live! - le magazine de vos concerts

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Live ! Le magazine de vos concerts - édition Lyon - Numero 1 - 2013 o o o o Live ! - LE MAGAZINE DE VOS CONCERTS. EDITION DE LYON, EXPORTE EN PDF DEFINITIF FIN MARS 2013 AVEC DES CONCERTS (FORCEMENT), DES ARTISTES (CEUX QUI FONT LES CONCERTS, EN FAIT), DES INTERVIEWS DE CES ARTISTES SUSNOMMES, DES PHOTOS DE CES ARTISTES DONT J’AI DEJA PARLE SI VOUS LISEZ CECI C’EST QUE VOUS TENEZ VOTRE PDF A L’ENVERS, ATTENTION A VOTRE PC VOUS DEVEZ AVOIR MAL AUX CERVICALES A PENCHER LA TETE COMME CA, PENSEZ A CONSULTER UN OSTHEOPATE OU REVOIR VOS PRIORITES DE LECTURE

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En Français. Avec des interviews, des live reports et des chroniques de GiedRé, The Toxic Avenger, Claire Pommet et Mon Côté Cocker. Magazine réalisé dans le cadre de mes cours de PAO à l'ISCPA de Lyon (Bachelor Professionnel Journalisme).

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Live !Le magazine de vos concerts

- édition Lyon -

Numero 1 - 2013

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3Live !

Live !Le magazine de vos concerts

Live !numéro 1 - 2013

Magazine à tirage probablement unique,

de facto sans périodicité

Directeur de la publicationJessie Pasquier Trautmann

Rédacteur en chefPhilippe Jawor

RédactionPhilippe Jawor

Crédits photos (sauf mention)

Philippe Jawor

RéalisationPhilippe Jawor

DistributionTout support numérique

Tirage∞ exemplaires (puisque diffusable à l’INFINI)

Contactphilippe.jawor@groupe-igslyon.comphilippejawor.wordpress.comfacebook.com/Philippe.Jawortwitter.com/pippojaworlinkedin.com/in/philippejawor

S O M M A I R EL’interview, p.4 Le live report, p.5

THE TOXIC AVENGER

L’interview fleuve ! p.6 à 11

Claire Pommet Interview, p.12

En répet’ avec...p.13

SHOPPING p.14

Le mot du patron

Bien sûr, il y aura des erreurs dans ce premier numéro. La photo de couverture, bien trop floue, par exemple. Mais être le journaliste, le rédacteur en chef de soi-même et aussi le maquettiste implique des choix. Et en photo de couverture, j’ai choisi ce cliché. Réalisé par mes soins, pas pris sur Internet. À défaut d’un réflex, ce jour là, je n’avais qu’un téléphone portable de piètre qualité. Pourtant, à partir de ce cliché, c’est toute l’idée de ce magazine qui a vite germé. Le découpage du public pour en faire un pied de page, avec la jambe de ce mec qui slamme, qui s’élève au dessus de la foule. Le faisceau des projecteurs, et ce chanteur (Didier Wampas, pour ne pas le nommer), debout, torse nu, qui harangue le public. Alors non, ce magazine n’est certainement pas parfait, mais il me plaît comme ça. Parce que je sais que j’ai bossé, au moins pour écrire ces articles. J’ai rencontré ces artistes (merci à eux pour leur disponibilité), assisté à ces concerts, pris ces photos (à retrouver davantage sur www.flickr.com/photos/philippe_jawor/). Mais en réalisant ce magazine pendant six mois, je me suis surtout rendu compte d’une chose : c’es dans ce domaine, ma passion, la musique, que je veux travailler en tant que journaliste. Sur ce, bonne lecture, en espérant que vous prendrez autant de plaisir à lire ces pages que j’en ai eu à les réaliser.

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4 Live ! 5Live !

Derrière son air angélique, GiedRé chante cruement - mais toujours avec humour - les travers de notre société

C’était la première interview de toute ma carrière. Je n’avais pas choisi la plus facile, de l’avis même de Bichon, la manager de GiedRé. Fatiguée, en retard sur ses répétitions donc passablement énervée, c’est pourtant une personne adorable qui me reçoit quelques minutes avant son concert du soir au Transbordeur, ce 6 novembre 2012. Déjà conquis par l’artiste, la personnalité de cette lituanienne d’origine, qui chante des horreurs sur des mélodies de berceuses, a achevé de me convaincre.

Peux-tu nous rappeller comment tu as commencé ta carrière ?C’est un gros concours de circonstances. J’ai une formation de comédienne à la base, mais je chantais aussi dans un bar en bas de chez moi, avec un ami, Thierry Julien. Des petites chansons, comme ça, j’étais payée au chapeau, vraiment rien de sérieux. Grâce à ce même ami, j’ai rencontré Raphaël Mezrahi, qui m’a pro-posé de faire partie de sa pièce Monique

est attendue caisse 12.

À la suite de ça, Raphaël Mezrahi m’a fait rencontrer un ami à lui, Laurent Baffie, qui m’a proposé de chanter mes chansons dans l’émission qu’il animait une fois par semaine sur Europe 1, C’est quoi ce bordel. Forcément, une radio na-tionale, ça offre de la visibilité, et c’est comme ça que ça a vraiment décollé.

Tu as d’ailleurs disparu des ondes du jour au lendemain. Que s’est-il passé ?En étant chez Baffie toutes les semaines, j’ai finie par être associée aux humoristes. En tant que comédienne, j’étais frustrée, et en même temps on ne me considérait pas non plus comme une musicienne à part entière, double frustration ! J’ai pré-féré arrêter ces interventions à la radio et enregistrer mes chansons, jouer des concerts...

Venons-en à ton concert, justement. Tu as déjà joué à Lyon ?Oui, plusieurs fois ! J’ai déjà joué au Transbo, sur une péniche aussi, dont je ne me souviens pas le nom (le Sirius, NDLR)...

Des lieux que tu as fréquenté quand tu habitais à Lyon ?Même pas ! Quand je vivais ici je faisais l’ENSATT, l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et des Techniques du Théâtre, alors j’étais tout le temps à bosser, je n’avais pas vraiment le temps de sortir !

Tu as déjà joué au Transbordeur. Une affection particulière pour cette salle ?Je trouve cette salle géniale ! En fait j’aime vraiment ce genre de salles, de 400, 500 personnes. L’énergie y est super communicative, c’est vraiment très plai-sant !

Pour finir, tu as sorti récemment Mon premier album genre Pannini avec des vignettes à gratter qui permettent de télécharger des chansons sur Internet, quels sont tes projets à venir ?Pour l’instant, je continue à défendre le dernier album, mais il y a plein de choses en préparation, en effet. Après Noël, il y aura de nouveaux trucs !

La slack vous intéresse ? Allez Plus loin !

GiedRé, en répétitions, à la recherche de l’accord perdu

La slack fait appel à la proprioception : un travail d’équilibre musculaire impressionnant

Une slack et quelques

retards

Mais que font-ils là, ceux là ? At-tendant l’heure devant le Trans-bordeur, je ne peux m’empêcher de fixer ces quelques personnes

qui ont, semble-t-il, tendu des câbles entre les piliers du pont qui jouxte la salle du Trans-bordeur. Ils me voient, avec mon carnet, mon appareil photo, alors pour ne pas paraître im-poli, je m’approche.

Je demande ce qu’ils font, ces gens. Des fu-nambules ? « Slackers », me rectifie-t-on aus-sitôt ! « Il y a beaucoup de différences avec le funambulisme habituel, m’explique Rémi, ils exercent sur un câble, souvent avec un balan-cier. Nous, nous pratiquons sur la slack, qui est une sangle ». Rémi, il est dans le milieu associatif depuis bientôt 25 ans. La slack, il l’a découverte par hasard. « Cette pratique se dé-veloppe quasi exclusivement comme ça, par le bouche à oreille. Mais on commence à voir

se développer des évè-nements : Festislack, les

Natural Games, au viaduc de Millau ». C’est justement cette popularité grandissante qui l’a motivé, très récemment, à faire de la slack son métier. Pas en tant que slacker pro, « très rares sont ceux qui peuvent vivre de la pra-tique », mais en tant que commerçant. « Le marché commence à exister, et pour l’instant, à part à Décathlon, il est difficile de trouver des slacks ». Combien coûte l’équipement du slacker, justement ? « Environ 65 € pour une slack en moyenne. C’est plutôt abordable, et puis c’est du matériel résistant, c’est un inves-tissement à plutôt long terme ».

Des retards en pagaille

Passée ma décou-verte de la slack, il est temps pour moi d’aller interviewer GiedRé. Premier en-tretien de ma très jeune carrière, je ne suis pas familier du Transbordeur et embête trois fois la direction pour sa-voir où aller. Après un quart d’heure de retard sur l’horaire prévu, j’atteins fina-lement les loges, où

Si cette nouvelle forme de funambulisme , en pleine expansion, vous intéresse, rapprochez-vous donc de l’association Eki-libre. Basée à Lyon et à Valence, cette as-sociation a pour but de promouvoir la slack, à travers des rencontres et des sessions dans différents spots lyonnais, du parc de Parilly au pont Winston Churchill. La liste complète des spots est à retrouver sur le site de l’association, ekilibrelyon.wordpress.com. Les photos de la dernière sortie du groupe, une session de highline dans le Vercors, y sont particulièrement impressionnantes et donnent à voir ce que sont capables de réaliser ces équilibristes qui n’ont pas froid aux yeux !

Bichon, la manager de GiedRé, m’indique que l’artiste est encore en répétitions. Et pour cause : GiedRé n’arrive plus à trouver les accords d’une de ses chansons, cherche, veut filmer ses doigts en train de jouer la chanson pour les reproduire pendant le concert. Du fait de ce contretemps, l’interview se verra raccourcie. Pourtant, sur scène, où elle inter-prète certaines de ses changements avec des arrangements différents (l’électronique ou le synthétiseur remplaçant l’habituel guitare/voix), les accords seront au rendez-vous et le public, venu en masse, parfois déguisé, sou-vent amusé, répondra volontiers aux sollici-tations de la belle lituanienne à « shaker son booty » ou « faire des anus avec les mains ».

En avance pour mon rendez-vous avez GiedRé, je poireaute un peu devant le Transbordeur. Je tombe alors sur des funambules d’un nouveau genre, qui se font appeller « slackers », du nom de cette sangle sur qui remplace le fil habituel.

« Je n’ai pas eu envie d’être uniquement associée aux

humoristes »

LIVE REPORT

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6 Live ! 7Live !

THE TOXIC

AVENGER

L ’ I N T E R V I E WF L E U V E

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8 Live ! 9Live !

THE TOXIC AVENGER L’INTERVIEW FLEUVEDe tweet en aiguille, j’obtiens l’interview de Simon Delacroix, alias Toxic Avenger. Ce DJ de trente ans, qui a commencé par le remix d’artistes aussi divers que Blur (2007), Sefyu (2009) ou The Beach Boys (2010) s’est fait connaître du très grand public par une collaboration avec Orelsan (N’importe comment, 2010). Il s’apprête a sortir son deuxième album, Romance & Cigarettes, après un premier LP remarqué, Angst. D’abord prévue « juste avant de jouer », cette discussion s’est finalement déroulée après le set de Toxic, qui m’a accordé un entretien-fleuve dans les loges de l’Ayers Rock Boat, soit une table et quelques poufs dans les cales de bateau amarré sur le Rhône.

Ton sentiment sur le concert du soir ?Son manager, Greg, arrive avec les chiffres : 1250 personnes ont fait le déplacement.

On est mercredi. D’ha-bitude, le mercredi soir, c’est assez mort. Là, c’était blindé, je suis content ! Ça fait long-temps que je n’ai pas rempli un lieu comme ça, comme je joue dans des salles plus grandes, et ça fait du bien !

Tu avais déjà joué à Lyon ?J’avais déjà joué au Ninkasi, notamment, un passage classique. Lyon, c’est ce genre de ville où tu sais à l’avance que ce sera bien, c’est plus facile.

Dans ton set, j’ai décelé, entre autres, Metallica (Enter Sandman), Vitalic (Poney Pt. 1), Nirvana (Rape me), Marilyn Manson (This is the new shit), ou encore Booba (Boulbi). Tu as une setlist préétablie ou tu choisis ce que tu vas jouer sur l’instant ? J’ai une dizaine de « classiques » dans lesquels je pioche pour chaque set. Me-tallica ou Manson, ce sont des restes de ma jeunesse, où j’écoutais énormément de Metal. Portrait of an American Family est quand même un putain d’album, et

Mechanical Animal reste mon Manson préféré aujourd’hui.

Vitalic, c’est le mec qui m’a fait com-prendre qu’on pouvait faire quelque chose de très intéressant dans l’électro, ça m’a motivé quand j’ai commencé.

Booba, c’est juste parce que j’aime bien !

J’ai été pris a parti par une fille (relativement ivre, certes), qui trouvait ton set trop « boom boom », qui pensait qu’il y aurait des titres pour danser, citant par exemple Lou Bega...Je n’ai pas d’a priori sur tel ou tel groupe, et rien

ne m’empêche de pas-ser du Lou Bega, après tout. J’ai grandi dans une famille très ouverte culturelle-ment, et on écoutait aussi bien du raï que du hip-hop des 80’s. J’ai besoin de cette mixité. Ce soir, je sentais que ça devait tabasser. Après, j’espère faire de la mu-sique pour tout le monde.

En fait, mon but ultime, c’est de faire avancer les gens culturellement, mais ce n’est pas quelque chose qui se fait d’un coup. Il y en a qui font comme ça : Para One, par exemple, fait ce que devrait faire Timbaland aujourd’hui. Timbaland a trouvé une manière de faire qui fonc-tionne et il s’y tient. Mais je pense qu’il faut avancer doucement, comme l’a par exemple fait Mirwais avec Madonna, en produisant l’album Music et quelques suivants. Après tout, le rôle originel d’un

DJ, c’est de découvrir et faire découvrir de la musique aux gens, si je peux les faire avancer comme ça...

Justement, est-ce comme ça que tu choisis les artistes que tu remixes, en ayant cette envie de « faire avancer les gens culturellement » ?Non, en fait, je remixe ce que j’aime, c’est tout. Quand on m’a proposé de remixer Morbid Angel (10 more dead, en 2012), je ne pouvais pas refuser. Même si ce qu’ils font maintenant est un peu moins bien, c’est quand même un groupe que j’ai vu en concert quand j’avais 16 ans !Pour les remixes de mes titres, ça marche un peu pareil, ce sont le plus souvent des potes qui les font. Je travaille beaucoup avec mes amis, tout simplement parce que c’est plaisant.

Pour N’importe comment, avec Orelsan, ça s’est fait comme ça aussi alors, entre amis ?Avec Orelsan, c’est un peu différent. J’avais aimé son premier album (Perdu d’avance), et le producteur de cet album est un pote. Je l’ai appelé en disant que j’avais ce son génial que j’aimerais bien proposer à Orelsan. Le mec me rappelle alors que je suis en Australie pour jouer, en me disant « Je suis avec Orelsan, qui est vraiment motivé à faire un truc avec toi, envoie nous ton son demain ». Et en fait... j’avais pas de son. J’ai alors pioché dans mon ordinateur de l’époque ce que je balançais dans mon DJ set, j’ai envoyé un son, et Orelsan a trouvé ça cool.

On a donc fait ça, mais pas du tout dans l’optique de le sortir, juste de s’amuser. Il s’avère qu’un label s’est montré intéressé par le morceau, qu’on est allé tourner un clip à Los Angeles, toujours dans l’idée de s’amuser, et finalement le clip de N’im-porte comment a été le clip le plus dif-fusé à la télévision en 2010. On s’atten-

dait clairement pas à ça, et c’est pendant cette aventure qu’Orelsan est devenu un très bon pote.

On trouve ce morceau agrémenté d’un passage de Lexicon sur Angst en 2011, album sur lequel collaborent aussi Something a la mode, ou Bonjour l’Afrique, qui t’ont accompagné en live. L’album a d’ailleurs obtenu un joli succès !On en revient aux collaborations. Quand je te disais que je bossais surtout avec des amis, ça se vérifie : un des gars de Something à la mode est le mec de ma cousine ! Lexicon, ce sont des potes que j’ai connu quand j’ai vécu à Los Angeles.

Ces mecs ont d’ailleurs un parcours com-plètement fou : aux États-Unis, les gars tournaient avec Eminem, et ont décidé

un jour de tout reprendre de zéro en venant à Paris. Pour tout te dire, on a tourné une série sur leur histoire qui va s’appeler Welcome in Paris – qui est d’ail-

leurs une faute d’anglais terrible – qui est la phrase que tout le monde leur disait quand ils sont arrivés. Si tout se passe bien, elle devrait être diffusée en télé à partir de septembre, on a deux saisons d’écrites qu’on essaie de vendre aux chaînes françaises.

Pour en revenir à Angst, l’album risque de connaître une deuxième jeunesse, puisque le titre Angst : two a été acheté par Nissan pour illustrer une de ses pubs. Le label a donc décidé de décaler un peu la sortie du nouvel album, pour laisser un peu de temps à ceux qui me découvrent par la pub de Nissan pour découvrir l’al-bum duquel Angst : two est extrait.

Ce prochain album, justement, Romance & Cigarettes, il est fini ?Il est fini. Comme je t’ai dit, la sortie va malheureusement être décalée – vers Septembre, probablement – du fait de la pub Nissan, mais sinon il est fini. Je revois juste Disiz après demain, il veut changer une phrase. Personnellement, j’en suis très fier.

Tu m’as dit pendant le set avoir passé deux nouveaux titres, présents sur cet album. Tu as observé la réaction du public ?Absolument pas., mais je vais te dire pourquoi : parce que je suis super timide. Les gens pensent, en me voyant en live, que je suis juste un gros con prétentieux, parce que je ne parle pas au public, par exemple. Si je parle peu, c’est parce que je suis très très timide, et pour prendre le micro comme je l’ai fait peut-être deux fois sur le set, je me fais violence !

Comment s’est déroulé l’enregistrement de cet album ?C’est con à dire hein, mais avec cet album, je prends de la hauteur, de la maturité. J’ai enregistré dans les studios de Dax Riders, pionniers de l’électro en France,

Une péniche face à l’Hôtel-Dieu, l’Ayers Rock Boat est un lieu de concert original !

Simon Delacroix, alias Toxic Avenger

« Mon but ultime, c’est de faire avancer

les gens »

Page 6: Live! - Le magazine de vos concerts

The Toxic Avenger. À Lyon. Le mer-credi 23 jan-

vier. Nous sommes le 21 janvier 2013, et c’est par la page Facebook de l’ar-tiste que j’apprends qu’il vient jouer dans notre ville deux jours plus tard. C’est une occasion à ne pas rater. Faisant partie de ses abonnés Twitter de-puis plutôt longtemps, je tente ma chance. Cent-quarante caractères étant trop peu, je formule ma demande d’interview en deux messages, sans trop d’espoir mais n’ayant fi-nalement pas grand chose à perdre. Un quart d’heure plus tard, la réponse tombe pourtant : « pas de souci ». Après quelques messages, rendez-vous est fixé « juste avant de jouer ».

Mercredi. C’est le jour J. Le concert doit com-mencer à 22 heures. Fort de cette informa-tion, je décide d’arriver un peu en avance, his-toire d’avoir le temps de réaliser une bonne interview, de poser toutes ces questions que j’ai grifonnées sur deux pages de mon carnet. Enfin... un peu en avance... J’ai motivé mon ami Martin à venir assister à ce concert in-ratable, et nous voici sur le quai de la Guillo-tière à 20 heures 30, pensant boire une bière avant le début du set, avant l’interview tant attendue. Naïfs que nous sommes ! Ce sont les portes de la péniche/bar/salle de concert qui ouvrent à 22 heures, pas le concert qui débute ! J’y vais de mon tweet, seulement pour apprendre que Toxic Avenger vient à peine de descendre de son train, autant dire que l’interview n’est pas pour tout de suite.22 heures. Les portes ouvrent enfin, nous per-

mettant, ainsi qu’aux quelques personnes qui ont patienté dans le froid - pas autant que nous, cependant - de pénétrer dans le bateau. Là, plusieurs espaces : deux bars, la piste de danse dans le fond, et sur

le pont supérieur, un restaurant. Immense ! Pourtant, le navire reste désespérément vide, malgré les efforts des DJ résidents, qui passent de la très bonne musique en attendant.

C’est sur les coups de minuit que la piste commence à se remplir, mais toujours pas de nouvelles de Toxic Avenger, qui est censé jouer à minuit aussi, puis vers une heure du matin, ou une heure et demie, en fonction des rumeurs. Enième tweet, il me répond enfin « juste après le set du coup :) viens me voir juste après ». Soit. Finalement, il arrive dans la cabine des DJ, s’installe à ses platines, et l’ambiance monte d’un cran. Je réussis à me faufiler contre la vitre, pour pouvoir filmer le set, prendre quelques photos. Le manager de Toxic Avenger, dans la cabine avec lui, me fait signe de lui donner ma caméra histoire

d’avoir des vues de l’intérieur. Prévoyant, j’ai emporté quelques cartes de visite, lui en tend une. Il la montre à Toxic, qui fait signe de faire rentrer.

C’est aussi simplement que cela que je me re-trouve dans la cabine pendant les deux heures que durent le set de Toxic Avenger, bien à l’aise pendant que les fêtards sont compres-sés sur le petit dancefloor du Boat. L’équipe me tend des bières, je filme, je photographie, je prends des notes. J’en oublie mes potes, de l’autre côté de la vitre, qui me signalent qu’ils partent, fatigués et pas aussi chanceux que moi. Peu après trois heures du matin, le set se termine. On me fait passer par les bars, et je me retrouve dans la cale du bateau, parmi les stocks de boisson, où tronent deux tables,

quelques poufs, et où Toxic Avenger, son ma-nager, quelques amis et les DJ de l’Ayers Boat s’installent. L’in-terview commence, j’en ressortirai deux heures après. Le temps pour moi de rentrer par le premier bus, de prendre une douche, me changer, et aller en cours. Fré-déric Poignard et Pa-trick Girard ne m’au-ront pas vu dans mon meilleur état ce jeudi matin, mais je n’aurais pas perdu ma nuit.

10 Live ! 11Live !

représentant la French Touch. Je n’étais pas forcément préparé à l’après Angst, et comme beaucoup de personnes, je suis devenu un sale con. Avec Dax, j’ai réap-pris à être juste un musicien.

Je n’ai pas de formation de musicien à propre-ment parler, et je n’ai ja-mais voulu apprendre, parce que je n’ai pas envie de penser ma mu-sique. Je préfère com-poser de manière pri-mitive, un accord après l’autre, et j’essaie de préserver cette manière instinctive de faire.

Avec Dax, j’ai trouvé, en quelques sortes, un sensei, j’ai l’impression d’être dans Karaté Kid! On a beaucoup appris l’un de l’autre, ce qui est un truc que je n’espérais même pas. Aujourd’hui, on se voit tous les jours, on a des projets ensemble, et c’est vraiment excitant. Pour cet album j’étais venu avec une idée en tête, et Dax m’a conseillé quelque chose de diamétralement opposé à ce que je voulais faire, et finalement ça a été une très bonne surprise. Enregistrer dans ces studios, ça donne une teinte 70’s, 80’s.

J’espère que Romance & Cigarettes va faire dire « c’est pas mal » aux plus pu-ristes, qui ont tendance à dénigrer la nouveauté, et même parler aux gens qui n’écoutent pas ce genre de musique à la base. Je pense sincèrement que cet al-bum va le faire.

Quand j’ai fait Angst, qui est un album difficile puisque c’est un album long et

avec plusieurs facettes, les puristes m’ont dit « tu as six mois de retard ». C’est le problème de l’électro : c’est la seule mu-sique au monde qui est tributaire de la technologie, donc qui est dans un certain

sens périmable. Or moi, je ne veux pas m’updater, et je n’ai pas envie d’être tri-butaire, je veux juste faire de la musique qui me plaît.

Tu as parlé d’une collaboration avec Disiz, qui sont les autres artistes à t’accompagner sur Romance & Cigarettes ?Outre Disiz, j’ai enregistré avec Ylva, qui est une égérie de Jean-Paul Gaultier, un véritable personnage. J’ai aussi en-registré avec 2080, un groupe lyonnais, justement, mais il y a aussi une chorale d’enfants, ainsi qu’un mec totalement à l’opposé de ce que je fais, qui s’appelle Merwan Rim, dont je vais produire le disque ensuite. Le premier single de Romance & Cigarettes sera quant à lui un morceau avec José, de Stuck in the Sound, un truc à la Donna Summer, rap-port à ce son 70’s/80’s dont on parlait tout à l’heure

Tu te mets donc à la production ? Qui est Merwan Rim ?

Là où c’est génial, c’est que Merwan Rim vient de la variété : il a fait partie de la troupe de Mozart, l’Opéra Rock. Le mec m’a contacté en me disant « je sais que tu bosses sur ton nouveau disque, que

ce que je fais ne te plais pas, mais j’ai envie de faire un truc avec toi ». En fait, il a fait un truc mortel, et il n’y avait pas de raison qu’on l’écarte en raison de ce passif particulier.

Je produis donc son deuxième disque, et s’il ose le sortir, ça va être quelque chose de tota-lement nouveau dans le paysage de la variété. En tout cas j’y crois.

Le truc le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’on a fait un morceau qui a failli faire l’Eurovision, à la place d’Amandine Bourgeois ! Je t’explique : il y a deux écoutes, pour l’Eurovision. La première, à l’aveugle, avec dix-huit morceaux, de laquelle nous sommes sortis premiers. La deuxième écoute, avec les six pre-miers du premier round, ne se fait pas à l’aveugle, et nous sommes arrivés deu-xièmes, derrière Amandine Bourgeois, entre autres parce que notre chanson était en anglais.

(Il me fait écouter un extrait du titre)

C’est là aussi le côté super excitant de ce projet : on lui fait un album qui va le changer, qui va changer ses fans, qui ne sont pas du tout habitués à ça, à faire se dire à mes fans « putain, le gars qui était dans Mozart l’Opéra Rock il défonce », c’est génial. C’est génial de donner des émotions aux gens, et pour moi c’est ce qui compte en premier quand je fais ma musique, plutôt que de juste faire danser les gens.

« On a failli faire l’Eurovision ! »

Vue depuis la cabine pendant le set de The Toxic Avenger à l’Ayers Rock Boat, le 23 janvier 2013.

THE TOXIC AVENGER LIVE REPORT

Nuit blanche sur le pontEncore une interview que je désirais vraiment. Un artiste que je connais depuis quelques années, mais que j’ai vu en concert pour la première fois seulement quelques mois aupa-ravant, dans un festival paumé en Normandie. Et pour cause : les occasions d’assister à un concert de Toxic Avenger en France sont rares, puisque le DJ est un artiste interna-tional, mixant aussi bien à Los Angeles qu’à Tokyo. Ce soir du 23 janvier 2013, pourtant, il assure son DJ set à l’Ayers Rock Boat, un dancefloor flottant sur le Rhône. Récit.

À 23h10, le dancefloor du Boat était désespérément vide

2h55, Toxic Avenger enchaîne les sons devant un dancefloor blindé, tandis que je suis à l’aise en cabine

Page 7: Live! - Le magazine de vos concerts

12 Live ! 13Live !

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Claire Pommet

Claire, 16 ans, est élève en Première L à Lyon

Ce ne sont pas encore des stars internationales, mais c’est tout le mal que l’on peut leur souhaiter. Découvrez ici Claire Pommet et Mon Côté Cocker, des artistes lyonnais que vous pourrez vous vanter d’avoir connu « before they

were cool » et ainsi passer pour un hipster de la musique.

LES REGIONAUX DE L’ETAPE

Dans la cave du Citron, un bar du vieux Lyon, règne une ambiance de cour d’école. Et pour cause, les artistes à jouer ce soir

sont lycéens. Le jeu de scène est maladroit, la guitare hésitante, pourtant les textes sont précis et le public conquis. Rencontre avec Claire Pommet, qui sera peut-être, qui sait,

la relève de la chanson en France ?

Contente de ton concert ?Ca va. J’ai attrapé une bronchite donc c’était un peu dur sur la fin, mais ça a disparu, en grande par-tie... par la magie du concert.

Pas trop le trac de monter sur scène, comme ça ?Pas vraiment. Ca doit faire 5 fois que je joue au Citron. À chaque concert ici je dis que c’est le der-nier, et finalement j’y reviens, de temps en temps. Mais il y avait pas mal de monde par rapport à mes autres dates dans ce bar.

Un public composé de potes du lycée, j’imagine ?Des potes, oui, mais ce soir il y avait aussi mes parents, des amis à eux, des personnes qui étaient venues voir les autres artistes (KIMO et Ben is Brooklyn, NDLR).

Tu as dit pendant ton set que tu avais écrit ta

première chanson au collège ?En fait, quand j’étais petite, vers l’âge de 8 ans, j’écrivais des pe-tites chansons, en français... J’en ai écrit une en 2004, je m’en sou-viens très bien, pour la mort de mon lapin (rires) !

Mais les premières chansons, en anglais, dans le but de les chan-ter devant les gens, c’était en 4e, vers l’âge de 13 ans.

Justement, pourquoi avoir choisi de chanter en anglais ?Dans mes chansons, je raconte ma vie. Et à 13 ans, je n’avais pas forcément envie que ma vie soit exposée à tous. Ca me permet d’installer une certaine distance. Bon, ce soir il y avait une austra-lienne dans le public, donc j’ima-gine qu’elle connaît toute ma vie .(rires)

J’assume moins le français, qui atteint plus directement les gens. Et puis à mon âge, je n’ai pas beaucoup d’expérience, je chante des choses assez superfi-cielles, finalement, et en français je trouve que ça sonne assez vite « cucu ». Cependant, j’essaie, avec les cours de français du ly-cée, ça vient, avec le temps, j’ai quelques textes. J’ai composé une chanson dans l’après-midi (intitulée « Jesus » dans l’ur-gence du concert, NDLR) et je suis contente : ce sont des pa-roles un peu plus évoluées, et je suis assez fière d’avoir trouvé des rimes pas « cucu ».

Ton inspiration vient alors de ta vie, ton quotidien ?De ma vie, oui, mais que des choses tristes. Les trucs joyeux, je les extériorise, je suis contente, je hurle. Les choses tristes, je les garde pour moi.

C’est une autre forme d’extériorisation ?C’est ça. « Ce train » parle de ma meilleure amie. « Mary » est le nom d’une autre amie. C’est quand il y a des problèmes dans ces relations que je me mets à écrire des chansons.

Pourquoi mettre tes chansons sur Internet, dans ce cas ?En fait, au début, on postait des chansons avec ma meilleure amie, Romane. Le nom de ma chaîne Youtube, TheRCMusic vient de là, Romane et Claire. On faisait ça quand on se voyait, moi je jouais avec La guitare pour les nuls (rires).

Puis j’ai commencé à composer, à poster toute seule. J’ai pris des cours de guitare, aussi. J’ai continué à poster, mais depuis un an je poste moins de compos, je préfère les faire découvrir en

concert.

Youtube, ça me permet d’avoir une petite visibilité. J’attends évidemment de voir si les gens aiment ou pas, mais si un com-mentaire dit « c’est nul » ça ne m’atteint pas plus que ça, ça reste Internet.

Je crois savoir que tu as un concert à Paris le 1er mars. Ca représente quelque chose de particulier ?Je joue à Paris grâce à un ami avec qui j’avais fait un co-plateau pour une soirée folk au Citron. Il a fait Taratata, quelques premières parties... Il m’a donné une liste de salles susceptibles de m’ac-cueillir, auxquelles j’ai envoyé un mail. On m’a dit non, j’ai parfois pas eu de réponse, ou alors on me donnait des conditions. Et puis le bar Les Cariatides m’a dit oui.

J’avais envie de bouger de Lyon, même si à mon âge c’est déjà bien de pouvoir me produire ici. Mais Paris, ça change, ce n’est pas le même public, c’est un nou-veau public. Pour moi, 16 ans, un peu naïve, Paris a plus de valeur. C’est une avancée, une bonne opportunité.

Et ton futur, tu le vois comment ?J’ai envie de continuer la mu-sique. Mon but premier, c’est d’en faire mon métier. Après le bac, je me donne - et mes pa-rents aussi - deux ans pour es-sayer de me faire connaître, de rencontrer des gens du milieu, essayer d’en faire mon métier. Si au bout de deux ans ça marche, tant mieux, je continue. Sinon, je ferai des études de... je ne sais pas quoi !

« Je me donne deux ans pour réussir »

EN REPET’ AVEC...

Malgré la taille réduite de la pièce, Mon Côté Cocker joue comme on concert, les amplis à 11 !

Ils ont un nom à coucher dehors - ou dans une niche. Pourtant, Mon Côté Cocker est un groupe lyonnais à découvrir absolument. Quelque part à la Croix Rousse, c’est un nouveau set que prépare ce groupe qui se forge par la scène. Récit d’une répétition en conditions live.

Malgré l’épaisseur des murs, la musique est audible depuis la rue.

C’est dire s’ils jouent fort ! Mon Côté Cocker, puisque c’est de ce groupe dont il s’agit, est en fi-lage, c’est-à-dire qu’ils préparent la setlist de leurs prochains concerts.

Ils sont cinq : deux guitaristes, Sam et « Croquette », Gab à la basse, Ricky à la batterie, et Gaë-tan au micro. Ils ont commencé leur aventure musicale en août 2011, après avoir fait partie, cha-cun de leur côté, de différentes formations lyonnaises, comme Hystery Call, Doberman ou Chap-ter Hate. « Enfin, surtout Ricky ! »

Leur rencontre ? Plusieurs ver-sions s’affrontent, parmi laquelle celle d’un obscur concert de Jean Meyrand, à Bercy-en-Brie, en 1989. Si vous n’avez pas la réfé-rence, révisez vos Nuls. En fait, tout serait parti de Sam et Cro-quette, le second - maintenant professeur de mathématiques dans un collège de la région - chroniquait des disques, dont celui de Dyingwish, dans lequel jouait Sam. Ils commencèrent à gratter un peu, puis Ricky se joint à eux derrière les fûts, tandis que pour la basse, Gab, pourtant guitariste à l’origine, fut recruté « à coups de mojitos ». Gaëtan, quant à lui, fut pris au chant « parce qu’il n’y avait personne d’autre !»

L’esprit du groupe est peut-être résumé dans cette phrase : tout

n’est que vanne, déconne. « Plus besoin de faire les chœurs, telle-ment Gaëts gueule ! », lance l’un, tandis que Sam est accusé d’avoir répété sa partie de guitare chez lui, alors que « c’est pas le genre de la maison ! »

Si l’ambiance est bon enfant, elle n’en est pas moins studieuse et... énergique, en témoigne la buée sur les vitres du local, « une pre-mière depuis trois mois ! » Ricky concède « on s’éclate limite plus quand on est en répétitions, en phase de composition. Les concerts, évidemment qu’on aime les faire, ça a toujours été le deal : quand tu composes, t’as forcé-ment envie de présenter ta créa-tion. Mais dans ce cas là, pour nous, c’est toujours un moment un peu plus chill ».

À les observer répéter, cette éclate est flagrante : une bande de potes qui joue de la musique,

les amplis à fond, qui maîtrise ses titres, même New 666, le dernier morceau composé. Seul Shooting my head pose problème... « Tant pis, on le mettra en rappel, quand tout le monde est bourré ! » , tranche l’un ; « Mais on nous de-mande pas de rappel ! » le corrige un autre en se marrant, toujours.

Malgré les blagues sur le rap-pel, le débat s’ouvre pourtant : sur quel morceau ouvrir le set ? et le terminer ? Si tel morceau a un élément qui ferait une bonne ouverture, il manque, à la fin, un temps pour que les guitaristes puissent se réaccorder. On pro-pose un sampler : « Mais on n’en a pas ! » Ce ne sera donc pas un sampler. On propose un solo de batterie de Ricky : réponse de

l’intéressé : « ça fait Club Do-rothée ! » Gaëtan confie : « on adapte à la setlist, mais il faut qu’on essaie aussi de respecter la symbolique des titres. Alors on débat, chacun apporte son truc ».

C’est également comme cela que le groupe compose. Si Gaëtan écrit les textes, la musique n’est pas dévolue à un seul membre du groupe. « On part souvent d’une idée de base, puis on pivote au-tour ». Sam se souvient : « j’étais arrivé un jour avec un riff à la Alice In Chains. Mais quand Cro-quette a commencer à chercher sa partie, il a transformé ça en un truc qui sonnait funky ! Quand on compose, on met nos égos de côté, on se fait confiance ».

C’est peut-être cette confiance qui fait le succès de ce jeune groupe. Un succès rapide : ils font un concert sur la scène ouverte du Ninkasi Kafé ? Ils sont invi-tés un mois après pour fêter les quinze ans de la célèbre brasse-rie. Ils enregistrent trois titres qui tombent dans l’oreille d’un pro-grammateur ? Il se retrouvent en première partie de Mass Hysteria au Kao. La chance, selon eux, de s’être trouvés au bon endroit, au bon moment.

Pour ces trentenaires, pas ques-tion de se professionnaliser, mais une référence à Condance ou Doppler, des grands noms de la scène indépendante lyonnaise d’il y a une dizaine d’années : « on a la même démarche do it your-self : juste l’envie de jouer, avec notre esprit de déconne ».

« On met nos égos de côté, on se fait

confiance »

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Un si bon Premier Numero,

CA MERITErait UN TROPHEE !

14 Live !

SHOPPINGIls font des concerts, mais ils font aussi des disques ! Retrouvez ici des éléments de discographie des artistes présents dans les pages précédentes.

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Le premier album de GiedRé, « vendu dans les vrais magasins », vient de sortir, toujours édité par le Rat des Villes, sa maison de toujours, ceux-là même qui avaient mis en vente sur Internet et dans l’ordre Mon premier CD ; Mon premier CDVD ; Mon premier album genre Panninni (vingt vignettes autocollantes détenaient des codes pour télé-charger les chansons de l’album sur Internet). Ces trois premières galettes (ou assimilées), sorties en très peu d’exemplaires, sont aujourd’hui épuisées.

Pour vous consoler, il vous reste toujours Mon premier best of, disponible en téléchargement sur la plateforme iTunes, ou alors ce nouvel album, avec onze titres totalement inédits et aux textes toujours aussi ciselés.

La belle défendra ce nouvel opus sur les scènes françaises et européennes, mais ne passera hélas pas par Lyon cette fois-ci. Pour suivre ses pérégrinations une seule adresse, le seul site en braille avec des lunettes 3D, giedre.fr.

Sa chaîne Youtube (giedrelalala) vaut également le détour, puisque pour annoncer chaque concert à venir, l’artiste poste une vidéo inédite. On y découvre également quelques prestations live (dont un passage récent dans Taratata), des clips (Et toc est un véritable bijou de réalisation), voire même un message plein d’amour pour celui qui lui a dérobé son téléphone portable.

GiedRé - Mon premier album vendu dans les vrais magasins The Toxic Avenger - Angst

Angst n’est que le premier LP d’un artiste au talent incontestable et à la carrière prometteuse. De l’aveu même de Toxic Avenger, Angst est un album difficile, long, avec plusieurs facettes. Pour-tant, il n’est pas inabordable, et même extrêmement agréable à l’écoute. Des violons d’ Angst : One qui vous vrillent les tym-pans à l’envie de scander quatre lettres, C.O.L.D, provoquée par le morceau du même nom, chaque titre de cet album, selon son état d’esprit du moment, est d’une redoutable efficacité.

Plusieurs EP sont également dis-ponibles, tels Superheroes, le premier, sorti chez Iheartcomix Records en 2007 et qui n’est pas passé inaperçu, ou To the sun, sorti en 2012 chez Roy Music (et à télécharger gratuitement sur la page Facebook de l’artiste), en attendant le prochain album, Romance & Cigarettes, qui de-vrait être disponible à l’automne prochain.

Pour avoir la chance de voir The Toxic Avenger en live (et il le faut), soyez vigilants, il voyage beaucoup ! En ce moment, ce-pendant, après Los Angeles, Shanghai et avant Varsovie, il semblerait qu’il fasse une petite tournée en France. Profitez-en !

Du côté des Internet, c’est défi-nitivement sur Soundcloud qu’il faut retrouver l’artiste : soun-dcloud.com/thetoxicavenger regorge de pépites, de remixes et de choses inédites, comme ce Classics at 110 BPM.

Claire Pommet - Spring

Malgré son jeune âge, Claire a décidé de prendre le taureau par les cornes et, armée de sa guitare, d’enregistrer cet EP, Spring. Trois compositions et une reprise permettent de se fami-liariser avec le style de la jeune fille, qui, malgré des textes qui font évidemment écho à sa jeu-nesse et à des préoccupations qui paraissent futiles avec l’âge, laisse entrevoir de grandes pos-sibilités... Ne lui reste plus qu’à confirmer !

Evidemment, jeune femme de son temps, Claire est omnipré-sente sur Internet. Sa chaine Youtube, TheRCMusic, compile compositions et reprises, fil-mées à la webcam - ce qui n’en-lève pourtant rien à la qualité de certains titres, Ce train restant le titre le plus intéressant à mes yeux - mais aussi clip et extraits de concerts.

La page Facebook de la jeune ar-tiste, qui compte bientôt 2 000 « likes », fait pour l’instant of-fice de site officiel, avec une biographie, des publications à chaque nouvelle vidéo publiée sur Youtube, chaque nouveau concert à annoncer. D’ailleurs, après une première date à Paris, il se dit que la demoiselle serait amenée à y retourner...

?

Le scandale provient des canidés de Mon Côté Cocker. Comment ça, pas de CD ? Même pas un EP, à se mettre sous la dent comme on rongerait un os ? Même pas... pour l’instant. Le groupe est en effet en train de préparer l’en-registrement d’un 6 titres, qui devrait sortir, si tout va bien, à la rentrée prochaine « mais peut-être avant sur Internet », selon Ricky, le batteur du groupe.

Rassurez-vous cependant, il est quand même possible d’en-tendre aboyer Gaëtan, le cocker chanteur, et son orchestre... Sur Internet, évidemment !

Sur sa page Facebook, sur la-quelle le groupe communique les dates de ses concerts à venir, un lien vers une page Soundclick permet d’entendre trois chan-sons enregistrées en studio : Fonzie got the Jack, Little red rid-ding hood et Shooting my head.

La qualité de ce groupe ne se dément pas en live, et quoi de mieux qu’un concert pour s’en convaincre ? Des extraits - mais aussi un set complet - sont dispo-nibles sur la chaîne Youtube du groupe, MC2MonCoteCocker, mais faire un tour aux Valseuses (1er arrondissement) le 28 mars serait un bien meilleur conseil et en plus, ce sera gratuit !

Donna Summer - Mars 2013

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