lire le journal i et ii 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux paris et province,...

12
lire le journal I et II 12 «13 émissions I. - préparation à la réception et à l'exploitation de l'émission Nous présentons une fiche commune pour les deux émissions car nous pensons que l'une et l'autre traitant du même sujet, il est préférable d'envi- sager une exploration en groupe, seulement après la diffusion et le visionnement de la 2° émission. II. - exploitation Cette exploitation devra comprendre une partie « discussion » et une partie « travaux pratiques ». 1. - discussion Vu l’ampleur et la complexité du sujet traité, l'animateur peut prévoir une discussion assez importante au cours de laquelle il sera amené à répondre à bien des questions, parfois embarrassantes... Nous ne saurions donc trop lui conseiller de préparer soigneusement ce débat, en rassemblant des documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir bibliographie dans le Cahier de la série), en lisant également le chapitre suivant de cette, fiche où le producteur des émissions, Guy Gauthier, s'est efforcé de rassembler les diverses réflexions qu'ont suscité en lui aussi bien le sujet traité que le tournage de ce sujet. Jacques Fauvet, directeur du journal « Le Monde ». Photo OFRATEME/J. Tendron. 2. - travaux pratiques La fiche du Cahier de série suggère un certain nombre d’exercices ; vous pouvez essayer ces exercices avec votre groupe, mais vous pouvez aussi en inventer d’autres. A titre indicatif, nous reproduisons, dans les pages suivantes, un certain nombre de « collages », réalisés à partir de coupures de presse, sur le thème du code journalistique. 52

Upload: phungbao

Post on 10-Sep-2018

214 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

lire le journal I et II

12 «13émissions

I. - préparation à la réception et à l'exploitation de l'émission

Nous présentons une fiche commune pour les deux émissions car nous pensons que l'une et l'autre tra itant du même sujet, il est préférable d 'envi­sager une exploration en groupe, seulement après la diffusion et le visionnement de la 2° émission.

II. - exploitation Cette exploitation devra comprendre une partie « discussion » et unepartie « travaux pratiques ».

1. - discussionVu l’ampleur et la complexité du sujet traité, l'animateur peut prévoir une discussion assez importante au cours de laquelle il sera amené à répondre à bien des questions, parfois embarrassantes... Nous ne saurions donc trop lui conseiller de préparer soigneusement ce débat, en rassemblant des documents (journaux Paris et Province, articles s ignificatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (vo ir bib liographie dans le Cahier de la série), en lisant également le chapitre suivant de cette, fiche où le producteur des émissions, Guy Gauthier, s 'est efforcé de rassembler les diverses réflexions qu'ont suscité en lui aussi bien le sujet tra ité que le tournage de ce sujet.

Jacques Fauvet, d irecteur du journal « Le M onde ». Photo OFRATEME/J. Tendron.

2. - travaux pratiquesLa fiche du Cahier de série suggère un certain nombre d’exercices ; vous pouvez essayer ces exercices avec votre groupe, mais vous pouvez aussi en inventer d’autres.

A titre indicatif, nous reproduisons, dans les pages suivantes, un certain nombre de « collages », réalisés à partir de coupures de presse, sur le thème du code journalistique.

52

Page 2: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir
Page 3: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir
Page 4: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

réflexion sur le journal

Le journal joue dans la vie quotidienne un rôle important qui peut d iffi­cilement se mesurer à la lecture des seuls tirages. En effet, le journal alimente une part importante des informations transmises de bouche à oreille, et en milieu urbain, les non-lecteurs eux-mêmes ne peuvent pas ne pas lire au moins l'un des gros titres de la presse du jour.

D 'autre part, le journal n’a plus, depuis le développement de la radio et de la télévision, le monopole de l’ information. Il n ’est plus que rarement le prem ier à annoncer une nouvelle. La radio le précède toujours et la télévision peut, mieux que lui, donner des détails concrets et des tém oi­gnages. Il reste au journal, pour l'instant, le privilège du commentaire et de la réflexion.

le journal parmi les moyens d'informationQuiconque aujourd’hui peut lire le journal, écouter la radio, suivre la té lé­vision — c ’est-à-dire la grande majorité — dispose d’une énorme quantité d ’informations, ce qui ne veut pas dire qu’il est bien informé. On a souvent noté en e ffe t que la surinformation qui nous submerge de nou­velles éparses, fragmentaires, équivaut à une sous-information, puisque nous sommes incapables de nous y retrouver dans ce flo t d ’événements, c'est-à-dire de comprendre. C ’est ce que veut dire ce jeune travailleur du foyer de Ménilm ontant « Les événements roulent au-dessus de votre tête ».

S 'inform er, ce n’est pas être un lecteur, ou un auditeur, ou un té lé­spectateur passif. Celui qui se contenterait de lire, d'écouter, de voir, ne serait qu ’un spectateur incapable même de sais ir la cohérence du spectacle. Pour s ’informer, il faut déjà en partie être informé, sinon les inform ations nouvelles ne signifient rien : c ’est ce qu’exprime la jeune participante au débat de Ménilm ontant en disant : « Il y a des choses que je ne connais pas derrière ». En outre, une véritable information ne peut s ’accommoder de l’ indifférence : on ne s’ informe pas en parcourant un journal, même bien fa it ; on s ’informe si on a la volonté de s’ informer.

Actuellement, c 'est vers le journal que l’on se tourne pour satisfaire une curiosité qui s 'est souvent éveillée au cours d ’une conversation ou en écoutant la radio. C ’est aussi au journal que l’on demande une information plus complète et un guide pour la réflexion.

• L'inform ation profite mieux à ceux qui sont déjà informés.

• On ne s'inform e pas si on n’a pas la volonté de s'informer.

• Le journal a une place originale dans l'information.

être concernéDans le flo t des nouvelles déversées chaque jour, nous devons choisir, faute d ’être débordés. Comment choisisons-nous ? D 'instinct, nous allons vers les inform ations qui nous concernent plus directem ent : celles qui sont en rapport avec notre milieu de vie, avec notre profession, avec nos soucis du moment. Nous rejetons par contre tout ce qui nous semble lointain : notre feuille d 'im pôt nous paraît parfois plus importante qu'un conflit asiatique. Parfois une nouvelle nous retient quelques instants par son étrangeté, par son caractère sensationnel (renforcé par la presse) ou parce que nous sentons confusément qu’elle pourrait, un jour, nous concerner.

Nous lisons notre journal avec l'impression un peu décourageante de ne rien pouvoir faire : « On a l'impression que de toute façon notre action n’aura aucune prise », d isait l'un des participants du débat de M énil­montant.

55

Page 5: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

Cette impression d'impuissance ne disparait jamais complètement, tant les problèmes de notre monde sont complexes et immenses. Pourtant une lecture attentive de la presse, une comparaison entre plusieurs jou r­naux, nous perm ettent souvent de mieux comprendre l'interaction entre les événements. Un journaliste, au cours du débat, parle de la « nécessité d 'avo ir des journaux qui disent des choses différentes ». Une lecture un peu moins superficie lle, un peu plus critique, nous perm ettra it de comprendre en e ffe t qu'une guerre en Asie, elle aussi, nous concerne. A l'origine de la Seconde Guerre mondiale, il y eut des événements qui, à l'époque, apparurent bien lointains. Quand les indifférents com prirent qu 'ils étaient concernés, il était trop tard.

Parce que nous nous sentons impuissants à changer quelque chose, nous nous réfugions dans une attitude de spectateur, et le lecteur de la presse, pour reprendre une expression d’une participante au débat, apparaît « avide de scandale ». « A lors, dit-elle, le journal leur apporte le scan­dale ». La presse dans ce cas n’ informe plus guère : « c ’est un peu comme si les gens lisaient un livre d’histoires » d it encore un journaliste au cours du même débat. La presse alors sert à l'évasion, non à l’ in for­mation.

• Comprendre l'interaction des événements pour se sentir concerné.

• La lecture du journal n 'est pas une distraction quotidienne, mais un acte responsable.

le journal est une marchandisePour survivre le journal doit se vendre. Il s'adresse à un public qu’il doit satisfaire, sinon, il disparaitra. Certains journaux ont choisi de s'adresser à un public, ayant envie, selon l’expression d ’un journaliste en ccurs de débat, d 'être « tripé » ; l'expression est assez éloquente pour pouvoir être conservée. Cependant c ’est la voie d ’une escalade sans fin qui conduit une certaine presse à faire assaut de sensationnel. Les gros titres ont forgé leur propre rhétorique, transform ant en drame la moindre anecdote par le jeu du vocabulaire et de la syntaxe. Il faut quelque lucidité au lecteur pour ramener l ’ incident à ses véritables proportions.

Les journaux qui ont évité cette voie, et qui ont choisi de s ’adresser à un public d ifférem m ent motivé (c 'est le cas de ce qu'on appelle habi­tuellement la « presse d'opinion ») n ’en ont pas moins des difficu ltés pour vivre. Il est bon de connaître leurs difficu ltés pour mieux les lire.

C 'est ainsi que dans les dix dernières années, tro is quotidiens parisiens ont disparu .- Libération, Paris-Presse (qui a fusionné avec France-Soir) et Paris- Jour. Chaque fois qu'un journal disparaît, le choix du lecteur devient plus restreint, et on peut craindre le jour où un journal unique dispensera une information par conséquent invérifiable.

Pour v ivre aujourd ’hui, un journal a besoin de la publicité : sans la publicité, Le Monde, vendu 0,80 F, devrait être vendu 1,80 F. O r la publicité, soucieuse d ’efficacité, s ’intéresse souvent aux gros tirages. C 'est dire qu'un journal qui a un faible tirage, va se trouver un peu plus pénalisé. La publicité qui favorise les journaux les plus prospères, accentue le phé­nomène de concentration de la presse.

• Pour mieux se vendre, la presse est tentée par le sensationnel.

• La publicité, en favorisant les gros tirages, accentue la dépen­dance de la presse.

Page 6: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir
Page 7: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir
Page 8: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

le journaliste et les sources d'informationLe lecteur ne vo it guère au-delà du journaliste qu’il tient seul respon­sable de la bonne ou mauvaise transmission des nouvelles. Les jeunes travailleurs de Ménilm ontant s'accordaient pour trouver que la responsa­bilité du lecteur, pourtant « avide de scandale » était moindre que celle du journaliste qui se plaît parfois à « broder ou à fabriquer des romans ».

Le journaliste est pourtant lui-même tributaire des sources d'information, c ’est-à-dire des agences. Là où les grandes agences n ’ont pas de corres­pondant (ou ont un mauvais correspondant), on peut considérer qu'il ne ce passe rien entre les guerres et les catastrophes généralement « cou­vertes » par un envoyé spécial. O r seules les capitales, les grandes villes et les endroits réputés « chauds » ont des correspondants perma­nents d'où les « guerres oubliées » comme celle du Biafra à ses débuts, ou celle du Soudan qui vient de prendre fin sans que la presse s'en soit beaucoup souciée.

Mais ces inform ations incomplètes alimentent pourtant des m illiers de dépêches qui tom bent chaque jou r des téléscripteurs, et entre lesquelles il faut choisir. En outre, correspondants permanents ou occasionnels té lé­phonent d ’autres inform ations qu'il faut vérifie r sur place en confrontant les points de vue.

En choisissant parmi cette avalanche, le journaliste fa it souvent un pari. Son article, qu'il rédige parfois hâtivement parce que l'imprimerie attend, risque encore d'être coupé pour les nécessités de la mise eri pages.

Et puis, quand le journaliste est privé d 'inform ations (exemple de la Chine) et qu'il sait que le lecteur attend, il est parfois tenté par la fabulation et le délire des suppositions.

• Les agences d'inform ation ne rendent compte que des faits les plus spectaculaires.

• Le choix des nouvelles relève souvent de la subjectivité.

• Le journaliste ne contrôle pas toujours sa tendance à fabuler.

le journal, produit éphémèreAu lieu de corrige r par l'attention apportée à la lecture, par la réflexion, par la comparaison, les infirm ités de la presse, le lecteur les aggrave, souvent par une lecture hâtive. Il ne passe guère qu'un quart d ’heure à parcourir un journal qui demanderait deux heures de lecture attentive.

Dans ce « survol » de son journal quotidien, le lecteur se laisse guider par la mise en pages, la disposition visuelle des titres et des illustrations. La « une » de certains journaux est un véritable placard publicitaire que le lecteur parcourt selon un tra je t déterminé à l’avance. Dans le gros titre la forme des lettres, les tra its qui soulignent les mots, la rédaction même, s 'e ffo rcent de nous faire retrouver le cri du vendeur d ’autrefois. Les phrases à prédicat nominal dominent, et les signes de ponctuation abondants suggèrent des intonations dramatiques. Puis viennent les photo­graphies, généralement de faible portée informative, mais d'un grand impact affectif. Leur faible définition, leur mauvaise qualité même, ren­forcent leur puissance et le lecteur devient voyeur devant telle scène

59

Page 9: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

lointaine prise au téléobjectif. Le lecteur passe ensuite au sommaire qui lui permet de rechercher dans le journal les articles qui l ’ intéressent. Un fam ilie r du journal s 'y retrouve vite, car une disposition à peu près constante lui permet de savoir à coup sûr où il trouvera le programme des cinémas ou les fa its divers. Par contre, il arrive qu’un lecteur peu fam ilie r d ’un journal cherche vainement l'inform ation qui l’ intéresse. Chaque journal a son propre code.

Quand il jettera le journal après lecture rapide, le lecteur gardera le souvenir vague d ’une mosaïque étrange et à peu près indéchiffrable.

• La rapidité de lecture nuit au sérieux de l’ information.

• La mise en pages guide le lecteur comme sur des rails.

• Le journal parcouru ne livre qu’un monde incompréhensible.

le journal, outil de documentationCe qui précède n'empêche pas le journal d ’être, pour qui sait l’utiliser, une source irremplaçable de documentation.

Le journal est d'abord un guide dans la vie pratique. C ’est le journal souvent qui fou rn it des renseignements sur la manière de rem plir la feuille d ’ impôt, sur les droits à la retraite, l’orientation des enfants, les inscriptions dans les crèches... etc. Il n'est pas rare qu’un article soit conservé quelques jours, le temps de rég ler quelque affaire délicate.

Mais le journal en outre est l ’unique source de documentation qui nous donne les derniers renseignements relatifs à un problème quelconque. Quand les statistiques auront fa it l’ob jet d ’une publication, quand les derniers développements d ’une situation auront fa it l'ob je t d ’une étude détaillée même dans une revue, la matière tra itée sera déjà morte. Entre le moment où une information brute est publiée par la presse et le moment où cette même information figurera dans un livre, il peut s ’écouler un an, et parfois plus. Pendant cette année-là certains articles conservent toute leur valeur.

Ceux qui ressentent ce caractère irremplaçable de l'a rtic le de quotidien ou d ’hebdomadaire, tentent parfois de conserver leurs journaux quelque temps. Mais faute de temps, et surtout de méthode, ils laissent s ’empiler des journaux qu’ils sont incapables de consulter en cas de besoin. S 'ils les découpent, les coupures s'entassent sans ordre, et il faut beaucoup de chance pour trouver ce qu'on cherche. Mieux vaut dans ce cas ne rien conserver et ne pas s’encombrer de vieux papiers. Mais si l’on veut prendre la peine de co ller chaque coupure sur une ou plusieurs feuilles 21 x 27 mm qu'on classera ensuite dans le dossier correspondant, on disposera ainsi, pour environ 5 à 10 mn de travail quotidien et en occupant un minimum de place, d ’une documentation accessible et en accord avec nos préoccu­pations. L’étudiant, le syndicaliste, l’animateur, le technicien, ou simplement l'esprit curieux auront à leur portée de quoi répondre à de nombreuses questions qu’ils se posent et qu’on leur pose.

Il su ffit d'un peu d 'ordre et de mises à jou r fréquentes.

• La coupure de presse est la documentation la plus récente dont on puisse disposer.

• C onserver la presse demande de l'ordre et de la méthode.

• G U Y G AUTHIER.

Page 10: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

renseignements complémentaires

l A BIBLIOTHEQUE NATIONALE : elle conserve tous les journaux et revues ; c 'est le « dépôt légal » de toutes les publications françaises qui paraissent.

LA DOCUMENTATION FRANÇAISE : un de ses services analyse journaux et revues (français et étrangers) au fu r et à mesure de leur réception, puis découpe les articles et les ventile dans des dossiers à la disposition du public.

la Documentation française« Un service public au contact du public », c'est ainsi que l'on peut défin ir la D irection de la Documentation et de la D iffusion, plus connue sous son nom d ’éditeur « La Documentation française ».

Créée à la Libération, rattachée au secrétaria t général du Gouvernement en 1947, la D irection de la Documentation est une institution française particu­lièrem ent orig inale tant par sa structure que par la diversité de ses tâches.

Elle est, en effet, à la fois :— Un im portant centre de documentation politique, économique et sociale ;— Un grand service d ’études politiques et d ’analyse économique ;— L’un des principaux organismes français d ’édition d ’Etat.

Depuis 1946, elle met à la d isposition de tous des travaux conçus à l ’o ri­gine pour la seule documentation des Pouvoirs publics et du Parlement. Cette organisation lui perm et de toucher, à travers deux douzaines de pério ­diques et environ 200 publications non périodiques par an, dont le tirage global dépasse 4 m illions d ’exemplaires, plus de 200 000 destinataires tant en France qu'à l'é tranger : Gouvernement, assemblées, grandes administra­tions publiques et privées, grands corps de l'Etat, membres de l'enseigne­ment, spécialistes de tous genres, ou simplement citoyens soucieux d'être documentés sur leur pays et sur le monde.

la Maisonde la Documentation du quai Voltaire

BIBLIOTHEQUES ET CENTRES DE D O C U M E N TA TIO N

La D irection de la Docum entation est aujourd'hui installée 29-31, quai Voltaire, dans une « Maison de la Docum entation » ouverte en octobre 1967. Am énagée de façon moderne et fonctionnelle, dotée de salles de conférences et de salles de lecture, pourvue d'une librairie où les publications de la Documentation française sont en vente, la Maison de la Docum entation offre au public :

• Une bibliothèque publique de 130 000 ouvrages français et étrangers concernant les problèmes politiques, économiques et sociaux dans le monde entier. Elle est égalem ent un des principaux dépôts des publications officielles et administratives françaises.

• Une hémérothèque comprenant, pour la France et pour l'étranger, les grands q u o ti­diens et hebdom adaires, de nombreux bulletins d'agences, 70 journaux o ff ic ie ls et bulletins législatifs, 650 revues fra nça ises e t 700 é trangères, auxque lles s 'a jou ten t les périodiques des organisations in te rna tio na le s . Au total : 2 500 journaux et pério­diques courants.

• Plusieurs centres de documentation, dont les milliers de dossiers sont constitués par l'analyse ou par le découpage, au jour le jour, d'extraits relevés dans les diverses publications régulièrem ent dépouillées.

Au Centre de documentation générale - France et pays étrangers » s'ajoutent :

— Le Centre d'études et de documentation pour l'Afrique et l'O utre-M er (C . E. D. A. O. M .) ;— Le Centre d'études sur l'U. R. S. S., la Chine et l'Europe orientale ;

— Ainsi qu'un dépôt des documents des principales organisations internationales.

61

Page 11: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

les utilisateursde la Documentationfrançaise

Deux salles de consultation (84 places) sont ouvertes au public, de 10 à 18 heures, du lundi au vendredi. L'accès en est libre, sur simple justification d'identité.

• Une photothèque centrale de consultation qui contient plus de 100 000 photogra­phies en noir et blanc et 10 000 en couleurs portant principalem ent sur l'histoire, les institutions françaises, la vie économique et sociale en France auxquelles s'ajoutent 20 000 photographies sur l'Afrique francophone. Elle regroupe en particulier une sélection des m eilleures photographies appartenant à l'Etat et aux sociétés nationales.

• Une diathèque comprenant environ 3 000 diapositives sur les réalisations françaises contemporaines, mise à jour régulièrem ent. Un fichier à trois entrées : par thèmes, régions et maîtres d'œ uvre, perm et son exploitation rationnelle.

DES O RG ANES D ’ETUDES ET D ’EDITION

Indépendamment de l'élaboration des dossiers, l'exploitation du matériel que la D irec­tion de la Docum entation reçoit de France et du monde entier est assurée par des services d ’études, de rédaction et de traduction. Leur ressort s ’étend aux questions françaises, étrangères et internationales. Ils sont articulés en trois principaux services :— Etudes et livres ;

— Analyse des publications étrangères et traductions ;

— Publications illustrées et pédagogiques.

C ette organisation se combine elle-m êm e avec une structure par secteurs géogra­phiques (France, A frique du Sud, Sahara, Maghreb, Proche-Orient, Am érique latine, pays socialistes...).

Lés services d'études et de traductions de la Direction de la Docum entation n'ont pas pour rôle d'exposer au jour le jour ni d 'interpréter et de comm enter les événe­ments quotidiens. Leur mission consiste à établir en toute objectivité, aux fins de publication, des dossiers reconstituant la trame des faits, à élaborer des recueils de documents ou des bilans provisoires des connaissances sur les grands sujets d'actualité.

Ils ont pour règle le respect scrupuleux du document, l'indication systématique des sources et références, l'im partialité et l'im personnalité de l'exposé.

Les travaux de ces services se concrétisent par des publications.

Les 10 000 titres que la Docum entation française offre au public entraînent des contacts constants avec le monde extérieur. Si son centre de renseignements du quai V olta ire reçoit, chaque jour, entre 80 et 100 demandes téléphoniques, de carac­tère documentaire aussi bien que commercial, c'est par centaines que se comptent quotidiennement les lettres qui lui sont adressées (une centaine de demandes de renseignements et 300 à 400 commandes). Aux 100 000 abonnés à ses divers pério­diques s’ajoutent ainsi 70 000 autres « clients » réguliers ou occasionnels, parmi lesquels 2 500 libraires environ.

Mais quel est ce public ? Les membres du Gouvernem ent et des cabinets ministériels, les parlementaires de l’Assem blée nationale e t du Sénat, les conseillers économiques et sociaux, les préfets, sont destinataires réguliers et normaux de ses principales publications, qui sont devenues un des instruments de travail usuel des administrations. Tout ce que publie la Docum entation française est égalem ent mis à la disposition du public, sans aucune distinction.

Les enseignants de tous ordres, de l'enseignem ent élém entaire aux professeurs d'uni­versité, constituent un groupe d'usagers important au point que certaines publications de la Docum entation française sont devenues de véritables auxiliaires de l'ensei­gnement. D 'autres groupes d'utilisateurs relativem ent homogènes sont constitués par les services diplomatiques français à l'étranger, les am bassades étrangères à Paris, les maires de nombreuses communes de France, les services de rédaction des grands journaux français et étrangers, des étudiants et des bureaux d'étude et dirigeants des grandes entreprises et des syndicats. Cependant, plusieurs dizaines de milliers de lecteurs se recrutent dans les milieux les plus variés : fonctionnaires de tous grades et de toute appartenance, archivistes, directeurs de sociétés, banquiers, ingénieurs, médecins, em ployés de bureau, contrem aîtres, cheminots, voire conducteurs de métro.

62

Page 12: lire le journal I et II 12 «13 - reseau-canope.fr · documents (journaux Paris et Province, articles significatifs, un dossier de presse...), en parcourant quelques ouvrages (voir

La Documentation française rayonne aussi, à des degrés divers, sur le monde entier.Les pays de langue française sont les plus aptes à s'intéresser à ses publications, mais ils ne sont pas les seuls. Les abonnés ou acheteurs à l'étranger représentent au total 10 % des utilisateurs directs.

Pour les publications d'études, ce sont les gouvernements étrangers, des administra­tions publiques, de nombreuses bibliothèques, universités et instituts de sciences politiques, des enseignants, des chercheurs, de grandes sociétés réparties dans une soixantaine de pays. Pour les publications de vulgarisation, pédagogiques ou illus­trées, ce sont des lycées étrangers, les professeurs ou les centres d'enseignement de la civilisation française.

Et pour l'une et l'autre catégorie de publications, ce sont les postes diplomatiques français à l'étranger, leurs missions culturelles et commerciales, leurs services de presse auxquels la Docum entation française apporte, à travers le monde, les é lé­ments d'une même documentation de base.

comment connaître et comment se procurer les publications de la Documentation française ?

Pour faire connaître ses publications, la Documentation française fait paraître, chaque semaine (en principe le mardi), dans le « Journal officiel ». (rubrique « Avis et communications »), la liste de tous les numéros de périodiques et de tous les ouvrages qu'elle a mis en vente la semaine précédente. Certains de ces ouvrages font l'objet de communiqués spéciaux.

Elle diffuse égalem ent, à la fin de chaque mois, une « Table mensuelle » (abonne­m ent annuel : 7,50 F), accom pagnée d'une sélection bibliographique qui regroupe, autour d'un thèm e central, l'ensem ble des documents disponibles à la Documentation française.

Ces bibliographies, éventuellem ent accom pagnées de catalogues détaillés, sont envoyées sur simple demande.

La Docum entation française dispose d'un important service de vente par correspon­dance. Sur commande écrite adressée au 31, quai Voltaire, elle expédie, franco de port, les publications demandées accompagnées d'une facture. Les délais d'envoi sont encore plus rapides si la commande est accom pagnée de son règlement, libellé au nom de « M . le Régisseur des Recettes » (C. C. P. Paris 9 060-98). D 'autre part, utilisant les circuits habituels, la Docum entation française travaille régulièrem ent avec2 500 libraires répartis dans toute la France. Les membres de l’enseignement peuvent aussi consulter et acquérir les publications de la Documentation française dans les Centres régionaux de documentation pédagogique.

RENSEIGNEMENTS PRATIQUESLA D O C U M E N T A T IO N FRANÇAISE,

29-31, quai Voltaire,75340 Paris C edex 07. Téléphone : 222.70.00. M étro : Bac,met à votre disposition :

• UN E B IBLIO THEQ U Eouverte tous les jours de 10 à 18 heures (sauf le samedi) ;

• UN SER VICE DE R E NSEIG NEM EN TS TELEPH O NIQ UES(sur les publications de la Docum entation française) fonctionnant tous les jours de9 à 18 heures (sauf le samedi) ;

• UNE PH O TO TH EQ U E ET UNE D IA TH EQ U Eouvertes tous les jours de 14 h 30 à 18 heures (sauf le samedi) ;

• UNE LIBRAIRIEouverte tous les jours de 9 à 18 heures (sauf le samedi) ;

• Les commandes sont à envoyer à l'adresse ci-dessus, accompagnées du titre de paiem ent libellé au nom du régisseur des recettes, C. C . P. Paris 9 060-98.

63