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L’évaluation gériatrique en onco-gériatrie Docteur Laure de Decker Pôle de soins gériatriques CHU Nantes/ Hôpital Bellier Octobre 2008

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Page 1: Lévaluation gériatrique en onco-gériatrie Docteur Laure de Decker Pôle de soins gériatriques CHU Nantes/ Hôpital Bellier Octobre 2008

L’évaluation gériatrique en onco-gériatrie

Docteur Laure de DeckerPôle de soins gériatriques

CHU Nantes/ Hôpital BellierOctobre 2008

Page 2: Lévaluation gériatrique en onco-gériatrie Docteur Laure de Decker Pôle de soins gériatriques CHU Nantes/ Hôpital Bellier Octobre 2008

Pourquoi faire une évaluation gériatrique standardisée chez

un patient âgé ayant un cancer ?

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Augmentation du nombre de cancer avec l’âge

Incidence et mortalité estimées par âge pour l’année 2000

Institut de veille sanitaire 2003

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Polypathologiedifficultés de prise en charge

oncologique

Le patient âgé a une histoire médicale. La décision thérapeutique doit se baser sur l’état de santédu patient et l’ensemble de ces comorbidités.La néoplasie est un élément de sa santé.La prise en charge globale du patient est indispensablepour assurer une réussite du traitement oncologique.

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Sujet âgé

Les sens

Les comorbidités

La douleur

La cognition

La thymie

Le vieillissement

La nutrition

L’autonomie

La chuteLes médicaments

L’environnementsocial et familial

Le sujet âgé : un individu multiple

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Les objectifs de l’évaluationgériatrique globale en oncogériatrie

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Les objectifs de l’évaluationgériatrique globale en

oncogériatrie

• Rechercher la fragilité

Définition:

- Approche fonctionnelle :- Approche fonctionnelle :

Diminution des habilités de la personne pour mener les activités de la vie quotidienne

Raphaël et coll 1995.

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Les objectifs de l’évaluationgériatrique globale en

oncogériatrie

--Approche physiologique :Approche physiologique :

Perte des réserves physiologiques associée à une plus grande susceptibilité à l’incapacité.

Buchner et Wagner 1992

--Approche médicale : médicale :La fragilité est un syndrome clinique. Patients présentant des grands syndromes gériatriques

Fried lp. From bedside to bench : research agenda for frailty

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Les objectifs de l’évaluationgériatrique globale en

oncogériatrie

• Estimer l’espérance de vie des patients en fonction des comorbidités et de la présence

des grands syndromes gériatriques.SUPPORT. Ann Intern Med 1995; 122: 191-203Satarinot et Ragland. 1994

• Hiérarchiser les problèmes de santé et

rechercher des comorbidités réversibles.

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Les objectifs de l’évaluationgériatrique globale en

oncogériatrie

• Apprécier les éléments interférents dans la prise en charge oncologique du patient.

• Proposer un plan de soin : prévention, traitement, suivie.

• Évaluer les besoins sociaux et proposer un

plan d’aide.

JHK Luk. HKMJ.6N0 1:93-98

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Les questions de l’oncologue

•Fragile ? Explorations ? • chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie ou hormonothérapie.

• Comment prévenir les décompensationset effets indésirables des traitements.

• Le suivi.

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L’évaluation gériatrique approfondie

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L’évaluation gériatrique standardisée

Effet bénéfique sur :

• La mortalité

• L’autonomie

• L’hospitalisation

• Les réhospitalisations

Rubenstein LZ. N Eng J Med 1984;311:1664-70

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L’évaluation gériatrique standardisée

Méta-analyses de 28 études sur EGS.

Effet bénéfique sur :

• Mortalité

• Autonomie mais résultats plus nuancés

Stuck AE. Lancet 1993;342:1032-6.

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L’évaluation gériatrique

Une approche multidisciplinaire : un gériatre, une infirmière, une assistante sociale

Un interrogatoire avec recueil d’informationsL’étude des renseignements oncologiquesUn examen clinique completL’interprétation des bilan biologiquesPassation des outils validés de l’évaluation

gériatrique

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L’évaluation gériatrique

Restitution à l’oncologue de l’évaluation gériatrique avec axe d’amélioration de l’état de santé du patientProposition de thérapeutiques préventivesen vue du traitement oncologiqueProposition de suivi

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Sujet âgé

Les sens

Les comorbidités

La douleur

La cognition

La thymie

Le vieillissement

La nutrition

L’autonomie

La chuteLes médicaments

L’environnementsocial et familial

Le sujet âgé : un individu multiple

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Le vieillissement

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Modifications liées au vieillissement tissulaire

Présence de cellules sénescentes :

Perte de capacité tissulaire

Perte de capacité d’adaptation fonctionnelle

Difficulté d’appréciation de la réserve fonctionnelle

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Modifications liées au vieillissement tissulaire

Tableau de défaillance d’organes sans pathologie d’organes1+2+3

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Nécessité d’une consultation cardiologique, d’une échographie cardiaque et parfois d’une scintigraphie myocardique

Shapiro BP.Hypertension 2007;50:503-11

Modifications liées au vieillissement tissulaire

Le cœur

Recherche de l’insuffisance cardiaque diastolique fréquentechez le sujet âgé hypertendu (trouble de la relaxation)

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Modifications liées au vieillissement tissulaire

La moelle osseuse

Myelotoxicité à dose thérapeutique de chimiothérapie équivalente

Nécessité de facteurs de croissance

Thyss A. 1997

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L’anémie : augmente la toxicité des chimiothérapies érythropoietine pour hémoglobine supérieure à12g/dl

Chaibi. Hématology 2005Balducci L. Crit Rev Oncol Hematol 2006. 57:185-182

Modifications liées au vieillissement

Anémie fréquente, plurifactorielleExploration étiologique complète nécessairePrise en charge précoce et efficace

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Le rein

Le vieillissement : Diminution néphronique et impact des comorbidités.Nécessité du calcul de la clairance de la créatinine.La clairance de la créatinine selon la formule de coocroft est la valeur de référence dans l’adaptation des posologies des thérapeutiques en particulier des chimiothérapies.Le calcul de la clairance de la créatinine selon l’échelle MDRD est plus proche de la réalité néphronique chez le sujet âgé mais non de référence dans les tests thérapeutiques.

National Kidney Fondation.Am J Kidney Dis 2002; 39 (2): S1-266Launay-Vacher V et al. Cancer 2007

Modifications liées au vieillissement

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Modifications liées au vieillissement

Médicaments et âgeLe volume de distribution est modifié avec augmentation du pic plasmatique et un raccourcissement de la demi vie pour les médicaments hydrosoluble, l’inverse pour les liposolubles.

Guillet P. La Revue Du Praticien 1996.36 : 581-592.

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Les médicaments

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Les médicaments

Interrogatoire du patient et du médecin traitant.Lecture des ordonnances.Recherche de l’indication des thérapeutiques.Recherche de thérapeutiques pouvant être supprimées (ex : inhibiteur de la pompe à proton prescrit depuis de nombreuses années pour un ulcère).Évaluer l’observance et les traitements réellement pris.Rechercher les effets iatrogènes présents et possible à l’ajout d’autres médicaments.

Lazarou J et al. JAMA 1998; 279 : 1200-1205

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Les comorbidités

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Les comorbidités

Recherche des pathologies dites actives : nécessitant un suivi car impact sur les organes et/ou thérapeutiques.

Évaluation selon des échelles de comorbidités validées.L’échelle la plus utilisée en oncogériatrie : la CIRS

Extermann M. Eur J e LM 2000 ; 36 : 453-71.

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Échelles de comorbidités : CIRS

Wedding U. Crit Rev Oncol Hematol 2007 ; 61:269-76.

•Cœur•Vaisseaux, HTA•Hemopoietique•Respiratoire•Nez, gorge, larynx, oreille, yeux•Tube digestif supérieur•Tube digestif inférieur•Foie, pancréas, voies biliaires•Rein•Génito-urinaires•Téguments, muscles, squelettes•Neurologie•Sein, glandes endocrines, métabolisme•Maladie psychiatrique (démence, dépression)

Échelle de cotation :1. Pas de problème2. Problème insignifiant ou modéré3. Morbidité contrôlée par un traitement4. Morbidité constante non contrôlée5. Morbidité très sévère met en jeu le pronostic

vital

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Échelles de comorbidités

• The Charlson Comoborbidity IndexFroehner M.Urology 2008

• The Index of Coexistent Disease (ICED)Athienites NV. Semin Dial 2000 ; 13 : 320-6.

• The Kaplan-Feinstein indexWang CY. Eur J Cardiothorac Surg 2007 ; 32 : 877-81

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La nutrition

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La nutrition

• Enquête alimentaire• Anorexie du fait de la tumeur; nutrition antérieure et actuelle.• Risques de sepsis plus graves et plus fréquents• Augmentation de la toxicité des chimiothérapies• Rôle de prévention, de traitement, de suivi• MNA

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Guigoz Y. Facts and Research in gerontology 1994 ; 21-60.

La nutrition

Le MNA

Constitué de deux parties :• dépistage • évaluation globale

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La nutrition

Le MNA

Le dépistage

Un score inférieur à 11détermine la nécessitéde faire l’évaluation globale

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La nutrition

La biologie

L’albumineModifiée par l’inflammationIntérêt d’une albumine de référenceMalnutrition si albumine < 35 g/ lDemi vie de 21 jours

La pré albumineIntérêt dans le suiviDemi vie de 48 heures

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La nutrition

Le MNA

L’évaluation globale

Mesures anthropométriquesEnquête diététiqueÉvaluation globale du sujet (motricité, escarre..)

Moins de 17 :malnutrition avéréeEntre 17 et 23,5 : risque de malnutritionPlus de 24 : pas de malnutrition

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La nutrition

Le poids

Vérifier l’absence d’œdème ou de troisième secteur masquant une perte de poids Calcul de la perte de poids en fonction du poids totalintérêt de noter la vitesse de diminution du poids

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La nutrition

L’IMC ou BMI

IMC = poids/taille² en kg/m²

IMC inférieur à 21 est un signe de dénutrition

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La cognition

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La cognition

Interrogatoire du patient et de la famille à la recherche d’une plainte mnésique ou de trouble du comportement.Rechercher les facteurs pouvant interférer avec les tests comme l’hypoacousie, les troubles visuels.S’interroger sur le niveau scolaire et social du patientMettre en confiance pour éviter le sentiment d’échecs lors de la passation des tests.

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La cognition

Le MMS N’a pas valeur de diagnostic mais de dépistage.S’intéresse aux praxies, à l’attention, à la mémoire, à l’orientation, aux calculs, aux apprentissages, au langage.On considère que la normalité se situe à 24/30, mais ce résultat doit être évalué en fonction du niveau scolaire.

Folstein MF.J Psychiatr Res 1975 ; 12 : 189

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La cognition

Le test de l’horloge

12

3

6

9

Manos P. Psychiatric Times 1998 : 15(10)

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Le résultat du bilan ne contre indique pas le traitement mais l’adapte.

La cognition

Si le dépistage se révèle positif, le recours à une consultation pluridisciplinaire neuropsychologique afin de faire un diagnostic est indispensable.

Dans ce cas, un scanner cérébral et un bilan biologique comprenant la TSH, la vitamine B12, les folates, les sérologies TPHA-VDRL et HIV devront être faites.

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La thymie

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Outils de dépistage: GDSEt/ou mini GDS

La thymie

La dépression est sous estimée par les oncologuesLe diagnostic est difficile car les symptômes sont le plus souvent atypiques (agressivité, plaintes somatiques..)

La prise en charge de la dépression permet d’augmenter l’observance thérapeutique, la tolérance et la qualité de vie.

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La thymie

Le mini GDS

1. Vous sentez vous souvent triste et découragé (oui=1)

2. Avez vous le sentiment que votre vie est vide (oui=1)

3. Etes vous heureux(se) la plupart du temps (non=1)

4. Avez vous l’impression que votre situation est désespérée (oui=1)

Si le score est ≥ 1 le risque de dépression est important

Test de dépistage non validé si MMS inférieur à 15

Clement J. L’encéphale 1997 ; 22 : 91-99

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La chute

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La chute

Augmentation de la fréquence des chutes avec l’age (troubles de l’adaptation et comorbidités).Source de décès, d’hospitalisations et d’institutionnalisation.Risque de perte d’autonomie. Nombreux tests de dépistage : risque de chutes si positifs

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La chute

• Appui unipodal > 5 secondes

•Get up and goSe lever d’une chaise avec un accoudoir, marcher trois mètres, revenir s’asseoir.Test doit être inférieur à 20 secondes.

•Talking –walkingÊtre capable de parler en marchant.

•Le Tinetti

Mathias S. Arch Phys Med Rehabil 1986 ; 76 : 387

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L’autonomie

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L’autonomie

L’autonomie est la capacité de se gouverner soi même. La perte d’autonomie peut être physique ou psychique.La dépendance est la nécessité de recourir à un tiers pour accomplir les gestes de la vie quotidienne.Elle est mesurée par les actes de la vie quotidienne, les BADL définies par Kratz et/ou les IADL ou activités instrumentales définies par Lawton.

Barberger-Gateau P. Age And Ageing 1993 ; 22:457-63Katz S et al. The Gerontologist 1970 ; 10 : 20-30

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L’autonomie

Les ADL

Score de 0 (dépendant) à 6 (autonome).

Continence, aller aux toilettes, transfert, habillage, repas, faire sa toilette.

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L’autonomie

Les IADL

Score de 0 (indépendance) à 8 (dépendance)

Lessive, ménage, transfert, utiliser le téléphone, faire la cuisine, faire les courses, gérer son traitement, savoir utiliser son argent.

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L’autonomie

Bilan pour prévoir la perte d’autonomie ou son aggravation.Mise en place de mesure préventive.Mise en place d’un plan d’aide si besoin pendant ou après le traitement oncologique.

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Les sens

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Les sens

Acuité visuelle Examen avec et sans correction

Acuité auditive Examen avec et sans correction

Olfactif, sensibilité, gustatif.

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La douleur

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La douleur

Interrogatoire

Examen clinique

Doloplus

EVA

Larue et al.Br Med J.1995 ; 310 : 1034-7

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L’environnement social et familial

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L’environnement social et familial

Recherche de l’aidant principalÉtude du tissus familialRenseignement sur le lieu de vie et la distance avec le lieu de soinAide humaine et matériel en placeMoyen financier

Mise en place d’un plan de vie et d’aide, avant pendant et après le traitement.Nécessité d’un soin suite.

Page 62: Lévaluation gériatrique en onco-gériatrie Docteur Laure de Decker Pôle de soins gériatriques CHU Nantes/ Hôpital Bellier Octobre 2008

L’évaluation gériatrique globale L’avenir

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L’évaluation gériatrique globale

L’avenir

L’avenir : le RAI

•Développement d’outils d’évaluation non chevauchants

•Outils internationaux

•Résolution de problèmes

interRai.org

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conclusion

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L’objectif individuel de l’évaluation en oncogériatrie

• Meilleure adéquation patient/traitement• Améliorer le tolérance, la compliance, la qualité de vie• Adapter les thérapeutiques et les doses • Traiter les comorbidités• Prévenir les décompensations physique ou psychique• Mise en place d’un plan d’aide

Page 66: Lévaluation gériatrique en onco-gériatrie Docteur Laure de Decker Pôle de soins gériatriques CHU Nantes/ Hôpital Bellier Octobre 2008

L’objectif de l’évaluation gériatrique en oncogériatrie

pour une population

Mettre en évidence des critères de mauvaises observances, d’échecs, de réussites des thérapeutiques

Exterman EJ Cancer. 2002.

Améliorer les relations pluridisciplinaires pour une meilleur prise en charge des patients

Développer la recherche

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L’évaluation gériatrique en oncogériatrie

Oncologue

• Diagnostic• Traitement curatif ou palliatif

Gériatre

• Dépistage et traitement des comorbidités• Hiérarchiser les comorbidités • Prévention nutritionnelle et sociale

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Cas clinique

Femme de 80 ansCancer du sein T2 N0M0 Comorbidités :diabète, obésité, HTA.Demande d’évaluation gériatrique

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Cas clinique

NutritionMNA pathologiquePerte de poids : 10 kg en 6moisAlbumine à 32 mmol/lAnorexieDénutrition

AutonomieADL à 6IADL à 0Autonomie préservée

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Cas clinique

MédicamentsAntidiabétiques oraux

ChuteAppui unipodal impossibleGet up and go pathologiqueRisque de chute : obésité; arthrose.

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Cas clinique

La cognitionMMS est à 28 sur 30Test de l’horloge normal

Les comorbiditésDiabète; rétinopathie; arthrose; HTA; insuffisance veineuse; hypotension orthostatique

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Cas clinique

Les sensDiminution de l’acuité visuelle : 2/10

La thymieMini GDS non pathologique

La douleurPas de douleur

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Cas clinique

Anémie Bilan étiologique à prévoir

L’environnement social et familialVie maritalement2 enfantsCentre de soins à 60 kilomètres de son domicilePas d’aide à domicile

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Cas clinique

Patiente de 80 ans fragile présentant de nombreuses comorbidités :

1. Cancer du sein2. Diabète avec rétinopathie3. Dénutrition4. HTA5. Risque de chute6. anémie7. Hypotension orthostatique8. Arthrose9. Éloignement social 10.Insuffisance veineuse