libro rojo de jung

20
1 © 2009 Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, avec l’autorisation de la Fondation, première publication 2009 par W.W.Norton, New York. RÉCITS D'UN VOYAGE INTÉRIEUR 6, PLACE D’IÉNA PARIS FNAC : 0892 684 694 (0,34TTC/mn) www.fnac.com Magasins Fnac, Carrefour, Géant, Magasins U, Bon Marché, Intermarché TICKETNET : 0892 390 100 (0,34TTC/mn) www.ticketnet.fr Auchan, Leclerc, Virgin Megastore, Cultura, Cora, Galeries Lafayette Du 7 septembre au 7 novembre 2011

Upload: dolores-figares

Post on 25-Jan-2016

58 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

Maravilloso ejercicio de hermeneutica

TRANSCRIPT

Page 1: Libro Rojo de Jung

1

RéseRvations :FnaC : 0892 684 694 (0,34 € ttC/mn) www.fnac.comMagasins Fnac, réseau Carrefour et système UtiCKetnet : 0892 390 100 (0,34 € ttC/mn)www.ticketnet.frvirgin Megastore, auchan, Galeries Lafayette

musée Guimet6, place d’iéna paris 16e

© 2

009

Fo

nd

atio

n d

es

œu

vre

s d

e C

.G.J

un

g,

rich

, av

ec

l’au

tori

sati

on

de

la

Fo

nd

atio

n,

pre

miè

re p

ub

licat

ion

200

9 p

ar W

.W.N

ort

on

, N

ew

Yo

rk.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

6, place d’iéna paris

Fnac : 0892 684 694 (0,34€ ttc/mn) www.fnac.commagasins Fnac, carrefour, Géant, magasins u, Bon marché, intermarché

ticKetnet : 0892 390 100 (0,34€ ttc/mn)www.ticketnet.frauchan, leclerc, Virgin megastore, cultura, cora, Galeries lafayette

Du 7 septembreau 7 novembre 2011

Page 2: Libro Rojo de Jung

2

SoMMaiRe

Communiqué de presse et informations pratiques 4

Press release and practical informations 6

C.G.Jung 8Voyage vers le centre : le mandala

Jung et l’Inde 9

Jung et l’enseignement du Bouddha 9

Les expériences visionnaires dans le bouddhisme tibétain 10

Les mandalas du bouddhisme ésotérique 10

C.G. Jung et le bouddhisme zen 11

C.G. Jung et le taoïsme 11

L’Asie dans la pensée interculturelle de Carl Gustav Jung : 12aspects d’une rencontre

Chronologie de C.G. Jung (1875-1961) 13

Liste des visuels disponibles pour la presse 16

Le Livre Rouge 16

Jung et l’Asie : collections du musée Guimet 17

Prochaine exposition en 2011 19

Partenaires médias 20

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 3: Libro Rojo de Jung

3« il n’y a pas un grand nombre de vérités, seulement quelques-unes. Leur signification est trop profonde pour qu’on les saisisse autrement que sous forme de symboles »

C.G. Jung – Liber Novus

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 4: Libro Rojo de Jung

4

CoMMUniqUé de pResse

tenu secret dans un coffre de banque durant cinquante ans, le majestueux Livre rouge ou Li-ber Novus du psychanalyste suisse C. G. Jung sera présenté au musée Guimet dans son exem-plaire original, pour la première fois en France. il s’agit d’un ouvrage calligraphié, enluminé et illustré de sa main, dont l’édition française coïncide avec le 50ème anniversaire de la mort du fondateur de la psychologie analytique. L’ouvrage sera complété par un ensemble de pièces réalisées par Jung lui-même, ainsi que par des œuvres du musée Guimet, illustrant l’intérêt de Jung pour l’asie, ou évoquant certaines des expériences qu’il vécut, lors de son voyage dans les profondeurs de la psyché humaine.

Best-seller international, le Livre rouge fut élaboré entre 1914 et 1930 par C.G.Jung (1875-1961) qui, vers l’âge de quarante ans, alors qu’il traversait une période d’incertitude intérieure, consi-gna ses rêves et visions dans ce qui allait devenir l’une des œuvres les plus importantes de l’histoire de la psychologie. Ouvrage imposant de sept kilos, relié en cuir rouge, ce texte calligra-phié à la manière médiévale, offre un regard étonnant sur le travail personnel du psychanalyste, durant cette période qui fut la plus importante de sa vie.

« Il n’y a pas un grand nombre de vérités, seulement quelques-unes. Leur signification est trop profonde pour qu’on les saisisse autrement que sous forme de symboles » écrira C.G.Jung dans le Liber Novus.

L’ouvrage, présenté aux Etats-Unis en 2009, puis en Suisse en 2010, sera accompagné de cahiers préparatoires, croquis, peintures et sculptures, réalisés par Jung, provenant de collections pri-vées, de la Fondation des œuvres de C.G.Jung, à Zürich, et de la Fondation C.G.Jung pour la psychologie analytique, à New York.

C.G.Jung qui manifesta un grand intérêt pour les mondes indien, tibétain, chinois et japonais, pour l’hindouisme, le bouddhisme et le taoïsme – cite la beauté des mandalas du musée Gui-met, dans une lettre rédigée en 1950. Outre des mandalas, seront exposés une dizaine d’illustrations exceptionnelles, provenant du manuscrit des Visions secrètes du ve Dalaï-Lama – présentées en totalité lors de l’exposition « Rituels tibétains » au musée Guimet en 2002 –, diverses peintures tibétaines, des œuvres in-diennes, chinoises et japonaises, certaines de ces pièces constituant des illustrations de textes commentés par Jung, dans plusieurs de ses écrits.

Par son intérêt plus général pour les différentes cultures et mythologies du monde, Jung rejoi-gnait l’esprit d’Emile Guimet qui avait fondé à l’origine un musée des religions.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 5: Libro Rojo de Jung

5

inFoRMations pRatiqUesaccès au musée Guimet6, place d’Iéna – 75116 ParisTel : 01 56 52 53 00 : HYPERLINK "http://www.guimet.fr" www.guimet.frMétro : Iéna – Boissière / RER C : Pont d el’Alma – Bus : 22, 30, 32, 63, 82

Horaires du musée :Tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h. Fermeture des caisses à 17h30, des salles à 17h45 ;

tarifs :Exposition plein tarif : 5 €- tarif réduit : 4 € / tarif réduit pour les moins de 26 ans.Collection permanente : entrée musée : 7,5 € plein tarif ; 5,5 € tarif réduit/ Gratuit pour les moins de 26 ans, sous condition.Billet jumelé exposition temporaire et collection permanente : 9,5 € tarif plein ; 7 € tarif réduit.

Commissaire : Nathalie Bazin, conservateur en chef, chargée des arts du Népal/ Tibet au musée Guimet.

Conseiller scientifique pour les œuvres de C.G.Jung : Professeur Sonu Shamdasani.

Avec la collaboration de Ulrich Hoerni de la Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, et de Ber-trand Eveno, Editeur du Livre Rouge en langue française (Editions L’Iconoclaste / La Compagnie du Livre Rouge).

service culturel et pédagogique : tel : 01 56 52 53 45/ fax : 01 56 52 54 36

auditorium du musée Guimet : tel : 01 40 73 88 18 – [email protected]

publicationLivret de visite de l’exposition, 48 pages, 21x21 cm : diffusion gratuite aux visiteurs de l’exposition.

Contacts communication / presse

Hélène LefèvreChef du service de la CommunicationTel : 01 56 52 53 32Fax : 01 56 52 53 [email protected]

Sophie MaireAdjointeTel : 01 56 52 54 11Fax : 01 56 52 53 [email protected]

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 6: Libro Rojo de Jung

6

pRess ReLease

Kept secretly in a bank vault for fifty years, the famous swiss psychoanalyst C. G. Jung’s original Red Book or Liber Novus will be presented, for the first time in France, at the Musée Guimet. Hand-written, illuminated and illustrated by Jung himself, its French publication will coincide with the 50th anniversary of the analytical psychology’s founder’s death. this amazing edition will be completed with some pieces realized by Jung himself, as well as works from the Musée Guimet’s collections, illustrating Jung’s interest for asia, or resonating with some of the experiences he lived during his journey into the depths of the human psyche.

An international bestseller, the Red Book was composed between 1914 and 1930 by CG Jung (1875-1961) who, at the age of forty, while crossing a period of inner uncertainty, began recording his dreams and visions, creating what would become one of the most important works in the history of psycho-logy. An impressive work weighing 7 kg, bound in red leather, this text, handwritten in the medieval manner, offers a stunning view of Jung’s personal work, during a crucial period of his life.

« There are not many truths, there are only a few. Their meaning is too deep to grasp other than in symbols », wrote CG Jung in the Liber Novus.

The book, displayed in United States in 2009, and in Switzerland in 2010, will be associated with prepa-ratory notebooks, sketches, paintings and sculptures by Jung, belonging to private collections, to the Foundation of C.G. Jung’s works in Zûrich and to the C.G. Jung Foundation for Analytical Psychology in New York.

Jung, who expressed great interest for the Indian, Tibetan, Chinese and Japanese worlds, for Hin-duism, Buddhism and Taoism, noted the beauty of the mandalas kept at the Musée Guimet, in a letter written in 1950.

In addition to mandalas, ten exceptional illustrations from the manuscript of the Secret Visions of the Fifth Dalai Lama – previously fully displayed in « Tibetan Rituals », held at the Musée Guimet in 2002 – will be exhibited, as well as various Tibetan paintings, Indian, Chinese and Japanese works, some of those pieces illustrating Asian texts discussed by Jung in some writings.

Through his interest for the various cultures and mythologies of the world, C. G. Jung proved a kin-dred spirit to Emile Guimet, who originally founded a museum of religions.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 7: Libro Rojo de Jung

7

pRaCtiCaL inFoRMations

Getting there :6, place d’Iéna – 75116 ParisTel: 33 1 56 52 53 00 HYPERLINK «http://www.guimet.fr» www.guimet.frNearest subway stations : Iéna or Boissière / RER C: Pont de l’Alma – Bus: 22, 30, 32, 63 or 82.

opening hours :Open every day from 10AM to 6PM. Cashiers close at 5:30PM, exhibition rooms close at 5:45PM. Closed on Tuesdays, on December 25 and January 1.

tickets and admission :Exhibition tickets : 5€ / Special admission tickets: 4€; visitors under 26: 4€ Joint tickets for the exhibition and the museum’s collections: General fee 9.50€, Special fee : 7€Permanent collections : access to the museum : 7,5€; special fee: 5,5€“Pass” Tickets: 12.50€ (full price) ; 10€ (special admission tickets)Access to the museum is free for visitors under 26 (with conditions).

exhibition curator : Nathalie Bazin, curator in charge of Nepalese and Tibetan arts at the Musée Guimet

Scientific advisor for C.G.Jung’s works : Professor Sonu Shamdasani

With the collaboration of Ulrich Hoerni, from the Foundation of C.G.Jung Works, Zürich, and Ber-trand Eveno, Publisher of the French edition of the Red Book (L’Iconoclaste / La Compagnie du Livre Rouge).

educational department : +33 1 56 52 53 45 / Fax: +33 1 56 52 54 36Musée Guimet auditorium : + 33 1 40 73 88 18 / Email: [email protected]

publication : Exhibition booklet: 48 pages, 21x21, offered to visitors.

Communication / press contacts at the Musée Guimet :

Hélène LefèvreHead of the communication departmentPhone : 01 56 52 53 32Fax : 01 56 52 53 [email protected]

Sophie MaireJunior Press OfficerPhone : 01 56 52 54 11Fax : 01 56 52 53 [email protected]

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 8: Libro Rojo de Jung

8

Textes de Sonu Shamdasani, extraits de l’exposition©Sonu Shamdasani, 2011. Tous droits réservés

C.G. JUnGLe psychologue et psychiatre Carl Gustav Jung est l’une des personnalités suisses les plus célèbres du xxe siècle. Il est généralement reconnu comme l’un des principaux protagonistes de la pensée occidentale moderne et son œuvre continue de susciter des polémiques. Jung a joué un rôle crucial dans la formation de la psychologie, de la psychothérapie et de la psychiatrie contemporaines, et un grand nombre de représentants de la psychologie analytique dans le monde se réclament de lui. […]

C’est durant la Première Guerre mondiale que Jung élabore ses principales théories psychologiques, celles des archétypes, de l’inconscient collectif et du processus d’individuation, et qu’il transforme la psychothérapie – méthode à l’époque surtout destinée à traiter les malades- en un moyen d’appro-fondissement et de développement de la personnalité. Cela aboutira à l’émergence de la psycholo-gie analytique en tant que discipline théorique et forme de psychothérapie. […][Jung] note les fantasmes qui le hantent dans de petits Cahiers noirs. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Jung réalise qu’un certain nombre de ces fantasmes étaient des prémonitions de cet événement. Cela le conduira à composer la première ébauche du manuscrit du Liber Novus, dans lequel il a retranscrit les principaux fantasmes notés dans ses Cahiers noirs, en les accompagnant de commentaires interprétatifs rédigés dans un style poétique. Il s’agit d’un ouvrage majeur dans son œuvre, car il contient en germe ses travaux plus tardifs, et l’on peut affirmer que le Livre rouge aura été l’ouvrage inédit le plus influent de toute l’histoire de la psychologie.

Jung a par ailleurs été l’un des promoteurs les plus zélés de la pensée asiatique qu’il a fait connaitre au public occidental, en préfaçant notamment une traduction du Yi-king et en publiant des commen-taires sur Le mystère de la Fleur d’Or, Le Livre tibétain de la grande libération et le Bardo-Thödol (Livre des morts tibétain), mais aussi en collaborant avec des spécialistes de l’indologie et des sino-logues réputés. […]

voyaGe veRs Le CentRe : Le MandaLaDans le bouddhisme tibétain, le mandala (mot sanskrit signifiant « cercle ») est un instrument rituel utilisé comme aide à la méditation et à la concentration. En 1916, Jung peint son premier mandala, le Systema mundi totius (Système du monde entier), qui représente la cosmologie des Septem ser-mones ad mortuos (Sept sermons aux morts), sans se soucier de sa signification. A la fin de l’été et au début de l’automne 1917, il dessine au crayon dans son carnet militaire une série de mandalas qu’il reproduira plus tard dans le Liber Novus. […]Jung concevait le mandala comme une « expression du Soi » qu’il définira plus tard comme la totalité de la personnalité et l’archétype central dont les symboles ne sont pas différents de ceux de Dieu.[…] Jung a noté que les mandalas sont répandus dans le monde entier et dans les traditions religieuses les plus diverses. Ils se manifestent aussi spontanément dans les rêves et dans certains états de conflit psychique.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 9: Libro Rojo de Jung

9

Textes de Nathalie Bazin, extraits de l’exposition

C.G. JUnG et L’inde

Le Livre Rouge comporte diverses références à l’Inde. Si celles-ci ne sont pas très nombreuses, elles sont néanmoins importantes., Jung écrivit lui-même dans son livre de rêves qu’il existait « une intense relation inconsciente à l’Inde » dans le Livre Rouge. Sa conception du Soi est à mettre en relation avec l’Atman et le Brahman de l’Inde. Les légendes de plusieurs illustrations portent soit les noms de textes védiques et brahmaniques, renvoyant alors à des versets de ceux-ci, soit des noms d’origine védique, tels que Brahmanaspati ou encore Hiranyagarbha, « l’embryon d’or ». Jung possédait dans sa bibliothèque les volumes de Sacred Books of the East, et peut-être la lecture des hymnes védiques contenus dans cette collection lui inspira-t-elle certaines des incantations rédigées dans le Livre Rouge. Par ailleurs, la déesse Kâlî, « la Noire », aspect terrible de la Mère divine dans l’hindouisme, est citée plusieurs fois et associée par Jung à Salomé, figure biblique importante dans la littérature et la peinture de cette époque : « Kâlî est Salomé et Salomé est mon âme », dit Jung dans le manuscrit préparatoire du Livre Rouge. Il oppose la figure de Kâlî à celle du Bouddha.Par la suite, les liens de Jung avec des indianistes tels que Heinrich Zimmer ou Wilhelm Hauer, ainsi que divers de ses écrits, témoigneront largement de l’intérêt qu’il portait à l’hindouisme et au boudd-hisme indiens, y compris sous leur forme tantrique, à caractère ésotérique, ainsi qu’au yoga. C’est ainsi qu’en 1932, Jung donna des séminaires sur le yoga de la kundalinî, forme de yoga tantrique alors très peu connue en Occident, en collaboration avec W.Hauer. Ces séminaires n’ont été publiés qu’en 1996, sous le titre Psychologie du yoga de la kundalinî.Cette relation avec l’Inde, où il séjourna plusieurs mois en 1938, durera toute sa vie.

C.G. JUnG et L’enseiGneMent dU BoUddHa

Le Bouddha est cité dans la première partie du Livre Rouge (Liber Primus, ch.x) : parmi les images qui surgissent à Jung une nuit, se trouve celles d’un Bouddha « assis immobile dans un cercle de feu » ; « un Bouddha dans les flammes ». Dans le Liber Secundus (ch.vii), évoquant le malaise suscité par les existences successives, Jung cite à nouveau le Bouddha historique qui a su, observe-t-il, échapper au cycle des renaissances.Dans un texte rédigé pour la présentation du livre de K.E.Neumann, Discours de Gotamo Bouddha (1955), Jung explique qu’il a abordé le bouddhisme en tant que médecin, et non en suivant la voie de l’histoire des religions ou celle de la philosophie. « Le médecin doit mener une lutte sans merci contre la souffrance…Il n’est donc pas étonnant qu’il considère les idées et attitudes religieuses et philosophiques, dans la mesure où elles peuvent l’aider, comme autant de systèmes de « salut » ou de guérison ; et que, le cas échéant, il reconnaisse précisément le Bouddha, dont l’enseignement a pour thème central la guérison de la douleur grâce à un développement suprême de la conscience, comme l’un de ses alliés les plus précieux dans le traitement des malades ».Bouddhisme et médecine présentent, en effet, des affinités : les moyens de libération de la souffrance liée à l’existence sont comparés, dans le bouddhisme, à une thérapeutique permettant une guérison définitive. Dès les débuts du bouddhisme, le Bouddha est souvent comparé à un médecin et son enseignement à un remède guérissant tous les maux ; c’est pourquoi la médecine fut incorporée au cursus des études bouddhiques, en particulier dans les monastères.Ainsi, Jung pouvait dire : « Lorsque, en tant que médecin, je reconnais l’aide et la stimulation impor-tante que m’apporte plus particulièrement la doctrine bouddhique, je ne fais donc que suivre une ligne qui se dessine déjà depuis environ deux millénaires à travers l’histoire spirituelle de l’humanité. »

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 10: Libro Rojo de Jung

10

Les expéRienCes visionnaiRes dans Le BoUddHisMe tiBétain

Les expériences visionnaires constituent un phénomène important et répandu dans le bouddhisme tibétain, et elles sont largement illustrées dans l’iconographie. Certains maîtres religieux en ont laissé le récit ; l’un des plus célèbres est celui des Visions secrètes du ve Dalaï Lama (1617-1682), dont le musée Guimet possède le plus beau manuscrit. Rédigé à l’or sur fond noir, il relate les visions qu’eut le chef politique et spirituel du Tibet, entre l’âge de six ans et l’année qui précéda sa mort. Le ve Dalaï Lama, qui unifia tout le pays sous son autorité, fut le plus prestigieux de sa lignée. Patron des arts, il fut aussi un remarquable administrateur et un érudit fameux. Néanmoins, il précise, non sans humour, que son récit ne s’adresse pas à l’érudit et qu’il sait que certains le considèreront avec incré-dulité. Jung fait ces mêmes remarques à propos du Livre Rouge.Le célèbre maître Padmasambhava, introducteur du bouddhisme ésotérique au Tibet, au viiie siècle, apparaît fréquemment au ve Dalaï Lama, de même que diverses déités masculines et féminines, et il lui procure enseignements et instructions. Diverses visions du « Grand ve » évoquent des images du récit de Jung, dans le Livre Rouge : la description de certains paysages, d’une jeune fille blanche qui lui sert de guide, d’un yogi vêtu de blanc, d’un vieillard, de sphères ou rayons lumineux, d’êtres dé-moniaques, de flammes, de sacrifices rituels, de même que les métamorphoses successives, parfois terrifiantes, de Padmasambhava, ou les siennes propres, la sensation d’être découpé en morceaux, d’être brûlé ou illuminé de l’intérieur, ou bien dévoré par un scorpion noir…. Ce dernier évoque le scarabée noir du Livre Rouge, symbole de « la mort qui est nécessaire au renouveau ». Il faut noter le rôle purificateur des flammes et du scorpion qui, dans les visions du Ve Dalaï Lama, exerce une action curative sur celui-ci. D’autres visions du chef tibétain sont de nature prophétique et lui annoncent, comme chez Jung, des conflits à venir.

Les MandaLas dU BoUddHisMe ésotéRiqUe

Les mandalas du bouddhisme ésotérique sont particulièrement riches et variés. Jung considérait les mandalas tibétains comme les plus beaux et, dans une lettre de 1950, il écrit : « Le musée Guimet à Paris possède aussi un certain nombre de mandalas d’une extraordinaire beauté ».Les mandalas sont dédiés à des bouddhas, des bodhisattvas, ou des déités tutélaires personnifiant des systèmes symboliques complexes dont les textes furent transmis depuis l’Inde au monde hima-layen. Le mandala représente un palais divin, dont chaque élément est lui aussi symbolique, et au centre duquel réside la déité à qui il est consacré. Ce diagramme circulaire est un support de médi-tation, la visualisation constituant une des principales méthodes de méditation dans ce courant du bouddhisme. Cette méthode puissante, tout comme la technique jungienne de l’« imagination ac-tive », n’est pas sans danger ; elle ne doit donc être mise en œuvre qu’après une initiation prodiguée par un maître qualifié.Les enceintes du mandala sont franchies mentalement comme autant d’étapes successives vers l’Eveil. Parvenus au centre, les méditants se visualisent sous la forme de la déité qui l’occupe et qui n’est autre que la représentation de leur nature véritable. Le mandala est ainsi un moyen de purifi-cation et de transformation intérieures. Cette transformation qui guérit et libère l’être est une notion essentielle dans le bouddhisme ésotérique.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 11: Libro Rojo de Jung

11

C.G.JUnG et Le BoUddHisMe zen

Jung rédigea une préface à l’ouvrage de D.T.Suzuki, Essais sur le bouddhisme zen. Il tenait, en ef-fet, en haute estime les ouvrages de cet auteur qui avait su, à ses yeux, rendre le zen accessible à l’entendement occidental, et il considérait le zen comme un des courants les plus importants du bouddhisme : « Le zen est sans doute l’une des fleurs les plus merveilleuses de l’esprit oriental, fleur qui s’est laissée féconder, consentante, par l’immense univers spirituel du bouddhisme. » Jung com-mente longuement la notion de satori ou « illumination », ainsi que la méthode du kôan qui désigne des « questions de maître », transmises d’une génération à l’autre sous formes d’anecdotes, comme objets de méditation. Selon Jung, le zen montre l’importance « en Orient » – c’est-à-dire en Asie – « de la réalisation de la totalité », ou « processus d’individuation ».

JUnG et Le taoïsMe

En 1928, la demande que lui adresse son ami Richard Wilhelm de rédiger un commentaire psycho-logique du traité taoïste Le Mystère de la Fleur d’Or dont il prépare une traduction, représente une étape majeure pour Jung. Ses propres recherches sur les civilisations asiatiques, dont l’extrême ri-chesse va alimenter son œuvre, avaient commencé en 1910/11. Cet ouvrage ésotérique attribué à Lü Dongbin (viiie siècle) traite d’alchimie intérieure. Cependant, Jung y voit d’abord une confirmation de sa conception du Soi, du mandala et de la circumambulation autour du centre, alors qu’il est par-venu à un moment critique de son étude des processus de l’inconscient collectif, avec lesquels il ne trouvait jusqu’alors aucune comparaison. C’est dans ce traité qu’il les découvre : « …ma technique m’avait conduit inconsciemment sur la voie mystérieuse vers laquelle les efforts des meilleurs esprits de l’Orient ont tendu depuis des millénaires ». Le traité chinois sert de base à sa réflexion personnelle, et le commentaire qu’il rédige est l’occasion d’exposer quelques résultats de ses travaux et d’aborder des thèmes qui lui sont chers, notamment la quête d’une conscience plus haute et l’âme, composée selon lui de la « globalité de la psyché humaine », à savoir de la conscience et de l’inconscient. A tra-vers ce commentaire, Jung tentait, dit-il, de « jeter un pont de compréhension intérieure, spirituelle, entre l’Orient et l’Occident ».En 1949, il écrit la préface de l’édition anglaise du Yijing ou Livre des Transformations, dont Richard Wilhelm avait réalisé une traduction et un commentaire. Jung y présente sa théorie de la synchro-nicité qui tient, à ses yeux, une place essentielle dans le Yijing. Selon sa théorie, il existe une inter-dépendance particulière d’événements objectifs entre eux, mais aussi avec les états psychiques de l’observateur. Cet ouvrage, dont l’origine pourrait remonter au xie siècle avant J.-C., est, selon lui, une « méthode d’exploration de l’inconscient », mettant l’accent sur la connaissance de soi.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 12: Libro Rojo de Jung

12

L’asie dans La pensée inteRCUL-tUReLLe de CaRL GUstav JUnG :

aspeCts d’Une RenContRe.Conférence à l’auditorium du musée GuimetLundi19 septembre à 12h15

par Madame Christine Maillard, professeur à l’université de Strasbourg

durant la première moitié du xxe siècle de nombreux intellectuels eu-ropéens témoignent un vif intérêt pour les cultures et religions asia-tiques, qu’ils aient ou non voyagé en asie. L’auteur du ‘Livre Rouge’ partage cette fascination, et commentera de nombreux textes et représentations, de l’inde à l’extrême-orient et au tibet. La confé-rence s’intéressera à deux dimensions de cette relation de Jung à l’asie : l’interprétation que le psychologue propose d’éléments de ces cultures, dans leurs différence avec l’occident ; l’influence de cette réception sur la constitution de sa propre oeuvre, et en parti-culier sur sa psychologie de la religion.

Christine Maillard, professeur d’études germaniques à l’Université de Strasbourg, est spécialiste de la pensée de Carl Gustav Jung, dont elle a traduit notamment le Livre Rouge (trad. fr. 2011). Ses recherches portent également sur la réception des pensées et religions asiatiques dans l’espace européen. Dans ce domaine, elle a notamment publié : L’Inde vue d’Europe. Histoire d’une rencontre (1750-1950), aux Edi-tions Albin Michel, 2008 ; Passeurs d’idées religieuses entre l’Inde et l’Europe, aux Presses universitaires de Strasbourg, 2009 ; Devenir l’Autre. Récit et expérience du changement de culture entre le Japon et l’Occident (avec Sakae Murakami-Giroux), aux Editions Philippe Piquier, octobre 2011.

Auditorium GuimetMusée national des arts asiatiquesDirection artistique : Hubert Laot6 place d’Iéna, 75116 Paris01 40 73 88 18

Mandala du Systema munditotius (Système du monde en-tier), C.G.Jung, 1916, détrempe sur parchemin, collection particulière.© Fondation des œuvres de C.G.Jung, reproduit avec l’auto-risation de la Fondation et du Dr Robert Hins

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 13: Libro Rojo de Jung

13

par sonu sHaMdasani

CHRonoLoGie de C.G. JUnG (1875-1961)1879 La famille s’installe près de Bâle. Dans son enfance, l’enfant a des rêves impressionnants, et des visions en état de veille, qui le troublent.

1885-1900 Jung fait des études de médecine à l’Université de Bâle. Il pratique la peinture de paysage, dans le style de la peinture romantique allemande, comme celle de Casper David Friedrich.

1900 Jung choisit de devenir interne en psychiatrie, au Burghölzli de Zurich, qui est à la fois hôpital psychiatrique cantonal et clinique universitaire.

1902 Il est confirmé comme médecin au Burghölzli. Il présente sa thèse de médecine, « Psychologie et Pathologie des phénomènes dits occultes ». Prenant congé du Burghölzli, il vient à Paris étudier avec Pierre Janet, Professeur au Collège de France, car Jung pense que l’école française est pionnière dans les domaines des psychopathologies.

1904 Début de la réputation internationale de Jung, étoile montante de la psychiatrie européenne. En 1905, Jung devient chef de service au Burghölzli.

1906 Début de la correspondance avec Freud, qui a fait l’objet de beaucoup de légendes. Il soutient publiquement, dans les congrès de psychiatrie, les découvertes de Freud. Mais plus tard, il soulignera que ses propres idées n’ont pas pour origine celles de Freud, mais que ses vrais maîtres furent Eugen Bleuler, Théodore Flournoy, et Pierre Janet.

1909 Il quitte ses fonctions au Burghölzli pour se consacrer à sa clientèle privée et à ses recherches personnelles.

1910 Jung est choisi, avec l’appui de Freud, comme premier président de l’Association Psychanaly-tique Internationale, qui ne tarde pas à être travaillée par des dissensions internes.

1912 Jung publie un très long article, « Transformations et symboles de la libido », où il analyse les visions d’une jeune américaine, Miss Frank Miller, en relation avec des images et représentations ti-rées de la mythologie comparée, des religions et du folklore. Il y soutient que ces formes et symboles contiennent des images primordiales, qui proviennent d’une couche de l’inconscient, universelle et atavique, qu’il appellera plus tard « l’inconscient transpersonnel ou collectif ».Après avoir écrit ce texte, il commence à comprendre que, au contraire des individus des époques passées, lui-même ne vit pas « son propre mythe » qui lui permettrait de mener une vie ayant un sens profond.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 14: Libro Rojo de Jung

14

1913 Au mois de mars, Jung se rend à New York, et visite l’exposition de l’Armory Show, qui a mar-qué l’histoire de l’art moderne.En octobre, dans le train pour Schaffhouse, il a la vision d’apocalypse d’une Europe submergée par une mer de sang, vision qui se répète quelques semaines plus tard.

1914 En avril, Jung démissionne de ses fonctions de président de l’Association Internationale de Psychanalyse (IPA). En juillet, il renonce à son poste de maître de conférences à la Faculté de méde-cine de ZurichIl visite Ravenne, où les mosaïques byzantines lui font très forte impression.En août, quand éclate la Première Guerre Mondiale, Jung a enfin la certitude que ses visions apoca-lyptiques avaient un caractère prémonitoire de l’événement, et il ré-analyse ses imaginations actives, afin de comprendre les interactions entre ses contenus personnels, et les évènements collectifs.

1914- Jung rédige le manuscrit, à l’état d’ébauche, des deux premières parties du Liber Novus (res-pectivement Liber Primus et Liber Secundus ), plus tard appelé le Livre Rouge.

1916 Des connections s’établissent entre l’entourage de Jung, et des membres du mouvement Dada à Zurich.Jung écrit le texte des Septem Sermones ad Mortuos (Les Sept Sermons aux Morts).

1917 Alors qu’il effectue une période de service militaire à Château d’Oex, Jung dessine une série de mandalas qu’il reproduira ensuite dans le volume calligraphié du Liber Novus, relié en cuir rouge.

1920 Jung voyage en Tunisie et en Algérie, et rencontre des cultures non-européennes.

1923 Jung entreprend de construire une tour à Bollingen, sur la partie supérieure du lac de Zurich. La tour, avec ses fresques peintes par Jung ; et les sculptures qu’il y a gravées, est une sorte de conti-nuation, en trois-dimensions, du Liber Novus.Il a de nombreuses discussions ave Cary de Angulo sur l’éventuelle publication du Liber Novus.

1924 Cary de Angulo commence à recopier le texte du volume calligraphié et le tape à la machine.

Jung voyage au pays des Indiens Pueblos, au Nouveau Mexique. Leur enracinement dans leur cosmo-logie lui fait une impression profonde.

1925 Jung explique son travail d’auto-expérimentation au cours de plusieurs séminaires tenus au Club Psychologique de Zurich. Les séminaires sont notés par Cary de Angulo-Baynes, et une édition privée de ses notes circulera, jusqu’à leur publication, en 1989, sous le titre Analytical Psychology.Jung s’embarque pour une expédition au Kénya, en Ouganda, et sur le Nil.

1926-7 Jung publie « L’inconscient dans la vie psychique normale et anormale » et « Le moi et l’in-conscient ». Dans ces livres, c’est à partir du Liber Novus, et aussi de son travail clinique, qu’il s’efforce de caractériser le processus d’individuation.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 15: Libro Rojo de Jung

15

A partir de la moitié des années vingt - Jung retravaille le tapuscrit du Liber Novus, et le révise une nouvelle fois, remaniant le texte et modernisant le vocabulaire.

1928-9 Son ami le sinologue Richard Wilhelm (traducteur du Yi-King) lui envoie un texte taoïste alchi-mique, « Le mystère de la fleur d’or », et l’invite à en faire le commentaire psychologique.

1930 - Jung interrompt son travail de copie manuscrite calligraphiée du Liber Novus, et il se consacre à l’étude de l’alchimie médiévale, sous les angles historique et psychologique. Dans ses travaux il va désormais faire des comparaisons trans-culturelles de toutes les formes de processus d’individuation, et il développera sur le mode allégorique les conceptions qu’il tire du Liber Novus.

En matière d’études sur les pensées orientales et leurs relations avec l’Occident, il échange et dia-logue avec des savants renommés, comme Wilhelm Hauer, D. T. Suzuki, Heinrich Zimmer, et Walter Evans-Wentz.

1938 Jung voyage en Inde, à l’invitation des autorités britanniques, reçoit des diplômes honoris causa des universités de Bénarès, Allahabad, et Calcutta. Il est fortement impressionné par les stupas bouddhiques de Sanchi, le temple hindou du Kailash d’Ellora, et les temples consacrés à Kâli.

1959 Jung se remet à recopier à nouveau le texte du Liber Novus dans le volume calligraphié du Livre Rouge, mais il interrompt ce report, brusquement, au beau milieu d’une phrase. Il déclare à des proches qu’il souhaiterait que l’œuvre soit confiée à un fonds d’archives, et peut-être rendue publique, et accessible aux chercheurs.

1961 Jung meurt le 6 juin ; dans son testament, il confie le Liber Novus à la garde de sa famille.

1997-2000 Après plusieurs rapports préliminaires, et une offre de publication présentée par Sonu Shamdasani, la Société des héritiers de C.G.Jung prend la décision de faire publier le livre, dans une édition savante dirigée par Sonu Shamdasani.

2009 : L’édition originale du livre est publiée en anglais et en allemand.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 16: Libro Rojo de Jung

16

Liste des visUeLs LiBRes de dRoits poUR La pResse

Le LivRe RoUGe de C.G. JUnG Fondation des œUvRes de C.G.JUnG, züRiCH

Infos individuellesAdresse du site FTP : ftp.guimet.frUtilisateur : ftpcomr1Mot de passe : guimetlr1Dossier : cgjung

1/-Livre Rouge de C.G.Jung, brahmanaspati (illustration p.54)Copyright © 2009 Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, avec l’autorisation de la Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, première publication 2009 par W.W. Norton, New York

2/-Livre Rouge de C.G.Jung, çatapatha- brâhmanam, 2, 2, 4 (illustration p.64)Copyright © 2009 Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, avec l’autorisation de la Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, première publication 2009 par W.W. Norton, New York

3/-Livre Rouge de C.G.Jung, dragon (illustration p.129)Copyright © 2009 Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, avec l’autorisation de la Fondation des œuvres de C.G.Jung, Zürich, première publication 2009 par W.W. Norton, New York.

4/-Mandala du Systema munditotius (système du monde entier), C.G.Jung, 1916, détrempe sur parchemin, collection particulière. Copyright© Fondation des œuvres de C.G.Jung, reproduit avec l’autorisation de la Fondation et du Dr Robert Hinshaw.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 17: Libro Rojo de Jung

17

C.G.JUnG et L’asieCoLLeCtions dU MUsée des aRts asiatiqUes GUiMet

Infos individuellesAdresse du site FTP : ftp.guimet.frUtilisateur : ftpcomr2Mot de passe : rbjung4Dossier : guimet

1/KâlîNépal, xixe siècleAquarelle sur papier Don M-T de Mallmann, 1971Musée national des Arts asiatiques-Guimet, © RMN (musée Guimet, Paris) / Benjamin Soligny / Raphaël Chipault 2/panneau de char de procession : agniInde du sud (Tami Nâdu), xviie, xviiie siècleBoisDon G. Jouveau-Dubreuil, 1929Musée national des Arts asiatiques-Guimet, © RMN (musée Guimet, Paris) / Benjamin Soligny / Raphaël Chipault

3/Bhaisajyaguru, le « Maître des remèdes »Tibet, xive siècleDétrempe sur toileMusée national des Arts asiatiques-Guimet, © RMN (musée Guimet, Paris) le photographe est inconnu

4/Mandala d’enseignement (planche 13)Manuscrit des Visions secrètes du ve Dalaï LamaTibet central, entre 1674 et 1681Or, argent et couleurs sur papier noirDonation Lionel Fournier sous réserve d’usufruit, 1989Musée national des Arts asiatiques-Guimet, MA 5244Copyright Evandro Costa

5/objets rituels pour une cérémonie du feu (homa), selon le cycle rituel d’un aspect courroucé de padmasambhava (planche 20)Manuscrit des Visions secrètes du ve Dalaï LamaTibet central, entre 1674 et 1681Or, argent et couleurs sur papier noirDonation Lionel Fournier sous réserve d’usufruit, 1989Musée national des Arts asiatiques-Guimet, MA 5244© RMN (musée Guimet, Paris) / Evandro Costa

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 18: Libro Rojo de Jung

18

6/Charme de protection (cakra) pour traiter avec divers esprits nuisibles (planche 54)Manuscrit des Visions secrètes du ve Dalaï LamaTibet central, entre 1674 et 1681Or, argent et couleurs sur papier noirDonation Lionel Fournier sous réserve d’usufruit, 1989Musée national des Arts asiatiques-Guimet, MA 5244© RMN (musée Guimet, Paris) / Evandro Costa

7/Bardo. vision des divinités sereinesTibet oriental, xixe siècleDétrempe sur toileMusée national des Arts asiatiques-Guimet, © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier 8/Mandala de KâlacakraTibet, xviiie siècleDétrempe sur toileDon Jacques Bacot, 1912Musée national des Arts asiatiques-Guimet, MG 16 548© RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

9/terre pure d’amitâbhaQianfodong, Asie centrale, 1re moitié du ixe siècleMission Pelliot, 1906-1909Couleurs sur soieMusée national des Arts asiatiques-Guimet, © RMN (musée Guimet, Paris) le photographe est inconnu

 10/Hotei figuré par ses attributs (le sac, le bâton, l’éventail)Japon, époque Edo, xviiie siècleSceau : HakuinKakemono, encre sur papierMusée national des Arts asiatiques- Guimet, © RMN (musée Guimet, Paris) / Richard Lambert

11/ermite dans une grotteChine, dynastie Qing, xviiie siècleJade clair, shanziDon A.Laporte, 1903Musée national des Arts asiatiques-Guimet, © RMN (musée Guimet, Paris) / Franck Raux 12/yama, « seigneur de la mort »Chine, xviiie siècleCuivre en partie polychromeDon d’Emile GuimetMusée national des Arts asiatiques-Guimet, EG 1982© RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 19: Libro Rojo de Jung

19

pRoCHaine exposition en 2011

de laque et d’or, manuscrits de Birmanie

19 octobre 2011 – 23 janvier 2012Commissaire : Francis Macouin – Conservateur général chargé de la bibliothèque

Le musée Guimet expose pour la première fois sa collection exceptionnelle de manuscrits birmans.

C’est l’imposante rotonde, bibliothèque historique du musée Guimet, qui servira d’écrin à une sélec-tion d’une vingtaine de pièces formant un ensemble représentatif de la production écrite sous la dynastie Konbaung (1752-1885), dernière monarchie birmane.

Des manuscrits au texte écrit ou incisé sur feuille de palme, laqués et dorés, principalement des ouvrages de luxe des xviiie et xixe siècles, côtoieront les longs manuscrits peints sur papier, produits par les ateliers royaux de la capitale Ava.

Les livres d’usage plus commun seront également mis à l’honneur : écrits à l’encre sur un papier laissé blanc ou à la stéatite sur un papier noirci, ils portent le nom birman de parabeike lorsqu’ils sont pliés en accordéon.

La vie spirituelle sera par ailleurs évoquée à travers un choix de livres liturgiques qui servaient à l’ordination des bonzes, les spectaculaires kammavaca selon leur nom en pali, ainsi que par la grande maquette d’un monastère birman, présentée en exclusivité, et qui témoigne de l’étroite association qui existait entre la majorité des manuscrits et la communauté bouddhique, le sangha.

D’autres supports écrits seront également exposés, tel un plan ancien de la ville d’Ava ou un éton-nant ivoire d’éléphant entièrement couvert d’inscriptions incisées et dont la qualité relève d’une très grande virtuosité.

RéCITS D'UN VOYAGE INTéRIEUR

Page 20: Libro Rojo de Jung

20