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L’Île au trésor Stevenson Livret pédagogique correspondant au livre de l’élève n° 48 NOUVELLE ÉDITION 2016 établi par Jean-Claude Landat, professeur en lycée professionnel, et par Joseph Lovis (groupement de textes et lectures d’images), certifié de Lettres modernes, professeur en collège

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L’Île au trésor

Stevenson

L i v r e t p é d a g o g i q u e correspondant au livre de l’élève n° 48

NOUVELLE ÉDITION 2016

établi par Jean-Claude Landat,

professeur en lycée professionnel, et par Joseph Lovis (groupement de textes et lectures d’images),

certifié de Lettres modernes, professeur en collège

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Sommaire – 2

S O M M A I R E

R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3  Dédicaces et Chapitre 1 (pp. 22 à 24) .................................................................................................................................................... 3  Chapitre 6 (pp. 36 à 38) ......................................................................................................................................................................... 4  Chapitre 9 (pp. 52 à 54) ......................................................................................................................................................................... 6  Chapitres 12 à 14 (p. 75 à 77) ................................................................................................................................................................ 7  Chapitre 15 (pp. 84 à 86) ....................................................................................................................................................................... 9  Chapitre 18 (pp. 100 à 102) ................................................................................................................................................................. 10  Chapitre 21 (pp. 122 à 124) ................................................................................................................................................................. 11  Chapitre 24 (pp. 133-134) ................................................................................................................................................................... 13  Chapitre 33 (pp. 148 à 150) ................................................................................................................................................................. 14  Chapitre 34 (pp. 158-159) ................................................................................................................................................................... 15  Retour sur l’œuvre (pp. 160 à 164) ...................................................................................................................................................... 17  Réponses aux questions du groupement de textes (pp. 177 à 185) ..................................................................................................... 19  Réponses aux questions de lecture d’images (pp. 186-187) ................................................................................................................ 20  

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E S D I D A C T I Q U E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1  

P I S T E S D E R E C H E R C H E S D O C U M E N T A I R E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3  

B I B L I O G R A P H I E C O M P L É M E N T A I R E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 4  

Tous droits de traduction, de représentation et d’adaptation réservés pour tous pays. © Hachette Livre, 2016. 58, rue Jean Bleuzen, CS 70007, 92178 Vanves Cedex. www.hachette-education.com

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L’Île au trésor – 3

R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

◆ Avertissement Les questions « Au fil du texte » sont regroupées autour de rubriques qui n’apparaissent pas systématiquement mais qui reviennent régulièrement en fonction des extraits choisis. Ces questions permettent le développement de compétences de lecture, d’écriture et d’expression orale de l’élève, et l’acquisition des notions relatives à l’étude de la langue, sans jamais négliger la dimension culturelle. Elles vous offrent la possibilité de proposer à vos classes des activités variées que vous organiserez en fonction du niveau de vos élèves et de vos objectifs pédagogiques. Outre le texte, qui reste évidemment le support principal, le travail sur l’image prend toute la place qui lui est due. Vous veillerez, d’une part, à ce que les élèves apportent des réponses rédigées qui doivent être comprises par le correcteur indépendamment de la lecture des questions. D’autre part, les réponses devront être justifiées par une référence constante et précise au texte. Enfin, l’élève devra apprendre « l’art » d’insérer des citations dans un discours.

D é d i c a c e s e t C h a p i t r e 1 ( p p . 2 2 à 2 4 )

◆ Avez-vous bien lu ? u Dans les dédicaces, l’auteur s’adresse, d’une part, à S. L. O., Samuel Lloyd Osbourne, son beau-fils, et, d’autre part, à l’acheteur hésitant. v L’Île au trésor est un roman d’aventures. w Dans la dédicace à l’acheteur hésitant, il est fait allusion à « des histoires de mer », des « chansons de matelot », « la tempête », « des goélettes », des « robinsons marronnés », des « flibustiers », de « l’or bien caché »… Par ailleurs, quelques auteurs de romans d’aventures sont cités : Kingston, Ballantyne, Cooper. x L’auteur craint un manque d’intérêt, de passion de la part du public à l’égard du roman d’aventures. y Dans ce premier chapitre, le lecteur découvre d’abord, et avant tout, le héros Jim Hawkins, son père, sa mère, mais aussi le docteur Livesey et le chevalier Trelawney. À ces personnages s’ajoutent Billy Bones et quelques « rôles » secondaires. U La description physique de Billy Bones apparaît dès le deuxième paragraphe du premier chapitre : « C’était un grand gaillard solide, aux cheveux très bruns tordus en une queue poisseuse qui retombait sur le collet d’un habit bleu malpropre ; il avait les mains couturées de cicatrices, les ongles noirs et déchiquetés, et la balafre du coup de sabre, d’un blanc sale et livide, s’étalait en travers de sa joue » (l. 13 à 17). V Contrairement à Billy Bones, le docteur Livesey est « bien mis et allègre, à la perruque poudrée à blanc, aux yeux noirs et vifs, au maintien distingué » (l. 156-157). W Jim Hawkins éprouve des sentiments contradictoires à l’égard de Billy Bones : « ce personnage hantait mes songes » (l. 80) ; « il m’apparaissait sous mille formes diverses et avec mille physionomies diaboliques » (l. 83-84) ; « d’autres fois, c’était un monstre » (l. 85-86) ; « Le pire de mes cauchemars » (l. 87) ; « Et, somme toute, ces abominables imaginations me faisaient payer bien cher mes dix sous mensuels » (l. 88 à 90). Mais Jim Hawkins apprend à connaître le « vieux loup de mer » et commence à le comprendre : « Mais, en dépit de la terreur que m’inspirait l’homme de mer à une jambe, j’avais beaucoup moins peur du capitaine en personne que tous les autres qui le connaissaient » (l. 91 à 93).

◆ Étudier le vocabulaire X et at C’est un capitaine qui s’exprime et, ce faisant, il utilise des termes de marins alors qu’il n’est pas en situation sur un bateau. Ainsi : – « je n’ai plus qu’à jeter l’ancre » et « accostez ici » signifient « s’installer à l’auberge » ;

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Réponses aux questions – 4

– « veiller au grain » signifie « surveiller l’arrivée d’un pirate dangereux » ; – « Silence, là-bas dans l’entrepont ! » signifie « silence dans l’auberge ». Billy Bones utilise donc ces expressions au sens figuré.

◆ Étudier le discours ak C’est à Jim Hawkins qu’il a été demandé de raconter l’histoire. al Jim Hawkins est le narrateur mais il s’agit aussi de l’un des protagonistes de l’histoire et même le héros principal. Il s’agit donc d’un narrateur personnage. am C’est la dernière phrase du premier paragraphe qui indique que cette histoire appartient au passé : « Je prends donc la plume en cet an de grâce 17…, et commence mon récit à l’époque où mon père tenait l’auberge de l’Amiral Benbow » (l. 6 à 8).

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre an Au-delà des réponses nées de l’imagination des élèves, on pourra conclure en définissant le rôle de l’incipit dans un roman : faire découvrir les personnages, les lieux, l’époque, donner les enjeux de l’histoire et susciter l’intérêt du lecteur.

◆ Lire l’image ao Le visage crispé, les sourcils froncés, le regard planté sur le visage de Jim, une main ferme posée sur son épaule, le torse penché vers l’avant rendent Billy Bones terrifiant. ap Le regard étonné et interrogateur, les bras croisés sur la table, la bouche légèrement entrouverte sont autant d’éléments qui révèlent les sentiments mêlés de Jim : étonnement, crainte, curiosité… aq Les personnages qui apparaissent au premier plan sont le docteur Livesey et Billy Bones. ar et as La violence de l’affrontement est rendue par les chaises renversées et par l’attitude des personnages. Le docteur Livesey semble serein, le buste en avant, la main gauche derrière le dos, le visage relevé. Tous ces éléments offrent le spectacle d’un homme qui n’a pas peur, qui est sûr de lui et qui domine. L’attitude de Billy Bones est inverse. Il est affaissé sur la table, un couteau à la main droite et le poing gauche fermé. Son visage est crispé. Il semble prêt à bondir pour égorger le docteur. À l’inverse, les personnages à l’arrière-plan sont terrorisés : ils se détournent, se tassent dans le fond de la salle, le regard fuyant et empreint de panique.

◆ À vos plumes ! bt Cet exercice d’écriture devrait être facilité par le fait qu’il s’agit d’un exercice d’imitation. Le personnage est déjà mis en situation, ce qui peut faciliter la suite pour la « mise en mots ».

C h a p i t r e 6 ( p p . 3 6 à 3 8 )

◆ Que s’est-il passé entre-temps ? u Dans le chapitre 3, on apprend que Billy Bones succombe, « frappé d’une apoplexie foudroyante » : « pris de vertige, il porta la main à sa gorge, vacilla une minute, puis, avec un râle étrange, s’abattit de son haut, la face contre terre ». v Le coffre est ouvert par Mme Hawkins à l’aide de la clef que Billy Bones avait au cou, « enfilée à un bout de corde goudronnée » (l. 31-32, p. 26). Ce coffre contient un habit, un quart-de-cercle, un gobelet, du tabac, des pistolets, un lingot d’argent, une montre, quelques bibelots, un compas, des coquillages. À ces objets hétéroclites s’ajoutent un suroît, un paquet enveloppé de toile cirée et enfin des pièces de monnaie de nombreux pays. w Cet inventaire est une invitation au voyage et à l’aventure avec le quart-de-cercle, le compas, les coquillages des Indes, les doublons, les louis d’or, les guinées, les pièces de huit. Ces objets sont les marques d’un aventurier « globe-trotteur » qui a parcouru toutes les mers du monde et a vécu dangereusement. Les pistolets et le lingot d’argent en témoignent.

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L’Île au trésor – 5

x Mme Hawkins, honnête, prélève son « dû, et pas un rouge liard de plus » (l. 63, p. 27).

◆ Avez-vous bien lu ? y Jim se rend d’abord chez le docteur Livesey, puis chez le chevalier Trelawney. U Le paquet de toile cirée contient « un cahier et un pli scellé » (l. 108). Le cahier est à la fois un journal de bord et un livre de comptes. Quant au pli scellé, il contient la carte d’une île au trésor. V Le contenu de ce paquet est important parce qu’il va donner à Jim et à ses amis la possibilité d’organiser une expédition vers l’île au trésor. W Le chevalier Trelawney doit se rendre à Bristol pour affréter « le meilleur bateau d’Angleterre » et engager « la fleur des équipages » (l. 192-193). X Le chevalier promet de rester « muet comme la tombe » (l. 215-216) afin d’éviter de susciter la convoitise de « gredins audacieux et sans scrupules » (l. 207) qui pourraient nuire à l’expédition.

◆ Étudier la ponctuation at et ak Phrases exclamatives : « Si j’ai entendu parler de lui ! » ; « Vous osez le demander ! » ; « S’il possédait de l’argent ! » Elles expriment la surprise, l’indignation, la conviction. Phrases interrogatives : « Dites-moi : possédait-il de l’argent ? » ; « Mais n’avez-vous donc pas écouté l’histoire ? » ; « Que cherchaient ces canailles, sinon de l’argent ? » ; « De quoi s’inquiètent-ils, sinon d’argent ? » ; « Pourquoi risqueraient-ils leurs peaux infâmes, sinon pour de l’argent ? » Hormis la première question qui correspond à une réelle demande d’information, les autres questions sont de « fausses » questions. Elles avancent des évidences qui n’appellent pas véritablement de réponses et renforcent le sentiment d’indignation.

◆ Étudier le portrait du chevalier Trelawney al Le chevalier est vu par Jim Hawkins : « Je [Jim] n’avais jamais vu le chevalier d’aussi près. » Il s’agit d’une focalisation interne. am et an Les éléments retenus sont : la taille, « haute, dépassant six pieds » ; la carrure, « proportionnée » ; la mine, « fière et brusque » ; le visage, « tanné, couperosé et ridé » ; les sourcils, « très noirs et très mobiles » ; l’air, « vif et hautain ». ao Cette description donne l’image d’un personnage imposant, intelligent, hautain, qui a de l’autorité et un âge respectable.

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre ap À ce moment de l’histoire, les personnages peuvent rêver à une aventure hors du commun et à un voyage passionnant. Ils peuvent également espérer devenir très riches. aq Le docteur craint un manque de discrétion de la part du chevalier. Celui-ci risque d’être trop bavard et de dévoiler l’existence de la carte. ar Le danger, pour Jim et ses amis, serait de susciter la curiosité et l’envie. On pourrait leur voler la carte et partir à leur place.

◆ Lire l’image as La hauteur de la pièce, la cheminée richement décorée, l’imposante pendule, la table de travail finement ornée, le chandelier et les fauteuils confortables suggèrent l’opulence du châtelain. bt La source lumineuse est double. Elle provient, d’une part, de la cheminée, dans le dos des personnages, et, d’autre part, du chandelier qui inonde de lumière les visages des personnages. bk Les deux personnages debout sont penchés sur le personnage assis qui relève la tête pour s’adresser à eux. Leur centre de préoccupation est la carte de l’île au trésor déployée sur le bureau. Les personnages sont attentifs. Ils cherchent à comprendre et à percer tous les secrets que contient cette carte.

◆ À vos plumes ! bl Éléments à partir desquels les élèves pourront construire le portrait de Flint : « C’était le plus atroce forban qui eût jamais navigué. Comparé à Flint, Barbe-Bleue n’était qu’un enfant » (l. 78-79, p. 30) ; « Les

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Réponses aux questions – 6

Espagnols avaient de lui une peur si excessive que […] le lâche fils d’ivrognesse qui commandait notre navire s’est enfui… » (l. 80 à 84, pp. 30-31) ; « S’il possédait de l’argent ! » (l. 89, p. 31). Prolongement. On pourra utilement présenter aux élèves des images de pirates et notamment des représentations de Barbe-Bleue ; on pourra aussi ajouter d’autres lectures méthodiques, d’autres portraits comme celui, par exemple, du Martien décrit par H. G. Wells dans La Guerre des mondes : « Une grosse masse grisâtre et ronde, de la grosseur à peu près d’un ours, s’élevait lentement et péniblement hors du cylindre. Au moment où elle parut en pleine lumière, elle eut des reflets de cuir mouillé. Deux grands yeux sombres me regardaient fixement. L’ensemble de la masse était rond et possédait pour ainsi dire une face : il y avait sous les yeux une bouche, dont les bords sans lèvres tremblotaient, s’agitaient et laissaient échapper une sorte de salive. Le corps palpitait et haletait convulsivement. Un appendice tentaculaire long et mou agrippa le bord du cylindre et un autre se balança en l’air » (trad. d’H. D. Davray, coll. « 1 000 Soleils », Mercure de France).

C h a p i t r e 9 ( p p . 5 2 à 5 4 )

◆ Que s’est-il passé entre-temps ? u Dans la lettre adressée indirectement à Jim, le lecteur prend connaissance des informations suivantes : – une goélette, l’Hispaniola, a été achetée et est prête à appareiller ; – un maître coq, Long John Silver, a été engagé ; – un équipage de « vieux loups de mer » peu rassurants a été recruté, ainsi qu’un capitaine et un second ; – John Trelawney est « d’une humeur et d’une santé admirables ». v L’auteur de cette lettre n’a pas été « muet comme la tombe », contrairement à ce qu’il avait promis. Tout le monde dans Bristol a contribué à préparer le voyage « dès qu’on a eu vent du port vers lequel nous cinglons… c’est-à-dire le trésor » (l. 37-38, p. 40). w Cette lettre a enthousiasmé Jim parce que les préparatifs du voyage sont en bonne voie et que l’aventure va pouvoir commencer. x La lettre laisse entrevoir que l’équipage recruté est constitué de pirates qui ont peut-être des intentions malhonnêtes.

◆ Avez-vous bien lu ? y Le capitaine Smollett est mécontent, d’une part, parce que les matelots en savent plus que lui sur la destination du voyage. D’autre part, partir à la recherche d’un trésor ne lui convient pas et les marins recrutés lui déplaisent. U Les deux groupes qui se forment sur le bateau sont, d’une part, les amis de Jim – Livesey, Trelawney, Smollett – et, d’autre part, les marins recrutés, tous d’anciens pirates. V Avant d’appareiller, les hommes d’équipage arment le navire, c’est-à-dire qu’ils le chargent de toutes les choses dont ils auront besoin : armes, munitions, nourriture, eau…

◆ Étudier le vocabulaire de la navigation W à at Ce travail sur le lexique pourra s’appuyer sur les notes de bas de page. Il pourra être élargi et approfondi à l’aide de dictionnaires et d’encyclopédies qui pourront être consultés au CDI.

◆ Étudier le discours ak Les raisons que donne le capitaine pour exprimer son mécontentement sont : l’absence de connaissance de la destination, le fait d’être à la recherche d’un trésor et le manque de confiance à l’égard de l’équipage. al Le docteur, au cours de cette vive discussion, joue le rôle de modérateur. Il essaie de montrer qu’il comprend les sentiments de son interlocuteur et essaie de le rassurer. am Mais et or expriment une opposition ou une restriction.

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L’Île au trésor – 7

an Parmi les autres mots ou expressions susceptibles de jouer le même rôle, on peut citer : néanmoins, toutefois, cela dit, par contre, à l’inverse, contrairement à…

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre ao Les craintes du capitaine préfigurent des relations conflictuelles avec l’équipage et peut-être même une mutinerie. ap Pour cette réponse, les élèves devront faire preuve de cohérence par rapport aux extraits étudiés.

◆ Lire l’image aq Ce personnage est à la fois rassurant et inquiétant parce que l’expression de son visage est ambiguë. Le regard de côté avec un œil presque fermé laisse perplexe. Prépare-t-il un mauvais coup ou est-il plutôt débonnaire ?

◆ À vos plumes ! ar L’articulation du texte est donnée aux élèves, ce qui devrait leur faciliter grandement la tâche. Cela dit, l’organisation du texte, sa composition, ne doit pas faire négliger la qualité du thème retenu et des arguments avancés.

C h a p i t r e s 1 2 à 1 4 ( p . 7 5 à 7 7 )

◆ Que s’est-il passé entre-temps ? u Silver et ses amis envisagent de s’emparer du trésor par la force dès qu’il aura été découvert. v Alors qu’il était caché dans le tonneau de pommes, Jim a failli se faire surprendre par Dick. Il a été sauvé par Israël Hands qui a demandé à John qu’on apporte du rhum plutôt que des pommes. w Le cri lancé à la fin du chapitre 11 – « Terre ! » – apprend à Jim et aux lecteurs que la fameuse île au trésor est enfin en vue. C’est ainsi qu’une nouvelle étape du récit s’annonce.

◆ Avez-vous bien lu ? x Le début du chapitre 12 est un moment important du récit parce que les personnages sont enfin en présence de l’île qu’ils attendaient de voir avec impatience : « Je vis tout cela comme dans un rêve » (l. 14, p. 60). y Silver est fébrile au moment où il prend connaissance de la carte. Mais son excitation est de courte durée : il s’aperçoit très vite que l’emplacement du trésor n’y figure pas. U Le titre « Conseil de guerre » s’explique par le fait qu’une stratégie doit être mise en œuvre afin d’échapper à la cupidité et à la barbarie des pirates obsédés par l’acquisition du trésor. V Le rapport de force établi entre les personnages à la fin du chapitre 12 est inégal : « sur vingt-six hommes, il n’y en avait que sept sur qui nous pouvions compter ; et, de ces sept, l’un était un enfant, si bien que nous étions six hommes faits d’un côté contre dix-neuf de l’autre » (l. 182 à 185, p. 66).

◆ Étudier la description de l’île X C’est le narrateur personnage, Jim Hawkins, qui voit et décrit l’île : « Quand je montai sur le pont, le lendemain matin, l’île se présentait sous un aspect tout nouveau. » at L’île est observée à partir du pont de la goélette. ak Les éléments de l’île qui attirent l’attention de Jim sont les bois, le sable, les arbres, les montagnes parmi lesquelles la Longue-Vue, point culminant de l’île. al Les indications de couleur sont nombreuses et variées : les tons grisâtres des arbres, le jaune des bandes de sable ; la teinte générale est uniforme, terne et mélancolique. am Le seul verbe de l’extrait conjugué au passé simple est le verbe monter, à la première ligne : « je montai. »

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Réponses aux questions – 8

an Imparfait Plus-que-parfait

« se présentait » (se présenter) « était tombée » (tomber)

« retenait » (retenir) « avions fait » (faire)

« s’étendaient » (s’étendre) « était interrompue » (interrompre)

« dominaient » (dominer)

« était » (être)

« dressaient » (dresser)

« étaient » (être)

« offrait » (offrir)

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre ao Le lecteur peut se demander, à ce moment précis du récit, comment la recherche du trésor va s’organiser et comment les pirates vont exécuter leur plan. Le trésor va-t-il être trouvé ? Existe-t-il réellement ? Que contient-il ?…

◆ Lire l’image ap Les personnages représentés sont, au premier plan, Jim caché dans le tonneau de pommes et, à l’arrière-plan, les pirates qui complotent contre le capitaine. aq Le clair-obscur est rendu par un jeu d’ombre et de lumière qui passe du gris au noir, ce qui rend parfaitement l’atmosphère de la nuit au clair de lune. ar Les personnages de l’arrière-plan sont inquiétants parce qu’ils sont dans une semi-obscurité ; on les distingue à peine, on ne les reconnaît pas et ils ont vraiment l’air de préparer un mauvais coup.

◆ À vos plumes ! as Prolongement : au-delà de la lecture méthodique de la description de l’île au début du chapitre 13, on peut présenter aux élèves un groupement de textes descriptifs extraits de différents romans comme, par exemple, l’incipit de Paul et Virginie. « Sur le côté oriental de la montagne qui s’élève derrière Port-Louis de L’Île-de-France, on voit, dans un terrain jadis cultivé, les ruines de deux petites cabanes. Elles sont situées presque au milieu d’un bassin formé de grands rochers, qui n’a qu’une seule ouverture tournée au nord. On aperçoit à gauche la montagne appelée le morne de la Découverte, d’où l’on signale les vaisseaux qui abordent dans l’île, et au bas de cette montagne la ville nommée Port-Louis ; à droite, le chemin qui mène du Port-Louis au quartier des Pamplemousses ; ensuite l’église de ce nom, qui s’élève avec ses avenues de bambous au milieu d’une grande plaine ; et plus loin une forêt qui s’étend jusqu’aux extrémités de l’île. On distingue devant soi, sur les bords de la mer, la baie du tombeau ; un peu sur la droite, le cap Malheureux ; et au-delà, la pleine mer, où paraissent à fleur d’eau quelques îlots inhabités, entre autres le coin de Mire, qui ressemble à un bastion au milieu des flots. À l’entrée de ce bassin, d’où l’on découvre tant d’objets, les échos de la montagne répètent sans cesse le bruit des vents qui agitent les forêts voisines, et le fracas des vagues qui brisent au loin sur les récifs ; mais au pied même des cabanes on n’entend plus aucun bruit, et on ne voit autour de soi que de grands rochers escarpés comme des murailles. Des bouquets d’arbres croissent à leurs bases, dans leurs fentes, et jusque sur leurs cimes, où s’arrêtent les nuages. Les pluies que leurs pitons attirent peignent souvent les couleurs de l’arc-en-ciel sur leurs flancs verts et bruns, et entretiennent à leurs pieds les sources dont se forme la petite rivière des Lataniers. Un grand silence règne dans leur enceinte, où tout est paisible, l’air, les eaux et la lumière. À peine l’écho y répète le murmure des palmistes qui croissent sur leurs plateaux élevés, et dont on voit les longues flèches toujours balancées par les vents. Un jour doux éclaire le fond de ce bassin, où le soleil ne luit qu’à midi ; mais dès l’aurore ses rayons en frappent le couronnement, dont les pics s’élevant au-dessus des ombres de la montagne paraissent d’or et de pourpre sur l’azur des cieux. J’aimais à me rendre dans ce lieu où l’on jouit à la fois d’une vue immense et d’une solitude profonde. »

Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814), Paul et Virginie, 1788.

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L’Île au trésor – 9

C h a p i t r e 1 5 ( p p . 8 4 à 8 6 )

◆ Que s’est-il passé entre-temps ? u En parcourant l’île, Jim découvre un « espace marécageux, encombré de saules, de joncs et de singuliers arbres paludéens à l’aspect exotique » (l. 4-5, p. 68). Il découvre également « un terrain découvert, aux ondulations sablonneuses, long d’un mille environ, parsemé de quelques pins et d’un grand nombre d’arbustes rabougris », au « feuillage argenté » (l. 6 à 9, p. 68). Dans ce milieu, il fait la rencontre de serpents, d’un canard sauvage, d’une nuée d’oiseaux criards. v Alan a été tué d’un coup de pistolet et Tom a été poignardé par Long John Silver. w Le spectacle de pirates barbares qui s’entretuent a profondément bouleversé Jim qui s’est évanoui. À son réveil, terrorisé, il s’est enfui quand John a sorti un sifflet de sa poche « dont il tira des modulations qui se propagèrent au loin » (l. 149-150, p. 73). Il a peur que les compagnons de John viennent et le découvrent.

◆ Avez-vous bien lu ? x L’« homme de l’île » est Ben Gunn. y La définition de marin « marronné » donnée par Jim Hawkins est : « Je connaissais le terme et savais qu’il désignait un de ces horribles châtiments usités chez les flibustiers, qui consiste à déposer le coupable, avec un peu de poudre et quelques balles, sur une île déserte et lointaine » (l. 59 à 62). U Ben Gunn est heureux de rencontrer Jim parce que cela fait trois ans qu’il n’a pas vu un être humain. V On peut facilement imaginer que c’est Ben Gunn qui détient le trésor de Flint.

◆ Étudier les substituts pronominaux et lexicaux W Les mots et expressions qui désignent « l’homme de l’île » sont : « une forme », « un ours », « un homme », « un singe », « l’être », « ce je-ne-sais-quoi », « cette créature », « la forme », « un tel adversaire », « la mystérieuse créature », « un daim », « elle », « c’était un homme ». X Le lecteur apprend qu’il s’agit d’un homme à la ligne 24, p. 78. at Le suspense de ce passage est dû au fait que le lecteur découvre Ben Gunn par le regard du narrateur qui ignore son existence et son identité. Comme Jim, le lecteur est impatient de savoir qui se cache sous cet aspect particulièrement étrange. La scène est vécue en focalisation interne (en caméra subjective) par le lecteur qui s’identifie au personnage et partage ses émotions.

◆ Étudier le portrait de Ben Gunn ak Le verbe de perception qui indique que Ben Gunn est vu par le personnage narrateur est : « Je m’aperçus ». al Le verbe apercevoir est conjugué au passé simple. am Les autres verbes de l’extrait sont conjugués à l’imparfait. an Transposition du portrait en un schéma.

L’homme ses traits sa peau ses lèvres ses yeux son visage ses vêtements agréables brûlée noircies bleus sombre haillons, lambeaux

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Réponses aux questions – 10

ao Ce personnage est effrayant pour Jim parce qu’il a l’apparence d’un être mi-homme mi-animal. Cependant, il s’agit d’un individu gentil, intelligent, sensible et attachant, ce qui est rassurant.

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre ap Le lecteur peut penser que Ben Gunn va jouer un rôle important dans la suite du récit parce qu’il connaît parfaitement l’île et les pirates. De plus, il détient le trésor de Flint.

◆ Lire l’image aq Les deux personnages représentés sont Jim Hawkins et Ben Gunn. ar À gauche de l’une des diagonales figure Jim, à droite Ben Gunn. Les deux personnages se regardent et la ligne de leurs regards suit la diagonale. Le tronc de l’arbre suit le même mouvement, indiquant ainsi la direction des vents dominants. La lecture se fait de gauche à droite et de haut en bas en suivant la diagonale. as La supériorité de Jim réside dans le fait qu’il est debout alors que Ben Gunn est agenouillé, implorant, en position inférieure. De plus, Jim dispose d’un pistolet, alors que Ben Gunn a les mains nues et jointes.

◆ À vos plumes ! bt Prolongement : on peut donner comme autre exemple ou en corrigé ce texte où le lecteur doit deviner qu’il s’agit de la lettre « e », cinquième lettre de l’alphabet.

Comme un mannequin Je suis mécontente. On a parlé de moi dans les exercices précédents sans qu’on ait eu la délicatesse de m’en avertir. Je n’ai même pas eu le temps de me coiffer ! Car, pour ma coquetterie, je me suis offert toute une collection de chapeaux. J’en porte un incliné sur le côté gauche : c’est la liberté ; un autre sur le côté droit, c’est le succès ; un troisième, un grand pour me protéger du soleil à la pêche. Et le dernier, le plus original, est une sorte de diadème que je ne porte guère qu’à Noël. Il paraît que les gens instruits appellent mes chapeaux des accents ! C’est à s’étouffer de rire ! Malheureusement, certaines de mes camarades sont jalouses. Elles se mettent à deux pour rivaliser avec moi. En voulez-vous une preuve ? Moi, je suis seule dans la forêt ; elles, se mettent à deux dans la plaine. Je me tais. Mon impresario (c’est un éditeur) me fait comprendre que j’ai déjà pris une trop grande place dans cette page. Mais je sais être très discrète. M’entendez-vous dans la gaieté ou même si je suis la dernière ?

C h a p i t r e 1 8 ( p p . 1 0 0 à 1 0 2 )

◆ Que s’est-il passé entre-temps ? u C’est le docteur Livesey qui raconte l’histoire à la suite de Jim. v Cette modification va permettre de savoir ce qui s’est passé sur le bateau pendant que Jim découvrait l’île, rencontrait Ben Gunn et assistait au meurtre de Tom et Alan. w Le docteur et ses amis s’installent à la palanque : « Une source d’eau limpide jaillissait presque au sommet d’un monticule. Sur le monticule, et enfermant la source, on avait édifié une forte maison de rondins » ; « Tout autour, on avait dénudé un large espace et le retranchement était complété par une palissade » (p. 88). x L’intérêt de cet endroit est de disposer d’une source, de pouvoir observer l’arrivée d’assaillants éventuels et de disposer d’une palissade destinée à refouler les assauts. y Des vivres, des armes et des munitions ont principalement été apportées de l’Hispaniola. U Les aventuriers qui débarquent sur l’île s’exposent aux tirs des pirates restés sur la goélette et aux tirs des pirates déjà débarqués.

◆ Avez-vous bien lu ? V Au cours de ce premier jour de combat, ce sont les pirates de Silver qui affrontent le capitaine, le docteur et le chevalier. Jim est, à ce moment, sur une autre partie de l’île avec Ben Gunn. W Les armes utilisées sont des fusils, des coutelas mais aussi le canon qui tire depuis l’Hispaniola.

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L’Île au trésor – 11

X Les victimes de ces affrontements ont été l’un des pirates et Tom Redruth. at C’est Jim Hawkins qui rejoint le docteur dans la palanque après les escarmouches : « Et je courus à la porte, assez tôt pour voir Jim Hawkins, sain et sauf, qui escaladait le retranchement » (l. 167-168).

◆ Étudier les paroles des personnages ak Les éléments qui montrent que les paroles des personnages sont rapportées au style direct dans les lignes 57 à 65 sont la présence de tirets qui marquent les changements d’interlocuteurs, les pronoms personnels je, tu et vous et le fait que les paroles soient rapportées de la même façon qu’elles ont été prononcées. al L’élément de phrase au style indirect dans les lignes 66 à 69 est : « il exprima le souhait d’entendre lire une prière. » am Au style direct, la phrase pourrait être réécrite de la façon suivante : « – Pourriez-vous me lire une prière ? » Parmi les changements, on notera : la présence du tiret, le changement de pronom personnel (me) et de temps et de mode pour les verbes (conditionnel présent, infinitif), et la ponctuation (forme interrogative directe). an Dans les lignes 55 à 69, les verbes qui introduisent les paroles sont : « demanda », « répondis », « prononça », « exprima », « ajouta ». ao On pourra, à partir de la mise en commun des réponses des élèves, établir une liste conséquente.

◆ Étudier le journal du capitaine ap Les informations consignées par le capitaine dans son journal de bord sont la liste des personnes présentes et de leurs activités. Un événement dramatique est noté : la mort de Thomas Redruth. aq L’utilité de ce journal peut être multiple : il peut servir à son auteur, quelques années plus tard, pour se remémorer le voyage ; en cas de disparition de l’auteur, il peut servir à mieux connaître les détails de sa vie ; il peut enfin servir de support à un livre ou à un film. ar Phrases proposées pour le journal : Jim Hawkins, garçon de cabine disparu depuis quelque temps, est enfin réapparu, sain et sauf, après l’affrontement avec les pirates. Soulagement au fort.

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre as Les avantages sont que le capitaine et ses amis disposent d’un bon emplacement pour se défendre, situé en hauteur et muni d’une source. Les inconvénients sont qu’ils sont entourés et vulnérables, dans la mesure où, en cas de siège, la nourriture manquerait très vite, et qu’ils ne disposent que de très peu de munitions.

◆ À vos plumes ! bt D’autres exemples de dialogues pourraient faire l’objet d’analyses et aider les élèves à rédiger : dialogues de romans, au théâtre, dans les fables, dans la presse…

C h a p i t r e 2 1 ( p p . 1 2 2 à 1 2 4 )

◆ Que s’est-il passé entre-temps ? u Jim Hawkins reprend la narration au chapitre 19 après l’avoir laissée au docteur Livesey pour les chapitres 16 à 18. v Ben Gunn recommande à Jim de ne pas le trahir auprès de Silver. w Jim rejoint le fortin le soir : « Le soleil venait de se coucher » (l. 56, p. 104). x Silver propose au capitaine Smollett de lui confier la carte où figure l’emplacement du trésor. En échange de quoi Silver promet de lui laisser la vie sauve ainsi qu’à ses amis et de les « déposer à terre quelque part » (l. 154, p. 112).

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Réponses aux questions – 12

y La réponse du capitaine est cinglante : il menace de les capturer, lui et ses pirates, et de les faire juger dans les formes en Angleterre. En cas de résistance, il est prêt à les passer par les armes.

◆ Avez-vous bien lu ? U Le capitaine organise la défense du fortin en mettant chacun à son poste pour surveiller tous les angles d’attaque possibles de la part des pirates. Une tournée d’eau de vie est distribuée à tout le monde. V Le rapport de force est inégal dans la mesure où les pirates sont beaucoup plus nombreux que ceux qui défendent la palanque. W L’attaque se termine par un recul et une fuite des pirates : « La situation était complètement retournée » (l. 801). X Le bilan est fait par la dernière réplique du capitaine : « Cinq ! s’écria le capitaine. Allons, il y a du progrès. Cinq à trois nous laisse quatre contre neuf. La proportion est meilleure qu’au début. Nous étions alors sept contre dix-neuf, ou du moins nous le pensions, ce qui ne vaut pas mieux » (l. 202 à 205).

◆ Étudier l’impératif at et ak Liste des verbes de ce passage conjugués à l’impératif : « renversez » (renverser), « prenez » (prendre), « retournez » (retourner), « distribue » (distribuer), « tirez » (tirer), « prenez » (prendre), « restez » (rester). al Le capitaine utilise l’impératif pour s’adresser à ses amis parce qu’il leur donne des ordres. am L’impératif est souvent utilisé dans la vie quotidienne. On l’emploie quand on demande à être obéi, quand on donne des conseils, quand on lit une recette de cuisine, un mode d’emploi, le code de la route…

◆ Étudier l’ellipse an Phrase de la ligne 59 : « Une heure s’écoula. » ao Par l’ellipse, le narrateur ne raconte pas ce qui s’est passé, peut-être parce que cela ne présente pas d’intérêt pour l’histoire ou alors parce qu’il cache quelque chose au lecteur afin de créer une attente, un certain suspense. ap On peut imaginer que l’attente a paru longue aux protagonistes et qu’ils finissaient par souhaiter voir arriver les pirates afin d’en finir une fois pour toutes.

◆ Étudier le thème de la violence aq Les mots ou expressions qui témoignent de la violence de l’action dans ce passage sont nombreux : « un violent hourra » ; « la fusillade » ; « voler en éclats » ; « les assaillants surgirent » ; « trois hommes tombèrent » ; « dirigeaient un feu roulant » ; « poussant des clameurs » ; « précipitation » ; « surgit et se jeta, couteau levé » ; « cris tumultueux » ; « détonations des coups de pistolet » ; « plainte affreuse » ; « me fit sur les doigts une estafilade » ; « le docteur repoussait un assaillant » ; « l’envoya rouler les quatre fers en l’air » ; « une large entaille en travers du visage » ; « il leva en l’air sa hache » ; « le coutelas entre les dents » ; « avait égorgé le gros maître d’équipage » ; « agonisait, étendu sur le sol » ; « talonné par la peur et la mort ». ar Cette violence est justifiée par un enjeu, celui de l’appât du gain, qui rend les hommes sanguinaires. as Les scènes de violence peuvent être jugées comme étant indissociables des romans d’aventures. Cette violence peut aussi être exercée par les éléments naturels : tempête, ouragan, tremblement de terre… Prolongement. Cette question peut être l’occasion d’un débat sur la violence à la télévision et au cinéma : cette violence est-elle une incitation à être soi-même violent ou bien un exutoire salutaire ?

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L’Île au trésor – 13

◆ Étudier la fonction de l’extrait dans l’œuvre bt Le fait de faire émettre des hypothèses de lecture par les élèves peut relancer l’intérêt de la lecture, l’enjeu étant de vérifier ses propres hypothèses.

◆ Lire l’image bk L’effet de perspective avec le personnage du premier plan, plus grand que les autres, les positions des bras et des jambes, etc. suggèrent le mouvement rapide vers l’avant.

◆ À vos plumes ! bl En guise d’exercice intermédiaire, on peut proposer aux élèves l’analyse du texte suivant, qu’on leur demandera ensuite de réécrire en utilisant l’impératif : « Le jeu consistait à cacher un bouchon de champagne dans la cour (tous les coins et les recoins étaient autorisés), pendant que ceux qui devraient le chercher restaient yeux fermés face au mur. Le cacheur se plaçait ensuite au milieu de la cour et les chercheurs s’égayaient. À chaque tentative qu’ils faisaient de s’approcher de ce qu’ils croyaient être une cachette, le cacheur devait leur dire “tu gèles”, “tu es froid”, “tu es tiède”, “tu es chaud” ou “tu brûles”, selon qu’ils étaient plus ou moins proches de la vraie cachette. Celui des chercheurs qui trouvait le bouchon devenait à son tour cacheur et ainsi de suite » (Paul Fournel, « Cache-tampon », extrait du recueil de nouvelles Les Grosses Rêveuses, coll. « Points », Seuil, 1982).

C h a p i t r e 2 4 ( p p . 1 3 3 - 1 3 4 )

◆ Avez-vous bien lu ? u Quand il se réveille dans le coracle, Jim découvre des lions de mer. v Les lions de mer lui font peur parce qu’ils ressemblent à « d’énormes monstres limoneux – des sortes de limaces, mais d’une grosseur démesurée – par deux ou trois douzaines à la fois, qui faisaient retentir les échos de leurs aboiements » (l. 23 à 25). w La navigation du coracle est favorisée par l’influence d’un courant favorable, « une longue et tranquille houle » et un vent qui souffle « doucement et continûment » (l. 44). x Les difficultés que doit surmonter Jim pour assurer une bonne navigation sont dues à la trop grande légèreté de la pirogue, la difficulté de pagayer avec précision et la nécessité de garder la même position sans bouger. y Soudain, Jim aperçoit « un objet qui chang[e] la nature de [ses] soucis » (l. 104-105) : l’Hispaniola. U Cette vision change la nature de ses soucis parce qu’il peut maintenant envisager de monter à bord. V Sur l’eau, l’Hispaniola a un comportement tout à fait incohérent (l. 142). W Face au comportement du bateau, Jim imagine d’abord qu’il s’agit d’une maladresse de pilotage : « Les maladroits ! me dis-je, il faut qu’ils soient soûls comme des bourriques » (l. 122-123). Mais il comprend vite qu’en fait, la goélette n’est pas gouvernée du tout : « Il devint clair pour moi que personne ne la gouvernait » (l. 132). X Jim réussit à se hisser sur le bateau avec beaucoup de difficultés et au péril de sa vie en s’accrochant « au bout-dehors de foc, tandis que [son] pied se logeait entre la draille et le bras » (l. 198-199).

◆ Étudier les comparaisons ak Jim compare la vague à « une chaîne de montagnes terrestres » (l. 77-78). al Les éléments qui permettent cette comparaison sont les mouvements de la vague qui s’apparentent à une succession de montagnes. am Les mots de la montagne employés pour la vague sont : « pics », « plateaux », « vallées », « pentes escarpées », « points culminants ».

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Réponses aux questions – 14

an Il s’agit d’une métaphore filée parce que le narrateur associe à plusieurs reprises deux domaines : la mer et la montagne. Il utilise les termes de montagne pour décrire la mer, ce qui permet au lecteur de mieux la percevoir. ao Relevé des comparaisons : – l. 113-114 : « la belle toile blanche éclatait au soleil comme de la neige ou de l’argent » ; – l. 149-150 : « le cœur palpitant comme celui d’un oiseau » ; – l. 176-177 : « La grand-voile, inerte, pendait comme un drapeau » ; – l. 183 à 185 : « le navire partit bâbord amures, penché et rasant l’eau comme une hirondelle ». L’exercice peut consister, pour les élèves, à retrouver pour chaque comparaison : le comparé, le comparant, le mot de comparaison, le point commun qui permet l’analogie et éventuellement à mener une réflexion sur les enjeux des figures d’analogie (pourquoi les emploie-t-on ? Quel est leur intérêt ?).

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre ap Jim risque de découvrir sur le bateau les deux pirates restés à bord. Se sont-ils endormis ? Sont-ils malades ? ivres ? morts ? aq Jim ne doit pas oublier que les pirates sont cupides, sanguinaires, impitoyables quand il s’agit de se procurer un trésor.

◆ À vos plumes ! ar À partir d’un paysage choisi collectivement ou individuellement, on peut demander aux élèves de commencer par imaginer et par écrire des comparaisons, puis d’insérer ces comparaisons dans une description organisée et rédigée.

C h a p i t r e 3 3 ( p p . 1 4 8 à 1 5 0 )

◆ Que s’est-il passé entre-temps ? u Les repères qui permettent aux pirates de trouver l’itinéraire qui conduit au trésor sont les annotations sur la carte trouvée dans le coffre de Billy Bones : « Grand arbre, contrefort de la Longue-Vue, point de direction NSE quart N. Île du Squelette, ESE quart N. Dix pieds. » v Les pirates et Jim découvrent au pied d’un pin « un squelette humain [qui] gi[t] sur le sol, avec quelques lambeaux de vêtements » (l. 72-73). w Flint était un pirate particulièrement cruel : il a tué ses pirates jusqu’au dernier et a pris soin de disposer l’un des cadavres comme point de repère pour l’emplacement du trésor.

◆ Avez-vous bien lu ? x Au moment où ils arrivent à l’endroit où a été enterré le trésor, les pirates deviennent presque fous. y Ils réagissent avec une nervosité incontrôlée : « On ne vit jamais dans ce monde pareille subversion » (l. 3) ; « Avec des cris et des blasphèmes, les forbans avaient sauté l’un après l’autre dans la fosse, où ils creusaient avec leurs mains, tout en rejetant les planches de côté » (l. 21 à 24). Ne trouvant pas le trésor et convaincus d’avoir été trompés, ils envisagent de tuer Silver et Jim, qualifié par Merry de « petit morveux dont [il] tien[t] à arracher le cœur » (l. 50-51). U Pour sauver Silver et Jim, « le docteur, Gray et Ben Gunn, au poing leurs mousquets fumants, surgi[ss]ent » (l. 63-64). V C’est bien sûr Ben Gunn, le marin marronné, qui a trouvé le trésor et l’a caché dans la grotte. W Cette cachette était judicieuse puisque la grotte, située « sur la montagne à deux sommets, à la pointe nord-est de l’île » (l. 103-104), était difficilement accessible.

◆ Étudiez la fiction et la narration X et at Les principales actions telles qu’elles apparaissent dans la narration et la fiction.

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L’Île au trésor – 15

Ordre de la narration (dans le texte) Ordre de la fiction (chronologique) • « Le docteur envoya Ben Gunn » • « nous dévalions » • « il raconta » • « Ben avait découvert le squelette » • « Il avait découvert le trésor » • « il l’avait déterré » • « il l’avait transporté » • « Le docteur lui extirpa ce secret dans l’après-midi » • « il alla trouver Silver, lui remit la carte » • « lui remit les provisions »

• « Ben avait découvert le squelette » • « Il avait découvert le trésor » • « il l’avait déterré » • « il l’avait transporté » • « Le docteur lui extirpa ce secret dans l’après-midi » • « il alla trouver Silver, lui remit la carte » • « lui remit les provisions » • « Le docteur envoya Ben Gunn » • « nous dévalions » • « il raconta »

ak On constate que l’ordre de la narration est différent de celui de la fiction. al Ce procédé d’écriture, appelé « flashback » ou « analepse », permet au narrateur d’apprendre au lecteur ce qui lui avait été caché jusque-là.

◆ Étudier le temps des verbes am Le temps dominant de ce passage est le plus-que-parfait. an Le passé simple a été provisoirement abandonné parce que la narration ne s’appuie plus sur des actions passées de premier plan. ao Le plus-que-parfait décrit des actions antérieures à celles qui sont exprimées au passé simple, dans le paragraphe suivant : « extirpa », « alla trouver », « remit »…

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre ap Le trésor est trouvé mais le récit n’est pas terminé parce que le lecteur ignore ce qu’il va en advenir. aq Les questions que le lecteur peut encore se poser portent sur l’attitude des pirates. Vont-ils récupérer le trésor ? Qui va le garder ? Comment va-t-il être transporté ? Risque-t-il d’être perdu dans la mer à la suite d’un naufrage ?

◆ Lire l’image ar Le trésor est au premier plan. Au deuxième plan, les principaux personnages : le châtelain, Silver, Ben Gunn, le docteur et Jim. À l’arrière-plan, en ligne de fuite, l’entrée de la grotte qui ouvre sur l’océan. as L’abondance du trésor est rendue par un premier plan surchargé : monticule de pièces d’or avec une large base et, tout autour, un empilement de lingots d’or. bt Les élèves pourront laisser jouer leur imagination et leurs crayons de couleur avec le jaune de l’or, les bleus de l’océan et du ciel, les teintes des vêtements telles qu’ils les imaginent…

C h a p i t r e 3 4 ( p p . 1 5 8 - 1 5 9 )

◆ Avez-vous bien lu ? u Le transport du trésor vers la goélette n’est pas aisé à cause de la distance qui sépare la grotte du bateau, de la disproportion entre le volume à transporter et le « si petit nombre de travailleurs » (l. 5), et du risque d’une attaque des pirates. v Jim est chargé d’« emballer dans des sacs à pain les espèces monnayées » (l. 16-17). w Silver « jouissait d’une entière liberté » et « semblait se considérer de nouveau tout à fait comme un subalterne favorisé de privilèges et d’égards » (l. 45 à 48). x Trois pirates resteront sur l’île : « On tint conseil, et – à la jubilation de Ben Gunn, je regrette de le dire, et avec la pleine approbation de Gray – on décida de les abandonner sur l’île » (l. 79 à 82).

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Réponses aux questions – 16

y Ces trois pirates garderont « de la poudre et des balles en bonne quantité, le plus gros de la chèvre salée, quelques médicaments et autres objets de nécessité, des outils, des vêtements, une voile de rechange, deux ou trois brasses de corde et, sur les instances du docteur, une jolie provision de tabac » (l. 82 à 86). U L’Hispaniola jette « l’ancre au fond d’un très beau golfe abrité » (l. 125-126), sur un port de l’Amérique espagnole. V Silver s’est échappé de la goélette sur un canot avec la complicité de Ben Gunn, alors que le reste de l’équipage était à terre. W Les cinq survivants ont obtenu une large part du trésor : – le capitaine s’est retiré de la navigation ; – Gray a repris des études et est devenu second sur un beau navire. Il s’est marié et a eu des enfants ; – Ben Gunn a dilapidé tout son argent en dix-neuf jours et est devenu un modeste portier ; – le docteur et le châtelain ont repris leurs activités habituelles.

◆ Étudier la tonalité exotique X Après leur avoir rappelé la définition du terme exotisme, les élèves répondront : « coucher de soleil », « jetâmes l’ancre », « très beau golfe abrité », « Nègres », « Indiens du Mexique », « mulâtres », « saveur des fruits tropicaux »… On pourra prolonger cet exercice en abordant les notions de « polysémie », de « champ lexical » et de « champ sémantique », ainsi que de « dénotation » et de « connotation » d’un mot. at Le contraste avec l’île au trésor est saisissant avec ses tons grisâtres, sa teinte uniforme : « le coloris général était terne et mélancolique » (p. 67, l. 12).

◆ Étudier la place de l’extrait dans l’œuvre ak à am Un livre appartient à ses lecteurs. Il faut donc laisser les élèves s’exprimer librement en leur apprenant à bien exposer leur point de vue et à bien le justifier de façon nuancée. Trop de réponses sont faites à « l’emporte-pièce » et de façon trop laconique.

◆ Étudier une suite possible an D’autres suggestions proposées par les élèves pourront être retenues. Vous veillerez à ce qu’un minimum de cohérence soit sauvegardé. Le travail devra, par ailleurs, être bien « balisé » et surtout ne pas être démesurément long. Vous pourrez demander, par exemple, de rédiger un chapitre 35 à partir d’éléments précis du scénario retenu.

◆ Lire l’image ao et ap Les élèves devront être capables d’organiser l’écriture de la description. Pour cela, il sera peut-être nécessaire de rappeler les notions de « premier plan », de « deuxième plan » et d’« arrière-plan , puis de « plan d’ensemble », de « contre-plongée », de « profondeur de champ », etc. Au-delà de ces aspects techniques, on ne négligera pas la réception de l’image par l’élève, expression d’un point de vue subjectif.

◆ À vos plumes ! aq Cette question, plus « large » que la question 14, peut faire l’objet d’une écriture longue qui pourra être entreprise dans le cadre d’un travail en groupes. Chaque groupe aura pour objectif de rédiger l’un des chapitres dont la liste aura préalablement été définie par la classe. ar Afin d’aider les élèves à rédiger leur texte, vous pourrez, au préalable, entreprendre la lecture méthodique du texte suivant, qui met en scène, précisément, un certain goût de l’exotisme : « Boitelle était soldat, faisant son temps au Havre, pas plus bête qu’un autre, pas plus dégourdi non plus, un peu simple pourtant. Pendant les heures de liberté, son plus grand plaisir était de se promener sur le quai, où sont réunis les marchands d’oiseaux. Tantôt seul, tantôt avec un pays, il s’en allait lentement le long des cages où les perroquets à dos vert et à tête jaune des Amazones, les perroquets à dos gris et à tête rouge du Sénégal, les aras énormes qui ont l’air d’oiseaux cultivés en serre, avec leurs plumes fleuries, leurs panaches et leurs aigrettes, les perruches de toute taille, qui semblent coloriées avec un soin minutieux par un bon Dieu miniaturiste, et les petits, tout petits oisillons sautillants, rouges, jaunes, bleus et bariolés, mêlant leurs cris au bruit du quai, apportent dans

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L’Île au trésor – 17

le fracas des navires déchargés, des passants et des voitures, une rumeur violente, aiguë, piaillarde, assourdissante, de forêt lointaine et surnaturelle. Boitelle s’arrêtait, les yeux ouverts, la bouche ouverte, riant et ravi, montrant ses dents aux kakatoès prisonniers qui saluaient de leur huppe blanche ou jaune le rouge éclatant de sa culotte et le cuivre de son ceinturon. Quand il rencontrait un oiseau parleur, il lui posait des questions et si la bête se trouvait ce jour-là disposée à répondre et dialoguait avec lui, il emportait pour jusqu’au soir de la gaieté et du contentement. À regarder les singes aussi il se faisait des bosses de plaisir, et il n’imaginait point de plus grand luxe pour un homme riche que de posséder ces animaux ainsi qu’on a des chats et des chiens. Ce goût-là, ce goût de l’exotique, il l’avait dans le sang comme on a celui de la chasse, de la médecine ou de la prêtrise. Il ne pouvait s’empêcher, chaque fois que s’ouvraient les portes de la caserne, de s’en venir au quai comme s’il s’était senti tiré par une envie » (Maupassant, « Boitelle », L’Écho de Paris, 22 janvier 1889).

R e t o u r s u r l ’ œ u v r e ( p p . 1 6 0 à 1 6 4 )

◆ L’histoire u Jim Hawkins découvre dans le coffre du capitaine Billy Bones une carte de l’île au trésor. Il la porte immédiatement au docteur Livesey et au chevalier Trelawney qui décident d’armer un navire dans le port de Bristol. Ils partent à bord de l’Hispaniola avec un équipage de pirates dont le plus redoutable est le maître coq qui s’appelle Long John Silver. Dès leur arrivée sur l’île, une mutinerie éclate. Jim rencontre un marin marronné, nommé Ben Gunn, qui a caché le trésor dans une grotte. Vainqueurs des pirates, Jim et ses amis retournent en Angleterre après avoir fait escale dans un golfe exotique des Antilles. v a) faux ; b) vrai ; c) faux ; d) vrai ; e) faux ; f) vrai ; g) faux ; h) faux ; i) faux ; j) vrai.

◆ Les personnages w Jim Hawkins → auberge / Trelawney → château / Long John Silver → perroquet, béquille / Ben Gunn → grotte au trésor / Billy Bones → coffre x a) Trelawney ; b) Ben Gunn ; c) Long John Silver ; d) Jim Hawkins ; e) Billy Bones.

◆ Le vocabulaire y Remarque. Les élèves, s’ils ne disposent pas de dictionnaire, peuvent utiliser les notes de bas de page. Tous les mots concernés y figurent. a) mutinerie ; b) yole ; c) houle ; d) ressac ; e) jusant ; f) écoper ; g) embruns ; h) lions de mer ; i) virer de bord ; j) mouillage. U Foc : petite voile à l’avant d’une goélette. Grand mât : bas-mât principal, le deuxième à partir de l’avant. Poupe : partie avant du navire. Proue : partie arrière du navire. Beaupré : mât horizontal débordant de l’étrave (partie avant de la quille du bateau). Huniers : voiles carrées situées au-dessus des basses voiles et visibles de loin. Hune d’artimon : plate-forme sur le mât arrière. Mât d’artimon : mât arrière. Mât de misaine : mât de la voile avant. Grand-vergue : pièce de bois disposée en croix qui porte la grand-voile. Bâbord : côté gauche du navire quand on regarde de l’arrière vers l’avant. Tribord : côté droit du navire quand on regarde de l’arrière vers l’avant. Carène : partie immergée de la coque.

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Réponses aux questions – 18

◆ Mots croisés V

◆ Le roman d’aventures W L’Île au trésor s’adresse d’abord à de jeunes lecteurs épris d’aventures et d’évasion. Ils s’identifient très facilement au jeune héros Jim Hawkins qui est aussi le narrateur. X Les lecteurs du roman savent que Jim Hawkins, le héros, est revenu de son aventure puisqu’il lui est demandé, dès le début du roman, de raconter ce qu’il a vécu. Le suspense consiste donc à découvrir quelles ont été les péripéties de l’aventure, comment le trésor a été découvert et quels en ont été le contenu et l’utilisation. at Réponses personnelles des élèves auxquels on demandera de bien développer et nuancer leur réponse. ak Ces exemples sont nombreux. On peut évoquer : – la mutinerie des pirates ; – l’appât du gain qui incite les pirates à s’entretuer ; – les attaques du fortin ; – les évocations des actes de barbarie commis par Flint et ses pirates. al Les motivations de ceux qui commettent ces cruautés sont l’orgueil, l’ambition, le désir d’être riche… mais aussi le souci de se défendre et d’assurer sa survie. am De l’auberge du littoral écossais, Jim est allé au château de Sir Trelawney. Puis il s’est rendu à Bristol où il a embarqué pour l’île au trésor. Après avoir arpenté de façon mouvementée cette île, il est revenu à Bristol en ayant fait escale sur des îles exotiques et dans un port de l’Amérique espagnole. an Ces objets sont indissociables de ce genre de romans d’aventures : le coffre du pirate et son contenu, dont la fameuse carte enveloppée dans une toile cirée. On peut citer également la béquille de Silver, les drapeaux, la longue vue, les bouteilles de rhum, les coutelas, les fusils, les mousquets, le tonneau de pommes, le quart-de-cercle, le compas… ao Ces objets symbolisent le mystère de la découverte, l’aventure, mais aussi l’incertitude et la cruauté. ap On peut citer : – les déplacements à cheval, en goélette, etc. ; – les objets comme la longue-vue, le quart-de-cercle, etc. ; – les tenues vestimentaires, les armes, etc. aq Voilà l’occasion, pour les élèves, d’apprendre à exprimer un point de vue et à le défendre, le tout de façon claire et organisée. Il pourra être demandé aux élèves de ne pas être laconique mais de développer des opinions.

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L’Île au trésor – 19

R é p o n s e s a u x q u e s t i o n s d u g r o u p e m e n t d e t e x t e s ( p p . 1 7 7 à 1 8 5 )

◆ Document 1 : Jack London, Croc-Blanc A. Le fleuve est « glacé », l’« immense » forêt est « sombre et menaçante », les arbres sont « noirs et fatidiques ». La terre n’est qu’« une désolation infinie et sans vie », « froide » et « abandonnée ». Jack London nous dépeint le Grand Nord, le Wild, comme un univers lugubre et menaçant. B. Le verbe peiner est répété 2 fois : d’abord à propos de l’attelage de chiens-loups (l. 15), puis à propos de l’homme qui marche devant le traîneau (l. 31). Il montre à quel point il est difficile de fournir un effort et de progresser dans cet environnement hostile. C. Dans le dernier paragraphe, le Wild, qui désigne la nature sauvage, est personnifié (« férocement », « implacablement », « s’acharne pour le soumettre […] et l’écraser »), apparaissant ainsi comme une gigantesque puissance hostile à toute forme de vie et de mouvement (« congèle l’eau », « glace la sève »).

◆ Document 2 : Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours A. Jules Verne nous fait comprendre la fascination de Passepartout en nous le décrivant les yeux et les oreilles « démesurément » ouverts pour voir et entendre. B. Passepartout n’aurait pas dû entrer dans la pagode parce qu’il est chrétien et qu’en tant que tel le lieu lui est interdit, et parce qu’il a gardé ses chaussures. Il n’agit pas par provocation car, comme l’explique Jules Verne, il ignore ces « deux choses » et entre « sans penser à mal, comme un simple touriste », pour admirer l’intérieur de « Malebar-Hill ». C. La fin du texte est comique parce que Passepartout se bat avec des prêtres empêtrés dans leur longue robe et qu’il arrive en courant à la gare sans chapeau et sans chaussures, poursuivi par ces prêtres et la foule.

◆ Document 3 : José-Maria de Heredia, « Les Conquérants » A. Ce qui pousse Christophe Colomb et ses compagnons à partir, c’est le désir de conquérir des richesses, comme le montrent la comparaison initiale qui les assimile à des rapaces et l’expression « fabuleux métal » (v. 5) qui désigne l’or. Les adjectifs « ivres » et « brutal » (v. 4) évoquent la violence de cette soif de conquête et de richesse. B. Les « conquérants » semblent bercés par leur rêve d’aventures héroïques, leur espoir de « lendemains épiques » (v. 11) : les antennes se courbent doucement sous le vent (v. 7 : « vents alizés »), le bleu de la mer a un éclat merveilleux (v. 10 : « azur phosphorescent ») qui les ensorcelle et les plonge un peu plus dans le rêve qui les habite (v. 11). La douceur des sonorités de ces expressions renforce cette impression. C. Les noms propres sont exotiques de par leurs sonorités étrangères, évocatrices de lieux lointains (« Palos de Moguer », « Cipango », « mer des Tropiques »). Les adjectifs épithètes présents dans les groupes nominaux évoquent le merveilleux (« fabuleux métal », « vents alizés », « azur phosphorescent », « mirage doré ») et l’inconnu (« mines lointaines », « bords mystérieux », « ciel ignoré », « étoiles nouvelles ») d’un monde étranger à découvrir (cf. l’étymologie du mot exotisme).

◆ Document 4 : Pierre Boulle, La Planète des singes A. Le narrateur est stupéfait car il découvre que celui qui guette les humains, un fusil à la main, est un gorille : « Je faillis pousser un cri de surprise » ; « la stupéfaction » ; « J’avais beau me répéter que je devenais fou » ; « C’était un gorille, vous dis-je ! ». En outre, le primate porte des vêtements d’homme de manière naturelle : « l’aisance avec laquelle il portait ces vêtements », « ce naturel m’impressionna », « il n’était pas du tout déguisé ». B. Le gorille est vêtu comme un homme, comme un personnage important faisant une partie de chasse, ainsi que le montre la description longue et précise de ses vêtements. Il utilise une arme, un fusil. Et, surtout, le narrateur lui attribue des expressions humaines : « la cruauté du chasseur », « le plaisir fiévreux », « le caractère humain de son expression », « dans la prunelle de cet animal brillait l’étincelle spirituelle ».

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Réponses aux questions – 20

C. Sur cette planète lointaine, les humains, dénués « d’étincelle spirituelle », de raison ou de conscience, sont réduits à l’état de bêtes sauvages et sont chassés par des singes qui se comportent comme les humains sur Terre à l’égard de leur propre espèce et des autres animaux.

R é p o n s e s a u x q u e s t i o n s d e l e c t u r e d ’ i m a g e s ( p p . 1 8 6 - 1 8 7 )

◆ Document 1 : Affiche du film Pirates des Caraïbes – La Fontaine de jouvence A. Les éléments de la tenue vestimentaire et de l’armement de Jack Sparrow qui appartiennent à l’image traditionnelle des pirates sont : la chemise blanche, le pistolet et le sabre à la ceinture, et la tête de mort dans les cheveux. Ceux qui sont originaux sont le bandeau à la place du foulard qui habituellement couvre entièrement la tête, la coiffure avec les dreadlocks comme les musiciens de reggae, les bijoux et les os dans les cheveux, et le maquillage aux yeux. Johnny Depp avoua d’ailleurs s’être notamment inspiré de Keith Richards, guitariste des Rolling Stones, pour composer son personnage. B. Dans la partie basse de l’affiche, la mer, les navires (dont certains sont en feu), l’île et les palmiers se réfèrent au décor habituel des récits de pirates et d’aventures. Le personnage dont la présence peut surprendre est celui de la sirène (femme à queue de poisson) qui évoque les récits d’Ulysse et le merveilleux. C. D’après cette affiche et notamment ses couleurs sombres, on peut imaginer que l’histoire du film est assez violente, que certains personnages sont particulièrement durs et qu’il y a des combats en mer.

◆ Document 2 : « L’Otage », illustration de Newell Convers Wyeth A. On reconnaît Long John Silver suivi de Jim Hawkins. Le premier est identifiable à sa jambe de bois et à son perroquet sur l’épaule, le second à son jeune âge et à ses vêtements. B. Long John Silver a l’air renfrogné, décidé ; il avance vite, tirant de la main droite sur une fine corde par laquelle Jim est attaché à la taille. Ce dernier est entraîné tel un prisonnier ; la posture de son corps, penché en arrière, nous montre qu’il tente de résister alors qu’il est obligé d’avancer. C. La scène se déroule au chapitre 31 qui s’intitule « La chasse au trésor : l’indicateur de Flint ». Long John Silver et ses hommes partent à la recherche du trésor ; Jim Hawkins, retenu en otage, est contraint de les suivre. Il sert de garantie à Long John Silver qui joue un double jeu à la fois avec ses propres hommes et avec Trelawney et le docteur Livesey. Newell Convers Wyeth illustre précisément ce passage du texte : « Silver et moi suivions les autres – moi tenu par ma longe, lui labourant à grands ahans les cailloux roulants » (l. 57 à 59, p. 137). D. Pour représenter le décor en arrière-plan, l’artiste a utilisé des aplats de couleurs bleu et jaune, qui figurent le ciel et la roche ; quelques taches de vert et de brun manifestent la présence de la nature. Proche de l’art abstrait, voire du cubisme, ce procédé produit un effet irréel, très moderne. Cet effet cubiste est accentué par le cadrage : les deux personnages inclinés dans des directions opposées, le décor penché vers la droite pour matérialiser l’ascension (l. 27 : « abruptes falaises » ; l. 42-43 : « ascension de la pente qui menait au plateau » ; l. 46-47 : « la montagne devint plus abrupte et offrit à notre marche un sol rocailleux »).

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L’Île au trésor – 21

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E S D I D A C T I Q U E S

◆ OBJECTIF Entreprendre la lecture de L’Île au trésor pour définir un genre romanesque : le roman d’aventures.

◆ SÉANCE 1 : Entrer dans l’univers de Stevenson et de L’Île au trésor • L’enjeu de cette séance est de mettre les élèves en « appétit de lecture », mais aussi et surtout de les familiariser avec les personnages, les liens qui les unissent, leurs projets… • À cela s’ajoute le repérage de la situation dans le temps et dans l’espace. Pour cela, vous pouvez proposer les activités suivantes : – analyse de premières de couvertures ; – étude de l’incipit ; – étude comparée du premier chapitre avec le début d’adaptations cinématographiques. • Cette séance permet de faciliter « l’entrée dans l’œuvre » et rend ainsi la lecture plus accessible. Elle permet également de faire émettre des hypothèses de lecture. • Remarque : à l’issue de cette première séance, il sera demandé aux élèves de lire en entier notre édition de L’Île au trésor à la maison afin d’être en mesure de réussir le contrôle de lecture. Un temps d’une à deux semaines sera laissé aux élèves, suivant leur niveau. Pendant cette période, vous terminerez la séance 1 ou accompagnerez les élèves dans la lecture des premiers chapitres du roman, sous forme de lecture cursive et/ou par une lecture analytique de quelques extraits.

◆ SÉANCE 2 : Contrôle de lecture • Il s’agit ici de vérifier la compréhension du sens global de l’œuvre : personnages, péripéties, dénouement… Vous pourrez utiliser certaines réponses aux questions de la rubrique « Retour sur l’œuvre », et en particulier les activités 1 à 4 et 8 à 17.

◆ SÉANCE 3 : Corrigé du contrôle • Ce corrigé permet de faire les mises au point nécessaires et de lever les ambiguïtés éventuelles sur la compréhension du roman, d’encourager un débat autour des interprétations et des « réceptions » de l’œuvre. • Cela peut être aussi l’occasion d’apprendre à rédiger une critique. Il conviendra alors de lire et d’analyser quelques critiques pour en faire produire sur L’Île au trésor. • La suite de la séance va consister à organiser plusieurs parcours de relectures en fonction d’objectifs qui auront pu être définis avec les élèves lors de la séance 3. • Les séances suivantes proposent quelques exemples de ces parcours possibles, toujours liés à l’objectif global de la séquence qui est de définir les spécificités du roman d’aventures.

◆ SÉANCE 4 : Étudier la narration du roman • Les extraits choisis pourront être le premier paragraphe du roman et le sommaire complet (disponible sur Internet), où il s’agira de rechercher les changements de narrateur. On relèvera les analepses dans certains extraits (cf. questions 9 à 12 sur le chapitre 33). • Ce parcours permettra aux élèves de maîtriser les notions de « fiction » et de « narration », de « narrateur » et de « point de vue », d’« analepses », etc. Ils pourront ainsi comprendre comment naît pour le lecteur le suspense et comment un auteur peut rendre une histoire (ici, un roman d’aventures) vivante et agréable en suscitant l’intérêt.

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Proposition de séquences didactiques – 22

◆ SÉANCE 5 : Étudier l’évolution d’un personnage du roman : Long John Silver • Le pirate Silver est à la fois redouté et admiré par Jim. Son comportement révèle plusieurs facettes de son caractère. Les extraits à sélectionner sont nombreux. • On pourra choisir les passages suivants : – quand le lecteur fait sa connaissance pour la première fois, dans l’auberge de Bristol ; – sa rencontre avec Jim ; – son attitude en qualité de maître coq ; – son comportement avec ses complices alors que Jim est dissimulé dans la barrique de pommes ; – sa cruauté lors des combats et sa duplicité quand il cherche à négocier avec le capitaine aux abords de la palanque ; – enfin sa fuite, peu glorieuse, avec la complicité de Ben Gunn. • Cette étude devrait permettre aux élèves de réfléchir à la notion de « personnage », aux caractérisations directes et indirectes de Silver et à l’image d’un pirate emblématique du roman d’aventures au XIXe siècle. • D’autres personnages pourraient faire l’objet d’une même étude : Jim Hawkins (le jeune narrateur personnage auquel les lecteurs vont s’identifier), Ben Gunn (le marin marronné), le docteur Livesey (l’incarnation des valeurs morales de la société anglaise du XIXe siècle), Billy Bones (le pirate traqué), Smollett (le capitaine courageux qui assume son rôle et fait valoir son autorité)… • Un travail en groupes peut être mis en place, chaque groupe prenant en charge un personnage qui devra être présenté à la classe : réponses à un questionnaire, lecture d’extraits, projection de représentations iconographiques… • Exemple de questionnaire à adapter en fonction des personnages : – Quelle est son identité : nom, prénom, pseudonyme, âge, etc. ? – Quels sont ses traits physiques : taille, allure, aspects particulier, etc. ? – Quels sont ses traits moraux : caractère, comportements, sentiments, idées, etc. ? – Quel est son statut social : profession, niveau de vie, etc. ? – Comment s’exprime-t-il : langage soutenu, familier, courant, scientifique, technique, etc. ? – Quelle a été son évolution au cours du récit ? A-t-il progressé ? A-t-il mal tourné ? Quels changements a-t-il subis ? – Quelle est son importance dans le roman : est-il un personnage principal ou secondaire ? – Comment est-il présenté aux lecteurs : de façon positive ou négative ? – Quels sont ses rapports avec les autres personnages : amicaux ou conflictuels ? – Ce personnage est-il devenu l’incarnation d’un type humain comme Harpagon, Don Juan, Rastignac, etc. ? – En quoi est-il représentatif du héros de roman d’aventures ?

◆ SÉANCE 6 : Étudier un groupement de textes : l’inconnu, l’aventure • Voir le groupement de textes (pages 177 à 185 du livre de l’élève) qui permet d’élargir à la lecture d’extraits d’autres romans d’aventures, qu’ils auront ainsi peut-être envie de lire.

◆ SÉANCE 7 : Tisser des liens entre la biographie de l’auteur et L’Île au trésor • À défaut du CDI ou d’usuels disponibles, vous pourrez vous appuyer sur les informations données dans le livre de l’élève. Le travail consistera, pour l’élève, à situer l’auteur dans son époque et à prélever les éléments susceptibles d’être mis en rapport avec le roman : l’enfance de Stevenson avec son père, ingénieur de phares et de balises sur les côtes écossaises ; le goût des voyages rendus obligatoires par sa santé…

◆ SÉANCE 8 : Évaluation sommaire Elle s’appuiera sur le travail réellement fait en classe et pourra prendre la forme d’un examen comme celui du Brevet.

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L’Île au trésor – 23

P I S T E S D E R E C H E R C H E S D O C U M E N T A I R E S

◆ Thèmes proposés Les thèmes proposés ci-dessous peuvent être présentés aux élèves comme des sujets de réflexion à préparer seul ou en groupe. Un travail de partenariat avec le ou la documentaliste pourra être envisagé : sélection et utilisation d’usuels, de revues, de romans, de poèmes, de sites Internet, de films… Le travail réalisé pourra être présenté sous forme d’exposés, mais aussi de dossiers, d’expositions… • La vie des marins au temps des Grandes Découvertes • La piraterie : aventuriers, boucaniers, flibustiers… • Le vocabulaire maritime • Le thème de Robinson • Les perroquets • Les océans et les mers • L’exotisme, par exemple dans la poésie du XIXe siècle • La BD et le thème de l’aventure • Jules Verne : sa vie, son œuvre • Présenter une autre œuvre de Stevenson : L’Étrange Cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde

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Bibliographie complémentaire – 24

B I B L I O G R A P H I E C O M P L É M E N T A I R E

◆ Édition – Robert Louis Stevenson, Œuvres, I. L’Île au trésor – Dr Jekyll et M. Hyde, édition publiée sous la direction de Charles Ballarin, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 2001.

◆ Ouvrages sur le roman d’aventures – Isabelle Guillaume, Le Roman d’aventures depuis « L’Île au trésor », L’Harmattan, 1999. – Jean-Pierre Naugrette, Robert Louis Stevenson, l’aventure et son double, Offshore/Presses de l’École normale supérieure, 1987. – Jean-Pierre Naugrette, Lectures aventureuses, édition de l’Espace européen, 1990. – Patrick Renault, « L’Île au trésor » de Stevenson, coll. « Parcours de lecture », Bertrand Lacoste, 1994. – Robert Louis Stevenson, Essais sur l’art de la fiction, Phébus, 1992. – Jean-Yves Tadié, Le Roman d’aventures, Quadrige/PUF, 1982.

◆ Récits de voyage – Pierre Benoît, L’Atlantide, Robert Laffont, 1994. – Daniel Defoe, La Vie et les Aventures étranges et surprenantes de Robinson Crusoé. – Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo. – John Meade Falkner, Le Stradivarius disparu, Rivages, 1995. – Joseph Kessel, Vent de sable, Gallimard, 1969. – Antoine de Saint-Exupéry, Courrier sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Gallimard. – Jules Verne, Michel Strogoff.