l'hypotension contrôlée : une indication d'avenir pour les anticalciques ?

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© Masson, Paris. Ann Fr Anesth R6anim, 7 : 447-448, 1988 EDITORIAL L'hypotension contr61de : une indication d'avenir pour les anticalciques ? Les anticalciques, utilis6s seuls ou en associa- tion, font actuellement partie int6grante du traite- ment de la maladie corotmrienne, de l'hyperten- sion art6rielle et des arythmies. La mise au point <<Inhibiteurs calciques et anesth6sie >>, publi6e dans ce num6ro (p. 494), passe en revue l'ensem- ble de ces indications indiscutables. D'autres indi- cations th6rapeutiques restent h confirmer. Les interf6rences avec les halog6n6s et les barbituri- ques, bien d6taill6es dans cette mise au point, sont ind6niables. Cependant, en anesth6sie, la prescription d'anti- calciques, essentiellement de la famille des dihy- dropyridines, est devenue habituelle, en particulier au cours du r6veil [2, 5, 8]. Les anticalciques sont 6galement utilis6s pour pr6venir ou corriger les acc~s hypertensifs [l, 7, 22] et l'isch6mie perop6ra- toires [6, 9], minimisant sans conteste la port6e pratique des interf6rences avec les substances anesth6siques. L'hypotension contr616e induite par les anticalciques reste par contre confidentielle du fait d'effets secondaires ind6sirables et d'interf6- rences m6dicamenteuses r6elles, li6s ~ l'importance des doses ~ utiliser et des concentrations plasmati- ques atteintes. Le groupe des dihydropyridines s'est enrichi r6cemment de nouvelles substances plus art6rio-s61ectives, plus puissantes et plus maniables. Une meilleure tol6rance sous anesth6- sie peut en 8tre ~attendue. Ces substances ouvrent- elles les perspectives d'une utilisation plus large pour l'hypotension contr616e par les anticalciques ? Le v#rapamil et le diltiazem ont 6t6 les premiers antic alciques_ utilis6s dans cette indication. Les r6sultats obtenus chez l'animal semblaient encoura- geants [12, 16]. Le v6rapamil entrainait en quel- ques minutes une baisse de pression art6rielle d6pendante de la dose, sans tachyphylaxie. Con- trairement au nitroprussiate de sodium, l'effet hypertensif de rebond n'6tait pas constat6 ~ l'arr~t de la perfusion. Chez l'homme sous neuroleptanal- g6sie [23], la baisse tensionnelle induite par un bolus de v6rapamil ~70 Ixg • kg -1) se r6v61ait toute- lois tr6s mod6r6e (Pa = 84 mmHg). Elle 6tait sur- tout acc0mpagn6e d'un ralentissement durable de la conduction auriculoventriculaire, n'invitant pas & chercher une hypotension plos marqu6e par aug- mentation des doses. Le v6rapamil n'est donc pas recommandable du fait d'effets cardiaques ind6si- rabies majeurs. Les r6sultats ult6rieurs obtenus avec le diltiazem au cours de protocoles anesth6si- ques divers ne se sont pas r6v616s davantage favo- rables. Si la fonction pompe du c0eur 6tait peu alt6r6e, le diltiazem entralnait cependant de s6v6res troubles de la conduction auriculoventricu- laire ou de l'automatisme cardiaque [11, 15, 19]. L'injection i.v. de bolus de 20 mg • kg -1 de chlo- rure de calcium pouvait rester infructueuse dans la correction de ces troubles [11, 13]. Chez des patients op6r6s de la hanche sous anesth~sie g6n6- rale [3], le diltiazem (bolus de 150 Ixg • kg -1, suivi d'une perfusion de 12,5 _+ 3 txg. kg -1 • rain -1) se r6v61ait sans efficacit6 r6elle et de maniabilit6 tr~s d61icate. L'hypotension 6tait obtenue seulement en fin d'intervention. II existait de grandes varia- tions dans les r6ponses individuelles. L'hypoten- sion s'accompagnait d'une bradycardie notable (< 50 b. min-1), certes sans alt6ration du d6bit cardiaque, mais insensible h l'injection d'atropine ou de chlorure de calcium. La nifddipine pr6sente un profil pharmacodyna- mique plus adapt6 : & niveau 6gal d'hypotension chez des porcs anesth6si6s par l'halothane (MAC = 1), la nif6dipine n'a entrain6 en effet ni baisse du d6bit cardiaque, ni ralentissement important de la conduction auriculoventriculaire, contrairement au diltiazem et au v6rapamil [13]. Cependant l'instabilit6 ~ la lumi6re de la forme injectable de la nif6dipine explique la raret6 de son utilisation pour l'hypotension contr616e. De plus, chez des patients op6r6s en chirurgie maxillofaciale sous isoflurane ou sous halothane (MAC = 1,2), une perfusion de 6 p~g • kg -1 • min -1 de nif6dipine apr~s une dose de charge de 20 ~g. kg -~ n'a pas permis le maintien d'une hypotension mod6r6e en raison d'une tachycardie r6flexe [20, 21]. Un bolus de f3-bloqueur (m6toprolol) a 6t6 n6cessaire. La persistance d'un taux plasmatique 61ev6 de nora- dr6naline pourrait expliquer ces 6checs. Chez d'au- tres patients, l'obtention par la nif6dipine intrana- sale ou sublinguale d'une hypotension m~me tr6s mod6r6e est apparue al6atoire [4]. Parmi les nouvelles dihydropyridines, la nicardi- pine est int6ressante par la quasi absence de pho- tod6gradation du solut6 injectable, par sa pharma- cocin6tique mieux adapt6e ~ l'hypotension contrO- ICe (demi-vie initiale de 14 min) et par ses effets art6rio-s61ectifs puissants [10, 14]. Chez 20 patients ASA I ou II ~g6s de 51 h 78 ans, op6r6s d'une

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© Masson, Paris. Ann Fr Anesth R6anim, 7 : 447-448, 1988 EDITORIAL

L'hypotension contr61de : une indication d'avenir pour les anticalciques ?

Les anticalciques, utilis6s seuls ou en associa- tion, font actuellement partie int6grante du traite- ment de la maladie corotmrienne, de l 'hyperten- sion art6rielle et des arythmies. La mise au point << Inhibiteurs calciques et anesth6sie >>, publi6e dans ce num6ro (p. 494), passe en revue l'ensem- ble de ces indications indiscutables. D'autres indi- cations th6rapeutiques restent h confirmer. Les interf6rences avec les halog6n6s et les barbituri- ques, bien d6taill6es dans cette mise au point, sont ind6niables.

Cependant, en anesth6sie, la prescription d'anti- calciques, essentiellement de la famille des dihy- dropyridines, est devenue habituelle, en particulier au cours du r6veil [2, 5, 8]. Les anticalciques sont 6galement utilis6s pour pr6venir ou corriger les acc~s hypertensifs [l, 7, 22] et l'isch6mie perop6ra- toires [6, 9], minimisant sans conteste la port6e pratique des interf6rences avec les substances anesth6siques. L'hypotension contr616e induite par les anticalciques reste par contre confidentielle du fait d'effets secondaires ind6sirables et d'interf6- rences m6dicamenteuses r6elles, li6s ~ l 'importance des doses ~ utiliser et des concentrations plasmati- ques atteintes. Le groupe des dihydropyridines s'est enrichi r6cemment de nouvelles substances plus art6rio-s61ectives, plus puissantes et plus maniables. Une meilleure tol6rance sous anesth6- sie peut en 8tre ~ attendue. Ces substances ouvrent- elles les perspectives d'une utilisation plus large pour l 'hypotension contr616e par les anticalciques ?

Le v#rapamil et le diltiazem ont 6t6 les premiers antic alciques_ utilis6s dans cette indication. Les r6sultats obtenus chez l'animal semblaient encoura- geants [12, 16]. Le v6rapamil entrainait en quel- ques minutes une baisse de pression art6rielle d6pendante de la dose, sans tachyphylaxie. Con- trairement au nitroprussiate de sodium, l'effet hypertensif de rebond n'6tait pas constat6 ~ l'arr~t de la perfusion. Chez l 'homme sous neuroleptanal- g6sie [23], la baisse tensionnelle induite par un bolus de v6rapamil ~70 Ixg • kg -1) se r6v61ait toute- lois tr6s mod6r6e (Pa = 84 mmHg). Elle 6tait sur- tout acc0mpagn6e d'un ralentissement durable de la conduction auriculoventriculaire, n'invitant pas & chercher une hypotension plos marqu6e par aug- mentation des doses. Le v6rapamil n'est donc pas recommandable du fait d'effets cardiaques ind6si- rabies majeurs. Les r6sultats ult6rieurs obtenus

avec le diltiazem au cours de protocoles anesth6si- ques divers ne se sont pas r6v616s davantage favo- rables. Si la fonction pompe du c0eur 6tait peu alt6r6e, le diltiazem entralnait cependant de s6v6res troubles de la conduction auriculoventricu- laire ou de l 'automatisme cardiaque [11, 15, 19]. L'injection i.v. de bolus de 20 mg • kg -1 de chlo- rure de calcium pouvait rester infructueuse dans la correction de ces troubles [11, 13]. Chez des patients op6r6s de la hanche sous anesth~sie g6n6- rale [3], le diltiazem (bolus de 150 Ixg • kg -1, suivi d'une perfusion de 12,5 _+ 3 txg. kg -1 • rain -1) se r6v61ait sans efficacit6 r6elle et de maniabilit6 tr~s d61icate. L'hypotension 6tait obtenue seulement en fin d'intervention. II existait de grandes varia- tions dans les r6ponses individuelles. L'hypoten- sion s'accompagnait d'une bradycardie notable (< 50 b . min-1), certes sans alt6ration du d6bit cardiaque, mais insensible h l'injection d'atropine ou de chlorure de calcium.

La nifddipine pr6sente un profil pharmacodyna- mique plus adapt6 : & niveau 6gal d'hypotension chez des porcs anesth6si6s par l 'halothane (MAC = 1), la nif6dipine n'a entrain6 en effet ni baisse du d6bit cardiaque, ni ralentissement important de la conduction auriculoventriculaire, contrairement au diltiazem et au v6rapamil [13]. Cependant l'instabilit6 ~ la lumi6re de la forme injectable de la nif6dipine explique la raret6 de son utilisation pour l 'hypotension contr616e. De plus, chez des patients op6r6s en chirurgie maxillofaciale sous isoflurane ou sous halothane (MAC = 1,2), une perfusion de 6 p~g • kg -1 • min -1 de nif6dipine apr~s une dose de charge de 20 ~ g . kg -~ n'a pas permis le maintien d'une hypotension mod6r6e en raison d'une tachycardie r6flexe [20, 21]. Un bolus de f3-bloqueur (m6toprolol) a 6t6 n6cessaire. La persistance d'un taux plasmatique 61ev6 de nora- dr6naline pourrait expliquer ces 6checs. Chez d'au- tres patients, l 'obtention par la nif6dipine intrana- sale ou sublinguale d'une hypotension m~me tr6s mod6r6e est apparue al6atoire [4].

Parmi les nouvelles dihydropyridines, la nicardi- pine est int6ressante par la quasi absence de pho- tod6gradation du solut6 injectable, par sa pharma- cocin6tique mieux adapt6e ~ l 'hypotension contrO- ICe (demi-vie initiale de 14 min) et par ses effets art6rio-s61ectifs puissants [10, 14]. Chez 20 patients ASA I ou II ~g6s de 51 h 78 ans, op6r6s d'une

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arthroplast ie de hanche , la n icard ip ine est c o m p a - roe au ni t ropruss ia te [17]. Le n iveau de Pa sou- hait6 est de 50 ~ 60 mmHg. L'anesthOsie est dOpourvue d'halogOnOs. La n icard ip ine est admi- nistrOe sous forme d ' u n e dose de charge de 4,1 +, 2,4 mg (dObit de 10 Ixg" kg-1 • m i n - : ) , sui- vie d u n e perfus ion de 2,9 + 1,3 txg • kg- ~ • min -1. Le n iveau d ' hypo tens ion est o b t e n u en que lques minu tes et est m a i n t e n u stable sans difficultOs. D a n s les mOmes condi t ions de remplissage vascu- laire, le profil hOmodynamique p e n d a n t la phase hypotens ive est assez comparab le ~ celui du ni tro- prussiate de s o d i u m : vasodi la ta t ion marquOe et augmen ta t i on du dObit cardiaque. A u c u n effet sur la frOquence, le ry thme card iaque ou la conduc t ion aur iculoventr icula i re jugOe sur l 'espace PR de I ' E C G n 'es t observO. Cet te hypo tens ion s 'accom- pagne d ' u n e s t imula t ion du systOme rOnine angio- tens ine et d ' u n e libOration de catOcholamines, comparables ?t celles observOes sous n i t ropruss ia te de sodium [18]. L 'Ovolut ion de Pa h l 'arr~t des hypotenseurs est diffOrente : effet hyper tens i f de r e b o n d avec le n i t ropruss ia te , rOascension tens ion- Helle dos l'arrOt de la perfus ion, mais re tour pro- gressif en une v ingta ine de minu tes avec la nicar- dipine. C e p e n d a n t les concen t ra t ions p lasmat iques de catOcholamines et d ' ang io tens ine II res tent 61e- vOes ; leurs effets hOmodynamiques pour ra i en t donc 6tre contrecarrOs par la persis tance d ' u n effet vasodi la ta teur apr~s arrOt de la n icardipine . U n e plus grande diffusion de cette mOthode d e m a n d e des invest igat ions complOmentaires , en par t icul ier chez le sujet j eune , en neurochi rurg ie ou en prO- sence d'halogOnOs.

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M. PINAUD, J .M. BERNARD DOpartement d'AnesthOsie et de ROanimation Chirurgicale HOtel Dieu, F 44035 Nantes Cedex 01