsule, presqu’île.

19. Le mot « wigwam » vient de la langue « algonquine » (langue amérin-dienne du Canada).Autres mots qui ont été empruntés à la langue algonquine : caribou, iroquois,manitou, mocassin, opposum, pécan, Québec, québécois, totem, squaw,toboggan, tomawak, wapiti...

20. Le mot « zoologie » est formé de « logie » (étude) et de « zoo » (animaux).Autres mots formés à partir de zoo : zoophile, zoophobe.

21. Le mot « inaccoutumé » est formé de : « in » (préfixe négatif), « ac » (2e préfixe), « coutume » (radical). Ce mot combine donc deux préfixes.

22. Deux mots dérivés de l’adjectif « négatif » : négation (manière de nier ou derejeter quelque chose) et négativité (état d’un corps chargé d’électricité négativeou caractère de ce qui est négatif).

23. monstrueux : monstruosité – sauvage : sauvagerie – érudit : érudition –humain : humanité – pénible : pénibilité – stupide : stupidité – chaude :chaudière – noire : noirceur – cordial : cordialité – franc : franchise – sale :saleté – petit : petitesse – permanent : permanence – subtile : subtilité –invisible : invisibilité – sèche : sécheresse.

◆ ÉTUDIER L’ORTHOGRAPHE

24. Voici d’autres adjectifs qui prennent un tréma au féminin sans en prendreau masculin : aigu – ambigu – exigu – subaigu – suraigu.

25. « vert vif » : lorsque deux adjectifs sont employés pour désigner unecouleur, les deux adjectifs demeurent invariables.

26. « aie entendue » : le verbe « entendre » est conjugué au passé du subjonctif.La présence du subjonctif dans la relative s’explique par le superlatif (laplus...) comme antécédent du relatif.

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◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

27. L’ellipse narrative : un texte romanesque peut manipuler la durée à songré. Il peut décider de ne pas raconter une durée plus ou moins longue. C’estce qu’on appelle une ellipse.Le chapitre 5 s’achevait sur la conversation entre Sherlock Holmes et Watson.Au début du chapitre 6, nous sommes à la gare pour le départ de troispersonnages. Ce rendez-vous avait été fixé dans le chapitre 5 : « Samedi, donc :sauf contrordre, nous nous retrouverons au train de 10 heures 30 à Paddington »(l. 269-270, p. 84). Nous apprenons ensuite que deux journées se sontécoulées sans que les personnages se rencontrent : « Non, nous n’avons pas lamoindre nouveauté à vous apprendre, [...] au cours des deux derniers jours » (l. 49 à52, p. 99). Entre la fin du chapitre 5 et le chapitre 6, on peut donc localiserune ellipse narrative portant sur ces deux journées.28. Les données de l’intrigue étant maintenant exposées, le texte peutdévelopper d’autres aspects. Il va mettre les personnages en situation. Dans lechapitre 6, les scènes dialoguées sont entrecoupées de descriptions qui ont undouble intérêt : situer l’action dans un environnement assez précis, créer uneatmosphère lugubre, sombre et inquiétante. Le voyage en train est l’occasiond’une première approche descriptive des paysages. Puis lorsque lespersonnages prennent un break pour rejoindre le manoir, on trouve aussi despassages descriptifs. Enfin, le manoir est à son tour décrit.

◆ ÉTUDIER LE GENRE : LE ROMAN POLICIER

29. Chapitre 6 : le chapitre se déroule sur une journée (le samedi), de 10 heures 30 le matin au coucher.Chapitre 7 : nous sommes le lendemain, le dimanche. Le chapitre couvreapproximativement une journée. Depuis le début du roman, six journées sesont écoulées. Chapitres 1, 2, 3 : un mardi. Chapitres 4 et 5 : le mercredi.Chapitre 6, on trouve cette indication : « Nous n’avons pas été filés au cours desdeux derniers jours » alors que le départ a eu lieu un samedi.

30. La liste des suspects fournie par Sherlock Holmes : « nous allons lesconserver sur notre liste de suspects [les Barrymore]. Il y a également un valet [...],et enfin un ou deux autres voisins » (l. 31 à 40, p. 98).On peut ajouter que le chapitre parle d’un nouveau personnage inquiétant :

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le prisonnier évadé, Selden. Mais celui-ci, qui s’est échappé trois joursauparavant, ne peut être considéré comme un suspect pour la mort deCharles Baskerville.

31. Nous découvrons plus précisément Barrymore et Stapleton.Barrymore est encore à ce stade le suspect n° 1. L’attitude de sa femmerenforce quelque peu la suspicion. Mais le texte s’attarde sur le personnagede Stapleton dont la conduite peut paraître assez étrange. Les avertissementsde sa sœur semblent confirmer les doutes sur leur association.

32. Deux personnages féminins assez étranges apparaissent : la femme deBarrymore et la sœur de Stapleton. Les deux ont un comportement assezinhabituel ou surprenant. Et l’on ne connaît pas, à ce stade du roman, lesmotivations exactes de leur attitude : pourquoi Mrs Barrymore verse-t-elledes pleurs certaines nuits ? Pourquoi Miss Stapleton a-t-elle averti celuiqu’elle croyait être Henry d’un danger assez imminent, d’une menace ?

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

33. La couleur noire et la couleur grise sont très présentes dans ces chapitres.Elles sont complétées par deux autres couleurs récurrentes dans ces pages : levert et le roux.Voici quelques exemples empruntés au chapitre 6 (on a noté les occurrencesdes adjectifs « noir » et « gris » sans relever celles de l’adjectif « sombre » quiapparaît lui aussi à de nombreuses reprises) : « une colline grise mélancolique »(l. 110-111) ; « derrière cette campagne paisible et baignée de soleil, s’élevait, partout,noire sur fond de ciel vespéral » (l. 145 à 147) ; « la maisonnette du gardien étaitune ruine de granite noir » (l. 232 à 234) ; « À partir des tours se déployaient deuxailes plus modernes en granite noir. [...] un unique pinceau de fumée noire s’élevait»(l. 263 à 267) ; « ces énormes poutres noircies » (l. 289-290) ; « un dais noir au-dessus de sa tête » (l. 308) ; « une barbe noire taillée carré » (l. 312) ; « un plafondnoirci » (l. 366) ; « deux messieurs vêtus de noir » (l. 370) ; « au plus noir de lanuit » (l. 401-402).Quelques exemples empruntés au chapitre 7 : « l’impression sinistre et grise »(l. 3-4) ; « un petit hameau gris » (l. 71) ; « le chemin gris et désert » (l. 119) ;« un complet gris » (l. 128) ; « une colonne de fumée grise » (l. 221) ; « des yeuxgris » (l. 381) ; « les petits yeux gris » (l. 422).

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34. Le mot « mélancolie » (ou son dérivé adjectival) apparaît à six reprises dansles chapitres 6 et 7.Chapitre 6 : « une colline grise mélancolique » (l. 110-111) ; « un voile demélancolie était posé sur le paysage » (l. 163-164) ; « la courbe longue et basse dela lande mélancolique » (l. 393-394).Chapitre 7 : « en plainte mélancolique, vibrante » (l. 303) ; « une mine revêcheet mélancolique » (l. 450) ; « La mélancolie de la lande » (l. 507).Mélancolie signifie : état d’abattement,de tristesse vague, accompagné de rêverie.

35. La couleur sombre et l’atmosphère de mélancolie qui dominent dans cespages donnent une impression générale de tristesse et d’inquiétude. Certainesexpressions du texte confirment ces impressions dominantes (« impressionsinistre et grise » (l. 3, p. 113), « tout cela teintait mes pensées de tristesse » (l. 514,p. 131)).

36. « Les sentiers étaient jonchés de feuilles jaunes qui tombaient en tourbillonnantà notre passage. Le fracas de nos roues s’étouffait lorsque nous franchissions des tapisde végétation pourrissante » (l. 165 à 168, p. 103) ; « Même en période sèche, il estdangereux de passer par là, mais avec les pluies d’automne qui sont tombées, c’estdevenu un endroit épouvantable » (l. 263 à 266, p. 123).

◆ LIRE L’IMAGE

37. La couverture du magazine représente une rue de Londres animée(Southampton Street) et enneigée : cette illustration doit accompagner cenuméro spécial pour Noël (« Grand Christmas, Double Number »).La nouvelle histoire écrite par Conan Doyle est annoncée sans que le nom de l’auteur soit cité : en effet, c’est le personnage de Sherlock Holmesqui attire les lecteurs et a éclipsé son auteur. (Le format du nom, beaucoupplus important que l’annonce d’une « nouvelle histoire », confirme l’effetd’accroche publicitaire attribué au seul détective.) Le médaillon central placéen haut de la page représente de profil le détective tel que Sidney Paget l’avaitdessiné pour la revue Strand Magazine. L’image évoque donc immédiatement,pour les lecteurs habituels de la revue, les aventures de Sherlock Holmes, etceci sans que la lecture du bandeau soit nécessaire.

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◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ?1. a) Watson – b) Stapleton – c) Sherlock Holmes – d) grenier – e) HenryBaskerville – f) Eliza – g) deux – h) Mrs Barrymore – i) marécage de Grimpen.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. C’est le docteur Mortimer.

3. C’est Frankland.

4. La principale occupation de Frankland consiste à rechercher des sujets delitige juridique pour faire des procès.

5. Le hobby de Frankland est l’astronomie.

6. Le forçat s’est évadé de la prison de Princetown.

7. Henry Baskerville part rejoindre la sœur de Stapleton.

8. Stapleton interrompt leur conversation.

9. Watson possède un pistolet.

10. Au sommet d’un pic rocheux, Watson aperçoit la silhouette d’unhomme.

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

11. Alors que l’indicatif est le mode du fait réel, le conditionnel est le modedu fait possible ou probable. Ce mode comporte trois temps.a) La morphologie du conditionnel présent associe l’infinitif + les termi-naisons de l’imparfait :je manger/ais – tu manger/ais – il manger/ait – nous manger/ions – vousmanger/iez – ils manger/aient.Attention ! mourir, courir, acquérir et envoyer prennent 2 R, comme pourle futur (je courrais, j’acquerrais, je mourrais, j’enverrais).Exemple : S’il était plus reposé, il courrait plus vite.b) Le conditionnel passé 1re forme est formé du présent du conditionnelde l’auxiliaire avoir ou être et du participe passé.Exemples : S’il s’était entraîné davantage, il aurait couru plus vite. S’il avait marchétranquillement, il ne serait pas tombé.

C H A P I T R E S 8 E T 9 (pp. 180 à 184)

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c) Le conditionnel passé 2e forme est réservé à la langue littéraire. Saconjugaison est identique à celle du subjonctif plus-que-parfait. On peut leremplacer, en général, par le conditionnel passé 1re forme.j’eusse achevé je fusse tombétu eusses achevé tu fusses tombéil eût achevé il fût tombénous eussions achevé nous fussions tombésvous eussiez achevé vous fussiez tombésils eussent achevé ils fussent tombésExemples : Si j’avais eu le temps, j’eusse achevé (j’aurais achevé) ce travailaujourd’hui. On eût dit que les deux hommes se connaissaient depuis longtemps.Attention ! Il ne faut pas confondre eut et fut sans accent (passé simple del’indicatif d’avoir et d’être), dont les pluriels sont eurent et furent, avec eût etfût, auxiliaires du conditionnel.Exemples : Quand elle eut fini, il était déjà midi. (passé antérieur, indicatif)Dès qu’elle fut rentrée à la maison, elle se précipita sur le téléphone.Si l’on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse.Exemples dans les chapitres 8 et 9« S’il voulait bien limiter son enthousiasme à cela, tout irait bien, mais le bruit courtqu’il projette d’intenter un procès au Dr Mortimer » (l. 206 à 208, p. 148) ➝

conditionnel présent.« Il est vrai que, si le moindre danger soudain l’avait menacé, je me serais trouvé troploin pour être d’un quelconque secours » (l. 148 à 150, p. 158) ➝ conditionnelpassé 1re forme.« L’idée me vint qu’il n’était pas impossible que se tramât quelque intrigue amoureuse.Cela eût expliqué ses déplacements furtifs » (l. 31 à 33, p. 154) ➝ conditionnelpassé 2e forme.

12. Les valeurs du conditionnela) La modalisationLe mode conditionnel peut marquer l’incertitude du locuteur sur une information.Exemple : Elle serait nommée ministre dans le prochain gouvernement, selon certainesrumeurs.b) L’atténuation d’une question, d’une demande (formule de politessedistancée).Exemples : Pourriez-vous me passer le sel ?J’aimerais vous emprunter votre voiture quelques heures.

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c) Le système hypothétique (subordonnée de condition à l’indicatif +conditionnel dans la principale)Exemples : Si j’ai un peu de chance, je réussirai. (indicatif, mode du réalisable).Si j’avais un peu de chance, je réussirais. (condition réalisable, mais l’imparfaitentraîne le mode conditionnel)Si j’avais eu un peu de chance, j’aurais réussi. (condition irréalisable qui entraînele conditionnel passé)Deux autres possibilités pour formuler une hypothèse :– hypothèse peu probable : à supposer que, en supposant que, en admettantque + subjonctif et principale au conditionnel ;Exemple : En admettant que vous l’ayez su, il vous aurait été impossible de réagir.– hypothèse exprimée négativement : en l’absence de, faute de, sans + nomou infinitif, conditionnel dans la principale.Exemples : En l’absence du prévenu, nous statuerions sans lui.Sans la menace d’une intervention, ils n’auraient pas agi de la même façon.d) Le discours indirectLe futur devient conditionnel quand le verbe introducteur est à un temps dupassé et que le discours direct est transposé en discours indirect.Exemples : Elle m’a répondu : « Demain, j’appellerai Émilie. » Elle m’a réponduqu’elle appellerait (conditionnel présent) Émilie le lendemain. (+ transformationde l’adverbe).Elle m’avait dit qu’elle me téléphonerait. Elle m’avait dit que, sitôt qu’elle seraitrentrée, elle me téléphonerait. (Le temps composé traduit l’antériorité parrapport à une autre action exprimée à l’aide d’un temps simple.)e) L’entrée dans un univers irréel, imaginaire (celui du rêve par exemple)Exemples : Nous partirions à l’aventure.Tu serais mon compagnon.Exemples dans le chapitre 8Conditionnel présent dans un système hypothétique : « si l’on devait voirquelque individu velu vêtu de peaux de bêtes franchir la porte basse [...], on auraitle sentiment que sa présence [...] » (l. 26 à 29, p. 142).Une conséquence imaginaire : « La maisonnée ici se compose de quatre hommesbien valides, de sorte que nous serions à même de nous défendre le cas échéant »(l. 64 à 66, p. 143).

13. La subordonnée conjonctive de conséquence– Elle est introduite par : de sorte que, si bien que, au point que, de façonque, à tel point que, tellement que, tant... que, tel... que, trop... pour que,assez... pour que.

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– Elle est complément circonstanciel de conséquence du verbe dont elledépend.Exemple : Il souffre tant qu’il fait peine à voir.Exemples dans le chapitre 9 « La nuit était fort noire, si bien que je ne puis guère imaginer comment il pouvaitespérer voir quiconque » (l. 30-31, p. 154).« Le baronet est en contact avec l’architecte qui préparait les plans pour sir Charles,ainsi qu’avec un entrepreneur londonien, si bien que l’on peut s’attendre à ce que degrandes transformations commencent bientôt ici » (l. 71 à 74, p. 156).« D’un crime à l’autre, il s’enfonçait de plus en plus bas, si bien qu’en fin de compteil ne dut qu’à la miséricorde divine d’échapper à l’échafaud » (l. 475 à 477, p. 169).

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

14. « Pacifique » est dérivé du mot latin pax, pacis (paix).Quelques mots de la même famille : pacificateur – pacification – pacifier –pacifiste – pacifiquement – pacifisme – apaiser – apaisement – apaisant.

15. « vastitude » : immensité.

16. Le mot « monolithes » est formé de mono (un seul) et lithos (pierre).Mots formés avec mono : monologue, monotone, monochrome ; avec litho :lithographie, lithophage, lithosphère.

17. « indubitablement » : in = préfixe négatif – dubit = radical – able = suffixeadjectival – ment = suffixe adverbial. Dubitatif, dubitativement.

18. C’est le mot molosse.

19. « exhumé » : ex = sortir de – humé = terre. L’antonyme est : inhumer.

20. « devoir une fière chandelle » : devoir une grande reconnaissance à quelqu’un.Extrait du Petit Robert :« Des économies de bouts de chandelles : des économies insignifiantes – Brûler la chandelle par les deux bouts : gaspiller son argent, sa santé – (En) voir trente-six chandelles : être ébloui, étourdi par un coup. « L’hôtesse reçutun coup de poing dans son petit œil qui lui fit voir cent mille chandelles » (Scarron) –(1835) Tenir la chandelle : assister en tiers complaisant à une liaison ».

21. Le mot « pétrifié » vient du grec petra, la pierre. Être pétrifié, c’estlittéralement être transformé en pierre, c’est-à-dire paralysé sous l’effet d’uneémotion.

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22. « for » vient du latin forum, la « place publique ».

23. Paronyme de « linaigrette » : vinaigrette.

24. Antonyme du mot « égoïsme » : altruisme.Antonyme du mot « stérile » : fertile.

◆ ÉTUDIER L’ORTHOGRAPHE

25. « Eût » est l’imparfait du subjonctif du verbe avoir, conjugué ici avecle participe passé pour former le subjonctif plus-que-parfait du verbe disparaître.Le verbe « emboîter » est composé à partir du radical « boîte » avec accentcirconflexe. Cet accent circonflexe remplace un « s » étymologique (boiste)que l’on trouvait dans la forme la plus ancienne du mot.

26. Voir la réponse à la question 23, page 15.

27. Quant prend un « t » devant la préposition « à ».

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

28. Les dialogues :Chapitre 8– Discussion (relatée au discours indirect) entre Stapleton et HenryBaskerville.– Discussion entre Henry Baskerville et Barrymore à propos du télégrammeenvoyé depuis Londres.Le mode narratif domine dans cette lettre : par rapport aux chapitresprécédents, les dialogues occupent une place bien moindre. Le résumé desévénements remplace les scènes dramatiques ou les dialogues informatifs quel’on avait dans les premiers chapitres (destinés à mettre en place l’intrigue età présenter les informations au lecteur).Chapitre 9– Entretien entre Watson et Henry Baskerville à propos des agissementsnocturnes de Barrymore.(puis la conversation se poursuit au moment où le baronet se propose de sortir.)– Discussion entre Henry Baskerville et miss Stapleton (observée de loin parWatson) puis intervention de Stapleton.

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– Discussion entre Watson et Henry à la suite de l’incident précédent.– Sir Henry relate ses deux conversations (avec miss Stapleton puis avec lebotaniste).– Nouvelle conversation entre Watson et sir Henry (après les excuses deStapleton qui sont relatées).– Discussion entre Henry et Barrymore (Watson est davantage spectateur) :intervention de Mrs Barrymore.– Discussion entre Watson et Sir Henry (sur Selden) puis lors de la poursuitedu fugitif.

29. Le discours indirect.Premier passage : la transcription de la conversation entre Henry Baskervilleet Stapleton. « Sir Henry se montra très intéressé et demanda plus d’une fois àStapleton [...] tout à fait sincère » (l. 107 à 111, p. 145).L’intervention du personnage est annoncée par un verbe d’énonciation(demanda) mais on remarquera que la question est encadrée par deuxcommentaires du narrateur qui insistent sur son sérieux.« Stapleton resta prudent dans ses réponses [...]. Il nous raconta des cas similaires,[...] à propos de cette histoire » (l. 111 à 118, p. 145).Les propos sont résumés et interprétés par Watson. Comme le discoursindirect le permet, on peut raconter et condenser une prise de parole.Derrière l’intervention de Stapleton, il faut ici percevoir sa volonté delégitimer une légende qu’il va exploiter à des fins meurtrières.Second passage : la relation de la conversation entre Henry Baskerville etmiss Stapleton assurée par le baronet devant Watson. « Elle ne cessait deramener la conversation sur le fait que la lande était un endroit dangereux etqu’elle n’aurait l’esprit en paix qu’après mon départ. Je lui expliquai que,maintenant que j’avais fait sa connaissance [...]. Là-dessus, je lui proposai tout à tracde m’épouser » (l. 239 à 247, p. 161).Ces passages sont au discours indirect. Si l’on veut approfondir cette questionet évoquer le discours indirect libre, on pourra citer le passage suivant(l’intervention de Stapleton transcrite au discours indirect libre) : « Quefaisais-je là en compagnie de cette dame ? [...] ce que bon me semblait » (l. 250 à254, p. 162). On remarquera alors que si les temps sont bien ceux du discoursindirect, le système énonciatif est celui du discours direct, sans verbeintroducteur.

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◆ ÉTUDIER LE GENRE : LE ROMAN POLICIER

30. Depuis le début du séjour dans le manoir, une douzaine de jours se sontécoulés. Le séjour a dû commencer vers le 3 octobre. Comment peut-on lesavoir ? Grâce à une double indication : dans le chapitre 6, le docteurMortimer demande au cocher ce qui se passe. Perkins répond : « Un forçats’est évadé de Princetown, monsieur.Voilà maintenant trois jours qu’il est dehors »(l. 181-182, p. 103). Dans le chapitre 8,Watson commente : « Une quinzainede jours s’est écoulée depuis son évasion, au cours desquels nul ne l’a vu ni n’a entenduparler de lui » (l. 53 à 55, p. 143).

31. Deux lettres sont envoyées et datées : une du 13 octobre, la seconde du 15.

32. Les deux intrigues : les démêlés d’Henry Baskerville avec les Stapleton ;le comportement mystérieux de Barrymore, finalement élucidé.

33. Watson soupçonne Barrymore : « J’ai toujours eu le sentiment [...] messoupçons à leur apogée » (l. 255 à 258, p. 150).

34. Watson parvient à élucider l’énigme Barrymore : on comprend désormaisles raisons de ses mystérieux déplacements nocturnes.

35. « Sir Henry dut lui assurer qu’il n’en était rien et l’apaiser en lui donnant unepart considérable de son ancienne garde-robe, les vêtements achetés à Londres étantdésormais tous arrivés » (l. 241 à 244, p. 149).

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

36. Dans la présentation générale qui est faite par Watson de la lande et desa préhistoire, l’épistolier utilise beaucoup le pronom indéfini « on ». Celui-ci a une valeur généralisante et tend à donner un caractère universel àl’expérience individuelle : « Lorsqu’on se promène, on est environné de tous côtéspar les maisons de ces peuples oubliés, avec leurs tombes et ces énormes monolithes qui,suppose-t-on, signalaient leurs temples » (l. 21 à 24, p. 142).

37. Trois métaphores :« lui aussi donne l’impression de couver des brasiers cachés » (l. 85-86, p. 144).« l’amour ne suit pas tout à fait un cours aussi fluide que l’on pourrait s’y attendrecompte tenu des circonstances. Aujourd’hui, par exemple, un remous fort inattenduen a troublé la surface » (l. 85-89, p. 156).

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38. Le « charme lugubre » comporte une antithèse ou un oxymore.L’expression emblématise les sentiments ambivalents qui animent lespersonnages depuis leur arrivée dans le manoir. La fascination pour lespaysages découpés et verdoyants le dispute à l’angoisse que peut susciter lecaractère parfois sinistre et inquiétant de l’environnement : d’un coté lacouleur rouge et rousse qui attire l’œil (que l’on retrouve plusieurs foismentionnée), de l’autre l’omniprésence du noir et du gris.

◆ LIRE L’IMAGE

39. L’élément commun aux différentes couvertures est la représentation duchien. On pourra ensuite distinguer les couvertures qui lui donnent unaspect résolument effrayant, celles qui le situent dans un paysage (la lande,la demeure des Baskerville) ou celles qui proposent une scène et despersonnages. Les deux affiches présentées à la page 179 insistent elles aussi sur le caractère terrifiant du chien. L’affiche française dramatise encore laprésentation en y ajoutant le visage terrifié d’une victime potentielle.

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◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ?1. a) deux – b) Frankland – c) le docteur Mortimer – d) Laura Lyons – e) la fille – f) Frankland ; un gamin – g) cahute abandonnée – h) Watson.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. La tristesse du baronet s’explique par l’inquiétude après qu’il a entendu lescris du chien mystérieux.

3. Barrymore reproche à Henry Baskerville d’avoir profité des informationssur Selden pour tenter d’arrêter le fugitif.

4. Barrymore informe Watson sur le rendez-vous.

5. Henry Baskerville avait rendez-vous avec Laura Lyons.

6. Barrymore l’a appris grâce à une lettre dont un fragment a été retrouvédans une cheminée.

7. Laura Lyons a épousé un artiste peintre.

8. Elle a appris la mort de Charles Baskerville dans un journal.

9. Frankland fait état des deux procès qu’il a remportés.

10. Selden doit quitter l’Angleterre pour se rendre en Amérique du Sud.

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

11. La subordonnée conjonctive de but– Elle est introduite pas afin que, pour que, de peur que, de crainte que, que(après impératif).– Elle est complément circonstanciel de but du verbe dont elle dépend.Exemple : Il s’est caché pour que Christine ne le voie pas.Exemple dans le chapitre 10 : « Il insista pour que je montasse à ses côtés et meramena à mon logis » (l. 277-278, p. 194).Le verbe « montasse » est conjugué à l’imparfait du subjonctif : que jemontasse – que tu montasses – qu’il montât – que nous montassions – quevous montassiez – qu’ils montassent.

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12. Les propositionsUne phrase est généralement construite autour d’un verbe. Les phrases sansverbe dont le nom porte le sens principal sont appelées phrases nominales.Exemple : Quel scandale !Une phrase simple contient un seul verbe conjugué alors qu’une phrasecomplexe comporte au moins deux verbes conjugués.Dans une phrase, il y a autant de propositions que de verbes.Exemples : Elle dit des choses que je comprends à merveille. (phrase complexe avecdeux propositions : une principale, une subordonnée relative)Elle dit souvent que je la comprends à merveille. (subordonnée complétive)1) La juxtaposition des propositionsDeux propositions grammaticalement indépendantes sont juxtaposées (lepréfixe juxta = à côté, près de ; exemple : une traduction juxtalinéaire) quandelles sont séparées uniquement par un signe de ponctuation. La relationlogique peut être sous-entendue.Exemples : Je te crois : tu ne m’as jamais menti. (La seconde proposition est lacause de la première : car.) Il aime les animaux ; il sera vétérinaire. (La premièreproposition est la cause.)En stylistique, l’absence de liaison logique exprimée entre deux propositionsest appelée asyndète. (a : absence ; syndeton : liaison). C’est une forme d’ellipse(suppression d’une explication).Exemple : Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots. Il revint. (Flaubert,L’Éducation sentimentale ; ellipse narrative rendue par une asyndète).On parle aussi de parataxe (ou disjonction) pour toute technique d’écriturequi juxtapose les mots ou les groupes de mots en supprimant le plus possibleles connecteurs logiques.Exemple : Il est venu, j’étais malade.2) La coordination des propositionsDeux propositions indépendantes (grammaticalement) sont coordonnéesquand elles sont reliées par une conjonction de coordination ou un adverbede liaison.Plusieurs relations logiques sont possibles.– La cause : car, en effet.Exemple : Je te crois, car tu ne m’as jamais menti. (en effet)– L’opposition : mais, parfois, or, ou un adverbe de liaison équivalent (pourtant,cependant, néanmoins, toutefois, du moins, en revanche).Exemple : Il est pauvre, mais il fait souvent preuve de générosité.

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– La conséquence : donc, ainsi, aussi, et des expressions comme c’est pour-quoi, en conséquence, de ce fait, de cette façon, de cette manière, alors, parconséquent.Exemple : Tu ne m’as jamais menti, par conséquent je te crois.Les autres conjonctions introduisent des effets de sens plus vagues.– Or : l’articulation dans un raisonnement (le syllogisme : Tous les hommes sontmortels / Or Socrate est un homme / Donc Socrate est mortel).– Et : l’addition. La conjonction peut avoir un sens temporel (et puis) : ellemontre alors la succession de deux actions et un enchaînement cause-conséquence. Autres mots pour exprimer l’addition ou la succession : puis,ensuite, alors, de plus, voire, en outre, de surcroît, enfin...Exemple : Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Lamartine)– Ni : l’addition négative (et + ne).Exemple : Elle n’avait pas fait un mouvement depuis leur entrée dans la pièceobscure, ni risqué une parole. (Colette)– Ou : l’alternative.Exemple : Ou vous partez tout de suite, ou vous restez : choisissez.3) La subordination :proposition principale et proposition subordonnéea) Quand deux propositions sont reliées dans une phrase par une conjonctionde subordination ou un pronom relatif, la proposition reliée est appeléeproposition subordonnée alors que la proposition dont dépend lasubordonnée est appelée proposition principale.Exemples : Nous attendons / que le bateau vienne. Je te crois / parce que tu ne m’asjamais menti.L’ordre des propositions peut être variable et les subordonnées peuvent êtremultiples dans une phrase.Exemple : Lorsqu’il entendit ces paroles, l’enfant dont le visage s’était rembruni crutqu’on le soupçonnait.b) Une subordonnée a une fonction grammaticale selon la façon dont ellecomplète la principale.Exemple : Il comprit qu’elle ne viendrait pas (c.o.d. de comprendre) parce qu’elleavait du travail. (complète ici le verbe de la subordonnée, « viendrait »)c) Il existe trois grands types de subordonnées.– Les subordonnées relatives qui complètent un nom (voir page 6).– Les subordonnées complétives et les interrogatives indirectes placéesaprès un verbe : les complétives précisent le sens d’un verbe (Il souhaite qu’ilsviennent.) ; les interrogatives indirectes complètent des verbes signalant des

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interrogations ou une ignorance, comme se demander, ne pas savoir, ne pasvoir, ne pas comprendre... (On ignore quelle est l’origine du mot.)– Les subordonnées conjonctives ou circonstantielles :de temps : Il ferma la boutique après qu’il eut servi le dernier client.de cause : Les voiliers sont rentrés parce qu’on annonçait une tempête.de conséquence : Il souffre tant qu’il fait peine à voir.de concession ou d’opposition : Bien qu’il soit riche, il dépense peu.de but : Il s’est caché pour que Christine ne le voie pas.de comparaison : Tu as réagi comme je l’aurais fait.de condition : S’il fait beau, nous sortirons le bateau.Toutes ces propositions sont compléments circonstanciels des verbesprincipaux.Analyse des deux premiers paragraphes du chapitre 10« Jusqu’à présent, [...] les premiers jours. » ➝ une proposition principale + uneproposition subordonnée relative (introduite par « que ») = phrase complexe.« J’en arrive cependant [...] que je tenais à l’époque. » ➝ une proposition principale+ deux propositions subordonnées relatives : la première introduite par « où »,la seconde par « que » = phrase complexe.« Quelques extraits de ce journal [...] dans ma mémoire. » ➝ une propositionprincipale + une proposition subordonnée relative introduite par « que » = phrase complexe.« Je poursuis donc, [...] sur la lande » ➝ une proposition principale + uneproposition subordonnée relative introduite par « dont » = phrase complexe.« 16 octobre : journée grise et brumeuse, crachin. » ➝ une propositionindépendante, phrase simple et nominale.« Le manoir est cerné de nuages moutonnants [...] allume parfois d’un éclat mouillé. »➝ trois propositions : une proposition principale + deux subordonnéesrelatives (la première introduite par « qui », la seconde par « qu’ ») = phrasecomplexe.« La mélancolie règne à l’intérieur comme à l’extérieur. » ➝ phrase simple.« Le baronet subit le contrecoup des aventures d’hier et broie du noir. » ➝ deuxpropositions indépendantes coordonnées par la conjonction « et » = phrasecomplexe.

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

13. Le mot « sinistre » vient du latin sinister (qui est à gauche).

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14. Antonyme de « bienveillance » : malveillance.Autres préfixes utilisés comme antonymes : prospective / rétrospective –sous-estimer / surestimer – homosexuel / hétérosexuel – monogame /polygame – paléolithique / néolithique – hypocalorique / hypercalorique –extraverti / intraverti – microcosme / macrocosme – exporter / importer –préface / postface – antérieur / postérieur.

15. « post-scriptum » : note que l’on ajoute à la fin d’une lettre ou d’undocument. C’est une expression empruntée au latin.Autres exemples : a contrario, atrium, auditorium...

16. Mots employant le préfixe négatif « in » : « infructueuse », « inaccoutumée »,« indifférence, incrédulité, inconnu, imperméable. »Le préfixe « in » peut avoir un sens spatial et signifier « dans » : intérieur,inhumation, ingestion.

17. Le mot « enthousiasme » vient du grec enthusiasmos, qui signifie « transportdivin », formé à partir du mot theos, signifiant « dieu ».Autres mots formés sur le radical theos : théisme – théobromine – théocratie– théocratique – théodicée – théogonie – théologal – théologie – théologien– théologique – théosophie.

18. Le mot « silhouette » vient d’un nom propre : il s’agit d’un contrôleurgénéral des finances, Étienne de Silhouette, ayant vécu au XVIIIe siècle, quel’on caricaturait à l’époque en reproduisant son profil.

19. Le mot « bibliothèque », qui vient du grec, est composé de deux parties :biblion (livre) et thêkê (coffre, lieu de dépôt).Mots formés à partir de biblion : bibliophile, bibliobus, bibliographe.Mots formés avec thèque : discothèque, vidéothèque, cinémathèque.

20. Le mot « mécréant » est formé à partir du préfixe négatif « mé » et duverbe « croire » : il signifiait « incroyant » autrefois.

◆ ÉTUDIER L’ORTHOGRAPHE

21. a) « curieusement » (l. 81) et « effectivement » (l. 132) : ces deux adverbessuivent la règle de formation classique des adverbes en « ment » : adjectif auféminin + suffixe adverbial « ment ».b) « prudemment » (l. 211) et « négligemment » (l. 329) : pour les adjectifs qui seterminent par « ent » et « ant », les adverbes sont en « emment » (pour lesadjectifs en « ent ») et « amment » (pour les adjectifs en « ant »).

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c) « spontanément » (l. 172) et « joliment » (l. 381) : le « e » féminin ayant cessé de se prononcer assez vite, il a pu disparaître de l’orthographe decertains adverbes quand il était précédé d’une voyelle : résolu + ment –éperdu + ment – poli + ment.Certains adverbes ont changé le « e » du radical en « é » : précisément –intensément – énormément.

22. « ses yeux noisette » : voir réponse à la question 25, p. 15.

23. « tâche » : travail, labeur ; homonyme, tache.Exemple : « Il a fait une tache d’encre sur son cahier. »

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

24. Un journal intime est destiné à coller aux événements vécus et à relaterles réactions, les sentiments, les épreuves et les expériences de celui qui l’écrit.Deux critères peuvent être précisés. D’une part, le mot « journal » a un senslarge. Il ne signifie pas nécessairement quotidiennement. Il implique plutôtune régularité chronologique et scripturale. On écrit de façon suivie lesévénements qui surviennent en tentant d’en retenir une quantité importantequi échapperait naturellement, avec le temps, à nos capacités de mise enmémoire. D’autre part, le mot « intime » suppose que cette forme d’écritureest avant tout privée. Elle n’est pas a priori destinée à la lecture publique. Ellerelate les événements d’un point de vue sensible et personnel qui peutexclure toute pudeur ou tout souci de la bienséance.

25. « Pour ma part, j’éprouve un abattement pesant en même temps que la sensationd’un péril imminent... guettant en permanence et d’autant plus terrible que je ne suispas en mesure de le définir » (l. 21 à 24, p. 186).

26. Dans le chapitre 11, il est fait allusion aux problèmes que peuventrencontrer de nombreuses femmes lors d’un divorce. C’est Laura Lyons quiexpose ce sujet en ces termes : « Ma vie n’était qu’incessantes persécutions [...]qu’il me contraigne à vivre avec lui » (l. 200 à 203, p. 207).

◆ ÉTUDIER LE GENRE : LE ROMAN POLICIER

27. Le chapitre 10 relate deux journées d’enquête : le 16 et le 17 octobre.Le chapitre 11 est consacré au 18 octobre.

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28. Il s’agit de Watson.

29. C’est l’homme aperçu sur le piton rocheux.

30. Un coup de théâtre est un événement inattendu, surprenant, qui vientdéjouer les attentes du lecteur. Dans les pages qui précèdent le dénouementdu chapitre 11, l’enquête menée par Watson se focalise sur l’inconnu aperçusur le piton rocheux. Devenu le suspect principal pour le médecin, ledévoilement de son identité est l’enjeu principal qui motive les investigationsde Watson. Nous assistons donc à un coup de théâtre lorsque le médecinapprend que ce mystérieux inconnu n’est autre que Sherlock Holmes. Oninsistera sur la position stratégique de ce dévoilement d’identité (en fin dechapitre) et sur les détails qui favorisent ici le suspense (l’arme, le messagedécouvert, les lieux...).

31. « Il était donc probable que Mrs Lyons disait la vérité ou, du moins, la disait enpartie » (l. 230-231, p. 208).

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

32. Quelques notations descriptives créent dans ces deux chapitres uneatmosphère particulière qui participe au climat d’inquiétude généralisé.Le 16 octobre : « journée grise et brumeuse, crachin » ; « nuages moutonnants » (l. 14-15).Le 17 octobre : « déluge ruisselant » ; « lande nue, froide et inhospitalière » ; « landegorgée d’eau » ; « le visage battu de pluie et le vent sifflant aux oreilles » ; « bourbiers » ;« les downs mélancoliques » ; « Des rafales de pluie en balayaient l’étendue rousse,et les nuages lourds, plombés, pesaient bas sur le paysage, traînant en chapelets gris auxflancs des collines fantastiques » ; « brume » (l. 246 à 265, p. 194) ; « ce jourtourmenté et mélancolique » (l. 333-334, p. 196) ; « la fenêtre noire » ; « la vitreembuée » ; « les nuages qui défilaient » ; « arbres ployant dans le vent » (l. 413 à416, p. 199).

33. Le portrait de Laura Lyons occupe une dizaine de lignes du chapitre 11(l. 44 à 54). Il est construit en deux parties. Le premier coup d’œil dévoileune grande beauté. Les notations descriptives sont rassemblées, après lapremière impression, en une seule phrase qui parcourt les yeux, les cheveuxet les joues. Le narrateur insiste alors sur la couleur : « ton noisette chaud, tachesde rousseur, incarnat, coloris subtil qui se niche au cœur de la rose soufrée. » Ladernière comparaison permet d’achever la description en gradation sur une

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image symbolique de la beauté (convenue). La critique s’exprime ensuite :elle concerne l’expression du visage. Elle est résumée par trois notions :« vulgarité, rudesse, mollesse. »

34. Expression « être, faire la mouche du coche » : s’agiter beaucoup sansrendre de réels services (Le Petit Robert).

35. Le Coche et la Mouche, La Fontaine (VII, 9) :Ainsi certaines gens, faisant les empressés,

S’introduisent dans les affaires :Ils font partout les nécessaires,

Et, partout importuns, devraient être chassés.

◆ LIRE L’IMAGE

36. Le dessin de Paget illustre précisément la fin du chapitre 11, c’est-à-direla découverte par Watson de la cachette de l’homme mystérieux. La scèneprésente principalement Watson et l’ombre de « l’inconnu ». La lumière metaussi en évidence un sac au premier plan, sans doute le viatique de SherlockHolmes. Mais la présentation peut aussi suggérer qu’il s’agit d’autre chose.L’opposition Watson-l’inconnu est accentuée par les contrastes clair-obscur :d’un côté, une ombre noire se dessine sur un fond blanc ou clair, de l’autreun fond noir sur lequel se détache la silhouette inquiète de Watson. Lescontrastes entre le noir et le blanc sont repris dans le décor : les rochers nesont pas uniformes.

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◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ?1. a) mégot de cigarette – b) directeur d’école – c) rouille – d) HenryBaskerville – e) Selden – f) le lendemain – g) Henry Baskerville – h) l’accompagner à Londres – i) Laura Lyons.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. Le jeune Cartwright s’occupe de l’approvisionnement de Sherlock Holmes.

3. Sherlock Holmes apprend à Watson que la prétendue sœur de Stapletonest en fait sa femme.

4. C’est la barbe du cadavre qui retient l’attention de Sherlock Holmes.

5. Stapleton vient à la rencontre de Holmes et de Watson.

6. Watson doit annoncer la nouvelle aux époux Barrymore.

7. Grâce à l’observation attentive du portrait de Hugo Baskerville, SherlockHolmes identifie Stapleton comme un héritier faisant partie de la familleBaskerville.

8. Sherlock Holmes lui recommande de faire le trajet à pied et d’en informerStapleton.

9. Mrs Laura Lyons apprend que Stapleton est marié.

10. Elle est surprise car celui-ci lui avait caché ce lien et lui avait proposé lemariage.

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

11. a) « Nous » : pronom personnel – « trébuchant » : participe présent – « puis » : adverbe de liaison – « où » : pronom relatif – « ces » : adjectifdémonstratif – « chaque » : adjectif indéfini – « mais » : conjonction decoordination – « épaisses » : adjectif qualificatif – « notre » : adjectif possessif.b) « à l’aveuglette » : complément circonstanciel de manière du verbe « courûmes ».« ces cris effroyables » : sujet du verbe « étaient venus ».

C H A P I T R E S 1 2 E T 1 3 (pp. 263 à 268)

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« épaisses » : attribut du sujet « ténèbres ».« dans cette morne étendue » : complément circonstanciel de lieu du verbe « bougeait ».« nous » : c.o.i. du verbe « parvint ».« une forme noire irrégulière » : sujet du verbe « était étalée ».c) Le passé simple est utilisé pour les événements : « nous courûmes, parvint. »L’imparfait est utilisé pour les commentaires du narrateur : « scrutait » ; oupour les notations descriptives : « étaient, bougeait, s’élevait, s’achevait. »On peut noter le plus-que-parfait qui achève la première phrase et rappelerque les temps composés sont souvent utilisés pour une action antérieure àune autre relatée avec un temps simple.d) Les verbes en « ant » sont nombreux dans ces lignes : on remarquera lasuccession de participes présents qui énumèrent les difficultés rencontréespour rejoindre le lieu du cri. On insistera sur le sémantisme de ces verbes quicontiennent l’idée de difficulté (« trébuchant, passant en force, ahanant, dévalant »)et de précipitation. La succession rapide des verbes suggère la rapidité dumouvement et la détermination (inquiète) des deux détectives.

Rappel sur le passé simple et l’imparfait1) Différence fondamentaleLa différence entre le passé simple et l’imparfait n’est pas d’ordrechronologique : les deux temps sont utilisés pour une situation passée.L’opposition concerne plutôt la précision de la durée.Exemples : Ils mangeaient. / Ils mangèrent. Je vins le voir. / Je venais le voir.L’imparfait exprime une durée imprécise alors que le passé simple est plusprécis (il définit un moment souvent daté dans le temps et délimité, qu’il soitcourt (il surgit) ou long (il vécut cent ans).L’imparfait ralentit en quelque sorte l’action et la durée alors que le passésimple, temps du récit, sert à enchaîner les actions.Exemple : Je regagnai mon lit et je ne pus y trouver le repos. Plongé dans une demi-somnolence, toute ma jeunesse repassait dans mes souvenirs. (Sylvie, G. De Nerval)2) Les valeurs de l’imparfaita) La valeur durative de l’imparfait explique son utilisation dans lesdescriptions (pause dans la durée romanesque). On peut en profiter pourrappeler les « quatre vitesses » du récit : la scène (dialogue) – le sommaire(résumé) – l’ellipse (silence sur une durée) – la pause (description).une description est valable pour un temps long, contrairement à l’action.

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Exemple : « Nos clients furent ponctuels : l’horloge venait à peine de sonner 10heures lorsqu’on fit entrer le Dr Mortimer, suivi du jeune baronet. Ce dernier était unpetit homme vif d’environ 30 ans, aux yeux noirs [...]. Il portait un costume de tweedrouille, [...] quelque chose, dans son regard franc et la tranquille assurance de sonmaintien, révélait l’homme de bien » (Le Chien des Baskerville, l. 4 à 14, p. 55).b) L’imparfait peut exprimer la répétition d’une action : imparfait itératifou répétitif.Exemple : « Tous les dimanches, il venait à la maison et s’installait à la même place. »c) Il peut aussi exprimer une action qui dure ou qui n’est pas achevée(impression de continuité) au moment où survient un événement.Exemple : « En 1985, il enseignait à New York quand il reçut un coup de filinattendu. »L’imparfait est utilisé pour une durée imprécise qui ne s’achève pas avecl’événement nouveau marqué par le passé simple.Exemple : « Madame de Clèves acheva de danser et, pendant qu’elle cherchait desyeux quelqu’un qu’elle avait dessein de prendre, le roi lui cria de prendre celui quiarrivait. »d) L’imparfait narratif peut parfois remplacer un passé simple pour romprela continuité (comme le présent narratif).Exemple : « Le 8 juin, il embarquait pour un tour du monde à la voile. »e) L’imparfait explicatif : dans un récit, le narrateur peut intervenir pourdonner des précisions ou des informations supplémentaires. Ces commen-taires se font en général à l’imparfait.Exemple : « Il convoqua John et Blunt.Ainsi se nommaient les deux étudiants quiavaient découvert le cadavre. »3) Le passé simplea) Temps de la langue écrite principalement, le passé simple est remplacé àl’oral par le passé composé, qui a les mêmes valeurs.Exemple : Hier je suis sorti avec mes amis. Hier je sortis avec mes amis.b) Alors que l’imparfait est le temps de la description, le passé simple est letemps de l’action, de l’événement raconté (le temps du récit) : c’est lepremier plan du récit.Exemple : « Tout jeune qu’il fût, il avait déjà le dos voûté et il marchait en tendantle cou avec une attitude générale de bienveillance scrutatrice. Lorsqu’il entra, son regardse posa sur la canne que tenait Holmes, et il se précipita vers l’objet avec uneexclamation de joie. » (Le Chien des Baskerville, l. 201 à 205, p. 14).

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12. « L’affaire la plus importante que l’on ait vue depuis des années, répondit Holmes »(l. 418-419, p. 262).Le verbe « ait vue » est conjugué au subjonctif passé, mode habituel lorsquel’antécédent d’un relatif est à la forme superlative.

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

13. Le mot « télescope » est formé de deux parties :– télé : du grec têle, « loin », signifiant « au loin, à distance » : télévision,téléphone, télégramme ;– scope : du grec skopos, skopia, de skopein, « examiner, observer » : cinéma-scope, microscope.

14. Le mot « hasard » vient de l’arabe az-zahr, « le dé ».Beaucoup de mots français ont été empruntés à la langue arabe : selonHenriette Walter (L’Aventure des mots français venus d’ailleurs, Robert Laffont,1997), l’arabe est au cinquième rang des langues auxquelles le français a leplus emprunté. Sur un lexique de 4 192 mots courants ayant une origineétrangère, la langue arabe donne 5,1 % des emprunts.Voici quelques exemples : se gourer (au sens de se tromper) – toubib –maboul – clebs – souk – bled – flouze – alcool – alchimie – sirop – sorbet –alambic – élixir – guitare – chiffre – zéro – alezan – gazelle – gerboise –girafe – ramdam – abricot – artichaut – tamarin – magasin – magazine –alcôve – amiral – azimut – zénith – luth – hasard – assassins – jupe – azur.

15. « indigo » : mot espagnol, du latin indicum, « indien ».Autre mot : azur.

16. « in » : préfixe ; « crim » : radical ; « in » et « er » : suffixes.Mots de la même famille : crime – criminel – criminologie.

17. Dans « terrasser », on reconnaît le mot « terre ». Littéralement, le verbesignifie « jeter à terre ».

18. « ré » : préfixe (à nouveau) ; « in » : préfixe (en) ; « carn » : radical (la chair) ;« ation » : suffixe nominal.La réincarnation est le retour d’un mort dans un autre corps.

19. « hurlement » ; « glapissement » (l. 234).

◆ ÉTUDIER L’ORTHOGRAPHE

20. Adjectif verbal : « écrasant » (l. 6) ; participe présent : « dansant » (l. 14) ;gérondif : « serrant » (l. 25).

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Dans un certain nombre de formes en « ant », le radical de l’adjectif verbal etcelui du participe présent diffèrent : le participe présent est souvent calquésur le radical infinitif : communiquer, communiquant).Exemples :Participe présent Adjectif verbalconvainquant convaincantcommuniquant communicantdivaguant divagantextravaguant extravagantfatiguant fatigantfringuant fringantnaviguant navigantprovoquant provocantsuffoquant suffocantvaquant vacant

21. Mourir, envoyer, acquérir, par exemple : je mourrai – tu enverras – il acquerra.

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

22. Deux précisions doivent être données avant d’analyser le passage relatantcette conversation.– Le dialogue a été cité dans le chapitre précédent : le lecteur a donc déjà prisconnaissance du contenu de cette conversation.– Sherlock Holmes est censé avoir été absent. Il n’a pu recevoir le compterendu de Watson. À partir du chapitre précédent, on remarquera que Watsons’en tient à son journal intime et ne rédige plus de compte rendu, comme s’ilavait anticipé la venue du détective de Baker Street. Le dialogue n’a donc nulbesoin d’être à nouveau mentionné précisément : « Là, installé dans lapénombre avec mon ami, j’exposai mon entretien avec la dame. Cela l’intéressa tantqu’il m’en fit répéter deux fois certains passages avant de s’estimer satisfait »(l. 135 à 138, p. 230). On remarquera que le dialogue n’est nullementretranscrit et que Watson n’utilise pas le discours indirect pour mentionnercertaines répliques ou certains mots employés par Laura Lyons.

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23. Dans ces chapitres, la forme dialoguée reprend ses droits, comme lors despremiers chapitres. Les informations importantes sont à nouveau distillées parle biais des échanges entre Watson et Sherlock Holmes ou par le biais desdialogues entre le détective (Watson devient alors le spectateur desinterrogatoires) et les autres personnages.

◆ ÉTUDIER LE GENRE : LE ROMAN POLICIER

24. Le chapitre 12 se place dans l’immédiate continuité du précédent.Aprèsla levée du mystère sur le « mystérieux inconnu » de la cahute, les deuxpersonnages entament une conversation interrompue par le cri entendu. Lespersonnages se précipitent pour découvrir le cadavre de Selden et, après larencontre de Stapleton, ils se rendent chez Henry Baskerville.Le chapitre 13 est aussi en continuité avec les deux précédents. Laconversation avec Henry Baskerville se poursuit puis, lorsque Henry aregagné sa chambre, Sherlock Holmes et son acolyte poursuivent ladiscussion (jusqu’à la page 253).On passe ensuite au « lendemain », qui occupera les dernières pages duchapitre.

25. Stapleton devient le suspect numéro 1 : « Subitement, mes intuitionslatentes, mes vagues soupçons, prirent tous corps [...] au visage souriant et au cœurmeurtrier » (l. 166 à 171, pp. 231-232).

26. Stapleton convoite l’héritage des Baskerville auquel sa filiation luidonnerait droit en cas de disparition de Henry Baskerville.

27. C’est Stapleton qui a empêché Laura Lyons d’honorer son rendez-vous.On apprend que Stapleton a aussi dicté la lettre :« L’envoi de cette missive vous fut suggéré par Stapleton ?– Il me dicta la lettre. [...]– Après quoi, une fois que vous eûtes envoyé la lettre en question, Stapleton vousdissuada de vous présenter au rendez-vous ?– D’après lui, cela froisserait son amour-propre si un autre homme réunissait la sommenécessaire ; en dépit de sa propre gêne pécuniaire, il consacrerait jusqu’à son dernierpenny à écarter les obstacles qui nous séparaient » (l. 357 à 370, pp. 259-260).

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Cet épisode est évoqué dans le chapitre 11, lorsque Watson interroge LauraLyons.Elle refuse alors de dire qui l’a empêché d’aller au rendez-vous : « – Parceque, entre-temps, je reçus de l’aide d’une autre provenance » (l. 213-214, p. 208).

28. « Mes yeux sont entraînés à observer les visages et non leurs ornements.C’est la premièrequalité du criminologiste que de savoir percer un déguisement » (l. 146 à 149, p. 252).On peut penser que la première qualité du criminologue, selon Holmes,consiste à savoir observer au sens large, ce qu’il démontre dans les petitsraisonnements digressifs qui émaillent le texte (exemple : la canne du docteurMortimer).

29. Une preuve est un élément matériel qui sert à établir la véracité d’unacte (criminel dans le roman policier.) La preuve est importante car elle sertà démontrer la véracité des soupçons et à faire appliquer la loi.

30. Sherlock Holmes, qui n’est pas investi de pouvoirs officiels puisqu’il n’est paspolicier en titre, appelle Lestrade. Le policier pourra procéder aux éventuellesarrestations, légitimer l’enquête menée par Holmes et ses conclusions.

31. Voir l’étude sur le genre policier, dossier Bibliocollège page 338 : lepolicier ; le détective amateur ; le détective privé.

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

32. « Nous le tenons,Watson, nous le tenons, et je n’ai pas peur de jurer qu’avantdemain soir il sera en train de gigoter dans notre filet, aussi démuni qu’un de sespropres papillons » (l. 158 à 161, p. 253).« J’ai également pris contact avec mon fidèle Cartwright, qui se serait volontiers laissédépérir à la porte de ma cahute, tel un chien sur la tombe de son maître, si je nel’avais tranquillisé à propos de mon sort » (l. 180 à 183, pp. 253-254).« Vous avez l’air d’un général planifiant une bataille en compagnie de son chefd’état-major » (l. 186 à 188, p. 254).

33. Lorsqu’Henry Baskerville se plaint de la soirée ennuyeuse qu’il a connu :« j’aurais sans doute pu passer une soirée plus animée, car je reçus un mot de Stapletonm’invitant à leur rendre visite », la réplique de Sherlock Holmes fuse :« – Je ne doute pas que vous auriez passé une soirée plus animée » (l. 25 à 28, p. 248).

34. « Mon filet se referme sur lui, de même que le sien sur sir Henry » (l. 223-224,p. 233) ; « Le filet est en place » (titre du chapitre 13) ; « avant demain soir il seraen train de gigoter dans notre filet » (l. 160-161, p. 253) ; « Le filet est en place, la

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traque ne tardera plus » (l. 172-173, p. 253) ; « Déjà, il me semblait voir notre filetse resserrer autour de ce brochet au museau effilé » (l. 291-292, p. 257).Tous les emplois du mot « filet » jouent sur le sens métaphorique du mot :le filet = le piège.

◆ LIRE L’IMAGE

35. Affiches de film :p. 34 : Le Chien des Baskerville, 1939, Sidney Lanfield.p. 179 : Le Chien des Baskerville, 1959,Terence Fisher.p. 200 : Le Chien des Baskerville, 1939, Sidney Lanfield.La seule affiche qui n’a pas été commentée précédemment est celle de la page200. Elle est intéressante à plus d’un titre : c’est la seule qui soit accompagnéed’un texte de présentation : on remarquera qu’une intrigue sentimentale (« into the hearts of two young lowers ! »), relativement secondaire dans leroman, prend une importance plus grande dans le film, et la présentation ducouple sur l’affiche le confirme.Watson (la moustache) et Sherlock Holmes (la pipe et la casquette)apparaissent tous deux sur l’affiche tandis que la tête du chien apparaît enhaut à droite (au-dessus du couple comme une menace sur leur bonheur).Enfin la scène nocturne finale est représentée au centre de l’affiche.

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◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ?1. a) Lestrade – b) brouillard – c) Sherlock Holmes – d) coup de fouet – e) mine d’étain – f) mariée – g) chaussure noire – h) Canada ; HenryBaskerville – i) le bateau qui le ramenait en Angleterre – j) vieux domestique.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. Stapleton quitte quelques instants Henry Baskerville pour se rendre dansun cabanon au coin du verger. Le bruit de bousculade que l’on perçoitensuite est sans doute celui du chien que son maître vient préparer avant sa sortie.

3. Lestrade lui offre du brandy.

4. Ils découvrent la collection de papillons et d’insectes de Stapleton. Puis ilsaperçoivent Mrs Stapleton ligotée.

5. C’est le docteur Mortimer qui vient au chevet de Henry Baskerville. Pourchanger les idées du baronet, les deux personnages partiront ensuite encroisière autour du monde.

6. Le Chien des Baskerville est rendu luminescent par une pâte à base dephosphore dont Stapleton enduit l’animal.

7. Le dernier chapitre est situé à Londres.

8. Stapleton est informé par le docteur Mortimer.

9. Pendant son séjour à Londres, Stapleton a fait garder son chien par unvieux domestique nommé Anthony.

10. Sherlock Holmes évoque ses soupçons aux pages 297-298, l. 259 à 267 :« au cours des trois dernières années quatre cambriolages de grande envergure [...] unhomme aux abois, dangereux. »

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

11. a) « couvrant » : participe présent ; (en) « voguant » : gérondif.b) « Tandis que nous suivions cette progression du regard » : proposition subor-donnée conjonctive de temps, c. c. de temps du verbe « surgirent ».

C H A P I T R E S 1 4 E T 1 5 (pp. 305 à 310)

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« sur laquelle le premier étage et le toit flottaient » : proposition subordonnéerelative, complément de l’antécédent « nappe ».« qui nous dissimulait » : proposition subordonnée relative, complément del’antécédent « rocher ».c) « visible » : attribut du sujet « le mur ».« vapeur blanche » : complément du nom « tourbillon ».« cette progression du regard » : c.o.d. du verbe « suivions ».« aux deux coins de la maison » : c. c. de lieu du verbe « surgirent ».« lentement » : c. c. de manière du verbe « déroulèrent ».« laquelle » : c. c. de lieu du verbe « flottaient ».« la main » : c.o.d. du verbe « abattit ».« nous » : c.o.d. du verbe « dissimulait ».« du pied » : c.c. de moyen du verbe « frappa ».d) « plaine blanche ouatée » : métaphore désignant le brouillard.« voguant » : métaphore utilisée pour le mouvement du brouillard.« les premières langues [...] lécher » : métaphore pour l’avancée du brouillard.« un tourbillon de vapeur blanche » : métaphore pour le brouillard.« une nappe dense » : métaphore pour le brouillard.« flottaient » : métaphore pour la maison.« tel un étrange navire sur une mer fantomatique » : comparaison utilisée pourl’ensemble du décor (maison + brouillard).

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

12. « ex » : préfixe ; « cursion » : radical. Le radical vient de currere, « courir ».Autre mot de la même famille : incursion.

13. « stupéfaction » (l. 181) – « paralysés » (l. 184) – « pétrifié » (l. 204).

14. Le mot « gémissement » vient du verbe « gémir ». Le mot « bruissement »vient du verbe « bruire ». Autres mots, dans le chapitre 14, avec le suffixenominal « ment » : « grincement, craquement, grondement, hurlement, claquement,épuisement. »

15. « bouche bée » : bouche ouverte. L’adjectif « bée » vient de l’ancien françaisbéer ou bayer, ouvrir.

16. Le mot « péninsule ». Étymologie : 1518 ; du latin pæninsula, « presqu’île »(de pæne, « presque », et insula, « île »).

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17. Antonyme du mot « enterré » : déterré.Autres verbes avec les mêmes préfixes antonymes : déballer / emballer –déboîter / emboîter – débarquer / embarquer – débaucher / embaucher.

18. Le mot « démoniaque » est formé du radical nominal « démon » et dusuffixe adjectival « iaque ». Autres mots avec le même suffixe : maniaque –paradisiaque.

19. « Ce faisant, je tenais la feuille à quelques centimètres de mes yeux et perçus unfaible effluve de cette fragrance que l’on appelle jasmin blanc. Il existe soixante-quinze parfums, que le criminologiste doit impérativement être capable de distinguer »(l. 304 à 309, p. 299).

◆ ÉTUDIER L’ORTHOGRAPHE

20. « posées » s’accorde avec le nom « pointes ».« rejoints » s’accorde avec le pronom personnel « nous ».« touchée » s’accorde avec le pronom personnel « l’ » (mis pour « la bête »).« fermée » s’accorde avec l’expression « l’une des portes ».« ligotée » s’accorde avec le nom « silhouette », sujet du verbe « était ligotée ».« attachée » s’accorde avec le pronom personnel « l’ » (mis pour « silhouette »).« subies » s’accorde avec le pronom relatif « qu’ » (c.o.d. du verbe dans larelative), mis pour « brutalités ».

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

21. Les passages descriptifs concernent avant tout le voile brumeux quienvironne Merripit House. Ces notations créent une atmosphère particulièrequi mêle humidité et restriction de champ pour la vision (la fameuse « nappede brouillard »). Le surgissement de l’animal étrange est rendu plus impres-sionnant par cette restriction brumeuse du champ visuel.

22. Exemple du chapitre 14 (l. 1 à 11) : « L’un des défauts de Sherlock Holmes[...] le moindre risque. »On peut retenir de ce passage le caractère secret du travail de l’enquêteur quine se confie pas facilement et intégralement à son ami Watson. On remar-quera que cette discrétion est interprétée de deux façons contradictoires (« Mais ») par un narrateur ici prudent (cf. les modalisateurs « sans doute » et« peut-être »).

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– L’interprétation psychologique fait état d’une « volonté de puissance » chezSherlock Holmes.– L’interprétation globale fait état d’une prudence stratégique motivée parun souci d’efficacité professionnelle.

23. Le chapitre 14 est divisé en deux parties :– la première va du début du chapitre jusqu’à la ligne 381, c’est-à-direl’évocation du voyage salutaire d’Henry Baskerville ;– la seconde est annoncée par une phrase introductive : « À présent, j’en arriverapidement à la conclusion de ce singulier récit » (l. 382). Il cherche à élucider ledestin du fuyard Stapleton.

24. Dans le dernier chapitre, le premier narrateur (Watson) délègue enquelque sorte sa capacité narrative au détective. Sherlock Holmes, narrateursecondaire dans le roman, devient responsable du récit du crime. Celui-cicomble, pour le lecteur, les lacunes des chapitres précédents et apportequelques informations supplémentaires pour boucler l’histoire.Dans les romans policiers les plus classiques, le « récit du crime » complet estsouvent pris en charge par le détective principal (devenu alors narrateurprincipal) dans les dernières pages du roman. Cette technique permet deménager une certaine surprise pour le lecteur et de réserver des informationsqui auront échappé au narrateur principal. Agatha Christie, avec son coupleHastings / Hercule Poirot, utilise souvent ce procédé.

◆ ÉTUDIER LE GENRE : LE ROMAN POLICIER

25. Oui, on sait que Stapleton est le criminel depuis les deux chapitresprécédents.

26. Le danger qui pèse sur le personnage d’Henry Baskerville permet demaintenir le suspense pendant toute la première partie du chapitre 14. Eneffet, la menace est renforcée par certaines indications « atmosphériques » (lebrouillard envahissant) et l’attente du lecteur se focalise aussi sur la natureexacte de l’animal étrange appelé le « Chien des Baskerville ».

27. Le meurtre de Charles Baskerville et celui de Selden.

28. Le dernier chapitre vise à combler certaines lacunes du récit criminelreconstitué progressivement au cours de l’enquête. On y apprend que :– Stapleton est le fils de Rodger Baskerville ;

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– Stapleton épousa une beauté du Costa Rica, Berryl Garcia, puis, après uneescroquerie, il changea de nom pour prendre celui de Vandeleur ;– il ouvrit alors une école dans le Yorkshire après avoir rencontré unprécepteur nommé Fraser ;– après la mort de ce dernier, l’école a des problèmes : les Vandeleurdeviennent les Stapleton ;– Stapleton est un expert reconnu en entomologie.

29. Entre le chapitre 14, qui s’achève à la mi-octobre, et le chapitre 15, quis’ouvre sur cette indication, « Le mois de novembre touchait à sa fin », plus d’unmois s’est écoulé.

30. Dans un roman policier, les phénomènes a priori étranges et surnaturelstrouvent, grâce au travail d’investigation du détective, une explicationrationnelle.Ainsi, par exemple, si le chien est luminescent, ce n’est pas parcequ’il est d’origine diabolique : l’explication chimique exclut tout recours ausurnaturel. Dans un roman fantastique, le raisonnement rationnel ne suffit pasà résorber tous les doutes et toutes les interprétations du lecteur. Le doutel’emporte sur l’explication.

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

31. « crachait le feu » ; « lueur rougeâtre » ; « flamboyait » (l. 189) ; « flammèchesrases » (l. 191).

32. « l’immense nappe de brouillard qui pesait sur le marécage de Grimpen »(l. 46-47).« un épais brouillard blanc. La nappe dérivait lentement dans notre direction, semassant telle une muraille [...] La lune venant à l’éclairer, on eût dit une vastebanquise luisante » (l. 106 à 109).« la molle dérive du brouillard » (l. 113).« cette plaine blanche ouatée couvrant la moitié de la lande [...] les premières languesminces [...] un tourbillon de vapeur blanche [...] des volutes de brume [...] une nappedense [...] une mer fantomatique » (l. 133 à 143).« la nappe de brume continuait à se déployer [...] cette épaisse mer blanche dont lalune moirait la surface » (l. 151 à 154).« la masse nappée de reflets argentés » (l. 162-163).

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« du brouillard, comme d’un rideau » (l. 164).« du cœur de la nappe rampante » (l. 175).« la muraille de brume » (l. 194).« La nappe de brume se pressait telle de la ouate blanche contre la fenêtre »(l. 355-356).« Au matin qui suivit la mort du chien, le brouillard s’était levé » (l. 386-387).« une brume lourde et pestilentielle qui nous montait au visage » (l. 401-402).La brume est donc successivement comparée à une muraille, à une vastebanquise, à une plaine ouatée, à une mer fantomatique ou encore à unrideau. Le brouillard est un obstacle à la vision (rideau, muraille) et unélément menaçant qui risque de faire sombrer l’enquête (« une vaste banquise »et « une mer fantomatique »).

33. Les modalisateursa) Les tournures impersonnellesDans la tournure impersonnelle, le pronom « il » ne représente pas unepersonne et, grammaticalement, on l’analyse comme sujet apparent ou sujetgrammatical, tandis que le nom ou la proposition qui suit le verbe est appelé« sujet logique ».Exemples : Il est sûr qu’il viendra. (certitude = indicatif)Il est possible qu’il vienne. (incertitude = subjonctif, mode du virtuel)Il est probable qu’il vienne ou qu’il viendra. (Selon l’opinion du locuteur, lemode peut varier.)Autres formules impersonnelles utilisées comme modalisateurs : il estévident, il est certain, il semble que, il est possible que, il se peut que.Il est insupportable (et tous les adjectifs subjectifs qui indiquent les sentimentsdu locuteur : intolérable, inadmissible, injuste, juste, inévitable) exprime lejugement du locuteur sur un énoncé.Exemple : Il est insupportable qu’il soit libéré après deux ans de prison.b) Le mode conditionnelExemple : Un chercheur aurait trouvé un vaccin pour protéger du virus HIV.c) Les adverbes modalisateurs du discours : peut-être, sans doute,probablement, sûrement, certainement, éventuellement, assurément,évidemment, vraisemblablement, logiquement, franchement, vraiment.Exemple : Il a sans doute commis le crime avec l’aide d’un complice. (doute)Certains montrent les sentiments du locuteur : malheureusement,heureusement, bêtement...

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d) Les verbes d’opinion : penser, croire, estimer, paraître, juger, supposer,prétendre, insinuer, soutenir, certifier, souligner.Exemples : Je pense qu’il est innocent. Il paraît innocent.e) Des groupes prépositionnels : à mon avis, à coup sûr, sans aucun doute.f) Les guillemets : ils peuvent indiquer la distance du locuteur par rapportaux propos qu’il évoque (comme disent certains, comme il dit).Exemple : Union européenne : La Fronde des « petits pays » contre Paris et Berlin(après les déclarations critiques de Chirac), Le Monde.g) Les verbes pouvoir et devoirExemple : Il doit atteindre son but dans les prochaines heures. (incertitude)Exemples dans le chapitre 14« Cela tenait sans doute en partie à son tempérament dominateur » (l. 6 à 8).« Mais peut-être aussi à sa prudence professionnelle » (l. 9).« Je crois qu’il s’agit de la fenêtre de la cuisine » (l. 64).« le baronet semblait pâle et préoccupé » (l. 79-80).« notre ami ne devrait plus tarder » (l. 117).« Notre réussite et même sa vie reposent sans doute sur le fait qu’il sorte avant quele brouillard ait gagné le sentier » (l. 118 à 120).« Oui, je crois que ce serait aussi bien » (l. 150).« je crois que je l’entends arriver » (l. 160).« les énormes mâchoires semblaient baver une flamme bleutée » (l. 243-244).« Voilà où il aura pu s’enfuir » (l. 353-354).« Il nous sembla manifeste que » (l. 367).« sans doute chassés par les relents immondes du marais alentour » (l. 445-446).« je ne crois pas que cet endroit recèle encore » (l. 453-454).« la pâte que voici [...] est sans doute le mélange luminescent » (l. 461 à 463).

◆ LIRE L’IMAGE

34. Les deux acteurs sont associés dans la photographie de la page 4 tirée dumême film. Basil Rathbone dans le rôle de Sherlock Holmes, Nigel Brucedans celui de Watson. La casquette du détective, rendue célèbre par l’icono-graphie, et son absence de moustache permettent d’identifier SherlockHolmes.

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

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1. a.8 – b.1 – c.10 – d.12 – e.2 – f.4 – g.3 – h.9 – i.11 – j.5 – k.7 – l.6.

2. a) une cafetière – b) Charles Baskerville – c) au Canada – d) conserver –e) vernies – f) un révolver – g) Miss Stapleton – h) septembre – i) HenryBaskerville – j) Barrymore – k) Frankland – l) Bradley, Oxford Street – m) d’apprendre la mort de son frère – n) Watson – o) détourné des fondspublics.

3. a.9 – b.12 – c.6 – d.8 – e.13 – f.5 – g.10 – h.1 – i.11 – j.7 – k.14 – l.4 –m.2 – n.3.

4. a) Faux (CCH) – b) Vrai – c) Vrai – d) Faux (l’article traite du libreéchange) – e) Vrai – f) Vrai – g) Faux (Stapleton) – h) Vrai – i) Faux (unechandelle) – j) Faux (Laura Lyons) – k) Vrai – l) Vrai – m) Faux (1647) – n)Vrai – o)Vrai.

5. a) Frankland – b) Lestrade – c) Charles Baskerville – d) Sherlock Holmes –e) Henry Baskerville – f) Sherlock Holmes – g) Barrymore – h) Stapleton –i) Laura Lyons – j) Rodger Baskerville – k) Watson – l) Mrs stapleton.

R E T O U R S U R L ’ Œ U V R E

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R e t o u r s u r l ’ œ u v r e

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P R O P O S I T I O ND E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

LECTURESUIVIE

EXPLICA-TION

DE TEXTE

GRAM-MAIRE

VOCABU-LAIRE

EXPRES-SION

ÉCRITE

ACTIVITÉSDIVERSES

À ladécouvertedu roman :l’expositionde l’intrigue.

Chapitres 1, 2 et 3 :questionspp. 50 à 54,+ lecturedes chap. 4et 5.

Déductionsde SherlockHolmesdans lepremierchapitre (la canne deMortimer).

Empruntslinguis-tiques :histoire desemprunts et étude desmots venusde l’anglaisau XVIIIe

et au XXe

siècle. Miseau point surl’étymologie.

Un textedescriptifou unportraitprécis depersonnage(cf. « À vosplumes ! »).

Étude auCDI desdifférentescollectionspolicières.Étude duparatexte et desillustrations.

Approchedu genrepolicier (1) :l’enquête de Watson.

Chapitres 6 et 7 :questionspp. 135 à 140.

Chapitre 6 :atmosphèremélanco-lique dans lesdescriptions.

Les tempsverbaux du récit. Lasubordonnéeconjonctivede temps.

La descrip-tion : uneatmosphèreinquiétante(cf. « À vosplumes ! »).

Recherchesur Internet :les sitesconsacrés à ConanDoyle.

Approchedu genrepolicier (2) :l’enquête de Watson.

Chapitres8, 9, 10 et 11 :questionspp. 180 à184 et 221à 225.

Chap. 11 :suspense.

Le condi-tionnel oules types depropositions.

DialogueentreWatson et un autrepersonnage.

Recherchesur Internet :les sitesconsacrés à Londresou auDevonshire.

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P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

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LECTURESUIVIE

EXPLICA-TION

DE TEXTE

GRAM-MAIRE

VOCABU-LAIRE

EXPRES-SION

ÉCRITE

ACTIVITÉSDIVERSES

Approchedu genrepolicier (3) :L’inter-vention de SherlockHolmes.

Chapitres12 et 13 :questionspp. 263 à 268.

Chapitre13 : mise en place du piège.

Subordonnéerelative.

Débat surle métier dedétective :expressionorale.

Fin duroman :le récit deSherlockHolmes.

Chapitres14 et 15 :questionspp. 305 à 310.

Le récit deSherlockHolmesdans lechap.15 :complé-ments d’infor-mationpour lelecteur.

Contrôle degrammaire.

Rédaction :rédiger un compterendu del’enquêtepour unjournal.

Correctionde larédaction.

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E X P L O I T A T I O ND U G R O U P E M E N T D E T E X T E S

◆ LES ANIMAUX FATALS

I. Analyse des textes1) Analysez les divers indices qui, dans le texte d’Edgar Poe, suggèrentl’hypothèse d’un coupable « bestial ». Quels sont les détails qui rendent cecrime particulièrement monstrueux ?2) Quels sont les éléments qui, dans le texte de Harry Whittington, créent un« suspense » ? Isolez les passages descriptifs dans ce texte et expliquez de quelpoint de vue se fait la description dans ce passage.3) Le texte de Carter Brown emploie quelques procédés humoristiques :donnez un ou deux exemples que vous expliquerez.4) Relevez une comparaison dans le texte de Michel Grimaud.5) Quelles sont les phrases qui humanisent l’animal dans le texte de PatriciaHighsmith ?

II. Grammaire des textes1) Quel est le temps utilisé par Carter Brown dans son texte ? Quelle est savaleur ? Vous transposerez ce texte au passé en utilisant les temps nécessaires.2) Relevez les subordonnées utilisées dans le texte de Carter Brown.3) Donnez les synonymes des mots suivants dans le texte de Carter Brown :caille – bredouille – suave – prête (l’oreille) – jubile – funeste – médusé –obscurité – effleurement – sinistre – bondir.4) Quels sont les temps utilisés dans le texte d’Edgar Poe ? Expliquez leur valeur.5) Relevez les différents adverbes présents dans le texte de Harry Whittingtonet expliquez la règle de formation des adverbes en « ment » que vous aveznotés.6) Relevez les conjonctions de coordination employées par HarryWhittington. Quelles sont les relations logiques qu’elles signalent ? 7) Relevez deux verbes au conditionnel dans le texte de Harry Whittington.Quel est le temps utilisé ? 8) Notez les mots qui appartiennent au champ lexical de l’architecture dansle texte de Harry Whittington. Qu’apportent-ils à la description ? 9) Donnez les antonymes des mots suivants dans le texte de Harry Whittington :doucement – désordre – s’endormir – ouverte – profondément – à la dérobée –inadvertance – soigneusement.

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10) Dans la phrase suivante de Michel Grimaud : « Dès que la communicationfut établie, elle demanda l’inspecteur de permanence et reconnut bientôt la voix de soncoéquipier habituel », quels sont les deux temps utilisés ? Pourquoi ? 11) Quels sont les temps verbaux utilisés dans le texte de Conan Doyleintitulé L’Aventure de la crinière de Lion ? Pourquoi ?

III. Expression écrite1) Imaginez la suite immédiate du texte de Carter Brown.2) Imaginez que Sam (texte de Whittington) se réveille... La conversations’engage entre lui et sa femme.3) Dans le texte de Michel Grimaud, Margot dialogue avec son « coéquipierhabituel » et lui annonce un « meurtre à l’araignée... » Les répliques ducoéquipier ont disparu. Construisez un court dialogue dans lequel vous lesrétablirez. Imaginez la suite de ce texte.4) À la manière de Patricia Highsmith, imaginez un animal exotique ouinattendu qui se vengera d’un maître cruel. Votre récit prêtera à l’animalchoisi des pensées et une sensibilité qui devront se manifester.5) Réécrivez le texte intitulé L’Aventure de la bande mouchetée en changeant lenarrateur. Ce sera désormais Sherlock Holmes qui racontera...

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◆ THÈMES PROPOSÉS

– Lisez le roman de Stephen King : Cujo (Albin Michel, 1982). Préparez unexposé sur cet auteur.

– Cherchez un fait divers dans lequel un animal sera présent.

– Cherchez des livres dans lesquels l’animal sera une force protectrice oubénéfique pour l’homme.

– Quels sont les films que vous connaissez dans lesquels des animaux jouentun rôle important ? Un débat pourra être lancé sur l’intérêt de ces films.

– Aimez-vous les reportages animaliers ? Pourquoi ?

– Préférez-vous les chiens ou les chats ? Pourquoi ?

– Quel animal rare souhaiteriez-vous posséder ?

– Aimez-vous les zoos ? Pourquoi ?

– Pensez-vous qu’on devrait interdire la présence des pitbull dans les villes ?

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B I B L I O G R A P H I EC O M P L É M E N T A I R E

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◆ OUVRAGES SUR CONAN DOYLE

ET SUR SHERLOCK HOLMES

– Jacques Baudou et Paul Gayot, Mémorial Sherlock Holmes, éditions Clancier-Guenaud, 1982.

– Jacques Baudou et Paul Gayot, Le Musée de l’Holmes, Néo, 1987.

– Jacques Baudou et Paul Gayot, Le Nouveau Musée de l’Holmes, Néo, 1987.

– John Dickson Carr, La Vie de sir Arthur Conan Doyle, Laffont, 1958.

– James McCearney, Arthur Conan Doyle, La Table Ronde, 1988.

– Pierre Nordon, Sir Arthur Conan Doyle : l’homme et l’œuvre, Didier, 1964.

– Pierre Nordon, Tout ce que vous avez voulu savoir sur Sherlock Holmes sansl’avoir jamais rencontré, Le Livre de Poche, 1994.

– Bernard Oudin, Enquête sur Sherlock Holmes, coll. « Découvertes », Gallimard,1997.

– Loïc Ravenel, Les Aventures géographiques de Sherlock Holmes, Larousse, 1994.

– June Thomson, Watson et Holmes, éditions du Masque-Hachette Livre,1996.

◆ OUVRAGES SUR LE ROMAN POLICIER

– Jacques Baudou et Jean-Jacques Schleret (sous la direction de), Le Polar,Larousse HER, 2001.

– Boileau-Narcejac, Le Roman policier, PUF, 1975.

– Jean Bourdier, Histoire du roman policier, éditions de Fallois, 1997.

– Robert Deleuse, Les Maîtres du roman policier, Bordas, 1991.

– Jacques Dubois, Le Roman policier et la modernité, Nathan, 1992.

– Uri Eisenzweig, Le Récit impossible, Christian Bourgois, 1986.

– Daniel Fondenèche, Le Roman policier, Ellipses, 2000.

– Ernest Giddey, Crime et Détection. Essai sur les structures du roman policier delangue anglaise, Peter Lang, 1990.

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– Dominique Kalifa, L’Encre et le Sang, Fayard, 1995.

– Francis Lacassin, Mythologie du roman policier, Christian Bourgois, 1993.

– Leroy Lad Panek, Histoire du roman policier classique anglais, éditions Encrage,1990.

– Marc Lits, L’Énigme criminelle, Hatier, 1991.

– Recarala, Le Polar, éditions MA, 1986.

– Yves Reuter, Le Roman policier, Nathan, 1997.

– Vanoncini André, Le Roman policier, PUF, 1993.

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