l'hépatite b au canada : rapport de surveillance de 2005–2011

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PROTÉGER LES CANADIENS CONTRE LES MALADIES L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

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Page 1: l'hépatite b au canada : rapport de surveillance de 2005–2011

P R O T É G E R L E S C A N A D I E N S C O N T R E L E S M A L A D I E S

L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

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PROMOUVOIR ET PROTÉGER LA SANTÉ DES CANADIENS GRÂCE AU LEADERSHIP, AUX PARTENARIATS, À L’INNOVATION ET AUX INTERVENTIONS EN MATIÈRE DE SANTÉ PUBLIQUE.

– Agence de la santé publique du Canada

Also available in English under the title: Hepatitis B in Canada: 2005–2011 Surveillance Report

Pour obtenir plus d’information, veuillez communiquer avec :

Agence de la santé publique du CanadaIndice de l’adresse 0900C2Ottawa (Ontario) K1A 0K9Tél. : 613-957-2991Sans frais : 1-866-225-0709Téléc. : 613-941-5366ATS : 1-800-465-7735Courriel : [email protected]

On peut obtenir, sur demande, la présente publication en formats de substitution.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de la Santé, 2014

Date de publication : décembre 2014

La présente publication peut être reproduite sans autorisation pour usage personnel ou interne seulement, dans la mesure où la source est indiquée en entier.

Citation suggérée : Agence de la santé publique du Canada. L’hépatite B au Canada : Rapport de surveillance de 2005–2011. Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses. Agence de la santé publique du Canada; 2014.

Cat. : HP40-129/2014F-PDF ISBN : 978-0-660-23108-2Pub. : 140396

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AVIS AU LECTEUR DE L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011Le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de l’Agence de la santé publique du Canada (l’Agence) a le plaisir de vous présenter L’hépatite B au Canada : Rapport de surveillance de 2005–2011. Le présent rapport vise à fournir de l’information sur les tendances relatives aux cas et aux taux de l’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) entre 2005 et 2011 à tous ceux qui sont préoccupés par les incidences de cette maladie sur la santé publique (gestionnaires de programmes, responsables des politiques, chercheurs, etc.).

L’infection par le virus de l’hépatite B est une maladie à déclaration obligatoire au Canada depuis 1969. Les principales sources de données pour le présent rapport sont le Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SSMDO) et le Système de surveillance accrue des souches de l’hépatite (SSASH). Ces deux systèmes de surveillance sont fondés sur les cas diagnostiqués du VHB signalés par les autorités sanitaires provinciales et territoriales. Le SSMDO comprend les cas diagnostiqués de VHB dans tout le Canada et recueille des données démographiques de base sur chaque cas; par comparaison, le SSASH (actif entre 1998 et 2012), a recueilli des données épidémiologiques plus détaillées (y compris les expositions et comportements à risque associés au VHB) dans des sites sentinelles choisis. Des renseignements plus détaillés sur ces systèmes de surveillance sont présentés à l’annexe B.

Dans le présent rapport, des analyses distinctes des taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB et d’infection chronique par le VHB seront présentées. En raison des changements dans les pratiques de déclaration au cours de la période incluse dans le présent rapport, et de la variabilité de la capacité à faire la distinction entre les infections aiguës et chroniques par le VHB à l’échelle des provinces et des territoires, les analyses présentées ont des limites notables. Malgré ces limites, la présentation des données discrètes relatives à l’infection aiguë par le VHB donne un aperçu des tendances actuelles possibles en matière de transmission, alors que les données relatives à l’infection chronique par le VHB offrent une représentation plus précise de la possibilité d’un fardeau de la maladie au Canada. En outre, les données désagrégées sur l’hépatite B selon l’état sérologique permettent d’effectuer une comparaison à l’échelle internationale étant donné que plusieurs pays utilisent des mesures de résultats semblables.

Le présent rapport comprend cinq sections :

1. La section 1 donne un aperçu des estimations de l’infection par le VHB dans le monde ainsi que de la prévention, de la transmission, des manifestations cliniques et du traitement du VHB.

2. La section 2 donne un aperçu des déclarations de l’hépatite B au Canada, en mettant l’accent sur les changements dans les pratiques de déclaration dans l’ensemble des provinces et territoires au cours de la période de 2005 à 2011.

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IV L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

3. La section 3 présente les taux et les tendances de l’infection aiguë par le VHB fondés sur les données de surveillance du SSMDO de 2005 à 2011, résumées par groupe d’âge, sexe et province ou territoire. Les facteurs démographiques et autres caractéristiques associés aux nouveaux cas signalés d’infection par le VHB par l’entremise du SSASH en 2011 sont également décrits.

4. La section 4 présente les taux et les tendances de l’infection chronique par le VHB fondés sur les données de surveillance du SSMDO de 2009 à 2011, résumées par groupe d’âge, sexe et province ou territoire.

5. La section 5 aborde les limites et les conséquences pour la santé publique des résultats du présent rapport, y compris un aperçu des taux d’infections aiguës et chroniques par le VHB au Canada par rapport à ceux d’Australie, d’Angleterre et des États-Unis.

Les données sur le VHB n’étaient pas disponibles pour le Nunavut à partir de 2007. Afin d’interpréter les tendances nationales au fil du temps, les cas d’infection par le VHB déclarés par le Nunavut n’ont pas été inclus dans les comptes de 2005 à 2011 et la population du Nunavut a été retirée du dénominateur utilisé pour le calcul des taux d’infection par le VHB à l’échelle nationale. Dans les sections 3 et 4, seuls les provinces et territoires qui ont fourni systématiquement des données sur les infections aiguës ou chroniques par le VHB ont été inclus dans les taux annuels, avec les dénominateurs ajustés en conséquence (voir les encadrés 1 et 2 pour obtenir plus de détails). À la demande de l’Île-du-Prince-Édouard, les données de cette province ont été supprimées dans tous les tableaux présentant des données par province ou territoire lorsque moins de cinq cas avaient été signalés, conformément aux lignes directrices de déclaration de l’administrateur en chef de la santé publique de la province.

Des notes techniques et des détails explicatifs relatifs à la surveillance provinciale/territoriale et internationale sont présentés à la fin du présent rapport.

REMERCIEMENTSLa publication du présent rapport n’aurait pas été possible sans la collaboration des unités épidémiologiques de toutes les provinces et de tous les territoires, ainsi que des agences et chercheurs, notamment le SSASH au Canada, dont les contributions continues à la surveillance nationale du VHB sont fortement reconnues et vivement appréciées.

Le présent rapport a été préparé par le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, Agence de la santé publique du Canada.

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VL’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

SOMMAIRELe présent rapport présente une analyse des données de surveillance du virus de l’hépatite B (VHB) de 2005 à 2011 au Canada. Les cas d’hépatite B signalés par l’intermédiaire du Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SSMDO) sont séparés, dans la mesure du possible, en cas d’infection aiguë ou chronique. Les renseignements sur l’infection aiguë par le VHB donnent un aperçu des tendances et des profils actuels de transmission, tandis que les cas d’infection chronique par le VHB représentent le fardeau de la maladie au Canada. Les tendances selon le groupe d’âge, le sexe et au fil du temps sont présentées séparément pour les infections aiguës et chroniques par le VHB. D’autres facteurs démographiques, expositions et comportements à risque pour les cas d’infection aiguë par le VHB sont également soulignés en fonction des données recueillies en 2011 par le Système de surveillance accrue des souches de l’hépatite (SSASH).

L’analyse des données sur les infections aiguës par le VHB déclarées par l’entremise du SSMDO montre que les taux d’infection aiguë par le VHB ont diminué de 35,9 % entre 2005 et 2011, en passant de 1 à 0,6 pour 100 000 habitants. Au cours de cette période de sept ans, les taux d’infection aiguë par le VHB ont diminué chez les hommes de tous les groupes d’âge, alors que chez les femmes ils ont augmenté ou diminué dans les différents groupes d’âge. En 2011, les taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB ont varié de 0 à 1,2 cas pour 100 000 habitants dans tous les territoires et toutes les provinces. Des taux de cas déclarés supérieurs au taux national de 0,6 cas pour 100 000 personnes ont été observés en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick et en Ontario.

Les données de 2011 du SSASH semblent indiquer que les taux d’infection aiguë par le VHB sont plus élevés chez les Autochtones, ainsi que chez les personnes nées à l’extérieur du Canada. En ce qui concerne les comportements ou les expositions associés à un risque d’infection, l’activité hétérosexuelle, la chirurgie, la chirurgie dentaire, les relations sexuelles avec une personne séropositive pour le VHB/VHC et les perçages ont été signalés le plus souvent chez les personnes ayant récemment reçu un diagnostic d’infection aiguë par le VHB. Compte tenu de la méthodologie du SSASH, les personnes pouvaient déclarer plus d’un comportement ou d’une exposition à risque. Par conséquent, les résultats peuvent tout simplement refléter les activités les plus courantes et ne pas refléter nécessairement le mode de transmission de l’hépatite B pour les cas du SSASH.

Pour l’hépatite B chronique, les tendances à plus court terme entre 2009 et 2011 sont présentées, étant donné que la déclaration de l’infection chronique par le VHB a été variable à l’échelle des provinces et des territoires au cours des années précédentes, ce qui rend difficile l’interprétation des anciennes tendances. Entre 2009 et 2011, le taux de cas déclarés d’infection chronique par le VHB a diminué de 19,1 %, en passant de 14,1 à 11,4 pour 100 000 habitants. Dans l’ensemble, en 2011, les taux d’infection chronique par le VHB étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, même si dans certains groupes d’âge (de 15 à 19 ans et de 25 à 29 ans), les taux étaient les plus élevés chez les femmes. Pour les hommes et les femmes, les taux les plus élevés de cas déclarés d’infection chronique par le VHB ont été observés dans le groupe d’âge de 30 à 39 ans. En 2011, le taux le plus élevé de cas déclarés d’infection chronique par

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VI L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

le VHB a été observé en Colombie-Britannique (22,4 pour 100 000 habitants), alors que des taux supérieurs à la moyenne nationale de 11,4 pour 100 000 habitants ont également été observés en Alberta et au Yukon (15 et 14,1 pour 100 000 habitants, respectivement).

Les taux nationaux de VHB sont fortement influencés par les variations des pratiques de déclaration géographiques et temporelles, et devraient donc être interprétés avec prudence. Les provinces et les territoires n’ont pas la même capacité à distinguer les cas d’infection par VHB par état sérologique; par conséquent, la déclaration du VHB n’est pas uniforme dans l’ensemble du pays et un grand nombre de cas d’hépatite B sont déclarés comme étant non précisés. En outre, les taux présentés dans le présent rapport sous-estiment probablement le véritable fardeau de l’infection au Canada étant donné que le VHB est asymptomatique chez la plupart des personnes qui, par conséquent, ne consultent probablement pas de professionnel de la santé pour subir un test de dépistage. D’autres facteurs possibles peuvent expliquer les tendances décrites dans le présent rapport. Par exemple, le programme universel canadien de vaccination ciblant les bébés et les enfants d’âge scolaire et, dans certaines provinces et certains territoires, les populations à risque élevé, a probablement contribué à la baisse des taux d’infection aiguë par le VHB.

Si l’on compare les taux d’infection aiguë par le VHB au Canada, à ceux des États-Unis, de l’Australie et de l’Angleterre, on remarque que les tendances observées ne sont pas propres au Canada. Dans les quatre pays, les taux d’infection aiguë par le VHB ont diminué ou sont demeurés stables entre 2005 et 2011. En ce qui concerne l’infection chronique par le VHB, les taux tirés des données issues du SSMDO étaient considérablement plus faibles par rapport aux États-Unis et à l’Australie.

Malgré les limites des données recueillies par le SSMDO et le SSASH, les taux et les tendances observés d’infection par le VHB de 2005 à 2011 confirment la nécessité de poursuivre les efforts de prévention et de prise en charge de l’hépatite B au Canada. Étant donné que la déclaration des infections aiguës et chroniques par le VHB devient plus harmonisée dans l’ensemble du pays, au fil du temps, les données disponibles seront plus représentatives du fardeau réel de l’infection par le virus de l’hépatite B. La surveillance continue de l’infection par le VHB, combinée à une recherche sur les raisons des tendances observées, est nécessaire pour faciliter les futurs efforts en matière de santé publique.

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VIIL’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

TABLE DES MATIÈRESAVIS AU LECTEUR DE L’HÉPATITE B AU CANADA :

RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . III

REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV

SOMMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V

1.0 CONTEXTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

2.0 DÉCLARATION DE L’HÉPATITE B AU CANADA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

3.0 INFECTION AIGUË PAR LE VHB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

ENCADRÉ 1. Déclaration provinciale/territoriale d’infection aiguë par le VHB . . . . . . . . 4

FIGURE 1. Nombre de cas déclarés et taux d’infection aiguë par le VHB au Canada, selon le sexe, SSMDO, de 2005 à 2011 . . . . . . . . . . . . . . . 5

FIGURE 2. Taux des cas déclarés d’infection aiguë par le VHB chez les hommes canadiens par groupe d’âge et par année, SSMDO, de 2005 à 2011 . . . . . 6

FIGURE 3. Taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB chez les femmes canadiennes, selon le groupe d’âge et l’année, SSMDO, de 2005 à 2011 . . . . 7

FIGURE 4. Taux des cas déclarés d’infection aiguë par le VHB au Canada, par groupe d’âge et par sexe, SSMDO, en 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

TABLEAU 1. Nombre de cas déclarés et taux d’infection aiguë par le VHB, par province et territoire au Canada, SSMDO, en 2011 . . . . . . . . . . . . . 9

FIGURE 5. Expositions et comportements à risque autodéclarés chez les sujets atteints d’une infection aiguë par le VHB, SSASH, en 2011 . . . . . . . . . . . 10

4.0 INFECTION CHRONIQUE PAR LE VHB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

ENCADRÉ 2. Déclarations provinciales et territoriales des infections chroniques par le VHB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

FIGURE 6. Nombre de cas déclarés d’infection chronique par le VHB et taux d’infection chronique au Canada, selon le sexe, SSMDO, de 2009 à 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

FIGURE 7. Taux des cas déclarés d’infection chronique par le VHB au Canada, par groupe d’âge et par sexe, SSMDO, en 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

TABLEAU 2. Nombre de cas déclarés et taux d’infection chronique par le VHB, par province et territoire au Canada, SSMDO, en 2011 . . . . . . . . . . . . . 14

5.0 DISCUSSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

ANNEXE A : NOTES TECHNIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

ANNEXE B : APERÇU DE LA SURVEILLANCE DE L’HÉPATITE B AU CANADA . . . . . . . . . 20

ANNEXE C : DÉFINITIONS DES CAS UTILISÉES PAR LE CANADA, L’AUSTRALIE, L’ANGLETERRE ET LES ÉTATS-UNIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

ANNEXE D : CAS DÉCLARÉS ET TAUX D’HÉPATITE B (CAS AIGUS, CHRONIQUES ET NON PRÉCISÉS), DE 2005 À 2011, SSMDO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

ANNEXE E : RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

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VIII L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

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1.0 CONTEXTEL’hépatite B est une maladie provoquée par une infection par le virus de l’hépatite B (VHB). Le VHB est un virus à ADN de la famille des hépadnavirus (Hepadnaviridae) qui infecte principalement les cellules du foie, mais que l’on trouve aussi dans une variété de tissus et d’organes, y compris les reins, le pancréas et les cellules mononucléaires (1, 2). La première infection par le VHB peut être asymptomatique ou entraîner une maladie aiguë; une infection chronique par le VHB peut également entraîner, selon l’âge au moment de l’exposition, un important déterminant de la probabilité de développement d’une infection chronique. La maladie symptomatique découlant de l’infection aiguë par le VHB se produit chez moins de 10 % des enfants et 30 à 50 % des adultes; lorsqu’ils sont présents, les symptômes peuvent inclure la jaunisse, de la fatigue, une perte d’appétit, des nausées et des douleurs articulaires et abdominales. Environ 10 % des nourrissons infectés à la naissance et plus de 90 % des adultes guérissent complètement du VHB; dans le reste des cas, ils développent une infection chronique qui, au fil du temps, peut provoquer une cirrhose du foie, un carcinome hépatocellulaire, une hépatopathie décompensée et un décès prématuré (3).

À l’échelle mondiale, on estime que deux milliards de personnes ont été infectées par le VHB et qu’environ 360 millions de personnes sont porteuses d’une infection chronique et à risque de contracter une maladie grave et de décès (4). Les taux de porteurs du VHB varient de moins de 1 % à 10 % dans chaque pays (5). Au Canada, entre 1998 et 2008, le cancer du foie représentait la plus forte augmentation de la prévalence parmi les cancers les plus courants observés au cours de cette période. Cela peut s’expliquer par une hausse de l’incidence du cancer du foie due à l’augmentation de l’immigration au Canada en provenance de pays où les infections par le VHB et le VHC sont endémiques (6).

La transmission du VHB se produit par contact avec du sang et des liquides organiques infectés, le plus souvent lors de relations sexuelles ou d’un contact étroit avec une personne infectée, lors de l’utilisation d’équipement d’injection de drogues contaminé et de la transmission verticale (transmission de la mère à l’enfant) pendant la grossesse ou l’accouchement. Les profils de transmission du VHB sont un peu différents entre les pays en développement et les pays développés; en effet, dans les pays en voie de développement, la transmission verticale et l’exposition par contact avec la famille proche sont d’une grande importance, tandis que la transmission sexuelle et l’utilisation de drogues injectables sont les profils prédominants dans les pays développés, comme le Canada (7, 8). Le VHB peut survivre à l’extérieur du corps jusqu’à sept jours et a été observé dans le cadre de la transmission nosocomiale (par l’entremise du matériel médical ou dentaire contaminé) et de l’exposition professionnelle chez les travailleurs de la santé (5).

Il n’est pas possible de différencier une infection par le VHB de l’hépatite provoquée par d’autres agents viraux uniquement en fonction des manifestations cliniques. Il est donc nécessaire d’effectuer une collecte d’échantillons sanguins à des fins de confirmation par le laboratoire. Les marqueurs de l’infection présents dans le sang peuvent également permettre de différencier les infections aiguës par le VHB des infections chroniques. L’infection aiguë par le VHB se caractérise par la présence de l’antigène de surface de l’hépatite B (antigène HBs) et des anticorps immunoglobine M de l’antigène capsidique de l’hépatite B (anticorps IgM anti-HBc).

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2 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Une infection chronique se caractérise par la présence d’anticorps dirigés contre l’antigène capsidique de l’hépatite B (anticorps anti-HBc) et de l’antigène HBs pendant plus de six mois. La présence de l’antigène HBe, un antigène caractéristique de la phase initiale de l’infection aiguë et qui peut être présent pendant une infection chronique, indique que la personne infectée est extrêmement contagieuse (4, 9). En revanche, l’anticorps anti-HBe apparaît au cours du rétablissement suivant une infection aiguë et sa présence durant une infection chronique indique généralement une réplication virale réduite et un faible niveau d’infectiosité (9).

Un vaccin contre l’hépatite B est disponible à l’échelle mondiale depuis 1982 (5). Au Canada, toutes les provinces et tous les territoires bénéficient d’un programme de vaccination universelle contre le VHB pour les nouveau-nés et les enfants depuis les années 1990 (10). Ces programmes varient selon la province ou le territoire en ce qui concerne les doses et calendriers recommandés, ainsi que des groupes d’âge ciblés; toutes les provinces et tous les territoires offrent des programmes d’immunisation contre le VHB pour les nourrissons ou les enfants d’âge scolaire (9). En outre, certaines provinces et certains territoires offrent un vaccin contre le VHB aux personnes à risque accru d’infection par le VHB (p. ex. les utilisateurs de drogues injectables ou les personnes ayant des relations sexuelles à haut risque) (11). Le Comité consultatif national de l’immunisation recommande des tests de routine de dépistage de l’antigène HBs durant la grossesse ou au moment de l’accouchement; les bébés nés de mères infectées sont ajoutés sur un calendrier de vaccination immédiate afin de réduire le risque d’infection par le VHB (12).

Bien que l’hépatite B soit une maladie évitable par la vaccination, la couverture vaccinale varie entre les groupes de population. Dans une enquête de 2004 fournissant des estimations de la couverture vaccinale chez les enfants canadiens de 2 ans, 7 ans et 17 ans, 14 %, 4 % et 60 % des parents participants ont déclaré une vaccination de leurs enfants (avec trois doses ou plus) contre le virus de l’hépatite B, respectivement (13). Dans une enquête semblable menée en 2006 auprès de Canadiens âgés de 18 ans et plus, et ne résidant pas en établissement, on a constaté que 30 % des personnes y ayant participé ont déclaré s’être fait vacciner contre l’hépatite B; chez les personnes ayant déclaré avoir été vaccinées contre l’hépatite B, près de 60 % ont déclaré avoir reçu plus d’une dose (14). La vaccination était négativement associée à l’âge; les taux de vaccination signalée les plus élevés ont été observés chez les 18 à 24 ans, alors que les taux les plus faibles ont été observés chez les personnes âgées de plus de 65 ans. La couverture vaccinale variait également entre les provinces et territoires (14).

Il n’existe aucun traitement contre l’infection aiguë par le VHB; les soins sont axés sur les activités de soulagement des symptômes, la prévention des complications hépatiques et la réduction de la propagation de l’infection par l’intermédiaire de counseling (5, 9). Chez les personnes souffrant d’infection chronique par le VHB, les injections d’interférons et les médicaments antirétroviraux sont les traitements approuvés pour prévenir l’apparition de la cirrhose, de l’insuffisance hépatique et du cancer du foie. Toutefois, seules certaines personnes atteintes d’infection chronique par le VHB sont admissibles à un traitement en fonction de l’âge, des concentrations d’aminotransférase sérique et d’ADN du VHB, et de la gravité de la maladie du foie (9).

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2.0 DÉCLARATION DE L’HÉPATITE B AU CANADALes cas d’hépatite B signalés par l’intermédiaire du Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SSMDO) sont répartis dans la mesure du possible en fonction du stade de l’infection, à savoir aigu, chronique et non précisé (se reporter à l’annexe C pour la définition des cas aigus confirmés, chroniques confirmés et non précisés d’infection par le VHB du SSMDO). Cependant, les provinces et les territoires n’ont pas la même capacité à distinguer les cas d’infection par VHB par état sérologique; par conséquent, la déclaration du VHB n’est pas uniforme dans l’ensemble du pays et un grand nombre de cas d’hépatite B sont déclarés au SSMDO comme une infection par le VHB non précisée. Étant donné que seuls les cas aigus et chroniques d’infection par le VHB sont analysés en détail dans le présent rapport, les données présentées ne couvrent pas la totalité des cas d’infection par le VHB déclarés au SSMDO. Malgré ces limites, la présentation des données discrètes relatives à l’infection aiguë par le VHB donne un aperçu des tendances actuelles possibles en matière de transmission, alors que les données relatives à l’infection chronique par le VHB offrent une représentation plus précise de la possibilité d’un fardeau de la maladie au Canada. En outre, le nombre de cas et les taux de tous les cas d’hépatite B, y compris aigus, chroniques et non précisés par le VHB, déclarés au SSMDO entre 2005 et 2011 sont présentés à l’annexe D.

À noter également que dans de nombreux territoires et de nombreuses provinces, les pratiques de déclaration n’étaient pas uniformes au cours de la période de 2005 à 2011, ce qui rend difficile l’interprétation des tendances de l’hépatite B au fil du temps. Dans bon nombre de provinces et de territoires, la déclaration de l’infection chronique par le VHB n’est devenue obligatoire qu’au cours des dernières années; dans d’autres cas, les provinces et les territoires n’ont pas toujours fourni des données sur l’infection chronique par le VHB au SSMDO au cours de la période de 2005 à 2011. La déclaration de l’infection chronique par le VHB est devenue plus uniforme dans l’ensemble des provinces et territoires en 2009; pour cette raison, l’analyse des tendances de l’infection chronique par le VHB est limitée aux années 2009 à 2011. Afin de tenir compte des changements apportés aux pratiques de déclaration dans l’ensemble des provinces et territoires, les analyses des infections aiguës et chroniques par le VHB présentées dans le présent rapport sont limitées aux provinces et territoires ayant systématiquement fourni des données sur les infections aiguës ou chroniques par le VHB au SSMDO au cours de la période en question (voir les sections 3 et 4, encadrés 1 et 2 pour obtenir plus de détails).

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4 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

3.0 INFECTION AIGUË PAR LE VHBCette section du rapport présente les taux et les tendances de l’infection aiguë par le VHB au Canada. Seuls les provinces et les territoires ayant systématiquement fourni des données sur l’infection aiguë par le VHB au cours de la période allant de 2005 à 2011 sont inclus dans les taux nationaux d’infection aiguë par le VHB, avec les dénominateurs ajustés en conséquence (voir l’encadré 1 pour obtenir plus de détails sur les analyses dans cette section). En outre, certains facteurs démographiques ainsi que des expositions et comportements associés à un risque d’infection sont présentés dans la présente section en fonction des données de 2011 du Système de surveillance accrue des souches de l’hépatite (SSASH).

ENCADRÉ 1. Déclaration provinciale/territoriale d’infection aiguë par le VHB

• Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que l’Île-du-Prince-Édouard n’ont pas précisé l’état sérologique pour les cas d’infection par le VHB déclarés au cours de la période allant de 2005 à 2011; par conséquent, les cas d’infection par le VHB déclarés par ces deux provinces n’étaient pas inclus dans les comptes et leurs populations ont été supprimées du dénominateur utilisé pour le calcul des taux nationaux d’infection aiguë par le VHB.

• La Nouvelle-Écosse n’a pas systématiquement déclaré les cas d’infection aiguë par le VHB au SSMDO entre 2005 et 2008; par conséquent, les cas d’infection par le VHB déclarés par cette province ne sont pas inclus dans les analyses des tendances de 2005 à 2011 (figures 1 à 3) et la population a été supprimée du dénominateur utilisé pour le calcul des taux nationaux d’infection aiguë par le VHB dans ces figures. Cependant, la Nouvelle-Écosse a été incluse dans les analyses composées uniquement des données de 2011 (figure 4 et le tableau 1).

• Les données du Nunavut n’étaient pas disponibles à partir de 2007; les cas d’infection par le VHB au Nunavut n’ont pas été inclus dans les chiffres nationaux d’infection aiguë par le VHB de 2005 à 2011 et la population du Nunavut a été retirée du dénominateur utilisé pour le calcul des taux nationaux d’infection aiguë par le VHB.

Les cas d’infection par le VHB définis comme aigus selon la définition de cas du SSMDO (voir l’annexe C) sont proches des cas incidents (c.-à-d. ceux qui ont été récemment contractés). La présentation des données discrètes sur l’infection aiguë par le VHB do, offrent donc un aperçu précieux des tendances et des profils de transmission actuels. Cependant, les taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB sous-estiment le taux d’incidence de l’infection par le VHB en raison du sous-diagnostic de cas récemment contractés, particulièrement ceux qui sont asymptomatiques. Bien que, dans certains cas, un cas aigu déclaré puisse devenir un porteur plus tard, cela n’a pas été évalué dans le présent rapport et les données fournies à l’Agence par les provinces et les territoires ont été considérées comme étant définitives pour l’année de déclaration respective.

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5L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Tendances au fil du tempsLe taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB a diminué constamment entre 2005 et 2011. En 2005, 304 cas d’infection aiguë par ce virus ont été déclarés par l’intermédiaire du SSMDO, ce qui correspond à un taux global de 1 cas pour 100 000 habitants (figure 1). En 2011, 209 cas ont été déclarés, ce qui correspond à un taux global de 0,6 pour 100 000 habitants et à une diminution du taux de 35,9 % depuis 2005 (figure 1).

Entre 2005 et 2011, les taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB étaient toujours plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Toutefois, les taux chez les hommes ont diminué de façon constante au cours de cette période de 48,1 %; chez les femmes, les taux étaient plus variables d’une année à l’autre, mais une diminution globale de 5,5 % entre 2005 et 2011 a été observée (figure 1).

FIGURE 1. Nombre de cas déclarés et taux d’infection aiguë par le VHB au Canada*, selon le sexe, SSMDO, de 2005 à 2011

0

50

100

150

200

250

300

350

20112010200920082007200620050,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

Nom

bre

de

cas

Taux

pou

r 10

0 00

0 ha

bita

nts

Année

304 319 292 273 238 202 209

Nombre total de casTaux total pour 100 000 habitantsTaux pour 100 000 habitants (hommes)Taux pour 100 000 habitants (femmes)

*  Comprend les provinces suivantes : C.-B., Alb., Sask., Man., Ont., Qc, N.-B., Yn et T.N.-O.

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6 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Tendances selon le groupe d’âge et par sexe Entre 2005 et 2011, le taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB chez les hommes a diminué dans tous les groupes d’âge, avec des diminutions allant de 37,1 % dans le groupe d’âge des 60 ans et plus à 100 % dans le groupe d’âge des 0 à 14 ans. Toutefois, en raison du petit nombre de cas d’infection aiguë par le VHB déclarés dans le groupe d’âge des 0 à 14 ans, les estimations doivent être interprétées avec prudence. À l’exclusion des hommes dans le groupe d’âge des 0 à 14 ans, les hommes dans le groupe d’âge des 30 à 39 ans ont connu la plus forte diminution des taux de 57,7 % en passant de 3,1 à 1,3 pour 100 000 habitants (figure 2).

FIGURE 2. Taux des cas déclarés d’infection aiguë par le VHB chez les hommes canadiens* par groupe d’âge et par année, SSMDO, de 2005 à 2011

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

2011201020092008200720062005

Taux

pou

r 10

0 00

0 ha

bita

nts

0 à 14 ans

15 à 19 ans

Année

20 à 24 ans

25 à 29 ans

30 à 39 ans

40 à 59 ans

60 ans et plus

* Comprend les provinces suivantes : C.-B., Alb., Sask., Man., Ont., Qc, N.-B., Yn et T.N.-O.

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7L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Entre 2005 et 2011, les taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB chez les femmes étaient variables. Des hausses et des diminutions du taux ont été observées. La plupart des changements observés durant cette période étaient marginaux, sauf pour les femmes dans le groupe d’âge des 20 à 24 ans, pour lesquelles ce taux a baissé de 78,5 %, passant de 1,3 à 0,3 pour 100 000 habitants (figure 3).

La grande augmentation du taux observée chez les femmes dans le groupe d’âge des 25 à 29 ans entre 2010 et 2011 peut s’expliquer en grande partie par le petit nombre de cas déclarés chez les femmes de ce groupe d’âge et le potentiel subséquent de fluctuation des taux. Entre 2010 et 2011, le nombre de cas déclarés chez les femmes de 25 à 29 ans est passé de 4 à 16; les autres cas en 2011 se répartissaient dans de nombreux territoires et dans de nombreuses provinces; n’indiquaient donc pas de concentration de cas dans une région particulière. La surveillance continue des données des années suivantes permettra de dégager de nouvelles tendances dans ce groupe (figure 3).

FIGURE 3. Taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB chez les femmes canadiennes*, selon le groupe d’âge et l’année, SSMDO, de 2005 à 2011

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

2011201020092008200720062005

Taux

pou

r 10

0 00

0 ha

bita

nts

Année

0 à 14 ans

15 à 19 ans

20 à 24 ans

25 à 29 ans

30 à 39 ans

40 à 59 ans

60 ans et plus

* Comprend les provinces suivantes : C.-B., Alb., Sask., Man., Ont., Qc, N.-B., Yn et T.N.-O.

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8 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

En 2011, le taux le plus élevé de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB a été observé chez les femmes dans le groupe d’âge des 25 à 29 ans, suivi des hommes dans le groupe d’âge des 30 à 39 ans. Dans l’ensemble, les taux d’infection aiguë par le VHB étaient plus élevés chez les personnes âgées de 25 à 59 ans et les taux étaient plus faibles chez les groupes d’âge plus jeunes et plus vieux (figure 4).

FIGURE 4. Taux des cas déclarés d’infection aiguë par le VHB au Canada*, par groupe d’âge et par sexe, SSMDO, en 2011

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

60 et plus40 à 5930 à 3925 à 2920 à 2415 à 190 à 14

Taux

pou

r 10

0 00

0 ha

bita

nts

Groupe d’âge

Hommes

Femmes

0,0 0,00,1

0,3

0,5

0,3

0,6

0,3

0,9

1,41,3

1,0

1,2

0,6

*  Comprend les provinces suivantes : C.-B., Alb., Sask., Man., Ont., Qc, N.-B., N.-É., Yn et T.N.-O.

Infection aiguë par le VHB dans l’ensemble des provinces et des territoiresEn 2011, les taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB étaient faibles dans l’ensemble des provinces et territoires, ce qui correspond à une faible fréquence de transmission endémique du VHB au Canada (tableau 1); cependant, ces résultats peuvent être en partie attribuables au sous-diagnostic de cas aigus en raison de la nature asymptomatique de la maladie. En 2011, la Saskatchewan a déclaré 13 cas d’infection aiguë par le VHB, ce qui correspond au taux le plus élevé d’infection aiguë par le VHB, soit 1,2 cas pour 100 000 habitants. Des taux d’infection aiguë par le VHB supérieurs à la moyenne nationale de 0,6 pour 100 000 habitants ont également été observés au Nouveau-Brunswick et en Ontario (1,1 et 0,9 pour 100 000 habitants, respectivement).

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9L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

TABLEAU 1. Nombre de cas déclarés et taux d’infection aiguë par le VHB, par province et territoire au Canada, SSMDO, en 2011

CANADA T.-N.-L.* Î.-P.-É.* N.-É. N.-B. QC ONT. MAN. SASK. ALB. C.-B. YN T.N.-O. NT**

Cas 214 S.O. S.O. 5 8 24 122 6 13 21 15 0 0 S. O.

Taux pour 100 000 habitants

0,61 S.O. S.O. 0,4 1,1 0,3 0,9 0,5 1,2 0,6 0,3 0,0 0,0 S.O.

1 Les populations de l’Île-du-Prince-Édouard, de Terre-Neuve-et-Labrador et du Nunavut ont été exclues du dénominateur utilisé pour le calcul du taux national d’infection aiguë par le VHB de 2011.

* L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador n’ont pas précisé l’état sérologique pour les cas déclarés d’infection par le VHB en 2011.

** Les données sur le VHB du Nunavut n’étaient pas disponibles en 2011.

Facteurs de risque associés à l’infection aiguë par le VHBLes renseignements sur les caractéristiques des cas d’infection aiguë par le VHB diagnostiqués en 2011 sont disponibles par l’entremise du SSASH (voir l’annexe B pour obtenir une description détaillée du SSASH). Conformément au SSASH, une infection aiguë par le VHB confirmée est définie comme une maladie aiguë avec les caractéristiques suivantes : apparition discrète de symptômes (p. ex. nausées, malaise, fatigue, urine foncée, perte d’appétit, gêne abdominale) et de la jaunisse ou une aminotransférase sérique élevée. Les personnes ayant reçu un diagnostic d’infection aiguë par le VHB à l’un des sites sentinelles participants du SSASH en 2011 ont été interrogées sur les caractéristiques démographiques et les antécédents d’exposition à divers facteurs associés à un risque de transmission (p. ex. chirurgie, utilisation de drogues injectables, activité sexuelle). Les résultats présentés ci-après sont fondés sur 59 cas d’infection aiguë par le VHB recueillis en 2011 à partir de certains sites dans l’ensemble du Canada; par conséquent, les données peuvent ne pas être représentatives de tous les cas d’infection aiguë par le VHB au Canada. Toutefois, l’intégration des données de 2011 du SSASH fournit des renseignements précieux qui ne sont pas accessibles auprès du SSMDO, et offre un aperçu des facteurs de risque associés à l’infection aiguë par le VHB.

Un taux considérablement plus élevé d’infection aiguë par le VHB a été observé chez les Autochtones par rapport aux personnes non autochtones dans les provinces et territoires ayant participé au SSASH en 2011 (1,7 et 0,2 pour 100 000 habitants, respectivement). Un taux d’infection plus élevé a également été observé chez les personnes nées à l’extérieur du Canada par rapport aux personnes nées au Canada (0,6 et 0,3 pour 100 000 habitants, respectivement).

En 2011, les expositions/comportements à risque possibles les plus couramment signalés par les personnes ayant reçu un diagnostic d’infection aiguë par le VHB ont été l’activité hétérosexuelle (59 %), la chirurgie (36 %), la chirurgie dentaire (31 %), les relations sexuelles avec une personne séropositive pour le VHB/VHC (31 %) et le perçage corporel (29 %) (figure 5). Les personnes ont été invitées à déclarer toutes les expositions et tous les comportements à risque cumulés pendant la vie entière qui s’appliquaient à ceux-ci et ont été en mesure de déclarer plus d’une exposition ou d’un comportement à risque. Compte tenu de cette méthodologie, ces résultats doivent être interprétés en

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10 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

reconnaissant que les facteurs de risque susmentionnés peuvent être représentatifs des expositions/comportements les plus courants parmi tous les groupes de population, plutôt que ceux qui sont le plus fortement ou récemment associés au risque d’infection par le VHB. En outre, le manque d’un groupe témoin non infecté limite la capacité d’évaluation des répercussions de chaque exposition potentielle sur le risque d’infection.

FIGURE 5. Expositions et comportements à risque autodéclarés chez les sujets atteints d’une infection aiguë par le VHB, SSASH, en 2011

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

70 %

80 %

90 %

100 %

% d

e to

us le

s ca

s ai

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d'h

épat

ite B

Expositions et comportements à risques possibles

59

3631 31 29

22 2017 17 15 14 12 12 12 12 12 10

7 5 3 2 000

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e de pipes au co

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urs de la

vie

Autres in

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e

Activit

é homosexuelle

Hémodialyse

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nguins

Transp

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ion percutan

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Exposit

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u cours

de la vi

e

Endoscopie

Transfu

sion sa

nguine

Autre in

stitutio

n

Utilisat

ion de drogues injecta

bles

Perçage co

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Relations s

exuelle

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c un ca

s

positif p

our le VHB/V

HC

Chirurgie dentai

re

Chirurgie

Activit

é hétérosexuelle

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11L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

4.0 INFECTION CHRONIQUE PAR LE VHBComme il est mentionné dans la section 2, les provinces et les territoires n’ont pas systématiquement déclaré les cas d’infection chronique par le VHB entre 2005 et 2011; il est donc difficile d’interpréter les tendances des taux d’infection chronique par le VHB au cours de cette période. Étant donné que bon nombre de provinces et de territoires n’ont commencé à déclarer les infections chroniques par le VHB qu’au cours des dernières années, les tendances à plus court terme de 2009 à 2011 sont présentées dans la présente section; ces tendances sont fondées sur les données du SSMDO transmises par les provinces et les territoires qui ont systématiquement fourni des données sur les infections chroniques par le VHB au cours de cette période de trois ans, avec les dénominateurs ajustés en conséquence (voir l’encadré 2 pour obtenir plus de détails).

ENCADRÉ 2. Déclarations provinciales et territoriales des infections chroniques par le VHB

• Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que l’Île-du-Prince-Édouard n’ont pas précisé l’état sérologique pour les cas d’infection par le VHB déclarés au cours de la période allant de 2009 à 2011; par conséquent, les cas d’infection par le VHB déclarés par ces deux provinces n’étaient pas inclus dans les comptes nationaux et leurs populations ont été supprimées du dénominateur utilisé pour le calcul des taux nationaux d’infection chronique par le VHB.

• Avant 2010, le Yukon n’a pas déclaré de cas d’infections chroniques et non précisées. Par conséquent, les cas d’infection chronique par le VHB du Yukon n’ont pas été inclus dans les analyses au cours de la période allant de 2009 à 2011 et la population a été exclue du dénominateur utilisé pour calculer les taux annuels d’infection chronique par le VHB. Toutefois, le Yukon a été inclus dans les analyses composées uniquement de données de 2011 (figure 7 et tableau 2).

• Une infection chronique par le VHB n’est pas une maladie à déclaration obligatoire en Ontario; la population de l’Ontario a donc été exclue du dénominateur utilisé pour le calcul des taux annuels d’infection chronique par le VHB aux fins d’analyses au cours de la période allant de 2009 à 2011.

• Les Territoires du Nord-Ouest ne déclarent pas les cas d’infection chronique ou non précisée par le VHB. La population des Territoires du Nord-Ouest a donc été exclue du dénominateur utilisé pour le calcul des taux annuels d’infection chronique par le VHB aux fins d’analyses au cours de la période allant de 2009 à 2011.

• En 2011, les cas d’infections chroniques et non précisées par le VHB déclarés par le Manitoba ont été combinés en une catégorie et n’ont donc pas pu être différenciés. Par conséquent, les cas d’infection par le VHB déclarés par le Manitoba n’ont pas été inclus dans les comptes et sa population a été supprimée du dénominateur utilisé pour le calcul des taux nationaux d’infection chronique par le VHB entre 2009 et 2011.

• Les données pour le Nunavut n’étaient pas disponibles à partir de 2007; la population du Nunavut a donc été exclue du dénominateur utilisé pour le calcul des taux nationaux d’infection chronique durant la période allant de 2009 à 2011.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de données adéquates sur l’hépatite B chronique au Canada (15). Il est important de comprendre l’ampleur de l’infection chronique par le VHB au Canada en raison des possibles séquelles à long terme telles que la cirrhose décompensée et le cancer du foie. Les cas déclarés d’infection chronique par le VHB représentent le fardeau potentiel de la maladie au Canada en raison de l’incapacité prolongée à éliminer l’infection ou les cas qui se sont déclarés chez les immigrants au Canada provenant de pays où le VHB est endémique. En outre, les personnes infectées par le virus de l’hépatite B sont plus susceptibles de transmettre l’infection à d’autres personnes par rapport aux personnes atteintes d’une infection aiguë par le VHB, en raison de la plus longue période

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12 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

d’infectiosité (15). Bien qu’il existe des limites aux analyses présentées dans la présente section en raison d’un manque d’uniformité dans les pratiques de déclaration, les taux présentés comblent partiellement une lacune importante en matière de connaissances. En outre, on s’attend à ce que dans les prochaines années, au fur et à mesure que la déclaration des infections aiguës et chroniques par le VHB deviendra plus harmonisée dans l’ensemble du pays, les données disponibles soient plus représentatives du fardeau réel de l’infection par le virus de l’hépatite B.

Tendances au fil du temps Le taux de cas déclarés d’infection chronique par le VHB a diminué entre 2009 et 2011. En 2009, 2 631 cas d’infection chronique par le VHB ont été déclarés, soit un taux d’incidence global de 14,1 cas pour 100 000 habitants. En 2011, 2 176 cas d’infection chronique par le VHB ont été déclarés, ce qui équivaut à un taux de 11,4 pour 100 000 habitants et une diminution du taux de 19,1 % par rapport à 2009 (figure 6).

Les taux d’infection chronique par le VHB ont été systématiquement plus élevés chez les hommes que chez les femmes par rapport à leurs homologues entre 2009 et 2011, même si des baisses des taux ont été observées chez les deux sexes. Chez les hommes, les taux ont chuté de 16,7 % en passant de 15,3 à 12,8 pour 100 000 habitants, alors que les taux d’infection chronique par le VHB chez les femmes ont diminué de 22,2 % en passant de 12,8 à 10 pour 100 000 habitants (figure 6).

FIGURE 6. Nombre de cas déclarés d’infection chronique par le VHB et taux d’infection chronique au Canada*, selon le sexe, SSMDO, de 2009 à 2011

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

2011201020090

2

4

6

8

10

12

14

16

18

Nom

bre

de

cas

Taux

pou

r 10

0 00

0 ha

bita

nts

Année

2 631 2 403 2 176

Nombre total de cas

Taux total pour 100 000 habitants

Taux pour 100 000 habitants (hommes)

Taux pour 100 000 habitants (femmes)

* Comprend les provinces suivantes : C.-B., Alb., Sask., Qc, N.-B. et N.-É.

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13L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Tendances selon le groupe d’âge et le sexeEn 2011, les taux d’infection chronique par le VHB chez les hommes de tous les groupes d’âge étaient plus élevés que ceux des femmes, à l’exception des groupes d’âge des 15 à 19 ans et des 25 à 29 ans, dans lesquels les taux chez les hommes étaient plus bas que leurs homologues féminins. De manière générale, les taux les plus élevés de cas déclarés d’infection chronique par le VHB en 2011 ont été observés chez les hommes du groupe d’âge des 30 à 39 ans, suivis par les femmes dans le groupe d’âge des 30 à 39 ans (25,7 et 23,2 pour 100 000 habitants, respectivement). En 2011, les taux d’infection chronique par le VHB étaient plus élevés dans le groupe des 20 à 59 ans, avec des taux plus faibles chez les hommes et les femmes des groupes d’âge plus jeunes (< 20 ans) et plus âgés (plus de 60 ans) (Figure 7).

FIGURE 7. Taux des cas déclarés d’infection chronique par le VHB au Canada*, par groupe d’âge et par sexe, SSMDO, en 2011

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

60 et plus40 à 5930 à 3925 à 2920 à 2415 à 190 à 14

Taux

pou

r 10

0 00

0 ha

bita

nts

Groupe d’âge

Hommes

Femmes

1,4 1,02,6

4,1

10,6 10,28,2

4,6

14,5

22,2

25,7

23,2

18,3

11,1

* Comprend les provinces suivantes : C.-B., Alb., Sask., Qc, N.-B., N.-É. et Yn.

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14 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Infection chronique par le VHB dans l’ensemble des provinces et territoiresLe nombre de cas déclarés d’infection chronique par le VHB et les taux correspondants en 2011 sont présentés dans le tableau 2. En 2011, la Colombie-Britannique a déclaré le plus grand nombre de cas (1 025 cas d’infection chronique par le VHB), ce qui correspond au taux d’infection chronique par le VHB le plus élevé dans l’ensemble du Canada, soit 22,4 pour 100 000 habitants. La majorité des cas d’infection chronique par le VHB décelés en Colombie-Britannique en 2011 concernaient les personnes ayant immigré d’un pays où le VHB est endémique (16). Des taux d’infection chronique par le VHB supérieurs à la moyenne nationale de 11,4 pour 100 000 habitants ont également été observés en Alberta et au Yukon (15 et 14,1 pour 100 000 habitants, respectivement).

TABLEAU 2. Nombre de cas déclarés et taux d’infection chronique par le VHB, par province et territoire au Canada, SSMDO, en 2011

CANADA T.-N.-L.* Î.-P.-É.* N.-É. N.-B. QC ONT. MAN.** SASK. ALB. C.-B. YN T.N.-O.* NT***

Cas 2 181 S.O. S.O. 4 24 483 S.O. S.O. 73 567 1 025 5 S.O. S.O.

Taux pour 100 000 habitants

11,41 S.O. S.O. 0,4 3,2 6,1 S.O. S.O. 6,9 15,0 22,4 14,1 S.O. S.O.

1 Les populations de Terre-Neuve-et-Labrador, de l’Île-du-Prince-Édouard, de l’Ontario, du Manitoba, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut ont été exclues du dénominateur utilisé pour le calcul du taux national d’infection chronique par le VHB de 2011.

* À Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard et les Territoires du Nord-Ouest n’ont pas précisé l’état sérologique pour les cas déclarés d’infection par le VHB en 2011.

** Les cas d’infection par le VHB qui n’ont pas été classés comme des cas d’infection aiguë selon la confirmation en laboratoire au Manitoba ont été déclarés au SSMDO comme des cas d’infection par le VHB non précisés en 2011.

*** Les données sur le VHB du Nunavut n’étaient pas disponibles en 2011.

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15L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

5.0 DISCUSSIONLes données du SSMDO indiquent une diminution de 35,9 %, soit une baisse de 1 à 0,6 pour 100 000 habitants des taux de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB entre 2005 et 2011 au Canada. Les taux d’infection aiguë par le VHB étaient toujours plus élevés chez les hommes que chez les femmes, même si chez les deux sexes, particulièrement chez les hommes, on a observé des baisses des taux au cours de cette période. En 2011, le taux le plus élevé de cas déclarés d’infection aiguë par le VHB a été observé chez les femmes dans le groupe d’âge des 25 à 29 ans, suivi des hommes dans le groupe d’âge des 30 à 39 ans. En raison de la déclaration variable de cas d’infection chronique par le VHB des provinces et des territoires entre 2005 et 2008, l’analyse des tendances d’infection chronique par le VHB au fil du temps a été limitée à la période comprise entre 2009 et 2011. Au cours de cette période, les taux d’infection chronique par le VHB ont diminué de 20,8 %, en passant de 13,7 à 10,8 pour 100 000 habitants. Comme cela a été le cas pour l’infection aiguë par le VHB, les taux d’infection chronique par le VHB étaient toujours plus élevés chez les hommes que chez les femmes et des baisses de taux ont été observées entre les deux sexes. En 2011, les taux les plus élevés de cas déclarés d’infection chronique par le VHB ont été observés chez les hommes dans le groupe d’âge des 30 à 39 ans, suivis des femmes dans le groupe d’âge des 30 à 39 ans.

En raison des difficultés liées à l’exactitude du diagnostic et de la déclaration de l’hépatite B, les estimations de la prévalence ne peuvent être obtenues directement à partir des cas déclarés au SSMDO. Toutefois, grâce aux analyses d’échantillons de sang prélevés au cours des cycles 1 (2007 à 2009) et 2 (2009 à 2011) de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, y compris les 8 434 participants âgés de 14 à 79 ans, la séroprévalence de l’infection par le VHB et l’immunité acquise par vaccin au Canada ont été estimées. Les échantillons sanguins n’ont pas fait l’objet d’un test de détection des anticorps IgM anti-HBc et il n’a donc pas été possible de faire la distinction entre une infection chronique et une infection aiguë par le VHB. La séroprévalence subséquente de l’infection actuelle par le VHB, y compris les cas d’infection aiguë et chronique, était de 0,4 %, ce qui représente environ 111 800 personnes âgées de 14 à 79 ans au Canada. Des signes sérologiques d’une infection antérieure par le VHB ont été décelés chez 4,2 % des participants, ce qui représente près de 1,1 million de personnes au Canada. Chez les personnes déjà infectées par le VHB, 79 %, soit 853 400 personnes, ont démontré une résolution complète et une immunité protectrice. Dans l’ensemble, l’immunité acquise par vaccin a été décelée chez 29 % de la population et la relation inverse avec l’âge a été observée (17). Les estimations sur la séroprévalence doivent être interprétées avec précaution, car les données sont fondées sur un échantillon de ménage et, par conséquent, excluent les populations à risque élevé d’infection par le VHB (p. ex. les sans-abri, les Premières nations vivant dans les réserves). Veuillez consulter la référence (17) pour une analyse plus poussée des conclusions de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, ainsi que (18) et (19) pour obtenir d’autres explications sur la collecte, l’analyse et les limites des données de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé.

Une baisse des taux d’infection aiguë par le VHB a aussi été observée dans les pays dont la structure démographique, l’état de santé de la population et l’infrastructure de la santé publique sont comparables, comme en témoignent les données issues de la surveillance systématique ou améliorée. Par exemple, le taux d’infection aiguë par le VHB est passé de 1,2 à 0,8 pour 100 000 habitants entre 2005 et 2011 en Australie, de 1,2 à 1,1 pour 100 000 habitants entre

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2008 et 2011 en Angleterre et de 1,8 à 0,9 pour 100 000 habitants entre 2005 et 2011 aux États-Unis (20–23). En ce qui a trait à l’infection chronique par le VHB, les taux observés au Canada étaient considérablement plus faibles que ceux observés dans d’autres pays, bien qu’il soit difficile d’effectuer une comparaison entre les pays en raison des différences de pratiques en matière de déclaration. L’Australie n’a signalé que des cas d’infection par le VHB non précisés; en 2011, le taux d’infection par le VHB non précisé en Australie était de 29,3 pour 100 000 habitants (22). Bien que les États-Unis déclarent le taux d’infection chronique par le VHB, les données proviennent d’un système de surveillance améliorée comportant des sites sentinelles choisis. En 2011, le taux d’infection par le VHB aux États-Unis était de 28,6 pour 100 000 habitants (20). Il est à noter que l’Angleterre ne déclare pas d’infection par le VHB chronique ou non précisée.

Les différences dans les taux de cas déclarés d’infection par le VHB au Canada, en Australie, en Angleterre et aux États-Unis doivent être interprétées avec prudence en raison des différences dans les définitions de cas, les sources de déclaration, les programmes de dépistage et les taux de dépistage (veuillez consulter l’annexe C pour les définitions de cas utilisées par chaque pays comparé). Il convient aussi de noter que le fardeau de l’infection chronique par le VHB au Canada est sous-estimé dans le présent rapport en raison de la non-disponibilité des données sur l’infection chronique par le VHB en Ontario, province où réside une grande partie de la population canadienne, et dont un grand nombre sont des immigrants issus de pays où le VHB est endémique (24). Une évaluation récente sur la maladie du foie effectuée par la Fondation canadienne du foie, on estime qu’environ 50 % des personnes atteintes d’hépatite B chronique au Canada résident en Ontario (15). En outre, l’interprétation de ces écarts de taux d’un pays à l’autre est difficile sans une analyse plus détaillée des différences de déclaration respectives et des programmes de santé publique tels que la vaccination.

Les faibles taux d’infection aiguë par le VHB observés au Canada peuvent être attribuables à la mise en œuvre des programmes de vaccination systématique contre le VHB dans toutes les provinces et tous les territoires dans les années 1990 (10). Ces programmes sont offerts pour les nourrissons ou les enfants d’âge scolaire et, dans certaines provinces et certains territoires, pour les populations à risque élevé. Les plus grandes baisses d’infections aiguës ou indéterminées par le VHB ont été observées précédemment au sein de la cohorte d’enfants pour lesquels les recommandations de vaccination systématique ont été appliquées (27). L’amélioration du dépistage dans le sang et l’amélioration des pratiques de prévention et de contrôle des infections dans les milieux de soins de santé ont probablement aussi contribué à la baisse des taux d’infection aiguë par le VHB au Canada.

Du point de vue de l’élaboration des politiques et de la planification de la santé publique, la détermination des populations qui sont touchées de façon disproportionnée par le VHB ainsi que des comportements et expositions associés au risque de transmission est de la plus grande importance. Les données de 2011 du SSASH semblent indiquer que les taux de nouvelle infection aiguë par le VHB sont plus élevés chez les Autochtones, ainsi que chez les personnes nées à l’extérieur du Canada. Bien que les données du SSASH ne soient pas représentatives de l’ensemble du pays en raison du petit nombre de sites participants et de la déclaration exclusive de nouveaux diagnostics d’infection aiguë, ces résultats ont été prouvés ailleurs, bien que le nombre d’études canadiennes récentes soit limité. Des enquêtes sérologiques précédentes réalisées auprès d’Inuits ont conclu une prévalence des infections par le VHB de 5 %, soit 20 fois plus que chez les Canadiens non autochtones (25).

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17L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Des taux élevés d’infection chronique par le VHB chez les personnes nées à l’extérieur du Canada ont aussi été observés. D’après une recherche systématique de la littérature, Greenaway et al., (26) ont conclu que la plupart des immigrants (plus de 70 % des 250 000 personnes par an) qui sont arrivés au Canada au cours des 40 dernières années, venaient de pays où la prévalence de l’hépatite B était intermédiaire (de 2 à 7 %) ou élevée (plus de 8 %). Les chercheurs ont également estimé qu’environ 4 % des immigrants résidant au Canada sont atteints d’une infection chronique par le VHB (26). Des résultats semblables ont été signalés aux États-Unis, où l’on estime que près de la moitié de tous les cas d’infection chronique par le VHB concernent les personnes nées en Asie ou les personnes d’origine asiatique nées aux États-Unis de mères infectées par le VHB (20).

Bien que les taux d’infection par le VHB soient généralement faibles chez la population générale au Canada, des recherches antérieures ont démontré que certains facteurs sont fortement associés au risque d’infection, y compris l’activité sexuelle à risque élevé, l’utilisation de drogues injectables, le fait d’avoir un membre de sa famille porteur de l’antigène HBs et des antécédents de transfusion sanguine, de tatouage (27) et de perçage corporel (27, 28). En raison de tels facteurs de risque, certaines populations vulnérables ont des taux d’infection par le VHB supérieurs à la moyenne. Par exemple, dans une étude comportant 533 jeunes de la rue qui habitent à Winnipeg, au Manitoba, il y avait des preuves sérologiques d’exposition au VHB chez 12 % des participants, bien au-dessus de la population générale (29). À l’aide de données canadiennes recueillies par l’intermédiaire de la Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada de l’Agence, Huang et al., ont montré que, bien que l’immunité acquise par vaccin ait augmenté au cours des dernières décennies, elle est beaucoup plus faible chez les jeunes de la rue par rapport à l’ensemble de la population d’adolescents. Ces résultats démontrent le besoin d’efforts de prévention plus ciblée chez certaines populations à risque élevé, telles que les jeunes de la rue (30).

Il convient de mentionner qu’il existe des limites notables aux résultats présentés dans le présent rapport. Par exemple, les analyses des données du SSMDO se limitent à certaines variables, y compris l’âge, le sexe, l’année du diagnostic et la province ou le territoire de déclaration. Bien que l’inclusion de données du SSASH donne un aperçu des autres caractéristiques démographiques ainsi que des comportements et des expositions associés au risque d’infection aiguë par le VHB, les résultats doivent être interprétés avec prudence, car seuls certains sites dans l’ensemble du Canada sont inclus dans le SSASH. Les résultats ne sont donc pas nécessairement applicables au reste de la population canadienne et, par exemple, un petit nombre de cas peuvent nuire à la fiabilité des résultats. En outre, les données relatives aux comportements et aux expositions à risque reposaient sur les autodéclarations qui peuvent être affectées par le biais lié à la désirabilité sociale et peuvent entraîner une sous-déclaration dans certains cas.

En outre, les pratiques de déclaration ne sont pas toujours demeurées uniformes au cours de la période incluse dans le présent rapport et, par conséquent, certaines provinces et certains territoires ont été exclus des analyses d’infection aiguë ou chronique par le VHB (voir l’encadré 1 et 2 pour plus de précisions). Bien que la déclaration des cas d’infection aiguë par le VHB ait été un peu plus uniforme au cours de la période de 2005 à 2011, la déclaration des infections chroniques par le VHB dans l’ensemble des provinces et territoires entre 2005 et 2011 était plus variable. En raison desdits changements dans les pratiques de déclaration, les données relatives aux infections chroniques par le VHB reçues par l’Agence avant 2009

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18 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

ont été exclues des analyses et, par conséquent, il est difficile d’interpréter les tendances à long terme des infections chroniques par le VHB au Canada. Il convient aussi de noter que de nombreux systèmes de surveillance provinciaux et territoriaux ont de la difficulté à faire la distinction entre une infection chronique par le VHB et une infection aiguë par le VHB avec exactitude et, par conséquent, déclarent des cas d’infection par le VHB non précisés au SSMDO. Toutefois, les analyses présentées dans le présent rapport se limitaient aux cas d’infection aiguë et d’infection chronique par le VHB, car ces cas sont représentatifs des tendances actuelles en matière de transmission et de fardeau de la maladie. Bien que les analyses n’incluent donc pas tous les cas d’hépatite B déclarés par l’entremise du SSMDO, l’annexe D présente tous les cas déclarés d’hépatite B au cours de la période allant de 2005 à 2011, désagrégés en fonction de l’état sérologique et de la province ou du territoire de déclaration.

Les tendances observées au fil du temps peuvent également être représentatives de changements dans les pratiques de dépistage ou d’améliorations de la capacité diagnostique, entraînant ainsi une hausse de la détection des personnes atteintes d’hépatite B, dont beaucoup ont probablement contracté l’infection bien avant le moment du diagnostic. En outre, ces tendances peuvent être attribuables à la forte capacité à faire la distinction entre les infections aiguës et les infections chroniques, à l’élimination des doublons et à la réduction des délais de déclaration. Il convient également de noter que les taux basés sur de petits nombres sont plus à même d’être influencés par les fluctuations au fil du temps.

Enfin, les taux d’infection par le VHB présentés dans le présent rapport sont sans doute une sous-estimation du fardeau réel des infections au Canada. Étant donné que l’infection aiguë par le VHB est asymptomatique chez plus de 90 % des enfants et chez 50 à 70 % des adultes, la majorité des personnes nouvellement infectées ne consulteront pas un professionnel de la santé pour subir un test de dépistage et, par conséquent, ne seront pas déclarées dans le SSMDO en tant que cas d’infection aiguë par le VHB. Les résultats de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé de 2007 à 2009 et de 2009 à 2011 laissent penser que plus de la moitié des participants à l’enquête avec un virus de l’hépatite B confirmé en laboratoire n’étaient pas au courant de leur infection (17).

En outre, l’infection par le VHB survient souvent chez des populations difficiles à atteindre qui pourraient ne pas avoir accès à un fournisseur de soins de santé de confiance ou qui pourraient adopter un comportement insuffisant pour obtenir des soins de santé. Malgré ces limites, les données présentées sont utiles pour détecter les principales tendances en matière d’infections aiguës et chroniques par le VHB au Canada.

Compte tenu de la possibilité qu’une infection par le VHB entraîne de plus lourdes séquelles, telles que la cirrhose, un carcinome hépatocellulaire et une décompensation hépatique, et du potentiel subséquent de fardeau sur le système de soins de santé du Canada, une surveillance continue des taux d’infection par le VHB est requise. La surveillance doit être complétée par une recherche sur les raisons des tendances observées dans le but ultime de contribuer à l’élaboration et à l’amélioration d’interventions adaptées aux infections par le VHB au Canada. Les taux d’infection par le VHB et les tendances présentés dans le présent rapport confirment la nécessité de poursuivre les efforts de prévention et de prise en charge du VHB au Canada. Pour aller de l’avant, renforcer la capacité de toutes les provinces et de tous les territoires à faire la distinction entre les cas d’hépatite B aigus et chroniques permettra de mieux cerner les tendances de la transmission et du fardeau de l’infection par le VHB au Canada.

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19L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

ANNEXE A : NOTES TECHNIQUESSignalement des cas : À l’heure actuelle, certaines provinces ou certains territoires présentent à l’Agence des nombres de cas agrégés plutôt que des données individuelles. Les variables suivantes sont soumises par l’ensemble des provinces et territoires de déclaration : âge au moment du diagnostic, année du diagnostic, province ou territoire où le diagnostic a été posé et sexe. C’est pourquoi les rapports présentés à l’échelle nationale se limitent aux analyses de ces variables.

Sous-diagnostic/sous-déclaration : Le nombre de cas déclarés sous-estime probablement le fardeau réel des infections dans une population donnée, et ce, pour plusieurs raisons. Par exemple, on estime que l’infection est asymptomatique chez la plupart des personnes infectées par le VHB, qui, par conséquent, ne consultent probablement pas de professionnel de la santé pour subir un test de dépistage.

Période : Jusqu’à récemment, les données de surveillance déclarées au Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SSMDO) par la plupart des provinces et des territoires n’ont pas fait de distinction entre les cas d’infection aiguë et d’infection chronique par le VHB. Afin d’examiner les tendances au fil du temps, seules les données provenant des provinces et territoires qui ont systématiquement fourni des données séparées pour les cas aigus et chroniques d’infection par le VHB au SSMDO pendant toute la période pertinente ont été incluses dans l’analyse. Un certain nombre de provinces et de territoires ont commencé à déclarer les cas d’infections aiguës par le VHB en 2005; toutefois, la déclaration des infections chroniques par le VHB est devenue plus uniforme seulement en 2009.

Tendances au fil du temps : Les tendances observées doivent être interprétées avec prudence étant donné qu’un certain nombre de facteurs contribuent à leur évolution :

• Taux basés sur de petits nombres sont plus susceptibles de fluctuer au fil du temps.

• Amélioration des capacités diagnostiques, meilleure élimination des doublons, délai plus court de déclaration et changements dans les pratiques de déclaration à l’échelle des provinces et des territoires.

Calculs : Les taux, les pourcentages et le pourcentage de variation des taux ont été calculés à partir de valeurs non arrondies; il peut donc y avoir une divergence entre la somme des valeurs arrondies présentées et les totaux non arrondis.

Source de données démographiques : Statistique Canada, Division de la démographie, Section des estimations démographiques, estimations de la population pour juillet. Estimations intercensitaires définitives pour 2005, estimations postcensitaires définitives pour 2006 à 2009, estimations postcensitaires mises à jour pour 2010 et 2011.

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20 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

ANNEXE B : APERÇU DE LA SURVEILLANCE DE L’HÉPATITE B AU CANADA Les données épidémiologiques présentées dans le présent rapport sont tirées du Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SSMDO) et du Système de surveillance accrue des souches de l’hépatite (SSASH).

Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoireAu Canada, en règle générale, la surveillance nationale des infections à déclaration obligatoire est menée selon des procédures opérationnelles de longue date dans les provinces et territoires et à l’Agence. L’hépatite B est une maladie à déclaration obligatoire au Canada depuis 1969. Les provinces et territoires recueillent et gèrent les données de surveillance, et les soumettent à l’Agence de façon régulière. Le contenu des différentes données transmises dépend de la capacité de chaque gouvernement de recueillir les éléments de données, et également des lois sur la protection des renseignements personnels et des capacités technologiques. Les données sont soumises dans divers formats, validées par la province et le territoire les ayant soumises et chargées dans la base de données du SSMDO par le personnel de l’Agence.

Les données extraites du SSMDO servent de base aux tableaux de données nationales et aux rapports de surveillance. Les modifications apportées aux données des provinces et territoires après validation peuvent ne pas être prises en compte dans les données nationales de cette année, mais seront mise à jour pour les rapports ultérieurs. Par conséquent, on prévoit de petits écarts entre les chiffres de l’Agence et ceux des provinces ou territoires en raison de la comparaison de bases de données dynamiques. Les rapports nationaux sont utilisés par les intervenants de la santé publique fédéraux, provinciaux et territoriaux, les chercheurs, les médias et le grand public.

Système de surveillance accrue des souches de l’hépatiteLe SSASH a été créé en 1998 par l’Agence afin de surmonter certaines des limites associées aux données du SSMDO sur l’hépatite B et l’hépatite C. Le SSASH a été interrompu en 2012. L’objectif global de la SSASH était pour surveiller les tendances des données épidémiologiques et de laboratoire de l’hépatite B et de l’hépatite C au Canada. Douze provinces et territoires de la santé publique de tout le Canada, y compris Vancouver Coastal Health, le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, la Calgary Health Region (désormais l’organisme de santé publique Alberta Health Services), Edmonton Capital Health (désormais l’organisme de santé publique Alberta Health Services), Santé publique Ottawa, le ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick, la Direction de la santé publique de Montréal, le Bureau de santé de Middlesex-London, la régie des services de santé publique et de services sociaux de Hamilton, le Bureau de santé publique de Toronto, la Saskatoon Health Region et le Bureau de santé de Thunder Bay ont participé au SSASH pendant au moins une partie de la période durant laquelle le système de surveillance était utilisé.

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21L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Le SSASH a recueilli des renseignements sur les cas aigus/nouvellement acquis et chroniques d’hépatite B et C diagnostiqués dans l’un des sites participants. À l’aide d’un questionnaire sur une base volontaire, des renseignements démographiques et des données auto-déclarées au sujet de certains comportements et de certaines expositions à risque ont été recueillis pour chaque nouveau cas d’hépatite B et C. Les données sur le génotype viral ont également été recueillies à l’aide de résultats d’épreuves de laboratoire. Les données recueillies pour chaque cas ont été entrées dans la base de données du SSASH régulièrement.

Des extraits du SSASH sont utilisés pour compléter les données du SSMDO pour l’élaboration de rapports nationaux de surveillance de l’hépatite B et C.

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22 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

ANNEXE C : DÉFINITIONS DES CAS UTILISÉES PAR LE CANADA, L’AUSTRALIE, L’ANGLETERRE ET LES ÉTATS-UNISPAYS DÉFINITION DES CAS D’INFECTION

AIGUË PAR LE VHBDÉFINITION DES CAS D’INFECTION CHRONIQUE OU NON PRÉCISÉE PAR LE VHB

Canada Infection aiguë par le VHB confirmée :• Résultats positifs à l’antigène HBs

et à l’anticorps anti-HBc dans le contexte d’une exposition probable ou d’antécédents cliniques compatibles

OU• Élimination de l’antigène HBs chez

une personne qui a été considérée comme étant positive pour l’antigène HBs au cours des six derniers mois dans le contexte d’une exposition probable ou d’antécédents cliniques compatibles (30)

Infection chronique par le VHB confirmée :• Une personne positive à l’antigène HBs

pendant plus de six mois

OU• Détection de l’antigène HBs en l’absence

documentée d’anticorps IgM anti-HBc

OU• Détection de l’ADN du VHB pendant plus

de six mois

Infection par le VHB non précisée : • Profil sérologique incompatible avec

la définition des cas aigus ou chroniques et positif à l’antigène HBs

OU• Détection de l’ADN du VHB (31)

Australie Nouveau cas d’infection par le VHB : • Détection de l’antigène de surface

de l’hépatite B (antigène HBs) chez un patient avéré négatif au cours des 24 derniers mois

OU • Détection de l’antigène HBs et de

l’anticorps IgM dirigé contre l’antigène capsidique de l’hépatite B, en l’absence de données probantes avant l’infection par le VHB

OU • Détection du VHB par des tests d’acides

nucléiques et de l’anticorps IgM dirigé contre l’antigène capsidique de l’hépatite B, en l’absence de données probantes avant l’infection par le VHB (32)

VHB non précisé :

Détection de l’antigène de surface de l’hépatite B (antigène HBs) ou du VHB par des tests d’acides nucléiques, chez un patient sans aucune preuve préalable d’infection par le VHB (31).

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23L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

Angleterre Infection aiguë par le VHB :

Positif pour l’antigène HBs et l’anticorps IgM anti-HBc et résultats anormaux aux tests de la fonction hépatique avec une tendance correspondant à une hépatite virale aiguë.

Les cas classés dans la catégorie de l’hépatite aiguë par la Health Protection Unit (HPU) ou le laboratoire et avec un test de détection des anticorps IgM anti-HBc documenté ont été classés dans la catégorie des infections aiguës.

Ceux classés dans la catégorie des infections aiguës par la HPU, mais sans résultats de détection des anticorps IgM anti-HBc, ou non classés, mais avec un résultat positif au test de détection des anticorps IgM anti-HBc ont été présumés comme étant des cas aigus probables (33).

Non déclaré

États-Unis Infection aiguë par le VHB

Clinique : L’hépatite aiguë est définie comme la maladie aiguë avec 1) une apparition discrète de symptômes (p. ex. nausées, anorexie, fièvre, malaise et douleurs abdominales) et 2) de la jaunisse ou un taux d’alanine-aminotransférase sérique élevé > 200 UI/L.

Laboratoire : • Positif aux anticorps IgM de l’antigène

capsidique de l’hépatite B (anticorps anti-HBc) OU à l’antigène de surface de l’hépatite B (antigène HBs)

ET• Négatif aux anticorps IgM anti-VHA (si le

test est effectué) (20)

Infection chronique par le VHB

Clinique : Aucun symptôme nécessaire. Les personnes avec une infection chronique par le VHB peuvent ne présentent aucun signe d’une maladie du foie ou peuvent avoir un spectre de la maladie allant de l’hépatite chronique à la cirrhose ou un cancer du foie.

Laboratoire : • Négatif à l’anticorps IgM anti-HBc

ET• Un résultat positif à l’un des tests

suivants : antigène HBs, antigène HBe ou ADN du VHB

OU • Deux tests positifs pour l’antigène HBs,

l’ADN du VHB ou l’antigène HBe lorsque l’on effectue le test à au moins six mois d’intervalle (toute combinaison de ces tests réalisés à six mois d’intervalle est acceptable) (20)

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24 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

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T9TO

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2005

Cas

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cisé

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Taux

11

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6

2006

Cas

Aig

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O.

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440

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Non

pré

cisé

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439

Taux

11

Aig

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O.

S.O

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O.

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4,4

2007

Cas

Aig

usS.

O.

S.O

.S.

O.

845

169

47

1841

00

S.O

.29

2

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O.

S.O

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692

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S.O

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O.

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O.

720

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cisé

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*12

524

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O.

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O.

1 30

6

Taux

11

Aig

usS.

O.

S.O

.S.

O.

1,1

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S.O

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0

Page 35: l'hépatite b au canada : rapport de surveillance de 2005–2011

25L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

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2008

Cas

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O.

S.O

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S.O

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3S.

O.

S.O

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S.O

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Non

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cisé

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S.O

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S.O

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Taux

11

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S.O

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S.O

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1

2009

Cas

Aig

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O.

S.O

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S.O

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1

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cisé

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7

Taux

11

Aig

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2010

Cas

Aig

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11

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cisé

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6

Taux

11

Aig

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3S.

O.

9,9

Page 36: l'hépatite b au canada : rapport de surveillance de 2005–2011

26 L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

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O.

S.O

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Taux

11

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201

4.

Page 37: l'hépatite b au canada : rapport de surveillance de 2005–2011

27L’HÉPATITE B AU CANADA : RAPPORT DE SURVEILLANCE DE 2005–2011

ANNEXE E : RÉFÉRENCES(1) Gitlin N. Hepatitis B: diagnosis, prevention, and treatment. Clin Chem 1997; 43(8 Pt 2):1500–1506.

(2) Ganem D, Prince AM. Hepatitis B Virus Infection — Natural History and Clinical Consequences. N Engl J Med 2004; 350(11):1118–1129.

(3) Heymann D editor. Control of Communicable Diseases Manual. 19e éd. United States of America: American Public Health Association; 2008.

(4) Organisation mondiale de la Santé. Vaccins anti-hépatite B. Relevé épidémiologique hebdomadaire. 2009; 84(40):405–420.

(5) Organisation mondiale de la Santé. Hépatite B (Aide-mémoire nº 204). 2014; Accès : www.who.int/mediacentre/factsheets/fs204/fr/. (Consulté en août 2013).

(6) Ellison LF, Wilkins K. Tendances de la prévalence du cancer au Canada. Rapports sur la santé 2012; 23(1):7–16.

(7) Gray Davis L, Weber D, Lemon S. Horizontal transmission of hepatitis B virus. The Lancet 1989; 333(8643):889–893.

(8) Modi AA, Feld JJ. Viral Hepatitis and HIV in Africa. AIDS Reviews 2007; 9(1):25.

(9) Agence de la santé publique du Canada. Soins primaires de l’hépatite B – Aide-mémoire. 2013.

(10) Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI). Rapport national sur l’immunisation au Canada : mise à jour du programme. Paediatr Child Health 1999; 4(Suppl C):30C.

(11) Agence de la santé publique du Canada. Guide canadien d’immunisation : Partie 4, Vaccins actifs, Vaccin contre l’hépatite B. 2012; Accès : www.phac-aspc.gc.ca/publicat/cig-gci/p04-hepb-fra.php. (Consulté en juillet 2013).

(12) Santé Canada. Guide canadien d’immunisation (6e édition). 2002.

(13) Agence de la santé publique du Canada. Rapport national sur l’immunisation au Canada, 2006. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2006; 32(S3). (Consulté en juillet 2013).

(14) Environics Research Group. Canadian Adult National Immunization Coverage (Adult NICS) Survey – 2006. 2006.

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