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Liste des annexes ANNEXE 1: Fiche projet ANNEXE 2 : Travail de terrain de l’approche quantitative ANNEXE 3: Photos de périmètres réhabilités dans le cadre du projet PMH ANNEXE 4: Illustrations de périmètres non-réhabilités (contrefactuel) identifiés lors de la première mission de terrain (Juillet 2012) ANNEXE 5 : Illustrations de périmètres non-réhabilités (contrefactuel) identifiés lors de la deuxième mission de terrain (Septembre 2012) ANNEXE 6 : Questionnaire ménage ANNEXE 7 : Analyse quantitative détaillée par hypothèse à tester ANNEXE 8: Variables d’identification pour la première étape du Propensity Score Matching ANNEXE 9: Photographies Page 1

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Liste des annexes

ANNEXE 1: Fiche projet

ANNEXE 2 : Travail de terrain de l’approche quantitative

ANNEXE 3: Photos de périmètres réhabilités dans le cadre du projet PMH

ANNEXE 4: Illustrations de périmètres non-réhabilités (contrefactuel) identifiés lors de la première mission de terrain (Juillet 2012)

ANNEXE 5 : Illustrations de périmètres non-réhabilités (contrefactuel) identifiés lors de la deuxième mission de terrain (Septembre 2012)

ANNEXE 6 : Questionnaire ménage

ANNEXE 7 : Analyse quantitative détaillée par hypothèse à tester

ANNEXE 8: Variables d’identification pour la première étape du Propensity Score Matching

ANNEXE 9: Photographies

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Annexe 1: Fiche projet

Nom du projet Petite et moyenne hydraulique (PMH) - Tiznit

Pays Maroc

Région Tiznit

Période

Phase I : 1996-1999

Phase II : 2004-2007 (début et fin effectives: mars 2004 - déc. 2007)

Budget

Budget global : € 981 612, dont :

- Etat marocain : € 285 471 (29%)

- Etat belge : € 696 141 (71%)

Le taux de déboursement général était de 97% ou € 950 210 (soit 100% de la contribution marocaine et 89% ou €625 212 de la contribution belge)

Source : Rapport final de la CTB (2009)

Bénéficiaire Bénéficiaire direct / partenaire: Les acteurs principaux du projet sont les services de tutelle technique (ingénieurs et techniciens de la DPA et de la DREF), les autorités locales (agents subalternes, élus locaux) et les Associations des Utilisateurs des Eaux Agricoles (AUEA) (les membres).

Population cible: Les bénéficiaires sont les agriculteurs de surfaces agricoles irrigables de la zone du projet regroupés au sein des AUEA. Les périmètres concernés par le projet se situent autour de la ville de Tiznit et couvrent un total de 2.585 ha. La population concernée est de 11.000 personnes pour 1.800 foyers. L’espace agricole est constitué de 36.522 exploitations.

Historique et description de l’intervention

La population de Tiznit avait développé une agriculture d’autosubsistance sédentaire combinant arboriculture irriguée et une céréaliculture en bour ou sous épandage avec un élevage d’appoint. Traditionnellement les eaux de crues étaient mobilisées par les agriculteurs à l’aide des ouvrages en terre (seuil de dérivation) et d’un réseau d’irrigation (séguias = canaux en terre). Dans les années 1980 un projet de petite et moyenne hydraulique a réalisé des seuils en béton. Cette infrastructure traditionnelle améliorée a été détruite par les crues de 1987. Depuis 1995 les groupements traditionnels d’agriculteurs se sont organisés dans des associations des usagers des eaux agricoles (AUEA) pour régler les problèmes à l’intérieur des périmètres.

Le projet PMH-Tiznit a été présenté à la 15ième session de la commission mixte de coopération technique entre la Belgique et le Maroc à Bruxelles les 7 et 8 novembre 1994. Avant cette présentation, des études préliminaires sur les périmètres irrigués par l’Oued Adoudou et ses affluents avaient été réalisées. Six causes directes à ces problèmes avaient été

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identifiées :

la distribution interne des eaux d’irrigation à la parcelle n’était pas bien connue ;

le réseau d’irrigation n’était pas protégé ;

le réseau hydrographique n’était protégé que partiellement ;

les pratiques culturales n’étaient pas adaptées à la conservation des sols ;

les utilisateurs n’étaient pas encore suffisamment sensibilisés aux bonnes méthodes d’irrigation ;

la gestion de l’après projet n’était pas encore préparée.

Après la mise en place de la Direction du projet en juin 1997, le Ministre de l’Agriculture et le Gouverneur inaugurèrent les premiers travaux d’aménagements hydro-agricoles en juillet 1997. Pendant la Commission Mixte d’avril 2000, la demande de la partie marocaine pour une prolongation du projet a été notifiée et a donné lieu à une mission de formulation réalisée entre les 20 et 27 janvier 2001. Celle-ci a aboutit sur la réalisation de la deuxième phase du projet entre 2003 et 2007.

Impact attendu

(cf. LI)1

Revenus des agriculteurs de la région de Tiznit assurés et stabilisés

Stabilisation de la population en milieu rural

Amélioration des conditions sociales (éducation, santé, habitat, etc.)

Outcomes attendus

(cf. LI)

Réseau (traditionnel) d’irrigation fonctionnel et durable

Amélioration de l’efficience de l’irrigation

Augmentation de la productivité du sol et du travail

Augmentation de 50% de la superficie agricole irrigable

Diversification des produits des surfaces agricoles irrigables

Outputs attendus

(cf. LI)

Réseau hydrographique corrigé et protégé

Infrastructure d’irrigation bien dimensionnée mise en place

52.000 arbres fruitiers plantés

Certains agriculteurs formés à l’arboriculture fruitière

Certains agriculteurs conscientisés à la conservation des sols

Utilisateurs de l’eau sensibilisés aux bonnes méthodes d’irrigation

AUEA renforcées et opérationnelles

Suivi opérationnel et comptable du projet et entretien des ouvrages par les AUEA

Activités principales2

Corriger le réseau hydrographique (1996-99 + 2004-07)

1 Les impacts, réalisations et produits attendus présentés ici sont ceux repris dans la logique d’intervention

(LI) que nous avons reconstruite pour le projet (cf. Chapitre 4).

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Réhabiliter 13 barrages et 27 km de canaux

Protéger 22 km de canaux (plantation sur les talus, protection mécanique des ouvrages, etc.…)

Distribuer et planter 52.000 arbres fruitiers qui permettent une conservation du sol

Réaliser une formation sur l’arboriculture fruitière et un voyage d’échange sur les greffes de caroubier à Beni Mellal

Sensibiliser 20% des agriculteurs à la gestion de l’eau (module de formation sur l’infrastructure d’irrigation, voyages d’échange sur les techniques d’irrigation)

Renforcer les AUEA (module de formation sur la gestion administrative et financière des AUEA)

Rétablir le dialogue entre les 13 AUEA et les agriculteurs ainsi qu’avec les pouvoirs publics

Transmettre les ouvrages du projet ainsi que sa gestion aux AUEA

2 Activités présentées dans le cadre logique reformulé en 2001 en tenant compte des activités achevées, des

activités supplémentaires identifiées par la mission d’évaluation à mi-parcours et des activités retenues par la mission de formulation.

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Annexe 2 : Travail de terrain de l’approche quantitative

Première mission exploratoire (Juillet 2012)

Objectifs

La première mission exploratoire avait des objectifs multiples. Premièrement, elle visait à constater les réalisations avec l’aide d’un expert marocain en hydraulique et l’accompagnement du chef de projet, Monsieur Labiad. Deuxièmement, elle visait à établir les premiers contacts avec la Direction Provinciale de l’Agriculture (DPA) qui a été en charge des travaux pour le volet installation hydro-agricoles. Troisièmement, elle avait pour but d’établir les premiers contacts avec les agriculteurs via les membres des AUEA. Finalement, le dernier objectif et qui n’est pas des moindres était de tenter d’avoir accès à la liste des bénéficiaires du projet.

Difficultés rencontrées

La première mission de terrain n’a pas été caractérisée par une difficulté particulière. L’accueil a été bon au niveau de la Direction Provinciale de l’Agriculture. Une aide logistique nous a été consentie. Le chef de projet du projet PMH a fait le déplacement depuis Agadir pour pouvoir se joindre à nous lors de la visite des périmètres.

Le seul problème mineur rencontré lors de cette mission fut l’absence de plusieurs employés clés de la DPA. La visite a eu lieu en plein mois de ramadan.

Résultats et constats

Réalisations 

Un expert marocain en hydraulique nous a accompagné lors de la première journée de terrain afin d’évaluer la qualité des ouvrages réalisés. Quatre périmètres ont été visités et les constats suivant ont été établis:

Dans l’ensemble, les ouvrages hydrauliques sont bien réalisés. Selon l’expert, les ouvrages ne sont pas classiques, il s’agit d’ouvrages de dérivation d’eau de crues : eau chargée de terre, de galets, il n’y a pas d’eau en permanence. Ces ouvrages seraient plus difficiles d’un point de vue construction et d’un point de vue gestion. Nous avons essentiellement rencontré un seul problème technique : un problème de contre-pente sur le périmètre de Sidi Daoud. Un problème de gestion existe sur le périmètre d’Amzaourou (conflit entre 2 périmètres) où il faudrait apparemment construire un nouveau canal car l’eau ne se répand pas sur tout le périmètre. Mais ce périmètre est le plus complexe. L’expert estime que ce cas aurait dû faire l’objet d’une étude plus approfondie.

L’enquête de terrain nous a permis de mieux comprendre le cas compliqué de ce périmètre. Les agriculteurs se sont plaints des travaux (mal pensés) et du manque de réalisation d’une étude sérieuse ainsi que de l’inexistence d’une approche participative. Ce périmètre est divisé en deux parties : Amezaourou Aliat où nous avons enquêté dans le village d’Amaragh et Amazaourou Safilat où nous avons enquêté dans le village d’Igrar Sidi Abderahmane. Les villageois d’Igrar Sidi Abderahmane estiment qu’ils n’avaient pas

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de problème d’irrigation avant l’implémentation du projet. Ils avaient de l’eau avant le projet et ils continuent à en avoir (dernière crue : décembre 2010). En revanche, ils estiment que le projet a amélioré leur capacité de circulation grâce à la construction d’un bassin (avant le projet, en temps de crue, tout était boueux et les gens ne savaient plus circuler facilement). Par ailleurs, les villageois expliquent qu’ils ont essentiellement un problème d’inondation. A cause de ce problème, ils refusent de fermer les vannes centrales du bassin construit dans le cadre du projet, ce qui permettrait à l’eau de s’écouler de part et d’autre et permettrait d’améliorer l’alimentation en eau des terres des villageois d’Amaragh. Ils estiment que dans le cas de la fermeture des vannes centrales, le problème d’inondation sera accentué. Ils reconnaissent, en outre, que l’eau est gaspillée comme elle l’était avant le projet et que les villages plus éloignés ne bénéficient pas de cette eau. Pour eux, le projet est inachevé : par exemple, il n’y a pas de canaux en ciment qui distribuent l’eau à partir du bassin. Selon les villageois d’Amaragh, des canaux ont été construits en hauteur; l’eau ne peut donc pas y circuler. Par ailleurs, ils estiment que le projet n’a pas respecté le tracé des canaux traditionnels qui datent de l’époque du protectorat et que cela justifierait en partie l’échec du projet dans le cas de leur périmètre.

Un autre problème de réalisation a été signalé dans le périmètre de Tadouarte. Ce périmètre est un des deux périmètres les plus proches de la ville de Tiznit (le second étant Tamdghoust). Ces deux périmètres sont caractérisés par une urbanisation importante. Les agriculteurs du périmètre de Tadouarte n’ont jamais adhéré au projet et entretiennent encore aujourd’hui une relation assez conflictuelle avec la DPA. Selon les agriculteurs, les travaux n’ont pas été réalisés convenablement. Ils expliquent que même en période de forte crue, une toute petite minorité d’entre eux est en mesure d’irriguer ses champs. Par ailleurs, les canaux d’irrigation bloqueraient le passage du bétail à cause de la hauteur des parois latérales.

La conservation des sols aurait été mal pensée. Les travaux ont été réalisés par le Service des Eaux et forêts. L’expert local estime qu’ils ont raté la correction mécanique car cette dernière se fait par le long des berges mais en travers du cours d’eau. Des seuils en gabion (seuils de correction mécanique ou seuils de conservation des sols) doivent être construits pour freiner l’écoulement, pour favoriser le dépôt de terre. Ils ont placés des murets le long des berges car de l’eau s’écoule du haut suite au débordement d’eau au niveau du canal du haut ; selon l’expert il aurait fallu relever le canal ou construire un autre canal qui va directement vers le fleuve (afin d’évacuer le surplus en eau). Un grand muret a été construit en travers du fleuve mais a été emporté, ce qui témoigne de son manque de solidité et du fait qu’il n’a pas été bien fixé et bien dimensionné. Des murets ont également été construits en travers des ravins pour maintenir la terre en cas d’écoulements des eaux de pluie ; certains sont bien réalisés, d’autres pas.

La correction biologique serait également inadéquate: le caroubier serait inadapté ; d’après l’expert il s’agit plutôt un arbre de montagne. Il aurait également fallu protéger les jeunes plants car des nomades passent dans cette région et leur bétail se nourrit des jeunes plants. Par ailleurs, les membres des associations ont signalé une date de plantation inadaptée : avant l’été. Il aurait fallu planter à l’automne-hiver.

Les systèmes d’irrigation ne sont pas toujours bien entretenus. Par exemple, les vannes ne sont pas graissées. Cependant, la sécheresse touche la région depuis deux ans et les agriculteurs estiment qu’il n’est pas nécessaire de réaliser des entretiens s’il n’y a pas d’eau. Ce constat témoigne de l’activité limitée ou inexistante des AUEA.

AUEA et activités agricoles 

Le projet PMH s’est achevé en 2007. Nous avons rencontré des agriculteurs, membre des AUEA pour 8 des 11 périmètres concernés par le projet PMH. Il apparaît que depuis la fin du projet PMH, des crues ont généralement eu lieu en 2008 et 2009 (sur certains périmètres, une seule crue a été mentionnée en 2008). Les années suivantes, les eaux de pluie ont été la seule source en eau. Ces deux dernières années (2011 et 2012), l’eau

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de pluie se fait également rare (période de sécheresse). En 2012, les récoltes ont été faibles ou inexistantes. Les activités sont diversifiées au sein des villages et les villageois bénéficient de transferts monétaires de la part de la diaspora établie en France (et en Belgique mais dans une moindre mesure). Il ne semble pas y avoir de grandes inégalités en termes de terres possédées sur les périmètres à analyser (généralement, environ 4 hectares, et minimum : ½ hectare)3. Au-delà de ce tableau global, certaines variantes sont à soulever : (i) des résultats différents sont à souligner selon que les agriculteurs se trouvent en amont ou en aval du fleuve ; ceux qui se trouvent en amont (première ou seconde position) ont encore eu une crue en 2010-11 (les agriculteurs du périmètre Zidania ont été les seuls à avoir pu récolter du blé l’année dernière) ; (ii) certains périmètres comptent un nombre important de puits sur les terres irriguées et dans les villages, d’autres n’en ont pas ou les puits sont asséchés ; (iii) les périmètres peuvent être relativement différents les uns des autres en termes de richesse, de diversité d’activités et d’accès à différents types de terres (par exemple, le périmètre de Bouadane possède une partie de la forêt où ils cultivent l’arganier ; ils ont développé une coopérative pour la production d’huile d’argan) ; (iv) la plupart des AUEA sont inactives (ils estiment que sans eau, ils n’ont pas vraiment de raison d’être actifs, de se réunir et d’entretenir le système d’irrigation) mais certaines associations restent actives et paraissent relativement dynamiques, les villageois de certains périmètres apparaissent à priori comme des personnes entreprenantes (périmètre de Sidi Daoud, périmètre de Zidania ou encore le périmètre de Bouadane) ; (v) les histoires de migration varient d’un village à l’autre ; certains villages dynamiques auraient pu éviter les départs ; d’autres compteraient un nombre relativement important de départs ces dernières années (des jeunes qui ne reviendront plus et des chef de famille qui partent seuls et laissent leurs familles au village ; ils migrent vers les grandes villes pour y travailler).

Les principales cultures sur les terres irriguées sont : oliviers ; caroubiers (peu car n’ont pas tenus ; il s’agit d’un des types d’arbres distribués lors du projet PMH) ; figuiers (peu); amandiers (sur certains périmètres uniquement) ; bambou (sur certains périmètres uniquement). Quand il y a suffisamment d’eau, les agriculteurs plantent également du maïs, des fèves, des petits poids, des navets, des courgettes, etc (cultures plantées entres les arbres).

Les agriculteurs possèdent généralement d’autres types de terres : des terres pluviales où ils cultivent l’arganier, du blé, des céréales (et près des villages, des figuiers de barbaries) ; des portions de forêt (ils bénéficieraient plutôt d’un droit d’usage que d’un droit de propriété).

Concernant les caroubiers, il semble que les formations fournies aux agriculteurs dans le cadre du projet PMH n’aient pas vraiment porté leurs fruits. La pratique de la greffe ne semble pas avoir été réalisée systématiquement. Les agriculteurs se sont plaints de n’avoir eu que des arbres mâles qui ne donnent donc pas de fruits.

Liste des bénéficiaires 

A notre grand étonnement, la liste des bénéficiaires n’était pas disponible auprès de la Direction Provinciale de l’Agriculture. On nous a assuré à plusieurs reprises que cette liste existe mais personne n’a été en mesure de la localiser.

Lors de nos rencontres avec les membres des AUEA, nous avons systématiquement demandé si ces dernières disposaient d’une liste des agriculteurs qui possèdent des terres sur le périmètre, ainsi que le village d’origine de ces agriculteurs. Il est apparu que cette liste n’existait pas dans tous les périmètres. Nous avons demandé à ce qu’elles soient constituées pour la fin août/début septembre 2012 afin de pouvoir les récupérer lors de la seconde mission exploratoire. Les agriculteurs se sont engagés à tenir cette

3 Nous fournissons des informations plus précises à partir des données récoltées lors de l’enquête dans la description de l’échantillon.

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échéance et nous avons pris leurs numéros de téléphone afin de les joindre après la fin du ramadan (au-delà du 20 août 2012) pour un suivi du travail de constitution des listes.

Nous avons pu demander cette liste dans 8 des 11 périmètres ; pour les 3 derniers, nous avons demandé que la DPA (Direction Provinciale de l’Agriculture) charge un de ces agents de la constitution de ces listes.

Ces listes étaient indispensables pour la constitution d’une base de sondage à partir de laquelle nous allions pouvoir créer notre échantillon pour le groupe de traitement.

Premières pistes pour le contrefactuel 

Nous avons entamé notre prospection du terrain quant à l’existence d’un contrefactuel potentiel. Les questions posées sont les suivantes : existe-t-il des périmètres similaires à ceux du projet PMH qui n’ont pas encore été réhabilités dans la Province de Tiznit ? Existe-t-il des périmètres pour lesquels une réhabilitation est prévue (en projet) mais qui n’a pas encore été réalisée ?

Le projet PMH concerne des périmètres qui peuvent être irrigués par les crues de l’oued Adoudou et ce dernier est le cours d’eau le plus important en termes de débit dans la Province de Tiznit. Des affluents de l’oued Adoudou peuvent être considérés pour le contrefactuel, en notant que leur débit est plus faible. L’oued Ifni est alors évoqué pour savoir si les périmètres de ce fleuve peuvent être considérés. Il semble qu’il existe des ouvrages non-réalisés dans cette zone mais les superficies à irriguer sont plus petites. Par ailleurs, il s’agit d’une zone caractérisée par des plantations de cactus (cultures différentes des périmètres du projet PMH). Il existe d’autres zones qui sont caractérisées par des cultures similaires aux périmètres du projet PMH mais qui sont moins étendues (plus petites superficies), plus vallonnées. Les zones de Madaar, Tighmi, Assaka sont alors citées. La zone de Ouijjane présente des superficies plus importantes et il y reste des seuils non-réalisés. Ou encore la commune de Sahel où 10 seuils de dérivation sont prévus mais pas encore réalisés mais cette zone est plus accidentée (avec du relief). Finalement deux périmètres de la commune de Ouijjane ont été visités.

Il apparaît qu’il existe encore des périmètres non-réhabilités dans la commune de Ouijjane. Ils sont caractérisés par la construction de simples petits murets pour dévier l’eau, équipés de petites vannes (voir photos OUIJ1 à OUIJ5 de l’Annexe XXX). Des canaux en terre sont aménagées (voir photos OUIJ6 et OUIJ7 de l’Annexe XXX). Cette commune est une des trois communes retenues pour la construction du contrefactuel.

Seconde mission exploratoire (Septembre 2012)

Objectifs

L’objectif de la seconde mission exploratoire était également multiple. Premièrement, la mission visait à collecter les listes des bénéficiaires du projet afin de créer une base de sondage pour la création de l’échantillon du groupe de traitement. Deuxièmement, le contrefactuel a été identifié et les listes des agriculteurs situés dans les zones identifiées ont été collectées afin de créer une base de sondage pour l’échantillon du groupe de contrôle. Troisièmement, une équipe d’enquêteurs a été constitué et le questionnaire a été testé.

Difficultés rencontrées

Cette seconde mission exploratoire a été rendue plus compliquée par la Direction Provinciale de l’Agriculture. Le directeur et certains de ses collaborateurs sont devenus relativement méfiants et tenaient à être informés de chacune de nos actions. Bien qu’ils aient continué à apporter une aide logistique, ils ont essayé de freiner notre travail : aucun effort n’a été réalisé pour essayer de retrouver la liste des bénéficiaires ; ils ont

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fait tarder l’identification de la zone dans laquelle nous avons testé le questionnaire ; ils ont voulu nous dissuader de nous rendre dans la zone identifiée le matin même du jour prévu pour le testing du questionnaire ; et ont rendu la journée de testing compliquée par la communication de fausses informations. Ceci dit, certains membres de la DPA ont dans la limite du possible essayé de nous aider dans le travail d’identification du contrefactuel et le travail nécessaire à la préparation de l’enquête.

Résultats et constats

Création des bases de sondage 

Pour la création de la base de sondage, nous avons décidé d’exclure deux périmètres : le périmètre de Tamdghouste et le périmètre de Tadouarte. Le premier périmètre a été exclu à cause de sa proximité avec la ville et son urbanisation. Le second est caractérisé par un manque d’adhérence au projet des agriculteurs qui le compose. Il est, en outre, très proche de la ville de Tiznit et connaît également un phénomène d’urbanisation même si ce dernier est moins répandu que dans le périmètre de Tamdghouste.

Nous avons rencontré Monsieur Amri, représentant à la chambre agricole, pour discuter le cas de Tamdghouste : environs 90 familles ont des terres sur ce périmètre. Il nous a informé qu’ils ont entamé une procédure officielle pour que la zone ait le statut de zone verte afin d’arrêter l’urbanisation.

La question du droit à l’eau a également été évoquée avec Mr. Amri. Selon ce dernier, il existe des droits à l’eau indiqués dans les titres de propriété officiels (droit à l’irrigation, quantité d’eau par mois…). Cependant, notre expérience de terrain nous pousse à croire que la pratique de ces derniers a été abandonnée. La région est essentiellement caractérisée par une agriculture opportuniste. Les ménages ne dépendent pas exclusivement de l’activité agricole. Une diversification des activités, notamment via la migration, a été adoptée de longue date et peu de personnes exercent encore l’activité agricole comme leur activité principale (voir Section XXX pour des détails chiffrés).

Les membres des AUEA se sont chargés de créer les listes des agriculteurs dans les 9 périmètres qui seront considérés pour l’enquête finale. Les listes comprennent les chefs de concession (qui correspondraient aux chefs de famille). Ces derniers pourraient avoir à leurs côtés d’autres membres de la famille qui exploitent les terres avec eux (frère…). La plupart des liste ont été remises sous forme ‘papier’ et en arabe. Un travail d’encodage de ces listes a donc été nécessaire.

Pour le périmètre de Sidi Daoud, tous les exploitants sont originaires du même village : le village de Sidi Daoud. En revanche, des habitants de Sidi Daoud peuvent avoir des terres sur d’autres périmètres (par exemple, à Amazaourou) ; ce sont des migrants venus s’installer à Sidi Daoud.

Pour le périmètre d’Amzaourou safilate (Amaragh), la liste reprend tous les agriculteurs exploitant une parcelle sur le périmètre (on peut donc, par exemple, y retrouver des frères). Il nous a été affirmé que chaque exploitant gère sa production de manière indépendante (même s’ils sont de la même famille). On a plutôt à faire à des structures nucléaires indépendantes.

Le périmètre d’Amzaourou est divisé en deux parties, la deuxième partie étant celle d’Amazaourou aliat (Igrar Sidi Abderrahmane). Chaque partie compte sa propre association agricole (AUEA). Pour le périmètre d’Amazaourou aliat, l’association n’est pas active. Elle ne possède donc pas de liste des exploitants. Il semblerait qu’elle ne fasse preuve d’aucune initiative dans le cadre du projet. Cette association a été créée de manière artificielle au moment du projet PMH. Cependant, le village d’Igrar Sidi Abderrahmane est actif sur d’autres plans. Lors du travail de terrain, nous avons pu y découvrir l’existence d’une coopérative de femmes spécialisée notamment dans la production d’huile d’argan.

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Le périmètre de Zidania compte environ 50 chefs de concession (il y a souvent des héritiers mais les terres sont cultivées collectivement). Il semblerait qu’il n’y ait plus eu d’eau depuis 2011, ce qui bien évidemment a affaibli les capacités de production.

Pour le périmètre d’Id Taleb Yahia (en amont), Mr. Idardar, président de l’association estime que le projet a très bien fonctionné jusqu’en 2010 car cette année-là, les crues ont été fortes, elles ont fait déplacer de gros rochers qui ont bloqué les vannes (l’irrigation n’est plus possible). Il estime qu’il faut un budget de 25000dh pour débloquer les vannes. Il a écrit à deux reprises à la DPA qui n’a pas donné suite à sa demande. Il vient d’envoyer un dossier à l’ambassade belge à Rabat. Le périmètre d’Id Taleb Yahia compte environ 900ha et 450 agriculteurs. Nous lui avons alors indiqué qu’il suffirait que chaque agriculteur verse une cotisation de 50-60 dirhams et que la somme récoltée leur permettrait de dégager les rochers qui bloquent les vannes. Nous avons essayé de lui faire comprendre que l’entretien du système devait être assuré par les agriculteurs eux-mêmes. Ceci témoigne de l’attitude un peu attentiste de certains agriculteurs. Par ailleurs, Mr. Idardar indique qu’il a planté des caroubiers (900 arbres) dans la cadre du projet et que ce fut une réussite. Il a suivi la formation proposée dans le cadre du projet PMH et dit avoir beaucoup bénéficié du projet. Quand nous avons évoqué les agriculteurs d’Imaterzen pour lesquels la plantation de caroubiers fut un échec, il nous a annoncé que ces derniers n’ont pas participé à la formation fournie dans le cadre du projet PMH. Cependant, Idardar semble plus instruit et plus réceptif, il a sans doute mieux intégré les techniques enseignées dans sa pratique en tant qu’agriculteur. Rappelons que le volet formation a été très sélectif et ne concernait qu’une faible proportion des agriculteurs.

Pour les autres périmètres, les contacts ont été plus limités mais nous avons obtenu l’ensemble des listes avant la fin de la mission. En fin de mission, nous étions donc en possession des listes de 9 des 11 périmètres. Ces listes étaient sensées exister auprès des AUEA depuis le début du projet ; le fait qu’elles aient dû être recréées suggère qu’elles n’ont jamais vraiment existé dans la pratique ou qu’elles ont été perdues, ce qui signale un problème organisationnel des AUEA ou tout simplement le manque d’activité ou la disparition de l’AUEA après un certain temps.

Identification du contrefactuel 

Mr. Khaldi du service cartographie de la DPA a été d’une aide précieuse pour créer une carte qui localise les périmètres non-réhabilités qui pourraient constituer le contrefactuel. Ces périmètres se situent dans les zones d’Erregada, Maader et Ouijjane. Ils sont tous situés dans la plaine de Tiznit. Les critères suivant devaient être respectés dans ces périmètres : situés dans la plaine de Tiznit, cultures similaires à celles des périmètres de l’oued Adoudou, terres alimentées par des eaux de crues, même type de sol que dans les périmètres de l’oued Adoudou (généralement le cas mais également terres sableuses alors que dans les périmètres de l’oued Adoudou la terre est généralement argileuse). Les périmètres principaux localisés sur la carte sont les suivants :

- « Oued Ibagri » (commune Erregada) : un seul sous-périmètre, un seul douar.

- Les 4 sous périmètres (commune Rasmouka) : « Aït Brahim wa Youssef » ; « Larjame » ; « Aouja » ; « Afergoula ». Ils utilisent tous des eaux de crues via un système d’irrigation traditionnel.

- « Aïn Brahim wa Saleh» : utilisation d’eaux de crues via un système traditionnel ; et « Anou N’addou » (commune Ouijjane). Au niveau de ces périmètres, il n’y a pas vraiment de possibilité de construire des seuils qui puissent être efficace car les débits sont trop faibles et pas d’affluent important.

- « Maader » (commune Lmaader Lkbir) mais il semblerait que les terres soient plus sableuses (peu perméables, forte évaporation mais cependant

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ils bénéficient d’un certain niveau d’humidité grâce à la proximité de la mer et d’un barrage important ; le climat y serait clément).

D’autres périmètres dans la commune de Maader ont également été localisés, plus au nord du périmètre « Maader ». Il reste à déterminer si ces derniers vont également être intégrés dans le contrefactuel : Dcheira, Imares Oulad Amaar, El Khnabib, et Oulad Noumer.

Nous nous sommes rendus accompagnés d’un chauffeur de la DPA dans ces périmètres afin de fixer le choix définitif du contrefactuel et demander les listes des agriculteurs (base de sondage du contrefactuel).

Les périmètres suivant ont été visités pour la création du contrefactuel :

- Commune de Ouijjane : « Aïn Brahim wa Saleh» et « Anou N’addou »

- Commune de Maader El Kbir : « Maader El Kbir » et « Dcheira »

- Commune de Rasmouka : « Aït Brahim wa Youssef » ; « Larjame » ; « Aouja » ; « Afergoula ».

Afin de constituer la base de sondage du groupe de contrôle, il a été essentiel de rencontrer les autorités locales (« Caïd ») qui ont le pouvoir d’imposer aux agents locaux (« mkadam » ou « cheikh ») de constituer la liste des agriculteurs. Ces derniers ont une connaissance détaillée des populations locales : ils peuvent donc lister les agriculteurs qui ont des terres irriguées dans les zones identifiées pour le contrefactuel.

Nous avons rencontré Mr. Jaafari, « Caïd » responsable de la commune de Ouijjane afin de lui expliquer l’objet de notre enquête et de solliciter son aide afin de créer une liste des agriculteurs ayant des terres irriguées par eau de crues dans les deux périmètres qui nous intéressent au sein de la commune de Ouijjane. Mr. Jaafari a contacté l’autorité locale afin que ces listes soient préparées.

Nous avons également rencontré Mr. Kassimi, « Caïd » responsable des communes de Maader El Kbir et Rasmouka afin de solliciter les listes des agriculteurs dans les périmètres des communes dont il est responsable. Ce dernier a appelé le « mkadam » de Dcheira, le « cheikh » de Maader El Kbir et le « cheikh » de Rasmouka afin que ces derniers soient disponibles sur le terrain pour visiter les périmètres et répondre à notre demande (principalement la création des listes d’agriculteurs ayant des terres irriguées par eau de crues). Nous avons visité ces trois périmètres et demandé à ce que les listes soient constituées. Ces périmètres sont tous caractérisés par des systèmes d’irrigation traditionnels (seul Larjame compte un nouveau seuil de dérivation qui vient d’être achevé et qui a pour vocation d’alimenter en eau des terres où des oliviers ont été plantés dans le cadre du plan Maroc vert ; il s’agit de 50 ha de terres qui n’ont pas été intégrés dans le contrefactuel). Les installations traditionnelles apparaissent sur les Photo 1 à Photo 5 de l’Annexe XXX. Nous avons pris les coordonnées des personnes qui se sont engagées à les constituer afin de les appeler régulièrement pour s’assurer qu’elles seront prêtes à temps. Pour Maader El Kbir, le cheikh n’a pas été coopératif ; la personne de contact a été un employé de la commune, Hassan Chaoui. Pour la zone Dcheira, la localité qui comprend des terres irriguées par eau de crues est appelée Boumia. Ce sont les agriculteurs de cette localité qui ont été repris dans la liste. A Rasmouka, on nous a indiqué que les cultures principales sont : l’olivier, oignons, courgettes, melons, orge… ; des produits similaires à ceux cultivés dans le groupe de traitement.

Les périmètres dans le nord de la commune de Maader El Kbir et le périmètre de l’Oued Ibagri dans la commune de Erregada n’ont finalement pas été intégrés dans le contrefactuel. Il n’était pas nécessaire de multiplier les périmètres. Leurs configuration est relativement identique et l’échantillon à constituer n’est pas très grand (180 ménages). Par ailleurs, pour des questions de gestion du temps et budgétaire, il s’agissait de limiter la dispersion géographique.

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Constitution de l’équipe 

Les évaluateurs ont pu constituer une équipe de 10 enquêteurs, essentiellement des étudiants en master et de jeunes diplômés : 5 d’entres eux sont basés à Agadir, 3 d’entre eux résident entre Agadir et Tiznit et 2 à Tiznit. La plupart d’entre eux ont l’expérience d’enquêtes dans le domaine agricole qu’ils ont réalisé dans le cadre de leurs études. Cependant, ces enquêtes ne présentent pas la même exigence et la même rigeur que celles de l’enquête envisagée dans le cadre de l’évaluation. Les candidats enquêteurs ont donc été formés pendant deux jours complets et ont pu s’entraîner sur le terrain lors de la journée de testing.

Testing du questionnaire 

La zone qui a été délimitée pour tester le questionnaire est la zone de l’oued Assaka dans la commune de Ouijjane. Cette zone se trouve dans la plaine de Tiznit (à l’est de Tiznit) ; elle a connu des aménagements hydro-agricoles (construction de seuils de dérivation) en 2010. La zone choisie a des caractéristiques identiques à celles de la zone couverte par le projet PMH (même type de cultures, même type de terres, même type d’aménagements) mais elle est complètement extérieure au projet. La zone dans laquelle on teste le questionnaire doit répondre à une série de critères que nous avons veillé à respecter : elle ne doit pas faire partie ni du groupe de traitement, ni du groupe de contrôle, elle doit avoir connu un projet d’aménagement similaire à ceux du groupe de traitement et doit avoir des caractéristiques similaires à celles des groupes de traitement et de contrôle (en termes de climat, environnement, pratique agricole, type de terres, structure familiale…).

Afin de tester le questionnaire, nous avons tout d’abord procédé à la formation des enquêteurs. La formation a duré une journée et avait des objectifs multiples : exposer les réalisations et expliquer les objectifs du projet PMH ; expliquer sommairement la stratégie suivie pour évaluer l’impact du projet (notamment la nécessité de réaliser des enquêtes dans 2 groupes : le groupe de traitement et un groupe de contrôle) ; lire avec les enquêteurs l’entièreté du questionnaire en discutant la pertinence des questions et en déterminant la traduction la plus adéquate en langue berbère, première langue de la région (et donc langue dans laquelle les répondants seront interrogés) ; décrire le travail de terrain et l’approche qui sera suivie sur le terrain pour réaliser l’enquête ; fournir aux candidats enquêteurs des informations pratiques (timing, organisation sur le terrain, rémunérations…).

Les agriculteurs du village Assaka où a eu lieu le testing possèdent des terres irriguées pour lesquelles ils bénéficient d’aménagements importants réalisés en 2010 (projet Ouijjane réalisé en collaboration avec la CTB). Cinq agriculteurs ont été interrogés (chacun par un binôme d’enquêteurs). Initialement, nous voulions interroger dix personnes mais le message transmis par la DPA aux agriculteurs a été déformé. Il leur a été dit que nous venions leur présenter un nouveau projet et non pas que nous venions mener une enquête par rapport au projet déjà réalisé. L’information n’a été corrigée qu’une fois sur place, ce qui a conduit au désistement de certains agriculteurs et au mécontentement d’autres qui très probablement étaient déçus. Cependant, cinq d’entre eux ont accepté de participer à l’enquête jusqu’au bout. Cet incident n’est pas anodin. La journée de test du questionnaire a été difficile à organiser et ce pour différentes raisons. Premièrement, nous avons dû être insistant et montrer notre impatience pour obtenir la collaboration de la DPA via son Directeur afin d’identifier la zone de test (qui devait répondre à certains critères, cf. supra). Deuxièmement, le matin même de la journée de testing, le directeur du projet PMH, Monsieur Belmsid, rencontré pour la première fois, a voulu modifier le programme du jour, refusant que nous nous rendions dans la commune de Ouijjane. L’équipe a été accusé de vouloir créer des problèmes. Notre refus fut catégorique car d’une part, on ne change pas le programme d’une journée juste avant la sortie sur le terrain, et d’autre part, les enquêteurs avaient été formés la veille par rapport au projet Ouijjane et en tenant compte des particularités de la zone choisie pour le test. L’équipe a ensuite compris que le problème qu’il prévoyait ne pouvait être que la

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conséquence de la mauvaise communication de la DPA. Rappelons que cette dernière a annoncé aux agriculteurs que l’équipe venait présenter un nouveau projet.

Le test du questionnaire a été très instructif. Il nous a permis de détecter les questions qui nécessitaient une reformulation ; il nous a permis de rediscuter plusieurs sections et de conclure au besoin de certains changements ou adaptations ; il nous a permis de mieux prendre conscience de certaines réalités de terrain à incorporer dans le questionnaire. Nous avons également compris qu’il fallait davantage de questions pour tester la cohérence des réponses car des mensonges sont à craindre. Les questions qui portent sur les femmes sont délicates ou mal interprétées. Chaque section du questionnaire nécessite une introduction qui explique aux répondants le bien fondé des questions de la section afin qu’ils ne soient pas surpris et donc moins réticents à répondre.

Pour l’enquête de décembre, l’équipe a alors estimé qu’il sera impératif de prévenir les agriculteurs à l’avance afin de s’assurer de leur présence dans le village et de leur disponibilité. Il faudra également transmettre un message clair quant à la raison du passage des évaluateurs et l’utilité de l’enquête. Il sera également nécessaire de prévenir les autorités de notre passage. L’objectif était d’éviter qu’il y ait des tensions lors de notre passage et obtenir l’adhésion des agriculteurs à l’étude.

Enquête (Décembre 2012 - Janvier 2013)

Organisation

La mise en place de l’enquête de terrain nécessite une organisation logistique importante et une gestion judicieuse de l’équipe.

Premièrement, il a fallu envoyer aux autorités locales une lettre officielle les informant de notre passage dans les juridictions dans lesquelles ils ont autorité et expliquant la nature de notre mission. Cette lettre a été transmise par la DPA.

Deuxièmement, il a fallu prévenir les présidents d’AUEA pour le groupe de traitement et nos contacts locaux (présidents d’associations, autorités locales,…) pour le groupe de contrôle du jour de notre passage. L’équipe a également dû leur transmettre la liste des agriculteurs de l’échantillon afin qu’ils puissent les avertir.

Troisièmement, il a fallu organiser le travail de terrain : trouver un chauffeur qui connaisse bien les périmètres et la région (un chauffeur de la DPA a été engagé), louer des voitures, trouver un logement pour les enquêteurs (la plupart sont originaires d’Agadir ; il aurait été difficile qu’ils fassent l’aller-retour Agadir-Tiznit tous les jours), organiser les repas, etc.

Difficultés et ajustements

La principale difficulté rencontrée est liée à la transmission d’information entre les membres dirigeants des AUEA et les agriculteurs. Malgré la transmission de la liste des agriculteurs figurant dans notre échantillon aux membres des AUEA, les agriculteurs étaient rarement prévenus de notre passage. Par conséquent, l’équipe a perdu un temps considérable lors du travail de terrain à chercher les répondants.

Après la difficulté du premier jour d’enquête, l’équipe a décidé de prévenir les autorités locales (« mkadam » ou « cheikh ») afin que ces dernières puissent également participer à la transmission de l’information auprès des agriculteurs. Cependant, ces autorités locales ne pouvaient pas répondre directement à nos demandes. Il a fallu établir un contact direct auprès des autorités communales afin que ces dernières donnent leurs instructions aux autorités locales.

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Malgré la participation des autorités locales, la transmission de l’information est restée problématique, en particulier à certains endroits. Par ailleurs, l’équipe a dû intervenir dans des cas où l’autorité locale essayait d’exercer pression pour qu’un répondant accepte de participer à l’enquête. L’équipe a dû expliquer clairement que chaque répondant avait le droit de refuser de participer à l’enquête. Cependant, ces cas problématiques ont été très rares.

Etant donné le temps et l’énergie dépensés à la recherche des répondants, l’équipe a du revoir à la baisse la taille de l’échantillon. Finalement, 231 enquêtes de ménage ont été réalisées (129 dans le groupe de traitement et 102 dans le groupe de contrôle) au lieu des 360 prévues initialement.

Le second problème concerne la création des bases de sondage dans le groupe de traitement et ce essentiellement dans 2 périmètres : le périmètre de Bouadane et le périmètre de Sidi Daoud. Pour le périmètre de Bouadane, le président de l’AUEA a trafiqué la base de sondage. Il y a essentiellement inséré les gens de son village alors que certains d’entre eux ne possèdent pas de terres dans le périmètre concerné et que ceux qui y possèdent des terres vivent dans d’autres villages. Dans le cas de Sidi Daoud, la liste des agriculteurs a été allongée ; on y a même inclus des adolescents. L’équipe soupçonne que les agriculteurs du périmètre de Sidi Daoud croyaient obtenir plus de fonds lors d’un potentiel futur projet en créant une liste plus longue.

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Annexe 3: Photos de périmètres réhabilités dans le cadre du projet PMH

Seguia à Sidi Daoud Seguia à Imaterzen Seguia à Id Hmella

Dérivation de l’eau à partir de la seguia principale à Id Hmella

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Id Hmella

Seguia en bord de route à Bouadane

De l’autre côté de la route (Bouadane)

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Seguias à Zidania : plus large (débit plus important)

Zidania

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Annexe 4: Illustrations de périmètres non-réhabilités (contrefactuel) identifiés lors de la première mission de terrain (Juillet 2012)

OUIJ1 OUIJ2

OUIJ3 OUIJ4

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OUIJ5

OUIJ6 OUIJ7

 

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Annexe 5 : Illustrations de périmètres non-réhabilités (contrefactuel) identifiés lors de la deuxième mission de terrain (Septembre 2012)

Photo1 : Dcheira (Boumia)

Photo 2 : Maader 1

Photo 3 : Maader 2

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Photo 4 : Rasmouka 1

Photo 5 : Rasmouka 2

 

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Annexe 6 : Questionnaire ménage

QUESTIONNAIRE MENAGE

Visite Durée

Nom du CHEF de la concession sélectionnée

[05] [06] [07]

PERIMETRE VILLAGE

Nom du répondant-représentant du CC Relation avec CC Lire la feuille de présentation du projet au Chef de [08] concession (CC) et/ou à son représentant.

OK Signature superviseur

Répondre à ses questions afin qu'il n'y ait aucun malentendu. Check

Numéro de téléphone du répondant!!!

[09]

COMMENTAIRES

encodage

CODE VALABLES

POUR TOUTE L'ENQUÊTE

1 OUI 88 NE SAIT PAS

0 NON 99 NON APPLICABLE

77 REFUSE DE REPONDRE

Code NomCode Nom

[04]Heure fin enquêteHeure début enquête

Heure Minutes Heure Minutes

[010]

ANNEE

Nom + signature

ENCODEUR

[012]JOUR MOIS

[011]

Numéro

questionnaire

ENQUÊTEUR[02]

Nom + signature

[03]JOUR MOIS ANNEE

Rhéhabilitation et conservation des sols de périmètres irrigués - Petite et Moyenne Hydraulique (PMH-Tiznit phase II NI1772321) - Evaluation Ex-Post 2012

M A R O C

-

R é g i o n

d e

T i z n i t

CRED - Centre de Recherche en

Economie du Développement Namur

/ Belgique

ADE - Analyse de la Décision

Economique

Louvain-la-Neuve / Belgique

[01]

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SECTION 1. Composition de la concession

Avant de vous poser des questions sur la production agricole et vos activités, nous voudrions d'abord savoir combien de personnes composent votre famille et donc

dépendent du revenu de vos activités. Nous voudrions également savoir si les membres de votre famille participent aux activités agricoles. [1,01] NOM [1,02] GENRE [1,03] RELATION CF [1,04] AGE [1,05] STATUT CIVIL [1,06] EDUCATION [1,07] RESIDENCE

Lister tous les individus qui vivent dans la quel age Niveau Actuel en 2012 Est-ce que [Nom]concession(résident=au moins 6mois en 2012) a-t-il/elle ou habite

1 CF eu à son Niveau MAX atteint dans la même

ORDRE d'encodage à suivre 2 épouse dernier habitation que ° Le chef de concession 3 fils/fille anniversaire 0 pas éducation vous?° chaque épouse suivie de leurs enfants 4 conjoint fils/fille 1 enfant 1 Alpha 9 Collège2!! enfants: du plus jeune au plus âgé 5 petit-enfant 2 célibataire 2 Prim1 10 Collège3 Si non, passez à !! Si enfant marié: ajout épouse/enf. 6 frère/sœur si bébé<1 (jamais marié) 3 Prim2 11 Lycée1 la question [1,09]° parents CF 7 conjoint frère/sœur mettez 0 3 marié 1 fois 4 Prim3 12 Lycée2° Frère/sœur CF suivit de leurs épouses 8 enfants d'un frère/soeur 4 polygame 5 Prim4 13 Lycée3et enfants (et petits enfants) 9 père/mère 5 divorcé/séparé 6 Prim5 14 Supérieur°autres membres de la famille 1 homme 11 autre mbre de la famille Nombre 6 veuf/veuve 7 Prim6 15 université°autres NON-membres de la famille 2 femme 12 autre non-mbre de la fam d'année 7 autre: spécifiez 8 Collège1 16 école coran

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

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SECTION 1. Composition de la concession

[1,08] DEP_0 [1,09] DEP_1 [1,10] DEP_2 [1,11] [1,12] [1,13] [1,14] [1,15]

MIGRATION_0 MIGRATION_1 MIGRATION_2 ACTIVITE_0 DUREE_0Est-ce que [Nom] Est-ce que [Nom] Est-ce que vous Est-ce que Quel était le motif Combien de temps Quelle a été l'activité Depuis participe aux participe aux participez aux [Nom] a de la migration? [Nom] a passé en principale de [Nom] ces combiendépenses du dépenses de dépenses du temporairement dehors de la 12 derniers mois? d'années

ménage? votre ménage? ménage de vécu en dehors de 1 Etudes concession (en mois)? 1 Agriculteur/éleveur excerce-t-[Nom]? la concession 2 Travail 2 ouvrier agricole il/elle

(existe-t-il un (existe-t-il un depuis 2007? 3 Mariage Indiquez la date de 3 étudiant cette activité?Passez à la transfert de [Nom] transfert de votre 4 Autre: spécifiez départ et la date de 4 commercequestion [1,11] vers votre ménage) ménage vers [Nom]) Si non, passez à la retour (mois et 5 Artisanat

question [1,14]. année) 6 employé (public)7 employé (privé)8 ouvrier9 taches ménagères

10 rien Nombre 11 Autre: spécifiez années/mois

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

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12

13

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C

O

D

E

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SECTION 1. Composition de la concession

[1,16] [1,17] [1,18] [1,19] [1,20] [1,21]ACTIVITE_1 DUREE_1 GROUPEMENT_0 ROLE_0 GROUPEMENT_1 ROLE_1En dehors de son activité Depuis De quel groupement ou Quel est le Est-ce que [Nom] a été Quel était le principale, [Nom] exerce-t-il combien association [Nom] est-il/elle rôle de [Nom] membre d'un groupement ces rôle de [Nom] une autre activité? d'années membre aujourd'hui? dans ce 5 dernières années (depuis 2007)? dans ce

1 Agriculteur excerce-t- 1 AUEA groupement? 1 AUEA groupement?2 ouvrier agricole il/elle 2 groupement agricole 2 groupement agricole3 étudiant cette activité? masculin villageois 1 membre masculin villageois 1 membre4 commerce 3 groupement agricole 2 Président 3 groupement agricole 2 chef5 Artisanat féminin villageois 3 secrétaire féminin villageois 3 secrétaire6 employé (public) 4 groupement des jeunes 4 trésorier 4 groupement des jeunes 4 trésorier7 employé (privé) 5 Microcrédit 5 Autre: spécifiez 5 Microcrédit 5 Autre: spécifiez8 ouvrier 6 coopérative 6 coopérative9 taches ménagères Nombre 7 aucun 7 aucun

10 éleveur années/ 8 autre: spécifiez 8 autre: spécifiez11 Autre: spécifiez mois G1 G2 G3 G1 G2 G3 G1 G2 G3

1

2

3

4

5

6

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9

10

11

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G3

C

O

D

E

G1 G2

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SECTION 1. Composition de la concession

[1,22] [1,23] [1.24]PROPRIETE_0 PROPRIETE_1 PROPRIETE_2Est_ce que [Nom] Combien de parcellesQuelle est la possède au moins de la concession superficie totaleune parcelle dans appartiennent à des terres possédées la consession? [Nom]? par [Nom]?

Donnez la quantitéSi non, passez à en hectares.la question [1,25]

Posez cette questionpour les personnesayant + de 18 ans.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

Depuis 2003, combien de personnes de votre famille ont quitté la concession?[1,25] Taille Famille Indiquez le nombre de personnes qui vivaient dans la concession en 2003 et qui

n'y vivent plus aujourd'hui.

Depuis 2003, combien de vos frères ont quitté la concession?[1,26] FRERES

Depuis 2003, combien de vos fils ont quitté la concession?[1,27] FILS

Depuis 2003, combien de vos petits-fils ont quitté la concession?[1,28] PETITS-FILS

C

O

D

E

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SECTION 2. Indicateurs de richesse

Pour estimer vos besoins en tant qu'agriculteur et les besoins de votre famille, nous avons besoin d'évaluer votre situation actuelle et comment elle a évolué ces dernières années.

[2,01] BATIMENT combien d'habitations y-a-til dans votre concession (sans compter les hangars)?

B1[2.02] PIECE En excluant la cuisine, la salle de bain et les toilettes, combien de pièces compte B2

chaque bâtiment qui sert d'habitation? B3

B4

B5

B6

[2,03] HANGAR combien de hangars y-a-til dans votre concession?

1 Pisé 4 autre: spécifiez…………..[2,04] MUR quel est le principal composant des murs de votre concession? 2 briques (cuites)

3 ciment/béton1 terre 4 tuile

[2,05] TOIT quel est le principal composant du toit de votre concession? 2 tôle 5 autre: spécifiez…………..3 dale en ciment

1 terre batue 4 carrelage[2,06] SOL quel est le principal composant du sol de votre concession? 2 sable 5 parquet

3 chape de ciment 6 autre: spécifiez…………..1 puit 4 robinet hors village 7 Autre:

[2,07] EAU Quelle est votre principale source d'approvisionnement en eau? 2 citerne 5 château d'eau Spécifiez3 robinet dans village 6 raccordement au réseau ...

1 bougie 4 énergie solaire[2,08] ECLAIRER quelle principale source d'éclairage utilisez-vous? 2 torche à pile 5 électricité (raccordé au réseau)

3 lampe huile/pétrole 6 autre: spécifiez…………1 réseau marocain 4 énergie solaire

[2,09] ELECT quel type d'installation électrique avez-vous? 2 groupe électrogène village 5 autre: spécifiez………3 groupe électrogène privé

Quelle quantité avez-vous acheté: .................[2,10] VIANDE Quelle quantité de viande avez-vous mangé cette dernière semaine? Quelle quantité provient de votre propre bétail: ...........

1 très pauvre 4 riche [2,11] RICHREL dans le village, estimez-vous que vous faites partie des familles dites '….' 2 pauvre 5 très riche

3 moyenne1 OUI pour quelles dépenses …………………………………………..

[2,12] CREDIT Est-ce que le chef de ménage a emprunté de l'argent pour faire face à des 3 NON …………………………………………………………………..dépenses ces six derniers mois? ……………………………………………………………….

[2,13] TRANSF Quel est le montant de transferts d'argent que vous avez reçus en 2012 (hors village DhMmais en provenance du Maroc)?

[2,14] TRANSF Quel est le montant de transferts d'argent que vous avez reçus en 2012 (hors village DhM EUROen provenance de l'étranger)

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SECTION 2. Indicateurs de richesse

Matériel agricole combien de … valeur de revente Autre matériel combien de … valeur de revente Bétails combien de … valeur de reventea la concession du plus neuf (FCFA) a la concession du plus neuf (DH) a la concession du plus neuf (DH)

[2,15] Charrue [2,25] Vélo [2,40] Bœuf de labour[2,16] Charrette [2,26] moto/scooter [2,41] vaches[2,17] Brouette [2,27] voiture [2,42] ânes[2,18] Motopompe [2,28] radio [2,43] Mules/Mulets

[2,19] Coupe-coupe [2,29] Télévision [2,44] Moutons

[2,20] Hache [2,30] DVD ou VCD [2,45] Chèvres

[2,21] Houe/pelle [2,31] Parabole [2,46] Poules

[2,22] Pioche [2,32] GSM [2,47] chevaux

[2,23] rateau [2,33] réfrigérateur [2,48] chameaux

[2,24] focille [2,34] congélateur [2,49] lapins

[2,25] autre: spécifiez [2,35] Ventilateur [2,50] autre: spécifiez

[2,26] autre: spécifiez [2,36] Machine à laver [2,51] autre: spécifiez

[2,37] Matelas

[2,38] Climatiseur

[2,39] PC

Nous allons, à présent, vous demander de remonter dans le temps pour faire appel à votre mémoire. En 2004 (il y a 8 ans; essayer de prendre un élément de référence; par exemple

si un des enfants à 8 ans, dire "à la naissance de..."), possédiez-vous les biens suivants et combien en possédiez-vous?

Matériel agricole combien de … Autre matériel combien de … Bétails combien de …

a la concession a la concession a la concession

[2,52] Charrue [2,63] Vélo [2,76] Bœuf de labour

[2,53] Charrette [2,64] moto/scooter [2,77] vaches[2,54] Motoculteur [2,65] voiture [2,78] ânes

[2,55] Motopompe [2,66] radio [2,79] Mules

[2,56] Coupe-coupe [2,67] Télévision [2,80] Moutons

[2,57] Hache [2,68] DVD ou VCD [2,81] Chèvres

[2,58] Houe [2,69] Parabole [2,82] Poules

[2,59] Pioche [2,70] GSM [2,83] chevaux

[2,60] rateau [2,71] réfrigérateur [2,84] chameaux

[2,61] autre: spécifiez [2,72] congélateur [2,85] autre: spécifiez

[2,62] autre: spécifiez [2,73] Ventilateur [2,86] autre: spécifiez

[2,74] Machine à laver

[2,75] Matelas

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SECTION 2. Indicateurs de richesse

1 plus dotés

[2,87] EQUIPEMT Avant la rhéhabilitation du système d'irrigation : vous étiez plus dotés en équipement ; moins dotés en équipement 2 moins dotés

ou sans différence 3 sans différence

1 OUI Expliquez………………………..

[2,88] DIFFEQU ces différences ont-elles, selon vous, un lien avec la réhabilitation du système d'irrigation? 3 NON ……………………………………

…………………………………..1 plus dotés

[2,89] BETAIL Avant la rhéhabilitation du système d'irrigation: vous étiez plus dotés en bétail; moins dotés en bétails 2 moins dotésou sans différence 3 sans différence

1 OUI Expliquez………………………..[2,90] DIFFBET ces différences ont-elles, selon vous, un lien avec la réhabilitation du système d'irrigation? 3 NON ……………………………………

…………………………………..

Questions à poser pour l'ensemble de la concession.TERRE

[2,91] AGRICOLE Quelle est la superficie totale des terres agricoles de votre concession? Ha m2TOTALETERRE 2003-2004 Ha m2

[2,92] AGRICOLE Quelle est la superficie totale des terres qui ont été mises en culture dans votre 2007-2008 Ha m2CULTURE concession en ...? 2011-2012 Ha m2

pluviale Ha m2[2,93] TERRE Quelle est la superficie des terres agricoles dans la concession par type de terre? forêt Ha m2

AGRICOLE irriguée (canaux) Ha m2PAR TYPE arrosée (puits/citernes) Ha m2

Autre: spécifiez..... Ha m2Autre: spécifiez..... Ha m2pluviale

[2,94] TERRE Quelle est la qualité de vos terres par type de terre? 1 mauvaise irriguée (canaux)AGRICOLE: 2 moyenne arrosée (puits/citernes)QUALITE 3 bonne Autre: spécifiez.....

Lister les cultures pour chaque type de terre? pluviale[2,95] CULTURE forêt

1 Olivier 7 Maïs en grain 13 Orge irriguée (canaux)2 Figuier 8 Epis de maïs 14 Farina arrosée (puits/citernes)3 Figuier de barbarie 9 Petits poids 15 Blé Autre: spécifiez.....4 Caroubier 10 Fèves 16 oignons Autre: spécifiez.....5 Arganier 11 Courgettes 17 melon6 Amandier 12 Navets 18 Autre: spécifiez

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SECTION 2. Indicateurs de richesse

Posez les questions [2,96] et [2,97] en vous référant au ménage du répondant.

[2,571] alimentaires[2,96] DEPENSE_0 Ces 12 derniers mois, avez-vous rencontré des difficultés pour faire face aux [2,572] éducation des enfants

dépenses suivantes: [2,573] santé[2,574] agricoles

Si non, passez à la question [2,94] [2,575] Autre: spécifiez.....[2,576] Autre: spécifiez.....[2,581] alimentaires

[2,97] DEPENSE_1 Comment avez-vous fait pour surmonter ces difficultés ? [2,582] éducation des enfants[2,583] santé

1 crédit 4 report des dépenses [2,584] agricoles2 emprunt auprès de la famille 5 vente de bétail [2,585] Autre: spécifiez.....3 emprunt hors famille 6 Autre: spécifiez [2,586] Autre: spécifiez.....

DEPENSES Si oui, qui a financé ces travaux? Unitisez les codes de la Section 1[2,98] EXCEPT_0 Ces 12 derniers mois, avez-vous réalisé des travaux dans votre concession pour un

montant supérieur à 1000 dh? Si non, passez à la question [2,100]DEPENSES

[2,99] EXCEPT_1 Comment avez-vous financé ces travaux (le répondant ou autre membre de la famille)?

1 crédit 4 économie personnelle2 emprunt auprès de la famille 5 vente de bétail3 emprunt hors famille 6 Autre: spécifiez

REVENUS[2,100] Listez les différentes sources de revenus de la concession en ....?

1 revenus agricoles 4 pension2 revenus activités non-agtricoles 5 Autre: spécifiez3 transfert monétaire de tiers (famille ou autre)

REVENUS[2,1001]AGRICOLES A combien estimez-vous la proportion des revenus agricoles dans les

revenus totaux de la concession en ...?

REVENUS[2,102]ELEVAGE A combien estimez-vous la proportion des revenus issus de l'élevage

dans les revenus totaux de la concession en ...?

REVENUS[2,103]TRANSFERT A combien estimez-vous la proportion de transferts monétaires reçus de tiers

dans les revenus totaux de la concession en ...?

2011-2012

2003-2004

2007-2008

2011-2012

2003-2004

2007-2008

2011-2012

2003-2004

2007-2008

2011-2012

2003-2004

2007-2008

Page 35

SECTION 2. Indicateurs de richesse

Posez les questions suivantes en vous référant au ménage du répondant.

[2,104]estimez la somme en Dh dépensée pendant le

mois de novembre 2012 pour le ménage en NOURRITURE …………………….. DH

[2,105]estimez la somme en Dh dépensée pendant le

mois de novembre 2012 pour le ménage en SANTE …………………….. DH

[2,106]estimez la somme en Dh dépensée pendant le

mois de SEPTEMBRE 2012 pour le ménage en ECOLE …………………….. DH

[2,107]estimez la somme en Dh dépensée pendant le

mois de novembre 2012 pour le ménage en TRANSPORT …………………….. DH

[2,108]estimez la somme en Dh dépensée pendant le

mois de novembre 2012 pour le ménage en ENERGIE …………………….. DH

[2,109]estimez la somme en Dh dépensée pendant le

mois de novembre 2012 pour le ménage en TELEPHONE …………………….. DH

Beneficiaires[2,110]production Combien de personnes bénéficient de la production au sein de la

agricole_0 concession et ne vivent PAS au sein de votre concession?Beneficiaires

[2,111]production Citez ces personnes et donnez le lien de famille avec le Chef de concession.agricole_1

1 épouse CF2 fils/fille 3 conjoint fils/fille4 petit-enfant5 frère/sœur6 conjoint frère/sœur7 enfants d'un frère/soeur 8 père/mère9 autre mbre de la famille: spécifiez

10 autre non-mbre de la fam

Nom Lien familial

Page 36

SECTION 3: Production Agricole

A présent, nous voudrions vous poser des questions sur votre production agricole, non seulement sur celle de l'année dernière mais également sur celle de l'année où le projet

a débuté (la campagne 2003-2004) ainsi que sur celle de l'année de la crue la plus importante après la fin du projet (après 2007).

Avant cela, nous voudrions avoir de plus amples informations sur la gestion des terres de votre concession.

Caractérisez les droits de propriété de vos terres dans votre concession?1 terres collectives (pas de partage)

[3,01] TERRES_0 2 terres individuelles 3 Autre: spécifiez Si 1, passez à la question [3,04]

S'il s'agit de terres individuelles, qui les cultive?[3,02] TERRES_1 1 terres individuelles (partage) mais cultivées collectivement

2 terres individuelles (partage) et cultivées par ceux qui vivent dans la concession3 terres individuelles (partage) et cultivées individuellement

Si réponse 2, répondez à la question [3,03], sinon passez à la [3,04]

Comment sont rémunérées les personnes qui cultivent les terres?[3,03] TERRES_2 1 pas de rémunération

2 salaire monétaire fixe (envoi d'argent par les absents)3 ils gardent une partie de la récolte; spécifiez la proportion:4 Autre: spécifiez

Nous allons à présent vous poser des questions sur la production agricole. Mais avant de commencer nous voudrions identifier les terres pour lesquelles vous êtes en mesure de nous donner une information précise concernant la production agricole.[3,04] Etes-vous en mesure de nous répondre pour......? 1 l'ensemble des terres de la concession 2 les terres que vous cultivezIndiquez la proportion de terres possédées par le répondant par rapport à l'ensemble des terres de la concession? .................................Indiquez également la proportion de terres cultivées par le répondant par rapport à l'ensemble des terres? .................................Indiquez également la proportion de terres possédées par le répondant par rapport à l'ensemble des terres qu'il cultive? .................................

CLARIFICATION!!!: nous allons dans le cadre de ce questionnaire adopter la terminologie suivante:Terres de culture pluviale sont des terres qui ne sont pas alimentées en eau grâce à des canaux d'irrigation et elles ne sont pas arrosées par de l'eau de citernes ou eau de puitsTerres irriguées sont des terres qui peuvent être alimentées en eau via des canaux d'irrigation (ces terres peuvent contenir des puits ou des citernes)Terres arrosées sont des terres qui ne penvent pas être alimentées via des canaux d'irrigation mais il existe des puits et/ou des citernes pour les arroser.

Page 37

SECTION 3: Production Agricole

[3,05] Sur combien de parcelles porte l'information que vous allez nous donner? Nombre:...............................

[3,06] PARCELLE_0 Combien de parcelles de culture pluviale avez-vous cultivées en 2003-2004?

[3,07] PARCELLE_1 Combien de parcelles de culture irriguée avez-vous cultivées en 2003-2004?

[3,08] PARCELLE_2 Combien de parcelles de culture "arrosée" avez-vous cultivées en 2003-2004?

[3,09] PARCELLE_3 Combien de parcelles avez-vous gardées en jachère en 2003-2004?

Depuis 2007 (fin du projet PMH), quelle est l'année de la crue la plus importante?...................................

[3,10] PARCELLE_4 Cette année-là, combien de parcelles de culture pluviale avez-vous cultivées?

[3,11] PARCELLE_5 Cette année-là, combien de parcelles de culture irriguée avez-vous cultivées?

[3,12] PARCELLE_6 Cette année-là, combien de parcelles de culture "arrosée" avez-vous cultivées?

[3,13] PARCELLE_7 Cette année-là, combien de parcelles avez-vous gardées en jachère?

[3,14] PARCELLE_8 Combien de parcelles de culture pluviale avez-vous cultivé en 2011-2012?

[3,15] PARCELLE_9 Combien de parcelles de culture irriguée avez-vous cultivé en 2011-2012?

[3,16] PARCELLE_10 Combien de parcelles de culture "arrosée" avez-vous cultivées en 2011-2012?

[3,17] PARCELLE_11 Combien de parcelles avez-vous gardé en jachère en 2011-2012?

[3,18] PARCELLE_12 Combien de parcelles étaient cultivées en 2003-2004 et ne l'étaient plus en 2011-2012?P1

[3,19] PARCELLE_13 Pour quelle(s) raison(s) est-ce que ces parcelles ne sont plus cultivées? P2P3

1 mise en jachère 5 Autre: spécifiez P42 sécheresse P53 Absence du propriétaire P64 Conflit entre héritiers P7

Page 38

SECTION 3: Production Agricole

Remplissez le tableau ci-dessous en vous référant aux parcelles mise en culture lors de la crue la plus importante depuis 2007!!![3,20] Combien de parcelles avez-vous mis en culture lors de la crue la plus importante depuis 2007?..........................

[3,21] [3,22] [3,23] [3,24] [3,25] [3,26] [3,27] [3,28] [3,29] [3,30]C NOM SUPERFICIE PROPRIETE_0 PROPRIETE_1 DISTANCE TYPE IRRIGATION_0 IRRIGATION_1 IRRIGATION_2 IRRIGATION_3

O Donnez le Quelle est la Qui est le Cette parcelle Combien de De quel type A quelle date Quand avez- A quelle moment Si date [3.20] ≠

nom de la superficie propriétaire de peut-elle être temps vous de parcelle avez-vous vous pu irriguer la dernière crue date [3.21]:

D parcelle de cette cette parcelle? considérée faut-il pour s'agit-il? commencé à cette parcelle a-t-elle eu lieu? Pour quelle raison

parcelle? comme une atteindre cultiver cette pour la dernière (mois-année) n'avez-vous pas pu

E (en hectares) (Code Section 1) parcelle cette parcelle? 1 pluviale parcelle? fois? irriguer votrecollective? (à pieds) 2 irriguée (mois- année) (mois- année) parcelle lors de la

3 "arrosée" (quand avez- dernière crue?Si 1 ou 3, passez vous travaillé à la question les terres de cette 1 Absent[3,35] parcelle pour 2 Prob de vannesSi 2, continuez la 1ère fois?) 3 Terre pas prêtes

heure minutes avec la question [3,27] 4 Autre: spécifiez1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Page 39

SECTION 3: Production Agricole

[3,31] [3,32] [3,33] [3,34] [3,35] [3,36] [3,37] [3,38]IRRIGATION_4 IRRIGATION_5 IRRIGATION_6 IRRIGATION_7 PRODUCTION_0 RECOLTE_0 SUP. IRRIGUEE_0 SUP. CULTIVEE_0

Existe-t-il un Etes-vous déjà A quelle date Quel était le motif Quels sont les Combien de Quelle est la surface Quelle est la surface droit à l'eau à entré en conflit remonte le du conflit? produits récoltes avez-vous irriguée en cultivée en respecter sur cette avec d'autres dernier conflit? récoltés en pu réaliser sur 2003-2004? 2003-2004?parcelle? agriculteurs 1 vous avez été 2003-2004? cette parcelle

à propos de accusé d'une (y compris les en 2003-2004?l'irrigation de irrigation produits qui n'ontcette parcelle? excessive rien donné)

2 trop peu d'eau Si non, passez à la vous parvenait Voir liste annexe 1; question [3.35] 3 Autre: notez les codes.

Spécifiez

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

C

O

D

E

Page 40

SECTION 3: Production Agricole

[3,39] [3,40] [3,41] [3,42] [3,43] [3,44] [3,45] [3,46]PRODUCTION_1 RECOLTE_1 SUP. IRRIGUEE_1 SUP. CULTIVEE_1 PRODUCTION_2 RECOLTE_2 SUP. IRRIGUEE_2 SUP. CULTIVEE_2

Quels sont les Combien de Quelle est la surface Quelle est la surface Quels sont les Combien de Quelle est la surface Quelle est la surface produits récoltes avez-vous irriguée lors de cultivée lors de produits récoltes avez-vous irriguée en cultivée en récoltés lors de pu réaliser sur cette crue? cette crue? récoltés en pu réaliser sur 2011-2012? 2011-2012?la crue la plus cette parcelle 2011-2012? cette parcelleimportante depuis lors de cette crue? (y compris les en 2011-2012?2007-2008? produits qui n'ont(y compris les rien donné)produits qui n'ontrien donné) Voir liste annexe 1;

notez les codes. Voir liste annexe 1; notez les codes.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

C

O

D

E

Page 41

SECTION 3: Production Agricole

[3,47] [3,48] [3,49] [3,50] [3,51] [3,52] [3,53]PLANTATION_0 PLANTATION_1 PLANTATION_2 PLANTATION_3 PLANTATION_4 MISE EN VALEUR DIST_IRRIG

Avez-vous planté Quel type d'arbre Avez-vous planté Quel type d'arbre Quel est le prix à l'unité? Diriez-vous A quelle distance des arbres sur avez-vous planté des arbres sur avez-vous planté qu'après le projet se trouve cette cette parcelle et en quelle cette parcelle et en quelle PMH, la valeur de parcelle par dans le cadre du quantité? après le projet quantité? cette parcelle: rapport au projet PMH PMH canal d'irrigation(2003-2007)? 1 Caroubier (après 2007)? 1 Caroubier 1 a augmenté le plus proche?

2 Olivier 2 Olivier 2 a diminué3 Figier 3 Figier 3 est identique4 Amandier 4 Amandier5 Autre: spécifiez 5 Autre: spécifiez Si 1, indiquez

en proportion laType Nbr. Type Nbr. Type Prix valeur acquise. mètres min

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

C

O

D

E

Page 42

SECTION 3: Production Agricole

FORET

[3,54] FORET_0 Possédez-vous un droit d'usage sur les terres forestières?Si non, passez à la question[3,63]

[3,55] FORET_1 Quelle est la superficie de vos terres forestières? (hectares) .........................................................Ha

Quantité Unité utilisée Quantité (kg)Prix (kg)Produit 1:

[3,56] FORET_2 Qu'avez-vous produit sur ces terres en 2003-2004? Produit 2:Produit 3:Produit 4:

Quantité Unité utilisée Quantité (kg)Prix (kg)Produit 1:

[3,57] FORET_3 Qu'avez-vous produit sur ces terres en 2007-2008? Produit 2:Produit 3:Produit 4:

Quantité Unité utilisée Quantité (kg)Prix (kg)Produit 1:

[3,58] FORET_4 Qu'avez-vous produit sur ces terres en 2011-2012? Produit 2:Produit 3:Produit 4:

NombreType 1:

[3,59] FORET_5 Avez-vous planté de nouveaux arbres en 2003-2004? Type 2:Type 3:Type 4:

NombreType 1:

[3,60] FORET_6 Avez-vous planté de nouveaux arbres en 2007-2008? Type 2:Type 3:Type 4:

NombreType 1:

[3,61] FORET_7 Avez-vous planté de nouveaux arbres en 2011-2012? Type 2:Type 3:Type 4:

[3,62] FORET_8 Si vous n'avez jamais planté d'arbres en zone forestière, expliquez la raison.

1 Je n'ai pas le droit d'y planter des arbres2 La plantation pourrait engendrer des conflits avec les Eaux et Forêts3 Je n'en ai pas les moyens4 Autre: spécifiez

Prix à l'unité

Prix à l'unité

Prix à l'unité

Page 43

SECTION 3: Production Agricole

RESSOURCE EN EAU

[3,63] Possédez-vous des puits sur vos terres? (puits privés)PUITS_0 Si oui, combien?

[3,64] Où se situent vos puits? Lieu 1: PUITS_1 Spécifiez le lieu: 1 Dans le village 4 Autre: spécifiez Lieu 2:

2 Sur terres pluviales Lieu 3:3 sur terres irriguées Lieu 4:

Quelles sont les utilisations que vous faites des eaux de puits?[3,65] Lieu 1: PUITS_2 1 Aucune; manque d'eau 4 Pour arroser les champs Lieu 2:

2 Pour boire 5 Autre: spécifiez Lieu 3:3 Utilisation domestique Lieu 4:

[3,66] Existe-t-il des puits collectifs dans votre village?PUITS_3 Si oui, combien?

[3,67] Où se situent ces puits? 1 Dans le village Lieu 1: PUITS_4 2 En dehors du village Lieu 2:

3 Autre: spécifiez Lieu 3:Lieu 4:

0 non[3,68] Payez-vous l'accès à l'eau des puits collectifs? 1 ouiPUITS_5 Si oui, indiquez:

Quelles sont les utilisations que vous faites des eaux de puits collectifs?[3,69] Lieu 1: PUITS_2 1 Aucune; manque d'eau 4 Pour arroser les champs Lieu 2:

2 Pour boire 5 Autre: spécifiez Lieu 3:3 Utilisation domestique Lieu 4:

[3,70] A qui payez-vous l'eau des puits collectifs? 1 Association villageoisePUITS_6 2 AUEA

3 Autre: spécifiez

[3,71] Achetez-vous des citernes d'eau? capacité (mètre cube): CITERNE_0 Si oui, combien en avez-vous acheté ces 3 derniers mois? capacité (mètre cube):

(Si citernes fournies par municipalité; le coût est le prix du gasoil) capacité (mètre cube):

Utilisation

Sans pompeAvec pompe

NombreDistance p.r. au domicile (tps: min)

Sans pompeAvec pompe

Nombre

Coût à l'unité (DH)Nombre

Distance p.r. au domicile (tps: min)

Prix à l'unitéUnité utilisée

Utilisation

Page 44

SECTION 3: Production Agricole

Quelles sont les utilisations que vous faites de l'eau de citerne?[3,72]CITERNE_1 1 Pour boire 4 Autre: spécifiez

2 Utilisation domestique3 Pour arroser les champs

[3,73] Possédez-vous des citernes internes à votre (vos) habitation(s)? capacité (mètre cube): CITERNE_2 Si oui, indiquez le nombre. capacité (mètre cube):

capacité (mètre cube):

[3,74] Possédez-vous des citernes dans la zone forestière? capacité (mètre cube): CITERNE_3 Si oui, indiquez le nombre. capacité (mètre cube):

capacité (mètre cube):

FORMATION[3,75]FORMATION_0 Avez-vous suivi une formation dans le cadre du projet PMH?

Si oui laquelle? 1 Greffe et plantation de caroubiers2 Gestion administrative d'associations3 Entretien système d'irrigation4 Autre: spécifiez

[3,76] Est-ce qu'un membre de votre concession a suivi une formation dans FORMATION_1 le cadre du projet PMH?

F1Si oui laquelle? 1 Greffe et plantation de caroubiers

2 Gestion administrative d'associations F23 Entretien système d'irrigation4 Autre: spécifiez F3

De quelle personne s'agit-il? (cf. codes Section 1) F4

Personne(s) formée(s)

Nombre Remplissage: 1. eau de pluie; 2. achat

Type de formation

Remplissage: 1. eau de pluie; 2. achatNombre

Page 45

SECTION 3: Production Agricole

Questions supplémentaires pour ceux qui ont planté des caroubiers lors du projet PMH (voir réponses aux questions [3,47] et [3,48]).CAROUBIERS [3,77]CAROUBIER_1 Combien de caroubiers avez-vous plantés dans le cadre du projet PMH?

Si zéro, passez à la Section suivante.[3,78]CAROUBIER_2 Avez-vous procédé à des greffes lors de la plantation de ces arbres?

Si oui, quelle est la proportion d'arbres pour lesquels vous avez procédé à une greffe?

[3,79]CAROUBIER_3 L'année de la plantation, avez-vous pu les arroser intensément (par irrigation ou arrosage)?

Si oui, quelle est la proportion d'arbres pour lesquels vous avez pu procéder à une irrigation/unarrosage intense l'année de la plantation.

[3,80]CAROUBIER_4 Les deux premières années après la plantation, avez-vous pu les arroser suffisamment?

Si oui, quelle est la proportion d'arbres pour lesquels vous avez pu procéder à une irrigationsuffisante/un arrosage suffisant lors des deux premières années après la plantation.

[3,81]CAROUBIER_5 Dirirez-vous que les caroubiers plantés ont reçu un traitement particulier de votre part (en terme

d'entretien et d'irrigation/d'arrosage) les deux premières années après leur plantation?

[3,82]CAROUBIER_6 Est -ce les arbres plantés vous ont donné des fruits lors de la campagne agricole 2011-2012?

Si oui, indiquez la proportion d'arbres ayant donné des fruits.

[3,83]CAROUBIER_7 Etes-vous satisfaits de ces plantations? Indiquez la réponse sur une échelle de 1 à 5

Echelle Pas du tout satisfait 1 2 3 4 5 Très satisfait

[3,84]CAROUBIER_8 Si vous aviez les moyens ou l'opportunité de planter d'autres caroubiers, le feriez-vous?

Si non, expliquez pourquoi.

Page 46

SECTION 4: Réserves Agricoles

Quels sont les produits que vous avez produits et stockés lors de la saison 1 5[4,01] PRODUITS agricole 2003-04? 2 6

STOCKES Remarque: Pour l'argan, vous devez différencier 3 types de produits: l'argan brut, 3 7l'huile d'argan culinaire et l'huile d'argan cosmétique!!! 4 8

Répondez aux questions suivantes pour chaque produit:

[4,02] [4,03] [4,04] [4,05] [4,06] [4,07] [4,08]Produits Stock 2003-04 Début Cons. 2003-04 Cons. Moyenne Fin Cons. 2003-04 Achat_0

Listez Indiquez pour chaque produit Indiquez la date Quand avez-vous Quelle est votre Quand est-ce que Avez-vous achetéci-dessous la quantité stockée lors de la de la constitution commencé à consommation les réserves ce produit surles produits saison agricole 2003-2004. du stock consommer moyenne de ce constitées en le marché.... ?stockés (en kg ou en litres selon le (mois et année) ces réserves produit par mois? 2003-04lors de la produit) (mois et année)? se sont achevées 1 avantsaison agricole (en kilos ou en (mois et année)? que vos réserves 2003-04. litres selon le ne s'achèvent

produit)2 une fois les

réserves achevéesQuantité Unité utilisée Conversion Kg Litre

Kg Litre 3 pas d'achat1

2

3

4

5

6

7

8

9

C

O

D

E

Date stock 2003-04

10

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SECTION 4: Réserves Agricoles

[4,09] [4,10] [4,11] [4,12] [4,13] [4,14] [4,15] [4,16] [4,17]Achat_1 Achat_2 VENTE_0 VENTE_1 VENTE_2 VENTE_3 VENTE_4 VENTE_5

Pour la durée A partir de quand Estimez la durée qui s'est Avez-vous vendu Quelle proportion Combien de temps Les ventes ont- Qui prend la A qui revient leavez-vous commencéde la consommationécoulée entre une partie des de votre stock s'est écoulé entre elles été ... ? décision de vendre? produit de la à acheter ce du stock constitué la constitution stocks constitués avez-vous vendu? la constitution des vente?produit sur le lors de la saison du stock lors de la saison stocks et la 1 (Code Section 1) (Code Section 1)marché? agricole 2003-04. et la fin de ce agricole 2003-04? première vente? échelonnées à (mois et année) stock, quelle travers le temps

proportion de votre 2consommation réalisées tout de a été suite après laachetée? récolte99 si pasd'achat avantla fin du stock

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

C

O

D

E

Durée stock 2003-04

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SECTION 4: Réserves Agricoles

Depuis 2007, quelle est l'année où vous avez connu la crue la plus importante et durant laquelle vous avez pu irriguer vos champs grâce aux eaux de crue? ..................Utilisez cette année de référence pour les questions [4,18] à [4,34]

Quels sont les produits que vous avez produits et stockés lors de la saison 1 5[4,018]PRODUITS agricole caractérisée par la crue la plus importante depuis 2007? 2 6

STOCKES Remarque: Pour l'argan, vous devez différencier 3 types de produits: l'argan brut, 3 7l'huile d'argan culinaire et l'huile d'argan cosmétique!!! 4 8

Répondez aux questions suivantes pour chaque produit:

[4,19] [4,20] [4,21] [4,22] [4,23] [4,24] [4,25]Produits Stock ...... Début Cons. ..... Cons. Moyenne Fin Cons. ...... Achat_0

Listez Indiquez pour chaque produit Indiquez la date Quand avez-vous Quelle est votre Quand est-ce que Avez-vous achetéci-dessous la quantité stockée lors de la de la constitution commencé à consommation les réserves ce produit surles produits cette saison agricole. du stock consommer moyenne de ce constitées lors le marché.... ?stockés (en kg ou en litres selon le (mois et année) ces réserves produit par mois? de cette saisonlors de la produit) (mois et année)? se sont achevées 1 avantsaison agricole (en kilos ou en (mois et année)? que vos réserves mentionnée litres selon le ne s'achèventci-dessus. produit)

2 une fois lesréserves achevées

Quantité Unité utilisée Conversion Kg LitreKg Litre 3 pas d'achat

1

2

3

4

5

6

7

8

9

C

O

D

E

Date stock .....

10

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SECTION 4: Réserves Agricoles

[4,26] [4,27] [4,28] [4,29] [4,30] [4,31] [4,32] [4,33] [4,34]Achat_1 Achat_2 VENTE_0 VENTE_1 VENTE_2 VENTE_3 VENTE_4 VENTE_5

Pour la durée A partir de quand Estimez la durée qui s'est Avez-vous vendu Quelle proportion Combien de temps Les ventes ont- Qui prend la A qui revient leavez-vous commencéde la consommationécoulée entre une partie des de votre stock s'est écoulé entre elles été ... ? décision de vendre? produit de la à acheter ce du stock constitué la constitution stocks constitués avez-vous vendu? la constitution des vente?produit sur le lors de cette du stock lors de cette stocks et la 1 (Code Section 1) (Code Section 1)marché? saison agricole. et la fin de ce saison agricole? première vente? échelonnées à (mois et année) stock, quelle travers le temps

proportion de votre 2consommation réalisées tout de a été suite après laachetée? récolte99 si pasd'achat avantla fin du stock

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

C

O

D

E

Durée stock 2003-04

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SECTION 4: Réserves Agricoles

Quels sont les produits que vous avez produits et stockés pendant la saison 1 5[4,35] PRODUITS agricole 2011-2012? 2 6

STOCKES Remarque: Pour l'argan, vous devez différencier 3 types de produits: l'argan brut, 3 7l'huile d'argan culinaire et l'huile d'argan cosmétique!!! 4 8

Répondez aux questions suivantes pour chaque produit:

[4,36] [4,37] [4,38] [4,39] [4,40] [4,41] [4,42]Produits Stock 2011-12 Début Cons. 2011-12 Cons. Moyenne Fin Cons. 2011-12 Achat_0

Listez Indiquez pour chaque produit Indiquez la date Quand avez-vous Quelle est votre Quand est-ce que Avez-vous achetéci-dessous la quantité stockée lors de la de la constitution commencé à consommation les réserves ce produit surles produits saison agricole 2011-12. du stock consommer moyenne de ce constitées en le marché.... ?stockés (en kg ou en litres selon le (mois et année) ces réserves produit par mois? 2011-12lors de la produit) (mois et année)? se sont achevées 1 avantsaison agricole (en kilos ou en (mois et année)? que vos réserves 2011-12. litres selon le ne s'achèvent

produit)2 une fois les

réserves achevéesQuantité Unité utilisée Conversion Kg Litre

Kg Litre 3 pas d'achat1

2

3

4

5

6

7

8

9

C

O

D

E

Date stock 2011-12

10

Page 51

SECTION 4: Réserves Agricoles

[4,43] [4,44] [4,45] [4,46] [4,47] [4,48] [4,49] [4,50] [4,51]Achat_1 Achat_2 VENTE_0 VENTE_1 VENTE_2 VENTE_3 VENTE_4 VENTE_5

Pour la durée A partir de quand Estimez la durée qui s'est Avez-vous vendu Quelle proportion Combien de temps Les ventes ont- Qui prend la A qui revient leavez-vous commencéde la consommationécoulée entre une partie des de votre stock s'est écoulé entre elles été ... ? décision de vendre? produit de la à acheter ce du stock constitué la constitution stocks constitués avez-vous vendu? la constitution des vente?produit sur le lors de la saison du stock lors de la saison stocks et la 1 (Code Section 1) (Code Section 1)marché? agricole 2011-12. et la fin de ce agricole 2011-12? première vente? échelonnées à (mois et année) stock, quelle travers le temps

proportion de votre 2consommation réalisées tout de a été suite après laachetée? récolte

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Durée stock 2011-12

C

O

D

E

10

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SECTION 5: Auto-satisfaction par rapport au projet PMH

En vous basant sur l'échelle ci-dessous, à quel point diriez-vous être satisfait des réalisations suivantes depuis l'implémentation du projet PMH:

Echelle Pas du tout satisfait 1 2 3 4 5 Très satisfait

[5,01] L'augmentation des superficies irriguées

[5,02] La diversification des cultures

[5,03] La conservation des sols

[5,04] La cohésion sociale dans votre village

[5,05] Les réalisations collectives des agriculteurs de votre village

[5,06] Les réalisations collectives des agriculteurs de votre périmètre:

[5,07] Le respect mutuel du droit à l'eau

[5,08] Votre capacité à irriguer vos parcelles lors des crues

[5,09] Le travail d'entretien du système d'irrigation réalisé par l'AUEA de votre périmètre.

[5,10] L'état actuel du système d'irrigation

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SECTION 5: Auto-satisfaction par rapport au projet PMH

Etes-vous d'accord avec les affirmations suivantes concernant la période post-projet PMH (après 2004): 1 d'accord2 pas d'accord

Les réserves constituées à chaque saison agricole sont: plus conséquentes

[5,11] identiquesplus faibles

Votre revenu annel a augmenté

[5,12] a stagnéa diminué

Vos revenus sont... moins saisonniers

[5,13] plus saisonniersidentiquement distribués

Votre consommation a augmenté

[5,14] a stagnéa diminué

La qualité des aliments consommés s'est améliorée

[5,15] est identiques'est détériorée

[5,16] Vous avez pu épargner/investir davantage:

Si oui, sous quelle forme: a achat de bétailb épargne monétairec achat foncierd achat immobiliere achat matériel agricolef Autre: spécifiez

[5,17] Vous avez davantage dû desépargner/vendre des biens par nécéssité:

Si oui, de quelle manière: a vente de bétailb réduction de l'épargne monétairec vente foncierd vente immobiliere vente matériel agricolef Autre: spécifiez

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SECTION 5: Auto-satisfaction par rapport au projet PMH

[5,18] Vous avez pu aider plus aisément d'autres personnes de votre entourage:

Si oui, lesquelles: a vos enfantsb vos parentsc vos frères/soeurs d Autre membre de la famille: spécifiez le lien familiale vos amis/amiesf Autre: spécifiez

Vous faites .... face à un problème de santé plus facilement

[5,19] identiquementmoins facilement

Vos enfants peuvent .... poursuivre leurs études plus facilement

[5,20] identiquementmoins facilement

Les conflits liés à l'utilisation d'eau de crues se sont apaisés

[5,21] n'ont pas évoluése sont amplifiés

Vous avez .... vos activités génératrices de revenus réduit

[5,22] non-agricoles maintenu à l'identiqueaugmenté

Lors des années caractérisées par des crues, vous avez pu plus facilement

[5,23] irriguer vos terres.... plus difficilementidentiquement à l'avant PMH

Lors des années caractérisées par des crues, vous avez pu plus importante

[5,24] irriguer une superficie .... plus faibleidentique à l'avant PMH

Depuis la réalisation du projet PMH, le travail plus pénible

[5,25] lié à l'irrigation de vos champs est ... moins pénibleidentique à l'avant PMH

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SECTION 6: Avtivités et réallocation du temps

Questions sur les activités des femmes depuis le projet PMH: réallocation du temps et nouvelle activitésIndiquez ci-dessous pour chacune des femmes de plus de 15 ans sa participation aux activités reprises ci-dessous (pour celles qui ont plus de 23 ans, la réponse doit être fournie pour 2004 et 2011; pour les autres, juste 2011)AIDEZ-VOUS DU TABLEAU DE LA SECTION 1: REPRENEZ LES FEMMES UNE à UNE ET POSEZ LES QUESTIONS POUR TOUTES LES ACTIVITES REPRISES CI-DESSOUS!!!

[6.01] [6.02] [6.03] [6.04]Indiquez le code des personnes Indiquez le code des personnes Pour chaque membre qui Pour chaque membre qui pratiquait cette activité en 2004

ACTIVITES qui pratiquait l'activité en 2004 qui pratiquait l'activité en 2011 pratiquait cette activité en 2004 et 2011, indiquez si la personne a dû sacrifier une autre(cf. Section 1) (cf. Section 1) et 2011, indiquez activité pour augmenter le temps de cette activité?

si, entre 2004 et 2011, le temps alloué à cette activité ...?

1 a augmenté → Q. [6.04] Si oui, laquelle (lesquelles)? Spécifiez2 est resté identique3 a diminué

M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4Etudes

Production d'huile d'argan

Autre production agricole sur ses propres terres

Autre production agricole sur les terres de son époux

Autre production agricole sur les terres collectives

Elevage

Activité artisanale → spécifiez

Gestion d'une coopérativeou employée dans coopérativeActivité au sein d'une association

Activité commerciale→ spécifiezAutre activité non-citée ci-dessusSpécifiez:

Autre activité non-citée ci-dessusSpécifiez:

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SECTION 6: Avtivités et réallocation du temps

Questions sur les activités des hommes depuis le projet PMH: réallocation du temps et nouvelle activitésIndiquez ci-dessous pour chacun des hommes de plus de 15 ans sa participation aux activités reprises ci-dessous (pour ceux qui ont plus de 23 ans, la réponse doit être fournie pour 2004 et 2011; pour les autres, juste 2011)AIDEZ-VOUS DU TABLEAU DE LA SECTION 1: REPRENEZ LES HOMMES UNE à UNE ET POSEZ LES QUESTIONS POUR TOUTES LES ACTIVITES REPRISES CI-DESSOUS!!!

[6.05] [6.06] [6.07] [6.08]Indiquez le code des personnes Indiquez le code des personnes Pour chaque membre qui Pour chaque membre qui pratiquait cette activité en 2004

ACTIVITES qui pratiquait l'activité en 2004 qui pratiquait l'activité en 2011 pratiquait cette activité en 2004 et 2011, indiquez si la personne a dû sacrifier une autre(cf. Section 1) (cf. Section 1) et 2011, indiquez activité pour augmenter le temps de cette activité?

si, entre 2004 et 2011, le temps alloué à cette activité ...?

1 a augmenté → Q. [6.08] Si oui, laquelle (lesquelles)? Spécifiez2 est resté identique3 a diminué

M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4 M1 M2 M3 M4Etudes

Production agricole sur ses propres terres

Production agricole sur les terres collectives

Ouvrier agricole

Elevage

Ouvrier → spécifiez

Artisant → spécifiez

Activité au sein d'une association

Activité commerciale→ spécifiezFonctionnaire → spécifiez

Autre activité non-citée ci-dessusSpécifiez:

Autre activité non-citée ci-dessusSpécifiez:

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SECTION 6: Avtivités et réallocation du temps

[6,09] Qui était en charge de l'irrigation des terres de votre concession en .... ?

Notez les codes de la Section 1

[6,10] Qui a activement participé aux travaux d'irrigation des terres de votreconcession en .... ?Notez les codes de la Section 1

Qui était en charge de la reconstruction des canaux d'irrigation et de l'entretien M1

[6,11] du système avant le projet PMH? M2Notez les codes de la Section 1 (si membres de la famille) M3

M4M5

Réponse Activité 1 Actvité 2Les personnes citées à la question [6,11], ont-elles entammé une nouvelle M1

[6,11] activités depuis 2007 (lors de ces cinq dernières années)? 0 non M21 oui M3

Si oui, spécifiez l'activité et la raison M4M5

1 Agriculteur2 Eleveur3 ouvrier agricole4 étudiant5 commerce6 Artisanat7 employé (public)8 employé (privé)9 ouvrier

10 Travail informel temporaire11 Autre: spécifiez

Activités

2011-12

Raison

2003-04

2007-08

2003-04

2007-08

2011-12

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SECTION 7: AUEA et Autre Association

QUESTIONNAIRE CONCERNANT L'AUEA

[7.01] Savez-vous s'il existe une AUEA en charge de l'entretien du système d'irrigation de votre périmètre?

[7.02] Savez-vous à quelle date cette AUEA a été créée?

[7.03] Etes-vous actuellement membre de cette AUEA? si oui → Q. [7.06]

[7.04] Avez-vous été membre de cette AUEA dans le passé?

[7.05] Pour quelle(s) raison(s) n'êtes-vous pas membre de cette AUEA aujourd'hui?

1 Conflit avec les membres2 Ne veut pas payer la cotisation3 l'AUEA n'a pas d'utilité4 Autre: spécifiez → Q. [7.09]

[7.06] Payez-vous une cotisation à l'AUEA?

[7.07] Quel est le montant annuel versé à l'AUEA lors de votre dernier paiement? Indiquez la date (année) de ce paiement. Dh

[7.08] Pour quelle(s) raison(s) ne payez-vous pas la cotisation?

1 Conflit avec les membres2 Manque de moyens3 Participe directement à l'entretien du système d'irrigation et estime donc ne pas devoir participer

financièrement4 Autre: spécifiez

[7.09] Savez-vous à quoi servent les cotisations versées à l'AUEA?

1 à entretenir le système d'irrigation2 à entreprendre des actions collectives bénéfiques au périmètre (autre que l'irrigation)3 Autre: spécifiez

[7.10] Participez-vous directement à l'entretion du réseau d'irrigation?

[7.11] Savez-vous s'il existait une Jama'a au sein de votre périmètre, organisme traditionnel chargé de la gestion de l'eau? si non → Q. [7.15]

Année Montant

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SECTION 7: AUEA et Autre Association

[7.12] Etiez-vous membre de cette Jama'a?

[7.13] Est-ce que cette Jama'a existe encore aujourd'hui?

[7.14] Avez-vous connaissance de conflits entre la Jama'a et l'AUEA?

[7.15] A quelle date remonte le dernier conflit dont vous ayez connaissance au sein de l'AUEA de votre périmètre

(entre membres de l'AUEA)? (mois-année)1 une conséquence néfaste

[7.16] Ce conflit a-t-il eu ... sur le fonctionnement du système d'irrigation? 2 une conséquence positive3 aucune conséquence

1 manque de paiement des cotisations[7.17] Quelle était l'origine du conflit 2 inaction/inefficacité de l'AUEA

3 Autre: spécifiez

[7.18] Comment pourriez-vous décrire concrètement l'action de l'AUEA lors des 2 années qui ont suivi le projetPMH? (plusieurs réponses sont possibles)

1 réalise l'entretien du système d'irrigation2 assure le respect des droits à l'eau3 règle les conflits entre agriculteurs4 joue le rôle de conseil en termes de pratiques agricoles5 représente les agriculteurs auprès des autorités et mène des actions collectives6 Autre: spécifiez

[7.19] Comment pourriez-vous décrire concrètement l'action de l'AUEA lors de ces 2 dernières années (2011-2012)?(plusieurs réponses sont possibles)

1 réalise l'entretien du système d'irrigation2 assure le respect des droits à l'eau3 règle les conflits entre agriculteurs4 joue le rôle de conseil en termes de pratiques agricoles5 représente les agriculteurs auprès des autorités et mène des actions collectives6 Autre: spécifiez

[7.20] Quelle est la fréquence selon laquelle l'AUEA a procédé à l'entretien du système d'irrigation lors des 2premières années qui ont suivi le projet PMH?

[7.21] Quelle est la fréquence selon laquelle l'AUEA a procédé à l'entretien du système d'irrigation ces 2 dernières années (2011-2012)?

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SECTION 7: AUEA et Autre Association

[7.22] Quelle est la fréquence selon laquelle l'AUEA a organisé des réunions de membres lors des 2 premièresannées qui ont suivi le projet PMH?

[7.23] Quelle est la fréquence selon laquelle l'AUEA a organisé des réunions de membres ces 2 dernières années (2011-2012)?

[7.24] Savez-vous s'il existe des compte-rendus de réunions?

[7.25] Parcicipez-vous personnelement aux prises de décision au sein de l'AUEA?

[7.26] Etes-vous régulièrement informé des décisions et actions de l'AUEA?

[7.27] A quelle date remonte le dernier conflit dont vous ayez connaissance entre les membres de l'AUEA de votre périmètre et les agriculteurs non-membres? (mois-année)

1 une conséquence néfaste[7.28] Ce conflit a-t-il eu ... sur le fonctionnement du système d'irrigation? 2 une conséquence positive

3 aucune conséquence1 désaccord quant à la politique de l'AUEA

[7.29] Quelle était l'origine du conflit? 2 manque de respect des droits à l'eau de la part des membres de l'AUEA3 manque de respect des droits à l'eau de la part des agriculteurs non-membres4 free-riding de la part des non-membres5 Autre: spécifiez

Indiquez si vous êtes d'accord avec les affirmations suivantes: L'AUEA de votre périmètre a ...[7.30]

géré efficacement le système d'irrigation d'accord pas d'accorda fait de son mieux mais ne peut rien faire en cas de sécheresse d'accord pas d'accorda fait de son mieux mais son action est limitée en cas de non-paiement des cotisations d'accord pas d'accordne sert a rien d'accord pas d'accord

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SECTION 7: AUEA et Autre Association

QUESTIONNAIRE AUTRE ASSOCIATION

[7.01] Savez-vous s'il existe une association autre que l'association qui se charge de l'entretien du système d'irrigation de votre périmètre?

[7.02] Savez-vous à quelle date cette association a été créée?

[7.03] Etes-vous actuellement membre de cette association? si oui → Q. [7.06]

[7.04] Avez-vous été membre de cette association dans le passé?

[7.05] Pour quelle(s) raison(s) n'êtes-vous pas membre de cette association aujourd'hui?

1 Conflit avec les membres2 Ne veut pas payer la cotisation3 l'association n'a pas d'utilité4 Autre: spécifiez → Q. [7.09]

[7.06] Payez-vous une cotisation à cette association?

[7.07] Quel est le montant annuel versé à l'association lors de votre dernier paiement? Indiquez la date (année) de ce paiement. Dh

[7.08] Pour quelle(s) raison(s) ne payez-vous pas la cotisation?

1 Conflit avec les membres2 Manque de moyens3 Participe directement à l'entretien du système d'irrigation et estime donc ne pas devoir participer

financièrement4 Autre: spécifiez

[7.09] Savez-vous à quoi servent les cotisations versées à l'association?

1 à entretenir le système d'irrigation2 à entreprendre des actions collectives bénéfiques au périmètre (autre que l'irrigation)3 Autre: spécifiez

[7.10] Participez-vous directement à l'entretion du réseau d'irrigation?

[7.11] Savez-vous s'il existait une Jama'a au sein de votre périmètre, organisme traditionnel chargé de la gestion de l'eau? si non → Q. [7.15]

Année Montant

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SECTION 7: AUEA et Autre Association

[7.12] Etiez-vous membre de cette Jama'a?

[7.13] Est-ce que cette Jama'a existe encore aujourd'hui?

[7.14] Avez-vous connaissance de conflits entre la Jama'a et l'association?

[7.15] A quelle date remonte le dernier conflit dont vous ayez connaissance au sein de l'association de votre périmètre(entre membres de l'association)? (mois-année)

1 une conséquence néfaste[7.16] Ce conflit a-t-il eu ... sur le fonctionnement du système d'irrigation? 2 une conséquence positive

3 aucune conséquence1 manque de paiement des cotisations

[7.17] Quelle était l'origine du conflit 2 inaction/inefficacité de l'association3 Autre: spécifiez

[7.18] Comment pourriez-vous décrire concrètement l'action de l'association lors des 2 années qui ont suivi le projetPMH? (plusieurs réponses sont possibles)

1 réalise l'entretien du système d'irrigation2 assure le respect des droits à l'eau3 règle les conflits entre agriculteurs4 joue le rôle de conseil en termes de pratiques agricoles5 représente les agriculteurs auprès des autorités et mène des actions collectives6 Autre: spécifiez

[7.19] Comment pourriez-vous décrire concrètement l'action de l'association lors de ces 2 dernières années (2011-2012)?(plusieurs réponses sont possibles)

1 réalise l'entretien du système d'irrigation2 assure le respect des droits à l'eau3 règle les conflits entre agriculteurs4 joue le rôle de conseil en termes de pratiques agricoles5 représente les agriculteurs auprès des autorités et mène des actions collectives6 Autre: spécifiez

[7.20] Quelle est la fréquence selon laquelle l'association a procédé à l'entretien du système d'irrigation lors des 2premières années qui ont suivi le projet PMH?

[7.21] Quelle est la fréquence selon laquelle l'association a procédé à l'entretien du système d'irrigation ces 2 dernières années (2011-2012)?

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SECTION 7: AUEA et Autre Association

[7.22] Quelle est la fréquence selon laquelle l'association a organisé des réunions de membres lors des 2 premièresannées qui ont suivi le projet PMH?

[7.23] Quelle est la fréquence selon laquelle l'association a organisé des réunions de membres ces 2 dernières années (2011-2012)?

[7.24] Savez-vous s'il existe des compte-rendus de réunions?

[7.25] Parcicipez-vous personnelement aux prises de décision au sein de l'association?

[7.26] Etes-vous régulièrement informé des décisions et actions de l'association?

[7.27] A quelle date remonte le dernier conflit dont vous ayez connaissance entre les membres de l'association de votre périmètre et les agriculteurs non-membres? (mois-année)

1 une conséquence néfaste[7.28] Ce conflit a-t-il eu ... sur le fonctionnement du système d'irrigation? 2 une conséquence positive

3 aucune conséquence1 désaccord quant à la politique de l'association

[7.29] Quelle était l'origine du conflit? 2 manque de respect des droits à l'eau de la part des membres de l'association3 manque de respect des droits à l'eau de la part des agriculteurs non-membres4 free-riding de la part des non-membres5 Autre: spécifiez

Indiquez si vous êtes d'accord avec les affirmations suivantes: L'association de votre périmètre a ...[7.30]

géré efficacement le système d'irrigation d'accord pas d'accorda fait de son mieux mais ne peut rien faire en cas de sécheresse d'accord pas d'accorda fait de son mieux mais son action est limitée en cas de non-paiement des cotisations d'accord pas d'accordne sert a rien d'accord pas d'accord

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Annexe 7 : Analyse quantitative détaillée par hypothèse à tester

Les outcomes du projet PMH traités par l’analyse quanti sont subdivisés en thèmes présentés dans le tableau A1 ci-dessous. Chaque hypothèse est testée par l’analyse des données de première main collectées auprès d’un groupe de traitement et d’un groupe de contrôle (cfr. Supra : section méthodologie quantitative).

Tableau 1 - Présentation des hypothèses testées par l'analyse quantitative THEME 1 Terres et activités agricoles Hypothèse 1 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles

bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir mettre en culture une plus grande proportion de leur terres.

Hypothèse 2 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir irriguer une plus grande proportion de leurs terres irrigables.

Hypothèse 3 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir cultiver une plus grande proportion de leurs terres irrigables

Hypothèse 4 Le projet PMH aurait dû avoir atténué l’abandon de l’activité agricole ou la réduction de cette dernière. Concrètement, le groupe de traitement devrait présenter un plus faible nombre de parcelles dont l’exploitation a été abandonnée.

Hypothèse 5 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir exploiter leurs terres sur une plus longue période, ce qui devrait leur permettre d’avoir un plus grand nombre de récolte par saison agricole.

Hypothèse 6 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient avoir pu diversifier leurs produits agricoles.

THEME 2 Sources de revenu Hypothèse 7 Les bénéficiaires du projet PMH, grâce à une amélioration de leurs

capacités en termes d’activités agricoles devraient voir leurs revenus provenant de l’activité agricole augmenter en proportion de leur revenu total.

Hypothèse 8 En contrepartie de l’hypothèse 7, les bénéficiaires du projet PMH devraient devenir moins dépendant des transferts monétaires provenant des migrants. Par conséquent, leurs revenus provenant de transferts monétaires devraient diminuer en proportion de leur revenu total.

THEME 3 Vulnérabilité financière Hypothèse 9 Les bénéficiaires du projet PMH, grâce à une amélioration de leurs

capacités en termes d’activités agricoles devraient voir leurs revenus se stabiliser. Par conséquent, leur vulnérabilité financière devrait être atténuée.

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THEME 4 Migration Hypothèse 10 Grâce au projet PMH, l’activité agricole devient une activité viable et

moins pénible, on devrait alors s’attendre à une plus faible migration et en particulier une plus faible migration « économique ».

THEME 5 Auto satisfaction Hypothèse 11 Comparativement aux agriculteurs qui n’ont pas connu de

réhabilitation de leur système d’irrigation, les bénéficiaires du projet devraient être davantage satisfaits par rapport à une série de questions qui relèvent de l’activité agricole.

Hypothèse 12 Comparativement aux agriculteurs qui n’ont pas connu de réhabilitation de leur système d’irrigation, les bénéficiaires du projet devraient être davantage satisfaits par rapport à une série de questions connexes qui découlent d’une moindre vulnérabilité financière.

THEME 6 Activités Hypothèse 13 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles

bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient, grâce à un gain de temps et une moindre pénibilité des travaux liés à l’irrigation, augmenter le temps dédié à d’autres activités.

Thème 1 : Terres et activités agricoles 

Questionnaire et collecte d’information

Avant de procéder au test des hypothèses formulées ci-dessus, il est primordial d’expliquer au lecteur l’approche qui a été suivie sur le terrain afin de collecter des informations sur l’activité agricole.

L’équipe a dans un premier temps posé des questions d’ordre global telles que la superficie totale de la concession ainsi que les superficies mise en culture lors de trois années de référence (2003-04, 2007-08, et 2011-12). Des questions sur le nombre de parcelles mises en cultures pour différents types de terres (irriguées, arrosées et pluviales) ont également été posées. L’identification des différents types de terres et la classification en catégories mutuellement exclusives ont été réalisées minutieusement. La nécessité d’une définition claire et d’une classification à établir avec le répondant pendant l’enquête ont émergé lors du ‘testing’ du questionnaire.

Dans un second temps, pour chaque concession les parcelles ont été listées et des questions précises ont été posées à propos de chaque parcelle et pour trois années de référence. Cette fois-ci les années de référence sont l’année avant projet 2003-04, l’année de la plus forte crues après le projet (après 2007), et l’année 2011-12. Dans ce volet du questionnaire, il a été demandé aux répondants de caractériser le type de parcelle : pluviale, irriguée ou arrosée. Une série d’autres questions ont été posées à propos de la surface totale de la parcelle, la surface irriguée, la surface cultivée, le nombre de récoltes, les produits cultivés, etc. Ces questions furent posées pour les trois années de référence.

Malgré les efforts fournis par les enquêteurs pour identifier le type de parcelle avec l’aide du répondant, l’équipe soupçonne l’existence d’une erreur systématique dans l’identification de terres irrigables. En effet, dans la mesure où l’équipe a mené l’enquête en période de sécheresse relative, certains agriculteurs avaient tendance à ne pas reconnaître des terres irrigables comme telles dans la mesure où ils n’avaient pas pu les irriguer récemment (parfois depuis plusieurs années). Par conséquent, le nombre de parcelles reconnues comme étant des parcelles irrigables est probablement sous-évalué.

Si l’équipe devait se baser sur la question qui porte sur l’identification du type de parcelle, seuls 119 ménages considèrent avoir au moins une parcelle irrigable. En

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revanche, si l’équipe considère les questions portant sur la superficie de la parcelle ayant pu être irriguée lors des trois années de référence, 219 ménages fournissent l’information sur au moins une parcelle pour l’année 2003-04 et l’année de la forte crue. Ce nombre chute à 186 pour l’année 2011-12. Il semble que le fait de remonter dans le temps et questionner les répondants sur la pratique lors d’années plus généreuses en pluie, ces derniers classifient un plus grand nombre de parcelles comme étant des parcelles irrigables. Par conséquent, dans l’analyse qui suit, chaque variable a été construite en tenant compte de l’identification initiale (on ne considère l’information que si la parcelle a initialement été reconnue comme étant irrigable) ou non (on considère toutes les parcelles pour lesquelles une information a été fournie quant à l’irrigation). L’équipe tient à souligner que la plupart des résultats sont similaires qu’elle que soit la variable considérée. Cependant, dans un souci de procéder à des tests de robustesse, les deux types de variables ont été considérés.

Variables d’intérêt Les variables analysées dans cette section sont énoncées et brièvement expliquées ci-dessous. Chacune de ces variables a été construite pour les trois années de référence : 2003-04, l’année de la plus forte crue depuis 2007, et 2011-12.

Tableau 2 - Description des variables utilisées pour l’analyse du thème ‘terres et activités agricoles’

Nom des variables

Descriptif/Définition des variables utilisées dans l’analyse quantitative

LandCult superficie de terres mise en culture (toutes terres confondues) LandCult_Prop proportion des terres de la concession mise en culture (toutes terres

confondues) Parcirr_nb nombre de parcelles irriguées cultivées Parcirr_prop nombre de parcelles irriguées cultivées en proportion du nombre total

de parcelles Parccult nombre de parcelles qui étaient cultivées en 2003-04 et qui ne l’étaient

plus au moment de l’enquête PROD le nombre de produits cultivés pour chaque année de référence avrecol le nombre moyen de récoltes par parcelle (tous les types de terres

confondus) avrecolIR le nombre moyen de récoltes par parcelle pour les parcelles

initialement identifiées comme étant des parcelles irrigables avsupirr superficie moyenne irriguée par parcelle (pour toutes les parcelles pour

lesquelles l’information est fournie) avsupirrIR superficie moyenne irriguée par parcelle pour les parcelles initialement

identifiées comme étant des parcelles irrigables tsupirr superficie totale irriguée (pour toutes les parcelles pour lesquelles

l’information est fournie) tsupirrIR superficie totale irriguée pour les parcelles initialement identifiées

comme étant des parcelles irrigables avsupIR_TOT la moyenne par parcelle de la superficie irriguée par rapport à la

superficie irrigable (pour toutes les parcelles pour lesquelles l’information est fournie)

avsupIR_TOTIR la moyenne par parcelle de la superficie irriguée par rapport à la superficie irrigable en ne considérant que les parcelles initialement identifiées comme étant des parcelles irrigables

avsupcul superficie moyenne cultivée par parcelle (pour toutes les parcelles pour lesquelles l’information est fournie)

avsupculIR superficie moyenne cultivée par parcelle pour les parcelles initialement identifiées comme étant des parcelles irrigables

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Nom des variables

Descriptif/Définition des variables utilisées dans l’analyse quantitative

tsupcul superficie totale cultivée (pour toutes les parcelles pour lesquelles l’information est fournie)

tsupculIR superficie totale cultivée pour les parcelles initialement identifiées comme étant des parcelles irrigables

supCUL_TOT la moyenne par parcelle de la superficie cultivée par rapport à la superficie totale (pour toutes les parcelles pour lesquelles l’information est fournie)

supCUL_TOTIR la moyenne par parcelle de la superficie cultivée par rapport à la superficie totale en ne considérant que les parcelles initialement identifiées comme étant des parcelles irrigables

Test hypothèse 1 : Mise en culture

La première hypothèse que l’équipe propose de tester est que le groupe de traitement est en mesure de cultiver une plus grande proportion de ses terres.

Hypothèse 1 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir mettre en culture une plus grande proportion de leur terres.

Le Tableau 3 présente les résultats d’une comparaison de moyenne entre le groupe de traitement et le groupe de contrôle pour les variables LandCult, LandCult_Prop, Parcirr_nb et Parcirr_prop.

Tableau 3 - Test de différence de moyennes pour les variables ‘mise en culture’

Variables Année de référence

Groupe de traitement

(T)

Groupe de contrôle

(C)

Résultats du test de

différence de moyennes

LandCult (T:124 obs /C: 102 obs)

2003-04 6.27 ha 10.32 ha *** 2007-08 6.16 ha 9.25 ha *** 2011-12 4.12 ha 4.39 ha pas significatif

LandCult_prop (T:125 obs / C:101 obs)

2003-04 80.6% 65.9% *** 2007-08 76.6% 61.0% *** 2011-12 56.0% 29.4% ***

Parcirr_nb (T:124 obs / C:100 obs)

2003-04 2.15 3.00 *** 2007-08 2.22 3.05 ** 2011-12 1.14 0.88 pas significatif

Parcirr_prop (T:124 obs / C:100 obs)

2003-04 43.8% 39.0% pas significatif 2007-08 44.8% 39.3% * 2011-12 21.6% 11.3% ***

*, **, *** indique, respectivement, un niveau de significativité à 10%, 5% et 1%.

Il apparaît que si l’on compare de manière absolue la superficie mise en culture, le groupe de contrôle met en culture une plus grande superficie en 2003-04 et 2007-08 (respectivement 10 hectares en moyenne contre 6, et 9 contre 6), cette différence étant significative à 1%. En revanche en 2011-12, les superficies chutent et il n’y a plus de différence significative entre les deux groupes (environ 4 hectares pour chacun des groupes).

Si l’on compare les proportions de terres mises en cultures, le groupe de traitement met une plus grande proportion de ses terres en culture. Cette différence est significative à 1% pour chaque année de référence et existait donc avant même l’implémentation du projet. Notons une chute importante de cette proportion en 2011-12, cette dernière étant beaucoup plus prononcée dans le groupe de contrôle.

Page 68

L’équipe a également estimé un modèle de différence-en-différence pour les superficies de terres mises en culture (LandCult) et les proportions de terres mises en culture (LandCult_prop). Ce modèle estime l’effet du traitement en se basant sur l’évolution des écarts de moyennes entre groupe de traitement et groupe de contrôle à travers le temps. Cette méthode fait l’hypothèse que les évolutions des deux groupes devraient être identiques en l’absence du traitement (la méthode est expliquée à la Section XXX). Par conséquent, si la tendance du groupe de traitement varie significativement par rapport à la tendance du groupe de contrôle, on conclut alors à un effet significatif du traitement4.

Les résultats des estimations concluent qu’il n’existe pas d’effet significatif du traitement. Pour arriver à cette conclusion, l’équipe a comparé non seulement l’année avant projet à l’année juste après la fin du projet mais également l’année juste après la fin du projet à l’année 2011-12. Cette seconde comparaison se justifie par le fait que l’année 2011-12 est une année de sécheresse relative (choc négatif). En principe, cette année-là, les installations hydro-agricoles devraient être moins utiles (étant donné l’absence d’eau, en tous cas dans les périmètres en aval) et moins porter leurs fruits. Par conséquent, en l’existence d’un effet du traitement on devrait observer une atténuation de la différence entre les deux groupes. Ce raisonnement est cependant basé sur l’idée qu’en année riche en pluie les différences entre groupes se creusent. Un scénario alternatif serait qu’il n’existe pas de différences significatives entre les deux groupes l’année généreuse en pluie et qu’en cas de choc négatif (sécheresse relative), le groupe de traitement ‘résiste’ mieux que le groupe de contrôle.

Finalement, l’équipe a utilisée la méthode du Propensity Score Matching. Cette méthode est basée sur la comparaison de ménages similaires selon une série de caractéristiques observables (ménages ayant la même probabilité de participer au traitement) afin de détecter s’il existe ou non un effet du traitement. La première étape de cette méthode consiste donc en l’estimation d’un modèle qui permet d’obtenir pour chaque ménage la probabilité attendu de participation au traitement. Les variables utilisées dans cette première étape sont présentées dans l’Annexe 8. Les résultats de cette première étape ne seront pas présentés.

La technique du Propensity Score Matching conclut qu’au niveau des superficies mises en culture, il n’existe pas d’effet du traitement l’année 2007-08 mais l’effet est positif et significatif à 10% l’année 2011-12. En termes relatifs, on observe que le traitement a un effet positif et significatif à 1% sur la proportion de terres mises en culture par rapport à la superficie totale possédée pour les deux années de référence. L’effet positif signifie que le groupe de traitement résiste mieux à un choc négatif (sécheresse relative).

Tableau 4 - Résultats des variables ‘mise en culture’ via la méthode du PSM

Année Variables Signe Significativité Nbr. d’observations

2007-08 LandCult + pas significatif 224 LandCult_prop + 1% 224

2011-12 LandCult + 10% 226 LandCult_prop + 1% 226

4 Le modèle est également basé sur l’hypothèse que les caractéristiques non-observables qui pourraient

influencer les outcomes ne varient pas dans le temps. Idéalement il faudrait contrôler les effets des caractéristiques observables qui pourraient influencer les outcomes et qui varient dans le temps. Cependant l’enquête qui est basée sur des données de recall et ne permet pas d’inclure de manière convaincante ce genre de caractéristiques.

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Le nombre de parcelles irriguées mises en culture est plus important en 2003-04 et 2007-08 dans le groupe de contrôle. La différence est significative à 1% et 5% respectivement. En 2011-12, le nombre de parcelles irriguées mises en culture chute dans les deux groupes et la situation s’inverse : le groupe de traitement compte en moyenne un plus grand nombre de parcelles irriguées mises en culture. Cependant, cette différence n’est pas significative.

Quand le nombre de parcelles irriguées mises en culture est considéré en proportion du nombre total de parcelles, la différence entre les deux groupes n’est pas significative en 2003-04. Elle devient significative à 10% en 2007-08 avec une plus forte proportion dans le groupe de traitement. En 2011-12, la proportion chute dans les deux groupes et la différence entre les groupes s’accentue. Elle devient significative à 1%.

CONCLUSION HYPOTHESE 1

En somme, de manière absolue, le groupe de traitement ne met pas en culture une plus grande superficie de terres (le contraire est observé en années ‘fastes’). Cependant, le groupe de contrôle possède davantage de terres que le groupe de traitement. Une fois, que l’on considère les données de manière relative, la performance du groupe de traitement est meilleure : une plus grande proportion de ses terres est mise en culture. Par ailleurs, les chocs négatifs (période de sécheresse relative) sont moins lourds de conséquence dans le groupe de traitement.

Le modèle de différence-en-différence suggère cependant qu’il n’existe pas d’effet significatif du traitement sur les superficies mises en culture ainsi que sur la proportion des terres mises en culture. Toutefois, quand on compare des ménages similaires, on conclut à un effet significatif du traitement, en particulier en période de choc négatif (sécheresse relative).

Test hypothèse 2: Irrigation

La deuxième hypothèse que l’équipe propose de tester est que le groupe de traitement a vu sa capacité à irriguer améliorée et par conséquent, les agriculteurs de ce groupe devraient être en mesure d’irriguer plus de terres, ce qui pourrait se traduire par une irrigation qui toucherait une plus forte proportion des terres irrigables.

Hypothèse 2 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir irriguer une plus grande proportion de leurs terres irrigables.

Le tableau 5 présente les résultats d’une comparaison de moyennes pour les variables avsupirr, avsupirrIR, tsupirr, tsupirrIR, avsupIR_TOT, avsupIR_TOTIR, et ce pour les trois années de référence : 2003-04, l’année de la plus forte crue depuis 2007 et 2011-12.

Tableau 5 - Test de différence de moyennes pour les variables ‘irrigation’

Variables Année de référence

Groupe de traitement

(T)

Groupe de

contrôle (C)

Résultats du test de

différence de moyennes

avsupirr (T :120 obs /C :100 obs)

2003-04 0.98 ha 1.10 ha pas significatif Année de crue la +forte post-projet 0.98 ha 1.20 ha *

2011-12 0.45 ha 0.17 ha ** avsupirrIR (T : 63 obs / C : 47 obs)

2003-04 0.95 ha 1.28 ha pas significatif Année de crue la +forte post-projet 1.00 ha 1.60 ha **

2011-12 0.26 ha 0.08 ha **

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Variables Année de référence

Groupe de traitement

(T)

Groupe de

contrôle (C)

Résultats du test de

différence de moyennes

tsupirr (T : 129obs /C :102 obs)

2003-04 3.79 ha 4.65 ha pas significatif Année de crue la +forte post-projet 3.59 ha 5.05 ha **

2011-12 1.54 ha 0.59 ha ** tsupirrIR (T : 68 obs / C : 51 obs)

2003-04 2.00 ha 3.13 ha * Année de crue la +forte post-projet 1.87 ha 3.95 ha ***

2011-12 0.46 ha 0.13 ha *

avsupIR_TOT (T : 86 obs / C : 77 obs)

2003-04 77 % 63 % * Année de crue la +forte post-projet 77 % 65 % **

2011-12 35 % 14 % *** avsupIR_TOTIR (T : 41 obs / C : 38 obs)

2003-04 87 % 82 % pas significatif Année de crue la +forte post-projet 91 % 88 % pas significatif

2011-12 28 % 9 % ** *, **, *** indique, respectivement, un niveau de significativité à 10%, 5% et 1%.

Les résultats concernant la superficie moyenne irriguée par parcelle indiquent qu’il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes en 2003-04. Cette différence se creuse et devient significative en 2007-2008 (à 10% dans le cas de la variable avsupirr et à 5% dans le cas de la variable avsupirrIR), le groupe de contrôle irriguant une plus grande superficie moyenne. La situation s’inverse en 2011-12, le groupe de traitement est en mesure d’irriguer une plus grande superficie (la différence est significative à 5%). Notons cependant que la superficie moyenne irriguée chute dans les deux groupes en 2011-2012. Des résultats similaires sont obtenus en analysant les superficies totales irriguées (variables tsupirr et tsupirrIR).

En contrôlant pour la surface totale irrigable, les résultats se modifient. Par ailleurs, le fait de considérer toutes les parcelles pour lesquelles l’équipe a obtenu des informations sur l’irrigation ou uniquement les parcelles initialement considérées comme étant des parcelles irrigables produit des résultats sensiblement différents. Premièrement, considérons l’ensemble des parcelles pour lesquelles nous disposons d’information sur l’irrigation. Dans ce cas ; il apparaît qu’en moyenne le groupe de traitement est capable d’irriguer une plus forte proportion de ces terres irrigables. Cette différence est significative pour les trois années avec une chute dans les proportions en 2011-12 dans les eux groupes. Deuxièmement, dans le cas où l’équipe ne maintient que les parcelles ayant été déclarées comme étant des parcelles irrigables initialement, les différences entre les deux groupes ne sont pas significatives pour les deux premières années mais elle le devient en 2011-12 : le groupe de traitement a irrigué une plus grande proportion. A nouveau, les proportions de terres irrigables effectivement irriguées chutent drastiquement.

L’estimation de modèle de différence-en-différence pour les variables mesurant la superficie moyenne irriguée par parcelle et la superficie irriguée totale présentent des résultats similaires. Dans la comparaison de l’année 2003-04 à l’année de la plus forte crue depuis 2007, il n’y a pas d’effet significatif du projet. En revanche en comparant l’année de la plus forte crue depuis 2007 à l’année 2011-12, le traitement a un effet significatif. Il apparaît que le traitement joue un rôle d’atténuation de la tendance négative. En 2011-12, les deux groupes réduisent leurs performances mais la chute est plus prononcée dans le groupe de contrôle.

La technique du Propensity Score Matching indique qu’il n’existe pas d’effet du traitement sur l’irrigation l’année de la plus forte crue après l’implémentation du projet. Cependant, l’effet du traitement apparaît comme étant positif et significatif (de 1 à 10% en fonction de la variable dépendante considérée) en 2011-12, l’année de sécheresse

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relative5. L’effet est positif dans le sens où le groupe de traitement résiste mieux à la période de sécheresse : les superficies irriguées sont plus étendues. Ces résultats confirment ceux du modèle de différence-en-différence.

Tableau 6 - Résultats des variables ‘irrigation’ via la méthode du PSM Année Variables Signe Significativité Nbr.

d’observations Année de plus forte crue

avsupirr + pas significatif 217 tsupirr + pas significatif 226 avsupirrIR + pas significatif 99 tsupirrIR + pas significatif 111

2011-12 avsupirr + 1% 184 tsupirr + 5% 226 avsupirrIR + 10% 95 tsupirrIR + 5% 111

CONCLUSION HYPOTHESE 2

En somme, en considérant des mesures absolues, les résultats sont plutôt contre intuitif en période de fortes pluies car la différence entre les deux groupes en termes de superficie irriguée se creuse en faveur du groupe de contrôle. En période de choc négatif (faibles pluies), le groupe de traitement semble mieux résister. Le modèle de différence-en-différence et la technique du Propensity Score Matching indiquent que le seul effet significatif du traitement est un effet d’atténuation d’un choc négatif (une sécheresse relative en 2011-12).

L’analyse de données relatives indique que le groupe de traitement obtient de meilleurs résultats mais que ce meilleur résultat préexistait au programme (lorsque l’on considère toutes les parcelles caractérisées par une irrigation de crue) ; ou que les deux groupes enregistrent des résultats similaires en période ‘faste’ et que le groupe de traitement résiste mieux aux chocs négatifs (lorsque l’on se limite aux terres initialement caractérisées comme étant irrigables). Le modèle de différence-en-différence n’indique l’existence d’aucun effet du traitement.

Test hypothèse 3 : Mise en culture des terres irrigables

La troisième hypothèse que l’équipe propose de tester est que le groupe de traitement a vu sa capacité à irriguer améliorée et par conséquent, il devrait être en mesure de cultiver une plus grande surface/proportion de ses terres irrigables. Cette hypothèse est conditionnée par l’hypothèse 2. L’équipe a d’ores et déjà montré qu’en termes de surfaces irriguées les résultats sont plutôt mitigés. Par conséquent, l’équipe s’attend à ce que les résultats de cette section soient alignés sur ceux de la section précédente.

Hypothèse 3 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir cultiver une plus grande proportion de leurs terres irrigables

Le tableau 7 présente les différences de moyennes pour les variables avsupcul , avsupculIR, tsupcul , tsupculIR, supCUL_TOT, supCUL_TOTIR et ce, pour les trois années de référence : 2003-04, l’année de la plus forte crue depuis 2007 et 2011-12.

5 La méthode du PSM n’a été appliquée qu’aux variables : avsupirr, avsupirrIR, tsupirr, tsupirrIR.

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Tableau 7 - Test de différence de moyennes pour les variables ‘mise en culture des terres irrigables’

Variables Année de référence

Groupe de traitement

(T)

Groupe de contrôle

(C)

Résultats du test de

différence de moyennes

avsupcul (T:118obs / C:99 obs)

2003-04 1.33 ha 1.63 ha pas significatif Année de crue la +forte post-projet 1.14 ha 1.68 ha ***

2011-12 0.58 ha 0.57 ha pas significatif avsupculIR (T :64 obs / C:47 obs)

2003-04 0.97 ha 1.36 ha ** Année de crue la +forte post-projet 1.00 ha 1.50 ha **

2011-12 0.66 ha 0.38 ha pas significatif tsupcul (T:129obs /C:102obs)

2003-04 4.44 ha 7.98 ha *** Année de crue la +forte post-projet 4.09 ha 7.94 ha ***

2011-12 2.57 ha 2.63 ha pas significatif tsupculIR (T :68obs / C :51 obs)

2003-04 2.06 ha 3.35 ha ** Année de crue la +forte post-projet 2.09ha 3.81ha **

2011-12 1.38 ha 0.68 ha pas significatif supCUL_TOT (T : 86obs / C:77 obs)

2003-04 86 % 80 % pas significatif Année de crue la +forte post-projet 86 % 80 % pas significatif

2011-12 42 % 28 % ** supCUL_TOTIR (T : 41obs / C:38 obs)

2003-04 88 % 88 % pas significatif Année de crue la +forte post-projet 89 % 90 % pas significatif

2011-12 38 % 26 % pas significatif *, **, *** indique, respectivement, un niveau de significativité à 10%, 5% et 1%.

Les résultats concernant la superficie moyenne cultivée par parcelle indiquent qu’il existe une différence significative entre les deux groupes en 2003-04 (excepté pour la variable avsupcul) et l’année de la forte crue ; le groupe de contrôle cultivant une plus grande superficie moyenne. Par ailleurs, l’année de forte crue la différence s’accentue. En 2011-12, la différence n’est pas significative et le groupe de traitement cultive une plus grande superficie moyenne. Des résultats similaires sont obtenus en analysant les superficies totales cultivées (variables tsupcul et tsupculIR).

Dans le cas où la superficie totale irrigable est prise en compte, la différence entre les deux groupes n’est pas significative mais elle se creuse en 2011-12 avec une plus grande proportion cultivée dans le groupe de traitement (et est significative dans le cas où l’on considère la variable supCUL_TOT).

L’estimation de modèle de différence-en-différence pour les variables mesurant la superficie moyenne cultivée par parcelle et la superficie cultivée totale présentent des résultats similaires. Dans la comparaison de l’année 2003-04 à l’année de la plus forte crue depuis 2007, il n’y a pas d’effet significatif du projet. En revanche en comparant l’année de la plus forte crue depuis 2007 à l’année 2011-12, le traitement a un effet significatif. De manière similaire aux données sur l’irrigation, il apparaît que le traitement joue un rôle d’atténuation de la tendance négative. En 2011-12, les deux groupes réduisent leurs performances mais la chute est plus prononcée dans le groupe de contrôle. Ce dernier résultat n’est cependant pas robuste. En effet, la méthode du Propensity Score Matching conclut qu’il n’existe pas d’effet du traitement sur les superficies cultivées quelle que soit l’année considérée6.

6 Les variables analysées dans le PSM sont : avsupcul , avsupculIR, tsupcul , tsupculIR.

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CONCLUSION HYPOTHESE 3

En somme, les résultats concernant les terres irrigables cultivées concordent avec les résultats obtenus concernant l’irrigation. En termes absolus, les superficies cultivées sont plus importantes dans le groupe de contrôle et la situation s’inverse lors d’un choc négatif. En termes relatifs, il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes et le groupe de traitement résiste mieux en période de sécheresse relative. Le modèle de différence-en-différence indique que le seul effet significatif du traitement est un effet d’atténuation d’un choc négatif (une sécheresse relative en 2011-12). Ce résultat n’est cependant pas robuste dans le sens où il n’est pas confirmé quand on compare des ménages similaires.

Test hypothèse 4 : Abandon/diminution de l’activité agricole

La quatrième hypothèse que l’équipe propose de tester est que le groupe de traitement bénéficierait grâce au projet de conditions plus favorables au maintien (peut-être même expansion) de l’activité agricole. Par conséquent, l’équipe s’attend à ce que la réduction de l’activité agricole y soit plus faible. Afin de tester cette hypothèse, l’équipe utilise comme indicateur le nombre de parcelles qui étaient exploitées avant le projet (2003-04) et qui ne le sont plus au moment de l’enquête.

Hypothèse 4

Le projet PMH aurait dû avoir atténué l’abandon de l’activité agricole ou la réduction de cette dernière. Concrètement, le groupe de traitement devrait présenter un plus faible nombre de parcelles dont l’exploitation a été abandonnée.

Le tableau 8 compare le nombre de parcelles qui étaient cultivées en 2003-04 et qui ne le sont plus au moment de l’enquête. Il apparaît que la différence entre les deux groupes est significative à 1% et que le nombre de parcelles qui ne sont plus exploitées aujourd’hui est plus important dans le groupe de contrôle.

Tableau 8 - Nombre moyen de parcelles qui ne sont plus mises en culture depuis 2003-04

Variable Groupe de traitement (T)

Groupe de contrôle (C)

Résultats du test de différence de moyennes

Nombre moyen de parcelles abandonnées depuis 2003-04

2.8 parcelles 4.3 parcelles ***

*, **, *** indique, respectivement, un niveau de significativité à 10%, 5% et 1%.

L’équipe s’est également interrogée sur les raisons de l’abandon de l’exploitation de ces parcelles. Il apparaît que la sécheresse est la première raison évoquée et elle est davantage évoquée dans le groupe de contrôle : 75% des agriculteurs dans le groupe de contrôle contre 58% dans le groupe de traitement. Cette différence est significative dans le sens où il existe une relation entre la principale raison évoquée et le fait d’appartenir ou non au groupe de traitement (rejet de l’indépendance entre les deux variables à 1%).

La méthode du Propensity Score Matching ne permet cependant pas d’attribuer cette différence au traitement. En effet, quand on compare des individus similaires, le traitement ne semble pas avoir d’impact sur l’abandon de l’activité agricole.

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CONCLUSION HYPOTHESE 4

En somme, l’abandon de l’activité agricole est plus important dans le groupe de contrôle lorsque celui-ci est approximé par le nombre de parcelles qui étaient exploitées avant intervention (2003-04) et qui ne le sont plus aujourd’hui. La principale raison invoquée pour cet abandon est la sécheresse ; elle est invoquée dans une plus forte proportion dans le groupe de contrôle.

La comparaison de ménages similaires ne conclut pas à un effet significatif du traitement sur l’abandon de l’activité agricole.

Test hypothèse 5 : Nombre de récolte par saison agricole

La cinquième hypothèse que l’équipe propose de tester est que l’amélioration des installations hydro-agricoles devrait permettre un allongement de la saison agricole et ceci devrait se traduire par un plus grand nombre de récoltes par saison agricole. A nouveau cette hypothèse est conditionnée par l’hypothèse 2. L’équipe a d’ores et déjà montré qu’en termes de surfaces irriguées les résultats sont plutôt mitigés. Cependant, l’irrigation pourrait être plus intense (plus d’eau qui stagne) sans pour autant irriguer de plus grandes superficies. Ceci pourrait avoir un effet sur la production notamment via davantage de récoltes.

Hypothèse 5

Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient pourvoir exploiter leurs terres sur une plus longue période, ce qui devrait leur permettre d’avoir un plus grand nombre de récolte par saison agricole.

Le Tableau 9 montre que le groupe de traitement est caractérisé par un plus grand nombre moyen de récoltes. Cette différence par rapport au groupe de contrôle est significative à 5% en en 2003-04 et 2007-08, et à 1% en 2011-12. Dans le cas où le résultat est conditionné sur le fait que les parcelles sont identifiées comme étant irrigables, la différence n’est plus significative en 2003-04 et 2007-08 mais significative à 1% en 2011-12. Cette dernière année est caractérisée par une diminution du nombre de récoltes dans les deux groupes mais dans une moindre mesure dans le groupe de traitement.

Tableau 9 - Nombre moyen de récoltes

Variables Année de référence

Groupe de traitement (T)

Groupe de contrôle (C)

Résultats du test de différence de

moyennes avrecol (T : 73 obs / C:52 obs)

2003-04 1.70 récoltes 1.17 récoltes *** 2007-08 1.53 récoltes 1.16 récoltes ** 2011-12 0.82 récolte 0.07 récolte ***

avrecolIR (T : 51 obs / C :46 obs)

2003-04 1.71 récoltes 1.38 récoltes pas significatif 2007-08 1.63 récoltes 1.35 récoltes pas significatif 2011-12 0.77 récoltes 0.12 récolte ***

*, **, *** indique, respectivement, un niveau de significativité à 10%, 5% et 1%.

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Le modèle de différence-en-différence conclut à l’inexistence d’un effet du traitement7.

CONCLUSION HYPOTHESE 5

En somme, le groupe de traitement présente un plus grand nombre de récoltes avant et après projet. Quand on limite la comparaison aux terres initialement identifiées comme étant irrigables, seule l’année 2011-12 présente un nombre significativement plus élevé de récoltes dans le groupe de traitement. Le nombre de récoltes a diminué dans les deux groupes en 2011-12.

Test hypothèse 6 : Diversification de la production

La sixième hypothèse que l’équipe propose de tester est qu’un meilleur système d’irrigation devrait permettre aux agriculteurs du groupe de traitement de diversifier leur production notamment en introduisant de nouvelles cultures plus productives ou plus rentables.

Hypothèse 6 Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient avoir pu diversifier leurs produits agricoles.

Le tableau 10 présente le nombre de produits cultivés moyen dans chacun des deux groupes. On peut y observer qu’il n’existe pas de différence significative ; le nombre de produits cultivés diminue dans les deux groupes en 2011-12 dans des proportions similaires.

Tableau 10 - Nombre moyen de produits cultivés

Variables Année de référence

Groupe de traitement (T)

Groupe de contrôle (C)

Résultats du test de différence de

moyennes PROD (T:129obs /C:102obs)

2003-04 8.81 produits 8.81 produits pas significatif 2007-08 8.57 produits 8.85 produits pas significatif 2011-12 6.79 produits 6.61 produits pas significatif

Au-delà du nombre de produits cultivés, il serait intéressant de regarder la composition de cette production et vérifier si cette dernière a évoluée dans la période après projet dans le groupe de traitement. Cette analyse est plus exigeante en temps. Elle n’a pas pu être réalisée pour la remise de ce rapport mais est envisageable dans la mesure où des données relativement précises ont été récoltées concernant les produits agricoles récoltés pour les trois années de référence.

CONCLUSION HYPOTHESE 6

En somme, le groupe de traitement ne récolte pas plus de produits que le groupe de contrôle.

Thème 2 : Sources de revenu 

L’équipe a demandé aux répondants de lister les différentes sources de revenu de la concession et d’estimer, d’une part la proportion des revenus agricoles dans les revenus totaux et d’autre part, la proportion de transferts monétaires reçus de tiers dans les revenus totaux. Ces questions ont été posées pour trois années de référence : 2003-04, 2007-08, et 2011-12.

7 Les résultats ne sont pas produits dans le présent rapport.

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La septième hypothèse que l’équipe propose de tester est que les installations dont bénéficient le groupe de traitement devraient améliorer leur potentiel en termes de production agricole et in fine, augmenter leurs revenus d’origine agricole. Par conséquent, ceteris paribus, la proportion des revenus issus de l’activité agricole devraient représenter une plus grande partie des revenus totaux de la concession (hypothèse 7). Par ailleurs, une stabilisation de l’activité agricole pourrait rendre les agriculteurs du groupe de traitement moins dépendant des transferts monétaires issus des migrants. Dans le cas où cette hypothèse additionnelle se confirme, on devrait observer une diminution de la proportion des revenus provenant des transferts monétaires (hypothèse 8)8.

Test d’hypothèse 7 : Revenus issus de l’activité agricole

Hypothèse 7

Les bénéficiaires du projet PMH, grâce à une amélioration de leurs capacités en termes d’activités agricoles devraient voir leurs revenus provenant de l’activité agricole augmenter en proportion de leur revenu total.

Le tableau 11 montre que dans le groupe de traitement, la proportion des revenus totaux provenant de l’activité agricole a augmenté de la période avant projet à la période après projet (passant d’environ 34% à environ 40%) et a ensuite chuté l’année 2011-12 (19%). Le groupe de contrôle, quant à lui, affiche une baisse continue (30.5% en 2003-04 à 28.5% en 2007-08) avec une chute drastique en 2011-12 (9%). Notons que seul 1% des agriculteurs dans le groupe de contrôle et 5% dans le groupe de traitement vivent exclusivement de l’agriculture.

Le tableau 11 indique que la différence en termes de pourcentage du revenu total provenant d'activités agricoles entre les deux groupes n'est pas significative en 2003-2004. Cette différence devient significative à 1% en 2007-08 et 2011-12. Le groupe de traitement est caractérisé par une plus grande proportion de ses revenus provenant d'activités agricoles.

Tableau 11 - Proportion des revenus agricoles dans les revenus totaux

Variables Année de référence

Groupe de traitement (T)

Groupe de contrôle

(C)

Résultats du test de différence de

moyennes Prop rev agri (T :118obs/C : 101obs)

2003-04 34.3% 30.5% pas significatif 2007-08 39.8% 28.6% *** 2011-12 18.9% 9.0% ***

*, **, *** indique, respectivement, un niveau de significativité à 10%, 5% et 1%.

Cependant, le modèle de différence-en-différence ne permet pas de conclure à un effet significatif du projet sur la proportion des revenus issus de l’agriculture dans les revenus totaux. Cependant, le modèle de différence-en-différence qui compare l’année avant projet à l’année juste après projet permet de mettre en avant un effet du projet proche de la significativité (à 12%).

La méthode du Propensity Score Matching conclut qu’il existe un effet significatif (à 1%) du traitement sur la proportion du revenu total provenant de l’activité agricole aussi bien pour l’année de la plus forte crue depuis l’implémentation du projet que pour l’année 2011-12. Cet effet est positif dans le sens où le groupe de traitement est caractérisé par

8 Notons que cette analyse n’est basée que sur des proportions estimées par les agriculteurs et non sur des

montants. Ces proportions ne sont utilisées que comme des approximations de la dépendance d’un ménage par rapport à une source de revenu précise. On pourrait très bien rencontrer une situation où le revenu agricole augmente, donc la proportion du revenu agricole dans le revenu total augmente, et mécaniquement on aura que la proportion du revenu issu des transferts diminue même si le montant des transferts reste identique.

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une proportion plus élevée que le groupe de contrôle. Notons que la proportion diminue dans les deux groupes en 2011-129.

Tableau 12 - Résultats des variables ‘revenus’ via la méthode du PSM

Année Variables Signe Significativité Nbr. d’observations

Année de plus forte crue Prop. rev agri + 1% 218

2011-12 Prop rev agri + 1% 218

Test d’hypothèse 8 : Revenus issus de transferts monétaires provenant des migrants

Hypothèse 8

En contrepartie de l’hypothèse 7, les bénéficiaires du projet PMH devraient devenir moins dépendant des transferts monétaires provenant des migrants. Par conséquent, leurs revenus provenant de transferts monétaires devraient diminuer en proportion de leur revenu total.

Le Tableau 13 montre des tendances identiques dans les deux groupes quant à l’évolution dans le temps de la proportion des revenus totaux provenant de transferts monétaires. Cette proportion est plutôt stable entre 2003 et 2004 et augmente en 2011-12 avec une augmentation plus prononcée dans le groupe de traitement.

Tableau 13 - Proportion des revenus totaux provenant de transferts monétaires

Variables Année de référence

Groupe de traitement (T)

Groupe de contrôle (C)

Résultats du test de

différence de moyennes

Prop rev agri (T:118 obs /C:101 obs)

2003-04 12.2% 9.8% pas significatif 2007-08 11.6% 11.7% pas significatif 2011-12 20.2% 15.2% pas significatif

Ce même tableau indique qu’il n’existe pas de différence significative dans la proportion des revenus totaux provenant de transferts monétaires entre les deux groupes. Par ailleurs, pour l’année 2012, pour laquelle nous disposons du montant des transferts, il apparaît qu’il n’existe à nouveau pas de différence significative. Donc, en moyenne les deux groupes ont reçu des montants de transferts en 2012 non significativement différents. On observe, cependant, un montant plus élevé pour le groupe de traitement mais ce groupe est également caractérisé par une plus grande variance ce qui signalerait l’existence de données extrêmes. Après élimination de ces données extrêmes, les moyennes dans les deux groupes sont très proches.

9 Lors de l’enquête, les agriculteurs ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que s’ils peuvent irriguer, les

terres irrigables sont nettement plus productives même si elles représentent de petites superficies par rapport au reste des terres.

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CONCLUSION HYPOTHESES 7 ET 8

En somme, la proportion des revenus issus de l’activité agricole dans les revenus totaux a diminué à travers le temps mais avec une augmentation pour le groupe de traitement l’année de la plus forte crue après l’implémentation du projet. Le groupe de traitement dépend davantage des revenus issus de l’agriculture depuis la période post-projet. Le modèle de différence-en-différence ne conclut pas clairement à un effet significatif du projet. Cependant, la comparaison de ménages similaires conclut à un effet significatif du traitement : le groupe de traitement est caractérisé par une proportion plus élevée de son revenu provenant d’activités agricoles.

La proportion des revenus provenant des transferts monétaires a d’abord été stable et a ensuite augmenté en période de choc négatif. Aucune différence significative est a noté entre les deux groupes.

Thème 3 : Vulnérabilité financière 

Test hypothèse 9 : indicateurs de vulnérabilité financière

La neuvième hypothèse que l’équipe propose de tester est que le groupe de traitement devrait faire fasse à une vulnérabilité financière moindre grâce une activité agricole plus stable.

Hypothèse 9

Les bénéficiaires du projet PMH, grâce à une amélioration de leurs capacités en termes d’activités agricoles devraient voir leurs revenus se stabiliser. Par conséquent, leur vulnérabilité financière devrait être atténuée.

Le questionnaire demande aux répondants si ces douze derniers mois ils ont éprouvé des difficultés pour faire face à leurs dépenses courantes. Il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes en termes de vulnérabilité financière globale. Ensuite, pour ceux qui ont indiqué avoir rencontré des difficultés, l’équipe a voulu savoir pour quel type de dépenses ils ont rencontré des difficultés. Les dépenses abordées sont les dépenses alimentaires, les dépenses liées à l’éducation des enfants, les dépenses de santé et les dépenses agricoles. Il en ressort que les seules dépenses pour lesquelles il existe une différence significative dans la proportion d’agriculteurs indiquant avoir rencontré une difficulté financière sont les dépenses agricoles (89% des agriculteurs ayant exprimé des difficultés financières dans le groupe de contrôle contre 72% dans le groupe de traitement). Les principaux moyens évoqués pour faire face à ces difficultés sont la vente de bétail et les emprunts auprès de la famille.

Par ailleurs, il apparaît que la proportion d’agriculteurs ayant contracté un crédit est significativement plus importante dans le groupe de traitement : 17.8% versus 8.8% pour le groupe de traitement et le groupe de contrôle respectivement (différence significative à 5%). Les agriculteurs du groupe de traitement ne sont pas plus vulnérables financièrement, dépensent environ le même montant pour leurs dépenses courantes mais présentent une proportion plus importante de personnes ayant contracté un crédit. Ceci pourrait traduire une plus grande confiance et une situation plus stable. Dans un quart des cas, la raison évoquée est liée à un investissement agricole : creusement d’un puits, achat d’une moto-pompe, activités agricoles en générale. Les autres raisons évoqués sont liées à des biens de consommation, des fêtes (mariage) ou l’achat de nourriture pour le bétail.

Finalement, les questions de perception posées aux agriculteurs révèlent que les agriculteurs du groupe de traitement indique dans une plus grande proportion avoir pu épargner davantage depuis la réalisation du projet (rejet de l’indépendance entre capacité à épargner et le fait de faire partie du groupe de traitement à 10%). Dans 72% des cas, l’épargne additionnelle aurait pris la forme d’achat de bétail. Cependant, l’équipe n’observe pas de différences significatives entre groupe de traitement et groupe

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de contrôle en termes de possession de bétail que ce soit pour l’année 2004 ou l’année 2012.

CONLCUSION HYPOTHESE 9

En somme, le groupe de traitement ne serait pas moins vulnérable financièrement que le groupe de contrôle. Pour un sous-échantillon, le groupe de contrôle aurait éprouvé plus de difficulté à faire face aux dépenses agricoles. Des données subjectives indiquent une capacité accrue d’épargner dans le groupe de traitement via l’achat de bétail.

Thème 4 : Migration 

Test hypothèse 10 : migration temporaire et permanente

La dixième hypothèse que l’équipe propose de tester est que l’activité agricole devenue plus viable grâce à un système d’irrigation amélioré devrait réduire les incitants à migrer et devrait en particulier limiter la migration « économique ».

Hypothèse 10 Grâce au projet PMH, l’activité agricole devient une activité viable et moins pénible, on devrait alors s’attendre à une plus faible migration et en particulier une plus faible migration « économique ».

L’équipe propose de considérer deux types de migration : la migration temporaire et migration permanente. Pour la migration temporaire, l’équipe a posé des questions sur l’expérience migratoire potentielle des membres de la concession depuis l’implémentation du projet. Pour la migration définitive, l’équipe a voulu savoir si des membres masculins ont migré définitivement depuis le moment où le projet a été initié.

Il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes quand on considère le nombre de migrants temporaires. La migration temporaire peut avoir des motifs divers : études, mariage, travail, … L’équipe s’est alors focalisée sur les migrants motivés par la recherche d’une activité économique et il apparaît à nouveau qu’il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes.

Quant à la migration permanente, il apparaît que la seule différence significative entre les deux groupes (à 5%) concerne le nombre de frères du chef de concession ayant migré : le groupe de contrôle est caractérisé par une plus forte migration définitive. Cependant, très peu de famille sont caractérisées par des départs : en moyenne 0.25 personne et 0.33 personne sont parties pour le groupe de traitement et le groupe de contrôle respectivement.

Notons que la région étudiée dans le cadre de cette évaluation est une région qui connaît traditionnellement une longue histoire migratoire. Cette migration concerne davantage les hommes que les femmes. A titre indicatif, soulignons que le nombre moyen d’hommes adultes par ménage oscille autour de 2.3 dans les deux groupes alors que le nombre moyen de femmes adultes est de 4.5 dans le groupe de contrôle et 4.7 dans le groupe de traitement.

CONCLUSION HYPOTHESE 10 En somme, le groupe de traitement ne connaît pas une moindre

migration temporaire que le groupe de contrôle. En revanche, la propension à migrer de manière permanente des frères du chef de concession y est significativement plus faible.

   

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Thème 5 : Auto‐satisfaction 

Les onzième et douzième hypothèses que l’équipe propose de tester est que pour une série de dimensions qui touchent à l’activité agricole et à la vie courante le groupe de traitement conclut à une plus grande satisfaction sur la période des cinq années qui précèdent l’enquête (c-à-d les années qui se sont écoulées depuis la fin du projet.

Test hypothèse 11 : Satisfaction liée à l’activité agricole

Hypothèse 11

Comparativement aux agriculteurs qui n’ont pas connu de réhabilitation de leur système d’irrigation, les bénéficiaires du projet devraient être davantage satisfaits par rapport à une série de questions qui relèvent de l’activité agricole.

Le questionnaire demande aux agriculteurs de situer sur une échelle allant de 1 à 5 leur niveau de satisfaction par rapport à leur pratique agricole et des thèmes en lien avec les réalisations du projet : l’augmentation des superficies irriguées, la diversification des cultures, la conservation des sols, le respect mutuel du droit à l’eau, la capacité à irriguer les parcelles lors des crues, l’état actuel du système d’irrigation. Une variable dichotomique a ensuite été créée pour rendre compte de la satisfaction. Cette variable prend la valeur 1 dans le cas où la valeur déclarée sur l’échelle de satisfaction des supérieure à 3 (donc 4 ou 5).

Le Tableau 14 montre que le groupe de traitement exprime le fait d’être davantage satisfait par rapport au groupe de contrôle en ce qui concerne : l’augmentation des superficies irriguées (37% contre 15%), la diversification des cultures (33% contre 20%), la conservation des sols (38% contre 24%), la capacité à irriguer leurs parcelles lors des crues (54% contre 23%), l'état actuel du système d'irrigation (29% contre 16%). Notons, cependant, que contrairement aux statistiques présentées dans la période post-projet dans le rapport final de la CTB, une minorité de personnes disent être satisfaits dans les domaines qui auraient dû être influencés par les réalisations du projet.

Tableau 14 - Proportion de ménages satisfaits par rapport à différents éléments liés à l’activité agricole.

Variables Groupe de traitement

Groupe de contrôle

Niveau de significativité

Augmentation des superficies irriguées 37% 15% *** La diversification des cultures 33% 20% ** La conservation des sols 38% 24% ** La capacité à irriguer les parcelles lors de crues 54% 23% ***

L’état actuel du système d’irrigation 29% 16% ** Les réalisations collectives du village 35% 24% * Les réalisations collectives du périmètre 32% 21% * Le respect mutuel du droit à l’eau 46% 31% ** *, **, *** indique, respectivement, un niveau de significativité à 10%, 5% et 1%.

Une différence significative existe également pour les niveaux de satisfaction concernant les réalisations collectives des agriculteurs du village (à 10%), les réalisations collectives des agriculteurs du périmètre (à 10%) et le respect mutuel du droit à l’eau (à 5%). Le groupe de traitement est davantage satisfait.

Test hypothèse 12 : Autres domaines de satisfaction

Hypothèse 12

Comparativement aux agriculteurs qui n’ont pas connu de réhabilitation de leur système d’irrigation, les bénéficiaires du projet devraient être davantage satisfaits par rapport à une série de questions connexes qui découle d’une moindre vulnérabilité financière.

Dans le groupe de traitement un plus grand pourcentage d’agriculteurs dit avoir augmenté ses stocks (26% versus 7%), ses revenus (29% versus 6%), sa

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consommation (41% versus 15%) ainsi que la qualité de sa consommation (30% versus 13%). Par ailleurs, un plus grand pourcentage dit avoir fait plus facilement face à des problèmes de santé (24% versus 13%) et que les enfants peuvent plus facilement poursuivre leurs études (26% versus 12%).

En revanche, la saisonnalité des revenus n’est pas jugée significativement différente entre les groupes. L’évolution des conflits liés à l’eau ne varie pas d’un groupe à l’autre.

CONCLUSION HYPOTHESE 11 ET 12

En somme, le groupe de traitement exprime une satisfaction plus importante à propos d’une série de dimensions étant directement liées aux réalisations du projet PMH. Cependant, les agriculteurs satisfaits ne constituent généralement pas une majorité.

Thème 6 : Activités  

Test hypothèse 13 : activités par genre

La treizième hypothèse que l’équipe propose de tester est que la modernisation du système d’irrigation devrait limiter le temps à consacrer à l’entretien du système et aux activités d’irrigation et devrait, par conséquent, permettre aux acteurs d’accorder plus de temps à d’autres activités.

Hypothèse 13

Les agriculteurs ayant bénéficié d’installations hydro-agricoles bétonnées (seuils de dérivation et canaux d’irrigation) devraient, grâce à un gain de temps et une moindre pénibilité des travaux liés à l’irrigation, augmenter le temps dédié à d’autres activités.

Le questionnaire liste les activités exercées par les membres de la concession avant le projet et l’année précédant l’enquête. Il évalue ensuite si le temps consacré à chaque activité a augmenté, a diminué ou est resté identique à travers le temps. L’équipe est alors en mesure d’estimer le nombre de personnes qui ont pu augmenter le temps dédié à au moins une activité depuis la période avant projet. Cette analyse est réalisée par genre.

Les résultats indiquent que le nombre d’hommes ayant diminué au moins une activité est plus important dans le groupe de contrôle. Cette différence est significative à 1%. Par ailleurs, le nombre de femmes ayant augmenté au moins une activité est significativement (à 5%) plus élevé dans le groupe de traitement.

Traditionnellement, les activités liées à l’irrigation sont plutôt du ressort des hommes. Par conséquent, il n’est pas clair que l’effet sur l’activité des femmes soit un effet direct du projet. Cependant, une activité agricole plus stable pourrait favoriser certaines activités féminines comme la fabrication de produits dérivés : huile d’argan, savon à base d’argan, couscous, etc. Notons cependant que très peu d’information a été fournie sur l’activité des femmes. La région étudiée est une région conservatrice où le rôle joué par la femme est peu reconnu et les chefs de concession ne s’attardaient généralement pas sur la question. Par ailleurs, l’activité exercée par la femme peut être perçue comme une aide apportée aux activités du ménage et non pas une activité en tant que telle.

CONCLUSION HYPOTHESE 13

En somme, les données semblent indiquer un fléchissement du temps accordé à certaines activités de la part des hommes du groupe de contrôle et une augmentation du temps accordé à certaines activités de la part des femmes du groupe de traitement. Ces constatations sont basées sur une comparaison entre l’année 2004 et l’année avant enquête.

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Annexe 8: Variables d’identification pour la première étape du Propensity Score Matching

Nom de la variable

Définition

tsupcul34 superficie totale cultivée (pour toutes les parcelles pour lesquelles l’information est fournie) en 2003-2004

PROD34 Nombre de produits cultivés en 2003-04

voitureyes34 Dummy = 1 si le ménage possédait une voiture en 2003-2004

Machlaveryes34 Dummy = 1 si le ménage possédait une machine à laver en 2003-2004

PropRevAgri34 La proportion des revenus de 2003-04 qui étaient issus de l’activité agricole

Collective Dummy = 1 si les terres de la concession sont considérées comme étant collectives

Land La superficie totale de la concession

Parcellhhnumber Nombre de parcelles déclarées dans la concession

Membres Nombre de membres dans la concession

eduh Niveau d’éducation du chef de ménage

edumaxhh Niveau d’éducation maximal dans le ménage

ageavhh Age moyen dans le ménage

agricyes Dummy=1 si le chef de ménage a pour activité principale l’agriculture

membagric Le nombre de membres dans le ménage qui ont comme activité principale l’agriculture

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Annexe 9: Photographies

Périmètre de Sidi Daoud : ouvrage de partage des eaux (partiteur). A ce niveau, avant la réalisation de cet ouvrage, de perpétuelles disputes de partage étaient observées.

Périmètre d’Amzaourou : griffes d’érosion et ouvrages de CES

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Périmètre de Id Taleb Yahia : prise d’eau vers parcelle d’irrigation. Ouvrage facilement maniable par un enfant ou une femme, alors qu’auparavant, la dérivation des eaux de crue n’était envisageable que

par un homme et la quantité dérivée dépendait de la force et de l’habilité de cet homme.

Périmètre de Sidi Daoud : jeunes plants d’oliviers souffrant de la sécheresse

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Périmètre de Sidi Daoud: seuil en danger par suite d’une fuite sous le barrage (renard). L’entretien curatif s’impose. Il est envisagé de le réaliser par les moyens propres de l’AUEA : cette approche

d’entretien curatif n’a pas été relevée dans les autres périmètres.

Périmètre de Zidania : canal de tête morte, en bon état dans l’ensemble mais nécessitant parfois un entretien curatif. Dans le cas présent, la casse a été causée par un débordement des eaux du lit de

l’oued.

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Prise latérale alimentant le canal principal en rive gauche

Vanne de décharge ou de dégravement

Ouvrage de dérivation des eaux de crue /Périmètre. La vanne de dégravement n’est pas utilisée, ce qui a engendré des dépôts importants de graviers à l’amont immédiat du seuil.

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